Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-02-11
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 février 1914 11 février 1914
Description : 1914/02/11 (A34,N11877). 1914/02/11 (A34,N11877).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172042j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus tort Tirage des Journaux de la Région
RÊDACTIOK
««IAAA/VM
Adresser fcufc ce qui concerna la Rédaction
35, Rue Fontenelle, 35
TÊLÉPnonrE * K* ■y.eo
AJf JffOiyCB»
AU HAVRE.. ... BUREAU DTT JOURNAL,~ll2, 't>oul 1 de Strasbourg,
l L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PAHïS. »... - t seule chargée dé recevoir les Annonces pour*
f le Jourhak
Le Pl*flT HA VRE vsf désigné pour tes Annonces Judiciaires et légales
A B O N N OA E N T S [TROIS MOIS SIX MOIS UN AM
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,} « « Pp
l’Oise et la Somme......... i * "• a s
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"pm Paris, trois heures matin
1 DÉPÊCHES COMMERCIALES
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' LONDRES, JO Février, Dépêche de 4 h. 30
TON i COURS HAUSSE BAISS&
" CUIVRE ' . ■ 1 ,
Comptant J caLQ0 «H »/-
f ETAIN ' j
Comptant.. * 184 12/6 82/6- ; -/-
mois soutenu t t8S 15/.: 35/-. i -/-
i FER
Comptant.* 51/& 1 K a J -I-
8 mois ) *5î/4Jâ 1 H 4 J
Prix comparé» avec ceux de là deuxième Bourse,
du 9 février 1914,
NEW-YORK, ÎO FÉVRIER
' Cotons v mars, inchangé ; mai, hausse
& points ; juillet, hausse a points j octobre,
hausse 3 points. — Soutenu.
Calés t hausse & à 6 points.
NKW-YORK, 10 FÉVRIER
c. u nn 1. manu
Cuivre Standard disp. 14 75 14 75
— mars..,......: 14 75 14 75
Aiualgamat. Cop... 76 1/4 — »/»
Ver 1§ — 15 —
CHICAGO, 1Q FÉVRIER
C. Du JOUR G. rRBCISD
Blé sUf...... Mal*....4s! 73 7/8 73 3/8
— • Juillet...; 89 1/4 88 3/4
Maïs sur Mai 69 7/8 63 3/8
— JuiHot,... 68 1/8 64 7/8
Saindoux sur. Mal..,....; 1107 il—
- Juillet.... 1127 1120
[ L'ESCADRE ANGLAISE A CHERBOURG
f CHERBOURG.— Fins de Ï.BÔQ officiers et ma-
rins anglais ont pareonrn là ville, où iis ont
reçu nn accueil chaleureux.
ils: ont fraternisé avec la population, les
soldats et les marins de la garnison.
Le préfet maritime et les autorités de la
ville ont reiidn visite hier après-midi & l'amie
rai à bord du King-Edward- Vil,
i L’ÉTAT SANITAIRE DE L'ARMÉE
LIMOGES. — Le nombre des militaires do
toutes armes de la garnison de Limoges, ac-
tuellement en traitement à l’hôpital, s’élève
anjourd hui an chffflre de 160.
La plupart des malades sont atteints de
rougeole. Un décès dont la cause est incon-
nue a été constaté*hier à l’hôpital.
LES BANDITS DE PÉGOMAS
r' NICE.— Cbiapale, le bandit de Pégomas»
que la Cour d'assises a condamné anx tra-
vaux lorcésà perpétuité etqni, devant le jury,
éia tons les crimes dont il était accnsé, a tait
hier quelques avenx.
Chiapale a déclaré qn'il avait contribné
pour nue part anx exploits des bandits,
surtout aux incendies, mais qu’il y avait été
.poussé par Sauvaire et le garde-champêtre,
11 a ajouté que si la police voulait s’en
^donner la peine, on connaîtrait bientôt le
mobile qui les avait tait agir et que l’on se-
rait surpris de trouver melées anx affaires
de Pégomas certaines personnes qu’on est
.loin de soupçonner,
UN CAMBRIOLAGE
On vient de découvrir nn cambriolage
commis au numéro 40, de la rue Saint-Di-
dier.
Le montant dn vol est encore inconnu,
mais dè3 maintenant on pent dire qn’ii est
très élevé.
. Le propriétaire de l’appartement cambriolé
est actuellement en voyage.
La police judiciaire a commencé son en-
quêto. _
: L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
, BREST. — Le médecin légiste Ronssean qui
a assisté à la découverte dn cadavre de M.
Gadion a confirmé an jnge d’instruction son
étonnement qne seules quelques petites
gouttes de sang tachaient le fanx-col de la
victime qui eut la gorge presque entièrement
tranchée.
De pins, anenne trace de latte n’a été re-
levée sur le corps de U. Gadiou.
. |1 ***
BREST. — On apprend qu’il y a quatre ans
environ, nn meunier du moulin de la Grande
Palud disparut et que jamais l’afiaire ne pat
être éclaircie.
Aujourd’hui, alors qne les recherches sont
concentrées vers le mobile de l’assassinat de
M. Cadiou, on se demande s’il n’y anrait pas
une certaine relation entre les deux crimes.
i: EH ALSACE-LORRAINE
; STRASBOURG. — A la 2« Chambre du Parle-
ment d’Alsace-Lorraine, le comte de -Roe-
dern, nouveau secrétaire d’Etat, ayant dé-
claré qn’il n’avait rien à révéler de spécial
dans la politique générale, M. Emrael, socia-
liste, a reproché an gouvernement de n’avoir
pas le courage de faire connaître son pro-
gramme. Il affirme qne le chancelier de
l'empire avait annoncé an Reichstag nn pro-
gramme nouveau pour i'Alsace-Lorraine.
Le comte de Boedern a répondu que le
comte de Wedei continuant à être statthalter
en Alsace-Lorraine, le programme du gou-
vernement qn’il préside ne pouvait pas être
Changé.
y.
LA CRISE MINISTÉRIELLE EN SUÈDE
STOCKHOLM. — Le roi a chargé le baron de
Geer, sénateur libéral modéré, de la forma-
tion du nouveau Cabinet,
TREMBLEMENT DE TERRE
NEW-YORK. — Une légère secousse sismî»*
qne a été ressentie à une heure et demie do
l’après-midi dans diverses villes situées en*
tre New-York et Montréal
LE NOUVEAU MINISTÈRE PORTUGAIS
LISBONNE. — A la Chambre des députés»
U. Bernardino Madeiro, président dn Con-
seil, a présenté les nouveaux ministres^
pais il a lu le programme du nouveau ca-
binet.
Ce programme comprend l’amnistie des*
crimes politiques et des mesures de clé-
mence pour les crimes contre la société ; la
révision de la loi de séparation et l'annonça
d’une administration orientée dans le sens*
de l’apaisement des passions de parti».
Les démocrates et les nnionnfstes décla-
rent qu’ils appuieront le gouvernement ; les
révolutionnaires déclarent qne leur attitude
s’inspirera des procédés dn gouvernement.
MANIFESTATIONS AU JAPON
TOKIO.— Les manifestants ont tenté l’atta-
que des bureaux du journal gonvernemen-
tal Chuo.
La police, sabre an clair, ienr a barré le
passage. Une bagarre a suivi au cours de la-
quelle quatre personnes ont été blessées.
A 6 heures, le fouie était entièrement dis-
persée. _
EXPLOSION DANS UNE USINE
Qmmo (Bolivie). — Le dépôt des poudres et
de dynamite de l’nsine d’étain d'Esquilibas a
fait explosion hier matin.
II y a des morts et des blessés.
Des dégâts considérables ont été constatés
en ville.
LA RÉVOLUTION EN HAITI
PORT-AU-PRINCE. — Le corps diplomatique
a décidé hier le réembarquement des marins
étrangers*
LE RECORD DE LA HAUTEUR
EN AÉROPLANE
BUENOS-ATRES. — L’aviateur argentin New-
berry, sur monoplan français, s’est élevé
hier a 6,273 mètres, battant ainsi le record
dn monde de la hauteur.
ÉTRAMGEK
ANGLETERRE
Londres maniteste
en t&venr des armements"
La grande salle da Gulldhall, toute déca-
drée d'oriflammes,-a été le siège, dimanche
après-midi, d’nno extraordinaire réunion»
Le lord-maire en manteau de gala, Ies aMer-
men, des banquiers, des financiers, les re-
présentants du négoce, jugé si honorai)?»
profession que ceux qui s’y distinguent s'en-
orgueillissent du nom de Merchant princes,
s’étalent assemblés sans distinction de parti:
pour assurer le gouvernement qn'ilsétaieûH
prêts à tons les sacrifices pour qne la flotte,
britannique conservât sa suprématie.
L’un après l’antre ces gens d’affaires, ce»
commerçants si enclins a tout ramener &
nne question de livres sterling vinrent dire
en qnelqnes mots brefs, sans détonrs ou
fioritures oratoires,qu'il y avaft pour l’Angle-
terre, indépendamment de tonte question*
d’orgueil national, nne question d’intérêt à
préserver intacte, on mieux, â accroître en-
core sa supériorité navale.
Nous BOUS sommes réunis, dit lord Southwark,
président de la Chambre de commerce de Lon-
dres, pour assurer le premier ministre et ses col-
lègues qu’ils auront l'approbation cordiale et en-
thousiaste des commerçants de cette grande cité
pour toutes tes dépenses qu’ils estimeront néces-
saire d’engager pour cette marine qui doit assurer
la garde de nos côtes e t la sécurité du commerce
de notre empire.
