Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-24
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 janvier 1914 24 janvier 1914
Description : 1914/01/24 (A34,N11859). 1914/01/24 (A34,N11859).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172024m
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
Um Année — ff H,8S> (€3 Pages) S Cantines— EfHTXW PP WATIW — S fefflnnes (O Pages)' Samedi U Janvier 1914
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O. RANDOLET
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35, Bue Fontanelle, 35
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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II On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France !
taise HUE
i Parit, trois heures matin
f DÉPÊCHES COMMERCIALES
f METAUX
LONDRES, 23 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSS BAISSB
CUIVRE
Comptant. * 68 8/-' -/- . -/-
3 mois A 68 10/- : l/« -/-
ETAIN
Comptant . * 174 -/- -/- 60/-
3 mois irrégul. 110/- -/- 88/-
FER
Comptant.. fajbie 180/9 -/- ~/-
B mois ) * 81/6 -/- -/■
Prix comparés avec ceux de la deuxieme Bourse
du 22 janvier 1914.
NEW-YORK, 23 JANVIER
Cotons t janvier, baisse 14 points ;
mars, baisse 14 points; mai, baisse 14 points ;
octobre, baisse 14 points.— A peine soutenu.
Calés i hausse 13 à 14 points.
N HW-YORK, 23 JANVIER
. i. Il JOM (. nicisnr
Cuivre Standard disp. 14 50 14 50
février ....... 14 50 14 50
Anialçuiaati COJI... 75 5 8 .77 »/»
Fer 15 — 15 —
• CHICAGO, 23 JANVIER
C. DH JOUR C. PRECKD
Blé sur Mai 93 B'8 92 3 4
_ Juillet.... 88 7 8 88 3 8
Maïs sur Mai 66 i 8 65 3/4
— Juillet.... 65 t 4 64 3 4
Saindoux sur. Mai....... 10 97 11 12
- Juillet.... 11*5 1137
LA VICE-PRÉSIDENCE DE LA CHAMBRE
Le Groupe de l’Entente Démocratique de
la Chambre a décidé d’opposer la candida-
ture de M. André Lefèvre à celle de M. Rabier
pour le fauteuil de la vice-présidence de la
Chambre.
LES OBSÈQUES Dit GÉtIÉRAL PECQUART
La cerem. nie officielle dés obsèques du
général.Piequart prendra fin avant l’entrée
au Pôre-Lacnaise.
Apres le défilé des troupes, les cendres du
général seront déposées dans le Coiomba-
rium, puis transportées en Alsace à une date
qui sera fixée ultérieurement.
COLLISION ENTRE UN SOUS-KARIN
ET UN VAPEUR
TOULON. — Rîer^après-midi, dans la gran-
de rade, ie sous-marin Coulomb, commandé
par un lientenant de vaisseau, a été rencon-
tré à la hauteur du Fort Saint-Louis par un
chaland à vapeur de la direction du mouve-
ment dn port.
Le Coulomb l’évita et fitnnerapide plongée.
Le p;jrt organisa-immédiatement des se-
cours, mais le sous-marin réussit à repren-
dre, par ses propres moyens, la route de la
station de l’Arsenal.
Le vice-amiral Chocheprat, préfet mariti-
me et les contre-amiraux Clément et Ytier
sont allés visiter le sous-marin qui a sa pas-
serelle et son périscope endommagés.
Le chaland à vapeur a également reçu des
avaries.
Le Crime de Sin-Moble
Vandroth est condamné à mort et Petit
est condamné aux travaux forcés
DOUAI. — La Cour d’assises vient de con-
damner à mort ie nommé Aldolphe Yan-
droth, 18 ans, pour assassinat en février der-
nier, d’une rentière demeurant à Sin-Ie-
Nobie.
Marcel Petit, 17 ans, a été condamné aux
travaux forcés à perpétuité pour complicité.
(Voir les détails dans la chronique « Tribu-
naux »).
ACCIDENT AU FUNICULAIRE
DE BELLEVILLE
Un grave accident s’est produit hier après-
midi vers cinq heures au funiculaire de Rel-
ie vil le.
Une voiture faisant le service, est à la sui-
te, croit-on, de la rupture d’un câble, partie
à la dérive, se dirigeant à toute vitesse vers
la place de la République.
Sur son passage, la lourde voiture, malgré
les efforts du conducteur qui cherchait à blo-
quer ses freins, a renversé plusieurs per-
sonnes.
Le véhicule ayant ralenti son allure est
venu s’arrêter près de l’embarcadère de la
place de la République.
Dix personnes ont été plus ou moins sé-
rieusement blessées.
L’enquête a établi qne l’accident était bien
. dû à ia rupture d’un câble.
UN CONSUL TUÉ PAR SON CUISINIER
TANGER. — M. Chevandier de Va dromei
agent diplomatique et consul général de
France, vient d'être assassiné par son cui-
sinier.
*
* *
M. Chevandier de Valdrome offrait hier
soir un dîner. .Son cuisinier, un nommé
lure déclara qu'ii refusait de servir le repas.
Les menaces DO vinrent pas à bout de son
obstination. M. Chevandier de Valdrome lui
dit alors qu’il le chassait. CeCi se passait
dans l’antichambre.
M. Chevandier de Valdrome se dirigea
alors vers le salon où se trouvaient des in-
vités, mais le cuisinier le suivit et tira sur
lui deux coups de revolver qui l'atteignirent
à la nuque.
Le consul général de France eut la force de
se précipiter dans le salon. U tomba dans les
bras de M. Luret, directeur du contrôle de la
Dette, eu s’écriant ; « Je suis mort l » —
On l’étendit sur un fauteuil et il expira
aussitôt.
Le meurtrier a été arrêté par le personnel
accouru au bruit des détonations.
Aussitôt la nouvelle connue, toutes les
notabilités de Tauger se sont rendues à la
légation.
L’ESCROC XÉVORON A L’INSTRUCTION
Xévoron, cet ancien employé des Ponts et
Chaussées du Havre, qui avait réussi à tou-
cher à la Trésorerie générale de Rouen, une
somme de 33,000 francs, a été interrogé hier
par M Chai von de Mersay, juge d’instruction
a Rouen.
L’escroc a reconnu le vol. Il a déclaré que
s'étaut présenté le 2 octobre à la Trésorerie
générale, ou lui avait demandé une autori-
sation spéciale. Il en fabriqua une qu’il signa
faussement et put toucher les 33,000 francs
le 6 octobre.
Il a ajouté qn’après s’être évadé de chez
lui à Paris, lorsque les agents l’avaient ap-
préhendé, il s’était rendu dans un bureau
de postes où il s’était adressé à lui-même,
sous des initiales connues de lui seul, une
somme de 25,000 francs. U venait de retirer
cette somme lorsqu’il fut arrêté définitive-
ment.
Xévoron a déclaré au juge qu’en s’évadant
une première fois, il avait renda service au
trésorier générai de Rouen, puisque c’est
grâce à cet incident qu’ii a été trouvé por-
teur de 25,000 francs. I! avait, a-t-il dit, l’in-
tention de se rendre au Maroc pour y mon-
ter un hôtel meublé.
ACCIDENT DE CHASSE
NICE. — M. Barte, rédacteur à l'Eclaireur a
été tué hier accidentellement au cours d’une
partie de chasse..
EFFONDREMENT D’UN ÉCHAFAUDAGE
NANCY. — Un échafaudage sur lequel cinq
ouvriers travaillaient, s’est effondré à Gen-
tilly, hier malin.
Ün ouvrier a été tué.Deux autres ouvriers
ont été blessés. L’un des blessés est dans un
état désespéré.
LE FROID
Le froid continue à sévir partout.
Toutes les rivières et les canaux de l’arron-
dissemeot de Charolles sont gelés. Les ba-
teaux sont de ce fait absolument immobi-
lisés.
Le thermomètre est descendu, au cours de
la dernière nuit, jusqu'à — 18».
Plusieurs décès out été provoqués par le
froid.
Dans les Ardennes, les canaux sont gelés
et la circulation des navires est cnmjpiAto-
mcat intçiiomp.UCK :
***
La profondeur d’eau n'étant plus suffisante
an barrage d’Audrésy, la circulation des pé-
niches est complètement interdite. La navi-
gation fluviale est donc interrompue com-
plètement au-delà de Rouen et de graves
complications sont à craindre. D’autre part,
les marées augmentent et l’on prévoit que
les glaçons ne pouvant plus s’écouler aisé-
ment, la navigation en Seine sera des plus
difficiles.
VIOLENT INCENDIE
NANTES. — Le feu s’est deciaré hier après-
mim dans une fabrique de brosses, sur le
quai de Versailles.
Les bâtiments ont été détruits sur une
longueur de plus de 80 mètres.
ACCIDENT DE CHEMIN DE FER
LILLE. — A Marquise, le train 5, venant de
Pans, a tamponné une machine en ma-
noeuvre.
Le conducteur du train a été tué ; un
voyageur a été légèrement blessé
LIS AFFAIRES D’ORIMT
En Bulgarie
SOFIA. — Ou dément le bruit de la procla-
mation de la dictature.
