Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-03-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 mars 1914 02 mars 1914
Description : 1914/03/02 (A34,N11896). 1914/03/02 (A34,N11896).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172061v
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
84- An» — ff H.8M (O Pages) 8 CwiUmeg—HHTIOT PP MW -— 8 Cothaw (6 Pageat llnndi î Xara |
Adminislralcor - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. 0. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adressa Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration. Impressions et Annonces, TÉL. 10.47
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
mBBWWrTWtfl'HIllllliin IIIIIH HHUMIMI—UM - • - V; -
RÉDACTION
Adresser tout oe qui oosoeme la Rédaction
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE a iv* ï.eo
ANNONCES
AO HAVRE. . BUREAU DU JOURNAL, 112, bour de Strasoourg.
( L'AGENCE HAVAS, 8, place de 1% Bourse, est
A PARIS........ j seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS I TROIS MOIS) SIX MOIS I ÜN AN (I
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure, . so _ „ ,
f l’Oise et la Somme.... ’* 9 "• 19 Fr-;
fl Autres Départements....... O Fr. m so ÎÎS »
ji Union Postale.....,.....; ** » SS O Fr. -iO »
il On s’abonne également, SA HS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Paris, trois heures matin
m i nnrunn
M. KLOTZ A AMIENS
AMIENS. — M. Kioiz, ancien ministre, par-
lant au banquet des Sociétés agricoles du
Nord, du Pas-de-Calais, de l’Oise et de la
Somme, auquel assistaient de nombreux
parlementaires, a iait l’éloge de l'activité
française et engagé les agriculteors français
à s'unir pour ne laisser prescrire ancun de
leurs droits.
LA GREVE DES MINEURS
Le Conseil National décide la reprise du
travail pour demain
Le Conseil national des mineurs vient de
rédiger une longue déclaration aux termes
de laquelle il dit que le Conseil des minenrs
ne roulant pas prolonger la lutte pour an
seul desideratum a décidé d’inviter les orga-
nisations ouvrières à reprendre le travail le
3 mars.
Dans la déclaration duConseil national des
mineurs, les délégués enregistrent que ta
lutte a été eng tgée dans un nombre de lo-
calités sensibi- ment pins important que lors
de la grève det1902. A cette époque, seuls
les grands couire» firent grève et le nombre
des grévistes n’atteigait pas 100,000 ; en 1914
ce chiffre a été dépassé.
Le conseil national constate ensuite que
c'est ie mouvement gréviste qui hâta le vote
de la loi créant une caisse nationale autono-
me de retraites pour les mineurs.
En terminant, la déclaration engage les
minenrs et les àrdoisiers à renouveler, dans
le cas où les gouvernants ne tiendraient
pas leurs engagements, leur geste de révolte
accompli du 13 février au 3 mars.
MONTCEAU-LES MINES. — Réunis au Syndi-
cat, tes mineurs ont décidé d’attendre la
décision prise par ie Conseil National, à la-
quelle ils se conformeront.
Les trompes ont reçu l’ordre de rejoindre
leur garnison aujourd’hui.
GRANDE CROIX. — Au cours d’une réunion
ien» nuation de la grève en attendant la décision
du Conseil National,
LE CONGRÈS DU PARTI OUVRIER
Le congrès du parti ouvrier poursuivant
ses travaux hisr après-midi, sous la prési-
dence de M. Chauvin, a renvoyé à la Commis-
sion, pour être soumises à l'approbation du
Cong.ès générai diverses propositions déci-
dant notamment qu’au cours des prochaines
élections législatives aucun candidat du parti
ne pourra, sous peine d’exclusion, pactiser
avec nn parti quelconque, soit avant le pre-
mier, soit entre les deux tours de scrutin.
En Cas de secood tour, il sera maintenu ou
retiré purement et simplement, et la Fédéra-
tion pourra seule motiver le retrait des can-
didats dans des circonstances exception-
nelles.
Le congrès s’est prononcé pour l’abroga-
tion de la loi de trois ans, la suppression des
armées permanentes et l’organisation de mi-
lices régionales.
CHUTE MORTELLE DE
DEUX AVIATEURS
LYON.— Les deux frères Salvt-z faisaient,
Lier, Cessai d’un monoplan de leur inven-
tion lorsque volant an-dessus d’une carrière,
située près de la route d’Ambérieo à Am-
bronay, l'aile gauche de leur appareil se ren-
versa. L’appareil tomba alors dans la car-
rière.
Les deux aviateurs sont morts sur le coup.
LE VOL DE LA RUE CHAUCHAT
Le sac est retrouvé vide
Hier soir, entre 4 et S heures, un enfant
d’une dizaine d’annees trouvait dans un ter-
rain vague, à proximité de Romainville deux
sacs postaux portant l’inscription « Postes-
France », et les numéros 5 et 7.
Les parents de l’enfant pensant qn’il pou-
vait s’agir des sacs dérobés dans la rue Chau-
chat lui conseillèrent de les porter an com-
missariat de Pantin.
C’est ainsi qu’hier matin, i’enfant se pré-
senta an commissariat où l’on reconnut que
le sac n® 5 était bien celui qui avait été
volé.
On n’a pu établir encore d’où provient le
sac n» 7.
Les denx sacs étaient vides et tontes les
recherches entreprises pour retrouver leur
Contenu sont demeurées vaines.
On recherche activement les voleurs.
UN FORCENÉ
MAÇON. — Le soldat M..., de la classe 1911,
ordonnance d’un capitaine, s’étant pris de
querelle avec un camarade à propos d’une
ration de pa«t, dans une chambre de la ca-
serne des Obtats, se livra à des voies de fait
sur celui-ci.
Le gorgent B..., ayant voulu intervenir,
M... le frappa à coups de poing.
Le sous-sfficier ayant donné l’ordre de
conduire le mutin en prison, M... prit la
ftûte, mais put être rejoint dans la rue par
le sergent. M... d-gaina alors et ie frappa
de (rois coups de baïonnette.
Maîtrisé, le forcené fut enfin conduit en
prison.
LES AFFAIRES D’G RIENT
Mort de Saïd Pacha
CONSTANTINOPLE. — Siïd Pacha, président
dn Sénat, est décédé hier à l’âge de 77 ans. Il
fui huit fois grand vizir — 5 fois sous Abdul
Hamid et 3 f is depuis l’établissement de la
Constitution.
I-
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Pari!
à la LIBE2HHIE INTEHMTI0NJ1LE
*08, rue St-Lazare, 108
(Immeuble de f HOTEL TERMINUS)
LES
GoipliûatioiiMexieÉis
Malgré les soulèvements continuels et les
pronunciamentos répétés qui se produisent
au Mexique, on pourrait n’en être pas alar-
mé puisque le peuple mexicain semble se
complaire dans cet état anarchique. Mais, à
côté des indigènes, il y a des étrangers dont
les intérêts se trouvent compromis.
Pour ne nous placer qu’à notre seul point
de vue, rappelons que la France a plusieurs
milliards placés eu fonds d’Etat, dans les
chemins de fer et dans maintes autres en-
treprises. Et la colonie française compte
environ quatre mille membres. Par son
nombre et par l’activité déployée, elle a
réussi a prendre une place importante dans
le pays où elle vient immédiatement après
les colonies américaines et espagnoles et
avant les groupements allemands et anglais.
Or, tous ces étrangers, de quelque na-
tionalité qu’ils soient, sont à la merci des
coups de force. On n’en peut douter ; car la
plupart d^entre eux ont déjà été éprouvés
au cours de cette interminable et sanglante
révolution et sont toujours exposés aux
pires éventualités. C’est donc avec un vif
sentiment d’inquiétude qu’ils ont appris le
meurtre du fermier anglais Benton.
