Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-19
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 janvier 1914 19 janvier 1914
Description : 1914/01/19 (A34,N11854). 1914/01/19 (A34,N11854).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1720195
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
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Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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luiiti Uiuui
Paris, trois heures matin
VOYAGE MINISTÉRIEL
MIRANDB. — Le ministre de la guerre est
arrive a 10 h. 48 et, après une rapide revue
des troupes de la garnison, il s’est rendu a
la soas-préfeciare. .
A l’issue ds la réception officielle, un ban-
quet de neuf cents couverts a été servi sous
la halle. . . . .
Répondant au discours du maire et des
autorités parlementaires, le ministre a re-
mercié ses compatriotes de leur accueil cha-
leureux. Il a ensuite manifesté sa volonté
d’accomplir sans faiblir la mission qui lui
est confiée.
Pariant dû programme de réformes que
le gouvernement veut réaliser, le miaistre a
dit: v
« Nous sommes prêts à accepter tons les
concuuis siuières, mais à ne rien sacrifier
de nos principes. Nous voulons assurer une
équitable répartition des charges fiscales et
réaliser les ameliorations sociales jusiifi-es
par les conditions du travail et l’inégalité des
fortunes. »
Le ministre repartira aujourd'hui lundi
pour Paris.
M, VENIZELOS A PARIS
M. Barthou, ancien président du Conseil, a
reçu hier la visite de M. Ventzelps, president
du Conseil des ministres de Grèce, qui l’a
remercié des services rendus à la Grèce pen-
dant le ministère Barthou.
ÉLECTIONS MUNICIPALES A PARIS .
Elections Municipales du 9• Arrondissement
(Quartier Saint-Georges)
Scrutin de Balluttage
Ont obtenu :
MM. Lonis Lagache, rép. ind.. 1.776 Elu
Mareau, rép. ind .. 1.644 voix.
Provost, radical....,.,.. ,89 »
Divers.... .......i... 21 »
Blancs et nuis............. 70
Il s’agissait de remplacer M. Gaillard, li-
béral, décédé.
LE MAUVAIS TEMPS
iéÉzrER&ï' *- Une nouvelle tempête de nei-
ge s’est àbà'tue dans la limite des départe-
ments de 1’HTault et du T<*rn.
La circulation des trains est interrompue
entre Bïdarieux et “'an res.
Entre Narbonne et Carcassonne, la neige
atteint eu certains endroits cinq mètres de
hauteur.
CERBÈRE. — Les trains de marchandises
étant supprimés, les relations commerciales
sont suspendues depuis trois jours entre la
France et la Catalogne Néanmoins, les trains
espagnols arrivent régulièrement jusqu’à la
Iront ère française.
CLEHMOKT-FGRRAND. — En Auvergne, de-
puis 1898, ou n’uvait pas vu pareil hiver.
Les cours d’eau et les lacs sont gelés.
A"la Cueille, près du Moat-Dore, le ther-
momètre est descendu à 21».
Ou signale de nombreux cas de congestion
causés par le froid.
IA DISPARITION DE M. CADIOU
EXPLIQUÉE
BREST. — Les recherche» faites pour re-
trouver M. Cadiou, directeur d’usine à Lan-
derneau sont restées vaines, mais hier te
procureur de Brest a reçu une lettre signée
Louis Cadiou, dans laquelle celui-ci dit
qn’il est actuellement en villégiature à Bou-
logne.
CHEZ LES CHEMINOTS
JOURS. — Le 3« Congrès du réseau Orléa-
nais du Syndicat national de» chemins de fer
a décidé qu’une campagne contre les dépu-
tés ayant voté contre la réintégration des
cheminots révoqués serait menue lors des
prochaines élections.
Hue motion en vue de la nationalisation
des chemins de fer et des mines et tendant à
Obtenir un minimum de salaires et de re-
traites, et la journée de huit heures, a été
votée.
M. DÉROULÈDE A NICE
Nies. — L’état de M Pmi Deroulède est
stationnaire, bans la journée, le maiade a
pu se reposer.
LES BANDITS DE PÉGOMAS
ÜTCE. — L’affaire des crimes et des incen-
dies de Pégomas viendra devant les assises
lés 5, 6 et 7 février.
LES AFFAIRES D’OEIEITT
ïïr.e Organisation révolutionnaire
BELGRADE. — La Politikn dit tenir de source
Sûre qu’une organisadon révolutionnaire
tnrco-bulgare vient d être constituée dans
les environs de Constantinople ; elle se se-
rait donné pour mission de propager eu Ma-
cédoine les idées d’autonomie.
En Albanie
ATHÈNES. — Les albanais forts d’environ
deux nulle hommes ont attaque Tepeiaui ou
Se trouvait une partie dn 24e régiment d’in-
fanterie grecqne. L’assaut qui fut donné par
deux fois échoua et les albanais durent bat-
tre en retraite laissant un grand nombre de
morts sur le terrain.
Les grecs ont eu une trentaine de blessés.
Les albanais faits prisonniers ont avoué
que le but de l’attaque était d’éprouver la
résistance grecque.
LES INCIDENTS DE SAVERNE
SAVERNE. — Un millier de Savernois ont
assiste a la réunion du parti progressiste.
Plusieurs orateurs, hotamment M Wolf,
député au Landtag, et M. Roeser, député au
Reichstag, ont flétri les illégalités commises
à Saverne par l’element militaire et ils ont
attaqué la validité du jugement acquittant
le colonel de Beutter et le lieutenant von
Forstner.
Ils ont nettement accusé les juges mili-
taires de partialité et ils ont exp imé leur
confiance dans le Reichstag pour l’obtention
de l’antonomie de i’Alsace-Lorraine.
Un capitaine prussien en retraite et retiré
à-Saverne a déclaré que les moyens em-
ployés par l’antorité militaire à Saverne
avaient placé lenrs auteurs en dehors de la
civilisation.
M. ASQU1TH RETOURNE
EN ANGLETERRE
CANNES. — M. Asquith, premier ministre
anglais, est reparti hier soir pour Londres.
UNE ÉPIDÉMIE EN ESPAGNE
CERBÈRE. — Une épidémie de petite vérole
décime la ville de Fund-Eiviejo.
Dix personnes ont déjà succombé. Les
habitants refusent de sortir de leurs
maisons et les cadavres restent sans sépul-
ture.
L’épidémie prend beaucoup d’extension.
LES ÉRUPTIONS DANS L’ILE
DE SAKOURASHINA
KAGOCHIMA, 18 janvier. — Hier encore,
nu« terrible éruption a eu lieu dans 1 île de
Sakourashina.
L’éruption a continué pendant toute la
nuit. Une grande partie des habitants de
K goehima qui étaient revenus, se sont en-
fuis de nouveau, pris de panique.
Le vent apporte sur la ville des nnages
aveuglants de poussières et de cendres pro-
venant du volcan.
LES TROUBLES EN AFRIQUE AUSTRALE
PRETORIA. — On annonce olficielb ment
que les forces de défense sont maintenues
en service jusqu’à nouvel ordre.
JOHANNISBURG. — La direction des chemins
de fer Suu-Atncains déclare que les chemi-
nots se présentent en plus grand nombre
qu’il n’en est besoin pour'reprendre les ser-
vices.
Nouvelles Politiques
A la Mémoire de Charles Floquet
A l’occasion de l’anniversaire de la mort
de Charles Floquet, les amis de l’ancien pré-
sident de la Chambre se sont donné rendez-
vous hier matin au cimetière du Père-La-
chaise. On remarquait parmi les personna-
lités présentes : M. Deschanel, président de
la Chambre des députés ; M. René Renoult,
ministre de l’intérieur ; MM. P .té, député ;
Virot, conseiller municipal ; Yiette, maire
du !!• arrondissement ; Aubanel, représen-
tant M. Delanney, préfet de la Seine; Lau-
rent, secrétaire général de la préfecture de
police; Jacquet, ancien président ; Colmon,
ancien secrétaire du Comité du monument
Floquet, etc.
Le ministre de l’intérieur ne s’est pas bor-
né à faire l’élege de Ch. Floquet dont il fut,
après M. Doumer, le chef dé cabinet. Il a
prononcé contre lei idées d’apaisement un
violent réquisitoire, et il n’a pas craint d’éta-
blir certaines comparaisons erronées et
parfaitement injustes, entre une certaine si-
tuaifon politique d’autrefois, et celle d’au-
jourd’hui.
