Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 janvier 1914 30 janvier 1914
Description : 1914/01/30 (A34,N11865). 1914/01/30 (A34,N11865).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172030f
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
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Le Petit Havre
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Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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1 On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
üiiiiee Hiiti
Parit, trois heures matin
^DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
ILOXÎSRKS. 29 Janvier. Dépêche de 4 h. 30
I TON C0U11S HAUSSE B Aisé®
CUIVRE j
Comptant.) ,m *68 17/6 5/- -/-
3 mois J M £66 1/6 B/- -/-
ETAIS |
Comptant.. j £ (80 12/6 27/6 -/-
3 mois.....) facUe £181 47/6 27/6 -/-
FER |
Comptantcalme £80/9 -/- -/-
3 mois ) _ £ Sl/6 -/- -/-
Prix oomparés avec ceux de la deuxième Bouts
du 28 janvier lvi4.
NEW-YORK, 29 JANVIER
Cotons t janvier, baisse 6 points
mars, baisse 7 points; mai, baisse 7 points,
octobre, baisse 4 points. — Soutenu,
Calé» i hausse 6 à 8 points.
NEW-YORK, 29 JANVIER
i. IF ion t. finirai
Cuivre Standard disp. 14 62 14 50
— lévrier 14 62 14 50
Antalguiamt. Cop... 75 »/» 75 1/4
ffer ... 15— 15 —
CHICAGO, 29 JANVIER
C. t»C JOUR C. PRGCEn
Blé sur Mai 93 1/2 93 7/8
— ...... Juillet.... 89 ( 8 89 1 4
Maïs sur Mai. ee 7/8 67 1 2
— Juillet.,.. 63 3/4 66 3 8
Saindoux sur. liai.. .... io 90 10 72
— Juillet,... Il 20 11 07
LE PROJET DWÛT SUR LE CAPITAL
La Commission de législation fiscale s’est
réunie sous la présidence de M. Renard.
Elle a commencé l’examen dn projet de
loi instituant un impôt sur le capital.
Elle a d’abord repoussé le projet de réso-
lution suivant présenté par M. Raiberti, ap-
PR)'é jpa|^ M. Dén«s dame et otTïîx-
battu par MM, Àndrîeu, Uval et Peytrai :
« La Commission de législation fiscale, réso-
lue à respecter le secret des fortunes pri-
vées, renvoie an gouvernement le projet
«l’impôt sur le capital et l’invite à rechercher
les ressonrces nécessaires au rétablissement
de l’équilibre budgétaire dans la création de
décimes sur les impôts existants. »
La commission a confirmé ses décisions
antérieures en faveur d’un impôt personnel
et annuel snr le capital avec exonération à
la base, ainsi que ie prévoit le projet du gou-
vernement.
La discussion s’est onverte sur le mode de
perception de l’impôt sur le capital.
Des observations ont été présentées par
jMM: Duireil, Javal, Landry, etc.
M. Joseph Denais a indiqué qu’il apporte-
rait à la prochaine séance un contre-projet
ajournant au décès du redevable la percep-
tion de l’impôt.
M. Javal a été confirmé dans ses fonctions
de rapporteur.
M. CAILLAUX ET LE «FIGARO»
Le Figaro affirmait hier matin que 27 va-
leurs sud américaines auraient été émisas
ou admises à la cote officielle du marche de
Paris en 1911, lorsque M. Caiiianx était mi-
nistre des finances^.
Une note adressée par M. Caiiianx à l’Agen-
ce Havas faifreroarquer que pour l’admis-
sion à la cote de la plupart de ces valeurs, le
ministère des finances n'avait pas à être con-
sulté et que des 27 valeurs citées, quatre
seulement ont été admises à la côte officielle
pendant que M. Caiilaux était ministre des
finances. I
L’AFFAIRE KRUPP-POUTILOFF
L’Agence télégraphique de Saint-Péters-1
bourg est autorisée à démentir d’ane ma-
nière formelle et catégorique les bruits qui
font l’objet des commentaires de la presse,
relativement à un prétendu achat de l’usine
Poutileff par la maison Krupp, appuyée par
la Deutsche B nk.
LA DÉMISSION DU GOUVERNEMENT
D’ALSACE-LORRAINE
STRASBOURG. — Hier matin, au cours de la I
séance de la Commission du budget, M. Zorn
de Bulach a confirmé la démission du gou-1
vernement d’Alsace-Lorraine.
11 a déclaré que le gouvernement restera !
au pouvoir et s occupera des affaires couran-
tes jusqu’à ce que le budget soit voté, c’est-1
à-dire vers la fin du mois de mars.
L’AFFAIRE PRIEU
M. Kastler, juge d’instruction, a entendu l
ruer après-midi M. Sauvage, mandataire,avec |
WM. Schneider et Pollet, des héritiers Prieu
M. Sauvaga a déclaré avoir le dossier et
confirmé son droit à la possession de ce dos-
sier, mais il a refusé de dire où il se trouve I
actuellement. I
Il le tient néanmoins à la disposition de
çcs associés si ceux-ci veulent le consulter.!
M. Kastler va ciore son enquête.
LE CONGRÈS DES TRAVAILLEURS
DU SOUS-SOL
LENS. — Le Congrès de la Fédération des
travailleurs du sous-sol a voté hier après-
midi une adresse de sympathie aux prolétai-
res du Sud-Africain.
Le Congrès a ensuite émis le voeu due le
croit au cumul des pensions de retraite et
o accidents soit inscrit dans la loi des retrai-
tes ou dans la loi sur les accidents du travail
afin de le soustraire à l’appréciation capri-
cieuse de certains lottes, *
Le Congrès a ensuite confirmé sans débat
les précédentes résolutions du Congrès
d'Alais relativement aux accidents du travail
et aux maladies professionnelles.
On a ensuite procédé à l’élection du Con-
seil national.
Après une longue discussion, Gardannes,
dans les Rouches-dn-Rhône, a été désigné
comme siège da prochain congrès.
Aujourd’hui, en séance secréte, seront dis-
entées les questions des retraites, de l’en-
tente interfedérale et de la grève générale.
EMPOISONNEMENTS DANS UNE
CASERNE
ARRAS. —• 25 soldats du 33» d’infanterie
| ont subi un commencement d’empoisonne-
I ment.
1 Hait malades sont en traitement à l’infir-
f merie.
GRÈVE CE CAPITAINES AU CABOTAGE
j MARSEILLE.— Les pourparlers engagés par
i les capitaines au cabotage avec leurs com-
I pagaies ayant échoué, les capitaines ont dé-
I cidé de se mettre en grève.
| Ils ont cessé le travail et ont demandé à
I leurs camarades des ports de la çôle de se
I joindre à eux.
I Ils réclament une amélioration de leur si-
] tuation.
VAPEUR ÉCHOUÉ
I ALGER.'— Le vapeur anglais Tascalusa du
I port de Londres, chargé de pétrole, s’esi
I échoué hier au cap Matifou, au large de la
I haie d’Alger.
I Des remorqueurs venus d’Alger travaillenl
à renflouer le navire dont la situation ne
| parait pas critique.
COLLISION DE TRAINS
| PRAGUE — Une collision de trains s’est pro-
duite hier près de Savova.
I 18 wagons ont été détrnits.
8 personues ont été grièvement blessées et
20 légèrement.
INONDATIONS AU BRÉSIL
RIO-DE JANEIRO. — Des télégrammes de
l'Etat de Babia signaient que les trilles de
| Cannavieras, de San Félix, de Cachocira,
d’Itabana, de Eages et plusieurs autres loca-
lités sont inondées par le débordement des
fleuves.
Les maisons sont entièrement submergées
et les communications totalement inter-
rompues.
Deux raille personnes environ ont dispa-
ru. Les dégârs sont énormes.
Plusieurs localités de l’Etat de Pernamba-
co sont également inondées.
JL)SftRecoure o» t veiyéo,
BULLETINJILITAIRE
Les Omis de 1913
Par suite des conditions exceptionnelles
dans lesquelles a eu lieu la formation de ia
classe 1913, levée au mois d’août dernier, un
certain nombre de jeunes gens n’ont pu se
faire inscrire en temps utile sur les tableaux
de recensement et sont par conséquent ap-
pelés à faire partie comme omis de la Classe
1914 actuellement en formation. Iis risquent
par conséquent d’être envoyés d’office dans
les troupes coloniales.
D’après nos informations, les conseils de
révision vont être invités à ujrer d’indolgence
à l’égard de ces jeunes gens qui, pour là plu-
part, ont été omis ia volontairement et qui se
trouvent déjà suffisamment punis de leur
omission par le retard d’un an dans l’accom-
plissement de leur service militaire.
J Le Commandant du 21e Corps
j fait son entrée à Epinal
j L’entrée solennelle du général Legrand,
I nommé au commandement du 21» corps
I d’armée, par décret du 1er janvier courant, I
I et sa prise efLctive de commandement ont
I eu lieu hier matin, à Epinal, en présence
I d’une affluence considérable.
Le général Legrand, en grande tenue,
suivi de son état-m«jor, est parti de l’Hôtel
du Louvre, à neuf heures et demie, et par
le quai des Bons-Enfants, le pont Carnot, ia
rue Gambetta et ia rue de Provence, a gagné
l’hôtel du général gouverneur de la ville.
