Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-02-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 février 1914 14 février 1914
Description : 1914/02/14 (A34,N11880). 1914/02/14 (A34,N11880).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172045p
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
Administrateur-Délégué - Gérant
O* RANDOLET
Adresse» tout ce qui concerne l’Administration
IM. O. RAND0LBV
89, Bue Fontenelle, 35
fcgyeffpa ïélographiquo î EA1TI30LET HavtO
tdministpatiflii. Imnressiffos ri AlUMBS. TÉL-10*4.
Le Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÊDACTIOIV
—injfanr
Adresser tout os qui concsme la Eédaoüoa
88, Bue Fontenelle, 39
TÉLÉPHONE | IV* T.GO
AJÎITONQE8
I AU HAVRE rffT» BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasoourg.
B 1 L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
8 A PARIS f seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS Taon» Mois Six Mo» Un As
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure, 1 « KA O FP 4 A FP
l'Oise et la ■ 9 Ffr 1
Autres Départements.. ® Fr. SO SS »
Union Postale.I® * SO Fr. 40 »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Franco
liiitu EIEIKE
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
XAEET-A.TJ23:
LONDRES, 13 Février, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSB BAISSB
CUIVRE | """ ’
Comptant.. ,.inp *6317/8 10/- ' -/-
3 mois J *66 7/6 10/- -/-
ETAIN
Comptant.. 1183 15/- 5/- : -/-
3 mois.....V caIm 01 «185 5/- 10/- i -/-
FER
Comptant. .> calme « 61/- -/- 4 d
8 mois ) | « 61/9 -/- 1 4 ii
Prix comparé» avec ceux de la deuxième Bourse
du 12 février 1914»
NEW-YORK, 13 FÉVRIER
Cotons : mars, hausse 11 points ; mal,
hausse 10 points ; juillet, hausse 10 points ;
octobre, hausse 9 points. — Très Soutenu»
Cafés i inchangé à baisse 3 points»
NEW-YORK, 13 FÉVRIER
C.R ion (.manu
Cuivre Standard disp. 14 43 14 37
— mars 14 43 14 37
Amalgama*. Cep... 76 3/4 76 1/2
fer,, 15- . 13 —
CHICAGO, 13 FÉVRIER
. C. DC JOUR C. > REC ED
Blé sur. Mat 73 5/8 74 »/»
— Juillet.... 88 7/8 89 t/4
Maïs sur Mai t5 3/4 68 i/8
— Juillet.... 64 7/8 64 3/4
Saindoux sur. Mai....... 40 90 il—
- Juillet.... 11 10 | 11 10
LE COMITÉ CENTRAL
DES ARMATEURS
i,e Conseil d'administration dn Comité
central des armateurs de Franco, s’est occu-
pé dans sa réunion mensuelle,^ tenue hier,
des travaux de la Commission constituée
au sous-secrétariat de la marine marchande.
L'armement se ttôuve'vivemént ému du
vote de la Commission relatif à là modifica-
tion du réglement dn repos hebdomadaire à
bord de ses navires.
La disposition votée tendrait à remplacer
le régime en vigueur déjà en avance sur les
législations étrangères par des dispositions
entraînant de trop lourdes charges pour le
pavillon françaisqui se trouverait ainsi en état
d’infériorité marquée vis-à-vis de ses concur-
rents étrangers.
Le Comité a de nouveau déploré que le
projet déposé par le gouvernement en 1910
sur la sécurité maritime et le travail à bord
des navires qui a fait l’objet d’une interven-
tion à la tribune de la Chambre n’ait pn ve-
nir en discussion»
LE VOYAGE DU RÉSIDENT GÉNÉRAL
DE TUNISIE
TUNIS. — Le résident général est parti hier
soir pour Paris*
MORT DU CONTRE-AMIRAL DUPONT
TOULON. — Le contre-amiral Dupont, en
retraite, est décédé.
L’ÉTAT SANITAIRE DE L’ARMÉE
AURAS. — A l’hôpital militaire d’Arras, un
soldat du 3» génie a succombé à la suite
jf tuae broncho-pneumonie, ce qui porte à
trois le nombre des décès constatés depuis
q On'comptel récital 93 malades dont 21
sont atteints de fièvre ^arlatine.
RENNES. — Des cas nombreux de fièvre
scarlatine et de rougeole se sont p£Pduits
dans la garnison.
C'est après le retour des permissionnaires
que ia rougeole a fait son apparition.
! LORIENT. — Plusieurs cas de fièvres scarla-
tine se sont déclarés au 116e régiment d’in-
fanterie à Vannes.
A Lorient, un soldat du 62e d’infanterie a
succombé à ia méningite cérébro-spinale.
Toutes les mesures ont été prises pour
empêcher ia propagation de la maladie»
L’AFFAIRE PRIEU
M. Kastler, juge d’instruction, vient de
rendre une ordonnance de non-lieu en fa-
veur do M. Follet contre lequel M. Schnei-
der avait déposé une plainte pour détourne-
ment du dossier de l’affaire Prieu.
UNE FEMME CONDAMNÉE A MORT
VERSAILLES. — La Cour d’assises vient de
condamner à mort la femme Boudot, âgée
de 30 ans, habitant Nucourt qui, en août
dernier, fit assassiner son mari par son
amant, Alfred Ricard, 23 ans.
Ricard a été condamné aux travaux forcés
à perpétuité.
En entendant prononcer l’arrêt qui la con-
damnait à ia peine de mort, la femme Bou-
dctse tourna vers son amant et lui sourit..
LE RETOUR DE L’AVIATEUR VÉDRINES
MARSEILLE. — L’aviateur Védrines est ar-
rivé hier après-midi, venant d’Alexandrie ;
il est reparti dans la soirée pour Paris où il
séjournera quelques jours.
Védrines retournera ensuite au Caire.
L’ATTENTAT CONTRE CHÉRIF PACHA
La Chambre des mises en accusation vient
de confirmer l’ordonnance de M. Drioux,
ordonnant la mise en liberté provisoire d’Is-
kander Bey, contre laquelle Chéri! pacha,
partie civile, avait, fait opoosuion.
UN DOUBLE CRIME A COMBAULT
MELUN.— Le docteur Simeray a procédé
hier après-mid à l’autopsie des cadavres de
M. et Mme Badé, trouvés assassinés dans
leur propriété de Combault. Le praticien a
constaté que Mme Badé avait reçu trois bal-
les dans la tête et que son mari avait reçu
une balle dans la tête et deux au coeur.
Les trois autres balles dont on a retrouvé
les douilles dans la chambre se sont donc
perdues.
Les investigations auxquelles s’est livrée la
brigade mobile n’ont pas permis de trouver
une piste quelconque concernant le ou les
assassins. . . . •
Mercredi, M. et Mme Badé étaient allés
voir des parents chez lesquels ils avaient
dîné ; ils étaient rentrés vers 10 heures du
soir.
C’est jeudi après-midi que leur femme de
ménage se reudant chez eux, comme elle le
faisait tous les jeudis, trouva la porte fer-
mée. N’obtenant pas de réponse, elle prévint
les voisins, et c’est ainsi que l’on découvrit
le double crime.
MEURTRIER CONDAMNÉ A MORT
VESOUL. — La Cour d’assises a condamné
à mort le nommé Piccinelii, garçon boulan-
ger, accusé d’avoir, le 28 septembre dernier,
tué d’un coup de hache en plein visage son
patron, M. Copatey, boulanger à Lure, et
tenté d’assommer Mme Copatey. y
LES AFFAIRES D’ORIENT
Incisent démenti
SOFIA. — Les nouvelles relatives à un pré-
tendu incident de frontière roumano-bai-
gare sont fausses.
Le Prince de Wied en Autriche
VIENNE. — L’empereur et le prince de Wied
ont eu hier après-midi un entretien qui a
duré une demi-heure.
Un dîner a été offert à la cour en l'hon-
neur du prince.
M. PALÉ0L0GUE EN RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG. — M. Paléoiogue, le
nouvel ambassadeur de France, a rendu
visite hier après-midi au ministre des affai-
res étrangères.
UNE FRAUBEJJE QUATRE MILLIONS
EN ITALIE
ROSIE. — Suivant les journaux, une dé-
nonciation anonyme aurait tait découvrir
une fraude de quatre millions aux dépens
du ministère de ia guerre, sur les fournitu-
res pour la guerre de Lybie.
Une Société milanaise serait compromise.
— nQi —
LE RECORD DU MONDE DE
LA DISTANCE EN BALLON
BERLIN . — Un ballon sphérique monté par
l'aéronaute Berliner et parti de Bitterield
dimanche dernier a atterri mercredi à 430
kilomètres au-delà de Perm, au pied des
Monts O oral»
Le ballon a parcouru 2.830 kilomètres»
L’aéronaute Berliner devient donc le re-
cordman du-monde de la distance.
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
Les Projets de lois d’exception
Les deux projets de lois d’exception, i’un
visant la presse de langue française, l'antre
le droit d’association que le comte de Wedel
a présentés l’an passé au Conseil général, en
sa qnalité de chef du gouvernement d’Alsa-
ce-Lorraine, vont-ils être transmis provisoi-
rement au Reichstag ? On se rappelle qae,
quand ces projets furent révéles dans ia
presse, la majorité dn Parlement de l’empire
manifesta, lors de l’interpellation des 29 et
39 mai, une si vire opposition que le gou-
vernement, s’il avait présenté ces projets,eût
marché à un échec certain. Néanmoins, les
textes élaborés à Strasbourg furent déposés
au Conseil fédéral, où ils dorment depuis
pins de six mois.