Voici, à titre de document, le passage es-
sentiel de son discours :
Le sincère et ardent patriotisme de Charles Fle-
qnet s’indignait de tout ce que savent mettre en
oeuvre, pour surprendre la conscience nationale,
es parti» qui ne craignent pas d’exploiter pour
des desseins politiques le plus noble des Senti-
ments. Il avait dû se dresser devant eux en une
heure critique, et avait su alors, malgré ses che-
veux hiancs. puiser dans son amour de la patrie
et de la République H i de force physique et
d'énergie mo aie pour faire plier devant lui i’epea
d’un factieux.
Son expérience ancienne et rude de militant
républicain l’avait de bonne heure mis en garda
conird une des manifestations les plus insidieuses
et ies plus îedoutabies du péril réactionnaire, je
veuxdire l’appel périodiquement adressé à l’esprit
de detente et de ralliement; sa claire intelligence
y percevait une simple proposition d’abdication
et de défaillance...
Ainsi donc, ponr M. René Renonlt, tons
ceux qui ne sont pas radicaux socialistes
« unifiés » sont aujourd’hui réactionnaires et
neo-boulangistes I
Hors de son église, pas de saint!
Mais ses. procédaV de discussion restent
singulièrement detpets, — et un tantinet
ridicules.
Un Discours do M. Charles Benoist
An banquet de la Fédération républicaine
de Seine-ei-G se, qn’il a présidé hier, M.
Charles Benoist, membre de l’Institut, dé-
puté de la Seine, a prononcé un discours
dans lequel il s’est exprimé en ces termes,
que nous publions d’ailleurs à titra de sim-
ple document :
Pour mon parti, j’espère baaneonp d’un pro-
chain avenir, a une condition : c’est qu’il reate ce
qu’il est et ce qu’il a étô. i.’est qu’il n’abandonne
aucun de ses principes, tout en demeurant ou-
vert aux hommes et aux idées, et qu’il osa faire
lui même sa politique à lui avec son personnel à
lui. C’est qu'il ait le courage d’aimei mieux être
réduit en nombre, s’il le faut, qu ètre abaeibé on
corrompu eo sa subsiance.
Si les grandes formations qui s’élaborent vont
à bonne fis, et si demain nous réserve de voir se
heurter deux bîoès opposés an moins par les pro-
cédés ou par les manières, il aura sans doute et
son rang dans la marche et sa place dans la ba-
taille. Mais il ae déclare dès maintenant très ia-
loux de garder ses distances : il veut son unifor-
me et son fanion ; au lieu d’aller se perdre en
une armée où se mêleraient toutes les provinces,
il réclame le bénéfice du « recrutement régio-
nal » Il lui suffit d’être sûr qu’au besoin il se rt-
trouvera avec toute sa force, qui est faite avant
tout de son indépendance et qui consiste surtout
a ne regretter rien et à ne redouter rien.
Les Dépenses Extraordinaires
LES IDÉES DE M. G11LUDI
Donc, M. Caillaux, ministre des finances,
ayant établi tje façon précaire et approxi-
mative son projet de budget pour 1914, pré-
voit qu’une somme de 1.830 millions sera
indispensable pour faire face aux dépenses
extraordinaires, — et qui concernent la
Guerre et la Marine.
Et pour y faire face,’ il a recours à rem-
prunt. Il a raison. D’ailleurs, pouvait-il fai-
re autrement î
Mais alors, pourquoi M. Caillaux et ses
amis ont-ils combattu avec tant d’âpreté le
précédent cabinet, parce qu’il voulait, lui
aussi, gager les dépenses extraordinaires
de la guerre par un emprunt ?
Il est vrai que, pour cet emprunt néces-
saire, inéluctable, auquel lui-même ni per-
sonne ne pouvait échapper, M. Caillaux a
imaginé une combinaison qu’il croit excel-
lente. Il entend le réaliser par tranches
successives. Et il s’exprimait ainsi, dans sa
fameuse lettre à M. Cochery, président de
la Commission des finances :
« De toute nécessité, il faudra recourir à
l'emprunt. Mais il ne faut pas songer à en
réaliser le montant total par un seul appel
au marché. Userait profondément contraire
à toutes les lois économiques et financières
de retirer par avance de la circulation, pour
les tenir immobilisées dans les caisses de
l’Etat, les sommes dont nous n’aurons l’em-
ploi que dans plusieurs années. De même
que les dépenses s’étendront sur une suite
d’exercices, les opérations devront être
échelonnées... rs
Or il est plus que contestable que cette
façon de présenter cet emprunt au marché
financier, par tranches successives, soit
vraiment avantageuse.
N’est-il pas évident, en effet, que les frais
d’émission ne sont pas proportionnels à
l’importance de la somme empruntée, et
qu’ils seront presque aussi élevés pour cha-
que tranche que si en les faisait porter sur
un chiffre global ?
Et puis, s’il apparaît bien qu’il est inutile
d’emprunter des sommes avant l’époque ou
dés paiements Sont à frire. M. ,AlaLUaui
ignore-t-il, d’autre part, que si le Trésor
encaissait dix-huit eents millions à prove-
nir d’un emprunt, ees sommes ne reste-
raient pas improductives, puisque les dis-
ponibilités permettraient de faire disparaî-
tre une quantité égale de bons du Trésor et
d’éeenomiser, par conséquent, des intérêts
sur eeux-ci ?
Il s’agit, d’après le projet de M. Caillaux,
de eouvrir ees 1,839 millions de dépenses
extraordinaires « au moyen de trois, quatre
oe cinq emprunts, en un type qui com-
porte un amortissement rapide. »
Mais on se demande encore quel sera le
type des titres à émettre, quelles sommes
seront à emprunter ehaque année, entre
1914 et 1918, Car, sur ce point, M. Caillaux
n’a encore rien déeiaré. Et, suivant la juste
expression du Temps, « le marché finan-
cier aurait, suspëndue sur sa tête, eette
épée de Damoclès des émissions à jet con-
tinu ».
Répondant aussi à l’argumentation falla-
cieuse et superficielle de M. Caillaux, sur
« l’immobilisation dans les caisses de l’Etat
de sommes dent on n’aurait l’emploi que
dans plusieurs années », — notre confrère
ajoute ;
« Un emprunt es rentes perpétuelles,
eût-il été de 2 milliards, n’eût pas impliqué
le versement immédiat de ces deux mil-
liards. Le versement de la somme eût, na-
turellement, été échelonné.
» Mais, grâce à un grand emprunt émis
en une fois, le marché financier eût connu
exactement l’effort à faire. Les échéances
successives ayant été fixées, le monde de
l’épargne et du travail eût pris, en con-
naissance de cause, ses précautions. Tandis
qu’avec la nouvelle combinaison, le pays
est en face d’une menace d’appels de fonds
à des époques et pour des sommes indéter-
minées.
» En outre, si des budgets prochains
doivent subir le poids du remboursement
des 1,830 millions annoncés, si l’amortisse-
ment des 1.830 millions doit être « rapide »,
quels embarras financiers nouveaux n’au-
ra-t-on pas légués à l’avenir I Même en es-
comptant le produit des impôts projetés sur
le capital et sur le revenu, et en annonçant
d’ores et déjà un « léger rehaussement du
tarif » de l’impôt sur le revenu, M. Cail-
laux n’arrive pas à l’équilibie des budgets
qu’il a envisagés. Tout au plus si, en 1917,
le déficit actuellement prévu serait cou-
vert. Si, par surcroît, 1,830 millions de-
vaient être demandés en peu d’années aux
contribuables pour l’extinction des em-
prunts à court terme qui ont les préféren-
ces du ministre des finances, on devrait
renoncer à voir se rétablir nos finances. »
Ainsi les raisons les plus claires les
plus fortes qui s’opposentaux combinaisons
de M. Caillaux, en ce qui regarde son pro-
jet de budget de 1914,— s’opposent encore,
arec la même rigueur, à ses procédés d’em-
prunt pour ies dépenses extraordinaires. ,
TH. VALLÉE.
LES AFFAIRES D'ORIENT
L’Autriche et l’Albanie
Tienne, 18 janvier.
Bans les cercles politiques, on ne cache
pas les appréhensions que l’on ressent d'une
intervention possible de l’Italie en Albanie.
L’Aotriche-Hongrie désire en effet éviter une
action militaire et d’autre part elle ne se ris-
querait pas à laisser l’Italie agir seule.
Un Accord serbo-greo à Saloniqua
Belgrade, 18 janvier.
Le gouvernement serbe et le gouverne-
ment grec, désirant résoudre définitivement
les questions économiques qui *e posent à
Salonique, se préparent à désigner une
Commission à qui en sera confié le règle-
ment. —
Ismaïi Semai et la Commission de contrôle
Yaliona, 18 janvier.
