Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-02-17
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 février 1914 17 février 1914
Description : 1914/02/17 (A34,N11883). 1914/02/17 (A34,N11883).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172048t
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
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, 3VTETA.XJS:
i L.O!VI>RHS. 16 Février. Dépêche de 4 h. 30
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U , 1 TON COURS HAUSSE BAISSE
1 CUIVRE | “
Comptant.) , Î as 12/6 -/- 8/-
3 mois j -/- */«
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Comptant .) 1183 -/- -/- 20/-
Ô mois ) calme * 184 10/- -/- 20/-
1. FER |
Comptant..) cajme *Si/i y, -/- -/-
,3 mois.... ; i 81/9 "/*
j Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 13 février 1 ai.
'j NEW-YORK, 16 FÉVRIER
t Cotons i mars, baisse 5 points ; mai,
baisse 3 points; juillet, baisse 7 points;
octobre, baisse 4 points.— A peine soutenu.
£ Café* i baisse 5 à 9 points.
NEW-YORK, 16 FEVRIER
/ ' ,ii ion .. iticiMiT
Suivre Standard disp. 14 37 14 43 •
i — mars 14 31 14 43
Amalgimiati Cof>,.. 75 3 4 77 »/»
.fer 15 — 15 —
rS CHICAGO, 16 FÉVRIER
/ ~ 1 t <*• M- OÜB - “HVïr-.R,.
Blé sur Mai..... .v 93 7 8 93 S 8
\ - Juillet.... 88 7 8 88 3 4
ÎMaïs sur Mai tS 3/8 65 3 8
! — Juillet.... 64 7 8 64 3 4
^Saindoux sur. Mai.. .... 10 93 11 02
\ - Juillet.... Il 13 11 20
Mt DÉCLARATION DE M. MASCURAUD
f Au dîner mensuel du Comité républicain
dn Commerce, de l’Industrie et de l’Agricul-
Itnre, M. Mascurand, sénateur, président, a
(prononcé nn discours dans lequel il s’est ex-
jp tiqué sur le'voeu que le Comité de direction
ja formulé mercredi dernier.
1 Les adhérents du Comité sont partisans de
11’impôt sur le revenu, mais iis font une ré-
serve expresse en ce qui concerne la cédule
(relative aux commerçants et industriels.
; Ils repoussent la déclaration contrôlée,
f Ils n’admettent pas que l’Administration
-regarde dans leurs livres de comptabilité.
K Ils ont de multiples raisons de s’y refuser
jet l’une des pins importantes est que le se-
cret de leurs opérations est une des condi-
tions de la solidité de lenr crédit.
Si l’on ne tient pas compte de ce voeu, ils
'estiment que l'on porterait atteinte à leurs
intérêts les plus respectables,
j .Sous ces réserves, M. Mascurand déclare
’jqu’il ne voit pas d’inconvénient à ce q ue ses
amis acceptent « l’aménagement général »
de la réforme fiscale, si on leur donne les
garanties nécessaires.
: En terminant, M. Mascurand a émis le
/voeu de voir M. Doumergue présider aux
'élections prochaines.
UN ACTE DE SABOTAGE
f REIMS. — Un acte de sabotage a été com-
;mis a'ia cours de la nnit dernière sur ia ligue
'de Vitry-le-François à la Fère-Champenoise,
-près de la halte de Lenahrée.
j Le volet mobile du mât qui supporte le
[disque de la halte a été enlevé et déposé sur
jnn rail de la voie montante ; le réflecteur et
jia lanterne du même signal ont été égale-
ment enlevés et placés à côté du volet ; de
pins, le fil de la sonnerie établie à la halte
pour annoncer la position du disque avait
jeté coupé.
i Cette tentative criminelle a été découverte
lavant le passage d’nn train par la fiiié d’un
‘/garde-barrière qui suivait la voie.
| L’ÉTAT SANITAIRE DE L’ARMÉE
j RENNES. — Deux nouveaux cas de ménin-
gite cerébro-spinale se sont produits dans la
'igarnison.
[ MONTPELLIER.— Un cas de méningite céré-
jbro-sp nure a été constaté hier au 81e régi-
ment d'infanterie.
%
1 L’AFFAIRE QUINTON-VÉDRINES
*^A la suite d’une entrevue avec M. Jouve-
lijei et de la Vanlx, témoins de Védrines,
:MM. Fainlevé et Bernard Gravier, témoins de
M- Qiiinton, ont adressé à ce dernier une let-
tre dans laquelle iis déclarent que l’aviateur
ayant refusé satisfaction à M. Roux, qn’il
’avait offensé publiquement, la loi rigoureu-
sement suivie on matière d’honnenr ne leur
a pas permis de discuter avec ses témoins an
iènjet de l'incident soulevé entre Védrines et
jjtt. Quinton.
f D’ailleurs, le télégramme dn président de
jSa Ligue nationale aérienne ne donnait à Vé-
drine s ancnn prétexte à une demande de
réparation.
Les témoins de Védrines lui ont écrit pour
(lui taire part des déclarations des témoins de
M. Quinton.
Vedrines lenr a répondu qu’il n’avait pas
voulu se battre avec M. Roux tant qn’nn tri-
bunal d’honneur ne Ittura pas lavé de l’ac-
cusution qui pèse snr lni.
( « Tant que M. Roux le refusera, M. Qnin-
ton ne se battra pas avec moi. Il y a entre iè
refus de M. Quinton et le mien,' écrit Védri-
nes, quelques différences : 1» je n’ai pas,
comme M. Ronx, à me justifier ; 2» quand je
refuse de me battre, personne‘ne pent dire
que c’est par manque de courage,
f » Si de M, Quinton on de moi, l’nn pent
être suspecté de manque de courage, je sais
tranquille, ce ne sera pas moi. »
^ L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
v-fiREST. — Le juge d'instruction a rejeté
gjer ia requête présentée pir les avocats de
/ingénieur Pierre, La çonire-aatonsie n’é-
tant pas faite tons les témoins n’ayant pas
encore déposé et l'accusé n’ayant pas été in-
terrogé au fond, le juge déclare ne pouvoir
mettre l’ingénieur en liberté provisoire.
BREST. — Le docteur Rousseau, médecin
légiste, vient de déposer son rapport con-
cernant l’examen da manteau de caoutchouc
de M. Gadiou.
U est nettement établi qne la victime était
vêtue de ce manteau an moment de l’atten-
tat ; on l’en dévêtit après le crime pour re-
couvrir le cadavre.
COLLISION DE TORPILLEURS
Le ministère de la marine communique la
note suivante :
« Pendant les exercices des escadrilles an
large dn Golfe Juan, le torpilleur d’escadre
Poignard a été abordé par le Fantassin par ie
travers de la chaufferie avant.
» Les avaries, sans être très graves, sont
assez sérieuses pour exiger l’envoi à Toulon,
pour réparations, des deux torpilleurs.
» La cause de l’abordage est dne à une
avarie an gouvernail du Fantassin.
» Il n’y a en aucun accident de person-
nes. »
i o i
DÉCOUVERTE D’UN CADAVRE
TOULOUSE. — On a découvert hier après-
midi dans la Garonne, non loin de sa mai-
son d’hubitaiion, ie cadavre du jardinier
Fayet, dont la mystérieuse disparition, il y a
deux mois, fit, on s'en souvient, beaucoup
de bruit.
Le pied droit dn cadavre se trouvait pris
dans un fil de fer.
UN VOL DE SOIXANTE MILLE FRANCS
DE BIJOUX
Un vol de soixante mille francs de bijonx
vient d’être commis chez M. Trigieros, rue
François-Premier.
Pai mi les objets volés, se trouve un dia-
dème d’une valeur de 45,000 tr.
VIOLENT INCENDIE
Fois. — A Mirepoix, nn violent incendie a
éclate dans nne chapellerie, ie fen a pris nne
rapide extension ; six maisons sont actuelle-
ment la proie des flammes.
Les dégâts dépassent déjà 100,000 francs.
MISE EN LIBERTÉ
DOULLENS. — Mme Boulet, qui avait été ar-
rêtée le 6 février comme auteur présumé dn
meurtre de son mari disparu depuis trois
ans, viern d’être remise en liberté provisoire.
ACCIDENT D'AUTOMOBILE
MONTAUBAN. — Hier soir, nne automobile
dans laquelle se trouvait M. Senac, ancien
député, a heurté nn arbre en voulant éviter
nne voiture Place Lagarrigne.
M. Senac et son chauffeur ont été blessés.
APRÈS LES INCIDENTS DE SAVER1E
BERLIN. — Le Congrès de la Ligue agra-
rienne a adopté un ordre du jour protestant
énergiquement contre la tentative tendai t à
restreindre les pouvoirs de l’empereur et
des princes confédérés et de fortifier le par-
lementarisme, manifestée à la suite des inci-
dents de Saverne.
UN VAPEUR FRANÇAIS ÉCHOUÉ
NEW YORK. — Le paquebot français Roma
annonce par T. S. F. qu’il est échoué sur
nne petite île. Le capitaine dit qoe le navire
s’est éehoné pendant nne tempête de neige.
Il y a 400 passagers à bord.
Emnielles Politiques
Contre les Projets fiscaux
du Gouvernement
L’assemblée générale de l’Union centrale
des Syndicats des agriculteurs de France,
qui compte 2,600 Syndicats et 3,200 mutuali-
tés agricoles, a en lieu samedi après-midi.
