Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-23
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 janvier 1914 23 janvier 1914
Description : 1914/01/23 (A34,N11858). 1914/01/23 (A34,N11858).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
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Le Petit Havre
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CHICAGO. 22 JANVIER
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M. POINCARÉ AU BANQUET
DES LORRAINS
Le président de la République a assisté
hier soir au banquet organisé en son hon-
neur par ia Société amicale des Lorrains.
Des discours ont été prononcés par M. Le-
brun, ministre des Colonies et par le prési-
dent de la République.
M. Poincaré a exprimé sa joie de se trou-
ver parmi tant de convives qui ont volon-
tairement oublié pour quelques heures tout
C0 qui peut les diviser.
Placé en dehors des partis et chargé de re-
présenter la France tout entière, il est heu-
de s'associer à cette fête de la concorde.
Le réconfortant spectacle que lui offre ce
banquet lui a été donné dans tons les de-
partements qu’il a visités depuis un an.
Partout où il a été appelé, il lui a semblé
que, pour mieux réaliser l’union nationale,
ia Lorraine elle-même avait mis le coeur des
populations à l’unisson du sien. On sentait
que, partout, les populations considéraient
la.Lorraine comme digne de donner la note
tonieÏIG dans io çi>oa;^|xr das voi v J.r;vpçais,Q»-
- Après avoir évoqdé les souvenirs de sa
jeunesse passée en Lorraine ; après avoir re-
dit sa joie de revenir dans cette province,
M. Poincaré a di qu’en réservant le meilleur
de sa pensée à sa province natale, on ne dé-
robait rien à la France. ' Ug , .
Le plus sûr moyen de bien aimer et de
bien servir la France, a-t-il dit, c’est encore
de s’attacher solidement à une des régions
qui la constituent. ... , „
C’est à chaque foyer provincial que s allu-
me le feu sacré de la Patrie. ...
M. Poincaré a terminé en buvant a la Lor-
raine et à la France.
LES OBSÈQUES DU GÉNÉRAL PiCQUART
Une chapelle ardente sera disposée dans
Ja cour de la rue de Maubeuge àJa gare du
(Nord.
Pour se rendre au Colombarinm du Père
Lachaise, le cortège suivra la rue de Man-
foeuge, le boulevard Magenta, ia place et la-
venue de la République.
LE GROUPE DES RADICAUX UNIFIÉS
Le nouveau groupe unifié du parti répu-
blicain radical et radical socialiste vient de
déposer à la présidence de la Chambre ia
liste de ses adhérents qui comprend 168 dé-
putés. , _
A l’issue de la réunion da groupe, le Co-
mité directeur a examiné quelques deman-
des d’admission.
A nue très grande majorité, il a été décidé
de procédera lapiochaine réunion dugroupe
l’inscription de M. Massé, ancien ministre du
cabinet Barthou,
—» ■■■■«
LE COMMANDANT MILITAIRE DU SÉNAT
Le colonel Mollet, cojca mandant le 60» d’ar-
tillerie, est nommé commandant militaire
du Sénat. N
COLONEL GRIÈVEMENT BLESSÉ
ARBAS. — Au cours d’une promenade, le
colonel Klein, commandant le 3e genie, a été
désarçonné et grièvement blessé à l'épaule
droite.
L’INCIDENT BROUSSAN-LUSINSKI
On se souvient du violent incident qui eut
lieu il y a quelques mois dans le cabinet di-
rectorial de l’Opéra entre M. Bronssan et
M. Lnsinski. éditeur concessionnaire du pro-
gramme.
M. Lusinski déposa contre M Bronssan une
plainte pour violences et voies de fait.
M. Boucard, juge d’instruction, vient de
renvoyer M. Broussan devant le tribunal
correctionnel. .-
L’affaire viendra devant la 8e chambre.
ARRESTATION D’UN EMPOISONNEUR
, CAMBRAI. — Octavie Lécompie, 34 «ms, cui-
tivamee à Clary, accusée d’avoir empoisonné
son père et son frère pour hériter, a été ar-
rêtée hier soir.
L’AFFAIRE PRIEU
M. Kastler, juge d’instruction, a reçn hier
M. Schneider qui lui a confirmé les termes
de la plainte en abus de confiance qu’il a dé-
posée contre Pollet pour détournement da
dossier Prieu déposé dans un coffre-fort loué
en commun dans un établissement de cré-
dit. •*-
Il a expliqué au juge dans quelles condi-
tions a eu lieu le dépôt dos documents con-
cernant l’affaire Prieu.
M. Kastler a invité M. Schneider & se cons-
tituer partie civile,
EFFONDREMENT D’UNE
TOUR HISTORIQUE
LÀ ROCHEIAÉ.— La vieille tour de Richelieu
qui s’élevait sur la digue s’est effondrée pen-
dant la dernière nuit.
On suppose que C’est un navire charbon-
nier anglais qui, en heurtant cette bâtisse, a
provoqué son ébaulement.
ARRESTATION D’UN ANTIMILITARISTE
BÉZIERS. — Hier après-midi, au cours de la
remise de la croix d’officier de la | Légion-
d’Honnenr au général Hugnet, un individu
ayant vivement pris à partie les officiers et
insulté le drapeau, a été immédiatement ar-
rêté.
UN PRIX POUR L’AVIATION
Le baron Empain vient d’offrir à la Ligue
Nationale Aérienne un prix de quinze mille
francs destiné à doter une épreuve d’avia-
tion dénommée Paris-Héliopoiis.
ÉCHO DES INCIDENTS DE SAVERNE
STRASBOURG. — La révision du procès in-
tenté au Journal d’Alsace-Lorraine pour l’ar-
ticle intitulé « Les Parasites », article par le-
quel les autorités vieilles allemandes d’Al-
sàcè-Lorraine se sentaient offensées, vient
d’être rejetée par la cour de Leipzig. En con-
séquence, la peine d’un mois de prison pro-
noncée contre le gérant responsable, M.
Lutz, est maintenue.
LE VOLEUR DELA JÛCONBE
FLORENCE. — Le Nuovo Giornale annonce
que les débats du procès contre Peruggia, la
voleur de 1a Joconde, auront lien devant le
Tribunal de Florence le 26 février prochain.
INCIDENTS EN RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG.—Aucun incident sé-
rieux n’a marqué l’anniversairô de la journée
du 9 jaavier 1905, célébré hier.
Suivant les journaux, plus de cent mile
ouvriers ont fait grève.
La police s’est emparée de drapeaux rou-
ges portant des inscriptions séditieuses.
Une soixantaine d’arrestations ont été
opérées.
———«89»
LES CONFLITS DU TRAVAIL
EN PORTUGAL
LISBONNE. — De nombreux ouvriers sans
travail circulent en ville, invitant les négo-
ciants' à fermer leurs magasins et le person-
ne l des tramways électriques à abandonner
le travail.
La garde républicaine à cheval a dispersé
les rassemblements.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Situation en Arménie
Constantinople, 22 janvier.
D’après les nouvelles reçues ici, il règne
dans la région d’Erzeroum nn assez vif mé-
contentement des retards que subit la négo-
ciation relative aux réformes. En revanche,
les appréhensions manifestées au sujet des
troubles possibles no se sont pas vérifiées.
Un meeting qui devait avoir lieu le 16 a
été ajourné.
M. de Giers est parti sans achever la négo-
ciation.
L’accord relatif aux écoles est définitif,
mais il reste à trancher la question des na-
tionalités aux assemblées élues.
Les Plans Belliqueux de la Turquie
nome, 22 janvier.
ôn considère ici que la Turquie fait traîner
les négociations avec l’Italie pour laisser à
cette dernière puissance le soin de garder
les lies du Dodécanèse, pendant la guerre
que la Turquie prépare contre la Grèce, afin
do limiter ainsi le champ d’action de la Tur-
quie dans la mer Egée.
Intimidations turques
Berlin, 22 janvier.
Le Berliner Tageblalt annonce que la Porte
négocierait avec le gouvernement italien en
vue de céder à l’Italie l’île de Stampiglia eu
échange de quatre destroyers et de trois
avisos. '
Les milieux diplomatiques berlinois ne
confirment pas mais n’infirment pas non
plus cette information. On assure d’ailleurs
que la question des îles devant être résolue
par les puissances un tel accord ne pourra®
être conclu par une négociation isolée entre
i’Itaüe et la Turquie.
Le départ du prince de Wieà
pour l’Albanie
Berlin, 22 janvier.