JLa Haute Assemblée de l’empire s’en est-
eliè ûccCùée ? On l’ignore à l’heure qu’il est,
et, en totîs Us cas, aucun renseignement n’a
été donné à ce sujet par la presse. Mais le
bruit court dans les milieux parlementaires
que le gouvernement impéiial déposerait
très prochainement les deux projets au
Reichstag. On ne sait pas s’il s’agit des textes
déjà connus ou si d'importantes modifica-
tions ont été faites,
Le gouvernement insisterait pour une dis-'
cussion prochaine et ne reculerait pas de-
vant une dissolution du Reichstag, si les
projets de loi n’étaient pas acceptés. Il
compte sur le revirement qui s|est produit
dans i’opinion allemande à la suite des in-
cidents de Saverne.
Lo triomphe de l’élément militaire que le
Reichstag a accepté ie mois dernier sans
oser renouveler son vote de méfiance da
4 décembre, l’hostilité presque générale que
la presse allemande témoigne à l’Alsace-
Lorraine, paraissent au chancelier des in-
dices suffisants que cette fois-ci, après une
molle opposition toute de façade, il trou-
vera une majorité complaisante qui votera
les deux lois.
L’annonce qu’il # fera le nécessaire » en
Alsace-Lcrraine indiquait, de ia part de
M. de Bethmann-Holiweg, l’intention de re-
venir aux lois d’exception que tout 18 monde
croyait enterrées, et le maintien du comte
de Wedel, promoteur des deux projets, à la
tête du gouvernement d’Alsace-Lorraine
n’aurait pas d’autre raison que celle de per-
mettre au statthalter de couronner son oeu-
vre.
Les paroles prudentes prononcées à la se-
conde Chambre du Parlement d’Alsace-Lor-
raine s’expliqueraient par la nécessité d’at-
tendre le vote des lois d’exception ayant
d’inaugurer la politique de la manière forte.
A Strasbourg comme à Berlin, on croit qU'il
se prépare quelque chose contre l’Alsace-
Lorraine, de sorte que les bruits qui courent
au Reichstag ne seraient pas sans fonde-
ment.
La Gazette nationale prétend que les con-
servateurs insisteraient pour la présentation
des projets, quitte à provoquer une dissolu-
tion, .
Les Idées de M. Caillaux
La Protestation
du Comité Mascuraud
Nous avons publié, hier, la résolution
votée, à l’unanimité, par le Comité de Di-
rection du Comité républicain du Com-
merce, de l’Industrie et de l’Agriculture,en
ce qui concerne les projets financiers de M.
Caillaux.
Cette protestation aura d’autant plus de
retentissement qu’on ne peut dire vraiment
qu’elle est formulée par un groupe hostile
au parti qui tient le pouvoir.
Le Comité Mascuraud est plutôt réputé
pour son caractère démocratique. Il com-
prend eu effet une fbule de gens qui ont vu,
dans leur union, le moy en pratique d’affir-
mer leurs convictions républicaines et de
défendre leurs légitimes intérêts.
Ils avaient applaudi M. Barthou ; ils n’a-
vaient pas été moins chauds pour M. Dou-
mergue. Seulement, il faut vivre. Or le sen-
timent des réalités et des nécessités du tra-
vail ne perd jamais ses droits. Et c’est pour-
quoi le Comité Mascuraud s’est montré aus-
si énergique, dans sa protestation, que l’as
semblée des présidents des Chambres de
Commerce.
Il déclare que la réforme fiscale votée par
la Chambre, malgré ses procédés vexatoi-
res, se traduit, en fin de compte, par un dé-
ficit d’environ 80 millions, si on comparé
son rendement au rendement du système
actuel. Il considère que, pour un pareil
résultat, il est inutile vraiment d’organi-
ser 1’ « inquisition », car la déclaration
entraîne logiquement le droit de contrôle
du fisc. Le « secret des affaires se trou-
verait donc ainsi violé »>. Il en résulte-
rait un affaiblissement du crédit pour
les maisons de commerce et d’industrie.
Et puis, comment déterminer le montant
des bénéfices ? Comment, même si on
limitait la déclaration au chiffre d’affaires,
eu tirer un résultat sérieux? Tout cela
n’est qu’« arbitraire ». Est-il d’jiilleufs
possible de faire une réforme de ce genre
d’urfseul coup ? Le Comité Mascuraud ne
le pense pas. 11 est d’avis qu’il faut fa pour-
suivre avec prudence et par étapes.
Il n’est pas indifférent de remarquer que,
dans sa protestation ,1e Comité Mascuraud
s’exprime en des termes identiques à ceux
dont se sont servis les industriels et com-
*merçants pour s’élever contre le projet que
M. Caillaux défendait encore mardi au Sé-
nat.
Et cette protestation du Comité républi-
cain du Commerce, de l’Industrie et de
l’Agriculture doit donner singulièrement à
penser à ceux qui ont aveuglément sous-
crit au programme des radicaux socialistes
; unifiés, tel qu’il fut formulé naguère au
Gongrès de Pau,
Et cela peut donner à réfléchir à M. Cail-
laux lui-même.
Mais, voudra-t-il se donner cette peine ]
On en peut douter. ,
Th. V»
LE PARLEMENT
Impressions de Sèanee
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 13 février.
M. Lachand, député de Brive-la-Gaillarde,
est un bien brave homme, mais, comme
orateur, il manque de mesnre. Chaque fois
qu’il aborde la tribune — heureusement
cela ne lui arrive pas très fréquemment —
on pent être sûr qn’il en a pour toute la
séance.
Docteur en médecine, président de la
Commission d’hygiène, M. Lachaud s’est
spécialisé dans l’étude d’une seule et unique
question, l’état sanitaire de notre armée.
Cette question, il la traite périodiquement
devant la Chambre, soit dans la discus ion
du budget de la guerre, soit sons forme
d’interpellation on ae projet de résolution,
mais, comme tous les spécialistes, il lui
donne volontiers des développements ex-
cessifs.
Aujourd’hui encore, il est tombé dans ce
travers et les renseignements, d’ailleurs fort
intéressants, qu’il a donnés sur les nouveaux
casernements de l’Est, sur l’habillement,
l’hygiène, la nourriture des troupes auraient
été plus frappants si l’orateur avait sa les
condenser.
Dans la seconde partie de son discours,qui
a occupé la séance entière, il a reproché à la
Commission du budget d’avoir marchandé
les crédits d’ordre militaire que lui demandait
le gouvernement.
M. Cochery a protesté avec véhémence,
M. Lachaud a riposté.. .Bref, l’incident a été
fort vif. ■
Plus vif encore a été ceini soulevé nn mo-
ment après, an sujet du renvoi de la discus-
sion. M Joseph Reinach aurait voulu que
celle-cicontinoâl lundi, mais le président
du Conseil insista pour que le budget ne fût
pas interrompu. Alors, M. Dubois, intervint.
Lui aussi demanda qu’on en terminât au
pins vite avec ce débat, de façon que son in-
terpellation sur la politique financière ne
fut pas retardée indéfiniment.
A ce moment, on crut à une véritable ba-
taille politique qui allait s’engager. Mais il
n’y eût qu’une escarmouche, et, finalement,
c’est le renvoi à vendredi qui l’emporta.
Dans la séance matinale, la Chambre avait
abordé l’examen du projet relatif à l'ensei-
gnement professionnel de l’agricuîtnrè. Une
aemi-douzaine de discours sur ce sujet bu-
colique n’ont pas suffi à épuiser ia discus-
sion générale.
Au Luxembourg, M. Jenonvrier, sénateur
d’Ille-et-Villaine, interpellait sur la catastro-
phe de Melun. Cette interpellation qui faisait
double emploi avec celle discutée il y a quel-
que /temps à la Chambre ôtait-elle bien né-
cessaire? Le ministre des travaux publics
ne oouvait, en effet, que renouveler les dé-
clasfetiohs qu’il a faites à la tribune du Palais
Bourbon et le débat s’est terminé par l’ordre
dû fuir pur et simple que M. Fernand David
avait accepté an nom du Gouvernement.
T. H.
SENAT
Séance du 13 février
Au début de la séance, M. DUDOST prononce
l’éibge funèbre de M. Bassinet, sénateur de' la
Seine, décédé hier matin.
Pais M. JUNOUVRIÉR monte & la tribune pour
développer son Interpellation sur les causes de ia
catastrophe de Melun.
Après avoir rappelé les circonstances dans les-
quelles s’est produit l’accident demande qu’on
prenne d’urgence tes mesures destinées A assurer
la sêcurttô des voyageurs.
M DÉLAILVYE insiste a son tour sur la néces-
site d’amôiiorer les signaux avertisseurs et pré-
conise l’emp ol des pétards en usage déjà sur le
réseau de l’Orléans.
M. BOUSIER préconise l'usage des signaux so-
nores et l’unification de tous les signaux.
Dans sa réponse le MINISTRE DES TRAVAUX
PUBLICS dit que ia catastrophe est due a une
dt>f«tn*nce humaine.
