Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-02-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 février 1914 12 février 1914
Description : 1914/02/12 (A34,N11878). 1914/02/12 (A34,N11878).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172043x
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
S4- togr—fr H,878 te Pages) ï tarâmes —IbfTHir (UngATOT— rCenifnmn (Q Paeési Mi lî février 1914
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Le Petit Havre
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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llIIIIE IllIKI
Paris, trois heures matin
AEm,. 1: r.r.:rj..:r.-a-:j.rAr • nrnrtfc
DÉPÊCHÉS COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, II Février. Dépêche àe 4 h. 30
TON COURS HAUSSB BAISSE
CUIVRE i
Comptant.. 4 68 18/- -/- S -/-
3 mois ; 166 B/- . | -/-
ETAIN
Comptant..' j *184 10/- -/* j -/-
3 mois :l: falWe j *188 10/- -/- ,] 6/-
■FER | :
Comptant ..j calme *81/7 y2 -/- i yt A
3 mois .... ) * 82/3 -/- 2 d
Prix comparés arec ceux de la deuxième Bourse
du 10 février 1414.
NEW-YORK, 11 FÉVRIER
CCSOJIS t mars, hausse 7 points ; mal,
hausse 6 points ; juillet, hausse 6 points ;
octobre, hausse 5 points. — Soutenu,
t?aléa t inchangé à baisse 3 pointî.
NEW-YORK, 11 FÉVRIER
t, « ion i. muni;
Cuivre Standard disp; 14 37 14 75
j — mars i4 37 : 14 75
Amaîgamat. Cop... 76 1/2 76 1/i
fer 15 —• 15 —
CHICAGO, 11 FÉVRIER
G. OU JOUR : C. FRSCBn
‘Blé sur Mat 74»/» 1 73 7/8
y. — Juillet.... 89 i/4 . €9 1/4
'Maïs sur Mai 6$ 12 tb 7/8
i Juillet.... 64 3/4 68 1.8
•Sainaouxsur. • Mal....... u— ii 07
— Juillet.... ii 20 1127
Nota.— Demain marchés américains dosa
La Fédération des Gauchis,
Une Déclaration de !!. Briand
au sujet de ta Conférence duEawc*
; Plusieurs journaux se sont fait l’écho
bruits d’apr&tesquels les socialistes unifiés
du Havre et îes adversaires politiques de-j
M. Aristide Briand songeraient à organiser,
popr dimanche, des manifestations hostiles
à l’ancien président du Conseil, et même A
^troubler ia réunion organisée dans cette-
vfiie par ia Fédération des Gauches.
il. Briand à qui plusieurs de ses collègues
OUI. parlé hier après-midi de ces manifesta--
lions projetées, a dit en souriant :
« Je ne sais rien de plus honorable pour
üd homme politique que des manifestations
de ce genre ; elles sont en eflet un hommage
1 sa parole, car elles prouvent que ses ad-
versaires ia redoutent au point de ia vouloir
étouffer; elles montrent en même temps
que ses adversaires sont peu digues d’ua
régime de liberté.
» Je suis d’ailleurs habitué à ce genre de
discussion. Plus d’une fois, quand je me
euis rendu dans ma circonscription pour de
grandes réunions politiques, on organisait
contre moi des manifestations avec sifflets et
.projectiles variés. Même parfois on est allé
jusqu’aux coups de revotver.' Mais, vous le
savez, je ne redoute pas 4e bruit, ni les me-
naces. .. pas'même les coups.
» Et ce ne sont pas ces procédés qui m’em-
pêcheront de faire ce que je considère com-
me mon devoir.
» S ayez donc tranquilles. On pourra me
faire si ffler au Havre, je n’en dirai pas moins
ce que j’ai à dire 1 »
LE RAPPORT GEfiÉRAL DU BUDGET
Le rapport général du budget sera, distri-
bué demain à la Chambre. If résulte des
renseignements qu’il contient que le total
des dépenses de l’exercice est arrêté à
5,091,331,808 francs, mais ce chiffre ne com-
prend ni les dépenses du Maroc (132,625,940
francs), ni les dépenses extraordinaires de
fa gaerro et de la marine. Les prévisions de
recettes normales établies sur les recouvre-
ments de 1913 et compte tenu de quelques
rectifications de taxes de 4,789,901,987 francs
inférieures de 302,329,821 irancs au montant
des dépenses. Pour couvrir cette différence,
4a Commission du budget propose de préle-
ver 112,500,000 francs sur le compte provi-
sionnel et d’inscrire 190 millions d’obliga-
tions à court terme.
Le rapporteur général, M. Clémente!, ex-
plique que nos embarras financiers sont dû3
à i accroissement de nos torces militaires, à
la répercussion des lois sociales sur le bud-
get, a la cherté croissante de la vie, au ra-
chat de l’Ouest, à l’occupation du Maroc ; au
développement normal des services.
. b effort militaire que nous avons à faire est
indispensable ; l’Allemagne a sur nous an
seul point de vue du perfectionnement de
Tarmement une avance de 2,500,000 francs.
Les lois sociales exigent d’assez fortes dé-
penses, mais elles sont l’honneur de la Ré-
tpnbüqne et il ne faut pas regretter les sacri-
fices qu’elles imposent.
Il relève avec satisfaction certains indices
qui permettent d’espérer un accroissement
de recettes, La situation de nos finances
nous oblige, dit le rapporteur, à rechercher
des économies. Il faut mettre un frein au
vote des lois dont l’exécution entraînerait de
grosses dépenses.
M. Glémentel établit ensuite que nos im-
pots ont donné en dix ans — de 1904 à 1914
f — des plus-values s’élevant à 919,284,000 fr.,
mais il ajoute que cette augmentation des
charges a été plus rapide que celle des re-
cettes. , \
s Un nouvel effort est donc nécessaire.
- Les privilégiés de la fortune doivent ré-
pondre a 1 appel du gouvernement,
i. De son çôté, le législateur dgiLse garder
de forger des mécanismes fiscaux qui pois-
sent devenir des instruments de discorde
civile. Les intérêts du pays et le crédit de la
I France doivent être placés au-dessus des
querelles des partis.
LES MARJHSTRGUÜS EN FRANCE
BREST. — L’amiral Beatty, commandant la
division navale, a visité hier les autorités lo-
cales qui lui ont rendu sa visite à bord du
croiseur Lion.
L’amiral Berryer, préfet maritime, a offert
hier soir un dîner en l’honneur de l’amiral
Beatty et de son état-major,
CHERBOURG, — Malgré le mauvais temps,
, de nombreux marins anglais sont descendus
s en ville.
j BREST. — La musique des équipages do la
i flotte s’est fait entendre pendant le dîner
! offert par l’amiral Berryer, préfet maritime,
i an commandant et aux officiers de la divi-
i sion navale du Home Fleet.
L’amiral Berryer et l’amiral Beatty ont
échangé des toasts.
Le Good save the king et la Marseillaise ont
accompagné ces toasts.
LA RÉFORME FISCALE
Le Conseil de direction du Comité républi-
cain du Commerce, de l’Industrie et dé
l’Agriculture a émis à l’nnanimité, dans sa
séance d’hier un voea demandant qu’il soit
i procédé comme première étape de ia réforme
- fiscale à ia révision de l’impôt foncier non
bâti en créant des ressources correspondan-
tes par un impôt sur les valeurs mobilières
étrangères ; que les augmentations d’impôts
nécessaires à J’équilibre du budget soient
envisagées tant par l’application d’un impôt
frappant les contribuables qui en sont
exempts que par une augmentation d’impôts
répartie équitablement entre tous les contri-
buables dans la mesure de leurs facultés ;
i que les impôts nouveaux ou les augmenta-
tions d’impôts conservent un caractère for-
faitaire, à l’exclusion de la déclaration des
bénéfices ou revenus et supprimant de ce fait
toutes raisons d’inquisition dont le caractère
; est contraire au sentiment national,
ÉCOLE SUPÉRÏETRÈTDE GUERRE
j Officiers admis à subir lés épreuves orales
des examens d'admission A l'Ecole supé- ■
rieurs de guerre :
MM. Cazanx, lieutenant au 129« ; Chande-
mer, lieutenant au 129a ; Fret, capitaine an*
artillerie. -
CONDAMNATION POUR' r *
CONTRE-ESPIONNAGE
NANCY. — La Cour d’appel a confirmé la
jieîne-en StiOs de prison prononcée contre
nss nommé Maurica qui S’occupait de contre-
i espionnage ; efiea ajouté à cette peine dix
ans d’interdiction de séjour.
L’ASSASSINAT DE M. CADIGU
BREST. — On ne saurait plus douter main-
tenant que le directeur de la Grande Palud
a été tué loin da lieu où le cadavre a été dé-
couvert.
Le médecin légiste apporte des preuves
inattaquables à cet égara.
M. Çadiou a dû être étranglé, puis on lui a
tranché la gorge, on lui a arraché le larynx.
On lui a ensuite porté de3 coups pour mas-
quer les traces de strangulation et pour faire
croire à un assassinat commis en plein bois.
*•—~»
SUICIDE D’UN CHEF DE BANDE
M. Richard, juge d’instruction, a été pré-
venu du suicide du nommé Ar.gusie Gillet,
34 ans, chef de la bande des voleurs des mu-
sées de prôvince.