Selon le Journal de Berlin à midi, le prince
de Wied quittera Potsdam le 28 janvier, se
rendant a Tncste, d’où il s’embarquerait
pour Durazzo, probablement à bord d’un
navire de gaerre allemand.
Le Monument du' grand-duc Nicolas
Bucarest, 22 janvier
La mission chargée de représenter la Rou-
manie à 1’manguration du monument élevé
en commémoration de la conduiie héroïque
du grand-duc Nicolas Nicolaïévitch, au cours
de la guerre russo-roumaco-turque de 1877-
1878, inauguration qui aura lieu samedi, est
partie hier soir pour Saint-Pétersbourg.
Elle se compose du général Harjeu, ancien
ministre de la guerre, du colonel Grigoreseo
et du capitaine Tiliti.
Incident démenti
ATHÈNES. — On dément -formellement
qu’un incident se soit produit à Oxilar entre
les membres de la Commission militaire
greço-buigare.
Le Voyage de M, Ve&izeloB
ATHÈNES. — M. Venizelos se rendra à Vien-
ne dès son retour de Saint-Pétersbourg.
La Protection ]
. - », ,,,
iis la Santé publique :
Menacée d’être décimée et affaiblie pré- l
ci sèment à l’heure où d’autres peuples proli- I
fiques grandissent, la population française 1
a senti le danger. Mais de simples pallia- i
tifs ne sauraient suffire ; il faut recourir à <
des mesures préventives rigoureuses. i
Une des principales causes de l’affaiblis- 1
sement de la race est quotidiennement dé- i
noncée : c’est la tuberculose. Elle gangrè- i
ne tous les milieux et entraîne chaque année :
près de cent mille décè3. Mais la tubercu-
lose est généralement elle-même l’effet de
l’alcoolisme qui n’en est, eu somme, que le*
pourvoyeur.
Dans un de ses récents rapports, M. Mif-
man, directeur de l’Assistance publique,
insistait sur l’influence néfaste de l’alcoo-
lisme. « A feuilleter une statistique sani-
taire, disait-il, un lecteur non averti pour- .
rait s’imaginer que ce mal est négligeable,
puisque ses méfaits n’y sont classés, sous
aucune rubrique spéciale. Et c’est bien là
une des raisons essentielles qui font de ce
péril un des plus redoutables qui puissent
menacer une nation. Il faudrait, pour le
mesurer, prendre chaque cause de décès et
rechercher dans combien de cas i’alcoolis-.
me, débilitant l’organisme, ruinant les pos-
sibilités de défense naturelle, a déterminé
l’aggravation de la maladie et assumé une
lourde part dans la responsabilité du dé-
cès. »
Rien ne doit donc être négligé pour’ en
corriger les funestes conséquences. Et, à
mesure que son intensité diminuera, la tu-
berculose reculera également, pourvu
qu’on l’attaque, elle aussi, avec tomf les
moyens dont on dispose. Les méffiodes
préventives abondent pour la cqmbat-
tre dans tout individu et dans tout
milieu. Il s’agit d’abord d’en détruire
les germes avant, la naissance de l’en-
fant, en le protégeant contre les risques
de rhérédite morbide, « Il s’agit, écrivait
ces temps derniers M. Léon Dourguorâ, de
le protéger dans sa mère au moment des
..couches ; il s’agit encore de le protéger
dans tçus les milieux qu’il doit traverser
au cours de sa vie, de le défendre contre
les risques que lui fait courir la collecti-
vité, en même temps que l’on protégera ia
collectivité elle-même contre les risques
que l’iudividu devenu malade lui fera cou-
rir à son tour. »
Afin de mieux préparer les générations
qui viennent à la résistance qu’elles auront
à offrir à la tuberculose, il est nécessaire et
urgent d’organiser l’éducation publique en
matière d’hygiène. Certes, sur ce terrain-là,
des tentatives heureuses ont déjà abouti
l’école primaire est devenue une source
où l’enfance a puisé, puise et puisera
toujours davantage des conseils éclairés.
Ce n’est pourtant pas assez. A la leçon,
quelquefois trop vite oubliée, il faut un
complément.
Ce n’est pas seulement dans les livres,
c’est aussi à toutes, les heures, à l’occasion
des moindres incidents de l’existence quo-
tidienne que s’apprend la propreté, la
bonne tenue, les soins indispensables à la
santé. « Et c’est à l’école .ou au foyer de la
famille, nous dit M. Léon Bourgeois dans
La Science et la Vie, que les constatations
peuvent être faites, les conseils Utilement
donnés. Il ne faut pas oublier surtout que
l’éducation de l’élève sera sans fruit dura-
ble si elle s’adresse à lui seul, si elle s’ar-
rête à lui ; qu’au delà de l’écolier, ce sont
ses parents qui doivent être aussi visés par
le maître et que, bien souvent, c’est l’élève
qui pourra familièrement, au retour de
l’école, faire comprendre aux siens le dan-
ger de certaines pratiques, de certaines
habitudes et la nécessité dè petites réfor-
mes intérieures, qui tourneront au profit
de la famille tout entière. »
Et pour étendre cette propagande, la par-
ticipation des grandes écoles s’impose. C’est
du reste vers ce but que s’oriente la Commis-
sion de Prévoyance qui a saisi le gouverne-
ment d’un projet nouveau dans ce,seiis. A
l’influence de l’école, de la famille s’ajoute
en efiet celle de l’Etat. Il faut nécessaire-
ment le concours de chacun pour soutenir
cette cause. L’initiative privée, à laquelle
ou doit la solution de tant de problèmes vi-
taux, l’a d'ailleurs bien compris et elle a
donné le sien dès la première heure d’une
façon qui mérite d’être mentionnée. Les
groupements mutualistes entr’autres, aper-
cevant tous les services qu’ils pourraient
rendre à la défense commune de la santé
et de la vie, se sont armés pour cette ba-
taille.
« La mutualité française, souligne M.
Léon Bourgeois, est tout entière, en ce mo-
ment, engagée dans la lutte. A l’idée an-
cienne du secours dû en cas de maladie dé-
clarée, s’est ajoutée l’idée de prévoyance
collective contre le danger de maladie, et
les oeuvres de défense préalable créées par
les Unions, suscitées et soutenues par la
Fédération nationale, se multiplientxhaque
jour à l’appel de notre vaillant ami Mabil-
leau. On peut espérer que, dans quelques
années, il n’est pas un canton de la France
où fera défaut un dispensaire de la santé
publique, organe de la prévoyance métho-
dique et mutuelle, créé, entretenu et déve-
loppé par l’ensemble des mutualités de la
région. Il semble qu’en cette matière, au
lieu de recevoir d’en haut les vérités dé-
morflrées, c’est la masse môme de la nation
qui, dans son expérience quotidienne, en
élabore la recherche, en découvre les preu-
ves et en propage les leçons. »
C’est la meilleure manière d’assurer l’ef-
ficacité de la lutte soutenue. A quoi servi-
raient en effet les lois sociales et d’hygiène,
les sacrifices faits par l’Etat et les commu-
nes pour le bien-être de tous, la création
de jardins ouvriers, la répression des frau-
des alimentaires, la guerrç déclarée au tau-
dis et toutes les mesures prises pour proté-
ger la santé publique si la masse gâtait, par
négligence .coupable, le fruit de tant de gé-
néreux efforts ? Que les collectivités, con-
fiantes dans leur oeuvre, la poursuive sans
défaillance ; mais aussi, et surtout, que
chaque individu, ne fût-ce que par simple
reconnaissance des bienfaits reçus, s’efforce
ffiêtre le gardien vigilant de sa propre san-
té. C’est a ce prix qu’on sauvera la nation
d’une persistante anémie.
IL IIOLLAÊNDER.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 22 janvier I9li.
Lit Chambre a disenté ce matin la loi sur
la réforme dos prestations qui n’est pas sans
rencontrer une très vive opposition. En euet
ceite loi pèsera lourdement sur les grandes
villes et ne soulagera qne médiocrement les
Plusieurs orateurs se sont succédé a la
tribun? et ont fait entendre contre le projet
de la Commission un langage qui a certaine-
ment impressionné les députés. Le gouver-
nement semble du reste peu favorable a la
solution présentée qui substitue aux presta-
tations des centimes généraux. | |
Parmi les adversaires de la loi, signalons
MM. Ancel, Rognon et tout spécialement M.
Chanot, maire de la ville de Marseille, qui a
fuit connaîtr«*qne cette cite qui supporte
déjà tant de charges écrasantes subirait une
augmentation de dépenses de 1,106,OUI)
francs. . . . ,
Il faudra, pour boucler, son budget, éta-
blir de nouvelles taxes qui auront pour eî-
fet d’augmenter encore la cherté de la vie.
