Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 mars 1914 03 mars 1914
Description : 1914/03/03 (A34,N11897). 1914/03/03 (A34,N11897).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1720627
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
$?* jtow* — H* H,817 fB' Pages) 8 Cèntlmtè — f MOU DU MATIN — S Centimes (6 Pagres) Mardi 3 Mars f
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Le Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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DIMIME OKU
Paris, trois heures matin
jr ■■ . imi
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Mars, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
1 CUIVRE
(omptant.. ' *64 6/- 8/6 -/-
) mois *64 15/- -/-
ETAIS!
Comptant.. *173 5/- -/- 80/-
I mois ferme e l7S 6/- -/- 30/-
FER
jomptant.. caime *60/0 1 % d -/-
) mois i * 51/1 ü i % d -/-
Prix comparés arec ceux de la deuxième Bourse
lu 17 février lvi&.
NEW-YORK, 2 MARS
Cotana i mars, baisse 1 point ; mai,
laisse 5 points; juillet, baisse 3 points; octo-
bre, baisse 3 points. — Soutenu.
Calée i baisse 3 points & hausse 2 points.
NEW-YORK, 2 MARS
V'
t. u nn t. riimuT
Cuivre Standard disp. 13 87 13 50
— mars 13 50
■malguinat. Con... 73 7/8 74 1/2
rer ......j 15 —- 15 —
CHICAGO, 2 MARS
Vcrr-ü— j :
C. DD JOUR G. P R RGB D
Blé sur Mai.*..... 94 1/4 94 1/2
— Juillet.... 89»/» 88 3/4
jla'is sur Mai 67 5/8 67 3/8
, Juillet.... 67 i/8 66 7/8
âaindoux sar. Mai....... 10 55 10 55
— Juillet.... 10 75 10 71
AU PARTI RÉPUBLICAIN
DÉMOCRATIQUE
La Commission exécutive du Parti Répu-
blicain démocratique s’est réunie hier sons
ya présidence de U. Adolphe Carnot.
Elle a voté à l’unanimité nn ordre dn jour
disant que la question essentielle à soumet-
tre an suffrage universel anx prochaines
élections législatives est celle dn maintien et
flO IA défont»© do la loi
gouvernements successifs ont reconnue în-
lispensable à la sécurité nationale.
LE VOL DU SAC POSTAL
ï Un égoutier a trouvé hier soir, vers sept
itenres, dans le grand égout de la rue Etien-
ne-Marcel, à la hauteur de la rue de la Jus-
tienne, nn sac en toile de l’administration
des Postes qui, de même qne celui volé dans
l'auto postale rue Chauchat, portait le n° 5.
' Le tacteor Rugnlaire a déclaré qne ce sac
n’était pas celui qui avait été dérobé dans sa
Voiture.
ACTE DE SABOTAGE
AMIENS. — Sur ia ligne d’Amiens à Rouen,
près de la gare de Saint-Rocb, an aiguilleur
A découvert qu’un individu avait mélangé et
attaché ensemble trois fils servant à action-
ner divers siguaux.
Le Parquet a relevé sur un poteau, près
du lieu ou fut découvert le sabotage une
Inscription faite à la craie : « Celui qui a fait
jela, c’est pour se venger 1 »
LE CONGRÈS DU PARTI OUVRIER
' Dans le programme agricole qu'ii a adop-
té hier, le Congrès du Parti onvrier s’est
Êrononcé notamment pour la fixation des
alaires des ouvriers agricoles par les Syn-
dicats et les conseils municipaux ; ponr la
suppression de l’impôt foncier pour les pro-
priétaires cultivant eux-mêmes ; pour Inor-
ganisation dans les centres importants, de
magasins généraux d’approvisionnement dé- ■
pendant des communes et l’obligation ponr ]
les communes de faire cultiver les terres
laissées en friche par l’abandon des proprié-
taires ou des tenanciers.
Avant de se séparer, le Congrès dn Parti !
ouvrier a adopté diverses motions déclarant 1
notamment que les ouvriers, même d’esprit
religieux, sont, du fait qu’ils sont ouvriers, j
plus près du socialisme que les bourgeois
iroitairiens et que le Parti doit accueillir sans 1
distinction tous les « exploités » pour en
faire des esprits libres et des soldats de la 1
Révolution. j
" • ■
LA GRÈVE DES ,
OFFICIERS MÉCANICIENS \
MARSEILLE. — Dans une réunion tenue hier
soir, les officiers mécaniciens de toutes les <
compagnies marseillaises ont adopté un !
ordre du jour dans lequel ils approuvent à !
l’unanimité leurs collègues des Messageries ,
Maritimes et se déclarent prêts à les soutenir *
par tous les moyens en leur pouvoir.
Les officiers mécaniciens des transports ,
maritimes feront connaître aujourd’hui leur î
réponse définitive à la compagnie. j
CHEZ LES MINEURS <
La Reprise du Travail >
RIVE DE-GIER. — Les mineurs de Rive-de- î
Sier et de )a Grand’Croix ont décidé la re-
prise dn travail pour aujourd'hui mardi.
CRANSAC. — Dans une réunion tenue hier
»u retour de leurs délégués au Comité natio- *
bal, les ouvriers du bassin, conformément ,
anx décisions prises par le Comité, ont dé-
cidé, à i’nnanimité, la reprise générale dn
travail pour ce matin. .
gr „
f L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
-BREST. — L’instruction de l’affaire Cadion
fiera interrompue pendant; quelques jours,
le seul juge d’instruction de Brest ayant plu-
sieurs autres affaires A iMAiider en TM des
prochaines assises. " \
ASPHYXIÉ DANS UN SCAPHANDRE
TOULON. — Pendant des exercices de sca-
phandriers, nn matelot chauffeur du cui-
rassé Diderot, qui était descendu an fond de
la mer le long dn navire s’est asphyxié.
On suppose qn’il anra commis nne impru-
dence dans la manoeuvre de la soupape d’é-
chappement.
Le matelot a été transporté mourant à
l’hôpital Saint-Mandrier.
VOLS A LA GARE DE BREST
BREST. — Cinq employés de la gare prin-
cipale de Brest ont compara hier devant le
tribunal correctionnel pour divers vols com-
mis dans le hall des marchandises.
Deux employés ont été acquittés ; le chef
d’éqoipe a été condamné à quinze mois de
prison ; deux autres employés ont été con-
damnés à six mois de la même peine.
A LA CHAMBRE DES COMMUNES
LONDRES. — A ia Chambre des Communes,
faisant l'exposé du programme aéronauti-
que, M. Winston Churchill a déclaré qu’un
grand dirigeable, type rigide Zeppelin, est
commande en Angleterre ; qu’un antre diri-
geable est commandé en Franoe et que trois
autres ont été commandés à une maison an-
glaise. .
Parlant dn programme naval, le ministre
a dit que bien que le tonnage des cuirassés
anglais fût actuellement inférieur à celui de
presque tons les navires en construction à
l’étranger, l’Angleterre était prête à accueil-
lir toute proposition tendant à la limitation
des dimensions des grands cuirassés dans
chaque pays.
BAGARRES A STRASBOURG
STRASBOURG.—Au cours de la dernière
nuit, une quarantaine de soldats dn génie,
occasionnaient dans nne braserie an tel
scandale qn’il fallut appeler la police, puis
nne patrouille militaire, pour ramener le
calme.
Dans nne antre brasserie, nne bagarre se
produisit entre des soldats de la même arme.
Plusieurs soldats furent blessés. Les vitres
de l’établissement volèrent en éclats. Des
rassemblements se produisirent dans la rne,
mais aucun incident ne survint avec les
civils.
L’OURAGAN DES ÉTATS-UNIS
NEW-YORK. — L’onragan de neige qui dure
depuis dimanche a diminué d’intensité.
On est actuellement sans nouvelles de
neuf vapeurs.
Aucun train n’arrive de l’Ouest. Le train
parlementaire spécial de Washington a subi
nn retard de plus de qainze heures.
Sauf le lait, les denrées alimentaires ne
font pas défaut.
De nombreux habitants de la banliene
n’ont pu se rendre en ville.
Les communications télégraphiques sont
coupées entre le Sud et l’Ouest.
Le service tout entier des nouvelles de
Washington avec les autres localités se fait
exclusivement par téléphone.
Les journaux disent que depuis 1885, ja-
mais pareil ouragan de neige ne s’est pro-
duit.
, NEW-YORK. —Trois des vapeurs manquants
sont arrivés hier après-midi.