— <8» —-
ARRESTATION D’UN FOU
BERLIN. — U« individu nommé Salomon a
été arrêté hier après-midi au moment où,
sous l’influence de la folie on de l’ivresse, ii
essayait de s’approcher de force du Prince
héritier qui sortait du Palais.
Salomon a été conduit dans une maison
d’aliénés.
APRÈS LES INCIDENTS DE SAVERNE
SAVERNE. — Le soldat qui avait été con-
damne à 45 jours d’arrêts pour avoir sans
autorisation, révélé des fai’s intéressant jf
service et publié dans l'Eisaesser certaines
communications, vient, après avoir accom-
pli 29 jours d’arrêts d’obtenir la remise du
reste de sa peine.
SAVERNE — Le Tribimal correctionnel vient
de cminamner à un mois de prison un nom-
mé Bien qui, au cours des incidents de Sa-
verne, empêcha la police locale d’opérer aes
arrestations.
GRÈVE DE CHARBONNIERS A LONDRES
LONDRES. — 1 500 camionneurs et porteurs
de charbon se sont mis en grève.
Ils ont volé un ordre du jour disant que
tout en éprouvant une vive sympathie pour
les malades, ils refusaient de délivrer les
laisser p S3er pour la fourniture de charbon
des hôpitaux.
Ils invitent les hôpitaux h s’adresser aux
négociants en eh sachons pour les engager à
régler immédiatement le conflit en s'abou-
chent avec,les représentants du Syndicat des
porteurs de charbon.
Hier après-midi, dans le quartier Saint-
Pancrace, dans le Nord de Londres, les gré-
vistes ont arrêté plusieurs voitures de char-
bon conduites par des « jaunes » et ils ont
jeté les sacs sur la chaussée.
Une foule énorme assistait à la bagarre.
La police à pied et à cheval est intervenue
et a rétabli l’ordre.
TREMBLEMENT DETERRE
ATHÈNES. — Une forte secousse de trem-
blement de terre a été ressentie à Lepante.
T, ois maisons et une partie de la forteresse
se sont écroulées.
Toutes les maisons de la ville ont été en-
dommagées.
L’Obligation Scolaire
La Défense Laïque
La Chambre, après plusieurs années
d’élaboration, a enfin voté, à une majorité
purement républicaine de 424 voix contre
131, la loi sur la fréquentation scolaire «t
la protection de l’école laïque, Et M.
Yiviaai, ministre de l’instruction publique,
dans lé discours qu’il a prononcé à la fin
des débats, a fort justement marqué la va-
leur de cette loi de liberté et repoussé les
accusations cléricales déchaînées contre
l’oeùvre laïque accomplie. En cas de conflit,*!
cette loi garantit en effet un maximum
d’impartialité à l’instituteur inculpé et au
père de famille plaignant, puisqu’elle fait
juge, en dernier ressort, le ministre lu i-
même, assez éloigné des passions locales
et d’ailleurs placé sous le contrôle du Par-
lement.
En ce qui regarde la répression des ab-
sences volontaires et la négligence coupa- •
ble des parents, on peut se demander toute-
fois si le juste souci de proportionner la
sanction à la gravité du délit, n’a pas in-
cité le législateur à trop d’indulgence.
La loi de 1882 avait remis à des commis-
sions scolaires municipales le soin de. veil-
ler à l’application de la loi de fréquenta-
tion. Si, dans les grandes villes, ces com-
missions pouvaient fonctionner, leur action
se heurtait dans là campagne à des difficul-
tés souvent insurmontables et dont nous
avons ici plus d’une fois exposé les raisons.
En fait, dans un trop grand nombre de
communes, la loi d’obligation n’était point
appliquée. La loi nouvelle remet à la dou-
ble action de l’inspecteur primaire et-du
juge de paix le soin de veiller à la régula-
rité de la présence de l’enfant à l’école :
école publique ou école libre.Car si la loi de
1882 respectait le principe de la liberté de
l’enseignement, la loi nouvelle la proclame
à son tour. Mais tandis que la récidive pou-
vait entraîner autrefois, pour les parents, la
pCTite tfe ht piïaon, la loi nouvelle, moins
sévère, ne prévoit QUA Um
tes : admonestation par lettre du juge de
paix, amende d’un à cinq francs, amende de
onze à quinze francs.. Il est bien certain
que, dans la majorité des cas, ces peines
seront suffisantes. Mais il est aussi des cir-
constances où elles resteront inefficaces et
même inopérantes. Toutefois, d’une façon
générale,la simplification du mécanisme de
la loi doit rendre celle-ci plus facilement
applicable. Et c’est un poiut d’une impor-
tance primordiale.
La loi de 1882 n’avait pu prévoir cer-
tains faits qui se sont produits depuis plu-
sieurs années, et par lesquels le fonction-
nement régulier de l’école laïque pouvait
se trouver gravement compromis. De leur
propre mouvement, et très souvent aussi,
parce qu’ils obéissaient à des contraintes
inorales ou matérielles, des pères de famille
empêchaient leurs enfants de participer à
tel ou tel-exercice scolaire, ou leur faisaient
refuser tel livre réglementaire.
Le législateur avait pour devoir dé dé-
fendre tout à la fois l’école laïque contre
de pareilles hostilités, et de défendre la li-
-berté des pères de famille, contre pareilles
contraintes. C’est pourquoi la loi nouvelle,
en même temps qu’elle assure toutes ga-
ranties au point de vue de la neutralité
scolaire; édicte des peines correctionnelles
sévères contre ceux qui seraient tentés
d’entreprendre, contre l’école laïque, une
campagne de calomnies,ou qui essayeraient
de l’entraver dans son oeuvre.
Telle qu-’elle est, cependant, cette loi ne
saurait être suffisante, si elle n’était accom-
pagnée de lois complémentaires.
Ce n’est pas assez que de décréter l’obli-
gation scolaire; cette obligation doit encore
être rendue possible à tous, même aux plus
nécessiteux. Et c’est pourquoi il importera
de voter, à bref délai, une loi sur la Caisse
des Ecoles, institution prévue par la loi de
1882, mais dont les moyens de fonctionne-
ment n’ont jamais été déterminés, et qui
est destinée a venir en aide, dans toutes les
Communes, auxoenfants qui n’ont d’excuse à
leurs absences que le dénuement de leurs,
parents.
Il faudra aussi compléter l’organisation
de l’enseignement post-scolaire, faute du-
quel bien des efforts accomplis seraient
frappés de stérilité. La question est difficile
et complexe. La solution n’en mérite que
davantage la sollicitude des républicains.
Enfin, il importera d’exercer un contrôle
réel sur l’enseignement privé.
Nous voulons maintenir le principe de la
liberté de l’enseignement. Nombre de radi-
caux et même certains radicaux socialistes
de doctrine sont également de cet avis. Avec
M. Buisson, député de Paris, collaborateur
et continuateur de Jules Ferry, ils se refu-
sent à porter atteinte à cette liberté. Us ne
veulent pas du monopole de l’enseignement,
fût-il présenté sous la forme insidieuse pré-
conisée par M. Brard.
Mais iis entendent, comme nous l’enten-
dons nous-mêmes, que l’école libre soit
soumise à une inspection “effective, afin
qu’elle n’ait pas la licence de devenir un
centre d’opposition, de lutte et de combat,
un milieu d’agitation politique.
TH. VALLÉE.
La FÉdération les Candies
ET LE
Parti Repnilicain DMacralipa
Le Bulletin officiel du Parti Républicain
Démocratique publie un article sur la Fédé-
ration des Gauches. Après avoir constaté
que le Parti Républicain démocratique s’est
toujours opposé à la politique révolution-
naire de violence et d’impuissance, à la po-
litique démagogique de surenchère et de
ruine, à la politique réactionnaire d’asser-
^.vissement et de recul, — et déclaré qu’à de
pareilles doctrines les républicains, sou-
cieux de l’avenir lie la patrie, ont le devoir
,d’oppÔSer une politique de paix et de réali -
F sations, de sagesse et de méthode, de liberté
et de progrès — le Bulletin ajoute
... La Fédération des Gauches, qni vient de
se constituer, ne peut que se proposer de
concentrer, sous le même drapeau, tous les
groupes aDimés du même esprit et des mê-
mes préoccupations. Voilà quel doit être son
but. Union loyale, propagande intense pour
la République réformatrice, tolérante et gé-
néreuse devront être ses moyens d’action.
Si les chèt's du Parti républicain démocra-
tique figurent en si grand nombre parmi les
fondateurs de la Fédération des gauches, c’est
qu’à côté du parii socialiste-révolutionnaire,
du parti radical-socialiste unifié et de l’Action
libérale, ce parti apparaît comme le seul
groupement républicain organisé et uni.
Le Congrès de Pau a coupé en deux le parti
radical ; les républicains socialisies sont
profondément divisés : le Parti républicain
démocratique n’a pas été atteint, iui, par les
discordes républicaines. Il est aujourd'hui ce
qu'il était hier, avec les mêmes dirigeants et
le même programme...