Comment, dit le ministre, le mécanicien n’a-t-il
pas vu les deux premiers disques. C’est une de
ces défaillances humaines qifon ne peut expli-
quer. Le mécanicien, excellent agent, n’était pas
surmené,; on so trouvait dans des conditions
atmosphériques S peu près normales.
Que doit-on faire pour éviter le retour de pa-
reilles catastrophes ? J’examine d’abord une (les
conséquences de la catastrophe de Melun. L’éclai-
rage au gaz a joué no rôle dans l’incendie qui
s’est produit sa»s en être la cause initiale. Les
Compagnies ont été invitées à substituer l'éclai-
rage électrique A l’éclairage au gaz ; les wagons
neufs ne sont pas reçus sans cela,
M. FERNAIVD D«.VID s’explique ensuite sur la
suppression des passages a niveau, l’amélioration
des signaux. eic.
M. DELAI] sYR prend acte de ses déclarations
et le débat se termine par le vote de l’ordre du
jour pur et simple accepté par ie gouvernement.
Le Sénat vote en i» délibération ta loi sur la
légitimation des enfants naturels et adultérins.
La séance est levée à 6 heures.,
Séance mardi a 3 heures.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 13 Février
(Séance du matin).
La séance est ouverte à 9 h. 15, sous la prési-
dence de M. ÉTIEN.YE, vice-president.
La Chambre discute ie projet Ue loi organisant
renseignement professionnel agricole.
M. BÜNNSSSV préconise renseignement scien-
tifique dans des écoles régionales.
M. eoui AUD demande que chaque département
ait son ee-As.
E. PLISSONNIER, rapporteur, défend longue-
menfcle projet.
La séance est levée a midi.
(Séance de l’après-midi)
si. PAUL DESCSIANEL, préside.
Interpellations sur l’état sanitaire
de l’armée
L’ordre du jour appelle la discussion de l’inter-
pellation de M. LACHAUD sur i’état sanitaire des
troupes de i’EsL -
M. LACHAUD constate d’abord que chaque fois
qu’une nouvelle loi militaire est votée la rnorb i-
dité s’accroît dans l’armée. Ce phénomène s’est
produit en 1935, après le vote de la loi de deux
ans.- Ii se produit de nouveau depuis le vote en
191a de ia toi de trois ans.
Cette merbiditê, qu’il s’agisse de méningite Cé-
rébro-spinale, de scarlatine, d’oreillons, etc., per-
te toujours en plus grande partie sur les jeunes
soldats.
Les épidémies naissent dans les casernes parce
. que nos anciens quartiers militaires sont très dé-
fijctireux On y emasssit trop d’hommes dans les
chambrées : la est ta véritable cause des épidé-
mies. Les n uveaux casernements oat remédié a
cei état de choses. 1! n’y a plus que 16 hommes
par cb«m.b£ée. (Très tfieQJ) Ayçrsafiles, la com-
mission nommée par ia chambre a Trouvé des ca-
sernes dans un véritable état de délabrement.
À Bsccsrat, la caserne nouvelle ne sera pas
terminée avant six moi.-.'11 a fallu mettre les
hommes dans des baraquements, A Uaou-i’Elape,
les travaux ne seront pas achevés
si. VERLOT : L’etat de la garnison est excel-
lent.
8i. LACHAUD : A Senor.es la caserne des petits
ch ss> urs a pied sera Urf vrai bijou quand elle
sera terminée.
Le bataillon a été envoyé de Troyes à Saint-
Dié, puis de Saint-Dié à Senon.es. Les officiers et
sous-offleiers ont dû prendre des logements dans
chacune de ces localités. Ils ont droit a des in-
demnités.
M . NOULENS : Je donnerai des ordres pour
qu'officiers’ et sous-officiers soient aussi large-
ment indemnisés que possible.
ai. LACHAUD : A Saint-Dié, les baraquements
construits en I8t0,sous le général Boulanger,sont
dans un état déplorable. Il faudrait-rtes recons-
truire.
A Fraizo, !a caserne que bâtit le génie présente
tous les avantages hygiéniques possibles.
Par contre à Corcieùx le logement des officiers
et des soldats est pitoyable.
La séance suspendue a 5 heures et quart, pour
permettre à l’orateur de se reposer, est reprise à
4 h. 45.
si LACHAUD, poursuivant son discours, conti-
nue ’a passer en revue les casernements de ia ré-
gion de 1 Est.
L’orateur, .passe à la question du surpeuple-
ment. Il cite un certain nombre de quartiers mi-
litaires où la population a été augmentée dans des
proport ons excessives.
Il examine ensuite la question des vêlements
et des équipements.
M. ETIENNE fait observer qu’un projet de loi,
sur cel,objet, rapporté depuis longtemps par la
Commission, attend la discussion devant la Cham-
bre : ** . -- . .
8i. LE 8UNISTRE DE LA GUERRE indique qu’il
y a deux questions distinctes à examiner.
D'abord, chaque soldat n'avait pas ses deux pai-
res de chaussures. Ce te situation a pris fin et
môme, dans certaines garnisons du Nord, les
hommes ont trois paires de chaussures./
Quand aux chaussures de repos, le Ministre en a
entretenu hier la Commission.
si LACHAUD arrivant à la question des hôpi-
taux dit que la situation est critique, qu’on njan-
qite'de placé, et qu’en l’état actuel de m-.rbidüô
de l’armée, il faut prendre d’urgence les mesures
nécessaires.
Quant aux médecins militaires, leur nombre est
Insuffisant, ët-il est bien regrettable qu’on n’ait
pas assuré à ce corps d’éiite les avantages qui
auraient permis de le maintenir à l’effectif né-
cessaire.
En résumé, pour que l’Etat sanitaire de l’armée
soit meilleur il faut que le Gouvernement de-
mande à la Chambré; dans le plus bref délai pos-
sible, les mesures propres a assurer, dans les ca-
sernes, les conditions d’hygiène' nécessaires à la
santé des'.soldats français. ■'% ■
. si. COCHERY, présidant de la Commission du
budget, dit que la Commission a èié accusée par
M. Lachaud d’aVoir refusé des crédits d’ordre
militaire demandés par le Gouvernement.
Il s’agit, sans doute, des crédits de 440 millions,
qui visaient trois objets distincts.
La Commission a d’abord rapporté, comme étant
nécessaires sur l’heure. les crédits exigés, d’après
le Gouvernement, par le maintien de la classe,
soit 33i millions 500.000 frases.
Aucune réclamât'on n’a été formulée. Le gou-
vernement n’a rien fl»
D’autre part, des crédits supplémentaires- de-
mandés le U juillet. par le gouvernement n’ont
pu être votés par la Chambre avant sa séparation.,
Le. Conseil d’Etat a autorisé le ministre de la
guerre a ouvrir ces crédits et, dès ia rentrée, la
Commission lésa ratifiés.
Quant a la différence entre les 440 millions de-
mandés et les 334 accordés, différence qui était
destinée a des travaux moins urgents, la Commis-
sion a bien fait d’attendre, puisque de nouvelles
demandes rectifiées ont porté a 655 millions le
chiffre primitif de 440.
La Commission du budget a fait tout son devoir.
La suite de la discussion est renvoyée a une
autre séance.
, Due interpellation de M. Abel Ferry sur l’état
sanitaire de la garnison d’Epinal est jointe aux
Interpellations en cours.
si. XOSEPH REINACH demande que la discus-
sion de ces interpellations continue à la prochai-
ne séance, car il importe de ne pas prolonger la
discussion do questions aussi urgentes et dont la
répercussion est aussi douloureuse.
si. DOUMERGUE, président du Conseil, ministre
des affaires étrangères, dit que le gouvernement
est a ta disposition de la Chambre.
Il na craint ni la lumière ni la discussion sur
n’importe quelle question, sur la question actuel-
le. moins que sur toute autre.
i) n’a pas attendu les injonctions de M. Rei-
nach pour prendre, en ce qui concerne l’hygiène
et ia santé de nos soldats, les mesures que com-
portait la situation.
Il s’est oeeupô d’assainir les locaux, de faire
des distributions exceptionnelles de charbon, de
donner des chaussures et des tricots a ceux qui
en manquaient.
Dans tous les cas où il est apparu que des
erreurs avaient été commises, il a mis en dispo-
nibilité ceux qui en étaient les auteurs.
Bien ne tient tant à coeur au gouvernement que
la santé de nos soldats,
11 ne se se prêtera pas aux manoeuvres qui
pourraient constituer des diversions politiques.
S’il plait a la Chambre de fixer la continuation
de la discussion a lundi, le gouvernement s’in-
clinera devant sa décision.
Ce n’est pas lui que la lumière et la vérité peu-
vent atteindre
Mais il rappelle à ia Chambre qu’elle a voulu
discuter le budget sans désemparer.
Un membre.— Sans avoir eu le temps de l’é-
tudier.
81. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL... 6t qu’elle 8
réservé les séances du vendredi pour les inter-
pellations.
C’était nne bonne méthode de travail. Le vote
rapide du budget, c’est le vote des crédits néces-
saires pour améliorer l’hygiène et la santé des
soldats, ce qui est plus utile aux soldats que les
manoeuvres que l’on peut tenter.
M . JOSEPH REINACH demande comment M. te
Président du Conseil peut traiter de manoeuvre la
proposition do continuer ia discussion de l’inter-
pellation, alors qu’il s’est gardé d’attaquer le gou-
vernement.