L’assemblée a voté un voeu fortement mo-
tivé, réclamant le vote de la réforme de l’im-
Eôt foncier et de la taxe sur les valeurs rno-
dières et l’application, dès ie 1er janvier
1915, dn dégrèvement promis à l’agricul-
ture, protestant contre i’incorporatioa de
cette réforme partielle dans un projet d’en-
semble d’impôt snr le revenu, qui en retar-
derait l’application.
Le voeu spécifie qu8 l’agricnltnre est prête
à supporter une partie des charges résul-
tant des lois, tant sociales que militaires,
mais signale qne les ressonrees nécessaires
peuvent être trouvées dans une réforme des
impôts exisiants sans semer des germes de
discordes civiles et sans livrer les citoyens
aux vexations de l’inquisition fiscale resul-'
tant d’nn impôt personnel complémentaire
snr ie revenu on de l’impôt snr 1$ capital
qni selon le projet dn gouvernement attein-
drait tons les cultivateurs, même les pins
modestes.
La Scission chez les
Socialistes unifiés
La section de Bonlogne-snr-Seine dn parti
socialiste unifié a tenn, dimanche soir, une
séance des plus agitées.
U lui (allait juger M. Nègre, lequel, ainsi
qne noos l’avons dit, a quitté l’organisation
officielle et est devenu titulaire dn secréta-
riat dn nouveau Parti ouvrier.
L’objet de la réunion paraissait si grave
que M. Beuchard, secrétaire de la Fédération
ne la Seine, se rendit en personne « snr les
lienx ». Sa présence étonna quelque pen...
Mais il n’ent pas de peine à expliquer que
rien de ce qni touche au département de ia
Seine ne saurait lni être étranger.
II arriva cependant — c’était à prévoir —
qne le cas de M. Nègre poussa les assistants
a discuter snr la constitution dn Parti ou-
vrier. M. Nègre demanda carrément à ses
camarades de quitter le parti nnifié pour en-
trer dans ia nouvelle organisation. La dis-
cussion, à ce sujet, se poursuivit jusqn’à
deux heures dn matin ; la fidélité an parti
officiel ne fut confirmée qu’à six voix de ma-
jorité. La minorité edttëfa 8nr le champ an
wrft nouveau.
ia Fédération des Gauches
RÉBU ii Ram
La première réunion de propagande de la
Fédération des Gauches, organisée en notre
ville, dimanche dernier, par l’Union des
Gauches des six cantons du Havre, a eu
dans tout le pays un profond retentisse-
ment.
Le triomphe de la politique préconisée
par MM. Briand, Barthou et Chéron, en
cette admirable journée, est à la fois un
réconfort pour tous les républicains sincè-
res, — et aussi une terrible leçon
pour ceux qui, par des moyens inavoua-
bles, avaient tenté de mettre obstacle à la
libre expression d’une politique émancipa-
trice de leur tyrannie.
Le Temps publie sur cette belle mani-
festation républicaine l’article suivant :
La réunion du Havre s’est fort bien pas-
sée, malgré l’action concertée entre le à ri-
che spéculateur » acheteur de sifflets, la
Bourse du travail et les dockers syndicalis-
tes. Toutes les fois que les entreprises de
la ploutocratie démagogique s’étaleront,
comme au Havre, dans leur laideur cyni-
que et corrompue. il ne faudra point gémir
qu’un tel spectacle de moeurs politiques
dégradées soit offert à ia nation. Il n'y a
pas de meilleure leçon de choses. C’est
ainsi que j’on convaincra les républicains
et les radicaux qui par pusillanimité s'é-
garent encore à la suite des leaders du
Congrès de Pau. C’est ainsi qu’un prépa-
rera la coalition des bons citoyens.
MM. Briand, B uHiou et Chéron ont sup-
porté avec une philosophie souriante les
épreuves auxquelles quelques malandrins
voulaient soumettre leur courage. Ils ne .se
sont dérobés ni aux sifflets du « riche spé-
culateur » ni aux projectiles de se* sou-
doyés. lisse sont rendus de la gare à l’hô-
tel en voiture découverte.-’àeceptant d’êt e
blessés par un coup de pierre, sachant qu’ils
ne seraient pas atteints — dans le noble
sens de ce mot — par cette abjecte mani-
festation contre la liberté de parole. Nous
n’avons aucune peine à rendre justice au
gouvernement, qui avait pris les mesures
nécessaires pour le maintien de l’ordre. M.
Gaston Doumergue est-' un esprit trop avisé
pour ne pas comprendre que les violences
d’un grand nombre de ses partisans et sur-
tout de ses alliés le compromettent. Hélas !
nous avons lieu de craindre parfois que
leurs prétentions et leur pression né l'en-
traînent et ne le rendent malgré lui res-
ponsable d’une politique qui, au fond, ne
serait pas la sienne...
Mais revenons au Havre, Ce serait une
grave injustice que de rie pas louer les ini-
tiateurs de la réunion de dimanche, et au
premier rang. M. Jules Siegfried. Eptouré
de ses vaillants amis, qui furent avec lui
les pionniers de la République dans le dé-
partement de la Seine-Inférieure, l’honora-
ble député a présenté à la population ha-
vra ise ses trois hôtes éminents. M. Henry
Chéron — le Normand de ce trio où l’on
voyait un Celte et un Béarnais, démontrant
l’harmonieuse unité de la nation française
qui se réalise par le courage, la mesure jet
le clair bon sens, — M. Henry Chéron^
donc, a parlé le premier, avec sa verve cou-
tumière; et il a obtenu le franc succès que
mérite toujours sa parole cordiale et drue.
Sans insister plus qu’il ne convenait sur^ld
sotte et ridicule manifestation qui venait
d’avorter, M. Henry Chéron a décoché à
l’adresse des organisateurs — ou plutôt de
l’organisateur — quelques épigrammes sa-
voureuses qui ont porté.
A ce propos, les journaux .radicaux so-
cialistes de Paris affectent à l’égard de leur
zélateur du Havre la désinvolture de Ponce-
Pilate. Us oublient que le riche spécula-
teur international qui a distribué les sif-
flets est le délégué du Comité de la rue de
Valois. Sa conduite engage le parti radical
unifié, qui avait autorité sur lui et qui —
depuis quatre jours que le projet de mani-
festation est ébruité — aurait dû lui rap-
peler que l’usage de la violence contre la'
liberté de parole, indigne d’un pays de
courtoisie et d'un régime d’opinion, n’at-
teste pae une mentalité très française ni
très républicaine. Passons.
Nous ne nous proposons pas ici d’analy-
ser les discours de MM. Barthou et Briand.
Ce sont, avec des tempéraments divers et
des manières différentes,deux pages de la
plus utile éloquence, celle qui sans se dé-
partir dosa grâce naturelle ou se dévêtir de
sa parure littéraire, se concentre et se sim-
plifie pour aller droit au coeur et au cer-
veau des citoyens de France, avant tout
épris de franchise et de simplicité. M. Bar-
thou a rappelé la guerre que les radicaux
unifiés lui avaient faite, guerre de somma-
tions et d’exigences sans cesse renouvelées,
guerre d’impatience au nom de « réfor-
mes » qui ne pouvaient pas attendre (di-
sait-on), guerre au nom de prétendus « prin-
cipes » qui n’accordaient aucun crédit pour
la maturité de l’étude et qui ne se prêtaient
à aucune conciliation. Mais aujourd’hui la
Pologne est ivre parce qu’Auguste a bu, et
sans doute aussi parce qu’il fait circuler
les brocs à la ronde. Les « réformes » con-
sentent à tous les délais, les « principes »
s’étirent en vue des passages difficiles où
l’on devra montrer un peu de souplesse et
de ductilité.
Que M. Barthou et ses amis ne cessent
point de raconter cette comédie aux élec-
teurs 1 Ces cabrioles inoubliables, qui sont
à ia mode du jour, font à nos gouvernants
plus de tort qu’ils ne pensent dans leur
béatitude de possédants, ils ont mis trou
■peu de distance êntrç les moments où ils
spot venus, svyHé-b'ofduê la scène, souffler
alternativement le chaud et le froid. Le pu-
blic a compris. Le public les considère com-
jne des jongleurs adroits. Rien de plus.Cela
peut sùiïire aux politiciens bénéficiaires de
|ees tours d’adresse. Il faut autre chose pour
^enquérir la confiance et l’estime durables
m’unc grande nation.
? M. Briand a parlé plus particulièrement
de la loi de trois ans, dont il fut l’initia—
tèüi 4, si M. Barthou eut l’honneur delà faire
voter. Il a montré que le souci de la sécu-
rité nationale était le lien commun qui réu-
nit les républicains venus de tous les grou-
pes'à la Fédération des gauches, sans pour
cela renoncer à leurs opinions particulières
sur tels ou tels points de la politique ou de
l’économie sociale, et sans renoncer à l’au-
tonomie de leurs groupements respectifs.
