Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-02-07
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 février 1914 07 février 1914
Description : 1914/02/07 (A34,N11873). 1914/02/07 (A34,N11873).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172038g
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
54“ Mé —ff If ,OTf Pages) ^ Cianm8 ^!BDro)^glBTO~4i CWIie' (€3 Pages) Samedi 7 Février l!)14
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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ANNONCES
AU HAVRE,,..7 BUREAU DU JOURNAL, 112, bouH de Strasoourg. J
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A PARIS.,....., j seule chargée de recevoir les Annonces pour 1
{ le Journal.
le PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,; « » p* , « « vr
l’Oise et la Somme , j 41 " * **
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On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
DIMHM lira
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
MÉTAUX
LONDRES, 6 Février, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSB
CUIVRE ■“
Somptant*65-/- -/- *0/-
t mois *65 10/- -/- 17/6
ETAIN
Comptant.. *185 5/- -/- 5/-
î mois irrégul. 4 jg6 io/- -/- ■ 5/-
' PER
Comptant ..I calm0 *51/6 -/- ïd
8 mois.....) *52/1 % -/- 2 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Su 5 février 1914.
j NEW*YORK, 6 FÉVRIER
Cotons a mars, hausse 9 points ; mai,
hausse 4 points ; juillet, hausse 5 points ;
octobre, hausse 4 points. —* Très soutenu.
Calés t baisse 8 à 10 points.
NEW-YORK, 0 FEVRIER
t. n irai t. nicunr
Cuivre Standard disp. 14 75 14 75
— mars 14 75 i4 87
Ainalgamat, Con-.. 76 »/» 77 »/»
*?er... 15 — 15 —
CHICAGO, 9 FÉVRIER
G. Dü JOUR C. PRECED
Blé sur Mal 93 l/l 92 7/à
— Juillet.... 88 7/8 88 5/8
Maïs sur Mai.,,.... 66 1/2 65 3/4
— Juillet.... 65 S/.8 65 »/»
Saindoux sar. Mai....... 1110 1112
— juillet;..;] 1117 1130
! ÉPIDÉMIE DE SCARLATINE A ARRAS
ARRAS. — Un certain nombre de soldats de
la garnison sont atteints de scarlatine.
: L’un d’eux, soldat an 3° génie, est mort de
cette maladie.
ARRESTATION D’D» FINANCIER
[ M. Guibourg, juge d’instruction, avfait ar-
rêter an nommé Jules-Ernest Pansot, direc-
teur de la Société Financière des Chemins de
Fer,, an capitaine 1,250,000 francs, ayanteon
siège, 22, rue du Canon, à Paris.
■ Prétendant encaisser des souscriptions & la
Compagnie des Grands Tissages de l’Orne,
Parisot empochait en réalité l’argent des
souscripteurs.
LA MÉNINGITE CÉRÉBRO-SPINALE
CHERBOURG.— Deux cas de méningite céré-
bro-spinale ont été signalés, dont un mortel,
an 1er régiment d’infanterie coloniale.
Deux autres cas ont été constatés an 2«
d’artillerie coloniale.
EN ALSACE-LORRAINE
L’Interdictiou de la Conférence de M.
Tardieu
STRASBOURG. — Le Journal d'Alsace-Lorraine
raconte que l'interdiction de la conférence
que devait faire M. Tardieu est le résultat
d’une mystification.
Un inconnu avait adressé à la police et an
propriétaire de l’hôtel où devait avoir lieu
;la réunion des lettres anonymes, dans les-
quelles il demandait sur un ton commina-
toire l’interdiction de la conférence en rai-
son, disait-il, de son caractère politique et de
sa tendance antiallemande.
Le préfet de police fat dope de ces agisse-
ments et interdit la réunion.
La révélation de cette mystification provo-
que la gaîté, de la population.
Son auteur explique qu’il a agi ainsi parce
qn’ii estimait qne le bénéfice moral qui pou-
vait résulter de l’audition de la, conférence
par nn nombre en somme restreint d'audi-
tenrs était loin de valoir le bruit que ne
pourrait manquer de faire son interdiction.
GRÈVE GÉNÉRALE A NAPLES
i ROME. — Les journaux signalent que la
grève générale a commencé hier matin dans
le port de Naples, à propos de la question
concernant les contrats de travail.
LES BANDITS DE PÉGOMAS
Chiapale devant le Jury
NICE. — Le dernier témoin entendu est le
gendarme Paoli qni, faisant une tournée anx
environs de Pégomas, faillit être tné.
i Le président interroge Chiapale an sujet
de cet attentat.
Est-ce vous qni avez tiré snr le gendar-
me Paoli ?
t — Ce n’est pas moi I répond Chiapale.
Après nne courte suspension d’audience,
le procureur général commence son réqui-
sitoire dont la fin est renvoyée à l’audience
de ce matin.
Le coup de feu contre la
maison de M. Castellan
NICE.— Voici de nouveaux renseignements
& propos du coup de feu tiré sur Ta maison
de M. Castellan, à Pégomas.
Il est inexact qne Tes plombs aient péné-
tré à l’intérie nr de la maison ; ils sont restés
incrustés dans la porte,
i D’après l’enquête de la brigade mobile, il
résulterait que le coup de feu est dû à une
imprudence ou une fantaisie de M. Castel-
lan- qui n’a pu être interrogé que le lende-
main matin, à 10 heures.
1 Le rapport de la brigade mobile ne par-
viendra au Parquet de Grasse une ce matin.
ESSAIS D’UN GLISSEUR
LE CAIRE.—M. Schneider faisant hier l’essai
d’un glissenr avec quatre passagers, a fran-
chi en 14 minutes les 22 kilomètres séparant
le Caire de Havandieh.
^ FRAUDEURS CONDAMNÉS
La 8» Chambre correctionnelle vient de
condamner à des peines variant de 8 jours
à nn mois de prison, cinq entrepositaires
en eanx minérales, inculpés de vente d’eau
ordinaire dans des bouteill es Vichy-Etat,
Evian et Vite).
Six ouvriers livreurs ont été condamnés à
50 francs d’amende.
UN GRAVE CONFLIT DU
TRAVAIL EN NORVÈGE
CHRISTIANIA. — La fédération patronale a
résolu d’appliquer le lock-ont à 40,000 ou-
vriers dans un délai de quinze jours.
Les ouvriers ont répondu par une menace
de grève générale.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Les questions Albanaises
Vienne, 6 février.
Suivant la Correspondance albanaise, les
puissances adriatiqnes estiment que la con-
cession qni leur fat accordée par le gouver-
nement provisoire relativement à la fonda-
tion d'nne banque d’Etat albanaise subsiste
en droit ; mais les négociations continuent
au sujet de la participation des capitaux
étrangers.
Suivant le même journal, l’Autriche et
lltali8 s’opposent à l’internationalisation de
la Banque, mais sont prêtes à admettre la
politique de la porte ouverte.
L’Entente gréco-roumaine
Berlin, le 6 février.
La Gazette de Berlin à midi apprend que
les bruits d’entente qui circulent entre la
Grèce et la Roumanie sont fondés. On atiend
l’arrivée de M. Venizelos à Bucarest ponr
conclure définitivement le- traité d’alliance
qui aurait pour base de faire respecter le
traité de Bucarest.
A Vienne, on est mécontent de l’attitude
de la Grèce,
Les Relations gréco-serbes
Athènes, le fi février.
On dément catégoriquement, dans les ceiv
Clés autorisés ici, les informations publiées
par certains journaux allemands et autri-
chien et selon lesquelles un refroidissement
se serait produit dans les relations de la,
Grèce et-de la Serbie.
On4éclare que, tout an contraire, jamafsr
S s rapports entre les denx pays n’ont ôté
_ ns cordiaux qu’au jour d’hui.
La Convocation des Réservistes serbes
Belgrade, 6 février.
La presse bulgare tend, à dessein, à exagé-
rer ta portée du décret royal, par lequel le
ministre de la guerre est autorisé à convo-
quer, par échelons, tes réservistes du pre-
mier ban, dans le courant de 1914.
il s’agit cependant là d’une mesure qni a
déjà été appliquée en 1913 et qui doit seule-
ment augmenter les anciens effectifs du
temps de paix, devenus insuffisants par suite
de l'extension du territoire serbe.
Cette année-ci, comme l’année dernière,
le gouvernement a dû appeler, par échelons,
les soldats du premier ban ponr leur faire
accomplir une période d’exercices de six
semaines, en vue de compléter les cadres
de l’armée active, dont les effectifs n’ont
pas varié, alors que la Serbie a doublé d’é-
tendue.
Tant qne les recrues ne seront pas suffi-
samment instruites, et aussi longtemps qne
les corps de troupes gardes-frontières non-
vellement formés ne seront pas complète-
ment constitués, il sera nécessaire, pour
conserver à i’arméa serbe la paissance
qn’exige la sécnrité dn pays, de recourir à
des appels successifs de réservistes.
La Turquie et les produits
agricoles Bulgares
Sofia, 6 février.
Le gouvernement turc vient d’aviser le
gouvernement bulgare, étant donné l’exten-
sion de la peste bovine en Balgarie, que
l’entrée et ie transit en Turquie de tons les
produits agricoles bulgares étaient interdit».
Les relations Serbo-Bulgares
Belgrade, 6 février.
M. Tcholak-Antitch, le nouveau ministre
de Serbie à Sofia, partira demain ponr re-
joindre son poste.