Si la Fédération des Gauchis remplit son
programme d’union et d’action, les groupe-
ments'républicains, qui lui auront apporté
leur concours, sans se laisser absorber par
elle, ne pourront que recueillir de cette col-
laboration une force plus grande, et bénéfi-
cier de l’autorité, du talent et du dévoue-
ment de ses chefs. Ce n'est pas au profit de
ces derniers, c’est au service des idées qu’ils
entendent consacrer leurs efforts : c’est une
oeuvre impersonnelle, exclusivement patrio-
tique et républicaine, qu’ils veulent pour-
suivre.
Le titre de Fédération, définitivement adop-
tA poui dôalguv. U03 gtC/tlJJBUnJtSW
républicains, indique clairement qu’il n’est
pas question de fonder un parti nouveau,
on de constituer une clientèle pour tel ou
tel homme politique, comme le prétendent
certains politiciens, s’empressant dé chercher
à semer les soupçons sur autrui.
Les groupements formant la Fédération
n’abdiqueront rien de leur indépendance ;
ils devront rester autonomes au point de vue
de leur organisation, de leur propagande, de
leurs doctrines et de leurs méthodes...
Le Parti républicain démocratique, en ce qui
le concerne, est résoiu plus que jamais à res-
ter lui-même, à ne renoncer à aucune par-
celle de sa foi républicaine, à s’affirmer sans
cesse devant le pays, à persévérer dans se3
méthod_es de persuasion et de libéralisme, à
rester un parti ouvert à toutes les bonnes
volontés républicaines. Mais il entend aussi
no pas se priver du bénéfice d’alliances ho-
norables, ni refuser son concours à d’autres
républicains, quand certaines coalitions dé-
magogiques se forment- ostensiblement et
menacent la patrie et la République. C’est
dans c-;s condition^ d’union s- ns confusion,
qu’ii peut donner à la Fédération des gauches
un concours utile.
B^8iiB»SBMai5igsaevgOTaaBB^ia!oaBffleaiB»TOiaaaaieaKéaiMia
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE COHUES PONDANT PARTICULIER)
Paris, 2t janvier 1914.
La Chambre a repris ce matin la discussion
commenc-e hier matin du projet de loi ten-
dant à remplacer les prestations pour l’en-
tretien des chemins ruraux par des centimes
additionnels.
La Commission a proposé un nouveau
texte qui a êié aussitôt combattu à outrance
par MM. du Halgouët et Lairôl’e. La suite de
la discussion à été renvoyée à jendi prochain
dans la matinée. Quelle singulière méthode
de travail !...,
Dans l’après-midi, on s’est occupé de cette
éternelle affaire del'Ouenzaà laquelle depuis
1908 on n’a pu trouver de solution. M. Be-
douce qui, en sa qualité, de député delà
Haute Garonne, possède une compétence
spéciale pour les affaires algériennes, a re-
commencé le discours qu’il avait fait il y a
cinq ans. Il s’est surtout félicité de l'inter-
vention du parti socialiste qui, d'après lui,
n’a jamais fait que de la bonne besogne. La
même opinion a été exprimée par M. Jaurès
avec un peu plus de force èt de clarté. M.
Jaurès, très applaudi par ses amis, a adjuré
ia Chambre, à l’heure où des dépensés crois-
santes vont exiger, pour la securité des peu-
ples et pour les progrès industriels, une
grande consommation de minerai, de proté-
ger la production française.
A ce moment, une interruption fort inop-
portune de M. Leroy-Baaulieu a soulevé de
grands murmures sur tous les bancs de la
Chambre. Les termes de cette interruption
du d-puté de-l'Hérault étaient si peu parle-
mentaires, paraU-il.que nous ne pouvons les
répéter ici. M. Jaurès s’est borné à,dire :
— Je n’attache aucune importance à cette
ordure.
Et il a continué son discours qui se résume
ainsi : « Il faut substituer à des groupes in-
consistants ou équivoques la personnalité de
l’Algérie qui est l’image de celle de la Fran-
ce. » C’est peut-être très beau, mais cela ne
signifie pas grand’chose.
Plus clair, plus pratique, plus net a été
M. Fernand David, ministre des travaux pu-
blies, qui a fait l'historique de la question, a
lavé les gouverneurs gémTauxdel’Algériedes
attaques injustifiées dont ils avaient été l'ob-
jet et expliqué la nouvelle combinaison
adoptée qui sépare la concession minière de
celle da chemin de fer.
M. Fernand David a fait un éloge mérité
de son prédécesseur, M. Joseph Thierry,
dont il accepte les judicieux travaux. Il a
déclaré hautemeutque la convention nonvel-
le que celui-ci a passée donnait l’impression
de quelque chose de bon, de sincère et
d’utile.
Et la Chambre s’est associée à cet honnête
et courageux langage par des applaudisse-
ments.Cela nous a reposé du verbiage de MM.
Bedouce et Jaurès. La suite du débat a été
renvoyée à vendredi. M. Fernand David a
exprimé l’espoir que l’on conclurait ce jour-
là. Il est bien possible que cette espérance
soit vaine.
Au Sénat, on a entendu le commencement
d’un discours de M. Raymond sur l’aéronau-
lique militaire.
T. H.
SENAT
Séance du 23 Janvier
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési-
dence de M. ANTO.YIN DUBOST, président.
Le président prononce l'éloge funèbre de M.
Alexandre Lefèvre, sénateur de la Seine, décédé
hier.
»i. D’ESTOURNELLES DE CONSTANT demande
au sous-secretaire d'Eiat à ia guerre des préci-
sions sur l’état des casernements prévus pour
l’application de la loi de trois ans. « Un grand
nombre de casernements, dit-il, ne seront pas
prêts avant ta fin de février. »
M. MAGINOT,'sous-secrétaire d’Etat, répond : Il
reconnali qu’il reste beaucoup d’améliorations à
faire ; les constructions accessoires ont été parti-
culièrement négligées,mais l’orateur invoque l’ex-
cuse du peu de temps qui a été donné à l’adminis-
tration de la guerre pour venir à bout de ces tra-
vaux.
■Il ajoute que malgré les circonstances défavo-
rables on peut dire que le génie a réalise un
véritable tour de force. M. Maginot ajoute qu’on a
pu assurer aux casernements de bonnes condi-
tions d’hygiène et de salubrité, ce qui le prouve
c'est que ia mortalité est inférieure à celle de l’an
dernier. M. Maginot conclut en disant que le mu-
ral des troupes est excellent et que nos jeunes
soldats ont supporté avec un mâle courage^ les
inconvénients passagers auxquels il sera vite re-
médié. (Applaudissements).
L’incideni est clos.
M. RAYMOND développe son interpellation sur
i’aéronautique militaire.
A l’aide de faits, il démontre qu’au point de vue
des dirigeables, nous sommes inférieurs à i’AUe-
msgne qui p ocède avec une méthode scientifique
remarquable ; tes hangars allemands, dit-il, sont
mieux construits que les noires, leur système de
ravitaillement est aussi mieux organisé.
M. Raymond- croit pour sa part que l’Adminis-
tration de la guerre n'a pas suffisamment encou-
ragé l’aviation, ce qui a pu refroidir l’enthou-
siasme des officiers candidats aviateurs.
L’orateur insiste donc sur la nécessité de favo-
riser le recrutement des officiers aviateurs en ne
décourageant pas les initiatives JndivKiuHJes_si
1 plaudissèmehïs.)
La suite du discours de M. Raymond est ren-
voyée à une prochaine séance.
La séance est levée à 6 heures.
Séance mardi.
WM.—
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 23 janvier
(Séance du matin)
La séance est ouverte i 9 h. 20, sous la prési-
dence de M. AUGAGNEUR, vice-président.
La Chambre continue la discussion du projet
relatif aux prestations et a l’entretien des chemins
ruraux.
Un amendement de M. DU BAI.GOUET répartis*
saut les charges pour le département est com-
battu par M. Ceccaldi.
M. G. ANCEL, fait préciser par M. Rabier que
Ion discute non plus le projet Ceccaldi, mais
l’aine Cernent Victor Judét accepté par ia Com-
mission.
En conséquence, le député de la 2* circonscrip-
tion du- Havre retire sou amendement.
La suite de la discussion est lenvoyée à jeudi.
La séance est levée à il h. 45.
(Séance de l’après-midi)
Les obsèques du général Picquart
Le président lit une lefiro du ministre de la
guerre faisant connaître que tes funérailles du
général Picquatt seront célébrées aujourd’hui sa-
medi à neuf heures trente. Le départ aura lieu de
la gare du Nord.
Les interpellations sur l’Ouenza
L’ordre du jour appelle la suite de la discussion
des interpellations de MM. Albert Thomas etUoubé
sur I Ouenza.
M. BEDOUCE a la parole.
La question, dit-il, n’est pas seulement finan-
cière, mais nationale. Les difficultés qui ont ap-
paru ne sa seraient pas produites si le gouverne-
ment dès le début svait apporté toute la vérité. La
faute initiale en a été à 1 administration algérien-
ne, concédant sans profit pour l’Etat ni pour la
colonie la minière de l’Ouensa.
