Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-28
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 janvier 1914 28 janvier 1914
Description : 1914/01/28 (A34,N11863). 1914/01/28 (A34,N11863).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1720284
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
34“ Année — N* H.86Ï (€3 Pages) 3 Centimes — ÏÏIMTPI DD IATIN — S (tartines (6 Pages) mercredi 28 Janvier (914
JP— II II
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Huit I Di
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 27 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
TON CODES HAUSSE BAISSE
CUIVRE ""
Comptant. , 165 12/6 7/6 -/-
8 mois ' * 65 17/6 7/6 -/-
ETAIN
Comptant . . * 178 5/- 30/- -/-
3 mois il *179 6/- 25/- -/-
FER
Comptant... ferrpe *51/- 4 d -/-
B mois * 81/7 3 d -J-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 26 janvier ivii.
NEW-YORK, 27 JANVIER
CotoaiB t janvier, baisse 10 points ;
mars, baisse 10 points; mai, baisse 10 points ;
octobre, baisse 9 points. — A peine soutenu.
Calé» > hausse 9 à 11 points.
NEW-YORK, 27 JANVIER
, it JOUI t. rucniu
Cuivre Standard disp. 14 50 14 50
— lévrier 14 50 14 50
Ainaluuiuat. Cou... 75 3/8 - 75 »/»
Fer 15 — 15 —
CHICAGO, 27 JANVIER
C. RC JOUR C. PRECED
Blé «ur...... Mai 93 4/* 93 5/8
- Juillet.... 88 18 88 3 4
Maïs sur Mai 66 t/4 66 1 4
— Juillet.... 65 3,8 65 1 4
Saindoux sur. Mai.. ....' 10 72 10 82
Juillet.... il 10 il 20
LE BUDGET DE 1914
Le ministre des finances a demandé à être
entendu par la Commission du budget pour
se concerter avec elle sur les moyens de
faire venir en discussion dans ie plus bref
délai possible le budget de 1914 et les cré-
dits extraordinaires nécessaires à la défense
nauunaie. » -rm •
M. Caillaux doit se rendre, dans ce bnt, a
la Commission dn budget ce soir, à six heu-
res. _
A LA COMMISSION
DE L’ENSEIGNEMENT
La Commission de l’enseignement a ap-
prouvé le rapport de M. Ellen Prévost sur
Ta proposition tendant à ce que la nomina-
tion des-instituteurs et des institutrices titu-
laires soit faite par les inspecteurs d’acadé-
mie après avis d’an Comité présidé par lui
et comprenant les inspecteurs primaires du
département, les directeur et directrice des
écoles normales, les représentants élus des
instituteurs au Conseil départemental.
Après avoir examiné les contre-projets à
la proposition Brard sur l'institution d’un
monopole partiel de renseignement primai-
re, la Commission a retenu le contre-projet
de M. Ferdinand Baisson teDdant à unifier la
préparation des instituteurs et des institutri-
ces de l’enseignement primaire public et.
privé par la création d’un brevet unique, dit
brevet de capacité pour l'enseignement pri-
maire et par la fondation, dans les écoles
normales, de cours réguliers pour la prépa-
ration à la seconde partie du brevet unique,
cours qui seraient suivis par tous les futurs
maîtres et maîtresses, sans distinction.
Après avoir entendu l’exposé de M. Ferdi-
nand Buisson, la Commission à l’unanimité
des membres présents, a adopté sa proposi-
tion et chargé M. Pierre Dnpay de préparer
nn rapport concluant à l’adoption de cette
proposition.
A L’AMBASSADE DE FRANCE DE
SAINT-PÉTERSBOURG
SAINT-PÉTERSBOURG. — L’empereur recevra
M. Delcasse demain jeudi en audience de
congé.
M. Paiéologue est attendu pour le 12 fé-
vrier.
LE CONGRÈS SOCIALISTE D’AMIENS
AMIENS. — M. Hervé déclaré que s’il a at-
taque les socialistes minois hostiles à toute
division des travailleurs sur les questions
théologiques et confessionnelles, c’est que
pour lui la formule « la religion est une af-
faire privée » est one formule glissante,
louche et dangereuse.
Le délégué de Meurthe-et-Moselle avoue le
petit nombre des socialistes de cette région.
Il déclare qne si aux élections son parti pré-
sentait un candidat, ce serait l’échec certain
du radical sortant.
M. Sera bat critiqae vivement les partisans
de M. Briand, dont tes socialistes doivent se
métier, et il déclare qne l’on ne peut pas ré-
clamer le retour au « bloc ».
M. Renaudel, au nom des socialistes dn
Var, dit qu’il ne veut pas du « bloc » en au-
cune manière ; il ne veut pas être lié par
aucun contrat.
M Jaurès déclare qne la reconstitution dn
« bloc » est nne chose inexistante. Jamais ia
nécessité n’a été plus grande pour ie parti
socialiste d’agir en pleine indépendance, en
pleine autonomie.
La question de la B. P. aux prochaines
élections, ne doit pas être nn prétexte d’al-
liance des socialistes avec d’autres partis.
D’ailleurs, M. Jaurès place la R. P. hors
Cadre. Elle ferait l’objet d’un referendum.
« Notre action, dit-il, doit-ètre nne action
socialiste ; nous ne devons faire ancnn mar-
chandage ; nous ne donnerons notre con-
cours qu’à des candidats d’un antre parti
ayant le plus clairement affirmé leur voisi-
nage d’idées avec nous. »
FIN DÉGRÈVE
PrvÉ-DE GIER. — La grève des ajusteurs des
Aciéries de la marine de Lorette est termi-
née ; le travail reprendra demain jeudi, aux
conditions de l’administration.
L’AFFAIRE PRIEU
M. Boürdeaux, juge d’instruction, a con-
fronté hier M. Schneider qui porta plainte
contre M. Pollet pour 4 tourneraient du dos-
sier de l'affaire Prien, enfermé dans un cof-
fre-fort d’un établissement de crédit.
M. Pollet a établi qU’il n’y avait pas dé-
tournement et qu’il avait remis le dossier en
question à M. S..., faisant partie comine lui
du Syndicat ayant pris en charge les frais
nécessaires an recouvrement de l’héritage
Prien.
Il a ajouté que c’était sur le vu d’un pou ■
voir remis par M. Schneider à M. S... qu’il
avait confié le dossier à ce dernier.
M. Schneider a reconnu l’exactitude des
déclarations de M. Pollet.
L’AFFAIRE GERMAIN
Sur mandat de M.Genty.juge d’instruction,
M. Daro, commissaire de police aux déléga-
tions judiciaires, a fait une perquisition hier
matin dans les bureaux de l’avocat conseil
de M. Germain, directeur de la Cote et de la
Banque française des Comptes courants.
Le magistrat a saisi de nombreux docu-
ments afin d’établir dans quelles condi-
tions était constituée la Société anonyme de
la Cote.
CHEZ LES MINEURS
DOUAI. — Le Conseil national de la Fédé-
ration des mineurs de bouilles de France
réuni hier à Douai a adopté un ordre du
jour affirmant sa volonté de faire aboutir la
retraite de 2 francs et même an-dessus de
2 francs à 50 ans d’âge, aarôs 25 ans de ser-
vice, demandant l’approbation de la Caisse
de Liquidation prévue dans le projet de re-
traites de la Chambre et protestant contre le
rétablissement de la longue coupe que les
Compagnies veulent rétablir entre la pro-
mulgation et l’application de la loi de huit
heures,
SUICIDE DE L’ASSASSIN
DE NI- DE VALDROME
TANGER. — L’assassin de M. de Valdrome
s'est pendu dans sa cellule, au moyen de ses
bretelles.
L’AVIATEUR RAYBAUD A
LA POISTE-A-PITRE
LA POINTE-A PITRE. — Samedi dernier l’a-
viatenr Raybaad, qui volait au-dessus de la
ville, ayant été pris dans nn renions, a dû
atterrir en ville.