Ils ont dû lntter contre la tempête qui
soufflait parfois à 84 milles à l’heure.
Deux mille hommes sont occupés à dé-
blayer la neige dans les mes de la ville.
De nombreux sans travail ont pu ainsi être
occupés.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Rugby
France contre Pays de Gallet
Le Pays de Galles a gagné par 31 points à
zéro.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
A propos de la mort de l’Anglais Benton
Le correspondant de l’Associated Press, à
Washington, télégraphie :
« D’après des renseignements certains par-
venus anx autorités, M. Benton, qui n’était
pas armé, a été tné dans le bureau du géné-
ral Villa à coups de pistolet, et plusieurs
balles lui ont traversé la poitrine.
» M. Benton avait attendu deux heures
ponr avoir un entretien avec le général Villa
et il avait passé ce temps à se promener de
long en large devant les bureaux.
» 11 a reçu une balle dans l’estomac, après
avoir pénétré dans le bnrean. Plusieurs an-
tres blessures lui ont été infligées ensuite,
bien que la première fut mortelle. »
M. Letcher, consul des Etats-Unis à Chi-
huabua, a accepté l’offre du général Villa
d’un train spécial pour amener, de Juarez à
Chibuahua, la commission chargée de l’en-
quête sur l’affaire Benton.
Le général Villa a autorisé un examen très
minutieux du corps, mais a réitéré son re-
ins de permettre qu’il fût emmené hors du
Mexique. -
Le vice-consul britannique, le capitaine
Scobell, prépare le rapport officiel sur l’état
civil de Benton, qui a été inscrit au vice-
consulat britannique en 1909, lors d’an re-
censement général des sujets britanniques..
Le capitaine Scobell croit savoir de plus
jue Benton fat également inscrit antérien-
rement comme sujet britannique à Mexico.
Mrs Benton, née Maxima Espara, figure éga-
lement dans le recensement des sujets bri-
tanniques de 1909. .
M. Benton avait dit au capitaine Scobell
qu’il quittait Mexico dans la crainte qn’on
ne lui confisquât son « ranch », qui compte
10 000 hectares. Il ne pensait pas tonteiois
qu’il fût en danger.
11 ajouta :
— Si on essaye de prendre mon ranch, je
ferai appel à vous.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris 1
t la tminiBiE iimuMTioMB
1
■08, me Salnt-Leznre, 108
(Immeuble de r HOTEL T ER M MUR I
— ... - -i'~ 4 1
La Loi sur les Accidents
du Travail et les Ouvriers agricoles
Alors que les ouvriers de l’industrie
jouissent, depuis le 9 avril 1898, d’une loi
les garantissant des accidents dont ils peu-
vent être victimes par le fait ou à l’occasion
de leur travail, et que les dispositions de
cette loi dînt éfé étendues depuis à toutes les
entreprises commerciales, les travailleurs
agricoles attendent encore que pareilles
mesures soient prises à leur égard.
Sans doute la loi du 30 juin 1899 a bien
décidé que le bénéfice de la loi de 1898
s’étendrait à l’agriculture, mais cette ex-
tension ne s’applique qu’aux cas où les ac-
cidents sonfcausés par l'emploi de moteurs
inanimés et qu’aux personnes occupées à la
conduite ou au service de ces moteurs.
. Pour tous les autres accidents, l’agricul-
teur ne relève que du droit commun ; il
reste soumis vis-à-vis de ses ouvriers, em-
ployés. domestiques, au régime de la res-
ponsabilité civile telle qu’elle résulte des
articles 1382 et suivants du Gode civil, qui
prescrivent que tout homme doit répara-
tion du préjudice causé à autrui, par son
fait ou par celui des personnes dont il doit
répondre ou encore par celui des choses
dont il a la garde.
C’est-à-dire — en la matière qui nous in-
téresse — ici que la responsabilité de l’em-
ployeur vis-à-vis de son préposé ne concer-
nera que les dommages qu’il aura pu lui
causer par son propre fait, par sa négli-
gence, par son imprudence ou encore par
le propre fait des personnes, des animaux
dont il doit répondre, ou des choses dont il
a la garde.
Or, c’est précisément cette législation
d’insuffisante garantie pour le travailleur
qui régissait les employés et les ouvriers du
commerce et de l’industrie avant le vote de
la loi de 1898 — et c’est à cette insuffisance
même que le législateur entendit alors por-
ter remède.
Les travailleurs agricoles salariés repré-
sentaient, au recensement de 1901, une po-
pulation de plus de 3 millions d’individus
exposés quotidiennement à des risques
aussi graves — s’ils sont d’une autre na-
ture — que ceux que courent les ouvriers
de l’industrie. Ne serait-il pas logique, ne
serait-il pas équitable dans ces conditions,
de les appeler à bénéficier des mesures pri-
ses en faveur de ces derniers, et d’étendre
à l’agriculture le principe, déjà appliqué à
l’industrie et au commerce, de la responsa-
bilité professionnelle de l’employeur ?
Ce principe, du reste, émis depuis pas
mal d’années déjà au Parlement, a trouvé
dans ces derniers temps des avocats parmi
des personnalités particulièrement compé-
tentes qui, tout d’abord, s’étaient montrées
hésitantes ou hostiles.
C’est ainsi qu’il fut défendu en 1904, à
Arras, au Congrès des Syndicats agricoles,
par M. Sagot, directeur de la Caisse Syndi-
cale d’Assurance Mutuelle des Agriculteurs
de France contre les accidents du travail
agricole ; par M. Brière, directeur du Syn-
dicat des Agriculteurs de la Sarthe, au
Congrès national du Crédit, des Assurances.
et de la coopération agricole de Montpellier
(1909) ; par M. Descours-Desacre, président
de la Caisse régionale du Crédit Agricole
Mutuel et du Syndicat agricole du Centre
de la Normandie au Congrès de la mutua-
lité et de la coopération agricole tenu à
Rouen en septembre 1910 ; par M. Disleau,
vice-président de l’Association centrale des
laiteriés coopératives des Charentes et du
Poitou ; par M. de Vogué, au Congrès des
Syndicats agricoles de Nice (1913), etc.
D’autre part, M. Henry Chéron, alors mi-
nistre du travail, dans un discours prononcé
à l’occasion de l’ouverture de la 23® session
du Conseil supérieur du travail, s’expri-
mait ainsi :
« Le principe du risque professionnel et
de la responsabilité des accidents du travail
a été introduit dans notre législation par la
loi du 9 avril 1898 pour les établissements
industriels, par la loi du 30 juin 1899 pour
les établissements agricoles à moteurs ina-
nimés, par la loi du 12 avril 1906 pour les
établissements commerciaux. Entrée en vi-
gueur depuis quinze ans seulement, la lé-
gislation des accidents du travail est par-
tout appliquée et voici qu’on songe à l’é-
tendre à certaines maladies professionnel-
les, ainsi que la Chambre l’a déjà décidé, et
aux ouvriers agricoles, ainsi que la Com-
mission d’assurance et de prévoyance so-
ciales, appuyée par le gouvernement, le lui
demandera bientôt. »
Ces paroles étaient prononcées le 15 juin
1913,et le projetée loi qu’elles annonçaient
a été récemment distribué aux députés,
précédé d’un rapport de M. Mauger.
Il comprend quinze articles, que nous
allons brièvement analyser.
Tout d’abord l’article premier spécifie
que la législation concernant les responsa-
bilités des accidents du travail est applica-
ble aux ouvriers, aux employés, aux domes-
tiques autres que ceux attachés exclusi-
vement à la personne, occupés dans les
exploitations agricoles, les établissements
de dressage et d’entraînement, les haras et
les dépêts ou magasins de vente se ratta-
chant à dés exploitations agricoles, et non
soumis à la loi du 12 avril 1906.
Elle est étendue à toutes les personnes
qui, même saus,salaire, sont employées par
! l’exploitant, à l’exception des membres de
la famille de celui-ci.
Les victimes dont le salaire annuel dé-
passe 1,500 francs ne bénéficient des dispo-
sitions de la loi que jusqu’à concurrence
de cette somme.Pour le surplus, elles n’ont
droit qu’au quart des rentes stipulées à
l’article 3 de loi du 9 avril 1898 à moins de
conventions contraires .élevant le chiftre de
la quotité.
Sont assimilés aux ouvriers agricoles
ceux qui sont occupés même par des parti-
culiers, à l’entretien et à la mise en état des
jardins et des parcs.