Le nouveau ministre de Balgarie arrivera
le même jour à Belgrade.
Prochaine réunion des premiers
Ministres Balkaniques
Belgrade, 6 février.
Le Ballcan de Belgrade dit tenir, de bonne
: source, que les premiers ministres de tons
les pays balkaniques, à l’exception de la
Balgarie, se rencontreraient à la fin de ce
mois à Bucarest,
BDLLETÏNMILITAIRE
Pour les Soutiens de Famille
Le ministre de l’intérieur vient d’adresser
une circulaire pour qu’il soit statué aussi
rapidement qne possible snr les demandes
d’allocations de soutiens de famille et que
les livrets de perception soient remis « avec
la plus grande célérité » aux bénéficiaires.
•fJWs ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
B la LIBRAIRIE 1HTEBHATIQHALB
SOS* rue St-Lazare, SOS
(Immeuble de MOTEL Tt RH INUS)
u nim un i
de l’Angleterre et de i’Allemague
A quelques jours d’intervalle des hommes
d’Etat anglais et allemands ont exposé les
programmes navals des deux pays.
Sir Edward Grey, ministre des affaires
étrangères de Grande-Bretagne, s’inscrivant
contre les projets immédiats de ralentisse-
ment des armements esquissés par certains
de ses collègues du Cabinet, a soutenu la
cause de l’Amirauté et celle-ci a obtenu les
crédits qu’elle réclamait.
Puis, de son côté, M. l’amiral von Tirpitz,
ministre de la marine d’Allemagne, a, de-
vant la Commission du budget dp Reichstag,
exposé la situation de la marine impériale,
tandis que le sous-secrétaire d’Etat aux
affaires étrangères, M. de Jagow, précisait
l’attitude réciproque des puissances.
Ces diverses déclarations formulées pré-
cisément à l’heure où l’Angleterre et l’Alle-
magne poursuivent des négociations que
l’on a représentées, dans certains milieux,
comme déjà «paraphées », sont d’autant
plus suggestives qu’elles devraient indi-
quer un effort minimum. Voyons, dans ces
conditions, comment les deux puissances,
qui ont « en vue d’éviter une rivalité dans
le domaine économique et colonial », le
comprennent.
Sir Edward Grey a affirmé que le nou-
veau budget de la marine sera tel qüe
l’Amirauté puisse sauvegarder tous les in-
térêts anglais. Et, envisageant l’éventualité
d’une réduction de programme, il a dit
qu’il était difficile de se prononcer sur les
conséquences d’une pareille orientation.
« Réduire dans de sérieuses proportions,
a-t-il ajouté, sans être bien sûr que les
autres puissances européennes prendront
des mesures correspondantes, ce serait pour
l’Angleterre un jeu beaucoup trop risqué.
Sans doute toutes ces dépenses sont regret-
tables et il faut s’attendre à ce qu’aû cours
de la session qui va s’ouvrir, de nombreux
orateurs se lamentent à ce sujet ; mais il
est essentiel qu’à l’étranger on ne sè mé-
prenne pas sur le sens de ces lamenta-
tions. »
Sans écarter l’hypothèse d’une entente,
future, il ne voit qu’une conclusion prati-
que : maintenir les dépenses dans la limite
nécessaire peur assurer la sécurité de l’em-
pire britannique 1
L’amiral von Tirpitz a, de son côté, dé-
montré que l’Allemagne devait poursuivre
la réalisation de son programme. Il a sim-
plement fait ressortir que le rapport de 16
à 10 proposé par l’Angleterre est encore
acceptable aujourd’hui. Mais il écarte l'idée
d’une année sans constructions émise par
M. Winston Churchill dans une récente
réunion électorale. Selon lui, son pays
« a toute raison de s’en tenir à la loi sur la
flotte, qui a fait ses preuves »,
Or cette loi sur la flotte né comporte
point d’engagements insignifiants, ce nous
semble. Le nombre des grands cuirassés
que l’Allemagne possédera en 1920 est en
effet de 62. Le nombre des petits croiseurs
de 4,500 à 5,800 tonnes et de 35. Par con-
séquent, abstraction faite des torpilleurs et
des sous-marins, le nombre de vaisseaux
que l’Angleterre devra construire tous les
20 ans, pour maintenir le rapport de 16 à.
10 en prenant la loi navale allemande com-
me une base irréductible, doit être environ
de 85 dreadnoughts et de 48 petits croi-
seurs.
Pour atténuer l’impression que produi-
sent ces chiffres, l’amiral von Tirpitz dé-
clare que ce n’est pas le budget de la mari-
ne allemande qui s’est le plus accru depuis
cinq ans. « Notre budget, dit-il, a augmen- ;
té de 55 millions de marks, celui de l’An-
gleterre de 216 millions de marks, celui de
la France de 134 millions de marks et celui
de la Russie de 302 millions de marks. »
Or il aurait pu dire également, avec une
apparence de raison, que la Turquie et le
Vénézuéla augmentent plus rapidement
leurs budgets de la marine que l’Alle-
magne.
Rien n’est plus artificiel qu’une pareille
méthode de comparaison. Ce n’est pas l’aug-
mentation des budgets, c’est le chiffre de
ces budgets qu’il faut rapprocher et c’est ce
que fait, non pas un organe français, mais
bel et bien le Berliner Tageblatt :
« Nons devrions cependant reconnaître
loyalement, écrit le capitaine Persins, qu’au-
cnne nation dans le monde entier n’a aug-
menté autant qne l’Allemagne ses dépenses
pour la flotte dans ces dernières années.
» En 1899, l’Allemagne dépensait 134 mil-
lions de marks ponr la manne ; l’Angle-
terre 543 millions de marks, la France 246
millions. En 1913-1914, l’Allemagne dépense
467 millions de marks et la France, par
exemple, 309 millions de marks. Le résultat
de ces sacrifices énormes qne nons avons
faits est évident à tous les yeux. L’Allema-
gne a pris le second rang comme paissance
navale et personne dans le monde ne peut
plus le lui contester. »
Voilà un jugement catégorique que les
atténuations de l’amiral von Tirpitz n’effa-
ceront point. Ses déclarations, malgré l’in-
contestable amélioration des rapports an-
glo-allemands, ont même eu un effet que,
sans nul doute* les germanophiles anglais
regretteront.
« Elles ont réveillé le vieil antagonisme
naval entre les deux pays et ranimé les dis-
cussions sur là réduction des armements
dans ^ presse anglaise et allemande, dit
notre confrère Le Temps, .Cette constatation
suffit pour montrer une fois de plus toutes
les difficultés du problème. Sir Edward
Grey ne voit de remède, que dans l’excès du
mal, dans la charge toujours plus lourde
des dépenses qui finiront par obliger les
peuples à s’arrêter dans cette course aux
armements.
» Il semble bien en effet qu’il faille re-
noncer à engager des conversations diplo-
matiques à ce sujet avec quelque chance
de succès entre Londres et Berlin, au moins
dans les dispositions actuelles de l’Allema-
gne, telles qu’elles résultent des derniers
exposés ministériels et de leur discussion
à la Commission du budget ».
C’est ce qu’il ne faut pas oublier de no-
ter en France. Et, plus que jamais, il appa-
raît nécessaire de continuer à s’inspirer de
la politique navale des grandes puissances
européennes pour éviter un jour toute
désillusion.
H. HOLLAÉNDER.
LE PARLEMENT j
Impressions de Séance
Isa nena CCARRWONPAST mnavun)
r paris, 8 février.
Eofin t la Chambre a tout de même réussi
à sortir du gâchis où elle pataugeait depuis
l’ouverture de' ce débat sur les prestations
qni mit aux prises les ruraux et les citadins.
Mais, sapristi-1 cela n’aura pas été sans
peine.
Jusqu'au dernier moment, le même mal-
entendu a subsisté et si l’amendement de M.
Paul Morel, qne la Commission avait d’abord
combattu, pais accepté, pais combattu de
nouveau, a été facilement voté, c’est seule-
ment en-désespoir de cause et parce qu’il
falhiit, coûte que coûta, aboutir.
Cet amendement prêtait, en effet, à de
nombreuses critiques et. M. Chanot en a
montré, dans nne argumentation très serrée,
les obscurités, las difficultés — pour ae pas
dire les impossiWïités d’application. Il avait*
d’ailleurs, ceffime corollaire-un autre amen-
dement, qnê4a Chambre-awégaiement voté,
malgré ropnosition du gouvernement, et
d’après lequel une snbventiorsd&i’ELît vien-
dra combler le-<« trou- » creirs® par ramen-
dement Morel. C’est dans ces candi tionaqnw
le projet va être envoyé an Sénat, mais il ya
des chances pour que celui-ci ne l’accepte
pas sans Ini taire subir d’assez profondes
modifications. j
Dan» la sdanca-de l’après-midi, on est re-
venu amdSbafceur l’Ouenza. Inauguré le 14
novembre dernier* ce débat s'est déroulé»
de veBdredLea^eûdcedVdveo une ampleur!
que certainscnt pu trouver excessive. Ba
nombreux orateur» y ontpris part et, de-
puis quelque temps déjà, le sujet semblait
euuisé.
Une voiv-antorisée restait eependant à en-
tendre, cellede Mu Joseph Thierry, à qni re-
vient l’honneur d’avoir négocié la conven-
tion nouvelle et donné à ce difficile problè-
me la solation équitable que, durant plu-
sieurs années, on avait vainement pour-
suivi.