-Un ordre dn îonr approuvant d'avance
tontes lés nouvelles taxes que pourrait né-
cessiter l’angmentation dn budget de,la ma-
rine fut alors voté par acclamations et com-
muniqué an gouvernement. La démarche
est d’antantplns significative qne les person-
nalités présentes appartenaient anx denx
grands paitis politiques opposés et que ie
vote fut cependant unanime.
SUÈDE
La Démission dn Cabinet
Le cabinet Staaf, dont la sitnation avait
été rendne difficile par suite du conflit avec
la couronne an sujet de ia loi militaire, dans
les circonstances qne l’on sait, a démis-
sionné.
ALLEMAGNE
Collision d’Aéroplanes
Sur le terrain d’aviation de Jobannisthal,
à 8 h. 3/4 hier matin, an biplan ayant à bord
l’aviatenr Gerhard Sedlmayr et, comme pas-
sager, le lientenant Leonhardy est entré en
collision avec nn appareil piloté par l’élève
Degner, qui effectuait son premier vol tout-
seul. Le choc s’est produit a trente mètres de
hauteur. Les denx appareils ont été forte-
ment endommagés. Degner a été tué sur le
coup. Sedlmayr et Leonhardy sont griève-
ment blessés.
JAPON
Les Scandales de la Marine
Une nouvelle réunion populaire, à la-
quelle assistaient 25,000 personnes, a adopté
un ordre dn jour flétrissant le gouverne-
ment en raison des scandales de la marine.
Ces manifestations ne sont pas sans cau-
ser certaines appréhensions. Il y a lien de
croire que le ressentiment populaire contre
le gouvernement de la marine est dû moins
anx scandales récemment révélés qu’au
maintien de lourdes dépenses pour la ma-
rine, en même temps que l’établissement
d’impôts impopulaires.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la MIE IliTERNUTIQHALE
MOS, rue St-Lazare, MO®
(Immeuble is FHOTEL TERMINUS)
Fauteurs de Désordre
t La Fédération des Ganches doit commen-
cer sa propagande annoncée par nne grande
conférence, faite au Havre par MM, Briand,
Barthou et Chéron, et qui aura lieu diman-
che prochain, 19 février, au Cercle Fran-
klin.
Organisée par les soins de V Union des
Gauches des sico cantons du Hwvre, cette con-
férence est appelée à un très grand reten-
tissement, aussi bien à cause de l'excep-
tionnel mérite des orateurs que parie désir
que l’on a de les entendre développer leur
programme politique.
A Saint-Etienne, naguère, où ii répondit
defhçonsi vigoureuse aux excommunica-
tions lancées par le parti radical socialiste
« unifié » et par ceux qui voudraient
a étouffer la démocratie sous une poussière
de tyrannies locales », M. Briand avait pro-
noncé un discours qui fut l’origine même
de cette Fédération des Gauches.
Peu après M, Barthou, dans son discours
de Bordeaux, •— après avoir dissipé les
équivoques derrière lesquelles se réfugie
le ministère Dôumergue-CaiUanx, au point
de vue des lois militaires et fiscales et par
son alliance non dissimulée avec les révo-
lutionnaires,— M. Barthou avait indiqué
avec une parfaite logique, avec une par-
faite maîtrise, le9 idées directrices et la.
méthode de la nouvelle Fédération.
Dès qu’ils ont appris quô MM. Briand,
Barthou etûhéron viendraient d’abord au
Havre développer le programme de notra
parti, la colère des radicaux socialistes
« unifiés » n’a plus connu de bornes»
Et cette colère s’est répandue en invecti-
ves dans La Démocratie Havraise.
Puis Le Progrès, journal socialiste révo-
lutionnaire du Havre, a lancé un véritable
appel à l’obstruction et au tumulte, — ap-
pel que'Lu Démocratie Hamtise s’est em-
pressée de reproduire dès le lendemain,
même,
Enfin une campagne, non pas de disons*
sion sur les principes, mais de violentes at-
taques personnelles, s’esi accentuée et pro-
pfgêe dansLé'mdicdf, organe officiel dtf
Comité de la rue de Valois, dans Le Rappel
■ (souvent mieux inspiré), dans Le Soir et
dans La Nouvelle Presse,
Un factum portant cette signature Î « Un
républicain havrais »».n’a-t-il pas été com- \
muniqüé à ces journaux,—-factum dont les
; inspirateurs sont connus au Havre, et dans-
lequel des républicains, véritables démo-
crates et nos concitoyens, qui furent com-
battants de la première heure et défenseurs-
de la République aux heures de péril, sont
pris à partie et dénoncés comme faisant al-
liance avec les tenants de VAction LibéraleT
Les polémiques locales et les faits eux-
mêmes ont beau démentir, aux- yeux de
tous, ces audacieux mensonges.
Les inspirateurs sans vergogne de cette
campagne ridicule paient d’audace. Et c’est
en répandant pareilles billevesées qu’ils
espèrent tromper l’opinion, égarer les es-
prits, préparer le tumulte.
Parce qu’ils se sont rendus intolérables
par leurs exigences de tous les instants et
par leur absolutisme, et parce que des ré-
publicains sincères et éprouvés n’entendent
pas subir la tyrannie du Congrès de Pau, —
ces rffütcaux-socialislés « unifiés » n’on*
pas hésité, dans leur dépit, à lier partie
avec les révolutionnaires.
Ils se sont faits les propagateurs bénévo-
les des excitations de ces derniers qui veu-
lent porter atteinte à la liberté de réunion
et provoquent au désordre de la façon la
plus évidente, la plus scandaleuse !
Pareilles manoeuvres ne sauraient ren-
contrer que désapprobation parmi le9 hom-
mes raisonnables, de quelque opinion qu’ils
se réclament.
Elles ne feront que déconsidérer leurs au-
teurs au milieu de notre population si sage,
si pondérée, si ennemie de la violence et
qui, ferme dans ses convictions politiques,
est toujours restée soucieuse du bon re-
nom de la Cité.
TH. VALLÉE.
nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sons-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l'Elysée, sons la
présidence de M. Poincaré.
Les affaires extérieures
M. Gaston Donmergne a entretenn ses col-
lègues des affaires extérieures.
Les fonctionnaires candidats
Le Conseil a décidé qne les fonctionnaires
de tout ordre qni Tondraient se présenter
anx prochaines élections législatives, ne
pourraient obtenir de congés avant l'ouver-
ture de la période électorale et que s’ils de-
mandaient avant cette date lenr mise en dis-
ponibilité, ils devraient le taire sans garantie
de réintégration.
Le Projet de Loi sur la Corruption électorale
Le ministre de l’intérienr a annoncé qn’il
se rendrait jeudi avec le ministre de la
justice devant la Commission sénatoriale
chargée d’examiner le projet de loi voté par
la Chambre snr la corruption électorale.
Le nouveau Gouverneur du Crédit foncier
Le ministre des finances a fait appronver
la nomination, comme sons-gonvernenr dn
Crédit foncier, de U. Laroze. secrétaire géné-
ral du Crédit foncier.
L’Etat sanitaire de l’Armée
Lé sons-secrétaire d’Etat à la gnerre a fait
connaître la Situation sanitaire dans l’armée.
Les douzièmes provisoires et les
Elections
Le gouvernement n’a demandé anx Chant*
bres qne denx douzièmes provisoires ponr
assnrer le fonctionnement des services pu-
blics durant les mois de janvier et février
1914.
Wne promptitude qne ia Chambre met-
sr le budget, et même à supposer
qu’elle le vote entièrement avant de se sé-
parer ponr les élections, il y anra nécessité
ponr le gouvernement de demander de nou-
veaux douzièmes. Même dans l’hypothèse la
pins favorable, celle dn vote total an budget
par la Chambre, il est difficile d’espèrer qne
le Sénat pourra à son tonr statuer sur le
budget avant l’expiration de ia législature.
Il s’agira donc de savoir combien de dou-
zièmes le gouvernement demandera.
Il importe de faire observer qu’une fois
partie, ponr les élections, la Chambre, à
moins d’une nécessité urgente etabsoinment
imprévue, ne reviendra plus siéger avant le
31 mai, jour où son mandat prendra fin.
Il fanara donc assurer ie fonctionnement
des services publics non seulement jusqu’au
31 mai, mais même jusqu’au 30 juin, car la
nouvelle Chambre devra se constituer par la
vérification des pouvoirs avant de pouvoir
émettre aucun vote.
La question va donc se poser de savoir si
ie gouvernement demandera d’ici à fin fé-
vrier, en une sente fois, quatre douzièmes
provisoires, on s’il déposera des demandes
successives jusqu'au jour de la séparation de
ia Chambre.
Cette. question se lie nécessairement à
celle de la date des élections sur laquelle le
gouvernement ne paraît pas avoir pris jus-
qu’ici de parti définitif. Mats à quelque solu-
tion qn’il s’arrête à cet égard, il ne saurait ia
retarder au delà du 28 février.
La Fédération des Gauches
Le Comité directeur de ia Fédération des
gauches s’est réuni hier matin, 161, rue
Saint-Honoré, à Paris, sous la présidence de
M. Aristide Briand.
Le secrétaire général a soumis an Comité
567 demandes d’adhésions nouvelles,dégrou-
pements et de citoyens.
