Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-02-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 février 1914 03 février 1914
Description : 1914/02/03 (A34,N11869). 1914/02/03 (A34,N11869).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172034z
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2020
for Mut* — H* rf.SBB (G Pages) S CentiniPS — EMTlftlV PD MAI'CT — 5 (Vnlimcs (6 Pages) ^di » Pévriw (914
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique r RANDOLET Havre
Adiisisiration, Impressions et Annonces, TËL. 10.17
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTION
****\AA/\A< '■
Adresser tout ce qui oonoerne la Réàaotloa
85, Rue Fontenelle, 35
' XÈLÉPHOIVE * W 7,60
ANNONCES
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasbourg. |
1 L’AGENOE HAVAS, 8, place de la Bourse, est |
A PARIS J seule chargée de recevoir les Annonces pour H
( le Journal.
le PETIT HA VUE est désigne pour les Annoncés Judiciaires et légales
ABONNEMENTS Tnois Mois Six Mois UN AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure,i 1 » p. m «
l’Oise et la Somme .1 4 50 ° Ff- * 8 Fr-
Autres Départements 6 Fr. 1 * S O @3 »
Union Postale... AO » so pr. -40 »
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Biiititi un
Paris, trois heurts matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Février, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
: CUIVRE
Comptant. calme * 66 8/- 8/- -/-
jS mois £66 10/- B/-
* ETAIN
^Comptant..; £ 188 8/- 60/- -/-
13 mois irrégul. £ jgg JO/- 60/- -/-
FER
Comptant.. terme £81/6 6 d % -/-
8 mois..,, j! £83/1 ya 8 d }& -/-
-^iPrix comparés avec ceux de ia deuxième Bourse
•Bu 30 janvier 1914.
NEW-YORK, 2 FÉVRIER
Cotons i mars, baisse 2 points ; mai,
inchangé ; juillet, baisse i point ; octobre,
£ point. — Soutenu.
Calèa < hausse 2 à 9 points.
NEW-YORK, 2 FÉVRIER
i. » m . (. - menai'
Cuivre Standard disp. 14 78 14 62
— février 14 75 14 62
Auialffiumat. t«3>... 78 7/8 76 7/8
15 — 18 —
CHICAGO, 2 FÉVRIER
■ —
C. DC JOUR C. PRKCBO
•Blé sur Mai....... 93 1 2 92 7/8
-- Juillet.... 88 8 8 88 1/4
Maïs sur Mai 66 5 8 66 8 8
— Juillet.... 65 1 8 68 3/8
Saindoux sur. Mai U 03 10 82
- Juillet.... U 20 1112
[texte manquant]
A LA COMMISSION DU BUDGET
La Commission dn budget a entendu les
observations présentées par M. Jules Roche
et plusieurs de ses collègues sur le maxi-
mum des dépôts en Caisse d’épargne.
M. Clémente! a été chargé de rechercher
avec le ministre des finances un texte répon-
dant aux préoccupations do ta loi- —
La Commission a adopté l’autorisation sol-
licitée par M. Caillaux d’émettre 800 millions
de Bons du Trésor (compte spécial pour le
Maroc), sous réserve de l’examen des cha-
pitres.
L’examen dn budget est terminé.
DÉCLARATION DU GROUPE DES
RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
Le Groupe des républicains de Gauche,
dans la réunion qu'il a tenae hier, a adopté
le texte d’une déclaration dans laquelle
sont rapidement énumérées les lois volées
par la Chambre qui va disparaître.
« Cette Chambre aura eu le mérite, dit ce
document, d’assurer la sécurité du pays par
la solide organisation et le développement de
nos forces nationales ; poursuivant i’oeurre
de libération de l’état laïque et de neutralité
religieuse, elle a sa ne rien céder des con-
-quêtes déjà faites ; enfin, exigeant résolu-
ment la reforme de notre système fiscal,
elle a voulu qne les impôts fussent rema-
niés dans ie sens d’une répartition corres-
pondant plus exactement aux revenus
de chacun. »
La déclaration exprime le regret qn’nne
prétendue reforme électorale ait occupé l’or-
dre du jonr du Parlement. « La question, dit-
elle, sera portée devant les électeurs. »
La déclaration se termine ainsi : « Les
mandataires de notre grand parti feront ap-
pel à une politique purement républicaine ;
ils s'efforceront de rénnir les défenseurs dn
régime dans une même pensée de progrès ;
ils travailleront à la constitution d’une ma-
jorité parlementaire permettant au gouver-
nement de vivre et d’agir, sans rechercher
des concours et des suffrages suspects.
» Ce sera le moyen le pins ceriain d’écar-
ter tout danger et d’assurer le triomphe de
ces deux causes insolubles : celle de la Patrie
et celle de la République. »
L’ÉTAT SANITAIRE DES TROUPES
Une note du ministre de la guerre dit que
la situation sanitaire des troupes au mois de
janvier 1914 est, d’une façon générale, supé-
rieure à celle de janvier 1913.
Des instructions ont' été données en vne
d’éviter que le renforcement des effectifs
n’amène une répercussion défavorable sur
l’état sanitaire.
DANS LE 3e CORPS D’ARMÉE
Par décret du 31 janvier 1914 rendu en
'Conseil des ministres, sur le rapport du mi-
nistre de la guerre, M. le général de divi-
sion Valabrègue qui commande le 3e corps
d'armée, à Rouen, depuis le 14 mars 1911, a
été maintenu dans son commandement à
partir du 14 mars 1914.
MÉDAILLES DES VIEUX SERVITEURS
Des médaillés d’honneur sont accordées
lar le ministre dn travail aux vieux servi-
eurs,' dont les noms suivent :
Mme veuve Desvignes, au Havre ;
Mme Herrael, à F-écatup ;
Mme Le Tourneur, à Caudebëc-en-Canx ;
Mme veuve Quellec, à Yvetot;
Mlle Vimare, à Bolbec ;
M. Charron, à Contremouiins ;
M. Loisel, à Fécamp ;
M. Thiercelin, à San vie. >J
CONDAMNATION D’UN ANARCHISTE
La 10« Chambre a condamné à 6 mois de
prison, et 100 fr. d’amende l'anarchiste Rou-
lot, dit Lorulot, ancien directeur de l’Idée
Uore, inculpé d'émission de faux timbres.
L’AFFAIRE GERMAIN
M. Genty, juge d’instruction, a été saisi de
deux nouvelles plaintes contre le banquier
Germain.
La première émane de M. Jeannot, ancien
cocher, à Soisy-sous-Etioie. Ce dernier
déclare être porté sur la liste de la Cote pour
800 actions, alors qu’en réalité 11 n’en avait
souscrit que 80.
La seconde est de M. Wirfz, financier
snisse. Celui-ci ayant à lancer en France les
titres de la Schweiz Verein Bank, de Bâle,
s’était adresse à M. Germain qui avait réussi
à se faire verser nne somme de 30.000 francs
pour frais de publicité, mais ne donna plus
signe de vie.
LES OBSÈQUES DE PAUL DÉROULÈQE
Le fourgon contenant la dépouille mor-
telle de Paul Déroniède est arrivé hier soir à
la gare de Lyon à 6 h. 10.
Parmi les personnalités présentes on re-
marquait MM. Maurice Barrés, Marcel Ha-
bert, de nombreux députés, conseillers mu-
nicipaux, conseillers généraux ainsi que de
nombreux membres de la Ligue des Patrio-
tes.
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT -
D'ALSACE
STRASBOURG. — Le comte de Wrdel a reçu
hier le comte Lee iern, nouveaa secrétaire
d’Etat et le baron de Stein, sous-secrétaire
d'Etat à l'agriculture.
AU MAROC
Le Général Lyaut«y à El Ajoun
OUDJDA. — Le général Lyantey, résident
général, est arrivé hier à 11 h. 30 du matin
a El Ajoun.
La population lui a fait nn accueil chaleu-
lenreux.
Après la réception par Taieb bon Amamat
le résident a reçu les membres de la colonie
française, puis il est parti pour Taourirt où
il est arrivé à 4 heures de l’après-midi aû
milieu des acclamations.
Le général Lyautey a visité le village, qui
était pavoisé, une partie du camp et l’hô-
pital.
Il a diné chez le général Beaumgarten
avec lequel il a travaillé pendant toute la
soréc.
Une retraite a eu lieu le soir avec le con-
cours de la garnison.
■ algfri
LA COUPE DU CLUB NAUTIQUE DE NICE
NICE. — La Coupe du Club Nautique est re-
venue au yacht italien Bamba.
1VOS COLONIES
ALGERIE
Le Mouvement Commercial en 1913
Le commerce de l’Algérie pendant l'année
1913 accuse nn léger fléchissement par rap-
port au mouvement commercial de 1912.
Ce fléchissement est déjà sensible pour le
commerce général, comprenant l’ensemb!e
des marchandises arrivées et sorties par les
d fférentes douanes de la colonie et qui at-
teint ia valeur globale de 1,273 millions. Les
importatiens y figurent pour 720 millions,
en diminution de 3 millions sur 1912 et en
augmentation de 108 millions sur 1911. ' Les
exportations représentent 853 millions, soit
39 millions de moins qn’eri 1912, mais 4 mil-
lions de plus qu’en 1911.
Le commerce spécial, comprenant les
marchandises importées ponr la consomma-
tion de la colonie et les envois de ses pro-
ducteurs, accuse nne moins-vaine an pea
plus forte.
A l’importation, le mouvement commer-
cial atteint en 1913 667.810,000 trancs, soit
2 millions de moins qu’en 1912. A l’exporta-
tion, il atteint 810.811,000 francà, soit 36 mil-
lions de moins qu’en 1912.