C’est que, demain « c’est la vie même du
pays qui sera l’enjeu des partis ». Gomment
des républicains et des patriotes n’auraient-
ils pas eu un sursaut dHndignation quand
ils se sont aperçus que la France allait être
traînée « sur la claie électorale » ? De là,
l’effort de la Fédération des gauches pour
f «pêcher qu’oa-ne « sabote » la loi de dé-
nse nationale, et pour dénoncer ceux
qui veulent livrer la sécurité du sol
aux fantaisies de la surenchère démagogi-
que. Le péril est grand et le péril est ur-
gent. Les socialistes révolutionnaires exi-
gent. Le gouvernement se laisse aller à
leur faciliter, en ce moment même, la pro-
longation d’une campagne qui n'est qu’une
timide pré'àce à tout ce que nous allons
voir et entendre dans la période électorale
qui va s’ouvrir. On nous menace d’associer
l’administration préfectorale à cette oeuvre
de destruction nationale. Voilà pourquoi
les républicains qui ont créé la Fédération
des gambes viennent de pousser le cri
d’ala: me.
Ce sont des républicains sans peur ni
reproche. Leur nomest attaché aux grandes
réformes laïques de ces dernières années.
Ils iront jamais voulu gouverner qu’avec
des majorités vraiment républicaines, pré-
férant même abandonner le pouvoir lorsque
ces majorités ne leur semblaient pas numé-
riquement assez fortes. Ce n’est pas eux
qu'on peut accuser de rechercher ô tout
prix des portefeuilles ministériels. Us les
oui abandonnés sans regrets. Mais le prix
de la victoire — dans la lutte où ils s’enga-
gûm aujourd'hui — est plus haut. Il s’agit
de savoir si la France veut yivre.
Nous n’avons plus très longtemps à atten-
dre pour que le pays réponde à l’appel gé-
néreux dex MM. Briand et Barthou. Tous
«deux ont été acclamés au Havre. Le coeur
de la France a battu à l’unisson de nos
compatriotes de Normandie.
M. Henry Bérenger, dans VAction, sous
tion Libératrice ». commente en ces termes
la portée véritable de cette première réu-
nion de la Fédération des Gauches ;
Ceux de nos grands politiciens et de nos
petits esprits qui raillaient la Fédération
des Gauches de n’avoir pas un domicile
fixe, pourront désormais savoir qu’elle
trouve, tous les 'dimanches, un logis'im-
mense et magnifique dans des assemblées
populaires de milliers et .de milliers de ci-
toyens républicains.
Oui. c’est dans l’âme même de la démo-
cratie. dans l’âme nue et multiple de la
France qu habitera désormais, fraternelle-
ment. l’association de ceux qui firent a p-
pel à ia raison contre la contrainte, à la na-
tion contre les factions, aux intérêts géné-
raux contre les combinaisons privées I
Plus de trois mille électeurs, réunis dans
la salle Franklin, ont démontré à MM.. Bar-
thou, Briand et Chéron que la sensibilité
républicaine de la France vibre toujours
avec ceux qui se confient librement à elle.
Lé contact que nos orateurs ont pris ayec
le peuple n'est pas seulement une leçon
pour certains, c’est un exemple pour d'au-
tres. La France républicaine sait mainte-
nant que nos idées sociales, nos doctrines
nationalês, nos principes gouvernementaux
résonnent et retentissent dans le suffrage
universel.
Ce n’eSt donc pas .en vain que, tenant
tête aux sabotages d’en bas et à ceux d’en
haut , nous avons maintenu en ces dernières
années l’idéal d’une démocratie libre et
forte, s’organisant et se disciplinant dans
les cadres historiques de notre patrie.
Cet idéal, plus difficile sans doute, mais
plus efficace aussi que celui d’une démago-
gie sans courage, n’est-il pas en train de
lever dans la nation une irrésistible puis-
sance ?
Nos semailles sont faites, les moissons
sont proches; il faut continuer ainsi, de se-
maine en semaine. Il faut aller délibéré-
ment au peuplé dans tous les départements.
Sa voix toute puissante élargira celle de
nos orateurs et sera bientôt la réponse sans
appel de la République aux mesquines
tractations électorales du gouvernement
avec les démagogues de toute provenance
et à ce républicanisme à poigne qui ressem-
ble au bonapartisme à poigne comme un
frère honteux et dégénéré.
La France, dans son éditorial, après avoir
constaté l’accueil sympathique fait aux ora-
teurs par la population havraise, —en dépit
dé « la boulange internationaliste qui avait
entrepris de faire avorter la réunion du Ha-
vre » — caractérise en ces termes la portée
de celte admirable réunion du Cercle Fran-
klin, due à l’initiative du Comité des Gauches
des six Cantons du Havre :
...Leur argumentation fut d’ailleurs
pressante. Nous ne retiendrons des discours
que celui de M. Briand, parce qu’en dehors
des subtilités parlementaires, il aborde
franchement le problème le plus grave de
l’heure présente, montrant qü'il est impos-
sible de déclarer « nécessaire » la loi de
trois ans et d’essayer de la ruiner dans
l’esprit des électeurs. Ce n’est point là une
de ç§s mesures que Fou puisse juge r avec
des rélicences et des distinctions. Quand
un peuple est appelé à fournir un effort
aussi lourd, quand il l’accepte avec la faci-
lité dont les Français ont fait preuve, on se
doit à soi-même d’exciter son patriotisme
et non point de l’énerver.
A l’exception des révolutionnaires anti-
patriotes et antimilitaristes, tous les répu-
blicains devraient être d’accord pour lais-
ser à l’abri des discussions de partis un
système militaire dont l’absolue nécessité
be saurait être mise en doute sans faire
courir au pays le danger le plus redouta-
ble.
Le Journal des Débats ne peut s’empêcher
de rendre hommage à la sincérité des trois
éminents orateurs qui ont pris la parole
dans cette première grande manifestation
de la Fédération des Gauches, encore bien
qu’il soit très éloigné de certaines de leurs
opinions. Mais il lui faut bien consentir cet
aveu ;
... Tour à tour, M. Chéron, M. Barthou,
M. Briand ont fait connaître quelle était
leur politique et pourquoi ils avaient dres-
sé la Fédération contre le parti radical uni-
fié. Le règne de ceux que M. Chéron appelle
avec bonne humeur les derniers Valois est
marqué surtout par la défaillance de leur
programme.. Dans l’opposition, les radicaux
unifiés ont une politique ; mais au pouvoir
ils en ont une autre...
Tout le pays comprendra que la Fédéra-
tion des Gauches pose hardiment le pro-
blème comme il doit l’être : elle représente
contre les démagogues ceux qui veulent
assurer par la loi de trois ans la sécurité et
la dignité de la patrie.
Après ie discours de Saint-Etienne, après
le discours de Bordeaux, la journée du Ha-
vre vient éciairer les électeurs.
Il aurait été facile à M. Briand, à M. Bar-
thou, à M. Millerand, à tous ceux qui mè-
nent le bon combat de demeurer silencieux
et d’attendre dans une discrétion conforta-
ble l’heure de reparaître au pouvoir.
Us ont préféré le risque d’une bataille
utile ; à l’abdication profitable, iis ont pré-
féré la défense ouverte de la politique qui
est la leur. Us assurent ainsi la permanence
de leur politique...
Comme on le conçoit, les radicaux socia-
listes unifiés ne peuvent dissimuler, mal-
gré tout, leur profonde déconvenue.
Et c’est ainsi que, par une transposi-
tion véritablement singulière, le Radical,
organe du Comité de la rue de Valois,après
une appréciation naturellement tendan-
cieuse des discours de MM. Briand, Bar-
thou et Chéron, conclut, avec une parfaite
tranquillité : » Après tout, ces violences
nous seront salutaires. »
Quelles violences ?
Les seules violences constatées et d’ail-
leurs préméditées, au su et au vu de notre
population indignée, ne furent-elles pas
provoquées par les amis politiques du Radi-
cal et du Comité de la rue de Valois, unis
aux socialistes révolutionnaires ?
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
m Konut aoajuwioNiiAjrr »AUTOBUS»)
Paris, 16 février.
La discussion budgétaire, dont l’alinre
avait été si vertigineuse au début, se pour-
suit maintenant dans des conditions plus
normales. .
Comme des automobilistes, la Chambre
avau cédé à la griserie de la vitesse et s’elait
emballée. Heureuse inent, elle n’a pas tardé
à comprendre qu’un pareil train l’exposait
aux pires catastrophes et elle a serre les
frems.
Aujourd'hui encore, elle a consacré son
apiès-miüi tout endè e au budget de la ma-
rine, qui avait occupe déjà ses deux séances
de je idi dernier. Dans ces deux séances, on
avait traité les questions generales soulevées
par cet important budget.
Ce sont les questions de détail qu’on a exa-
miné anjourd hui, questions qui, elles aussi,
ont leur importance pmsqu’e les touchent à
la mise en valeur, au fonctionnement même
de notre organisme naval à la fois si poissant
et si délicat Sur chacune d'elles, les députés
dés ports ou les spécialistes en matière ma-
ritime ont présenté d’intéressantes observa-
tions anxqnelK s ont répondu tour à tout le
ministre et le rapporteur.
C’est ainsi, notamment, que MM. Abel,
l’a r’irai Bienaimê, André Lefèvre, Coreil,
Mahiea, N .il, d’autres encore, ont obtenu,
sur des questions d’organisation, de person-
nel, de main-d'oeuvre, de salaires, des expli-
cations ou des promesses qu’il est bon d’en-
registrer. Sur 1rs 58 chapitres que comprend
la première section du budget de la marine,
cet e concernant la marine militaire, 37 ont
été votes cet après midi Les autres seront
examinés demain matin, après quoi, on en-
tamera les toeaux-arts.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 16 Février
La séance est ouverte à 2 h. 30, sous la prési-
dence de H. ÉTIENNE, vice-président.