L'aviateur a reçu des blessures peu gra-
ves, mais son appareil est brisé.
LC bUiniRHHUfin i tinno « r«ma
La Société da Géographie a reçu hier soir
en séance solennelle, dans le grand amphi-
théâtre de la Sorbonne, en présence du pré-
sident de la République, du président du
Conseil des ministres et de nombreuses no-
tabilités les survivants de la dernière expé-
dition antarctique du capitaine Scott.
Plusieurs discours ont été prononcés.
Le president de la République, aux ap-
plaudissements des assistants, a remis la
croix d’officier de la Légion-d’Honneur au
commandant Evans.
LE GOUVERNEMENT DU CANAL
DE PANAMA
WASHINGTON. — Le président Wilson a si-
gné une ordonnance d'après laquelle le gou-
vernement permanent du canal de Panama
fonctionnera à partir du 1er avril.
Le colenel Goethals, ingénieur construc-
teur du canal, est nommé premier gouver-
neur civil.
LIS AFFAIRES D’ORIIIT
La question Albanaise
ATHÈNES.— Trois cents albanais ont arboré
le drapeau albanais sur Treska et Grobotska
qu’ils ont occupes vendredi.
La décision des puissances relative àl’Epire
et aux lies de la mer Egée doit être remise
cette semaine à la Grèce et à la Turquie.
BULLETIN MILITAIRE
Les Soutiens de Famille
Le ministère de la guerre communique la note
suivante :
Le ministre de la guerre vient de donner
des ordres pour que les familles des militai-
res de la classe 1912 qui ont contracté des
engagements de trois ans dans la cavalerie et
les batteries à cheval, sous le régime de la
loi du 21 mars 1905, bénéficient des alloca-
tions pour soutiens de famille qui avaient fi-
guré parmi les avantages dont la perspective
avait été envisagée dans les instructions rela-
tives à ces engagements.
En ce qni concerne les engagés sous le ré-
gime de la loi da 7 août 1913, la question
de leur étendre les avantages accordés aux
appelés est l’objet d’une étude qui se pour-
suit également pour les antres catégories
d’engagés.
INFORMATIONS
M. Poincaré h l’exposition
des animaliers
Le président de la République et Mme Ray-
mond Poincaré ont visité hier après-midi la
deuxième exposition des artistes animaliers.
M. Raymond Poincaré, qui était accompa-
gné du colonel Aubert, a été reçu par MM,
Jacquier, sous-secrétqjre d’Etat aux beanx-
arrs ; Laurent, secrétaire générai de la pré-
fecture de police ; le marquis de L’Aigle,
président d’honneur ; Armand Dayot, presi-
dent ; le comte Clary, vice-president, et les
membres-du comité d’organisation du Salon.
Le président de la République s'est parti-
culièrement intéressé a l’exposition de M.
Perrault-Harry, l’auteur bien connu de la
Mort du cerf, qui a envoyé, cette année nn
ravissant groupe de « trois chiots », un ad-
mirable ours blanc en marche, un sympa-
thique basset et une élégante réduction dn
Chevreau qui danse. M. Raymond Poincaré a
encore examiné avec attention les oeuvres
de MM. Raymond Bizot, les bronzes à cire
perdue de M. Rembrandt Bagatti, la gouache
de M. Maazana-Pissarou etc.
Les Grandes Voies
de Navigation
Une large part de l’impulsion donnée à la
navigation maritime revient à la France
qui a pris l’une des premières places dans
le commerce international et s’est appli-
quée à créer et à entretenir un mouve-
ment économique plus intense entre elle
et ses nombreuses possessions coloniales
dispersées dans toutes les mers.
Elle s’est en outre associée, et parfois non
sans risques, aux grandes entreprises ayant
pour but d’ouvrir des débouchés au négoce
européen et elle a toujours suivi avec une
attention soutenue les travaux maritimes
effectués pour faciliter, sur un point quel-
conque du globe, les relations d’affaires
entre les peuples.
Il est presque superflu de rappeler la
dette contractée par le monde entier à son
égard au lendemain du percement de
l’isthme de Suez — cette oeuvre colossale
conduite par le génie français au milieu
des embûches de toute nature.
Par la voie nouvelle, l'Orient était ou-
vert à la navigation à vapeur dont les pro-
grès devaient bientôt être si prodigieux.
Et, du même coup, les ports comme Mar-
seille se développaient rapidement car la
distance qui les séparait des comptoirs de
l’Inde était réduite de plus de trois mille
lieues. Le Havre bénéficiait aussi d’une
diminution de parcours de près de trois
mille lieues. De plus, par l’abréviation des
voyages, bien des dangers étaient évités
aux marins.
Il en est résulté, en ce qui nous concerne
particulièrement,' une recrudescence de
trafic à laquelle participe maintenant nos
colonies. L’Indo-Ghine est, aujourd’hui,
une de celles qui profitent le plus des faci-
lités de communication. Depuis 1908, la
moyenne annuelle de son mouvement com-
mercial atteint 4SI millions de francs et le
chiffre des exportations excède celui des im-
portations d’environ soixante-dix millions.
Toutes les îles isolées dans l’Océan indien
s’aperçoivent de jour en jour dé l’améliora-
citër qu’une, prend un tel essorcfuTl est
devenu urgent d’aménager ses ports.
Et ne voit-on pas sur la côte des Somalis,
autrefois presque inaccessible à nos bâti-
ments, s’accroître un trafic présentant des
progressions annuelles de quatre-vingts
millions de francs ?
Sans pouvoir escompter des avantages
semblables de la coupure de l’isthme de Pa-
nama, il ne faut pas oublier qne le canal in-
terocéanique, dont l’ouverture officielle
aura lieu — si rien ne vient contrecar-
rer les ingénieurs — le 1er janvier 4913,
raccourcira considérablement la route
des navires qui passeront de l’Atlantique
dans le Pacifique. Le Havre, actuellement à
8-439 milles de Yalparaiso en sera à 7.528
milles seulement et les navires allant de
notre port à Auckland, en Nouvelle-Zé-
lande, auront environ 600 milles de moins
à parcourir.
En outre, nos possessions des Antilles et
de l’Océanie seront à proximité des nou-
velles lignes de navigation. La Martinique
et la Guadeloupe augmenteront leur chiffre
d’affaires. L’îlot de Glipperton, sur la route
de l’Amérique centrale en Orient, ne • ris-
quera plus d’être abandonné. Et nos îles de
l’Océanie, Tahiti et Rapa entr’autres, si-
tuées sur la ligne la plus courte qui joint
l’isthme à la Nouvelle-Zélande, seront plus
fréquentées.
En vue de oette éventualité le parlement
a du reste voté, il- y a quelque temps, des
crédits nécessaires à l’aménagement du
port de Papeete
Mais si la France a tiré et est appelée à
tirer des bénéfices du percementdes isthmes
de Suez et de Panama, se ressentira-t-elle,
dans une mesure quelconque, de l’ouvertu-
re du canal qui devra traverser l’Ecosse
dans son milieu ?
Bien que le projet fasse grand bruit en
ce moment, il ne s’agit pas, comme à Suez
et à Panama, d’une entreprise où tout, ou
presque tout est à faire. Ce canal, à vrai
dire, existe déjà. On sait en effet que les
deux cités écossaises de Glasgow et d’Edim-
bourg qui se trouvent sur la même latitude,
situées de part et d’autre de l’Ecosse, sont
réunies depuis 4790 par un petit canal de
cinquante kilomètres de longueur.
Ses trois mètres de profondeur et ses
trente-neuf écluses le rendent impratica-
ble pour les navires de tonnage moyen et
un petit vapeur met deux jours à le fran-
chir. II semble donc assez naturel que nos
voisins d’Outre-Manche aient eu l’idée de
le modifier.