Ce recul momentané est dû an rendement
intérieur des récoltes vinicole et oléicole. Les
transactions effectuées sur les bestiaux, les
laines, les minerais et phosphates, les pri-
meurs, ont, en revanche, été assez actives
pour compenser en partie cette moins-va-
lue.
Quant an ralentissement des transactions,
il parait dû à la stagnation générale* des
affaires.
Le commerce spécial de l’année 1913 reste
d’ailleurs supérieur à celui de 19chiffre total pour 1913 est de 1,178,021 fr. ;
ponr 1911, il n’atioignait que 1,081,084 fr.
BULLETIN MILITAIRE
La Tenue bourgeoise
pour les Officiers
Les officiers avaient autrefois ia faculté
de revêtir la tenue bourgeoise en dehors de
leur service. A la suite des incidents mili-
taires provoqués par le retour au service de
trois ans dans les garnisons de Tonl, Bel-
fort, Nancy, Rodez, le ministre de la guerre,
sur la proposition de l’autorité militairê,
avait rendu le port de la tenue militaire obli-
gatoire jusqu’à cinq heures du soir pour
tous les officiers. Celte prescription est ins-
crite dans le nouveau règlement sur le ser-
vice intérieur des troupes paru il y a trois ou
quatre mois.
M. Nouiens, ministre de la guerre, voient
de se préoccuper de cette question. Il a’de-
mandé aux généraux commandants de corps
d’armée des rapports « sur les conditions
dans lesquelles il y aura lieu de maintenir,
de modifier ou simplement d'abroger l’ins-
truction ministérielle relative an port obli-
gatoire de la tenue militaire ».
Relèvement de la solde des officiers
fonctionnaires et agents
de la Marine
Le Journal Officiel publie le décret pris en
conformité de la loi du 30 décembre 1913 re-
lative au relèvement de la solde des officiers
des divers corps de la marine.
Le décret relève les soldes -à partir dn l*r
décembre dernier. Une circulaire qui l’ac-
compagne donne des instructions sur les
rappels des différences de soldes acquises
pour les mois de décembre 1913 et janvier
1914.
Un second décret détermine les tarifs ap-
plicables anx fonctionnaires dn corps de
contrôle de l’administration de la marine.
LE . *
Discours de M. Caillaux
Le discours de M. Caillaux, à Mamers,
était attendu sans trop d’impatience. Non
pas que ce discours ne pût présenter le
plus haut intérêt dans les circonstances
présentes et an milieu des.difficultés finan-
cières où nous nous débattons ; mais on
était bien persuadé que M. Caillaux ne
s’engagerait pas en des précisions qui, pour
sa politique, pourraient être gênantes.
Et de fait, son désir étant de temporiser,
de faire vivre son ministère jusqu'aux élec-
tions législatives prochaines, il n’a apporté
aucune formule nouvelle, il n’a expliqué
aucun de ses projets, il n’a rien précisé en
ce qui concerne notamment l’impôt qq’il
-veut établir sur le capital, et qui a cepen-
dant soulevé tant d’objections.
Tout d’abord, Le ministre des finance! a
évoqué le souvenir de Waldeck-Rousseaft.
« Ma politique de 1914, a-t-il dit, est la
suite logique de celle que je pratiquais dès
ma première législature, aux côtés de Wal-
deck-Rousseau ». Eu s’exprimant de la
sorte, M. Caillaux a‘fait preuve d’une sin-
gulière absence de mémoire. M. Waldeck-
Rousseau, fidèle aux principes de la Révo-
lution française, était nettement opposé à
toute idée d’inquisition fiscale. Il était
même opposé au principe de. l’impôt sur
le revenu et il s’était exprimé non sans
vivacité à cet égard.
M. Caillaux avoue, il est vrai, qu’il
convient de faire état du tempérament de
notre race, de tenir compte des traditions,
des habitudes et, en quelque mesure, des
préjugés. Mais il ajoute qu’il ne faut pas •
non plus se laisser effrayer par des fantô-
mes, qu’ « il ne faut pas surtout perdre de
vue que, pour réaliser plus de justice dans
l’impôt, il est nécessaire de recourir à d’au-
tres méthodes que celles qui ont jusqu’ici
été mises en oeuvre dans notre pays. »
Tout cela est fort bien. Seulement, orkse
demande comment les scrupules de aK
Caillaux pourront s’accommoder de l’impôt
sur le revenu, avec déclaration contrôlée,
tel qu’il figure au programme du parti .Ra-
dical socialiste unifié» et tel qu’il fut ap-
prouvé au Congrès de Pau par tous les amté
du ministère.
M. Caillaux a fait étalage de ce qu’il
avait évalué à 1.800 millions les ressources
extraordinaires qui devront être demandées
à l’emprunt, et il n’a pas craint, à propos
du chiffre plus modeste de 1.300 millions,
auquel ses prédécesseurs s’étaient arrêtés,
de parler de « dissimulations d’engage-
ments ».
Or l’emprunt de 1.300 millions eut cou-
vert 400 millions de déficit budgétaire et
900 millions de dépenses extraordinaires.
Et l’on avait proposé cet emprunt sans dis-
simuler d’ailleurs que de nouveaux appels
de fonds seraient peut-être nécessaires.
Mais si personne ne reproche à M. Cail-
laux son évaluation de 1.800 millions, on
est surpris de voir comment il a préféré
mettre des emprunts étrangers avant l’em-
prunt national français auquel ii faudra
bien recourir.
Et quand il vient proclamer cette vérité
évidente, à savoir que : « réunir immédia-
tement les fonds nécessaires pour couvrir
des dépenses qui doivent se répartir sur un
certain nombre d’exercices, est tout sim-
plement imposer au contribuable des inté-
rêts inutiles », — M. Caillaux abuse vrai-
ment de la longanimité de ses auditeurs.
Jamais personne n’a soutenu le contraire.
Et lorsque fut proposé l’emprunt de 1.300
millions, tout le monde savait qu’un em-
prunt n’a pas forcément son montant total
appelé en une seule fois, le jour même de
la souscription,— tout le monde savait
que l’échelonnement des versements est de
règle, — et sur ce point M. Caillaux n’a
eucore rien inventé.
TH. VALLÉE.
ïtoellesPelitips
Le Congrès de la Fédération
Républicaine
La Fédération républicaine (progressistes) a
inauguré hier matin son Congrès, qui se
tient dans la salie de la Société d'horticul-
ture, rue de Grenelle, à Paris. La séance
d’ouverture était présidée par M. Cartier,
vice président de l'Association, remplaçant
le président, M. Charles Prevet, empêché par
son état de santé d’assister au Congrès.
Parmi les assistants MM. Mélina, ancien pré-
sident du Conseil ; Tourôn, Guillier,Leblond,
de Saint Quentin, Brindean, Audiffred, séna-
teurs ; de Montebelio, Beauregard, Monstier,
Bunnefous, Pradet-Balade, Cornudet, Bonne-
vay, députés, etc.
Dans son discours d'ouverture, après avoir
adessé les sympathies de ia fédération à M.
Charles Prevet, M. Cartier a remercié les dé-
légués d’ètre venus, de tous les points de la
France, affirmer leur libéralisme et travailler
en commun à la prospérité du pays.
M. Cartier termine en rendant hommage
à M. Meline, « qui, descendu volontairement
du pouvoir, n’a rien fait pour y remonter ».
Après la lecture par M. Exbrayat, secré-
taire général de la Fédération de son rap-
port sur les travaux de la Fédération, M.
Ira uregard a fait le procès du parti radical
unifié et du programme de Pau, « dont les
hommes qui sont actuellement an pouvoir ne
paraissent plus guère se souvenir ».
Enfin, sur l’invitation du président, M.
Toaron est venu, en s’excusant d’ètre prison
peu an dépourvu, répondre à ce qu’il a ap-
pelé les « audaces » de M. Caillaux.
Dans le discours qu’il a prononcé hier devant
ses électeurs de Mamers, a dit en substance le
sénateur de l’Aisne, M. Caillaux a parlé de « la
continuité de sa vie politique » ; il a déclaré qu’il
n’avait jamais changé d’opinion en matière fiscale.
Je regrette de n’avoir pas apporté ici quelques pe-
tits papiers qui montreraient clairement combien
M Caillaux a évolue et changé d’avis sur noire
système fiscal et les améliorations qu’il com-
porte.
J’ai connu autrefois — c’était avant son entrée
dans te cabinet Walderk-Rousseau — un M. Cail-
laux qui avait, en uolitiqiie financière, des idées
toutes differentes de celles du ministre des finan-
ces actuel. Il m'avait fait l’honneur de me consul-
ter. Sans doiite avait-il lu quelques-uns de mes ar-
ticles, ou avait-il entendu parier d’un discours
que j’avais prononcé quelque temps auparavant
sur notre situation financière. A cette époque, je
préconisais avec mes amis l’impôt sur les reve-
nus. non pas l’impôt progressif, mais l’impôt pro-
portionnel, l’impôt sans déclaration contrôlée ni
inquisition. M. Caillaux, lui. était partisan do l’im-
pôt sur le revenu global. Depuis lors, il a recon-
nu, à un certain moment, qu’il avait tort et que
nous avions raison. Mais je nesuivrai pas M. Cail-
laux dans toutes ses évolutions : elles sont trop
nombreuses. Sa dernière conception parait être
un impôt conjugué sur le revenu et sur le capi-
tal , toutefois je dois faire remarquer qu’il ne pa-
raît pas bien pressé de soumettre son projet à ta
discussion du Parlement. Peut-être veut-il se don-
ner le temps de le mod fter encore une fois ?