H a été impossible jusqu’à présent de sa-
voir si ce colon a réellement menacé de
mort le général rebelle Villa. Une seule
chose est claire dans cette douloureuse
affaire, c’est la désinvolture avec la-
quelle le meurtrier a d’abord accueilli les
représentations qui lui étaient faites. Il
avait trouvé antérieurement, pour attaquer
le condottiere Heurta, actuellement au
pouvoir, trop d’appui auprès des Etats-
Unis pour craindre des représailles 1
C’est qu’en effet, dans le dessein de dé-
posséder le président Huerta sans interven-
tion armée, les Etats-Unis ont entretenu ou
tout au moins facilité les projets dés in-
surgés et ceuxûsi ne paraissent point pressés
de mettre maintenant au râtelier les armes
achetées par l’intermédiaire deleùrs voisins.
Les Etats-Unis supportent donc, indirec-
tement il est vrai, une paî t de responsabi-
lité, dans les événements actuels. Cela est
si exact que, en répandant le "bruit de leur
participation occulte, le président Huerta
est parvenu à réunir autour de son dra-
peau des forces qui lui auraient fait défaut.
Et ces jours-ci, dans son journal El Diario,
il soulevait l’émotion à Mexico et s’attirait
des sympathies nouvelles par ces lignes :
« En contemplant baigné de sang, criblé
de balles, le corps de M. Benton, tué par le
«général» Pancho Villa, comme l’appelle
la presse américaine, les puissances s’indi-
gnent. Leurs nationaux et leurs intérêts
sont à la merci d’un bomme consacré par le
colosse américain ; même l’opinion honnête
et saine au Nord du Rio-Grande (frontière
entre le Mexique et les Etats-Unis) tourne
un regard accusateur vers la Maison-Blanche.
C’est là qu’est le complice de l’horrible cri-
me, résultat de la politique wilsonnienne. »
C’est aussi, semble-t-il, l’opinion du
grand public anglais qui exige des explica-
tions sur le meurtre — on écrit même l’as-
sassinat — du fermier Benton. Le gouver-
nement a donné quelques indications, a
déclaré que d’après les premières informa-
tions M. Benton avait été condamné par
un tribunal de guerre et, qu’en tout cas,
une enquête était ouverte. Ces déclarations
n’ont cependant pas calmé l’effervescence
et les Anglais continuent à rendre le gou-
vernement de Washington responsable de
tous les faits et gestes du général Villa. Ils
font observer, comme nous l’écrivions tout
à l’heure, qu’en autorisant l’introduction
d’armes et de munitions sur le territoire
mexicain, le président Wilson a laissé
croire qu’il reconnaissait la qualité de
belligérants aux insurgés constitutionna-
listes, — d’où ces derniers allèguent la lé-
galité de l’exécution de M. Benton.
Le journal londonien le Daily News lui-
même, pourtant très sympathique au pré-
sident Wilson, reconnaît que, dans une
certaine mesure, le gouvernement améri-
cain peut être tenu pour responsable de la
conduite des insurgés. « Le devoir des
Etats-Unis est d’autaht plus clair, dit-il,
que les constitutionnalistes sont soutenus,
au moins moralement, par ie président
Wilson. »
Le Daily Mail est plus explicite: «Les
déclarations de sir Edward Grey ne sont
pas très satisfaisantes. Il semble admettre
l’excuse du général Villa (à savoir que M.
Benton a été condamné par un conseil de
guerre) sans faire remarquer que ce géné-
ral n’avait aucun droit de réunir un conseil
de guerre pour le jugement d’un sujet an-
glais. Il n’a jamais, en effet, été reconnu
comme belligérant. »
Le Standard déclare non moins rudement :
« Nous ne pouvons permettre que le crime
reste impuni. »
En présence de cet état d’esprit, les Amé-
ricains n’ont pu observer un plus long si-
lence. La question de savoir à qui il appar-
tenait d'intervenir et de châtier se posait du
reste impérieusement. Aux nations euro-
péennes ? L’extension démesurée donnée
par les Etats-Unis à la doctrine de Monroë
le leur défendait. A l’Amérique ? Sans nul
doute 1 Mais elle se trouvait en face d’un
protégé. Sa situation était délicate.
Comme les Etats-Unis tenaient avant
tout à écarter les puissances européennes,
du Mexique* ils se sont néanmoins résolus
à agir. Certes,"ils ne songent pas à lancer
leurs armées sur le territoire voisin pour
rétablir l’ordre : ils n’en ont pas d’entraî-
nées et leur intervention serait probable-
ment inefficace. Us se sont contentés d’ou-
vrir une contre enquête et d’envoyer
un complément de troupes afin de ne
laisser aux forces européennes aucun pré-
texte pour demander à participer aux opé-
rations en invoquant la faiblesse des effec-
tifs américains.
L’Angleterre ne semble pas vouloir,
au moins pour l’instant, brusquer les cho-
ses et intervenir autrement que par les
voies diplomatiques. Sir Edward Grey le
disait encore cetté semaine :
« La seule chose que je désire ajouter
est que le gouvernement des Etat^-Unis
s’intéresse à cette affaire et fait des efforts
pour connaître les faits exacts, tout comme
si M. Benton avait été sujet américain, »
Il annonçait l’envoi d’un consul anglais
sur les lieux, et 11 disait encore :
« J’espère être en mesure la semaine
prochaine de fournir à la Chambre des
communes un compte rendu complet des
faits, et en tout cas de faire une déclara-
tion sur les vues du gouvernement de Sa
Majesté concernant l’attitude à prendre,
soit pour connaître la vérité si des doutes
subsistent encore, soit pour obtenir jus-
tice.
» Il est à peine nécessaire pour moi
d’insister sur l’impression profonde pro-
duite dans cette Chambre et dans ce pays
par le meurtre de M. Benton, impression
que le gouvernement partage entièrement
et qui n’est pas moins vive pour être expri-
mée d’une manière réservée. »
Cet incident peut donc encore s’arranger.
Mais il importe que des mesures soient
prises car, chaque jour, nous apprenons
que des étrangers sont en danger. En l’ab-
sence d’un maître, c’est en effet la ruée
des appétits déchaînés, et jl est à redouter
que des complications irréparables surgis-
sent.,
Le rôle des Etats-Unis est tout indiqué :
il leur faut cesser d’entretenir à leurs fron-
tières un foyer d’insurrection d’autant plus
redoutable que des Etats de la Confédéra-
tion menacent déjà d’entrer en campagne.
Et les puissançes européennes devront, de
leur eôté, rester sur leurs gardes. C’est c'a
que fait la France eu envoyant deux bâti-
ments dans les eaux mexicaines.
II. HOLLAËNDER.
taelfôsj’olifipes
Le « Parti Catholique »
Nous avons dit hier que la première
réunion constitutive du « parti catholique »
s’était tenue samedi matin 4 Paris.
La première et la principale question sou-
mise à la petite assemblée a été celle du
programme minimum des revendications
catholiques. L’Univers, le véritable initiateur
«te ce mouvement, résume ce programme
en sept articles :
Rétablissement des relations diplomatiques avec
le Saint-Siège ;
Reconnaissance légale des droits de l’Eglise en
France;
R» constitution, d’accord avec Rome, d’un pa-
trhneine ecclésiastique ;
Retour fl «s congrégations chassées :
Rêintègrattoa des soeurs flans les hôpitaux ;
Défense des droits de l’enseignement catholique
et participation des èco'es catholiques au budget
de l’mstraclioo publique.
Abrogation de la loi de divorce.
Le Congrès de la Fédération
des Sociétés de Retraites
M. PvINCABÉ AU TEOCADÉIÏO
La séance solennelle de clôture du congrès
de la Fédération des Sociétés de retraites a
été tenue hier après-midi au Trocadero. M.