Adoption de divers projets de lois
La Chambre adopte sans débat :
1* €.u projet portant déclassement de la redoute
du Tilleul,,à Maubeuge ; i
ï« (Ja projet complétant la loi du 10 juillet 188o
sur l’inscription maritime ; ., ■ • „
3* Un projet modifiant la loi du 12 juillet 1909
autorisant l’emprunt du Congo français ;
4» (Jn projet ouvrant un crédit supplémentaire
de 62,1.00 francs pour la création d’une nouvelle
chambre au tribunal de la Seinaéri vue de i’appli-
cation de la loi du il juillet 1912 sur les tribunaux
pour enfants.
Le Budget
On reprend ensuite la discussion du budget de
la marine. '
M. M%ÜRICE MA UN OTOY, rapporteur, explique
dans quelles conditions a été ajouté a l’admiuis-
iriUou centrale ua quatrième contrôleur général.
Ce> fontiopnaire n’a point été dissimulé, ouol
qu en ait dit M. Tissier. S* présence est nécessai-
re depuis la création du sous secrétariat6^ 8 U
marine marchande où il est chargé du contrôle
des dépenses engagées. u “
P1,01*816.««H Y « là une illégalité
S!.nA^,d?djBoaa/.8fHppress 2“ de l’iodentnilô do rési-
aence de 1.980 francs prévue au budget de <914
M. MONTS, ministre de la marine, confirme ies
observations du rapporteur Cette création ne
pouvait être prévue dans ii loi organique de 1902
sur e corps de contrôle. Eile a été imposée par
1 institution du soas-secrôlariat d E'at de la ma-
rine maremnde. Le ministre s’en remet d’ailleurs
rendre ■S 0 **** ^ Gdambro de la décision &
le*mêméÉM nsTEI‘' rapporteur général, parle dans
ai. tàotiDE reconnaît l’utilité du contrôleur nou-
veau, mais ia légalité doit être observée.
H. MO,vis, ministre de la marine : Puisque tout
e monde reconnut l’utilité du contrôleur en ques-
tion. que la-Chambre se prononce. Si l’indemnité
de , esidence est accordée, je rectifierai par un ar-
ticle de la loi de finances l’irrégularité signalée.
Dans ces conditions, M. TISSIER n’insiste pas.
et le chiffre de la Commisoon est adopté.
Les chapitres 2 â 8 sont adoptés.
M. AKDIIÉ LEFEVRE, au chapitre 9 (officiers
mécaniciens), regrelte que le recrutement des
élèves d arts et métiers pour la marine ait été en-
raye par une réglementation nouvelle.
L’AMIRAL BIENAIMÊ appuie celte observation.
LE MINISTRE DE LA MARINE : J'élUCli-rai
avec attention la question, mais elle est com-
plexe.
M. L’AMIRAL BIENAIMÊ aliire I’atlenlion de la
Chambre sur une innova non qui a pour but d’aî-
fecter 1,400 marins à la défense des côtes
M URACKE exprime le regret que Ir jnstnis-
sion des services de la défense des et ..ait pro-
voqué une sorte de conflit entre les ministères de
la guerre et de la marine.
La marine agirait sagement en examinant de
près l’eiat du matériel d’armement dont elle hé-
rite.
M. MANOURY, rapporteur, répond que les préoc-
cupations du ministère de la guerre étant tou-
jours fournées vers la frontière de l’Es , la dé-
fense des côtes était un peu négligée : c’était sur-
tout sur l’armement du littoral que la guerre était
portée a réajiser des économies ; mais il n’y a eu
de sa part ni mauvaise volonté, ni dilapidation,
ni sabotage.
M ANDRÉ LEFEVRE demande quand finira « U
sarabande des pointeurs », déplorable à nord des
cuirassés qui ne sont, après tout, que des affûts
flottants.
L’homme qui, en temps de guerre, place un
obus au bon endroit, à IO au 12 kilomètres, n’a
pas de prix : aussi faul-il assurer aux teurs une situation qui permette de les conserver
long le ps.
Sans doute, la marine a fait un petit effort en
augmentant la prime de rengagement des poin-
teurs.
Mais c’est insuffisant et on ne les gardera qu’en
leur donnant un traitement régulier, qui leur per-
mette d’éluver une famille.
M. MOMS, minisire de il marine, déclare que
la dtfeti-e des cotes sera definitivement mise au
point après les travaux de ia Commission qui est
saisie de ia question.
»-*<ÿaiihf â la nécessité, très réelle, de retenir les
pointeurs, il faudrait l’aveu de la Commission du.
budget.
M. LE RAPPORTEUR GÉNÉRAL : La Commis-
sion accordera a cet egard ies crédits que le gou-
vernement lui demandera. ,
M. ABEL appelle l'attention des pouvoirs pu-
blics sur la situation des gardiens do i-ureau litu- ,
laires qui soliicileni le relèvement de ieur pen- .
sion de retraite, et sur les gardiens da bureau
auxiliaires, qui seraient heureux d’obtenir une
augmentation de leur salaire, tout a fait insuffi-
sant.
M. LE MINISTRE : Une enquê e est en couri
sur tous ces desiderata.
Au surplus les soldes, dont on signale l’insiif-
fi-ance. viennent en addition â la pension de re-
traite que t uchent déjà tous les fonctionnaires
de celte ratégorle.
M. GOUDE demande, sur le chapitre l3 person-
nels divers d’instruction), si l'augmentation de
traitement, qu’on devait allouer aux instituteurs
charges des pupilles, leu*- sera accordée.
M. LE MINISTRE répond qu’il étu-liera la ques-
tion da s l’esprit ie plus bienveillant.
M. GOUDE se plaint que las ouvriers en régie
ne tou- h- ni pas le salaire quotdien de 3 fr. 20
qu’on avait fixé à la commi-siou iuter-admin-sira-
live et que d’autre par. les auxiliaires dessina-
teurs ne gagnent que 4fraDCs par jour, p8r Consé-
quent moins que leurs camarades de l’industrie
priȎe.
M ABEL exprime le regret que les ouvrier*
auxiliaires ne gagnent pas ie même salaire que
les ouvriers permanents et dit qu il est abu-if de
ne pas assurer aux auxiliaires, qui remplacent des
ouvriers de spécialité, la paye de ces ouvriers
eux-mêmes
M. MAHIEU s’élève contre la manière dont te
« salaire moyen » calculé, en principe, par com-
paraison av c las salaires payés par l’industrie ci-
vile, est établi par une commission de hauts fonc-
tionnaires qui fix'-nt des prix trop has.
M LE MINISTRE DE LA MARINE répond an*
orateurs précédents que la UOiumission inter ait—
mimsiraiive pourrait être reunie plus souvent et
l'appelle qu’un membre du contrôle en fait partie
M. GOUDE rappelle que des G-mmiSMOns suc-
cessives ont étudie ie statut du personnel admi-
nistratif dans un esprit qui tend & diminuer ce
corps.
aï LE MINISTRE DES FINANCES répond quels
Chambre a admis le principe des annuités pour
les améliorations a apporter aux traitements
Ii rappelle qu’en I9il, il avait élé décidé d’ins-
crire. pour les agents techniques, une $ou>m - de
400 000 fr. en trois annuités. Pour les coium s. ou
est tombé d’accord sur une somme do 20u,0u0 tr.,
sans autre spécification.
Le ministre prie M Goude de ne pas insister
pour un vote qui ne pnraii pas avoir d’avantage
pratique.
M GOUDE demande qu’il soit entendu que les
2 0,000 fr seront réservés aux commis du per-
sonnel administratif.
M. LE MINISTRE DES FINANCES répond que
480 üuü fr. sont accordés, dans l’ensemble, aux
techniques et aux commis. Ces crédits seront ré-
partis par le ministre de la marine, qui tera la
balance entre les intérêts en pré ence.
Il app-lle l'attention de la Chambre sur la né-
cessite de modérer les sacrifices et de ne jamais
perdre di; vue les contribuantes.
M LE MINISTRE DE LA M'RINE ajOUtC qu’il
fera de ct-s 450.000 fr. ta répartition la plus équi-
table, avoc le souci de faire l’assimilation entra
les deux personnels.
La suite de la discussion est renvoyée à et.
matin
La séance est levée à 6 b. S0.
ÉTRANGER
ANGLETERRE
L'Automobile folle
La carrière mystérieuse d’nne antomobih
puissante qui, depuie trois jours, sans souci
des policemen, parcourt à une allure o*
trombe les comtés de Dorset et deWilts,trappe
vivement à Londres les imaginations.
La randonnée semble avoir commencé sa-
medi à Dorebester, où la voiture, occupé»
p.tr deux voyageurs, s’arrêta à la porte d an
garage pour faire de l’essence. Quatre-vingts
litres furent apportés, dont nne partie Fat
vidée dans le réservoir de la voiture et lo
reste en bidons placés à l’arrière de la car-
rosserie. Mais à peine l’employé était-il ren- -
tre dans le garage poar y établir une facture
que ses clients démarraient sans crier gare
et bientôt disparaissaient sur la grand’route.
Jasqn’ici, rien de bien extraordinaire. Mais
voici où la chose se corse. Le mécanicien
volé s’en fut incontinent se plaindre & U
Administrateur -Délégaé- Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
b M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
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Le Petit Havre
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Le plus fort Tirage des. Journaux de la Région
RÉDACTION
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Adresser tout oe qui concerne la Rédaction
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: * iv« T.OO
ANNONCES
AU HAVRE., «aS[ BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Strasoourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS j seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNERA EN T S TROIS Mois Six Mois UN AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure, * „ „„ i _
l’Oise et la Somme 4 50 » Fr.