M Caillaux, qui semble nous présenter comme
les porte-parole de la richesse acquise, insinue
que nous luttons désespérément pour sauvegar-
der ce qu’il appelle « nos privilèges » C’est ls une
pure calomnie contre laquelle nous protestons
énergiquement. La fortune acquise ne demande
qu’à supporter sa part des charges nation des;'
elle ne demande qu’a payer ; mais là où nous ne
sommes plus d’accord, c’est sur le mode de per-
ception Nous voulons défendre les principes sur
lesquels la Révolution s’est appuyôo pour établir
son système fiscal ; nous répoussons toutes les
mesures vexatoires et inquisitoriales.
Le sénateur de l’Aisne émet, en terminant
l’opinion que la réforme fiscale devrait sé
faire en établissant « sur la base des contri-
butions actuelles modifiées une supertaxe
dans le genre de la supertaxe anglaise ».
itrrinr i IIMI nu iiniiiiiin WIII»■»"»"”«—«•—•—■-m»
LE PARLEMENT
Impressions de Si&nee
(ss avsss wxssssomAsrï s Aancvucx)
Paris, S février.
Jamais débat ne lût pins embroaillê, plus
incohérent, plus paradoxal que ce débat
sur les prestations 1 Jamais aussi, on ne vit
une Commission plus divisée et faisant preu-
ve d’une telle versatilité.
chaque jour, elle apporte nne rédaction
nouvelle, qu’elle abandonne bientôt après,
ce qui ne l’empêche pas, d’ailleurs, de se
faire battre avec une régularité mathéma-
tique.'
C’est ainsi qn'aujonrd’hni elle est venue
combattre le texte même qu’elle avait pré-
senté tout d’abord et queM.deChappedeiaine
reprenait à titra d’amendement. Cette voité-
face lui a valu un échec de plus. Avec cela,
si ia discussion avançait...
An débat, ceux qui* l’avaient réclamée pré-
tendaient qu’elle occuperait quelques hen-
res à peine Or, elle a déjà absorbé cinq ma-
tinées et l’on en est encore à se demander
quand elle finira.
L’après-midi, on est revenu an projet con-
cernant les caisses des ecoles. Comme les
jours précédents, c’est sur la composition
des Commissions chargées d’adm nistrer ces
caisses qu’a roulé tout le débat. La Chambre
a eu quelque peine à se retrouver au milieu
des ionoriibrautes propositions qui lui étaient
soumises. Elle y a réussi pourtant et grâce
aux concessions faites par les auteurs d’a-
mendements, par le rapporteur et le minis-
tre de l’instruction publique, o>* a réussi à
se mettre d’accord sur une série de textes
transactionnels dont l’ensemble a été voté à
la presque unanimité.
T. H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 2'février
(Séance du matin)
La séance, est ouverte à 9 h.. 13, sous la prési-
dence de M. ÉTIENNE, vice-président.
La Suppression des Prestations
La Chambre reprend la discussion du projet
concernant la suppression des prestations et l’en-
tretien des chemins ruraux.
M. CECCAI.DI demande l’adoption du nouveau
texte transactionnel que la Commission a élaboré
en s’inspirant de l'amendement Paul Morel, pris
en considération vendredi dernier.
si NÉKON dit qu’il reprend le contre-projet
Ghipdetaine.
M. PAUL MOREL propose un nouvel article.
M. RABIER combat ie contre-projet Chapde-
laine. i
Le deuxième paragraphe do l’article I" est mis
aux voix. Le vote donne lieu à un pointage.
La séance est levée à il h »5.
(Séance de l’après-midi).
La séance pst ouverte à 3 heures.
SI. PAUL DESCHANEE préside. '
Les incidents des Usines Poutilof
si. DESCHANEL annonce qu’il a reçu une de-
mandé d’interpellation de MM. Albert Thomas
et Jaurès « sur les incidents des usines Pou-
tilof ».
si DOUMERGUE, président du Conseil : Je de-
mande l’inscription de cette interpellation à la
suite d»s autres.
si. JAURÈS : Desquelles î II y en a beaucoup.
Il èsL «ximordinaire de voirie contraste entre, ta
bâte avec laquelle la presse nationale a signalé
les faits'des Usines Pouliiof qui ont été re-
présentés comme une sorte de trahison, et la
quiétude avec laquelle elle veut maintenant le si-
lence. ' ' .
Nous demandons oçp celte question vitale soit
réglée le plus tôt possible, car il y a des choses
graves a dire. J(p demande formellement que la
discussion de celle interpellation ait lieu aussitôt
après celle de l’Ouenza et celle de la politique fi-
nancière.
M. DOUSIERGUE : Je suis à la disposition de la
Chaîner- peur ta discussion aussitôt après les in-
terpellations les plus urgentes dont les auteurs
abandonneront leur t«ûr.
M.JAIRÊS. — ER moi j’insiste pour qu’elle
vienne avant. Il n’est personne qui ne reconnais-
se qù’un évènement de .cette gravité doit faire
l’objet d’explications ici leptustêl po-sible.
La Cbambre décide que la discussion de l’inter-
pellation aura lieu aussitôt après celle de l’Ouenza
et cel e relative à la poiiùque financière du gou-
vernement.
La Subvention de l’Odéon
M. VIVIANI, ministre de l’instruction publique,
dépose un projet de loi portant ouverture d’un
crédit extraordinaire relatif a l’Odeon. Il s’agit
d’augmenter de tî3,000 francs ia subvention ac-
cordée à ce théâtre.
Les Chemins de Fer de l’Etat
On adopte un projet de loi relatif à l’emploi du
reliquat du crédit accordé pour les frais a’émis-
sion des obligations des chemins do fer de l’Etat.
Les Caisses des Ecoles
Ls Chambre reprend la discussion du projet de
loi relut f aux Caisses des écoles.
M. LEFAH défend sur l’article 7 un amende-
ment concernant la composition de la commission
administrative de la Caisse des écoles.
Il estime qu’on ne peut d'onner moins de deux
représentants au Conseil municipal et moins de
deux aux sociétaires. La Chambre paraissait d’ac-
cord sur ce principe. Elle semblait unanime aussi
pour introduire dans la commission au moins un
père et une mère de famille.
Or, le texte quo présente la Commission, ne
semble pas tenir compte de ces sentiments.
Il est impossible de donner une représentation
insuffisante aux sociétaires rt une représentation
surabondante aux délégués du préfet.
L’orateur consentirait encore à l’égalité entre
les représentants de la commune et des sociétai-
res, et ceux du préfet, mais il ne peut aller plus
loin.
si. GERMAIN PÉHIER développe un amende-
ment sur le même sujet. H est ainsi conçu :
« La caisse des écoles est administrée par une
Commission administrative composée du maire et
d’un adjoint et ’de six membres renouvelables.
Trois ’memnres de la Commission sont élus par le
Conseil municipal de ia commune où ia caisse
des écoles a son siège ; trois autres sont nommés
par le Préfet sur la proposition de l'Inspecteur
d’académie ».
M . GEORGES LEYGUES rappelle que la Cbam-
bre semblait unanime pour qu’un père ou une
mère de famille, choisis par les sociétaires fissent
partie de la Caisse.
De même, on semb'ait d’accord pour admettre
que le membres nommés par ie préfet ne soient
jamaisen majorité.
Le texte apporte par la Commission, ce répond
pas à ce sentiment.
Peut être, l’accord pourrait-il se réaliser sur le
principe d’égatitô entre les membres désignés p-r
les sociétaires ou le Conseil municipal elles mem-
bres nommés par le préfet.
M. RENÉ VIVIANI. ministre de l’instruction pu-
blique, prie M. Germain Perier de retirer son
amendement.
M. GERMAIN PERIER déclare se rallier à l’a-
mendement de M. Leygues.
M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE
expose dans quelles conditions la Commission a
été amenée à proposer -on nouvel article 7.
La participation de l’Etat dans les caisses des
ôfcoles, va passer de 140,000 francs à 5 millions.
D'autre part, ce sont les communes de moins de
l,000 habitan-s qui vont le plus bénéficier de la
subvention del’Etat.
Comment l’Elal n’aurait-il pas un droit dé con-
trôle sérieux sur les caisses de ces communes ?
D’ailleurs, ont-elles été si nombreuses ces Ini-
tiatives privées que prétendait M. G. Perier ?
Mais la transaction est ia loi dos parties : dans
l’intérêt de.U loi môme et parce qu’il est vrai que
dans les grandes villes ce seront tos finances mu-
nicipales qui assureront les ressources principales
'de la Caisse des écoles, le ministre de l'instruction
publique accepte que les représentants éius et tes
représentants du préfet soient en nombre égal.
M GUERNIER, développant un amendement, dit
qu’il veut éviter qu’on fasse entrer dans tes’ Cais-
se- des êcotes des gens charges de les détruire.
- Que des parents ayant des enfants à l’école laï-
que fassent partie des Conseils d’administration,
c’est juste.
Mais des parents ayant eu, autrefois, un enfant
à l’école laïque peuvent se trouver, a raison de
certaines pressions dont sont victimes les com-
merçants ou les fermiers, en Breiagno notam-
ment, de véritables ennemis de l’éèole talque. Do
ceux-là, l’orateur ne veut pas.
ai. LE RAPPORTEUR répond qu’il accepte, corn*
me le gouvernement l'égalité des élus el dns re-
présentants du préfet dans les conseils d’adminis-
tration des’eaisses d’écoles.
M. Georges Leygues a ainsi satisfaction. Pour
donner également satisfaction à M. Guernier, la
commission modifie ainsi le § 3 du 2° de l'arti-
cle 7 : « Quatre membres élus par l’assemblée gé-
nérale des sociétaires, dont un dévia être un père
de famille, un autre une mère de famille, ayant
ou ayant eu un enfant à l’école de la commune
pendant la durée de sa scolarité. »
M. DEI OHY demande si le receveur municipal
ne devrait pas faire partie aussi des conseils d ad-
minisbation..