Si une personne visée à l’article premier
est employée par un même patron princi-
palement à un travail visé aux articles pré-
cédents, mais accidentellement à une autre
occupation, non visée par la législation dés
accidents du travail, la présente loi s’ap-
pliquera également aux accidents qui sur-
viendraient au cours de cette autre occupa-
tion.
Si le propriétaire n’exploite pas lui mê-
me, le fermier, le métayer, ou tout autre
exploitant est seul responsable des indem-
nités vis- à-vis des victimes d’accidents ou
de leurs ayants droit.
Telles sont les dispositions principales
de ce projet de loi, dont le vote viendrait
heureusement compléter l’oeuvre sociale
entreprise et réalisée déjà en partie par la
République, et qui en est le plus beau titre
de gloire.
F. POLET.
LE PARLEMENT
Imprsssions de Séance
(N mm ooimKnun lunnuu]
Paris, 2 mars.
Pendant ces deux jours de repos, les nerts,
si violemment surexcités parle rade combat
de vendredi, ont eu le temps de se calmer
et c’est le plus paisiblement dn monde qne la
Chambre a repris sa tâche budgétaire.
La semaine dernière, elle s’était arrêtée
après avoir clôturé la discussion générale du
budget de l'instruction publique. Aujour-
d’hui, son examen a porté sur les chapitres,*
examen approfondi, méticuleux, peat-être
même un peu trop méticuleux. .
En effet, si l’augmentation obtenue par M..
Georges Levgues pour les écoles françaises
d’Orient, si la création de nouvelles chaires
au Collège de France ou les améliorations
sollicitées par M. Bouge, parM. Painlevé, par
M. Doisy, par d’autres encore, méritaient de
retenir l’attention de la Chambre, d’antres,
comme celle, par exemple, de la titularisa-
tion des aides-concierges de lycées n’étaient
guère de nature à être traitées en séance pu-
blique.
Ce souci des plus minuscules détails a em-
pêché nos honorables de terminer ce soir le
vote des chapitres.
Il en reste encore une trentaine, que l’on
votera dans la matinée de demain, après
quoi on s’occupera de la justice, puis des co-
lonies.
T. H. sg î
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 2 mars
La séance est ouverte à 2 h. 45, sous Ta pré-
sidence de M. PAUL DESCHANEL, président.
M. TOURNADE, à propos du procès-verbal, rap-
pelle que U. Caiüaux a prononce l’autre jour des
paroles offensantes pour les membres du centre.
Il a dit en parlant a’eux : « Ces geus sont trop
malhonnêtes pour qu’on leur réponde »
Plusieurs membres du centre ont protesté, et
mot-même, ait M. Touraade, j’ai protesté et ob-
tenu la promesse de M. le président que ma pro-
testation figurerait a VOflieiél.
Or, cette promesse n’a pas été tenue.
M. Tournade demande qui a supprimé les paro-
les qu’il a prononcées.
M. DESCUANEI. déclare que le colloque auquel
il fait allusion a été prononcé a voix basse. Il
n’est pas d'ailleurs parvenu au bureau, ajoute-t-il.
L’incident est si mince 1 Mais le bureau, je le ré-
pète, n’a rien entendu.
Le Crédit pour l’Odéon
L’ordre du jour appelle la discussion du projet
ouvrant un crédit de 123,000 fr. au théâtre national
de l’Odéon.
M. POURQUERY DE BOISSERIN S6 plaint, à CO
propos des engagements des chanteurs étrangers
sur nos scènes subventionnées.
M. VIVIANI, ministre, répond que l’art français
est magnifiquement représenté sur nos scènes
subventionnées, et que par un protectionnisme
mal compris on ne parviendrait qu’â attirer des
représailles sur nos artistes français qui sont très
bien accueillis à l’étranger.
Le crédit pour l’Odéon est voté.
' Le Budget
de l’Instruction Publique
La Chambre aborde les chapitres du budget de
l’instruction publique.
M. TOURNADE et ai. VEBER demandent à M. Vi-
vian! dVnsister auprès du Sénat pour hâter le vote
du projet sur les enfants anormaux.
M. GEORGES LEYGUES demande un crédit de
50,000 francs, pour augmenter les subventions
aux établissements français d’enseignement â l'é-
tranger.
Les 50.030 fr. sont votés.
M. VAILLANT, développe des considérations
tendant a-la création d’une chaire de physiologie
du travail avec laboratoire, au collé,re de France.
Il demande que celte création, déjà commencée
dans d’autres pays, soit amorcée au budget de
cette année.
si. LE MINISTRE répond que M. Vaillant a, au
point de vue du principe, cause gagnée auprès de
lui.
Mais H croit devoir faire observer que la créa-
tion proposée par M. Vaillant entraînerait une dé-
pense totale de 21,028 fr.
Si l’amendement de M. Vaillant a simplement un
caractère indicatif, le ministre déclare qu’il l’ac-
cepte.
M VAILLANT prie la Chambre d’accepter un
crédit indicatif de 1,000 fr,
M. LE RAPPORTEUR propose, au nom de la
Commission et d’accord avec le gouvernement, le
vote d’une somme de 1,000 fr. qui pourvoiera au
traitement du professeur de la chaire â créer à
partir du i,r décembre.
L’augmentation de 1,G00 fr. est adoptée.
M. ALBERT TIIOMAS propose la création d’une
Chaire d’économie publique au Collège de France.
M. LE MINISTRE demande â la Chambre d’ins-
crire au chapitre un crédit de 1,000 fr. pour pour-
voir à la création de celte: chaire â partir au 1«
décembre.
M. LE RAPPORTEUR en fait la proposition.
L’augmentation de 1,000 francs est adoptée.
IL PAINLKVÉ demande an ministre de faire
connaître où en est la question du statut des pré-
parateurs de sciences et de pharmacie.
M. LE MINISTRE répond qu’il s’occupera très
prochainement de la question.
M. PAINLEVÉ appelle, d'autre part, l’attention
du ministre sur la nécessité d’appliquer le décret
de M Steeg, qui a donné un statut aux prépara-
teurs des facultés de médecine.
M. LE MINISTRE répond que, s’il a la charge
d’établir le budget de l’année prochaine, ii essaie-
ra de parer à la difficulté en obtenant les crédits
nécessaires.
M BOUGE, demande, au nom des préparateurs
et chefs de travaux pratiques des facultés des
sciences, la publication annuelle des noms de
ceux qui, comme docteurs ès-sciences, sont sus-
ceptibles d’être nommés maîtres de conférence,
ainsi que celle du tableau de classement.
D’autre part, ii demande la création d’un Co-
mité de spécialités et présente des observations
sur la composition du Comité des sciences et in-
siste pour que ia province ait dans le Comité ia
représentation à laquelle elle a droit.
M. LE MINISTRE répond qu’ii est d’accord avec
M. Bouge sur la publication de la liste de classe-
ment et sur la nécessité de faire une place plus
large, dans le comité, aux facultés de province,
mais il regrette de ne pouvoir lui donner satis-
faction sur l’autre point.
M. PAIN LEVÉ attire l’attention du ministre sur
un personnel très intéressant : celui des comtois
de faculté, lequel n’a pas eu le moindre avance-
ment depuis nuit ans. Ne ser it il pas possible de
faire, eet e année, un effort en leur faveur 1
M. LE MINISTRE prend rengagement d’exami-
ner la situation de ce personnel.
M. ROUANET appelle l’attention du ministre sur
le dépôt légal qui est effectué d’une façon déri-
soire.
M. LE MINISTRE : Un projet va être déposé in-
cessamment pour en amener un meilleur fonc-
tionnement.
M. LE RAPPORTEUR demande qu’on pare aux
mesures les plus urgentes en insérant, à cet égard,
un article spécial dans la loi Ce finances.
M. BLUYSEN demande au ministre s’il n’estime
pas que ia responsabilité du dépôt légal doive être
partagée entre l’imprimeur et redileur ?
M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLI-
QUE : Je suis d’accord avec vous â cet égard.
Quant à l’incorporation d’un texte spécial dans la
loi de finances, je n’y vois aucun inconvénient.
ai. DOIZY sollicite des précisions sur l’emploi
du crédit destiné â assurer le repos hebdomadaire
aux répétiteurs des collèges et la réalisation de la
réforme Ribot-Bôurgeois.
M. LE MINISTRE répond que le crédit de 250,009
francs peut assurer non seulement l’externement,
mais l’application de la réforme Ribot-Bourgeois à
l’application du repos hebdomadaire.