Raymond Poincaré assistait à cette réunion,
que présidait M. Paul Deschaael, président
de la Chambre des députés. M. Antonin Du-
b >st, président du Sénat, et M. Métin, minis-
tre du travail et de la prévoyance sociale,
étaient également présents.
Au cours de cette cérémonie, M. Paul Des-
chanei, qui préside la Fédération des Sociétés
de retraites, a prononcé un très intéressant
discours. Après avoir exprimé ses remercie-
ments au président de la République, à M.
Aotonin Dubost, président du Sénat, et à M.
Métin, ministre du travail et de la prévoyance
sociale, le président de la Chambre des dé-
putés a rappelé les circonstances dans' les-
quelles fat fondée la Fédération des Sociétés
de retraites. Il montra, par l’énumeration
des As*ociations qui en font partie, l’impor-
tance prise par la Fédération, qui compte ac-
tuellement 644,650 sociétaires possédant un
capital de 150 millions de francs.
M. Pas! Oeschanel analyse ensuite l’oeu-
vre accomplie par la fédération.
Le discours de M. Paul Deschanel fut vive-
ment applaudi, puis, après une allocution
très goutee de M. Métin, M. Raymond Poin-,
caré prit la parole eu ces termes :
« Je me garderai d’ajonter nn vain épilo-
gue aux éloquents discours que vous venez
d’applaudir et qui ont résumé en termes si
heureux l’oeuvre féconde de votre je*>ne et
puissante fédération. Je ne voudrais pas ce-
pendant me séparer de vous sans vous adres-
ser, d'un seul'mot, mes félicitations et mes
encouragements.
» Eu quatre années d’action, commune et
méthodique, les sociétés mutuelles de re-
traites qui se sont groupées sous la prési-
dence dé mon éminent ami M. Paul Des-
chanel ont démontré l’efficacité de leur
union permanente et la vertu de leur propa-
gande collective.
a Elles ont offert à tontes les mutualités
une rivante leçon de sagesse et de prévoy-
ance rationnelle. Elles leur ont enseigné
LA NOUVELLE MANIÈRE DE VOTER
Photo et CUchS Petit Havre
JL.es Isoloirs à Or»ville-SaintO-XIonovine
En vue « d’assurer le secret et la liberté
du vote ainsi que la sincérité des opérations
électorales » les membres du Parl°ment ont
vote une nouvelle loi qui a été promulguée
ie 29 juillet 1913.
Cette loi édicte notamment que le vote au-
ra lieu sons enveloppés qui devront être
fournies par l’autorité préfectorale.
Ces eareloppes doivent être opaques, tim-
brées du cachet de la prétecture et de type
uniforme pour chaque collège électoral.
A son entrée dans la salle, du scrutin,
l’électeur, après avoir tait constater son iden-
tité suivant les règles et usages établis, ou
après avoir fait la preuve de son droit de
voter, prend lui-même une enveloppe. Sans
quitter la salle de scrutin, il doit se rendre
isolément dans la partie de la salie aména-
gée pour le soustraire aux regards pendant
'qu'il met son bulletin dans l’enveloppe ; il
fait ensuite constaterau président qu’il n’est
porteur que d’aue seule enveloppe ; le pré-
-sident le constate' sans tocreher Feavetoppe
que l’électeur introduit lui-même dans
rurne.
Dans chaque commune, il doit y avoir un
isoloir par trois cents électeurs inscrits ou
par fraction, il y aura au moins deux isoloirs
par salle de vote.
La première application de ce mode de scru-
tin dans notre région, a eu lieu, à l’occasion
des élections municipales complementaires,
auxquelles on a procédé hier à Graville-Ste-
Honoriae et dont nous donnons le résultat
d’autre part.
Notre cliché montre l’aspect des six iso-
loirs qui avaient été placés dans la salie de
la Mairie.
Chacune des cellules dans lesquelles s’iso-
lent les électeurs pour mettre leur bulletin
de vote, se ferme au moyeu de rideaux qui
peuvent être écartés tacitement pour livrer
passage à l’électeur.
Ces rideaux sont assez courts pour per-
mettre de se rendre compte aisément si la
cellule est occupée.
Dans chaque compartiment, ainsi qn’on
peut le voir à gauche de notre cliché, se
trouve une tablette formant pupitre et sur
laquelle sont déposés porte-plume et encrier.
Ce nouveau mode de scratin a évidem-
ment étonné les électeurs non prévenus,
mais n’a donné lieu à aucun incident sé-
rieux.
que les plus npb’es instincts de générosité
ne suffisent pas toujours à créer des établis-
sements durables et prospères, qa’il y a en-
tre lés sacrifices à supporter et les avanta-
ges à recueillir une proportion irnmuab e,
que la sécurité de l’épargne est subordon-
née à des règles inflexibles.
« Elles se sont également efforcées de dé-
fendre en toutes circonstances les intérêts
des groupements qui avaient eu soin de sé
conformer à ces principes salutaires et qui
avaient organisé, sous les auspices de la loi
de 1898, des services de retraites. Elles ont
veillé a ce qu aucune mesure nouvelle ne
vint troubler, ou compromettre cès institu-
tions si florissantes et si profondément im-
prégnées de l’esprit démocratique. Eues ont
prêté à l’Etat un loyal et orécieux concours
dans l’application de la loi des retraites ou-
vrières, dans l'élaboration de la législation
relative à l’invalidité ; elles se sont intelli-
gemment adaptées aux nécessités mouvan-
tes dn progrès social, et lorsqu’il a fallu sti-
muler l’opinion ou secouer l’indifférence
des intéressés, elles ne se sont pas dérobées
à cette tâche difficile,
» Voici qn’aujourd’hui des victoires suc-
cessives les ont récompensées de leur cons-
tance et leur présagent des succès nou-
veaux ; voici qoe votre Fédération reunit un
imposant ettetif de 640,000 sociétaires et
{ju’eiie possédé au total une fortune de 150
mitions. Vos Sociétés représentent ainsi
dans l’Etat une puissance colossale, qui
grandit encore tous tes jours. Mais l'Etat sait
qu’il n’a pas à les redouter; il sait qu’elles
sont, au contraire, ses collaboratrices les
plus fidèles et qu’étrangères aux luttes des
partis, respectueuses de la Constitution ré-
publicaine, elles consacrent leur énergie et
fenr activité à la recherche persévérante du
bien public, à la diffusion des assurances
sociales et au perfectionnement de l’huma-
nité.
Il m’est très agréable de leur exprimer, au
terme de leur Congrès, la sincère gratitude
du gouvernement de la République. »
LIS AFFAIRES D’ORIENT
La situation en Albanie
Durazzo, l" mars.
Eu prévision de la réception du prince, on
attend de Scutari /un détachement do gen-
darmerie à cheval et de Vailona un autre
détachement de gendarmerie.
Ces troupes, avt-e celles de Durazzo, assu-
reront ie service d'honneur.
Vienne, i« mars.
La délégation albanaise, avec Essad Pacha,
est partie ce matin pour Trieste, où elle
s’embarquera pour Durazzo.
L’agitation chez les Epirotes
* i Vailona, 1" mars.
La Commission de contrôle a reçu aujour-
d’hui un télégramme de Corfou, signe Zo-
grafos; dans lequel elle est informée que,
conformément à la decision prise il y a quel-
ques jours à l’Assemblée d’Argyrocastro, les
Epirotes ne recoau.iii.ront jamais la suzerai-
neré albanaise et qu’ils constitueront en
Epire un Etat autonome.
Même si la Grèce retire ses troupes de l’E-
pire, la population locale opposera à la gen-
darmerie albanaise, qui fera son appart ion
dans le pays pour occuper ces territoires,
tontes les difficultés possibles.
Janina, i* mars.