Gillet n’avait pas été inculpé.
cmiinmmkim
Iss Y-LES -MOULIN-EAUX, faviotettr Grande
seigne, dans un remous, est tombé d’une
hauteur de 40 mètres.
Il a une jambe fracturée et porte de nom-
breuses contusions.
Spn appareil a été enlièrement brisé.
DANS LA GENDARMERIE
Le gendarme à cheval Minot, de la 3« lé-
gion, a subi avec succès les épreuves pour
l’emploi d’adjudant d’administration de
3e classe.
UN BAIN MORTEL
LORIENT. — A l’hôpital de fiodalie, une in-
firmière avait, par suite d’une imprudence,
plongé un enfant de huit ans dans un bain
dont i’eau était bouillante. L’eüfant a suc-
combé à ses brûlures.
LE PARLEMENT D’ALSACE-LORRAINE
STRASBOURG. — La 2e Chambre du Parle-
ment d Alsace-Lorraine a voté par 23 voix
contre 22 et 5 abstentions le fonds de grâce
ne l’Empereur de cent mille marks qui avait
été refusé l’année dernière et qui, cette an-
née encore avait été refusé par deux fois
par la Commission.
C’est le parti du centre qui a rendu le vote ?
possible.
i n—
LA SITUATION EN NORVÈGE
STOCKHOLM. — Plusieurs milliers d'étu-
diants appartenant aux diverses universités
suédoises sont ailés en cortège au Palais
royal pour manifester devant le roi de leur
patriotisme et de leur loyauté.
Le roi les a chaleureusement remerciés de
leur appui à la défense nationale.
—
LA DÉMISSION DE K0K0VTZ0FF
SAINT-PÉTERSBOURG. — M. Kokovizoff, pré-
sident du conseil et ministre des finances, a
donné sa démission.
On considère comme probable que M. Go-
remikine, secrétaire d’Etat, sera appelé à la
présidence du conseil et que le portefeuille
des finances sera confié à M. Bark, conseiller
d’Etat adjoint au ministre du commerce et
de l’industrie.
AU DESSUS GU MONT-BLANC
EN AÉROPLANE
AOSTE. — L’avîalsur Parmetin, parti de
Genève à 1 h. 45, a franchi le Mont-Blanc.
il.poursuivra aujourd'hui son voyage sur
Turin.
: U RENTRÉE
I :
DU PARLEMENT BBITAHIQI1
. La Grande Bretagne se retrouve en pré-
i sence do problèmes inquiétants. Il ne s’agit
t plus de conflits économiques ou sociaux —
[ quoique des symptômes insolites pointent
sur terrain-là — mais d’événements politi-
ques qui ébranlent les bases de l’édifice
| parlementaire plusieurs fois séculaire ét
risquent de causer des pertubations dange-
reuses,
f. . Au lieu d’apporter un terme aux débats
, irritants qui ont dressé la Ghambre des
■ Communes et la Ghambre des Lords l’une
. contre l’autre, la session du Parlement an-
glais, ouverte mardi, au Palais de Westmin-
t ter, semble en effet raviver les hostilités,
accentuer la crise constitutionnelle et trou-
bler davantage l’opinion publique.
$ Nul n’ignore le fond de la question et, ce-
pendant, il convient, en entrant dans une
période qui deviendra probablement histo-
t rique, de rappeler suecinteinent les faits.
; On sait que le Parliament Ad ne permet
' plus à la Chambre des Lords de rejeter ia-
; définiment un projet de loi voté par les
( Communes. Elle ne dispose plus que d’un
i veto suspensif et si, au cours de trois ses-
' sions successives, dans un intervalle mi-
nimum de deux années, elle repousse un
bill, ii est finalement présenté à la signature
royale.
Or une grosse échéance se présente à
l’heure actuelle. Votés une première fois
en lfilâ-le bill établissant la séparation de i
l’église et de l’Etat dans le Pays de Galles
ainsi que celui du Home Rule ont été ap-
prouvés une seconde fois par les Communes
en 1913. Ils ont été, à deux reprises diffé-
rentes, repoussés par les Lords. Pour la
troisième fois, — la dernière — ils revien-
; nent aux Communes. Et si celles-ci les vo-
tent, tout du resta permet de le croire, ils
entreront en vigueur en mai prochain.
Les décisions en perspective seront,, de
ce fait, d’une importance capitale. Les par-
tisans (Sc ia liberté pour l’Eglise gaiioiac et
du Home rule bill, autrement dit do la loi
donnant à l’Irlande une autonomie très
étendue, sont pleins d’ardeur. Ils ont la
conviction de toucher au but après vingt-
ans d'efforts.- -
Le gouvernement s’est d’ailleurs engagé
à leur donner satisfaction. Mais à la suite
de troubles dans l’Ulster, province septen-
trionale de l’Irlande, il s’est produit un
fléchissement. La question, avant même de
sortir du domaine législatif; a soulevé des
embarras inattendus ; car le problème des
nationalités s’est posé brutalement : Irlan-
dais, de race celtique et de religion catho-
lique, et habitants de l’Ulster, anglais d’ori-
gine et protestants, sont partis en guerre les
uns contre les autres»
ün dut rechercher des transactions.
D’après les récentes déclarations du gou-
vernement et celles des chefs de parti, des
concessions ont été admises. Des avantages
seraient offerts aux Ulsteriens en échange
du consentement de ceux-ci à l’intégrité
de l’Irlande autonome et à l’établissement
d un Parlement à Dublin, avec un gouver-
nement responsable. Cela vent dire que
TUlstér Tcce vrai t des garanties, mais reste-
rait malgré tout rattaché à l’Irlande.
Néanmoins les unionistes persistent à
réclamer l’exclusion de l’Ulsler ou, faute
de cette exclusion, une dissolution de la
Chambres des Communes et un appel au
pays. Eu somme, à propos du Home Peule,
certains partis voudraient reprendre la dis-
cussion des modifications apportées à la
Constitution par le Parliament Ad et de
celles qu’y apportera encore la réforme, la
reconstitution de ia Ghambre des Lords —
c’est vouloir, en d’autres termes, remettre
sur le chantier la politique constitution-
nelle libérale des cinq dernières années.
On voit, par là, que l’enjeu est sérieux.
Les libéraux résistent. « Les électeurs, di-
sent-ils, se sont prononcés deux lois sur le
Home Rule ; nous ne les consulterons pas
de nouveau. » Il est à remarquer d’ailleurs
qu’au point de vue pratique, fie nouvelles
élections auraient l’inconvénient de remet-
tre en discussion le principe même des ré-
formes acquises, d’encombrer l’ordre du
jour et d’amener l’ajournement d’autres
questions ébauchées : les armements na-
vals, les retraites ouvrières, l’assurance
contre la maladie et le chômage, la réforme
de l’enseignement et foncière, l’abolition
du vote plural,la réforme agraire, etc.
L’opposition, au cours de la séance de
mardi, aussitôt après la lecture du discours
du trône, a livré un nouvel assaut. Son
porte-parole, M. Long a déclaré que le pays
va, pour la première fois, depuis de nom-
breux siècles, voir se dresser devant lui la
guerre civile puisque le premier résultat
de l’application du Parliament ad serait
l’emploi des baïonnettes britanniques pour
contraindre 100.000 hommes de l’Ulster à
se soumettre au Home Rule.
Il a ajouté, comme on s’y attendait, qu’il
serait désastreux de continuer de vouloir
voter définitivement le Home Peule sans
avoir consulté la nation à ce sujet.
M. Asquith, premier ministre, a confirmé
que la dissolution du parlement serait la
négation du Parliament ad.
« Nous supposons, a-t-il dit, que les
unionistes reviennent au pouvoir. Leamia-.
tre cinquième de l’Irlande, qui attendent
imp atiemment le Home Rule, seront désap-
pointés. Si les libéraux restent au pouvoir
après de nouvelles élections, l’Ulster ne
désarmera pas. Donc la dissolution du Par-
lement serait inefficace. Mieux vaudrait
qu’un accord fut conclu immédiatement.
Peut-être cet accord interviendra- t-il. » Et
le ministre a répété que plusieurs formes
ont été proposées, dont une suggère d’ex-
clure l’Ulster du Home Rule.
Il n’a pas voulu se prononcer sur aucune
des solutions.
« Si jamais l’on étudie quelques-unes
des solutions, a-t-il poursuivi, il ne fau-
drait pas en conclure que ce soit parce que
nous reconnaissons quelque défectuosité au
bîll du Home Rule déjà deux fois voté. Ce
serait simplement pour faire la paix, c’est-
à-dire pour avoir la certitude que le nou-
veau gouvernement de l’Irlande se trouvera
au début, dans une atmosphère qui lui per-
mette de fonctionner avec succès.
» C’est une affaire qu’il importe de ne
pas retarder indûment. »
Quelle que soit l’issue de la bataille en-
gagée, les passes d’armes provoqueront mal-
heureusement de nouveaux déchirements
entre les partis et des froissements en-
tre les sujets si foncièrement différents qui
forment la population de l’Empire britanni-
que. Puisse la lutte n’être pas trop vive
afin de ne point compromettre l’équilibre
d’un pays qui, autant que tout autre, a
besoin en ce moment de stabilité politique î
H. HOLLAÊNDER,
LE PARLEMENT
Impressions de Sé&nee
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, H février.