Il n’y a pas la moindre manoeuvre dans celte
proposition,
M. le président du Conseil ne voit-il pas le dan-
ger d'une campagne qui répand l’émotion dans le
pays ?
M LE PRÉSIDENT DU CONSEIL dit qu’il De
maintient pas i expression de manoeuvre.
Il prie M. Reinach de continuer sa confiance au
k gouvernement pour veiller à ta santé de nos sol-
dats «et de permettre à la Chambre de voler le bud-
get qui contient les crédits nécessaire?' pour amé-
liorer l'hygiène de l’armée.
M. I.OUIS DUBOIS dit que ses amis ont voté
pour le maintien a sa date de l'interpellation sur
ia politique financière.
La Chambre a décidé de donner la priorité a
l’interpellation sur i’état sanitaire de l’armée.
Les interpeliateurs ont fait de la situation sani-
taire un tableau tel que toute ia Chambre a été
gagnée et que l’urgence est apparue de solution-
ner immédiatement la question.
Il est impossible que l’extrême-gauche admette
que le débat en question puisse être retardé. De-
puis 15 jours, les membres de l’extrême-gauche
mènent une campagne d’une violence extraordi-
naire dans laquelle iis montrent les soldats déci-
més par les maladies et signalent la nécessité de
prendre des mesures urgentes.
S’ils votaient le renvoi, le public et leurs lec-
teurs diraient qu’iis n’ont fait que du bluff élec-
toral. 'Jti
L’orateur est convaincu que la date la plus pro-
chaine, c’est-à dire lundi, sera fixée pour la con-
tinuation de la discussion de l’interpellation.
Toix diverses : La clôture 1
M LAURENT BOUGËRE a la parole contre la
clôture.
Il remercie M. le président du Conseil d’avoir
fait connaître les mesures que le Gouvernement
avait prises pour améliorer l'hygiène du caserne-
ment.
Il en est d’autres sur lesquelles l’attention de
la Chambre doit être appelée, notamment la né-
cessité d’un examen médical sérieux des cons-
crits.
La clôture est prononcée.
SI LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION’ DU
BUDGET demande le maintien do l’ordre du jour.
Le maintien de l’ordre du jour est mis aux
voix.
H .y a. lieu à pointage.
Là séance est suspendue à sept heures dix mi-
nutes. ^
A la reprise, le maintien de l’ordre du jour est
adopté par 353 voix contre 139.
La séance est levée à 7 heures 45.
Séance lundi.
Nouvelles du Sénat
L’Emprunt Marocain
On a distribué hier au Sénat le- rapport de
M. Lucien Hubert, sur l’emprunt marocain.
Cette étude conclut à l’adoption du chiffre
de 170 millions demandé par le gouverne-
ment ; elle est divisée en plusieurs parties.
INFORMATIONS
Sujet allemand condamné à mort
La Cour d’assises de la Haute-Saône vient
de condamner à la peine de mort un sujet
allemand, Kirstetter, qui, aû service des
époux Koenig, cafetiers et cultivateurs à Bel-
fort, avait été renvoyé par ces derniers à ia
suite de brutalités qu’il avait exercées sur
des animaux confiés à sa garde. Il en conçut
un vif dépit, et le lendemain ii pénétrait chez
les époux Koenig en leur absence, et s’em-
parant d’un couteau de boucher ii tnait leur
fille, Mlle Marthe Koenig.
Un recours en grâce présenté aux jurés
par le défenseur do Kirstetter n’a recueilli
qu’une seule signature.
Arrestation d’un Financier
Des inspecteurs de la police judiciaire ont
arrêté dans nn appartement meublé du
quartier de l’Etoile, à Paris, qu’il occupait
depuis quelques mois, un financier anglais,
Gharles-Edwars Fenner, âgé de cinquante-
cinq ans, originaire de Londres.
Fenner, établi banquier dans le quartier
de Westminster, à Londres, avait reçu d’uue
dame anglaise cinq cents livres représentées
par des valeurs, en vue d’une souscription.
Il s’était approprié les titres et c’est sur la
plainte de sa victime qu’il a été arrêté. Fen-
ner avait été auparavant déclaré en faillite
pour un passif de trois millions cinq cent
mille francs.
Le détective anglais Smith, de la police de
la Cité, chargé de rechercher l’escroc, avait
acquis la conviction que Fenner s’était ré-
fugié à Paris. Fenner a été conduit an Dé-
pôt en attendant que les formalités d'extra-
dition soient accentuées.
la Fédération des Gauches
A Propos de la Réunion du Havre
DNEI0DÎELLE MANOEUVRE
Pour ameuter les travailleurs contre M.
Briand, les organisateurs de la « mobilisa-
tion des sifflets » ««hésitent pas à recourir
aux pires moyens.
C’est ainsi qu’ils ont fait répandre un
scandaleux factum dans lequel ils affirment
que s c'est M. Briand qui fit condamner â
mort Jules Durand qu'il savait innocent. »
Or, o’est précisément sous le Mi-
nistère Briand, et sur l’initiative de
son chef, que Durand fut gracié e^
que la procédure de révision du
procès fut engagée devant la Cour
de Cassation.
D’après cette infamie, les honnêtes gens
peuvent juger la valeur morale des organi-
sateurs d’une manifestation indigne dq
Havre.
LES VIOLENTS
se condamnent eux-mêmes
Le complot qui s’est formé entre certains
radicaux « unifiés » du Havre et certains
socialistes révolutionnaires, afin de trou-
bler la Conférence de demain, est avéré.
La Démocratie llavraise, après avoir re-
produit naguère une proclamation du Pro-
grès — journal socialiste-révolutionnaire —
vient à son tour de lancer un véritable
appel au désordre.
Ainsi, cette Conférence où doivent so
faire entendre trois anciens ministres, ré-
publicains éprouvés et militants, trois ora-
teurs dont s’honore la tribune parlemen-
taire, — cette Conférence est qualifiée, dans
cet appel, de « véritable défi à notre popu-
lation^républicaine » 1
Et puis, des hommes qui, depuis de lon-
gues années déjà s’étaient dévoués à la dé-
fense des intérêts du Havre et des principes
républicains, — alors même que ceux qui
les injurient étaient encore parfaitement in-
connus, — ces hommes dévoués sont qua-
lifiés d’« arrivistes sans convictions ni prin-
cipes » l
On accuse MM. Briand, Barthou et Ché-
ron de venir au Havre préparer une besogna
anti-républicaine l
On a l’aplomb d’écrire que les personna-
lités les plus en vue du parti républicain
démocratique en notre ville, — sans cesse
attaquées, et c’est à leur honneur, par les
journaux réactionnairés, — ont fait allian-
ce avec les partis de droite !
Et, avec une casuistique pleine de
perfidie, après avoir rappelé que « la vio-
lence et l’injure n’ont jamais rien
prouvé et ne prouveront jamais rien.»
— ce qui est l’évidence même, — on con-
voque les siffleurs stipendiés à une « pro-
testation véhémente »...- « mais pa-
cifique ! »
On les convoque à venir, par trois fois,
faire du tumulte!
Il e&t impossible de joindre plus d'inso-
lence à plus d’inconscience !
Il est impossible de tenir propos plus in*
cohérents !
Il est impossible de braver plus follement
le bon sens de nos concitoyens !’
Et c’est pourquoi ces provocations au dé-
sordre dans la rue, et c’est pourquoi ces
excitations éhontées au sabotage d’uue réu-
nion politique ne rencontreront que mé-
pris auprès de notre sage population ha-
vraise, écoeurée de manoeuvres si pitoya-
bles.
Tu. V.
L’Affaire Cadiou
M. Lesconvé, procureur de la République,
vient de recevoir du procureur de la Répu-
blique de Brest ie télégramme suivant :
« Sur invitation du procureur général,
» prière dé désigner on médecin légiste da
» Paris pour procéder à nne nouvelle au-
» topsie dans l’affaire Cadiou. »,
M. Lesconvé a immédiatement désigné la
doclear Paul, qni a télégraphié au parquet
de Brestmour l’aviser qu’il se tient à sa dis-
position*
Mort de M. Alphonse Bertillon
M. Alphonse Bertillon, inventeur, organi-
sateur et directeur du système d’identité ju-
diciaire à la préfecture da police de la Seine,
est mort hier. Il était né à Paris le 22 avril
1833.
C’est en 1882 qn’il imagina de fixer l’identi-
té an moyen de l’anthropométrie. Il entra à
la préfecture de police dans le dessein de la
faire adopter. Il y parvint très difficilement.
Grâce à l’appui de MM. Vel-Durand, Léon
Bourgeois, Herbette et surtout de M. Lôpine,
aujourd’hui ce système, dont Alphonse Ber-
tillon fat le seul inventeur, est adopté dan*
tons les pays civilisés.
Le « portrait parlé » est une description dn
visage humain tellement exacte que, quoi-
que très courte (deux ou trois lignes), elle
permet de reconnaître, sans erreur possible,
l’identité d’une personne que l’on n’a jamais
vue. Maintes fois M. Alphonse Bertillon a fait
reconnaître par ses élèves l’identité des hôtes
d’une prison de Paris, quoiqu’ils ne les
eussent jamais vas. Jamais il n’y çut d’er*
reur j elle u’étaU pas possible..