La cause de Marseille est aussi celle de Pa-
ris, Lyon, Lille, Le Havre, en un mot detous
les centres importants. L’orateur s est ex-
primé-avec beaucoup de vivacité et de cha-
leur. Il a obtenu de nombreux applaudisse-
ments. M. Bedouce et plusieurs de ses collè-
gues, persuadés que cette loi n’est pas bon-
ne, ont demandé de surseoir au passage à la
discussion des articles pour qu’une nou-
velle étude ait lieu par la Commission du
budget, la Commission des travaux publics
et les ministres compétents. .
Quoique M. Raoul Péret, sons-secrétaire
d’Etat à l’interieur, ne se soit pas opposé a
l’adoption de cette motion préjudicielle, la
Chambre a écouté le rapporteur, M. Cec-
caldi, et a voté l’Urgence et la discussion im-
médiate. Elle continuera son examen dans
la séance de demain matin.
Cet aprèi-rnidi la Chambre s’est principa-
lement occupé du projet de résolution de
M. Betoulle relatif aux soutiens de famille.
Débat réellement peu intéressant et que l’on
n’a pu finir aujourd’hui. On annonce qu il y
a encore 11 orateurs inscrits.
Il n’y en avait hier que six. Cette multi-
plicité des orateurs indique que la question
semble au pins haut puiat électorale, cha-
cun tient à dire son mot alors que tout le
inonde est d’accord pour que les ministres
interprètent la loi d’une façon aussi large
quo possible, mais conciliable avec les res-
source s Jb u <3 géta i res.
Au Sénat, on a continué la discussion g8-
nérale du projet d’impôt sur le'revenu avec
des-discours de M. Martinet et de M. ÜEs-
tourneiies qe Constant. ■
SENAT
Séance du 22 Janvier
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési-
dence do H. ANTONIN DUBOST, président.
L’Impôt sur le Revenu
On reprend la discussion générale de l’impôt
sur le revenu, M. MARTINET continue son dis-
cours interrompu à la fin de là séance do mardi.
L’orateur signale les difficultés qu’on aura pour
évaluer l’impôt sur la propriété non bâtie et u
craint que les cultivateurs ne s’en plaignent et
pâlissent du nouveau régime qu’on veut consu-
mer. Il eonclut en disant qu’on so trouve en réa-
lité en présence d’une parodie de l’impôt sur le
revenu. , i,
M. D’ESIOURNELLÉS DE CONSTANT qui lui
succède se livre a des considérations générales
sur les charges militaires ei navales qui pèsent
sur le pays, et il exprime les craintes que nmpot
sur le revenu, même complété par l’impôt sur le
capital, s’il donne satisfaction à notre besoin d é-
quité, laisse toujours subsister l'Incertitude au su-
jet du rétablissement de l’équilibre de nos bud-
^L’ôrateur insiste sur l’augmentation des dépen-
ses publiques et pour lesquelles il réclame un
contrôle plus sévère, fet il conclut en disant : ne
qu’il faut, ce n’est pas augmenter nos impôts,
c’est diminuer nos dépenses.
La suite de la discussion est renvoyée a une
prochaine séance.
La séance est levée à S h. 30.
Séance demain, à 3 heures.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 22 janvier
(Séance du malin)
La séance est ouverte à 9 h. 20, sous la prési-
dence do M. DKO.\, vice-président.
Les Prestations
La Chambre a discuté hier matin la proposition
tendant a supprimer les prestations que les com-
munes votent pour l’entretien de leurs chemins
communaux et'à les remplacer par des centimes
additionnels aux quatre contributions.
Plusieurs orateurs ont combattu le projet; no-
tamment as. CHANOT, qui a fait remarquer qu’il
imposerait à Marseille, par exemple, une surchar-
ge d’impôts de plus d'un million.
M. G ANCEL a combattu le projet de la Commis-
sion qui charge injustement les villes II préfére-
rait une taxe départementale.
M. BEDOUCE a défendu une motion préjudi- :
cieile tendant à repousser le projet jusqu’à ce
que l’avis motivé des ministres intéressés soit for-
mulé.
Cette motion a été rejetée par 348 voix contre
215.
La suite de la discussion a été renvoyée à de-
main matin.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte sous la présidence de
M. PAUL DESCHANEL, président.
Les Etudiants Ajournés
M. BOUDERIES développe un projet de résolu
tion invitant le gouvernement à rétablir définiti-
vement, au mois de février ou de mars précédant
l’incorporation des soldats, une troisième session
d’examen en faveur des élèves ajournés do l’en-
seignement secondaire et des étudiants dès fa-
cultés.
M. VIVIANI, ministre de l’instruction publique,
estime que le projet proposé est illusoire. Il trou-
blerait sans effet utile l’enseignement supérieur
et en partie l’enseignement secondaire.
M. IIÉBERT dit qu’il est indispensable qu’il y
ait une session de mars, si l’on ne veut pas que
les jeunes Français, qui donnent trois ans à la
Patrie, ne soient pas moins bien traités que les
jeunes gens étrangers qui; eux, ne sont astreints
à aucun service militaire.
A la majorité de 397 voix contre 188 sur 555 vo-
lants, le projet de résolution de Borderie n’est
pas adopté.
M. LE PRÉSIDENT fait connaitre qu’il a reçu de
M. Aubriot, avec demande d’urgence, un projet de
résolution invitant le Gouvernement à hâter la
discussion devant le Sénat du projet relatif à la
corruption électorale, voté par la Chambre le 22
juillet dernier, . i
Conformément au règlement, il sera statué sur
l’urgence à la fin de la séance.
L’ordre du jour appelle la première délibération
sur le projet de loi ayant pour objet do dispenser
du poinçonnement et du paiement du droit de ga-
rantie les ouvrages de platine, d’or et d| argent ad-
jugés dans les ventes publiques et destinés à être
exportés.
L’urgence est déclarée.
Le projet de loi est adopté.
M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLI-
QUE dépose un projet de loi relatif à la participa-
tion de la France à l’Exposition internationale de
San-Francisco en 1915. . . ' _
Le projet est renvoyé à la Commission du bud-
get.
La Chambre adopte, après urgence déclarée, le
projet de loi ayant pour objet le classement, com-
me annexé de la route nationale n? 6, en Algérie,
d’une nouvelle roule à ouvrir entre Bou-Rsched
et la limite deeierrUolres du Sud, par le Kreider.
A l’unanimité de 550 voix, la Chambre adopte le
projet de loi ayant pour objet de consentir a la
colonie de La Réunion une avance de 450,000
francs remboursables sans intérêts, destinée à
faire face aux dépenses nécessitées par les dé-
gâts du cycîone du 4 mars 1913, et une subven-
tion extraordinaire de 150,0:0 francs au budget
local pour venir en aide aux victimes du même
cyclone.. .
L’ordre du jour appelle la première, délibéra-
tion sur la proposition de loi de M. Doizy sur les
obligations imposées aux patrons qui louent les
services de mineurs de moins de treize ans.
l/urgence est déclarée,
La proposition de loi est adoptée.
L’ordre du jour appellerait la première délibéra-
tion sur le projet do loi contre l’espionnage et la
divulgation d’objets, de documents et renseigne-
ments intéressant la sûreté extérieure do l’Etat.
Mais des orateurs s’étant fait inscrire, il y a
lieu de retirer le projet do l’ordre du jour.
L’ordre du jour appelle ia première délibération
sur le projet de loi relatif aux Caisses des écoles.
M. BETOULLE demande à la Chambre de vou-
loir bien reprendre immédiatement la discussion
de son projet de résolution, conformément à la
promesse qui a été faite hier.
M. LE MINISTRE DE L INSTR UCTION PUBLIQUE
dit qu’il ne s’oppose pas à cette proposition ; il
demande seulement à la Chambre de prononcer
l’urgence et de renvoyer la discussion du projet
de loi à lundi. ' ■ . s , ..
L’urgence est déclarée et le renvoi à lundi or-
donné.
Les soutiens de famille
La Chambre reprend la discussion du projet de
résolution de M. Betoulle.
si. GAFFIER 'dit que les plaintes soulevées par
^application de la toi, en ce qui touche les sou-
tiens de famüle; sont dues à ce que la religion de
la Chambre a été surprise lorsqu’on lui a proposé
le nouvel article 22.
D’une part, cet article supprime le pourcentage
et augmente l’indemnité ; mais, d’autre part, il
écarto de la Commission les membres élus pour
donner la majorité aux agents du fisc..