La situation se complique ici de jour en
jour, Ismaïi Kemal dément aujourd’hui qu’ii
ait demandé à la Commission internationale
de contrôle de se substituer au gouverne-
ment provisoire. Il n’est pas donteux cepen-
dant que cette demande a été formulée. Is-
nr.ïl K mal fait aujourd’hui machine en ar-
rière. Ga ignore sous quelle influence.
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
La Dissolution du
« Souvenir Alsacien-Lorrain »
Le Conseil impérial, présidé par M. OU,
conseiller intime dn gouvernement, siégeant
au ministère, à Strasbourg, s’e t occupe, sa-
medi, du pourvoi formé par M. J.-S. Jean,
president du Souvenir aisacien-lorrain, con-
tre la décision du président du departement
(préfet) prononçant la dissolution de la So-
ciété.
On sa rappelle qne la dissolution dn Sou-
venir eut lieu le 23 janvier de l’année der-
nière, le gouvernement s’étant appuyé sur
le motif que le groupement en question est
une association politique dont un des prin-
cipaux buts est d’entretenir chez les popu-
lations des sentiments francophiles.
Le président du Conseil impérial s’est ap-
pliqué à reprendre toutes les accusations
absurdes qui avaient étô soulevées contre
M. Jean, lors du procès qui lui fut fait, il y
a trois mois à Meiz, entre autres ses rela-
tions avec des hommes politiques français.
M» Helmer, du barreau de Colmar, a sou-
tenu le piotif de recours en s'efforçant de
détruire toutes les légendes qui ont été re-
çoeillies par la justice administrative. ....
Le jugement du Cou*®*! impérial est en-
^ To^tina que que^,fe,"gouvérneniFnt rera
grand cas d’une lettre trouvée chez M. Jean,
lors d’une perquisition opérée à son • domi-
cii Dans cette oettre, il était dit que le Sou-
venir aisacien-lorrain ne serait qu’une sorte
de succursale du Souvenir français.
ANGLETERRE
Pi ’oeës sensationnel
Un procès sensationnel et scandaleux
vient de commencer devant le tribunal lon-
donnien de Bow Street.
Il met en cause huit militaires et huit civils
inculpés de complicité dans une affaire que
nous qualifierions en France de corruption
de fonctionnaires publics.
Les militaires sont des sons officiers ou
officiers, jusqu’au grade de capitaine inclu-
sivement. Les civils sont des représentants
d’une grande maison de comestibles très
connue, même en dehors de l’Angleterre.
Les premiers sont accusés d’avoir reçu des
pots-de-vin par les seconds pour obtenir des
contrais de fournitures ou pour éviter les
conséquences de mauvaises livraisons.
Le nombre des accusés et de leurs défen-
seurs a contraint les magistrats à modifier la
disposition de la salle du tribunal. Les accu-
sés sont placés face aux juges, à la partie an-
térieure de l’endroit où sa tient ordinaire-
ment le public, les militaires devant, les ci-
vils derrière, et les solicitons devant les mi-
litaires. On prévoit que les débats dureront
plusieurs semaines.
BÜLLETINMILITAIRE
L’Astiquage au Régiment
Les soldats du Su* corps d’armée sont tout
à ta joie. Le général Foch, qui le commande,
vient de prendre une initiative qui va pro-
voquer nne véritable révolution dans ies
traditions de l’astiquage militaire.
Tous les anciens qui sont passés par le ré-
giment savent combien absorbante était la
corvée de l'astiquage a la cire et se souvien-
nent du désespoir de ceux qui avaient le
malheur d’hériter de cuirs rebelles au polis-
soir.
Quelle patience et quelle réserve d’« huile
de bras » ne fallait-il pas à ceux-là avant de
parvenir à obtenir an résultat... incer-
tain.
Le général Foch a décidé que cuirs et ha-
vre-acs « ne seront plus astiqués à la cire,
mais a l’en caustique ».
L’encaustique, paraît-il, entretient mieux
le cuir et empêche les frs ainsi graissés de
se couper. Son emploi, ea outre, diminue
considérablement le travail d’entretien. Fini
donc, au 20* corps, le règne de la cire : tout
à l'encaustique 1
Les troupiers du 3* corps vont envier
lenrs camuradps du 20* et souhaiter que la
decision du général Foch fasse école.
La Vareuss de Campagne
pour Officiers
Informé des difficultés que renconirent
les officiers pour se procurer la vareuse de
campagne en drap bleuté pour la date du
1** février fixée par la circalaire du 22 sep-
tembre 1913, le sous-secréiaire à la guerre a
déd ié de proroger ce délai au 30 avril pro-
chain.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i b oemiE BTSaiTHU!
ICS, pue Saint-Lazare, ÎOS
fImmeuble de /‘HOTEL TERNIHUSl
INFORMATIONS
La Sécurité sur les Chemins de fer
Pour se conformer an vote émis par ia
Chambre le 26décembre 1913. à la suite des
interpellations sur la catastrophe de Mriun,
M. Fernand David, ministre des travaux pu-
blics, adresse aux administrateurs des com-
pagnies de chemins de fer une circulaire les
invitant à lui prêter leur concours « le plus
complet » pour réaliser:
La suppression des croisements à niveau
sur les lignes à circulation intense ;
Le perfectionnement des signaux et l’éta-
blissement dappareils répétiteur des si-
gnaux ;
Le remplacement de l’éclairage an gaz et
dn chauffage au charbon par des procédés
moins dangereux.
En ce qui concerne les points de croise-
ment le minisire prie l**s compagnies de les
lui faire connaître pour chaque reseau et de
lui fournir, dans an délai de trois mois, on
programme de suppression successive.
Cérémonies patriotiques
Comme chaque annee, la Ligue des Pa-
triotes s’est rendue hier après-midi, à Buzen-
val, où elle a rendu hommage aux soldats
morts pour la France en ce sanglant combat
du 19 janvier 1871.
La municipalité de Saint-Cloud est, de son
côté, allée au monument de Montretout,
puis au cimetière où une couronne a été
déposée sur la tombe des victimes des com-
bats du 19 janvier 1871.
Batailles cinématographiques
Le Daily Mail donne nne extraordinaire
nouvelle de Mexico d’après laquelle le « gé-
néral » Pancho Villa, le pittoresque chef de
bande de Chihuàhua, s’est engagé par con-
trat avec un Américain, M. Henry Aiiken,
président de la corporation des cinémato-
graphes, à lui fournir des films impression-
nants reproduisant les a grandes batailles» de
la révolution.
II s’est engagé de plus à ne pas permettre
aux opérateurs d’autres entreprises cinéma-
tographiques de prendre des films sur tout
champ de bataille « contrôlé » par Ini.
C'est nne nouvelle face industrielle tout à
fait imprévue des révolutions mexicaines.
Un Géant meurt' à vingt et un ans
Il vient de mourir à Cinrassiraont, dans la
région de Roanne, chez ses parents, le géant
Gros. Lorsqu’il passa le conseil de révision,
l’an dernier, Cros mesurait 2 m. 18 et pesait
le poids respectable de 125 kilos. Déclaré bon
pour le service et affecté â l’artillerie de for-
teresse. Cm* ne r**joigoit. jamais car il souffrait déjà de là maladie de poitrine
qui devait l’emporter. Le bon géant Cros
avait peréstpinà à travers ta France SOUS la
conduite d’un manager. Il préféra vite à
cette vie facile le séjour au pays natal, où il
avait repris son mener de tisseur.
CMp Locale
OliStHRVATOIRE! DE PAHIS
Parts, 18 janvier, il h. »»
Extrême» barométrienn* ; ;6J auitim. t Dun-
kerque, 78Î millim * Nice.
Forte pression Nord-Ouest Europe,
emps probable ■ Veut d'entre Sud et Nerd,
temps brumeux et froid.
AU UAVitE (Cintre de la Vlllet
UMIÎTM lUISItîl
A midi,,,,,,,... 762 -f- 2
A minuit..... 768 — 6
PAR-CL_PAR-LA
Le Bain de Fantaisie
Il n’y a décidément que les Américains pour
savoir mettre un peu d'originalité dans le s
choses usuelles et émeustiller encore les curio-
sités blasées.
Leur dernier banquet en piscine est une de
ces inventions aimables qui associent l’agrément
de la natation aux plaisirs gastronomiques et
modifient très sensiblement la physionomie
classique des salles où l'on dîne.
Car il était vraiment lamentablement banal
de venir simplement s'asseoir, dans un hall
quelconque devant une table et d’y attendre
que des serveurs vinssent apporter de la cui-
sine des mets plus eu moins rares.
