Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-02-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 février 1914 09 février 1914
Description : 1914/02/09 (A34,N11875). 1914/02/09 (A34,N11875).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172040s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
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Le Petit Havre
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liiiiii HEM
Parts, trois heures matin
L’ESPION OE TOUL
NANCY.— La perquisition faite à Heille-
court, à la ferme occupée par le nommé
Burgard, qui fut arrêté samedi an fort de Lu-
cey, a duré deux heures ; elle a fait décou-
vrir 50 cartes éditées par l’état-major ou le
ministère.
Plusieurs de ces cartes étaient annotées
au crayon bleu ; à d’autres manquaient des
fragments, entre autres à celle concernant
les environs de Toul. Les annotations inté-
ressaient surtout les forts de Lncey, de Bru-
ley, d’Ecrouves, de la défense de Toul.
Les autres documents trouvés chez Bur-
card se rapportaient à la défense d’Epinal,
de Verdun, de Montmédy, de Lunéville et
même aux ports de la Manche.
On a aussi trouvé à la ferme des appareils
photographiques et un certain nombre de
lettres écrites en allemand. Une de ces let-
tres donnerait à penser que Burgard entre-
tenait avec i’Allemagn8 des relations depuis
nne quinzaine d’années.
La femme du fermier et ses enfants ont
assisté à la perquisition.
Mme Burgard a déclaré qu’elle s'était ma-
riée avec Burgard il y a quinze ans. 1
Elle n’ignorait pas pue son mari avait été
en Allemagne, instituteur de classe, mais
elle n’a jamais^ été. mise par lui au courant
des moyens par lesquels il se procurait les
sommes nécessaires à ses achats de terrains.
- Vers sept heures du matin, la perquisition
prit fin.
Les documents saisis ont été transportés à
la mairie de Heiilecourt.
Pour expliquer l’origine des ressources,
Burgard a raconté qu’il avait fait un héri-
ta gv important.
JS!, fl. SARRAUT A LEZIGNAN
LEZIGNAN (Hérault). — Le Comité républi-
cain du Commerce, de l’Industrie et de
l'Agriculture a offert hier un banqnet à M.
Albert Sarraut, gouverneur de l’Indochine.
LE CONGRÈS DO PARTI
RÉPUBLICAIN-SOCIALISTE
Hier après-midi, le Congrès du parti Répu-
blicain socialiste a décide que les élus du
Parti devront prendre au Paulement les me-
sures nécessaires pour assurer l’unité du
vote des membres du groupe dans les scru-
tins importants où les principes du Parti se-
ront engagés ét chaque fois -que le Groupe
parlementaire eu aura décidé.
Le Congrès a décidé de laisser ses fédéra-
tions libres d’apprécier l’opportunité, de pré-
senter des candidats du Parti au premier
tour de scrutin et de ne donner l'investi-
ture du Parti qu’aux candidats ayant adhéré
publiquement au programme général éla-
boré dans les divers Congrès du Parti et dans
la déclaration dn Groupe parlementaire de
novembre 1913.
ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL
VERSAILLES. — M. Périnard, avocat et con-
seiller municipal de Versailles, a été élu
hier conseiller général dans le canton Sud
de Versailles, en remplacement de M. Chré-
tien, avocat, radical socialiste, décédé,
M. Périnard appartient au Groupe libéral ;
Il a été élu au premier tour par 2,072 voix
contre 1,852 à M. Louis Blériot, aviateur, qui
se présentait comme candidat radical socia-
liste. ' ^
CAS DE MÉNINGITE CÉRÉBRO SPINALE
A TOULON
TOULON. — Quelques cas de méningite cê-
rêbro spinale s’étant produits dans la garni-
son, M. Louis Martin, sénateur du var, a
écrit au ministre de la guerre qu’il lui pose-
rait une question sur l’état sanitaire dans
jl'armée.
L’AVIATEUR POIRÉE A EVREÜX
EVREUX. — L’aviateur Poirée a évolué pen-
dant trois heures devant dix mille specta-
teurs.
j Tour à tour, l’aviateur a effectué des glis-
sements sur les ailes, des descentes en spi-
rale et en tourbillon, puis il a bouclé la
boucle à plusieurs reprises.
Vigoureusement acclamé, l’aviateur a été
porté en triomphe lorsqu’il est descendu de
son biplan.
CHANTELOUP VOLE LA TÊTE EN BAS
CHARLEVILLE. — A l’aérodrome de Mont-
toly, quarante mille spectateurs ont applau-
di Chanteloop dans ses impressionnants
exercices aériens.
Après avoir exécuté des glissades sur les
ailes, puis volé la tête en bas, i’avirtenr a
fait une descente en tourbillon ; il n’a repris
son équilibre qu’à quelques mètres du sol 1
■m AFFAIRES D’ORIENT
v ,,,■<■ Dans la Marine turque
' CONSTANTINOPLE. — La Gazette'officielle de la
Kanne enregistre la mise à la retraite de 56
officiers de marine dont deux vice-amiraux
et un contre-amiral.
W Il Daneff eu réunion politique
SOFIA. — M. Daneff ayant voulu prendre la
parole dans une réunion publique a été ao-
cueillijpar les cris de : « A bas le traître i »
Des altercations s’étant produites, la police
s dû intervenir.
M. Daneff a pu enfin parler pendant une
heure, mais les interruptions furent inces-
santes.
INCENDIE SOUS UN TUNNEL AUMEXIQUÉ
JUAREZ. — On prépare un train spécial
pour porter des secours aux victimes de
l’incendie du tunnel de Cnmbre.
Sur ia demande M. Bryan,, le général Bo-
navidea a ordonné que trois cents soldats
rebelles conduiraient nn autre strain en
avant pour empêcher une attaque de la
bande de Maximo CasUUot
UNE MANIFESTATION POLITIQUE
EN SUÈDE
STOCKHOLM. — Le Parti Socialiste avait or-
ganisé hier une grande démonstration à
Stockholm pour protester contre les mani-
festations paysannes.
Un cortège comprenant environ trente
mille personnes des deux sexes s’est rendu
devant le Conseil d’Etat où le leader socia-
liste Branting a la une adresse demandant la
diminution an lieu de l’augmentation des
sacrifices militaires et de favoriser le travail
dans la paix et la fraternité.
Le président dn Conseil, M. Staal, a ré-
pondu que malgré sa sympathie profonde
pour le travail, la paix et la fraternité avec
toutes les nations, il est absolument con-
vaincu que le peuple suédois sera encore
forcé de faire de nouveaux et grands sacrifi-
ces pour ia défense nationale, mais le gou-
vernement ne cédera point à des exigences
qui sont plutôt formulées sur la prolonga-
tion du service de l’infanterie et il est ton-
jours persuadé que cette question devra être
résolue seulement après les nouvelles élec-
tions législatives.
Aucune crise ministérielle ne parait immé-
diate. . _ %
MANIFESTATION EN ESPAGNE
BARCELONE. — A l’issue d’un meeting orga-
nisé par les conservateurs partisans de M.
Maura, une douzaine de coups de feu ont été
tirés.
Il y a eu un homme tué.
DERNIÈRE~HEURE"sPORTiVE %
Les Six Jours de Bruxelles
BRUXELLES. — La course des six jours a
pris fin hier soir à onze heures.
Après le sprint final, le classement a été
le suivant ;
1» Slol-Vanhouwaert, 2° Lapize-Miquel, 3e
Mac Namara-Moran, 4e Olivieri-Cruppelandt,
5o Vanberberghe-Marcel Buysse.
Houvellesj’oliîips
Les Sièges vacants â la Chambre
M. Leféhure, député de la Meuse, nommé
préfet d’Alger, va être obligé de se démettre
de son mandat législatif, et son siège à ia
Chambre restera vacant jusqu’aux prochai-
nes élections.
Il y a sept autres sièges vacants à la Cham-
bre et qui resteront, comme celui de M. Le-
fébure, sans titulaires jusqu’aux prochaines
élections, la vacance s’étant produite dans
les six mois précédant le renouvellement de
la Chambre.
Ce sont ceux de MST. Chérira ((TalvadofFT
Leblond (Seine-Inférieure), et Ribière (Yonne)
devenus sénateurs, et de MM. Sauzède (Aude),
Nicolle (Charente-Inférieure), de Rohan (Mor-
bihan), et Adigard (Orne), décédés.
Le nombre des députés se trouve par suite
réduit à 589.
M. Chéron à Hazebrouok
M..Henry Chéron a fait hier, dans la salle
UB i union repuDiicaine fl Hazeoroncx, une
.conférence politique, sous là présidence de
l’abbé Lemire, député de la circonscription.
Après un vil éloge du député d’Haze-
brouck, l’oratour a exposé la politique do
solidarité sociale et de concorde nationale
sur laquelle il estime que doit se faire TUnion
des républicains. Faisant allusion à ia pro-
chaine consultation du suffrage universel,
M. Henry Chéron a dit :
Allez jusqu’au fond de nos villages, interrogez
un paysan, un petit commerçant, un ouvrier, de-
mandez-ieur quelle est leur volonté, quelles sont
leurs aspirations. Ils vous diront leur passion
pour la grandeur de la France, leur volbnlé que
son armée et sa marine soient constamment prê-
tes à Jouer leur rôle si elles y étaient appelées.
