Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-15
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1914 15 janvier 1914
Description : 1914/01/15 (A34,N11850). 1914/01/15 (A34,N11850).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172015n
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
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Le Petit Havre
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On s’abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux rte Posta de Franee
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Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
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LONDRES. 14 Janvier. Dépêche de 4 h. S»
I TON oo u ns HAOSSS BAISSI
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Comptant. > calmfl t 81 10 - -/- ï/9
S mois ji « 62 17/6 -/- 5/-
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Comptant * 107 5/- -/- 10/-
3 mois | coûte 116« s/- -/- 5/-
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'Comptant. .i t 50/A % -/- SJ£ d
8 mois ) t Si/- -/- “/•
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 13 janvier UU.
| NEW-YORK, 14 JANVIER
• Cotons i janvier, hausse 14 points ;
mars.hausse 10 points; mai, hausse 9 points ;
Octobre, hausse 7 points.—Soutenu.
Calés t inchangé à hausse 6 points.
f NEW-YORK, 14 JANVIER
c. n JNI (. nuisnt
Jjnïvr» Standard disp. — — 14 62
— février 13 87 13 87
Amalgamai. Cop... 73 3/8 72 1/4
Fer..’ iS — •= 15 —
CHICAGO. 14 JANVIER
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Blé SUT...... Mai....*.. 83 »'» 92 t/S
— Juillet.... 88 7 8 88 » »
Maïs sur Mai 6 7 8 68 5/8
— . ..... Juillet.... 66 1 8 64 7 3
^indoux sur. Mai.. Ii 07 10 97
- Juillet.... Il 35 11 27
H. POINCARÉ ASSISTERA A LA
PROCHAINE FÊTE DE L'AVIATION
Le président de la République a accepté
de se rendre à la tète que le Comité Natio-
nal pour l’Aviation organise pour le 1« fé-
vrier prochain.
IR. VENIZEIDS A L'ÉLYSÉE
• Le président de la République a reçu hier
tprès-midi M. Venizeios.
L'ÉQUILIBRE DU BUDGET
l M. Cochet y a donné connaissance à la
Commission du budget d'une nouvelle série
de réductions proposées par le gouverne-
ment aux dépecses du budget de 1914 et in-
téressant les ministères des finances, de la
guerre, des colonies et de la mari* e.
Cette nouvelle série de réductions s'élève à
26 796.390 francs.
Les réductions précédement communi-
quées s'élevant à 21,292 138 fr., c’est un total
ne 48.688 528 fr. de réductions aux proposi-
tions budgetaires qui ont été josqu’ici trans-
mises à la Commission du budget.
LA SITUATION FINANCIÈRE
C’est cet après-midi que sera distribuée aux
membres du Parlement la lettre annoncée
par M. Caillaux touchant la situation finan-
cière du pays.
Ce document ne comportera pas moins de
seize pages ; il traitera de tous les problèmes
financiers à i’ordro du jour. Il exposera les
résultats de l'examen financier auquel s est
livré le ministre des finances depuis son .ar-
rivée au Louvre et s’appliquera à ne rien
dissimuler des nécessites qui s’imposent!
Il fera également un exposé détaillé des
intentions du gouvernement et fourniraà ce
sujet toutes précisions utiles.
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA GUERRE
Les membres du conseil supérieur de la
guerre sont maintenus dans leurs fonctions
pour l’année 1914.
DANS L'ARMÉE
Suivant la France Militaire, le président de
la République a fixé à 245 le nombre des
officiers de réserve d'infanterie admis à ac-
complir le stage de un an en 1914.
K, CAILLAUX ET LE « FIGARO •
.Le bureau du Comité exécutif du parti ra-
dical et radical-socialiste vient d’adopter un
Ordre du jour protestant contre la campagne
de presse entreprise contre M. Jo.eph Cail-
la nx.
Les membres du Groupe assurent M. Cail-
laux de leur profonde sympathie.
LE CONTROLE FINANCIER
M. Caillaux, ministre des finances, dépo-
tera sur le bureau de la Chambre, un projet
Se loi sur le contrôle financier.
Le projet permettra au Parlement de se
fendre un compte exact dé la gestion des
ministres et d’avoir connaissance immédia-
tement de toutes les fautes, errements ou
Abus qui pourront être relevés à la charge
Ses aummistrations.
LES CAISSES D’ÉPARGNES
Une note communiquée mardi à l‘issue du
Conseil des ministres annonçât que le mi-
nistre du travail, d’accord avec le ministre
des finances, déposerait bientôt un projet de
modification de le loi sur les caisses d’épar-
gnes elevant à 3,009 fr. maximum le compte
ouvert à chaque déposant.
Il convient de préciser cette information
en disant que les versements des déposants
pourront s élever en*effet à 3 000 fr., mais
que le compte courant (versements et re-
traits) dans une même année ne pourra
sxceaer 2,500 fr,
ARRESTATION D'UN ESCROC
Le nommé Laporte, qui avait pris la fnife
en emportant une somme de 140.000 francs
appartenant au journal New-York Herald,
d ont il était le caissier à Paris, a été arrêté
hier & Soulhampton.
L’ATTENTAT CONTRE CHÉRIF PACHA
“ L’identité de l’agresseur du général Chérif
Pacha n'est pas encore établie.
On suppose que cet individu aurait des
complices.
M. D>ioux, juge d’instruction, a ouvert une
enquête contre inconnus sous l’inculpation
d’homicide volontaire et complicité.
LES INCIDENTS DE SAVERNE
STRASBOURG. — A la séance du Parlement
d’Aisd’Etat au gouvernement d'Alsace-Lorraine,
répondant à divers orateurs au sujet des in-
cidents de Saverne, affirme que la presse
avait poussé cette affaire et 1m avait donné
une signification qu'elle n’avait pas.
M. Mendel exprime son regret de ce qui est
arrivé à Saverne.
LE “ COBEQUID " EST-IL PERDU ?
SAINT-JOHN (Nouveau-Brunswi' k).— Le va-
peur Hoyal-Gcorge, qui se trouvait dans le
port, vient de recueillir l'appel de detrpsse
« S O-S » initiales des mots anglais signifiant
« Sauvez nos âmes » envoyé par le vapeur
Cobrquid échoué on ne sait où, dans les pa-
rages de la baie de Fnndy.
Ce télégramme montre qne le vapeur n’est
pas encore englouti.
Tous les efforts faits jusqu’ici pour retrou-
ver sa position sont restes vains.
On sait qu’il y a à bord 18 passagers, 102
marins et une importante cai gaison dp su-
cre.
Une dépêche reçue par le Lloyd dit qne le
vapeur est considéré comme perdu corps et
biens.
YARMOUTH (Nouvelle-Ecosse). — Le brouil-
lard .vêtant levé, on a aperçu te vapeur Lobe-
quid échoué sur les récifs de Trinity.
Les cheminées, les mâts et la plus grande
partie de ia coque émergent.
On croit que tout le monde est sain et
saut.
Les vagues balaient sans cesse l’Spave.
ACCIDENT DE VOITURE
BRUXELLES. — A Ardoye, en Flandre occi-
dentale, le cheval d’une voiture faisant par-
tie d uo cortège nuptial s’étant emballé, ie
véhicule a versé.