Autres Départements C Fr. il so sa »
Union Postale KO » ao Fr. 40 »
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
OiSIIlBE ISlIE
Paris, trois heturss matin
| DEPECHES COMMERCIALES
, 3VTETA.XJS:
i L.O!VI>RHS. 16 Février. Dépêche de 4 h. 30
>— “ ■ !-ü
U , 1 TON COURS HAUSSE BAISSE
1 CUIVRE | “
Comptant.) , Î as 12/6 -/- 8/-
3 mois j -/- */«
t ETAIN 1
Comptant .) 1183 -/- -/- 20/-
Ô mois ) calme * 184 10/- -/- 20/-
1. FER |
Comptant..) cajme *Si/i y, -/- -/-
,3 mois.... ; i 81/9 "/*
j Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 13 février 1 ai.
'j NEW-YORK, 16 FÉVRIER
t Cotons i mars, baisse 5 points ; mai,
baisse 3 points; juillet, baisse 7 points;
octobre, baisse 4 points.— A peine soutenu.
£ Café* i baisse 5 à 9 points.
NEW-YORK, 16 FEVRIER
/ ' ,ii ion .. iticiMiT
Suivre Standard disp. 14 37 14 43 •
i — mars 14 31 14 43
Amalgimiati Cof>,.. 75 3 4 77 »/»
.fer 15 — 15 —
rS CHICAGO, 16 FÉVRIER
/ ~ 1 t <*• M- OÜB - “HVïr-.R,.
Blé sur Mai..... .v 93 7 8 93 S 8
\ - Juillet.... 88 7 8 88 3 4
ÎMaïs sur Mai tS 3/8 65 3 8
! — Juillet.... 64 7 8 64 3 4
^Saindoux sur. Mai.. .... 10 93 11 02
\ - Juillet.... Il 13 11 20
Mt DÉCLARATION DE M. MASCURAUD
f Au dîner mensuel du Comité républicain
dn Commerce, de l’Industrie et de l’Agricul-
Itnre, M. Mascurand, sénateur, président, a
(prononcé nn discours dans lequel il s’est ex-
jp tiqué sur le'voeu que le Comité de direction
ja formulé mercredi dernier.
1 Les adhérents du Comité sont partisans de
11’impôt sur le revenu, mais iis font une ré-
serve expresse en ce qui concerne la cédule
(relative aux commerçants et industriels.
; Ils repoussent la déclaration contrôlée,
f Ils n’admettent pas que l’Administration
-regarde dans leurs livres de comptabilité.
K Ils ont de multiples raisons de s’y refuser
jet l’une des pins importantes est que le se-
cret de leurs opérations est une des condi-
tions de la solidité de lenr crédit.
Si l’on ne tient pas compte de ce voeu, ils
'estiment que l'on porterait atteinte à leurs
intérêts les plus respectables,
j .Sous ces réserves, M. Mascurand déclare
’jqu’il ne voit pas d’inconvénient à ce q ue ses
amis acceptent « l’aménagement général »
de la réforme fiscale, si on leur donne les
garanties nécessaires.
: En terminant, M. Mascurand a émis le
/voeu de voir M. Doumergue présider aux
'élections prochaines.
UN ACTE DE SABOTAGE
f REIMS. — Un acte de sabotage a été com-
;mis a'ia cours de la nnit dernière sur ia ligue
'de Vitry-le-François à la Fère-Champenoise,
-près de la halte de Lenahrée.
j Le volet mobile du mât qui supporte le
[disque de la halte a été enlevé et déposé sur
jnn rail de la voie montante ; le réflecteur et
jia lanterne du même signal ont été égale-
ment enlevés et placés à côté du volet ; de
pins, le fil de la sonnerie établie à la halte
pour annoncer la position du disque avait
jeté coupé.
i Cette tentative criminelle a été découverte
lavant le passage d’nn train par la fiiié d’un
‘/garde-barrière qui suivait la voie.
| L’ÉTAT SANITAIRE DE L’ARMÉE
j RENNES. — Deux nouveaux cas de ménin-
gite cerébro-spinale se sont produits dans la
'igarnison.
[ MONTPELLIER.— Un cas de méningite céré-
jbro-sp nure a été constaté hier au 81e régi-
ment d'infanterie.
%
1 L’AFFAIRE QUINTON-VÉDRINES
*^A la suite d’une entrevue avec M. Jouve-
lijei et de la Vanlx, témoins de Védrines,
:MM. Fainlevé et Bernard Gravier, témoins de
M- Qiiinton, ont adressé à ce dernier une let-
tre dans laquelle iis déclarent que l’aviateur
ayant refusé satisfaction à M. Roux, qn’il
’avait offensé publiquement, la loi rigoureu-
sement suivie on matière d’honnenr ne leur
a pas permis de discuter avec ses témoins an
iènjet de l'incident soulevé entre Védrines et
jjtt. Quinton.
f D’ailleurs, le télégramme dn président de
jSa Ligue nationale aérienne ne donnait à Vé-
drine s ancnn prétexte à une demande de
réparation.
Les témoins de Védrines lui ont écrit pour
(lui taire part des déclarations des témoins de
M. Quinton.
Vedrines lenr a répondu qu’il n’avait pas
voulu se battre avec M. Roux tant qn’nn tri-
bunal d’honneur ne Ittura pas lavé de l’ac-
cusution qui pèse snr lni.
( « Tant que M. Roux le refusera, M. Qnin-
ton ne se battra pas avec moi. Il y a entre iè
refus de M. Quinton et le mien,' écrit Védri-
nes, quelques différences : 1» je n’ai pas,
comme M. Ronx, à me justifier ; 2» quand je
refuse de me battre, personne‘ne pent dire
que c’est par manque de courage,
f » Si de M, Quinton on de moi, l’nn pent
être suspecté de manque de courage, je sais
tranquille, ce ne sera pas moi. »
^ L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
v-fiREST. — Le juge d'instruction a rejeté
gjer ia requête présentée pir les avocats de
/ingénieur Pierre, La çonire-aatonsie n’é-
tant pas faite tons les témoins n’ayant pas
encore déposé et l'accusé n’ayant pas été in-
terrogé au fond, le juge déclare ne pouvoir
mettre l’ingénieur en liberté provisoire.
BREST. — Le docteur Rousseau, médecin
légiste, vient de déposer son rapport con-
cernant l’examen da manteau de caoutchouc
de M. Gadiou.
U est nettement établi qne la victime était
vêtue de ce manteau an moment de l’atten-
tat ; on l’en dévêtit après le crime pour re-
couvrir le cadavre.
COLLISION DE TORPILLEURS
Le ministère de la marine communique la
note suivante :
« Pendant les exercices des escadrilles an
large dn Golfe Juan, le torpilleur d’escadre
Poignard a été abordé par le Fantassin par ie
travers de la chaufferie avant.
» Les avaries, sans être très graves, sont
assez sérieuses pour exiger l’envoi à Toulon,
pour réparations, des deux torpilleurs.
» La cause de l’abordage est dne à une
avarie an gouvernail du Fantassin.
» Il n’y a en aucun accident de person-
nes. »
i o i
DÉCOUVERTE D’UN CADAVRE
TOULOUSE. — On a découvert hier après-
midi dans la Garonne, non loin de sa mai-
son d’hubitaiion, ie cadavre du jardinier
Fayet, dont la mystérieuse disparition, il y a
deux mois, fit, on s'en souvient, beaucoup
de bruit.
Le pied droit dn cadavre se trouvait pris
dans un fil de fer.
UN VOL DE SOIXANTE MILLE FRANCS
DE BIJOUX
Un vol de soixante mille francs de bijonx
vient d’être commis chez M. Trigieros, rue
François-Premier.
Pai mi les objets volés, se trouve un dia-
dème d’une valeur de 45,000 tr.
VIOLENT INCENDIE
Fois. — A Mirepoix, nn violent incendie a
éclate dans nne chapellerie, ie fen a pris nne
rapide extension ; six maisons sont actuelle-
ment la proie des flammes.
Les dégâts dépassent déjà 100,000 francs.
MISE EN LIBERTÉ
DOULLENS. — Mme Boulet, qui avait été ar-
rêtée le 6 février comme auteur présumé dn
meurtre de son mari disparu depuis trois
ans, viern d’être remise en liberté provisoire.
ACCIDENT D'AUTOMOBILE
MONTAUBAN. — Hier soir, nne automobile
dans laquelle se trouvait M. Senac, ancien
député, a heurté nn arbre en voulant éviter
nne voiture Place Lagarrigne.
M. Senac et son chauffeur ont été blessés.
APRÈS LES INCIDENTS DE SAVER1E
BERLIN. — Le Congrès de la Ligue agra-
rienne a adopté un ordre du jour protestant
énergiquement contre la tentative tendai t à
restreindre les pouvoirs de l’empereur et
des princes confédérés et de fortifier le par-
lementarisme, manifestée à la suite des inci-
dents de Saverne.
UN VAPEUR FRANÇAIS ÉCHOUÉ
NEW YORK. — Le paquebot français Roma
annonce par T. S. F. qu’il est échoué sur
nne petite île. Le capitaine dit qoe le navire
s’est éehoné pendant nne tempête de neige.
