Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-26
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 janvier 1914 26 janvier 1914
Description : 1914/01/26 (A34,N11861). 1914/01/26 (A34,N11861).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172026c
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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SlINIllE lui
Paris, trois heures matin
H. ALBERT SARRAliT EM FRANCE
MARSEILLE. — Interviewé dès son arrivée
an port de la Joliette par le correspondant
de F Agence Havas, M. Sarraut, gouverneur
général de l’indocbine a déclaré qn il reve-
nait émerveille de la puissance et de la ri-
chesse de ce domaine d’influence française.
M. Sarraut est plein de confiance dans la
sécurité do notre tutelle, dans la solidité de
notre domination qui n’a jamais été mieux
assurée et qui n’aura rien à redouter dans
l’avenir tant que la politique française en
Indochine continuera à s’inspirer fidèle-
ment du programme de clairvoyante jus-
tice, de bienveillance éclairée et de sage et
généreux progrès dont la volonté parlemen-
taire a tracé avec force les desseins pré-
voyants. ..
M. Sarraut s’est attaché à l’application
scrupuleuse de ce programme.
La tranquillité règne dans toute la colo-
nie. Les pirates ne se montrent plus. Sur les
frontières, c’est désormais le bon accord
avec les autorités et les populations chi-
noises. . , . ,
M. Sarrant n’a qu’un désir: c est, après
un bref repos, de retourner en Indochine le
plus tôt possible.
M. DELCASSÉ DÉCORÉ PAR LE TSAR
SAINT-PÉTERSBOURG. — Le tsar a contéré à
M. Delcassé l’ordre de Saint-André en ré-
compense de ses efforts pour resserrer les
liens de l’alliance franco-russe.
M. S izonoff a remis personnellement les
insignes de l’ordre â M. Delcassé dans les sa-
lons de l’ambassade de France.
AU CONGRÈS SOCIALISTE D'AMIENS
AMIENS — Dans sa séance d’hier après midi
le congrès socialiste a entendu la lecture du
rapport financier qui a été adopté.
Des félicitations ont été votées à tout le
personnel du journal L’Humanité.
La commission des conflits a ensnite été
nommée.
Le Congrès s’est ajourné à aujourd’hui-pour
la discussion du rapport parlementaire.
UN AVIATIEUR TOMBE A LA MER
NICE. — L’aviateur Godefroy, qui évoluait
hier après-midi vers quatre heures, au-des-
sus de la Baie d’Antibes à bord d’an hydra-
vi >n, est tombé à la mer, à deux cents mè-
tres environ «fa rivage ai d’une hauteur de
Cinquante mètres.
Godefroy a pu être retiré de son appareil
qui est complètement détruit.
CONTRE LES DÉLIMITATIONS
AGEN. — La Confédération Viticole a, dans
un meeting tenu hier, protesté contre la dé-
limitation des crus.
BAR SUR SEINE. — 1,200 viticulteurs se sont
réunis hier à l’olisot et ont voté nn ordre du
jour demandant qu’une loi viticole nouvelle
soit votée dans le délai d’un mois et protes-
tant contre tout nouvel ajournement.
DRAME MYSTÉRIEUX
BRESLAU. — An cours de la dernière nuit,
m patron couvreur, veuf, âgé de 48 ans,
l’est suicidé par le gaz d’éclairage, et a tué
-vec lui ses deux fils, sa fille, sa soeur et sa
iiècàfc g ,.
On ignore le motif de cet acte de déses-
I CIPR!ANI ÉLU DÉPUTE DE MILAN
MILAN. — Amilcare Cipriani, le socialiste
italien bien connu en France, qui se présen-
tait an siège législatif de la 6® circonscription
île Milan, a été élu par 10,000 voix contre
6,000 au modéré Pressi.
Cette élection, qui aura un grand retentis-
sement en Italie, sera invalidée par la Cham-
bre, Amilcare Cipriani ayant perdu ses droits
civils à la suite d’une condamnation politi-
que prononcée par les tribunaux italiens.
Oa sait que Amilcare Cipriani peut ieven-
diqner la nationalité française comme ayant
combattu pour la France en 1870.
Amilcare Cipriani habite ordinairement
Paris.
MORT D’UN AVIATEUR
LONDRES. — L’aviateur Le Temple s’est tné
hier après-midi sur l’aédrome de Hendon.
LIS AFFAIRES B’ORIIIT
Les Relations Gréco-Bulgares
SOFIA — Le cabinet hellénique a consenti
à accorder l’amnistie à tous les bulgares se
trouvant dans les prisons grecques.
Après l’exécution de cette promesse, les
deux gouvernements procéderont an réta-
blissement des relations diplomatiques nor-
males par la nomination de représentants
diplomatiques respectifs.
Le litige greco-bnlgare concernant l’attri-
bution de ta station d Oxilar sera, conformé-
ment au traité de Bucarest, probablement
soumis à l’arbitrage.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Association
JIEPPE. — Le Red Star bat Football Clnb
Dieppois par 1 but à 0.
ROUEN. — L’équipe sélectionnée de Paris
bat la première équipe du Football Club
Rouennais par 1 but à 0.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LISH3IBIE IHTERH9TIÛMLE
3 OS, pue St-Lazare, 108
(Immeuble de l'HOTEL TLHMtKJS)
- i
AU CERCLE VOLTAIRE DE BORDEAUX
Un IM Discours de EL Barthoo
-OOOv>ggOC-CX«-
Devant un auditoire de républicains militants, l’ancien Président du
Conseil développe et fait acclamer son programme politique.
Le cercle Voltaire de Bordeaux, qui comp-
te dans son sein des membres appartenant à
toutes les tractions du parti républ cnn, a
célébré hier son 37® anniversaire, sous la
présidence de M. Barthou, ancien président
au Conseil, député des Basses-Pyrénées.
Le banquet a été servi à midi et demi dans
la grande salie de la villa Grisélidis. Il com-
prenait plus de 6.00 couverts.
A son entrée dans la salie du banquet, M.
Barthou a été salué par une longue salve
d’applaudissements. La musiqne du 144® ré-
giment d’infanterie, sous la direction do M.
Sarraut, a exécuté la Marseillaise, qui a été
écoutée debout par l’assistance. L’hymne na-
tional a été accueilli par des hravos frénéti-
ques.
A la table d’honneur, aux côtés de M. lar-
thou, on remarqua t MM. Bonnin, président
du cercle ; Charles Char met, ancien sous-se-
crétaire d'Etat aux postes et télégraphes, dé-
puté de Bordeaux ; Léon Bêrard, ancien
sous-secrétairè d’Etat aux beaux-arts, dépnté
des Basses-Pyrénées ; Dormoy, ancien dépu-
té des Landes ; Charles Gruet, maire de Bor-
deaux ; Bertin, bâtonnier de l’ordre des avo-
cats, conseiller général ; David, conseiller
généra!.; Marcel Gounotiilhou, directeor de
la Petite Giror.de ; les représentants des jour-
naux républicains la Dépêche, la France, la
Gironde et de plusieurs journaux de Paris.
Noté dans l’assistance nn grand nombre
d’hommes politiques, conseillers généraux,
d’arrondissement, maires, conseillers muni-
cipaux, et des membres des différents cer-
cles républicains de Bordeaux et des dépar-
tements, c’est-à-dire cercle Gambetta, cercle
National, cercle Yergniaud, etc.
Au champagne, deux discours ont été pro-
noncés, l’un par M. Bonnin, l’autre par M.
Barthou.
M. Bonnin rappelle qu’un homme éminent
entre tous, M. Raymond Poincaré, qui repré-
sente avec tant d’éclat et de distinction notre
pays, présidait, il y a quelques années, le
trente-deuxième anniversaire du cercle Vol-
taire. «J’QÜ.è à la première magistrature de
TEtat par les voeux de la nation toute entiè-
re, dit M. Bonnin, nous avons la joie de re-
connaître qu’il a fidèlement et noblement
servi la République et la France et qu’il
contribue, chaque jour, à les identLfier.da-
vàntage dàhsles coeurs de nos populations
et dans l’opinion du monde. C’est pour une
large part a sa fermeté, à sa prudence, à la
dignité simple de son patriotisme clair-
voyant que nous devons d’entretenir avec
toutes les nations des rapports de mutuelle
confiance et d’étroite amitié. »
M. Bonnin fait un chaleureux éloge de
M. Barthou,homme d'Etat clairvoyant, avisé,
esprit ferme et résolu qui sait ce qu’il veut
et sait vouloir.