Combien il est plus nouveau d'installer eette
table sur un radeau, au milieu d'une piscine et
de prier les invités de s’y rendre à la nage.
Seize citoyens de Cinclnatti sa sont offert
cette « performance ». A l'heure dite, ils se
sont présentés i l'héiel où le dîner les atten-
dait, se sont mis en eostume de bain, et dans
l’eau attiédie en leur honneur, ont prestement
piqué une tâte.
Ces Messieurs se transportaient ehez l’aimable
amphitryon. La fête fut charmante et fort bien
ordonnée On raconte que les garçons, en ha-
bit, apportaient les plats jusqu'au radeau dans
des périssoires, et qu’entre deux services, les
invités plongeaient et se livraient à de nauti-
ques ébats.
On ne dit point, maie il est faeile de l’imagi-
ner, si la ehère fut bonne. Les cenvives durent
en tous cas se mettre à table l’eau i la bouche
et tout fait supposer que ee radeau n’eut rien
de commun, au point de vue victuailles, avec
celui de la Médusa.
Il est également i supposer qu'en porta force
toasts et que la coupe fut levae avec d’autant
plus d’empressement que ces ee»vives nageurs
étaient ferrés dans l’art de la tirer.
L'écho reste muet malheureusement sur l'épi-
logue de cotte manifestation dtnatoire et spor-
tive, On voit mal le retour des invités ayant
abusé un peu trop des liqueurs fortes. Sur le
sol, passe encore, quand la rue est large, maie
pour gagner le bord après un eopieux festin,
lorsqu’il s’agit de nager pour tout de bon, sans
boire un coup qui pourrait être excessif...
Les amis étaient Ik, heureusement. Une assis-
tance avisée par la chevelure peut éviter des
petits ennuis... Le eonvive, le lendemaiir, se
palpe le crâne et, le plus logiquement du monde,
se plaint du mal aux, cheveux I
AXSBSRT’HBRRENSCHMIBT»
mm SE coin
du U avro
Résumé des Travaux de l’Année 1911
Voici le texte du rapport annuel présenté
dans sa Séance du 6 janvier 1914, par M.
Jeannès Couvert, président, résumant les
travaux de la Chambre de commerce pen-
dant l’année 1913 :
Messieurs,
L’année 1913 marquera dans les annales
de notre établissement maritime une date
mémorable.
Le 23 juillet dernier, le chef dé l’Etat, firtfi.
le à une tradition qui remonte aux origines
mêmes de notre cité et oui s'est maintenus
au cours de notre histoire nationale, vint
visiter le port du Havre.
La Chambre de Commerce partagea, ares
le Conseil municipal, l’honneur insigne dç
le recevoir a la Bourse. Si tre hôte voulut
bien ensuite pro 'edir à la pose de la pre*
mière pierre d'un des ouvrages du nouveau
programme de travaux maritimes.
Dans ces circonstances, M. Raymond Poin-
caré prononça deux discours aussi remar-
quables par leur forme élégante que par
i étendue et la précision de leur documenta-
tion. Il affirma la vitalité du port dn Havre
attestée à la fois par le rapide accroissement
de sa puissance commerciale pendant les
vingt dernières années et par son adaptation
de plus en plus parfaite à sa fonction de
grand port transatlantique.
. Ce discours, où notre Compagnie crut voir
nne approbation de ses méthodes et de ses
efforts, ont eu dans le pays entier un reten-
tissement considérable. Ds ont contribué de
la façon la plus heureuse à redresser cer-
tains jugements pessimistes que l’ignorance
ou Ip dévouement à des intérêts locaux a va*
fait porter snr la situation présente ou l’ave*
nir de notre port.
M. le président de la République s’est ae-
qois, p ndaut son séjour parmi nous, ua
autre titre à la gratitude des représentants
des intérêts havrais.
C’est lorsque, envisageant la pregressioa
continue de nos échanges, il a reconnu que
les agrandissements en cours de réalisation
dans notre port, si vaste qu’en soit le plan»
ne pourront à bref délai satisfaire jine clien-
tèle maritime toujours plus nombreuse et
qu’il deviendra bientôt nécessaire, comme
d’ailleurs on l’a prévu, d’ajouter de nou-
veaux bassins au bassia de marée encore
inachevé.
« Tel qu’il est établi, déclara M. le prés!-
» dent, le programme des travaux n’a pas de
» limites immuables : il ne dispose pas pour
» I éternité ; L ne grève i’aveniï d'aucune
» hypothèque et ,il réserve an progrès ua
» champ indéfini. Si bien que la sort du Ha-
» vre app .raii aujourd’hui comme à tout ja-
» mais assuré et qu’ave: un etablissement
» maritime graduellement extensible, vous
B ôtes certains de ne pas être pris au dé-
» pourvu par les événements et de ne pas
» être devancés par la concurrence. •
Promesse qu’il nous a semblé particulière-
ment précieux de recevoir du représentant
le plus autorisé de l’Etat, le port du Havre
ne pouvant être maintenu à la hauteur des
progrès de l’architecture navale et du traite
maritime que grâce aux efforts concertés ds
t’Etat et de la Chambre de commerce, aidée
elie-môme par le département et la ville.
Port du Havre
L’impression optimiste; qui se dégage des
jugements portés par M. le président de la
République sur le port du Havre, se trouve
confirmée par les résultats — extrêmement
favorables — de la dernière année.
• Le tonnage total des navires en'rés et sor-
tis qui, en 1912, avait atteint le ch ffre de
10,159 142 tonneaux de jauge nette, s’est
eleve, eu 1913, à 10,827 969 tonneaux, accu-
sant une progression de 668,627 tonneaux.
■ Jamais le mouvement maritime de notre
port n’avait pris en une seule année uns
telle avance. Il tant, en effet, noter que si Is
chiffre enregistré en 1905 semble faire res-
sortir, oar rapport à celui de 1904, un ac-
croissement plus considérable, c’est parce
qu’un nouveau système de jauge avait étô
nais en vigueur à cette époque et que te ton-
nage des mômes navires se trouvait, après
leur rejaugeage, exprimé par un chiffre pins
élevé.
Aueun fait analogue n’a influé, en 1913,
sur nos statistiques, qni traduisentfideie-
ment l’activité du port du Havre.
■ AU piogrè* du mouvement de la naviga-
tion a correspondu une augmentation très
sensible dans le rendement des taxes da
péage perçues par la Chambre de commerce,
il a été de 1.699,077 £r. 8S en 1913 contre
1,501,819 fr. 86 en 1912.
_ Les Compagnies de navigation qui ont Le
Havre somme port d’attache ont participé
dans une large mesure an tralic de l’année
écoulée.
La Compagnie Générale Transatlantique a
assuré , le fonctionnement . normal de ses
servies» complété, depuis 1912, par la créa-
tion de deux- lignes reliant Le Havre au Ca-
nada et aux ports marocains. Elle a affecté,
en 1913, à son service sur la Nouvelle Or-
léans le» deux vapeurs neufs Séerfia et Jf**
su-s pi.a une jauge brute-d’enviren 6,709 tes-
neaux, et apporté d’intéressants développe-
ments à son outillage mécanique en ce qui
concerne la manutention des charbons et
des colis.
La Compagnie des Chargeurs Réunis, qui
a décidé d'adjoindre à son service hebdoma-
daire actuel entre Le Havre et le Rio de la
P lata on service accéléré avec départs toutes
les semâmes, a passé la commande de qua-
tre vapeurs de deux hélices et d’nne jauge
brute d’environ 8.309 tonneaux, qui se nom-
meront Aungny, M ile-Ile, Désirade, Euèés.
Quant aux relations assurées par eette Com-
pagnie entre notre port et la Côte ôoeidea-
t?le d’Afrique, elle seront très prochaine-
ment améliorées par la mise en service de
paqnebot neuf Asie D’autre part, la Compa-
gnie des Chargeurs Reunis qui, dans le coa-
rant de 1913, a commencé l’exploitation des
vapeurs Ange et Chumplam, va prochaine-
ment recevoir la livraison des vapeurs simi-
laires Bougainville et Mupletx.