O* RANDOLET
Adresse» tout ce qui concerne l’Administration
IM. O. RAND0LBV
89, Bue Fontenelle, 35
fcgyeffpa ïélographiquo î EA1TI30LET HavtO
tdministpatiflii. Imnressiffos ri AlUMBS. TÉL-10*4.
Le Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÊDACTIOIV
—injfanr
Adresser tout os qui concsme la Eédaoüoa
88, Bue Fontenelle, 39
TÉLÉPHONE | IV* T.GO
AJÎITONQE8
I AU HAVRE rffT» BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasoourg.
B 1 L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
8 A PARIS f seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
ABONNEMENTS Taon» Mois Six Mo» Un As
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure, 1 « KA O FP 4 A FP
l'Oise et la ■ 9 Ffr 1
Autres Départements.. ® Fr. SO SS »
Union Postale.I® * SO Fr. 40 »
On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de Franco
liiitu EIEIKE
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
XAEET-A.TJ23:
LONDRES, 13 Février, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSB BAISSB
CUIVRE | """ ’
Comptant.. ,.inp *6317/8 10/- ' -/-
3 mois J *66 7/6 10/- -/-
ETAIN
Comptant.. 1183 15/- 5/- : -/-
3 mois.....V caIm 01 «185 5/- 10/- i -/-
FER
Comptant. .> calme « 61/- -/- 4 d
8 mois ) | « 61/9 -/- 1 4 ii
Prix comparé» avec ceux de la deuxième Bourse
du 12 février 1914»
NEW-YORK, 13 FÉVRIER
Cotons : mars, hausse 11 points ; mal,
hausse 10 points ; juillet, hausse 10 points ;
octobre, hausse 9 points. — Très Soutenu»
Cafés i inchangé à baisse 3 points»
NEW-YORK, 13 FÉVRIER
C.R ion (.manu
Cuivre Standard disp. 14 43 14 37
— mars 14 43 14 37
Amalgama*. Cep... 76 3/4 76 1/2
fer,, 15- . 13 —
CHICAGO, 13 FÉVRIER
. C. DC JOUR C. > REC ED
Blé sur. Mat 73 5/8 74 »/»
— Juillet.... 88 7/8 89 t/4
Maïs sur Mai t5 3/4 68 i/8
— Juillet.... 64 7/8 64 3/4
Saindoux sur. Mai....... 40 90 il—
- Juillet.... 11 10 | 11 10
LE COMITÉ CENTRAL
DES ARMATEURS
i,e Conseil d'administration dn Comité
central des armateurs de Franco, s’est occu-
pé dans sa réunion mensuelle,^ tenue hier,
des travaux de la Commission constituée
au sous-secrétariat de la marine marchande.
L'armement se ttôuve'vivemént ému du
vote de la Commission relatif à là modifica-
tion du réglement dn repos hebdomadaire à
bord de ses navires.
La disposition votée tendrait à remplacer
le régime en vigueur déjà en avance sur les
législations étrangères par des dispositions
entraînant de trop lourdes charges pour le
pavillon françaisqui se trouverait ainsi en état
d’infériorité marquée vis-à-vis de ses concur-
rents étrangers.
Le Comité a de nouveau déploré que le
projet déposé par le gouvernement en 1910
sur la sécurité maritime et le travail à bord
des navires qui a fait l’objet d’une interven-
tion à la tribune de la Chambre n’ait pn ve-
nir en discussion»
LE VOYAGE DU RÉSIDENT GÉNÉRAL
DE TUNISIE
TUNIS. — Le résident général est parti hier
soir pour Paris*
MORT DU CONTRE-AMIRAL DUPONT
TOULON. — Le contre-amiral Dupont, en
retraite, est décédé.
L’ÉTAT SANITAIRE DE L’ARMÉE
AURAS. — A l’hôpital militaire d’Arras, un
soldat du 3» génie a succombé à la suite
jf tuae broncho-pneumonie, ce qui porte à
trois le nombre des décès constatés depuis
q On'comptel récital 93 malades dont 21
sont atteints de fièvre ^arlatine.
RENNES. — Des cas nombreux de fièvre
scarlatine et de rougeole se sont p£Pduits
dans la garnison.
C'est après le retour des permissionnaires
que ia rougeole a fait son apparition.
! LORIENT. — Plusieurs cas de fièvres scarla-
tine se sont déclarés au 116e régiment d’in-
fanterie à Vannes.
A Lorient, un soldat du 62e d’infanterie a
succombé à ia méningite cérébro-spinale.
Toutes les mesures ont été prises pour
empêcher ia propagation de la maladie»
L’AFFAIRE PRIEU
M. Kastler, juge d’instruction, vient de
rendre une ordonnance de non-lieu en fa-
veur do M. Follet contre lequel M. Schnei-
der avait déposé une plainte pour détourne-
ment du dossier de l’affaire Prieu.
UNE FEMME CONDAMNÉE A MORT
VERSAILLES. — La Cour d’assises vient de
condamner à mort la femme Boudot, âgée
de 30 ans, habitant Nucourt qui, en août
dernier, fit assassiner son mari par son
amant, Alfred Ricard, 23 ans.
Ricard a été condamné aux travaux forcés
à perpétuité.
En entendant prononcer l’arrêt qui la con-
damnait à ia peine de mort, la femme Bou-
dctse tourna vers son amant et lui sourit..
LE RETOUR DE L’AVIATEUR VÉDRINES
MARSEILLE. — L’aviateur Védrines est ar-
rivé hier après-midi, venant d’Alexandrie ;
il est reparti dans la soirée pour Paris où il
séjournera quelques jours.
Védrines retournera ensuite au Caire.
L’ATTENTAT CONTRE CHÉRIF PACHA
La Chambre des mises en accusation vient
de confirmer l’ordonnance de M. Drioux,
ordonnant la mise en liberté provisoire d’Is-
kander Bey, contre laquelle Chéri! pacha,
partie civile, avait, fait opoosuion.
UN DOUBLE CRIME A COMBAULT
MELUN.— Le docteur Simeray a procédé
hier après-mid à l’autopsie des cadavres de
M. et Mme Badé, trouvés assassinés dans
leur propriété de Combault. Le praticien a
constaté que Mme Badé avait reçu trois bal-
les dans la tête et que son mari avait reçu
une balle dans la tête et deux au coeur.
Les trois autres balles dont on a retrouvé
les douilles dans la chambre se sont donc
perdues.
Les investigations auxquelles s’est livrée la
brigade mobile n’ont pas permis de trouver
une piste quelconque concernant le ou les
assassins. . . . •
Mercredi, M. et Mme Badé étaient allés
voir des parents chez lesquels ils avaient
dîné ; ils étaient rentrés vers 10 heures du
soir.
C’est jeudi après-midi que leur femme de
ménage se reudant chez eux, comme elle le
faisait tous les jeudis, trouva la porte fer-
mée. N’obtenant pas de réponse, elle prévint
les voisins, et c’est ainsi que l’on découvrit
le double crime.
MEURTRIER CONDAMNÉ A MORT
VESOUL. — La Cour d’assises a condamné
à mort le nommé Piccinelii, garçon boulan-
ger, accusé d’avoir, le 28 septembre dernier,
tué d’un coup de hache en plein visage son
patron, M. Copatey, boulanger à Lure, et
tenté d’assommer Mme Copatey. y
LES AFFAIRES D’ORIENT
Incisent démenti
SOFIA. — Les nouvelles relatives à un pré-
tendu incident de frontière roumano-bai-
gare sont fausses.
Le Prince de Wied en Autriche
VIENNE. — L’empereur et le prince de Wied
ont eu hier après-midi un entretien qui a
duré une demi-heure.
Un dîner a été offert à la cour en l'hon-
neur du prince.
M. PALÉ0L0GUE EN RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG. — M. Paléoiogue, le
nouvel ambassadeur de France, a rendu
visite hier après-midi au ministre des affai-
res étrangères.
UNE FRAUBEJJE QUATRE MILLIONS
EN ITALIE
ROSIE. — Suivant les journaux, une dé-
nonciation anonyme aurait tait découvrir
une fraude de quatre millions aux dépens
du ministère de ia guerre, sur les fournitu-
res pour la guerre de Lybie.
Une Société milanaise serait compromise.
— nQi —
LE RECORD DU MONDE DE
LA DISTANCE EN BALLON
BERLIN . — Un ballon sphérique monté par
l'aéronaute Berliner et parti de Bitterield
dimanche dernier a atterri mercredi à 430
kilomètres au-delà de Perm, au pied des
Monts O oral»
Le ballon a parcouru 2.830 kilomètres»
L’aéronaute Berliner devient donc le re-
cordman du-monde de la distance.
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
Les Projets de lois d’exception
Les deux projets de lois d’exception, i’un
visant la presse de langue française, l'antre
le droit d’association que le comte de Wedel
a présentés l’an passé au Conseil général, en
sa qnalité de chef du gouvernement d’Alsa-
ce-Lorraine, vont-ils être transmis provisoi-
rement au Reichstag ? On se rappelle qae,
quand ces projets furent révéles dans ia
presse, la majorité dn Parlement de l’empire
manifesta, lors de l’interpellation des 29 et
39 mai, une si vire opposition que le gou-
vernement, s’il avait présenté ces projets,eût
marché à un échec certain. Néanmoins, les
textes élaborés à Strasbourg furent déposés
au Conseil fédéral, où ils dorment depuis
pins de six mois.