Il y a 400 passagers à bord.
Emnielles Politiques
Contre les Projets fiscaux
du Gouvernement
L’assemblée générale de l’Union centrale
des Syndicats des agriculteurs de France,
qui compte 2,600 Syndicats et 3,200 mutuali-
tés agricoles, a en lieu samedi après-midi.
L’assemblée a voté un voeu fortement mo-
tivé, réclamant le vote de la réforme de l’im-
Eôt foncier et de la taxe sur les valeurs rno-
dières et l’application, dès ie 1er janvier
1915, dn dégrèvement promis à l’agricul-
ture, protestant contre i’incorporatioa de
cette réforme partielle dans un projet d’en-
semble d’impôt snr le revenu, qui en retar-
derait l’application.
Le voeu spécifie qu8 l’agricnltnre est prête
à supporter une partie des charges résul-
tant des lois, tant sociales que militaires,
mais signale qne les ressonrees nécessaires
peuvent être trouvées dans une réforme des
impôts exisiants sans semer des germes de
discordes civiles et sans livrer les citoyens
aux vexations de l’inquisition fiscale resul-'
tant d’nn impôt personnel complémentaire
snr ie revenu on de l’impôt snr 1$ capital
qni selon le projet dn gouvernement attein-
drait tons les cultivateurs, même les pins
modestes.
La Scission chez les
Socialistes unifiés
La section de Bonlogne-snr-Seine dn parti
socialiste unifié a tenn, dimanche soir, une
séance des plus agitées.
U lui (allait juger M. Nègre, lequel, ainsi
qne noos l’avons dit, a quitté l’organisation
officielle et est devenu titulaire dn secréta-
riat dn nouveau Parti ouvrier.
L’objet de la réunion paraissait si grave
que M. Beuchard, secrétaire de la Fédération
ne la Seine, se rendit en personne « snr les
lienx ». Sa présence étonna quelque pen...
Mais il n’ent pas de peine à expliquer que
rien de ce qni touche au département de ia
Seine ne saurait lni être étranger.
II arriva cependant — c’était à prévoir —
qne le cas de M. Nègre poussa les assistants
a discuter snr la constitution dn Parti ou-
vrier. M. Nègre demanda carrément à ses
camarades de quitter le parti nnifié pour en-
trer dans ia nouvelle organisation. La dis-
cussion, à ce sujet, se poursuivit jusqn’à
deux heures dn matin ; la fidélité an parti
officiel ne fut confirmée qu’à six voix de ma-
jorité. La minorité edttëfa 8nr le champ an
wrft nouveau.
ia Fédération des Gauches
RÉBU ii Ram
La première réunion de propagande de la
Fédération des Gauches, organisée en notre
ville, dimanche dernier, par l’Union des
Gauches des six cantons du Havre, a eu
dans tout le pays un profond retentisse-
ment.
Le triomphe de la politique préconisée
par MM. Briand, Barthou et Chéron, en
cette admirable journée, est à la fois un
réconfort pour tous les républicains sincè-
res, — et aussi une terrible leçon
pour ceux qui, par des moyens inavoua-
bles, avaient tenté de mettre obstacle à la
libre expression d’une politique émancipa-
trice de leur tyrannie.
Le Temps publie sur cette belle mani-
festation républicaine l’article suivant :
La réunion du Havre s’est fort bien pas-
sée, malgré l’action concertée entre le à ri-
che spéculateur » acheteur de sifflets, la
Bourse du travail et les dockers syndicalis-
tes. Toutes les fois que les entreprises de
la ploutocratie démagogique s’étaleront,
comme au Havre, dans leur laideur cyni-
que et corrompue. il ne faudra point gémir
qu’un tel spectacle de moeurs politiques
dégradées soit offert à ia nation. Il n'y a
pas de meilleure leçon de choses. C’est
ainsi que j’on convaincra les républicains
et les radicaux qui par pusillanimité s'é-
garent encore à la suite des leaders du
Congrès de Pau. C’est ainsi qu’un prépa-
rera la coalition des bons citoyens.
MM. Briand, B uHiou et Chéron ont sup-
porté avec une philosophie souriante les
épreuves auxquelles quelques malandrins
voulaient soumettre leur courage. Ils ne .se
sont dérobés ni aux sifflets du « riche spé-
culateur » ni aux projectiles de se* sou-
doyés. lisse sont rendus de la gare à l’hô-
tel en voiture découverte.-’àeceptant d’êt e
blessés par un coup de pierre, sachant qu’ils
ne seraient pas atteints — dans le noble
sens de ce mot — par cette abjecte mani-
festation contre la liberté de parole. Nous
n’avons aucune peine à rendre justice au
gouvernement, qui avait pris les mesures
nécessaires pour le maintien de l’ordre. M.
Gaston Doumergue est-' un esprit trop avisé
pour ne pas comprendre que les violences
d’un grand nombre de ses partisans et sur-
tout de ses alliés le compromettent. Hélas !
nous avons lieu de craindre parfois que
leurs prétentions et leur pression né l'en-
traînent et ne le rendent malgré lui res-
ponsable d’une politique qui, au fond, ne
serait pas la sienne...
Mais revenons au Havre, Ce serait une
grave injustice que de rie pas louer les ini-
tiateurs de la réunion de dimanche, et au
premier rang. M. Jules Siegfried. Eptouré
de ses vaillants amis, qui furent avec lui
les pionniers de la République dans le dé-
partement de la Seine-Inférieure, l’honora-
ble député a présenté à la population ha-
vra ise ses trois hôtes éminents. M. Henry
Chéron — le Normand de ce trio où l’on
voyait un Celte et un Béarnais, démontrant
l’harmonieuse unité de la nation française
qui se réalise par le courage, la mesure jet
le clair bon sens, — M. Henry Chéron^
donc, a parlé le premier, avec sa verve cou-
tumière; et il a obtenu le franc succès que
mérite toujours sa parole cordiale et drue.
Sans insister plus qu’il ne convenait sur^ld
sotte et ridicule manifestation qui venait
d’avorter, M. Henry Chéron a décoché à
l’adresse des organisateurs — ou plutôt de
l’organisateur — quelques épigrammes sa-
voureuses qui ont porté.
A ce propos, les journaux .radicaux so-
cialistes de Paris affectent à l’égard de leur
zélateur du Havre la désinvolture de Ponce-
Pilate. Us oublient que le riche spécula-
teur international qui a distribué les sif-
flets est le délégué du Comité de la rue de
Valois. Sa conduite engage le parti radical
unifié, qui avait autorité sur lui et qui —
depuis quatre jours que le projet de mani-
festation est ébruité — aurait dû lui rap-
peler que l’usage de la violence contre la'
liberté de parole, indigne d’un pays de
courtoisie et d'un régime d’opinion, n’at-
teste pae une mentalité très française ni
très républicaine. Passons.
Nous ne nous proposons pas ici d’analy-
ser les discours de MM. Barthou et Briand.
Ce sont, avec des tempéraments divers et
des manières différentes,deux pages de la
plus utile éloquence, celle qui sans se dé-
partir dosa grâce naturelle ou se dévêtir de
sa parure littéraire, se concentre et se sim-
plifie pour aller droit au coeur et au cer-
veau des citoyens de France, avant tout
épris de franchise et de simplicité. M. Bar-
thou a rappelé la guerre que les radicaux
unifiés lui avaient faite, guerre de somma-
tions et d’exigences sans cesse renouvelées,
guerre d’impatience au nom de « réfor-
mes » qui ne pouvaient pas attendre (di-
sait-on), guerre au nom de prétendus « prin-
cipes » qui n’accordaient aucun crédit pour
la maturité de l’étude et qui ne se prêtaient
à aucune conciliation. Mais aujourd’hui la
Pologne est ivre parce qu’Auguste a bu, et
sans doute aussi parce qu’il fait circuler
les brocs à la ronde. Les « réformes » con-
sentent à tous les délais, les « principes »
s’étirent en vue des passages difficiles où
l’on devra montrer un peu de souplesse et
de ductilité.
Que M. Barthou et ses amis ne cessent
point de raconter cette comédie aux élec-
teurs 1 Ces cabrioles inoubliables, qui sont
à ia mode du jour, font à nos gouvernants
plus de tort qu’ils ne pensent dans leur
béatitude de possédants, ils ont mis trou
■peu de distance êntrç les moments où ils
spot venus, svyHé-b'ofduê la scène, souffler
alternativement le chaud et le froid. Le pu-
blic a compris. Le public les considère com-
jne des jongleurs adroits. Rien de plus.Cela
peut sùiïire aux politiciens bénéficiaires de
|ees tours d’adresse. Il faut autre chose pour
^enquérir la confiance et l’estime durables
m’unc grande nation.
? M. Briand a parlé plus particulièrement
de la loi de trois ans, dont il fut l’initia—
tèüi 4, si M. Barthou eut l’honneur delà faire
voter. Il a montré que le souci de la sécu-
rité nationale était le lien commun qui réu-
nit les républicains venus de tous les grou-
pes'à la Fédération des gauches, sans pour
cela renoncer à leurs opinions particulières
sur tels ou tels points de la politique ou de
l’économie sociale, et sans renoncer à l’au-
tonomie de leurs groupements respectifs.