« Vous l’avez prouvé, dit-il, en se tour-
nant vers M. -Barthou, dans des circonstan-
ces critiques, pénibles, difficiles, lorsque,
dans un intérêt national, répondant à des
nécessités inéluctables, vous avez dû deman-
der au pays, qui vous a fait confiance, de
lourds sacrifices pour assurer la sécurité du
territoire et par là même maintenir le pres-
tige de la France, en lui permettant de dé-
velopper dans la paix ses richesses éeonomi- ;
ques et son influence morale dans le
rponde. »
M. Barthou prend alors la parole.
Discours de I. Louis Barthou
M. Louis Barthou, après avoir remercié les
organisateurs de la reunion, évoque les sou-
venirs qui le rattachent an cercle Voltaire,
où, étudiant en droit, il fit en 1881 ses pre-
mières conférences publiques. Entoaré de
républicains militants, qui comptent parmi
les plus ardents de la démocratie girondine,
il reste fier d’une confiance dont il ne croit
pas avoir démérité. À la même époque, la
Ligue de l’Enseignement fit plusieurs fois
appel à son concours, que, depuis, il ne lui
a jamais refusé. Où étaient alors certains
des hommes de sa génération dont l’ardeur
véhémente suspecte aujourd’hui son zèle
républicain? Quel camp abritait leurs espé-
rances dans la tourmente de 1886 ? Quel
parti servaient-ils on ménageaient-ils au
moment du boulangisme? Lui, il se fait
honneur d’avoir, dans ces heures de crise,
pris son rang do combat, par la plume et
par ia parole, au milieu des républicains
pour défendre la République.
La politique d’apaisement.
Les circulaires
Sans vouloir s’attarder dans des explica-
tions et moins encore dans des récrimina-
tions inutiles, M. Barthou se flatte de n’avoir
pas, au cours de son ministère, dévié de cette
ligne directrice. Les intérêts delà République
se sont à ses yeux confondus avec ceux de la
France, dont ils sont inséparables.
M. René Renoult s’abritait récemment derrière
l’aulorité de Floquet pour condamner ce qu’il dé-
nonçait comme des appels périodiques à l’apaise-
ment et à la détente. Le ministre de l’intérieur à
la mémoire courte. Je sais un'de ces appels, et le
plus retentissant, celui do PérBueux, dont il fut
a mes côtés, comme H. Doumergue, loyalement
solidaire sous le premier gouvernement de M.
Briand. Pourquoi dès lors parler d’abdication et de
défaillance ? Il faut laisser aux passions des par-
tis ces reproches surannés et injustes.
Je conviens que, pour ma part, ils ne m’ont pas
ménagé leurs critiques.Ces critiques avalent même
devancé la constitution définitive de mon cabinet
dont elles tendaient à décourager et à empêcher
la formation. Elles ont alimenté les polémiques de
la presse et inspiré les combinaisons des couloirs.
Quand on veut venir à bout d’un gouvernement,
parce qu’il se refuse à subir les injonctions d’une
clientèle dont il ne veut ni assouvir les rancunes,
ni satisfaire les appétits, la tactique est toujours
la même. On l’accuse, avec des grands mots qui
dispensent de preuves précises, de pactiser avec
la réaction cf a’être le prisonnier de la droite.
l’ai vainement attendu un débat nécessaire. Il
ne s’est pas produit. Les ordres du jour du con-
grès de Pau ne se sont pas prolongés devant la
Chambre dans une interpellation sur la politique
générale, et M. Clemenceau, auquel la tribune du
Sénat était ouverte, s’est abstenu d’y apporter ses
accusations quotidiennes, dont l’âpreté de sa pa-
role n’aurait pas réussi â couvrir l’insignifiance
et à dissimuler l’injustice. Accusé, sinon de trahir,
du moins de mal servir la République, je n’ai ja-
mais trouvé devant moi mes accusateurs. Sur ma
circulaire relative aux manuels scolaires, sur la
circulaire dé M. Baudin, relative aux cérémonies
du vendredi saint, ils ont entassé les confusions et
les équivoques pour troubler la conscience des
républicains, mais ils se sont dérobés au débat
public et contradictoire dont, sûr do mes inten-
tions et soucieux de mes responsabilités, je leur
avais porté le défi.
M. Btrthou explique comment sa circu-
laire, préptrôa >t rédigée en 1910 par M.
Doumergue, n’avait d’autre but que de don-
ner aux pères de famille des garanties qui
sont le corollaire de l’obligation.
L'adhésion de principe que lui a apportée
son lovai et éminent successeur, M. Vtviani,
suffit à le relever de la suspicion que des po-
lémiques passionnées avaient tenté d’élever
contra lui. Eu défendant l’école laïque, la
Chambre a accompli un devoir urgent. Mais
il s’en faut que toute l’oeuvre nécessaire soit
réalisée. Les disses des écoles doivent enle-
ver aux absences scolaires le prétexte que la
pauvreté leur fournit trop souvent. Et, d’au-
tre part, il est urgent d’opposer des patrona-
ges animés de l’esprit laïque à la propagande
méthodique et active que les ennemis de
l’école publique développent avec une in-
tensité et une efficacité de plus en plus re-
doutables. C’est de ce côté que les républi-
cains doivent diriger leur atteation et porter
leurs efforts.
La Liberté dé rEngeignemsiiï
Quant au monopole, direct ou indirect,
avoué ou déguisé, générai ou partiel, M.
Louis Barthou s’en déclare adversaire irré-
ductible.
Que h liberlé de Renseignement doive, comme
fouies les libertés, dont aucune n’est absolue,
être réglementée et contrôlée, il est difficile d’y
contredire. Mais encore ne faut-il pas que les con-
ditions exigées dissimulent une sorte d’autorisa-
tion préalable. L’autorisation administrative, sous
quelque forme qu’elle se présente, supprimo la
liberté de Renseignement. Si l’on veut atteindre
ce but, qu’on le dise, mais qu’on ne recoure pas
à des moyens détournés. Qu’on sache et qu’on
^mojitrecomment, dans quelles écoles, avec quels
crédits, oh fera face aux besoins créés par un
monopole môme partiel. Et quelle illusion de
croire qu’on aura paré au péril I On l’aura sim-
plement déplacé en l’aggravant et en reportant
sur les oeuvres péri et postscoiaires l’appoint for-
. midable des ressources consacrées actneU«moni
aux écoles libres. C’est la force de la liberté d’as-
surer sa propre revanche. Je ne consentirai, pour
ma part, ni â l’aliéner, ni à la mutiler.
L’ancien président du Conseil s’explique
ensuite sur la circulaire relative au vendredi
saint, inspirée uniquement par des préoccu-
pations de courtoisie internationale et de po-
litique extérieure, et par le souci de ne pas
créer à la France dans les pays du Levant,
où elle exerce un protectorat éloquemment
défendu p ir Waideck-Rousseau, une situa-
tion amoindrie dont l’impatience et l’habileté
de ses rivaux n’auraient pas manqué de tirer
parti et profit.
Elle n’a été à aucun degré, quoi qu’on en ait dit
avec plus de solenaiié que d’équilé, une violation
de la loi de 1903 sur la séparation des Eglises et
de l’Etat. On l’eût pu soutenir avec plus de,raison
de certaines éôiémônies pratiquées depuis 1903 à
bord des navires et contre lesquelles on comprend
que M. Clêmenceau, si sévère aux autres, n’ait
pas élevé son indignation puisqu’elles se sont pro-
duites sous le ministère dont il était le chef res-
ponsable.
Les Relations avec le Vatican
Je lui renouvelle au surplus avec une respec-
tueuse fermeté, ajoute il. Louis Barthou, le dé-
menti absolu et formel, ne comportant ni réticen-
ces ni réserves, que j’ai, au nom du gouverne-
ment, exorimé à Aix-les-Bains sur l’accusation
d’avoir, par des négociations occultes, renoué in-
directement des relations avec le Saint-Siège. Il
n’y a rien, absolument rien de vrai dans une sem-
blable .affirmation. Je ne sais â quels racontars
elle se rattache, mais je défie qu’on en appuie le
néant sur une présomption quelconque. Si je m’eu
défends d'ailleurs, ce n’est pas que le rétablisse-
ment des relations avec le Vatican soit incompa-
tible avec le maintien, à unes yeux inaliénable, du
régime de la séparation. C’est simplement qu’un
gouvernement, s’il en ressentait la nécessité,
n’aurait pas te droit d’engager do semblables né-
gociations en dehors de la volonté avertie du
Parlement.
La Politique financière.
L’Impôt sur le Revenu
M. Barthou rappelle les circonstances de
la discussion sous laquelle son ministère a
succombé. Ii précise ia politique financière
dont l’emprnnt de liquidation, la taxe suc-
cessorale sur le capital et l’impôt sur le re-
venu, entouré de toutes les précautions et
de toutes les garanties légitimes, étaient les
éléments essentiels.
Que sont devenus ces projets? On avait critiqué
comme excessif un emprunt de 1,30b millions.
C’est un chiffre de 1,900 millions qu’on lui substi-
tue. Dans quelles conditions ? D’abord, on annon-
ce une série d’emprunts répartis sur plusieurs
années, ce qui présente le double inconvénient
d’augmenter les frais d’émission et d’ajourner les
emprunts successifs à des époques incertaines où
Us circonstances peuvent en compromettre la
réussite. Ensuite, on subordonne les emprunts,
dont on reconnaît la nécessité, au vote de certai-
nes taxes dont la longue discussion fend le vote
à la fois lointain et problématique. Cette politique
peut être celle d’un parti que dominent les soucis
électoraux, il est impossible d’y reconnaître le
programme d’un gouvernement qu’inspirent les
intérêts supérieurs et permanents du pays.