JLa Haute Assemblée de l’empire s’en est-
eliè ûccCùée ? On l’ignore à l’heure qu’il est,
et, en totîs Us cas, aucun renseignement n’a
été donné à ce sujet par la presse. Mais le
bruit court dans les milieux parlementaires
que le gouvernement impéiial déposerait
très prochainement les deux projets au
Reichstag. On ne sait pas s’il s’agit des textes
déjà connus ou si d'importantes modifica-
tions ont été faites,
Le gouvernement insisterait pour une dis-'
cussion prochaine et ne reculerait pas de-
vant une dissolution du Reichstag, si les
projets de loi n’étaient pas acceptés. Il
compte sur le revirement qui s|est produit
dans i’opinion allemande à la suite des in-
cidents de Saverne.
Lo triomphe de l’élément militaire que le
Reichstag a accepté ie mois dernier sans
oser renouveler son vote de méfiance da
4 décembre, l’hostilité presque générale que
la presse allemande témoigne à l’Alsace-
Lorraine, paraissent au chancelier des in-
dices suffisants que cette fois-ci, après une
molle opposition toute de façade, il trou-
vera une majorité complaisante qui votera
les deux lois.
L’annonce qu’il # fera le nécessaire » en
Alsace-Lcrraine indiquait, de ia part de
M. de Bethmann-Holiweg, l’intention de re-
venir aux lois d’exception que tout 18 monde
croyait enterrées, et le maintien du comte
de Wedel, promoteur des deux projets, à la
tête du gouvernement d’Alsace-Lorraine
n’aurait pas d’autre raison que celle de per-
mettre au statthalter de couronner son oeu-
vre.
Les paroles prudentes prononcées à la se-
conde Chambre du Parlement d’Alsace-Lor-
raine s’expliqueraient par la nécessité d’at-
tendre le vote des lois d’exception ayant
d’inaugurer la politique de la manière forte.
A Strasbourg comme à Berlin, on croit qU'il
se prépare quelque chose contre l’Alsace-
Lorraine, de sorte que les bruits qui courent
au Reichstag ne seraient pas sans fonde-
ment.
La Gazette nationale prétend que les con-
servateurs insisteraient pour la présentation
des projets, quitte à provoquer une dissolu-
tion, .
Les Idées de M. Caillaux
La Protestation
du Comité Mascuraud
Nous avons publié, hier, la résolution
votée, à l’unanimité, par le Comité de Di-
rection du Comité républicain du Com-
merce, de l’Industrie et de l’Agriculture,en
ce qui concerne les projets financiers de M.
Caillaux.
Cette protestation aura d’autant plus de
retentissement qu’on ne peut dire vraiment
qu’elle est formulée par un groupe hostile
au parti qui tient le pouvoir.
Le Comité Mascuraud est plutôt réputé
pour son caractère démocratique. Il com-
prend eu effet une fbule de gens qui ont vu,
dans leur union, le moy en pratique d’affir-
mer leurs convictions républicaines et de
défendre leurs légitimes intérêts.
Ils avaient applaudi M. Barthou ; ils n’a-
vaient pas été moins chauds pour M. Dou-
mergue. Seulement, il faut vivre. Or le sen-
timent des réalités et des nécessités du tra-
vail ne perd jamais ses droits. Et c’est pour-
quoi le Comité Mascuraud s’est montré aus-
si énergique, dans sa protestation, que l’as
semblée des présidents des Chambres de
Commerce.
Il déclare que la réforme fiscale votée par
la Chambre, malgré ses procédés vexatoi-
res, se traduit, en fin de compte, par un dé-
ficit d’environ 80 millions, si on comparé
son rendement au rendement du système
actuel. Il considère que, pour un pareil
résultat, il est inutile vraiment d’organi-
ser 1’ « inquisition », car la déclaration
entraîne logiquement le droit de contrôle
du fisc. Le « secret des affaires se trou-
verait donc ainsi violé »>. Il en résulte-
rait un affaiblissement du crédit pour
les maisons de commerce et d’industrie.
Et puis, comment déterminer le montant
des bénéfices ? Comment, même si on
limitait la déclaration au chiffre d’affaires,
eu tirer un résultat sérieux? Tout cela
n’est qu’« arbitraire ». Est-il d’jiilleufs
possible de faire une réforme de ce genre
d’urfseul coup ? Le Comité Mascuraud ne
le pense pas. 11 est d’avis qu’il faut fa pour-
suivre avec prudence et par étapes.
Il n’est pas indifférent de remarquer que,
dans sa protestation ,1e Comité Mascuraud
s’exprime en des termes identiques à ceux
dont se sont servis les industriels et com-
*merçants pour s’élever contre le projet que
M. Caillaux défendait encore mardi au Sé-
nat.
Et cette protestation du Comité républi-
cain du Commerce, de l’Industrie et de
l’Agriculture doit donner singulièrement à
penser à ceux qui ont aveuglément sous-
crit au programme des radicaux socialistes
; unifiés, tel qu’il fut formulé naguère au
Gongrès de Pau,
Et cela peut donner à réfléchir à M. Cail-
laux lui-même.
Mais, voudra-t-il se donner cette peine ]
On en peut douter. ,
Th. V»
LE PARLEMENT
Impressions de Sèanee
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 13 février.
M. Lachand, député de Brive-la-Gaillarde,
est un bien brave homme, mais, comme
orateur, il manque de mesnre. Chaque fois
qu’il aborde la tribune — heureusement
cela ne lui arrive pas très fréquemment —
on pent être sûr qn’il en a pour toute la
séance.
Docteur en médecine, président de la
Commission d’hygiène, M. Lachaud s’est
spécialisé dans l’étude d’une seule et unique
question, l’état sanitaire de notre armée.
Cette question, il la traite périodiquement
devant la Chambre, soit dans la discus ion
du budget de la guerre, soit sons forme
d’interpellation on ae projet de résolution,
mais, comme tous les spécialistes, il lui
donne volontiers des développements ex-
cessifs.
Aujourd’hui encore, il est tombé dans ce
travers et les renseignements, d’ailleurs fort
intéressants, qu’il a donnés sur les nouveaux
casernements de l’Est, sur l’habillement,
l’hygiène, la nourriture des troupes auraient
été plus frappants si l’orateur avait sa les
condenser.
Dans la seconde partie de son discours,qui
a occupé la séance entière, il a reproché à la
Commission du budget d’avoir marchandé
les crédits d’ordre militaire que lui demandait
le gouvernement.
M. Cochery a protesté avec véhémence,
M. Lachaud a riposté.. .Bref, l’incident a été
fort vif. ■
Plus vif encore a été ceini soulevé nn mo-
ment après, an sujet du renvoi de la discus-
sion. M Joseph Reinach aurait voulu que
celle-cicontinoâl lundi, mais le président
du Conseil insista pour que le budget ne fût
pas interrompu. Alors, M. Dubois, intervint.
Lui aussi demanda qu’on en terminât au
pins vite avec ce débat, de façon que son in-
terpellation sur la politique financière ne
fut pas retardée indéfiniment.
A ce moment, on crut à une véritable ba-
taille politique qui allait s’engager. Mais il
n’y eût qu’une escarmouche, et, finalement,
c’est le renvoi à vendredi qui l’emporta.
Dans la séance matinale, la Chambre avait
abordé l’examen du projet relatif à l'ensei-
gnement professionnel de l’agricuîtnrè. Une
aemi-douzaine de discours sur ce sujet bu-
colique n’ont pas suffi à épuiser ia discus-
sion générale.
Au Luxembourg, M. Jenonvrier, sénateur
d’Ille-et-Villaine, interpellait sur la catastro-
phe de Melun. Cette interpellation qui faisait
double emploi avec celle discutée il y a quel-
que /temps à la Chambre ôtait-elle bien né-
cessaire? Le ministre des travaux publics
ne oouvait, en effet, que renouveler les dé-
clasfetiohs qu’il a faites à la tribune du Palais
Bourbon et le débat s’est terminé par l’ordre
dû fuir pur et simple que M. Fernand David
avait accepté an nom du Gouvernement.
T. H.
SENAT
Séance du 13 février
Au début de la séance, M. DUDOST prononce
l’éibge funèbre de M. Bassinet, sénateur de' la
Seine, décédé hier matin.
Pais M. JUNOUVRIÉR monte & la tribune pour
développer son Interpellation sur les causes de ia
catastrophe de Melun.
Après avoir rappelé les circonstances dans les-
quelles s’est produit l’accident demande qu’on
prenne d’urgence tes mesures destinées A assurer
la sêcurttô des voyageurs.
M DÉLAILVYE insiste a son tour sur la néces-
site d’amôiiorer les signaux avertisseurs et pré-
conise l’emp ol des pétards en usage déjà sur le
réseau de l’Orléans.
M. BOUSIER préconise l'usage des signaux so-
nores et l’unification de tous les signaux.
Dans sa réponse le MINISTRE DES TRAVAUX
PUBLICS dit que ia catastrophe est due a une
dt>f«tn*nce humaine.
Comment, dit le ministre, le mécanicien n’a-t-il
pas vu les deux premiers disques. C’est une de
ces défaillances humaines qifon ne peut expli-
quer. Le mécanicien, excellent agent, n’était pas
surmené,; on so trouvait dans des conditions
atmosphériques S peu près normales.