M. RAFFIN-DUGGKS demande dans quelles con-
ditions les fractions de bourse ont été attribuées
en 1913.
Il appelle l’attention du ministre sur la dispro-
portion du nombre des bourses attribuées aux en-
fants des sous-officiers, des commerçants et des
cultivateurs et aux enfants des officiers.
M. LE MINISTRE répond que l’attribution des
bourses est subordonnée à la constatation de la
valeur intellectuelle des enfants et de ia pénurie
des ressources des familles.
Il s’engage â fournir la statistique des bourses
et à réparer des erreurs s’il eu avait été commi-
ses.
M. BBRTHOD, attire l’attention du ministre sur
la conséquence deTinsuffisance du crédit du cha-
pitré sur le recrutement des instituteurs.
M. RAFFIN-DUGENS joint ses protestations â
celles de M. Benbod.
M. LE MINISTRE répond qu'on a essayé de pa-
rer au mal signalé et faire entrer dans les écoles
des auditeurs libres. La question est d’ordre finan-
cier, mais il n’est pas douteux qu’ii faille veiller
au recrutement des instituteurs, et le Ministre
promet que les crédits nécessaires seront inscrits
au prochain budget.
11 demande que le chapitre soit réservé pour lui
permettre d’étudier la question.
Le chapitre 128 est réservé.
La suite de la discussion est renvoyée à au-
jourd’hui . .
M. JOSEPH REINACH demande l’inscription,
après la discussion de la deuxième section dn
budget de la Guerre, du projet de loi sur la liberté
et le secret du vote.
II en est ainsi ordonné.
. Séance ce matin.
La séance est levée à sept heures moins vingt
minutes.
ÉTBANGEB
ANGLETERRE
Une bombe dans une Eglise
L’explosion d’nne bombe, dimanche soir,
dans l'église de Saint-Jean-l’Evangéfîste, à
Londres, a endommagé deux vitraux d’nne
grande valeur artistique, et datant de plus
de deux siècles.
La force de l’explosion a été si grande
qn’on des sièges de l’église a été projeté à
une distance de quinze mètres.
Les denx vitranx brisés avaient été appor-
tés de Bonen en Angleterre en 1813. Us
étaient très remarquables.
BULLETINJKILITAIRE
Les omis et la loi de trois ans
Les conseils de révision, qni ont commen-
cé leurs opérations depuis quelques jours,
ont définitivement réglé la question des
omis des classes antérieures à celle de 1913.
La question qni se posait était celle de sa-
voir si ces jeunes gens qui, par leur âge, ap-
partenaient à des classes régies par la loi au
21 mars 1905, dite loi de deux ans, et astrein-
tes par conséquent à deux ans de service
militaire, devaient, par suite de leur omis-
sion, être soumises au régime de la loi de
trois ans.
S’appuyant sur l’article 15 de la loi du 21
mars 1905 qui dispose que les omis doivent
accomplir le temps de service imposé anx
hommes de lenr classe d’âge, les conseils de
révision ont décidé que les omis des classes
antérieures à celle de 1913 ne doivent accom-
plir qne deux années de service, étant don-
né que cenx dont les excuses ne seraient
pas admises accompliraient leur service
dans les woupes coloniales.
Do Ouragan aux Etats-Unis
Nombreuses Victimes. — Graves dégâts
New-York, 2 mars.
L’ouragan qui s’est déchaîné hier semble
! être l’nn des plus violents qn’on ait cons-
taté aux Etats-Unis depuis plusieurs années.
La région des Pitsburg et la partie Est dn
Maine ont été terriblement éprouvées. Les
chemins de fer ont dû, snr de nombreux
points, interrompre lenr trafic. Les commu-
nications télégraphiques et téléphoniques
ont été interrompnes.
Plusieurs villes se trouvent absolument
isolées. New York même présente nn na-
vrant aspect: pins de 20 centimètres de neige
codvre les rues;les accidents se multiplient;
un très grand nombre de toitures ont été en-
levées par le vent, les rues sont encombrées
de matériaux et de débris qu’on ne peut
songer à déblayer. Les bateau n'osent lever
l’ancre. ~ ;
Plusieurs vapeurs, attendus depuis hier,
sont en retard. Les passagers du Président*
Lincoln, du Shllewaska, du California et du
Rochambeau racontent avec émotion ia véri-
table lutte que ces paquebots ont eu à oppo-
ser au vent et à la mer démontée.
Il est impossible d’évaluer le nombre de
victimes, mais, dès à présent,huit morts sont
, attribuées à la violence de l’ouragan.
INFORMATIONS
Le Cambriolage du
Fourgon postal
Un coup de théâtre qui va encore compli-
quer l’enquête relative au cambriolage du
fourgon postai s’est produit hier après-midi
an commissariat dn faubourg Montmartre,
Snr commission rogatoire de M. Gilbert,
jnge d’instruction, les denx sacs découverte
dimanche près du fort de Bomainville
avaient été transportés dans la matinée du
commissariat de Pantin à celai dn taabôurg
Montmartre, et les denx employés dn four-
gon postal avaient été convoqnés dans le but
de reconnaître les sacs qui avaient été déro-
bés.
On estimait généralement qne c’était ii
nne formalité banale, dont l’issne ne pou-
vait taire le moindre doute.
Or, mis en présence des denx sacs, la
facteur Bégnlaire et le chanffenr Poilevé ont
en le même geste de surprise et ont déclaré
qne ces sacs n’avaient rien de commun avec
le sac dn Syndicat des agents de change et
celui des imprimés de la banque Lehideux.
Comme les magistrats manifestaient leur
étonnement, les deux employés ajoutè-
rent :
« Nous ne pouvons nons tromper, car le
sac numéro 5 en particulier, qni contenait
le pli de ia Bourse, est un sac neuf qni ’ n’a
servi qne denx on trois lois, et celui-ci est
nn sac usagé et rapiécé. Quant au sac nu-
méro 7, nons ne pouvons être aussi affirma-
tifs, mais certainement il n'a rien de com-
mun avec les sacs d’imprimés qne le fac-
teur laisse quotidiennement à la banque
Lehideux. »
[ES FEUILLETONS
DU
Petit Havre
Nous commencerons Jeudi pr chain la publication d’un nouveau,
feuilleton,
LA.
FEHDEMHH
PAR
Constant GUÉROULT
l’éminent auteur de la Bande à Fi/i
Vollard, L’affaire de la rue du Temple,
La Bande Graaft, La Tabatière de
Monsieur Lubin et tant d’autres
romans, dont les succès ne se comp-
tent plus.
La Femme de Monsieur le DUE
est uii roman d’amour pouvant être
lu par tous et nous sommes persua-
dés que nos lecteurs nous sauront
gré de leur avoir permis d’appréciei*,
une fois de plus, le talent si fin et
si original de son auteur :
M. Constant GUÉROULT
CMp Ml
OBSERVATOIRE DE PARIS
Paris, 2 mars, 11 b.
Extrêmes barométriques : 768 miilim. â Lo-
rient ; 758 militai, à Nice.
Forte pression Sud-Ouest Europe.
' Dépression Nord.
Temps proosble : Vent des régions Ouest,
nuageux, quelques averses, temps frais.
AU HAVRE (Centre es ta Ville!
luoatni RUOIIR
A midi 763 + * _
A minuit .. 765 -f- S
PAR=CI,_PAR=LA
Une Bonne Mère
Railler l’Administration est un jeu facile au*
quel le Français, frondeur par tempérament,
prend toujours un plaisir extrême.
L’Administration ne sourit même plus aux '
Ironies piquantes de ses obscurs blasphéma-.
tours. Elle dédaigne et elle plane.
Elle est même si haut, si haut dans les sphè-
res tapissées de cartons verts que les propos
de ses critiquailleurs s'éteignent toujours es
cours de route.
Et puis, l’Administration est la toute puis-
sance consciente et organisée. Bien assise sur
une colonne de ronds de cuir, étayée par ses
bureaux, calée par ses dossiers, elle trône en
affectant la parfaite assurance de sa sereins,
éternité.
Les lanceurs de Bêches passeront â ses pieds,
s'épuiseront à la peine. Elle sera toujours lk
Immuable et bien assise, narguant les modes,
les goûts, les versatilités du moment. Tout cote
n’a aucune Importance. \
, Il lui suffit d'agiter un peu le triple sceptre.