Après s’être expliqué sur les prétendues
économies de M. Caillaux, « dont on pouvait
mieux attendre que des expédients et des
ajournements qui reculent les difficultés
sans les résoudre», M. Barthou s’étonne que,
si ardent à réclamer de lui avec une sévérité
impitoyable le vote de l’impôt sur le revenu
tel que l’avait établi la Chambre, « le minis-
tre des finances renonce on hésite à engager
devant le Sénat toute sa responsabilité qni
pourrait peut-être en assurer le succès ».
Est-ce donc que l’impôt sur le revenu est moins,
pour certains nommes et certains partis, un pro-
gramme de gouvernement qu’un moyen d’opprfbi-
tion ? Quand, au banquet Mascuraud, applaudi
d’ailleurs par la presque unanimité de ces com-
merçants et de ces industriels, je proclamais ia
nécessité de respecter les habitudes prises et sur-
tout le secret des affaires, M. Malvy me reprochait
un langage où il dénonçait une défaillance. Voici
M. Malvy ministre. Il prononce dans les milieux
intéressés exactement les mêmes paroles que moi.
Qui trompe t-oa décidément t
L’Actualité Photographique
LE VÉLO-TORPILLE AU HAVRE ^
L’Appareil et son Inventeur
Noos avons dit les avantages de cette non- c
velte invention de vélo-torpille, due à M. i
Etienne Bunau-Varilla qui est venu l’expéri- {
mériter sur les roates.dejiotre région. i
La photographie ci-des3us montre la for- i
me de l’ènveloppe qui permet de diminuer la
résistance de lair et, par cela même, d’aug-
menter la vitesse. C’est avec cet engin que le “
coureur Berthet parvint à battre le record du
monde de vitesse sur piste en courant cinq
kilomètres en cinq minutes 39 secondes 3/5,
'Photo et Cliché Petit B-air*
1 H. Rdsaas Eunau-Varllla
ce qni donnerait 53 kilomètres à l’heure, en
moyenne. L’ancien record da monde sur
piste pour les 5 kilomètres était de six mi-
nutes, 51 secondes 2/5, ce qui donnait une
moyenne de 43 kil. 800 â l’heure.
Nous avons dit que les résultats constatés
sur la route du Havre à Eiretat donnaient
toute satisfaction à l’inventeur et nous lui
souhaitons d’obtenir ces jours-ci des résul-
tats tout à fait concluants.
La loi de trois ans et le gouvernement
Oa ne trompe pas, je le crains, le parti socia-
liste unifié, dont les cfiafs les plus autorises en-
tourenrïé cabinet de M. Doumergue d’une bien-
veillance qui n’affacte même plus d’é're discrète.
Ils ne mettent plus au premier rang de leurs exi-
gences cette réforme électorale qu’ils présentaient
comme ia condition nécessaire de tous les progrès
poliliquesëTsecianr. rts-nv.cpa^ntc’un referen-
dutn imprévu un moyen hahiie de s’en défaire
sans trop paraître se contredire. Leurs efforts ne
tendent qu’à l’abrogation de la loi de trois ans et
ce delenda lex sera, à vrai dire, l’article essentiel,
sinon unique, de leur programme électoral. C’est
leur droit Ils sont fidèles à eux-mêmes, comme
nous resterons d’accord avec nous eu demandant
au pays le maintien d’one loi que nous considé-
rons comme indispensable à sa sécurité et â sa
vie- - , ,
Quelque regret que l’on puisse éprouver de
voir une loi de défense nationale servir d’enjeu
aux luttes électorales, les deux thèses s’oppose-
ront devant le suffrage universel. Entre lés deux
le gouvernement ne peut pas garder une - attitude
équivoque. Il est impossible, et pour sa dignité,
et pour Riûtérêt du pays, qu’on escompte son in-
décision ou sa neutralité. Il fau. qu il parle et il
faut qu’il agisse. _
Le 30 novembre, M. Cailiaux, président du Co-
mité exécutif du parti radical et radical socialiste,
préconisait ie retonrpar étapes au service de deux
ans. Il y a huit jours, M. Noulens, ministre de la
guerre, proclamait à Miranda que la loi de trois
« ans.avait donné au pays les garanties de sécurité
que réclamsient et que n’ont pas cessé d’exiger
les circonstances. Voilà deux langages, et voila
deux altitudes. M. Caillaux parlait au nom d un
parti. M. Noulens a parlé au nom du gouverne-
ment. Mais puisque M. Caillaux appartient a ce
gouvernement, où son influence est prépondé-
rante, il est solidaire des diebrations du minis-
tre de ia guerre, U les accepte, il les fait siennes,
il tient la loi de trois ans, contre laquelle il a
voté, comme une nécessité imposée par la dé-
fense nationale.
je sais trop ce que sont les responsabilités du
pouvoir pour m’en étonner. Quand on a sous les
yeux les rapports des ambassadeurs, des attaches
mi'itairës, de l'état-major général, le devoir prend
une force évideme et impérieuse à laquelle on ne
peut se soustraire sans trahir les intérêts supé-
rieurs du pays. Et je ne connais pas en faveur
da la loi de trois ans d’hommage plus saisissant
quu celte adhésion de certains de ses adversaires
dont le patriotisme mieux renseigné affirme une
nécessité que les passions de l’opposition avaient
fâcheusement obscurcie a leurs yeux. M. Doumer-
gue a promis l’appdcation loyale de la toi, M.
Noulens l’a revendiquée comme, un devoir- M
Caillaux, j’aime à le croire, ne marchands pas. les
crédits nécessaires. , .
Jo suis donc prêt à faire sur ce point capital
confiance au gouvernement et à espérer que la
loi de trois ans sera entre ses mains la réalité vi-
vante, agissante, efficace, sans laquelle les sacri-
fices acceptés allègrement par le pays n’au-
raient pas dans les résultats leur compensation
équivalente. Seulement, -la gageure serait insoute-
nable et le scandale intolérable si le gouverne-
ment, acquis à la loi de trois ans, favorisait de
son concours ceux qui font de son abrogation la
base de leur programme et l’article principal de
leur profession de foi. Il ne serait pas seulêjnent
contradictoire, il serait criminel — et je mesure
avec sang-frojd toute la portée de cette parole —
do voir les chefs d’un parti affirmer au pouvoir la
nêcessi é nationale d’une loi militaire et pousser,
dans les élections, à l’assaut de celte même loi
leurs troupes, leurs amis ét leurs alliés. Ce spec-
tacle, outre qît’il serait une honte, créerait un
danger dont l’état de l’Europe, instable et mena-
çant, accentuerait gravement les menaces.
L’Union des Républicains
M. Louis Barlbou, sans vouloir exagérer
les périls de la situation extérieure, déclare
qu’il s’en faut que toutes les difficultés créées
par la guerre des Balkans aient été résolues.
Et ne peut-on pas relever ailleurs des symp-
tômes qui, « s’ils ne sont pas immédiate-
ment inquiétants, sont de nature à faire sé-
rieusement réfléchir » f
« Jamais la France n’eut nn pins grand
besoin d’ètre vigilante et prudente, unie, ar-
mée et forte. Nous voulons, mes amis et
moi, malgré les calomnies stupides que l’on
a dirigées contre une association récente,
travailler à rapprocher les républicains. Mais
croit-on qu’attaqués, injuriés, menacés, nous
soyons hommes à ne pas nous défendre ?
Nous sommes partisans de l’anion, nous
nous refusons a l’asservissement. Sur les
points qui nous Béparent de nos voisins,
nous voulons et nous provoquerons au be-
soin une libre et loyale discussion ; nous
n’accepterons pas les dogmes imposés par
nne chapellè étroite qni parait n’avoir détruit
les congrégations que pour en faire revivre
l’esprit- Attachés aux libertés conquises.aux
grandes lois sociales, politiques et laïques,
au régime parlementaire, nous entendons
restituer aux principes d’autorité, de hiérar-
chie, de discipline, leur part légitime sans
laquelle les responsabilités du gouverne-
ment ne^sont qu’uti mot sonore on une pa-
rade humiliante.
Appel à la Concorde Nationale
» La France laborieuse vent, dans la con-
corde des citoyens, la paix intérieure, assu-
rée par l’exécution des lois et par le respect
de l’ordre public. Elle veut ia paix exté-
rieure, non une paix précaire, apeurée et
humiliée, mais la paixdigne, durable etforte
que seule une armée puissante peut main-
tenir on-imposer. Ce n’est pas trahir la Ré-
publique et compromettre ses progrès, c’est
la servir et la grandir,sans rien renier de ses
espérances généreuses, que de substituer à
la politique de clientèle, étroite, irritante et
stérile, une politique plus large, plus aérée,
plus féconde, celle même dont Gambetta
avait fait le rêve brisé par sa mort, assez
ferme pour arrêter les retours oflensifs du
cléricalisme impénitent, assez nationale pour
décourager les entreprises du nationalisme,
et assez démocratique pour rendre vai-
nes les surenchères de la démagogie ».