Que doit-on faire pour éviter le retour de pa-
reilles catastrophes ? J’examine d’abord une (les
conséquences de la catastrophe de Melun. L’éclai-
rage au gaz a joué no rôle dans l’incendie qui
s’est produit sa»s en être la cause initiale. Les
Compagnies ont été invitées à substituer l'éclai-
rage électrique A l’éclairage au gaz ; les wagons
neufs ne sont pas reçus sans cela,
M. FERNAIVD D«.VID s’explique ensuite sur la
suppression des passages a niveau, l’amélioration
des signaux. eic.
M. DELAI] sYR prend acte de ses déclarations
et le débat se termine par le vote de l’ordre du
jour pur et simple accepté par ie gouvernement.
Le Sénat vote en i» délibération ta loi sur la
légitimation des enfants naturels et adultérins.
La séance est levée à 6 heures.,
Séance mardi a 3 heures.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 13 Février
(Séance du matin).
La séance est ouverte à 9 h. 15, sous la prési-
dence de M. ÉTIEN.YE, vice-president.
La Chambre discute ie projet Ue loi organisant
renseignement professionnel agricole.
M. BÜNNSSSV préconise renseignement scien-
tifique dans des écoles régionales.
M. eoui AUD demande que chaque département
ait son ee-As.
E. PLISSONNIER, rapporteur, défend longue-
menfcle projet.
La séance est levée a midi.
(Séance de l’après-midi)
si. PAUL DESCSIANEL, préside.
Interpellations sur l’état sanitaire
de l’armée
L’ordre du jour appelle la discussion de l’inter-
pellation de M. LACHAUD sur i’état sanitaire des
troupes de i’EsL -
M. LACHAUD constate d’abord que chaque fois
qu’une nouvelle loi militaire est votée la rnorb i-
dité s’accroît dans l’armée. Ce phénomène s’est
produit en 1935, après le vote de la loi de deux
ans.- Ii se produit de nouveau depuis le vote en
191a de ia toi de trois ans.
Cette merbiditê, qu’il s’agisse de méningite Cé-
rébro-spinale, de scarlatine, d’oreillons, etc., per-
te toujours en plus grande partie sur les jeunes
soldats.
Les épidémies naissent dans les casernes parce
. que nos anciens quartiers militaires sont très dé-
fijctireux On y emasssit trop d’hommes dans les
chambrées : la est ta véritable cause des épidé-
mies. Les n uveaux casernements oat remédié a
cei état de choses. 1! n’y a plus que 16 hommes
par cb«m.b£ée. (Très tfieQJ) Ayçrsafiles, la com-
mission nommée par ia chambre a Trouvé des ca-
sernes dans un véritable état de délabrement.
À Bsccsrat, la caserne nouvelle ne sera pas
terminée avant six moi.-.'11 a fallu mettre les
hommes dans des baraquements, A Uaou-i’Elape,
les travaux ne seront pas achevés
si. VERLOT : L’etat de la garnison est excel-
lent.
8i. LACHAUD : A Senor.es la caserne des petits
ch ss> urs a pied sera Urf vrai bijou quand elle
sera terminée.
Le bataillon a été envoyé de Troyes à Saint-
Dié, puis de Saint-Dié à Senon.es. Les officiers et
sous-offleiers ont dû prendre des logements dans
chacune de ces localités. Ils ont droit a des in-
demnités.
M . NOULENS : Je donnerai des ordres pour
qu'officiers’ et sous-officiers soient aussi large-
ment indemnisés que possible.
ai. LACHAUD : A Saint-Dié, les baraquements
construits en I8t0,sous le général Boulanger,sont
dans un état déplorable. Il faudrait-rtes recons-
truire.
A Fraizo, !a caserne que bâtit le génie présente
tous les avantages hygiéniques possibles.
Par contre à Corcieùx le logement des officiers
et des soldats est pitoyable.
La séance suspendue a 5 heures et quart, pour
permettre à l’orateur de se reposer, est reprise à
4 h. 45.
si LACHAUD, poursuivant son discours, conti-
nue ’a passer en revue les casernements de ia ré-
gion de 1 Est.
L’orateur, .passe à la question du surpeuple-
ment. Il cite un certain nombre de quartiers mi-
litaires où la population a été augmentée dans des
proport ons excessives.
Il examine ensuite la question des vêlements
et des équipements.
M. ETIENNE fait observer qu’un projet de loi,
sur cel,objet, rapporté depuis longtemps par la
Commission, attend la discussion devant la Cham-
bre : ** . -- . .
8i. LE 8UNISTRE DE LA GUERRE indique qu’il
y a deux questions distinctes à examiner.
D'abord, chaque soldat n'avait pas ses deux pai-
res de chaussures. Ce te situation a pris fin et
môme, dans certaines garnisons du Nord, les
hommes ont trois paires de chaussures./
Quand aux chaussures de repos, le Ministre en a
entretenu hier la Commission.
si LACHAUD arrivant à la question des hôpi-
taux dit que la situation est critique, qu’on njan-
qite'de placé, et qu’en l’état actuel de m-.rbidüô
de l’armée, il faut prendre d’urgence les mesures
nécessaires.
Quant aux médecins militaires, leur nombre est
Insuffisant, ët-il est bien regrettable qu’on n’ait
pas assuré à ce corps d’éiite les avantages qui
auraient permis de le maintenir à l’effectif né-
cessaire.
En résumé, pour que l’Etat sanitaire de l’armée
soit meilleur il faut que le Gouvernement de-
mande à la Chambré; dans le plus bref délai pos-
sible, les mesures propres a assurer, dans les ca-
sernes, les conditions d’hygiène' nécessaires à la
santé des'.soldats français. ■'% ■
. si. COCHERY, présidant de la Commission du
budget, dit que la Commission a èié accusée par
M. Lachaud d’aVoir refusé des crédits d’ordre
militaire demandés par le Gouvernement.
Il s’agit, sans doute, des crédits de 440 millions,
qui visaient trois objets distincts.
La Commission a d’abord rapporté, comme étant
nécessaires sur l’heure. les crédits exigés, d’après
le Gouvernement, par le maintien de la classe,
soit 33i millions 500.000 frases.
Aucune réclamât'on n’a été formulée. Le gou-
vernement n’a rien fl»
D’autre part, des crédits supplémentaires- de-
mandés le U juillet. par le gouvernement n’ont
pu être votés par la Chambre avant sa séparation.,
Le. Conseil d’Etat a autorisé le ministre de la
guerre a ouvrir ces crédits et, dès ia rentrée, la
Commission lésa ratifiés.
Quant a la différence entre les 440 millions de-
mandés et les 334 accordés, différence qui était
destinée a des travaux moins urgents, la Commis-
sion a bien fait d’attendre, puisque de nouvelles
demandes rectifiées ont porté a 655 millions le
chiffre primitif de 440.
La Commission du budget a fait tout son devoir.
La suite de la discussion est renvoyée a une
autre séance.
, Due interpellation de M. Abel Ferry sur l’état
sanitaire de la garnison d’Epinal est jointe aux
Interpellations en cours.
si. XOSEPH REINACH demande que la discus-
sion de ces interpellations continue à la prochai-
ne séance, car il importe de ne pas prolonger la
discussion do questions aussi urgentes et dont la
répercussion est aussi douloureuse.
si. DOUMERGUE, président du Conseil, ministre
des affaires étrangères, dit que le gouvernement
est a ta disposition de la Chambre.
Il na craint ni la lumière ni la discussion sur
n’importe quelle question, sur la question actuel-
le. moins que sur toute autre.
i) n’a pas attendu les injonctions de M. Rei-
nach pour prendre, en ce qui concerne l’hygiène
et ia santé de nos soldats, les mesures que com-
portait la situation.
Il s’est oeeupô d’assainir les locaux, de faire
des distributions exceptionnelles de charbon, de
donner des chaussures et des tricots a ceux qui
en manquaient.
Dans tous les cas où il est apparu que des
erreurs avaient été commises, il a mis en dispo-
nibilité ceux qui en étaient les auteurs.
Bien ne tient tant à coeur au gouvernement que
la santé de nos soldats,
11 ne se se prêtera pas aux manoeuvres qui
pourraient constituer des diversions politiques.
S’il plait a la Chambre de fixer la continuation
de la discussion a lundi, le gouvernement s’in-
clinera devant sa décision.
Ce n’est pas lui que la lumière et la vérité peu-
vent atteindre
Mais il rappelle à ia Chambre qu’elle a voulu
discuter le budget sans désemparer.
Un membre.— Sans avoir eu le temps de l’é-
tudier.
81. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL... 6t qu’elle 8
réservé les séances du vendredi pour les inter-
pellations.
C’était nne bonne méthode de travail. Le vote
rapide du budget, c’est le vote des crédits néces-
saires pour améliorer l’hygiène et la santé des
soldats, ce qui est plus utile aux soldats que les
manoeuvres que l’on peut tenter.
M . JOSEPH REINACH demande comment M. te
Président du Conseil peut traiter de manoeuvre la
proposition do continuer ia discussion de l’inter-
pellation, alors qu’il s’est gardé d’attaquer le gou-
vernement.