Le Comité a ensuite délibéré sur la si-
tuation électorale et sur les conditions dans
lesquelles seront organisées, très prochaine-
ment, an certain nombre de manifestations
publiques,
Los adhérents admis vont recevoir dans
quelques jours ia carte de la Fédération.
LE PARLEMENT
Impressions do Si&iîoe
(#s Ksras eora3ttKs»»Àirc txamrnjM»)
Paris, 10 février.
C’est au Luxembourg que se trouvait con-
centré aujourd’hui tout l’Iutérét de la jour-
néapariemeatafre.
H, Caillaux devait, en effet, y prendre la
parole pour défendre son prôjet d’impôt sur
le revenu et un assez grand nombre de dé-
putés, désireux de l’entendre étaient venus
se joindre anx membres de la haute assem-
blée qui, eux, se trouvaient an grand com-
plet. Les tribunes publiques, où l’assistance
est généralement assez clairsemée, étaient
elles-mêmes, fort bien garnies.
Le ministre des finances n’a pas paru sur-
pris de cette affluence. Il s’attendait certai-
nement à parler devant un bel auditoire,
aussi, avait-il soigné tout particulièrement
son discours.
Ce discours, très travaillé, très documenté,
a même en, par instant, des allures de con-
férence académique, mais ceJa n’est pas
poiir déplaire an Sénat. M. Caillaux a cam-
iiieîiB'S par lin lilstorique -de- ucme* système
fiscal depuis la constituante, puis, ayant rap-
pelé les différents projets d’impôt sur le re-
venn, dont les pins anciens remontent à
l'Assemblée nationale de 1871, ii exposa les
différents systèmes appliqués dans les pays
étrangers, notamment en Angleterre et en
Allemagne.
C’est seulement après ce long préambule
qne M. Caillaux entra dans le vif de son su-
jet, qu’il compara le projet voté par la Cham-
bre a celui, si différent, que la Commission
sénatoriale a élaboré.
De ces deux projets, c’est naturellement
le premier qn’il préfère, par l’excellente
raison qn’il en est le principal auteur. Ce
projet, M. Caillaux l’a défendu avec fer-
meté, mais non pas avec cette ardeur un peu
agressive à laquelle, souvent, il se laisse en-
traîner.
On sentait qn’il prenait à tâche de ména-
ger la Commission sénatoriale et de ne point
froisser, comme cela Ini est arrivé parfois,
les légitimes susceptibilités de la hante As-
semblée. Celle-ci, pen habituée à le voir
aussi mesuré, l’a écouté avec nne attention
parfaite.
Quelques interruptions par clpar là, qnel-
qnes questions courtoisement posées aux-
quelles ie ministre répondit avec nne égale
courtoisie, et c’est tout.
Bref, aucun incident à signaler dnrant ce
discours, qui occupa la séance entière et
que la gauebe avancée salua d’applaudisse-
ments répétés.
. Fendant que M. Caillaux parlait à la -tri-
bune dn Sénat, la Chambre poursuivait, sans
reprendre haleine, la discussion budgetaire.
L’allure fût un peu moins rapide que dans
la séance d’hier, où en moins de quatre
heures, on avait avalé 275 chapitres, ce qai
fait presque du 70 à l’heure. Les chapitres
réservés des travaux publics n’en furent pas
moins expédiés bon train,ainsi que le budget
du travail tout entier, si bien qu’aux deux
tiers de ia séance, il n’y avait plus un seul
budget en état d’être discuté. 11 fallut s’ar-
rêter.
Alors, pour finir la journée, on vota la
proposition relative à la vente à crédit des
valeurs de bourse et un projet de loi concer-
nant la fabrication et la vente des instru-
ments de musique mécanique.
Pendant qu’on discutait ce dernier projet,,
nn des orateurs, M. Mare Réville, sortit de
sa poche nn petit instrument qu’il exbiba,
aux yeux étonnés de ses collègues. — Jouez-
en t Jouez-en ! lui cria-t-on de tous côtés,
mais M. Marc Réville ne crût pas devoir dé-
férer à ce désir. C’est fâcheux, car un petit
air de musique serait le bienve nu, parfois,
pour égayer les débats parlementaires.
.T, B,
SENAT
Séance du tO février
H. ANTONIN DUBOSr préside.
L’Impôt sur le Revenu
MM. Domnergue, Caillaux, René Renoult, VI-
vlanl, Bmnvenu-Martin. Ajam, Haivy, Monis sont
sSsis au banc du gouvernement.
M. Caillaux a devant lui upe pile, énorme de
dossiers. La pile qu’a apportée M. Âimond n’est
pas moins considérable.
L’ordre du jour appelle la suite de la discus-
sion générale de l’Impôt sur le revenu.
ai CAILLAUX monte à la tribune.
Il rappelle brièvement les diverses propositions
de transformations du régime des contributions
directes qui ont été faites depuis l'Assemblée na-
tionale.
Le projet de la Chambre quf porto le com de
projet Caillaux a été discuté devant une Commis-
sion dont M. Atmond était membre.
LE MINISTRE expose l’avantage du système
anglais, qni introduit dans notre système fiscal
des taxes spéciales qui n’y figurent pas encore,
en y ajoutant une taxe supplémentaire.
Après une courte suspension do séance, M.
Caillaux continue son discours. Il critique le texte
de la Commission du SéDat qui à ses yeux ne cor-
rige pas les défectuosités au régime des paten-
tes ; a l’aide de calculs le ministre des finances
s’attacbe à démontrer que le propriétaire foncier
sera plus surchargé que les autres contribua-
bles. -
Le texte de la Commission, dit le ministre,
aboutit à réformer incomplètement des catégories
d’impôts céduiaircs sur le revenu foncier et sur
les valeurs mobilières : et" il leur superpose Une
taxe très lourde sous ie nom d’impôts complé-
mentaires.
Avec lé texte de la Commission il y aura des
dégrèvements de Irois francs pour le petit pro-
priétaire et de 3 & 400 francs pour le grand, et
cela sacs aucune raison de justice. C’est delà dé*
magogie par en haut.
Les patentes sont maintenues.
On sait comment aujourd’hui tes répartiteurs
usent de la contribution mobilière, pour remé-
dier aux Iniquités de la législation ; ils atteignent
le revenu réel.
C’est un système médiocre, arbitraire, mais su-
périeur à celui de ta Commission dans lequel le
rentier paiera moins aujourd’hui, et lo proprié-
taire foncier paiera plus.
Je conçois que le Sénat saisi du projet de la
Chambre ait été conduit à t’examiner de très près,
notamment cour les bénéfices industriels e> com-
merciaux, et qu’on envisage des modifications
pour les exeim-tlons à la base et les abattements.
J’admets l’Idée, sçjss la partager, de demander
moins que ne l’a fait la Chambre à l’Impôt complé-
mentaire et davantage aux cédules.
J’aurais compris qu’on proposât un tarif plus
restreint -our écarter les aléas financiers, mais
la simple tran» formation de la contribution per-
sonnelle et mobilière no suffit pas. Chaque fois
qu’on l’a faite, on l’a rapportée. II est de vieilles
maisons qu’on ne peut réparer.
M. fiibut dit que notre système fiscal a été In-
suffisamment entraîné ; je suis de son avis. On
Serait arrivé plus facilement à la réforme. Mais je
n’y ppii Y r(<5,n X -r • - -
-''Notre système fiscal conserve de grands méri-
tes, mais ne répond plus aux nécessités du temps,
aux transformations de la richesse ; il fait la pari
trop belle aux possesseurs de grosses fortunes et
charge trop les petites. Il ne peut nous donner le
supplément de recettes nécessaires.
Faisons donc la réforme nettement, franche-
ment, hardiment. Eu pareilles matières, les demi*
mesures sont les plus déplorables dé toutes 1
Si le texre de la Commission était voté il fau-
drait établir une cédule dès six mois, à moins que
le système de la déclaration proposé par ta Com-
mission, ne prépaiât là voie à l’impôt qui fonc-
tionné de l’autre cô/ê du Rbin.
Nous devons établir de* Impôts sur toutes les
sources dB revenus, sans exception, en transfor-
mant ceux qui existent, suivant les réglés de la
j usitée: Surtout, nous devons aller nettement vers
une réforme viable, su$ceptib!o d’être' misa en
pratique dans quelques mois et donnant au pays
l’impression de plus de justice et en procurant au
Trésor les ressources supplémentaires dont il a
absolument besoin.
Le Gouvernement demande au Sénat de. se rap-
procher du système de ia Chambre. 11 est prêt à
envisager les améliorations nécessaires. Il prie ta
Hante assemblée de ne pas entrer dans la voie
d’un système qu’il considère comme difficilement
applicabteet.de s’engager franchement dans la
voie qui conduit à un système fiscal comportant
plus de productivité pour le Trésor et plus de
justice pour le contribuable.
La séance est levée à 6 b. 45.
Séance jeudi.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 10 Février
u. PAUL DESCUANÈL préside.
On adopte sans discussion quinze projets d’inté-
ré local. Est également adopté, a l’unanimllé de
462 voix, avec le texte du Sénat, un projet portant
ouverture et annulation de crédits sur l’exercice
1913 pour une nouvelle répartition des sous-se-
cretariats d’Etat. «
Le Budget
L’ordre du jour appelle ta suite de la discussion
du budget. Lo chapitre 100 du budget des travaux
publics (Voles do navigation intérieure) a été ré-
servé.