M. A. Carnot, président du parti républicain
démocratique, avait adressé à M. Barthou la dépê-
che suivante':
M. Louis Barthou, député, ancien president du
Conseil, à Bordeaux.
Mon cher président,
Au moment où, pour la première fois de-
puis que vous avez cessé de diriger les. affai-
res du pays, vous prenez la parole dans une
grande assemblée républicaine, je tiens à
vous renouveler l’assurance de l’affectueos9
et entière confiance du parti républicain dé-
mocratique, dont vous êtes l’un des chefs les
plus vaillants et les plus écoutés.
A. CARNOT.
Après avoir donné lecture de cette dépê-
che, M, Barthou a ajouté :
' « Je veux exprimer mon admiration re-
connaissante au grand citoyen qui porte avec
une si parfaite dignité un des noms les plus
vénérés du Parti Républicain. »
Tous les convives ont applaudi énergique-
ment et ia dépêche de M. Carnot et les paro-
les da M. Barthou.
Après le banquet, M. Birihon a reçu le co-
mité des patronages des écoles laïques de
Bordeaux. -
Il a dit au comité que les patronages de-
vaient être la forme sous laquelle devait
s’exercer l’influence de plus en plus néces-
saire des républicains.
« II faut, a-t-il dit, se préoccuper do l’en-
fant lorsqu’il sort de l’école. C’est pour vous
un devoir encore pins impérieux. Vous ren-
dez ainsi un grand service à la France et a la
République ».
M. Ban hou a ensnite rendu visite à la Li-
gue de l’Enseignement.
lanils Fiiines
Le Congrès Socialiste
Le onzième Congrès national du parti so-
cialiste (section française de l’internatio-
nale ouvrière) a été ouvert, hier matin, à
Amiens.
M. Lecointe, député do la Somme, présida
et souhaite la bienvenue aux congressistes.
Le délégué allemand Millier apporte le sa-
int de ia social-democratie. U rappelle aux
applaudissements de l’assistance, le souvenir
de Bebel, sa protestation contre l’annexion
de RAlsace-Lorraine. MM. Wauters, délégué
belge, et Hubeck, du parti socialiste tchèque,
prennent ensuite la parole au nom de leurs
organisations.
M. Lecointe les remercie et les prie de
reporter chez eux les voeux du prolétariat
français.
Nouvelles du Sénat
La Réforma Electorale
La Commission sénatoriale de la réformât
électorale, réunie sons la présidence de M.
Clemenceau, a entendu samedi, M. Rena
Renoult. Le ministre de l’intérieur a déclaré
que, désireux d’assurer la représentation
des minorités, en respectant l’amendement
Peytral, et de rallier la majorité républicai-
ne, il envisageait le procédé du vote supplé-
mentaire comme susceptible de remplir
toutes ces conditions : chaque électeur pour-
rait souligner, sur la liste déposée dans l’ur-
ne, le nom du candidat qui aura ses préfé-
rences. Les partis bien disciplinés, et qui
représentent une minorité importante, au-
raient ainsi le moyen d’être représentés ; ce
serait un encouragement à la forte orga-
nisation des partis. Toutefois, ce système
interviendrait principalement an second
tour ; le gouvernement propose donc d’at-
tribuer la valeur d’un demi suffrage au pre-
mier tour et la valeur d’un suffrage entier
an second. Des questions ont été posées par
MM. Théodore Girard, Peytral, Ferdinand
Dreyfus, Regnmanset, Jeanneney, A. Bérard,
Mâujan. M. Renoult, avant de se retirer,a de-
mandé à la Commission de bâter ses tra-
vaux.
Un rapport sera déposé dans le plus bref
délai. La Commission, à l’unanimité des
quinze membres présents, a confirmé son
vote snr l’amendement Peytral ; eile délibé-
rera mercredi sur les propositions du gou-
vernement.
JVOS CXMLOJVÏES
MAROC
Déclaration du Général Lyantey
Le général Lyantey, résident général de
France au Maroc, qui se rend à Oujda, est
arrivé samedi matin à Marseille. Il a fait les
déclarations suivantes :
Mon but, en arrivant â Paris, était de faire
aboutir l’emprunt marocain nécessaire â l’exécu-
tion de la mise en état du Maroc. J’ai trouvé au-
près du président du Conseil et du ministre des
finances l’appui le plus complet. Ils m’ont dit
qu’ils comprenaient Rurgence absolue de cet em-
prunt et l’impossibilité de le faire attendre da-
vantage, 11 a donc été inscrit â l’ordre du jour
des Chambres de mercredi prochain. J’ai laissé à
la disposition du ministre des affaires étran-
gères mon secrétaire général, M. Tirard, qui
au cours de la discussion fournira les renseigne-
ments utiles. L-.fr, ,
Mon séjour au Maroc oriental sera de vingt
jours environ.Je veux parcourir tout l’ensemble.de
l’Amalat d’Ou-tjda, qneje n’ai pas visité depuis ma
prise de commandement. Cette absence représen-
te le temps nécessaire pour que les deuxGnarabres
votent l’emprunt Je reviendrai alors à Paris pour
préparer avec le gouvernement les réalisations
des travaux à exécuter. Je repartirai ensuite pour
Babt-t, et j’espère trouver U-tus très avancées les
négociations relatives é l’adjudication du Chemin
de fer Tanger-Fez, qui seules nous permettront
d’envisagerl’adjudicatioa des autres lignes dont la
nécessite s’impose.
Si je vais au Maroc oriental, c’est uniquement
en vue de l’inspection de l'amalat. La nécessité de
cette inspection s’impose avec évidence. Qu’au
cours de cotte visite il soi) question de la liaison
ultérieure des deux Marocs et des préparations
nécessaires à cette liaison, cela va de soi ; mais
cette inspection ne doit être nullement interprétée
comme le signal d’un déclenchement do cette liai-
son, qui d’ailleurs ne pourrait s’effectuer en la sai-
son actuelle, par suite de la difficulté des com-
munications.
La jonction Taza-Fez se prépare tous les jours,
mais elle ne se fera que lorsqu’elle pourra s’effec-
tuer avec le minimum de risques, de difficultés et
de dépenses.
Le général est parti l’après-midi, à quatre
heures, par le Duc-de-Brugance, qui le trans-
portera à Oran.
L’AsStCSSînal de M. ChevancUcr tt
Valdrome
La nouvelle de l’assassinat de M. Ghevan-
dier de Valdrome a provoqué â Tàngér une
émotion douloureuse.
Le Journal du Maroc écrit : « La rapidité
foudroyante de cette mort survenue dans des
circonstances aussi tragiques, trouble toute
la colonie, qui se trouve atteinte dans son
représentant et qui est douloureusement
éprouvée par cette triste nouvelle.
» M. de Valdrome avait déjà fait preuve de
grandes qualités d’activité et d’énergie. Tous
ses compatriotes savaient apprécier son ama-
bilité et sa grande courtoisie. M. Chevandier
de Vaidrôme allaitêtre nommé ministre;
» Nous serons l’interprète de toutes les co-
lonies en adressant un témoignage de dou-
loureuse sympathie à tous ses collabora-
teurs à l’Agence de France et aux membres
de sa famille, qui sera cruellement touchée
par cette fia tragique sur une terre loin-
taine. »
La Dépêche Marocaine dit : Son ardeur pro-
verbiale méritait l’estime et la reconnais-
sance de la colonie. Nous déplorons sa mort
qui nous atteint dans notre position à Tan-
ger, car nous savions que nôtre représen-
tant avait le souci et la volonté résolue de
ne rien abandonner de nos intérêts natio-
naux. |
Tous les agents diplomatiques étrangers,
les principaux membres de la colonie fran-
çaises et ies notables marocains sont venus
apporter à la légation da France des témoi-
gnages de condoléance.
Les obsèques de M. Chevandier de Vaidrô-
me sont fixées à mercredi.
Une délégation venant de Rabat est atten-
due demain ; elle se compose de M. Gaillard,
secrétaire du protectorat, du général Hum-
bert, de plusieurs officiers et d'El-Omrani,
pacha de Casablanca.
Le corps de l’agent diplomatique français
a été mis en bière samedi soir.
Le cercueil a été placé dans nne chapelle
ardente ; il est couvert de fleurs. Des soldats
rendent les honneurs au pied du catafal-
que. . ,
Les administrations chérifiennes sont fer-»
mées en signe de deuil.
9
9 9
Voici quelques détails complémentaires'
sur le drame.
On sait que l’assassin, cuisinier de M. d»
Vaidrôme, se refusait à servir le dîner.
Après que M. de Vaidrôme l’eut menacé de
la prison, il était remonté dans sa chambre
pour chercher son revolver, puis il avait de-
mandé à revoir M. de Vaidrôme. C'est
quand celni-ci l’a quitté qn’il lui a tiré dans
le dos. -,
Le meurtrier a été interrogé. Il a déclare
qu’il ne se souvenait de rien.