Vous les trouverez impitoyables pour les incer-
titudes ou les négligences qui affaiblissent la dé-
fense nationale.
Ils vous diront encore qu’ils veulent que les
finances du pays soient bien gérées, que te bud-
get de l’Etat soit équilibré comme l’est celui de ta
plus petite des communes. Ils ajouteront enfin
que, profondément et définitivement attachés à la
République, résolus â la défendre contre le double
péril de la réaction et de la violence, ils lui de-
mandent d’administrer le pays avec justice et
avec sagesse, de respecter le droit et d’assurer la
tranquillité de chacun, de favoriser par tous les
moyens la prospérité nationale et de continuer,'
dans toute ia mesure ou te permettra lo dévelop-
pement de la richesse publique, l’oeuvre de soli-
darité et de prévoyance sociales qui n’est encore
qu’à ses débuts.
Ils vous diront cela. Et s’ils vous parlent tout à
fait à coeur ouvèrt, ils s’écrieront qu’ils en ont
assez des luttes individuelles, des suspicions et
des haines de clans, qu’ils entendent que la Ré-
publique ne soit le monopole de personne et que
les efforts de tous les bons citoyens puissent con-
courir à sa grandeur, puisqu’elle s’identifie défini-
tivement aujourd’hui avec la nation.
Le Congrès National du Parti
Républicain-Socialiste
Hier s’est ouvert à Paris le Congrès na-
tional dn Parti républicain socialiste. "*
M. Maurice Viollette, secrétaire dn groupe
parlementaire répuljjicain-socialiste, prési-
dait la séance qui a commencé à dix heures.
La Fédération de la Seine (réorganisée),
les groupes de Bernay, de la Sarthe, d'Indre-
et-Loire, de Cherhoarg, des Bouches-du-
Rhône, de l’Oise. de Gap, de Troyes, du Fi-
nistère, de Saint-Dizier, de Rochefort, de
l’Isère (réorganisée), de Châteauroux. du
Rhône, de la Côte-d’Or étaient représentés au
Congrès. .
Parmi les congressistes présents se trou-
vaient MM. Borrel, Paturet, Lefol, Joly, Coi-
liard Panl-Bonconr, Augagnenr, Marc Dous-
sand, Grodet, députés.
M. Chevallier a demandé que les Fédéra-
tions du parti soient solidement constituées,
avec l’appui des parlementaires. MM. Borrel,
Joly, Paul-Boncour, Charles Briand prirent
part à la discussion. Plusieurs orateurs firent
ressortir la difficulté de former des Fédéra-
tions. M. Paui-Boncour dit que les parlemen-
taires, avant le Congrès de Grenoble, ne se
sont pas mêlés davantage à la vie dn parti,
parce qn’ils n’avaient pas confiance dans
certains hommes.
Pais se posa immédiatement une question
que les congressistes considèrent comme ca-
pitale. Quelle sera l’attitude du parti aux
élections prochaines 1
M. Augagnenr déclara qne Ie3 candidats dn
parti devront se désister en faveur des can-
didats dont les idées se rapprochent le plus
du programme élaboré par le parti. Si deux
candidats restent en présence, un socialiste
unifié et un radical unifié, le suffrage uni-
versel aura indiqué par la majorité relative
attribuée, celui dont il faudra par un désis-
tement formel assurer l'élection,
Les Idées de M. Caillaux
LE BUDGET GE 1914
La Chambre va aborder aujourd’hui la
discussion du budget de 1914. Il est grand
temps. Il est même un peu tard. Mais si
cette époque tardive peut paraître, à bon
droit, surprenante, — plus surprenante en-
core la tranquille audace des journaux ra-
dicaux unifiés. Les voici qui édictent et
qui morigènent !
Tandis que VAurore décoavre qu’il est
indispensable, si l’on veut que la discus-
sion du budget soit terminée à temps, de ne
pas la laisser interrompre, — et tandis que
la même Aurçre accuse d’obstructionnisme
tons ceux qui ne sont pas radicaux socia-
listes unifiés, — le Radical, moniteur offi-
ciel du parti, nous déclare, avec une so-
lennité péremptoire et véritablement amu-
sante :
« Il importe essentiellement, pour les
bonnes règles parlementaires et pour le
bon renom des élus, que" la discussion du
budget ne nous donne pas le spectacle au-
quel nous avons trop souvent assisté dans
le passé, et en particulier l’an dernier. On
se souvient, en effet, que les fastidieuses
longueurs, les inutiles bavardages, la mul-
tiplication des amendements, les interrup-
tions et les atermoiements de toutes sortes
furent tèls que le budget de 1913 ne fut
voté qu’après huit mois de retard. Cette
fois, la majorité républicaine, ainsi que le
gouvernement, le ministre des finances et
la Commission du budget, est fermement
résolue à aller vite...»
La résolution de la majorité, qui est donc
celle du gouvernement et celle du ministre
des finances, est des plus louables. Il faut
faire vite. Mais il faut faire bien et ne pas
bâcler un budget parce que M. Caillaux le
veut, et parce qu’il l’ordonne.
Et c’est pourquoi, après s’être étonné un
peu de la vigueur des critiques formulées
par le Radical, non pas parce qn’elles sont
injustes, mais parce qu’elles retombent de
tout leur poids sur ses propres amis, cou-,
lumîefs des fastidieuses longueurs, et des
inutiles bavardages, et des interruptions et
des atermoiements, — on peut se demander
comment se terminera cette discussion du
budget de 1914, et quelles sont au juste,
sur ce point, les idées du Gouvernement.
' Il n’y a pas encore un mois, M. Caillaux
adressait une lettre à M. Cochery, prési-
dent de la Commission du budget, où il éta-
blissait la situation financière. Ait dire de
ses amis, c’était «l’exposé le plus complet
et le plus clair » qui eût jamais été fait. Et
non seulementM. Caillaux établissait l’équi
libre du budget de 1914, mais encore il se
préoccupait de l’avenir. Il assurait, disait-
il, la couverture des budgets futurs par des
dispositions légales devant procurer un
supplément de recettes, — en d’autres ter-
mes, par un projet d’impôt sur le capital et
par le projet d’impôt sur le revenu que Je
Sénat discute à l’heure actuelle.
Or, pour nous en tenir seulement au
présent, M. Caillaux, afin d’équilibrer le
budget de 1914, faisait état de l’excédent
de 1912 ; il proposait d’emprunter 233 mil-
lions pour dépenses au Maroc en 1914 et
168 millions pour boucler le budget, par
une émission d’obligations à court terme.
En ce qui concerne les recettes nouvelles,
il proposait 44 millions d’impôts nouveaux
et 5Ô millions d’économies d’ailleurs fort
contestables.
Le mirifique système de M. Caillaux ne
laissait pas de susciter les objections les
plus sérieuses. Nous les avons formulées.
Mais, encore une fois, ses amis répétaient
que son exposé était le plus complet, le
plus clair, et « le résultat d’une méthode
parfaite pour rétablir l’équilibre budgétaire
et que l’on avait cherchée en vain jus-
qu’ici ».
Voici cependant qu’aujourd’hui le minis-
tre des finances, non content d’avoir oublié
les opinions financières et économiques-
qu’il défendait autrefois, lorsqu’il était rap-
porteur de la Commission de législation
fiscale à la Chambre, — voici qu’aujour-
d’hui M. Caillaux, repoussant l’emprunt né-
cessaire, propose d’émettre tout simple-
ment 800 millions de bons du Trésor ?
Il déclarait, il y a un mois à peine,
qu’emprunter maintenant c’était accumuler
dans les caisses de l’Etat des fonds impro-
ductifs et qui lui coûteraient les intérêts
qu’il en payerait ; il n’admettait pas un
emprunt sans en assurer le service par des
ressources déterminées et c’est pourquoi
il a apporté son projet d’impôt sur le capi-
tal. Or il ne tient pas trop à ce qu’on
le discute. Et le voici qui préconise au-
jourd’hui cette opération de trésorerie
d’importance extraordinaire, augmentant
d’un coup notre dette flottante de 800 mil-
lions ?
Le procédé est d’ailleurs d’une simplicité
élémentaire. Mais après avoir si âprement
critiqué les « moyens » que proposait M.
Ch. Dumont, M. Caillaux est vraiment bien
mal venu à nous proposer les siens
propres*
TH. VALLÉE. |
LES AFFAIRES B’GRIEIÎ
La Triple-Alliance et la Démarche
des Puissances
On disait que la réponse de la Triple-Al-
liance à la proposition de sir Ed. Grey, telle
qu’elle a été communiquée avant-hier au
Foreign-Office, paraissait incomplète et sus-
ceptible d’un développement favorable.