Séance de deux h9nres à peine, exclusive-
ment consacrée à l’Algérie. Hans cette court©
séance, à laquelle nassistalent guère que
trois oa quatre douzaines de députés, On
adopta, sans grand débat» le projet transac-
tlomiol roLatit à. l*mdü«éftat $£ an aÿlre pro-
fTC étendant à l’Algérie le bénéfice de la loi
sur les accidents du travail.
Cela fait, M. Paul Deschanel prononça cet*
te petite phrase bien connue au Luxem-
bourg mais que l’on entend bien rarement
au Palais-Bourbon : — L’ordre du jour est
eftnisâU,
Demain matin, on reprendra le budget.
Quatre nouveaux budgets sont s en éfât»
comme on dit en jargon judiciaire : ceux de
la Léglon-d’Ilenneur, de la Caisse nationale
d’épargne, de l’Imprimerie nationale et des
Beaux-Arts. Suffiront-ils à occuper la jour-
née? Le menu manque un peu de consis-
tance et, si la Chambre a le même appétit
que les deux premiers jours, elle n’en fera
qu’une bouchée.
T. II.
CHAMBRE DES DÉPUTES
Se'ance du 11 Février
La séance est ouverte à 2 h. 48, sous la prési-
dence .de M. PA-UI. DESCUANEI., président.
Une interpellation de si. MÉQUILI.ET sur l’état
sanitaire de l’armée est renvoyée, pouf discus-
sion, après celle de M. LAUCHE, qui viendra ven-
dredi.
La Chambre adopte sans débat une proposition
ae loi adoptée par le Sénat abrogeant l’article 6 de
la loi du % août 188i sur le Code rural (Vices rê-
dpbjtoii as 4*ns Aas sanies et échanges d’animaux
domestiques).
L'indiaénat
L’ordre du jour sppelie la discussion de la pro-
position de M. ALBIN ROZET portant suppression
do 1 internement administratif en Algérie, ainsi
que des pouvoirs disciplinaires des administra-
teurs, préfets et sous-préfets.
M. BROIISSAIS se félicite de la transaction in-
tervenue entre la commission des affaires exté-
rieures et le gouvernement. L’inlernement Sïmi-
nislratif est supprimé. Il est remplacé, pendant
cinq ans, par la mise en surveillance dans une
tribu, un douar ou une localité désignés par le
gouverneur général, dans des conditions stricte-
ment déterminées. Ls compétence des tribunaux
judiciaires devient la régie générale en matière
d’indigénat. La compétence administrative, qui
était ia régie, devient l’exception.
M. THOMSON crilique quelques points de détail
du projet, notamment en ce qui concerne les pas-
seports. -
si CUTTOLI, député de Constantine, parle dans
le môme sens.
M. ALBIN ROZET, président de la Commission :
La transaction a abouti 4 une soiulion moins libé-
rale que je ne l’aurais désiré, mais qui constitue
un sérieux progrès. L’intérêt national est profon-
dément engagé dans l’oeuvre d’assimilation des in-
digènes de l’Afrique du Nord. La Chambre fera
une oeuvre utile à la France en ratifiant le projet.
ai. RAOUI. PÉRLT, sous-secrétaire d’Etat, fait
valoir à son tour les avantages du projet transac-
tionnel. I! insiste pour son adoption.
La discussion générale est close et le passsge
aux arlicles ordonné.
Les 22 articles et l’ensemble du projet sont
adoptés sans débat.
Les Accidents du Travail en Algérie
On passe à un projet concernant les responsa-
bilités des accidents dont ler«ouvriers sont victi-
mes dans leur travail en Algérie.
L’urgence est déclarée.
M. CUTTOLI parle dans la discussion générale.
Le projet n’est, dit-il, ni intangible, ni parfait.
Msisji rétablit l'égalité entre tous les travailleurs
d’Algérie à quelque race ou religion qu’ils appar-
tiennent. En le votant, la Chambre fait oeuvre
d’humanité, de patriotisme et de justice.
ai. COLLY formule des critiques générales sur
la législation des accidents du travail.
On passe à la discussion des articles.
L’article est adopté.
M. ALBIN ROZET, à l'article 2, qui concerne les
ouvriers et employés musulmans et indigènes
non naturalisés, demande une modification au
texte de la commission.
M. ALBEKT MÉTIN, ministre du travail, dé-
clare que le gouvernement, d’accord avec la com-
mission, accepte l’amendement.
Les autres articles du projet, ainsi que l'en-
semble, sont adoptés à mains levées.
La Chambre, sur la demande do M. ROGNON,
inscrit en tête de l’ordre du jour de cet après-
midi la discussion d’un projet de loi portant créa-
tion de quatre nouveaux cantons dans la ville de
Lyon. '
Séance ce malin.
JA séance est levêeJ 4 h, 23,
LES AFFAIRES D’ORIENT
le voyage âu prince de Wied
Rome» 11 février.
Le prince de Wied, qui hier a rendn visite
anx ambassadeurs d’Autriche, d’Aliemagne
et de France, est allô ce matin à l’ambassade
de Russie et à l’ambassade d’Angleterre. Il
déjeune à l’ambassade d’Allemagne.
Vienne, 11 février.
Suivant les jonrnanx, le prince de Wied
se rendra en Albanie par Trieste, où il s’em-
barquera à bord du vaisseau de guerre aus-
tro-hongrois Taurus ; celui-ci serait accom-
pagné par un vaisseau italien. *
ETRANGER.
ALSACE-LORRAINE
L'Affaire des Usines de Grafenstaden
Une série da procès, dont le dernier fut
jugé samedi devant le tribunal des échevins
de Strasbourg, ont contribué à démasquer le
principal instigateur de l’affaire de Grafen-
staden ; il s’agit d’un imprimeur de Gra-
feûstaden, du nom de Kempl, un im-
migré originaire de la Hesse, qui s’était
établi à Grafenstaden, ii y a quelques an-
nées, et qui avait monté nne imprimerie.
L’importante fabrique de constructions mé-
caniques de Grafenstaden lui fit exécuter des
travaux importants, En retour, Kempf dé-
nonça l’esprit français qui, prétendait-ii,
existait chez les Messieurs de la direction de
l’usine.
Celle ci, ayant en connaissance de ces dis-
positions de Kempf, lui retira sa clientèle.
C'est alors que l’imprimeur créa une petite
tenille locale et ouvrit une campagne achar-
née contre la fabrique, en même temps qu’il
lançait des accusations contre elle dans la
s presse pangermaniste.
A la suite da cetté campagne, le ministère
des chemins do fer de Prusse intervint et
menaça de retirer les commandes à la fabri-
que, si l’an des directeurs n’était pas congé-
dié. L’affaire fit grand bruit à l’époque et
donna fieu à des débats passionnés au Par-
lement Ü’Alsace-Lorraine ; la deuxième
Chambra d’Alsace - Lorraine, notamment,
adopta à l’unanimiîê un ordre du jour blâ-
mant sévèrement l’attitude du gouverne-
ment de Strasbourg. La Neue Zeitung de Stras-
bourg avait contribué à démasqner Kempf ;
son rédacteur, M. Deviner, comparaissait
samedi pour diffamation devant le tribunal
«des échevins. Comme il a pu faire la preuve
sur tonte la ligne des faits qu’il avait avau-
-césrita uenéireié aTra acquittement. -
BELGIQUE
dans un Bureau
Un Tigre dans un Bureau de Tabac
Mardi matin, un tigre royal s’est échappé
d’un cirque à Ixelles pendant qu’on loi don-
nait à manger.
Une grande panique s’est produite snr son
passage.
Le tigre s’est réfugié dans un magasin de
tabacs et cigares.
Un passant, qui avait vu entrer l’ani-
mal, eut l’idée de refermer la porte du
magasin.
Le personnel du cirque accourut aussitôt
avec une cage et le dompteur parvint à y
faire entrer i’animak
ANGLETERRE
Le Bisoours du Trône
Avec le pompeux cérémonial habituel, le
roi, accompagné de la reine, a procédé,
mardi, à l’ouverture de la quatrième session
du Parlement et dè la Cbambre des Lords.
Au milieu d’ane profonde attention, le
souverain a lu le discours du Trône d’une
voix claire et sonore :
Mylords et Messieurs,
Mes restions avec les puissances étrangères
continuent d’être, amicales. C’est pour moi un
grand plaisir do constater qu’il me sera possible
d’aller dans un prochain avenir faire avec la reine
une visite au président do la République françai-
se, et que j’aurai alors l’occasion de donner un
témoignage des cordiales relations qui existent
entre nos deux pays.
Mon gouvernement s’est concerté avec les au-
tres puissances au sujet de la question de l’Alba-
nie et des îles de la mer Egée, en vue de mettre
en pratique les résolutions adoptées par les puis-'
sances au cours de la conférence tenue l’an der-
nier 4 Londres par les ambassadeurs.