M. LE RAPPORTEUR : Ce fonctionnaire pour-
rait être l’un des délégués du préfet.
M. LE MINISTRE déclaré que sous cette forme
il ne s’oppose pas à la motion de M. Deiory.
Quant à l’amendement de M. Guernier le gouver-
nement est prêt à le prendre en considération,
mais l’on ne peut lui donner l’ampleur proposée
par M. le Rappoiteur.
On pourrait limiter à trois ans de présence de
l’enfant à l’école publique la condition exigée des
parents « ayant eu » uu enfant à l’école de la
commune.
M. GUERNIER et M. LE RAPPORTEUR accep-
tent cette modification.
M. TIIALAMAS soutient un amendement ten-
dant à ce que les représentants de l’administration
soient en minorité.
C'est, dit -il, une question de principe : il faut
proclamer par un vote la sü-ériorité de l’effort
privé et des bonnes volontés qui se sont mani-
festées en faveur des caisses d’écoles, sur l’ini-
tiative administrative.
M. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
exprime le regret que M Thalamas s’oppose à la
transaction intervenue.
Une transaction raisonnable paraît sur le point
d’aboutir; il faut que tout le monde s’y rallie.
Par 340 voix contre 234 l’amendement Thalamas
est repoussé.
M. THÉODORE REINACH présente un article ad-
ditionnel tondant a affecter aux oeuvres complé-
mentaires de l’école le reliquat des caisse* des
écoles, une fois assurée la fréquentation sco-
laire.
M. LE MINISTRE: Le gouvernement mit d’au-
tant moins déposition a l’amendement de M.
Théodore Rein»ch qu’il a l'intention de créer au
Ministère de l’instruction publique un organe de
centralisation des efforts faits en faveur de l’école
laïque et des oeuvres post scolaires.
La disposition additionnelle de M. Théodore
Reinach est adoptée.
Les derniers articles du projet sont adoptés
avec diverses modifications acceptées par lé mi-
nistre et le rapporteur.
M. DANIELOU, au nom de plusieurs de ses col-
lègues et en son nom personnel, déclare que,
malgré l’esprit d-- parti dont cette loi est animée
et l’injustice qu’elle consacre, il la votera parce
qu’elle apporte un secours à des indigents, mais
son parti fera pour les écoles libres le geste que
la loi fait pour les écoles publiques.'
Il espère qu’un jour celle-ci sera appliquée à
toutes les écoles.
aï. LE MINISTRE r/pond que jamais les répu-
blicains n'ont entendu que le Bureau de bienfai-
sance devienne un lieu où se manifesteraient
toutes les passiess politiques et religieuses.
Le gouvernement n’accepte pas les reproches
de M. Danietou que ne méritent pas les républi-
cains dont les peres ont fondé la liberté.
Au nom du passé, U repousse ces critiques.
M THALAMAS désire préciser deux points ; la
fréquentation scolaire étant une obligation,:l’Etat,
pour que cotte obligation puisse êïre respectée,
ouvre l’école publique dans toutes les communes
de France-: ceile-la a droit aux impôts publics.
Mais ceux à qui il plaît d’avoir un instituteur
ou une école a part pour leurs enfants s’offrent
un luxe : qu’ils ie paient.
D’ailleurs l’epithele de « libres • est bien don-
née aux écoles défendues par les adversaires de
l’école publique.
Ecole libre f Les maîtres sont de jeunes gens
pauvres, sortis des petits séminaires où iis ont
été amenés de force : c’est la traite des blancs.
Ecole libre ? Les enfants y sont astreints à des
croyances confessionnelles avant d’être en état
de discerner le vrai du faux.
Ec te libre 1 C’est sous la menace et par con-
trainte que les parents sont obligés d’y envoyer
leurs enfants
L’ensemble du projet est adopté par 832 voix
voix contre 26.
M. DRIANT, au moment du règlement do l'ordra
du jour, dit qu’il avait l’intention do demander
que la Chambre, à l’occasion des funérailles de
Deroulède, ne siège pas C6 ma in. De nom rem
collègues lui ayant très courtoisement fait obser-
ver que la séance de ce matin était indispensable,
il n insiste pas
Séance ce matin.
La séance est levée à 7 h 40.
— ■'■■■ ' i»a ■■■i n———»—mm*
LES AFFAIRES 1 MAROC
Les Espagnols livrent
un Combat sanglant
Madrid, 2 février.
Ua violent combat a été livré hier autour
de Tetouan. Da nombreux actes de brigan-
dage ayant été commis ces jours derniers*
les brigades des généraux Berrenguez et
Torrès reçurent l’ordre d’exécuter une re-
connaissance rapide dans les zones de Maii-
lian, de Gaialian et de Beni-Sallen.
Le général Berrenguez ouvrit ia marche,
couvert par la cavalerie et appuyé par des
batteries d’artillerie. La pointe d’avant-garde,
composée d’une compagnie d’infanterie, s’a-
vança dans la montagne Dena pour attirer
l’attention de l’ennemi, tandis que brusqné-
ment le général Berrenguez se jetait à corps
perdu sur les Kabyles de Béni Sallen, quût
balaya littéralement.
Le général^ Torrès, posté à l’arrière-garde,
se teuait prêt à toute éventualité et disper-
sait les Maures par le feu de son artillerie.
Ce premier résultat obtenu, les Espagnols
se replièrent, mais les rebelles qui avaient
été rechassés presque sans coup férir re-
vinrent brusquement à la charge et, à leur
tour, tombèrent comme ane trombe sur les
Espagnols, qui durent mettre toute leur ar-
deur et toute leur énergie pour résister &
i’impétûosité du choc. On se battit corps à
corps.
Les troupes régnlières indigères firent
preuve d’une ardeur extraordinaire. Eafin
l’ennemi fut repoussé. Il abandonnait une
centaine de morts, une partie de ses armea
et de ses munitions.
Le nombre des blessés des groupes qni se
trouvaient sous ie feu de l’artillerie est con-
sidérable. Les Espagnols ont, de leur côté,
un commandant, deux lieutenants et seize
hommes tués, et trente blessés dont cinq offi-
ciers, l’an de ceux-ci très grièvement.
LIS AFFAIRES D'ORIENT
Les réformes Arméniennes
Constantinople, 2 février»
Le brnit qu’nn accord russo-turc au sujef
des réformes arméniennes serait imminent
n’est pas tout à fait exact. Les négociation»
qui sè poursuivent entre le chargé d’affaires
de Russie et le grand-vizir n’ont pas encore
abouti.
La principale diffîmité porte toujours sur
le nombre des sièges à réserver anx Armé-
niens dans les Conseils généraux des vilayets
de Diarbekir, Karpout et Sivas. La Russie
exige que ce nombre soit aa moins d’aïs
tiers. La Turquie demande qu’il soit propor-
tionnel au chiffre dï la population armé-
nienne, ce qui ne donnerait anx Arméniens
qu’un cinquième ou nn sixième des sièges.
Il est intéressant de noter que, parmi les
Arméniens, beaucoup souhaitent presque
ouvertement que la Russie facilite les négo-
ciations en cédant sur que’qnes points. Iis
sont dominés par le désir a obtenir le plu»
tôt possible nne charte qu’ils laisseront I
l’avenir le soin d’améliorer.
La Albanie
Vienne, 2 février.
On mande de Yalona à la Son» und-Mon»
tags-Zeitung qn’Essad Pacha a résigne se»,
pouvoirs entre les mains de la Commission
de contrôle et qu’il va se rendre incessam-
ment à Postdam auprès dn prince de Wied»
Valons, 2 février.
La Commission internationale a demandé
an gouvernement italien de lui envoyer an
vaisseau de guerre sur lequel elle désire
s’embarquer ce soir à destination de Do-
razzo.
La présence de la Commission à Durazzo
est, en effet, indispensable ponr qn’Essad
Pachad tienne la promesse qu’il a faite de
se retirer.
Ea Bulgarie
Sofia, 2 février.
Le gouvernement bulgare a demandé la
nomination d’un officier belge pour arbi-
trer le litige gréco bulgare relatif à Oxilar.
Une Commission bulgaro-roumaine sera
nommee incessamment pour le règlement
de la question des placements effectués pal
les banques bulgares dans les territoires cé-
dés à la Roumanie, ainsi que pour régler la
liquidation des entreprises commencées et
les réclamations particulières élevées du fait
de i’invasion de l’armée roumaine en Bul-
garie.
La Question des lies
Constantinople, l février.
Ou déclare au ministère des affaires étran-
gères que les entretiens que M. Venizelos a
eus à Londres et à Vienne avec les ambassa-
deurs ottomans n’ont pu faire entrevoir de
base sur laquelle il soit possible d’entamer
des pourparlers directs entre la Turquie el
la Grèce au sujet des Des. De telles négocia?
tions doivent donc être considérées actuelle
ment comme impossibles.
ÉTRANGER
ALSACE-LORRAINE
.dprës les Incidents de Sa verne
Le Lokal Anzeiger annonce que le lieute
riant de Forstner a été envoyé au 3e régi
ment d’intanterie à Bromberg et que le colo-
nel de Reuter a pris le commandement do
régiment de grenadiers prussiens « Charte»
de Prusse », à Francfort-sur-l’Oder.
A ce sujet, Je journal fait ressortir la fa-
veur et la notoriété du régiment à la tête
duquel le père du colonel de Reuter fat Lui
en 1870.
Cette information est confirmée.
La Gazette de Berlin à midi dit que le non?
veaii régiment dans lequel ie colonel de Reu-
ter vient d’être incorporé, compte parmi lei
meilleurs de l’armée prnssienne. On peut
donc considérer ce déplacement comme una
distinction.