Or, aujourd’hui, ces indications sont con-
firmées par le communiqué hebdomadaire
de la Gazette de l'Allemagne du Nord :
« Des déclarations identiques relatives à
l’évacuation de l’Albanie et des ites vont être
remises par tes grandes paissances à Athènes
et à Constantinople. La remise en sera effec-
tuée cas jours ci, dès qne l’accord sera com-
plètement réalisé en ce qui concerne tons
lés détails du texte. »
«D'autre part, une dépêche officieuse de
Rome déclare :
« On confirme qne les représentants de
l’Italie à Constantinople et à Athènes ont
reçu, le 5 février, des instructions, leur en-
joignant de communiquer les décisions des
puissances aux gouvernements tare et grec
aussitôt que des instructions analogues se-
ront parvenues aux représentants des antres
puissances. »
pa est donc en droit d’attendre qn’one
mise an point définitive de l’action des pais-
sances intervienne à bref délai.
Le réglement de la question d’Albanie
La Gazette de l'Allemagne du Nord constate •
« Le réglement de la question touchant le
souverain d’Albanie a fait, entre temps, cer-
tains progrès.
» L’Autriche-Hongrie et l’Italie sont dispo-
sées à consentir an prince de Wied une avan-
ce de 10 millions à valoir sur l’emprunt qne
les autres grandes puissances se sont, d’au-
tre part, déclarées prêtes à garantir.
~ » Ou est en droit de penser que le prince
de Wied considère maintenant comme rem-
plies, en snbstance, les conditions mises pair
lui à l’acceptation de la tâche qui lui a été
dévolue en Albanie.
» Le prince de Wied, à ce que l’on pré-
tend, pense partir dimanche soir pour Rome.
Le prince se propose ensuite de faire une
visite à Vienne. La députation albanaise,à la
tête de laquelle se trouve Essad pacha, se-
rait reçue à Nieuwied par le prince.
» Ces préparatifs terminés, rien ne s’op-
pose plus au départ du prince pour l’Alba-
nie. »
Nwswtfi—esmwwwinni—m»w.na
ÉX3Î.AKCÏES1
ALLEMAGNE
Le Kronprinz visitera l’Est Africain
Le Kronprinz partira pour la colonie alle-
mande de l’Est africain dans le courant de
juin. Son absence durera six mois environ.
A son retour, il reprendra du service actif
et recevra sans doute le commandement
d’une brigade dans le corps do ia garde. Le
kronprinz a -Fintention de profiter de son
séjour dans l’Afrique centrale pour chasser.
Ces chasses le conduiront probablement sur
le territoire du protectorat anglais.
La kronprinzessin restera "en Europe et
fera un grand voyage dans le courant de
l’été.
PORTUGAL
Fig de la Crise
La Crise ministérielle est féSDkns. M. Ber-
nardino Machado, ministre de Portugal an
Brésil, qui avait accepté la mission de for-
mer le nouveau cabinet, a soumis au prési-
dent de Arriaga la liste de ses collaborateurs.
Le président du conseil se charge du minis-
tère de l’intérieur et assure l’intérim du mi-
nistère des affaires étrangères,
Les antres portefeuilles sont ainsi attri-
bués : Justice : MM. Manuel Monteiro ; Fi-
nances : M. Homas Cabreira ; Guerre : géné-
ral périra Eca ; Marine : M. Perès Rodriguez ;
Travaux publics : M. Achille Gonçalvès ; Co-
lonies : M. Couceiro Costa ; Instruction pu-
blique : M- Aimeida Lima.
SUÈDE
Le Roi, la Défense Nationale
et le Cabinet Staal
La séance des Chambres suédoises, dont
l’ordre du jour portait entre autres choses
le projet concernant ia liste civile da roi, a
pris, samedi, nne tournure orageuse. A la
deuxième Chambre, le chef du parti socia-
liste, M) Branting, a pris le premier ia pa-
role. Il déclara qne lui et son parti avaient
l’intention de voter contre le projet de liste
civile.
M. Branting a soumis ensuite le discours
prononcé la veille par le roi devant les dé-
légations de paysans à nue critique extrê-
mement violente. Il le traita de discours dé-
placé. Le président interrompit l’oi’atear et
l’invita à modérer ses expressions. :
^ Le chef des libéraux, M. Eden, releva en-
suite, au milieu des vives approbations de
son parti, les points anticonstitutionnels du
discours du roi. Le chef de la droite, M.
Lindman, déclara qu’ii considérait comme
injuste de mettre en cause la personne du
roi. Enfin, le président du Conseil, M. Siaaf,
prit ia parole et fit savoir que tes membres
du gouvernement avaient été reçus officiel-,
iement en audience par le roi dans la mati-
née. Ils allaient lui exprimer les trè3 sé-
rieuses inquiétudes que leur avait causées
la situation présente, ainsi que les raisons
les motivant.
Comme les ministres ont soumis égale-
ment au roi des représentations impoi tan-
tes, M. Siaaf aura de nouvelles communica-
tions à taire ; mais il ne se voit pas en me-
sure d’y procéder pour le moment De tonte
façon, dans quelques jours, ia question sera
entièrement éclaircie.
La deuxième Chambre a adopté ensnité le
projet de liste civile par 137 voix contre 57.
Dès socialistes ont voté contre. A ia pre-
mière Chambre, l’adoption du projet a été
accompagnée d’un court débat, durant le-
quel M. Kvarnzelius, du parti dn gouverne-
ment, a exprimé l’avis de son parti au sujet
de l’obligation pour ie-roi de demander con-
seil aux conseillers responsables d’après la
Constitution.
Les députés Sirften et Lindblad (de Go
tembourg) ont présenté le point de vue so-
cialiste. Puis le chef de la droite, M.Trygger,
a défendu le droit du roi de s’exprimer vis-
à-vis du peuple sur des questions d’une
grande importance.
Le ministre des affaires étrangères et quel-
ques autres orateurs ont pris encore la pa-
role ; après quoi on a procédé ân vote. Le
projet a été adopté par 116 voix contre 14.
Malgré ces deux vpies, la situation politi-
que paraît assez sérieuse pour faire croire à
la chute prochaine du Cabinet Staaf, son
chef ayant pris à l’égard du souverain nne
attitude qui est assez sévèrement commentée.
On parle déjà d’un ministère de concilia-
tion et l’on met en avant les noms de M. de
Geer, de M. Hullmer, ancien ministre d’une
précédente combinaison Staaf, de M. Veden,
président de la Chambre. L’un de ces trois
hommes d’Etat serait chargé de la formation
d’un Cabinet de concentration libérale.
ETATS-UNIS
Trois millions et demi pour un Tableau
de Raphaël
D’après un télégramme de New-York à
l’agence Reuter, ie New-York Tmes annonce
que M. Widener, le « roi de l’électricité » de
Philadeiphie, vient d’acheter un tableau da
Raphaël, désigné” sons le nom de fa Madone
de Panshanger, pour ia somme de 3,500.060
francs. C’est un record battant de pius d’un
million de francs ie prix ie pius éiévè payé
jusqu’à présent pour un seul tableau.
Le nom de Madone de Panshanger a été don-
né au tableau en question parce qu’il repré-
sente une Vierge tenant l’enfant Jésus, et
qu'il est resté pendant plus d uo siècle dans
le domaine de.Panshanger parmi la collec-
tion de la famille CbWper, dans ie comté de
Hertford.
Il avait été acquis à Florence par le comte
G. de Cowper, en même temps qti’an autre,
également de Raphaël, pour une somme de
75,000 francs, vers 1780.
Les mésaventures d’un millionnaire
La révolution mexicaine a causé bien des
ruines et elle a appauvri bien des riches.
Les révolutionnaires confisquent les biens
des notables des nouvelles villes dont ils
s’emparent. C’est ainsi que l’nn des hommes
les plus riches du Mexique, M. Alberto Têr-
ragas, ex-gouverneur de l’Etat de Chihuahua,
est obligé maintenant de cultiver la terre
pour vivre. Les rebelles se sont empares
de tous ses biëus, qui avaient une valeur de
200 initiions.
L’ex-mïllionnaire a quitté El Paso avec sa
tamiiie, et il s’est rendu en Californie, où il
a pii acheter, avec lé peu d’argent, qu’il a pu
sauver, une petite ferme cù il travaillera
avec ses enfants.
MEXIQUE
Sujets américains prisonniers
des insurgés
Suivant nne dépêche de Juarez, les sept
employés de chemin de fer, sujets améri-
cains, qui ont été faits piisonoiers au tunnel
de Cumbra par Maximo CasliTlo, sont sains
et saufs, mais Castillo exige une rançon
avant dé lès relâcher.
Six voyageurs américains ét quarante
Mexicains se trouvaient, dit-on, dans le train
incendié par les bandits sous ie tunnel de
Cumbra.
Tous auraient été asphyxiés.
BULLETIN MILITAIRE
L’état sanitaire do l’Armée
Le ministre de la guerre a communiqué la note
suivante :
Le directeur dojseryige de santé s’est ren-
tra au Mans où on signalait plusieurs décès
occasionnés par ia méningite cérébro-spi-
nale.