L’ancien miBistre des travaux publics,,
dont tout ie monde, sanf M. Péchadre, rap-
porteur de l’ancienne convention, avait pro-
clamé l’habHeté, l’esprit de justice, a obtenu
un très gros et très légitime snccès. Après le
beau discours ■ qu’il prononça pour défendre
son oeuvre, la canse était entendue.
D’antres orateurs ont pris cependant la
parole ; les socialistes, notamment, ont ré-
clamé, par voie d’ordre du jour, des avan-
tages plus considérables en faveur des tra-
vatllëurs, mais la Chambre ne s’est pas lais-
sé entraîner dans la voie des surenchères et
l’ordre du jour pur et simple, que le minis-
tre-des travaux publics avait réclamé' com-
me la seule sanction logique de ce long dé-
bat, à été voté à une forte majorité.
Au Luxembourg, toute la séance a été
prise par un remarquable discours de M.
Aimond, rapporteur dn projet d’impôt sur
le revenu, discours longuement applaudi,
auquel M. Caiilaux répondra mardi.
T. H.
SENAT
Séance du 6 février
M. ANTONIN Duuosr préside.
Le président prononce l’éloge funèbre de M.
Bernere, sénateur de l’Ariège, décédé bier.
L’Impôt sur le Revenu
Le Sénat reprend la discussion du projet d’im-
pôt sur le revenu.
M. AIMOND, rapporteur, à la parole.
Il demande au Sénat de consscrerun plus grand
nombre de séances à la discussion du projet pour
que le Parlement se prononce avant lesélections.
Nous ne savons pas, d’autre part, déclare-t-il,
ce que dira M. Caiilaux ; quand il aura parlé, la
Commission devra lui répondre et la discussion
rebondira.
L’orateur fait l’historique des divers projets
d’impôts sur le revenu présentés à la Chambre
depuis 1894. Le 2- projet Caiilaux (19071 rappelle-
t-il, supprimait d’un seul coup les quatre contri-
butions directes, et établissait les impôts réels et
proportionnels sur toutes les catégories de reve-
nus avec un impôt complémentaire personnel et
progressif basés sur l’addition des divers revenus
cédulaires.
C’était un système qui se tenait parfaitement.
La Commission lui substitua un autre système.
Elle remplaça les impôts cédulaires par des Im-
pôts personnels et progressifs. Le projet de la
Commission s’est encore aggravé dans la discus-
sion publique à la Chambre. Finalement, on peut
dire que le texte voté par la Chambre ne tient pas
debont.
La Commission sénatoriale n’a pas voulu atten-
dre que la Chambre ait complété son texte insuffi-
sant. Elle n’a pas voulu attendre davantage pour
donner au pays, et en partie à la propriété rurale,
une satisfaction précise et partielle.
Elle a voulu que le Sénat vote sans délai au
moins la réforme de l’impôt foncier et le rema-
niement dn régime fiscal des valeurs mobilisées.
Elle a voulu tenir la promesse inscrite à l’arti-
cle 3 delà loi de finances de 19)3.
Le rapporteur critique longuement le projet de
la Cjjambre qui aboutit à des injustices et à des
vexations.
Il dit ensuite qne nous ne saurions nous accom-
moder des institutions fiscales allemandes ou an-
glaises.
M. AIMOND : L’Impôt sur le revenu allemand
donne moins que nos impôts directs, parce qn’il
y a des fuites. Comment les empêcher ? L’Alle-
magne pour ses nouveaux impôts a pris des me-
surçs_ très rigoureuses * elle oblige le contnbua-
ble à communiquer tous, ses livres,et l’inspection
et la vérification se font à domicile. Voulez-vous
en venir là i Nous avons supprime xexercice
pour les débitants de boissons ; alors qu’un périt
menace notre pays dans sa race, nous n’osons
pas perquisitionner chez qui colportent le poison.
Le tempérament français répugne aux mesures
allemandes; toutes autres seront illusoires. La
déclaration obligatoire pour les successions laisse
fuir 50 0/0 des valeurs mobilières. En Angleterre
on constate que l’annuité successorale reste sta-
tionnaire parce que la fortune nouvelle qui se
forme est mobilière et échappe au fisc.
Notre système a sur le vôtre la supériorité d’at-
teindre par les signes extérieurs les • revenus qui
ne sont pas déclarés au fisc. En 1909, M. Caiilaux
estimait qu’on ne pouvait pas appliquer seulement
le système de la déclaration, mais qu’il fallait le
combiner avec ceux de la taxation et des signes
extérieurs. Pour lui, la déclaration facultaiive était
la défense dn contribuable. C’est notro système.
M Pellelan dit que notre système judiciaire le
frappera au-dessous do ses revenus réels, mais le
taxateur pourra d’abord retenir les revenus cer-
tains qu’il connaît.
M. PELLETAN : 11 ne connalira pas mon gain
-comme journaliste,
M. DE RAPPORTEUR GÉNÉRAL \ Il pourra I’Ô-
valuer ; l’erreur qu’il pourra commettre, c’est dé
l’évaluer d’après le lalent de M. Pelietan et non
d’après les facultés du journal où il écrit.
M. PELi.ET.vm : Vous vous interdisez do le re-
chercher ?
ai. LE RAPPORTEUR : Noire projet s’adapte aux
moeurs de ce pays ; il tient compte des habitudes
voire môme des préjugés : malgré des dégrève-
ments, il apporte dès plus values Importantes
sans recourir à la taxation et à l’inquisition. Si le
forfait parait tropAlevê-au contribuable, celui-ci
pourra recourir à la déclaration. Nous ne lui de-
mandons rien d’excessif ; ceux qui ont moins de
10,000 francs de revenus vont être dégrevés, la
charge étant reportée sur les plus fortunés. M. Ri-
bot a dit que ceux-ci ont un devoir à remplir,
que l’égoïsme de classe serait un suicide pour ceux
qui s’en rendraient coupables ; je pense comme
M. Ribot. Il ne peut pas y avoir un Français qui
ne soit prêt à accepter les sacrifices nécessaires
pour permettre à notre pays de neiaisser person-
ne disposer de sa destinée, pour lui permettre de
défendre son honneur et son indépendance.
Le Sénat s’ajourne à mardi prochain à 3 heures.
La séance est levée à 6 heures.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 6 février
(Séance du mâtin)
La séance est ouverte à 9 heures sous la pré-
sidence de ai. AUGAGIVEUR, vice-président.
La Chambre reprend la discussion du projet
relatif aux prestations et à l’entretjen des che-
mins vicinaux.
M . CECCALDI dit que la Commission n’a pas re-
tenu l'amendement Paul Morel car il est en con-
tradiction avec les textes déjà votés.
L’amendement Paul Morel'est cependant adopté
par 4SI voix contre 118.
On adopte à mains levées un amendement
Brousse, prévoyant une subvention de l’Etat pour
combler le déficit de certaines communes.
L’ensemble du projet est ensuite voté par 420
voix contre lii.
La séance est levée à il h. 50.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 heures, M. PAUL
DRSCBANEL préside.
M. DANIÉLOU dépose-une demande d’interpel-
lation sur la politique-militaire du gouvernement
en ce qni concerne la défense maritime des côtes
et en particulier snr la décision prise pour le
front de mer de Rochefort.
D’accord avec M. HOSIS. ministre de la ma-
rine, la fixation de la discussion aura lieu
lundi.
L’Ouenza
La Chambre reprend la discussion des interpel-
lations sur l’Quenza.
M. SOSEPH THIERRV, ancien ministre des tra-
vaux publics, a la parole.
Il fait l’historique des convention» relatives à
l’Ouenza avant son arrivée au ministère. 11 exa-
mine ensuite la situation actuelle et démontre
que les 33 Q/ü do la Société concessionnaire
constituent le seul élément étranger en race du-
quel on se trouve présentement.
Il rappelle que le contrat primitif était un con-
trat dans lequel les métallurgistes avaient obtenu
la marchandise au prix de revient.
Il s’est préoccupé de faire en sorte que les mi-
nerais sortant du territoire algérien laissent au
trésor algérien une certaine somme.
Il s’est appliqué à faire entrer, à concurrence de
310/0, ies métallurgistes français dans la Société
nouvelle qui comprend en outre 38 0/0 de partici- \
pations diverses. f
M. FERNAND DAVID, ministre des travaux pu- I
blics, ajoute que l’intérêt métallurgique français
est, dans la convention nouvelle, le double de'ce
qu’il était dans la convention primitive.
M. J. THIERRY : Le Comité de contentieux a été
saisi, le 13 octobre 1913, d’une notification faite à
M. Gsrbonnel par MM. Thyssen et Burger, aux ter-
mes de laquelle ceux-ci lui notifiaient que leurs
accords avec lui ne leur permettaient pas d’entrer :
dans la Société nouvelle.
Cela montre qu’il y avait dans la première con-
vention une prépondérance étrangère...
M. JAURÈS : Qui existe dans la convention nou-
velle également.
M. j. THIERRY : Au point de vue financier, la
première convention donnait à l’Algérie un che-
min de fer.
Mais aujourd’hui, l’Algérie est en situation d’éta-
blir un chemin de fer qui, en plusieurs étapes,
pourra transporter 4,GOO,ucO de tonnes.
Les services techniques ont évalué à 60 0/0 le
coefficient d’exploitation de ce chemin do fer.