La question a été posée devant l’opinion
et la Commission anglaise des voies fluvia-
les aurait déclaré que la construction d’un
grand canal « rapprocherait considérable-
ment Glasgow de Hambourg et des grands
ports européens ».
Un Comité, ayant à sa tête de hautes per-
sonnalités, s’est vite constitué pour mettre
en rapports directs, par voie marine, l’indus-
trieuse cité écossaise et les ports allemands,
suédois, norvégiens, danois, russes, belges,
et hollandais. Le projet fut d’autant mienx
accueilli en Grande-Bretagne qu’il permet-
tait de faire communiquer plus rapidement
les ports de la côte orientale anglaise avec
. l’Irlande»
Il ne saurait, de notre côté, nous laisser
indifférents puisque les transatlantiques et
les navires de commerce qui font la traver-
sée entre les pays d’Europe septentrionale
passent par le Pas-de-Calais et que la plu-
part font escale dans certains de nos ports,
particulièrement Calais, Le Havre et Cher-
bourg.
Et l’on est doue amené à se demander si
l’ouverture d'un grand canal entre le Fortb
et la Glyde n’élôîgnerait pas de nos établis-
sements maritimes une partie de trafic ; ou
si, au contraire, certaines lignes de navi-
gation empruntant un autre parcours, la
concurrence qê diminuerait pas entfe les
Compagnies dpnt les steamers.sillonnant la
Manche et l’AEtlantique.Ce sont Ml des ques-
tions qu’on ne pourra laisser dans l’ombre 1
Il est vrai qu’en la circonstance il est
possible de temporiser ; car un obstacle sur-
git en Grande-Bretagne même : tout comme
pour le tunpel sous la Manche, les Anglais
redoutent l’internationalisation de la nou-
velle voie qui couperait leur pays. Mais
celte crainte n’écarte point à jamais la réa-
lisation du projet et il faudra que, tôt ou
tard, la France en suppute les conséquen-
ces et se tienne prête.
II. HOLLAÊNDER.
iiuliliis Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil à l'Elysée,
sons la présidence de M. Poincaré.
Affaires extérieures
Le ministre des affaires étrangères a en-
tretenu ses collègues des questions de poli-
tique extérieure en cours.
Le ravitaillement de Paris et l’aéronautique
Le ministre de la guerre a entretenu ses
collègues de la question du ravitaillement
de Paris et a fait connaître le sens des décla-
rations qu’il ferait devant le Sénat au cours
du débat sur l’aéronautique.
La loi militaire
Les ministres ont délibéré snr les redres-
sements proposés à la loi du 7 août 1913,
par la Commission de l’armée an Sénat.
La Caisse des écoles *
*.y >?fas»>o-g — i^jr i v/nvu pUDlUjUd SI
entretenu le Conseil art débat en cours de-
vant ia Chambre snr ia Caisse des écoles.
Le prochain Conseil anra lieu samedi pro-
chain.
i « nm
A la Fédération des Gauches
Le comité directeur de la Fédération des
gauches s’est réuni hier matin, rue Saint-
Honoré, 161, sous la présidence de M. Aris-
tide Briand.
Le Comité a décidé à l’unanimité d’adres-
ser ses félicitations à M, Louis Barthou pour
son discours de Bordeaux.
Le pfésidsiBt a donné connaissance de la
lettre de M. Théodore Reinach, publiée par
les journaux. Le Comité en a pris acte, en
constatant que M. Théodore Reinach n’ayant
jamais adhéré à la Fédération des gauches,
cette lettre était sans objet.
Le Comité directeur, ayant appris que dans
certains départements des personnes feraient
des démarchés au nom de la Fédération des
gauches et solliciteraient même des sous-
criptions sous des prétextes divers, fait con-
naître qne nui n’a qualité pour faire de sem-
blables démarches au nom de la fédération.
Le secrétaire général a soumis aa comité
directeur un grand nombre de demandes
d’adhésion de groupements et de citoyens.
Le Comité a ensuite définitivement fixé au
15 février la réunion du Havre. Il a désigné
pour y prendre la parole MM. Aristide
Briand, Louis Barthou et Henry Chéron.
D'autres réunions sont en voie d’organisa-
tion.
Le Comité a décidé de se réunir en princi-
pe tous les mardis, à dix heures du matin.
Le Congrès Socialiste d’Amiens
Au débnt de la séance d’hier matin prési-
dée par M- Compère-Morel, M. Basly, député
du Pas-de-Calais, vient expliquer son attitu-
de dans le vote de l’article 12 sur les retrai-
tes minières, attitude qui lui vaut d’être l’ob-
jet d’une proposition de b Ame et d’une de-
mande d’exclusion. Il s’efforce tout d’abord
de démontrer qu’il a voulu sauvegarder les
avantages que les mineurs du Nord et du
Pas-de-Calais avaient réussi à obtenir par
leur effort syndical et en particulier par nne
grève de cinquante-deux jours.
. « Or y a-t-il quelques-uns de mes collè-
gues du parti qui sacrifieraient, alors que
les principes socialistes ne sont pas en jea,
les intérêts de leur région ? Quand le privi-
lège des bouilleurs de cru viendra en discus-
sion, je suis bien sûr, dit-il, que ceux de nos
coHègues qui représentent des régions inté-
ressées à ee privilège se sépareront de nous.»
Pais il s’attache à prouver que bien loin
d’avoir compromis par intérêt corporatif ou
régiooaliste iss intérêts des mineurs des au-
tres bassins miniers, il les a plutôt favorisés
car du moment que les mineurs de la région
du Nord resteront en dehors de la caisse
centrale des retraites encore alimentée par
les subventions de l’Etat, les mineurs des
antres bassins pourront voir majorer leur
pension.
Un délégué suppléant de la Seine, M. Gau-
vin, monte à la tribune, et critique vive-
ment le rôle de M. Basly.
Le secrétaire de la fédération et plusieurs
délégués lui contestent ie droit d’intervenir.
Un débat assez embrouillé s’engage sur te
rôle et les droitsdes suppléants. Finalement,
on lui retire la parole ; le secrétaire de ia
fédération de ia Seine ayant, outre la ques-
tion de droit, fait cette remarque : « Notre
fédération a décidé qu’elle attendrait ies ex-
plications de Basly avant de se prononcer.
Il y a d’autres fédérations plus directement
intéressées, nous devons les laisser s’expli-
quer. »
En quittant la tribune, M. Canvin s’écrie :
i « vous ôtes tous des J.,, f.,, Si l'avais cris
LES BAINS EN PISCINE
„ FAÇADE jy 'UE , JULES ANCEL
A plusieurs reprises, nous avons fait con-
naître les raisons qui militaient en faveur
de la création en notre ville d’un vaste éta-
blissement d’hydrothérapie, qni ne fat pas
seulement un établissement de bains et de
thérapeutie, mais fut aussi un lieu de réu-
nion on notre jeunesse put se livrer toute
l’année dans une grande piscine, au sport si
utile, si hygiénique de la natation.
Des premiers nous avons proclamé que
l’existence au Havre, où tant de Dersonnes
sont appelées à naviguer, ou même sont
simplement exposées a tomber dans l’un de
nos nombreux bassins, constituait une né-
cessité d’un intérêt primordial.
On conçoit en effet difficilement, alors
que de tels établissements existent par
centaines à l’étranger, et que de nombreu-
^ft'b^pe'ÎP
dant possède près de 3,000 nageurs, n’en ait
p is encore été pourvue.
Notre appel, ainsi qu’on l’a pu voir dans
les lettres que nous avons publiées, a reçu
l’approbation de tout s les Sociétés de nata-
tion de notre ville ; mais, chose plus pré-
cieuse encore, nn Comité s’est formé qui a
résolu de réaliser en notre ville une vaste
installation de sports et de bains, avec pis-
cine de natation.
Un projet fort habilement étudié par M.