Cet officier général a constaté qu’il y avait
eu depuis le 6 décembre trois malades at-
teints de méningite cérébro-spinale, dont
deux sont actuellement en convalescence et
prêts à quitter l’hôpital.
Cette maladie n’a causé aucun décès.
Le seul décès dû à la méningite relève d’un
cas de méningite reconnue tuberculeuse,
par conséquent sans aucun caractère conta-
gieux.
Sur une garnison de 6 000 hommes, 37 cas
da scarlatine ont été constatés depuis le com-
mencement de janvier; les entrées à l’hôpi-
tal sont de ce fait actuellement en décrois-
sance.
On avait également signalé, comme par-
ticulièrement inquiétante la situation sani-
taire de Versailles.
L’enquête faite sur place par le directeur
du service de santé a révélé que la plupart
des hommes actuellement en cours de trai-
tement n’étaient atteints que de grippe bé-
nigne, affection qui sévit également d’une
façon intense dans la population civile.
Les sous-lieutenants d’infanterie
M. Nouions, ministre de la guerre, vient
d’adresser aux commandants de corps d’ar-
mée nne circulaire portant « l’interdiction
dé distraire de leur service de compagnie les
sous-lieutenants provenant des adjudants
aussi bien que ceux des autres catégories.
Les sous-lieutenants provenant des adju-
dants qui étaient déjà pourvus d’emplois de
comptable avant le i” janvier 1914 conser-
veront leurs fonctions actuelles. Mais sous
aucun prétexte, les sous-lieutenants nom-
més par décret du 23 janvier dernier ne
Eonrront être affectés à des emplois en de-
ors des compagnies ».
Le Relèvement des Soldes au Maroc
L'Officiel publie un décret portant relève-
ment de la solde des officiers supérieurs, des
sous-'officiers à solde mensuelle, des militai-
res de la gendarmerie et de la haute paye
des sous-officiers à solde journaliers, au
Maroc.
Ce décret est applicable à compter dn
ter janvier ftl3, en ce qui concerne les offi-
ciers supérieurs, et à compter du 1er avril
1913 pour les autres militaires.
INFORMATIONS
Accident Mortel d’Automobile
Un télégramme de Genève an New-York
Herald annonce la mort, des suites d’un acci-
dent d’automobile, à Saint-Prix, près de Ge-
nève, de M. Arnavon, de Paris. Le défunt
était un cousin éloigné de M. Jacques Arna-
von, secrétaire de l’ambassade dé France à
Saint-Pétersbourg,
La Mort du Général Girardot
Le roi d’Espagne a envoyé au général
Lyautey le télégramme suivant à l’occasitfS
du décès da général Girardot :
J’apprends avec grand regret le décès da com-
mandant da Maroc orients!. Je m’empresse de
vous envoyer l’expression de mes sentiments de
condoléances sincères en vous priant do les
transmettre à la famille du général.
ALPHONSE XIII.
Le général Lyautey a répondu au roi d’Es-
pagne :
La haute sympathie de Votre Majesté dans le
deuil qui frappe les troupes du Maroc à été au
coeur de tous, et c’est avec émotion que ta famille
du générât Girardot et moi prions Voire Majesté
de recevoir l’expression de noire respectueuse
gratitude.
LYAUTEY.
Le général Marina, résident général espa-
gnol, a envoyé également ses condoléances.
Mort de Al. Edmond Turque!
On annonce la mort, à son domicile, ave-
nue de Vtlüers, à Paris, de M. Edmond
Turquet, ancien député de l’Aisne (1871 à
1889) et ancien sous-secrétaire d’Etat au mi-
nistère de Finstr action publique et des beaux-
arts dans Les ministères Waddington, Frey-
cinet, Ferry et Brisson.
Engagé volontaire pendant la guerre de
1870, il avait été grièvement blessé au com-
bat de la Malmaison'et avait été fait chevalier
de la Légîon-d’Honneur sar le champ da
bataille.
M. Edmond Turquet était né à Senlis lo
31 mai 1836: . '
La dernière manière
On sait que M. Louis Blériot, l’aviateur qui,
le premier, passa ia Manche sur un appareil
construit par lui, était candidat aux élections
dn Conseil général qui ont eu * lieu hier à
Versailles. L’illustre pilota a inauguré un
nouveau mode de campagne électorale.’ '
Au-dessus de la vieille cité royale, on vit,
samedi, le candidat aviateur, monté sur un
monoplan pavoisé de drapeaux tricolores,
évoluer. Et du haut de son appareil, il jetait à
pleines mains, hors de son baquet, des pro-
fessions de foi et des bulletins de vote à son
nom.
L’Espion de Ton!
M. Gérard, commissaire spécial de Nancy,
a opéré hier matin, nne perquisition à Hoil-
lecourt (Meurihe et-Moselle), au domicile da
Burgard, l’individu arrêté près du fort de
Lucey, à quelques kilomètres do Toul, et
soupçonné d'espionnage.
Ii y a découvert des plans et cartes d’état-
màjor et de nombreuses photographies
d’oifvrages fortifiés.
Burgard habits depuis -nias de dix ans
HoifJeconrt, où il s’est marié à une fille du
pays." Il faisait de nombreuses absences, tra-
vaillait peu et dépensait beaucoup.
Au cours fie ce3 dernières années, il fit
l’acquisition de nombreux terrains, qu’il
paya comptant, ce qui surprit les habitants
du village, qui le soupçonnèrent d’avoir des
ressources illicites.
Burgard a servi dans la légion étran-
gère.
Accident à la retraite militaire
La retraite militaire qui a eu lieu avant-
hier soir, à Paris, au milieu de l'enthousias-
me habituel, a été marquée par un assez
grave accident.
Vers neuf heures, à l’angle dn boulevard
Iianssmann et de ia rue de Courcelles, ia
foule se pressait sur le passage da la re-
traite. "
Une automobile conduite par M. Georges
Richard, demeurant quai National, à Pu-
teaux, arriva à fond de train et culbuta plu-
sieurs personnes, dont deux, Mile Vincent,
demeurant. 26 bis, rue de Cormeilles, à Le-
vallois, et M. Fernand Fleury, domicilié 3,
rue de Verdun, à Colombes, furent assez
sérieusement blessés.
La foule, indignée, voulut faire un mau-
vais parti au conducteur de l’automobile»
que les agents durent protéger.
Les deux blessés ont reçu des soins dans
une pharmacie voisine, puis se sont fait re-
conduire a leur domicile.
Terrible Incendie à Courbevoie
Un très violent incendie a éclaté à Courber
voie, provoquant une vive émotion parta*
les habitants de la localité. ^
Vers trois heures du matin, deux sergents
du U9« d’infanterie regagnaient leur ca-
serne lorsqu’ils aperçurent une épaisse fu£
mée s’élevant au-dessus des bâtiments de
l’usine de carrosserie, Société anonyme, an-
cienne maison Beurelys, située rue de l’A-
breuvoir.
L’alarme fut immédiatement donnée et
les pompiers de Courbevoie no tardèrent
pas à se rendre sur les lieux du sinistre.
Leurs camarades de Levallois et de Neuilly
les rejoignirent bientôt et l’oa se mit en de-
voir d’attaquer ie foyer de l’inceudie, par
trois côtés a ia fois.
Les opérations de sauvetage étaient diri-
gées par M. Gpurbier, commissaire de police
de Courbevoie, assisté de M. Le Gai, son col-
lègue da Levallois et de M. Hennequin, ad-
joint axi maire:
Des gardiens de la paix, des gendarmes et
nn piquet du 119« d’infanterie formaient le
service d’ordre; Les flammes s’élevaient à la
hauteur d’un troisième étage. A chaque mi-
nute on entendait l'explosion de bidons et
réservoirs d’essence, renfermés dans les ate-
liers en feu.
Après deux heures d’efforts, l’incendie
était enfin maîtrisé. Le magasin, les ateliers
dé réparations et de peinture sont complète-
ment détruits. Quatre-viugts voitures auto-
mobiles ont été la proie des flammes. Un la-
voir voisin, appartenant à M. Farnère, a été
également complètement brûlé. Trois im-
meubles, situés non loin de là, ont été sé-
rieusement endommagés et les locataires ont
dû quitter leurs logeâtents.
Ua transformateur électrique de I’Ouest-
Lumière est par suite de l’incendie, hors de
service et une partie de la ville de Courbe-
voie restera sans lumière quelque temps.
Une équipe d’ouvriers s’occupe de réparé?;
au plus vite, les dégâts»
Quatre-vingts ouvriers se trouveront con-
traints de chômer pendants quelques jours.
Les- dégâts, très considérables, sont d’a-
près nne première évaluation, estimés à près
de 800,000 francs.
L’enquête ouverte n'a pas encore pu étas
b lie les causes du sinistre ; mais toute idée
de malveillance semble devoir être écartée.