C’est que, demain « c’est la vie même du
pays qui sera l’enjeu des partis ». Gomment
des républicains et des patriotes n’auraient-
ils pas eu un sursaut dHndignation quand
ils se sont aperçus que la France allait être
traînée « sur la claie électorale » ? De là,
l’effort de la Fédération des gauches pour
f «pêcher qu’oa-ne « sabote » la loi de dé-
nse nationale, et pour dénoncer ceux
qui veulent livrer la sécurité du sol
aux fantaisies de la surenchère démagogi-
que. Le péril est grand et le péril est ur-
gent. Les socialistes révolutionnaires exi-
gent. Le gouvernement se laisse aller à
leur faciliter, en ce moment même, la pro-
longation d’une campagne qui n'est qu’une
timide pré'àce à tout ce que nous allons
voir et entendre dans la période électorale
qui va s’ouvrir. On nous menace d’associer
l’administration préfectorale à cette oeuvre
de destruction nationale. Voilà pourquoi
les républicains qui ont créé la Fédération
des gambes viennent de pousser le cri
d’ala: me.
Ce sont des républicains sans peur ni
reproche. Leur nomest attaché aux grandes
réformes laïques de ces dernières années.
Ils iront jamais voulu gouverner qu’avec
des majorités vraiment républicaines, pré-
férant même abandonner le pouvoir lorsque
ces majorités ne leur semblaient pas numé-
riquement assez fortes. Ce n’est pas eux
qu'on peut accuser de rechercher ô tout
prix des portefeuilles ministériels. Us les
oui abandonnés sans regrets. Mais le prix
de la victoire — dans la lutte où ils s’enga-
gûm aujourd'hui — est plus haut. Il s’agit
de savoir si la France veut yivre.
Nous n’avons plus très longtemps à atten-
dre pour que le pays réponde à l’appel gé-
néreux dex MM. Briand et Barthou. Tous
«deux ont été acclamés au Havre. Le coeur
de la France a battu à l’unisson de nos
compatriotes de Normandie.
M. Henry Bérenger, dans VAction, sous
la portée véritable de cette première réu-
nion de la Fédération des Gauches ;
Ceux de nos grands politiciens et de nos
petits esprits qui raillaient la Fédération
des Gauches de n’avoir pas un domicile
fixe, pourront désormais savoir qu’elle
trouve, tous les 'dimanches, un logis'im-
mense et magnifique dans des assemblées
populaires de milliers et .de milliers de ci-
toyens républicains.
Oui. c’est dans l’âme même de la démo-
cratie. dans l’âme nue et multiple de la
France qu habitera désormais, fraternelle-
ment. l’association de ceux qui firent a p-
pel à ia raison contre la contrainte, à la na-
tion contre les factions, aux intérêts géné-
raux contre les combinaisons privées I
Plus de trois mille électeurs, réunis dans
la salle Franklin, ont démontré à MM.. Bar-
thou, Briand et Chéron que la sensibilité
républicaine de la France vibre toujours
avec ceux qui se confient librement à elle.
Lé contact que nos orateurs ont pris ayec
le peuple n'est pas seulement une leçon
pour certains, c’est un exemple pour d'au-
tres. La France républicaine sait mainte-
nant que nos idées sociales, nos doctrines
nationalês, nos principes gouvernementaux
résonnent et retentissent dans le suffrage
universel.
Ce n’eSt donc pas .en vain que, tenant
tête aux sabotages d’en bas et à ceux d’en
haut , nous avons maintenu en ces dernières
années l’idéal d’une démocratie libre et
forte, s’organisant et se disciplinant dans
les cadres historiques de notre patrie.
Cet idéal, plus difficile sans doute, mais
plus efficace aussi que celui d’une démago-
gie sans courage, n’est-il pas en train de
lever dans la nation une irrésistible puis-
sance ?
Nos semailles sont faites, les moissons
sont proches; il faut continuer ainsi, de se-
maine en semaine. Il faut aller délibéré-
ment au peuplé dans tous les départements.
Sa voix toute puissante élargira celle de
nos orateurs et sera bientôt la réponse sans
appel de la République aux mesquines
tractations électorales du gouvernement
avec les démagogues de toute provenance
et à ce républicanisme à poigne qui ressem-
ble au bonapartisme à poigne comme un
frère honteux et dégénéré.
La France, dans son éditorial, après avoir
constaté l’accueil sympathique fait aux ora-
teurs par la population havraise, —en dépit
dé « la boulange internationaliste qui avait
entrepris de faire avorter la réunion du Ha-
vre » — caractérise en ces termes la portée
de celte admirable réunion du Cercle Fran-
klin, due à l’initiative du Comité des Gauches
des six Cantons du Havre :
...Leur argumentation fut d’ailleurs
pressante. Nous ne retiendrons des discours
que celui de M. Briand, parce qu’en dehors
des subtilités parlementaires, il aborde
franchement le problème le plus grave de
l’heure présente, montrant qü'il est impos-
sible de déclarer « nécessaire » la loi de
trois ans et d’essayer de la ruiner dans
l’esprit des électeurs. Ce n’est point là une
de ç§s mesures que Fou puisse juge r avec
des rélicences et des distinctions. Quand
un peuple est appelé à fournir un effort
aussi lourd, quand il l’accepte avec la faci-
lité dont les Français ont fait preuve, on se
doit à soi-même d’exciter son patriotisme
et non point de l’énerver.
A l’exception des révolutionnaires anti-
patriotes et antimilitaristes, tous les répu-
blicains devraient être d’accord pour lais-
ser à l’abri des discussions de partis un
système militaire dont l’absolue nécessité
be saurait être mise en doute sans faire
courir au pays le danger le plus redouta-
ble.
Le Journal des Débats ne peut s’empêcher
de rendre hommage à la sincérité des trois
éminents orateurs qui ont pris la parole
dans cette première grande manifestation
de la Fédération des Gauches, encore bien
qu’il soit très éloigné de certaines de leurs
opinions. Mais il lui faut bien consentir cet
aveu ;
... Tour à tour, M. Chéron, M. Barthou,
M. Briand ont fait connaître quelle était
leur politique et pourquoi ils avaient dres-
sé la Fédération contre le parti radical uni-
fié. Le règne de ceux que M. Chéron appelle
avec bonne humeur les derniers Valois est
marqué surtout par la défaillance de leur
programme.. Dans l’opposition, les radicaux
unifiés ont une politique ; mais au pouvoir
ils en ont une autre...
Tout le pays comprendra que la Fédéra-
tion des Gauches pose hardiment le pro-
blème comme il doit l’être : elle représente
contre les démagogues ceux qui veulent
assurer par la loi de trois ans la sécurité et
la dignité de la patrie.
Après ie discours de Saint-Etienne, après
le discours de Bordeaux, la journée du Ha-
vre vient éciairer les électeurs.
Il aurait été facile à M. Briand, à M. Bar-
thou, à M. Millerand, à tous ceux qui mè-
nent le bon combat de demeurer silencieux
et d’attendre dans une discrétion conforta-
ble l’heure de reparaître au pouvoir.
Us ont préféré le risque d’une bataille
utile ; à l’abdication profitable, iis ont pré-
féré la défense ouverte de la politique qui
est la leur. Us assurent ainsi la permanence
de leur politique...
Comme on le conçoit, les radicaux socia-
listes unifiés ne peuvent dissimuler, mal-
gré tout, leur profonde déconvenue.
Et c’est ainsi que, par une transposi-
tion véritablement singulière, le Radical,
organe du Comité de la rue de Valois,après
une appréciation naturellement tendan-
cieuse des discours de MM. Briand, Bar-
thou et Chéron, conclut, avec une parfaite
tranquillité : » Après tout, ces violences
nous seront salutaires. »
Quelles violences ?
Les seules violences constatées et d’ail-
leurs préméditées, au su et au vu de notre
population indignée, ne furent-elles pas
provoquées par les amis politiques du Radi-
cal et du Comité de la rue de Valois, unis
aux socialistes révolutionnaires ?
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
m Konut aoajuwioNiiAjrr »AUTOBUS»)
Paris, 16 février.
La discussion budgétaire, dont l’alinre
avait été si vertigineuse au début, se pour-
suit maintenant dans des conditions plus
normales. .
Comme des automobilistes, la Chambre
avau cédé à la griserie de la vitesse et s’elait
emballée. Heureuse inent, elle n’a pas tardé
à comprendre qu’un pareil train l’exposait
aux pires catastrophes et elle a serre les
frems.
Aujourd'hui encore, elle a consacré son
apiès-miüi tout endè e au budget de la ma-
rine, qui avait occupe déjà ses deux séances
de je idi dernier. Dans ces deux séances, on
avait traité les questions generales soulevées
par cet important budget.
Ce sont les questions de détail qu’on a exa-
miné anjourd hui, questions qui, elles aussi,
ont leur importance pmsqu’e les touchent à
la mise en valeur, au fonctionnement même
de notre organisme naval à la fois si poissant
et si délicat Sur chacune d'elles, les députés
dés ports ou les spécialistes en matière ma-
ritime ont présenté d’intéressantes observa-
tions anxqnelK s ont répondu tour à tout le
ministre et le rapporteur.
C’est ainsi, notamment, que MM. Abel,
l’a r’irai Bienaimê, André Lefèvre, Coreil,
Mahiea, N .il, d’autres encore, ont obtenu,
sur des questions d’organisation, de person-
nel, de main-d'oeuvre, de salaires, des expli-
cations ou des promesses qu’il est bon d’en-
registrer. Sur 1rs 58 chapitres que comprend
la première section du budget de la marine,
cet e concernant la marine militaire, 37 ont
été votes cet après midi Les autres seront
examinés demain matin, après quoi, on en-
tamera les toeaux-arts.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 16 Février
La séance est ouverte à 2 h. 30, sous la prési-
dence de H. ÉTIENNE, vice-président.