On confirme que les délégués épirotes, réu-
nis à Argyrôcasiro, ont proclamé l’indépen-
dance des provinces méridionales de l’Alba-
nie et décidé de former un gouvernement
provisoire, et qu’ils ont adressé un message
à la commission internationale de contrôle
pour l’informer de cette proclamation et
l’aviser en même temps qu’ils considéraient
comme un acte d’hostilité toute incursion
des forces albanaises sar leur territoire.
s^s m
INFORMATIONS
Les Etudiants à la Statue
de Strasbourg
Les étudiants parisiens ont accompli hier
leur pèlerinage annuel à la statue de Stras-
bourg.
Le cortège s’est formé place de la Sorbon-
ne, à deux heures et demie, ainsi qu’il avait
été indiqué par les organisateurs. Ceux-ci
appartenant à des groupements politiques
divers avaient tepu à ce que la manifestation
fûi purement patriotique, sans aucune autre
considération.
Cela permit l’organisation d’nn cortège
très imposant qui contenait plusieurs mil-
liers de manifestants. Par le boulevard Saint-
Michel, le boulevard du Palais, la rue Suint-
Denis et la rue de, Rivoli, le cortège s’®st
rendu place de la Concorde, où tous les ma-
nifestants ont défilé devant la statue de
Strasbourg.
LES FEUILLETONS
DU
Petit Havre
Nous commencerons prochaine-
ment la publication d’un nouveau
feuilleton,
LA
MiHlSIllEK
PAR
Constant GUÉROULT
l’éminent auteur dé la Bande à Fifi
Vollard, L’affaire de la rue du Temple,
La Bande Graaft, La Tabatière de
Monsieur Lubin et tant d’autres
romans, dont les succès ne se comp-
tent plu!» -
Le Feue Monsieur le lue
est un roman d’amour pouvant être
lu par tous et nous sommes persua-
dés que nos lecteurs nous sauront
gré de leur avoir permis d’apprécier,
une fois de plus, ie talent si lin et
si original de son auteur :
M. Constant GUÉROULT
-
drap Losalo
O ll*«laiVA I OIKE DE l'AItitt
Pari*, I» mars, il h.
Katremnt barometrlflnn» *69 muiim à B or-
dOMTJi ; 762 milllm a Nice.
Pression élevée Sud-Ouest Europe.
[ Baisse Nord-Ouî st.
î Temps prootot» • Vent des régions Ouest.
nuageux, un peu de pluie, température normale.
AXJ HA.V1US (Centre as la rillu
UMKTU uunnt
A midi 766 -f- 10
A minuit,,,. 766 -f- 8
PAR-ChJ’AR-LA
La Purge
Un pharmacien de Milan vient da
tr myer une e u pue ativa à laqnèu*
Il a a nné le nom de a La Joc-1 .. „
0 Monna, c’était donc écrit
Qu'un fantasque et malin esprit
Poursuivrait votre auguste gloire,
Vous laisserait au fil des jours
Sans protecteurs et sans secours,
Dans la panne et dans le déboire,
Ce n’était point assez vraiment
D'avoir connu, si brusquement,
L’atteinte infâme des mains louches,
Et d'avoir cédé sans plaisir
A u suspect et mauvais désir
De ces cupidités farouches.
Voici donc qu'un nouvel affront
A mis le rouge k votre front.
Par une malice inventive
Voici, Monna, que votre nom
Sert d’étiquette et de renom
A quelque vague eau purgative.
Que vient faire la purge ici
Monna Usa ? C’est mon souci.
En vain j’interroge le monde.
Ce mot est banal, peu joyeux,
Et le sourire est dans vos yeux
Comme sur vos lèvres, Jooonde. '
/I moins que — c’est une raison —
Cette eau /à ne soit destinée
A votre voleur, et donnée
Pour purger ses mois de prison.
A LB ERT-ilE RBENSCnmaT.
La Mutualité Scolaire
L’Assemblée générale de la Société de Mu-
tnalité et de retraites, instituée entre les élè-
ves et anciens élèves des Ecoles publiques
des six cantons du Havre s’est tenue solen-
nellement hier, en présence d’nue assistance
considérable dans la Salie Franklin.
Cette réunion était présidée par M. Benoist,
sous-préfet.
Près de lui se tenaient : MM. Acher, con-
seiller général ; Serrurier, adjoint au maire;
Langlois, conseiller municipal ; Risson, ins-
p*c eur primaire, president de la Société}
Gruffiz, vice-président; Pigné, secrétaire;
Lefebvre, secrétaire-adjoint ; Chambrelaa,
trésorier ; Basille, tresorier-adjaint ; Pia-
trand, comptable ; Vavasseur, Guillaumot,
Guiguocbaut, Toussaint, Bridant, Durier,
Breton, Laurent, Simon ; Mmes Fourdrain,
DAaplace, Leporcq, Carel, Lesteven ; Mlle
Meyer, membres du Conseil d’administra-
tion.
De nombreux directeurs et directrice*
d’ecoles primaires, dévoués collaborateur*
de l’oeuvre étaient également présents.
M. RISSON, prend le premier la parole.
Apres avoir excuse divers amis ae l’oeuvre,
le dévoué président salue M. le sous préfet,
qui est veau donner un témoignagne officiel
de sympathie et d’estime à l'une de nos plus-
importantes oeuvres scolaires.
Il ajoute : Notre Conseil d’administration
tenait d’autaut plus à votre visite qu’il con-
naît votre sollicitude ponr ces oeuvres mo-
destes en apparence, mais pleines de pro-
messes d’avenir, par lesquelles nos institu-
teurs laïques s’appliquent à former dans la
jeunesse d’aujourd’hui l’esprit républicain
des citoyens futurs.
M. Risson salue ensuite les notabilités
présentes, puis examine la situation de l'oea-
vre. Il rappelle qu’en ces dernières années
elle fut menacée tout à la fois par ie grand
nombre d’adhérents qui la quittaient à la
fia de leur scolarité « sans qu’il fût possible
de s’assurer qu’ils restaient fidèles aux en-
seignements mutualistes », et aussi parce-
que les charges du compte de maladie dé-
passaient de beaucoup les recettes. Et le
Comité, qui entend taire acte d’éducation, se
demandait si ses efforts étaient bien «diri-
gés, si son oeuvre était bien conçue.
En vue de réagir, les membres du conseil
ont résolu a de fonder une section d’adu tes .
qui, sans faire ie moins du monde concur-
rence aux autres sociétés de secours mu-
tuels, s’adapte à souhait, grâce à son extrê-
me souplesse, aux besoins des travailleurs
de toutes conditions. »
Reeh reliant les causes du déficit, il a été
constaté que les épidémies ont sévi durant
les deux derniers hivers sur les populations
enfantines, et que d’autre part, une propa-
gande active dans les classes maternelles
avait amené un contingent de jeunes enfanta
très accessibles à ces épidémies.
Le Comité a donc résolu, non de refuser
ces jeunes, mais de ne pas en bâter l'adhé-
sion à t’oeuvre.
Une autre cause du déficit réside dans la
fraude qui se dissimule sous les formes les
plus multiples. « L» fraude, dit-il, est noire
grande ennemie. Nous la détestons d’autant
plus vivement qu’elle s’en prtmdau principe,
lu coeur même de notre oeuvre, et qu’elle
sème i’ég« ïsme et l’immoralité sur le même
terrain où nous voudrions faire pousser la
Iroilure et la fraternité ».
Des mesures énergiques ont été prises et,
tlors que dans les quatre premiers mois de
1913 ou découvrait un d ficit de 3,321 francs
JUI eut atteint 10,000 francs en fin d'année,
m a obtenu une plus value dé 5,456 tr. 65
pendant les neuf outras mois, et qu’il reste
m boni final de 3,095 tr. 85.
La situation très satisfaisante a permis de
frire un versement supplémentaire de 50
jentimes sur chaque livret de fillette.