Administrai*!» • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce (lui concerne l'Administration
à M. 0. RANDOLKT
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Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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Le Petit Havre
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85, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE * iv* T.OO
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AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, IL?, boul 4 de Strasoourg.
1 L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS. , J seule chargée de recevoir les Annonces pour
(le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonças Judiciaires et légales
ABONNEMENTS TBOIS Mois Six Mo» UN An
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, « sn
l’Oise et la Somme * 9 Fr- A» Frr
Autres Départements.6 Fr. 1150 ÎSS» »
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On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Francs
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Paris, trois heures matin
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DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Mars, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
1 CUIVRE
(omptant.. ' *64 6/- 8/6 -/-
) mois *64 15/- -/-
ETAIS!
Comptant.. *173 5/- -/- 80/-
I mois ferme e l7S 6/- -/- 30/-
FER
jomptant.. caime *60/0 1 % d -/-
) mois i * 51/1 ü i % d -/-
Prix comparés arec ceux de la deuxième Bourse
lu 17 février lvi&.
NEW-YORK, 2 MARS
Cotana i mars, baisse 1 point ; mai,
laisse 5 points; juillet, baisse 3 points; octo-
bre, baisse 3 points. — Soutenu.
Calée i baisse 3 points & hausse 2 points.
NEW-YORK, 2 MARS
V'
t. u nn t. riimuT
Cuivre Standard disp. 13 87 13 50
— mars 13 50
■malguinat. Con... 73 7/8 74 1/2
rer ......j 15 —- 15 —
CHICAGO, 2 MARS
Vcrr-ü— j :
C. DD JOUR G. P R RGB D
Blé sur Mai.*..... 94 1/4 94 1/2
— Juillet.... 89»/» 88 3/4
jla'is sur Mai 67 5/8 67 3/8
, Juillet.... 67 i/8 66 7/8
âaindoux sar. Mai....... 10 55 10 55
— Juillet.... 10 75 10 71
AU PARTI RÉPUBLICAIN
DÉMOCRATIQUE
La Commission exécutive du Parti Répu-
blicain démocratique s’est réunie hier sons
ya présidence de U. Adolphe Carnot.
Elle a voté à l’unanimité nn ordre dn jour
disant que la question essentielle à soumet-
tre an suffrage universel anx prochaines
élections législatives est celle dn maintien et
flO IA défont»© do la loi
gouvernements successifs ont reconnue în-
lispensable à la sécurité nationale.
LE VOL DU SAC POSTAL
ï Un égoutier a trouvé hier soir, vers sept
itenres, dans le grand égout de la rue Etien-
ne-Marcel, à la hauteur de la rue de la Jus-
tienne, nn sac en toile de l’administration
des Postes qui, de même qne celui volé dans
l'auto postale rue Chauchat, portait le n° 5.
' Le tacteor Rugnlaire a déclaré qne ce sac
n’était pas celui qui avait été dérobé dans sa
Voiture.
ACTE DE SABOTAGE
AMIENS. — Sur ia ligne d’Amiens à Rouen,
près de la gare de Saint-Rocb, an aiguilleur
A découvert qu’un individu avait mélangé et
attaché ensemble trois fils servant à action-
ner divers siguaux.
Le Parquet a relevé sur un poteau, près
du lieu ou fut découvert le sabotage une
Inscription faite à la craie : « Celui qui a fait
jela, c’est pour se venger 1 »
LE CONGRÈS DU PARTI OUVRIER
' Dans le programme agricole qu'ii a adop-
té hier, le Congrès du Parti onvrier s’est
Êrononcé notamment pour la fixation des
alaires des ouvriers agricoles par les Syn-
dicats et les conseils municipaux ; ponr la
suppression de l’impôt foncier pour les pro-
priétaires cultivant eux-mêmes ; pour Inor-
ganisation dans les centres importants, de
magasins généraux d’approvisionnement dé- ■
pendant des communes et l’obligation ponr ]
les communes de faire cultiver les terres
laissées en friche par l’abandon des proprié-
taires ou des tenanciers.
Avant de se séparer, le Congrès dn Parti !
ouvrier a adopté diverses motions déclarant 1
notamment que les ouvriers, même d’esprit
religieux, sont, du fait qu’ils sont ouvriers, j
plus près du socialisme que les bourgeois
iroitairiens et que le Parti doit accueillir sans 1
distinction tous les « exploités » pour en
faire des esprits libres et des soldats de la 1
Révolution. j
" • ■
LA GRÈVE DES ,
OFFICIERS MÉCANICIENS \
MARSEILLE. — Dans une réunion tenue hier
soir, les officiers mécaniciens de toutes les <
compagnies marseillaises ont adopté un !
ordre du jour dans lequel ils approuvent à !
l’unanimité leurs collègues des Messageries ,
Maritimes et se déclarent prêts à les soutenir *
par tous les moyens en leur pouvoir.
Les officiers mécaniciens des transports ,
maritimes feront connaître aujourd’hui leur î
réponse définitive à la compagnie. j
CHEZ LES MINEURS <
La Reprise du Travail >
RIVE DE-GIER. — Les mineurs de Rive-de- î
Sier et de )a Grand’Croix ont décidé la re-
prise dn travail pour aujourd'hui mardi.
CRANSAC. — Dans une réunion tenue hier
»u retour de leurs délégués au Comité natio- *
bal, les ouvriers du bassin, conformément ,
anx décisions prises par le Comité, ont dé-
cidé, à i’nnanimité, la reprise générale dn
travail pour ce matin. .
gr „
f L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
-BREST. — L’instruction de l’affaire Cadion
fiera interrompue pendant; quelques jours,
le seul juge d’instruction de Brest ayant plu-
sieurs autres affaires A iMAiider en TM des
prochaines assises. " \
ASPHYXIÉ DANS UN SCAPHANDRE
TOULON. — Pendant des exercices de sca-
phandriers, nn matelot chauffeur du cui-
rassé Diderot, qui était descendu an fond de
la mer le long dn navire s’est asphyxié.
On suppose qn’il anra commis nne impru-
dence dans la manoeuvre de la soupape d’é-
chappement.
Le matelot a été transporté mourant à
l’hôpital Saint-Mandrier.
VOLS A LA GARE DE BREST
BREST. — Cinq employés de la gare prin-
cipale de Brest ont compara hier devant le
tribunal correctionnel pour divers vols com-
mis dans le hall des marchandises.
Deux employés ont été acquittés ; le chef
d’éqoipe a été condamné à quinze mois de
prison ; deux autres employés ont été con-
damnés à six mois de la même peine.
A LA CHAMBRE DES COMMUNES
LONDRES. — A ia Chambre des Communes,
faisant l'exposé du programme aéronauti-
que, M. Winston Churchill a déclaré qu’un
grand dirigeable, type rigide Zeppelin, est
commande en Angleterre ; qu’un antre diri-
geable est commandé en Franoe et que trois
autres ont été commandés à une maison an-
glaise. .
Parlant dn programme naval, le ministre
a dit que bien que le tonnage des cuirassés
anglais fût actuellement inférieur à celui de
presque tons les navires en construction à
l’étranger, l’Angleterre était prête à accueil-
lir toute proposition tendant à la limitation
des dimensions des grands cuirassés dans
chaque pays.
BAGARRES A STRASBOURG
STRASBOURG.—Au cours de la dernière
nuit, une quarantaine de soldats dn génie,
occasionnaient dans nne braserie an tel
scandale qn’il fallut appeler la police, puis
nne patrouille militaire, pour ramener le
calme.
Dans nne antre brasserie, nne bagarre se
produisit entre des soldats de la même arme.
Plusieurs soldats furent blessés. Les vitres
de l’établissement volèrent en éclats. Des
rassemblements se produisirent dans la rne,
mais aucun incident ne survint avec les
civils.
L’OURAGAN DES ÉTATS-UNIS
NEW-YORK. — L’onragan de neige qui dure
depuis dimanche a diminué d’intensité.
On est actuellement sans nouvelles de
neuf vapeurs.
Aucun train n’arrive de l’Ouest. Le train
parlementaire spécial de Washington a subi
nn retard de plus de qainze heures.
Sauf le lait, les denrées alimentaires ne
font pas défaut.
De nombreux habitants de la banliene
n’ont pu se rendre en ville.
Les communications télégraphiques sont
coupées entre le Sud et l’Ouest.
Le service tout entier des nouvelles de
Washington avec les autres localités se fait
exclusivement par téléphone.
Les journaux disent que depuis 1885, ja-
mais pareil ouragan de neige ne s’est pro-
duit.