René Liênard, architecte de notre ville, a été
soumis le 15 décembre dernier aux diri-
geants des diverses Sociétés sportives.
Sauf quelques objections dans les détails
qui ont fait depuis lors l’objet de nouvelles
études de l’architecte, le projet a reçu de-
puis lors l’accueil le plus empressé de tous
ceux qui ont été appelés à l’examiner.
Il a paru si intéressant que MM. Louis
Brindeau, sénateur ; Jules Siegfried et Geor-
ges Ancel, députés ; Henri Gènestal, maire
du Havre, ont accepté de le placer sous leur
patronage.
Tous les pouvoirs publics, et en particulier
les membres de la municipalité an Havre,
auxquels il a été soumis, ont accordé l’ac-
cueil le plus bienveillant et la promesse du
plus large concours possible.
L’établissement, dont nous reproduisons
aujourd’hui le projet de façade, devra s’éle-
ver dans la rne Jules-Ancel, non loin de la
Caisse d’épargne, c’est-à-dire au centre mê-
me de la ville. Etablissement de sports, il
comprendra tous les locaux nécessaires pour
y enseigner et y pratiquer la natation, la
gymnastique, l’hydrothérapie et, en général,
tous les exercices utiles au développement
physique ou à l’application d’une hygiène
pratique.
En le créant, la Société des « Bains et Pis-
cine du Havre » se propose d'atteindre un
quadruple but :
1° Procurer aux habitants du Havre nn
établissement de bains à la fois propre et
confortable, où ils pourront, à peu de frais,
Cliché Petit Havre
se livrer à tous les soins d'hygiène et de
propreté ;
2» Donner aux enfants, aux jeunes gens, et
même aux grandes personnes, l'occasion de
se livrer, suivant les dernières méthodes
scientifiques, dans des locaux bien installés
et sous la conduite de professeurs expéri-
mentés, à tous les exercices physiques.
Préparer et continuer de la sorte l’oeuvre
des Sociétés de Préparation militaire, qui
oiit donné jusqa’alors de si merveilleux ré-
sultats :
3« Fournir à tous les nageurs de notre
ville l’occasion de se livrer, pendant toute
l’année, à toute heure du jour et pour un
prix modique, à leur sport favori, qu’ils ne
peuvent jpratiquer que pendant quelques
mois d’été, et encore quand ie temps le per-
raïftés /,nfc *fis de marées sout favo-
Donner aussi l’occasion à nos Sociétés de
Natation de s’éntraîner d’une façon suivie et
d’organiser, aussi souvent que possible, des
réunions sportives si goûtées par nos conci-
toyens ;
4° Enfin, assurer aux malades de9 locaux
spéciaux de massage, d’hydrothérapie et de
gymnastique médicale où iis pourront, sous
la direction de leur médecin, trouver le trai-
tement qui leur rendra la santé.
Le snccès de cette intéressante entreprise
ne saurait faire aucun doute. Il suffit, pour
s’en convaincre, de consulter les résultats
obtenus par les établissements analogues
créés en France depuis quelques années, et
qui, presque tous, sont déjà obligés de
s'agrandir, même dans des villes d’impor-
tance beaucoup moindre que ta nôtre.
Le service de bains-douches attenant à la
piscine est, dès maintenant, appelé au plus
grand succès ; les établissements de bains-
douches déjà installés au Havre donnant,
malgré leur petit nombre de cabines, cer-
tains jours jusqu’à 400 bains.
Nous donnons aujourd’hui une vue de la
future façade. Ajoutons que l'établissement
comprendra ;
Au rez-dc-cfianssée : une vaste piscine de
35 mètres de long sur 12 mètres de large,
autour de laquelle seront disposées les cabi-
nes ; en façade, des locaux de massage, hy-
drothérapie, bains médicaux réservés aux
dames, ainsi que les locaux nécessaires aux
différents services de l’établissement ;
A l’entresol : une seconde rangée de cabi-
nes communiquant avec la piscine, ainsi
qu’un vaste bar et des locaux de massage
réservés aux messieurs ;
Au premier étage seront disposées les sal-
les de bains de baignoires, la salle de gym-
nastique médicale et une grande salie dé 300
mètres carrés où seront organisés les cours
de gymnastique, ainsi que diverses réunions
sportives.
Tel est le projet qui, espérons-le, sera pro-
chainement une réalité. A. P.
fait et cause pour Basly vous m’auriez laissé
parler jusqu’au bout I »
M. Jaurès intervient pour soutenir que
l’article 12 n’a pas, même au point de vn8
des intérêts immédiats, ia valeur que M.
Basly lui a attribuée. Il assure que si la cais-
se autonome des retraites minières groupait
l’ensembie des mineurs, elle resserrerait, en
face des compagnies, la solidarité visible de
tous les membres de la corporation.
Quant aux conditions que mettent les par-
tis intéressés, à la reconstitution de l’unité
minière, c’est un problème qui appartient
tout entier aux organisauons syndicales. M.
Jaurès demande que le congrès, après l’en-
gagement qne M. Basly a pris de renoncer à
Farticle 12, se borne à émettre un voeu en
laveur de la prompte réalisation de l’nnitê
dans la corporation minière.
Plusieurs délégués mandatés pour interve-
nir dans le débat se rallient à cette proposi-
tion et on vote l’ordre dn jour pur et simple
en souhaitant la fin des divisions entre mi-
neurs. > ....
On reprend ensuite la discussion sur la
tactique électorale.
Un délégué de l’Ain dit qu’il serait temps
de rédiger le programme agraire du parti.
M. Compère-Morel réplique qu’il ny a pas
de parti qui se soit occupé autant de la ques-
tion agraire et il tait renvoyer nn peu vive-
ment à la Commission des résolutions une
pétition en faveur d’une étude approfondie
de cette question agraire.
On proteste un peu contre la façon dont il
enterre la proposition.
M. Poisson, qui compare la valeur respec-
tive des moiions en présence sur la question
électorale, se déclare partisan de la motion
qni remet au Conseil national le soin de dé-
cider souverainement des désistements ;
« Si vous n’avez pas d’onité de vote dans ie
groupe parlementaire, dit-il, c’est que vous
n’avez nas unité d’origine en ’ûson de la
différence d’attitude des Fédérai ions au se-r
cond tour. »
Il demande qu’on tasse ie devoir républi-
cain sans réciprocité, ce qui lui attire cette
réflexion de M. Varenne : « Vous serez dupe,
c’est de l’héroïsme de Congrès ».
M. Lebas, de la Fédération du Nord, don-
ne, comme exemple de tactique, celle qui
est appliquée depuis trente ans dans sa fédé-
ration. Elle consiste à ne pas préciser avant
le premier toar les conditions d’entente aa
second tour. Si on nous demande,dit-il,
quelle est l’idée maîtresse que nous ferons
intervenir au second tour, nous répondrons
qne nous espérons bien être victorieux dès
le premier tour, car nous sommes de trop
bons tacticiens pour dévoiler à Favance a
quelle manoeuvre nous aurons recours.
Nous tenons à garder notre entière indépen-
dance. Ce n’est pas dans l’inléfèt d’un parti
que nous nous désistons, c’est dans notre
intérêt à nous. Nous sommes des égoïstes. *
Cet orateur démontre que le recours an
Conseil national, qui serait théoriquement
excellent, est tout à fait impossible duns la
pratique. Les observations qu'il présente à
ce sujet déterminent dans le Congrès un
courant d’opinion très visiblement favorable
à l’autonomie des fédérations. Quand il pro-
pose le maintien de la résolution do Châ-
loiis, qui « s’ea remet avec confiance aux
fédérations régionales du soin de décider da
• lear attitude au second tonr, au mieux des
intérêts du prolétariat et de la République
sociale », il provoque une manifestation très
symptomatique.
La suite de la discussion est renvoyée a
l’après-midi.