Ic y a 2 morts et 2 blessés, , j
ATTENTAT CONTRE UN TRAIN
EN ESPAGNE
LISBONNE. — Un train parti de la gare cen-
trale et qui transportait un détachement de
garde républicaine charge de garder les em-
branchements des lignes du Nord et de l’Est,
n’a pu dépasser la station de Braco-Piata,
près de Lisbonne.
Los grévistes ont fait dérailler une loco-
motive sur la ligne de l’Ouest entra les sta-
tions de Mafra et de Malveira.
Toutes les mesures ont été prises afin que
le service des Postes souffre le moins possi-
ble de cette situation.
L’AVIATION ITALIENNE
ROME. — La Tribuna dit qu’à la fin de l’an-
née l’Italie aura au minimum 77 escadrilles
d'aviateurs et 13 dirigeables.
EXPLOSION D’UNE POUDRERIE
LISBONNE. — Une explosion s'est produite
hier a la poudierie de Cfcelas, près de Lis-
bonne.
I< y a un mort.
Cette explosion n’a aucun rapport avec la
greve des cheminots.
LES ÉRUPTIONS VOLCANIQUES
DANS L'ILE DE SAKOURACHINA
TOKIO. — Le volcan en éruption dans l'ile
de Sakourachina sVst partiellement écroulé
dans son propre ciatère.
L'éruption commence à diminuer d’inten-
sité.
TOKIO. — Un télégramme du bureau de
Fadiumistration des forêts des environs de
Kago-Shima annoncé qu’hier soir de nouvel-
les et fortes secousses de tremblement de
terre se sont produites.
Le capitaine du cuirassé japonais Tone té-
légraphie qn’ii ne reste pas âme qui vive à
KigoShima.
Le bruit conrt qu’un vaisseau ayant à bord
307 passagers qui s’y étaient réfugiés apiès
la première éruption, a été coule pendant la
seconde éruption.
NAGASAKI. — Suivant des télégrammes ra-
dioieiegi-uphiques des navires de guerre,
K-.go Shima est ensevelie sous une épaisseur
de quinze pieds de cendres.
L’i e de Sakourachina est considérée com-
me perdue ; elle est enveloppée de masses
de fumées à travers lesquelles jaillissent
des gerbes de flammes.
La chaleur est si intense qa’aucune em-
barcation ne peut approcher.
(Jn typhon souffle. Les grondements sou-
terrains continuent.
L’AVIATEUR BONNIER EN ÉGYPTE
LE CAIRE. — L’aviateur français Bonnier
paru du Caire, hier, à trois heures, est ar-
rivé à Alexandrie à 5 heures et demie.
LES TROUBLES EN AFRIQUE AUSTRALE
JOHÀNNISBERG. — La Bourse du Travail est
barricadée à l’aide de caisses.
La situation prend un aspect grave à Be-
iouL
Une certaine quantité de dynamite a été
iécoïïvèrte sur la ligne de chemin de fer de
leefv, J
La Fédération
des Gauches
La Fédération des Gauches, issue du dis-
cours prononcé naguère à Saint-Etienne
par M. Aristide Briand, a été définitivemenr
constituée mardi soir, dans une assemblée
générale qui s’est tenue au Palais d’Orsay.
Nous avons publié la déclaration de la
Fédération. Elle précise admirablement le
caractère et l’esprit du nouveau groupe,
exclusivement composé de termes républi-
cains. Désireux de conserver les progrès
accomplis à ce jour, ils veulent encore les
étendre, dans un sens démocratique et so-
cial, par une méthode rationnel le ; ils enten-
dent gouverner avec leur parti, dans l’in-
térêt d? tous. Tel est l’idéal poursuivi, et
que M. Aristide Briand a su exprimer avec
une parfaite éloquence' dans le discours
qu’il a prononcé au début de la séance
plénière de mardi dernier.
Non seulement la Fédération ne constitue
pas une formation de combat contre d'au-
tres républicains, mais encore elle est fon-
dée dans un esprit d’union et de concorde
en évident contraste avec un certain pàrti
dont l’unification récente est venue souli-
gner l'intolérant exclusivisme. D'ailleurs
les éléments des différents partis de gauche,
ainsi groupés dans la Fédération, ne se refu-
seront pas à converser avec leurs voisins
de même orientation politique. Ils le feront
d’autant plus volontiers que, sur un très
grand nombre de points, le programme de la
Fédération est identique à celui dès autres
républicains. M Aristide Briand en avait
fait, du reste, une première démonstration
pleine de clarté, de finesse et d’esprit dans
une interview récente publiée par le Neue
Wiener Tageblatt, où il montrait comment
ceux qui, dans l’opposition, se sont fait une
spécialité de la politique de surenchère,
se voient bien obligés, malgré tout, de
déchanter quand ils se trouvent aux prises
avec les difficultés et les responsabilités du
.pouvoir.
Si donc la Fédération des Gauches est
composée d’esprits laïques très décidés, très
nets, très désintéressés, dont la politique
eSt%u outre ti%s franeheïhent orientée vers
les réalisations sociales, en quoi se distin-
guent-ils de certajns autres ? \
C’est qu’ils demeurent attachés à des mé-
thodes qui sont, à leurs yeux, essentielles
à l’avenir du régime et au bien du pays.
« .. .Nous sommes partisans de la ma-
nière douce,— a dit M. Aristide Briand —
nous voulons conquérir les esprits par la
persuasion. Voici la réforme fiscale, par
exemple. Au lieu de la présenter comme
une menace pour certains citoyens, est-il
interdit de persuader à ceux qui possèdent
que leur devoir est de faire certains sacri-
fices et que leur patriotisme leur commande
de les consentir ? Est-il interdit d’admettre
que les lois les plus facilement applicables
sont celles qu’on a fait par avance accepter
en les faisant comprendre par les inté-
ressés ?
» Pour asseoir définitivement là Républi-
que, pour défendre le régime parlementai-
re, n’oublions pas qu’il y a d’autres ci-
toyens que les militants et les élus. Les mi-
litants I Combien on traduit mal ma pen-
sée, quand on prétend que je méconnais
leurs efforts ! Nul plus que moi ne leur
rend hommage ; mais je prétends aussi que
trop souvent on les a éloignés des luttes
d’idées pour les engager dans des batailles
et des tâches moins glorieuses. Il faut les
dégager des querelles locales et les inciter
à accomplir leur oeuvre d’organisation des
partis et d’éducation populaire.
» De même, les pouvoirs publics n’ont
point le rôle d’administrer des faveurs et de
donner satisfaction à des rancunes. C’est i
en faisant justice à tous qu’on défend le 1
mieux le régime républicain.
» Et comme il est des heures où la Fran-
ce peut avoir besoin de tous ses enfants, i{
ne faut jamais séparer des légitimes préoc-
cupations de parti ie souci de l’unité natio-
nale.»
Combien cette méthode est différente de
certains procédés gouvernementaux dont le i
souvenir est présent à l’esprit de tous, et s
qui, au risque de discréditer le parlemen- 1
tarisme, mettaient en lutte les partis non
pour le triomphe de leurs idées, mais afin *
de porter au pouvoir des personnalités am- £
bitieusesl
Ainsi, grâce à la Fédération des Gauches, j
la République ne sera pas le gouvernement i
de quelques-uns contre tous les autres ; elle l
ne pourra être accaparée désormais par une
coterie à la clientèle exigeante. Et de plus, *
en sauvegardant d’une manière inflexible s
toutes les libertés républicaines actuclle-
mentconquises contre les tentatives de ceux I
qui les voudraient supprimer, sous un faux <]
semblant de libéralisme, cette Fédération t
préparera aussi les cadres d’une évolution f
sociale inéluctable qui doit s’effectuer,
après étude sérieuse, dans la paix et dans '
ia concorde — et non dans l’agitation et d
dans le tumultç des ambitions et des ap-
pétits.