Quelles précautions, demande M. Bedouce, a-
l-on prises pour réserver une partie do la produc-
tion du fer à l’Algérie ?
L’Etat doit avoir te droit d’imposer, à toute heu-
re, a lYxploHation, sa volonté. Pour cela, il est
nécessaire qu’il conserve sa pleine maîtrise sur
l'exploitation.
AI JAUKÈS dit que le parti socialiste, en inter-
venant dans ce débat, a conscience de ne com-
mettre, vis-à-vis de l’Algérie, ni une indiscrétion,
ni une usurpation.
Il veut la protéger dans ses intérêts matériels
coipre les influences abusives des oligarchies lo-
cales.
Oo s’apprête à donner le Djebel Onk. Une socié-
té s’est constituée dont chacun des membres s’est
engagé à faire valoir son influence pour faire at-
tribuer la concession a la société.
AI. THOMSON fait observer que te Djebel Ouk
sera mis en adjudication.
AI JAUKÈS répliqué que l’exemple de l'affaire
du Couif montre que les adj dications peuvent
être truquées dans des conditions telles que l'in-
térêt public sera sacrifié.
L'Algérie a besoin d être défendue dans son dé-
veloppement économique.
L’orateur rappelle l’historique de l’Ouenza ou
l’on trouve les noms des établissements Erupp et
Thissen, deux établissements qui se coniDatlent,
mais qui savent s’unir à l’occasion.
Ei si l’on apprenait un jour, dans des moments
difficiles, que c’est fin lusirie allemande qui sera
servie la première, quel danger de conflit 1
La seule solution a adopter c’est que 1 Algérie,
sans écarter les concours individuels, se réserve
une part suffisante pour conserver le contrôle
effective de l’siïairë.
L’orateur et ses amis supplient la Chambre de
se rallier à leur solution positive, expérimentée
parles plus grandes nations, et de substituer a
ces groupes inconsistants ou équivoques la per-
sonnalité do l’Algérie qui est une image de celle
de la France.
AI. FERNAS-D DAVID, ministre des travaux pu-
blies, du que le gouvernement a. par avance, ré-
pondu aux attaques dirigées contre le gouver-
neur de l’Algérie en lui maintenant toute sa con-
fiance. Le ministre des travaux publics na qua
se louer de sa collaboration.
Il s’agit d’une amoniation de minière, C est-a-
dire d’une affaire qui n’est pas de la compétence
de la Chambre.
C'est ce que la Chambre a reconnu elle-même
lorsqu elle a renvoyé à sa Commission des tra-
vaux publics 1e projet de loi du <2 juillet 1995
L’article 138 de la loi de finances a étô respecté
puisque 1e Conseil d’Etat a émis un avis con-
forme
La Chambre a exercé son contrôle : elle a fait
tout son devoir.
L’orateur rend hommage au rôle qu’ont joué,
en celte affaire, M. Revoit et M. Jonnart, gouver-
neurs généraux.
Sous l’impulsion de l’opinion algérienne, ils
ont demandé la ratification d’une convention
qu’ils croyaient profitante pour la Colonie.
L’orateur analyse la convention et montra
qu elle assurait a l’Algérie da sérieux avantages.
L orateur explique qu’il a appelé le Comité du
contentieux à se prononcer sur la protestation
soulevée contre la Société d’études : il a décidé
que cette Société devait être écartée. M. Thierry
s’est adressé à diverses maisons françaises tour
leur demander si elles ne pourraient pas former
un groupe qui prendrait—tes sciions restées
libres.
Cette tentative n’a pas réussi. C’est alors que M,
Mercier, président de la Société des aciéries da
France, réunit les concours financiers nécessaires
et reuss t à constituer la Société de i’Ouenza dont
la première assemblée a eu lieu il y a quelque^
jours.
M. PECHADRE demande qu’elle est l'importance
de la part cipttion des banques.
M. LE AHNISTRE répond qu’elle est de 14 0/0.
La formule s> cialiste tendant à remettre à l’Al-
gérie l’exploitation de la mine et de la minière en*
traînerait de grosses difficultés.
li est nécessaire de donner à l’Algérie non pas
des satisfactions idéales, mais des satisfactions
positives.
Si la formule est bonne, pourquoi ne l’a-t-on
pas appliquée en France ?
La convention passée par M. Thierry donna
l’impression de quelque chose de bon, de sincère
et d’utile.
Ii est temps que 1e Parlement témoigne sa vo-
lonté d’aboutir et qu’il fasse le geste que l’Aigéria
attend do lui.
Tocs diverses : A vendredi !
La suite du débat est renvoyée à vendredi.
La Chambre, consultée, décide que l’ordre da
jour n’est pas maintenu.
L’interpellation sur la situation financière est
fixée à la suite do l’Ouenzi.
AI DEDOUCE demande de fixer à jeudi l'élection
d’un vice-président.
Au centre : Mardi I
M JAURÈS dit que te Congrès annuel du parti
socialiste va se reunir ia semaine prochaine et
que placer l'élection a mardi, c’est vouloir exclura
tous tes représentants d’un parti.
L’élection est fixée à jeudi.
Lundi à 2 heures, séance publique.
La séance est levée à d h. 35.
■ m
Nouvelles de la Chambre
Réunion de la délégation des gauches
La délégation des gauches s’est réunie hier
pour rechercher les moyens de hâter la dis-
cussion du budget de 1914. Elle s’est an étés
aux décisions suivantes :
i» Il conviendrait de supprimer dans la
du budget tpute» ' les ***»**?“■
2» N’adihéttre qu’une discussion générais
pour le budget et supprimer toutes, les dis-
cussions générales qui s’ouvrent habituelle-,
ment sur ie budget de chaque ministère.
3° Demander an président de la Chambre
de faire appliquer strictement ia disposition
limitant à 15 minutes la durée de chaque
discours sur la discussion du budget.
En outre, la délégation a voté nn ordre du
jour émettant le voeu que la discussion du
budget commence la semaine prochaine à
la Chambre pour se terminer le 15 mars pro-
chain,
La délégation admet la possibilité d’ou-
vrir la discussion du budget sans attendra
le dépôt des rapports. On commencerait
donc par l’examen des dépenses des diffé-
rents ministères.
Les Dépenses Militaires
non renouvelables
Le gouvernement a déposé hier, à la
Chambre le projet autorisant l’ouverture,
parmi les services spéciaux du Trésor, d’un
compte spécial intitulé «Dépenses non re-
nouvelables intéressant ia détense natio-
nale. »
LES PROJET^ FMCIERS
LMmpôt annuel sur le capital
On a distribué hier, à la Chambre, 1»
texte du projet déposé par M. Caiilaox en
vue d’étab r « un impôt annuel sur la va-
leur en capital des biens meubles et immeu-
bles ».
Cet impôt serait dû pour l’année entière,
«àraison des capitaux’possédés par chaque
redevable au ïÿ» janvier do l’année de l’im-
position ».
Aux termes du projet, «tout individu,fran-
çais ou étranger, ayant en France une rési-
dence habituelle est assujetti à l’impôt sur la
capital à raison dn montant total, sous dé-
duction des dettes, de sa fortune mobilière
et immobilière à l'exception seulement des
meubles corporels et immeubles qu’il pos-
sède à l’étranger ».
D’autre part, « tout individu, français ou
étranger, qui, sans avoir en France de rési-
dence habituelle, possède des biens meubles
ou immeubles ayant leur assiette en France,
est assujetti à l’impôt sur le capital à raison
de la fraction de sa fortune représentée paé
les biens dont il s’agit ».
Enfin les collectivités ayant un patrimoine
propre ne sont pas assujetties à l’impôt, à
l’exception toutefois des Associatio ns non
reconnues d’utilité publique, des Sociétés
françaises par actions et des Sociétés étran-
gères .de toute nature. Eu ae qui concerne
les Sociétés françatses, le capital imposable
est déterminé sous déduction de la valeur da
leurs actions et parts bénéficiaires.
Chaque chef de famille est imposable tant
pour sa fortune uersonnelle que pour celle
de sa femme et des autres membres de sa
famille qui habitent avec lui.
Toutefois ii y a lieu d’élablir des imposi-
tions distinctes I lorsqu’une femme séparés
de biens ne vit pas avec son mari ; lorsque
les entants ou autres membres de la famille
ont personnellement ia jouissance d’une
fortune indépendante de celle du chef ds
famille.
Sont affranchis de l’impôt :
f® Los personnes dont ja fortune impo-
sable ne dépasse pas 30,000 francs après dé-
duction de 5,000 francs par personne à leul
charge ;
2» Les ambassadeurs et autres agents di«
plomatiques étrangers, ainsi que les Consul»
et agents consulaires de nationalité étran-
gère, mais seulement dans la mesure où te»
pays qu’ils représentent concèdent des avan-
tages analogues aux agents diplomatiques et
consulaires français.