On apprend d’autre part que le 99* régi-
ment rendu célèbre sar les esoioits da co-
Administrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique r RANDOLET Havre
Adiisisiration, Impressions et Annonces, TËL. 10.17
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
REDACTION
****\AA/\A< '■
Adresser tout ce qui oonoerne la Réàaotloa
85, Rue Fontenelle, 35
' XÈLÉPHOIVE * W 7,60
ANNONCES
AU HAVRE BUREAU DU JOURNAL, 112, boul* de Strasbourg. |
1 L’AGENOE HAVAS, 8, place de la Bourse, est |
A PARIS J seule chargée de recevoir les Annonces pour H
( le Journal.
le PETIT HA VUE est désigne pour les Annoncés Judiciaires et légales
ABONNEMENTS Tnois Mois Six Mois UN AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure,i 1 » p. m «
l’Oise et la Somme .1 4 50 ° Ff- * 8 Fr-
Autres Départements 6 Fr. 1 * S O @3 »
Union Postale... AO » so pr. -40 »
On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
Biiititi un
Paris, trois heurts matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Février, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
: CUIVRE
Comptant. calme * 66 8/- 8/- -/-
jS mois £66 10/- B/-
* ETAIN
^Comptant..; £ 188 8/- 60/- -/-
13 mois irrégul. £ jgg JO/- 60/- -/-
FER
Comptant.. terme £81/6 6 d % -/-
8 mois..,, j! £83/1 ya 8 d }& -/-
-^iPrix comparés avec ceux de ia deuxième Bourse
•Bu 30 janvier 1914.
NEW-YORK, 2 FÉVRIER
Cotons i mars, baisse 2 points ; mai,
inchangé ; juillet, baisse i point ; octobre,
£ point. — Soutenu.
Calèa < hausse 2 à 9 points.
NEW-YORK, 2 FÉVRIER
i. » m . (. - menai'
Cuivre Standard disp. 14 78 14 62
— février 14 75 14 62
Auialffiumat. t«3>... 78 7/8 76 7/8
15 — 18 —
CHICAGO, 2 FÉVRIER
■ —
C. DC JOUR C. PRKCBO
•Blé sur Mai....... 93 1 2 92 7/8
-- Juillet.... 88 8 8 88 1/4
Maïs sur Mai 66 5 8 66 8 8
— Juillet.... 65 1 8 68 3/8
Saindoux sur. Mai U 03 10 82
- Juillet.... U 20 1112
[texte manquant]
A LA COMMISSION DU BUDGET
La Commission dn budget a entendu les
observations présentées par M. Jules Roche
et plusieurs de ses collègues sur le maxi-
mum des dépôts en Caisse d’épargne.
M. Clémente! a été chargé de rechercher
avec le ministre des finances un texte répon-
dant aux préoccupations do ta loi- —
La Commission a adopté l’autorisation sol-
licitée par M. Caillaux d’émettre 800 millions
de Bons du Trésor (compte spécial pour le
Maroc), sous réserve de l’examen des cha-
pitres.
L’examen dn budget est terminé.
DÉCLARATION DU GROUPE DES
RÉPUBLICAINS DE GAUCHE
Le Groupe des républicains de Gauche,
dans la réunion qu'il a tenae hier, a adopté
le texte d’une déclaration dans laquelle
sont rapidement énumérées les lois volées
par la Chambre qui va disparaître.
« Cette Chambre aura eu le mérite, dit ce
document, d’assurer la sécurité du pays par
la solide organisation et le développement de
nos forces nationales ; poursuivant i’oeurre
de libération de l’état laïque et de neutralité
religieuse, elle a sa ne rien céder des con-
-quêtes déjà faites ; enfin, exigeant résolu-
ment la reforme de notre système fiscal,
elle a voulu qne les impôts fussent rema-
niés dans ie sens d’une répartition corres-
pondant plus exactement aux revenus
de chacun. »
La déclaration exprime le regret qn’nne
prétendue reforme électorale ait occupé l’or-
dre du jonr du Parlement. « La question, dit-
elle, sera portée devant les électeurs. »
La déclaration se termine ainsi : « Les
mandataires de notre grand parti feront ap-
pel à une politique purement républicaine ;
ils s'efforceront de rénnir les défenseurs dn
régime dans une même pensée de progrès ;
ils travailleront à la constitution d’une ma-
jorité parlementaire permettant au gouver-
nement de vivre et d’agir, sans rechercher
des concours et des suffrages suspects.
» Ce sera le moyen le pins ceriain d’écar-
ter tout danger et d’assurer le triomphe de
ces deux causes insolubles : celle de la Patrie
et celle de la République. »
L’ÉTAT SANITAIRE DES TROUPES
Une note du ministre de la guerre dit que
la situation sanitaire des troupes au mois de
janvier 1914 est, d’une façon générale, supé-
rieure à celle de janvier 1913.
Des instructions ont' été données en vne
d’éviter que le renforcement des effectifs
n’amène une répercussion défavorable sur
l’état sanitaire.
DANS LE 3e CORPS D’ARMÉE
Par décret du 31 janvier 1914 rendu en
'Conseil des ministres, sur le rapport du mi-
nistre de la guerre, M. le général de divi-
sion Valabrègue qui commande le 3e corps
d'armée, à Rouen, depuis le 14 mars 1911, a
été maintenu dans son commandement à
partir du 14 mars 1914.
MÉDAILLES DES VIEUX SERVITEURS
Des médaillés d’honneur sont accordées
lar le ministre dn travail aux vieux servi-
eurs,' dont les noms suivent :
Mme veuve Desvignes, au Havre ;
Mme Herrael, à F-écatup ;
Mme Le Tourneur, à Caudebëc-en-Canx ;
Mme veuve Quellec, à Yvetot;
Mlle Vimare, à Bolbec ;
M. Charron, à Contremouiins ;
M. Loisel, à Fécamp ;
M. Thiercelin, à San vie. >J
CONDAMNATION D’UN ANARCHISTE
La 10« Chambre a condamné à 6 mois de
prison, et 100 fr. d’amende l'anarchiste Rou-
lot, dit Lorulot, ancien directeur de l’Idée
Uore, inculpé d'émission de faux timbres.
L’AFFAIRE GERMAIN
M. Genty, juge d’instruction, a été saisi de
deux nouvelles plaintes contre le banquier
Germain.
La première émane de M. Jeannot, ancien
cocher, à Soisy-sous-Etioie. Ce dernier
déclare être porté sur la liste de la Cote pour
800 actions, alors qu’en réalité 11 n’en avait
souscrit que 80.
La seconde est de M. Wirfz, financier
snisse. Celui-ci ayant à lancer en France les
titres de la Schweiz Verein Bank, de Bâle,
s’était adresse à M. Germain qui avait réussi
à se faire verser nne somme de 30.000 francs
pour frais de publicité, mais ne donna plus
signe de vie.
LES OBSÈQUES DE PAUL DÉROULÈQE
Le fourgon contenant la dépouille mor-
telle de Paul Déroniède est arrivé hier soir à
la gare de Lyon à 6 h. 10.
Parmi les personnalités présentes on re-
marquait MM. Maurice Barrés, Marcel Ha-
bert, de nombreux députés, conseillers mu-
nicipaux, conseillers généraux ainsi que de
nombreux membres de la Ligue des Patrio-
tes.
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT -
D'ALSACE
STRASBOURG. — Le comte de Wrdel a reçu
hier le comte Lee iern, nouveaa secrétaire
d’Etat et le baron de Stein, sous-secrétaire
d'Etat à l'agriculture.
AU MAROC
Le Général Lyaut«y à El Ajoun
OUDJDA. — Le général Lyantey, résident
général, est arrivé hier à 11 h. 30 du matin
a El Ajoun.
La population lui a fait nn accueil chaleu-
lenreux.
Après la réception par Taieb bon Amamat
le résident a reçu les membres de la colonie
française, puis il est parti pour Taourirt où
il est arrivé à 4 heures de l’après-midi aû
milieu des acclamations.
Le général Lyautey a visité le village, qui
était pavoisé, une partie du camp et l’hô-
pital.
Il a diné chez le général Beaumgarten
avec lequel il a travaillé pendant toute la
soréc.
Une retraite a eu lieu le soir avec le con-
cours de la garnison.
■ algfri
LA COUPE DU CLUB NAUTIQUE DE NICE
NICE. — La Coupe du Club Nautique est re-
venue au yacht italien Bamba.
1VOS COLONIES
ALGERIE
Le Mouvement Commercial en 1913
Le commerce de l’Algérie pendant l'année
1913 accuse nn léger fléchissement par rap-
port au mouvement commercial de 1912.
Ce fléchissement est déjà sensible pour le
commerce général, comprenant l’ensemb!e
des marchandises arrivées et sorties par les
d fférentes douanes de la colonie et qui at-
teint ia valeur globale de 1,273 millions. Les
importatiens y figurent pour 720 millions,
en diminution de 3 millions sur 1912 et en
augmentation de 108 millions sur 1911. ' Les
exportations représentent 853 millions, soit
39 millions de moins qn’eri 1912, mais 4 mil-
lions de plus qu’en 1911.
Le commerce spécial, comprenant les
marchandises importées ponr la consomma-
tion de la colonie et les envois de ses pro-
ducteurs, accuse nne moins-vaine an pea
plus forte.
A l’importation, le mouvement commer-
cial atteint en 1913 667.810,000 trancs, soit
2 millions de moins qu’en 1912. A l’exporta-
tion, il atteint 810.811,000 francà, soit 36 mil-
lions de moins qu’en 1912.
Ce recul momentané est dû an rendement
intérieur des récoltes vinicole et oléicole. Les
transactions effectuées sur les bestiaux, les
laines, les minerais et phosphates, les pri-
meurs, ont, en revanche, été assez actives
pour compenser en partie cette moins-va-
lue.