L’orateur demande que llOfliciçl publie le nom-
bre des soutiens do famille dans-chaque arrondis-
sement. . . |
M. le ministre de l’intérieur a promis de donner
satisfacdon aux réclamations qui ont été formu-
lées ; mais, malgré sa bonne volonté, il n y par-
viendra pas. 1 , , „
Il faut compléter le projet de résolution deM.
Betoulle en modifiant l’article 22, do façon à faire
une place a l’ément électif dans les Commissions.
Une discussion s'engage entre MM. Razimbaud,
Klotz et plusieurs autres orateurs.
M. AOULENS, ministre de ia guerre, dit que des
engagements avaient été pris à l’égard des jeunes
cens qui s’engageraient dans les troupes à che-
val Il paraissait en résulter que les jeunes gens
engagés dans l’infanterie ne bénéficieraient pas
des allocations. ‘ '
M. BETOULLE considère qu aucun doute ne peut
exister sur l’interprétation à donner an texte
qui a été précisé par le rapporteur des finances au
Sénat.
M. COLLIARD rappelle qu’une circulaire anté-
rieure à la loi de 1913 a disposé que les jeunes
gens s’engageant dans les troupes à cheval
bônôfieie'fàient des aiiocations accordées aux ap-
s’étonne que la promesse n’ait pas été tenue
et il insiste pour que la parole donnée par le mi-
nisirc dô la guef-rt* soit tende.
M. BETOULIAE constate l’accord intervenu entre
tous les membres de la Chambre et demande le
vote de. son projet de résolution. .... ,
Voie; diverses : La clôture I A demain 1 A lundi !
M. LE PRÉSIDENT met aux voix le renvoi de la
suite du débat, . ,
Le renvoi à la fin de la séance de lundi est or-
donné.
Le Ravitaillement de Paris
M. LE PRÉSIDENT fait connaître qu’il a reçu
de M Denais une demande d’interpellation sur les
conditions dans lesquelles le ministre de ia guerre
compte essorer le ravitaillement de Pans pour le
temps de guerre. ,
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE demande
l’inscription a la suite.
si DENAIS insiste pour que son Interpellation
soit fixée a une date rapprochée, à raison de 1 ur-
gence que présente le problème pour la solution
duquel des négociations sont engagées depuis
20 ans entre i’Àoministraiion de la guerre et le
Conseil municipal de Paris, |
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE répond q'.l il 8
constitué une Commission composée do 3 repré-
sentants delà Guerre et de 3 représentons de la
Ville de Paris. , ,
Si, contrairement à ce qu’il espère, une entente
D’intervenait pas à bref delai, les mesures seraient
prises a vaut 8 jours pour que la Ville de Parts ait
le stock de farines indispensable.
L’interpellation est retirée.
M ALBIN ROZÉT; président do la Commission
des affaires extérieures, demande à la Chambre do
fixer la discussion de'l’emprunt marocain au m er-
credi matin 28 janvier.
U-en est ainsi ordonné.
Ce matin à 9 heures, première séance publique.
A 3 heures, deuxième séance publique.
IA séance est levée» 7 heures moins8 minutes
Nouvelles du Sénat
La Gauche Démocratique
Le groupe de la gauche démocratique ëf
radicale socialiste s’est -réuni, sous la pré-
sidence de M. Lintiihac, vice-président, et a
décidé :
i» De maintenir en fonctions le bureau ac-
tael, lequel est ainsi composé : président,
M. Emile Combes ; vice-présidents,. MM. Ga-
con, Lintiihac, Maurice Faure, Regisraanset-;
secrétaires, MM. Cazeneuve, Couyba, Fayot ;
questeur, M. Alexandre Lefèvre ;
2» De se rénnir vendredi, 30 janvier, pour
délibérer sur. i’altitade à prendre au cours
de la discussion du projet de loi de l’impôt
sur le revenu.
ETRANGER
SUISSE
JLe Krach de lu Banque Cantonale
Tessi/ioise
La situation créée au Teasin par le dernier
krach de la Banque cantonale tessinoise
est vraiment terrible et l’affolement est in-
descriptible.
Cette déconfiture n’a d’âüleurs surpris
personne, car la banque, chose incroyable,
n'avait qn’une réserve de 20,000 tr. Depuis
1890, époque où de premières malversations
avaient été commises, elle était toujours
dans l’embarras.
Le passit s’élève à 12 millions de francs et
les déposants perdent une dizaine de mil-
lions environ.
Le désastre du Crédit tessinois et de la
Banque cantonale a eu une très forte réper-
cussion sur la Banque populaire tessinoise,
qui traverse elle aussi une crise terrible.
Cette dernière a pour le moment des fonds
suffisants, mais une foule de déposants sa
pressent tous les jours au guichet. Il a fallu
mercredi feimer la grande porte et laisses
passer un par un les clients de la banque.
A Belliüzona, M. Grellinger, wurtember-
geôis, propriétaire de la Grande Brasserie
bavaroise, s’est suicidé ; il avait perdu toute
sa fortune dans les krachs.
Le procureur général de Locamo, M. Rus-
ca, a donné sa démission à cause de ses
liens de parenté avec plusieurs membres du
Conseil d’administration de la Banque canto-
nale.
Le gouvernement lessinois a donné l’ordre
de mobiliser une compagnie d’infanterie
pour parer à toute éventualité.
En ce qui concerne le Crédit tessinois, on
vient à nouveau de constater la disparition
de titres pour une valeur de plus de 800,009
francs.On recherche également350,000 francs
en obligations du chemin de 1er Biasca-
Ackarossa, qui ont disparu des .coffres-
forts. On croit qu’ils ont pris la route de Ge-
nève,
Des titres valant 250,000 francs et apparte-
nant à la commune de Mùralto ont également
disparu.
A la suite du krach du Crédit tessinois, la
fabrique de savon do Locarno a dû fermer
ses portes, et on craint que de nombreuses
autres industries ne se voient dans l’obliga-
tion d’en faire autant.
L’émotion dans la population est énorme,
et tout le monde réclame l’arrestation du
Conseil d'administration de la Banque canto-
nale tessinoise, les journaux disant que sa
responsabilité est terrible ; en effet, dé faux
bilans auraient été publiés.
ALLEMAGNE
Les Incidents de Saverne au Ueichstag
La réunion des chefs de groupes a décidé
d’inscrire la discussion des interpellations
sur les incidents de Saverne à l’ordre du jour
des séances d’aujourd’hui et de demain.
Dans les couloirs du Reichstag, on prétend
qne le gouvernement adopterait le point de
vue suivant : „ .
Les instructions particulières aux officiers
ne contiennent pas le texte de l’ordonnance
de 1820 ; elles traitent seulement do 1 usage
des armes en cas de légitime défense on de
détresse « notwhcr und notstand ». Cette ex-
pression étant peu claire, les instructions da
4899 contiennent un renvoi à l'ordonnance
de 1820 sans en citer !e texte.
Le colonel de Reuter a cru pouvoir inter-
préter ce ranvoi comme une autorisation:
d’agir conformément à l’ordonnance de
1820. , ..
Les débats ayant établi qu’il avait agi bonat
Me, son acquittement s’imposait. Le fait
pourtant est que l’ordonnance de 1820 ne se
trouve pas dans les instructions aux offi-
ciers. -
Cette attitude du gouvernement parait in-
diquer que sans décider la suppression da
l’ordonnance de 1820, on aviserait à ça qu’el-
le ne pût plus à l’avenir être invoquée par
un commandant de place pour faire inter-
venir la force armée sans réquisition préala-
ble des autorités civiles. On ménagerait da
cette manière la susceptibilité du haut com-
mandement militaire et on accorderait una
satisfaction relative aux partis de gauche da
Reichstag.
Toutefois, la situation est encore trop In-
certaine pour qn’on puisse assurer que le
gouvernement prenne aujourd’hui cette atti-
tude. Il est tout aussi difficile de prévoir
quelle serait, dans le cas de cette doubla
ooucession, l’attitude du Reichstag.
RUSSIE
Une Allocution da Tsar
au cinquantenaire des Zemstvoa
A la réception solennelle qui eut lion aa
Palais d’hiver à l’occasion du cinquantenaire
de l’institution des zemstvos, l’empereur a
adressé aux délégués des zemstvos l’allocu-
tion suivante.* ,-
« je suis fermement persuadé que tout ia
travail des zemstvos, en collaboration inti*
lime avec mon gouvernement, sera pénétra
et animé d’une sollicitude sans limite pour
les innombrables besoins locaux des popu-
lations et leur bien-être.