La Comptgnie Havraise Péninsnlaire, qui,
en 1912, avait mis en service les vapeurl
neufs Ttlle-J Oràn et Ttllt d’Alger, vient de
commander aux établissements havrais de Ig
Société des Forges et Chantiers de la Média
terranée le vapenr Condè dont ia jauge bruts
sera d’environ 7,000 tonneaux et la portés
de 9,200 tonnes. Ce vapeur sera, â la fin da
1914, affecté à la ligne des Mers du Sud, >
AdmisistratMif-Bflégnê - fiérant
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t L’AGENOE HAVAS, 8, placé de la Bourse, est
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tep!DI JLlfftt
luiiti Uiuui
Paris, trois heures matin
VOYAGE MINISTÉRIEL
MIRANDB. — Le ministre de la guerre est
arrive a 10 h. 48 et, après une rapide revue
des troupes de la garnison, il s’est rendu a
la soas-préfeciare. .
A l’issue ds la réception officielle, un ban-
quet de neuf cents couverts a été servi sous
la halle. . . . .
Répondant au discours du maire et des
autorités parlementaires, le ministre a re-
mercié ses compatriotes de leur accueil cha-
leureux. Il a ensuite manifesté sa volonté
d’accomplir sans faiblir la mission qui lui
est confiée.
Pariant dû programme de réformes que
le gouvernement veut réaliser, le miaistre a
dit: v
« Nous sommes prêts à accepter tons les
concuuis siuières, mais à ne rien sacrifier
de nos principes. Nous voulons assurer une
équitable répartition des charges fiscales et
réaliser les ameliorations sociales jusiifi-es
par les conditions du travail et l’inégalité des
fortunes. »
Le ministre repartira aujourd'hui lundi
pour Paris.
M, VENIZELOS A PARIS
M. Barthou, ancien président du Conseil, a
reçu hier la visite de M. Ventzelps, president
du Conseil des ministres de Grèce, qui l’a
remercié des services rendus à la Grèce pen-
dant le ministère Barthou.
ÉLECTIONS MUNICIPALES A PARIS .
Elections Municipales du 9• Arrondissement
(Quartier Saint-Georges)
Scrutin de Balluttage
Ont obtenu :
MM. Lonis Lagache, rép. ind.. 1.776 Elu
Mareau, rép. ind .. 1.644 voix.
Provost, radical....,.,.. ,89 »
Divers.... .......i... 21 »
Blancs et nuis............. 70
Il s’agissait de remplacer M. Gaillard, li-
béral, décédé.
LE MAUVAIS TEMPS
iéÉzrER&ï' *- Une nouvelle tempête de nei-
ge s’est àbà'tue dans la limite des départe-
ments de 1’HTault et du T<*rn.
La circulation des trains est interrompue
entre Bïdarieux et “'an res.
Entre Narbonne et Carcassonne, la neige
atteint eu certains endroits cinq mètres de
hauteur.
CERBÈRE. — Les trains de marchandises
étant supprimés, les relations commerciales
sont suspendues depuis trois jours entre la
France et la Catalogne Néanmoins, les trains
espagnols arrivent régulièrement jusqu’à la
Iront ère française.
CLEHMOKT-FGRRAND. — En Auvergne, de-
puis 1898, ou n’uvait pas vu pareil hiver.
Les cours d’eau et les lacs sont gelés.
A"la Cueille, près du Moat-Dore, le ther-
momètre est descendu à 21».
Ou signale de nombreux cas de congestion
causés par le froid.
IA DISPARITION DE M. CADIOU
EXPLIQUÉE
BREST. — Les recherche» faites pour re-
trouver M. Cadiou, directeur d’usine à Lan-
derneau sont restées vaines, mais hier te
procureur de Brest a reçu une lettre signée
Louis Cadiou, dans laquelle celui-ci dit
qn’il est actuellement en villégiature à Bou-
logne.
CHEZ LES CHEMINOTS
JOURS. — Le 3« Congrès du réseau Orléa-
nais du Syndicat national de» chemins de fer
a décidé qu’une campagne contre les dépu-
tés ayant voté contre la réintégration des
cheminots révoqués serait menue lors des
prochaines élections.
Hue motion en vue de la nationalisation
des chemins de fer et des mines et tendant à
Obtenir un minimum de salaires et de re-
traites, et la journée de huit heures, a été
votée.
M. DÉROULÈDE A NICE
Nies. — L’état de M Pmi Deroulède est
stationnaire, bans la journée, le maiade a
pu se reposer.
LES BANDITS DE PÉGOMAS
ÜTCE. — L’affaire des crimes et des incen-
dies de Pégomas viendra devant les assises
lés 5, 6 et 7 février.
LES AFFAIRES D’OEIEITT
ïïr.e Organisation révolutionnaire
BELGRADE. — La Politikn dit tenir de source
Sûre qu’une organisadon révolutionnaire
tnrco-bulgare vient d être constituée dans
les environs de Constantinople ; elle se se-
rait donné pour mission de propager eu Ma-
cédoine les idées d’autonomie.
En Albanie
ATHÈNES. — Les albanais forts d’environ
deux nulle hommes ont attaque Tepeiaui ou
Se trouvait une partie dn 24e régiment d’in-
fanterie grecqne. L’assaut qui fut donné par
deux fois échoua et les albanais durent bat-
tre en retraite laissant un grand nombre de
morts sur le terrain.
Les grecs ont eu une trentaine de blessés.
Les albanais faits prisonniers ont avoué
que le but de l’attaque était d’éprouver la
résistance grecque.
LES INCIDENTS DE SAVERNE
SAVERNE. — Un millier de Savernois ont
assiste a la réunion du parti progressiste.
Plusieurs orateurs, hotamment M Wolf,
député au Landtag, et M. Roeser, député au
Reichstag, ont flétri les illégalités commises
à Saverne par l’element militaire et ils ont
attaqué la validité du jugement acquittant
le colonel de Beutter et le lieutenant von
Forstner.
Ils ont nettement accusé les juges mili-
taires de partialité et ils ont exp imé leur
confiance dans le Reichstag pour l’obtention
de l’antonomie de i’Alsace-Lorraine.
Un capitaine prussien en retraite et retiré
à-Saverne a déclaré que les moyens em-
ployés par l’antorité militaire à Saverne
avaient placé lenrs auteurs en dehors de la
civilisation.
M. ASQU1TH RETOURNE
EN ANGLETERRE
CANNES. — M. Asquith, premier ministre
anglais, est reparti hier soir pour Londres.
UNE ÉPIDÉMIE EN ESPAGNE
CERBÈRE. — Une épidémie de petite vérole
décime la ville de Fund-Eiviejo.
Dix personnes ont déjà succombé. Les
habitants refusent de sortir de leurs
maisons et les cadavres restent sans sépul-
ture.
L’épidémie prend beaucoup d’extension.
LES ÉRUPTIONS DANS L’ILE
DE SAKOURASHINA
KAGOCHIMA, 18 janvier. — Hier encore,
nu« terrible éruption a eu lieu dans 1 île de
Sakourashina.
L’éruption a continué pendant toute la
nuit. Une grande partie des habitants de
K goehima qui étaient revenus, se sont en-
fuis de nouveau, pris de panique.
Le vent apporte sur la ville des nnages
aveuglants de poussières et de cendres pro-
venant du volcan.
LES TROUBLES EN AFRIQUE AUSTRALE
PRETORIA. — On annonce olficielb ment
que les forces de défense sont maintenues
en service jusqu’à nouvel ordre.
JOHANNISBURG. — La direction des chemins
de fer Suu-Atncains déclare que les chemi-
nots se présentent en plus grand nombre
qu’il n’en est besoin pour'reprendre les ser-
vices.
Nouvelles Politiques
A la Mémoire de Charles Floquet
A l’occasion de l’anniversaire de la mort
de Charles Floquet, les amis de l’ancien pré-
sident de la Chambre se sont donné rendez-
vous hier matin au cimetière du Père-La-
chaise. On remarquait parmi les personna-
lités présentes : M. Deschanel, président de
la Chambre des députés ; M. René Renoult,
ministre de l’intérieur ; MM. P .té, député ;
Virot, conseiller municipal ; Yiette, maire
du !!• arrondissement ; Aubanel, représen-
tant M. Delanney, préfet de la Seine; Lau-
rent, secrétaire général de la préfecture de
police; Jacquet, ancien président ; Colmon,
ancien secrétaire du Comité du monument
Floquet, etc.
Le ministre de l’intérieur ne s’est pas bor-
né à faire l’élege de Ch. Floquet dont il fut,
après M. Doumer, le chef dé cabinet. Il a
prononcé contre lei idées d’apaisement un
violent réquisitoire, et il n’a pas craint d’éta-
blir certaines comparaisons erronées et
parfaitement injustes, entre une certaine si-
tuaifon politique d’autrefois, et celle d’au-
jourd’hui.