Sont imposables les biens de toute nature*
meubles et immeubles* sa/ut ia valeur eu
Administrateur-Délégué-Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. 0. RANDOLET
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Le Petit Havre
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AU HAVRE...BUREAU DU JOURNAL, 112, boul 1 de Strasbourg.
t L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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Le PETIT PA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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II On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France !
taise HUE
i Parit, trois heures matin
f DÉPÊCHES COMMERCIALES
f METAUX
LONDRES, 23 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSS BAISSB
CUIVRE
Comptant. * 68 8/-' -/- . -/-
3 mois A 68 10/- : l/« -/-
ETAIN
Comptant . * 174 -/- -/- 60/-
3 mois irrégul. 110/- -/- 88/-
FER
Comptant.. fajbie 180/9 -/- ~/-
B mois ) * 81/6 -/- -/■
Prix comparés avec ceux de la deuxieme Bourse
du 22 janvier 1914.
NEW-YORK, 23 JANVIER
Cotons t janvier, baisse 14 points ;
mars, baisse 14 points; mai, baisse 14 points ;
octobre, baisse 14 points.— A peine soutenu.
Calés i hausse 13 à 14 points.
N HW-YORK, 23 JANVIER
. i. Il JOM (. nicisnr
Cuivre Standard disp. 14 50 14 50
février ....... 14 50 14 50
Anialçuiaati COJI... 75 5 8 .77 »/»
Fer 15 — 15 —
• CHICAGO, 23 JANVIER
C. DH JOUR C. PRECKD
Blé sur Mai 93 B'8 92 3 4
_ Juillet.... 88 7 8 88 3 8
Maïs sur Mai 66 i 8 65 3/4
— Juillet.... 65 t 4 64 3 4
Saindoux sur. Mai....... 10 97 11 12
- Juillet.... 11*5 1137
LA VICE-PRÉSIDENCE DE LA CHAMBRE
Le Groupe de l’Entente Démocratique de
la Chambre a décidé d’opposer la candida-
ture de M. André Lefèvre à celle de M. Rabier
pour le fauteuil de la vice-présidence de la
Chambre.
LES OBSÈQUES Dit GÉtIÉRAL PECQUART
La cerem. nie officielle dés obsèques du
général.Piequart prendra fin avant l’entrée
au Pôre-Lacnaise.
Apres le défilé des troupes, les cendres du
général seront déposées dans le Coiomba-
rium, puis transportées en Alsace à une date
qui sera fixée ultérieurement.
COLLISION ENTRE UN SOUS-KARIN
ET UN VAPEUR
TOULON. — Rîer^après-midi, dans la gran-
de rade, ie sous-marin Coulomb, commandé
par un lientenant de vaisseau, a été rencon-
tré à la hauteur du Fort Saint-Louis par un
chaland à vapeur de la direction du mouve-
ment dn port.
Le Coulomb l’évita et fitnnerapide plongée.
Le p;jrt organisa-immédiatement des se-
cours, mais le sous-marin réussit à repren-
dre, par ses propres moyens, la route de la
station de l’Arsenal.
Le vice-amiral Chocheprat, préfet mariti-
me et les contre-amiraux Clément et Ytier
sont allés visiter le sous-marin qui a sa pas-
serelle et son périscope endommagés.
Le chaland à vapeur a également reçu des
avaries.
Le Crime de Sin-Moble
Vandroth est condamné à mort et Petit
est condamné aux travaux forcés
DOUAI. — La Cour d’assises vient de con-
damner à mort ie nommé Aldolphe Yan-
droth, 18 ans, pour assassinat en février der-
nier, d’une rentière demeurant à Sin-Ie-
Nobie.
Marcel Petit, 17 ans, a été condamné aux
travaux forcés à perpétuité pour complicité.
(Voir les détails dans la chronique « Tribu-
naux »).
ACCIDENT AU FUNICULAIRE
DE BELLEVILLE
Un grave accident s’est produit hier après-
midi vers cinq heures au funiculaire de Rel-
ie vil le.
Une voiture faisant le service, est à la sui-
te, croit-on, de la rupture d’un câble, partie
à la dérive, se dirigeant à toute vitesse vers
la place de la République.
Sur son passage, la lourde voiture, malgré
les efforts du conducteur qui cherchait à blo-
quer ses freins, a renversé plusieurs per-
sonnes.
Le véhicule ayant ralenti son allure est
venu s’arrêter près de l’embarcadère de la
place de la République.
Dix personnes ont été plus ou moins sé-
rieusement blessées.
L’enquête a établi qne l’accident était bien
. dû à ia rupture d’un câble.
UN CONSUL TUÉ PAR SON CUISINIER
TANGER. — M. Chevandier de Va dromei
agent diplomatique et consul général de
France, vient d'être assassiné par son cui-
sinier.
*
* *
M. Chevandier de Valdrome offrait hier
soir un dîner. .Son cuisinier, un nommé
lure déclara qu'ii refusait de servir le repas.
Les menaces DO vinrent pas à bout de son
obstination. M. Chevandier de Valdrome lui
dit alors qu’il le chassait. CeCi se passait
dans l’antichambre.
M. Chevandier de Valdrome se dirigea
alors vers le salon où se trouvaient des in-
vités, mais le cuisinier le suivit et tira sur
lui deux coups de revolver qui l'atteignirent
à la nuque.
Le consul général de France eut la force de
se précipiter dans le salon. U tomba dans les
bras de M. Luret, directeur du contrôle de la
Dette, eu s’écriant ; « Je suis mort l » —
On l’étendit sur un fauteuil et il expira
aussitôt.
Le meurtrier a été arrêté par le personnel
accouru au bruit des détonations.
Aussitôt la nouvelle connue, toutes les
notabilités de Tauger se sont rendues à la
légation.
L’ESCROC XÉVORON A L’INSTRUCTION
Xévoron, cet ancien employé des Ponts et
Chaussées du Havre, qui avait réussi à tou-
cher à la Trésorerie générale de Rouen, une
somme de 33,000 francs, a été interrogé hier
par M Chai von de Mersay, juge d’instruction
a Rouen.
L’escroc a reconnu le vol. Il a déclaré que
s'étaut présenté le 2 octobre à la Trésorerie
générale, ou lui avait demandé une autori-
sation spéciale. Il en fabriqua une qu’il signa
faussement et put toucher les 33,000 francs
le 6 octobre.
Il a ajouté qn’après s’être évadé de chez
lui à Paris, lorsque les agents l’avaient ap-
préhendé, il s’était rendu dans un bureau
de postes où il s’était adressé à lui-même,
sous des initiales connues de lui seul, une
somme de 25,000 francs. U venait de retirer
cette somme lorsqu’il fut arrêté définitive-
ment.
Xévoron a déclaré au juge qu’en s’évadant
une première fois, il avait renda service au
trésorier générai de Rouen, puisque c’est
grâce à cet incident qu’ii a été trouvé por-
teur de 25,000 francs. I! avait, a-t-il dit, l’in-
tention de se rendre au Maroc pour y mon-
ter un hôtel meublé.
ACCIDENT DE CHASSE
NICE. — M. Barte, rédacteur à l'Eclaireur a
été tué hier accidentellement au cours d’une
partie de chasse..
EFFONDREMENT D’UN ÉCHAFAUDAGE
NANCY. — Un échafaudage sur lequel cinq
ouvriers travaillaient, s’est effondré à Gen-
tilly, hier malin.
Ün ouvrier a été tué.Deux autres ouvriers
ont été blessés. L’un des blessés est dans un
état désespéré.
LE FROID
Le froid continue à sévir partout.
Toutes les rivières et les canaux de l’arron-
dissemeot de Charolles sont gelés. Les ba-
teaux sont de ce fait absolument immobi-
lisés.
Le thermomètre est descendu, au cours de
la dernière nuit, jusqu'à — 18».
Plusieurs décès out été provoqués par le
froid.
Dans les Ardennes, les canaux sont gelés
et la circulation des navires est cnmjpiAto-
mcat intçiiomp.UCK :
***
La profondeur d’eau n'étant plus suffisante
an barrage d’Audrésy, la circulation des pé-
niches est complètement interdite. La navi-
gation fluviale est donc interrompue com-
plètement au-delà de Rouen et de graves
complications sont à craindre. D’autre part,
les marées augmentent et l’on prévoit que
les glaçons ne pouvant plus s’écouler aisé-
ment, la navigation en Seine sera des plus
difficiles.
VIOLENT INCENDIE
NANTES. — Le feu s’est deciaré hier après-
mim dans une fabrique de brosses, sur le
quai de Versailles.
Les bâtiments ont été détruits sur une
longueur de plus de 80 mètres.
ACCIDENT DE CHEMIN DE FER
LILLE. — A Marquise, le train 5, venant de
Pans, a tamponné une machine en ma-
noeuvre.
Le conducteur du train a été tué ; un
voyageur a été légèrement blessé
LIS AFFAIRES D’ORIMT
En Bulgarie
SOFIA. — Ou dément le bruit de la procla-
mation de la dictature.