Une foule considérable de curieux n’a ces-
sé de stationner aux abords des immeublés
incendiés qui occupaient une superficie de
800 mètres carrés, ■
Admiaistrat«ar • Délégué-fféfuï
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne rAdminlstraliéB
à M. 0. HAKDOLET
85, Eue Fontanelle, 35
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liiiiii HEM
Parts, trois heures matin
L’ESPION OE TOUL
NANCY.— La perquisition faite à Heille-
court, à la ferme occupée par le nommé
Burgard, qui fut arrêté samedi an fort de Lu-
cey, a duré deux heures ; elle a fait décou-
vrir 50 cartes éditées par l’état-major ou le
ministère.
Plusieurs de ces cartes étaient annotées
au crayon bleu ; à d’autres manquaient des
fragments, entre autres à celle concernant
les environs de Toul. Les annotations inté-
ressaient surtout les forts de Lncey, de Bru-
ley, d’Ecrouves, de la défense de Toul.
Les autres documents trouvés chez Bur-
card se rapportaient à la défense d’Epinal,
de Verdun, de Montmédy, de Lunéville et
même aux ports de la Manche.
On a aussi trouvé à la ferme des appareils
photographiques et un certain nombre de
lettres écrites en allemand. Une de ces let-
tres donnerait à penser que Burgard entre-
tenait avec i’Allemagn8 des relations depuis
nne quinzaine d’années.
La femme du fermier et ses enfants ont
assisté à la perquisition.
Mme Burgard a déclaré qu’elle s'était ma-
riée avec Burgard il y a quinze ans. 1
Elle n’ignorait pas pue son mari avait été
en Allemagne, instituteur de classe, mais
elle n’a jamais^ été. mise par lui au courant
des moyens par lesquels il se procurait les
sommes nécessaires à ses achats de terrains.
- Vers sept heures du matin, la perquisition
prit fin.
Les documents saisis ont été transportés à
la mairie de Heiilecourt.
Pour expliquer l’origine des ressources,
Burgard a raconté qu’il avait fait un héri-
ta gv important.
JS!, fl. SARRAUT A LEZIGNAN
LEZIGNAN (Hérault). — Le Comité républi-
cain du Commerce, de l’Industrie et de
l'Agriculture a offert hier un banqnet à M.
Albert Sarraut, gouverneur de l’Indochine.
LE CONGRÈS DO PARTI
RÉPUBLICAIN-SOCIALISTE
Hier après-midi, le Congrès du parti Répu-
blicain socialiste a décide que les élus du
Parti devront prendre au Paulement les me-
sures nécessaires pour assurer l’unité du
vote des membres du groupe dans les scru-
tins importants où les principes du Parti se-
ront engagés ét chaque fois -que le Groupe
parlementaire eu aura décidé.
Le Congrès a décidé de laisser ses fédéra-
tions libres d’apprécier l’opportunité, de pré-
senter des candidats du Parti au premier
tour de scrutin et de ne donner l'investi-
ture du Parti qu’aux candidats ayant adhéré
publiquement au programme général éla-
boré dans les divers Congrès du Parti et dans
la déclaration dn Groupe parlementaire de
novembre 1913.
ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL
VERSAILLES. — M. Périnard, avocat et con-
seiller municipal de Versailles, a été élu
hier conseiller général dans le canton Sud
de Versailles, en remplacement de M. Chré-
tien, avocat, radical socialiste, décédé,
M. Périnard appartient au Groupe libéral ;
Il a été élu au premier tour par 2,072 voix
contre 1,852 à M. Louis Blériot, aviateur, qui
se présentait comme candidat radical socia-
liste. ' ^
CAS DE MÉNINGITE CÉRÉBRO SPINALE
A TOULON
TOULON. — Quelques cas de méningite cê-
rêbro spinale s’étant produits dans la garni-
son, M. Louis Martin, sénateur du var, a
écrit au ministre de la guerre qu’il lui pose-
rait une question sur l’état sanitaire dans
jl'armée.
L’AVIATEUR POIRÉE A EVREÜX
EVREUX. — L’aviateur Poirée a évolué pen-
dant trois heures devant dix mille specta-
teurs.
j Tour à tour, l’aviateur a effectué des glis-
sements sur les ailes, des descentes en spi-
rale et en tourbillon, puis il a bouclé la
boucle à plusieurs reprises.
Vigoureusement acclamé, l’aviateur a été
porté en triomphe lorsqu’il est descendu de
son biplan.
CHANTELOUP VOLE LA TÊTE EN BAS
CHARLEVILLE. — A l’aérodrome de Mont-
toly, quarante mille spectateurs ont applau-
di Chanteloop dans ses impressionnants
exercices aériens.
Après avoir exécuté des glissades sur les
ailes, puis volé la tête en bas, i’avirtenr a
fait une descente en tourbillon ; il n’a repris
son équilibre qu’à quelques mètres du sol 1
■m AFFAIRES D’ORIENT
v ,,,■<■ Dans la Marine turque
' CONSTANTINOPLE. — La Gazette'officielle de la
Kanne enregistre la mise à la retraite de 56
officiers de marine dont deux vice-amiraux
et un contre-amiral.
W Il Daneff eu réunion politique
SOFIA. — M. Daneff ayant voulu prendre la
parole dans une réunion publique a été ao-
cueillijpar les cris de : « A bas le traître i »
Des altercations s’étant produites, la police
s dû intervenir.
M. Daneff a pu enfin parler pendant une
heure, mais les interruptions furent inces-
santes.
INCENDIE SOUS UN TUNNEL AUMEXIQUÉ
JUAREZ. — On prépare un train spécial
pour porter des secours aux victimes de
l’incendie du tunnel de Cnmbre.
Sur ia demande M. Bryan,, le général Bo-
navidea a ordonné que trois cents soldats
rebelles conduiraient nn autre strain en
avant pour empêcher une attaque de la
bande de Maximo CasUUot
UNE MANIFESTATION POLITIQUE
EN SUÈDE
STOCKHOLM. — Le Parti Socialiste avait or-
ganisé hier une grande démonstration à
Stockholm pour protester contre les mani-
festations paysannes.
Un cortège comprenant environ trente
mille personnes des deux sexes s’est rendu
devant le Conseil d’Etat où le leader socia-
liste Branting a la une adresse demandant la
diminution an lieu de l’augmentation des
sacrifices militaires et de favoriser le travail
dans la paix et la fraternité.
Le président dn Conseil, M. Staal, a ré-
pondu que malgré sa sympathie profonde
pour le travail, la paix et la fraternité avec
toutes les nations, il est absolument con-
vaincu que le peuple suédois sera encore
forcé de faire de nouveaux et grands sacrifi-
ces pour ia défense nationale, mais le gou-
vernement ne cédera point à des exigences
qui sont plutôt formulées sur la prolonga-
tion du service de l’infanterie et il est ton-
jours persuadé que cette question devra être
résolue seulement après les nouvelles élec-
tions législatives.
Aucune crise ministérielle ne parait immé-
diate. . _ %
MANIFESTATION EN ESPAGNE
BARCELONE. — A l’issue d’un meeting orga-
nisé par les conservateurs partisans de M.
Maura, une douzaine de coups de feu ont été
tirés.
Il y a eu un homme tué.
DERNIÈRE~HEURE"sPORTiVE %
Les Six Jours de Bruxelles
BRUXELLES. — La course des six jours a
pris fin hier soir à onze heures.
Après le sprint final, le classement a été
le suivant ;
1» Slol-Vanhouwaert, 2° Lapize-Miquel, 3e
Mac Namara-Moran, 4e Olivieri-Cruppelandt,
5o Vanberberghe-Marcel Buysse.
Houvellesj’oliîips
Les Sièges vacants â la Chambre
M. Leféhure, député de la Meuse, nommé
préfet d’Alger, va être obligé de se démettre
de son mandat législatif, et son siège à ia
Chambre restera vacant jusqu’aux prochai-
nes élections.
Il y a sept autres sièges vacants à la Cham-
bre et qui resteront, comme celui de M. Le-
fébure, sans titulaires jusqu’aux prochaines
élections, la vacance s’étant produite dans
les six mois précédant le renouvellement de
la Chambre.
Ce sont ceux de MST. Chérira ((TalvadofFT
Leblond (Seine-Inférieure), et Ribière (Yonne)
devenus sénateurs, et de MM. Sauzède (Aude),
Nicolle (Charente-Inférieure), de Rohan (Mor-
bihan), et Adigard (Orne), décédés.
Le nombre des députés se trouve par suite
réduit à 589.
M. Chéron à Hazebrouok
M..Henry Chéron a fait hier, dans la salle
UB i union repuDiicaine fl Hazeoroncx, une
.conférence politique, sous là présidence de
l’abbé Lemire, député de la circonscription.
Après un vil éloge du député d’Haze-
brouck, l’oratour a exposé la politique do
solidarité sociale et de concorde nationale
sur laquelle il estime que doit se faire TUnion
des républicains. Faisant allusion à ia pro-
chaine consultation du suffrage universel,
M. Henry Chéron a dit :
Allez jusqu’au fond de nos villages, interrogez
un paysan, un petit commerçant, un ouvrier, de-
mandez-ieur quelle est leur volonté, quelles sont
leurs aspirations. Ils vous diront leur passion
pour la grandeur de la France, leur volbnlé que
son armée et sa marine soient constamment prê-
tes à Jouer leur rôle si elles y étaient appelées.