Les médecins disent que cct homme: est
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|| On s'abonne également, SAHS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste ds rFJjeea Jj_
SlINIllE lui
Paris, trois heures matin
H. ALBERT SARRAliT EM FRANCE
MARSEILLE. — Interviewé dès son arrivée
an port de la Joliette par le correspondant
de F Agence Havas, M. Sarraut, gouverneur
général de l’indocbine a déclaré qn il reve-
nait émerveille de la puissance et de la ri-
chesse de ce domaine d’influence française.
M. Sarraut est plein de confiance dans la
sécurité do notre tutelle, dans la solidité de
notre domination qui n’a jamais été mieux
assurée et qui n’aura rien à redouter dans
l’avenir tant que la politique française en
Indochine continuera à s’inspirer fidèle-
ment du programme de clairvoyante jus-
tice, de bienveillance éclairée et de sage et
généreux progrès dont la volonté parlemen-
taire a tracé avec force les desseins pré-
voyants. ..
M. Sarraut s’est attaché à l’application
scrupuleuse de ce programme.
La tranquillité règne dans toute la colo-
nie. Les pirates ne se montrent plus. Sur les
frontières, c’est désormais le bon accord
avec les autorités et les populations chi-
noises. . , . ,
M. Sarrant n’a qu’un désir: c est, après
un bref repos, de retourner en Indochine le
plus tôt possible.
M. DELCASSÉ DÉCORÉ PAR LE TSAR
SAINT-PÉTERSBOURG. — Le tsar a contéré à
M. Delcassé l’ordre de Saint-André en ré-
compense de ses efforts pour resserrer les
liens de l’alliance franco-russe.
M. S izonoff a remis personnellement les
insignes de l’ordre â M. Delcassé dans les sa-
lons de l’ambassade de France.
AU CONGRÈS SOCIALISTE D'AMIENS
AMIENS — Dans sa séance d’hier après midi
le congrès socialiste a entendu la lecture du
rapport financier qui a été adopté.
Des félicitations ont été votées à tout le
personnel du journal L’Humanité.
La commission des conflits a ensnite été
nommée.
Le Congrès s’est ajourné à aujourd’hui-pour
la discussion du rapport parlementaire.
UN AVIATIEUR TOMBE A LA MER
NICE. — L’aviateur Godefroy, qui évoluait
hier après-midi vers quatre heures, au-des-
sus de la Baie d’Antibes à bord d’an hydra-
vi >n, est tombé à la mer, à deux cents mè-
tres environ «fa rivage ai d’une hauteur de
Cinquante mètres.
Godefroy a pu être retiré de son appareil
qui est complètement détruit.
CONTRE LES DÉLIMITATIONS
AGEN. — La Confédération Viticole a, dans
un meeting tenu hier, protesté contre la dé-
limitation des crus.
BAR SUR SEINE. — 1,200 viticulteurs se sont
réunis hier à l’olisot et ont voté nn ordre du
jour demandant qu’une loi viticole nouvelle
soit votée dans le délai d’un mois et protes-
tant contre tout nouvel ajournement.
DRAME MYSTÉRIEUX
BRESLAU. — An cours de la dernière nuit,
m patron couvreur, veuf, âgé de 48 ans,
l’est suicidé par le gaz d’éclairage, et a tué
-vec lui ses deux fils, sa fille, sa soeur et sa
iiècàfc g ,.
On ignore le motif de cet acte de déses-
I CIPR!ANI ÉLU DÉPUTE DE MILAN
MILAN. — Amilcare Cipriani, le socialiste
italien bien connu en France, qui se présen-
tait an siège législatif de la 6® circonscription
île Milan, a été élu par 10,000 voix contre
6,000 au modéré Pressi.
Cette élection, qui aura un grand retentis-
sement en Italie, sera invalidée par la Cham-
bre, Amilcare Cipriani ayant perdu ses droits
civils à la suite d’une condamnation politi-
que prononcée par les tribunaux italiens.
Oa sait que Amilcare Cipriani peut ieven-
diqner la nationalité française comme ayant
combattu pour la France en 1870.
Amilcare Cipriani habite ordinairement
Paris.
MORT D’UN AVIATEUR
LONDRES. — L’aviateur Le Temple s’est tné
hier après-midi sur l’aédrome de Hendon.
LIS AFFAIRES B’ORIIIT
Les Relations Gréco-Bulgares
SOFIA — Le cabinet hellénique a consenti
à accorder l’amnistie à tous les bulgares se
trouvant dans les prisons grecques.
Après l’exécution de cette promesse, les
deux gouvernements procéderont an réta-
blissement des relations diplomatiques nor-
males par la nomination de représentants
diplomatiques respectifs.
Le litige greco-bnlgare concernant l’attri-
bution de ta station d Oxilar sera, conformé-
ment au traité de Bucarest, probablement
soumis à l’arbitrage.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Association
JIEPPE. — Le Red Star bat Football Clnb
Dieppois par 1 but à 0.
ROUEN. — L’équipe sélectionnée de Paris
bat la première équipe du Football Club
Rouennais par 1 but à 0.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LISH3IBIE IHTERH9TIÛMLE
3 OS, pue St-Lazare, 108
(Immeuble de l'HOTEL TLHMtKJS)
- i
AU CERCLE VOLTAIRE DE BORDEAUX
Un IM Discours de EL Barthoo
-OOOv>ggOC-CX«-
Devant un auditoire de républicains militants, l’ancien Président du
Conseil développe et fait acclamer son programme politique.
Le cercle Voltaire de Bordeaux, qui comp-
te dans son sein des membres appartenant à
toutes les tractions du parti républ cnn, a
célébré hier son 37® anniversaire, sous la
présidence de M. Barthou, ancien président
au Conseil, député des Basses-Pyrénées.
Le banquet a été servi à midi et demi dans
la grande salie de la villa Grisélidis. Il com-
prenait plus de 6.00 couverts.
A son entrée dans la salie du banquet, M.
Barthou a été salué par une longue salve
d’applaudissements. La musiqne du 144® ré-
giment d’infanterie, sous la direction do M.
Sarraut, a exécuté la Marseillaise, qui a été
écoutée debout par l’assistance. L’hymne na-
tional a été accueilli par des hravos frénéti-
ques.
A la table d’honneur, aux côtés de M. lar-
thou, on remarqua t MM. Bonnin, président
du cercle ; Charles Char met, ancien sous-se-
crétaire d'Etat aux postes et télégraphes, dé-
puté de Bordeaux ; Léon Bêrard, ancien
sous-secrétairè d’Etat aux beaux-arts, dépnté
des Basses-Pyrénées ; Dormoy, ancien dépu-
té des Landes ; Charles Gruet, maire de Bor-
deaux ; Bertin, bâtonnier de l’ordre des avo-
cats, conseiller général ; David, conseiller
généra!.; Marcel Gounotiilhou, directeor de
la Petite Giror.de ; les représentants des jour-
naux républicains la Dépêche, la France, la
Gironde et de plusieurs journaux de Paris.
Noté dans l’assistance nn grand nombre
d’hommes politiques, conseillers généraux,
d’arrondissement, maires, conseillers muni-
cipaux, et des membres des différents cer-
cles républicains de Bordeaux et des dépar-
tements, c’est-à-dire cercle Gambetta, cercle
National, cercle Yergniaud, etc.
Au champagne, deux discours ont été pro-
noncés, l’un par M. Bonnin, l’autre par M.
Barthou.
M. Bonnin rappelle qu’un homme éminent
entre tous, M. Raymond Poincaré, qui repré-
sente avec tant d’éclat et de distinction notre
pays, présidait, il y a quelques années, le
trente-deuxième anniversaire du cercle Vol-
taire. «J’QÜ.è à la première magistrature de
TEtat par les voeux de la nation toute entiè-
re, dit M. Bonnin, nous avons la joie de re-
connaître qu’il a fidèlement et noblement
servi la République et la France et qu’il
contribue, chaque jour, à les identLfier.da-
vàntage dàhsles coeurs de nos populations
et dans l’opinion du monde. C’est pour une
large part a sa fermeté, à sa prudence, à la
dignité simple de son patriotisme clair-
voyant que nous devons d’entretenir avec
toutes les nations des rapports de mutuelle
confiance et d’étroite amitié. »
M. Bonnin fait un chaleureux éloge de
M. Barthou,homme d'Etat clairvoyant, avisé,
esprit ferme et résolu qui sait ce qu’il veut
et sait vouloir.