« Donner satisfaction dans la mesure
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M. POINCARÉ AU BANQUET
DES LORRAINS
Le président de la République a assisté
hier soir au banquet organisé en son hon-
neur par ia Société amicale des Lorrains.
Des discours ont été prononcés par M. Le-
brun, ministre des Colonies et par le prési-
dent de la République.
M. Poincaré a exprimé sa joie de se trou-
ver parmi tant de convives qui ont volon-
tairement oublié pour quelques heures tout
C0 qui peut les diviser.
Placé en dehors des partis et chargé de re-
présenter la France tout entière, il est heu-
de s'associer à cette fête de la concorde.
Le réconfortant spectacle que lui offre ce
banquet lui a été donné dans tons les de-
partements qu’il a visités depuis un an.
Partout où il a été appelé, il lui a semblé
que, pour mieux réaliser l’union nationale,
ia Lorraine elle-même avait mis le coeur des
populations à l’unisson du sien. On sentait
que, partout, les populations considéraient
la.Lorraine comme digne de donner la note
tonieÏIG dans io çi>oa;^|xr das voi v J.r;vpçais,Q»-
- Après avoir évoqdé les souvenirs de sa
jeunesse passée en Lorraine ; après avoir re-
dit sa joie de revenir dans cette province,
M. Poincaré a di qu’en réservant le meilleur
de sa pensée à sa province natale, on ne dé-
robait rien à la France. ' Ug , .
Le plus sûr moyen de bien aimer et de
bien servir la France, a-t-il dit, c’est encore
de s’attacher solidement à une des régions
qui la constituent. ... , „
C’est à chaque foyer provincial que s allu-
me le feu sacré de la Patrie. ...
M. Poincaré a terminé en buvant a la Lor-
raine et à la France.
LES OBSÈQUES DU GÉNÉRAL PiCQUART
Une chapelle ardente sera disposée dans
Ja cour de la rue de Maubeuge àJa gare du
(Nord.
Pour se rendre au Colombarinm du Père
Lachaise, le cortège suivra la rue de Man-
foeuge, le boulevard Magenta, ia place et la-
venue de la République.
LE GROUPE DES RADICAUX UNIFIÉS
Le nouveau groupe unifié du parti répu-
blicain radical et radical socialiste vient de
déposer à la présidence de la Chambre ia
liste de ses adhérents qui comprend 168 dé-
putés. , _
A l’issue de la réunion da groupe, le Co-
mité directeur a examiné quelques deman-
des d’admission.
A nue très grande majorité, il a été décidé
de procédera lapiochaine réunion dugroupe
l’inscription de M. Massé, ancien ministre du
cabinet Barthou,
—» ■■■■«
LE COMMANDANT MILITAIRE DU SÉNAT
Le colonel Mollet, cojca mandant le 60» d’ar-
tillerie, est nommé commandant militaire
du Sénat. N
COLONEL GRIÈVEMENT BLESSÉ
ARBAS. — Au cours d’une promenade, le
colonel Klein, commandant le 3e genie, a été
désarçonné et grièvement blessé à l'épaule
droite.
L’INCIDENT BROUSSAN-LUSINSKI
On se souvient du violent incident qui eut
lieu il y a quelques mois dans le cabinet di-
rectorial de l’Opéra entre M. Bronssan et
M. Lnsinski. éditeur concessionnaire du pro-
gramme.
M. Lusinski déposa contre M Bronssan une
plainte pour violences et voies de fait.
M. Boucard, juge d’instruction, vient de
renvoyer M. Broussan devant le tribunal
correctionnel. .-
L’affaire viendra devant la 8e chambre.
ARRESTATION D’UN EMPOISONNEUR
, CAMBRAI. — Octavie Lécompie, 34 «ms, cui-
tivamee à Clary, accusée d’avoir empoisonné
son père et son frère pour hériter, a été ar-
rêtée hier soir.
L’AFFAIRE PRIEU
M. Kastler, juge d’instruction, a reçn hier
M. Schneider qui lui a confirmé les termes
de la plainte en abus de confiance qu’il a dé-
posée contre Pollet pour détournement da
dossier Prieu déposé dans un coffre-fort loué
en commun dans un établissement de cré-
dit. •*-
Il a expliqué au juge dans quelles condi-
tions a eu lieu le dépôt dos documents con-
cernant l’affaire Prieu.
M. Kastler a invité M. Schneider & se cons-
tituer partie civile,
EFFONDREMENT D’UNE
TOUR HISTORIQUE
LÀ ROCHEIAÉ.— La vieille tour de Richelieu
qui s’élevait sur la digue s’est effondrée pen-
dant la dernière nuit.
On suppose que C’est un navire charbon-
nier anglais qui, en heurtant cette bâtisse, a
provoqué son ébaulement.
ARRESTATION D’UN ANTIMILITARISTE
BÉZIERS. — Hier après-midi, au cours de la
remise de la croix d’officier de la | Légion-
d’Honnenr au général Hugnet, un individu
ayant vivement pris à partie les officiers et
insulté le drapeau, a été immédiatement ar-
rêté.
UN PRIX POUR L’AVIATION
Le baron Empain vient d’offrir à la Ligue
Nationale Aérienne un prix de quinze mille
francs destiné à doter une épreuve d’avia-
tion dénommée Paris-Héliopoiis.
ÉCHO DES INCIDENTS DE SAVERNE
STRASBOURG. — La révision du procès in-
tenté au Journal d’Alsace-Lorraine pour l’ar-
ticle intitulé « Les Parasites », article par le-
quel les autorités vieilles allemandes d’Al-
sàcè-Lorraine se sentaient offensées, vient
d’être rejetée par la cour de Leipzig. En con-
séquence, la peine d’un mois de prison pro-
noncée contre le gérant responsable, M.
Lutz, est maintenue.
LE VOLEUR DELA JÛCONBE
FLORENCE. — Le Nuovo Giornale annonce
que les débats du procès contre Peruggia, la
voleur de 1a Joconde, auront lien devant le
Tribunal de Florence le 26 février prochain.
INCIDENTS EN RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG.—Aucun incident sé-
rieux n’a marqué l’anniversairô de la journée
du 9 jaavier 1905, célébré hier.
Suivant les journaux, plus de cent mile
ouvriers ont fait grève.
La police s’est emparée de drapeaux rou-
ges portant des inscriptions séditieuses.
Une soixantaine d’arrestations ont été
opérées.
———«89»
LES CONFLITS DU TRAVAIL
EN PORTUGAL
LISBONNE. — De nombreux ouvriers sans
travail circulent en ville, invitant les négo-
ciants' à fermer leurs magasins et le person-
ne l des tramways électriques à abandonner
le travail.
La garde républicaine à cheval a dispersé
les rassemblements.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Situation en Arménie
Constantinople, 22 janvier.
D’après les nouvelles reçues ici, il règne
dans la région d’Erzeroum nn assez vif mé-
contentement des retards que subit la négo-
ciation relative aux réformes. En revanche,
les appréhensions manifestées au sujet des
troubles possibles no se sont pas vérifiées.
Un meeting qui devait avoir lieu le 16 a
été ajourné.
M. de Giers est parti sans achever la négo-
ciation.
L’accord relatif aux écoles est définitif,
mais il reste à trancher la question des na-
tionalités aux assemblées élues.
Les Plans Belliqueux de la Turquie
nome, 22 janvier.
ôn considère ici que la Turquie fait traîner
les négociations avec l’Italie pour laisser à
cette dernière puissance le soin de garder
les lies du Dodécanèse, pendant la guerre
que la Turquie prépare contre la Grèce, afin
do limiter ainsi le champ d’action de la Tur-
quie dans la mer Egée.
Intimidations turques
Berlin, 22 janvier.
Le Berliner Tageblalt annonce que la Porte
négocierait avec le gouvernement italien en
vue de céder à l’Italie l’île de Stampiglia eu
échange de quatre destroyers et de trois
avisos. '
Les milieux diplomatiques berlinois ne
confirment pas mais n’infirment pas non
plus cette information. On assure d’ailleurs
que la question des îles devant être résolue
par les puissances un tel accord ne pourra®
être conclu par une négociation isolée entre
i’Itaüe et la Turquie.
Le départ du prince de Wieà
pour l’Albanie
Berlin, 22 janvier.
Selon le Journal de Berlin à midi, le prince
de Wied quittera Potsdam le 28 janvier, se
rendant a Tncste, d’où il s’embarquerait
pour Durazzo, probablement à bord d’un
navire de gaerre allemand.