Voici, à titre de document, le passage es-
sentiel de son discours :
Le sincère et ardent patriotisme de Charles Fle-
qnet s’indignait de tout ce que savent mettre en
oeuvre, pour surprendre la conscience nationale,
es parti» qui ne craignent pas d’exploiter pour
des desseins politiques le plus noble des Senti-
ments. Il avait dû se dresser devant eux en une
heure critique, et avait su alors, malgré ses che-
veux hiancs. puiser dans son amour de la patrie
et de la République H i de force physique et
d'énergie mo aie pour faire plier devant lui i’epea
d’un factieux.
Son expérience ancienne et rude de militant
républicain l’avait de bonne heure mis en garda
conird une des manifestations les plus insidieuses
et ies plus îedoutabies du péril réactionnaire, je
veuxdire l’appel périodiquement adressé à l’esprit
de detente et de ralliement; sa claire intelligence
y percevait une simple proposition d’abdication
et de défaillance...
Ainsi donc, ponr M. René Renonlt, tons
ceux qui ne sont pas radicaux socialistes
« unifiés » sont aujourd’hui réactionnaires et
neo-boulangistes I
Hors de son église, pas de saint!
Mais ses. procédaV de discussion restent
singulièrement detpets, — et un tantinet
ridicules.
Un Discours do M. Charles Benoist
An banquet de la Fédération républicaine
de Seine-ei-G se, qn’il a présidé hier, M.
Charles Benoist, membre de l’Institut, dé-
puté de la Seine, a prononcé un discours
dans lequel il s’est exprimé en ces termes,
que nous publions d’ailleurs à titra de sim-
ple document :
Pour mon parti, j’espère baaneonp d’un pro-
chain avenir, a une condition : c’est qu’il reate ce
qu’il est et ce qu’il a étô. i.’est qu’il n’abandonne
aucun de ses principes, tout en demeurant ou-
vert aux hommes et aux idées, et qu’il osa faire
lui même sa politique à lui avec son personnel à
lui. C’est qu'il ait le courage d’aimei mieux être
réduit en nombre, s’il le faut, qu ètre abaeibé on
corrompu eo sa subsiance.
Si les grandes formations qui s’élaborent vont
à bonne fis, et si demain nous réserve de voir se
heurter deux bîoès opposés an moins par les pro-
cédés ou par les manières, il aura sans doute et
son rang dans la marche et sa place dans la ba-
taille. Mais il ae déclare dès maintenant très ia-
loux de garder ses distances : il veut son unifor-
me et son fanion ; au lieu d’aller se perdre en
une armée où se mêleraient toutes les provinces,
il réclame le bénéfice du « recrutement régio-
nal » Il lui suffit d’être sûr qu’au besoin il se rt-
trouvera avec toute sa force, qui est faite avant
tout de son indépendance et qui consiste surtout
a ne regretter rien et à ne redouter rien.
Les Dépenses Extraordinaires
LES IDÉES DE M. G11LUDI
Donc, M. Caillaux, ministre des finances,
ayant établi tje façon précaire et approxi-
mative son projet de budget pour 1914, pré-
voit qu’une somme de 1.830 millions sera
indispensable pour faire face aux dépenses
extraordinaires, — et qui concernent la
Guerre et la Marine.
Et pour y faire face,’ il a recours à rem-
prunt. Il a raison. D’ailleurs, pouvait-il fai-
re autrement î
Mais alors, pourquoi M. Caillaux et ses
amis ont-ils combattu avec tant d’âpreté le
précédent cabinet, parce qu’il voulait, lui
aussi, gager les dépenses extraordinaires
de la guerre par un emprunt ?
Il est vrai que, pour cet emprunt néces-
saire, inéluctable, auquel lui-même ni per-
sonne ne pouvait échapper, M. Caillaux a
imaginé une combinaison qu’il croit excel-
lente. Il entend le réaliser par tranches
successives. Et il s’exprimait ainsi, dans sa
fameuse lettre à M. Cochery, président de
la Commission des finances :
« De toute nécessité, il faudra recourir à
l'emprunt. Mais il ne faut pas songer à en
réaliser le montant total par un seul appel
au marché. Userait profondément contraire
à toutes les lois économiques et financières
de retirer par avance de la circulation, pour
les tenir immobilisées dans les caisses de
l’Etat, les sommes dont nous n’aurons l’em-
ploi que dans plusieurs années. De même
que les dépenses s’étendront sur une suite
d’exercices, les opérations devront être
échelonnées... rs
Or il est plus que contestable que cette
façon de présenter cet emprunt au marché
financier, par tranches successives, soit
vraiment avantageuse.
N’est-il pas évident, en effet, que les frais
d’émission ne sont pas proportionnels à
l’importance de la somme empruntée, et
qu’ils seront presque aussi élevés pour cha-
que tranche que si en les faisait porter sur
un chiffre global ?
Et puis, s’il apparaît bien qu’il est inutile
d’emprunter des sommes avant l’époque ou
dés paiements Sont à frire. M. ,AlaLUaui
ignore-t-il, d’autre part, que si le Trésor
encaissait dix-huit eents millions à prove-
nir d’un emprunt, ees sommes ne reste-
raient pas improductives, puisque les dis-
ponibilités permettraient de faire disparaî-
tre une quantité égale de bons du Trésor et
d’éeenomiser, par conséquent, des intérêts
sur eeux-ci ?
Il s’agit, d’après le projet de M. Caillaux,
de eouvrir ees 1,839 millions de dépenses
extraordinaires « au moyen de trois, quatre
oe cinq emprunts, en un type qui com-
porte un amortissement rapide. »
Mais on se demande encore quel sera le
type des titres à émettre, quelles sommes
seront à emprunter ehaque année, entre
1914 et 1918, Car, sur ce point, M. Caillaux
n’a encore rien déeiaré. Et, suivant la juste
expression du Temps, « le marché finan-
cier aurait, suspëndue sur sa tête, eette
épée de Damoclès des émissions à jet con-
tinu ».
Répondant aussi à l’argumentation falla-
cieuse et superficielle de M. Caillaux, sur
« l’immobilisation dans les caisses de l’Etat
de sommes dent on n’aurait l’emploi que
dans plusieurs années », — notre confrère
ajoute ;
« Un emprunt es rentes perpétuelles,
eût-il été de 2 milliards, n’eût pas impliqué
le versement immédiat de ces deux mil-
liards. Le versement de la somme eût, na-
turellement, été échelonné.
» Mais, grâce à un grand emprunt émis
en une fois, le marché financier eût connu
exactement l’effort à faire. Les échéances
successives ayant été fixées, le monde de
l’épargne et du travail eût pris, en con-
naissance de cause, ses précautions. Tandis
qu’avec la nouvelle combinaison, le pays
est en face d’une menace d’appels de fonds
à des époques et pour des sommes indéter-
minées.
» En outre, si des budgets prochains
doivent subir le poids du remboursement
des 1,830 millions annoncés, si l’amortisse-
ment des 1.830 millions doit être « rapide »,
quels embarras financiers nouveaux n’au-
ra-t-on pas légués à l’avenir I Même en es-
comptant le produit des impôts projetés sur
le capital et sur le revenu, et en annonçant
d’ores et déjà un « léger rehaussement du
tarif » de l’impôt sur le revenu, M. Cail-
laux n’arrive pas à l’équilibie des budgets
qu’il a envisagés. Tout au plus si, en 1917,
le déficit actuellement prévu serait cou-
vert. Si, par surcroît, 1,830 millions de-
vaient être demandés en peu d’années aux
contribuables pour l’extinction des em-
prunts à court terme qui ont les préféren-
ces du ministre des finances, on devrait
renoncer à voir se rétablir nos finances. »
Ainsi les raisons les plus claires les
plus fortes qui s’opposentaux combinaisons
de M. Caillaux, en ce qui regarde son pro-
jet de budget de 1914,— s’opposent encore,
arec la même rigueur, à ses procédés d’em-
prunt pour ies dépenses extraordinaires. ,
TH. VALLÉE.
LES AFFAIRES D'ORIENT
L’Autriche et l’Albanie
Tienne, 18 janvier.
Bans les cercles politiques, on ne cache
pas les appréhensions que l’on ressent d'une
intervention possible de l’Italie en Albanie.
L’Aotriche-Hongrie désire en effet éviter une
action militaire et d’autre part elle ne se ris-
querait pas à laisser l’Italie agir seule.
Un Accord serbo-greo à Saloniqua
Belgrade, 18 janvier.
Le gouvernement serbe et le gouverne-
ment grec, désirant résoudre définitivement
les questions économiques qui *e posent à
Salonique, se préparent à désigner une
Commission à qui en sera confié le règle-
ment. —
Ismaïi Semai et la Commission de contrôle
Yaliona, 18 janvier.