, NEW-YORK. —Trois des vapeurs manquants
sont arrivés hier après-midi.
Ils ont dû lntter contre la tempête qui
soufflait parfois à 84 milles à l’heure.
Deux mille hommes sont occupés à dé-
blayer la neige dans les mes de la ville.
De nombreux sans travail ont pu ainsi être
occupés.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Rugby
France contre Pays de Gallet
Le Pays de Galles a gagné par 31 points à
zéro.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
A propos de la mort de l’Anglais Benton
Le correspondant de l’Associated Press, à
Washington, télégraphie :
« D’après des renseignements certains par-
venus anx autorités, M. Benton, qui n’était
pas armé, a été tné dans le bureau du géné-
ral Villa à coups de pistolet, et plusieurs
balles lui ont traversé la poitrine.
» M. Benton avait attendu deux heures
ponr avoir un entretien avec le général Villa
et il avait passé ce temps à se promener de
long en large devant les bureaux.
» 11 a reçu une balle dans l’estomac, après
avoir pénétré dans le bnrean. Plusieurs an-
tres blessures lui ont été infligées ensuite,
bien que la première fut mortelle. »
M. Letcher, consul des Etats-Unis à Chi-
huabua, a accepté l’offre du général Villa
d’un train spécial pour amener, de Juarez à
Chibuahua, la commission chargée de l’en-
quête sur l’affaire Benton.
Le général Villa a autorisé un examen très
minutieux du corps, mais a réitéré son re-
ins de permettre qu’il fût emmené hors du
Mexique. -
Le vice-consul britannique, le capitaine
Scobell, prépare le rapport officiel sur l’état
civil de Benton, qui a été inscrit au vice-
consulat britannique en 1909, lors d’an re-
censement général des sujets britanniques..
Le capitaine Scobell croit savoir de plus
jue Benton fat également inscrit antérien-
rement comme sujet britannique à Mexico.
Mrs Benton, née Maxima Espara, figure éga-
lement dans le recensement des sujets bri-
tanniques de 1909. .
M. Benton avait dit au capitaine Scobell
qu’il quittait Mexico dans la crainte qn’on
ne lui confisquât son « ranch », qui compte
10 000 hectares. Il ne pensait pas tonteiois
qu’il fût en danger.
11 ajouta :
— Si on essaye de prendre mon ranch, je
ferai appel à vous.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris 1
t la tminiBiE iimuMTioMB
1
■08, me Salnt-Leznre, 108
(Immeuble de r HOTEL T ER M MUR I
— ... - -i'~ 4 1
La Loi sur les Accidents
du Travail et les Ouvriers agricoles
Alors que les ouvriers de l’industrie
jouissent, depuis le 9 avril 1898, d’une loi
les garantissant des accidents dont ils peu-
vent être victimes par le fait ou à l’occasion
de leur travail, et que les dispositions de
cette loi dînt éfé étendues depuis à toutes les
entreprises commerciales, les travailleurs
agricoles attendent encore que pareilles
mesures soient prises à leur égard.
Sans doute la loi du 30 juin 1899 a bien
décidé que le bénéfice de la loi de 1898
s’étendrait à l’agriculture, mais cette ex-
tension ne s’applique qu’aux cas où les ac-
cidents sonfcausés par l'emploi de moteurs
inanimés et qu’aux personnes occupées à la
conduite ou au service de ces moteurs.
. Pour tous les autres accidents, l’agricul-
teur ne relève que du droit commun ; il
reste soumis vis-à-vis de ses ouvriers, em-
ployés. domestiques, au régime de la res-
ponsabilité civile telle qu’elle résulte des
articles 1382 et suivants du Gode civil, qui
prescrivent que tout homme doit répara-
tion du préjudice causé à autrui, par son
fait ou par celui des personnes dont il doit
répondre ou encore par celui des choses
dont il a la garde.
C’est-à-dire — en la matière qui nous in-
téresse — ici que la responsabilité de l’em-
ployeur vis-à-vis de son préposé ne concer-
nera que les dommages qu’il aura pu lui
causer par son propre fait, par sa négli-
gence, par son imprudence ou encore par
le propre fait des personnes, des animaux
dont il doit répondre, ou des choses dont il
a la garde.
Or, c’est précisément cette législation
d’insuffisante garantie pour le travailleur
qui régissait les employés et les ouvriers du
commerce et de l’industrie avant le vote de
la loi de 1898 — et c’est à cette insuffisance
même que le législateur entendit alors por-
ter remède.
Les travailleurs agricoles salariés repré-
sentaient, au recensement de 1901, une po-
pulation de plus de 3 millions d’individus
exposés quotidiennement à des risques
aussi graves — s’ils sont d’une autre na-
ture — que ceux que courent les ouvriers
de l’industrie. Ne serait-il pas logique, ne
serait-il pas équitable dans ces conditions,
de les appeler à bénéficier des mesures pri-
ses en faveur de ces derniers, et d’étendre
à l’agriculture le principe, déjà appliqué à
l’industrie et au commerce, de la responsa-
bilité professionnelle de l’employeur ?
Ce principe, du reste, émis depuis pas
mal d’années déjà au Parlement, a trouvé
dans ces derniers temps des avocats parmi
des personnalités particulièrement compé-
tentes qui, tout d’abord, s’étaient montrées
hésitantes ou hostiles.
C’est ainsi qu’il fut défendu en 1904, à
Arras, au Congrès des Syndicats agricoles,
par M. Sagot, directeur de la Caisse Syndi-
cale d’Assurance Mutuelle des Agriculteurs
de France contre les accidents du travail
agricole ; par M. Brière, directeur du Syn-
dicat des Agriculteurs de la Sarthe, au
Congrès national du Crédit, des Assurances.
et de la coopération agricole de Montpellier
(1909) ; par M. Descours-Desacre, président
de la Caisse régionale du Crédit Agricole
Mutuel et du Syndicat agricole du Centre
de la Normandie au Congrès de la mutua-
lité et de la coopération agricole tenu à
Rouen en septembre 1910 ; par M. Disleau,
vice-président de l’Association centrale des
laiteriés coopératives des Charentes et du
Poitou ; par M. de Vogué, au Congrès des
Syndicats agricoles de Nice (1913), etc.
D’autre part, M. Henry Chéron, alors mi-
nistre du travail, dans un discours prononcé
à l’occasion de l’ouverture de la 23® session
du Conseil supérieur du travail, s’expri-
mait ainsi :
« Le principe du risque professionnel et
de la responsabilité des accidents du travail
a été introduit dans notre législation par la
loi du 9 avril 1898 pour les établissements
industriels, par la loi du 30 juin 1899 pour
les établissements agricoles à moteurs ina-
nimés, par la loi du 12 avril 1906 pour les
établissements commerciaux. Entrée en vi-
gueur depuis quinze ans seulement, la lé-
gislation des accidents du travail est par-
tout appliquée et voici qu’on songe à l’é-
tendre à certaines maladies professionnel-
les, ainsi que la Chambre l’a déjà décidé, et
aux ouvriers agricoles, ainsi que la Com-
mission d’assurance et de prévoyance so-
ciales, appuyée par le gouvernement, le lui
demandera bientôt. »
Ces paroles étaient prononcées le 15 juin
1913,et le projetée loi qu’elles annonçaient
a été récemment distribué aux députés,
précédé d’un rapport de M. Mauger.
Il comprend quinze articles, que nous
allons brièvement analyser.
Tout d’abord l’article premier spécifie
que la législation concernant les responsa-
bilités des accidents du travail est applica-
ble aux ouvriers, aux employés, aux domes-
tiques autres que ceux attachés exclusi-
vement à la personne, occupés dans les
exploitations agricoles, les établissements
de dressage et d’entraînement, les haras et
les dépêts ou magasins de vente se ratta-
chant à dés exploitations agricoles, et non
soumis à la loi du 12 avril 1906.
Elle est étendue à toutes les personnes
qui, même saus,salaire, sont employées par
! l’exploitant, à l’exception des membres de
la famille de celui-ci.
Les victimes dont le salaire annuel dé-
passe 1,500 francs ne bénéficient des dispo-
sitions de la loi que jusqu’à concurrence
de cette somme.Pour le surplus, elles n’ont
droit qu’au quart des rentes stipulées à
l’article 3 de loi du 9 avril 1898 à moins de
conventions contraires .élevant le chiftre de
la quotité.