M. FERNAND DAVID, ministre des travaux pu-
blies, déclare, sur la question de M. Itoblin, que
160,000 francs seront, sur ce chapitre, consacrés à
l'amélioration du canal du Nivernais.
M. DUUESNIL çt M. DERVELOY signalent la né-
cessité de travaux de dragage de la Seine en'
amont de Paris, pour protéger les agriculteurs ri-
verains contre Tes inondations.
si. r. DAVID répond que les crédits du chapitre
sont suffisants pour les travaux à exécuter.
M. PEYRGUX signale le cas d’un barrage qui a
été reconstruit a deux kilomètres de son empla-
cement primitif. Est-il vrai que celte modification
ait été faite sous une inspiration politique, et que
le terrain ait été acheté a un ancien homme poli-
tique ?
si. F. DAVID dit que l’administration a eu une
attitude a l’abri de toute critique.
si. ALBERT TUOSIAS demande où en est le plan
de défense de Paris contre les inondations établi
en 1910. Ce projet comportait notamment l’exécu-
tion d’un canal de dérivation de la Marne. Cette
partie du programme, que M. Alfred Picard décla-
rait capitale, est-elle abandonnée 1
si. LEBOUCQ : Le Conseil municipal de Paris et
le Conseil général de la Seine ont voté les crédits
nécessaires pour l’exécution du programme com-
plet. Toutes les études sont terminées. La Cham-
bre va-t-elle continuer de rester inerte ? Il est in-
dispensable que le ministre dépose le projet d’exé-
cu ion pour qu’il soit voté avant notre séparation.
On PBSSC au budget du travail,
si. GAILHARD BANCEL ex ;ose que l’application
de ta loi des retraites ouvrières se heurte a des
difficultés tenant a l’imprécision des textes et no-
tamment à l’article 23.
La loi aurait besoin d’être modifiée dans son
ensemble.
M. PEYROUX demande qu’une médaille de ver-
meil soit instituée pour recompenser les servi-
teurs ayant pi.us.de 60 ans de services.
si. ALBERT SIETIN, ministre du travail, donne
cette assurance à l’orateur.
SI. ROUANET appelle l’attention du ministre sur
la nécessité de renforcer. l’inspecti)n du travail
dans certaines usines à feu continu, et notam-
ment dans les verreries de la région parisienne.
SI LE MINISTRE DU TRAVAIL répond à M.
Houanet que l’inspection contraventions pour infraction aux dispositions
régissant l’admission au travail.
La question de mauvais traitement a été signa-
lée. On a Ordonné des poursuites.
si. TURSIEL développe un amendement tendant
à l’augmentation du crédit du chapitre afin d’amé-
liorer ta situation des veuves d’assurés des re-
traites ouvrières.
M. LE RIPPORTEUR reconnaît qu’à raison dti
but qu’il se propose, l’amendement de M. Tunnel
,pst fort intéressant ; et ii demande le renvoi à la
dGôiamlssion avec promesse d’un rapport spécial.
Le renvoi est ordonné.
Plusieurs questions sont posées au ministre an
sujet des rctrSf.es ouvrières. Il y répond aussitôt',
tu ROBLIN demande' quel doit être ie délai
normal de la liquidation d’une rèlraite.
M. LE MINISTRE : Trois à quatre mois, et Cfl
défai sera diminué.
Les derniers chapitres dû budget du travail sont
adoptés.
M. LE PRÉSIDENT fait connaître qu’il est saisi
d’une interpellation de MM.Lauche Albert Thomas
et Vaillant sur l’état sanitaire de l’armée.
La Chambre consultée, fixe à vendredi en téta
de l’ordre du jour, la discussion des interpella-
tipis de MM., I.ACBAUD et LAUCHB.
L’ordre «la jour appelle la première délibération
sur la proposition de loi de M. Albert Hauèt ten-
dant à modifier la loi du 12 mars 1900 ayant pour
objet de rèprtmsr les abus commis en matière de
vente à crédit des valeurs de bourse.
ta. MAURICE VIOLETTE, rapporteur, demande
Purgeace.
SI. G. BERRY, soutient que cette proposition est
mauvaise parce qu’elle suppose déshonnêtes tous
les groupements qui s’occupent de ce genre d’af-
faires.
L’orateur demande qu’en tout cas le maximum
prévu à l’article i" pour les frais de courtage,
commission, été., soit porté do 23 a 30 0/0.
ai. LE RAPPORTEÛR expose que les ventes à
crédit de valeurs à lots sont, en général, d’épou-
vantables escroqueries ; la loi de 1900 est de-
meurée inopérante, et, à Paris, il y a un juge
d’instruction complètement occupé par ce genre
d’affaires. ■
M. s. DENAIS, combattant l’urgence, estime
qu’il n’y a aucune raison pour distinguer entra
les valeurs à lots et les autres objets mobiliers
vendus psp abonnement.
M. LE RAPPORTEUR répond que ta Chambre est
en fêteè d’un péril grave, qu’elle se doit de con-
jurer d’argençe.
L’urgence est déclarée.
M «EORGES BERRY propose de remplacer Par*
tlcle t" par l'article suivant : « ta vente à crédit
des valeurs de bomse est supprimée ».
Puisque tous les vendeurs, dît l’orateur, sont,
d’après le rapporteur, malhonnêtes, qu’on inter-
dise purement et simplement leur commerce. *
ai. LE RAPPORTEUR objecte qu’il peut y en
avoir d'honnêtes, que cette hypothèse suffit à
écarter le texte de a. Berry, et s’étonne que son
collègue propose >a suppression de ces opéra-
tions que, tout à l’heure, il semblait défendre.
M. GEORGES BERRY. — Vou3 avez la diffama-
tion facile.
ai. LE PRÉSIDENT. -- Vous voulez dire : l’in-
terprétation fâcheuse.
M. BIENVENU SIARTIN, garde des sceaux, mi-
nistre de la justice, déclare que le Gouvernement
n’à pas d’objection à formuler au texte de la Com-
mission, qui a pour but de mettre fin & des ma-
noeuvres frauduleuses connues.
A la règlementation de la vente à crédit des va-
leurs à lots, M. Berry propose la suppression
pure et simple.
Cette mesure excessive pourrait atteindre la pe-
tite épargne ; le Gouvernement y est donc hos-
tile.
-L’aiBenflpment' 3érry est repoussé.
M. BONNE VA Y présente un amendement ainsi
conçu :
• Le,prix de vënttf'du titre débourse no pourra,
à quelque titre et pour quelque conséquence que
ce soit, excéder 25 0/0 de sa valeur officiellement
cotée.»
Il indique que ce texte a pour but de préciser et
■de renforcer le texte de la Commission.
M. LE RAPPORTEUR : : La Commission accepte
l’amendement.
Le projet, modifié conformément à l’amende-
ment Bonnevay, est adopté.
On adopte ensuite, après un court débat, le pro*
jet de loi portant abrogation de la loi du 19 mal
1863 sur la fabrication et la vente des instruments
de musique mécaniques
Séance aujourd’hui â 2 heures,
La séance est levée à 7 h. 10,
INFORMATIONS
Un Incident à l’Hôpital de Lorient
ün grave incident vient encore de se pro-
duire a l’hôpital Bodelio, àLorient. Ün jeune,
enfant, âgé de huit ans, plongé dans un
bain d’une température élevée, a été à moi-
tié échaudé.
M. Soret, avocat, vice-président de la Com-
mission administrative, en présence de ce
fait, qui vient s’ajouter à la longue liste de
scandales, qui ont fait ie tour de la presse
ces temps derniers, se trouvant dans l’im-
possibilité d’améliorer la situation, a donné
sa démission des fonctions qu’il occupait
depuis trois ans.
Il a en outre saisi le parquet, qui a com-
mis le docteur Serve!, médecin-légiste, pour
examiner l’enfant. Celai-ci, grâce anx soins
immédiats du médecin de set vice, serait!
hors de danger.
Le Congrès de la Confédération
des Groupes Commerciaux
A la séance d’hier matin du Congrès des
Groupements Commerciaux de France, M.
Vaquin, du Havre, vice-président, a donné
connaissance d’un rapport sur différentes
propositions de loi, concernant la propriété
commerciale.
Une discussion s’est ensuite engagée snr
des questions de principe.
A l’Association des Journalistes
Républicains Français
Lundi soir a en lien, à Paris, an siège so-
cial de l’Association des Journalistes répu-
blicains, le dépouillement du scrutin poar
l’élection de 15 syndics.
Ont été élus :
MM. Marie Sermet, Théodore Henry, *PauI
Desachy, Edgard Hément, Paul Ginisty, Lu-
cien ‘ Descaves, Gaston Levisalles, Edmond
Claris, Jules Lermina, Eugène Lautier, Emile
Cère, de Lanessan, Jean Bernard, Paul Biuy-
sen, L.-L. Klotz.
Le, Raid aérien des
cinq Continents
M. Qainton, président do la Ligue natio-
nale aérienne, a reçu un nonveau câblo-
gramme de M. Kruckman, directeur de
l'aéronautique à l’exposition du « Panama
Pacific », pour l’informer qn’il se trouvera à
Paris au mois de juin prochain, afin de pré-
parer l’étape du circuit du monde, qu’il est
chargé d’organiser.