Les troupes de la garnison formaient la
haie sur le parcours et devant l’hôtel géné-
ral, un bataillon avec colonel, drapeau et
musique, rendait les honneurs.
I Le commandant du 21« corps a reçu en-
suite les visites officielles prévues par le dé-1
i cret du 16 juin 19ü7.
L’Aéronautique Militaire
. Le Journal Officiel a publié, mercredi ma- |
tm, un décret instituant un Conseil supé- |
rieur de l’aéronantiqiie militaire, chargé de |
coordonner les efforts des services publics |
et des initiatives privées dans la recherche
des progrès, tant de la science que do la I
technique aéronautique, en ce qui concerne |
leurs applications militaires. Ce Conseil su- J
périeur de l’aéronautique est ainsi corn- |
posé :
Président, le ministre de la guerre ;
Vice-présidents, le général J ffre, chef d’état-
major général de l’armée ; M. d’Arsonval, membre
de l’Institut.
Membres, MM. Clïautemps, Doumer, de Gons-
tsnt, Reymond, sénateurs ; Cochery Ctémentel, |
penne, Painlevé, députés ; Appeli, Daslandres,
Le ‘ornu, membres de l’Institut ; Loreau, membre I
technique de l’Automobile Club ; Kleine, inspec- I
teur général des ponts et chaussées, membre tech- I
nique de la Ligue nationale aérienne ; Soreau, |
membre technique de l’Aéro-Club; Marchis, chargé I
du cours d’aviation à la Faculté des sciences de I
Paris ; les généraux Ebener, premier sous-chef I
d état major général; Bernard, directeur de l’ae
ronaulique militaire; le vice-amirai chef d’état-1
major de la marine; le capitaine de vaisseau chef I
de la 2* section de l’état-major de la marine ; le |
général directeur des services militaires au minis- |
tere des colonies ; le directeur de l’exploitation I
postale au ministère du commerce.
Dans le rapport qui précède ce décret, le |
ministre de la guerre constate la nécessité |
d un accord étroit entre l’aéronautique d une |
part, la science et l’indnstrie d’autre part, |
accord indispensable pour obtenir des résul-
tats pratiques et profitables à notre outillage I
militaire. I
Des échanges de vue périodiques entre les per- |
sonnaiités da ia science et de la technique indus- 1
trielle, qualifiées par leur situation pour connal- |
tre des résultats acquis ainsi que pour orienter l
les recherches, chacun dans leur domaine pro- |
Pre, et les représentants du haut commandement |
et des services de l’aéronautique des différents |
ministères, seraient les meilleurs moyens de réa- |
user cette union étroite et celte convergence I
a efforts qui, seules, peuvent assurer le succès, J
Lss Baâloaix « Uiiiiâs ))
et les RêvoMionsaireî
On connaît désormais la décision prisi
par le Congrès socialiste d’Amiens au suje
de la tactique électorale du parti. La ré-
solution fort longue qui a été votée laisse
deviner tout de suite la dialectique souple,
abondante et captieuse de M. Jaurès. G’es
une motion transactionnelle, en ce sen:
qu’elle a mis d’accord tous les socialiste!
révolutionnaires, mais c’est aussi une ma-
noeuvre pleine d’habileté dont les radicaux
socialistes « unifiés » pourraient fort bier
être les dupes.
Donc, aux termes de la résolution -d’A-
miens, la question du « bloc » est écartée
car un nouveau bloc ne pourrait « qu’allai
blir la vigueur combattante du parti socia-
liste » ; la Représentation proportionnels
èst réservée ; au premier tour de scrutin
le parti socialiste présentera le plus granc
nombre possible de candidats ; au secont
tour, il contribuera à mettre en échec « R
coalition capitaliste et militariste » et
transmettant ses suffrages aux candidats
républicains qui se seront le plus rappro-
chés de son idéal pacifiste, — en d’autres
termes, à ceux qui prendront l’engagemenl
de combattre la loi de trois ans.
Telles sont les conditions d’alliance fai-
tes, par les socialistes révolutionnaires,aux
radicaux socialistes « unifiés».
Tout en se refusant à une entente dura-
ble, les socialistes révolutionnaires sont
donc prêts à certaines combinaisons élec-
torales avec les radicaux de la rue de Va-
lois. Mais ils y mettent une réserve abso-
lue ; ils font porter tout leur effort sur un
seul point qui est pour eux l’essentiel et le
véritable enjeu des élections ; ils veulent
briser ia loi de trois ans.
Certes, ils se rendent bien compte que
celte loi n’est pas impopulaire, que « le
peuple la préfère à l’invasion ». Mais ils la
veulent combattre sous le couvert des radi-
caux.
On dira que leur attitude paraît contra-
dictoire, car enfin, proportiounalistes fer-
vents,, 41s sfrèurnent Ta réforme électorale $
arJversüires-dhirre pfwtwjue M’aventure au
Maroc, ils protègent M. Monis ét M. Caii-
laux, .promoteurs de celte politique hâtive,
dont le résultat a été d’accroître nos char-
ges budgétaires et militaires.
Mais peu leur importe. S’ils semblent
capituler sur certains points, le prix de leur
complaisance est d’obtenir le concours des
radicaux « unifiés » contre la loi militaire
de trois ans.
Or, si nous en croyons les journaux les
plus autorisés du parti radical et radical-
socialiste « unifié », les résolutions du
Congrès d’Amiens, ne sont pas pour les
surprendre. Même, elles ne leur déplaisent
sas. L’Aurore nous en fait l’aveu catégori-
que, et le Radical, avec plus de prudence,
se déclare cependant satisfait.
On les croira d’autant plus volontiers
[ qu’ils n’avaient pas ménagé leurs avances
aux socialistes révolutionnaires.
Mais on peut se demander quel peut bien
être, en tout ceci, le véritable sentiment du
ministère Doumergue.
Les socialistes révolutionnaires adoptent,
très nettement, une plate-forme antinatio-
nale que certains radicaux ont la faiblesse
d’accepter, — et parmi eux, un certain
nombre de ministres qui ont voté contre ia
loi militaire.
Cependant, la déclaration ministérielle
deM. Doumergue se prononçait en faveur
de cette loi qu’il voulait appliquer « loyale-
ment ». Et M. Noulens, ministre de la
guerre, a proclamé avec assez d’éclat que
cette loi reste indispensable à la sauvegarde
de notre indépendance nationale.
Ayant aujourd’hui la claire notion des
idées nécessaires de gouvernement et con-
naissant toute l’étendue de leurs responsa-
bilités, — que vont penser de la résolution
d’Amiens et de l’accueil qui lui est fait par
les journaux radicaux « unifiés », M. Dou-
mergue et M. Noulens ?
Voudront-ils consentir à devenir les pri-
sonniers des socialistes révolutionnaires ?
Et s’ils n’y consentent pas, comment
pourront-ils éviter une explication, d’ail-
leurs difficile, avec ceux de leurs collè-
gues qui ne s’offusquent pas de la protec-
tion vraiment hautaine et dédaigneuse de
M. Jaurès ?
TH. VALLÉE.
«Il Foüfipos
M. Alfred Massé et le Parti radical
Le Radical a, hier matin, publié an sujet
le la situation de M. Alfred Massé dans le
parti radical et radical socialiste, une note
Jont voici le passage essentiel :
Le bureau du Comité exécutif a examiné hier le
;as de M. Massé, ancien ministre du cabinet B«r-
hou, qui avait fait connaître son désir de rester
idhêrent au parti. 1
Le bureau a estimé que la motion votée à Pau 1
tar l’unanimité du Congrès avait tranché laques-
ion pour M. Massé comme pour les autres ment- ■
ires du cabinet qui appartenaient au parti radical
ivant de devenir les collaborateurs et les com-
ilices de M. Banhou dans sa politique d’apaise-
aent à droite. Cette motion leur donnait à choisir (
intre leur portefeuille et leur parti : ils avafent i
irôféré le portefeuille. Ils n’appartiennent donc
dus au parti et ne sont plus inscrits sur ses re-
gistres;
En conséquence, M. Massé devra demander à
louveau son admission au groupe parlementaire t
bute «attention et l’intérêt qu’elle comporte.
Un de nos confrères a demandé à M. Massé
ce qu’il pansait de cette publication.
Je n’ai jamais rien « fait connaître » au Comité
exécutif et le bureau de ce Comité ne m’a jamais
I avisé d’une décision quelconque me concernant,
I a-t-il répondu.
Sur quoi ine serais-je basé pour exprimer au
Comité exécutif « mon désir de rester adhérent
, au parti »? Le Congrès de Pau n’avait aucune
’ qualité pour examiner « mon cas ». II existe pour
t cela une Commission de discipline devant la-
. quelle je n’ai, à aucun moment, été convoqué.
Depuis le Congrès de Pau, le parti radical et radi-
i cal socialisto m’a fait comme chaque année pré-
senter ma quittance d’adhérent. J’ai payé comme
on m’y invilait.
t Je pourrais ajouter que ma fédération n’a Ja-
■ mais cessé d’être en parfaite communauté d’idees
, avec moi. Mais jè vous le tépèle, il n’y a à ma
> connaissance aucune question de posée à mon
. sujet.