La situation se complique ici de jour en
jour, Ismaïi Kemal dément aujourd’hui qu’ii
ait demandé à la Commission internationale
de contrôle de se substituer au gouverne-
ment provisoire. Il n’est pas donteux cepen-
dant que cette demande a été formulée. Is-
nr.ïl K mal fait aujourd’hui machine en ar-
rière. Ga ignore sous quelle influence.
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
La Dissolution du
« Souvenir Alsacien-Lorrain »
Le Conseil impérial, présidé par M. OU,
conseiller intime dn gouvernement, siégeant
au ministère, à Strasbourg, s’e t occupe, sa-
medi, du pourvoi formé par M. J.-S. Jean,
president du Souvenir aisacien-lorrain, con-
tre la décision du président du departement
(préfet) prononçant la dissolution de la So-
ciété.
On sa rappelle qne la dissolution dn Sou-
venir eut lieu le 23 janvier de l’année der-
nière, le gouvernement s’étant appuyé sur
le motif que le groupement en question est
une association politique dont un des prin-
cipaux buts est d’entretenir chez les popu-
lations des sentiments francophiles.
Le président du Conseil impérial s’est ap-
pliqué à reprendre toutes les accusations
absurdes qui avaient étô soulevées contre
M. Jean, lors du procès qui lui fut fait, il y
a trois mois à Meiz, entre autres ses rela-
tions avec des hommes politiques français.
M» Helmer, du barreau de Colmar, a sou-
tenu le piotif de recours en s'efforçant de
détruire toutes les légendes qui ont été re-
çoeillies par la justice administrative. ....
Le jugement du Cou*®*! impérial est en-
^ To^tina que que^,fe,"gouvérneniFnt rera
grand cas d’une lettre trouvée chez M. Jean,
lors d’une perquisition opérée à son • domi-
cii Dans cette oettre, il était dit que le Sou-
venir aisacien-lorrain ne serait qu’une sorte
de succursale du Souvenir français.
ANGLETERRE
Pi ’oeës sensationnel
Un procès sensationnel et scandaleux
vient de commencer devant le tribunal lon-
donnien de Bow Street.
Il met en cause huit militaires et huit civils
inculpés de complicité dans une affaire que
nous qualifierions en France de corruption
de fonctionnaires publics.
Les militaires sont des sons officiers ou
officiers, jusqu’au grade de capitaine inclu-
sivement. Les civils sont des représentants
d’une grande maison de comestibles très
connue, même en dehors de l’Angleterre.
Les premiers sont accusés d’avoir reçu des
pots-de-vin par les seconds pour obtenir des
contrais de fournitures ou pour éviter les
conséquences de mauvaises livraisons.
Le nombre des accusés et de leurs défen-
seurs a contraint les magistrats à modifier la
disposition de la salle du tribunal. Les accu-
sés sont placés face aux juges, à la partie an-
térieure de l’endroit où sa tient ordinaire-
ment le public, les militaires devant, les ci-
vils derrière, et les solicitons devant les mi-
litaires. On prévoit que les débats dureront
plusieurs semaines.
BÜLLETINMILITAIRE
L’Astiquage au Régiment
Les soldats du Su* corps d’armée sont tout
à ta joie. Le général Foch, qui le commande,
vient de prendre une initiative qui va pro-
voquer nne véritable révolution dans ies
traditions de l’astiquage militaire.
Tous les anciens qui sont passés par le ré-
giment savent combien absorbante était la
corvée de l'astiquage a la cire et se souvien-
nent du désespoir de ceux qui avaient le
malheur d’hériter de cuirs rebelles au polis-
soir.
Quelle patience et quelle réserve d’« huile
de bras » ne fallait-il pas à ceux-là avant de
parvenir à obtenir an résultat... incer-
tain.
Le général Foch a décidé que cuirs et ha-
vre-acs « ne seront plus astiqués à la cire,
mais a l’en caustique ».
L’encaustique, paraît-il, entretient mieux
le cuir et empêche les frs ainsi graissés de
se couper. Son emploi, ea outre, diminue
considérablement le travail d’entretien. Fini
donc, au 20* corps, le règne de la cire : tout
à l'encaustique 1
Les troupiers du 3* corps vont envier
lenrs camuradps du 20* et souhaiter que la
decision du général Foch fasse école.
La Vareuss de Campagne
pour Officiers
Informé des difficultés que renconirent
les officiers pour se procurer la vareuse de
campagne en drap bleuté pour la date du
1** février fixée par la circalaire du 22 sep-
tembre 1913, le sous-secréiaire à la guerre a
déd ié de proroger ce délai au 30 avril pro-
chain.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i b oemiE BTSaiTHU!
ICS, pue Saint-Lazare, ÎOS
fImmeuble de /‘HOTEL TERNIHUSl
INFORMATIONS
La Sécurité sur les Chemins de fer
Pour se conformer an vote émis par ia
Chambre le 26décembre 1913. à la suite des
interpellations sur la catastrophe de Mriun,
M. Fernand David, ministre des travaux pu-
blics, adresse aux administrateurs des com-
pagnies de chemins de fer une circulaire les
invitant à lui prêter leur concours « le plus
complet » pour réaliser:
La suppression des croisements à niveau
sur les lignes à circulation intense ;
Le perfectionnement des signaux et l’éta-
blissement dappareils répétiteur des si-
gnaux ;
Le remplacement de l’éclairage an gaz et
dn chauffage au charbon par des procédés
moins dangereux.
En ce qui concerne les points de croise-
ment le minisire prie l**s compagnies de les
lui faire connaître pour chaque reseau et de
lui fournir, dans an délai de trois mois, on
programme de suppression successive.
Cérémonies patriotiques
Comme chaque annee, la Ligue des Pa-
triotes s’est rendue hier après-midi, à Buzen-
val, où elle a rendu hommage aux soldats
morts pour la France en ce sanglant combat
du 19 janvier 1871.
La municipalité de Saint-Cloud est, de son
côté, allée au monument de Montretout,
puis au cimetière où une couronne a été
déposée sur la tombe des victimes des com-
bats du 19 janvier 1871.
Batailles cinématographiques
Le Daily Mail donne nne extraordinaire
nouvelle de Mexico d’après laquelle le « gé-
néral » Pancho Villa, le pittoresque chef de
bande de Chihuàhua, s’est engagé par con-
trat avec un Américain, M. Henry Aiiken,
président de la corporation des cinémato-
graphes, à lui fournir des films impression-
nants reproduisant les a grandes batailles» de
la révolution.
II s’est engagé de plus à ne pas permettre
aux opérateurs d’autres entreprises cinéma-
tographiques de prendre des films sur tout
champ de bataille « contrôlé » par Ini.
C'est nne nouvelle face industrielle tout à
fait imprévue des révolutions mexicaines.
Un Géant meurt' à vingt et un ans
Il vient de mourir à Cinrassiraont, dans la
région de Roanne, chez ses parents, le géant
Gros. Lorsqu’il passa le conseil de révision,
l’an dernier, Cros mesurait 2 m. 18 et pesait
le poids respectable de 125 kilos. Déclaré bon
pour le service et affecté â l’artillerie de for-
teresse. Cm* ne r**joigoit. jamais
qui devait l’emporter. Le bon géant Cros
avait peréstpinà à travers ta France SOUS la
conduite d’un manager. Il préféra vite à
cette vie facile le séjour au pays natal, où il
avait repris son mener de tisseur.
CMp Locale
OliStHRVATOIRE! DE PAHIS
Parts, 18 janvier, il h. »»
Extrême» barométrienn* ; ;6J auitim. t Dun-
kerque, 78Î millim * Nice.
Forte pression Nord-Ouest Europe,
emps probable ■ Veut d'entre Sud et Nerd,
temps brumeux et froid.
AU UAVitE (Cintre de la Vlllet
UMIÎTM lUISItîl
A midi,,,,,,,... 762 -f- 2
A minuit..... 768 — 6
PAR-CL_PAR-LA
Le Bain de Fantaisie
Il n’y a décidément que les Américains pour
savoir mettre un peu d'originalité dans le s
choses usuelles et émeustiller encore les curio-
sités blasées.
Leur dernier banquet en piscine est une de
ces inventions aimables qui associent l’agrément
de la natation aux plaisirs gastronomiques et
modifient très sensiblement la physionomie
classique des salles où l'on dîne.
Car il était vraiment lamentablement banal
de venir simplement s'asseoir, dans un hall
quelconque devant une table et d’y attendre
que des serveurs vinssent apporter de la cui-
sine des mets plus eu moins rares.