TH. VALLÈS.
<
La dissolution de l’Association ne p®ut a
être prononcée qu’en A.sembiée générale f
extraordinaire par les deux tiers des mem- t
bres. c
Le Temps apprécie le Programme et la Mé-
thode de la Fédération des Républicains de
Gauche en ces termes pleins de clairvoyance,
de sagesse, de mesure — et qui méritent
de fixer l’a tentioa de tous les vrais et sincè-
res républicains :
....Les fondateurs de la Fédération des
gauches ont rédigé un programme très
« avancé » certes, et on ne saurait en être
surpris quand on remarque parmi eux des
hotïunes comme MM. de Monzie, Chéron,
i Charles Dumont, Lucien Klotz, Maujan,
Lourties, Peyronnet, etc., mais une devise
qui nous est chère est inscrite au fronton
de cet édifice audacieux. Cette devise, affir-
mée et commentée dans la déclaration du
nouveau groupe, tient en peu de mots :
« La République, c’est la liberté ». dit-elle.
Ce fut la devise des grands républicains
dont nous honorons la mémoire et dont les
exemples doivent inspirer nos actes. Pour
les Gambetta, les Jules Ferry, les Waldeck-
Rousseau, le régime républicain se confon-
dit toujours avec l’amour et le respect de
la liberté, de la justice. On ne saurait pour-
tant leur reprocher, à ceux-là, d’avoir failli
dans la lutte nécessaire contre les adversai-
res de droite et d’extrême gauche. Ils ont !
fait mieux que de combattre, ils ont vaincu. }
Mais ces hommes d’Etat prévoyants et avi- j
sés se seraient bien donné garde de coiïee- j
voii’ la lutte comme une méthode de gou-
vernement, ni d'élever la persécution à la !
hauteur d’un principe. Le combat peut être
une nécessité vitale en de certaines cir-
constances. Les régimes politiques, comme
l’organisme humain, doivent être constam-
ment'en état de défense, mais ils ne sau-
raient vivre et se développer, établir un
règne durable et bienfaisant dans une at-
mosphère de bataille. Les radicaux unifiés,
eux, ne voient dans le gouvernement répu-
blicain qu’un moyen d’oppression, qu’une
machine à donner des coups. C’est une
conception propre anx esprits débiles. Pro-
voquer et maintenir la lutte pour se légiti-
mer, n’est-ce pas avouer son impuissance
à construire des oeuvres durables, à servir,
avec ses convictions, le bien public, ce qui
est la mission du gouvernement et celle de
la majorité parlementaire ?
La Fédération des gauches ne se distin-
guerait-elle du parti de la rue de Valois que
par sa méthode d’action que cette différence
suffirait à assurer son succès... ri
■ " e' *
Los Statuts de la Fédération
des Gauches
Dans sa réunion de mardi, ta nouvelle Fédéra-
tion des Gaucbes a adopté les statuts suivants :
Article premier. — II est fondé, sons le ti-
tre de « Fédération des gauches », nne fédé-
ration de dépotés et sénateurs républicains,
de groupements politiques républicains et
de citoyens adhérant individuellement qui
se proposent pour but le triomphe d’une
poliiq >e de .défense des intérêts nationaux,
de laïcité, de réforme J sociales et de concor-
de entre les citoyens.
Art. 2/ — Les gronpements politiques et
les citoyens, par le fait de leur adhésion,
s’engagent :
1® A placer au premier rang de leurs pré-
occupations toutes les questions qui concer-
nent la défense du territoire, l’avenir de la
nation, le développement économique de la
France et l'extension de l’influence française
dans le monde ;
2® A défendre les lois de laïcité de l’Etat et
à s'opposer à tontes tentatives faites pour en
dénaturer l’esprit dans l’application ;
3® A s’employer de toutes leurs forces à
améliorer ta pratique du régime parlemen-
taire et à fa re disparaître des moeurs politi-
ques les précédés de surenchères et de con-
trainte qui en faussent le fonctionnement.
Art. 3. — L’admission des groupements
et des élus : sénateurs, députés, conseillers
généraux et d’arrondissement, maires, ne
pourra être prononcée que par une décision
au scrutin secret du comité directeur.
Art. 4. — La Fédération e»t administrée i
par un comité directeur composé de 30
membres au moins. Ce chiffre peut être por-
té à 50 par l'Assemblée generale.
Les membres du comité sont élnspotir4 !
ans. Ils sont renouvelables par moitié tous 1
les deux ans et réé igibles.
Le Comité se réunit au moins quatre fois 1
par an.
Un règlement intérieur sera élaboré par |
ie comité. Par une mesure transitoire, le Co- >
mité pourra s’adjoindre de nouveaux mem- •
brt s pris en dehors du Parlement.
Art. 5. — Le comité déiègue ses pouvoirs *
à un bureau composé de : 1
Un president; <
Six vice-presidents ; i
Un secrétaire générai ;
Un secrétaire ; 1
Un trésorier ;■ I
Un trésorier adjoint ; I
Et six administrateurs. 1
Le secrétaire général et le secrétaire, le <
trésorier et le trésorier adjoints, quand ils
sont pris en dehors des membres du Parle- <
ment peuvent recevoir nne indemnité. <
l
» De plus, la mesure que je prenais, d’ac-
cord avec mon ami et collègue M. Pichon,
correspondait à tout ce que j'avais vu par-
tout ou j’avais voyagé à l’étranger. Cet appa-
reil est de la pure politesse internationale
observée par tous les pays sans exception,
qui ont une marine.
Le bureau est nommé ponr deux ans. Il .
est procédé à son élection à ch >que renou- (
vellement du Comité. Il se reunit au moins .
six fois par an.. • 4
Art. 6. — Les ressources de l’association
sont constituées par les cotisations des mem- j:
bres de I association, les dons qui peuvent .
lui être faits, les produits de la vente de ses !
publications, l’intérêt de ses fonds. (
Art.-7. — Les cotisuions individuelles ne ,
peuvent être intérieures à 10 francs par an. .
Les cotisations des groupements ne peu-
vent être inférieures à 10 francs par an.
Art. 8. — L’association se réunit nne fois
par an en assemblée générale.
Chaque groupement est représenté par un
délégué an moins. Il a droit h autant de dé-
légués qu’il compte de fois 200 membres on .
fraction de 200 membres. J
L’assemblee se prononce snr la gestion
morale et financière du Comité. Elle pour- c
voit ao remplacement des membres sortants e
du Comité. I
Le Comité peot toujours provoquer la réu- 1
nion d’une assembvee générale extraordi-
naire. t
En cas de dissolution, les fonds disooni-1
blés seront attribués à une oeuvre d’utilité
publique ou de bienfaisance.
Comité Dlreetear
Après l'adoption des statuts, l’assemblée
générale a procède à l’élection des membres
du Comité directeur pour l’année 1914.