LE PARLEMENT
! Impressions de Séance
(fis KOTRE CORRESPONDANT PARTICUUSB)
mmmmmemrn
Paris, 29 janvier.
1 La majeurs partie de la journée, à la
[ Chambre,^est passée en scrutins et en poin-
tages. Cette fastidieuse série a commencé dès
le matin à propos des prestations. Comme
1 l’autre jour, les représentants dès villes se
sont trouvés aux prises avec las députés ru-
raux, qui trouveraient tout naturel de faire
payer aux contribuables des grands centres
urbains, déjà si lourdement imposés, le dé-
grèvement qu’ils réclament pour les petites
communes.
Encore, si les députés des campagnes
étaient d’accord entre eux t Mais non. S’ils
s’entendent parfaitement pour opprimer les
citadins, ils ont présenté un tel flot de con-
tre-projets on d’amendements que la Com-
mission elle-même ne parvenait pas à s’en
dépêtrer.
Quant à savoir ce que ceux-ci pourraient
coûter, ils ne s’en préoccupaient guère.
Aussi ie soos-serrétaire d’Etat à l’intérieur
avait-il mille fois raison quand il demandait
à la Chambre de voter seulement le principe
de la suppression des prestations, sans fixer
de date précise et d’ajourner ensuite la
débat pour permettre au gouvernement de
réunir tes renseignements indispensables.
Malheureusement, les ruraux protestè-
rent : « Vous vt)ùîez empêcher ia réforme
d’abofflS*'avant notre séparation i » s’écriè-
rent-ils avec ensemble.
A quoi M. Rouge leur fit observer très jus-
tement que, de tontes façons, la législature
actuelle ne verrait pas le vote de cette refor-
me et qa’jls se livraient, en réalité, à une
’Simpiômaniféstâtiéh électorale.
. Cela n’empêcha pas. d’aiîlenrs l’ajOprne-
meut ït’èfrâ repoussé. Voilà donc bu i’ou en
est. Les prestations sont supprimées. Espar
.aaoi iont-elles. remplacées ?,_Pdr rien du
tout.
L’après-midi, on scrutina pour élire un
vice-président en remplacement de l’abbé
Lemire. Deux candidats étaient en présence,
M. Rabier, présenté par les radicaux-socialis-
tes, et M. André Lefèvre.
La lutte fut très animée et à M. Lefèvre,
qui arrivait avec 15 voix de plus que son
concurrent, il n’a manqué que 10 voix peur
être élu au premier tour. Le second tour
aura lieu mardi. Entre temps, la Chambre
s’occupa de réglementer l’affichage électoral.
An Sénat, toute la séance a été prise par
les scrutins annuels pour la constitution de
la Haute-Cour.
T. H.
SENAT
Séance du 29 janvier
La séance est ouverte à 4 heures, sous la prési-
dence de M. ANTONIN DUBOST, président.
Le Sénat procède à i’éieetion des membres de la
Haute Cour.
Sont élus; MM. Çordelet, Théodore Girard, Bé-
erais, Saint Germain, Ratier, Jeanneney, Vidai de
Saint Urbain, Valle, Regismanset.
Sont élus membres suppléants :
MM. Guiilier, G. Poulie, AlexandreBerard, Trouil-
lot, Vieu.
M. Savary est élu par 139 voix sur 183 votants,
vice-président de la Haute-Cour.
Le Sénat renvoie au M février la discussion de 1
l’interpellation de M. Jenouvrier sur la catastro-
phe de Melun. i
Séance aujourd’hui.
La séance est levée à 6 h. 10.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 29 Janvier
(Séance du malin)
La séance est ouverte S 9 h. 23, sous la prési-
dence de m. DRON, vice-président.
La Suppression des Prestations
La Chambre a repris hier malin la discussion
des propositions de loi tendant à remplacer les
prestations pour l’entretien des chemins ruraux
par des centimes additionnels aux contributions
directes.
Par 480 voix contre 39, elle a décidé qu’à par-
tir du i,r janvier 1915 les prestations seraient
supprimées. Quant à leur remplacement par d’au-
tres, recel les, M. RAOUL PÉHHT, sous-secrétaire à
l intérieur, en a, au nom du gouvernement, de-
mandé l’ajournement.
« La Chambre, a-t-il dit, n’est pas suffisamment
éclairée. Le gouvernement, de son côté, a com-
mencé une vaste enquête auprès des préfets peur
examiner la répercussion des diverses propositions
sur tes budgets communaux. Ces renseignements
ne parvienuront guère avant un mois au plus
tôt au ministère qui devra à son tour les classer
et les examiner. »
L’ajournement à un mois de la suite de la dis-
cussion a été mis aux voix. Le scrutin a donné
lieu a pointage, La proclamation du résultat a été
remise a ia séance de l’apres midi.
Séance de l’après-midi
La séance est ouverte à trois heures.
H. PAUL DËSCIIAIVEL, préside.
Les prestations
Le président proclame le résultat du scrutin sur
a demande d’ajournement présentée à la seance
lu matin, en ce qui concerne le remplacement
es prestations pour l’entretien des chemins ruraux,
’ar 298 voix contre 238, l’ajournement n’est pas
rononcé.
Election d’un vice-président
L’ordre du jour appelle le scrutin pour l’élection
’un vice-président, en remplacement de M. Le-
îire, démissionnaire.
Le scrutin restera onvert pendant une heure,
es deux candidats sont MM. André Lefèvre et
abier.
Pendant le dépouillement, on aborde la dlscus-
ien de la proposition de M. Groussier, tendant à
àglementer l’affichage électoral,
L’urgence est déclarée.
L’Affichage Electoral
m. BOIVIVEVAY examine si la proposition attein-
dra vraiment le bat qu’elle se propose.'
Ne va t-clle pas déterminer Tes candidats à aug-
menter leur propagande par journaux et circulai-
res envoyés a domicile ?
Quoi qu’il en soit, l’essai vaut d’être tenté.
Mais sur divers points, il est nécessaire d’ap-
porter au texte des modifications.
si GROUSSIER, rapporteur, répond.
Il esàrn» qa’aprës le vote de la ioi,une circulaire
ministérielle devra en préciser les conditions de
détail qu’il est difficile de régler par la loi.
En cc qui touche les sanctions; si l’on juge
qu’une disposition est nécessaire pour punir les
maires qui refuseraient d’accorder un emplace-
ment à un candidat, on pourrait l’emprunter au
projet sur les réunions publiques.
Résultat du Scrutin pour l’Election
d’un Vice-Président
M. LE PRÉSIDENT fait connaître le résultat du
scrutin pour l’élection d’un vice-président :
Nombre de votants.......... 424
Bulletins blancs ou nuis 10
Suffrages exprimés., 4‘.4
Majorité absolue 208
Ont obtenu :
MM. André Lefèvre...... 193 suffrages
Rabier ............. 183 »
Divers 33 »
Aucun des candidats n’ayant obtenu la majorité
absolue, il y a lieu de procéder à ùn second tour
de scrutin.
• Voix diverses : Tout de suite t A demain I A
mardi t
M. LE PRÉSIDENT consulte la Chambre sur la
fixation a mardi du deuxième tour de scrutin.
Le scrutin donno lieu au pointage.
Par 279 voix contre 262, la date de mardi est
adoptée.
L’Affichage électoral
On reprend la discussion de la proposition de
loi sur l’-ffiehage électoral.
La Chimbre décide qu’elle passe à la discussion
de3 articles.
si LE PRÉSIDENT donne lecture de l’article 1" :
« Pendant la durée de ia période électorale de
toutes les élections, dans chaque commune, aux
abords de chaque section de vote, des emplace-
ments spéciaux et d’une surface égale sont réser-
vés par l’autorité municipale à chaque candidat
•u à chaque liste de candidats.
» Tout affichage relatif à l’élection, même par
affiches timbrées, est interdit en dehors de cos
emplacements ou sur les emplacements réservés
aux antres candidats.
«. Aucun texte nouveau d’affiche électorale ne
pourra être apposé passé le jeudi qui précède te
jeur du vote. »
Les deux premiers paragraphes sont adoptés.
M. LEFAS demande la suppression du troisième
paragraphe.
Ce texte ne supprime pas toutes les manoeuvres
de dernière heure ; il ne supprime que celle qui
se produit par voie d’affiche.
Dos manoeuvres de ce genre, les pins dangereu-
ses de toutes, peuvent se produire par le journal,
par dos libelles ou dès calomnies verbales. Com-
ment y répondra-t-on ? U n’y a pas d’autre moyen
que faffiche.
L’oraisnr, se référant aux observations de M.
Bonnevay, demande à la Chamb e do supprimer la
dernier paragraphe qui n’atteindrait pas le but
qu’on se propose. „
.u jusiiïui REitvAcu, président de la Commis-
sion : La Commission renonce au paragraphe 3 de
l’article I".
M. BONNEVAY présente une disposition addi-
tionnelle portant que l'on pourra afficher l'an-
nonce des réunions publiques ailleurs que sur les
emplacements rérarvés.
M. LE RAPPORTEUR répond que l’amendement |
irait a l’encontre du but poursuivi, la iimilation
de l’affichage.
Bans les communes rurales, on peut recourir |
au tambour pour les convocalions des réunions I
électorales.
M. BON««VAY insiste pour que son amende- I
ment soit pris en considération et renvoyé à la j
Commission qui mettra le texte au point.