M. Quinton a répondu qu’à son avis la tra-
versée aérienne de l’Atlantique serait pres-
que impossible, même en 1915, époque de
l’exposition de San-Francisco, à l’occasion de
laquelle le raid est projeté. Il a, en consé-
quence, engagé M. Kruckman a renoncer à
faire prendre ie départ aux concurrents dans
cette ville et a proposé l’itinéraire suivant :
Londres, Paris, Berlin, Vienne, Constantino-,
pie, Cuire, Bagdad, Calcutta, Saïgon, Bornéo,
Pékin, Behring et San-Francisco. Un tel iti-
néraire, partant de l’Europe occidentale et
touchant, l’Asie, l’Afrique, l’Océanie et l’A-
mérique, serait véritablement te raid des
Cinq continents
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' LONDRES, JO Février, Dépêche de 4 h. 30
TON i COURS HAUSSE BAISS&
" CUIVRE ' . ■ 1 ,
Comptant J caLQ0 «H »/-
f ETAIN ' j
Comptant.. * 184 12/6 82/6- ; -/-
mois soutenu t t8S 15/.: 35/-. i -/-
i FER
Comptant.* 51/& 1 K a J -I-
8 mois ) *5î/4Jâ 1 H 4 J
Prix comparé» avec ceux de là deuxième Bourse,
du 9 février 1914,
NEW-YORK, ÎO FÉVRIER
' Cotons v mars, inchangé ; mai, hausse
& points ; juillet, hausse a points j octobre,
hausse 3 points. — Soutenu.
Calés t hausse & à 6 points.
NKW-YORK, 10 FÉVRIER
c. u nn 1. manu
Cuivre Standard disp. 14 75 14 75
— mars..,......: 14 75 14 75
Aiualgamat. Cop... 76 1/4 — »/»
Ver 1§ — 15 —
CHICAGO, 1Q FÉVRIER
C. Du JOUR G. rRBCISD
Blé sUf...... Mal*....4s! 73 7/8 73 3/8
— • Juillet...; 89 1/4 88 3/4
Maïs sur Mai 69 7/8 63 3/8
— JuiHot,... 68 1/8 64 7/8
Saindoux sur. Mal..,....; 1107 il—
- Juillet.... 1127 1120
[ L'ESCADRE ANGLAISE A CHERBOURG
f CHERBOURG.— Fins de Ï.BÔQ officiers et ma-
rins anglais ont pareonrn là ville, où iis ont
reçu nn accueil chaleureux.
ils: ont fraternisé avec la population, les
soldats et les marins de la garnison.
Le préfet maritime et les autorités de la
ville ont reiidn visite hier après-midi & l'amie
rai à bord du King-Edward- Vil,
i L’ÉTAT SANITAIRE DE L'ARMÉE
LIMOGES. — Le nombre des militaires do
toutes armes de la garnison de Limoges, ac-
tuellement en traitement à l’hôpital, s’élève
anjourd hui an chffflre de 160.
La plupart des malades sont atteints de
rougeole. Un décès dont la cause est incon-
nue a été constaté*hier à l’hôpital.
LES BANDITS DE PÉGOMAS
r' NICE.— Cbiapale, le bandit de Pégomas»
que la Cour d'assises a condamné anx tra-
vaux lorcésà perpétuité etqni, devant le jury,
éia tons les crimes dont il était accnsé, a tait
hier quelques avenx.
Chiapale a déclaré qn'il avait contribné
pour nue part anx exploits des bandits,
surtout aux incendies, mais qu’il y avait été
.poussé par Sauvaire et le garde-champêtre,
11 a ajouté que si la police voulait s’en
^donner la peine, on connaîtrait bientôt le
mobile qui les avait tait agir et que l’on se-
rait surpris de trouver melées anx affaires
de Pégomas certaines personnes qu’on est
.loin de soupçonner,
UN CAMBRIOLAGE
On vient de découvrir nn cambriolage
commis au numéro 40, de la rue Saint-Di-
dier.
Le montant dn vol est encore inconnu,
mais dè3 maintenant on pent dire qn’ii est
très élevé.
. Le propriétaire de l’appartement cambriolé
est actuellement en voyage.
La police judiciaire a commencé son en-
quêto. _
: L’ASSASSINAT DE M. CADIOU
, BREST. — Le médecin légiste Ronssean qui
a assisté à la découverte dn cadavre de M.
Gadion a confirmé an jnge d’instruction son
étonnement qne seules quelques petites
gouttes de sang tachaient le fanx-col de la
victime qui eut la gorge presque entièrement
tranchée.
De pins, anenne trace de latte n’a été re-
levée sur le corps de U. Gadiou.
. |1 ***
BREST. — On apprend qu’il y a quatre ans
environ, nn meunier du moulin de la Grande
Palud disparut et que jamais l’afiaire ne pat
être éclaircie.
Aujourd’hui, alors qne les recherches sont
concentrées vers le mobile de l’assassinat de
M. Cadiou, on se demande s’il n’y anrait pas
une certaine relation entre les deux crimes.
i: EH ALSACE-LORRAINE
; STRASBOURG. — A la 2« Chambre du Parle-
ment d’Alsace-Lorraine, le comte de -Roe-
dern, nouveau secrétaire d’Etat, ayant dé-
claré qn’il n’avait rien à révéler de spécial
dans la politique générale, M. Emrael, socia-
liste, a reproché an gouvernement de n’avoir
pas le courage de faire connaître son pro-
gramme. Il affirme qne le chancelier de
l'empire avait annoncé an Reichstag nn pro-
gramme nouveau pour i'Alsace-Lorraine.
Le comte de Boedern a répondu que le
comte de Wedei continuant à être statthalter
en Alsace-Lorraine, le programme du gou-
vernement qn’il préside ne pouvait pas être
Changé.
y.
LA CRISE MINISTÉRIELLE EN SUÈDE
STOCKHOLM. — Le roi a chargé le baron de
Geer, sénateur libéral modéré, de la forma-
tion du nouveau Cabinet,
TREMBLEMENT DE TERRE
NEW-YORK. — Une légère secousse sismî»*
qne a été ressentie à une heure et demie do
l’après-midi dans diverses villes situées en*
tre New-York et Montréal
LE NOUVEAU MINISTÈRE PORTUGAIS
LISBONNE. — A la Chambre des députés»
U. Bernardino Madeiro, président dn Con-
seil, a présenté les nouveaux ministres^
pais il a lu le programme du nouveau ca-
binet.
Ce programme comprend l’amnistie des*
crimes politiques et des mesures de clé-
mence pour les crimes contre la société ; la
révision de la loi de séparation et l'annonça
d’une administration orientée dans le sens*
de l’apaisement des passions de parti».
Les démocrates et les nnionnfstes décla-
rent qu’ils appuieront le gouvernement ; les
révolutionnaires déclarent qne leur attitude
s’inspirera des procédés dn gouvernement.
MANIFESTATIONS AU JAPON
TOKIO.— Les manifestants ont tenté l’atta-
que des bureaux du journal gonvernemen-
tal Chuo.
La police, sabre an clair, ienr a barré le
passage. Une bagarre a suivi au cours de la-
quelle quatre personnes ont été blessées.
A 6 heures, le fouie était entièrement dis-
persée. _
EXPLOSION DANS UNE USINE
Qmmo (Bolivie). — Le dépôt des poudres et
de dynamite de l’nsine d’étain d'Esquilibas a
fait explosion hier matin.
II y a des morts et des blessés.
Des dégâts considérables ont été constatés
en ville.
LA RÉVOLUTION EN HAITI
PORT-AU-PRINCE. — Le corps diplomatique
a décidé hier le réembarquement des marins
étrangers*
LE RECORD DE LA HAUTEUR
EN AÉROPLANE
BUENOS-ATRES. — L’aviateur argentin New-
berry, sur monoplan français, s’est élevé
hier a 6,273 mètres, battant ainsi le record
dn monde de la hauteur.
ÉTRAMGEK
ANGLETERRE
Londres maniteste
en t&venr des armements"
La grande salle da Gulldhall, toute déca-
drée d'oriflammes,-a été le siège, dimanche
après-midi, d’nno extraordinaire réunion»
Le lord-maire en manteau de gala, Ies aMer-
men, des banquiers, des financiers, les re-
présentants du négoce, jugé si honorai)?»
profession que ceux qui s’y distinguent s'en-
orgueillissent du nom de Merchant princes,
s’étalent assemblés sans distinction de parti:
pour assurer le gouvernement qn'ilsétaieûH
prêts à tons les sacrifices pour qne la flotte,
britannique conservât sa suprématie.
L’un après l’antre ces gens d’affaires, ce»
commerçants si enclins a tout ramener &
nne question de livres sterling vinrent dire
en qnelqnes mots brefs, sans détonrs ou
fioritures oratoires,qu'il y avaft pour l’Angle-
terre, indépendamment de tonte question*
d’orgueil national, nne question d’intérêt à
préserver intacte, on mieux, â accroître en-
core sa supériorité navale.
Nous BOUS sommes réunis, dit lord Southwark,
président de la Chambre de commerce de Lon-
dres, pour assurer le premier ministre et ses col-
lègues qu’ils auront l'approbation cordiale et en-
thousiaste des commerçants de cette grande cité
pour toutes tes dépenses qu’ils estimeront néces-
saire d’engager pour cette marine qui doit assurer
la garde de nos côtes e t la sécurité du commerce
de notre empire.
-Un ordre dn îonr approuvant d'avance
tontes lés nouvelles taxes que pourrait né-
cessiter l’angmentation dn budget de,la ma-
rine fut alors voté par acclamations et com-
muniqué an gouvernement. La démarche
est d’antantplns significative qne les person-
nalités présentes appartenaient anx denx
grands paitis politiques opposés et que ie
vote fut cependant unanime.