Adoption de divers projets de lois
La Chambre adopte sans débat :
1* €.u projet portant déclassement de la redoute
du Tilleul,,à Maubeuge ; i
ï« (Ja projet complétant la loi du 10 juillet 188o
sur l’inscription maritime ; ., ■ • „
3* Un projet modifiant la loi du 12 juillet 1909
autorisant l’emprunt du Congo français ;
4» (Jn projet ouvrant un crédit supplémentaire
de 62,1.00 francs pour la création d’une nouvelle
chambre au tribunal de la Seinaéri vue de i’appli-
cation de la loi du il juillet 1912 sur les tribunaux
pour enfants.
Le Budget
On reprend ensuite la discussion du budget de
la marine. '
M. M%ÜRICE MA UN OTOY, rapporteur, explique
dans quelles conditions a été ajouté a l’admiuis-
iriUou centrale ua quatrième contrôleur général.
Ce> fontiopnaire n’a point été dissimulé, ouol
qu en ait dit M. Tissier. S* présence est nécessai-
re depuis la création du sous secrétariat6^ 8 U
marine marchande où il est chargé du contrôle
des dépenses engagées. u “
P1,01*816.««H Y « là une illégalité
S!.nA^,d?djBoaa/.8fHppress 2“ de l’iodentnilô do rési-
aence de 1.980 francs prévue au budget de <914
M. MONTS, ministre de la marine, confirme ies
observations du rapporteur Cette création ne
pouvait être prévue dans ii loi organique de 1902
sur e corps de contrôle. Eile a été imposée par
1 institution du soas-secrôlariat d E'at de la ma-
rine maremnde. Le ministre s’en remet d’ailleurs
rendre ■S 0 **** ^ Gdambro de la décision &
le*mêméÉM nsTEI‘' rapporteur général, parle dans
ai. tàotiDE reconnaît l’utilité du contrôleur nou-
veau, mais ia légalité doit être observée.
H. MO,vis, ministre de la marine : Puisque tout
e monde reconnut l’utilité du contrôleur en ques-
tion. que la-Chambre se prononce. Si l’indemnité
de , esidence est accordée, je rectifierai par un ar-
ticle de la loi de finances l’irrégularité signalée.
Dans ces conditions, M. TISSIER n’insiste pas.
et le chiffre de la Commisoon est adopté.
Les chapitres 2 â 8 sont adoptés.
M. AKDIIÉ LEFEVRE, au chapitre 9 (officiers
mécaniciens), regrelte que le recrutement des
élèves d arts et métiers pour la marine ait été en-
raye par une réglementation nouvelle.
L’AMIRAL BIENAIMÊ appuie celte observation.
LE MINISTRE DE LA MARINE : J'élUCli-rai
avec attention la question, mais elle est com-
plexe.
M. L’AMIRAL BIENAIMÊ aliire I’atlenlion de la
Chambre sur une innova non qui a pour but d’aî-
fecter 1,400 marins à la défense des côtes
M URACKE exprime le regret que Ir jnstnis-
sion des services de la défense des et ..ait pro-
voqué une sorte de conflit entre les ministères de
la guerre et de la marine.
La marine agirait sagement en examinant de
près l’eiat du matériel d’armement dont elle hé-
rite.
M. MANOURY, rapporteur, répond que les préoc-
cupations du ministère de la guerre étant tou-
jours fournées vers la frontière de l’Es , la dé-
fense des côtes était un peu négligée : c’était sur-
tout sur l’armement du littoral que la guerre était
portée a réajiser des économies ; mais il n’y a eu
de sa part ni mauvaise volonté, ni dilapidation,
ni sabotage.
M ANDRÉ LEFEVRE demande quand finira « U
sarabande des pointeurs », déplorable à nord des
cuirassés qui ne sont, après tout, que des affûts
flottants.
L’homme qui, en temps de guerre, place un
obus au bon endroit, à IO au 12 kilomètres, n’a
pas de prix : aussi faul-il assurer aux
long le ps.
Sans doute, la marine a fait un petit effort en
augmentant la prime de rengagement des poin-
teurs.
Mais c’est insuffisant et on ne les gardera qu’en
leur donnant un traitement régulier, qui leur per-
mette d’éluver une famille.
M. MOMS, minisire de il marine, déclare que
la dtfeti-e des cotes sera definitivement mise au
point après les travaux de ia Commission qui est
saisie de ia question.
»-*<ÿaiihf â la nécessité, très réelle, de retenir les
pointeurs, il faudrait l’aveu de la Commission du.
budget.
M. LE RAPPORTEUR GÉNÉRAL : La Commis-
sion accordera a cet egard ies crédits que le gou-
vernement lui demandera. ,
M. ABEL appelle l'attention des pouvoirs pu-
blics sur la situation des gardiens do i-ureau litu- ,
laires qui soliicileni le relèvement de ieur pen- .
sion de retraite, et sur les gardiens da bureau
auxiliaires, qui seraient heureux d’obtenir une
augmentation de leur salaire, tout a fait insuffi-
sant.
M. LE MINISTRE : Une enquê e est en couri
sur tous ces desiderata.
Au surplus les soldes, dont on signale l’insiif-
fi-ance. viennent en addition â la pension de re-
traite que t uchent déjà tous les fonctionnaires
de celte ratégorle.
M. GOUDE demande, sur le chapitre l3 person-
nels divers d’instruction), si l'augmentation de
traitement, qu’on devait allouer aux instituteurs
charges des pupilles, leu*- sera accordée.
M. LE MINISTRE répond qu’il étu-liera la ques-
tion da s l’esprit ie plus bienveillant.
M. GOUDE se plaint que las ouvriers en régie
ne tou- h- ni pas le salaire quotdien de 3 fr. 20
qu’on avait fixé à la commi-siou iuter-admin-sira-
live et que d’autre par. les auxiliaires dessina-
teurs ne gagnent que 4fraDCs par jour, p8r Consé-
quent moins que leurs camarades de l’industrie
priȎe.
M ABEL exprime le regret que les ouvrier*
auxiliaires ne gagnent pas ie même salaire que
les ouvriers permanents et dit qu il est abu-if de
ne pas assurer aux auxiliaires, qui remplacent des
ouvriers de spécialité, la paye de ces ouvriers
eux-mêmes
M. MAHIEU s’élève contre la manière dont te
« salaire moyen » calculé, en principe, par com-
paraison av c las salaires payés par l’industrie ci-
vile, est établi par une commission de hauts fonc-
tionnaires qui fix'-nt des prix trop has.
M LE MINISTRE DE LA MARINE répond an*
orateurs précédents que la UOiumission inter ait—
mimsiraiive pourrait être reunie plus souvent et
l'appelle qu’un membre du contrôle en fait partie
M. GOUDE rappelle que des G-mmiSMOns suc-
cessives ont étudie ie statut du personnel admi-
nistratif dans un esprit qui tend & diminuer ce
corps.
aï LE MINISTRE DES FINANCES répond quels
Chambre a admis le principe des annuités pour
les améliorations a apporter aux traitements
Ii rappelle qu’en I9il, il avait élé décidé d’ins-
crire. pour les agents techniques, une $ou>m - de
400 000 fr. en trois annuités. Pour les coium s. ou
est tombé d’accord sur une somme do 20u,0u0 tr.,
sans autre spécification.
Le ministre prie M Goude de ne pas insister
pour un vote qui ne pnraii pas avoir d’avantage
pratique.
M GOUDE demande qu’il soit entendu que les
2 0,000 fr seront réservés aux commis du per-
sonnel administratif.
M. LE MINISTRE DES FINANCES répond que
480 üuü fr. sont accordés, dans l’ensemble, aux
techniques et aux commis. Ces crédits seront ré-
partis par le ministre de la marine, qui tera la
balance entre les intérêts en pré ence.
Il app-lle l'attention de la Chambre sur la né-
cessite de modérer les sacrifices et de ne jamais
perdre di; vue les contribuantes.
M LE MINISTRE DE LA M'RINE ajOUtC qu’il
fera de ct-s 450.000 fr. ta répartition la plus équi-
table, avoc le souci de faire l’assimilation entra
les deux personnels.
La suite de la discussion est renvoyée à et.
matin
La séance est levée à 6 b. S0.
ÉTRANGER
ANGLETERRE
L'Automobile folle
La carrière mystérieuse d’nne antomobih
puissante qui, depuie trois jours, sans souci
des policemen, parcourt à une allure o*
trombe les comtés de Dorset et deWilts,trappe
vivement à Londres les imaginations.
La randonnée semble avoir commencé sa-
medi à Dorebester, où la voiture, occupé»
p.tr deux voyageurs, s’arrêta à la porte d an
garage pour faire de l’essence. Quatre-vingts
litres furent apportés, dont nne partie Fat
vidée dans le réservoir de la voiture et lo
reste en bidons placés à l’arrière de la car-
rosserie. Mais à peine l’employé était-il ren- -
tre dans le garage poar y établir une facture
que ses clients démarraient sans crier gare
et bientôt disparaissaient sur la grand’route.
Jasqn’ici, rien de bien extraordinaire. Mais
voici où la chose se corse. Le mécanicien
volé s’en fut incontinent se plaindre & U
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