Sont assimilés aux ouvriers agricoles
ceux qui sont occupés même par des parti-
culiers, à l’entretien et à la mise en état des
jardins et des parcs.
Si une personne visée à l’article premier
est employée par un même patron princi-
palement à un travail visé aux articles pré-
cédents, mais accidentellement à une autre
occupation, non visée par la législation dés
accidents du travail, la présente loi s’ap-
pliquera également aux accidents qui sur-
viendraient au cours de cette autre occupa-
tion.
Si le propriétaire n’exploite pas lui mê-
me, le fermier, le métayer, ou tout autre
exploitant est seul responsable des indem-
nités vis- à-vis des victimes d’accidents ou
de leurs ayants droit.
Telles sont les dispositions principales
de ce projet de loi, dont le vote viendrait
heureusement compléter l’oeuvre sociale
entreprise et réalisée déjà en partie par la
République, et qui en est le plus beau titre
de gloire.
F. POLET.
LE PARLEMENT
Imprsssions de Séance
(N mm ooimKnun lunnuu]
Paris, 2 mars.
Pendant ces deux jours de repos, les nerts,
si violemment surexcités parle rade combat
de vendredi, ont eu le temps de se calmer
et c’est le plus paisiblement dn monde qne la
Chambre a repris sa tâche budgétaire.
La semaine dernière, elle s’était arrêtée
après avoir clôturé la discussion générale du
budget de l'instruction publique. Aujour-
d’hui, son examen a porté sur les chapitres,*
examen approfondi, méticuleux, peat-être
même un peu trop méticuleux. .
En effet, si l’augmentation obtenue par M..
Georges Levgues pour les écoles françaises
d’Orient, si la création de nouvelles chaires
au Collège de France ou les améliorations
sollicitées par M. Bouge, parM. Painlevé, par
M. Doisy, par d’autres encore, méritaient de
retenir l’attention de la Chambre, d’antres,
comme celle, par exemple, de la titularisa-
tion des aides-concierges de lycées n’étaient
guère de nature à être traitées en séance pu-
blique.
Ce souci des plus minuscules détails a em-
pêché nos honorables de terminer ce soir le
vote des chapitres.
Il en reste encore une trentaine, que l’on
votera dans la matinée de demain, après
quoi on s’occupera de la justice, puis des co-
lonies.
T. H. sg î
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 2 mars
La séance est ouverte à 2 h. 45, sous Ta pré-
sidence de M. PAUL DESCHANEL, président.
M. TOURNADE, à propos du procès-verbal, rap-
pelle que U. Caiüaux a prononce l’autre jour des
paroles offensantes pour les membres du centre.
Il a dit en parlant a’eux : « Ces geus sont trop
malhonnêtes pour qu’on leur réponde »
Plusieurs membres du centre ont protesté, et
mot-même, ait M. Touraade, j’ai protesté et ob-
tenu la promesse de M. le président que ma pro-
testation figurerait a VOflieiél.
Or, cette promesse n’a pas été tenue.
M. Tournade demande qui a supprimé les paro-
les qu’il a prononcées.
M. DESCUANEI. déclare que le colloque auquel
il fait allusion a été prononcé a voix basse. Il
n’est pas d'ailleurs parvenu au bureau, ajoute-t-il.
L’incident est si mince 1 Mais le bureau, je le ré-
pète, n’a rien entendu.
Le Crédit pour l’Odéon
L’ordre du jour appelle la discussion du projet
ouvrant un crédit de 123,000 fr. au théâtre national
de l’Odéon.
M. POURQUERY DE BOISSERIN S6 plaint, à CO
propos des engagements des chanteurs étrangers
sur nos scènes subventionnées.
M. VIVIANI, ministre, répond que l’art français
est magnifiquement représenté sur nos scènes
subventionnées, et que par un protectionnisme
mal compris on ne parviendrait qu’â attirer des
représailles sur nos artistes français qui sont très
bien accueillis à l’étranger.
Le crédit pour l’Odéon est voté.
' Le Budget
de l’Instruction Publique
La Chambre aborde les chapitres du budget de
l’instruction publique.
M. TOURNADE et ai. VEBER demandent à M. Vi-
vian! dVnsister auprès du Sénat pour hâter le vote
du projet sur les enfants anormaux.
M. GEORGES LEYGUES demande un crédit de
50,000 francs, pour augmenter les subventions
aux établissements français d’enseignement â l'é-
tranger.
Les 50.030 fr. sont votés.
M. VAILLANT, développe des considérations
tendant a-la création d’une chaire de physiologie
du travail avec laboratoire, au collé,re de France.
Il demande que celte création, déjà commencée
dans d’autres pays, soit amorcée au budget de
cette année.
si. LE MINISTRE répond que M. Vaillant a, au
point de vue du principe, cause gagnée auprès de
lui.
Mais H croit devoir faire observer que la créa-
tion proposée par M. Vaillant entraînerait une dé-
pense totale de 21,028 fr.
Si l’amendement de M. Vaillant a simplement un
caractère indicatif, le ministre déclare qu’il l’ac-
cepte.
M VAILLANT prie la Chambre d’accepter un
crédit indicatif de 1,000 fr,
M. LE RAPPORTEUR propose, au nom de la
Commission et d’accord avec le gouvernement, le
vote d’une somme de 1,000 fr. qui pourvoiera au
traitement du professeur de la chaire â créer à
partir du i,r décembre.
L’augmentation de 1,G00 fr. est adoptée.
M. ALBERT TIIOMAS propose la création d’une
Chaire d’économie publique au Collège de France.
M. LE MINISTRE demande â la Chambre d’ins-
crire au chapitre un crédit de 1,000 fr. pour pour-
voir à la création de celte: chaire â partir au 1«
décembre.
M. LE RAPPORTEUR en fait la proposition.
L’augmentation de 1,000 francs est adoptée.
IL PAINLKVÉ demande an ministre de faire
connaître où en est la question du statut des pré-
parateurs de sciences et de pharmacie.
M. LE MINISTRE répond qu’il s’occupera très
prochainement de la question.
M. PAINLEVÉ appelle, d'autre part, l’attention
du ministre sur la nécessité d’appliquer le décret
de M Steeg, qui a donné un statut aux prépara-
teurs des facultés de médecine.
M. LE MINISTRE répond que, s’il a la charge
d’établir le budget de l’année prochaine, ii essaie-
ra de parer à la difficulté en obtenant les crédits
nécessaires.
M BOUGE, demande, au nom des préparateurs
et chefs de travaux pratiques des facultés des
sciences, la publication annuelle des noms de
ceux qui, comme docteurs ès-sciences, sont sus-
ceptibles d’être nommés maîtres de conférence,
ainsi que celle du tableau de classement.
D’autre part, ii demande la création d’un Co-
mité de spécialités et présente des observations
sur la composition du Comité des sciences et in-
siste pour que ia province ait dans le Comité ia
représentation à laquelle elle a droit.
M. LE MINISTRE répond qu’ii est d’accord avec
M. Bouge sur la publication de la liste de classe-
ment et sur la nécessité de faire une place plus
large, dans le comité, aux facultés de province,
mais il regrette de ne pouvoir lui donner satis-
faction sur l’autre point.
M. PAIN LEVÉ attire l’attention du ministre sur
un personnel très intéressant : celui des comtois
de faculté, lequel n’a pas eu le moindre avance-
ment depuis nuit ans. Ne ser it il pas possible de
faire, eet e année, un effort en leur faveur 1
M. LE MINISTRE prend rengagement d’exami-
ner la situation de ce personnel.
M. ROUANET appelle l’attention du ministre sur
le dépôt légal qui est effectué d’une façon déri-
soire.
M. LE MINISTRE : Un projet va être déposé in-
cessamment pour en amener un meilleur fonc-
tionnement.
M. LE RAPPORTEUR demande qu’on pare aux
mesures les plus urgentes en insérant, à cet égard,
un article spécial dans la loi Ce finances.
M. BLUYSEN demande au ministre s’il n’estime
pas que ia responsabilité du dépôt légal doive être
partagée entre l’imprimeur et redileur ?
M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLI-
QUE : Je suis d’accord avec vous â cet égard.
Quant à l’incorporation d’un texte spécial dans la
loi de finances, je n’y vois aucun inconvénient.
ai. DOIZY sollicite des précisions sur l’emploi
du crédit destiné â assurer le repos hebdomadaire
aux répétiteurs des collèges et la réalisation de la
réforme Ribot-Bôurgeois.