Ont été élus : MM. Léon Barbier, Pierre
Baudin, Henry Bfrenger. Henry Chéron, Eu*
gène Guérin, Lourties, Maujan, Jean Morel,
Peyronuei, Ratier, sénateurs; MM. Ansrids
Briand, Léon Barthou, Bénazat, Bignon, B >a-
rély, Chaumet, D8laroctie-Y«rnét, Deipierre,
Etienne, Frayssinet, Guisi’han, Hnnnorat,
K olz. Landry, Lehouoq, Millerand, Muteailî
Joseph Reinach, Iloden et Siegfried.
A PROPOS DES OBSÈQUES DE LATHAM
NMÉCkMM««M
LE TOMBEAU DE LA FAMILLE LAYHJbM
De ia station radiographique de fiouscat, |
On fait connaître que le Capitaine de VEu- I
râpe, a prévenu que par suite d’une avarie j
survenue an sèrvo-motenr,le gouvernail du I
navire devait être manoeuvré à la main.
Par les vents actuels, l'Europe marchant
vent debout, on prévoit un retard de vingt- J
quatre heures dans le voyage. On espère
que ie navire arrivera aujourd’hui, entre j
onze heures et midi.
La Compagnie des Chargeurs Réunis a fait |
dresser, pour y déposer la bière d'Hubert I
Latham, sous le hangar J, où s'accostera le
steamer, une chapelle ardente tendue de
drapeaux français et de pavillons aux cou-
leurs de ia Compagnie.
ftoeliesPoiifipes
La Circulaire sur
le « Vendredi-Saint »
Déclaration de SI. Pierre Baudin
Le Progrès de Lyon ayant publié une lettre
de la Ligue des Droits de l’Homme au minis-
tre de la marine rela'ivement à la circu-
laire dite du « Vendrcdi-Siint », M. Baudin,
ancien ministre de la marine, adresse an Pro-
grès une réponse à cette lettre.
« Par one interprétation, à mon senti-
ment, inexacte des instructi ons ministériel-
les, oit-il, nos bâtiments ne faisaient aucun
salut dans les ports du Levant, le jour du
Vendredi Saint, que les catholiques consi iè-
rent comme le jour le plus célèbre des jours
saints. »
L’ancien ministre de la marine rappelle
que nos agents diplomatiques constatèrent
IVffet produit par cette abstention sur les
populations de toutes religions.
« Les adversaires de la France, dit M. Bau-
din, ne manquèrent pas cette occasion de
montier la France républicaine comme in-
capable de rendre hommage aux sentiments
infiniment respectables des collectivités ca-
tholiques.
» Mon devoir était donc tout tracé. L’abs-
tention du pavillon françiis dans ces cir-
constances était vraiment injustifiable, alors
que j’avais sous les yeux des rapports anté-
rieurs remplis des récits de messes consu-
laires, où nos officiers avaient en grande te-
nue représenté la France, alors que tons les
gouvernements avaient brûlé à profusion la
poudre de la République comme un encens
salutaire en l’honneur des évêques capucins
et autres éminences ecclésiastiques.
» J’ai donc ordonné que seraient appli-
quées au jour du Vendredi-Saint les prati-
ques en usage pour les autres fêtes religieu-
ses, telles que les pâques orthodoxes, le ra-
madan arabe, etc... Encore une fois, cette
décision ne concernait que les ports du Le-
vant et n’introduisait aucun rite religieux à
bord de nos escadres. Ce n’ètait qu’un acte
de dipioma ie conforme à toute la tradition
française en Orient. »
L’Election de l’abbé Lemire
Les visiteurs étaient nombreux hier ma-
tin dans le petit appartement qu’habite rue
Lhomond, à Paris, l’abbé Lemire quand nn
des collaborateurs de notre confrère le Temps
est allé loi demander son impression sur le
vote qui l’a porté à la vice-présidence de la
Chambre.
— Voos vonlez, dit-il, connaître mon sen-
timent sur la manifestation que la Chambre
a faite en me portant, moi, prêtre, à la vice-
présidence ï Je suis heureux de pouvoir
vous le donner et en même temps de vous
dire quelles sont mes intentions.
» Au uremier tour de scrutin, des amis
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lê tMj. ui m «a adversaires n'auraient pas
manqué d’exploiter ce petit incident pour
essayer de me rendre ridicule.
» Mais au second tour, j’ai posé nettement
ma candidature parce que ceux qui ea
avaient été les promoteurs m’ont précisé le
sens de cette manifestation. En votant pour
moi, mes collègues ont tenn à se solidariser
avec un membre de la Chambre dont les
droits parlementaires et électoraux étaient
contestés. Ce n’est pas une manifestation
contre l’autorité religieuse, mais une affir-
mation des droits civiques d’un membre dae
Parlement.
> On m’avait sommé de désavouer trois
de mes collègues qui avaient été mes hôte»
dans ma circonscription, qui avaient dans
leurs conférences parlé de ce qui nous unit,
en laissant soigneusement do côte tout CM
qui peut nous diviser. Cela, je ne le ferai ja-
mais et mes collègues ont voulu, en votant
pour moi, me marquer leur entière solida-
rité.
» J’ai dit à plusieurs d’entre eux : « Si
» j’étais à votre place, je ferais comme vous.»
Et c’est pour cela que je ne pouvais pas ms
dérober.
» Ainsi qne je l’ai déclaré sur le premier
moment, ia Chambre a fait un geste d’una
raie élégance. Elle s’est élevée au-dessus des
queielles de partis et des petites questions
de groupes pour faire nne manifestation sur
un député qui n’appartient à aucun groupe,
mais qui tient à taire respecter dans sa per-
sonne 1rs droits électoraux. Elle avoulu pro-
tester en même temps contre l’intrusion de
la religion dans la politique.
» Si je suis heureux de celte manifesta-
tion, c’est surtout pour mes électeurs d'Ha-
zebrouck, ces braves gens qui ont fait preuve
pour mon ami Bonté, directeur du Cri des
Flandres, et pour moi d’une fidélité, d’un
dévouement vraiment touchants.
— E-t-ce que vous avez, monsiear l’abbé,
l’intention de rester à la vice-presidence ?
— Mais certainement. Et je présiderai cha-
que fois que ie president me le demandera.
Je ne veux pas taire à mes collègues l’injure
de croire que leur acte a été irréfléchi. Ea
donnant ma démission de vice-président, je
diminuerais la portée de cette manifestation
et c’est ce que je ne veux pas.
» D'ailleurs, soyez assuré qne la soutane
que je porte sera aussi respectée au fauteuil
de ia présidence qu’elle l’a été jusqu’à pré-
sent an banc du député ou dans les cooioira
de la Chambre. Je dois dire, à l’honneur de
mes collègues, que jamais aucun d'eux ne
s’est permis devant moi une plaisanterie dé-
placée envers la religion catho ique ou une
observation blessante pour ses ministres.