Dans ces conditions, le bénéfice doit dépasser 4
millions, alors que la redevance prévue n’était
que de 1,700,000 francs.
D’autre part, la prime d’un franc par tonne, dont
bénéficie l’Algérie, représente plus de 8 0/0 üu>
prix brut du minerai. C’est un fort beau chiffre.
Quoi qu’il arrive, l’Algérie ne perdra rien et elle "
gagnera beaucoup Ri les bénéfices de l’exploita- :
(ion sont, comme il est probable, importants.
Des orateurs ont dit que, si le contrat nouveau !
avait des avantages, on aurait tout de même pu
mieux obtenir.
Peut-être, mais voici dix ans que l’Algérie pié-
tine nerveusement sur un trésor enfoui dans la
terre. Fallait-il discuter dix ans encore ?
M. Jaurès prônait l'exploitation directe par l’AI- ■
gérie. Celle exploitation eût-elle été possible 1
La France, qui dispose de très beaux gisements
miniers, manque de charbon.
Des tentatives d’échaDge s’imposaient fatale-
ment, et de même que certains métallurgistes alle-
mands essayaient de s’implanter dans nos conces-
sions de minerai, nos industriels cherchaient à
s’assurer une part de la production des charbons
étrangers.
Les stocks anglais sont épuisés ; l’Angleterre
refuse actuellement les marchés à terme ; aussi,
malgré l’amélioration de l’outillage de nos ports
du Nord et des tarifs de transport, il a fallu inter-
nationaliser en quelque sorte les échanges.
Et si précisément le Creusot s’est retiré, c’est
parce qu’il avait, à l’égard de l’étranger, des enga-
gements trop lourds pour que notre cahier des
charges lui permit de les tenir. ■ . .
M. ALBERT.JIIOMAS : C’est là un trait d’histoi-
re qu’il faut retenir.
M. J. THIERRY, examinant la proposition deM.
Jaurès de laisser à l’Algérie les 45 0/0 de parts
disponibles une fols Ta participation étrangère
fixée, dit qu’il eût été bien plus dangereux de lais-
ser à l’Algérie une part des aléas et des difficul-
tés, avec la minorité seulement dans le Conseil
d’administration, que de lui donner (ce que fait.la
convention) un bénéfice sans immobilisation de
capital et ne contrôle complet suit l'exploitation.
Quant à l’exploitation directe par l’Etat, elle eut
été contraire a 1a dernière volonté explicite de la
Commission des.“Mines de la Chamhre.
Au reste, si tentante que puissent être les ar-
guments ÇAîavçur déco «cars d’çxploiMion, fit
L’Union des Gauches
des Sia Cantons du Havre
Siège Social : 105, Bue ds Paris
La Conférence de MM. Briand, Bartliûi
et Ciiéron
Dans le but d’assurer la distribution ré-
gulière des cartes pour la Conférence do
15 février, le Comité directeur de l'Union
des Gauches des Six Cantons du Havre in-
forme les membres du Comité d’Action Ré-
publicaine du 1er Gaaton et du Comité Dé-
mocratique du 2me Canton qu’ils pourront
retirer leurs cartes aujourd’hui samedi
7 février, au siège de l’Union, 103, rue
de Paris, de 9 h. du matin à midi et demi
et de 2 h. 1/2 à 8 h. du soir.
Les membres des Comités d’Aclion Ré-
publicaine des 38 et 4e Cantons devront
s’adresser à leur président respectif, MM.
Le Mevel et Leroy.
Les membres du Comité Central et ceux
du Comité de Défense Républicaine du 5*
Canton pourrontretirer leurs cartes au siège
de l’Union, 105, rue de Paris, lundi 9 fé->
vrier, de 9 heures du matin à midi et demi
et de 2 h. 1/2 à huit heures du soir.
Les membres du Comité d’Action Répu-
blicaine du 6° Canton pourront retirer leurs
cartes le dimanche 8 février, chez M.
Schmidt, pharmacien, rue d’Etretat, 105.
Les membres de l’Union des Gauches des
six cantons du Havre ne faisant pas partie
d’un Comité cantoùal pourront retirer
leurs cartes, au siège de l’Union des Gau-
ches, 105, rue de Paris, le mardi 10 février,
de 9 heures à midi et demi et de 2 h. 1/2 à
8 heures du soir.
si consolants que soient les résultats obtenus par
la gestion de l’Etat sur son réseau racheté, toute
régie directe comporte des aléas, des dangers,
particulièrement en matière de mines, et plus spé-
cialement encore en ce qui concerne l’Ouenza.
L’orateur rappelle la théorie exposée à ce sujét
par M. Augagneur, comme ministre des Travaux
Publics.
Il conclut que l’effort, qu’il a accompli comme
Ministre et auquel son successeur s’est associé,
est considérable, donne satisfaction à l’Algérie
qui attendait, et a abouti à des résultats qui méri-
tent autre chose que des reproches.
si. BOUISSON, rappelant qu’en 1908, une des
deux sociétés concurrentes s’était engagée à créer
une flotte de 0 grands vapeurs, sous pavillon
français, ponr le transport du minerai, exprime
son étonnement que cette stipulation ait disparu
de la nouvelle convention.
Gomment tes représentants de l’Algérie, qui sa
plaignent du monopole de pavillon, ont-il pu se
désintéresser de cette question capitale pour eux?
La flotte de transport française entre la France
et l’Algérie est déjà insuffisante.
Qu’ arrivera-t-il quand certaines de ces unitésse-
ront immobilisées pour le transport du minerai»?
M. THOMSON répond que, d’abord la nouvelle
convention est bien plus avantageuse pour l’Al-
gérie que L’ancienne à un grand nombre d’égards.
Aussi ne faut-il pas s’étonner que la stipulation,
dont parle M. Buisson ait disparu. Et d’ailleurs
l’article 3 de la Convention oblige implicitement
la société concessionnaire à se constituer une
flotte.
M. FERNAND DÀVID, ministre des travaux pu-
blics, rappelle que l’offre de construction des 9
vapeurs avait été faite alors que la société de-
mandait la concession entière sans participation.
Oa ne peut réunir tous les avantages de toutes
les situations.
D’autre part, la quesiion de monopole de pavil-
lon est assez grave — elle dépasse de beaucoup
l’affaire de l’Ouenza — pour que le gouvernement
soit préoccupé de la situation.
M . BOUISSON répond que la clause très spé-
ciale, dont il regrette la disparition, n’a rien à voir
avec les arguments qu’on lui oppose.
De même qu’en 1913 on a obtenu mieux qu’en
1905, on pouvait améliorer encore la convention
par ie maintien de la clause en question.
M. TROUIN fail remarquer que la convention
de 1905 était déjà bonne en elle-même, eu égard
à la situation économique de cette époque.
M. BOUISSON appelle l’attention du gouverne-
ment sur la nécessité de créer une flotte spéciale,
destinée au transport des minerais, qui pourrait
trouver dans les ports français, à des condition»!
plus favorables pour le commerce, un fret de re-
tour.
RI. LE MINISTRE répète que le gouvernement
veillera à l’exécution ae l’article 3 du cahier des
Charges.
RI. ALBERT THORIAS développe les termes d’un
ordre du jour invitant le gouvernement à rouvrir
des négociations promptes et rapides, en vue de*
réserver à l’Algérie une participation do 45 0/0.
11 fait remarquer qae c’est le 16 avril qu’expira
le délai de ratification de la Convention par la
Conseil d’Etat.
En apportant celte proposition, il poursuit la
dessein d’empêcber la lutte entre divers groupes
métallurgiques dont quelques-uns, le CreUsot et
la Société Châtillon-Commentry, veulent toute
l’affaire.
Il importe que l’Etat garde le droit de vérifica-
tion quotidienne de l’entreprise. U ne peut exer-
cer son contrôle que par la participation à la ges-
tion.
Ce résultat ne peut être atteint que par l’at-
tribution d’une participation de 45 0/0 à l’Algérie»
RI. PECHADKE dit que personne n’a jamais mi»
en doute ni la bonne volonté, ni l’activité de M.
Thierry et de son successeur.
La question est de savoir s’il n’est pas possible
d’apporter une modification aux conventions qui
ont été passées.
RI. LE PRÉSIDENT donne connaissance de lor-
dre du jour unique de MM. Margaine, Thomas et
Bedouee, dont il est saisi :
« La Chambre, résolue à assurer aux travailleur»
de l’Algérie toutes les garanties de protection et
de sécurité données aux travailleurs de la métro-
pole, résolue également à défendre contre tout»
atteinte la souveraineté économique de la nation,
compte sar le gouvernement pour inscrire a»
cahier des charges des dispositions plus étendues
en faveur des ouvriers, et pour réserver à l’Algé-
rie les 45 0/0 précédemment offerts à l'ancienne;
Société d’études. »
M. DANIELOC demande l’ordre du jour pur et
simple.
M. GERMAIN PÉRIER rappelle qu’il a ôté, à
l’origine, rapporteur de la question du chemin de
fer, et déclare qu’il votera l'ordre du jour pur et
simple, afin d’en finir. :
M. MARGAINE défend son ordre du jour.
M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS ex-
plique dans quelles conditions la convention a a?
corde aux métallurgistes français en face de ls
mine une supériorité très satisfaisante, rappelle;
les avantages financiers qui se trouvent assuré»
à l’Algérie et insiste sur la solidité du contrôle
Institué einëi que sur les garanties acoôrdées aux!
ouvriers. .......