Le renvoi est ordonné.
tu MAURICE SIBILLE propose un amendement I
tendant à établir u«>e sanction contre la violation I
des prescriptions édictées par l’article 1er.
Les articles 2 à 4 sont adoptés,
tu. LE PRÉSIDENT fait connaître le texte pro- j
posé par la Commission après examen de l’amen- I
dernent de Si. Bonnevay à l’arliclo I".
M. BORRKL propose un amendement déterrai- j
cast la format des affiches de convocation et por- I
tant que celles-ci devront indiquer l'heure , et ia !
date de la réunion ainsi que les noms des ora- |
teurs.
M. LE RAPPORTEUR maintient le texte proposé !
psr la Commission qui admet une affiche au [
moins par hameau et dit qu’il faut s’en rapporter J
au gouvernement du soin de définir ce qu’on doit I
entendre par hameau.
L’amendement Bonnevay est repoussé à mains I
levées.
L’ensemble du projet est adopté par 830 voix |
contre il.
M. CECCALDI présente une motion invitant le!
gouvernement a hâter le vote, par le Sénat, du I
projet relatif aux retraites des ouvriers et em- I
ployès des chemins secondaires et des tramways. I
Celte motion, acceptée par M. F^RNAND DAVID, I
ministre des travaux publics, est adoptée à mains I
levées.
La séance est levée à 7 h. 30.
Séance ce malin.
Nouvelles du Sénat
La Commission de la
Réforme électorale repoussé
le Projet du Gouvernement
La Commission sénatoriale de ia réforme j
électorale, réunie mercredi au Luxembourg,
a entendu un intéressant exposé de M. Jean-
neney snr les nouveaux projets présentés
ces temps derniers,
Le rapporteur a déclaré que la Commis-
sion ne se trouvait en réalité que devant |
deux sylèmes de représentation des mino-
rités : celui de M. Félix Martin et celui du I
vote supplémentaire apporté, avec des va- j
riantes, par le gouvernement et par M. I
Maujan.
M. Jeanneney a fait la'critique de ce der- j
nier système. Il a montré les amendements |
qu’il pourrait subir et les résultats qu’il
pourrait donner. II a conclu qu’on ne saa- ]
rait malheureusement y trouver les condi- I
tioas d’ane entente entre les deux Cham- I
bres, ni un régime électoral qui serait bien I
compris par le pays.
Après une discussion à laquelle ont pris |
part MM. Couyba, Ferdinand-Dreyfus, Bep- i
male, Bérard, Régismanset et Chautemps, la I
Commission a repoussé le projet de M. Félix I
Martin.
Par 12 voix contre 2, elle s’est opposée â |
la prise en considération de tout système I
reposant snr le vote supplémentaire. Par |
12 voix contre une, elle a décidé de voter J
l’ancien projet de réforme électorale tel qu’il I
est sorti des délibérations du Sénat.
j ON TROUVE
| LE PETIT HAVRE à Paris
i 11 UEBfllHIE fflTEHMTKMIE
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1 (Immeuble de rHOTEL TER S INUS)
L’AFFAIRE KRÜPP-POUTILOF
Oa n’avait pas encore hier reçu à Paris d’infor-
mations exactes au sujet de la rèunisn qui devait
avoir lieu mercredi à Saint-Pétersbourg, entre les
représentants de l’usine Poulilof et ceux de la
maison Krupp.
M. Delcassê, ambassadeur de France, a répon-
du, mercredi soir, à la dépéehe télégraphique que
lui avait adressée mardi soir le président du Con-
setL M. Delcassô informe M. Doumergue qu’il iui
j transmettra le plus tôt possible les informations
qu il s’occupe de recueillir.
De leur côté, les banques et les établissements
industriels français ne sont pas plus renseignés
que ie gouvernement sur la situation actuelle.
Par contre, ie Temps a réuni sur les antécédents
de celte affaire les divers renseignements sui-
I vsnts qui contribuent à l’éciaircir :
LES USINES POUTILOF
II y a quelques années, lorsque le gouver-
nement russe entreprit la réfection de son
matériel rendue nécessaire par la guerre de
1904-1905, il se préoccupa de confier à l’in-
dustrie nationale le maximum de com-
mandes.
Un arrangement industriel et financier fui
concln à cet effet avec des établissements
français, banques et fabricants, notamment
la Banque de l’Union parisienne et le
Creusot.
i Le aernier etablissement prit une impor-
I tante participation dans ie capital des naines
I Poulilof et mit à leur disposition ses direc-
I teurs techniques et ses procédés de fabrica-
I tion, en particulier pour le canon de cam-
I Psgne.
I Au cours des derniers mois, les usines
! Poutilof constatèrent l’impossibilité où elles
I se trouvaient de faire face aux commandes
j acceptées par elles. Ces commandes étaient
I toutes des commandes militaires particuliô-
I rement importantes pour ie gouvernement
russe. Les usines Poutilcf étaient, d’autra
I part, passibles de lourdes amendes en cas do
I retard à la livraison.
| Elles résolurent donc d’augmenter leur ca-
! priai et des négociations lurent engagées à
I cet effet.
I Nous croyons savoir que ces négociations
I se sont poursuivies depuis plusieurs semai-
I nés, sans résnltat positif, avec les étabiisse-
I mente français intéressés.
I Noas pouvons ajouter que le gouverne-
ment français n’a pas été informé de ce*
I pourparlers — pas plus du côté français que
du coté russe, pas plus du cô;é privé que da
cêlé officiel.
L’INTERVENTiON DU GROUPE AU.EMSHD
C’est à Ce moment que s’est produite i'in-
tervention d’un groupe allemand où la mai-
son Krupp et la Deutsche Bank figurent ea
première ligne.
Le représentant de la maison Krupp, ha-
tnreliement mécontent du rôle important
joué depuis sept ans par l’industrie fran-
çaise, a cru l’occasion bonne de se mettre ea
avant.
C’est avec les banques russes qui ont
financé l’affaire Poulilof que le groupe alle-
mand s’est mis en rapport. Il a négocié sur-
tout avec la Banque privée.
Profitant habilement des’ lenteurs de la
I négociation antérieure, il a proposé, sous !a
condition d’une acceptation immédiate, uns
augmentation de capital de 20 millions de
roubles.
C’est cette augmentation qui devait hier
faire l’objet d’une entrevue décisive.
LE ROLE OU GROUPE ANGLAIS
De certains côtés on estime —mais nous
ne saurions aujourd’hui l'affirmer — que ia
groupe allemand est d’accord avec le groupa
anglais Vickers-Maxim et Armstrong.
Le groupe a joué depuis quelques mois ua
rôle important eu Russie. C’est loi qui a
fondé l'trsine de Tsaritzyné' qui fabrique la
grosse artillerie navaio. Ce contrat date da
mois de septembre 1913.
L'industrie française avait fait des propo-
sitions plus avantageuses que le groupe an-
glais. Ces propositions ont cependant éiê
écartées.
Le motif donné, — un brevet possédé par
le groupe anglais pour les calasses deâ ca-
nons, — est jugé peu valable dans les mi-
lieux techniques.
LA THESE DES BANQUES RUSSES
La thèse des banques russes qui ont com-
mencé les négociations avec ie groupe alle-
mand est que. l’augmentation du capital de
l’usine Poutiiof est d’importance primordiale
pour la Rassie.
On reproche dans ce milieu aux groupe*
français d’avoir ajourné constamment leur
réponse et placé par ce retard l'usine dans
une situation difficile.
On ajoute que l’oflre de la Banque privée,
d’accord avec le groupe allemand, a un ca-
ractère non officiel et que les gouverne-
ments n’ont pas eu et iront pas à en con-
naître.
| LA THÈSE POLITIQUE
| Dans des milieux russes importants, cette
| thèse n’est pas acceptée et l’on condamne
| l'attitude de’s'banques russes.
I On admet que les établissements français
I ont peut-être fait ie jeu des Allemands par
j leurs hésitations et leurs lenteurs.
| Mais on estime.
1° Qu’au point de vue purement russe le*
I banquiers et industriels russes n’ont pas le
droit de placer sons le contrôle allemand let
fabrication dn matériel de guerre russe.
2» Qu’au point de vue de l’alliance, les
banquiers et industriels russes n’ont pas le
j droit de livrer à un groupa allemand les se-
crets de fabrication de l’industrie française
qui a utilement collaboré à la réfection do
matériel de guerre russe.
3° Qu’en tout cas, et si l’on croyait avoir &
se plaindre des hésitations des groupes fran-
çais, l’affaire devait être soumisè au gouver—
n! ment impérial et au gouvernement fran-
çais.
LA SOLUTION PROBABLE
Nons devons ajouter que ce point de vue
politique paraît devoir l’emporter.
Des négociations actives sont engagées en-
tre les banques françaises et russes.
On estime que les deux gouvernement^
vont en prendre la direction.
• -«essti
L’IMPRESSION A SAINT-PÉTERSBOURG 1
Le correspondant dn même journal à Saint P6--
tersbourg télégraphie d’autre part :
Saint-Pétersbourg, 29 janvier.™ !
TI est exact que l’usine Pontilof, désirant
augmenter son capital, a reçu des offres de
la Banque privée de Saint-Pétersbourg qui
mettrait à sa disposition la somme de 20 mil-
lions de roubles.