Combien il est plus nouveau d'installer eette
table sur un radeau, au milieu d'une piscine et
de prier les invités de s’y rendre à la nage.
Seize citoyens de Cinclnatti sa sont offert
cette « performance ». A l'heure dite, ils se
sont présentés i l'héiel où le dîner les atten-
dait, se sont mis en eostume de bain, et dans
l’eau attiédie en leur honneur, ont prestement
piqué une tâte.
Ces Messieurs se transportaient ehez l’aimable
amphitryon. La fête fut charmante et fort bien
ordonnée On raconte que les garçons, en ha-
bit, apportaient les plats jusqu'au radeau dans
des périssoires, et qu’entre deux services, les
invités plongeaient et se livraient à de nauti-
ques ébats.
On ne dit point, maie il est faeile de l’imagi-
ner, si la ehère fut bonne. Les cenvives durent
en tous cas se mettre à table l’eau i la bouche
et tout fait supposer que ee radeau n’eut rien
de commun, au point de vue victuailles, avec
celui de la Médusa.
Il est également i supposer qu'en porta force
toasts et que la coupe fut levae avec d’autant
plus d’empressement que ces ee»vives nageurs
étaient ferrés dans l’art de la tirer.
L'écho reste muet malheureusement sur l'épi-
logue de cotte manifestation dtnatoire et spor-
tive, On voit mal le retour des invités ayant
abusé un peu trop des liqueurs fortes. Sur le
sol, passe encore, quand la rue est large, maie
pour gagner le bord après un eopieux festin,
lorsqu’il s’agit de nager pour tout de bon, sans
boire un coup qui pourrait être excessif...
Les amis étaient Ik, heureusement. Une assis-
tance avisée par la chevelure peut éviter des
petits ennuis... Le eonvive, le lendemaiir, se
palpe le crâne et, le plus logiquement du monde,
se plaint du mal aux, cheveux I
AXSBSRT’HBRRENSCHMIBT»
mm SE coin
du U avro
Résumé des Travaux de l’Année 1911
Voici le texte du rapport annuel présenté
dans sa Séance du 6 janvier 1914, par M.
Jeannès Couvert, président, résumant les
travaux de la Chambre de commerce pen-
dant l’année 1913 :
Messieurs,
L’année 1913 marquera dans les annales
de notre établissement maritime une date
mémorable.
Le 23 juillet dernier, le chef dé l’Etat, firtfi.
le à une tradition qui remonte aux origines
mêmes de notre cité et oui s'est maintenus
au cours de notre histoire nationale, vint
visiter le port du Havre.
La Chambre de Commerce partagea, ares
le Conseil municipal, l’honneur insigne dç
le recevoir a la Bourse. Si tre hôte voulut
bien ensuite pro 'edir à la pose de la pre*
mière pierre d'un des ouvrages du nouveau
programme de travaux maritimes.
Dans ces circonstances, M. Raymond Poin-
caré prononça deux discours aussi remar-
quables par leur forme élégante que par
i étendue et la précision de leur documenta-
tion. Il affirma la vitalité du port dn Havre
attestée à la fois par le rapide accroissement
de sa puissance commerciale pendant les
vingt dernières années et par son adaptation
de plus en plus parfaite à sa fonction de
grand port transatlantique.
. Ce discours, où notre Compagnie crut voir
nne approbation de ses méthodes et de ses
efforts, ont eu dans le pays entier un reten-
tissement considérable. Ds ont contribué de
la façon la plus heureuse à redresser cer-
tains jugements pessimistes que l’ignorance
ou Ip dévouement à des intérêts locaux a va*
fait porter snr la situation présente ou l’ave*
nir de notre port.
M. le président de la République s’est ae-
qois, p ndaut son séjour parmi nous, ua
autre titre à la gratitude des représentants
des intérêts havrais.
C’est lorsque, envisageant la pregressioa
continue de nos échanges, il a reconnu que
les agrandissements en cours de réalisation
dans notre port, si vaste qu’en soit le plan»
ne pourront à bref délai satisfaire jine clien-
tèle maritime toujours plus nombreuse et
qu’il deviendra bientôt nécessaire, comme
d’ailleurs on l’a prévu, d’ajouter de nou-
veaux bassins au bassia de marée encore
inachevé.
« Tel qu’il est établi, déclara M. le prés!-
» dent, le programme des travaux n’a pas de
» limites immuables : il ne dispose pas pour
» I éternité ; L ne grève i’aveniï d'aucune
» hypothèque et ,il réserve an progrès ua
» champ indéfini. Si bien que la sort du Ha-
» vre app .raii aujourd’hui comme à tout ja-
» mais assuré et qu’ave: un etablissement
» maritime graduellement extensible, vous
B ôtes certains de ne pas être pris au dé-
» pourvu par les événements et de ne pas
» être devancés par la concurrence. •
Promesse qu’il nous a semblé particulière-
ment précieux de recevoir du représentant
le plus autorisé de l’Etat, le port du Havre
ne pouvant être maintenu à la hauteur des
progrès de l’architecture navale et du traite
maritime que grâce aux efforts concertés ds
t’Etat et de la Chambre de commerce, aidée
elie-môme par le département et la ville.
Port du Havre
L’impression optimiste; qui se dégage des
jugements portés par M. le président de la
République sur le port du Havre, se trouve
confirmée par les résultats — extrêmement
favorables — de la dernière année.
• Le tonnage total des navires en'rés et sor-
tis qui, en 1912, avait atteint le ch ffre de
10,159 142 tonneaux de jauge nette, s’est
eleve, eu 1913, à 10,827 969 tonneaux, accu-
sant une progression de 668,627 tonneaux.
■ Jamais le mouvement maritime de notre
port n’avait pris en une seule année uns
telle avance. Il tant, en effet, noter que si Is
chiffre enregistré en 1905 semble faire res-
sortir, oar rapport à celui de 1904, un ac-
croissement plus considérable, c’est parce
qu’un nouveau système de jauge avait étô
nais en vigueur à cette époque et que te ton-
nage des mômes navires se trouvait, après
leur rejaugeage, exprimé par un chiffre pins
élevé.
Aueun fait analogue n’a influé, en 1913,
sur nos statistiques, qni traduisentfideie-
ment l’activité du port du Havre.
■ AU piogrè* du mouvement de la naviga-
tion a correspondu une augmentation très
sensible dans le rendement des taxes da
péage perçues par la Chambre de commerce,
il a été de 1.699,077 £r. 8S en 1913 contre
1,501,819 fr. 86 en 1912.
_ Les Compagnies de navigation qui ont Le
Havre somme port d’attache ont participé
dans une large mesure an tralic de l’année
écoulée.
La Compagnie Générale Transatlantique a
assuré , le fonctionnement . normal de ses
servies» complété, depuis 1912, par la créa-
tion de deux- lignes reliant Le Havre au Ca-
nada et aux ports marocains. Elle a affecté,
en 1913, à son service sur la Nouvelle Or-
léans le» deux vapeurs neufs Séerfia et Jf**
su-s pi.a une jauge brute-d’enviren 6,709 tes-
neaux, et apporté d’intéressants développe-
ments à son outillage mécanique en ce qui
concerne la manutention des charbons et
des colis.
La Compagnie des Chargeurs Réunis, qui
a décidé d'adjoindre à son service hebdoma-
daire actuel entre Le Havre et le Rio de la
P lata on service accéléré avec départs toutes
les semâmes, a passé la commande de qua-
tre vapeurs de deux hélices et d’nne jauge
brute d’environ 8.309 tonneaux, qui se nom-
meront Aungny, M ile-Ile, Désirade, Euèés.
Quant aux relations assurées par eette Com-
pagnie entre notre port et la Côte ôoeidea-
t?le d’Afrique, elle seront très prochaine-
ment améliorées par la mise en service de
paqnebot neuf Asie D’autre part, la Compa-
gnie des Chargeurs Reunis qui, dans le coa-
rant de 1913, a commencé l’exploitation des
vapeurs Ange et Chumplam, va prochaine-
ment recevoir la livraison des vapeurs simi-
laires Bougainville et Mupletx.
La Comptgnie Havraise Péninsnlaire, qui,
en 1912, avait mis en service les vapeurl
neufs Ttlle-J Oràn et Ttllt d’Alger, vient de
commander aux établissements havrais de Ig
Société des Forges et Chantiers de la Média
terranée le vapenr Condè dont ia jauge bruts
sera d’environ 7,000 tonneaux et la portés
de 9,200 tonnes. Ce vapeur sera, â la fin da
1914, affecté à la ligne des Mers du Sud, >
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