Aussi j’aime cette Chambre, et je crois y
avoir acquis quelques sympathies. Et je ns
me déroberai pas au devoir que m’imposé 1s
manifestation d’hier. »
Avant de quitter le député d’Hazebrouck,
notre confrère lui fait remarquer que ie dé-
ai qui lui a éié fixé par l’é» êq<*e de Lille
expire aujourd’hui ; quelle réponse compte-
t-il faire a la mise en demenre de Mgr Cha-
rost ? S Mais, nous déclaré l’abbé Lemute,
cette réoQase n'est pas douteuse. Mes acte{
Admlaistrateur - Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser teut ce qui concerne l’Administration
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LONDRES. 14 Janvier. Dépêche de 4 h. S»
I TON oo u ns HAOSSS BAISSI
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Comptant. > calmfl t 81 10 - -/- ï/9
S mois ji « 62 17/6 -/- 5/-
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'Comptant. .i t 50/A % -/- SJ£ d
8 mois ) t Si/- -/- “/•
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 13 janvier UU.
| NEW-YORK, 14 JANVIER
• Cotons i janvier, hausse 14 points ;
mars.hausse 10 points; mai, hausse 9 points ;
Octobre, hausse 7 points.—Soutenu.
Calés t inchangé à hausse 6 points.
f NEW-YORK, 14 JANVIER
c. n JNI (. nuisnt
Jjnïvr» Standard disp. — — 14 62
— février 13 87 13 87
Amalgamai. Cop... 73 3/8 72 1/4
Fer..’ iS — •= 15 —
CHICAGO. 14 JANVIER
l G. OC .OCR C. RRBCRfi
Blé SUT...... Mai....*.. 83 »'» 92 t/S
— Juillet.... 88 7 8 88 » »
Maïs sur Mai 6 7 8 68 5/8
— . ..... Juillet.... 66 1 8 64 7 3
^indoux sur. Mai.. Ii 07 10 97
- Juillet.... Il 35 11 27
H. POINCARÉ ASSISTERA A LA
PROCHAINE FÊTE DE L'AVIATION
Le président de la République a accepté
de se rendre à la tète que le Comité Natio-
nal pour l’Aviation organise pour le 1« fé-
vrier prochain.
IR. VENIZEIDS A L'ÉLYSÉE
• Le président de la République a reçu hier
tprès-midi M. Venizeios.
L'ÉQUILIBRE DU BUDGET
l M. Cochet y a donné connaissance à la
Commission du budget d'une nouvelle série
de réductions proposées par le gouverne-
ment aux dépecses du budget de 1914 et in-
téressant les ministères des finances, de la
guerre, des colonies et de la mari* e.
Cette nouvelle série de réductions s'élève à
26 796.390 francs.
Les réductions précédement communi-
quées s'élevant à 21,292 138 fr., c’est un total
ne 48.688 528 fr. de réductions aux proposi-
tions budgetaires qui ont été josqu’ici trans-
mises à la Commission du budget.
LA SITUATION FINANCIÈRE
C’est cet après-midi que sera distribuée aux
membres du Parlement la lettre annoncée
par M. Caillaux touchant la situation finan-
cière du pays.
Ce document ne comportera pas moins de
seize pages ; il traitera de tous les problèmes
financiers à i’ordro du jour. Il exposera les
résultats de l'examen financier auquel s est
livré le ministre des finances depuis son .ar-
rivée au Louvre et s’appliquera à ne rien
dissimuler des nécessites qui s’imposent!
Il fera également un exposé détaillé des
intentions du gouvernement et fourniraà ce
sujet toutes précisions utiles.
CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA GUERRE
Les membres du conseil supérieur de la
guerre sont maintenus dans leurs fonctions
pour l’année 1914.
DANS L'ARMÉE
Suivant la France Militaire, le président de
la République a fixé à 245 le nombre des
officiers de réserve d'infanterie admis à ac-
complir le stage de un an en 1914.
K, CAILLAUX ET LE « FIGARO •
.Le bureau du Comité exécutif du parti ra-
dical et radical-socialiste vient d’adopter un
Ordre du jour protestant contre la campagne
de presse entreprise contre M. Jo.eph Cail-
la nx.
Les membres du Groupe assurent M. Cail-
laux de leur profonde sympathie.
LE CONTROLE FINANCIER
M. Caillaux, ministre des finances, dépo-
tera sur le bureau de la Chambre, un projet
Se loi sur le contrôle financier.
Le projet permettra au Parlement de se
fendre un compte exact dé la gestion des
ministres et d’avoir connaissance immédia-
tement de toutes les fautes, errements ou
Abus qui pourront être relevés à la charge
Ses aummistrations.
LES CAISSES D’ÉPARGNES
Une note communiquée mardi à l‘issue du
Conseil des ministres annonçât que le mi-
nistre du travail, d’accord avec le ministre
des finances, déposerait bientôt un projet de
modification de le loi sur les caisses d’épar-
gnes elevant à 3,009 fr. maximum le compte
ouvert à chaque déposant.
Il convient de préciser cette information
en disant que les versements des déposants
pourront s élever en*effet à 3 000 fr., mais
que le compte courant (versements et re-
traits) dans une même année ne pourra
sxceaer 2,500 fr,
ARRESTATION D'UN ESCROC
Le nommé Laporte, qui avait pris la fnife
en emportant une somme de 140.000 francs
appartenant au journal New-York Herald,
d ont il était le caissier à Paris, a été arrêté
hier & Soulhampton.
L’ATTENTAT CONTRE CHÉRIF PACHA
“ L’identité de l’agresseur du général Chérif
Pacha n'est pas encore établie.
On suppose que cet individu aurait des
complices.
M. D>ioux, juge d’instruction, a ouvert une
enquête contre inconnus sous l’inculpation
d’homicide volontaire et complicité.
LES INCIDENTS DE SAVERNE
STRASBOURG. — A la séance du Parlement
d’Ais
répondant à divers orateurs au sujet des in-
cidents de Saverne, affirme que la presse
avait poussé cette affaire et 1m avait donné
une signification qu'elle n’avait pas.
M. Mendel exprime son regret de ce qui est
arrivé à Saverne.
LE “ COBEQUID " EST-IL PERDU ?
SAINT-JOHN (Nouveau-Brunswi' k).— Le va-
peur Hoyal-Gcorge, qui se trouvait dans le
port, vient de recueillir l'appel de detrpsse
« S O-S » initiales des mots anglais signifiant
« Sauvez nos âmes » envoyé par le vapeur
Cobrquid échoué on ne sait où, dans les pa-
rages de la baie de Fnndy.
Ce télégramme montre qne le vapeur n’est
pas encore englouti.
Tous les efforts faits jusqu’ici pour retrou-
ver sa position sont restes vains.
On sait qu’il y a à bord 18 passagers, 102
marins et une importante cai gaison dp su-
cre.
Une dépêche reçue par le Lloyd dit qne le
vapeur est considéré comme perdu corps et
biens.
YARMOUTH (Nouvelle-Ecosse). — Le brouil-
lard .vêtant levé, on a aperçu te vapeur Lobe-
quid échoué sur les récifs de Trinity.
Les cheminées, les mâts et la plus grande
partie de ia coque émergent.
On croit que tout le monde est sain et
saut.
Les vagues balaient sans cesse l’Spave.
ACCIDENT DE VOITURE
BRUXELLES. — A Ardoye, en Flandre occi-
dentale, le cheval d’une voiture faisant par-
tie d uo cortège nuptial s’étant emballé, ie
véhicule a versé.
Ic y a 2 morts et 2 blessés, , j
ATTENTAT CONTRE UN TRAIN
EN ESPAGNE
LISBONNE. — Un train parti de la gare cen-
trale et qui transportait un détachement de
garde républicaine charge de garder les em-
branchements des lignes du Nord et de l’Est,
n’a pu dépasser la station de Braco-Piata,
près de Lisbonne.