— <8» —-
ARRESTATION D’UN FOU
BERLIN. — U« individu nommé Salomon a
été arrêté hier après-midi au moment où,
sous l’influence de la folie on de l’ivresse, ii
essayait de s’approcher de force du Prince
héritier qui sortait du Palais.
Salomon a été conduit dans une maison
d’aliénés.
APRÈS LES INCIDENTS DE SAVERNE
SAVERNE. — Le soldat qui avait été con-
damne à 45 jours d’arrêts pour avoir sans
autorisation, révélé des fai’s intéressant jf
service et publié dans l'Eisaesser certaines
communications, vient, après avoir accom-
pli 29 jours d’arrêts d’obtenir la remise du
reste de sa peine.
SAVERNE — Le Tribimal correctionnel vient
de cminamner à un mois de prison un nom-
mé Bien qui, au cours des incidents de Sa-
verne, empêcha la police locale d’opérer aes
arrestations.
GRÈVE DE CHARBONNIERS A LONDRES
LONDRES. — 1 500 camionneurs et porteurs
de charbon se sont mis en grève.
Ils ont volé un ordre du jour disant que
tout en éprouvant une vive sympathie pour
les malades, ils refusaient de délivrer les
laisser p S3er pour la fourniture de charbon
des hôpitaux.
Ils invitent les hôpitaux h s’adresser aux
négociants en eh sachons pour les engager à
régler immédiatement le conflit en s'abou-
chent avec,les représentants du Syndicat des
porteurs de charbon.
Hier après-midi, dans le quartier Saint-
Pancrace, dans le Nord de Londres, les gré-
vistes ont arrêté plusieurs voitures de char-
bon conduites par des « jaunes » et ils ont
jeté les sacs sur la chaussée.
Une foule énorme assistait à la bagarre.
La police à pied et à cheval est intervenue
et a rétabli l’ordre.
TREMBLEMENT DETERRE
ATHÈNES. — Une forte secousse de trem-
blement de terre a été ressentie à Lepante.
T, ois maisons et une partie de la forteresse
se sont écroulées.
Toutes les maisons de la ville ont été en-
dommagées.
L’Obligation Scolaire
La Défense Laïque
La Chambre, après plusieurs années
d’élaboration, a enfin voté, à une majorité
purement républicaine de 424 voix contre
131, la loi sur la fréquentation scolaire «t
la protection de l’école laïque, Et M.
Yiviaai, ministre de l’instruction publique,
dans lé discours qu’il a prononcé à la fin
des débats, a fort justement marqué la va-
leur de cette loi de liberté et repoussé les
accusations cléricales déchaînées contre
l’oeùvre laïque accomplie. En cas de conflit,*!
cette loi garantit en effet un maximum
d’impartialité à l’instituteur inculpé et au
père de famille plaignant, puisqu’elle fait
juge, en dernier ressort, le ministre lu i-
même, assez éloigné des passions locales
et d’ailleurs placé sous le contrôle du Par-
lement.
En ce qui regarde la répression des ab-
sences volontaires et la négligence coupa- •
ble des parents, on peut se demander toute-
fois si le juste souci de proportionner la
sanction à la gravité du délit, n’a pas in-
cité le législateur à trop d’indulgence.
La loi de 1882 avait remis à des commis-
sions scolaires municipales le soin de. veil-
ler à l’application de la loi de fréquenta-
tion. Si, dans les grandes villes, ces com-
missions pouvaient fonctionner, leur action
se heurtait dans là campagne à des difficul-
tés souvent insurmontables et dont nous
avons ici plus d’une fois exposé les raisons.
En fait, dans un trop grand nombre de
communes, la loi d’obligation n’était point
appliquée. La loi nouvelle remet à la dou-
ble action de l’inspecteur primaire et-du
juge de paix le soin de veiller à la régula-
rité de la présence de l’enfant à l’école :
école publique ou école libre.Car si la loi de
1882 respectait le principe de la liberté de
l’enseignement, la loi nouvelle la proclame
à son tour. Mais tandis que la récidive pou-
vait entraîner autrefois, pour les parents, la
pCTite tfe ht piïaon, la loi nouvelle, moins
sévère, ne prévoit QUA Um
tes : admonestation par lettre du juge de
paix, amende d’un à cinq francs, amende de
onze à quinze francs.. Il est bien certain
que, dans la majorité des cas, ces peines
seront suffisantes. Mais il est aussi des cir-
constances où elles resteront inefficaces et
même inopérantes. Toutefois, d’une façon
générale,la simplification du mécanisme de
la loi doit rendre celle-ci plus facilement
applicable. Et c’est un poiut d’une impor-
tance primordiale.
La loi de 1882 n’avait pu prévoir cer-
tains faits qui se sont produits depuis plu-
sieurs années, et par lesquels le fonction-
nement régulier de l’école laïque pouvait
se trouver gravement compromis. De leur
propre mouvement, et très souvent aussi,
parce qu’ils obéissaient à des contraintes
inorales ou matérielles, des pères de famille
empêchaient leurs enfants de participer à
tel ou tel-exercice scolaire, ou leur faisaient
refuser tel livre réglementaire.
Le législateur avait pour devoir dé dé-
fendre tout à la fois l’école laïque contre
de pareilles hostilités, et de défendre la li-
-berté des pères de famille, contre pareilles
contraintes. C’est pourquoi la loi nouvelle,
en même temps qu’elle assure toutes ga-
ranties au point de vue de la neutralité
scolaire; édicte des peines correctionnelles
sévères contre ceux qui seraient tentés
d’entreprendre, contre l’école laïque, une
campagne de calomnies,ou qui essayeraient
de l’entraver dans son oeuvre.
Telle qu-’elle est, cependant, cette loi ne
saurait être suffisante, si elle n’était accom-
pagnée de lois complémentaires.
Ce n’est pas assez que de décréter l’obli-
gation scolaire; cette obligation doit encore
être rendue possible à tous, même aux plus
nécessiteux. Et c’est pourquoi il importera
de voter, à bref délai, une loi sur la Caisse
des Ecoles, institution prévue par la loi de
1882, mais dont les moyens de fonctionne-
ment n’ont jamais été déterminés, et qui
est destinée a venir en aide, dans toutes les
Communes, auxoenfants qui n’ont d’excuse à
leurs absences que le dénuement de leurs,
parents.
Il faudra aussi compléter l’organisation
de l’enseignement post-scolaire, faute du-
quel bien des efforts accomplis seraient
frappés de stérilité. La question est difficile
et complexe. La solution n’en mérite que
davantage la sollicitude des républicains.
Enfin, il importera d’exercer un contrôle
réel sur l’enseignement privé.
Nous voulons maintenir le principe de la
liberté de l’enseignement. Nombre de radi-
caux et même certains radicaux socialistes
de doctrine sont également de cet avis. Avec
M. Buisson, député de Paris, collaborateur
et continuateur de Jules Ferry, ils se refu-
sent à porter atteinte à cette liberté. Us ne
veulent pas du monopole de l’enseignement,
fût-il présenté sous la forme insidieuse pré-
conisée par M. Brard.
Mais iis entendent, comme nous l’enten-
dons nous-mêmes, que l’école libre soit
soumise à une inspection “effective, afin
qu’elle n’ait pas la licence de devenir un
centre d’opposition, de lutte et de combat,
un milieu d’agitation politique.
TH. VALLÉE.
La FÉdération les Candies
ET LE
Parti Repnilicain DMacralipa
Le Bulletin officiel du Parti Républicain
Démocratique publie un article sur la Fédé-
ration des Gauches. Après avoir constaté
que le Parti Républicain démocratique s’est
toujours opposé à la politique révolution-
naire de violence et d’impuissance, à la po-
litique démagogique de surenchère et de
ruine, à la politique réactionnaire d’asser-
^.vissement et de recul, — et déclaré qu’à de
pareilles doctrines les républicains, sou-
cieux de l’avenir lie la patrie, ont le devoir
,d’oppÔSer une politique de paix et de réali -
F sations, de sagesse et de méthode, de liberté
et de progrès — le Bulletin ajoute
... La Fédération des Gauches, qni vient de
se constituer, ne peut que se proposer de
concentrer, sous le même drapeau, tous les
groupes aDimés du même esprit et des mê-
mes préoccupations. Voilà quel doit être son
but. Union loyale, propagande intense pour
la République réformatrice, tolérante et gé-
néreuse devront être ses moyens d’action.
Si les chèt's du Parti républicain démocra-
tique figurent en si grand nombre parmi les
fondateurs de la Fédération des gauches, c’est
qu’à côté du parii socialiste-révolutionnaire,
du parti radical-socialiste unifié et de l’Action
libérale, ce parti apparaît comme le seul
groupement républicain organisé et uni.
Le Congrès de Pau a coupé en deux le parti
radical ; les républicains socialisies sont
profondément divisés : le Parti républicain
démocratique n’a pas été atteint, iui, par les
discordes républicaines. Il est aujourd'hui ce
qu'il était hier, avec les mêmes dirigeants et
le même programme...