La Banque privée insisterait pour avoir;
une réponse immédiate.
^Qn m’affirme de source sûre que cette offrq
Admînistratenr • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
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ILOXÎSRKS. 29 Janvier. Dépêche de 4 h. 30
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Comptant.) ,m *68 17/6 5/- -/-
3 mois J M £66 1/6 B/- -/-
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Comptant.. j £ (80 12/6 27/6 -/-
3 mois.....) facUe £181 47/6 27/6 -/-
FER |
Comptantcalme £80/9 -/- -/-
3 mois ) _ £ Sl/6 -/- -/-
Prix oomparés avec ceux de la deuxième Bouts
du 28 janvier lvi4.
NEW-YORK, 29 JANVIER
Cotons t janvier, baisse 6 points
mars, baisse 7 points; mai, baisse 7 points,
octobre, baisse 4 points. — Soutenu,
Calé» i hausse 6 à 8 points.
NEW-YORK, 29 JANVIER
i. IF ion t. finirai
Cuivre Standard disp. 14 62 14 50
— lévrier 14 62 14 50
Antalguiamt. Cop... 75 »/» 75 1/4
ffer ... 15— 15 —
CHICAGO, 29 JANVIER
C. t»C JOUR C. PRGCEn
Blé sur Mai 93 1/2 93 7/8
— ...... Juillet.... 89 ( 8 89 1 4
Maïs sur Mai. ee 7/8 67 1 2
— Juillet.,.. 63 3/4 66 3 8
Saindoux sur. liai.. .... io 90 10 72
— Juillet,... Il 20 11 07
LE PROJET DWÛT SUR LE CAPITAL
La Commission de législation fiscale s’est
réunie sous la présidence de M. Renard.
Elle a commencé l’examen dn projet de
loi instituant un impôt sur le capital.
Elle a d’abord repoussé le projet de réso-
lution suivant présenté par M. Raiberti, ap-
PR)'é jpa|^ M. Dén«s dame et otTïîx-
battu par MM, Àndrîeu, Uval et Peytrai :
« La Commission de législation fiscale, réso-
lue à respecter le secret des fortunes pri-
vées, renvoie an gouvernement le projet
«l’impôt sur le capital et l’invite à rechercher
les ressonrces nécessaires au rétablissement
de l’équilibre budgétaire dans la création de
décimes sur les impôts existants. »
La commission a confirmé ses décisions
antérieures en faveur d’un impôt personnel
et annuel snr le capital avec exonération à
la base, ainsi que ie prévoit le projet du gou-
vernement.
La discussion s’est onverte sur le mode de
perception de l’impôt sur le capital.
Des observations ont été présentées par
jMM: Duireil, Javal, Landry, etc.
M. Joseph Denais a indiqué qu’il apporte-
rait à la prochaine séance un contre-projet
ajournant au décès du redevable la percep-
tion de l’impôt.
M. Javal a été confirmé dans ses fonctions
de rapporteur.
M. CAILLAUX ET LE «FIGARO»
Le Figaro affirmait hier matin que 27 va-
leurs sud américaines auraient été émisas
ou admises à la cote officielle du marche de
Paris en 1911, lorsque M. Caiiianx était mi-
nistre des finances^.
Une note adressée par M. Caiiianx à l’Agen-
ce Havas faifreroarquer que pour l’admis-
sion à la cote de la plupart de ces valeurs, le
ministère des finances n'avait pas à être con-
sulté et que des 27 valeurs citées, quatre
seulement ont été admises à la côte officielle
pendant que M. Caiilaux était ministre des
finances. I
L’AFFAIRE KRUPP-POUTILOFF
L’Agence télégraphique de Saint-Péters-1
bourg est autorisée à démentir d’ane ma-
nière formelle et catégorique les bruits qui
font l’objet des commentaires de la presse,
relativement à un prétendu achat de l’usine
Poutileff par la maison Krupp, appuyée par
la Deutsche B nk.
LA DÉMISSION DU GOUVERNEMENT
D’ALSACE-LORRAINE
STRASBOURG. — Hier matin, au cours de la I
séance de la Commission du budget, M. Zorn
de Bulach a confirmé la démission du gou-1
vernement d’Alsace-Lorraine.
11 a déclaré que le gouvernement restera !
au pouvoir et s occupera des affaires couran-
tes jusqu’à ce que le budget soit voté, c’est-1
à-dire vers la fin du mois de mars.
L’AFFAIRE PRIEU
M. Kastler, juge d’instruction, a entendu l
ruer après-midi M. Sauvage, mandataire,avec |
WM. Schneider et Pollet, des héritiers Prieu
M. Sauvaga a déclaré avoir le dossier et
confirmé son droit à la possession de ce dos-
sier, mais il a refusé de dire où il se trouve I
actuellement. I
Il le tient néanmoins à la disposition de
çcs associés si ceux-ci veulent le consulter.!
M. Kastler va ciore son enquête.
LE CONGRÈS DES TRAVAILLEURS
DU SOUS-SOL
LENS. — Le Congrès de la Fédération des
travailleurs du sous-sol a voté hier après-
midi une adresse de sympathie aux prolétai-
res du Sud-Africain.
Le Congrès a ensuite émis le voeu due le
croit au cumul des pensions de retraite et
o accidents soit inscrit dans la loi des retrai-
tes ou dans la loi sur les accidents du travail
afin de le soustraire à l’appréciation capri-
cieuse de certains lottes, *
Le Congrès a ensuite confirmé sans débat
les précédentes résolutions du Congrès
d'Alais relativement aux accidents du travail
et aux maladies professionnelles.
On a ensuite procédé à l’élection du Con-
seil national.
Après une longue discussion, Gardannes,
dans les Rouches-dn-Rhône, a été désigné
comme siège da prochain congrès.
Aujourd’hui, en séance secréte, seront dis-
entées les questions des retraites, de l’en-
tente interfedérale et de la grève générale.
EMPOISONNEMENTS DANS UNE
CASERNE
ARRAS. —• 25 soldats du 33» d’infanterie
| ont subi un commencement d’empoisonne-
I ment.
1 Hait malades sont en traitement à l’infir-
f merie.
GRÈVE CE CAPITAINES AU CABOTAGE
j MARSEILLE.— Les pourparlers engagés par
i les capitaines au cabotage avec leurs com-
I pagaies ayant échoué, les capitaines ont dé-
I cidé de se mettre en grève.
| Ils ont cessé le travail et ont demandé à
I leurs camarades des ports de la çôle de se
I joindre à eux.
I Ils réclament une amélioration de leur si-
] tuation.
VAPEUR ÉCHOUÉ
I ALGER.'— Le vapeur anglais Tascalusa du
I port de Londres, chargé de pétrole, s’esi
I échoué hier au cap Matifou, au large de la
I haie d’Alger.
I Des remorqueurs venus d’Alger travaillenl
à renflouer le navire dont la situation ne
| parait pas critique.
COLLISION DE TRAINS
| PRAGUE — Une collision de trains s’est pro-
duite hier près de Savova.
I 18 wagons ont été détrnits.
8 personues ont été grièvement blessées et
20 légèrement.
INONDATIONS AU BRÉSIL
RIO-DE JANEIRO. — Des télégrammes de
l'Etat de Babia signaient que les trilles de
| Cannavieras, de San Félix, de Cachocira,
d’Itabana, de Eages et plusieurs autres loca-
lités sont inondées par le débordement des
fleuves.
Les maisons sont entièrement submergées
et les communications totalement inter-
rompues.
Deux raille personnes environ ont dispa-
ru. Les dégârs sont énormes.
Plusieurs localités de l’Etat de Pernamba-
co sont également inondées.
JL)SftRecoure o» t veiyéo,
BULLETINJILITAIRE
Les Omis de 1913
Par suite des conditions exceptionnelles
dans lesquelles a eu lieu la formation de ia
classe 1913, levée au mois d’août dernier, un
certain nombre de jeunes gens n’ont pu se
faire inscrire en temps utile sur les tableaux
de recensement et sont par conséquent ap-
pelés à faire partie comme omis de la Classe
1914 actuellement en formation. Iis risquent
par conséquent d’être envoyés d’office dans
les troupes coloniales.
D’après nos informations, les conseils de
révision vont être invités à ujrer d’indolgence
à l’égard de ces jeunes gens qui, pour là plu-
part, ont été omis ia volontairement et qui se
trouvent déjà suffisamment punis de leur
omission par le retard d’un an dans l’accom-
plissement de leur service militaire.
J Le Commandant du 21e Corps
j fait son entrée à Epinal
j L’entrée solennelle du général Legrand,
I nommé au commandement du 21» corps
I d’armée, par décret du 1er janvier courant, I
I et sa prise efLctive de commandement ont
I eu lieu hier matin, à Epinal, en présence
I d’une affluence considérable.
Le général Legrand, en grande tenue,
suivi de son état-m«jor, est parti de l’Hôtel
du Louvre, à neuf heures et demie, et par
le quai des Bons-Enfants, le pont Carnot, ia
rue Gambetta et ia rue de Provence, a gagné
l’hôtel du général gouverneur de la ville.
Les troupes de la garnison formaient la
haie sur le parcours et devant l’hôtel géné-
ral, un bataillon avec colonel, drapeau et
musique, rendait les honneurs.