Quant an ralentissement des transactions,
il parait dû à la stagnation générale* des
affaires.
Le commerce spécial de l’année 1913 reste
d’ailleurs supérieur à celui de 19
ponr 1911, il n’atioignait que 1,081,084 fr.
BULLETIN MILITAIRE
La Tenue bourgeoise
pour les Officiers
Les officiers avaient autrefois ia faculté
de revêtir la tenue bourgeoise en dehors de
leur service. A la suite des incidents mili-
taires provoqués par le retour au service de
trois ans dans les garnisons de Tonl, Bel-
fort, Nancy, Rodez, le ministre de la guerre,
sur la proposition de l’autorité militairê,
avait rendu le port de la tenue militaire obli-
gatoire jusqu’à cinq heures du soir pour
tous les officiers. Celte prescription est ins-
crite dans le nouveau règlement sur le ser-
vice intérieur des troupes paru il y a trois ou
quatre mois.
M. Nouiens, ministre de la guerre, voient
de se préoccuper de cette question. Il a’de-
mandé aux généraux commandants de corps
d’armée des rapports « sur les conditions
dans lesquelles il y aura lieu de maintenir,
de modifier ou simplement d'abroger l’ins-
truction ministérielle relative an port obli-
gatoire de la tenue militaire ».
Relèvement de la solde des officiers
fonctionnaires et agents
de la Marine
Le Journal Officiel publie le décret pris en
conformité de la loi du 30 décembre 1913 re-
lative au relèvement de la solde des officiers
des divers corps de la marine.
Le décret relève les soldes -à partir dn l*r
décembre dernier. Une circulaire qui l’ac-
compagne donne des instructions sur les
rappels des différences de soldes acquises
pour les mois de décembre 1913 et janvier
1914.
Un second décret détermine les tarifs ap-
plicables anx fonctionnaires dn corps de
contrôle de l’administration de la marine.
LE . *
Discours de M. Caillaux
Le discours de M. Caillaux, à Mamers,
était attendu sans trop d’impatience. Non
pas que ce discours ne pût présenter le
plus haut intérêt dans les circonstances
présentes et an milieu des.difficultés finan-
cières où nous nous débattons ; mais on
était bien persuadé que M. Caillaux ne
s’engagerait pas en des précisions qui, pour
sa politique, pourraient être gênantes.
Et de fait, son désir étant de temporiser,
de faire vivre son ministère jusqu'aux élec-
tions législatives prochaines, il n’a apporté
aucune formule nouvelle, il n’a expliqué
aucun de ses projets, il n’a rien précisé en
ce qui concerne notamment l’impôt qq’il
-veut établir sur le capital, et qui a cepen-
dant soulevé tant d’objections.
Tout d’abord, Le ministre des finance! a
évoqué le souvenir de Waldeck-Rousseaft.
« Ma politique de 1914, a-t-il dit, est la
suite logique de celle que je pratiquais dès
ma première législature, aux côtés de Wal-
deck-Rousseau ». Eu s’exprimant de la
sorte, M. Caillaux a‘fait preuve d’une sin-
gulière absence de mémoire. M. Waldeck-
Rousseau, fidèle aux principes de la Révo-
lution française, était nettement opposé à
toute idée d’inquisition fiscale. Il était
même opposé au principe de. l’impôt sur
le revenu et il s’était exprimé non sans
vivacité à cet égard.
M. Caillaux avoue, il est vrai, qu’il
convient de faire état du tempérament de
notre race, de tenir compte des traditions,
des habitudes et, en quelque mesure, des
préjugés. Mais il ajoute qu’il ne faut pas •
non plus se laisser effrayer par des fantô-
mes, qu’ « il ne faut pas surtout perdre de
vue que, pour réaliser plus de justice dans
l’impôt, il est nécessaire de recourir à d’au-
tres méthodes que celles qui ont jusqu’ici
été mises en oeuvre dans notre pays. »
Tout cela est fort bien. Seulement, orkse
demande comment les scrupules de aK
Caillaux pourront s’accommoder de l’impôt
sur le revenu, avec déclaration contrôlée,
tel qu’il figure au programme du parti .Ra-
dical socialiste unifié» et tel qu’il fut ap-
prouvé au Congrès de Pau par tous les amté
du ministère.
M. Caillaux a fait étalage de ce qu’il
avait évalué à 1.800 millions les ressources
extraordinaires qui devront être demandées
à l’emprunt, et il n’a pas craint, à propos
du chiffre plus modeste de 1.300 millions,
auquel ses prédécesseurs s’étaient arrêtés,
de parler de « dissimulations d’engage-
ments ».
Or l’emprunt de 1.300 millions eut cou-
vert 400 millions de déficit budgétaire et
900 millions de dépenses extraordinaires.
Et l’on avait proposé cet emprunt sans dis-
simuler d’ailleurs que de nouveaux appels
de fonds seraient peut-être nécessaires.
Mais si personne ne reproche à M. Cail-
laux son évaluation de 1.800 millions, on
est surpris de voir comment il a préféré
mettre des emprunts étrangers avant l’em-
prunt national français auquel ii faudra
bien recourir.
Et quand il vient proclamer cette vérité
évidente, à savoir que : « réunir immédia-
tement les fonds nécessaires pour couvrir
des dépenses qui doivent se répartir sur un
certain nombre d’exercices, est tout sim-
plement imposer au contribuable des inté-
rêts inutiles », — M. Caillaux abuse vrai-
ment de la longanimité de ses auditeurs.
Jamais personne n’a soutenu le contraire.
Et lorsque fut proposé l’emprunt de 1.300
millions, tout le monde savait qu’un em-
prunt n’a pas forcément son montant total
appelé en une seule fois, le jour même de
la souscription,— tout le monde savait
que l’échelonnement des versements est de
règle, — et sur ce point M. Caillaux n’a
eucore rien inventé.
TH. VALLÉE.
ïtoellesPelitips
Le Congrès de la Fédération
Républicaine
La Fédération républicaine (progressistes) a
inauguré hier matin son Congrès, qui se
tient dans la salie de la Société d'horticul-
ture, rue de Grenelle, à Paris. La séance
d’ouverture était présidée par M. Cartier,
vice président de l'Association, remplaçant
le président, M. Charles Prevet, empêché par
son état de santé d’assister au Congrès.
Parmi les assistants MM. Mélina, ancien pré-
sident du Conseil ; Tourôn, Guillier,Leblond,
de Saint Quentin, Brindean, Audiffred, séna-
teurs ; de Montebelio, Beauregard, Monstier,
Bunnefous, Pradet-Balade, Cornudet, Bonne-
vay, députés, etc.
Dans son discours d'ouverture, après avoir
adessé les sympathies de ia fédération à M.
Charles Prevet, M. Cartier a remercié les dé-
légués d’ètre venus, de tous les points de la
France, affirmer leur libéralisme et travailler
en commun à la prospérité du pays.
M. Cartier termine en rendant hommage
à M. Meline, « qui, descendu volontairement
du pouvoir, n’a rien fait pour y remonter ».
Après la lecture par M. Exbrayat, secré-
taire général de la Fédération de son rap-
port sur les travaux de la Fédération, M.
Ira uregard a fait le procès du parti radical
unifié et du programme de Pau, « dont les
hommes qui sont actuellement an pouvoir ne
paraissent plus guère se souvenir ».
Enfin, sur l’invitation du président, M.
Toaron est venu, en s’excusant d’ètre prison
peu an dépourvu, répondre à ce qu’il a ap-
pelé les « audaces » de M. Caillaux.
Dans le discours qu’il a prononcé hier devant
ses électeurs de Mamers, a dit en substance le
sénateur de l’Aisne, M. Caillaux a parlé de « la
continuité de sa vie politique » ; il a déclaré qu’il
n’avait jamais changé d’opinion en matière fiscale.
Je regrette de n’avoir pas apporté ici quelques pe-
tits papiers qui montreraient clairement combien
M Caillaux a évolue et changé d’avis sur noire
système fiscal et les améliorations qu’il com-
porte.
J’ai connu autrefois — c’était avant son entrée
dans te cabinet Walderk-Rousseau — un M. Cail-
laux qui avait, en uolitiqiie financière, des idées
toutes differentes de celles du ministre des finan-
ces actuel. Il m'avait fait l’honneur de me consul-
ter. Sans doiite avait-il lu quelques-uns de mes ar-
ticles, ou avait-il entendu parier d’un discours
que j’avais prononcé quelque temps auparavant
sur notre situation financière. A cette époque, je
préconisais avec mes amis l’impôt sur les reve-
nus. non pas l’impôt progressif, mais l’impôt pro-
portionnel, l’impôt sans déclaration contrôlée ni
inquisition. M. Caillaux, lui. était partisan do l’im-
pôt sur le revenu global. Depuis lors, il a recon-
nu, à un certain moment, qu’il avait tort et que
nous avions raison. Mais je nesuivrai pas M. Cail-
laux dans toutes ses évolutions : elles sont trop
nombreuses. Sa dernière conception parait être
un impôt conjugué sur le revenu et sur le capi-
tal , toutefois je dois faire remarquer qu’il ne pa-
raît pas bien pressé de soumettre son projet à ta
discussion du Parlement. Peut-être veut-il se don-
ner le temps de le mod fter encore une fois ?
M Caillaux, qui semble nous présenter comme
les porte-parole de la richesse acquise, insinue
que nous luttons désespérément pour sauvegar-
der ce qu’il appelle « nos privilèges » C’est ls une
pure calomnie contre laquelle nous protestons
énergiquement. La fortune acquise ne demande
qu’à supporter sa part des charges nation des;'
elle ne demande qu’a payer ; mais là où nous ne
sommes plus d’accord, c’est sur le mode de per-
ception Nous voulons défendre les principes sur
lesquels la Révolution s’est appuyôo pour établir
son système fiscal ; nous répoussons toutes les
mesures vexatoires et inquisitoriales.