Il n’y a pas la moindre manoeuvre dans celte
proposition,
M. le président du Conseil ne voit-il pas le dan-
ger d'une campagne qui répand l’émotion dans le
pays ?
M LE PRÉSIDENT DU CONSEIL dit qu’il De
maintient pas i expression de manoeuvre.
Il prie M. Reinach de continuer sa confiance au
k gouvernement pour veiller à ta santé de nos sol-
dats «et de permettre à la Chambre de voler le bud-
get qui contient les crédits nécessaire?' pour amé-
liorer l'hygiène de l’armée.
M. I.OUIS DUBOIS dit que ses amis ont voté
pour le maintien a sa date de l'interpellation sur
ia politique financière.
La Chambre a décidé de donner la priorité a
l’interpellation sur i’état sanitaire de l’armée.
Les interpeliateurs ont fait de la situation sani-
taire un tableau tel que toute ia Chambre a été
gagnée et que l’urgence est apparue de solution-
ner immédiatement la question.
Il est impossible que l’extrême-gauche admette
que le débat en question puisse être retardé. De-
puis 15 jours, les membres de l’extrême-gauche
mènent une campagne d’une violence extraordi-
naire dans laquelle iis montrent les soldats déci-
més par les maladies et signalent la nécessité de
prendre des mesures urgentes.
S’ils votaient le renvoi, le public et leurs lec-
teurs diraient qu’iis n’ont fait que du bluff élec-
toral. 'Jti
L’orateur est convaincu que la date la plus pro-
chaine, c’est-à dire lundi, sera fixée pour la con-
tinuation de la discussion de l’interpellation.
Toix diverses : La clôture 1
M LAURENT BOUGËRE a la parole contre la
clôture.
Il remercie M. le président du Conseil d’avoir
fait connaître les mesures que le Gouvernement
avait prises pour améliorer l'hygiène du caserne-
ment.
Il en est d’autres sur lesquelles l’attention de
la Chambre doit être appelée, notamment la né-
cessité d’un examen médical sérieux des cons-
crits.
La clôture est prononcée.
SI LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION’ DU
BUDGET demande le maintien do l’ordre du jour.
Le maintien de l’ordre du jour est mis aux
voix.
H .y a. lieu à pointage.
Là séance est suspendue à sept heures dix mi-
nutes. ^
A la reprise, le maintien de l’ordre du jour est
adopté par 353 voix contre 139.
La séance est levée à 7 heures 45.
Séance lundi.
Nouvelles du Sénat
L’Emprunt Marocain
On a distribué hier au Sénat le- rapport de
M. Lucien Hubert, sur l’emprunt marocain.
Cette étude conclut à l’adoption du chiffre
de 170 millions demandé par le gouverne-
ment ; elle est divisée en plusieurs parties.
INFORMATIONS
Sujet allemand condamné à mort
La Cour d’assises de la Haute-Saône vient
de condamner à la peine de mort un sujet
allemand, Kirstetter, qui, aû service des
époux Koenig, cafetiers et cultivateurs à Bel-
fort, avait été renvoyé par ces derniers à ia
suite de brutalités qu’il avait exercées sur
des animaux confiés à sa garde. Il en conçut
un vif dépit, et le lendemain ii pénétrait chez
les époux Koenig en leur absence, et s’em-
parant d’un couteau de boucher ii tnait leur
fille, Mlle Marthe Koenig.
Un recours en grâce présenté aux jurés
par le défenseur do Kirstetter n’a recueilli
qu’une seule signature.
Arrestation d’un Financier
Des inspecteurs de la police judiciaire ont
arrêté dans nn appartement meublé du
quartier de l’Etoile, à Paris, qu’il occupait
depuis quelques mois, un financier anglais,
Gharles-Edwars Fenner, âgé de cinquante-
cinq ans, originaire de Londres.
Fenner, établi banquier dans le quartier
de Westminster, à Londres, avait reçu d’uue
dame anglaise cinq cents livres représentées
par des valeurs, en vue d’une souscription.
Il s’était approprié les titres et c’est sur la
plainte de sa victime qu’il a été arrêté. Fen-
ner avait été auparavant déclaré en faillite
pour un passif de trois millions cinq cent
mille francs.
Le détective anglais Smith, de la police de
la Cité, chargé de rechercher l’escroc, avait
acquis la conviction que Fenner s’était ré-
fugié à Paris. Fenner a été conduit an Dé-
pôt en attendant que les formalités d'extra-
dition soient accentuées.
la Fédération des Gauches
A Propos de la Réunion du Havre
DNEI0DÎELLE MANOEUVRE
Pour ameuter les travailleurs contre M.
Briand, les organisateurs de la « mobilisa-
tion des sifflets » ««hésitent pas à recourir
aux pires moyens.
C’est ainsi qu’ils ont fait répandre un
scandaleux factum dans lequel ils affirment
que s c'est M. Briand qui fit condamner â
mort Jules Durand qu'il savait innocent. »
Or, o’est précisément sous le Mi-
nistère Briand, et sur l’initiative de
son chef, que Durand fut gracié e^
que la procédure de révision du
procès fut engagée devant la Cour
de Cassation.
D’après cette infamie, les honnêtes gens
peuvent juger la valeur morale des organi-
sateurs d’une manifestation indigne dq
Havre.
LES VIOLENTS
se condamnent eux-mêmes
Le complot qui s’est formé entre certains
radicaux « unifiés » du Havre et certains
socialistes révolutionnaires, afin de trou-
bler la Conférence de demain, est avéré.
La Démocratie llavraise, après avoir re-
produit naguère une proclamation du Pro-
grès — journal socialiste-révolutionnaire —
vient à son tour de lancer un véritable
appel au désordre.
Ainsi, cette Conférence où doivent so
faire entendre trois anciens ministres, ré-
publicains éprouvés et militants, trois ora-
teurs dont s’honore la tribune parlemen-
taire, — cette Conférence est qualifiée, dans
cet appel, de « véritable défi à notre popu-
lation^républicaine » 1
Et puis, des hommes qui, depuis de lon-
gues années déjà s’étaient dévoués à la dé-
fense des intérêts du Havre et des principes
républicains, — alors même que ceux qui
les injurient étaient encore parfaitement in-
connus, — ces hommes dévoués sont qua-
lifiés d’« arrivistes sans convictions ni prin-
cipes » l
On accuse MM. Briand, Barthou et Ché-
ron de venir au Havre préparer une besogna
anti-républicaine l
On a l’aplomb d’écrire que les personna-
lités les plus en vue du parti républicain
démocratique en notre ville, — sans cesse
attaquées, et c’est à leur honneur, par les
journaux réactionnairés, — ont fait allian-
ce avec les partis de droite !
Et, avec une casuistique pleine de
perfidie, après avoir rappelé que « la vio-
lence et l’injure n’ont jamais rien
prouvé et ne prouveront jamais rien.»
— ce qui est l’évidence même, — on con-
voque les siffleurs stipendiés à une « pro-
testation véhémente »...- « mais pa-
cifique ! »
On les convoque à venir, par trois fois,
faire du tumulte!
Il e&t impossible de joindre plus d'inso-
lence à plus d’inconscience !
Il est impossible de tenir propos plus in*
cohérents !
Il est impossible de braver plus follement
le bon sens de nos concitoyens !’
Et c’est pourquoi ces provocations au dé-
sordre dans la rue, et c’est pourquoi ces
excitations éhontées au sabotage d’uue réu-
nion politique ne rencontreront que mé-
pris auprès de notre sage population ha-
vraise, écoeurée de manoeuvres si pitoya-
bles.
Tu. V.
L’Affaire Cadiou
M. Lesconvé, procureur de la République,
vient de recevoir du procureur de la Répu-
blique de Brest ie télégramme suivant :
« Sur invitation du procureur général,
» prière dé désigner on médecin légiste da
» Paris pour procéder à nne nouvelle au-
» topsie dans l’affaire Cadiou. »,
M. Lesconvé a immédiatement désigné la
doclear Paul, qni a télégraphié au parquet
de Brestmour l’aviser qu’il se tient à sa dis-
position*
Mort de M. Alphonse Bertillon
M. Alphonse Bertillon, inventeur, organi-
sateur et directeur du système d’identité ju-
diciaire à la préfecture da police de la Seine,
est mort hier. Il était né à Paris le 22 avril
1833.
C’est en 1882 qn’il imagina de fixer l’identi-
té an moyen de l’anthropométrie. Il entra à
la préfecture de police dans le dessein de la
faire adopter. Il y parvint très difficilement.
Grâce à l’appui de MM. Vel-Durand, Léon
Bourgeois, Herbette et surtout de M. Lôpine,
aujourd’hui ce système, dont Alphonse Ber-
tillon fat le seul inventeur, est adopté dan*
tons les pays civilisés.
Le « portrait parlé » est une description dn
visage humain tellement exacte que, quoi-
que très courte (deux ou trois lignes), elle
permet de reconnaître, sans erreur possible,
l’identité d’une personne que l’on n’a jamais
vue. Maintes fois M. Alphonse Bertillon a fait
reconnaître par ses élèves l’identité des hôtes
d’une prison de Paris, quoiqu’ils ne les
eussent jamais vas. Jamais il n’y çut d’er*
reur j elle u’étaU pas possible..
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.82%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.82%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k172045p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k172045p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k172045p/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k172045p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k172045p
Facebook
Twitter