I Le commandant du 21« corps a reçu en-
suite les visites officielles prévues par le dé-1
i cret du 16 juin 19ü7.
L’Aéronautique Militaire
. Le Journal Officiel a publié, mercredi ma- |
tm, un décret instituant un Conseil supé- |
rieur de l’aéronantiqiie militaire, chargé de |
coordonner les efforts des services publics |
et des initiatives privées dans la recherche
des progrès, tant de la science que do la I
technique aéronautique, en ce qui concerne |
leurs applications militaires. Ce Conseil su- J
périeur de l’aéronautique est ainsi corn- |
posé :
Président, le ministre de la guerre ;
Vice-présidents, le général J ffre, chef d’état-
major général de l’armée ; M. d’Arsonval, membre
de l’Institut.
Membres, MM. Clïautemps, Doumer, de Gons-
tsnt, Reymond, sénateurs ; Cochery Ctémentel, |
penne, Painlevé, députés ; Appeli, Daslandres,
Le ‘ornu, membres de l’Institut ; Loreau, membre I
technique de l’Automobile Club ; Kleine, inspec- I
teur général des ponts et chaussées, membre tech- I
nique de la Ligue nationale aérienne ; Soreau, |
membre technique de l’Aéro-Club; Marchis, chargé I
du cours d’aviation à la Faculté des sciences de I
Paris ; les généraux Ebener, premier sous-chef I
d état major général; Bernard, directeur de l’ae
ronaulique militaire; le vice-amirai chef d’état-1
major de la marine; le capitaine de vaisseau chef I
de la 2* section de l’état-major de la marine ; le |
général directeur des services militaires au minis- |
tere des colonies ; le directeur de l’exploitation I
postale au ministère du commerce.
Dans le rapport qui précède ce décret, le |
ministre de la guerre constate la nécessité |
d un accord étroit entre l’aéronautique d une |
part, la science et l’indnstrie d’autre part, |
accord indispensable pour obtenir des résul-
tats pratiques et profitables à notre outillage I
militaire. I
Des échanges de vue périodiques entre les per- |
sonnaiités da ia science et de la technique indus- 1
trielle, qualifiées par leur situation pour connal- |
tre des résultats acquis ainsi que pour orienter l
les recherches, chacun dans leur domaine pro- |
Pre, et les représentants du haut commandement |
et des services de l’aéronautique des différents |
ministères, seraient les meilleurs moyens de réa- |
user cette union étroite et celte convergence I
a efforts qui, seules, peuvent assurer le succès, J
Lss Baâloaix « Uiiiiâs ))
et les RêvoMionsaireî
On connaît désormais la décision prisi
par le Congrès socialiste d’Amiens au suje
de la tactique électorale du parti. La ré-
solution fort longue qui a été votée laisse
deviner tout de suite la dialectique souple,
abondante et captieuse de M. Jaurès. G’es
une motion transactionnelle, en ce sen:
qu’elle a mis d’accord tous les socialiste!
révolutionnaires, mais c’est aussi une ma-
noeuvre pleine d’habileté dont les radicaux
socialistes « unifiés » pourraient fort bier
être les dupes.
Donc, aux termes de la résolution -d’A-
miens, la question du « bloc » est écartée
car un nouveau bloc ne pourrait « qu’allai
blir la vigueur combattante du parti socia-
liste » ; la Représentation proportionnels
èst réservée ; au premier tour de scrutin
le parti socialiste présentera le plus granc
nombre possible de candidats ; au secont
tour, il contribuera à mettre en échec « R
coalition capitaliste et militariste » et
transmettant ses suffrages aux candidats
républicains qui se seront le plus rappro-
chés de son idéal pacifiste, — en d’autres
termes, à ceux qui prendront l’engagemenl
de combattre la loi de trois ans.
Telles sont les conditions d’alliance fai-
tes, par les socialistes révolutionnaires,aux
radicaux socialistes « unifiés».
Tout en se refusant à une entente dura-
ble, les socialistes révolutionnaires sont
donc prêts à certaines combinaisons élec-
torales avec les radicaux de la rue de Va-
lois. Mais ils y mettent une réserve abso-
lue ; ils font porter tout leur effort sur un
seul point qui est pour eux l’essentiel et le
véritable enjeu des élections ; ils veulent
briser ia loi de trois ans.
Certes, ils se rendent bien compte que
celte loi n’est pas impopulaire, que « le
peuple la préfère à l’invasion ». Mais ils la
veulent combattre sous le couvert des radi-
caux.
On dira que leur attitude paraît contra-
dictoire, car enfin, proportiounalistes fer-
vents,, 41s sfrèurnent Ta réforme électorale $
arJversüires-dhirre pfwtwjue M’aventure au
Maroc, ils protègent M. Monis ét M. Caii-
laux, .promoteurs de celte politique hâtive,
dont le résultat a été d’accroître nos char-
ges budgétaires et militaires.
Mais peu leur importe. S’ils semblent
capituler sur certains points, le prix de leur
complaisance est d’obtenir le concours des
radicaux « unifiés » contre la loi militaire
de trois ans.
Or, si nous en croyons les journaux les
plus autorisés du parti radical et radical-
socialiste « unifié », les résolutions du
Congrès d’Amiens, ne sont pas pour les
surprendre. Même, elles ne leur déplaisent
sas. L’Aurore nous en fait l’aveu catégori-
que, et le Radical, avec plus de prudence,
se déclare cependant satisfait.
On les croira d’autant plus volontiers
[ qu’ils n’avaient pas ménagé leurs avances
aux socialistes révolutionnaires.
Mais on peut se demander quel peut bien
être, en tout ceci, le véritable sentiment du
ministère Doumergue.
Les socialistes révolutionnaires adoptent,
très nettement, une plate-forme antinatio-
nale que certains radicaux ont la faiblesse
d’accepter, — et parmi eux, un certain
nombre de ministres qui ont voté contre ia
loi militaire.
Cependant, la déclaration ministérielle
deM. Doumergue se prononçait en faveur
de cette loi qu’il voulait appliquer « loyale-
ment ». Et M. Noulens, ministre de la
guerre, a proclamé avec assez d’éclat que
cette loi reste indispensable à la sauvegarde
de notre indépendance nationale.
Ayant aujourd’hui la claire notion des
idées nécessaires de gouvernement et con-
naissant toute l’étendue de leurs responsa-
bilités, — que vont penser de la résolution
d’Amiens et de l’accueil qui lui est fait par
les journaux radicaux « unifiés », M. Dou-
mergue et M. Noulens ?
Voudront-ils consentir à devenir les pri-
sonniers des socialistes révolutionnaires ?
Et s’ils n’y consentent pas, comment
pourront-ils éviter une explication, d’ail-
leurs difficile, avec ceux de leurs collè-
gues qui ne s’offusquent pas de la protec-
tion vraiment hautaine et dédaigneuse de
M. Jaurès ?
TH. VALLÉE.
«Il Foüfipos
M. Alfred Massé et le Parti radical
Le Radical a, hier matin, publié an sujet
le la situation de M. Alfred Massé dans le
parti radical et radical socialiste, une note
Jont voici le passage essentiel :
Le bureau du Comité exécutif a examiné hier le
;as de M. Massé, ancien ministre du cabinet B«r-
hou, qui avait fait connaître son désir de rester
idhêrent au parti. 1
Le bureau a estimé que la motion votée à Pau 1
tar l’unanimité du Congrès avait tranché laques-
ion pour M. Massé comme pour les autres ment- ■
ires du cabinet qui appartenaient au parti radical
ivant de devenir les collaborateurs et les com-
ilices de M. Banhou dans sa politique d’apaise-
aent à droite. Cette motion leur donnait à choisir (
intre leur portefeuille et leur parti : ils avafent i
irôféré le portefeuille. Ils n’appartiennent donc
dus au parti et ne sont plus inscrits sur ses re-
gistres;
En conséquence, M. Massé devra demander à
louveau son admission au groupe parlementaire t
Un de nos confrères a demandé à M. Massé
ce qu’il pansait de cette publication.
Je n’ai jamais rien « fait connaître » au Comité
exécutif et le bureau de ce Comité ne m’a jamais
I avisé d’une décision quelconque me concernant,
I a-t-il répondu.
Sur quoi ine serais-je basé pour exprimer au
Comité exécutif « mon désir de rester adhérent
, au parti »? Le Congrès de Pau n’avait aucune
’ qualité pour examiner « mon cas ». II existe pour
t cela une Commission de discipline devant la-
. quelle je n’ai, à aucun moment, été convoqué.
Depuis le Congrès de Pau, le parti radical et radi-
i cal socialisto m’a fait comme chaque année pré-
senter ma quittance d’adhérent. J’ai payé comme
on m’y invilait.
t Je pourrais ajouter que ma fédération n’a Ja-
■ mais cessé d’être en parfaite communauté d’idees
, avec moi. Mais jè vous le tépèle, il n’y a à ma
> connaissance aucune question de posée à mon
. sujet.
LE PARLEMENT
! Impressions de Séance
(fis KOTRE CORRESPONDANT PARTICUUSB)
mmmmmemrn
Paris, 29 janvier.