M. Delory préside la séance de l’après-
midi. On continue la discussion sur la tacti-
que électorale.
La parole reviendrait à M. Valette, maire
de Nîmes. Celui-ci, qui se propose de mefe
JP— II II
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Huit I Di
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 27 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
TON CODES HAUSSE BAISSE
CUIVRE ""
Comptant. , 165 12/6 7/6 -/-
8 mois ' * 65 17/6 7/6 -/-
ETAIN
Comptant . . * 178 5/- 30/- -/-
3 mois il *179 6/- 25/- -/-
FER
Comptant... ferrpe *51/- 4 d -/-
B mois * 81/7 3 d -J-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 26 janvier ivii.
NEW-YORK, 27 JANVIER
CotoaiB t janvier, baisse 10 points ;
mars, baisse 10 points; mai, baisse 10 points ;
octobre, baisse 9 points. — A peine soutenu.
Calé» > hausse 9 à 11 points.
NEW-YORK, 27 JANVIER
, it JOUI t. rucniu
Cuivre Standard disp. 14 50 14 50
— lévrier 14 50 14 50
Ainaluuiuat. Cou... 75 3/8 - 75 »/»
Fer 15 — 15 —
CHICAGO, 27 JANVIER
C. RC JOUR C. PRECED
Blé «ur...... Mai 93 4/* 93 5/8
- Juillet.... 88 18 88 3 4
Maïs sur Mai 66 t/4 66 1 4
— Juillet.... 65 3,8 65 1 4
Saindoux sur. Mai.. ....' 10 72 10 82
Juillet.... il 10 il 20
LE BUDGET DE 1914
Le ministre des finances a demandé à être
entendu par la Commission du budget pour
se concerter avec elle sur les moyens de
faire venir en discussion dans ie plus bref
délai possible le budget de 1914 et les cré-
dits extraordinaires nécessaires à la défense
nauunaie. » -rm •
M. Caillaux doit se rendre, dans ce bnt, a
la Commission dn budget ce soir, à six heu-
res. _
A LA COMMISSION
DE L’ENSEIGNEMENT
La Commission de l’enseignement a ap-
prouvé le rapport de M. Ellen Prévost sur
Ta proposition tendant à ce que la nomina-
tion des-instituteurs et des institutrices titu-
laires soit faite par les inspecteurs d’acadé-
mie après avis d’an Comité présidé par lui
et comprenant les inspecteurs primaires du
département, les directeur et directrice des
écoles normales, les représentants élus des
instituteurs au Conseil départemental.
Après avoir examiné les contre-projets à
la proposition Brard sur l'institution d’un
monopole partiel de renseignement primai-
re, la Commission a retenu le contre-projet
de M. Ferdinand Baisson teDdant à unifier la
préparation des instituteurs et des institutri-
ces de l’enseignement primaire public et.
privé par la création d’un brevet unique, dit
brevet de capacité pour l'enseignement pri-
maire et par la fondation, dans les écoles
normales, de cours réguliers pour la prépa-
ration à la seconde partie du brevet unique,
cours qui seraient suivis par tous les futurs
maîtres et maîtresses, sans distinction.
Après avoir entendu l’exposé de M. Ferdi-
nand Buisson, la Commission à l’unanimité
des membres présents, a adopté sa proposi-
tion et chargé M. Pierre Dnpay de préparer
nn rapport concluant à l’adoption de cette
proposition.
A L’AMBASSADE DE FRANCE DE
SAINT-PÉTERSBOURG
SAINT-PÉTERSBOURG. — L’empereur recevra
M. Delcasse demain jeudi en audience de
congé.
M. Paiéologue est attendu pour le 12 fé-
vrier.
LE CONGRÈS SOCIALISTE D’AMIENS
AMIENS. — M. Hervé déclaré que s’il a at-
taque les socialistes minois hostiles à toute
division des travailleurs sur les questions
théologiques et confessionnelles, c’est que
pour lui la formule « la religion est une af-
faire privée » est one formule glissante,
louche et dangereuse.
Le délégué de Meurthe-et-Moselle avoue le
petit nombre des socialistes de cette région.
Il déclare qne si aux élections son parti pré-
sentait un candidat, ce serait l’échec certain
du radical sortant.
M. Sera bat critiqae vivement les partisans
de M. Briand, dont tes socialistes doivent se
métier, et il déclare qne l’on ne peut pas ré-
clamer le retour au « bloc ».
M. Renaudel, au nom des socialistes dn
Var, dit qu’il ne veut pas du « bloc » en au-
cune manière ; il ne veut pas être lié par
aucun contrat.
M Jaurès déclare qne la reconstitution dn
« bloc » est nne chose inexistante. Jamais ia
nécessité n’a été plus grande pour ie parti
socialiste d’agir en pleine indépendance, en
pleine autonomie.
La question de la B. P. aux prochaines
élections, ne doit pas être nn prétexte d’al-
liance des socialistes avec d’autres partis.
D’ailleurs, M. Jaurès place la R. P. hors
Cadre. Elle ferait l’objet d’un referendum.
« Notre action, dit-il, doit-ètre nne action
socialiste ; nous ne devons faire ancnn mar-
chandage ; nous ne donnerons notre con-
cours qu’à des candidats d’un antre parti
ayant le plus clairement affirmé leur voisi-
nage d’idées avec nous. »
FIN DÉGRÈVE
PrvÉ-DE GIER. — La grève des ajusteurs des
Aciéries de la marine de Lorette est termi-
née ; le travail reprendra demain jeudi, aux
conditions de l’administration.
L’AFFAIRE PRIEU
M. Boürdeaux, juge d’instruction, a con-
fronté hier M. Schneider qui porta plainte
contre M. Pollet pour 4 tourneraient du dos-
sier de l'affaire Prien, enfermé dans un cof-
fre-fort d’un établissement de crédit.
M. Pollet a établi qU’il n’y avait pas dé-
tournement et qu’il avait remis le dossier en
question à M. S..., faisant partie comine lui
du Syndicat ayant pris en charge les frais
nécessaires an recouvrement de l’héritage
Prien.
Il a ajouté que c’était sur le vu d’un pou ■
voir remis par M. Schneider à M. S... qu’il
avait confié le dossier à ce dernier.
M. Schneider a reconnu l’exactitude des
déclarations de M. Pollet.
L’AFFAIRE GERMAIN
Sur mandat de M.Genty.juge d’instruction,
M. Daro, commissaire de police aux déléga-
tions judiciaires, a fait une perquisition hier
matin dans les bureaux de l’avocat conseil
de M. Germain, directeur de la Cote et de la
Banque française des Comptes courants.
Le magistrat a saisi de nombreux docu-
ments afin d’établir dans quelles condi-
tions était constituée la Société anonyme de
la Cote.
CHEZ LES MINEURS
DOUAI. — Le Conseil national de la Fédé-
ration des mineurs de bouilles de France
réuni hier à Douai a adopté un ordre du
jour affirmant sa volonté de faire aboutir la
retraite de 2 francs et même an-dessus de
2 francs à 50 ans d’âge, aarôs 25 ans de ser-
vice, demandant l’approbation de la Caisse
de Liquidation prévue dans le projet de re-
traites de la Chambre et protestant contre le
rétablissement de la longue coupe que les
Compagnies veulent rétablir entre la pro-
mulgation et l’application de la loi de huit
heures,
SUICIDE DE L’ASSASSIN
DE NI- DE VALDROME
TANGER. — L’assassin de M. de Valdrome
s'est pendu dans sa cellule, au moyen de ses
bretelles.
L’AVIATEUR RAYBAUD A
LA POISTE-A-PITRE
LA POINTE-A PITRE. — Samedi dernier l’a-
viatenr Raybaad, qui volait au-dessus de la
ville, ayant été pris dans nn renions, a dû
atterrir en ville.
L'aviateur a reçu des blessures peu gra-
ves, mais son appareil est brisé.