« Vous l’avez prouvé, dit-il, en se tour-
nant vers M. -Barthou, dans des circonstan-
ces critiques, pénibles, difficiles, lorsque,
dans un intérêt national, répondant à des
nécessités inéluctables, vous avez dû deman-
der au pays, qui vous a fait confiance, de
lourds sacrifices pour assurer la sécurité du
territoire et par là même maintenir le pres-
tige de la France, en lui permettant de dé-
velopper dans la paix ses richesses éeonomi- ;
ques et son influence morale dans le
rponde. »
M. Barthou prend alors la parole.
Discours de I. Louis Barthou
M. Louis Barthou, après avoir remercié les
organisateurs de la reunion, évoque les sou-
venirs qui le rattachent an cercle Voltaire,
où, étudiant en droit, il fit en 1881 ses pre-
mières conférences publiques. Entoaré de
républicains militants, qui comptent parmi
les plus ardents de la démocratie girondine,
il reste fier d’une confiance dont il ne croit
pas avoir démérité. À la même époque, la
Ligue de l’Enseignement fit plusieurs fois
appel à son concours, que, depuis, il ne lui
a jamais refusé. Où étaient alors certains
des hommes de sa génération dont l’ardeur
véhémente suspecte aujourd’hui son zèle
républicain? Quel camp abritait leurs espé-
rances dans la tourmente de 1886 ? Quel
parti servaient-ils on ménageaient-ils au
moment du boulangisme? Lui, il se fait
honneur d’avoir, dans ces heures de crise,
pris son rang do combat, par la plume et
par ia parole, au milieu des républicains
pour défendre la République.
La politique d’apaisement.
Les circulaires
Sans vouloir s’attarder dans des explica-
tions et moins encore dans des récrimina-
tions inutiles, M. Barthou se flatte de n’avoir
pas, au cours de son ministère, dévié de cette
ligne directrice. Les intérêts delà République
se sont à ses yeux confondus avec ceux de la
France, dont ils sont inséparables.
M. René Renoult s’abritait récemment derrière
l’aulorité de Floquet pour condamner ce qu’il dé-
nonçait comme des appels périodiques à l’apaise-
ment et à la détente. Le ministre de l’intérieur à
la mémoire courte. Je sais un'de ces appels, et le
plus retentissant, celui do PérBueux, dont il fut
a mes côtés, comme H. Doumergue, loyalement
solidaire sous le premier gouvernement de M.
Briand. Pourquoi dès lors parler d’abdication et de
défaillance ? Il faut laisser aux passions des par-
tis ces reproches surannés et injustes.
Je conviens que, pour ma part, ils ne m’ont pas
ménagé leurs critiques.Ces critiques avalent même
devancé la constitution définitive de mon cabinet
dont elles tendaient à décourager et à empêcher
la formation. Elles ont alimenté les polémiques de
la presse et inspiré les combinaisons des couloirs.
Quand on veut venir à bout d’un gouvernement,
parce qu’il se refuse à subir les injonctions d’une
clientèle dont il ne veut ni assouvir les rancunes,
ni satisfaire les appétits, la tactique est toujours
la même. On l’accuse, avec des grands mots qui
dispensent de preuves précises, de pactiser avec
la réaction cf a’être le prisonnier de la droite.
l’ai vainement attendu un débat nécessaire. Il
ne s’est pas produit. Les ordres du jour du con-
grès de Pau ne se sont pas prolongés devant la
Chambre dans une interpellation sur la politique
générale, et M. Clemenceau, auquel la tribune du
Sénat était ouverte, s’est abstenu d’y apporter ses
accusations quotidiennes, dont l’âpreté de sa pa-
role n’aurait pas réussi â couvrir l’insignifiance
et à dissimuler l’injustice. Accusé, sinon de trahir,
du moins de mal servir la République, je n’ai ja-
mais trouvé devant moi mes accusateurs. Sur ma
circulaire relative aux manuels scolaires, sur la
circulaire dé M. Baudin, relative aux cérémonies
du vendredi saint, ils ont entassé les confusions et
les équivoques pour troubler la conscience des
républicains, mais ils se sont dérobés au débat
public et contradictoire dont, sûr do mes inten-
tions et soucieux de mes responsabilités, je leur
avais porté le défi.
M. Btrthou explique comment sa circu-
laire, préptrôa >t rédigée en 1910 par M.
Doumergue, n’avait d’autre but que de don-
ner aux pères de famille des garanties qui
sont le corollaire de l’obligation.
L'adhésion de principe que lui a apportée
son lovai et éminent successeur, M. Vtviani,
suffit à le relever de la suspicion que des po-
lémiques passionnées avaient tenté d’élever
contra lui. Eu défendant l’école laïque, la
Chambre a accompli un devoir urgent. Mais
il s’en faut que toute l’oeuvre nécessaire soit
réalisée. Les disses des écoles doivent enle-
ver aux absences scolaires le prétexte que la
pauvreté leur fournit trop souvent. Et, d’au-
tre part, il est urgent d’opposer des patrona-
ges animés de l’esprit laïque à la propagande
méthodique et active que les ennemis de
l’école publique développent avec une in-
tensité et une efficacité de plus en plus re-
doutables. C’est de ce côté que les républi-
cains doivent diriger leur atteation et porter
leurs efforts.
La Liberté dé rEngeignemsiiï
Quant au monopole, direct ou indirect,
avoué ou déguisé, générai ou partiel, M.
Louis Barthou s’en déclare adversaire irré-
ductible.
Que h liberlé de Renseignement doive, comme
fouies les libertés, dont aucune n’est absolue,
être réglementée et contrôlée, il est difficile d’y
contredire. Mais encore ne faut-il pas que les con-
ditions exigées dissimulent une sorte d’autorisa-
tion préalable. L’autorisation administrative, sous
quelque forme qu’elle se présente, supprimo la
liberté de Renseignement. Si l’on veut atteindre
ce but, qu’on le dise, mais qu’on ne recoure pas
à des moyens détournés. Qu’on sache et qu’on
^mojitrecomment, dans quelles écoles, avec quels
crédits, oh fera face aux besoins créés par un
monopole môme partiel. Et quelle illusion de
croire qu’on aura paré au péril I On l’aura sim-
plement déplacé en l’aggravant et en reportant
sur les oeuvres péri et postscoiaires l’appoint for-
. midable des ressources consacrées actneU«moni
aux écoles libres. C’est la force de la liberté d’as-
surer sa propre revanche. Je ne consentirai, pour
ma part, ni â l’aliéner, ni à la mutiler.
L’ancien président du Conseil s’explique
ensuite sur la circulaire relative au vendredi
saint, inspirée uniquement par des préoccu-
pations de courtoisie internationale et de po-
litique extérieure, et par le souci de ne pas
créer à la France dans les pays du Levant,
où elle exerce un protectorat éloquemment
défendu p ir Waideck-Rousseau, une situa-
tion amoindrie dont l’impatience et l’habileté
de ses rivaux n’auraient pas manqué de tirer
parti et profit.
Elle n’a été à aucun degré, quoi qu’on en ait dit
avec plus de solenaiié que d’équilé, une violation
de la loi de 1903 sur la séparation des Eglises et
de l’Etat. On l’eût pu soutenir avec plus de,raison
de certaines éôiémônies pratiquées depuis 1903 à
bord des navires et contre lesquelles on comprend
que M. Clêmenceau, si sévère aux autres, n’ait
pas élevé son indignation puisqu’elles se sont pro-
duites sous le ministère dont il était le chef res-
ponsable.
Les Relations avec le Vatican
Je lui renouvelle au surplus avec une respec-
tueuse fermeté, ajoute il. Louis Barthou, le dé-
menti absolu et formel, ne comportant ni réticen-
ces ni réserves, que j’ai, au nom du gouverne-
ment, exorimé à Aix-les-Bains sur l’accusation
d’avoir, par des négociations occultes, renoué in-
directement des relations avec le Saint-Siège. Il
n’y a rien, absolument rien de vrai dans une sem-
blable .affirmation. Je ne sais â quels racontars
elle se rattache, mais je défie qu’on en appuie le
néant sur une présomption quelconque. Si je m’eu
défends d'ailleurs, ce n’est pas que le rétablisse-
ment des relations avec le Vatican soit incompa-
tible avec le maintien, à unes yeux inaliénable, du
régime de la séparation. C’est simplement qu’un
gouvernement, s’il en ressentait la nécessité,
n’aurait pas te droit d’engager do semblables né-
gociations en dehors de la volonté avertie du
Parlement.
La Politique financière.
L’Impôt sur le Revenu
M. Barthou rappelle les circonstances de
la discussion sous laquelle son ministère a
succombé. Ii précise ia politique financière
dont l’emprnnt de liquidation, la taxe suc-
cessorale sur le capital et l’impôt sur le re-
venu, entouré de toutes les précautions et
de toutes les garanties légitimes, étaient les
éléments essentiels.
Que sont devenus ces projets? On avait critiqué
comme excessif un emprunt de 1,30b millions.
C’est un chiffre de 1,900 millions qu’on lui substi-
tue. Dans quelles conditions ? D’abord, on annon-
ce une série d’emprunts répartis sur plusieurs
années, ce qui présente le double inconvénient
d’augmenter les frais d’émission et d’ajourner les
emprunts successifs à des époques incertaines où
Us circonstances peuvent en compromettre la
réussite. Ensuite, on subordonne les emprunts,
dont on reconnaît la nécessité, au vote de certai-
nes taxes dont la longue discussion fend le vote
à la fois lointain et problématique. Cette politique
peut être celle d’un parti que dominent les soucis
électoraux, il est impossible d’y reconnaître le
programme d’un gouvernement qu’inspirent les
intérêts supérieurs et permanents du pays.