Le Monument du' grand-duc Nicolas
Bucarest, 22 janvier
La mission chargée de représenter la Rou-
manie à 1’manguration du monument élevé
en commémoration de la conduiie héroïque
du grand-duc Nicolas Nicolaïévitch, au cours
de la guerre russo-roumaco-turque de 1877-
1878, inauguration qui aura lieu samedi, est
partie hier soir pour Saint-Pétersbourg.
Elle se compose du général Harjeu, ancien
ministre de la guerre, du colonel Grigoreseo
et du capitaine Tiliti.
Incident démenti
ATHÈNES. — On dément -formellement
qu’un incident se soit produit à Oxilar entre
les membres de la Commission militaire
greço-buigare.
Le Voyage de M, Ve&izeloB
ATHÈNES. — M. Venizelos se rendra à Vien-
ne dès son retour de Saint-Pétersbourg.
La Protection ]
. - », ,,,
iis la Santé publique :
Menacée d’être décimée et affaiblie pré- l
ci sèment à l’heure où d’autres peuples proli- I
fiques grandissent, la population française 1
a senti le danger. Mais de simples pallia- i
tifs ne sauraient suffire ; il faut recourir à <
des mesures préventives rigoureuses. i
Une des principales causes de l’affaiblis- 1
sement de la race est quotidiennement dé- i
noncée : c’est la tuberculose. Elle gangrè- i
ne tous les milieux et entraîne chaque année :
près de cent mille décè3. Mais la tubercu-
lose est généralement elle-même l’effet de
l’alcoolisme qui n’en est, eu somme, que le*
pourvoyeur.
Dans un de ses récents rapports, M. Mif-
man, directeur de l’Assistance publique,
insistait sur l’influence néfaste de l’alcoo-
lisme. « A feuilleter une statistique sani-
taire, disait-il, un lecteur non averti pour- .
rait s’imaginer que ce mal est négligeable,
puisque ses méfaits n’y sont classés, sous
aucune rubrique spéciale. Et c’est bien là
une des raisons essentielles qui font de ce
péril un des plus redoutables qui puissent
menacer une nation. Il faudrait, pour le
mesurer, prendre chaque cause de décès et
rechercher dans combien de cas i’alcoolis-.
me, débilitant l’organisme, ruinant les pos-
sibilités de défense naturelle, a déterminé
l’aggravation de la maladie et assumé une
lourde part dans la responsabilité du dé-
cès. »
Rien ne doit donc être négligé pour’ en
corriger les funestes conséquences. Et, à
mesure que son intensité diminuera, la tu-
berculose reculera également, pourvu
qu’on l’attaque, elle aussi, avec tomf les
moyens dont on dispose. Les méffiodes
préventives abondent pour la cqmbat-
tre dans tout individu et dans tout
milieu. Il s’agit d’abord d’en détruire
les germes avant, la naissance de l’en-
fant, en le protégeant contre les risques
de rhérédite morbide, « Il s’agit, écrivait
ces temps derniers M. Léon Dourguorâ, de
le protéger dans sa mère au moment des
..couches ; il s’agit encore de le protéger
dans tçus les milieux qu’il doit traverser
au cours de sa vie, de le défendre contre
les risques que lui fait courir la collecti-
vité, en même temps que l’on protégera ia
collectivité elle-même contre les risques
que l’iudividu devenu malade lui fera cou-
rir à son tour. »
Afin de mieux préparer les générations
qui viennent à la résistance qu’elles auront
à offrir à la tuberculose, il est nécessaire et
urgent d’organiser l’éducation publique en
matière d’hygiène. Certes, sur ce terrain-là,
des tentatives heureuses ont déjà abouti
l’école primaire est devenue une source
où l’enfance a puisé, puise et puisera
toujours davantage des conseils éclairés.
Ce n’est pourtant pas assez. A la leçon,
quelquefois trop vite oubliée, il faut un
complément.
Ce n’est pas seulement dans les livres,
c’est aussi à toutes, les heures, à l’occasion
des moindres incidents de l’existence quo-
tidienne que s’apprend la propreté, la
bonne tenue, les soins indispensables à la
santé. « Et c’est à l’école .ou au foyer de la
famille, nous dit M. Léon Bourgeois dans
La Science et la Vie, que les constatations
peuvent être faites, les conseils Utilement
donnés. Il ne faut pas oublier surtout que
l’éducation de l’élève sera sans fruit dura-
ble si elle s’adresse à lui seul, si elle s’ar-
rête à lui ; qu’au delà de l’écolier, ce sont
ses parents qui doivent être aussi visés par
le maître et que, bien souvent, c’est l’élève
qui pourra familièrement, au retour de
l’école, faire comprendre aux siens le dan-
ger de certaines pratiques, de certaines
habitudes et la nécessité dè petites réfor-
mes intérieures, qui tourneront au profit
de la famille tout entière. »
Et pour étendre cette propagande, la par-
ticipation des grandes écoles s’impose. C’est
du reste vers ce but que s’oriente la Commis-
sion de Prévoyance qui a saisi le gouverne-
ment d’un projet nouveau dans ce,seiis. A
l’influence de l’école, de la famille s’ajoute
en efiet celle de l’Etat. Il faut nécessaire-
ment le concours de chacun pour soutenir
cette cause. L’initiative privée, à laquelle
ou doit la solution de tant de problèmes vi-
taux, l’a d'ailleurs bien compris et elle a
donné le sien dès la première heure d’une
façon qui mérite d’être mentionnée. Les
groupements mutualistes entr’autres, aper-
cevant tous les services qu’ils pourraient
rendre à la défense commune de la santé
et de la vie, se sont armés pour cette ba-
taille.
« La mutualité française, souligne M.
Léon Bourgeois, est tout entière, en ce mo-
ment, engagée dans la lutte. A l’idée an-
cienne du secours dû en cas de maladie dé-
clarée, s’est ajoutée l’idée de prévoyance
collective contre le danger de maladie, et
les oeuvres de défense préalable créées par
les Unions, suscitées et soutenues par la
Fédération nationale, se multiplientxhaque
jour à l’appel de notre vaillant ami Mabil-
leau. On peut espérer que, dans quelques
années, il n’est pas un canton de la France
où fera défaut un dispensaire de la santé
publique, organe de la prévoyance métho-
dique et mutuelle, créé, entretenu et déve-
loppé par l’ensemble des mutualités de la
région. Il semble qu’en cette matière, au
lieu de recevoir d’en haut les vérités dé-
morflrées, c’est la masse môme de la nation
qui, dans son expérience quotidienne, en
élabore la recherche, en découvre les preu-
ves et en propage les leçons. »
C’est la meilleure manière d’assurer l’ef-
ficacité de la lutte soutenue. A quoi servi-
raient en effet les lois sociales et d’hygiène,
les sacrifices faits par l’Etat et les commu-
nes pour le bien-être de tous, la création
de jardins ouvriers, la répression des frau-
des alimentaires, la guerrç déclarée au tau-
dis et toutes les mesures prises pour proté-
ger la santé publique si la masse gâtait, par
négligence .coupable, le fruit de tant de gé-
néreux efforts ? Que les collectivités, con-
fiantes dans leur oeuvre, la poursuive sans
défaillance ; mais aussi, et surtout, que
chaque individu, ne fût-ce que par simple
reconnaissance des bienfaits reçus, s’efforce
ffiêtre le gardien vigilant de sa propre san-
té. C’est a ce prix qu’on sauvera la nation
d’une persistante anémie.
IL IIOLLAÊNDER.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 22 janvier I9li.
Lit Chambre a disenté ce matin la loi sur
la réforme dos prestations qui n’est pas sans
rencontrer une très vive opposition. En euet
ceite loi pèsera lourdement sur les grandes
villes et ne soulagera qne médiocrement les
Plusieurs orateurs se sont succédé a la
tribun? et ont fait entendre contre le projet
de la Commission un langage qui a certaine-
ment impressionné les députés. Le gouver-
nement semble du reste peu favorable a la
solution présentée qui substitue aux presta-
tations des centimes généraux. | |
Parmi les adversaires de la loi, signalons
MM. Ancel, Rognon et tout spécialement M.
Chanot, maire de la ville de Marseille, qui a
fuit connaîtr«*qne cette cite qui supporte
déjà tant de charges écrasantes subirait une
augmentation de dépenses de 1,106,OUI)
francs. . . . ,
Il faudra, pour boucler, son budget, éta-
blir de nouvelles taxes qui auront pour eî-
fet d’augmenter encore la cherté de la vie.