LC bUiniRHHUfin i tinno « r«ma
La Société da Géographie a reçu hier soir
en séance solennelle, dans le grand amphi-
théâtre de la Sorbonne, en présence du pré-
sident de la République, du président du
Conseil des ministres et de nombreuses no-
tabilités les survivants de la dernière expé-
dition antarctique du capitaine Scott.
Plusieurs discours ont été prononcés.
Le president de la République, aux ap-
plaudissements des assistants, a remis la
croix d’officier de la Légion-d’Honneur au
commandant Evans.
LE GOUVERNEMENT DU CANAL
DE PANAMA
WASHINGTON. — Le président Wilson a si-
gné une ordonnance d'après laquelle le gou-
vernement permanent du canal de Panama
fonctionnera à partir du 1er avril.
Le colenel Goethals, ingénieur construc-
teur du canal, est nommé premier gouver-
neur civil.
LIS AFFAIRES D’ORIIIT
La question Albanaise
ATHÈNES.— Trois cents albanais ont arboré
le drapeau albanais sur Treska et Grobotska
qu’ils ont occupes vendredi.
La décision des puissances relative àl’Epire
et aux lies de la mer Egée doit être remise
cette semaine à la Grèce et à la Turquie.
BULLETIN MILITAIRE
Les Soutiens de Famille
Le ministère de la guerre communique la note
suivante :
Le ministre de la guerre vient de donner
des ordres pour que les familles des militai-
res de la classe 1912 qui ont contracté des
engagements de trois ans dans la cavalerie et
les batteries à cheval, sous le régime de la
loi du 21 mars 1905, bénéficient des alloca-
tions pour soutiens de famille qui avaient fi-
guré parmi les avantages dont la perspective
avait été envisagée dans les instructions rela-
tives à ces engagements.
En ce qni concerne les engagés sous le ré-
gime de la loi da 7 août 1913, la question
de leur étendre les avantages accordés aux
appelés est l’objet d’une étude qui se pour-
suit également pour les antres catégories
d’engagés.
INFORMATIONS
M. Poincaré h l’exposition
des animaliers
Le président de la République et Mme Ray-
mond Poincaré ont visité hier après-midi la
deuxième exposition des artistes animaliers.
M. Raymond Poincaré, qui était accompa-
gné du colonel Aubert, a été reçu par MM,
Jacquier, sous-secrétqjre d’Etat aux beanx-
arrs ; Laurent, secrétaire générai de la pré-
fecture de police ; le marquis de L’Aigle,
président d’honneur ; Armand Dayot, presi-
dent ; le comte Clary, vice-president, et les
membres-du comité d’organisation du Salon.
Le président de la République s'est parti-
culièrement intéressé a l’exposition de M.
Perrault-Harry, l’auteur bien connu de la
Mort du cerf, qui a envoyé, cette année nn
ravissant groupe de « trois chiots », un ad-
mirable ours blanc en marche, un sympa-
thique basset et une élégante réduction dn
Chevreau qui danse. M. Raymond Poincaré a
encore examiné avec attention les oeuvres
de MM. Raymond Bizot, les bronzes à cire
perdue de M. Rembrandt Bagatti, la gouache
de M. Maazana-Pissarou etc.
Les Grandes Voies
de Navigation
Une large part de l’impulsion donnée à la
navigation maritime revient à la France
qui a pris l’une des premières places dans
le commerce international et s’est appli-
quée à créer et à entretenir un mouve-
ment économique plus intense entre elle
et ses nombreuses possessions coloniales
dispersées dans toutes les mers.
Elle s’est en outre associée, et parfois non
sans risques, aux grandes entreprises ayant
pour but d’ouvrir des débouchés au négoce
européen et elle a toujours suivi avec une
attention soutenue les travaux maritimes
effectués pour faciliter, sur un point quel-
conque du globe, les relations d’affaires
entre les peuples.
Il est presque superflu de rappeler la
dette contractée par le monde entier à son
égard au lendemain du percement de
l’isthme de Suez — cette oeuvre colossale
conduite par le génie français au milieu
des embûches de toute nature.
Par la voie nouvelle, l'Orient était ou-
vert à la navigation à vapeur dont les pro-
grès devaient bientôt être si prodigieux.
Et, du même coup, les ports comme Mar-
seille se développaient rapidement car la
distance qui les séparait des comptoirs de
l’Inde était réduite de plus de trois mille
lieues. Le Havre bénéficiait aussi d’une
diminution de parcours de près de trois
mille lieues. De plus, par l’abréviation des
voyages, bien des dangers étaient évités
aux marins.
Il en est résulté, en ce qui nous concerne
particulièrement,' une recrudescence de
trafic à laquelle participe maintenant nos
colonies. L’Indo-Ghine est, aujourd’hui,
une de celles qui profitent le plus des faci-
lités de communication. Depuis 1908, la
moyenne annuelle de son mouvement com-
mercial atteint 4SI millions de francs et le
chiffre des exportations excède celui des im-
portations d’environ soixante-dix millions.
Toutes les îles isolées dans l’Océan indien
s’aperçoivent de jour en jour dé l’améliora-
citër qu’une, prend un tel essorcfuTl est
devenu urgent d’aménager ses ports.
Et ne voit-on pas sur la côte des Somalis,
autrefois presque inaccessible à nos bâti-
ments, s’accroître un trafic présentant des
progressions annuelles de quatre-vingts
millions de francs ?
Sans pouvoir escompter des avantages
semblables de la coupure de l’isthme de Pa-
nama, il ne faut pas oublier qne le canal in-
terocéanique, dont l’ouverture officielle
aura lieu — si rien ne vient contrecar-
rer les ingénieurs — le 1er janvier 4913,
raccourcira considérablement la route
des navires qui passeront de l’Atlantique
dans le Pacifique. Le Havre, actuellement à
8-439 milles de Yalparaiso en sera à 7.528
milles seulement et les navires allant de
notre port à Auckland, en Nouvelle-Zé-
lande, auront environ 600 milles de moins
à parcourir.
En outre, nos possessions des Antilles et
de l’Océanie seront à proximité des nou-
velles lignes de navigation. La Martinique
et la Guadeloupe augmenteront leur chiffre
d’affaires. L’îlot de Glipperton, sur la route
de l’Amérique centrale en Orient, ne • ris-
quera plus d’être abandonné. Et nos îles de
l’Océanie, Tahiti et Rapa entr’autres, si-
tuées sur la ligne la plus courte qui joint
l’isthme à la Nouvelle-Zélande, seront plus
fréquentées.
En vue de oette éventualité le parlement
a du reste voté, il- y a quelque temps, des
crédits nécessaires à l’aménagement du
port de Papeete
Mais si la France a tiré et est appelée à
tirer des bénéfices du percementdes isthmes
de Suez et de Panama, se ressentira-t-elle,
dans une mesure quelconque, de l’ouvertu-
re du canal qui devra traverser l’Ecosse
dans son milieu ?
Bien que le projet fasse grand bruit en
ce moment, il ne s’agit pas, comme à Suez
et à Panama, d’une entreprise où tout, ou
presque tout est à faire. Ce canal, à vrai
dire, existe déjà. On sait en effet que les
deux cités écossaises de Glasgow et d’Edim-
bourg qui se trouvent sur la même latitude,
situées de part et d’autre de l’Ecosse, sont
réunies depuis 4790 par un petit canal de
cinquante kilomètres de longueur.
Ses trois mètres de profondeur et ses
trente-neuf écluses le rendent impratica-
ble pour les navires de tonnage moyen et
un petit vapeur met deux jours à le fran-
chir. II semble donc assez naturel que nos
voisins d’Outre-Manche aient eu l’idée de
le modifier.
La question a été posée devant l’opinion
et la Commission anglaise des voies fluvia-
les aurait déclaré que la construction d’un
grand canal « rapprocherait considérable-
ment Glasgow de Hambourg et des grands
ports européens ».