Los grévistes ont fait dérailler une loco-
motive sur la ligne de l’Ouest entra les sta-
tions de Mafra et de Malveira.
Toutes les mesures ont été prises afin que
le service des Postes souffre le moins possi-
ble de cette situation.
L’AVIATION ITALIENNE
ROME. — La Tribuna dit qu’à la fin de l’an-
née l’Italie aura au minimum 77 escadrilles
d'aviateurs et 13 dirigeables.
EXPLOSION D’UNE POUDRERIE
LISBONNE. — Une explosion s'est produite
hier a la poudierie de Cfcelas, près de Lis-
bonne.
I< y a un mort.
Cette explosion n’a aucun rapport avec la
greve des cheminots.
LES ÉRUPTIONS VOLCANIQUES
DANS L'ILE DE SAKOURACHINA
TOKIO. — Le volcan en éruption dans l'ile
de Sakourachina sVst partiellement écroulé
dans son propre ciatère.
L'éruption commence à diminuer d’inten-
sité.
TOKIO. — Un télégramme du bureau de
Fadiumistration des forêts des environs de
Kago-Shima annoncé qu’hier soir de nouvel-
les et fortes secousses de tremblement de
terre se sont produites.
Le capitaine du cuirassé japonais Tone té-
légraphie qn’ii ne reste pas âme qui vive à
KigoShima.
Le bruit conrt qu’un vaisseau ayant à bord
307 passagers qui s’y étaient réfugiés apiès
la première éruption, a été coule pendant la
seconde éruption.
NAGASAKI. — Suivant des télégrammes ra-
dioieiegi-uphiques des navires de guerre,
K-.go Shima est ensevelie sous une épaisseur
de quinze pieds de cendres.
L’i e de Sakourachina est considérée com-
me perdue ; elle est enveloppée de masses
de fumées à travers lesquelles jaillissent
des gerbes de flammes.
La chaleur est si intense qa’aucune em-
barcation ne peut approcher.
(Jn typhon souffle. Les grondements sou-
terrains continuent.
L’AVIATEUR BONNIER EN ÉGYPTE
LE CAIRE. — L’aviateur français Bonnier
paru du Caire, hier, à trois heures, est ar-
rivé à Alexandrie à 5 heures et demie.
LES TROUBLES EN AFRIQUE AUSTRALE
JOHÀNNISBERG. — La Bourse du Travail est
barricadée à l’aide de caisses.
La situation prend un aspect grave à Be-
iouL
Une certaine quantité de dynamite a été
iécoïïvèrte sur la ligne de chemin de fer de
leefv, J
La Fédération
des Gauches
La Fédération des Gauches, issue du dis-
cours prononcé naguère à Saint-Etienne
par M. Aristide Briand, a été définitivemenr
constituée mardi soir, dans une assemblée
générale qui s’est tenue au Palais d’Orsay.
Nous avons publié la déclaration de la
Fédération. Elle précise admirablement le
caractère et l’esprit du nouveau groupe,
exclusivement composé de termes républi-
cains. Désireux de conserver les progrès
accomplis à ce jour, ils veulent encore les
étendre, dans un sens démocratique et so-
cial, par une méthode rationnel le ; ils enten-
dent gouverner avec leur parti, dans l’in-
térêt d? tous. Tel est l’idéal poursuivi, et
que M. Aristide Briand a su exprimer avec
une parfaite éloquence' dans le discours
qu’il a prononcé au début de la séance
plénière de mardi dernier.
Non seulement la Fédération ne constitue
pas une formation de combat contre d'au-
tres républicains, mais encore elle est fon-
dée dans un esprit d’union et de concorde
en évident contraste avec un certain pàrti
dont l’unification récente est venue souli-
gner l'intolérant exclusivisme. D'ailleurs
les éléments des différents partis de gauche,
ainsi groupés dans la Fédération, ne se refu-
seront pas à converser avec leurs voisins
de même orientation politique. Ils le feront
d’autant plus volontiers que, sur un très
grand nombre de points, le programme de la
Fédération est identique à celui dès autres
républicains. M Aristide Briand en avait
fait, du reste, une première démonstration
pleine de clarté, de finesse et d’esprit dans
une interview récente publiée par le Neue
Wiener Tageblatt, où il montrait comment
ceux qui, dans l’opposition, se sont fait une
spécialité de la politique de surenchère,
se voient bien obligés, malgré tout, de
déchanter quand ils se trouvent aux prises
avec les difficultés et les responsabilités du
.pouvoir.
Si donc la Fédération des Gauches est
composée d’esprits laïques très décidés, très
nets, très désintéressés, dont la politique
eSt%u outre ti%s franeheïhent orientée vers
les réalisations sociales, en quoi se distin-
guent-ils de certajns autres ? \
C’est qu’ils demeurent attachés à des mé-
thodes qui sont, à leurs yeux, essentielles
à l’avenir du régime et au bien du pays.
« .. .Nous sommes partisans de la ma-
nière douce,— a dit M. Aristide Briand —
nous voulons conquérir les esprits par la
persuasion. Voici la réforme fiscale, par
exemple. Au lieu de la présenter comme
une menace pour certains citoyens, est-il
interdit de persuader à ceux qui possèdent
que leur devoir est de faire certains sacri-
fices et que leur patriotisme leur commande
de les consentir ? Est-il interdit d’admettre
que les lois les plus facilement applicables
sont celles qu’on a fait par avance accepter
en les faisant comprendre par les inté-
ressés ?
» Pour asseoir définitivement là Républi-
que, pour défendre le régime parlementai-
re, n’oublions pas qu’il y a d’autres ci-
toyens que les militants et les élus. Les mi-
litants I Combien on traduit mal ma pen-
sée, quand on prétend que je méconnais
leurs efforts ! Nul plus que moi ne leur
rend hommage ; mais je prétends aussi que
trop souvent on les a éloignés des luttes
d’idées pour les engager dans des batailles
et des tâches moins glorieuses. Il faut les
dégager des querelles locales et les inciter
à accomplir leur oeuvre d’organisation des
partis et d’éducation populaire.
» De même, les pouvoirs publics n’ont
point le rôle d’administrer des faveurs et de
donner satisfaction à des rancunes. C’est i
en faisant justice à tous qu’on défend le 1
mieux le régime républicain.
» Et comme il est des heures où la Fran-
ce peut avoir besoin de tous ses enfants, i{
ne faut jamais séparer des légitimes préoc-
cupations de parti ie souci de l’unité natio-
nale.»
Combien cette méthode est différente de
certains procédés gouvernementaux dont le i
souvenir est présent à l’esprit de tous, et s
qui, au risque de discréditer le parlemen- 1
tarisme, mettaient en lutte les partis non
pour le triomphe de leurs idées, mais afin *
de porter au pouvoir des personnalités am- £
bitieusesl
Ainsi, grâce à la Fédération des Gauches, j
la République ne sera pas le gouvernement i
de quelques-uns contre tous les autres ; elle l
ne pourra être accaparée désormais par une
coterie à la clientèle exigeante. Et de plus, *
en sauvegardant d’une manière inflexible s
toutes les libertés républicaines actuclle-
mentconquises contre les tentatives de ceux I
qui les voudraient supprimer, sous un faux <]
semblant de libéralisme, cette Fédération t
préparera aussi les cadres d’une évolution f
sociale inéluctable qui doit s’effectuer,
après étude sérieuse, dans la paix et dans '
ia concorde — et non dans l’agitation et d
dans le tumultç des ambitions et des ap-
pétits.