Ce résultat est dû pour une bonne part
tnx concours de la Vil e du Havre, de l’Etat'
>tda departement, comme aux membres
Adminislralcor - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. 0. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adressa Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration. Impressions et Annonces, TÉL. 10.47
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
mBBWWrTWtfl'HIllllliin IIIIIH HHUMIMI—UM - • - V; -
RÉDACTION
Adresser tout oe qui oosoeme la Rédaction
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE a iv* ï.eo
ANNONCES
AO HAVRE. . BUREAU DU JOURNAL, 112, bour de Strasoourg.
( L'AGENCE HAVAS, 8, place de 1% Bourse, est
A PARIS........ j seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS I TROIS MOIS) SIX MOIS I ÜN AN (I
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure, . so _ „ ,
f l’Oise et la Somme.... ’* 9 "• 19 Fr-;
fl Autres Départements....... O Fr. m so ÎÎS »
ji Union Postale.....,.....; ** » SS O Fr. -iO »
il On s’abonne également, SA HS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Paris, trois heures matin
m i nnrunn
M. KLOTZ A AMIENS
AMIENS. — M. Kioiz, ancien ministre, par-
lant au banquet des Sociétés agricoles du
Nord, du Pas-de-Calais, de l’Oise et de la
Somme, auquel assistaient de nombreux
parlementaires, a iait l’éloge de l'activité
française et engagé les agriculteors français
à s'unir pour ne laisser prescrire ancun de
leurs droits.
LA GREVE DES MINEURS
Le Conseil National décide la reprise du
travail pour demain
Le Conseil national des mineurs vient de
rédiger une longue déclaration aux termes
de laquelle il dit que le Conseil des minenrs
ne roulant pas prolonger la lutte pour an
seul desideratum a décidé d’inviter les orga-
nisations ouvrières à reprendre le travail le
3 mars.
Dans la déclaration duConseil national des
mineurs, les délégués enregistrent que ta
lutte a été eng tgée dans un nombre de lo-
calités sensibi- ment pins important que lors
de la grève det1902. A cette époque, seuls
les grands couire» firent grève et le nombre
des grévistes n’atteigait pas 100,000 ; en 1914
ce chiffre a été dépassé.
Le conseil national constate ensuite que
c'est ie mouvement gréviste qui hâta le vote
de la loi créant une caisse nationale autono-
me de retraites pour les mineurs.
En terminant, la déclaration engage les
minenrs et les àrdoisiers à renouveler, dans
le cas où les gouvernants ne tiendraient
pas leurs engagements, leur geste de révolte
accompli du 13 février au 3 mars.
MONTCEAU-LES MINES. — Réunis au Syndi-
cat, tes mineurs ont décidé d’attendre la
décision prise par ie Conseil National, à la-
quelle ils se conformeront.
Les trompes ont reçu l’ordre de rejoindre
leur garnison aujourd’hui.
GRANDE CROIX. — Au cours d’une réunion
ien»
du Conseil National,
LE CONGRÈS DU PARTI OUVRIER
Le congrès du parti ouvrier poursuivant
ses travaux hisr après-midi, sous la prési-
dence de M. Chauvin, a renvoyé à la Commis-
sion, pour être soumises à l'approbation du
Cong.ès générai diverses propositions déci-
dant notamment qu’au cours des prochaines
élections législatives aucun candidat du parti
ne pourra, sous peine d’exclusion, pactiser
avec nn parti quelconque, soit avant le pre-
mier, soit entre les deux tours de scrutin.
En Cas de secood tour, il sera maintenu ou
retiré purement et simplement, et la Fédéra-
tion pourra seule motiver le retrait des can-
didats dans des circonstances exception-
nelles.
Le congrès s’est prononcé pour l’abroga-
tion de la loi de trois ans, la suppression des
armées permanentes et l’organisation de mi-
lices régionales.
CHUTE MORTELLE DE
DEUX AVIATEURS
LYON.— Les deux frères Salvt-z faisaient,
Lier, Cessai d’un monoplan de leur inven-
tion lorsque volant an-dessus d’une carrière,
située près de la route d’Ambérieo à Am-
bronay, l'aile gauche de leur appareil se ren-
versa. L’appareil tomba alors dans la car-
rière.
Les deux aviateurs sont morts sur le coup.
LE VOL DE LA RUE CHAUCHAT
Le sac est retrouvé vide
Hier soir, entre 4 et S heures, un enfant
d’une dizaine d’annees trouvait dans un ter-
rain vague, à proximité de Romainville deux
sacs postaux portant l’inscription « Postes-
France », et les numéros 5 et 7.
Les parents de l’enfant pensant qn’il pou-
vait s’agir des sacs dérobés dans la rue Chau-
chat lui conseillèrent de les porter an com-
missariat de Pantin.
C’est ainsi qu’hier matin, i’enfant se pré-
senta an commissariat où l’on reconnut que
le sac n® 5 était bien celui qui avait été
volé.
On n’a pu établir encore d’où provient le
sac n» 7.
Les denx sacs étaient vides et tontes les
recherches entreprises pour retrouver leur
Contenu sont demeurées vaines.
On recherche activement les voleurs.
UN FORCENÉ
MAÇON. — Le soldat M..., de la classe 1911,
ordonnance d’un capitaine, s’étant pris de
querelle avec un camarade à propos d’une
ration de pa«t, dans une chambre de la ca-
serne des Obtats, se livra à des voies de fait
sur celui-ci.
Le gorgent B..., ayant voulu intervenir,
M... le frappa à coups de poing.
Le sous-sfficier ayant donné l’ordre de
conduire le mutin en prison, M... prit la
ftûte, mais put être rejoint dans la rue par
le sergent. M... d-gaina alors et ie frappa
de (rois coups de baïonnette.
Maîtrisé, le forcené fut enfin conduit en
prison.
LES AFFAIRES D’G RIENT
Mort de Saïd Pacha
CONSTANTINOPLE. — Siïd Pacha, président
dn Sénat, est décédé hier à l’âge de 77 ans. Il
fui huit fois grand vizir — 5 fois sous Abdul
Hamid et 3 f is depuis l’établissement de la
Constitution.
I-
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Pari!
à la LIBE2HHIE INTEHMTI0NJ1LE
*08, rue St-Lazare, 108
(Immeuble de f HOTEL TERMINUS)
LES
GoipliûatioiiMexieÉis
Malgré les soulèvements continuels et les
pronunciamentos répétés qui se produisent
au Mexique, on pourrait n’en être pas alar-
mé puisque le peuple mexicain semble se
complaire dans cet état anarchique. Mais, à
côté des indigènes, il y a des étrangers dont
les intérêts se trouvent compromis.
Pour ne nous placer qu’à notre seul point
de vue, rappelons que la France a plusieurs
milliards placés eu fonds d’Etat, dans les
chemins de fer et dans maintes autres en-
treprises. Et la colonie française compte
environ quatre mille membres. Par son
nombre et par l’activité déployée, elle a
réussi a prendre une place importante dans
le pays où elle vient immédiatement après
les colonies américaines et espagnoles et
avant les groupements allemands et anglais.
Or, tous ces étrangers, de quelque na-
tionalité qu’ils soient, sont à la merci des
coups de force. On n’en peut douter ; car la
plupart d^entre eux ont déjà été éprouvés
au cours de cette interminable et sanglante
révolution et sont toujours exposés aux
pires éventualités. C’est donc avec un vif
sentiment d’inquiétude qu’ils ont appris le
meurtre du fermier anglais Benton.