M. LE MINISTRE répond que le crédit de 250,009
francs peut assurer non seulement l’externement,
mais l’application de la réforme Ribot-Bourgeois à
l’application du repos hebdomadaire.
M. RAFFIN-DUGGKS demande dans quelles con-
ditions les fractions de bourse ont été attribuées
en 1913.
Il appelle l’attention du ministre sur la dispro-
portion du nombre des bourses attribuées aux en-
fants des sous-officiers, des commerçants et des
cultivateurs et aux enfants des officiers.
M. LE MINISTRE répond que l’attribution des
bourses est subordonnée à la constatation de la
valeur intellectuelle des enfants et de ia pénurie
des ressources des familles.
Il s’engage â fournir la statistique des bourses
et à réparer des erreurs s’il eu avait été commi-
ses.
M. BBRTHOD, attire l’attention du ministre sur
la conséquence deTinsuffisance du crédit du cha-
pitré sur le recrutement des instituteurs.
M. RAFFIN-DUGENS joint ses protestations â
celles de M. Benbod.
M. LE MINISTRE répond qu'on a essayé de pa-
rer au mal signalé et faire entrer dans les écoles
des auditeurs libres. La question est d’ordre finan-
cier, mais il n’est pas douteux qu’ii faille veiller
au recrutement des instituteurs, et le Ministre
promet que les crédits nécessaires seront inscrits
au prochain budget.
11 demande que le chapitre soit réservé pour lui
permettre d’étudier la question.
Le chapitre 128 est réservé.
La suite de la discussion est renvoyée à au-
jourd’hui . .
M. JOSEPH REINACH demande l’inscription,
après la discussion de la deuxième section dn
budget de la Guerre, du projet de loi sur la liberté
et le secret du vote.
II en est ainsi ordonné.
. Séance ce matin.
La séance est levée à sept heures moins vingt
minutes.
ÉTBANGEB
ANGLETERRE
Une bombe dans une Eglise
L’explosion d’nne bombe, dimanche soir,
dans l'église de Saint-Jean-l’Evangéfîste, à
Londres, a endommagé deux vitraux d’nne
grande valeur artistique, et datant de plus
de deux siècles.
La force de l’explosion a été si grande
qn’on des sièges de l’église a été projeté à
une distance de quinze mètres.
Les denx vitranx brisés avaient été appor-
tés de Bonen en Angleterre en 1813. Us
étaient très remarquables.
BULLETINJKILITAIRE
Les omis et la loi de trois ans
Les conseils de révision, qni ont commen-
cé leurs opérations depuis quelques jours,
ont définitivement réglé la question des
omis des classes antérieures à celle de 1913.
La question qni se posait était celle de sa-
voir si ces jeunes gens qui, par leur âge, ap-
partenaient à des classes régies par la loi au
21 mars 1905, dite loi de deux ans, et astrein-
tes par conséquent à deux ans de service
militaire, devaient, par suite de leur omis-
sion, être soumises au régime de la loi de
trois ans.
S’appuyant sur l’article 15 de la loi du 21
mars 1905 qui dispose que les omis doivent
accomplir le temps de service imposé anx
hommes de lenr classe d’âge, les conseils de
révision ont décidé que les omis des classes
antérieures à celle de 1913 ne doivent accom-
plir qne deux années de service, étant don-
né que cenx dont les excuses ne seraient
pas admises accompliraient leur service
dans les woupes coloniales.
Do Ouragan aux Etats-Unis
Nombreuses Victimes. — Graves dégâts
New-York, 2 mars.
L’ouragan qui s’est déchaîné hier semble
! être l’nn des plus violents qn’on ait cons-
taté aux Etats-Unis depuis plusieurs années.
La région des Pitsburg et la partie Est dn
Maine ont été terriblement éprouvées. Les
chemins de fer ont dû, snr de nombreux
points, interrompre lenr trafic. Les commu-
nications télégraphiques et téléphoniques
ont été interrompnes.
Plusieurs villes se trouvent absolument
isolées. New York même présente nn na-
vrant aspect: pins de 20 centimètres de neige
codvre les rues;les accidents se multiplient;
un très grand nombre de toitures ont été en-
levées par le vent, les rues sont encombrées
de matériaux et de débris qu’on ne peut
songer à déblayer. Les bateau n'osent lever
l’ancre. ~ ;
Plusieurs vapeurs, attendus depuis hier,
sont en retard. Les passagers du Président*
Lincoln, du Shllewaska, du California et du
Rochambeau racontent avec émotion ia véri-
table lutte que ces paquebots ont eu à oppo-
ser au vent et à la mer démontée.
Il est impossible d’évaluer le nombre de
victimes, mais, dès à présent,huit morts sont
, attribuées à la violence de l’ouragan.
INFORMATIONS
Le Cambriolage du
Fourgon postal
Un coup de théâtre qui va encore compli-
quer l’enquête relative au cambriolage du
fourgon postai s’est produit hier après-midi
an commissariat dn faubourg Montmartre,
Snr commission rogatoire de M. Gilbert,
jnge d’instruction, les denx sacs découverte
dimanche près du fort de Bomainville
avaient été transportés dans la matinée du
commissariat de Pantin à celai dn taabôurg
Montmartre, et les denx employés dn four-
gon postal avaient été convoqnés dans le but
de reconnaître les sacs qui avaient été déro-
bés.
On estimait généralement qne c’était ii
nne formalité banale, dont l’issne ne pou-
vait taire le moindre doute.
Or, mis en présence des denx sacs, la
facteur Bégnlaire et le chanffenr Poilevé ont
en le même geste de surprise et ont déclaré
qne ces sacs n’avaient rien de commun avec
le sac dn Syndicat des agents de change et
celui des imprimés de la banque Lehideux.
Comme les magistrats manifestaient leur
étonnement, les deux employés ajoutè-
rent :
« Nous ne pouvons nons tromper, car le
sac numéro 5 en particulier, qni contenait
le pli de ia Bourse, est un sac neuf qni ’ n’a
servi qne denx on trois lois, et celui-ci est
nn sac usagé et rapiécé. Quant au sac nu-
méro 7, nons ne pouvons être aussi affirma-
tifs, mais certainement il n'a rien de com-
mun avec les sacs d’imprimés qne le fac-
teur laisse quotidiennement à la banque
Lehideux. »
[ES FEUILLETONS
DU
Petit Havre
Nous commencerons Jeudi pr
feuilleton,
LA.
FEHDEMHH
PAR
Constant GUÉROULT
l’éminent auteur de la Bande à Fi/i
Vollard, L’affaire de la rue du Temple,
La Bande Graaft, La Tabatière de
Monsieur Lubin et tant d’autres
romans, dont les succès ne se comp-
tent plus.
La Femme de Monsieur le DUE
est uii roman d’amour pouvant être
lu par tous et nous sommes persua-
dés que nos lecteurs nous sauront
gré de leur avoir permis d’appréciei*,
une fois de plus, le talent si fin et
si original de son auteur :
M. Constant GUÉROULT
CMp Ml
OBSERVATOIRE DE PARIS
Paris, 2 mars, 11 b.
Extrêmes barométriques : 768 miilim. â Lo-
rient ; 758 militai, à Nice.
Forte pression Sud-Ouest Europe.
' Dépression Nord.
Temps proosble : Vent des régions Ouest,
nuageux, quelques averses, temps frais.
AU HAVRE (Centre es ta Ville!
luoatni RUOIIR
A midi 763 + * _
A minuit .. 765 -f- S
PAR=CI,_PAR=LA
Une Bonne Mère
Railler l’Administration est un jeu facile au*
quel le Français, frondeur par tempérament,
prend toujours un plaisir extrême.
L’Administration ne sourit même plus aux '
Ironies piquantes de ses obscurs blasphéma-.
tours. Elle dédaigne et elle plane.
Elle est même si haut, si haut dans les sphè-
res tapissées de cartons verts que les propos
de ses critiquailleurs s'éteignent toujours es
cours de route.
Et puis, l’Administration est la toute puis-
sance consciente et organisée. Bien assise sur
une colonne de ronds de cuir, étayée par ses
bureaux, calée par ses dossiers, elle trône en
affectant la parfaite assurance de sa sereins,
éternité.
Les lanceurs de Bêches passeront â ses pieds,
s'épuiseront à la peine. Elle sera toujours lk
Immuable et bien assise, narguant les modes,
les goûts, les versatilités du moment. Tout cote
n’a aucune Importance. \
, Il lui suffit d'agiter un peu le triple sceptre.
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