Un Comité, ayant à sa tête de hautes per-
sonnalités, s’est vite constitué pour mettre
en rapports directs, par voie marine, l’indus-
trieuse cité écossaise et les ports allemands,
suédois, norvégiens, danois, russes, belges,
et hollandais. Le projet fut d’autant mienx
accueilli en Grande-Bretagne qu’il permet-
tait de faire communiquer plus rapidement
les ports de la côte orientale anglaise avec
. l’Irlande»
Il ne saurait, de notre côté, nous laisser
indifférents puisque les transatlantiques et
les navires de commerce qui font la traver-
sée entre les pays d’Europe septentrionale
passent par le Pas-de-Calais et que la plu-
part font escale dans certains de nos ports,
particulièrement Calais, Le Havre et Cher-
bourg.
Et l’on est doue amené à se demander si
l’ouverture d'un grand canal entre le Fortb
et la Glyde n’élôîgnerait pas de nos établis-
sements maritimes une partie de trafic ; ou
si, au contraire, certaines lignes de navi-
gation empruntant un autre parcours, la
concurrence qê diminuerait pas entfe les
Compagnies dpnt les steamers.sillonnant la
Manche et l’AEtlantique.Ce sont Ml des ques-
tions qu’on ne pourra laisser dans l’ombre 1
Il est vrai qu’en la circonstance il est
possible de temporiser ; car un obstacle sur-
git en Grande-Bretagne même : tout comme
pour le tunpel sous la Manche, les Anglais
redoutent l’internationalisation de la nou-
velle voie qui couperait leur pays. Mais
celte crainte n’écarte point à jamais la réa-
lisation du projet et il faudra que, tôt ou
tard, la France en suppute les conséquen-
ces et se tienne prête.
II. HOLLAÊNDER.
iiuliliis Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil à l'Elysée,
sons la présidence de M. Poincaré.
Affaires extérieures
Le ministre des affaires étrangères a en-
tretenu ses collègues des questions de poli-
tique extérieure en cours.
Le ravitaillement de Paris et l’aéronautique
Le ministre de la guerre a entretenu ses
collègues de la question du ravitaillement
de Paris et a fait connaître le sens des décla-
rations qu’il ferait devant le Sénat au cours
du débat sur l’aéronautique.
La loi militaire
Les ministres ont délibéré snr les redres-
sements proposés à la loi du 7 août 1913,
par la Commission de l’armée an Sénat.
La Caisse des écoles *
*.y >?fas»>o-g — i^jr i v/nvu pUDlUjUd SI
entretenu le Conseil art débat en cours de-
vant ia Chambre snr ia Caisse des écoles.
Le prochain Conseil anra lieu samedi pro-
chain.
i « nm
A la Fédération des Gauches
Le comité directeur de la Fédération des
gauches s’est réuni hier matin, rue Saint-
Honoré, 161, sous la présidence de M. Aris-
tide Briand.
Le Comité a décidé à l’unanimité d’adres-
ser ses félicitations à M, Louis Barthou pour
son discours de Bordeaux.
Le pfésidsiBt a donné connaissance de la
lettre de M. Théodore Reinach, publiée par
les journaux. Le Comité en a pris acte, en
constatant que M. Théodore Reinach n’ayant
jamais adhéré à la Fédération des gauches,
cette lettre était sans objet.
Le Comité directeur, ayant appris que dans
certains départements des personnes feraient
des démarchés au nom de la Fédération des
gauches et solliciteraient même des sous-
criptions sous des prétextes divers, fait con-
naître qne nui n’a qualité pour faire de sem-
blables démarches au nom de la fédération.
Le secrétaire général a soumis aa comité
directeur un grand nombre de demandes
d’adhésion de groupements et de citoyens.
Le Comité a ensuite définitivement fixé au
15 février la réunion du Havre. Il a désigné
pour y prendre la parole MM. Aristide
Briand, Louis Barthou et Henry Chéron.
D'autres réunions sont en voie d’organisa-
tion.
Le Comité a décidé de se réunir en princi-
pe tous les mardis, à dix heures du matin.
Le Congrès Socialiste d’Amiens
Au débnt de la séance d’hier matin prési-
dée par M- Compère-Morel, M. Basly, député
du Pas-de-Calais, vient expliquer son attitu-
de dans le vote de l’article 12 sur les retrai-
tes minières, attitude qui lui vaut d’être l’ob-
jet d’une proposition de b Ame et d’une de-
mande d’exclusion. Il s’efforce tout d’abord
de démontrer qu’il a voulu sauvegarder les
avantages que les mineurs du Nord et du
Pas-de-Calais avaient réussi à obtenir par
leur effort syndical et en particulier par nne
grève de cinquante-deux jours.
. « Or y a-t-il quelques-uns de mes collè-
gues du parti qui sacrifieraient, alors que
les principes socialistes ne sont pas en jea,
les intérêts de leur région ? Quand le privi-
lège des bouilleurs de cru viendra en discus-
sion, je suis bien sûr, dit-il, que ceux de nos
coHègues qui représentent des régions inté-
ressées à ee privilège se sépareront de nous.»
Pais il s’attache à prouver que bien loin
d’avoir compromis par intérêt corporatif ou
régiooaliste iss intérêts des mineurs des au-
tres bassins miniers, il les a plutôt favorisés
car du moment que les mineurs de la région
du Nord resteront en dehors de la caisse
centrale des retraites encore alimentée par
les subventions de l’Etat, les mineurs des
antres bassins pourront voir majorer leur
pension.
Un délégué suppléant de la Seine, M. Gau-
vin, monte à la tribune, et critique vive-
ment le rôle de M. Basly.
Le secrétaire de la fédération et plusieurs
délégués lui contestent ie droit d’intervenir.
Un débat assez embrouillé s’engage sur te
rôle et les droitsdes suppléants. Finalement,
on lui retire la parole ; le secrétaire de ia
fédération de ia Seine ayant, outre la ques-
tion de droit, fait cette remarque : « Notre
fédération a décidé qu’elle attendrait ies ex-
plications de Basly avant de se prononcer.
Il y a d’autres fédérations plus directement
intéressées, nous devons les laisser s’expli-
quer. »
En quittant la tribune, M. Canvin s’écrie :
i « vous ôtes tous des J.,, f.,, Si l'avais cris
LES BAINS EN PISCINE
„ FAÇADE jy 'UE , JULES ANCEL
A plusieurs reprises, nous avons fait con-
naître les raisons qui militaient en faveur
de la création en notre ville d’un vaste éta-
blissement d’hydrothérapie, qni ne fat pas
seulement un établissement de bains et de
thérapeutie, mais fut aussi un lieu de réu-
nion on notre jeunesse put se livrer toute
l’année dans une grande piscine, au sport si
utile, si hygiénique de la natation.
Des premiers nous avons proclamé que
l’existence au Havre, où tant de Dersonnes
sont appelées à naviguer, ou même sont
simplement exposées a tomber dans l’un de
nos nombreux bassins, constituait une né-
cessité d’un intérêt primordial.
On conçoit en effet difficilement, alors
que de tels établissements existent par
centaines à l’étranger, et que de nombreu-
^ft'b^pe'ÎP
dant possède près de 3,000 nageurs, n’en ait
p is encore été pourvue.
Notre appel, ainsi qu’on l’a pu voir dans
les lettres que nous avons publiées, a reçu
l’approbation de tout s les Sociétés de nata-
tion de notre ville ; mais, chose plus pré-
cieuse encore, nn Comité s’est formé qui a
résolu de réaliser en notre ville une vaste
installation de sports et de bains, avec pis-
cine de natation.
Un projet fort habilement étudié par M.
René Liênard, architecte de notre ville, a été
soumis le 15 décembre dernier aux diri-
geants des diverses Sociétés sportives.