1 La majeurs partie de la journée, à la
[ Chambre,^est passée en scrutins et en poin-
tages. Cette fastidieuse série a commencé dès
le matin à propos des prestations. Comme
1 l’autre jour, les représentants dès villes se
sont trouvés aux prises avec las députés ru-
raux, qui trouveraient tout naturel de faire
payer aux contribuables des grands centres
urbains, déjà si lourdement imposés, le dé-
grèvement qu’ils réclament pour les petites
communes.
Encore, si les députés des campagnes
étaient d’accord entre eux t Mais non. S’ils
s’entendent parfaitement pour opprimer les
citadins, ils ont présenté un tel flot de con-
tre-projets on d’amendements que la Com-
mission elle-même ne parvenait pas à s’en
dépêtrer.
Quant à savoir ce que ceux-ci pourraient
coûter, ils ne s’en préoccupaient guère.
Aussi ie soos-serrétaire d’Etat à l’intérieur
avait-il mille fois raison quand il demandait
à la Chambre de voter seulement le principe
de la suppression des prestations, sans fixer
de date précise et d’ajourner ensuite la
débat pour permettre au gouvernement de
réunir tes renseignements indispensables.
Malheureusement, les ruraux protestè-
rent : « Vous vt)ùîez empêcher ia réforme
d’abofflS*'avant notre séparation i » s’écriè-
rent-ils avec ensemble.
A quoi M. Rouge leur fit observer très jus-
tement que, de tontes façons, la législature
actuelle ne verrait pas le vote de cette refor-
me et qa’jls se livraient, en réalité, à une
’Simpiômaniféstâtiéh électorale.
. Cela n’empêcha pas. d’aiîlenrs l’ajOprne-
meut ït’èfrâ repoussé. Voilà donc bu i’ou en
est. Les prestations sont supprimées. Espar
.aaoi iont-elles. remplacées ?,_Pdr rien du
tout.
L’après-midi, on scrutina pour élire un
vice-président en remplacement de l’abbé
Lemire. Deux candidats étaient en présence,
M. Rabier, présenté par les radicaux-socialis-
tes, et M. André Lefèvre.
La lutte fut très animée et à M. Lefèvre,
qui arrivait avec 15 voix de plus que son
concurrent, il n’a manqué que 10 voix peur
être élu au premier tour. Le second tour
aura lieu mardi. Entre temps, la Chambre
s’occupa de réglementer l’affichage électoral.
An Sénat, toute la séance a été prise par
les scrutins annuels pour la constitution de
la Haute-Cour.
T. H.
SENAT
Séance du 29 janvier
La séance est ouverte à 4 heures, sous la prési-
dence de M. ANTONIN DUBOST, président.
Le Sénat procède à i’éieetion des membres de la
Haute Cour.
Sont élus; MM. Çordelet, Théodore Girard, Bé-
erais, Saint Germain, Ratier, Jeanneney, Vidai de
Saint Urbain, Valle, Regismanset.
Sont élus membres suppléants :
MM. Guiilier, G. Poulie, AlexandreBerard, Trouil-
lot, Vieu.
M. Savary est élu par 139 voix sur 183 votants,
vice-président de la Haute-Cour.
Le Sénat renvoie au M février la discussion de 1
l’interpellation de M. Jenouvrier sur la catastro-
phe de Melun. i
Séance aujourd’hui.
La séance est levée à 6 h. 10.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 29 Janvier
(Séance du malin)
La séance est ouverte S 9 h. 23, sous la prési-
dence de m. DRON, vice-président.
La Suppression des Prestations
La Chambre a repris hier malin la discussion
des propositions de loi tendant à remplacer les
prestations pour l’entretien des chemins ruraux
par des centimes additionnels aux contributions
directes.
Par 480 voix contre 39, elle a décidé qu’à par-
tir du i,r janvier 1915 les prestations seraient
supprimées. Quant à leur remplacement par d’au-
tres, recel les, M. RAOUL PÉHHT, sous-secrétaire à
l intérieur, en a, au nom du gouvernement, de-
mandé l’ajournement.
« La Chambre, a-t-il dit, n’est pas suffisamment
éclairée. Le gouvernement, de son côté, a com-
mencé une vaste enquête auprès des préfets peur
examiner la répercussion des diverses propositions
sur tes budgets communaux. Ces renseignements
ne parvienuront guère avant un mois au plus
tôt au ministère qui devra à son tour les classer
et les examiner. »
L’ajournement à un mois de la suite de la dis-
cussion a été mis aux voix. Le scrutin a donné
lieu a pointage, La proclamation du résultat a été
remise a ia séance de l’apres midi.
Séance de l’après-midi
La séance est ouverte à trois heures.
H. PAUL DËSCIIAIVEL, préside.
Les prestations
Le président proclame le résultat du scrutin sur
a demande d’ajournement présentée à la seance
lu matin, en ce qui concerne le remplacement
es prestations pour l’entretien des chemins ruraux,
’ar 298 voix contre 238, l’ajournement n’est pas
rononcé.
Election d’un vice-président
L’ordre du jour appelle le scrutin pour l’élection
’un vice-président, en remplacement de M. Le-
îire, démissionnaire.
Le scrutin restera onvert pendant une heure,
es deux candidats sont MM. André Lefèvre et
abier.
Pendant le dépouillement, on aborde la dlscus-
ien de la proposition de M. Groussier, tendant à
àglementer l’affichage électoral,
L’urgence est déclarée.
L’Affichage Electoral
m. BOIVIVEVAY examine si la proposition attein-
dra vraiment le bat qu’elle se propose.'
Ne va t-clle pas déterminer Tes candidats à aug-
menter leur propagande par journaux et circulai-
res envoyés a domicile ?
Quoi qu’il en soit, l’essai vaut d’être tenté.
Mais sur divers points, il est nécessaire d’ap-
porter au texte des modifications.
si GROUSSIER, rapporteur, répond.
Il esàrn» qa’aprës le vote de la ioi,une circulaire
ministérielle devra en préciser les conditions de
détail qu’il est difficile de régler par la loi.
En cc qui touche les sanctions; si l’on juge
qu’une disposition est nécessaire pour punir les
maires qui refuseraient d’accorder un emplace-
ment à un candidat, on pourrait l’emprunter au
projet sur les réunions publiques.
Résultat du Scrutin pour l’Election
d’un Vice-Président
M. LE PRÉSIDENT fait connaître le résultat du
scrutin pour l’élection d’un vice-président :
Nombre de votants.......... 424
Bulletins blancs ou nuis 10
Suffrages exprimés., 4‘.4
Majorité absolue 208
Ont obtenu :
MM. André Lefèvre...... 193 suffrages
Rabier ............. 183 »
Divers 33 »
Aucun des candidats n’ayant obtenu la majorité
absolue, il y a lieu de procéder à ùn second tour
de scrutin.
• Voix diverses : Tout de suite t A demain I A
mardi t
M. LE PRÉSIDENT consulte la Chambre sur la
fixation a mardi du deuxième tour de scrutin.
Le scrutin donno lieu au pointage.
Par 279 voix contre 262, la date de mardi est
adoptée.
L’Affichage électoral
On reprend la discussion de la proposition de
loi sur l’-ffiehage électoral.
La Chimbre décide qu’elle passe à la discussion
de3 articles.
si LE PRÉSIDENT donne lecture de l’article 1" :
« Pendant la durée de ia période électorale de
toutes les élections, dans chaque commune, aux
abords de chaque section de vote, des emplace-
ments spéciaux et d’une surface égale sont réser-
vés par l’autorité municipale à chaque candidat
•u à chaque liste de candidats.
» Tout affichage relatif à l’élection, même par
affiches timbrées, est interdit en dehors de cos
emplacements ou sur les emplacements réservés
aux antres candidats.
«. Aucun texte nouveau d’affiche électorale ne
pourra être apposé passé le jeudi qui précède te
jeur du vote. »
Les deux premiers paragraphes sont adoptés.
M. LEFAS demande la suppression du troisième
paragraphe.
Ce texte ne supprime pas toutes les manoeuvres
de dernière heure ; il ne supprime que celle qui
se produit par voie d’affiche.
Dos manoeuvres de ce genre, les pins dangereu-
ses de toutes, peuvent se produire par le journal,
par dos libelles ou dès calomnies verbales. Com-
ment y répondra-t-on ? U n’y a pas d’autre moyen
que faffiche.
L’oraisnr, se référant aux observations de M.
Bonnevay, demande à la Chamb e do supprimer la
dernier paragraphe qui n’atteindrait pas le but
qu’on se propose. „
.u jusiiïui REitvAcu, président de la Commis-
sion : La Commission renonce au paragraphe 3 de
l’article I".
M. BONNEVAY présente une disposition addi-
tionnelle portant que l'on pourra afficher l'an-
nonce des réunions publiques ailleurs que sur les
emplacements rérarvés.
M. LE RAPPORTEUR répond que l’amendement |
irait a l’encontre du but poursuivi, la iimilation
de l’affichage.
Bans les communes rurales, on peut recourir |
au tambour pour les convocalions des réunions I
électorales.
M. BON««VAY insiste pour que son amende- I
ment soit pris en considération et renvoyé à la j
Commission qui mettra le texte au point.
Le renvoi est ordonné.
tu MAURICE SIBILLE propose un amendement I
tendant à établir u«>e sanction contre la violation I
des prescriptions édictées par l’article 1er.