SUÈDE
La Démission dn Cabinet
Le cabinet Staaf, dont la sitnation avait
été rendne difficile par suite du conflit avec
la couronne an sujet de ia loi militaire, dans
les circonstances qne l’on sait, a démis-
sionné.
ALLEMAGNE
Collision d’Aéroplanes
Sur le terrain d’aviation de Jobannisthal,
à 8 h. 3/4 hier matin, an biplan ayant à bord
l’aviatenr Gerhard Sedlmayr et, comme pas-
sager, le lientenant Leonhardy est entré en
collision avec nn appareil piloté par l’élève
Degner, qui effectuait son premier vol tout-
seul. Le choc s’est produit a trente mètres de
hauteur. Les denx appareils ont été forte-
ment endommagés. Degner a été tué sur le
coup. Sedlmayr et Leonhardy sont griève-
ment blessés.
JAPON
Les Scandales de la Marine
Une nouvelle réunion populaire, à la-
quelle assistaient 25,000 personnes, a adopté
un ordre dn jour flétrissant le gouverne-
ment en raison des scandales de la marine.
Ces manifestations ne sont pas sans cau-
ser certaines appréhensions. Il y a lien de
croire que le ressentiment populaire contre
le gouvernement de la marine est dû moins
anx scandales récemment révélés qu’au
maintien de lourdes dépenses pour la ma-
rine, en même temps que l’établissement
d’impôts impopulaires.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la MIE IliTERNUTIQHALE
MOS, rue St-Lazare, MO®
(Immeuble is FHOTEL TERMINUS)
Fauteurs de Désordre
t La Fédération des Ganches doit commen-
cer sa propagande annoncée par nne grande
conférence, faite au Havre par MM, Briand,
Barthou et Chéron, et qui aura lieu diman-
che prochain, 19 février, au Cercle Fran-
klin.
Organisée par les soins de V Union des
Gauches des sico cantons du Hwvre, cette con-
férence est appelée à un très grand reten-
tissement, aussi bien à cause de l'excep-
tionnel mérite des orateurs que parie désir
que l’on a de les entendre développer leur
programme politique.
A Saint-Etienne, naguère, où ii répondit
defhçonsi vigoureuse aux excommunica-
tions lancées par le parti radical socialiste
« unifié » et par ceux qui voudraient
a étouffer la démocratie sous une poussière
de tyrannies locales », M. Briand avait pro-
noncé un discours qui fut l’origine même
de cette Fédération des Gauches.
Peu après M, Barthou, dans son discours
de Bordeaux, •— après avoir dissipé les
équivoques derrière lesquelles se réfugie
le ministère Dôumergue-CaiUanx, au point
de vue des lois militaires et fiscales et par
son alliance non dissimulée avec les révo-
lutionnaires,— M. Barthou avait indiqué
avec une parfaite logique, avec une par-
faite maîtrise, le9 idées directrices et la.
méthode de la nouvelle Fédération.
Dès qu’ils ont appris quô MM. Briand,
Barthou etûhéron viendraient d’abord au
Havre développer le programme de notra
parti, la colère des radicaux socialistes
« unifiés » n’a plus connu de bornes»
Et cette colère s’est répandue en invecti-
ves dans La Démocratie Havraise.
Puis Le Progrès, journal socialiste révo-
lutionnaire du Havre, a lancé un véritable
appel à l’obstruction et au tumulte, — ap-
pel que'Lu Démocratie Hamtise s’est em-
pressée de reproduire dès le lendemain,
même,
Enfin une campagne, non pas de disons*
sion sur les principes, mais de violentes at-
taques personnelles, s’esi accentuée et pro-
pfgêe dansLé'mdicdf, organe officiel dtf
Comité de la rue de Valois, dans Le Rappel
■ (souvent mieux inspiré), dans Le Soir et
dans La Nouvelle Presse,
Un factum portant cette signature Î « Un
républicain havrais »».n’a-t-il pas été com- \
muniqüé à ces journaux,—-factum dont les
; inspirateurs sont connus au Havre, et dans-
lequel des républicains, véritables démo-
crates et nos concitoyens, qui furent com-
battants de la première heure et défenseurs-
de la République aux heures de péril, sont
pris à partie et dénoncés comme faisant al-
liance avec les tenants de VAction LibéraleT
Les polémiques locales et les faits eux-
mêmes ont beau démentir, aux- yeux de
tous, ces audacieux mensonges.
Les inspirateurs sans vergogne de cette
campagne ridicule paient d’audace. Et c’est
en répandant pareilles billevesées qu’ils
espèrent tromper l’opinion, égarer les es-
prits, préparer le tumulte.
Parce qu’ils se sont rendus intolérables
par leurs exigences de tous les instants et
par leur absolutisme, et parce que des ré-
publicains sincères et éprouvés n’entendent
pas subir la tyrannie du Congrès de Pau, —
ces rffütcaux-socialislés « unifiés » n’on*
pas hésité, dans leur dépit, à lier partie
avec les révolutionnaires.
Ils se sont faits les propagateurs bénévo-
les des excitations de ces derniers qui veu-
lent porter atteinte à la liberté de réunion
et provoquent au désordre de la façon la
plus évidente, la plus scandaleuse !
Pareilles manoeuvres ne sauraient ren-
contrer que désapprobation parmi le9 hom-
mes raisonnables, de quelque opinion qu’ils
se réclament.
Elles ne feront que déconsidérer leurs au-
teurs au milieu de notre population si sage,
si pondérée, si ennemie de la violence et
qui, ferme dans ses convictions politiques,
est toujours restée soucieuse du bon re-
nom de la Cité.
TH. VALLÉE.
nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sons-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin, à l'Elysée, sons la
présidence de M. Poincaré.
Les affaires extérieures
M. Gaston Donmergne a entretenn ses col-
lègues des affaires extérieures.
Les fonctionnaires candidats
Le Conseil a décidé qne les fonctionnaires
de tout ordre qni Tondraient se présenter
anx prochaines élections législatives, ne
pourraient obtenir de congés avant l'ouver-
ture de la période électorale et que s’ils de-
mandaient avant cette date lenr mise en dis-
ponibilité, ils devraient le taire sans garantie
de réintégration.
Le Projet de Loi sur la Corruption électorale
Le ministre de l’intérienr a annoncé qn’il
se rendrait jeudi avec le ministre de la
justice devant la Commission sénatoriale
chargée d’examiner le projet de loi voté par
la Chambre snr la corruption électorale.
Le nouveau Gouverneur du Crédit foncier
Le ministre des finances a fait appronver
la nomination, comme sons-gonvernenr dn
Crédit foncier, de U. Laroze. secrétaire géné-
ral du Crédit foncier.
L’Etat sanitaire de l’Armée
Lé sons-secrétaire d’Etat à la gnerre a fait
connaître la Situation sanitaire dans l’armée.
Les douzièmes provisoires et les
Elections
Le gouvernement n’a demandé anx Chant*
bres qne denx douzièmes provisoires ponr
assnrer le fonctionnement des services pu-
blics durant les mois de janvier et février
1914.
Wne promptitude qne ia Chambre met-
sr le budget, et même à supposer
qu’elle le vote entièrement avant de se sé-
parer ponr les élections, il y anra nécessité
ponr le gouvernement de demander de nou-
veaux douzièmes. Même dans l’hypothèse la
pins favorable, celle dn vote total an budget
par la Chambre, il est difficile d’espèrer qne
le Sénat pourra à son tonr statuer sur le
budget avant l’expiration de ia législature.
Il s’agira donc de savoir combien de dou-
zièmes le gouvernement demandera.
Il importe de faire observer qu’une fois
partie, ponr les élections, la Chambre, à
moins d’une nécessité urgente etabsoinment
imprévue, ne reviendra plus siéger avant le
31 mai, jour où son mandat prendra fin.
Il fanara donc assurer ie fonctionnement
des services publics non seulement jusqu’au
31 mai, mais même jusqu’au 30 juin, car la
nouvelle Chambre devra se constituer par la
vérification des pouvoirs avant de pouvoir
émettre aucun vote.
La question va donc se poser de savoir si
ie gouvernement demandera d’ici à fin fé-
vrier, en une sente fois, quatre douzièmes
provisoires, on s’il déposera des demandes
successives jusqu'au jour de la séparation de
ia Chambre.
Cette. question se lie nécessairement à
celle de la date des élections sur laquelle le
gouvernement ne paraît pas avoir pris jus-
qu’ici de parti définitif. Mats à quelque solu-
tion qn’il s’arrête à cet égard, il ne saurait ia
retarder au delà du 28 février.
La Fédération des Gauches
Le Comité directeur de ia Fédération des
gauches s’est réuni hier matin, 161, rue
Saint-Honoré, à Paris, sous la présidence de
M. Aristide Briand.
Le secrétaire général a soumis an Comité
567 demandes d’adhésions nouvelles,dégrou-
pements et de citoyens.
Le Comité a ensuite délibéré sur la si-
tuation électorale et sur les conditions dans
lesquelles seront organisées, très prochaine-
ment, an certain nombre de manifestations
publiques,
Los adhérents admis vont recevoir dans
quelques jours ia carte de la Fédération.
LE PARLEMENT
Impressions do Si&iîoe
(#s Ksras eora3ttKs»»Àirc txamrnjM»)
Paris, 10 février.
C’est au Luxembourg que se trouvait con-
centré aujourd’hui tout l’Iutérét de la jour-
néapariemeatafre.