H a été impossible jusqu’à présent de sa-
voir si ce colon a réellement menacé de
mort le général rebelle Villa. Une seule
chose est claire dans cette douloureuse
affaire, c’est la désinvolture avec la-
quelle le meurtrier a d’abord accueilli les
représentations qui lui étaient faites. Il
avait trouvé antérieurement, pour attaquer
le condottiere Heurta, actuellement au
pouvoir, trop d’appui auprès des Etats-
Unis pour craindre des représailles 1
C’est qu’en effet, dans le dessein de dé-
posséder le président Huerta sans interven-
tion armée, les Etats-Unis ont entretenu ou
tout au moins facilité les projets dés in-
surgés et ceuxûsi ne paraissent point pressés
de mettre maintenant au râtelier les armes
achetées par l’intermédiaire deleùrs voisins.
Les Etats-Unis supportent donc, indirec-
tement il est vrai, une paî t de responsabi-
lité, dans les événements actuels. Cela est
si exact que, en répandant le "bruit de leur
participation occulte, le président Huerta
est parvenu à réunir autour de son dra-
peau des forces qui lui auraient fait défaut.
Et ces jours-ci, dans son journal El Diario,
il soulevait l’émotion à Mexico et s’attirait
des sympathies nouvelles par ces lignes :
« En contemplant baigné de sang, criblé
de balles, le corps de M. Benton, tué par le
«général» Pancho Villa, comme l’appelle
la presse américaine, les puissances s’indi-
gnent. Leurs nationaux et leurs intérêts
sont à la merci d’un bomme consacré par le
colosse américain ; même l’opinion honnête
et saine au Nord du Rio-Grande (frontière
entre le Mexique et les Etats-Unis) tourne
un regard accusateur vers la Maison-Blanche.
C’est là qu’est le complice de l’horrible cri-
me, résultat de la politique wilsonnienne. »
C’est aussi, semble-t-il, l’opinion du
grand public anglais qui exige des explica-
tions sur le meurtre — on écrit même l’as-
sassinat — du fermier Benton. Le gouver-
nement a donné quelques indications, a
déclaré que d’après les premières informa-
tions M. Benton avait été condamné par
un tribunal de guerre et, qu’en tout cas,
une enquête était ouverte. Ces déclarations
n’ont cependant pas calmé l’effervescence
et les Anglais continuent à rendre le gou-
vernement de Washington responsable de
tous les faits et gestes du général Villa. Ils
font observer, comme nous l’écrivions tout
à l’heure, qu’en autorisant l’introduction
d’armes et de munitions sur le territoire
mexicain, le président Wilson a laissé
croire qu’il reconnaissait la qualité de
belligérants aux insurgés constitutionna-
listes, — d’où ces derniers allèguent la lé-
galité de l’exécution de M. Benton.
Le journal londonien le Daily News lui-
même, pourtant très sympathique au pré-
sident Wilson, reconnaît que, dans une
certaine mesure, le gouvernement améri-
cain peut être tenu pour responsable de la
conduite des insurgés. « Le devoir des
Etats-Unis est d’autaht plus clair, dit-il,
que les constitutionnalistes sont soutenus,
au moins moralement, par ie président
Wilson. »
Le Daily Mail est plus explicite: «Les
déclarations de sir Edward Grey ne sont
pas très satisfaisantes. Il semble admettre
l’excuse du général Villa (à savoir que M.
Benton a été condamné par un conseil de
guerre) sans faire remarquer que ce géné-
ral n’avait aucun droit de réunir un conseil
de guerre pour le jugement d’un sujet an-
glais. Il n’a jamais, en effet, été reconnu
comme belligérant. »
Le Standard déclare non moins rudement :
« Nous ne pouvons permettre que le crime
reste impuni. »
En présence de cet état d’esprit, les Amé-
ricains n’ont pu observer un plus long si-
lence. La question de savoir à qui il appar-
tenait d'intervenir et de châtier se posait du
reste impérieusement. Aux nations euro-
péennes ? L’extension démesurée donnée
par les Etats-Unis à la doctrine de Monroë
le leur défendait. A l’Amérique ? Sans nul
doute 1 Mais elle se trouvait en face d’un
protégé. Sa situation était délicate.
Comme les Etats-Unis tenaient avant
tout à écarter les puissances européennes,
du Mexique* ils se sont néanmoins résolus
à agir. Certes,"ils ne songent pas à lancer
leurs armées sur le territoire voisin pour
rétablir l’ordre : ils n’en ont pas d’entraî-
nées et leur intervention serait probable-
ment inefficace. Us se sont contentés d’ou-
vrir une contre enquête et d’envoyer
un complément de troupes afin de ne
laisser aux forces européennes aucun pré-
texte pour demander à participer aux opé-
rations en invoquant la faiblesse des effec-
tifs américains.
L’Angleterre ne semble pas vouloir,
au moins pour l’instant, brusquer les cho-
ses et intervenir autrement que par les
voies diplomatiques. Sir Edward Grey le
disait encore cetté semaine :
« La seule chose que je désire ajouter
est que le gouvernement des Etat^-Unis
s’intéresse à cette affaire et fait des efforts
pour connaître les faits exacts, tout comme
si M. Benton avait été sujet américain, »
Il annonçait l’envoi d’un consul anglais
sur les lieux, et 11 disait encore :
« J’espère être en mesure la semaine
prochaine de fournir à la Chambre des
communes un compte rendu complet des
faits, et en tout cas de faire une déclara-
tion sur les vues du gouvernement de Sa
Majesté concernant l’attitude à prendre,
soit pour connaître la vérité si des doutes
subsistent encore, soit pour obtenir jus-
tice.
» Il est à peine nécessaire pour moi
d’insister sur l’impression profonde pro-
duite dans cette Chambre et dans ce pays
par le meurtre de M. Benton, impression
que le gouvernement partage entièrement
et qui n’est pas moins vive pour être expri-
mée d’une manière réservée. »
Cet incident peut donc encore s’arranger.
Mais il importe que des mesures soient
prises car, chaque jour, nous apprenons
que des étrangers sont en danger. En l’ab-
sence d’un maître, c’est en effet la ruée
des appétits déchaînés, et jl est à redouter
que des complications irréparables surgis-
sent.,
Le rôle des Etats-Unis est tout indiqué :
il leur faut cesser d’entretenir à leurs fron-
tières un foyer d’insurrection d’autant plus
redoutable que des Etats de la Confédéra-
tion menacent déjà d’entrer en campagne.
Et les puissançes européennes devront, de
leur eôté, rester sur leurs gardes. C’est c'a
que fait la France eu envoyant deux bâti-
ments dans les eaux mexicaines.
II. HOLLAËNDER.
taelfôsj’olifipes
Le « Parti Catholique »
Nous avons dit hier que la première
réunion constitutive du « parti catholique »
s’était tenue samedi matin 4 Paris.
La première et la principale question sou-
mise à la petite assemblée a été celle du
programme minimum des revendications
catholiques. L’Univers, le véritable initiateur
«te ce mouvement, résume ce programme
en sept articles :
Rétablissement des relations diplomatiques avec
le Saint-Siège ;
Reconnaissance légale des droits de l’Eglise en
France;
R» constitution, d’accord avec Rome, d’un pa-
trhneine ecclésiastique ;
Retour fl «s congrégations chassées :
Rêintègrattoa des soeurs flans les hôpitaux ;
Défense des droits de l’enseignement catholique
et participation des èco'es catholiques au budget
de l’mstraclioo publique.
Abrogation de la loi de divorce.
Le Congrès de la Fédération
des Sociétés de Retraites
M. PvINCABÉ AU TEOCADÉIÏO
La séance solennelle de clôture du congrès
de la Fédération des Sociétés de retraites a
été tenue hier après-midi au Trocadero. M.
Raymond Poincaré assistait à cette réunion,
que présidait M. Paul Deschaael, président
de la Chambre des députés. M. Antonin Du-
b >st, président du Sénat, et M. Métin, minis-
tre du travail et de la prévoyance sociale,
étaient également présents.