Sauf quelques objections dans les détails
qui ont fait depuis lors l’objet de nouvelles
études de l’architecte, le projet a reçu de-
puis lors l’accueil le plus empressé de tous
ceux qui ont été appelés à l’examiner.
Il a paru si intéressant que MM. Louis
Brindeau, sénateur ; Jules Siegfried et Geor-
ges Ancel, députés ; Henri Gènestal, maire
du Havre, ont accepté de le placer sous leur
patronage.
Tous les pouvoirs publics, et en particulier
les membres de la municipalité an Havre,
auxquels il a été soumis, ont accordé l’ac-
cueil le plus bienveillant et la promesse du
plus large concours possible.
L’établissement, dont nous reproduisons
aujourd’hui le projet de façade, devra s’éle-
ver dans la rne Jules-Ancel, non loin de la
Caisse d’épargne, c’est-à-dire au centre mê-
me de la ville. Etablissement de sports, il
comprendra tous les locaux nécessaires pour
y enseigner et y pratiquer la natation, la
gymnastique, l’hydrothérapie et, en général,
tous les exercices utiles au développement
physique ou à l’application d’une hygiène
pratique.
En le créant, la Société des « Bains et Pis-
cine du Havre » se propose d'atteindre un
quadruple but :
1° Procurer aux habitants du Havre nn
établissement de bains à la fois propre et
confortable, où ils pourront, à peu de frais,
Cliché Petit Havre
se livrer à tous les soins d'hygiène et de
propreté ;
2» Donner aux enfants, aux jeunes gens, et
même aux grandes personnes, l'occasion de
se livrer, suivant les dernières méthodes
scientifiques, dans des locaux bien installés
et sous la conduite de professeurs expéri-
mentés, à tous les exercices physiques.
Préparer et continuer de la sorte l’oeuvre
des Sociétés de Préparation militaire, qui
oiit donné jusqa’alors de si merveilleux ré-
sultats :
3« Fournir à tous les nageurs de notre
ville l’occasion de se livrer, pendant toute
l’année, à toute heure du jour et pour un
prix modique, à leur sport favori, qu’ils ne
peuvent jpratiquer que pendant quelques
mois d’été, et encore quand ie temps le per-
raïftés /,nfc *fis de marées sout favo-
Donner aussi l’occasion à nos Sociétés de
Natation de s’éntraîner d’une façon suivie et
d’organiser, aussi souvent que possible, des
réunions sportives si goûtées par nos conci-
toyens ;
4° Enfin, assurer aux malades de9 locaux
spéciaux de massage, d’hydrothérapie et de
gymnastique médicale où iis pourront, sous
la direction de leur médecin, trouver le trai-
tement qui leur rendra la santé.
Le snccès de cette intéressante entreprise
ne saurait faire aucun doute. Il suffit, pour
s’en convaincre, de consulter les résultats
obtenus par les établissements analogues
créés en France depuis quelques années, et
qui, presque tous, sont déjà obligés de
s'agrandir, même dans des villes d’impor-
tance beaucoup moindre que ta nôtre.
Le service de bains-douches attenant à la
piscine est, dès maintenant, appelé au plus
grand succès ; les établissements de bains-
douches déjà installés au Havre donnant,
malgré leur petit nombre de cabines, cer-
tains jours jusqu’à 400 bains.
Nous donnons aujourd’hui une vue de la
future façade. Ajoutons que l'établissement
comprendra ;
Au rez-dc-cfianssée : une vaste piscine de
35 mètres de long sur 12 mètres de large,
autour de laquelle seront disposées les cabi-
nes ; en façade, des locaux de massage, hy-
drothérapie, bains médicaux réservés aux
dames, ainsi que les locaux nécessaires aux
différents services de l’établissement ;
A l’entresol : une seconde rangée de cabi-
nes communiquant avec la piscine, ainsi
qu’un vaste bar et des locaux de massage
réservés aux messieurs ;
Au premier étage seront disposées les sal-
les de bains de baignoires, la salle de gym-
nastique médicale et une grande salie dé 300
mètres carrés où seront organisés les cours
de gymnastique, ainsi que diverses réunions
sportives.
Tel est le projet qui, espérons-le, sera pro-
chainement une réalité. A. P.
fait et cause pour Basly vous m’auriez laissé
parler jusqu’au bout I »
M. Jaurès intervient pour soutenir que
l’article 12 n’a pas, même au point de vn8
des intérêts immédiats, ia valeur que M.
Basly lui a attribuée. Il assure que si la cais-
se autonome des retraites minières groupait
l’ensembie des mineurs, elle resserrerait, en
face des compagnies, la solidarité visible de
tous les membres de la corporation.
Quant aux conditions que mettent les par-
tis intéressés, à la reconstitution de l’unité
minière, c’est un problème qui appartient
tout entier aux organisauons syndicales. M.
Jaurès demande que le congrès, après l’en-
gagement qne M. Basly a pris de renoncer à
Farticle 12, se borne à émettre un voeu en
laveur de la prompte réalisation de l’nnitê
dans la corporation minière.
Plusieurs délégués mandatés pour interve-
nir dans le débat se rallient à cette proposi-
tion et on vote l’ordre dn jour pur et simple
en souhaitant la fin des divisions entre mi-
neurs. > ....
On reprend ensuite la discussion sur la
tactique électorale.
Un délégué de l’Ain dit qu’il serait temps
de rédiger le programme agraire du parti.
M. Compère-Morel réplique qu’il ny a pas
de parti qui se soit occupé autant de la ques-
tion agraire et il tait renvoyer nn peu vive-
ment à la Commission des résolutions une
pétition en faveur d’une étude approfondie
de cette question agraire.
On proteste un peu contre la façon dont il
enterre la proposition.
M. Poisson, qui compare la valeur respec-
tive des moiions en présence sur la question
électorale, se déclare partisan de la motion
qni remet au Conseil national le soin de dé-
cider souverainement des désistements ;
« Si vous n’avez pas d’onité de vote dans ie
groupe parlementaire, dit-il, c’est que vous
n’avez nas unité d’origine en ’ûson de la
différence d’attitude des Fédérai ions au se-r
cond tour. »
Il demande qu’on tasse ie devoir républi-
cain sans réciprocité, ce qui lui attire cette
réflexion de M. Varenne : « Vous serez dupe,
c’est de l’héroïsme de Congrès ».
M. Lebas, de la Fédération du Nord, don-
ne, comme exemple de tactique, celle qui
est appliquée depuis trente ans dans sa fédé-
ration. Elle consiste à ne pas préciser avant
le premier toar les conditions d’entente aa
second tour. Si on nous demande,dit-il,
quelle est l’idée maîtresse que nous ferons
intervenir au second tour, nous répondrons
qne nous espérons bien être victorieux dès
le premier tour, car nous sommes de trop
bons tacticiens pour dévoiler à Favance a
quelle manoeuvre nous aurons recours.
Nous tenons à garder notre entière indépen-
dance. Ce n’est pas dans l’inléfèt d’un parti
que nous nous désistons, c’est dans notre
intérêt à nous. Nous sommes des égoïstes. *
Cet orateur démontre que le recours an
Conseil national, qui serait théoriquement
excellent, est tout à fait impossible duns la
pratique. Les observations qu'il présente à
ce sujet déterminent dans le Congrès un
courant d’opinion très visiblement favorable
à l’autonomie des fédérations. Quand il pro-
pose le maintien de la résolution do Châ-
loiis, qui « s’ea remet avec confiance aux
fédérations régionales du soin de décider da
• lear attitude au second tonr, au mieux des
intérêts du prolétariat et de la République
sociale », il provoque une manifestation très
symptomatique.
La suite de la discussion est renvoyée a
l’après-midi.
M. Delory préside la séance de l’après-
midi. On continue la discussion sur la tacti-
que électorale.
La parole reviendrait à M. Valette, maire
de Nîmes. Celui-ci, qui se propose de mefe
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