La cause de Marseille est aussi celle de Pa-
ris, Lyon, Lille, Le Havre, en un mot detous
les centres importants. L’orateur s est ex-
primé-avec beaucoup de vivacité et de cha-
leur. Il a obtenu de nombreux applaudisse-
ments. M. Bedouce et plusieurs de ses collè-
gues, persuadés que cette loi n’est pas bon-
ne, ont demandé de surseoir au passage à la
discussion des articles pour qu’une nou-
velle étude ait lieu par la Commission du
budget, la Commission des travaux publics
et les ministres compétents. .
Quoique M. Raoul Péret, sons-secrétaire
d’Etat à l’interieur, ne se soit pas opposé a
l’adoption de cette motion préjudicielle, la
Chambre a écouté le rapporteur, M. Cec-
caldi, et a voté l’Urgence et la discussion im-
médiate. Elle continuera son examen dans
la séance de demain matin.
Cet aprèi-rnidi la Chambre s’est principa-
lement occupé du projet de résolution de
M. Betoulle relatif aux soutiens de famille.
Débat réellement peu intéressant et que l’on
n’a pu finir aujourd’hui. On annonce qu il y
a encore 11 orateurs inscrits.
Il n’y en avait hier que six. Cette multi-
plicité des orateurs indique que la question
semble au pins haut puiat électorale, cha-
cun tient à dire son mot alors que tout le
inonde est d’accord pour que les ministres
interprètent la loi d’une façon aussi large
quo possible, mais conciliable avec les res-
source s Jb u <3 géta i res.
Au Sénat, on a continué la discussion g8-
nérale du projet d’impôt sur le'revenu avec
des-discours de M. Martinet et de M. ÜEs-
tourneiies qe Constant. ■
SENAT
Séance du 22 Janvier
La séance est ouverte à 3 heures, sous la prési-
dence do H. ANTONIN DUBOST, président.
L’Impôt sur le Revenu
On reprend la discussion générale de l’impôt
sur le revenu, M. MARTINET continue son dis-
cours interrompu à la fin de là séance do mardi.
L’orateur signale les difficultés qu’on aura pour
évaluer l’impôt sur la propriété non bâtie et u
craint que les cultivateurs ne s’en plaignent et
pâlissent du nouveau régime qu’on veut consu-
mer. Il eonclut en disant qu’on so trouve en réa-
lité en présence d’une parodie de l’impôt sur le
revenu. , i,
M. D’ESIOURNELLÉS DE CONSTANT qui lui
succède se livre a des considérations générales
sur les charges militaires ei navales qui pèsent
sur le pays, et il exprime les craintes que nmpot
sur le revenu, même complété par l’impôt sur le
capital, s’il donne satisfaction à notre besoin d é-
quité, laisse toujours subsister l'Incertitude au su-
jet du rétablissement de l’équilibre de nos bud-
^L’ôrateur insiste sur l’augmentation des dépen-
ses publiques et pour lesquelles il réclame un
contrôle plus sévère, fet il conclut en disant : ne
qu’il faut, ce n’est pas augmenter nos impôts,
c’est diminuer nos dépenses.
La suite de la discussion est renvoyée a une
prochaine séance.
La séance est levée à S h. 30.
Séance demain, à 3 heures.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séances du 22 janvier
(Séance du malin)
La séance est ouverte à 9 h. 20, sous la prési-
dence do M. DKO.\, vice-président.
Les Prestations
La Chambre a discuté hier matin la proposition
tendant a supprimer les prestations que les com-
munes votent pour l’entretien de leurs chemins
communaux et'à les remplacer par des centimes
additionnels aux quatre contributions.
Plusieurs orateurs ont combattu le projet; no-
tamment as. CHANOT, qui a fait remarquer qu’il
imposerait à Marseille, par exemple, une surchar-
ge d’impôts de plus d'un million.
M. G ANCEL a combattu le projet de la Commis-
sion qui charge injustement les villes II préfére-
rait une taxe départementale.
M. BEDOUCE a défendu une motion préjudi- :
cieile tendant à repousser le projet jusqu’à ce
que l’avis motivé des ministres intéressés soit for-
mulé.
Cette motion a été rejetée par 348 voix contre
215.
La suite de la discussion a été renvoyée à de-
main matin.
(Séance de l’après-midi)
La séance est ouverte sous la présidence de
M. PAUL DESCHANEL, président.
Les Etudiants Ajournés
M. BOUDERIES développe un projet de résolu
tion invitant le gouvernement à rétablir définiti-
vement, au mois de février ou de mars précédant
l’incorporation des soldats, une troisième session
d’examen en faveur des élèves ajournés do l’en-
seignement secondaire et des étudiants dès fa-
cultés.
M. VIVIANI, ministre de l’instruction publique,
estime que le projet proposé est illusoire. Il trou-
blerait sans effet utile l’enseignement supérieur
et en partie l’enseignement secondaire.
M. IIÉBERT dit qu’il est indispensable qu’il y
ait une session de mars, si l’on ne veut pas que
les jeunes Français, qui donnent trois ans à la
Patrie, ne soient pas moins bien traités que les
jeunes gens étrangers qui; eux, ne sont astreints
à aucun service militaire.
A la majorité de 397 voix contre 188 sur 555 vo-
lants, le projet de résolution de Borderie n’est
pas adopté.
M. LE PRÉSIDENT fait connaitre qu’il a reçu de
M. Aubriot, avec demande d’urgence, un projet de
résolution invitant le Gouvernement à hâter la
discussion devant le Sénat du projet relatif à la
corruption électorale, voté par la Chambre le 22
juillet dernier, . i
Conformément au règlement, il sera statué sur
l’urgence à la fin de la séance.
L’ordre du jour appelle la première délibération
sur le projet de loi ayant pour objet do dispenser
du poinçonnement et du paiement du droit de ga-
rantie les ouvrages de platine, d’or et d| argent ad-
jugés dans les ventes publiques et destinés à être
exportés.
L’urgence est déclarée.
Le projet de loi est adopté.
M. LE MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLI-
QUE dépose un projet de loi relatif à la participa-
tion de la France à l’Exposition internationale de
San-Francisco en 1915. . . ' _
Le projet est renvoyé à la Commission du bud-
get.
La Chambre adopte, après urgence déclarée, le
projet de loi ayant pour objet le classement, com-
me annexé de la route nationale n? 6, en Algérie,
d’une nouvelle roule à ouvrir entre Bou-Rsched
et la limite deeierrUolres du Sud, par le Kreider.
A l’unanimité de 550 voix, la Chambre adopte le
projet de loi ayant pour objet de consentir a la
colonie de La Réunion une avance de 450,000
francs remboursables sans intérêts, destinée à
faire face aux dépenses nécessitées par les dé-
gâts du cycîone du 4 mars 1913, et une subven-
tion extraordinaire de 150,0:0 francs au budget
local pour venir en aide aux victimes du même
cyclone.. .
L’ordre du jour appelle la première, délibéra-
tion sur la proposition de loi de M. Doizy sur les
obligations imposées aux patrons qui louent les
services de mineurs de moins de treize ans.
l/urgence est déclarée,
La proposition de loi est adoptée.
L’ordre du jour appellerait la première délibéra-
tion sur le projet do loi contre l’espionnage et la
divulgation d’objets, de documents et renseigne-
ments intéressant la sûreté extérieure do l’Etat.
Mais des orateurs s’étant fait inscrire, il y a
lieu de retirer le projet do l’ordre du jour.
L’ordre du jour appelle ia première délibération
sur le projet de loi relatif aux Caisses des écoles.
M. BETOULLE demande à la Chambre de vou-
loir bien reprendre immédiatement la discussion
de son projet de résolution, conformément à la
promesse qui a été faite hier.
M. LE MINISTRE DE L INSTR UCTION PUBLIQUE
dit qu’il ne s’oppose pas à cette proposition ; il
demande seulement à la Chambre de prononcer
l’urgence et de renvoyer la discussion du projet
de loi à lundi. ' ■ . s , ..
L’urgence est déclarée et le renvoi à lundi or-
donné.
Les soutiens de famille
La Chambre reprend la discussion du projet de
résolution de M. Betoulle.
si. GAFFIER 'dit que les plaintes soulevées par
^application de la toi, en ce qui touche les sou-
tiens de famüle; sont dues à ce que la religion de
la Chambre a été surprise lorsqu’on lui a proposé
le nouvel article 22.
D’une part, cet article supprime le pourcentage
et augmente l’indemnité ; mais, d’autre part, il
écarto de la Commission les membres élus pour
donner la majorité aux agents du fisc..