TH. VALLÈS.
<
La dissolution de l’Association ne p®ut a
être prononcée qu’en A.sembiée générale f
extraordinaire par les deux tiers des mem- t
bres. c
Le Temps apprécie le Programme et la Mé-
thode de la Fédération des Républicains de
Gauche en ces termes pleins de clairvoyance,
de sagesse, de mesure — et qui méritent
de fixer l’a tentioa de tous les vrais et sincè-
res républicains :
....Les fondateurs de la Fédération des
gauches ont rédigé un programme très
« avancé » certes, et on ne saurait en être
surpris quand on remarque parmi eux des
hotïunes comme MM. de Monzie, Chéron,
i Charles Dumont, Lucien Klotz, Maujan,
Lourties, Peyronnet, etc., mais une devise
qui nous est chère est inscrite au fronton
de cet édifice audacieux. Cette devise, affir-
mée et commentée dans la déclaration du
nouveau groupe, tient en peu de mots :
« La République, c’est la liberté ». dit-elle.
Ce fut la devise des grands républicains
dont nous honorons la mémoire et dont les
exemples doivent inspirer nos actes. Pour
les Gambetta, les Jules Ferry, les Waldeck-
Rousseau, le régime républicain se confon-
dit toujours avec l’amour et le respect de
la liberté, de la justice. On ne saurait pour-
tant leur reprocher, à ceux-là, d’avoir failli
dans la lutte nécessaire contre les adversai-
res de droite et d’extrême gauche. Ils ont !
fait mieux que de combattre, ils ont vaincu. }
Mais ces hommes d’Etat prévoyants et avi- j
sés se seraient bien donné garde de coiïee- j
voii’ la lutte comme une méthode de gou-
vernement, ni d'élever la persécution à la !
hauteur d’un principe. Le combat peut être
une nécessité vitale en de certaines cir-
constances. Les régimes politiques, comme
l’organisme humain, doivent être constam-
ment'en état de défense, mais ils ne sau-
raient vivre et se développer, établir un
règne durable et bienfaisant dans une at-
mosphère de bataille. Les radicaux unifiés,
eux, ne voient dans le gouvernement répu-
blicain qu’un moyen d’oppression, qu’une
machine à donner des coups. C’est une
conception propre anx esprits débiles. Pro-
voquer et maintenir la lutte pour se légiti-
mer, n’est-ce pas avouer son impuissance
à construire des oeuvres durables, à servir,
avec ses convictions, le bien public, ce qui
est la mission du gouvernement et celle de
la majorité parlementaire ?
La Fédération des gauches ne se distin-
guerait-elle du parti de la rue de Valois que
par sa méthode d’action que cette différence
suffirait à assurer son succès... ri
■ " e' *
Los Statuts de la Fédération
des Gauches
Dans sa réunion de mardi, ta nouvelle Fédéra-
tion des Gaucbes a adopté les statuts suivants :
Article premier. — II est fondé, sons le ti-
tre de « Fédération des gauches », nne fédé-
ration de dépotés et sénateurs républicains,
de groupements politiques républicains et
de citoyens adhérant individuellement qui
se proposent pour but le triomphe d’une
poliiq >e de .défense des intérêts nationaux,
de laïcité, de réforme J sociales et de concor-
de entre les citoyens.
Art. 2/ — Les gronpements politiques et
les citoyens, par le fait de leur adhésion,
s’engagent :
1® A placer au premier rang de leurs pré-
occupations toutes les questions qui concer-
nent la défense du territoire, l’avenir de la
nation, le développement économique de la
France et l'extension de l’influence française
dans le monde ;
2® A défendre les lois de laïcité de l’Etat et
à s'opposer à tontes tentatives faites pour en
dénaturer l’esprit dans l’application ;
3® A s’employer de toutes leurs forces à
améliorer ta pratique du régime parlemen-
taire et à fa re disparaître des moeurs politi-
ques les précédés de surenchères et de con-
trainte qui en faussent le fonctionnement.
Art. 3. — L’admission des groupements
et des élus : sénateurs, députés, conseillers
généraux et d’arrondissement, maires, ne
pourra être prononcée que par une décision
au scrutin secret du comité directeur.
Art. 4. — La Fédération e»t administrée i
par un comité directeur composé de 30
membres au moins. Ce chiffre peut être por-
té à 50 par l'Assemblée generale.
Les membres du comité sont élnspotir4 !
ans. Ils sont renouvelables par moitié tous 1
les deux ans et réé igibles.
Le Comité se réunit au moins quatre fois 1
par an.
Un règlement intérieur sera élaboré par |
ie comité. Par une mesure transitoire, le Co- >
mité pourra s’adjoindre de nouveaux mem- •
brt s pris en dehors du Parlement.
Art. 5. — Le comité déiègue ses pouvoirs *
à un bureau composé de : 1
Un president; <
Six vice-presidents ; i
Un secrétaire générai ;
Un secrétaire ; 1
Un trésorier ;■ I
Un trésorier adjoint ; I
Et six administrateurs. 1
Le secrétaire général et le secrétaire, le <
trésorier et le trésorier adjoints, quand ils
sont pris en dehors des membres du Parle- <
ment peuvent recevoir nne indemnité. <
l
» De plus, la mesure que je prenais, d’ac-
cord avec mon ami et collègue M. Pichon,
correspondait à tout ce que j'avais vu par-
tout ou j’avais voyagé à l’étranger. Cet appa-
reil est de la pure politesse internationale
observée par tous les pays sans exception,
qui ont une marine.
Le bureau est nommé ponr deux ans. Il .
est procédé à son élection à ch >que renou- (
vellement du Comité. Il se reunit au moins .
six fois par an.. • 4
Art. 6. — Les ressources de l’association
sont constituées par les cotisations des mem- j:
bres de I association, les dons qui peuvent .
lui être faits, les produits de la vente de ses !
publications, l’intérêt de ses fonds. (
Art.-7. — Les cotisuions individuelles ne ,
peuvent être intérieures à 10 francs par an. .
Les cotisations des groupements ne peu-
vent être inférieures à 10 francs par an.
Art. 8. — L’association se réunit nne fois
par an en assemblée générale.
Chaque groupement est représenté par un
délégué an moins. Il a droit h autant de dé-
légués qu’il compte de fois 200 membres on .
fraction de 200 membres. J
L’assemblee se prononce snr la gestion
morale et financière du Comité. Elle pour- c
voit ao remplacement des membres sortants e
du Comité. I
Le Comité peot toujours provoquer la réu- 1
nion d’une assembvee générale extraordi-
naire. t
En cas de dissolution, les fonds disooni-1
blés seront attribués à une oeuvre d’utilité
publique ou de bienfaisance.
Comité Dlreetear
Après l'adoption des statuts, l’assemblée
générale a procède à l’élection des membres
du Comité directeur pour l’année 1914.