Après s’être expliqué sur les prétendues
économies de M. Caillaux, « dont on pouvait
mieux attendre que des expédients et des
ajournements qui reculent les difficultés
sans les résoudre», M. Barthou s’étonne que,
si ardent à réclamer de lui avec une sévérité
impitoyable le vote de l’impôt sur le revenu
tel que l’avait établi la Chambre, « le minis-
tre des finances renonce on hésite à engager
devant le Sénat toute sa responsabilité qni
pourrait peut-être en assurer le succès ».
Est-ce donc que l’impôt sur le revenu est moins,
pour certains nommes et certains partis, un pro-
gramme de gouvernement qu’un moyen d’opprfbi-
tion ? Quand, au banquet Mascuraud, applaudi
d’ailleurs par la presque unanimité de ces com-
merçants et de ces industriels, je proclamais ia
nécessité de respecter les habitudes prises et sur-
tout le secret des affaires, M. Malvy me reprochait
un langage où il dénonçait une défaillance. Voici
M. Malvy ministre. Il prononce dans les milieux
intéressés exactement les mêmes paroles que moi.
Qui trompe t-oa décidément t
L’Actualité Photographique
LE VÉLO-TORPILLE AU HAVRE ^
L’Appareil et son Inventeur
Noos avons dit les avantages de cette non- c
velte invention de vélo-torpille, due à M. i
Etienne Bunau-Varilla qui est venu l’expéri- {
mériter sur les roates.dejiotre région. i
La photographie ci-des3us montre la for- i
me de l’ènveloppe qui permet de diminuer la
résistance de lair et, par cela même, d’aug-
menter la vitesse. C’est avec cet engin que le “
coureur Berthet parvint à battre le record du
monde de vitesse sur piste en courant cinq
kilomètres en cinq minutes 39 secondes 3/5,
'Photo et Cliché Petit B-air*
1 H. Rdsaas Eunau-Varllla
ce qni donnerait 53 kilomètres à l’heure, en
moyenne. L’ancien record da monde sur
piste pour les 5 kilomètres était de six mi-
nutes, 51 secondes 2/5, ce qui donnait une
moyenne de 43 kil. 800 â l’heure.
Nous avons dit que les résultats constatés
sur la route du Havre à Eiretat donnaient
toute satisfaction à l’inventeur et nous lui
souhaitons d’obtenir ces jours-ci des résul-
tats tout à fait concluants.
La loi de trois ans et le gouvernement
Oa ne trompe pas, je le crains, le parti socia-
liste unifié, dont les cfiafs les plus autorises en-
tourenrïé cabinet de M. Doumergue d’une bien-
veillance qui n’affacte même plus d’é're discrète.
Ils ne mettent plus au premier rang de leurs exi-
gences cette réforme électorale qu’ils présentaient
comme ia condition nécessaire de tous les progrès
poliliquesëTsecianr. rts-nv.cpa^ntc’un referen-
dutn imprévu un moyen hahiie de s’en défaire
sans trop paraître se contredire. Leurs efforts ne
tendent qu’à l’abrogation de la loi de trois ans et
ce delenda lex sera, à vrai dire, l’article essentiel,
sinon unique, de leur programme électoral. C’est
leur droit Ils sont fidèles à eux-mêmes, comme
nous resterons d’accord avec nous eu demandant
au pays le maintien d’one loi que nous considé-
rons comme indispensable à sa sécurité et â sa
vie- - , ,
Quelque regret que l’on puisse éprouver de
voir une loi de défense nationale servir d’enjeu
aux luttes électorales, les deux thèses s’oppose-
ront devant le suffrage universel. Entre lés deux
le gouvernement ne peut pas garder une - attitude
équivoque. Il est impossible, et pour sa dignité,
et pour Riûtérêt du pays, qu’on escompte son in-
décision ou sa neutralité. Il fau. qu il parle et il
faut qu’il agisse. _
Le 30 novembre, M. Cailiaux, président du Co-
mité exécutif du parti radical et radical socialiste,
préconisait ie retonrpar étapes au service de deux
ans. Il y a huit jours, M. Noulens, ministre de la
guerre, proclamait à Miranda que la loi de trois
« ans.avait donné au pays les garanties de sécurité
que réclamsient et que n’ont pas cessé d’exiger
les circonstances. Voilà deux langages, et voila
deux altitudes. M. Caillaux parlait au nom d un
parti. M. Noulens a parlé au nom du gouverne-
ment. Mais puisque M. Caillaux appartient a ce
gouvernement, où son influence est prépondé-
rante, il est solidaire des diebrations du minis-
tre de ia guerre, U les accepte, il les fait siennes,
il tient la loi de trois ans, contre laquelle il a
voté, comme une nécessité imposée par la dé-
fense nationale.
je sais trop ce que sont les responsabilités du
pouvoir pour m’en étonner. Quand on a sous les
yeux les rapports des ambassadeurs, des attaches
mi'itairës, de l'état-major général, le devoir prend
une force évideme et impérieuse à laquelle on ne
peut se soustraire sans trahir les intérêts supé-
rieurs du pays. Et je ne connais pas en faveur
da la loi de trois ans d’hommage plus saisissant
quu celte adhésion de certains de ses adversaires
dont le patriotisme mieux renseigné affirme une
nécessité que les passions de l’opposition avaient
fâcheusement obscurcie a leurs yeux. M. Doumer-
gue a promis l’appdcation loyale de la toi, M.
Noulens l’a revendiquée comme, un devoir- M
Caillaux, j’aime à le croire, ne marchands pas. les
crédits nécessaires. , .
Jo suis donc prêt à faire sur ce point capital
confiance au gouvernement et à espérer que la
loi de trois ans sera entre ses mains la réalité vi-
vante, agissante, efficace, sans laquelle les sacri-
fices acceptés allègrement par le pays n’au-
raient pas dans les résultats leur compensation
équivalente. Seulement, -la gageure serait insoute-
nable et le scandale intolérable si le gouverne-
ment, acquis à la loi de trois ans, favorisait de
son concours ceux qui font de son abrogation la
base de leur programme et l’article principal de
leur profession de foi. Il ne serait pas seulêjnent
contradictoire, il serait criminel — et je mesure
avec sang-frojd toute la portée de cette parole —
do voir les chefs d’un parti affirmer au pouvoir la
nêcessi é nationale d’une loi militaire et pousser,
dans les élections, à l’assaut de celte même loi
leurs troupes, leurs amis ét leurs alliés. Ce spec-
tacle, outre qît’il serait une honte, créerait un
danger dont l’état de l’Europe, instable et mena-
çant, accentuerait gravement les menaces.
L’Union des Républicains
M. Louis Barlbou, sans vouloir exagérer
les périls de la situation extérieure, déclare
qu’il s’en faut que toutes les difficultés créées
par la guerre des Balkans aient été résolues.
Et ne peut-on pas relever ailleurs des symp-
tômes qui, « s’ils ne sont pas immédiate-
ment inquiétants, sont de nature à faire sé-
rieusement réfléchir » f
« Jamais la France n’eut nn pins grand
besoin d’ètre vigilante et prudente, unie, ar-
mée et forte. Nous voulons, mes amis et
moi, malgré les calomnies stupides que l’on
a dirigées contre une association récente,
travailler à rapprocher les républicains. Mais
croit-on qu’attaqués, injuriés, menacés, nous
soyons hommes à ne pas nous défendre ?
Nous sommes partisans de l’anion, nous
nous refusons a l’asservissement. Sur les
points qui nous Béparent de nos voisins,
nous voulons et nous provoquerons au be-
soin une libre et loyale discussion ; nous
n’accepterons pas les dogmes imposés par
nne chapellè étroite qni parait n’avoir détruit
les congrégations que pour en faire revivre
l’esprit- Attachés aux libertés conquises.aux
grandes lois sociales, politiques et laïques,
au régime parlementaire, nous entendons
restituer aux principes d’autorité, de hiérar-
chie, de discipline, leur part légitime sans
laquelle les responsabilités du gouverne-
ment ne^sont qu’uti mot sonore on une pa-
rade humiliante.
Appel à la Concorde Nationale
» La France laborieuse vent, dans la con-
corde des citoyens, la paix intérieure, assu-
rée par l’exécution des lois et par le respect
de l’ordre public. Elle veut ia paix exté-
rieure, non une paix précaire, apeurée et
humiliée, mais la paixdigne, durable etforte
que seule une armée puissante peut main-
tenir on-imposer. Ce n’est pas trahir la Ré-
publique et compromettre ses progrès, c’est
la servir et la grandir,sans rien renier de ses
espérances généreuses, que de substituer à
la politique de clientèle, étroite, irritante et
stérile, une politique plus large, plus aérée,
plus féconde, celle même dont Gambetta
avait fait le rêve brisé par sa mort, assez
ferme pour arrêter les retours oflensifs du
cléricalisme impénitent, assez nationale pour
décourager les entreprises du nationalisme,
et assez démocratique pour rendre vai-
nes les surenchères de la démagogie ».