L’orateur demande que llOfliciçl publie le nom-
bre des soutiens do famille dans-chaque arrondis-
sement. . . |
M. le ministre de l’intérieur a promis de donner
satisfacdon aux réclamations qui ont été formu-
lées ; mais, malgré sa bonne volonté, il n y par-
viendra pas. 1 , , „
Il faut compléter le projet de résolution deM.
Betoulle en modifiant l’article 22, do façon à faire
une place a l’ément électif dans les Commissions.
Une discussion s'engage entre MM. Razimbaud,
Klotz et plusieurs autres orateurs.
M. AOULENS, ministre de ia guerre, dit que des
engagements avaient été pris à l’égard des jeunes
cens qui s’engageraient dans les troupes à che-
val Il paraissait en résulter que les jeunes gens
engagés dans l’infanterie ne bénéficieraient pas
des allocations. ‘ '
M. BETOULLE considère qu aucun doute ne peut
exister sur l’interprétation à donner an texte
qui a été précisé par le rapporteur des finances au
Sénat.
M. COLLIARD rappelle qu’une circulaire anté-
rieure à la loi de 1913 a disposé que les jeunes
gens s’engageant dans les troupes à cheval
bônôfieie'fàient des aiiocations accordées aux ap-
s’étonne que la promesse n’ait pas été tenue
et il insiste pour que la parole donnée par le mi-
nisirc dô la guef-rt* soit tende.
M. BETOULIAE constate l’accord intervenu entre
tous les membres de la Chambre et demande le
vote de. son projet de résolution. .... ,
Voie; diverses : La clôture I A demain 1 A lundi !
M. LE PRÉSIDENT met aux voix le renvoi de la
suite du débat, . ,
Le renvoi à la fin de la séance de lundi est or-
donné.
Le Ravitaillement de Paris
M. LE PRÉSIDENT fait connaître qu’il a reçu
de M Denais une demande d’interpellation sur les
conditions dans lesquelles le ministre de ia guerre
compte essorer le ravitaillement de Pans pour le
temps de guerre. ,
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE demande
l’inscription a la suite.
si DENAIS insiste pour que son Interpellation
soit fixée a une date rapprochée, à raison de 1 ur-
gence que présente le problème pour la solution
duquel des négociations sont engagées depuis
20 ans entre i’Àoministraiion de la guerre et le
Conseil municipal de Paris, |
M. LE MINISTRE DE LA GUERRE répond q'.l il 8
constitué une Commission composée do 3 repré-
sentants delà Guerre et de 3 représentons de la
Ville de Paris. , ,
Si, contrairement à ce qu’il espère, une entente
D’intervenait pas à bref delai, les mesures seraient
prises a vaut 8 jours pour que la Ville de Parts ait
le stock de farines indispensable.
L’interpellation est retirée.
M ALBIN ROZÉT; président do la Commission
des affaires extérieures, demande à la Chambre do
fixer la discussion de'l’emprunt marocain au m er-
credi matin 28 janvier.
U-en est ainsi ordonné.
Ce matin à 9 heures, première séance publique.
A 3 heures, deuxième séance publique.
IA séance est levée» 7 heures moins8 minutes
Nouvelles du Sénat
La Gauche Démocratique
Le groupe de la gauche démocratique ëf
radicale socialiste s’est -réuni, sous la pré-
sidence de M. Lintiihac, vice-président, et a
décidé :
i» De maintenir en fonctions le bureau ac-
tael, lequel est ainsi composé : président,
M. Emile Combes ; vice-présidents,. MM. Ga-
con, Lintiihac, Maurice Faure, Regisraanset-;
secrétaires, MM. Cazeneuve, Couyba, Fayot ;
questeur, M. Alexandre Lefèvre ;
2» De se rénnir vendredi, 30 janvier, pour
délibérer sur. i’altitade à prendre au cours
de la discussion du projet de loi de l’impôt
sur le revenu.
ETRANGER
SUISSE
JLe Krach de lu Banque Cantonale
Tessi/ioise
La situation créée au Teasin par le dernier
krach de la Banque cantonale tessinoise
est vraiment terrible et l’affolement est in-
descriptible.
Cette déconfiture n’a d’âüleurs surpris
personne, car la banque, chose incroyable,
n'avait qn’une réserve de 20,000 tr. Depuis
1890, époque où de premières malversations
avaient été commises, elle était toujours
dans l’embarras.
Le passit s’élève à 12 millions de francs et
les déposants perdent une dizaine de mil-
lions environ.
Le désastre du Crédit tessinois et de la
Banque cantonale a eu une très forte réper-
cussion sur la Banque populaire tessinoise,
qui traverse elle aussi une crise terrible.
Cette dernière a pour le moment des fonds
suffisants, mais une foule de déposants sa
pressent tous les jours au guichet. Il a fallu
mercredi feimer la grande porte et laisses
passer un par un les clients de la banque.
A Belliüzona, M. Grellinger, wurtember-
geôis, propriétaire de la Grande Brasserie
bavaroise, s’est suicidé ; il avait perdu toute
sa fortune dans les krachs.
Le procureur général de Locamo, M. Rus-
ca, a donné sa démission à cause de ses
liens de parenté avec plusieurs membres du
Conseil d’administration de la Banque canto-
nale.
Le gouvernement lessinois a donné l’ordre
de mobiliser une compagnie d’infanterie
pour parer à toute éventualité.
En ce qui concerne le Crédit tessinois, on
vient à nouveau de constater la disparition
de titres pour une valeur de plus de 800,009
francs.On recherche également350,000 francs
en obligations du chemin de 1er Biasca-
Ackarossa, qui ont disparu des .coffres-
forts. On croit qu’ils ont pris la route de Ge-
nève,
Des titres valant 250,000 francs et apparte-
nant à la commune de Mùralto ont également
disparu.
A la suite du krach du Crédit tessinois, la
fabrique de savon do Locarno a dû fermer
ses portes, et on craint que de nombreuses
autres industries ne se voient dans l’obliga-
tion d’en faire autant.
L’émotion dans la population est énorme,
et tout le monde réclame l’arrestation du
Conseil d'administration de la Banque canto-
nale tessinoise, les journaux disant que sa
responsabilité est terrible ; en effet, dé faux
bilans auraient été publiés.
ALLEMAGNE
Les Incidents de Saverne au Ueichstag
La réunion des chefs de groupes a décidé
d’inscrire la discussion des interpellations
sur les incidents de Saverne à l’ordre du jour
des séances d’aujourd’hui et de demain.
Dans les couloirs du Reichstag, on prétend
qne le gouvernement adopterait le point de
vue suivant : „ .
Les instructions particulières aux officiers
ne contiennent pas le texte de l’ordonnance
de 1820 ; elles traitent seulement do 1 usage
des armes en cas de légitime défense on de
détresse « notwhcr und notstand ». Cette ex-
pression étant peu claire, les instructions da
4899 contiennent un renvoi à l'ordonnance
de 1820 sans en citer !e texte.
Le colonel de Reuter a cru pouvoir inter-
préter ce ranvoi comme une autorisation:
d’agir conformément à l’ordonnance de
1820. , ..
Les débats ayant établi qu’il avait agi bonat
Me, son acquittement s’imposait. Le fait
pourtant est que l’ordonnance de 1820 ne se
trouve pas dans les instructions aux offi-
ciers. -
Cette attitude du gouvernement parait in-
diquer que sans décider la suppression da
l’ordonnance de 1820, on aviserait à ça qu’el-
le ne pût plus à l’avenir être invoquée par
un commandant de place pour faire inter-
venir la force armée sans réquisition préala-
ble des autorités civiles. On ménagerait da
cette manière la susceptibilité du haut com-
mandement militaire et on accorderait una
satisfaction relative aux partis de gauche da
Reichstag.
Toutefois, la situation est encore trop In-
certaine pour qn’on puisse assurer que le
gouvernement prenne aujourd’hui cette atti-
tude. Il est tout aussi difficile de prévoir
quelle serait, dans le cas de cette doubla
ooucession, l’attitude du Reichstag.
RUSSIE
Une Allocution da Tsar
au cinquantenaire des Zemstvoa
A la réception solennelle qui eut lion aa
Palais d’hiver à l’occasion du cinquantenaire
de l’institution des zemstvos, l’empereur a
adressé aux délégués des zemstvos l’allocu-
tion suivante.* ,-
« je suis fermement persuadé que tout ia
travail des zemstvos, en collaboration inti*
lime avec mon gouvernement, sera pénétra
et animé d’une sollicitude sans limite pour
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