Quant à la question de doctrine, s’il est vrai
■que certains orateurs aient voulu prendre l’Ouen-
za pour exemple, le devoir du gouvernement est)
de leur demander de 'ne pas prendre l’Ouenza;
^pourotage^ J#,*’
Administrateur* Délégué-Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui Concerne l’Administration
à U. 0. RANDOLET
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Le Petit Havre
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{ L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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{ le Journal.
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DIMHM lira
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
MÉTAUX
LONDRES, 6 Février, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSB
CUIVRE ■“
Somptant*65-/- -/- *0/-
t mois *65 10/- -/- 17/6
ETAIN
Comptant.. *185 5/- -/- 5/-
î mois irrégul. 4 jg6 io/- -/- ■ 5/-
' PER
Comptant ..I calm0 *51/6 -/- ïd
8 mois.....) *52/1 % -/- 2 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Su 5 février 1914.
j NEW*YORK, 6 FÉVRIER
Cotons a mars, hausse 9 points ; mai,
hausse 4 points ; juillet, hausse 5 points ;
octobre, hausse 4 points. —* Très soutenu.
Calés t baisse 8 à 10 points.
NEW-YORK, 0 FEVRIER
t. n irai t. nicunr
Cuivre Standard disp. 14 75 14 75
— mars 14 75 i4 87
Ainalgamat, Con-.. 76 »/» 77 »/»
*?er... 15 — 15 —
CHICAGO, 9 FÉVRIER
G. Dü JOUR C. PRECED
Blé sur Mal 93 l/l 92 7/à
— Juillet.... 88 7/8 88 5/8
Maïs sur Mai.,,.... 66 1/2 65 3/4
— Juillet.... 65 S/.8 65 »/»
Saindoux sar. Mai....... 1110 1112
— juillet;..;] 1117 1130
! ÉPIDÉMIE DE SCARLATINE A ARRAS
ARRAS. — Un certain nombre de soldats de
la garnison sont atteints de scarlatine.
: L’un d’eux, soldat an 3° génie, est mort de
cette maladie.
ARRESTATION D’D» FINANCIER
[ M. Guibourg, juge d’instruction, avfait ar-
rêter an nommé Jules-Ernest Pansot, direc-
teur de la Société Financière des Chemins de
Fer,, an capitaine 1,250,000 francs, ayanteon
siège, 22, rue du Canon, à Paris.
■ Prétendant encaisser des souscriptions & la
Compagnie des Grands Tissages de l’Orne,
Parisot empochait en réalité l’argent des
souscripteurs.
LA MÉNINGITE CÉRÉBRO-SPINALE
CHERBOURG.— Deux cas de méningite céré-
bro-spinale ont été signalés, dont un mortel,
an 1er régiment d’infanterie coloniale.
Deux autres cas ont été constatés an 2«
d’artillerie coloniale.
EN ALSACE-LORRAINE
L’Interdictiou de la Conférence de M.
Tardieu
STRASBOURG. — Le Journal d'Alsace-Lorraine
raconte que l'interdiction de la conférence
que devait faire M. Tardieu est le résultat
d’une mystification.
Un inconnu avait adressé à la police et an
propriétaire de l’hôtel où devait avoir lieu
;la réunion des lettres anonymes, dans les-
quelles il demandait sur un ton commina-
toire l’interdiction de la conférence en rai-
son, disait-il, de son caractère politique et de
sa tendance antiallemande.
Le préfet de police fat dope de ces agisse-
ments et interdit la réunion.
La révélation de cette mystification provo-
que la gaîté, de la population.
Son auteur explique qu’il a agi ainsi parce
qn’ii estimait qne le bénéfice moral qui pou-
vait résulter de l’audition de la, conférence
par nn nombre en somme restreint d'audi-
tenrs était loin de valoir le bruit que ne
pourrait manquer de faire son interdiction.
GRÈVE GÉNÉRALE A NAPLES
i ROME. — Les journaux signalent que la
grève générale a commencé hier matin dans
le port de Naples, à propos de la question
concernant les contrats de travail.
LES BANDITS DE PÉGOMAS
Chiapale devant le Jury
NICE. — Le dernier témoin entendu est le
gendarme Paoli qni, faisant une tournée anx
environs de Pégomas, faillit être tné.
i Le président interroge Chiapale an sujet
de cet attentat.
Est-ce vous qni avez tiré snr le gendar-
me Paoli ?
t — Ce n’est pas moi I répond Chiapale.
Après nne courte suspension d’audience,
le procureur général commence son réqui-
sitoire dont la fin est renvoyée à l’audience
de ce matin.
Le coup de feu contre la
maison de M. Castellan
NICE.— Voici de nouveaux renseignements
& propos du coup de feu tiré sur Ta maison
de M. Castellan, à Pégomas.
Il est inexact qne Tes plombs aient péné-
tré à l’intérie nr de la maison ; ils sont restés
incrustés dans la porte,
i D’après l’enquête de la brigade mobile, il
résulterait que le coup de feu est dû à une
imprudence ou une fantaisie de M. Castel-
lan- qui n’a pu être interrogé que le lende-
main matin, à 10 heures.
1 Le rapport de la brigade mobile ne par-
viendra au Parquet de Grasse une ce matin.
ESSAIS D’UN GLISSEUR
LE CAIRE.—M. Schneider faisant hier l’essai
d’un glissenr avec quatre passagers, a fran-
chi en 14 minutes les 22 kilomètres séparant
le Caire de Havandieh.
^ FRAUDEURS CONDAMNÉS
La 8» Chambre correctionnelle vient de
condamner à des peines variant de 8 jours
à nn mois de prison, cinq entrepositaires
en eanx minérales, inculpés de vente d’eau
ordinaire dans des bouteill es Vichy-Etat,
Evian et Vite).
Six ouvriers livreurs ont été condamnés à
50 francs d’amende.
UN GRAVE CONFLIT DU
TRAVAIL EN NORVÈGE
CHRISTIANIA. — La fédération patronale a
résolu d’appliquer le lock-ont à 40,000 ou-
vriers dans un délai de quinze jours.
Les ouvriers ont répondu par une menace
de grève générale.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Les questions Albanaises
Vienne, 6 février.
Suivant la Correspondance albanaise, les
puissances adriatiqnes estiment que la con-
cession qni leur fat accordée par le gouver-
nement provisoire relativement à la fonda-
tion d'nne banque d’Etat albanaise subsiste
en droit ; mais les négociations continuent
au sujet de la participation des capitaux
étrangers.
Suivant le même journal, l’Autriche et
lltali8 s’opposent à l’internationalisation de
la Banque, mais sont prêtes à admettre la
politique de la porte ouverte.
L’Entente gréco-roumaine
Berlin, le 6 février.
La Gazette de Berlin à midi apprend que
les bruits d’entente qui circulent entre la
Grèce et la Roumanie sont fondés. On atiend
l’arrivée de M. Venizelos à Bucarest ponr
conclure définitivement le- traité d’alliance
qui aurait pour base de faire respecter le
traité de Bucarest.
A Vienne, on est mécontent de l’attitude
de la Grèce,
Les Relations gréco-serbes
Athènes, le fi février.
On dément catégoriquement, dans les ceiv
Clés autorisés ici, les informations publiées
par certains journaux allemands et autri-
chien et selon lesquelles un refroidissement
se serait produit dans les relations de la,
Grèce et-de la Serbie.
On4éclare que, tout an contraire, jamafsr
S s rapports entre les denx pays n’ont ôté
_ ns cordiaux qu’au jour d’hui.
La Convocation des Réservistes serbes
Belgrade, 6 février.
La presse bulgare tend, à dessein, à exagé-
rer ta portée du décret royal, par lequel le
ministre de la guerre est autorisé à convo-
quer, par échelons, tes réservistes du pre-
mier ban, dans le courant de 1914.
il s’agit cependant là d’une mesure qni a
déjà été appliquée en 1913 et qui doit seule-
ment augmenter les anciens effectifs du
temps de paix, devenus insuffisants par suite
de l'extension du territoire serbe.
Cette année-ci, comme l’année dernière,
le gouvernement a dû appeler, par échelons,
les soldats du premier ban ponr leur faire
accomplir une période d’exercices de six
semaines, en vue de compléter les cadres
de l’armée active, dont les effectifs n’ont
pas varié, alors que la Serbie a doublé d’é-
tendue.
Tant qne les recrues ne seront pas suffi-
samment instruites, et aussi longtemps qne
les corps de troupes gardes-frontières non-
vellement formés ne seront pas complète-
ment constitués, il sera nécessaire, pour
conserver à i’arméa serbe la paissance
qn’exige la sécnrité dn pays, de recourir à
des appels successifs de réservistes.
La Turquie et les produits
agricoles Bulgares
Sofia, 6 février.
Le gouvernement turc vient d’aviser le
gouvernement bulgare, étant donné l’exten-
sion de la peste bovine en Balgarie, que
l’entrée et ie transit en Turquie de tons les
produits agricoles bulgares étaient interdit».
Les relations Serbo-Bulgares
Belgrade, 6 février.
M. Tcholak-Antitch, le nouveau ministre
de Serbie à Sofia, partira demain ponr re-
joindre son poste.
Le nouveau ministre de Balgarie arrivera
le même jour à Belgrade.
Prochaine réunion des premiers
Ministres Balkaniques
Belgrade, 6 février.