Au cours de cette cérémonie, M. Paul Des-
chanei, qui préside la Fédération des Sociétés
de retraites, a prononcé un très intéressant
discours. Après avoir exprimé ses remercie-
ments au président de la République, à M.
Aotonin Dubost, président du Sénat, et à M.
Métin, ministre du travail et de la prévoyance
sociale, le président de la Chambre des dé-
putés a rappelé les circonstances dans' les-
quelles fat fondée la Fédération des Sociétés
de retraites. Il montra, par l’énumeration
des As*ociations qui en font partie, l’impor-
tance prise par la Fédération, qui compte ac-
tuellement 644,650 sociétaires possédant un
capital de 150 millions de francs.
M. Pas! Oeschanel analyse ensuite l’oeu-
vre accomplie par la fédération.
Le discours de M. Paul Deschanel fut vive-
ment applaudi, puis, après une allocution
très goutee de M. Métin, M. Raymond Poin-,
caré prit la parole eu ces termes :
« Je me garderai d’ajonter nn vain épilo-
gue aux éloquents discours que vous venez
d’applaudir et qui ont résumé en termes si
heureux l’oeuvre féconde de votre je*>ne et
puissante fédération. Je ne voudrais pas ce-
pendant me séparer de vous sans vous adres-
ser, d'un seul'mot, mes félicitations et mes
encouragements.
» Eu quatre années d’action, commune et
méthodique, les sociétés mutuelles de re-
traites qui se sont groupées sous la prési-
dence dé mon éminent ami M. Paul Des-
chanel ont démontré l’efficacité de leur
union permanente et la vertu de leur propa-
gande collective.
a Elles ont offert à tontes les mutualités
une rivante leçon de sagesse et de prévoy-
ance rationnelle. Elles leur ont enseigné
LA NOUVELLE MANIÈRE DE VOTER
Photo et CUchS Petit Havre
JL.es Isoloirs à Or»ville-SaintO-XIonovine
En vue « d’assurer le secret et la liberté
du vote ainsi que la sincérité des opérations
électorales » les membres du Parl°ment ont
vote une nouvelle loi qui a été promulguée
ie 29 juillet 1913.
Cette loi édicte notamment que le vote au-
ra lieu sons enveloppés qui devront être
fournies par l’autorité préfectorale.
Ces eareloppes doivent être opaques, tim-
brées du cachet de la prétecture et de type
uniforme pour chaque collège électoral.
A son entrée dans la salle, du scrutin,
l’électeur, après avoir tait constater son iden-
tité suivant les règles et usages établis, ou
après avoir fait la preuve de son droit de
voter, prend lui-même une enveloppe. Sans
quitter la salle de scrutin, il doit se rendre
isolément dans la partie de la salie aména-
gée pour le soustraire aux regards pendant
'qu'il met son bulletin dans l’enveloppe ; il
fait ensuite constaterau président qu’il n’est
porteur que d’aue seule enveloppe ; le pré-
-sident le constate' sans tocreher Feavetoppe
que l’électeur introduit lui-même dans
rurne.
Dans chaque commune, il doit y avoir un
isoloir par trois cents électeurs inscrits ou
par fraction, il y aura au moins deux isoloirs
par salle de vote.
La première application de ce mode de scru-
tin dans notre région, a eu lieu, à l’occasion
des élections municipales complementaires,
auxquelles on a procédé hier à Graville-Ste-
Honoriae et dont nous donnons le résultat
d’autre part.
Notre cliché montre l’aspect des six iso-
loirs qui avaient été placés dans la salie de
la Mairie.
Chacune des cellules dans lesquelles s’iso-
lent les électeurs pour mettre leur bulletin
de vote, se ferme au moyeu de rideaux qui
peuvent être écartés tacitement pour livrer
passage à l’électeur.
Ces rideaux sont assez courts pour per-
mettre de se rendre compte aisément si la
cellule est occupée.
Dans chaque compartiment, ainsi qn’on
peut le voir à gauche de notre cliché, se
trouve une tablette formant pupitre et sur
laquelle sont déposés porte-plume et encrier.
Ce nouveau mode de scratin a évidem-
ment étonné les électeurs non prévenus,
mais n’a donné lieu à aucun incident sé-
rieux.
que les plus npb’es instincts de générosité
ne suffisent pas toujours à créer des établis-
sements durables et prospères, qa’il y a en-
tre lés sacrifices à supporter et les avanta-
ges à recueillir une proportion irnmuab e,
que la sécurité de l’épargne est subordon-
née à des règles inflexibles.
« Elles se sont également efforcées de dé-
fendre en toutes circonstances les intérêts
des groupements qui avaient eu soin de sé
conformer à ces principes salutaires et qui
avaient organisé, sous les auspices de la loi
de 1898, des services de retraites. Elles ont
veillé a ce qu aucune mesure nouvelle ne
vint troubler, ou compromettre cès institu-
tions si florissantes et si profondément im-
prégnées de l’esprit démocratique. Eues ont
prêté à l’Etat un loyal et orécieux concours
dans l’application de la loi des retraites ou-
vrières, dans l'élaboration de la législation
relative à l’invalidité ; elles se sont intelli-
gemment adaptées aux nécessités mouvan-
tes dn progrès social, et lorsqu’il a fallu sti-
muler l’opinion ou secouer l’indifférence
des intéressés, elles ne se sont pas dérobées
à cette tâche difficile,
» Voici qn’aujourd’hui des victoires suc-
cessives les ont récompensées de leur cons-
tance et leur présagent des succès nou-
veaux ; voici qoe votre Fédération reunit un
imposant ettetif de 640,000 sociétaires et
{ju’eiie possédé au total une fortune de 150
mitions. Vos Sociétés représentent ainsi
dans l’Etat une puissance colossale, qui
grandit encore tous tes jours. Mais l'Etat sait
qu’il n’a pas à les redouter; il sait qu’elles
sont, au contraire, ses collaboratrices les
plus fidèles et qu’étrangères aux luttes des
partis, respectueuses de la Constitution ré-
publicaine, elles consacrent leur énergie et
fenr activité à la recherche persévérante du
bien public, à la diffusion des assurances
sociales et au perfectionnement de l’huma-
nité.
Il m’est très agréable de leur exprimer, au
terme de leur Congrès, la sincère gratitude
du gouvernement de la République. »
LIS AFFAIRES D’ORIENT
La situation en Albanie
Durazzo, l" mars.
Eu prévision de la réception du prince, on
attend de Scutari /un détachement do gen-
darmerie à cheval et de Vailona un autre
détachement de gendarmerie.
Ces troupes, avt-e celles de Durazzo, assu-
reront ie service d'honneur.
Vienne, i« mars.
La délégation albanaise, avec Essad Pacha,
est partie ce matin pour Trieste, où elle
s’embarquera pour Durazzo.
L’agitation chez les Epirotes
* i Vailona, 1" mars.
La Commission de contrôle a reçu aujour-
d’hui un télégramme de Corfou, signe Zo-
grafos; dans lequel elle est informée que,
conformément à la decision prise il y a quel-
ques jours à l’Assemblée d’Argyrocastro, les
Epirotes ne recoau.iii.ront jamais la suzerai-
neré albanaise et qu’ils constitueront en
Epire un Etat autonome.
Même si la Grèce retire ses troupes de l’E-
pire, la population locale opposera à la gen-
darmerie albanaise, qui fera son appart ion
dans le pays pour occuper ces territoires,
tontes les difficultés possibles.
Janina, i* mars.
On confirme que les délégués épirotes, réu-
nis à Argyrôcasiro, ont proclamé l’indépen-
dance des provinces méridionales de l’Alba-
nie et décidé de former un gouvernement
provisoire, et qu’ils ont adressé un message
à la commission internationale de contrôle
pour l’informer de cette proclamation et
l’aviser en même temps qu’ils considéraient
comme un acte d’hostilité toute incursion
des forces albanaises sar leur territoire.
s^s m
INFORMATIONS
Les Etudiants à la Statue
de Strasbourg
Les étudiants parisiens ont accompli hier
leur pèlerinage annuel à la statue de Stras-
bourg.