H, Caillaux devait, en effet, y prendre la
parole pour défendre son prôjet d’impôt sur
le revenu et un assez grand nombre de dé-
putés, désireux de l’entendre étaient venus
se joindre anx membres de la haute assem-
blée qui, eux, se trouvaient an grand com-
plet. Les tribunes publiques, où l’assistance
est généralement assez clairsemée, étaient
elles-mêmes, fort bien garnies.
Le ministre des finances n’a pas paru sur-
pris de cette affluence. Il s’attendait certai-
nement à parler devant un bel auditoire,
aussi, avait-il soigné tout particulièrement
son discours.
Ce discours, très travaillé, très documenté,
a même en, par instant, des allures de con-
férence académique, mais ceJa n’est pas
poiir déplaire an Sénat. M. Caillaux a cam-
iiieîiB'S par lin lilstorique -de- ucme* système
fiscal depuis la constituante, puis, ayant rap-
pelé les différents projets d’impôt sur le re-
venn, dont les pins anciens remontent à
l'Assemblée nationale de 1871, ii exposa les
différents systèmes appliqués dans les pays
étrangers, notamment en Angleterre et en
Allemagne.
C’est seulement après ce long préambule
qne M. Caillaux entra dans le vif de son su-
jet, qu’il compara le projet voté par la Cham-
bre a celui, si différent, que la Commission
sénatoriale a élaboré.
De ces deux projets, c’est naturellement
le premier qn’il préfère, par l’excellente
raison qn’il en est le principal auteur. Ce
projet, M. Caillaux l’a défendu avec fer-
meté, mais non pas avec cette ardeur un peu
agressive à laquelle, souvent, il se laisse en-
traîner.
On sentait qn’il prenait à tâche de ména-
ger la Commission sénatoriale et de ne point
froisser, comme cela Ini est arrivé parfois,
les légitimes susceptibilités de la hante As-
semblée. Celle-ci, pen habituée à le voir
aussi mesuré, l’a écouté avec nne attention
parfaite.
Quelques interruptions par clpar là, qnel-
qnes questions courtoisement posées aux-
quelles ie ministre répondit avec nne égale
courtoisie, et c’est tout.
Bref, aucun incident à signaler dnrant ce
discours, qui occupa la séance entière et
que la gauebe avancée salua d’applaudisse-
ments répétés.
. Fendant que M. Caillaux parlait à la -tri-
bune dn Sénat, la Chambre poursuivait, sans
reprendre haleine, la discussion budgetaire.
L’allure fût un peu moins rapide que dans
la séance d’hier, où en moins de quatre
heures, on avait avalé 275 chapitres, ce qai
fait presque du 70 à l’heure. Les chapitres
réservés des travaux publics n’en furent pas
moins expédiés bon train,ainsi que le budget
du travail tout entier, si bien qu’aux deux
tiers de ia séance, il n’y avait plus un seul
budget en état d’être discuté. 11 fallut s’ar-
rêter.
Alors, pour finir la journée, on vota la
proposition relative à la vente à crédit des
valeurs de bourse et un projet de loi concer-
nant la fabrication et la vente des instru-
ments de musique mécanique.
Pendant qu’on discutait ce dernier projet,,
nn des orateurs, M. Mare Réville, sortit de
sa poche nn petit instrument qu’il exbiba,
aux yeux étonnés de ses collègues. — Jouez-
en t Jouez-en ! lui cria-t-on de tous côtés,
mais M. Marc Réville ne crût pas devoir dé-
férer à ce désir. C’est fâcheux, car un petit
air de musique serait le bienve nu, parfois,
pour égayer les débats parlementaires.
.T, B,
SENAT
Séance du tO février
H. ANTONIN DUBOSr préside.
L’Impôt sur le Revenu
MM. Domnergue, Caillaux, René Renoult, VI-
vlanl, Bmnvenu-Martin. Ajam, Haivy, Monis sont
sSsis au banc du gouvernement.
M. Caillaux a devant lui upe pile, énorme de
dossiers. La pile qu’a apportée M. Âimond n’est
pas moins considérable.
L’ordre du jour appelle la suite de la discus-
sion générale de l’Impôt sur le revenu.
ai CAILLAUX monte à la tribune.
Il rappelle brièvement les diverses propositions
de transformations du régime des contributions
directes qui ont été faites depuis l'Assemblée na-
tionale.
Le projet de la Chambre quf porto le com de
projet Caillaux a été discuté devant une Commis-
sion dont M. Atmond était membre.
LE MINISTRE expose l’avantage du système
anglais, qni introduit dans notre système fiscal
des taxes spéciales qui n’y figurent pas encore,
en y ajoutant une taxe supplémentaire.
Après une courte suspension do séance, M.
Caillaux continue son discours. Il critique le texte
de la Commission du SéDat qui à ses yeux ne cor-
rige pas les défectuosités au régime des paten-
tes ; a l’aide de calculs le ministre des finances
s’attacbe à démontrer que le propriétaire foncier
sera plus surchargé que les autres contribua-
bles. -
Le texte de la Commission, dit le ministre,
aboutit à réformer incomplètement des catégories
d’impôts céduiaircs sur le revenu foncier et sur
les valeurs mobilières : et" il leur superpose Une
taxe très lourde sous ie nom d’impôts complé-
mentaires.
Avec lé texte de la Commission il y aura des
dégrèvements de Irois francs pour le petit pro-
priétaire et de 3 & 400 francs pour le grand, et
cela sacs aucune raison de justice. C’est delà dé*
magogie par en haut.
Les patentes sont maintenues.
On sait comment aujourd’hui tes répartiteurs
usent de la contribution mobilière, pour remé-
dier aux Iniquités de la législation ; ils atteignent
le revenu réel.
C’est un système médiocre, arbitraire, mais su-
périeur à celui de ta Commission dans lequel le
rentier paiera moins aujourd’hui, et lo proprié-
taire foncier paiera plus.
Je conçois que le Sénat saisi du projet de la
Chambre ait été conduit à t’examiner de très près,
notamment cour les bénéfices industriels e> com-
merciaux, et qu’on envisage des modifications
pour les exeim-tlons à la base et les abattements.
J’admets l’Idée, sçjss la partager, de demander
moins que ne l’a fait la Chambre à l’Impôt complé-
mentaire et davantage aux cédules.
J’aurais compris qu’on proposât un tarif plus
restreint -our écarter les aléas financiers, mais
la simple tran» formation de la contribution per-
sonnelle et mobilière no suffit pas. Chaque fois
qu’on l’a faite, on l’a rapportée. II est de vieilles
maisons qu’on ne peut réparer.
M. fiibut dit que notre système fiscal a été In-
suffisamment entraîné ; je suis de son avis. On
Serait arrivé plus facilement à la réforme. Mais je
n’y ppii Y r(<5,n X -r • - -
-''Notre système fiscal conserve de grands méri-
tes, mais ne répond plus aux nécessités du temps,
aux transformations de la richesse ; il fait la pari
trop belle aux possesseurs de grosses fortunes et
charge trop les petites. Il ne peut nous donner le
supplément de recettes nécessaires.
Faisons donc la réforme nettement, franche-
ment, hardiment. Eu pareilles matières, les demi*
mesures sont les plus déplorables dé toutes 1
Si le texre de la Commission était voté il fau-
drait établir une cédule dès six mois, à moins que
le système de la déclaration proposé par ta Com-
mission, ne prépaiât là voie à l’impôt qui fonc-
tionné de l’autre cô/ê du Rbin.
Nous devons établir de* Impôts sur toutes les
sources dB revenus, sans exception, en transfor-
mant ceux qui existent, suivant les réglés de la
j usitée: Surtout, nous devons aller nettement vers
une réforme viable, su$ceptib!o d’être' misa en
pratique dans quelques mois et donnant au pays
l’impression de plus de justice et en procurant au
Trésor les ressources supplémentaires dont il a
absolument besoin.
Le Gouvernement demande au Sénat de. se rap-
procher du système de ia Chambre. 11 est prêt à
envisager les améliorations nécessaires. Il prie ta
Hante assemblée de ne pas entrer dans la voie
d’un système qu’il considère comme difficilement
applicabteet.de s’engager franchement dans la
voie qui conduit à un système fiscal comportant
plus de productivité pour le Trésor et plus de
justice pour le contribuable.
La séance est levée à 6 b. 45.
Séance jeudi.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 10 Février
u. PAUL DESCUANÈL préside.
On adopte sans discussion quinze projets d’inté-
ré local. Est également adopté, a l’unanimllé de
462 voix, avec le texte du Sénat, un projet portant
ouverture et annulation de crédits sur l’exercice
1913 pour une nouvelle répartition des sous-se-
cretariats d’Etat. «
Le Budget
L’ordre du jour appelle ta suite de la discussion
du budget. Lo chapitre 100 du budget des travaux
publics (Voles do navigation intérieure) a été ré-
servé.
M. FERNAND DAVID, ministre des travaux pu-
blies, déclare, sur la question de M. Itoblin, que
160,000 francs seront, sur ce chapitre, consacrés à
l'amélioration du canal du Nivernais.
M. DUUESNIL çt M. DERVELOY signalent la né-
cessité de travaux de dragage de la Seine en'
amont de Paris, pour protéger les agriculteurs ri-
verains contre Tes inondations.
si. r. DAVID répond que les crédits du chapitre
sont suffisants pour les travaux à exécuter.