J’espôre que ces échanges de vues contribueront
au maintien de la paix dans ie Sud-Est da l’Euro-
pe. La commission internationale de contrôle ins-
tituée en Albanie a pris des mesures afin d’établir
L’ordre et la sécurité et, 4 l’arrivée du nouveau
souverain, je. suis sûr qu’un grand pas sera fait
en ce qui Concerne 1 ôtabüssement d’une admi-
nistration équitable et stable dans ie pays en
question.
le suis heureux de pouvoir dire que les négo-
ciations que j’ai entreprises à la fois avec le gou-
vernement allemand et avec le gouvernement
ottoman concernant des matières d’importance
pour les intérêts commerciaux et industriels de
l’Angleterre en Mésopotamie, sont trè3 près de re-
cevoir une solution satisfaisante. Des questions,
depuis longtemps pendantes avec l’empire turc
en ce qui regarde les régions limitrophes du golfe
Persique, paraissent également prés d’aboutir à
un arrangement amical.
J’éproiive une grande satisfaction à constater
que la Conférence internationale touchant la sé-
curité humaine sur les mers, qui s’est réunie ré-
cemment a Londres à l’invitation de mon gouver-
nement, a eu pour résultat la signature d’une
convention importante qui, je l’espère, contribue-
ra beaucoup 4 la protection de fa vie humaine,
principalement sur les paquebots de l’Océan,
transportant des passagers.
On vous présentera un projet me permettant de
remplir les obligations imposées par cette con-
vention.
Je regrette que dans mon empire de l’Inde, la
cessation trop tôt survenue, l’automne dernier,
des pluies de saison, ait fait du tort aux récoltes
agricoles sur de vastes espaces. La superficie qui
a subi une sécheresse exceptionnelle est heureu-
sement restreinte et dans ces districts mes fonc-
tionnaires ont pris des mesures pour porter se-
cours à la population victime du fléau.
S’adressant aux membres de la Ghambre
des commîmes, le roi leur annonce que le
budget leur sera soumis en temps voulu.
Les mesures au sujet desquelles il y a eu des
divergences de vues â la session dernière entre
les deux Chambres seront de nouveau soumises à
votre examen ; je regrette qtie les efforts qui ont
été faits pour arriver 4 une solution 4 l’amiable
des problèmes se- rattachant au gouvernement de
l’Irlande, n’aient pas été jusqu’ici couronnés de
succès dans une question qui provoque si vive-
ment les espérances et les craintes de tant de mes
suj&ts et qui, 4 moins qu’on ne la traite mainte-
nant avec circonspection et dans un esprit de
concession mutuelle, menace de créer a l’avenir
de graves difficultés.
C’est mon désir le plus sincère que la volonté
et la coopération des hommes de tous les partis
et de toutes les confessions puissent remédier
aux dissensions, et servir dp base a unyègleineftt
durable. Des projets vous seront soumis pour r&
constituer ia second© Chambre.
Vous serez saisis d’un projet tendant i autori-
ser I émission d’emprunts pour des prêts aux gou-
vernements des protectorats de l’Afrique orien-
tale, afin do leur permetlro d’exécuter certains
travaux publics donc le besoin est urgent pour un
meilleur développement de leur territoire.
Onvous présentera aussi des mesures concer-
nant 1 habitation des populations icdusirielles et
agricoles en vue de réaliser des propositions an-
noncées dans la dernière session, la modification
ae la loi concernant le traitement et 14 punition
des jeunes délinquants et l'amélioration Sur d’au-
tres points encore de l’administration de la jus-
tice, et, si on en a le temps et l’occasion, des
projets ayant trait 4 d’antres réformes sociale.
Je uciudQud humblement pour vos travaux cou
cernant co3 questions et toutes les autres la bé
nédiclion du Dieu tout puissant.
ALLEMAGNE
Le budget de la Marine et la
Commission du Reichstag
La Commission du Reichstag a poursuivi
l’examen du budget de la marine. L’amiral
de Tirpüz a donné des explication^ snr les
deux accidents de torpilleurs survenns à la
fin de l’été dernier. L’accident du York ren-
dra peut-être nécessaire un© correction des
instructions des officiers à la mer.
Le second accident s’explique par l’obscn-
rité de la nuit. Le navire qui coula n’aperce-
vait point la silhouette du torpilleur lors-
qu’il stoppa pour repêcher une torpille.
Les membres de la Commission proposent
de renoncer aux manoeuvres par temps bru-
meux.
L’amiral de Tirpitz parie ensuite des deux
catastrophes du L-l et du L-S. Le l-i périt
en mer dans des circonstances absolument
normales. Aucune intormation ne permet-
taitde prévoir la bourrasque qui brusque-
ment éclata.
Le secrétaire d’Etat à la marine estime
qù il n’y a pas lieu de renoncer au type ri-
gide, étant donné la distance que les dirigea-
bles de la marine devront parcourir.
L’administration de la marine estime
qp’il y a lieu d’augmenter leurs dimen-
sions. Le L-l ava t 23,000 mètres cubes ;
Le L S 27,000 mètres cubes. On se propose
de construire un ballon de 32.000 mètres cu-
bes. La marine est en rapports avec les
chantiers SchüUe-Lanz. Le poids alourdit
le ballon mais le rend plus solide. Il pourra
atténuer on désastre en mer.
Les cause de l’explosion du L-3 sont con-
nues. Un espace d’air raréfié s’étant produit
derrière la nacelle arrière une aspiration de
gaz se produisit et une étincelle suffit alors
à provoquer la catastrophe. On parera à ces
inconvénients en éloignant la nacelle du bal-
lon et en dirigeant en haut les ouvertures
(réchappe ment; -
"TTadministratioa de la marine ne saurait
être rendue responsable de ces accidents. Les
smoiMcafions ne forent pas effectuées sur sa
demande.
Certains députés présentent des plaintes
Bfdvsnant des milieux industriels occupés
de constructions navales. Un national libéral
fait remarquer que Krupp gagne suffisam-
ment sur les plaques de blindage pour fixer
les prix de ses navires à un taux tel que les
chantiers ne peuvent soutenir la concur-
rence,
Un socialiste regrette que l’usine d’Angs-
boarg ait vendu des moteurs Diesel à la ma-
rine française, cette vente pouvant porter
préjudice aux intérêts allemands. L’amiral
ae Tirpitz n’admet pas cette éventualités
Le secrétaire d’Etat de ia marine donne
ensuite des explications confidentielles snr
l’état des constructions de sous-marius.
La Crise des Syndicats chrétiens
A la suite des divergences qni se sont pra-
diâtes dans le parti da centre an sujet des
syndicats chrétiens, an cemité centrai de et
parti s’est constitué à Berlin. Ce comité a
pris nettement position en leur faveur con-
tre les représentants de ia tendance dits
berlinoise qui voudraient les voir dispa-
raître.
Le Germania, organe du Centre, relève
l’importance de cette organisation qui sera
désormais la juridiction suprême du parti,
pour l’empire et qui veillera sur sa disci-
pline et son homogénéité politique.
D’autre part, à Boohura, un congrès des
délégués de ces syndicats a protesté égale-
ment contre la tendance berlinoise.
Les organes des antres partis suivent aven
une grande attention celte lutte qni pourrait
amener nne désagrégation partielle an cen-
tre ; iis se demandent avec intérêt qnel sera
le résultat final et ce qne fera Rome.
Les Berliner Neueste Nachrichten écrivent î
« La question est d’un haut intérêt géné-
ral pour tonte l’Aliemagne, car il s’agit en
définitive, de savoir si les organisations ca-
tholiqnes ouvrières abandonnées à elles-mê-
mes ou même combattues par les intégraux,
qni savent avoir Rome derrière eux, vont
disparaître, laissant aiasi le champ libre aux
socialistes qui étendraient désormais leur
influence incontestée snr tont l’ensemble da
la classe ouvrière allemande ».
Le journal conclnt que c’est le devoir de
l’Etat d’intervenir à Rome et d’y faire savoir
qu’il n’est jpas permis à un facteur étranger
d’intervenir en Allemagne dans une ques-
tion qui n’est pas exclusivement religieuse
et qm pent avoir de si graves répercussions
politiques.
PORTUGAL
Le Ministère d'apaisement
devant le Parlement
M. Barnardino Machado, président du Con-
seil, a présenté aux Chambres les nouveaux
ministres. Il a donné ensuite lecture du pro-
gramme du nouveau cabinet.
Ce programme comprend l’amnistie des
crimes politiques, des mesures de clémence
pour les crimes contre la société, ia révision
de ia loi de séparation ; it annonce nne ad-
ministration orientée dans le sens de la neu-
tralité électorale, l’apaisement des passioni
de partis.
M. Alexandre Braga, leader des démocra*
tes, a offert tout son concours au gouverne-
ment.
M. Camacho, leader des unionistes, a dé-
claré qne lui et ses amis donneront au Ca-
binet tout l’appui qu’il méritera.
M. Almeida, leader des évolutionnistes, a
dit que l’attitude de son parti s’inspirera des
procédés du gouvernement.
Les deux groupes d’opposition se tiennent
donc dans une altitude de réserve expec-
tante.
Iis attendent le Cabinet de conciliation à
l’oeuvre et font crédit à la personnalité res;
peetêe du président du Conseil.