Le cortège s’est formé place de la Sorbon-
ne, à deux heures et demie, ainsi qu’il avait
été indiqué par les organisateurs. Ceux-ci
appartenant à des groupements politiques
divers avaient tepu à ce que la manifestation
fûi purement patriotique, sans aucune autre
considération.
Cela permit l’organisation d’nn cortège
très imposant qui contenait plusieurs mil-
liers de manifestants. Par le boulevard Saint-
Michel, le boulevard du Palais, la rue Suint-
Denis et la rue de, Rivoli, le cortège s’®st
rendu place de la Concorde, où tous les ma-
nifestants ont défilé devant la statue de
Strasbourg.
LES FEUILLETONS
DU
Petit Havre
Nous commencerons prochaine-
ment la publication d’un nouveau
feuilleton,
LA
MiHlSIllEK
PAR
Constant GUÉROULT
l’éminent auteur dé la Bande à Fifi
Vollard, L’affaire de la rue du Temple,
La Bande Graaft, La Tabatière de
Monsieur Lubin et tant d’autres
romans, dont les succès ne se comp-
tent plu!» -
Le Feue Monsieur le lue
est un roman d’amour pouvant être
lu par tous et nous sommes persua-
dés que nos lecteurs nous sauront
gré de leur avoir permis d’apprécier,
une fois de plus, ie talent si lin et
si original de son auteur :
M. Constant GUÉROULT
-
drap Losalo
O ll*«laiVA I OIKE DE l'AItitt
Pari*, I» mars, il h.
Katremnt barometrlflnn» *69 muiim à B or-
dOMTJi ; 762 milllm a Nice.
Pression élevée Sud-Ouest Europe.
[ Baisse Nord-Ouî st.
î Temps prootot» • Vent des régions Ouest.
nuageux, un peu de pluie, température normale.
AXJ HA.V1US (Centre as la rillu
UMKTU uunnt
A midi 766 -f- 10
A minuit,,,. 766 -f- 8
PAR-ChJ’AR-LA
La Purge
Un pharmacien de Milan vient da
tr myer une e u pue ativa à laqnèu*
Il a a nné le nom de a La Joc-1 .. „
0 Monna, c’était donc écrit
Qu'un fantasque et malin esprit
Poursuivrait votre auguste gloire,
Vous laisserait au fil des jours
Sans protecteurs et sans secours,
Dans la panne et dans le déboire,
Ce n’était point assez vraiment
D'avoir connu, si brusquement,
L’atteinte infâme des mains louches,
Et d'avoir cédé sans plaisir
A u suspect et mauvais désir
De ces cupidités farouches.
Voici donc qu'un nouvel affront
A mis le rouge k votre front.
Par une malice inventive
Voici, Monna, que votre nom
Sert d’étiquette et de renom
A quelque vague eau purgative.
Que vient faire la purge ici
Monna Usa ? C’est mon souci.
En vain j’interroge le monde.
Ce mot est banal, peu joyeux,
Et le sourire est dans vos yeux
Comme sur vos lèvres, Jooonde. '
/I moins que — c’est une raison —
Cette eau /à ne soit destinée
A votre voleur, et donnée
Pour purger ses mois de prison.
A LB ERT-ilE RBENSCnmaT.
La Mutualité Scolaire
L’Assemblée générale de la Société de Mu-
tnalité et de retraites, instituée entre les élè-
ves et anciens élèves des Ecoles publiques
des six cantons du Havre s’est tenue solen-
nellement hier, en présence d’nue assistance
considérable dans la Salie Franklin.
Cette réunion était présidée par M. Benoist,
sous-préfet.
Près de lui se tenaient : MM. Acher, con-
seiller général ; Serrurier, adjoint au maire;
Langlois, conseiller municipal ; Risson, ins-
p*c eur primaire, president de la Société}
Gruffiz, vice-président; Pigné, secrétaire;
Lefebvre, secrétaire-adjoint ; Chambrelaa,
trésorier ; Basille, tresorier-adjaint ; Pia-
trand, comptable ; Vavasseur, Guillaumot,
Guiguocbaut, Toussaint, Bridant, Durier,
Breton, Laurent, Simon ; Mmes Fourdrain,
DAaplace, Leporcq, Carel, Lesteven ; Mlle
Meyer, membres du Conseil d’administra-
tion.
De nombreux directeurs et directrice*
d’ecoles primaires, dévoués collaborateur*
de l’oeuvre étaient également présents.
M. RISSON, prend le premier la parole.
Apres avoir excuse divers amis ae l’oeuvre,
le dévoué président salue M. le sous préfet,
qui est veau donner un témoignagne officiel
de sympathie et d’estime à l'une de nos plus-
importantes oeuvres scolaires.
Il ajoute : Notre Conseil d’administration
tenait d’autaut plus à votre visite qu’il con-
naît votre sollicitude ponr ces oeuvres mo-
destes en apparence, mais pleines de pro-
messes d’avenir, par lesquelles nos institu-
teurs laïques s’appliquent à former dans la
jeunesse d’aujourd’hui l’esprit républicain
des citoyens futurs.
M. Risson salue ensuite les notabilités
présentes, puis examine la situation de l'oea-
vre. Il rappelle qu’en ces dernières années
elle fut menacée tout à la fois par ie grand
nombre d’adhérents qui la quittaient à la
fia de leur scolarité « sans qu’il fût possible
de s’assurer qu’ils restaient fidèles aux en-
seignements mutualistes », et aussi parce-
que les charges du compte de maladie dé-
passaient de beaucoup les recettes. Et le
Comité, qui entend taire acte d’éducation, se
demandait si ses efforts étaient bien «diri-
gés, si son oeuvre était bien conçue.
En vue de réagir, les membres du conseil
ont résolu a de fonder une section d’adu tes .
qui, sans faire ie moins du monde concur-
rence aux autres sociétés de secours mu-
tuels, s’adapte à souhait, grâce à son extrê-
me souplesse, aux besoins des travailleurs
de toutes conditions. »
Reeh reliant les causes du déficit, il a été
constaté que les épidémies ont sévi durant
les deux derniers hivers sur les populations
enfantines, et que d’autre part, une propa-
gande active dans les classes maternelles
avait amené un contingent de jeunes enfanta
très accessibles à ces épidémies.
Le Comité a donc résolu, non de refuser
ces jeunes, mais de ne pas en bâter l'adhé-
sion à t’oeuvre.
Une autre cause du déficit réside dans la
fraude qui se dissimule sous les formes les
plus multiples. « L» fraude, dit-il, est noire
grande ennemie. Nous la détestons d’autant
plus vivement qu’elle s’en prtmdau principe,
lu coeur même de notre oeuvre, et qu’elle
sème i’ég« ïsme et l’immoralité sur le même
terrain où nous voudrions faire pousser la
Iroilure et la fraternité ».
Des mesures énergiques ont été prises et,
tlors que dans les quatre premiers mois de
1913 ou découvrait un d ficit de 3,321 francs
JUI eut atteint 10,000 francs en fin d'année,
m a obtenu une plus value dé 5,456 tr. 65
pendant les neuf outras mois, et qu’il reste
m boni final de 3,095 tr. 85.
La situation très satisfaisante a permis de
frire un versement supplémentaire de 50
jentimes sur chaque livret de fillette.
Ce résultat est dû pour une bonne part
tnx concours de la Vil e du Havre, de l’Etat'
>tda departement, comme aux membres
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.72%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.72%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k172061v/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k172061v/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k172061v/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k172061v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k172061v