M. PEYRGUX signale le cas d’un barrage qui a
été reconstruit a deux kilomètres de son empla-
cement primitif. Est-il vrai que celte modification
ait été faite sous une inspiration politique, et que
le terrain ait été acheté a un ancien homme poli-
tique ?
si. F. DAVID dit que l’administration a eu une
attitude a l’abri de toute critique.
si. ALBERT TUOSIAS demande où en est le plan
de défense de Paris contre les inondations établi
en 1910. Ce projet comportait notamment l’exécu-
tion d’un canal de dérivation de la Marne. Cette
partie du programme, que M. Alfred Picard décla-
rait capitale, est-elle abandonnée 1
si. LEBOUCQ : Le Conseil municipal de Paris et
le Conseil général de la Seine ont voté les crédits
nécessaires pour l’exécution du programme com-
plet. Toutes les études sont terminées. La Cham-
bre va-t-elle continuer de rester inerte ? Il est in-
dispensable que le ministre dépose le projet d’exé-
cu ion pour qu’il soit voté avant notre séparation.
On PBSSC au budget du travail,
si. GAILHARD BANCEL ex ;ose que l’application
de ta loi des retraites ouvrières se heurte a des
difficultés tenant a l’imprécision des textes et no-
tamment à l’article 23.
La loi aurait besoin d’être modifiée dans son
ensemble.
M. PEYROUX demande qu’une médaille de ver-
meil soit instituée pour recompenser les servi-
teurs ayant pi.us.de 60 ans de services.
si. ALBERT SIETIN, ministre du travail, donne
cette assurance à l’orateur.
SI. ROUANET appelle l’attention du ministre sur
la nécessité de renforcer. l’inspecti)n du travail
dans certaines usines à feu continu, et notam-
ment dans les verreries de la région parisienne.
SI LE MINISTRE DU TRAVAIL répond à M.
Houanet que l’inspection
régissant l’admission au travail.
La question de mauvais traitement a été signa-
lée. On a Ordonné des poursuites.
si. TURSIEL développe un amendement tendant
à l’augmentation du crédit du chapitre afin d’amé-
liorer ta situation des veuves d’assurés des re-
traites ouvrières.
M. LE RIPPORTEUR reconnaît qu’à raison dti
but qu’il se propose, l’amendement de M. Tunnel
,pst fort intéressant ; et ii demande le renvoi à la
dGôiamlssion avec promesse d’un rapport spécial.
Le renvoi est ordonné.
Plusieurs questions sont posées au ministre an
sujet des rctrSf.es ouvrières. Il y répond aussitôt',
tu ROBLIN demande' quel doit être ie délai
normal de la liquidation d’une rèlraite.
M. LE MINISTRE : Trois à quatre mois, et Cfl
défai sera diminué.
Les derniers chapitres dû budget du travail sont
adoptés.
M. LE PRÉSIDENT fait connaître qu’il est saisi
d’une interpellation de MM.Lauche Albert Thomas
et Vaillant sur l’état sanitaire de l’armée.
La Chambre consultée, fixe à vendredi en téta
de l’ordre du jour, la discussion des interpella-
tipis de MM., I.ACBAUD et LAUCHB.
L’ordre «la jour appelle la première délibération
sur la proposition de loi de M. Albert Hauèt ten-
dant à modifier la loi du 12 mars 1900 ayant pour
objet de rèprtmsr les abus commis en matière de
vente à crédit des valeurs de bourse.
ta. MAURICE VIOLETTE, rapporteur, demande
Purgeace.
SI. G. BERRY, soutient que cette proposition est
mauvaise parce qu’elle suppose déshonnêtes tous
les groupements qui s’occupent de ce genre d’af-
faires.
L’orateur demande qu’en tout cas le maximum
prévu à l’article i" pour les frais de courtage,
commission, été., soit porté do 23 a 30 0/0.
ai. LE RAPPORTEÛR expose que les ventes à
crédit de valeurs à lots sont, en général, d’épou-
vantables escroqueries ; la loi de 1900 est de-
meurée inopérante, et, à Paris, il y a un juge
d’instruction complètement occupé par ce genre
d’affaires. ■
M. s. DENAIS, combattant l’urgence, estime
qu’il n’y a aucune raison pour distinguer entra
les valeurs à lots et les autres objets mobiliers
vendus psp abonnement.
M. LE RAPPORTEUR répond que ta Chambre est
en fêteè d’un péril grave, qu’elle se doit de con-
jurer d’argençe.
L’urgence est déclarée.
M «EORGES BERRY propose de remplacer Par*
tlcle t" par l'article suivant : « ta vente à crédit
des valeurs de bomse est supprimée ».
Puisque tous les vendeurs, dît l’orateur, sont,
d’après le rapporteur, malhonnêtes, qu’on inter-
dise purement et simplement leur commerce. *
ai. LE RAPPORTEUR objecte qu’il peut y en
avoir d'honnêtes, que cette hypothèse suffit à
écarter le texte de a. Berry, et s’étonne que son
collègue propose >a suppression de ces opéra-
tions que, tout à l’heure, il semblait défendre.
M. GEORGES BERRY. — Vou3 avez la diffama-
tion facile.
ai. LE PRÉSIDENT. -- Vous voulez dire : l’in-
terprétation fâcheuse.
M. BIENVENU SIARTIN, garde des sceaux, mi-
nistre de la justice, déclare que le Gouvernement
n’à pas d’objection à formuler au texte de la Com-
mission, qui a pour but de mettre fin & des ma-
noeuvres frauduleuses connues.
A la règlementation de la vente à crédit des va-
leurs à lots, M. Berry propose la suppression
pure et simple.
Cette mesure excessive pourrait atteindre la pe-
tite épargne ; le Gouvernement y est donc hos-
tile.
-L’aiBenflpment' 3érry est repoussé.
M. BONNE VA Y présente un amendement ainsi
conçu :
• Le,prix de vënttf'du titre débourse no pourra,
à quelque titre et pour quelque conséquence que
ce soit, excéder 25 0/0 de sa valeur officiellement
cotée.»
Il indique que ce texte a pour but de préciser et
■de renforcer le texte de la Commission.
M. LE RAPPORTEUR : : La Commission accepte
l’amendement.
Le projet, modifié conformément à l’amende-
ment Bonnevay, est adopté.
On adopte ensuite, après un court débat, le pro*
jet de loi portant abrogation de la loi du 19 mal
1863 sur la fabrication et la vente des instruments
de musique mécaniques
Séance aujourd’hui â 2 heures,
La séance est levée à 7 h. 10,
INFORMATIONS
Un Incident à l’Hôpital de Lorient
ün grave incident vient encore de se pro-
duire a l’hôpital Bodelio, àLorient. Ün jeune,
enfant, âgé de huit ans, plongé dans un
bain d’une température élevée, a été à moi-
tié échaudé.
M. Soret, avocat, vice-président de la Com-
mission administrative, en présence de ce
fait, qui vient s’ajouter à la longue liste de
scandales, qui ont fait ie tour de la presse
ces temps derniers, se trouvant dans l’im-
possibilité d’améliorer la situation, a donné
sa démission des fonctions qu’il occupait
depuis trois ans.
Il a en outre saisi le parquet, qui a com-
mis le docteur Serve!, médecin-légiste, pour
examiner l’enfant. Celai-ci, grâce anx soins
immédiats du médecin de set vice, serait!
hors de danger.
Le Congrès de la Confédération
des Groupes Commerciaux
A la séance d’hier matin du Congrès des
Groupements Commerciaux de France, M.
Vaquin, du Havre, vice-président, a donné
connaissance d’un rapport sur différentes
propositions de loi, concernant la propriété
commerciale.
Une discussion s’est ensuite engagée snr
des questions de principe.
A l’Association des Journalistes
Républicains Français
Lundi soir a en lien, à Paris, an siège so-
cial de l’Association des Journalistes répu-
blicains, le dépouillement du scrutin poar
l’élection de 15 syndics.
Ont été élus :
MM. Marie Sermet, Théodore Henry, *PauI
Desachy, Edgard Hément, Paul Ginisty, Lu-
cien ‘ Descaves, Gaston Levisalles, Edmond
Claris, Jules Lermina, Eugène Lautier, Emile
Cère, de Lanessan, Jean Bernard, Paul Biuy-
sen, L.-L. Klotz.
Le, Raid aérien des
cinq Continents
M. Qainton, président do la Ligue natio-
nale aérienne, a reçu un nonveau câblo-
gramme de M. Kruckman, directeur de
l'aéronautique à l’exposition du « Panama
Pacific », pour l’informer qn’il se trouvera à
Paris au mois de juin prochain, afin de pré-
parer l’étape du circuit du monde, qu’il est
chargé d’organiser.
M. Quinton a répondu qu’à son avis la tra-
versée aérienne de l’Atlantique serait pres-
que impossible, même en 1915, époque de
l’exposition de San-Francisco, à l’occasion de
laquelle le raid est projeté. Il a, en consé-
quence, engagé M. Kruckman a renoncer à
faire prendre ie départ aux concurrents dans
cette ville et a proposé l’itinéraire suivant :
Londres, Paris, Berlin, Vienne, Constantino-,
pie, Cuire, Bagdad, Calcutta, Saïgon, Bornéo,
Pékin, Behring et San-Francisco. Un tel iti-
néraire, partant de l’Europe occidentale et
touchant, l’Asie, l’Afrique, l’Océanie et l’A-
mérique, serait véritablement te raid des
Cinq continents
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