Vous les trouverez impitoyables pour les incer-
titudes ou les négligences qui affaiblissent la dé-
fense nationale.
Ils vous diront encore qu’ils veulent que les
finances du pays soient bien gérées, que te bud-
get de l’Etat soit équilibré comme l’est celui de ta
plus petite des communes. Ils ajouteront enfin
que, profondément et définitivement attachés à la
République, résolus â la défendre contre le double
péril de la réaction et de la violence, ils lui de-
mandent d’administrer le pays avec justice et
avec sagesse, de respecter le droit et d’assurer la
tranquillité de chacun, de favoriser par tous les
moyens la prospérité nationale et de continuer,'
dans toute ia mesure ou te permettra lo dévelop-
pement de la richesse publique, l’oeuvre de soli-
darité et de prévoyance sociales qui n’est encore
qu’à ses débuts.
Ils vous diront cela. Et s’ils vous parlent tout à
fait à coeur ouvèrt, ils s’écrieront qu’ils en ont
assez des luttes individuelles, des suspicions et
des haines de clans, qu’ils entendent que la Ré-
publique ne soit le monopole de personne et que
les efforts de tous les bons citoyens puissent con-
courir à sa grandeur, puisqu’elle s’identifie défini-
tivement aujourd’hui avec la nation.
Le Congrès National du Parti
Républicain-Socialiste
Hier s’est ouvert à Paris le Congrès na-
tional dn Parti républicain socialiste. "*
M. Maurice Viollette, secrétaire dn groupe
parlementaire répuljjicain-socialiste, prési-
dait la séance qui a commencé à dix heures.
La Fédération de la Seine (réorganisée),
les groupes de Bernay, de la Sarthe, d'Indre-
et-Loire, de Cherhoarg, des Bouches-du-
Rhône, de l’Oise. de Gap, de Troyes, du Fi-
nistère, de Saint-Dizier, de Rochefort, de
l’Isère (réorganisée), de Châteauroux. du
Rhône, de la Côte-d’Or étaient représentés au
Congrès. .
Parmi les congressistes présents se trou-
vaient MM. Borrel, Paturet, Lefol, Joly, Coi-
liard Panl-Bonconr, Augagnenr, Marc Dous-
sand, Grodet, députés.
M. Chevallier a demandé que les Fédéra-
tions du parti soient solidement constituées,
avec l’appui des parlementaires. MM. Borrel,
Joly, Paul-Boncour, Charles Briand prirent
part à la discussion. Plusieurs orateurs firent
ressortir la difficulté de former des Fédéra-
tions. M. Paui-Boncour dit que les parlemen-
taires, avant le Congrès de Grenoble, ne se
sont pas mêlés davantage à la vie dn parti,
parce qn’ils n’avaient pas confiance dans
certains hommes.
Pais se posa immédiatement une question
que les congressistes considèrent comme ca-
pitale. Quelle sera l’attitude du parti aux
élections prochaines 1
M. Augagnenr déclara qne Ie3 candidats dn
parti devront se désister en faveur des can-
didats dont les idées se rapprochent le plus
du programme élaboré par le parti. Si deux
candidats restent en présence, un socialiste
unifié et un radical unifié, le suffrage uni-
versel aura indiqué par la majorité relative
attribuée, celui dont il faudra par un désis-
tement formel assurer l'élection,
Les Idées de M. Caillaux
LE BUDGET GE 1914
La Chambre va aborder aujourd’hui la
discussion du budget de 1914. Il est grand
temps. Il est même un peu tard. Mais si
cette époque tardive peut paraître, à bon
droit, surprenante, — plus surprenante en-
core la tranquille audace des journaux ra-
dicaux unifiés. Les voici qui édictent et
qui morigènent !
Tandis que VAurore décoavre qu’il est
indispensable, si l’on veut que la discus-
sion du budget soit terminée à temps, de ne
pas la laisser interrompre, — et tandis que
la même Aurçre accuse d’obstructionnisme
tons ceux qui ne sont pas radicaux socia-
listes unifiés, — le Radical, moniteur offi-
ciel du parti, nous déclare, avec une so-
lennité péremptoire et véritablement amu-
sante :
« Il importe essentiellement, pour les
bonnes règles parlementaires et pour le
bon renom des élus, que" la discussion du
budget ne nous donne pas le spectacle au-
quel nous avons trop souvent assisté dans
le passé, et en particulier l’an dernier. On
se souvient, en effet, que les fastidieuses
longueurs, les inutiles bavardages, la mul-
tiplication des amendements, les interrup-
tions et les atermoiements de toutes sortes
furent tèls que le budget de 1913 ne fut
voté qu’après huit mois de retard. Cette
fois, la majorité républicaine, ainsi que le
gouvernement, le ministre des finances et
la Commission du budget, est fermement
résolue à aller vite...»
La résolution de la majorité, qui est donc
celle du gouvernement et celle du ministre
des finances, est des plus louables. Il faut
faire vite. Mais il faut faire bien et ne pas
bâcler un budget parce que M. Caillaux le
veut, et parce qu’il l’ordonne.
Et c’est pourquoi, après s’être étonné un
peu de la vigueur des critiques formulées
par le Radical, non pas parce qn’elles sont
injustes, mais parce qu’elles retombent de
tout leur poids sur ses propres amis, cou-,
lumîefs des fastidieuses longueurs, et des
inutiles bavardages, et des interruptions et
des atermoiements, — on peut se demander
comment se terminera cette discussion du
budget de 1914, et quelles sont au juste,
sur ce point, les idées du Gouvernement.
' Il n’y a pas encore un mois, M. Caillaux
adressait une lettre à M. Cochery, prési-
dent de la Commission du budget, où il éta-
blissait la situation financière. Ait dire de
ses amis, c’était «l’exposé le plus complet
et le plus clair » qui eût jamais été fait. Et
non seulementM. Caillaux établissait l’équi
libre du budget de 1914, mais encore il se
préoccupait de l’avenir. Il assurait, disait-
il, la couverture des budgets futurs par des
dispositions légales devant procurer un
supplément de recettes, — en d’autres ter-
mes, par un projet d’impôt sur le capital et
par le projet d’impôt sur le revenu que Je
Sénat discute à l’heure actuelle.
Or, pour nous en tenir seulement au
présent, M. Caillaux, afin d’équilibrer le
budget de 1914, faisait état de l’excédent
de 1912 ; il proposait d’emprunter 233 mil-
lions pour dépenses au Maroc en 1914 et
168 millions pour boucler le budget, par
une émission d’obligations à court terme.
En ce qui concerne les recettes nouvelles,
il proposait 44 millions d’impôts nouveaux
et 5Ô millions d’économies d’ailleurs fort
contestables.
Le mirifique système de M. Caillaux ne
laissait pas de susciter les objections les
plus sérieuses. Nous les avons formulées.
Mais, encore une fois, ses amis répétaient
que son exposé était le plus complet, le
plus clair, et « le résultat d’une méthode
parfaite pour rétablir l’équilibre budgétaire
et que l’on avait cherchée en vain jus-
qu’ici ».
Voici cependant qu’aujourd’hui le minis-
tre des finances, non content d’avoir oublié
les opinions financières et économiques-
qu’il défendait autrefois, lorsqu’il était rap-
porteur de la Commission de législation
fiscale à la Chambre, — voici qu’aujour-
d’hui M. Caillaux, repoussant l’emprunt né-
cessaire, propose d’émettre tout simple-
ment 800 millions de bons du Trésor ?
Il déclarait, il y a un mois à peine,
qu’emprunter maintenant c’était accumuler
dans les caisses de l’Etat des fonds impro-
ductifs et qui lui coûteraient les intérêts
qu’il en payerait ; il n’admettait pas un
emprunt sans en assurer le service par des
ressources déterminées et c’est pourquoi
il a apporté son projet d’impôt sur le capi-
tal. Or il ne tient pas trop à ce qu’on
le discute. Et le voici qui préconise au-
jourd’hui cette opération de trésorerie
d’importance extraordinaire, augmentant
d’un coup notre dette flottante de 800 mil-
lions ?
Le procédé est d’ailleurs d’une simplicité
élémentaire. Mais après avoir si âprement
critiqué les « moyens » que proposait M.
Ch. Dumont, M. Caillaux est vraiment bien
mal venu à nous proposer les siens
propres*
TH. VALLÉE. |
LES AFFAIRES B’GRIEIÎ
La Triple-Alliance et la Démarche
des Puissances
On disait que la réponse de la Triple-Al-
liance à la proposition de sir Ed. Grey, telle
qu’elle a été communiquée avant-hier au
Foreign-Office, paraissait incomplète et sus-
ceptible d’un développement favorable.