Le sénateur de l’Aisne émet, en terminant
l’opinion que la réforme fiscale devrait sé
faire en établissant « sur la base des contri-
butions actuelles modifiées une supertaxe
dans le genre de la supertaxe anglaise ».
itrrinr i IIMI nu iiniiiiiin WIII»■»"»"”«—«•—•—■-m»
LE PARLEMENT
Impressions de Si&nee
(ss avsss wxssssomAsrï s Aancvucx)
Paris, S février.
Jamais débat ne lût pins embroaillê, plus
incohérent, plus paradoxal que ce débat
sur les prestations 1 Jamais aussi, on ne vit
une Commission plus divisée et faisant preu-
ve d’une telle versatilité.
chaque jour, elle apporte nne rédaction
nouvelle, qu’elle abandonne bientôt après,
ce qui ne l’empêche pas, d’ailleurs, de se
faire battre avec une régularité mathéma-
tique.'
C’est ainsi qn'aujonrd’hni elle est venue
combattre le texte même qu’elle avait pré-
senté tout d’abord et queM.deChappedeiaine
reprenait à titra d’amendement. Cette voité-
face lui a valu un échec de plus. Avec cela,
si ia discussion avançait...
An débat, ceux qui* l’avaient réclamée pré-
tendaient qu’elle occuperait quelques hen-
res à peine Or, elle a déjà absorbé cinq ma-
tinées et l’on en est encore à se demander
quand elle finira.
L’après-midi, on est revenu an projet con-
cernant les caisses des ecoles. Comme les
jours précédents, c’est sur la composition
des Commissions chargées d’adm nistrer ces
caisses qu’a roulé tout le débat. La Chambre
a eu quelque peine à se retrouver au milieu
des ionoriibrautes propositions qui lui étaient
soumises. Elle y a réussi pourtant et grâce
aux concessions faites par les auteurs d’a-
mendements, par le rapporteur et le minis-
tre de l’instruction publique, o>* a réussi à
se mettre d’accord sur une série de textes
transactionnels dont l’ensemble a été voté à
la presque unanimité.
T. H.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 2'février
(Séance du matin)
La séance, est ouverte à 9 h.. 13, sous la prési-
dence de M. ÉTIENNE, vice-président.
La Suppression des Prestations
La Chambre reprend la discussion du projet
concernant la suppression des prestations et l’en-
tretien des chemins ruraux.
M. CECCAI.DI demande l’adoption du nouveau
texte transactionnel que la Commission a élaboré
en s’inspirant de l'amendement Paul Morel, pris
en considération vendredi dernier.
si NÉKON dit qu’il reprend le contre-projet
Ghipdetaine.
M. PAUL MOREL propose un nouvel article.
M. RABIER combat ie contre-projet Chapde-
laine. i
Le deuxième paragraphe do l’article I" est mis
aux voix. Le vote donne lieu à un pointage.
La séance est levée à il h »5.
(Séance de l’après-midi).
La séance pst ouverte à 3 heures.
SI. PAUL DESCHANEE préside. '
Les incidents des Usines Poutilof
si. DESCHANEL annonce qu’il a reçu une de-
mandé d’interpellation de MM. Albert Thomas
et Jaurès « sur les incidents des usines Pou-
tilof ».
si DOUMERGUE, président du Conseil : Je de-
mande l’inscription de cette interpellation à la
suite d»s autres.
si. JAURÈS : Desquelles î II y en a beaucoup.
Il èsL «ximordinaire de voirie contraste entre, ta
bâte avec laquelle la presse nationale a signalé
les faits'des Usines Pouliiof qui ont été re-
présentés comme une sorte de trahison, et la
quiétude avec laquelle elle veut maintenant le si-
lence. ' ' .
Nous demandons oçp celte question vitale soit
réglée le plus tôt possible, car il y a des choses
graves a dire. J(p demande formellement que la
discussion de celle interpellation ait lieu aussitôt
après celle de l’Ouenza et celle de la politique fi-
nancière.
M. DOUSIERGUE : Je suis à la disposition de la
Chaîner- peur ta discussion aussitôt après les in-
terpellations les plus urgentes dont les auteurs
abandonneront leur t«ûr.
M.JAIRÊS. — ER moi j’insiste pour qu’elle
vienne avant. Il n’est personne qui ne reconnais-
se qù’un évènement de .cette gravité doit faire
l’objet d’explications ici leptustêl po-sible.
La Cbambre décide que la discussion de l’inter-
pellation aura lieu aussitôt après celle de l’Ouenza
et cel e relative à la poiiùque financière du gou-
vernement.
La Subvention de l’Odéon
M. VIVIANI, ministre de l’instruction publique,
dépose un projet de loi portant ouverture d’un
crédit extraordinaire relatif a l’Odeon. Il s’agit
d’augmenter de tî3,000 francs ia subvention ac-
cordée à ce théâtre.
Les Chemins de Fer de l’Etat
On adopte un projet de loi relatif à l’emploi du
reliquat du crédit accordé pour les frais a’émis-
sion des obligations des chemins do fer de l’Etat.
Les Caisses des Ecoles
Ls Chambre reprend la discussion du projet de
loi relut f aux Caisses des écoles.
M. LEFAH défend sur l’article 7 un amende-
ment concernant la composition de la commission
administrative de la Caisse des écoles.
Il estime qu’on ne peut d'onner moins de deux
représentants au Conseil municipal et moins de
deux aux sociétaires. La Chambre paraissait d’ac-
cord sur ce principe. Elle semblait unanime aussi
pour introduire dans la commission au moins un
père et une mère de famille.
Or, le texte quo présente la Commission, ne
semble pas tenir compte de ces sentiments.
Il est impossible de donner une représentation
insuffisante aux sociétaires rt une représentation
surabondante aux délégués du préfet.
L’orateur consentirait encore à l’égalité entre
les représentants de la commune et des sociétai-
res, et ceux du préfet, mais il ne peut aller plus
loin.
si. GERMAIN PÉHIER développe un amende-
ment sur le même sujet. H est ainsi conçu :
« La caisse des écoles est administrée par une
Commission administrative composée du maire et
d’un adjoint et ’de six membres renouvelables.
Trois ’memnres de la Commission sont élus par le
Conseil municipal de ia commune où ia caisse
des écoles a son siège ; trois autres sont nommés
par le Préfet sur la proposition de l'Inspecteur
d’académie ».
M . GEORGES LEYGUES rappelle que la Cbam-
bre semblait unanime pour qu’un père ou une
mère de famille, choisis par les sociétaires fissent
partie de la Caisse.
De même, on semb'ait d’accord pour admettre
que le membres nommés par ie préfet ne soient
jamaisen majorité.
Le texte apporte par la Commission, ce répond
pas à ce sentiment.
Peut être, l’accord pourrait-il se réaliser sur le
principe d’égatitô entre les membres désignés p-r
les sociétaires ou le Conseil municipal elles mem-
bres nommés par le préfet.
M. RENÉ VIVIANI. ministre de l’instruction pu-
blique, prie M. Germain Perier de retirer son
amendement.
M. GERMAIN PERIER déclare se rallier à l’a-
mendement de M. Leygues.
M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE
expose dans quelles conditions la Commission a
été amenée à proposer -on nouvel article 7.
La participation de l’Etat dans les caisses des
ôfcoles, va passer de 140,000 francs à 5 millions.
D'autre part, ce sont les communes de moins de
l,000 habitan-s qui vont le plus bénéficier de la
subvention del’Etat.
Comment l’Elal n’aurait-il pas un droit dé con-
trôle sérieux sur les caisses de ces communes ?
D’ailleurs, ont-elles été si nombreuses ces Ini-
tiatives privées que prétendait M. G. Perier ?
Mais la transaction est ia loi dos parties : dans
l’intérêt de.U loi môme et parce qu’il est vrai que
dans les grandes villes ce seront tos finances mu-
nicipales qui assureront les ressources principales
'de la Caisse des écoles, le ministre de l'instruction
publique accepte que les représentants éius et tes
représentants du préfet soient en nombre égal.
M GUERNIER, développant un amendement, dit
qu’il veut éviter qu’on fasse entrer dans tes’ Cais-
se- des êcotes des gens charges de les détruire.
- Que des parents ayant des enfants à l’école laï-
que fassent partie des Conseils d’administration,
c’est juste.
Mais des parents ayant eu, autrefois, un enfant
à l’école laïque peuvent se trouver, a raison de
certaines pressions dont sont victimes les com-
merçants ou les fermiers, en Breiagno notam-
ment, de véritables ennemis de l’éèole talque. Do
ceux-là, l’orateur ne veut pas.
ai. LE RAPPORTEUR répond qu’il accepte, corn*
me le gouvernement l'égalité des élus el dns re-
présentants du préfet dans les conseils d’adminis-
tration des’eaisses d’écoles.
M. Georges Leygues a ainsi satisfaction. Pour
donner également satisfaction à M. Guernier, la
commission modifie ainsi le § 3 du 2° de l'arti-
cle 7 : « Quatre membres élus par l’assemblée gé-
nérale des sociétaires, dont un dévia être un père
de famille, un autre une mère de famille, ayant
ou ayant eu un enfant à l’école de la commune
pendant la durée de sa scolarité. »
M. DEI OHY demande si le receveur municipal
ne devrait pas faire partie aussi des conseils d ad-
minisbation..
M. LE RAPPORTEUR : Ce fonctionnaire pour-
rait être l’un des délégués du préfet.