M. A. Carnot, président du parti républicain
démocratique, avait adressé à M. Barthou la dépê-
che suivante':
M. Louis Barthou, député, ancien president du
Conseil, à Bordeaux.
Mon cher président,
Au moment où, pour la première fois de-
puis que vous avez cessé de diriger les. affai-
res du pays, vous prenez la parole dans une
grande assemblée républicaine, je tiens à
vous renouveler l’assurance de l’affectueos9
et entière confiance du parti républicain dé-
mocratique, dont vous êtes l’un des chefs les
plus vaillants et les plus écoutés.
A. CARNOT.
Après avoir donné lecture de cette dépê-
che, M, Barthou a ajouté :
' « Je veux exprimer mon admiration re-
connaissante au grand citoyen qui porte avec
une si parfaite dignité un des noms les plus
vénérés du Parti Républicain. »
Tous les convives ont applaudi énergique-
ment et ia dépêche de M. Carnot et les paro-
les da M. Barthou.
Après le banquet, M. Birihon a reçu le co-
mité des patronages des écoles laïques de
Bordeaux. -
Il a dit au comité que les patronages de-
vaient être la forme sous laquelle devait
s’exercer l’influence de plus en plus néces-
saire des républicains.
« II faut, a-t-il dit, se préoccuper do l’en-
fant lorsqu’il sort de l’école. C’est pour vous
un devoir encore pins impérieux. Vous ren-
dez ainsi un grand service à la France et a la
République ».
M. Ban hou a ensnite rendu visite à la Li-
gue de l’Enseignement.
lanils Fiiines
Le Congrès Socialiste
Le onzième Congrès national du parti so-
cialiste (section française de l’internatio-
nale ouvrière) a été ouvert, hier matin, à
Amiens.
M. Lecointe, député do la Somme, présida
et souhaite la bienvenue aux congressistes.
Le délégué allemand Millier apporte le sa-
int de ia social-democratie. U rappelle aux
applaudissements de l’assistance, le souvenir
de Bebel, sa protestation contre l’annexion
de RAlsace-Lorraine. MM. Wauters, délégué
belge, et Hubeck, du parti socialiste tchèque,
prennent ensuite la parole au nom de leurs
organisations.
M. Lecointe les remercie et les prie de
reporter chez eux les voeux du prolétariat
français.
Nouvelles du Sénat
La Réforma Electorale
La Commission sénatoriale de la réformât
électorale, réunie sons la présidence de M.
Clemenceau, a entendu samedi, M. Rena
Renoult. Le ministre de l’intérieur a déclaré
que, désireux d’assurer la représentation
des minorités, en respectant l’amendement
Peytral, et de rallier la majorité républicai-
ne, il envisageait le procédé du vote supplé-
mentaire comme susceptible de remplir
toutes ces conditions : chaque électeur pour-
rait souligner, sur la liste déposée dans l’ur-
ne, le nom du candidat qui aura ses préfé-
rences. Les partis bien disciplinés, et qui
représentent une minorité importante, au-
raient ainsi le moyen d’être représentés ; ce
serait un encouragement à la forte orga-
nisation des partis. Toutefois, ce système
interviendrait principalement an second
tour ; le gouvernement propose donc d’at-
tribuer la valeur d’un demi suffrage au pre-
mier tour et la valeur d’un suffrage entier
an second. Des questions ont été posées par
MM. Théodore Girard, Peytral, Ferdinand
Dreyfus, Regnmanset, Jeanneney, A. Bérard,
Mâujan. M. Renoult, avant de se retirer,a de-
mandé à la Commission de bâter ses tra-
vaux.
Un rapport sera déposé dans le plus bref
délai. La Commission, à l’unanimité des
quinze membres présents, a confirmé son
vote snr l’amendement Peytral ; eile délibé-
rera mercredi sur les propositions du gou-
vernement.
JVOS CXMLOJVÏES
MAROC
Déclaration du Général Lyantey
Le général Lyantey, résident général de
France au Maroc, qui se rend à Oujda, est
arrivé samedi matin à Marseille. Il a fait les
déclarations suivantes :
Mon but, en arrivant â Paris, était de faire
aboutir l’emprunt marocain nécessaire â l’exécu-
tion de la mise en état du Maroc. J’ai trouvé au-
près du président du Conseil et du ministre des
finances l’appui le plus complet. Ils m’ont dit
qu’ils comprenaient Rurgence absolue de cet em-
prunt et l’impossibilité de le faire attendre da-
vantage, 11 a donc été inscrit â l’ordre du jour
des Chambres de mercredi prochain. J’ai laissé à
la disposition du ministre des affaires étran-
gères mon secrétaire général, M. Tirard, qui
au cours de la discussion fournira les renseigne-
ments utiles. L-.fr, ,
Mon séjour au Maroc oriental sera de vingt
jours environ.Je veux parcourir tout l’ensemble.de
l’Amalat d’Ou-tjda, qneje n’ai pas visité depuis ma
prise de commandement. Cette absence représen-
te le temps nécessaire pour que les deuxGnarabres
votent l’emprunt Je reviendrai alors à Paris pour
préparer avec le gouvernement les réalisations
des travaux à exécuter. Je repartirai ensuite pour
Babt-t, et j’espère trouver U-tus très avancées les
négociations relatives é l’adjudication du Chemin
de fer Tanger-Fez, qui seules nous permettront
d’envisagerl’adjudicatioa des autres lignes dont la
nécessite s’impose.
Si je vais au Maroc oriental, c’est uniquement
en vue de l’inspection de l'amalat. La nécessité de
cette inspection s’impose avec évidence. Qu’au
cours de cotte visite il soi) question de la liaison
ultérieure des deux Marocs et des préparations
nécessaires à cette liaison, cela va de soi ; mais
cette inspection ne doit être nullement interprétée
comme le signal d’un déclenchement do cette liai-
son, qui d’ailleurs ne pourrait s’effectuer en la sai-
son actuelle, par suite de la difficulté des com-
munications.
La jonction Taza-Fez se prépare tous les jours,
mais elle ne se fera que lorsqu’elle pourra s’effec-
tuer avec le minimum de risques, de difficultés et
de dépenses.
Le général est parti l’après-midi, à quatre
heures, par le Duc-de-Brugance, qui le trans-
portera à Oran.
L’AsStCSSînal de M. ChevancUcr tt
Valdrome
La nouvelle de l’assassinat de M. Ghevan-
dier de Valdrome a provoqué â Tàngér une
émotion douloureuse.
Le Journal du Maroc écrit : « La rapidité
foudroyante de cette mort survenue dans des
circonstances aussi tragiques, trouble toute
la colonie, qui se trouve atteinte dans son
représentant et qui est douloureusement
éprouvée par cette triste nouvelle.
» M. de Valdrome avait déjà fait preuve de
grandes qualités d’activité et d’énergie. Tous
ses compatriotes savaient apprécier son ama-
bilité et sa grande courtoisie. M. Chevandier
de Vaidrôme allaitêtre nommé ministre;
» Nous serons l’interprète de toutes les co-
lonies en adressant un témoignage de dou-
loureuse sympathie à tous ses collabora-
teurs à l’Agence de France et aux membres
de sa famille, qui sera cruellement touchée
par cette fia tragique sur une terre loin-
taine. »
La Dépêche Marocaine dit : Son ardeur pro-
verbiale méritait l’estime et la reconnais-
sance de la colonie. Nous déplorons sa mort
qui nous atteint dans notre position à Tan-
ger, car nous savions que nôtre représen-
tant avait le souci et la volonté résolue de
ne rien abandonner de nos intérêts natio-
naux. |
Tous les agents diplomatiques étrangers,
les principaux membres de la colonie fran-
çaises et ies notables marocains sont venus
apporter à la légation da France des témoi-
gnages de condoléance.
Les obsèques de M. Chevandier de Vaidrô-
me sont fixées à mercredi.
Une délégation venant de Rabat est atten-
due demain ; elle se compose de M. Gaillard,
secrétaire du protectorat, du général Hum-
bert, de plusieurs officiers et d'El-Omrani,
pacha de Casablanca.
Le corps de l’agent diplomatique français
a été mis en bière samedi soir.
Le cercueil a été placé dans nne chapelle
ardente ; il est couvert de fleurs. Des soldats
rendent les honneurs au pied du catafal-
que. . ,
Les administrations chérifiennes sont fer-»
mées en signe de deuil.
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9 9
Voici quelques détails complémentaires'
sur le drame.
On sait que l’assassin, cuisinier de M. d»
Vaidrôme, se refusait à servir le dîner.
Après que M. de Vaidrôme l’eut menacé de
la prison, il était remonté dans sa chambre
pour chercher son revolver, puis il avait de-
mandé à revoir M. de Vaidrôme. C'est
quand celni-ci l’a quitté qn’il lui a tiré dans
le dos. -,
Le meurtrier a été interrogé. Il a déclare
qu’il ne se souvenait de rien.
Les médecins disent que cct homme: est
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