Le Ballcan de Belgrade dit tenir, de bonne
: source, que les premiers ministres de tons
les pays balkaniques, à l’exception de la
Balgarie, se rencontreraient à la fin de ce
mois à Bucarest,
BDLLETÏNMILITAIRE
Pour les Soutiens de Famille
Le ministre de l’intérieur vient d’adresser
une circulaire pour qu’il soit statué aussi
rapidement qne possible snr les demandes
d’allocations de soutiens de famille et que
les livrets de perception soient remis « avec
la plus grande célérité » aux bénéficiaires.
•fJWs ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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(Immeuble de MOTEL Tt RH INUS)
u nim un i
de l’Angleterre et de i’Allemague
A quelques jours d’intervalle des hommes
d’Etat anglais et allemands ont exposé les
programmes navals des deux pays.
Sir Edward Grey, ministre des affaires
étrangères de Grande-Bretagne, s’inscrivant
contre les projets immédiats de ralentisse-
ment des armements esquissés par certains
de ses collègues du Cabinet, a soutenu la
cause de l’Amirauté et celle-ci a obtenu les
crédits qu’elle réclamait.
Puis, de son côté, M. l’amiral von Tirpitz,
ministre de la marine d’Allemagne, a, de-
vant la Commission du budget dp Reichstag,
exposé la situation de la marine impériale,
tandis que le sous-secrétaire d’Etat aux
affaires étrangères, M. de Jagow, précisait
l’attitude réciproque des puissances.
Ces diverses déclarations formulées pré-
cisément à l’heure où l’Angleterre et l’Alle-
magne poursuivent des négociations que
l’on a représentées, dans certains milieux,
comme déjà «paraphées », sont d’autant
plus suggestives qu’elles devraient indi-
quer un effort minimum. Voyons, dans ces
conditions, comment les deux puissances,
qui ont « en vue d’éviter une rivalité dans
le domaine économique et colonial », le
comprennent.
Sir Edward Grey a affirmé que le nou-
veau budget de la marine sera tel qüe
l’Amirauté puisse sauvegarder tous les in-
térêts anglais. Et, envisageant l’éventualité
d’une réduction de programme, il a dit
qu’il était difficile de se prononcer sur les
conséquences d’une pareille orientation.
« Réduire dans de sérieuses proportions,
a-t-il ajouté, sans être bien sûr que les
autres puissances européennes prendront
des mesures correspondantes, ce serait pour
l’Angleterre un jeu beaucoup trop risqué.
Sans doute toutes ces dépenses sont regret-
tables et il faut s’attendre à ce qu’aû cours
de la session qui va s’ouvrir, de nombreux
orateurs se lamentent à ce sujet ; mais il
est essentiel qu’à l’étranger on ne sè mé-
prenne pas sur le sens de ces lamenta-
tions. »
Sans écarter l’hypothèse d’une entente,
future, il ne voit qu’une conclusion prati-
que : maintenir les dépenses dans la limite
nécessaire peur assurer la sécurité de l’em-
pire britannique 1
L’amiral von Tirpitz a, de son côté, dé-
montré que l’Allemagne devait poursuivre
la réalisation de son programme. Il a sim-
plement fait ressortir que le rapport de 16
à 10 proposé par l’Angleterre est encore
acceptable aujourd’hui. Mais il écarte l'idée
d’une année sans constructions émise par
M. Winston Churchill dans une récente
réunion électorale. Selon lui, son pays
« a toute raison de s’en tenir à la loi sur la
flotte, qui a fait ses preuves »,
Or cette loi sur la flotte né comporte
point d’engagements insignifiants, ce nous
semble. Le nombre des grands cuirassés
que l’Allemagne possédera en 1920 est en
effet de 62. Le nombre des petits croiseurs
de 4,500 à 5,800 tonnes et de 35. Par con-
séquent, abstraction faite des torpilleurs et
des sous-marins, le nombre de vaisseaux
que l’Angleterre devra construire tous les
20 ans, pour maintenir le rapport de 16 à.
10 en prenant la loi navale allemande com-
me une base irréductible, doit être environ
de 85 dreadnoughts et de 48 petits croi-
seurs.
Pour atténuer l’impression que produi-
sent ces chiffres, l’amiral von Tirpitz dé-
clare que ce n’est pas le budget de la mari-
ne allemande qui s’est le plus accru depuis
cinq ans. « Notre budget, dit-il, a augmen- ;
té de 55 millions de marks, celui de l’An-
gleterre de 216 millions de marks, celui de
la France de 134 millions de marks et celui
de la Russie de 302 millions de marks. »
Or il aurait pu dire également, avec une
apparence de raison, que la Turquie et le
Vénézuéla augmentent plus rapidement
leurs budgets de la marine que l’Alle-
magne.
Rien n’est plus artificiel qu’une pareille
méthode de comparaison. Ce n’est pas l’aug-
mentation des budgets, c’est le chiffre de
ces budgets qu’il faut rapprocher et c’est ce
que fait, non pas un organe français, mais
bel et bien le Berliner Tageblatt :
« Nons devrions cependant reconnaître
loyalement, écrit le capitaine Persins, qu’au-
cnne nation dans le monde entier n’a aug-
menté autant qne l’Allemagne ses dépenses
pour la flotte dans ces dernières années.
» En 1899, l’Allemagne dépensait 134 mil-
lions de marks ponr la manne ; l’Angle-
terre 543 millions de marks, la France 246
millions. En 1913-1914, l’Allemagne dépense
467 millions de marks et la France, par
exemple, 309 millions de marks. Le résultat
de ces sacrifices énormes qne nons avons
faits est évident à tous les yeux. L’Allema-
gne a pris le second rang comme paissance
navale et personne dans le monde ne peut
plus le lui contester. »
Voilà un jugement catégorique que les
atténuations de l’amiral von Tirpitz n’effa-
ceront point. Ses déclarations, malgré l’in-
contestable amélioration des rapports an-
glo-allemands, ont même eu un effet que,
sans nul doute* les germanophiles anglais
regretteront.
« Elles ont réveillé le vieil antagonisme
naval entre les deux pays et ranimé les dis-
cussions sur là réduction des armements
dans ^ presse anglaise et allemande, dit
notre confrère Le Temps, .Cette constatation
suffit pour montrer une fois de plus toutes
les difficultés du problème. Sir Edward
Grey ne voit de remède, que dans l’excès du
mal, dans la charge toujours plus lourde
des dépenses qui finiront par obliger les
peuples à s’arrêter dans cette course aux
armements.
» Il semble bien en effet qu’il faille re-
noncer à engager des conversations diplo-
matiques à ce sujet avec quelque chance
de succès entre Londres et Berlin, au moins
dans les dispositions actuelles de l’Allema-
gne, telles qu’elles résultent des derniers
exposés ministériels et de leur discussion
à la Commission du budget ».
C’est ce qu’il ne faut pas oublier de no-
ter en France. Et, plus que jamais, il appa-
raît nécessaire de continuer à s’inspirer de
la politique navale des grandes puissances
européennes pour éviter un jour toute
désillusion.
H. HOLLAÉNDER.
LE PARLEMENT j
Impressions de Séance
Isa nena CCARRWONPAST mnavun)
r paris, 8 février.
Eofin t la Chambre a tout de même réussi
à sortir du gâchis où elle pataugeait depuis
l’ouverture de' ce débat sur les prestations
qni mit aux prises les ruraux et les citadins.
Mais, sapristi-1 cela n’aura pas été sans
peine.
Jusqu'au dernier moment, le même mal-
entendu a subsisté et si l’amendement de M.
Paul Morel, qne la Commission avait d’abord
combattu, pais accepté, pais combattu de
nouveau, a été facilement voté, c’est seule-
ment en-désespoir de cause et parce qu’il
falhiit, coûte que coûta, aboutir.
Cet amendement prêtait, en effet, à de
nombreuses critiques et. M. Chanot en a
montré, dans nne argumentation très serrée,
les obscurités, las difficultés — pour ae pas
dire les impossiWïités d’application. Il avait*
d’ailleurs, ceffime corollaire-un autre amen-
dement, qnê4a Chambre-awégaiement voté,
malgré ropnosition du gouvernement, et
d’après lequel une snbventiorsd&i’ELît vien-
dra combler le-<« trou- » creirs® par ramen-
dement Morel. C’est dans ces candi tionaqnw
le projet va être envoyé an Sénat, mais il ya
des chances pour que celui-ci ne l’accepte
pas sans Ini taire subir d’assez profondes
modifications. j
Dan» la sdanca-de l’après-midi, on est re-
venu amdSbafceur l’Ouenza. Inauguré le 14
novembre dernier* ce débat s'est déroulé»
de veBdredLea^eûdcedVdveo une ampleur!
que certainscnt pu trouver excessive. Ba
nombreux orateur» y ontpris part et, de-
puis quelque temps déjà, le sujet semblait
euuisé.
Une voiv-antorisée restait eependant à en-
tendre, cellede Mu Joseph Thierry, à qni re-
vient l’honneur d’avoir négocié la conven-
tion nouvelle et donné à ce difficile problè-
me la solation équitable que, durant plu-
sieurs années, on avait vainement pour-
suivi.
L’ancien miBistre des travaux publics,,
dont tout ie monde, sanf M. Péchadre, rap-
porteur de l’ancienne convention, avait pro-
clamé l’habHeté, l’esprit de justice, a obtenu
un très gros et très légitime snccès. Après le
beau discours ■ qu’il prononça pour défendre
son oeuvre, la canse était entendue.