M. LE MINISTRE déclaré que sous cette forme
il ne s’oppose pas à la motion de M. Deiory.
Quant à l’amendement de M. Guernier le gouver-
nement est prêt à le prendre en considération,
mais l’on ne peut lui donner l’ampleur proposée
par M. le Rappoiteur.
On pourrait limiter à trois ans de présence de
l’enfant à l’école publique la condition exigée des
parents « ayant eu » uu enfant à l’école de la
commune.
M. GUERNIER et M. LE RAPPORTEUR accep-
tent cette modification.
M. TIIALAMAS soutient un amendement ten-
dant à ce que les représentants de l’administration
soient en minorité.
C'est, dit -il, une question de principe : il faut
proclamer par un vote la sü-ériorité de l’effort
privé et des bonnes volontés qui se sont mani-
festées en faveur des caisses d’écoles, sur l’ini-
tiative administrative.
M. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
exprime le regret que M Thalamas s’oppose à la
transaction intervenue.
Une transaction raisonnable paraît sur le point
d’aboutir; il faut que tout le monde s’y rallie.
Par 340 voix contre 234 l’amendement Thalamas
est repoussé.
M. THÉODORE REINACH présente un article ad-
ditionnel tondant a affecter aux oeuvres complé-
mentaires de l’école le reliquat des caisse* des
écoles, une fois assurée la fréquentation sco-
laire.
M. LE MINISTRE: Le gouvernement mit d’au-
tant moins déposition a l’amendement de M.
Théodore Rein»ch qu’il a l'intention de créer au
Ministère de l’instruction publique un organe de
centralisation des efforts faits en faveur de l’école
laïque et des oeuvres post scolaires.
La disposition additionnelle de M. Théodore
Reinach est adoptée.
Les derniers articles du projet sont adoptés
avec diverses modifications acceptées par lé mi-
nistre et le rapporteur.
M. DANIELOU, au nom de plusieurs de ses col-
lègues et en son nom personnel, déclare que,
malgré l’esprit d-- parti dont cette loi est animée
et l’injustice qu’elle consacre, il la votera parce
qu’elle apporte un secours à des indigents, mais
son parti fera pour les écoles libres le geste que
la loi fait pour les écoles publiques.'
Il espère qu’un jour celle-ci sera appliquée à
toutes les écoles.
aï. LE MINISTRE r/pond que jamais les répu-
blicains n'ont entendu que le Bureau de bienfai-
sance devienne un lieu où se manifesteraient
toutes les passiess politiques et religieuses.
Le gouvernement n’accepte pas les reproches
de M. Danietou que ne méritent pas les républi-
cains dont les peres ont fondé la liberté.
Au nom du passé, U repousse ces critiques.
M THALAMAS désire préciser deux points ; la
fréquentation scolaire étant une obligation,:l’Etat,
pour que cotte obligation puisse êïre respectée,
ouvre l’école publique dans toutes les communes
de France-: ceile-la a droit aux impôts publics.
Mais ceux à qui il plaît d’avoir un instituteur
ou une école a part pour leurs enfants s’offrent
un luxe : qu’ils ie paient.
D’ailleurs l’epithele de « libres • est bien don-
née aux écoles défendues par les adversaires de
l’école publique.
Ecole libre f Les maîtres sont de jeunes gens
pauvres, sortis des petits séminaires où iis ont
été amenés de force : c’est la traite des blancs.
Ecole libre ? Les enfants y sont astreints à des
croyances confessionnelles avant d’être en état
de discerner le vrai du faux.
Ec te libre 1 C’est sous la menace et par con-
trainte que les parents sont obligés d’y envoyer
leurs enfants
L’ensemble du projet est adopté par 832 voix
voix contre 26.
M. DRIANT, au moment du règlement do l'ordra
du jour, dit qu’il avait l’intention do demander
que la Chambre, à l’occasion des funérailles de
Deroulède, ne siège pas C6 ma in. De nom rem
collègues lui ayant très courtoisement fait obser-
ver que la séance de ce matin était indispensable,
il n insiste pas
Séance ce matin.
La séance est levée à 7 h 40.
— ■'■■■ ' i»a ■■■i n———»—mm*
LES AFFAIRES 1 MAROC
Les Espagnols livrent
un Combat sanglant
Madrid, 2 février.
Ua violent combat a été livré hier autour
de Tetouan. Da nombreux actes de brigan-
dage ayant été commis ces jours derniers*
les brigades des généraux Berrenguez et
Torrès reçurent l’ordre d’exécuter une re-
connaissance rapide dans les zones de Maii-
lian, de Gaialian et de Beni-Sallen.
Le général Berrenguez ouvrit ia marche,
couvert par la cavalerie et appuyé par des
batteries d’artillerie. La pointe d’avant-garde,
composée d’une compagnie d’infanterie, s’a-
vança dans la montagne Dena pour attirer
l’attention de l’ennemi, tandis que brusqné-
ment le général Berrenguez se jetait à corps
perdu sur les Kabyles de Béni Sallen, quût
balaya littéralement.
Le général^ Torrès, posté à l’arrière-garde,
se teuait prêt à toute éventualité et disper-
sait les Maures par le feu de son artillerie.
Ce premier résultat obtenu, les Espagnols
se replièrent, mais les rebelles qui avaient
été rechassés presque sans coup férir re-
vinrent brusquement à la charge et, à leur
tour, tombèrent comme ane trombe sur les
Espagnols, qui durent mettre toute leur ar-
deur et toute leur énergie pour résister &
i’impétûosité du choc. On se battit corps à
corps.
Les troupes régnlières indigères firent
preuve d’une ardeur extraordinaire. Eafin
l’ennemi fut repoussé. Il abandonnait une
centaine de morts, une partie de ses armea
et de ses munitions.
Le nombre des blessés des groupes qni se
trouvaient sous ie feu de l’artillerie est con-
sidérable. Les Espagnols ont, de leur côté,
un commandant, deux lieutenants et seize
hommes tués, et trente blessés dont cinq offi-
ciers, l’an de ceux-ci très grièvement.
LIS AFFAIRES D'ORIENT
Les réformes Arméniennes
Constantinople, 2 février»
Le brnit qu’nn accord russo-turc au sujef
des réformes arméniennes serait imminent
n’est pas tout à fait exact. Les négociation»
qui sè poursuivent entre le chargé d’affaires
de Russie et le grand-vizir n’ont pas encore
abouti.
La principale diffîmité porte toujours sur
le nombre des sièges à réserver anx Armé-
niens dans les Conseils généraux des vilayets
de Diarbekir, Karpout et Sivas. La Russie
exige que ce nombre soit aa moins d’aïs
tiers. La Turquie demande qu’il soit propor-
tionnel au chiffre dï la population armé-
nienne, ce qui ne donnerait anx Arméniens
qu’un cinquième ou nn sixième des sièges.
Il est intéressant de noter que, parmi les
Arméniens, beaucoup souhaitent presque
ouvertement que la Russie facilite les négo-
ciations en cédant sur que’qnes points. Iis
sont dominés par le désir a obtenir le plu»
tôt possible nne charte qu’ils laisseront I
l’avenir le soin d’améliorer.
La Albanie
Vienne, 2 février.
On mande de Yalona à la Son» und-Mon»
tags-Zeitung qn’Essad Pacha a résigne se»,
pouvoirs entre les mains de la Commission
de contrôle et qu’il va se rendre incessam-
ment à Postdam auprès dn prince de Wied»
Valons, 2 février.
La Commission internationale a demandé
an gouvernement italien de lui envoyer an
vaisseau de guerre sur lequel elle désire
s’embarquer ce soir à destination de Do-
razzo.
La présence de la Commission à Durazzo
est, en effet, indispensable ponr qn’Essad
Pachad tienne la promesse qu’il a faite de
se retirer.
Ea Bulgarie
Sofia, 2 février.
Le gouvernement bulgare a demandé la
nomination d’un officier belge pour arbi-
trer le litige gréco bulgare relatif à Oxilar.
Une Commission bulgaro-roumaine sera
nommee incessamment pour le règlement
de la question des placements effectués pal
les banques bulgares dans les territoires cé-
dés à la Roumanie, ainsi que pour régler la
liquidation des entreprises commencées et
les réclamations particulières élevées du fait
de i’invasion de l’armée roumaine en Bul-
garie.
La Question des lies
Constantinople, l février.
Ou déclare au ministère des affaires étran-
gères que les entretiens que M. Venizelos a
eus à Londres et à Vienne avec les ambassa-
deurs ottomans n’ont pu faire entrevoir de
base sur laquelle il soit possible d’entamer
des pourparlers directs entre la Turquie el
la Grèce au sujet des Des. De telles négocia?
tions doivent donc être considérées actuelle
ment comme impossibles.
ÉTRANGER
ALSACE-LORRAINE
.dprës les Incidents de Sa verne
Le Lokal Anzeiger annonce que le lieute
riant de Forstner a été envoyé au 3e régi
ment d’intanterie à Bromberg et que le colo-
nel de Reuter a pris le commandement do
régiment de grenadiers prussiens « Charte»
de Prusse », à Francfort-sur-l’Oder.
A ce sujet, Je journal fait ressortir la fa-
veur et la notoriété du régiment à la tête
duquel le père du colonel de Reuter fat Lui
en 1870.
Cette information est confirmée.
La Gazette de Berlin à midi dit que le non?
veaii régiment dans lequel ie colonel de Reu-
ter vient d’être incorporé, compte parmi lei
meilleurs de l’armée prnssienne. On peut
donc considérer ce déplacement comme una
distinction.
On apprend d’autre part que le 99* régi-
ment rendu célèbre sar les esoioits da co-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.05%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.05%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k172034z/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k172034z/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k172034z/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k172034z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k172034z
Facebook
Twitter