Si la Fédération des Gauchis remplit son
programme d’union et d’action, les groupe-
ments'républicains, qui lui auront apporté
leur concours, sans se laisser absorber par
elle, ne pourront que recueillir de cette col-
laboration une force plus grande, et bénéfi-
cier de l’autorité, du talent et du dévoue-
ment de ses chefs. Ce n'est pas au profit de
ces derniers, c’est au service des idées qu’ils
entendent consacrer leurs efforts : c’est une
oeuvre impersonnelle, exclusivement patrio-
tique et républicaine, qu’ils veulent pour-
suivre.
Le titre de Fédération, définitivement adop-
tA poui dôalguv. U03 gtC/tlJJBUnJtSW
républicains, indique clairement qu’il n’est
pas question de fonder un parti nouveau,
on de constituer une clientèle pour tel ou
tel homme politique, comme le prétendent
certains politiciens, s’empressant dé chercher
à semer les soupçons sur autrui.
Les groupements formant la Fédération
n’abdiqueront rien de leur indépendance ;
ils devront rester autonomes au point de vue
de leur organisation, de leur propagande, de
leurs doctrines et de leurs méthodes...
Le Parti républicain démocratique, en ce qui
le concerne, est résoiu plus que jamais à res-
ter lui-même, à ne renoncer à aucune par-
celle de sa foi républicaine, à s’affirmer sans
cesse devant le pays, à persévérer dans se3
méthod_es de persuasion et de libéralisme, à
rester un parti ouvert à toutes les bonnes
volontés républicaines. Mais il entend aussi
no pas se priver du bénéfice d’alliances ho-
norables, ni refuser son concours à d’autres
républicains, quand certaines coalitions dé-
magogiques se forment- ostensiblement et
menacent la patrie et la République. C’est
dans c-;s condition^ d’union s- ns confusion,
qu’ii peut donner à la Fédération des gauches
un concours utile.
B^8iiB»SBMai5igsaevgOTaaBB^ia!oaBffleaiB»TOiaaaaieaKéaiMia
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE COHUES PONDANT PARTICULIER)
Paris, 2t janvier 1914.
La Chambre a repris ce matin la discussion
commenc-e hier matin du projet de loi ten-
dant à remplacer les prestations pour l’en-
tretien des chemins ruraux par des centimes
additionnels.
La Commission a proposé un nouveau
texte qui a êié aussitôt combattu à outrance
par MM. du Halgouët et Lairôl’e. La suite de
la discussion à été renvoyée à jendi prochain
dans la matinée. Quelle singulière méthode
de travail !...,
Dans l’après-midi, on s’est occupé de cette
éternelle affaire del'Ouenzaà laquelle depuis
1908 on n’a pu trouver de solution. M. Be-
douce qui, en sa qualité, de député delà
Haute Garonne, possède une compétence
spéciale pour les affaires algériennes, a re-
commencé le discours qu’il avait fait il y a
cinq ans. Il s’est surtout félicité de l'inter-
vention du parti socialiste qui, d'après lui,
n’a jamais fait que de la bonne besogne. La
même opinion a été exprimée par M. Jaurès
avec un peu plus de force èt de clarté. M.
Jaurès, très applaudi par ses amis, a adjuré
ia Chambre, à l’heure où des dépensés crois-
santes vont exiger, pour la securité des peu-
ples et pour les progrès industriels, une
grande consommation de minerai, de proté-
ger la production française.
A ce moment, une interruption fort inop-
portune de M. Leroy-Baaulieu a soulevé de
grands murmures sur tous les bancs de la
Chambre. Les termes de cette interruption
du d-puté de-l'Hérault étaient si peu parle-
mentaires, paraU-il.que nous ne pouvons les
répéter ici. M. Jaurès s’est borné à,dire :
— Je n’attache aucune importance à cette
ordure.
Et il a continué son discours qui se résume
ainsi : « Il faut substituer à des groupes in-
consistants ou équivoques la personnalité de
l’Algérie qui est l’image de celle de la Fran-
ce. » C’est peut-être très beau, mais cela ne
signifie pas grand’chose.
Plus clair, plus pratique, plus net a été
M. Fernand David, ministre des travaux pu-
blies, qui a fait l'historique de la question, a
lavé les gouverneurs gémTauxdel’Algériedes
attaques injustifiées dont ils avaient été l'ob-
jet et expliqué la nouvelle combinaison
adoptée qui sépare la concession minière de
celle da chemin de fer.
M. Fernand David a fait un éloge mérité
de son prédécesseur, M. Joseph Thierry,
dont il accepte les judicieux travaux. Il a
déclaré hautemeutque la convention nonvel-
le que celui-ci a passée donnait l’impression
de quelque chose de bon, de sincère et
d’utile.
Et la Chambre s’est associée à cet honnête
et courageux langage par des applaudisse-
ments.Cela nous a reposé du verbiage de MM.
Bedouce et Jaurès. La suite du débat a été
renvoyée à vendredi. M. Fernand David a
exprimé l’espoir que l’on conclurait ce jour-
là. Il est bien possible que cette espérance
soit vaine.
Au Sénat, on a entendu le commencement
d’un discours de M. Raymond sur l’aéronau-
lique militaire.
T. H.
SENAT
Séance du 23 Janvier
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési-
dence de M. ANTO.YIN DUBOST, président.
Le président prononce l'éloge funèbre de M.
Alexandre Lefèvre, sénateur de la Seine, décédé
hier.
»i. D’ESTOURNELLES DE CONSTANT demande
au sous-secretaire d'Eiat à ia guerre des préci-
sions sur l’état des casernements prévus pour
l’application de la loi de trois ans. « Un grand
nombre de casernements, dit-il, ne seront pas
prêts avant ta fin de février. »
M. MAGINOT,'sous-secrétaire d’Etat, répond : Il
reconnali qu’il reste beaucoup d’améliorations à
faire ; les constructions accessoires ont été parti-
culièrement négligées,mais l’orateur invoque l’ex-
cuse du peu de temps qui a été donné à l’adminis-
tration de la guerre pour venir à bout de ces tra-
vaux.
■Il ajoute que malgré les circonstances défavo-
rables on peut dire que le génie a réalise un
véritable tour de force. M. Maginot ajoute qu’on a
pu assurer aux casernements de bonnes condi-
tions d’hygiène et de salubrité, ce qui le prouve
c'est que ia mortalité est inférieure à celle de l’an
dernier. M. Maginot conclut en disant que le mu-
ral des troupes est excellent et que nos jeunes
soldats ont supporté avec un mâle courage^ les
inconvénients passagers auxquels il sera vite re-
médié. (Applaudissements).
L’incideni est clos.
M. RAYMOND développe son interpellation sur
i’aéronautique militaire.
A l’aide de faits, il démontre qu’au point de vue
des dirigeables, nous sommes inférieurs à i’AUe-
msgne qui p ocède avec une méthode scientifique
remarquable ; tes hangars allemands, dit-il, sont
mieux construits que les noires, leur système de
ravitaillement est aussi mieux organisé.
M. Raymond- croit pour sa part que l’Adminis-
tration de la guerre n'a pas suffisamment encou-
ragé l’aviation, ce qui a pu refroidir l’enthou-
siasme des officiers candidats aviateurs.
L’orateur insiste donc sur la nécessité de favo-
riser le recrutement des officiers aviateurs en ne
décourageant pas les initiatives JndivKiuHJes_si
1 plaudissèmehïs.)
La suite du discours de M. Raymond est ren-
voyée à une prochaine séance.
La séance est levée à 6 heures.
Séance mardi.
WM.—
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 23 janvier
(Séance du matin)
La séance est ouverte i 9 h. 20, sous la prési-
dence de M. AUGAGNEUR, vice-président.
La Chambre continue la discussion du projet
relatif aux prestations et a l’entretien des chemins
ruraux.
Un amendement de M. DU BAI.GOUET répartis*
saut les charges pour le département est com-
battu par M. Ceccaldi.
M. G. ANCEL, fait préciser par M. Rabier que
Ion discute non plus le projet Ceccaldi, mais
l’aine Cernent Victor Judét accepté par ia Com-
mission.
En conséquence, le député de la 2* circonscrip-
tion du- Havre retire sou amendement.
La suite de la discussion est lenvoyée à jeudi.
La séance est levée à il h. 45.
(Séance de l’après-midi)
Les obsèques du général Picquart
Le président lit une lefiro du ministre de la
guerre faisant connaître que tes funérailles du
général Picquatt seront célébrées aujourd’hui sa-
medi à neuf heures trente. Le départ aura lieu de
la gare du Nord.
Les interpellations sur l’Ouenza
L’ordre du jour appelle la suite de la discussion
des interpellations de MM. Albert Thomas etUoubé
sur I Ouenza.
M. BEDOUCE a la parole.
La question, dit-il, n’est pas seulement finan-
cière, mais nationale. Les difficultés qui ont ap-
paru ne sa seraient pas produites si le gouverne-
ment dès le début svait apporté toute la vérité. La
faute initiale en a été à 1 administration algérien-
ne, concédant sans profit pour l’Etat ni pour la
colonie la minière de l’Ouensa.