Le Sénat a approuvé en seconde lecture la
loi qni rétablit ia Bourse du travail de Lis-
bonne qui avait été supprimée par suite Uî
l’agitation syndicaliste»
Admmislralenr ■ Délégué - Gérant
O. RANDOLET >
Adresser-tout ce qui concerne l’Administration
à M. 0. RANDOLET
35, 'Bue Fontenelle, 35
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Le Petit Havre
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AU HAVRE. . .Tl BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Strasbourg.
A L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
1 A PARIS. ..T seule chargée de recevoir les Annonces pour
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Le -PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.) . ». - «
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LONDRES, II Février. Dépêche àe 4 h. 30
TON COURS HAUSSB BAISSE
CUIVRE i
Comptant.. 4 68 18/- -/- S -/-
3 mois ; 166 B/- . | -/-
ETAIN
Comptant..' j *184 10/- -/* j -/-
3 mois :l: falWe j *188 10/- -/- ,] 6/-
■FER | :
Comptant ..j calme *81/7 y2 -/- i yt A
3 mois .... ) * 82/3 -/- 2 d
Prix comparés arec ceux de la deuxième Bourse
du 10 février 1414.
NEW-YORK, 11 FÉVRIER
CCSOJIS t mars, hausse 7 points ; mal,
hausse 6 points ; juillet, hausse 6 points ;
octobre, hausse 5 points. — Soutenu,
t?aléa t inchangé à baisse 3 pointî.
NEW-YORK, 11 FÉVRIER
t, « ion i. muni;
Cuivre Standard disp; 14 37 14 75
j — mars i4 37 : 14 75
Amaîgamat. Cop... 76 1/2 76 1/i
fer 15 —• 15 —
CHICAGO, 11 FÉVRIER
G. OU JOUR : C. FRSCBn
‘Blé sur Mat 74»/» 1 73 7/8
y. — Juillet.... 89 i/4 . €9 1/4
'Maïs sur Mai 6$ 12 tb 7/8
i Juillet.... 64 3/4 68 1.8
•Sainaouxsur. • Mal....... u— ii 07
— Juillet.... ii 20 1127
Nota.— Demain marchés américains dosa
La Fédération des Gauchis,
Une Déclaration de !!. Briand
au sujet de ta Conférence duEawc*
; Plusieurs journaux se sont fait l’écho
bruits d’apr&tesquels les socialistes unifiés
du Havre et îes adversaires politiques de-j
M. Aristide Briand songeraient à organiser,
popr dimanche, des manifestations hostiles
à l’ancien président du Conseil, et même A
^troubler ia réunion organisée dans cette-
vfiie par ia Fédération des Gauches.
il. Briand à qui plusieurs de ses collègues
OUI. parlé hier après-midi de ces manifesta--
lions projetées, a dit en souriant :
« Je ne sais rien de plus honorable pour
üd homme politique que des manifestations
de ce genre ; elles sont en eflet un hommage
1 sa parole, car elles prouvent que ses ad-
versaires ia redoutent au point de ia vouloir
étouffer; elles montrent en même temps
que ses adversaires sont peu digues d’ua
régime de liberté.
» Je suis d’ailleurs habitué à ce genre de
discussion. Plus d’une fois, quand je me
euis rendu dans ma circonscription pour de
grandes réunions politiques, on organisait
contre moi des manifestations avec sifflets et
.projectiles variés. Même parfois on est allé
jusqu’aux coups de revotver.' Mais, vous le
savez, je ne redoute pas 4e bruit, ni les me-
naces. .. pas'même les coups.
» Et ce ne sont pas ces procédés qui m’em-
pêcheront de faire ce que je considère com-
me mon devoir.
» S ayez donc tranquilles. On pourra me
faire si ffler au Havre, je n’en dirai pas moins
ce que j’ai à dire 1 »
LE RAPPORT GEfiÉRAL DU BUDGET
Le rapport général du budget sera, distri-
bué demain à la Chambre. If résulte des
renseignements qu’il contient que le total
des dépenses de l’exercice est arrêté à
5,091,331,808 francs, mais ce chiffre ne com-
prend ni les dépenses du Maroc (132,625,940
francs), ni les dépenses extraordinaires de
fa gaerro et de la marine. Les prévisions de
recettes normales établies sur les recouvre-
ments de 1913 et compte tenu de quelques
rectifications de taxes de 4,789,901,987 francs
inférieures de 302,329,821 irancs au montant
des dépenses. Pour couvrir cette différence,
4a Commission du budget propose de préle-
ver 112,500,000 francs sur le compte provi-
sionnel et d’inscrire 190 millions d’obliga-
tions à court terme.
Le rapporteur général, M. Clémente!, ex-
plique que nos embarras financiers sont dû3
à i accroissement de nos torces militaires, à
la répercussion des lois sociales sur le bud-
get, a la cherté croissante de la vie, au ra-
chat de l’Ouest, à l’occupation du Maroc ; au
développement normal des services.
. b effort militaire que nous avons à faire est
indispensable ; l’Allemagne a sur nous an
seul point de vue du perfectionnement de
Tarmement une avance de 2,500,000 francs.
Les lois sociales exigent d’assez fortes dé-
penses, mais elles sont l’honneur de la Ré-
tpnbüqne et il ne faut pas regretter les sacri-
fices qu’elles imposent.
Il relève avec satisfaction certains indices
qui permettent d’espérer un accroissement
de recettes, La situation de nos finances
nous oblige, dit le rapporteur, à rechercher
des économies. Il faut mettre un frein au
vote des lois dont l’exécution entraînerait de
grosses dépenses.
M. Glémentel établit ensuite que nos im-
pots ont donné en dix ans — de 1904 à 1914
f — des plus-values s’élevant à 919,284,000 fr.,
mais il ajoute que cette augmentation des
charges a été plus rapide que celle des re-
cettes. , \
s Un nouvel effort est donc nécessaire.
- Les privilégiés de la fortune doivent ré-
pondre a 1 appel du gouvernement,
i. De son çôté, le législateur dgiLse garder
de forger des mécanismes fiscaux qui pois-
sent devenir des instruments de discorde
civile. Les intérêts du pays et le crédit de la
I France doivent être placés au-dessus des
querelles des partis.
LES MARJHSTRGUÜS EN FRANCE
BREST. — L’amiral Beatty, commandant la
division navale, a visité hier les autorités lo-
cales qui lui ont rendu sa visite à bord du
croiseur Lion.
L’amiral Berryer, préfet maritime, a offert
hier soir un dîner en l’honneur de l’amiral
Beatty et de son état-major,
CHERBOURG, — Malgré le mauvais temps,
, de nombreux marins anglais sont descendus
s en ville.
j BREST. — La musique des équipages do la
i flotte s’est fait entendre pendant le dîner
! offert par l’amiral Berryer, préfet maritime,
i an commandant et aux officiers de la divi-
i sion navale du Home Fleet.
L’amiral Berryer et l’amiral Beatty ont
échangé des toasts.
Le Good save the king et la Marseillaise ont
accompagné ces toasts.
LA RÉFORME FISCALE
Le Conseil de direction du Comité républi-
cain du Commerce, de l’Industrie et dé
l’Agriculture a émis à l’nnanimité, dans sa
séance d’hier un voea demandant qu’il soit
i procédé comme première étape de ia réforme
- fiscale à ia révision de l’impôt foncier non
bâti en créant des ressources correspondan-
tes par un impôt sur les valeurs mobilières
étrangères ; que les augmentations d’impôts
nécessaires à J’équilibre du budget soient
envisagées tant par l’application d’un impôt
frappant les contribuables qui en sont
exempts que par une augmentation d’impôts
répartie équitablement entre tous les contri-
buables dans la mesure de leurs facultés ;
i que les impôts nouveaux ou les augmenta-
tions d’impôts conservent un caractère for-
faitaire, à l’exclusion de la déclaration des
bénéfices ou revenus et supprimant de ce fait
toutes raisons d’inquisition dont le caractère
; est contraire au sentiment national,
ÉCOLE SUPÉRÏETRÈTDE GUERRE
j Officiers admis à subir lés épreuves orales
des examens d'admission A l'Ecole supé- ■
rieurs de guerre :
MM. Cazanx, lieutenant au 129« ; Chande-
mer, lieutenant au 129a ; Fret, capitaine an*
artillerie. -
CONDAMNATION POUR' r *
CONTRE-ESPIONNAGE
NANCY. — La Cour d’appel a confirmé la
jieîne-en StiOs de prison prononcée contre
nss nommé Maurica qui S’occupait de contre-
i espionnage ; efiea ajouté à cette peine dix
ans d’interdiction de séjour.
L’ASSASSINAT DE M. CADIGU
BREST. — On ne saurait plus douter main-
tenant que le directeur de la Grande Palud
a été tué loin da lieu où le cadavre a été dé-
couvert.
Le médecin légiste apporte des preuves
inattaquables à cet égara.
M. Çadiou a dû être étranglé, puis on lui a
tranché la gorge, on lui a arraché le larynx.
On lui a ensuite porté de3 coups pour mas-
quer les traces de strangulation et pour faire
croire à un assassinat commis en plein bois.
*•—~»
SUICIDE D’UN CHEF DE BANDE
M. Richard, juge d’instruction, a été pré-
venu du suicide du nommé Ar.gusie Gillet,
34 ans, chef de la bande des voleurs des mu-
sées de prôvince.