Or, aujourd’hui, ces indications sont con-
firmées par le communiqué hebdomadaire
de la Gazette de l'Allemagne du Nord :
« Des déclarations identiques relatives à
l’évacuation de l’Albanie et des ites vont être
remises par tes grandes paissances à Athènes
et à Constantinople. La remise en sera effec-
tuée cas jours ci, dès qne l’accord sera com-
plètement réalisé en ce qui concerne tons
lés détails du texte. »
«D'autre part, une dépêche officieuse de
Rome déclare :
« On confirme qne les représentants de
l’Italie à Constantinople et à Athènes ont
reçu, le 5 février, des instructions, leur en-
joignant de communiquer les décisions des
puissances aux gouvernements tare et grec
aussitôt que des instructions analogues se-
ront parvenues aux représentants des antres
puissances. »
pa est donc en droit d’attendre qn’one
mise an point définitive de l’action des pais-
sances intervienne à bref délai.
Le réglement de la question d’Albanie
La Gazette de l'Allemagne du Nord constate •
« Le réglement de la question touchant le
souverain d’Albanie a fait, entre temps, cer-
tains progrès.
» L’Autriche-Hongrie et l’Italie sont dispo-
sées à consentir an prince de Wied une avan-
ce de 10 millions à valoir sur l’emprunt qne
les autres grandes puissances se sont, d’au-
tre part, déclarées prêtes à garantir.
~ » Ou est en droit de penser que le prince
de Wied considère maintenant comme rem-
plies, en snbstance, les conditions mises pair
lui à l’acceptation de la tâche qui lui a été
dévolue en Albanie.
» Le prince de Wied, à ce que l’on pré-
tend, pense partir dimanche soir pour Rome.
Le prince se propose ensuite de faire une
visite à Vienne. La députation albanaise,à la
tête de laquelle se trouve Essad pacha, se-
rait reçue à Nieuwied par le prince.
» Ces préparatifs terminés, rien ne s’op-
pose plus au départ du prince pour l’Alba-
nie. »
Nwswtfi—esmwwwinni—m»w.na
ÉX3Î.AKCÏES1
ALLEMAGNE
Le Kronprinz visitera l’Est Africain
Le Kronprinz partira pour la colonie alle-
mande de l’Est africain dans le courant de
juin. Son absence durera six mois environ.
A son retour, il reprendra du service actif
et recevra sans doute le commandement
d’une brigade dans le corps do ia garde. Le
kronprinz a -Fintention de profiter de son
séjour dans l’Afrique centrale pour chasser.
Ces chasses le conduiront probablement sur
le territoire du protectorat anglais.
La kronprinzessin restera "en Europe et
fera un grand voyage dans le courant de
l’été.
PORTUGAL
Fig de la Crise
La Crise ministérielle est féSDkns. M. Ber-
nardino Machado, ministre de Portugal an
Brésil, qui avait accepté la mission de for-
mer le nouveau cabinet, a soumis au prési-
dent de Arriaga la liste de ses collaborateurs.
Le président du conseil se charge du minis-
tère de l’intérieur et assure l’intérim du mi-
nistère des affaires étrangères,
Les antres portefeuilles sont ainsi attri-
bués : Justice : MM. Manuel Monteiro ; Fi-
nances : M. Homas Cabreira ; Guerre : géné-
ral périra Eca ; Marine : M. Perès Rodriguez ;
Travaux publics : M. Achille Gonçalvès ; Co-
lonies : M. Couceiro Costa ; Instruction pu-
blique : M- Aimeida Lima.
SUÈDE
Le Roi, la Défense Nationale
et le Cabinet Staal
La séance des Chambres suédoises, dont
l’ordre du jour portait entre autres choses
le projet concernant ia liste civile da roi, a
pris, samedi, nne tournure orageuse. A la
deuxième Chambre, le chef du parti socia-
liste, M) Branting, a pris le premier ia pa-
role. Il déclara qne lui et son parti avaient
l’intention de voter contre le projet de liste
civile.
M. Branting a soumis ensuite le discours
prononcé la veille par le roi devant les dé-
légations de paysans à nue critique extrê-
mement violente. Il le traita de discours dé-
placé. Le président interrompit l’oi’atear et
l’invita à modérer ses expressions. :
^ Le chef des libéraux, M. Eden, releva en-
suite, au milieu des vives approbations de
son parti, les points anticonstitutionnels du
discours du roi. Le chef de la droite, M.
Lindman, déclara qu’ii considérait comme
injuste de mettre en cause la personne du
roi. Enfin, le président du Conseil, M. Siaaf,
prit ia parole et fit savoir que tes membres
du gouvernement avaient été reçus officiel-,
iement en audience par le roi dans la mati-
née. Ils allaient lui exprimer les trè3 sé-
rieuses inquiétudes que leur avait causées
la situation présente, ainsi que les raisons
les motivant.
Comme les ministres ont soumis égale-
ment au roi des représentations impoi tan-
tes, M. Siaaf aura de nouvelles communica-
tions à taire ; mais il ne se voit pas en me-
sure d’y procéder pour le moment De tonte
façon, dans quelques jours, ia question sera
entièrement éclaircie.
La deuxième Chambre a adopté ensnité le
projet de liste civile par 137 voix contre 57.
Dès socialistes ont voté contre. A ia pre-
mière Chambre, l’adoption du projet a été
accompagnée d’un court débat, durant le-
quel M. Kvarnzelius, du parti dn gouverne-
ment, a exprimé l’avis de son parti au sujet
de l’obligation pour ie-roi de demander con-
seil aux conseillers responsables d’après la
Constitution.
Les députés Sirften et Lindblad (de Go
tembourg) ont présenté le point de vue so-
cialiste. Puis le chef de la droite, M.Trygger,
a défendu le droit du roi de s’exprimer vis-
à-vis du peuple sur des questions d’une
grande importance.
Le ministre des affaires étrangères et quel-
ques autres orateurs ont pris encore la pa-
role ; après quoi on a procédé ân vote. Le
projet a été adopté par 116 voix contre 14.
Malgré ces deux vpies, la situation politi-
que paraît assez sérieuse pour faire croire à
la chute prochaine du Cabinet Staaf, son
chef ayant pris à l’égard du souverain nne
attitude qui est assez sévèrement commentée.
On parle déjà d’un ministère de concilia-
tion et l’on met en avant les noms de M. de
Geer, de M. Hullmer, ancien ministre d’une
précédente combinaison Staaf, de M. Veden,
président de la Chambre. L’un de ces trois
hommes d’Etat serait chargé de la formation
d’un Cabinet de concentration libérale.
ETATS-UNIS
Trois millions et demi pour un Tableau
de Raphaël
D’après un télégramme de New-York à
l’agence Reuter, ie New-York Tmes annonce
que M. Widener, le « roi de l’électricité » de
Philadeiphie, vient d’acheter un tableau da
Raphaël, désigné” sons le nom de fa Madone
de Panshanger, pour ia somme de 3,500.060
francs. C’est un record battant de pius d’un
million de francs ie prix ie pius éiévè payé
jusqu’à présent pour un seul tableau.
Le nom de Madone de Panshanger a été don-
né au tableau en question parce qu’il repré-
sente une Vierge tenant l’enfant Jésus, et
qu'il est resté pendant plus d uo siècle dans
le domaine de.Panshanger parmi la collec-
tion de la famille CbWper, dans ie comté de
Hertford.
Il avait été acquis à Florence par le comte
G. de Cowper, en même temps qti’an autre,
également de Raphaël, pour une somme de
75,000 francs, vers 1780.
Les mésaventures d’un millionnaire
La révolution mexicaine a causé bien des
ruines et elle a appauvri bien des riches.
Les révolutionnaires confisquent les biens
des notables des nouvelles villes dont ils
s’emparent. C’est ainsi que l’nn des hommes
les plus riches du Mexique, M. Alberto Têr-
ragas, ex-gouverneur de l’Etat de Chihuahua,
est obligé maintenant de cultiver la terre
pour vivre. Les rebelles se sont empares
de tous ses biëus, qui avaient une valeur de
200 initiions.
L’ex-mïllionnaire a quitté El Paso avec sa
tamiiie, et il s’est rendu en Californie, où il
a pii acheter, avec lé peu d’argent, qu’il a pu
sauver, une petite ferme cù il travaillera
avec ses enfants.
MEXIQUE
Sujets américains prisonniers
des insurgés
Suivant nne dépêche de Juarez, les sept
employés de chemin de fer, sujets améri-
cains, qui ont été faits piisonoiers au tunnel
de Cumbra par Maximo CasliTlo, sont sains
et saufs, mais Castillo exige une rançon
avant dé lès relâcher.
Six voyageurs américains ét quarante
Mexicains se trouvaient, dit-on, dans le train
incendié par les bandits sous ie tunnel de
Cumbra.
Tous auraient été asphyxiés.
BULLETIN MILITAIRE
L’état sanitaire do l’Armée
Le ministre de la guerre a communiqué la note
suivante :
Le directeur dojseryige de santé s’est ren-
tra au Mans où on signalait plusieurs décès
occasionnés par ia méningite cérébro-spi-
nale.