D’antres orateurs ont pris cependant la
parole ; les socialistes, notamment, ont ré-
clamé, par voie d’ordre du jour, des avan-
tages plus considérables en faveur des tra-
vatllëurs, mais la Chambre ne s’est pas lais-
sé entraîner dans la voie des surenchères et
l’ordre du jour pur et simple, que le minis-
tre-des travaux publics avait réclamé' com-
me la seule sanction logique de ce long dé-
bat, à été voté à une forte majorité.
Au Luxembourg, toute la séance a été
prise par un remarquable discours de M.
Aimond, rapporteur dn projet d’impôt sur
le revenu, discours longuement applaudi,
auquel M. Caiilaux répondra mardi.
T. H.
SENAT
Séance du 6 février
M. ANTONIN Duuosr préside.
Le président prononce l’éloge funèbre de M.
Bernere, sénateur de l’Ariège, décédé bier.
L’Impôt sur le Revenu
Le Sénat reprend la discussion du projet d’im-
pôt sur le revenu.
M. AIMOND, rapporteur, à la parole.
Il demande au Sénat de consscrerun plus grand
nombre de séances à la discussion du projet pour
que le Parlement se prononce avant lesélections.
Nous ne savons pas, d’autre part, déclare-t-il,
ce que dira M. Caiilaux ; quand il aura parlé, la
Commission devra lui répondre et la discussion
rebondira.
L’orateur fait l’historique des divers projets
d’impôts sur le revenu présentés à la Chambre
depuis 1894. Le 2- projet Caiilaux (19071 rappelle-
t-il, supprimait d’un seul coup les quatre contri-
butions directes, et établissait les impôts réels et
proportionnels sur toutes les catégories de reve-
nus avec un impôt complémentaire personnel et
progressif basés sur l’addition des divers revenus
cédulaires.
C’était un système qui se tenait parfaitement.
La Commission lui substitua un autre système.
Elle remplaça les impôts cédulaires par des Im-
pôts personnels et progressifs. Le projet de la
Commission s’est encore aggravé dans la discus-
sion publique à la Chambre. Finalement, on peut
dire que le texte voté par la Chambre ne tient pas
debont.
La Commission sénatoriale n’a pas voulu atten-
dre que la Chambre ait complété son texte insuffi-
sant. Elle n’a pas voulu attendre davantage pour
donner au pays, et en partie à la propriété rurale,
une satisfaction précise et partielle.
Elle a voulu que le Sénat vote sans délai au
moins la réforme de l’impôt foncier et le rema-
niement dn régime fiscal des valeurs mobilisées.
Elle a voulu tenir la promesse inscrite à l’arti-
cle 3 delà loi de finances de 19)3.
Le rapporteur critique longuement le projet de
la Cjjambre qui aboutit à des injustices et à des
vexations.
Il dit ensuite qne nous ne saurions nous accom-
moder des institutions fiscales allemandes ou an-
glaises.
M. AIMOND : L’Impôt sur le revenu allemand
donne moins que nos impôts directs, parce qn’il
y a des fuites. Comment les empêcher ? L’Alle-
magne pour ses nouveaux impôts a pris des me-
surçs_ très rigoureuses * elle oblige le contnbua-
ble à communiquer tous, ses livres,et l’inspection
et la vérification se font à domicile. Voulez-vous
en venir là i Nous avons supprime xexercice
pour les débitants de boissons ; alors qu’un périt
menace notre pays dans sa race, nous n’osons
pas perquisitionner chez qui colportent le poison.
Le tempérament français répugne aux mesures
allemandes; toutes autres seront illusoires. La
déclaration obligatoire pour les successions laisse
fuir 50 0/0 des valeurs mobilières. En Angleterre
on constate que l’annuité successorale reste sta-
tionnaire parce que la fortune nouvelle qui se
forme est mobilière et échappe au fisc.
Notre système a sur le vôtre la supériorité d’at-
teindre par les signes extérieurs les • revenus qui
ne sont pas déclarés au fisc. En 1909, M. Caiilaux
estimait qu’on ne pouvait pas appliquer seulement
le système de la déclaration, mais qu’il fallait le
combiner avec ceux de la taxation et des signes
extérieurs. Pour lui, la déclaration facultaiive était
la défense dn contribuable. C’est notro système.
M Pellelan dit que notre système judiciaire le
frappera au-dessous do ses revenus réels, mais le
taxateur pourra d’abord retenir les revenus cer-
tains qu’il connaît.
M. PELLETAN : 11 ne connalira pas mon gain
-comme journaliste,
M. DE RAPPORTEUR GÉNÉRAL \ Il pourra I’Ô-
valuer ; l’erreur qu’il pourra commettre, c’est dé
l’évaluer d’après le lalent de M. Pelietan et non
d’après les facultés du journal où il écrit.
M. PELi.ET.vm : Vous vous interdisez do le re-
chercher ?
ai. LE RAPPORTEUR : Noire projet s’adapte aux
moeurs de ce pays ; il tient compte des habitudes
voire môme des préjugés : malgré des dégrève-
ments, il apporte dès plus values Importantes
sans recourir à la taxation et à l’inquisition. Si le
forfait parait tropAlevê-au contribuable, celui-ci
pourra recourir à la déclaration. Nous ne lui de-
mandons rien d’excessif ; ceux qui ont moins de
10,000 francs de revenus vont être dégrevés, la
charge étant reportée sur les plus fortunés. M. Ri-
bot a dit que ceux-ci ont un devoir à remplir,
que l’égoïsme de classe serait un suicide pour ceux
qui s’en rendraient coupables ; je pense comme
M. Ribot. Il ne peut pas y avoir un Français qui
ne soit prêt à accepter les sacrifices nécessaires
pour permettre à notre pays de neiaisser person-
ne disposer de sa destinée, pour lui permettre de
défendre son honneur et son indépendance.
Le Sénat s’ajourne à mardi prochain à 3 heures.
La séance est levée à 6 heures.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 6 février
(Séance du mâtin)
La séance est ouverte à 9 heures sous la pré-
sidence de ai. AUGAGIVEUR, vice-président.
La Chambre reprend la discussion du projet
relatif aux prestations et à l’entretjen des che-
mins vicinaux.
M . CECCALDI dit que la Commission n’a pas re-
tenu l'amendement Paul Morel car il est en con-
tradiction avec les textes déjà votés.
L’amendement Paul Morel'est cependant adopté
par 4SI voix contre 118.
On adopte à mains levées un amendement
Brousse, prévoyant une subvention de l’Etat pour
combler le déficit de certaines communes.
L’ensemble du projet est ensuite voté par 420
voix contre lii.
La séance est levée à il h. 50.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte à 3 heures, M. PAUL
DRSCBANEL préside.
M. DANIÉLOU dépose-une demande d’interpel-
lation sur la politique-militaire du gouvernement
en ce qni concerne la défense maritime des côtes
et en particulier snr la décision prise pour le
front de mer de Rochefort.
D’accord avec M. HOSIS. ministre de la ma-
rine, la fixation de la discussion aura lieu
lundi.
L’Ouenza
La Chambre reprend la discussion des interpel-
lations sur l’Quenza.
M. SOSEPH THIERRV, ancien ministre des tra-
vaux publics, a la parole.
Il fait l’historique des convention» relatives à
l’Ouenza avant son arrivée au ministère. 11 exa-
mine ensuite la situation actuelle et démontre
que les 33 Q/ü do la Société concessionnaire
constituent le seul élément étranger en race du-
quel on se trouve présentement.
Il rappelle que le contrat primitif était un con-
trat dans lequel les métallurgistes avaient obtenu
la marchandise au prix de revient.
Il s’est préoccupé de faire en sorte que les mi-
nerais sortant du territoire algérien laissent au
trésor algérien une certaine somme.
Il s’est appliqué à faire entrer, à concurrence de
310/0, ies métallurgistes français dans la Société
nouvelle qui comprend en outre 38 0/0 de partici- \
pations diverses. f
M. FERNAND DAVID, ministre des travaux pu- I
blics, ajoute que l’intérêt métallurgique français
est, dans la convention nouvelle, le double de'ce
qu’il était dans la convention primitive.
M. J. THIERRY : Le Comité de contentieux a été
saisi, le 13 octobre 1913, d’une notification faite à
M. Gsrbonnel par MM. Thyssen et Burger, aux ter-
mes de laquelle ceux-ci lui notifiaient que leurs
accords avec lui ne leur permettaient pas d’entrer :
dans la Société nouvelle.
Cela montre qu’il y avait dans la première con-
vention une prépondérance étrangère...
M. JAURÈS : Qui existe dans la convention nou-
velle également.
M. j. THIERRY : Au point de vue financier, la
première convention donnait à l’Algérie un che-
min de fer.
Mais aujourd’hui, l’Algérie est en situation d’éta-
blir un chemin de fer qui, en plusieurs étapes,
pourra transporter 4,GOO,ucO de tonnes.
Les services techniques ont évalué à 60 0/0 le
coefficient d’exploitation de ce chemin do fer.
Dans ces conditions, le bénéfice doit dépasser 4
millions, alors que la redevance prévue n’était
que de 1,700,000 francs.
D’autre part, la prime d’un franc par tonne, dont
bénéficie l’Algérie, représente plus de 8 0/0 üu>
prix brut du minerai. C’est un fort beau chiffre.