Gillet n’avait pas été inculpé.
cmiinmmkim
Iss Y-LES -MOULIN-EAUX, faviotettr Grande
seigne, dans un remous, est tombé d’une
hauteur de 40 mètres.
Il a une jambe fracturée et porte de nom-
breuses contusions.
Spn appareil a été enlièrement brisé.
DANS LA GENDARMERIE
Le gendarme à cheval Minot, de la 3« lé-
gion, a subi avec succès les épreuves pour
l’emploi d’adjudant d’administration de
3e classe.
UN BAIN MORTEL
LORIENT. — A l’hôpital de fiodalie, une in-
firmière avait, par suite d’une imprudence,
plongé un enfant de huit ans dans un bain
dont i’eau était bouillante. L’eüfant a suc-
combé à ses brûlures.
LE PARLEMENT D’ALSACE-LORRAINE
STRASBOURG. — La 2e Chambre du Parle-
ment d Alsace-Lorraine a voté par 23 voix
contre 22 et 5 abstentions le fonds de grâce
ne l’Empereur de cent mille marks qui avait
été refusé l’année dernière et qui, cette an-
née encore avait été refusé par deux fois
par la Commission.
C’est le parti du centre qui a rendu le vote ?
possible.
i n—
LA SITUATION EN NORVÈGE
STOCKHOLM. — Plusieurs milliers d'étu-
diants appartenant aux diverses universités
suédoises sont ailés en cortège au Palais
royal pour manifester devant le roi de leur
patriotisme et de leur loyauté.
Le roi les a chaleureusement remerciés de
leur appui à la défense nationale.
—
LA DÉMISSION DE K0K0VTZ0FF
SAINT-PÉTERSBOURG. — M. Kokovizoff, pré-
sident du conseil et ministre des finances, a
donné sa démission.
On considère comme probable que M. Go-
remikine, secrétaire d’Etat, sera appelé à la
présidence du conseil et que le portefeuille
des finances sera confié à M. Bark, conseiller
d’Etat adjoint au ministre du commerce et
de l’industrie.
AU DESSUS GU MONT-BLANC
EN AÉROPLANE
AOSTE. — L’avîalsur Parmetin, parti de
Genève à 1 h. 45, a franchi le Mont-Blanc.
il.poursuivra aujourd'hui son voyage sur
Turin.
: U RENTRÉE
I :
DU PARLEMENT BBITAHIQI1
. La Grande Bretagne se retrouve en pré-
i sence do problèmes inquiétants. Il ne s’agit
t plus de conflits économiques ou sociaux —
[ quoique des symptômes insolites pointent
sur terrain-là — mais d’événements politi-
ques qui ébranlent les bases de l’édifice
| parlementaire plusieurs fois séculaire ét
risquent de causer des pertubations dange-
reuses,
f. . Au lieu d’apporter un terme aux débats
, irritants qui ont dressé la Ghambre des
■ Communes et la Ghambre des Lords l’une
. contre l’autre, la session du Parlement an-
glais, ouverte mardi, au Palais de Westmin-
t ter, semble en effet raviver les hostilités,
accentuer la crise constitutionnelle et trou-
bler davantage l’opinion publique.
$ Nul n’ignore le fond de la question et, ce-
pendant, il convient, en entrant dans une
période qui deviendra probablement histo-
t rique, de rappeler suecinteinent les faits.
; On sait que le Parliament Ad ne permet
' plus à la Chambre des Lords de rejeter ia-
; définiment un projet de loi voté par les
( Communes. Elle ne dispose plus que d’un
i veto suspensif et si, au cours de trois ses-
' sions successives, dans un intervalle mi-
nimum de deux années, elle repousse un
bill, ii est finalement présenté à la signature
royale.
Or une grosse échéance se présente à
l’heure actuelle. Votés une première fois
en lfilâ-le bill établissant la séparation de i
l’église et de l’Etat dans le Pays de Galles
ainsi que celui du Home Rule ont été ap-
prouvés une seconde fois par les Communes
en 1913. Ils ont été, à deux reprises diffé-
rentes, repoussés par les Lords. Pour la
troisième fois, — la dernière — ils revien-
; nent aux Communes. Et si celles-ci les vo-
tent, tout du resta permet de le croire, ils
entreront en vigueur en mai prochain.
Les décisions en perspective seront,, de
ce fait, d’une importance capitale. Les par-
tisans (Sc ia liberté pour l’Eglise gaiioiac et
du Home rule bill, autrement dit do la loi
donnant à l’Irlande une autonomie très
étendue, sont pleins d’ardeur. Ils ont la
conviction de toucher au but après vingt-
ans d'efforts.- -
Le gouvernement s’est d’ailleurs engagé
à leur donner satisfaction. Mais à la suite
de troubles dans l’Ulster, province septen-
trionale de l’Irlande, il s’est produit un
fléchissement. La question, avant même de
sortir du domaine législatif; a soulevé des
embarras inattendus ; car le problème des
nationalités s’est posé brutalement : Irlan-
dais, de race celtique et de religion catho-
lique, et habitants de l’Ulster, anglais d’ori-
gine et protestants, sont partis en guerre les
uns contre les autres»
ün dut rechercher des transactions.
D’après les récentes déclarations du gou-
vernement et celles des chefs de parti, des
concessions ont été admises. Des avantages
seraient offerts aux Ulsteriens en échange
du consentement de ceux-ci à l’intégrité
de l’Irlande autonome et à l’établissement
d un Parlement à Dublin, avec un gouver-
nement responsable. Cela vent dire que
TUlstér Tcce vrai t des garanties, mais reste-
rait malgré tout rattaché à l’Irlande.
Néanmoins les unionistes persistent à
réclamer l’exclusion de l’Ulsler ou, faute
de cette exclusion, une dissolution de la
Chambres des Communes et un appel au
pays. Eu somme, à propos du Home Peule,
certains partis voudraient reprendre la dis-
cussion des modifications apportées à la
Constitution par le Parliament Ad et de
celles qu’y apportera encore la réforme, la
reconstitution de ia Ghambre des Lords —
c’est vouloir, en d’autres termes, remettre
sur le chantier la politique constitution-
nelle libérale des cinq dernières années.
On voit, par là, que l’enjeu est sérieux.
Les libéraux résistent. « Les électeurs, di-
sent-ils, se sont prononcés deux lois sur le
Home Rule ; nous ne les consulterons pas
de nouveau. » Il est à remarquer d’ailleurs
qu’au point de vue pratique, fie nouvelles
élections auraient l’inconvénient de remet-
tre en discussion le principe même des ré-
formes acquises, d’encombrer l’ordre du
jour et d’amener l’ajournement d’autres
questions ébauchées : les armements na-
vals, les retraites ouvrières, l’assurance
contre la maladie et le chômage, la réforme
de l’enseignement et foncière, l’abolition
du vote plural,la réforme agraire, etc.
L’opposition, au cours de la séance de
mardi, aussitôt après la lecture du discours
du trône, a livré un nouvel assaut. Son
porte-parole, M. Long a déclaré que le pays
va, pour la première fois, depuis de nom-
breux siècles, voir se dresser devant lui la
guerre civile puisque le premier résultat
de l’application du Parliament ad serait
l’emploi des baïonnettes britanniques pour
contraindre 100.000 hommes de l’Ulster à
se soumettre au Home Rule.
Il a ajouté, comme on s’y attendait, qu’il
serait désastreux de continuer de vouloir
voter définitivement le Home Peule sans
avoir consulté la nation à ce sujet.
M. Asquith, premier ministre, a confirmé
que la dissolution du parlement serait la
négation du Parliament ad.
« Nous supposons, a-t-il dit, que les
unionistes reviennent au pouvoir. Leamia-.
tre cinquième de l’Irlande, qui attendent
imp atiemment le Home Rule, seront désap-
pointés. Si les libéraux restent au pouvoir
après de nouvelles élections, l’Ulster ne
désarmera pas. Donc la dissolution du Par-
lement serait inefficace. Mieux vaudrait
qu’un accord fut conclu immédiatement.
Peut-être cet accord interviendra- t-il. » Et
le ministre a répété que plusieurs formes
ont été proposées, dont une suggère d’ex-
clure l’Ulster du Home Rule.
Il n’a pas voulu se prononcer sur aucune
des solutions.
« Si jamais l’on étudie quelques-unes
des solutions, a-t-il poursuivi, il ne fau-
drait pas en conclure que ce soit parce que
nous reconnaissons quelque défectuosité au
bîll du Home Rule déjà deux fois voté. Ce
serait simplement pour faire la paix, c’est-
à-dire pour avoir la certitude que le nou-
veau gouvernement de l’Irlande se trouvera
au début, dans une atmosphère qui lui per-
mette de fonctionner avec succès.
» C’est une affaire qu’il importe de ne
pas retarder indûment. »
Quelle que soit l’issue de la bataille en-
gagée, les passes d’armes provoqueront mal-
heureusement de nouveaux déchirements
entre les partis et des froissements en-
tre les sujets si foncièrement différents qui
forment la population de l’Empire britanni-
que. Puisse la lutte n’être pas trop vive
afin de ne point compromettre l’équilibre
d’un pays qui, autant que tout autre, a
besoin en ce moment de stabilité politique î
H. HOLLAÊNDER,
LE PARLEMENT
Impressions de Sé&nee
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, H février.