Cet officier général a constaté qu’il y avait
eu depuis le 6 décembre trois malades at-
teints de méningite cérébro-spinale, dont
deux sont actuellement en convalescence et
prêts à quitter l’hôpital.
Cette maladie n’a causé aucun décès.
Le seul décès dû à la méningite relève d’un
cas de méningite reconnue tuberculeuse,
par conséquent sans aucun caractère conta-
gieux.
Sur une garnison de 6 000 hommes, 37 cas
da scarlatine ont été constatés depuis le com-
mencement de janvier; les entrées à l’hôpi-
tal sont de ce fait actuellement en décrois-
sance.
On avait également signalé, comme par-
ticulièrement inquiétante la situation sani-
taire de Versailles.
L’enquête faite sur place par le directeur
du service de santé a révélé que la plupart
des hommes actuellement en cours de trai-
tement n’étaient atteints que de grippe bé-
nigne, affection qui sévit également d’une
façon intense dans la population civile.
Les sous-lieutenants d’infanterie
M. Nouions, ministre de la guerre, vient
d’adresser aux commandants de corps d’ar-
mée nne circulaire portant « l’interdiction
dé distraire de leur service de compagnie les
sous-lieutenants provenant des adjudants
aussi bien que ceux des autres catégories.
Les sous-lieutenants provenant des adju-
dants qui étaient déjà pourvus d’emplois de
comptable avant le i” janvier 1914 conser-
veront leurs fonctions actuelles. Mais sous
aucun prétexte, les sous-lieutenants nom-
més par décret du 23 janvier dernier ne
Eonrront être affectés à des emplois en de-
ors des compagnies ».
Le Relèvement des Soldes au Maroc
L'Officiel publie un décret portant relève-
ment de la solde des officiers supérieurs, des
sous-'officiers à solde mensuelle, des militai-
res de la gendarmerie et de la haute paye
des sous-officiers à solde journaliers, au
Maroc.
Ce décret est applicable à compter dn
ter janvier ftl3, en ce qui concerne les offi-
ciers supérieurs, et à compter du 1er avril
1913 pour les autres militaires.
INFORMATIONS
Accident Mortel d’Automobile
Un télégramme de Genève an New-York
Herald annonce la mort, des suites d’un acci-
dent d’automobile, à Saint-Prix, près de Ge-
nève, de M. Arnavon, de Paris. Le défunt
était un cousin éloigné de M. Jacques Arna-
von, secrétaire de l’ambassade dé France à
Saint-Pétersbourg,
La Mort du Général Girardot
Le roi d’Espagne a envoyé au général
Lyautey le télégramme suivant à l’occasitfS
du décès da général Girardot :
J’apprends avec grand regret le décès da com-
mandant da Maroc orients!. Je m’empresse de
vous envoyer l’expression de mes sentiments de
condoléances sincères en vous priant do les
transmettre à la famille du général.
ALPHONSE XIII.
Le général Lyautey a répondu au roi d’Es-
pagne :
La haute sympathie de Votre Majesté dans le
deuil qui frappe les troupes du Maroc à été au
coeur de tous, et c’est avec émotion que ta famille
du générât Girardot et moi prions Voire Majesté
de recevoir l’expression de noire respectueuse
gratitude.
LYAUTEY.
Le général Marina, résident général espa-
gnol, a envoyé également ses condoléances.
Mort de Al. Edmond Turque!
On annonce la mort, à son domicile, ave-
nue de Vtlüers, à Paris, de M. Edmond
Turquet, ancien député de l’Aisne (1871 à
1889) et ancien sous-secrétaire d’Etat au mi-
nistère de Finstr action publique et des beaux-
arts dans Les ministères Waddington, Frey-
cinet, Ferry et Brisson.
Engagé volontaire pendant la guerre de
1870, il avait été grièvement blessé au com-
bat de la Malmaison'et avait été fait chevalier
de la Légîon-d’Honneur sar le champ da
bataille.
M. Edmond Turquet était né à Senlis lo
31 mai 1836: . '
La dernière manière
On sait que M. Louis Blériot, l’aviateur qui,
le premier, passa ia Manche sur un appareil
construit par lui, était candidat aux élections
dn Conseil général qui ont eu * lieu hier à
Versailles. L’illustre pilota a inauguré un
nouveau mode de campagne électorale.’ '
Au-dessus de la vieille cité royale, on vit,
samedi, le candidat aviateur, monté sur un
monoplan pavoisé de drapeaux tricolores,
évoluer. Et du haut de son appareil, il jetait à
pleines mains, hors de son baquet, des pro-
fessions de foi et des bulletins de vote à son
nom.
L’Espion de Ton!
M. Gérard, commissaire spécial de Nancy,
a opéré hier matin, nne perquisition à Hoil-
lecourt (Meurihe et-Moselle), au domicile da
Burgard, l’individu arrêté près du fort de
Lucey, à quelques kilomètres do Toul, et
soupçonné d'espionnage.
Ii y a découvert des plans et cartes d’état-
màjor et de nombreuses photographies
d’oifvrages fortifiés.
Burgard habits depuis -nias de dix ans
HoifJeconrt, où il s’est marié à une fille du
pays." Il faisait de nombreuses absences, tra-
vaillait peu et dépensait beaucoup.
Au cours fie ce3 dernières années, il fit
l’acquisition de nombreux terrains, qu’il
paya comptant, ce qui surprit les habitants
du village, qui le soupçonnèrent d’avoir des
ressources illicites.
Burgard a servi dans la légion étran-
gère.
Accident à la retraite militaire
La retraite militaire qui a eu lieu avant-
hier soir, à Paris, au milieu de l'enthousias-
me habituel, a été marquée par un assez
grave accident.
Vers neuf heures, à l’angle dn boulevard
Iianssmann et de ia rue de Courcelles, ia
foule se pressait sur le passage da la re-
traite. "
Une automobile conduite par M. Georges
Richard, demeurant quai National, à Pu-
teaux, arriva à fond de train et culbuta plu-
sieurs personnes, dont deux, Mile Vincent,
demeurant. 26 bis, rue de Cormeilles, à Le-
vallois, et M. Fernand Fleury, domicilié 3,
rue de Verdun, à Colombes, furent assez
sérieusement blessés.
La foule, indignée, voulut faire un mau-
vais parti au conducteur de l’automobile»
que les agents durent protéger.
Les deux blessés ont reçu des soins dans
une pharmacie voisine, puis se sont fait re-
conduire a leur domicile.
Terrible Incendie à Courbevoie
Un très violent incendie a éclaté à Courber
voie, provoquant une vive émotion parta*
les habitants de la localité. ^
Vers trois heures du matin, deux sergents
du U9« d’infanterie regagnaient leur ca-
serne lorsqu’ils aperçurent une épaisse fu£
mée s’élevant au-dessus des bâtiments de
l’usine de carrosserie, Société anonyme, an-
cienne maison Beurelys, située rue de l’A-
breuvoir.
L’alarme fut immédiatement donnée et
les pompiers de Courbevoie no tardèrent
pas à se rendre sur les lieux du sinistre.
Leurs camarades de Levallois et de Neuilly
les rejoignirent bientôt et l’oa se mit en de-
voir d’attaquer ie foyer de l’inceudie, par
trois côtés a ia fois.
Les opérations de sauvetage étaient diri-
gées par M. Gpurbier, commissaire de police
de Courbevoie, assisté de M. Le Gai, son col-
lègue da Levallois et de M. Hennequin, ad-
joint axi maire:
Des gardiens de la paix, des gendarmes et
nn piquet du 119« d’infanterie formaient le
service d’ordre; Les flammes s’élevaient à la
hauteur d’un troisième étage. A chaque mi-
nute on entendait l'explosion de bidons et
réservoirs d’essence, renfermés dans les ate-
liers en feu.
Après deux heures d’efforts, l’incendie
était enfin maîtrisé. Le magasin, les ateliers
dé réparations et de peinture sont complète-
ment détruits. Quatre-viugts voitures auto-
mobiles ont été la proie des flammes. Un la-
voir voisin, appartenant à M. Farnère, a été
également complètement brûlé. Trois im-
meubles, situés non loin de là, ont été sé-
rieusement endommagés et les locataires ont
dû quitter leurs logeâtents.
Ua transformateur électrique de I’Ouest-
Lumière est par suite de l’incendie, hors de
service et une partie de la ville de Courbe-
voie restera sans lumière quelque temps.
Une équipe d’ouvriers s’occupe de réparé?;
au plus vite, les dégâts»
Quatre-vingts ouvriers se trouveront con-
traints de chômer pendants quelques jours.
Les- dégâts, très considérables, sont d’a-
près nne première évaluation, estimés à près
de 800,000 francs.
L’enquête ouverte n'a pas encore pu étas
b lie les causes du sinistre ; mais toute idée
de malveillance semble devoir être écartée.
Une foule considérable de curieux n’a ces-
sé de stationner aux abords des immeublés
incendiés qui occupaient une superficie de
800 mètres carrés, ■
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