Ont été élus : MM. Léon Barbier, Pierre
Baudin, Henry Bfrenger. Henry Chéron, Eu*
gène Guérin, Lourties, Maujan, Jean Morel,
Peyronuei, Ratier, sénateurs; MM. Ansrids
Briand, Léon Barthou, Bénazat, Bignon, B >a-
rély, Chaumet, D8laroctie-Y«rnét, Deipierre,
Etienne, Frayssinet, Guisi’han, Hnnnorat,
K olz. Landry, Lehouoq, Millerand, Muteailî
Joseph Reinach, Iloden et Siegfried.
A PROPOS DES OBSÈQUES DE LATHAM
NMÉCkMM««M
LE TOMBEAU DE LA FAMILLE LAYHJbM
De ia station radiographique de fiouscat, |
On fait connaître que le Capitaine de VEu- I
râpe, a prévenu que par suite d’une avarie j
survenue an sèrvo-motenr,le gouvernail du I
navire devait être manoeuvré à la main.
Par les vents actuels, l'Europe marchant
vent debout, on prévoit un retard de vingt- J
quatre heures dans le voyage. On espère
que ie navire arrivera aujourd’hui, entre j
onze heures et midi.
La Compagnie des Chargeurs Réunis a fait |
dresser, pour y déposer la bière d'Hubert I
Latham, sous le hangar J, où s'accostera le
steamer, une chapelle ardente tendue de
drapeaux français et de pavillons aux cou-
leurs de ia Compagnie.
ftoeliesPoiifipes
La Circulaire sur
le « Vendredi-Saint »
Déclaration de SI. Pierre Baudin
Le Progrès de Lyon ayant publié une lettre
de la Ligue des Droits de l’Homme au minis-
tre de la marine rela'ivement à la circu-
laire dite du « Vendrcdi-Siint », M. Baudin,
ancien ministre de la marine, adresse an Pro-
grès une réponse à cette lettre.
« Par one interprétation, à mon senti-
ment, inexacte des instructi ons ministériel-
les, oit-il, nos bâtiments ne faisaient aucun
salut dans les ports du Levant, le jour du
Vendredi Saint, que les catholiques consi iè-
rent comme le jour le plus célèbre des jours
saints. »
L’ancien ministre de la marine rappelle
que nos agents diplomatiques constatèrent
IVffet produit par cette abstention sur les
populations de toutes religions.
« Les adversaires de la France, dit M. Bau-
din, ne manquèrent pas cette occasion de
montier la France républicaine comme in-
capable de rendre hommage aux sentiments
infiniment respectables des collectivités ca-
tholiques.
» Mon devoir était donc tout tracé. L’abs-
tention du pavillon françiis dans ces cir-
constances était vraiment injustifiable, alors
que j’avais sous les yeux des rapports anté-
rieurs remplis des récits de messes consu-
laires, où nos officiers avaient en grande te-
nue représenté la France, alors que tons les
gouvernements avaient brûlé à profusion la
poudre de la République comme un encens
salutaire en l’honneur des évêques capucins
et autres éminences ecclésiastiques.
» J’ai donc ordonné que seraient appli-
quées au jour du Vendredi-Saint les prati-
ques en usage pour les autres fêtes religieu-
ses, telles que les pâques orthodoxes, le ra-
madan arabe, etc... Encore une fois, cette
décision ne concernait que les ports du Le-
vant et n’introduisait aucun rite religieux à
bord de nos escadres. Ce n’ètait qu’un acte
de dipioma ie conforme à toute la tradition
française en Orient. »
L’Election de l’abbé Lemire
Les visiteurs étaient nombreux hier ma-
tin dans le petit appartement qu’habite rue
Lhomond, à Paris, l’abbé Lemire quand nn
des collaborateurs de notre confrère le Temps
est allé loi demander son impression sur le
vote qui l’a porté à la vice-présidence de la
Chambre.
— Voos vonlez, dit-il, connaître mon sen-
timent sur la manifestation que la Chambre
a faite en me portant, moi, prêtre, à la vice-
présidence ï Je suis heureux de pouvoir
vous le donner et en même temps de vous
dire quelles sont mes intentions.
» Au uremier tour de scrutin, des amis
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lê tMj. ui m «a adversaires n'auraient pas
manqué d’exploiter ce petit incident pour
essayer de me rendre ridicule.
» Mais au second tour, j’ai posé nettement
ma candidature parce que ceux qui ea
avaient été les promoteurs m’ont précisé le
sens de cette manifestation. En votant pour
moi, mes collègues ont tenn à se solidariser
avec un membre de la Chambre dont les
droits parlementaires et électoraux étaient
contestés. Ce n’est pas une manifestation
contre l’autorité religieuse, mais une affir-
mation des droits civiques d’un membre dae
Parlement.
> On m’avait sommé de désavouer trois
de mes collègues qui avaient été mes hôte»
dans ma circonscription, qui avaient dans
leurs conférences parlé de ce qui nous unit,
en laissant soigneusement do côte tout CM
qui peut nous diviser. Cela, je ne le ferai ja-
mais et mes collègues ont voulu, en votant
pour moi, me marquer leur entière solida-
rité.
» J’ai dit à plusieurs d’entre eux : « Si
» j’étais à votre place, je ferais comme vous.»
Et c’est pour cela que je ne pouvais pas ms
dérober.
» Ainsi qne je l’ai déclaré sur le premier
moment, ia Chambre a fait un geste d’una
raie élégance. Elle s’est élevée au-dessus des
queielles de partis et des petites questions
de groupes pour faire nne manifestation sur
un député qui n’appartient à aucun groupe,
mais qui tient à taire respecter dans sa per-
sonne 1rs droits électoraux. Elle avoulu pro-
tester en même temps contre l’intrusion de
la religion dans la politique.
» Si je suis heureux de celte manifesta-
tion, c’est surtout pour mes électeurs d'Ha-
zebrouck, ces braves gens qui ont fait preuve
pour mon ami Bonté, directeur du Cri des
Flandres, et pour moi d’une fidélité, d’un
dévouement vraiment touchants.
— E-t-ce que vous avez, monsiear l’abbé,
l’intention de rester à la vice-presidence ?
— Mais certainement. Et je présiderai cha-
que fois que ie president me le demandera.
Je ne veux pas taire à mes collègues l’injure
de croire que leur acte a été irréfléchi. Ea
donnant ma démission de vice-président, je
diminuerais la portée de cette manifestation
et c’est ce que je ne veux pas.
» D'ailleurs, soyez assuré qne la soutane
que je porte sera aussi respectée au fauteuil
de ia présidence qu’elle l’a été jusqu’à pré-
sent an banc du député ou dans les cooioira
de la Chambre. Je dois dire, à l’honneur de
mes collègues, que jamais aucun d'eux ne
s’est permis devant moi une plaisanterie dé-
placée envers la religion catho ique ou une
observation blessante pour ses ministres.
Aussi j’aime cette Chambre, et je crois y
avoir acquis quelques sympathies. Et je ns
me déroberai pas au devoir que m’imposé 1s
manifestation d’hier. »
Avant de quitter le député d’Hazebrouck,
notre confrère lui fait remarquer que ie dé-
ai qui lui a éié fixé par l’é» êq<*e de Lille
expire aujourd’hui ; quelle réponse compte-
t-il faire a la mise en demenre de Mgr Cha-
rost ? S Mais, nous déclaré l’abbé Lemute,
cette réoQase n'est pas douteuse. Mes acte{
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