Séance de deux h9nres à peine, exclusive-
ment consacrée à l’Algérie. Hans cette court©
séance, à laquelle nassistalent guère que
trois oa quatre douzaines de députés, On
adopta, sans grand débat» le projet transac-
tlomiol roLatit à. l*mdü«éftat $£ an aÿlre pro-
fTC étendant à l’Algérie le bénéfice de la loi
sur les accidents du travail.
Cela fait, M. Paul Deschanel prononça cet*
te petite phrase bien connue au Luxem-
bourg mais que l’on entend bien rarement
au Palais-Bourbon : — L’ordre du jour est
eftnisâU,
Demain matin, on reprendra le budget.
Quatre nouveaux budgets sont s en éfât»
comme on dit en jargon judiciaire : ceux de
la Léglon-d’Ilenneur, de la Caisse nationale
d’épargne, de l’Imprimerie nationale et des
Beaux-Arts. Suffiront-ils à occuper la jour-
née? Le menu manque un peu de consis-
tance et, si la Chambre a le même appétit
que les deux premiers jours, elle n’en fera
qu’une bouchée.
T. II.
CHAMBRE DES DÉPUTES
Se'ance du 11 Février
La séance est ouverte à 2 h. 48, sous la prési-
dence .de M. PA-UI. DESCUANEI., président.
Une interpellation de si. MÉQUILI.ET sur l’état
sanitaire de l’armée est renvoyée, pouf discus-
sion, après celle de M. LAUCHE, qui viendra ven-
dredi.
La Chambre adopte sans débat une proposition
ae loi adoptée par le Sénat abrogeant l’article 6 de
la loi du % août 188i sur le Code rural (Vices rê-
dpbjtoii as 4*ns Aas sanies et échanges d’animaux
domestiques).
L'indiaénat
L’ordre du jour sppelie la discussion de la pro-
position de M. ALBIN ROZET portant suppression
do 1 internement administratif en Algérie, ainsi
que des pouvoirs disciplinaires des administra-
teurs, préfets et sous-préfets.
M. BROIISSAIS se félicite de la transaction in-
tervenue entre la commission des affaires exté-
rieures et le gouvernement. L’inlernement Sïmi-
nislratif est supprimé. Il est remplacé, pendant
cinq ans, par la mise en surveillance dans une
tribu, un douar ou une localité désignés par le
gouverneur général, dans des conditions stricte-
ment déterminées. Ls compétence des tribunaux
judiciaires devient la régie générale en matière
d’indigénat. La compétence administrative, qui
était ia régie, devient l’exception.
M. THOMSON crilique quelques points de détail
du projet, notamment en ce qui concerne les pas-
seports. -
si CUTTOLI, député de Constantine, parle dans
le môme sens.
M. ALBIN ROZET, président de la Commission :
La transaction a abouti 4 une soiulion moins libé-
rale que je ne l’aurais désiré, mais qui constitue
un sérieux progrès. L’intérêt national est profon-
dément engagé dans l’oeuvre d’assimilation des in-
digènes de l’Afrique du Nord. La Chambre fera
une oeuvre utile à la France en ratifiant le projet.
ai. RAOUI. PÉRLT, sous-secrétaire d’Etat, fait
valoir à son tour les avantages du projet transac-
tionnel. I! insiste pour son adoption.
La discussion générale est close et le passsge
aux arlicles ordonné.
Les 22 articles et l’ensemble du projet sont
adoptés sans débat.
Les Accidents du Travail en Algérie
On passe à un projet concernant les responsa-
bilités des accidents dont ler«ouvriers sont victi-
mes dans leur travail en Algérie.
L’urgence est déclarée.
M. CUTTOLI parle dans la discussion générale.
Le projet n’est, dit-il, ni intangible, ni parfait.
Msisji rétablit l'égalité entre tous les travailleurs
d’Algérie à quelque race ou religion qu’ils appar-
tiennent. En le votant, la Chambre fait oeuvre
d’humanité, de patriotisme et de justice.
ai. COLLY formule des critiques générales sur
la législation des accidents du travail.
On passe à la discussion des articles.
L’article est adopté.
M. ALBIN ROZET, à l'article 2, qui concerne les
ouvriers et employés musulmans et indigènes
non naturalisés, demande une modification au
texte de la commission.
M. ALBEKT MÉTIN, ministre du travail, dé-
clare que le gouvernement, d’accord avec la com-
mission, accepte l’amendement.
Les autres articles du projet, ainsi que l'en-
semble, sont adoptés à mains levées.
La Chambre, sur la demande do M. ROGNON,
inscrit en tête de l’ordre du jour de cet après-
midi la discussion d’un projet de loi portant créa-
tion de quatre nouveaux cantons dans la ville de
Lyon. '
Séance ce malin.
JA séance est levêeJ 4 h, 23,
LES AFFAIRES D’ORIENT
le voyage âu prince de Wied
Rome» 11 février.
Le prince de Wied, qui hier a rendn visite
anx ambassadeurs d’Autriche, d’Aliemagne
et de France, est allô ce matin à l’ambassade
de Russie et à l’ambassade d’Angleterre. Il
déjeune à l’ambassade d’Allemagne.
Vienne, 11 février.
Suivant les jonrnanx, le prince de Wied
se rendra en Albanie par Trieste, où il s’em-
barquera à bord du vaisseau de guerre aus-
tro-hongrois Taurus ; celui-ci serait accom-
pagné par un vaisseau italien. *
ETRANGER.
ALSACE-LORRAINE
L'Affaire des Usines de Grafenstaden
Une série da procès, dont le dernier fut
jugé samedi devant le tribunal des échevins
de Strasbourg, ont contribué à démasquer le
principal instigateur de l’affaire de Grafen-
staden ; il s’agit d’un imprimeur de Gra-
feûstaden, du nom de Kempl, un im-
migré originaire de la Hesse, qui s’était
établi à Grafenstaden, ii y a quelques an-
nées, et qui avait monté nne imprimerie.
L’importante fabrique de constructions mé-
caniques de Grafenstaden lui fit exécuter des
travaux importants, En retour, Kempf dé-
nonça l’esprit français qui, prétendait-ii,
existait chez les Messieurs de la direction de
l’usine.
Celle ci, ayant en connaissance de ces dis-
positions de Kempf, lui retira sa clientèle.
C'est alors que l’imprimeur créa une petite
tenille locale et ouvrit une campagne achar-
née contre la fabrique, en même temps qu’il
lançait des accusations contre elle dans la
s presse pangermaniste.
A la suite da cetté campagne, le ministère
des chemins do fer de Prusse intervint et
menaça de retirer les commandes à la fabri-
que, si l’an des directeurs n’était pas congé-
dié. L’affaire fit grand bruit à l’époque et
donna fieu à des débats passionnés au Par-
lement Ü’Alsace-Lorraine ; la deuxième
Chambra d’Alsace - Lorraine, notamment,
adopta à l’unanimiîê un ordre du jour blâ-
mant sévèrement l’attitude du gouverne-
ment de Strasbourg. La Neue Zeitung de Stras-
bourg avait contribué à démasqner Kempf ;
son rédacteur, M. Deviner, comparaissait
samedi pour diffamation devant le tribunal
«des échevins. Comme il a pu faire la preuve
sur tonte la ligne des faits qu’il avait avau-
-césrita uenéireié aTra acquittement. -
BELGIQUE
dans un Bureau
Un Tigre dans un Bureau de Tabac
Mardi matin, un tigre royal s’est échappé
d’un cirque à Ixelles pendant qu’on loi don-
nait à manger.
Une grande panique s’est produite snr son
passage.
Le tigre s’est réfugié dans un magasin de
tabacs et cigares.
Un passant, qui avait vu entrer l’ani-
mal, eut l’idée de refermer la porte du
magasin.
Le personnel du cirque accourut aussitôt
avec une cage et le dompteur parvint à y
faire entrer i’animak
ANGLETERRE
Le Bisoours du Trône
Avec le pompeux cérémonial habituel, le
roi, accompagné de la reine, a procédé,
mardi, à l’ouverture de la quatrième session
du Parlement et dè la Cbambre des Lords.
Au milieu d’ane profonde attention, le
souverain a lu le discours du Trône d’une
voix claire et sonore :
Mylords et Messieurs,
Mes restions avec les puissances étrangères
continuent d’être, amicales. C’est pour moi un
grand plaisir do constater qu’il me sera possible
d’aller dans un prochain avenir faire avec la reine
une visite au président do la République françai-
se, et que j’aurai alors l’occasion de donner un
témoignage des cordiales relations qui existent
entre nos deux pays.
Mon gouvernement s’est concerté avec les au-
tres puissances au sujet de la question de l’Alba-
nie et des îles de la mer Egée, en vue de mettre
en pratique les résolutions adoptées par les puis-'
sances au cours de la conférence tenue l’an der-
nier 4 Londres par les ambassadeurs.