Quoi qu’il arrive, l’Algérie ne perdra rien et elle "
gagnera beaucoup Ri les bénéfices de l’exploita- :
(ion sont, comme il est probable, importants.
Des orateurs ont dit que, si le contrat nouveau !
avait des avantages, on aurait tout de même pu
mieux obtenir.
Peut-être, mais voici dix ans que l’Algérie pié-
tine nerveusement sur un trésor enfoui dans la
terre. Fallait-il discuter dix ans encore ?
M. Jaurès prônait l'exploitation directe par l’AI- ■
gérie. Celle exploitation eût-elle été possible 1
La France, qui dispose de très beaux gisements
miniers, manque de charbon.
Des tentatives d’échaDge s’imposaient fatale-
ment, et de même que certains métallurgistes alle-
mands essayaient de s’implanter dans nos conces-
sions de minerai, nos industriels cherchaient à
s’assurer une part de la production des charbons
étrangers.
Les stocks anglais sont épuisés ; l’Angleterre
refuse actuellement les marchés à terme ; aussi,
malgré l’amélioration de l’outillage de nos ports
du Nord et des tarifs de transport, il a fallu inter-
nationaliser en quelque sorte les échanges.
Et si précisément le Creusot s’est retiré, c’est
parce qu’il avait, à l’égard de l’étranger, des enga-
gements trop lourds pour que notre cahier des
charges lui permit de les tenir. ■ . .
M. ALBERT.JIIOMAS : C’est là un trait d’histoi-
re qu’il faut retenir.
M. J. THIERRY, examinant la proposition deM.
Jaurès de laisser à l’Algérie les 45 0/0 de parts
disponibles une fols Ta participation étrangère
fixée, dit qu’il eût été bien plus dangereux de lais-
ser à l’Algérie une part des aléas et des difficul-
tés, avec la minorité seulement dans le Conseil
d’administration, que de lui donner (ce que fait.la
convention) un bénéfice sans immobilisation de
capital et ne contrôle complet suit l'exploitation.
Quant à l’exploitation directe par l’Etat, elle eut
été contraire a 1a dernière volonté explicite de la
Commission des.“Mines de la Chamhre.
Au reste, si tentante que puissent être les ar-
guments ÇAîavçur déco «cars d’çxploiMion, fit
L’Union des Gauches
des Sia Cantons du Havre
Siège Social : 105, Bue ds Paris
La Conférence de MM. Briand, Bartliûi
et Ciiéron
Dans le but d’assurer la distribution ré-
gulière des cartes pour la Conférence do
15 février, le Comité directeur de l'Union
des Gauches des Six Cantons du Havre in-
forme les membres du Comité d’Action Ré-
publicaine du 1er Gaaton et du Comité Dé-
mocratique du 2me Canton qu’ils pourront
retirer leurs cartes aujourd’hui samedi
7 février, au siège de l’Union, 103, rue
de Paris, de 9 h. du matin à midi et demi
et de 2 h. 1/2 à 8 h. du soir.
Les membres des Comités d’Aclion Ré-
publicaine des 38 et 4e Cantons devront
s’adresser à leur président respectif, MM.
Le Mevel et Leroy.
Les membres du Comité Central et ceux
du Comité de Défense Républicaine du 5*
Canton pourrontretirer leurs cartes au siège
de l’Union, 105, rue de Paris, lundi 9 fé->
vrier, de 9 heures du matin à midi et demi
et de 2 h. 1/2 à huit heures du soir.
Les membres du Comité d’Action Répu-
blicaine du 6° Canton pourront retirer leurs
cartes le dimanche 8 février, chez M.
Schmidt, pharmacien, rue d’Etretat, 105.
Les membres de l’Union des Gauches des
six cantons du Havre ne faisant pas partie
d’un Comité cantoùal pourront retirer
leurs cartes, au siège de l’Union des Gau-
ches, 105, rue de Paris, le mardi 10 février,
de 9 heures à midi et demi et de 2 h. 1/2 à
8 heures du soir.
si consolants que soient les résultats obtenus par
la gestion de l’Etat sur son réseau racheté, toute
régie directe comporte des aléas, des dangers,
particulièrement en matière de mines, et plus spé-
cialement encore en ce qui concerne l’Ouenza.
L’orateur rappelle la théorie exposée à ce sujét
par M. Augagneur, comme ministre des Travaux
Publics.
Il conclut que l’effort, qu’il a accompli comme
Ministre et auquel son successeur s’est associé,
est considérable, donne satisfaction à l’Algérie
qui attendait, et a abouti à des résultats qui méri-
tent autre chose que des reproches.
si. BOUISSON, rappelant qu’en 1908, une des
deux sociétés concurrentes s’était engagée à créer
une flotte de 0 grands vapeurs, sous pavillon
français, ponr le transport du minerai, exprime
son étonnement que cette stipulation ait disparu
de la nouvelle convention.
Gomment tes représentants de l’Algérie, qui sa
plaignent du monopole de pavillon, ont-il pu se
désintéresser de cette question capitale pour eux?
La flotte de transport française entre la France
et l’Algérie est déjà insuffisante.
Qu’ arrivera-t-il quand certaines de ces unitésse-
ront immobilisées pour le transport du minerai»?
M. THOMSON répond que, d’abord la nouvelle
convention est bien plus avantageuse pour l’Al-
gérie que L’ancienne à un grand nombre d’égards.
Aussi ne faut-il pas s’étonner que la stipulation,
dont parle M. Buisson ait disparu. Et d’ailleurs
l’article 3 de la Convention oblige implicitement
la société concessionnaire à se constituer une
flotte.
M. FERNAND DÀVID, ministre des travaux pu-
blics, rappelle que l’offre de construction des 9
vapeurs avait été faite alors que la société de-
mandait la concession entière sans participation.
Oa ne peut réunir tous les avantages de toutes
les situations.
D’autre part, la quesiion de monopole de pavil-
lon est assez grave — elle dépasse de beaucoup
l’affaire de l’Ouenza — pour que le gouvernement
soit préoccupé de la situation.
M . BOUISSON répond que la clause très spé-
ciale, dont il regrette la disparition, n’a rien à voir
avec les arguments qu’on lui oppose.
De même qu’en 1913 on a obtenu mieux qu’en
1905, on pouvait améliorer encore la convention
par ie maintien de la clause en question.
M. TROUIN fail remarquer que la convention
de 1905 était déjà bonne en elle-même, eu égard
à la situation économique de cette époque.
M. BOUISSON appelle l’attention du gouverne-
ment sur la nécessité de créer une flotte spéciale,
destinée au transport des minerais, qui pourrait
trouver dans les ports français, à des condition»!
plus favorables pour le commerce, un fret de re-
tour.
RI. LE MINISTRE répète que le gouvernement
veillera à l’exécution ae l’article 3 du cahier des
Charges.
RI. ALBERT THORIAS développe les termes d’un
ordre du jour invitant le gouvernement à rouvrir
des négociations promptes et rapides, en vue de*
réserver à l’Algérie une participation do 45 0/0.
11 fait remarquer qae c’est le 16 avril qu’expira
le délai de ratification de la Convention par la
Conseil d’Etat.
En apportant celte proposition, il poursuit la
dessein d’empêcber la lutte entre divers groupes
métallurgiques dont quelques-uns, le CreUsot et
la Société Châtillon-Commentry, veulent toute
l’affaire.
Il importe que l’Etat garde le droit de vérifica-
tion quotidienne de l’entreprise. U ne peut exer-
cer son contrôle que par la participation à la ges-
tion.
Ce résultat ne peut être atteint que par l’at-
tribution d’une participation de 45 0/0 à l’Algérie»
RI. PECHADKE dit que personne n’a jamais mi»
en doute ni la bonne volonté, ni l’activité de M.
Thierry et de son successeur.
La question est de savoir s’il n’est pas possible
d’apporter une modification aux conventions qui
ont été passées.
RI. LE PRÉSIDENT donne connaissance de lor-
dre du jour unique de MM. Margaine, Thomas et
Bedouee, dont il est saisi :
« La Chambre, résolue à assurer aux travailleur»
de l’Algérie toutes les garanties de protection et
de sécurité données aux travailleurs de la métro-
pole, résolue également à défendre contre tout»
atteinte la souveraineté économique de la nation,
compte sar le gouvernement pour inscrire a»
cahier des charges des dispositions plus étendues
en faveur des ouvriers, et pour réserver à l’Algé-
rie les 45 0/0 précédemment offerts à l'ancienne;
Société d’études. »
M. DANIELOC demande l’ordre du jour pur et
simple.
M. GERMAIN PÉRIER rappelle qu’il a ôté, à
l’origine, rapporteur de la question du chemin de
fer, et déclare qu’il votera l'ordre du jour pur et
simple, afin d’en finir. :
M. MARGAINE défend son ordre du jour.
M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS ex-
plique dans quelles conditions la convention a a?
corde aux métallurgistes français en face de ls
mine une supériorité très satisfaisante, rappelle;
les avantages financiers qui se trouvent assuré»
à l’Algérie et insiste sur la solidité du contrôle
Institué einëi que sur les garanties acoôrdées aux!
ouvriers. .......
Quant à la question de doctrine, s’il est vrai
■que certains orateurs aient voulu prendre l’Ouen-
za pour exemple, le devoir du gouvernement est)
de leur demander de 'ne pas prendre l’Ouenza;
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