Quelles précautions, demande M. Bedouce, a-
l-on prises pour réserver une partie do la produc-
tion du fer à l’Algérie ?
L’Etat doit avoir te droit d’imposer, à toute heu-
re, a lYxploHation, sa volonté. Pour cela, il est
nécessaire qu’il conserve sa pleine maîtrise sur
l'exploitation.
AI JAUKÈS dit que le parti socialiste, en inter-
venant dans ce débat, a conscience de ne com-
mettre, vis-à-vis de l’Algérie, ni une indiscrétion,
ni une usurpation.
Il veut la protéger dans ses intérêts matériels
coipre les influences abusives des oligarchies lo-
cales.
Oo s’apprête à donner le Djebel Onk. Une socié-
té s’est constituée dont chacun des membres s’est
engagé à faire valoir son influence pour faire at-
tribuer la concession a la société.
AI. THOMSON fait observer que te Djebel Ouk
sera mis en adjudication.
AI JAUKÈS répliqué que l’exemple de l'affaire
du Couif montre que les adj dications peuvent
être truquées dans des conditions telles que l'in-
térêt public sera sacrifié.
L'Algérie a besoin d être défendue dans son dé-
veloppement économique.
L’orateur rappelle l’historique de l’Ouenza ou
l’on trouve les noms des établissements Erupp et
Thissen, deux établissements qui se coniDatlent,
mais qui savent s’unir à l’occasion.
Ei si l’on apprenait un jour, dans des moments
difficiles, que c’est fin lusirie allemande qui sera
servie la première, quel danger de conflit 1
La seule solution a adopter c’est que 1 Algérie,
sans écarter les concours individuels, se réserve
une part suffisante pour conserver le contrôle
effective de l’siïairë.
L’orateur et ses amis supplient la Chambre de
se rallier à leur solution positive, expérimentée
parles plus grandes nations, et de substituer a
ces groupes inconsistants ou équivoques la per-
sonnalité do l’Algérie qui est une image de celle
de la France.
AI. FERNAS-D DAVID, ministre des travaux pu-
blies, du que le gouvernement a. par avance, ré-
pondu aux attaques dirigées contre le gouver-
neur de l’Algérie en lui maintenant toute sa con-
fiance. Le ministre des travaux publics na qua
se louer de sa collaboration.
Il s’agit d’une amoniation de minière, C est-a-
dire d’une affaire qui n’est pas de la compétence
de la Chambre.
C'est ce que la Chambre a reconnu elle-même
lorsqu elle a renvoyé à sa Commission des tra-
vaux publics 1e projet de loi du <2 juillet 1995
L’article 138 de la loi de finances a étô respecté
puisque 1e Conseil d’Etat a émis un avis con-
forme
La Chambre a exercé son contrôle : elle a fait
tout son devoir.
L’orateur rend hommage au rôle qu’ont joué,
en celte affaire, M. Revoit et M. Jonnart, gouver-
neurs généraux.
Sous l’impulsion de l’opinion algérienne, ils
ont demandé la ratification d’une convention
qu’ils croyaient profitante pour la Colonie.
L’orateur analyse la convention et montra
qu elle assurait a l’Algérie da sérieux avantages.
L orateur explique qu’il a appelé le Comité du
contentieux à se prononcer sur la protestation
soulevée contre la Société d’études : il a décidé
que cette Société devait être écartée. M. Thierry
s’est adressé à diverses maisons françaises tour
leur demander si elles ne pourraient pas former
un groupe qui prendrait—tes sciions restées
libres.
Cette tentative n’a pas réussi. C’est alors que M,
Mercier, président de la Société des aciéries da
France, réunit les concours financiers nécessaires
et reuss t à constituer la Société de i’Ouenza dont
la première assemblée a eu lieu il y a quelque^
jours.
M. PECHADRE demande qu’elle est l'importance
de la part cipttion des banques.
M. LE AHNISTRE répond qu’elle est de 14 0/0.
La formule s> cialiste tendant à remettre à l’Al-
gérie l’exploitation de la mine et de la minière en*
traînerait de grosses difficultés.
li est nécessaire de donner à l’Algérie non pas
des satisfactions idéales, mais des satisfactions
positives.
Si la formule est bonne, pourquoi ne l’a-t-on
pas appliquée en France ?
La convention passée par M. Thierry donna
l’impression de quelque chose de bon, de sincère
et d’utile.
Ii est temps que 1e Parlement témoigne sa vo-
lonté d’aboutir et qu’il fasse le geste que l’Aigéria
attend do lui.
Tocs diverses : A vendredi !
La suite du débat est renvoyée à vendredi.
La Chambre, consultée, décide que l’ordre da
jour n’est pas maintenu.
L’interpellation sur la situation financière est
fixée à la suite do l’Ouenzi.
AI DEDOUCE demande de fixer à jeudi l'élection
d’un vice-président.
Au centre : Mardi I
M JAURÈS dit que te Congrès annuel du parti
socialiste va se reunir ia semaine prochaine et
que placer l'élection a mardi, c’est vouloir exclura
tous tes représentants d’un parti.
L’élection est fixée à jeudi.
Lundi à 2 heures, séance publique.
La séance est levée à d h. 35.
■ m
Nouvelles de la Chambre
Réunion de la délégation des gauches
La délégation des gauches s’est réunie hier
pour rechercher les moyens de hâter la dis-
cussion du budget de 1914. Elle s’est an étés
aux décisions suivantes :
i» Il conviendrait de supprimer dans la
du budget tpute» ' les ***»**?“■
2» N’adihéttre qu’une discussion générais
pour le budget et supprimer toutes, les dis-
cussions générales qui s’ouvrent habituelle-,
ment sur ie budget de chaque ministère.
3° Demander an président de la Chambre
de faire appliquer strictement ia disposition
limitant à 15 minutes la durée de chaque
discours sur la discussion du budget.
En outre, la délégation a voté nn ordre du
jour émettant le voeu que la discussion du
budget commence la semaine prochaine à
la Chambre pour se terminer le 15 mars pro-
chain,
La délégation admet la possibilité d’ou-
vrir la discussion du budget sans attendra
le dépôt des rapports. On commencerait
donc par l’examen des dépenses des diffé-
rents ministères.
Les Dépenses Militaires
non renouvelables
Le gouvernement a déposé hier, à la
Chambre le projet autorisant l’ouverture,
parmi les services spéciaux du Trésor, d’un
compte spécial intitulé «Dépenses non re-
nouvelables intéressant ia détense natio-
nale. »
LES PROJET^ FMCIERS
LMmpôt annuel sur le capital
On a distribué hier, à la Chambre, 1»
texte du projet déposé par M. Caiilaox en
vue d’étab r « un impôt annuel sur la va-
leur en capital des biens meubles et immeu-
bles ».
Cet impôt serait dû pour l’année entière,
«àraison des capitaux’possédés par chaque
redevable au ïÿ» janvier do l’année de l’im-
position ».
Aux termes du projet, «tout individu,fran-
çais ou étranger, ayant en France une rési-
dence habituelle est assujetti à l’impôt sur la
capital à raison dn montant total, sous dé-
duction des dettes, de sa fortune mobilière
et immobilière à l'exception seulement des
meubles corporels et immeubles qu’il pos-
sède à l’étranger ».
D’autre part, « tout individu, français ou
étranger, qui, sans avoir en France de rési-
dence habituelle, possède des biens meubles
ou immeubles ayant leur assiette en France,
est assujetti à l’impôt sur le capital à raison
de la fraction de sa fortune représentée paé
les biens dont il s’agit ».
Enfin les collectivités ayant un patrimoine
propre ne sont pas assujetties à l’impôt, à
l’exception toutefois des Associatio ns non
reconnues d’utilité publique, des Sociétés
françaises par actions et des Sociétés étran-
gères .de toute nature. Eu ae qui concerne
les Sociétés françatses, le capital imposable
est déterminé sous déduction de la valeur da
leurs actions et parts bénéficiaires.
Chaque chef de famille est imposable tant
pour sa fortune uersonnelle que pour celle
de sa femme et des autres membres de sa
famille qui habitent avec lui.
Toutefois ii y a lieu d’élablir des imposi-
tions distinctes I lorsqu’une femme séparés
de biens ne vit pas avec son mari ; lorsque
les entants ou autres membres de la famille
ont personnellement ia jouissance d’une
fortune indépendante de celle du chef ds
famille.
Sont affranchis de l’impôt :
f® Los personnes dont ja fortune impo-
sable ne dépasse pas 30,000 francs après dé-
duction de 5,000 francs par personne à leul
charge ;
2» Les ambassadeurs et autres agents di«
plomatiques étrangers, ainsi que les Consul»
et agents consulaires de nationalité étran-
gère, mais seulement dans la mesure où te»
pays qu’ils représentent concèdent des avan-
tages analogues aux agents diplomatiques et
consulaires français.
Sont imposables les biens de toute nature*
meubles et immeubles* sa/ut ia valeur eu
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