J’espôre que ces échanges de vues contribueront
au maintien de la paix dans ie Sud-Est da l’Euro-
pe. La commission internationale de contrôle ins-
tituée en Albanie a pris des mesures afin d’établir
L’ordre et la sécurité et, 4 l’arrivée du nouveau
souverain, je. suis sûr qu’un grand pas sera fait
en ce qui Concerne 1 ôtabüssement d’une admi-
nistration équitable et stable dans ie pays en
question.
le suis heureux de pouvoir dire que les négo-
ciations que j’ai entreprises à la fois avec le gou-
vernement allemand et avec le gouvernement
ottoman concernant des matières d’importance
pour les intérêts commerciaux et industriels de
l’Angleterre en Mésopotamie, sont trè3 près de re-
cevoir une solution satisfaisante. Des questions,
depuis longtemps pendantes avec l’empire turc
en ce qui regarde les régions limitrophes du golfe
Persique, paraissent également prés d’aboutir à
un arrangement amical.
J’éproiive une grande satisfaction à constater
que la Conférence internationale touchant la sé-
curité humaine sur les mers, qui s’est réunie ré-
cemment a Londres à l’invitation de mon gouver-
nement, a eu pour résultat la signature d’une
convention importante qui, je l’espère, contribue-
ra beaucoup 4 la protection de fa vie humaine,
principalement sur les paquebots de l’Océan,
transportant des passagers.
On vous présentera un projet me permettant de
remplir les obligations imposées par cette con-
vention.
Je regrette que dans mon empire de l’Inde, la
cessation trop tôt survenue, l’automne dernier,
des pluies de saison, ait fait du tort aux récoltes
agricoles sur de vastes espaces. La superficie qui
a subi une sécheresse exceptionnelle est heureu-
sement restreinte et dans ces districts mes fonc-
tionnaires ont pris des mesures pour porter se-
cours à la population victime du fléau.
S’adressant aux membres de la Ghambre
des commîmes, le roi leur annonce que le
budget leur sera soumis en temps voulu.
Les mesures au sujet desquelles il y a eu des
divergences de vues â la session dernière entre
les deux Chambres seront de nouveau soumises à
votre examen ; je regrette qtie les efforts qui ont
été faits pour arriver 4 une solution 4 l’amiable
des problèmes se- rattachant au gouvernement de
l’Irlande, n’aient pas été jusqu’ici couronnés de
succès dans une question qui provoque si vive-
ment les espérances et les craintes de tant de mes
suj&ts et qui, 4 moins qu’on ne la traite mainte-
nant avec circonspection et dans un esprit de
concession mutuelle, menace de créer a l’avenir
de graves difficultés.
C’est mon désir le plus sincère que la volonté
et la coopération des hommes de tous les partis
et de toutes les confessions puissent remédier
aux dissensions, et servir dp base a unyègleineftt
durable. Des projets vous seront soumis pour r&
constituer ia second© Chambre.
Vous serez saisis d’un projet tendant i autori-
ser I émission d’emprunts pour des prêts aux gou-
vernements des protectorats de l’Afrique orien-
tale, afin do leur permetlro d’exécuter certains
travaux publics donc le besoin est urgent pour un
meilleur développement de leur territoire.
Onvous présentera aussi des mesures concer-
nant 1 habitation des populations icdusirielles et
agricoles en vue de réaliser des propositions an-
noncées dans la dernière session, la modification
ae la loi concernant le traitement et 14 punition
des jeunes délinquants et l'amélioration Sur d’au-
tres points encore de l’administration de la jus-
tice, et, si on en a le temps et l’occasion, des
projets ayant trait 4 d’antres réformes sociale.
Je uciudQud humblement pour vos travaux cou
cernant co3 questions et toutes les autres la bé
nédiclion du Dieu tout puissant.
ALLEMAGNE
Le budget de la Marine et la
Commission du Reichstag
La Commission du Reichstag a poursuivi
l’examen du budget de la marine. L’amiral
de Tirpüz a donné des explication^ snr les
deux accidents de torpilleurs survenns à la
fin de l’été dernier. L’accident du York ren-
dra peut-être nécessaire un© correction des
instructions des officiers à la mer.
Le second accident s’explique par l’obscn-
rité de la nuit. Le navire qui coula n’aperce-
vait point la silhouette du torpilleur lors-
qu’il stoppa pour repêcher une torpille.
Les membres de la Commission proposent
de renoncer aux manoeuvres par temps bru-
meux.
L’amiral de Tirpitz parie ensuite des deux
catastrophes du L-l et du L-S. Le l-i périt
en mer dans des circonstances absolument
normales. Aucune intormation ne permet-
taitde prévoir la bourrasque qui brusque-
ment éclata.
Le secrétaire d’Etat à la marine estime
qù il n’y a pas lieu de renoncer au type ri-
gide, étant donné la distance que les dirigea-
bles de la marine devront parcourir.
L’administration de la marine estime
qp’il y a lieu d’augmenter leurs dimen-
sions. Le L-l ava t 23,000 mètres cubes ;
Le L S 27,000 mètres cubes. On se propose
de construire un ballon de 32.000 mètres cu-
bes. La marine est en rapports avec les
chantiers SchüUe-Lanz. Le poids alourdit
le ballon mais le rend plus solide. Il pourra
atténuer on désastre en mer.
Les cause de l’explosion du L-3 sont con-
nues. Un espace d’air raréfié s’étant produit
derrière la nacelle arrière une aspiration de
gaz se produisit et une étincelle suffit alors
à provoquer la catastrophe. On parera à ces
inconvénients en éloignant la nacelle du bal-
lon et en dirigeant en haut les ouvertures
(réchappe ment; -
"TTadministratioa de la marine ne saurait
être rendue responsable de ces accidents. Les
smoiMcafions ne forent pas effectuées sur sa
demande.
Certains députés présentent des plaintes
Bfdvsnant des milieux industriels occupés
de constructions navales. Un national libéral
fait remarquer que Krupp gagne suffisam-
ment sur les plaques de blindage pour fixer
les prix de ses navires à un taux tel que les
chantiers ne peuvent soutenir la concur-
rence,
Un socialiste regrette que l’usine d’Angs-
boarg ait vendu des moteurs Diesel à la ma-
rine française, cette vente pouvant porter
préjudice aux intérêts allemands. L’amiral
ae Tirpitz n’admet pas cette éventualités
Le secrétaire d’Etat de ia marine donne
ensuite des explications confidentielles snr
l’état des constructions de sous-marius.
La Crise des Syndicats chrétiens
A la suite des divergences qni se sont pra-
diâtes dans le parti da centre an sujet des
syndicats chrétiens, an cemité centrai de et
parti s’est constitué à Berlin. Ce comité a
pris nettement position en leur faveur con-
tre les représentants de ia tendance dits
berlinoise qui voudraient les voir dispa-
raître.
Le Germania, organe du Centre, relève
l’importance de cette organisation qui sera
désormais la juridiction suprême du parti,
pour l’empire et qui veillera sur sa disci-
pline et son homogénéité politique.
D’autre part, à Boohura, un congrès des
délégués de ces syndicats a protesté égale-
ment contre la tendance berlinoise.
Les organes des antres partis suivent aven
une grande attention celte lutte qni pourrait
amener nne désagrégation partielle an cen-
tre ; iis se demandent avec intérêt qnel sera
le résultat final et ce qne fera Rome.
Les Berliner Neueste Nachrichten écrivent î
« La question est d’un haut intérêt géné-
ral pour tonte l’Aliemagne, car il s’agit en
définitive, de savoir si les organisations ca-
tholiqnes ouvrières abandonnées à elles-mê-
mes ou même combattues par les intégraux,
qni savent avoir Rome derrière eux, vont
disparaître, laissant aiasi le champ libre aux
socialistes qui étendraient désormais leur
influence incontestée snr tont l’ensemble da
la classe ouvrière allemande ».
Le journal conclnt que c’est le devoir de
l’Etat d’intervenir à Rome et d’y faire savoir
qu’il n’est jpas permis à un facteur étranger
d’intervenir en Allemagne dans une ques-
tion qui n’est pas exclusivement religieuse
et qm pent avoir de si graves répercussions
politiques.
PORTUGAL
Le Ministère d'apaisement
devant le Parlement
M. Barnardino Machado, président du Con-
seil, a présenté aux Chambres les nouveaux
ministres. Il a donné ensuite lecture du pro-
gramme du nouveau cabinet.
Ce programme comprend l’amnistie des
crimes politiques, des mesures de clémence
pour les crimes contre la société, ia révision
de ia loi de séparation ; it annonce nne ad-
ministration orientée dans le sens de la neu-
tralité électorale, l’apaisement des passioni
de partis.
M. Alexandre Braga, leader des démocra*
tes, a offert tout son concours au gouverne-
ment.
M. Camacho, leader des unionistes, a dé-
claré qne lui et ses amis donneront au Ca-
binet tout l’appui qu’il méritera.
M. Almeida, leader des évolutionnistes, a
dit que l’attitude de son parti s’inspirera des
procédés du gouvernement.
Les deux groupes d’opposition se tiennent
donc dans une altitude de réserve expec-
tante.
Iis attendent le Cabinet de conciliation à
l’oeuvre et font crédit à la personnalité res;
peetêe du président du Conseil.
Le Sénat a approuvé en seconde lecture la
loi qni rétablit ia Bourse du travail de Lis-
bonne qui avait été supprimée par suite Uî
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