Les articles 2 à 4 sont adoptés,
tu. LE PRÉSIDENT fait connaître le texte pro- j
posé par la Commission après examen de l’amen- I
dernent de Si. Bonnevay à l’arliclo I".
M. BORRKL propose un amendement déterrai- j
cast la format des affiches de convocation et por- I
tant que celles-ci devront indiquer l'heure , et ia !
date de la réunion ainsi que les noms des ora- |
teurs.
M. LE RAPPORTEUR maintient le texte proposé !
psr la Commission qui admet une affiche au [
moins par hameau et dit qu’il faut s’en rapporter J
au gouvernement du soin de définir ce qu’on doit I
entendre par hameau.
L’amendement Bonnevay est repoussé à mains I
levées.
L’ensemble du projet est adopté par 830 voix |
contre il.
M. CECCALDI présente une motion invitant le!
gouvernement a hâter le vote, par le Sénat, du I
projet relatif aux retraites des ouvriers et em- I
ployès des chemins secondaires et des tramways. I
Celte motion, acceptée par M. F^RNAND DAVID, I
ministre des travaux publics, est adoptée à mains I
levées.
La séance est levée à 7 h. 30.
Séance ce malin.
Nouvelles du Sénat
La Commission de la
Réforme électorale repoussé
le Projet du Gouvernement
La Commission sénatoriale de ia réforme j
électorale, réunie mercredi au Luxembourg,
a entendu un intéressant exposé de M. Jean-
neney snr les nouveaux projets présentés
ces temps derniers,
Le rapporteur a déclaré que la Commis-
sion ne se trouvait en réalité que devant |
deux sylèmes de représentation des mino-
rités : celui de M. Félix Martin et celui du I
vote supplémentaire apporté, avec des va- j
riantes, par le gouvernement et par M. I
Maujan.
M. Jeanneney a fait la'critique de ce der- j
nier système. Il a montré les amendements |
qu’il pourrait subir et les résultats qu’il
pourrait donner. II a conclu qu’on ne saa- ]
rait malheureusement y trouver les condi- I
tioas d’ane entente entre les deux Cham- I
bres, ni un régime électoral qui serait bien I
compris par le pays.
Après une discussion à laquelle ont pris |
part MM. Couyba, Ferdinand-Dreyfus, Bep- i
male, Bérard, Régismanset et Chautemps, la I
Commission a repoussé le projet de M. Félix I
Martin.
Par 12 voix contre 2, elle s’est opposée â |
la prise en considération de tout système I
reposant snr le vote supplémentaire. Par |
12 voix contre une, elle a décidé de voter J
l’ancien projet de réforme électorale tel qu’il I
est sorti des délibérations du Sénat.
j ON TROUVE
| LE PETIT HAVRE à Paris
i 11 UEBfllHIE fflTEHMTKMIE
| 108, rue «It-Lazapc, 108
1 (Immeuble de rHOTEL TER S INUS)
L’AFFAIRE KRÜPP-POUTILOF
Oa n’avait pas encore hier reçu à Paris d’infor-
mations exactes au sujet de la rèunisn qui devait
avoir lieu mercredi à Saint-Pétersbourg, entre les
représentants de l’usine Poulilof et ceux de la
maison Krupp.
M. Delcassê, ambassadeur de France, a répon-
du, mercredi soir, à la dépéehe télégraphique que
lui avait adressée mardi soir le président du Con-
setL M. Delcassô informe M. Doumergue qu’il iui
j transmettra le plus tôt possible les informations
qu il s’occupe de recueillir.
De leur côté, les banques et les établissements
industriels français ne sont pas plus renseignés
que ie gouvernement sur la situation actuelle.
Par contre, ie Temps a réuni sur les antécédents
de celte affaire les divers renseignements sui-
I vsnts qui contribuent à l’éciaircir :
LES USINES POUTILOF
II y a quelques années, lorsque le gouver-
nement russe entreprit la réfection de son
matériel rendue nécessaire par la guerre de
1904-1905, il se préoccupa de confier à l’in-
dustrie nationale le maximum de com-
mandes.
Un arrangement industriel et financier fui
concln à cet effet avec des établissements
français, banques et fabricants, notamment
la Banque de l’Union parisienne et le
Creusot.
i Le aernier etablissement prit une impor-
I tante participation dans ie capital des naines
I Poulilof et mit à leur disposition ses direc-
I teurs techniques et ses procédés de fabrica-
I tion, en particulier pour le canon de cam-
I Psgne.
I Au cours des derniers mois, les usines
! Poutilof constatèrent l’impossibilité où elles
I se trouvaient de faire face aux commandes
j acceptées par elles. Ces commandes étaient
I toutes des commandes militaires particuliô-
I rement importantes pour ie gouvernement
russe. Les usines Poutilcf étaient, d’autra
I part, passibles de lourdes amendes en cas do
I retard à la livraison.
| Elles résolurent donc d’augmenter leur ca-
! priai et des négociations lurent engagées à
I cet effet.
I Nous croyons savoir que ces négociations
I se sont poursuivies depuis plusieurs semai-
I nés, sans résnltat positif, avec les étabiisse-
I mente français intéressés.
I Noas pouvons ajouter que le gouverne-
ment français n’a pas été informé de ce*
I pourparlers — pas plus du côté français que
du coté russe, pas plus du cô;é privé que da
cêlé officiel.
L’INTERVENTiON DU GROUPE AU.EMSHD
C’est à Ce moment que s’est produite i'in-
tervention d’un groupe allemand où la mai-
son Krupp et la Deutsche Bank figurent ea
première ligne.
Le représentant de la maison Krupp, ha-
tnreliement mécontent du rôle important
joué depuis sept ans par l’industrie fran-
çaise, a cru l’occasion bonne de se mettre ea
avant.
C’est avec les banques russes qui ont
financé l’affaire Poulilof que le groupe alle-
mand s’est mis en rapport. Il a négocié sur-
tout avec la Banque privée.
Profitant habilement des’ lenteurs de la
I négociation antérieure, il a proposé, sous !a
condition d’une acceptation immédiate, uns
augmentation de capital de 20 millions de
roubles.
C’est cette augmentation qui devait hier
faire l’objet d’une entrevue décisive.
LE ROLE OU GROUPE ANGLAIS
De certains côtés on estime —mais nous
ne saurions aujourd’hui l'affirmer — que ia
groupe allemand est d’accord avec le groupa
anglais Vickers-Maxim et Armstrong.
Le groupe a joué depuis quelques mois ua
rôle important eu Russie. C’est loi qui a
fondé l'trsine de Tsaritzyné' qui fabrique la
grosse artillerie navaio. Ce contrat date da
mois de septembre 1913.
L'industrie française avait fait des propo-
sitions plus avantageuses que le groupe an-
glais. Ces propositions ont cependant éiê
écartées.
Le motif donné, — un brevet possédé par
le groupe anglais pour les calasses deâ ca-
nons, — est jugé peu valable dans les mi-
lieux techniques.
LA THESE DES BANQUES RUSSES
La thèse des banques russes qui ont com-
mencé les négociations avec ie groupe alle-
mand est que. l’augmentation du capital de
l’usine Poutiiof est d’importance primordiale
pour la Rassie.
On reproche dans ce milieu aux groupe*
français d’avoir ajourné constamment leur
réponse et placé par ce retard l'usine dans
une situation difficile.
On ajoute que l’oflre de la Banque privée,
d’accord avec le groupe allemand, a un ca-
ractère non officiel et que les gouverne-
ments n’ont pas eu et iront pas à en con-
naître.
| LA THÈSE POLITIQUE
| Dans des milieux russes importants, cette
| thèse n’est pas acceptée et l’on condamne
| l'attitude de’s'banques russes.
I On admet que les établissements français
I ont peut-être fait ie jeu des Allemands par
j leurs hésitations et leurs lenteurs.
| Mais on estime.
1° Qu’au point de vue purement russe le*
I banquiers et industriels russes n’ont pas le
droit de placer sons le contrôle allemand let
fabrication dn matériel de guerre russe.
2» Qu’au point de vue de l’alliance, les
banquiers et industriels russes n’ont pas le
j droit de livrer à un groupa allemand les se-
crets de fabrication de l’industrie française
qui a utilement collaboré à la réfection do
matériel de guerre russe.
3° Qu’en tout cas, et si l’on croyait avoir &
se plaindre des hésitations des groupes fran-
çais, l’affaire devait être soumisè au gouver—
n! ment impérial et au gouvernement fran-
çais.
LA SOLUTION PROBABLE
Nons devons ajouter que ce point de vue
politique paraît devoir l’emporter.
Des négociations actives sont engagées en-
tre les banques françaises et russes.
On estime que les deux gouvernement^
vont en prendre la direction.
• -«essti
L’IMPRESSION A SAINT-PÉTERSBOURG 1
Le correspondant dn même journal à Saint P6--
tersbourg télégraphie d’autre part :
Saint-Pétersbourg, 29 janvier.™ !
TI est exact que l’usine Pontilof, désirant
augmenter son capital, a reçu des offres de
la Banque privée de Saint-Pétersbourg qui
mettrait à sa disposition la somme de 20 mil-
lions de roubles.
La Banque privée insisterait pour avoir;
une réponse immédiate.
^Qn m’affirme de source sûre que cette offrq
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