Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 janvier 1914 14 janvier 1914
Description : 1914/01/14 (A34,N11849). 1914/01/14 (A34,N11849).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1720148
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
gjarjafc ji (S Pages). g CwfflUMg — EIHTtftH MJ ffATIN — S ftnlineg /3 Pages», mercredi 14 Janvier 1914
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Le Petit Havre
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1 Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,? « K „ p, .» „„
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{Autres Départements.. , ,.| 6 Fr. 1150 553 »
| Union Postale ; ........ijio » s© Fr. -5 0 »
1 On s'abonna également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste do Francs
liiilf lus
paris, trois heures matin
. DÉPÊCHÉS COMMERCIALES
. 4C
METAUX
f UtXUKRS. 13 Janvier. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS UA USSS BAIS&B
| CUIVRE
Comptant. soutemi 4 lJ 6 ^
,'3 mois £63 2/6 -/-
j ETAIN
iComptant . * 167 18/- -/- 10/-
13 mois.... .)soutenu 1169 10/- -/- S/-
FER
Comptant..) caime *80/4 % -f- i H d
;3 mois.... ) *6i/i Jà -/- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du il janvier 1414.
NEW-YORK, 13 JANVIER
Cotons t janvier, hausse 12 points ;
mars,hausse 11 points; mai,hausse 11 points;
octobre, hausse 6 points, T- Très soutenu.
Calés « inchangé à hausse 13 points.
NEW-YORK, 13 JANVIER
t. !! JOUI (. ntciHiT
Cnivre Standard disp. — — 14 62
— février 13 87 14 —
Atttalganutti Cop... 72 i/4 72 1/4
fer 15 — 15 —
CHICAGO, 13 JANVIER
C. DG JOUR C. PRBCBli
Blé sur Ma! Oî 1/8 91 7 8
_ Juillet.... 88 » » 87 3 4
-Maïs sur..... Mai. 65 8/8 68 7 8
— ..... Juillet.... 64 7 8 65 18
Saindoux sur. Mai 10 97 10 «0
- Juillet.... Il 27 ii 20
Le Déclaration de la
Fédération des Génoises
Les statuts de la Fédération des Gauches,
disent qu'il est fonde sous le titre « Fédéra-
tion des Gauches », une fédération des dé-
putés et de téoatenrs fépubrreains, de grou-
pements politiques républicains et de ci-
toyens adhérant individuellement qui se
propose pour but : le triomphe d’une politi-
que de défense des intérêts nationaux, de
laïtité, dè réformes sociales et de concorde
entre les citoyens.
Les adhérents s’engagent à placer an pre-
mier rang de leurs préoccupations tontes les
questions qui concernent la défense du ter-
ritoire, l’avenir de la nation et l’extension
de l’influence française dans le Monde, à dé-
fendre les lois de laïcité de l'Etat et à s’op-
poser à tontes les tentatives laites pour en
dénaturer l’esprit dans l’application, à s’em-
ployer de toutes leurs forces à améliorer la
pratique du régime parlementaire et à faire
disparaître des moeurs politiques les procé-
dés de surenchère et de contrainte qui eh
faussent le fonctionnement.
Cent douze parlementaires ont assisté à la
réunion, parmi lesquels MM. Briand, Mille-
rand, Barthou, Etienne, Dumont, etc.
*
* *
Voie! le texte fie la déclaration arrêté hier soir
Sans ta réunion des adhérents à la Fédération des
Gauches ;
« Les élections générales donneront dans
quelques mois la parole au suffrage univer-
sel. C’est à lui. que nous nous adressons.
» Républicains appartenant à des nuances
diverses de notre grand parti, étroitement
unis sur des idées que nous considérons
comme essentielles pour assurer dans la
démocratie et par elle la giandeur de la
France, nous nous groupons pour les défen-
dre.
» Avant nous, elles ont inspiré et guidé
les Gambetta, les Jules Ferry, les Waldeck
Rousseau.
» La République, c’est la liberté.
» La laïcité réalises p ir la séparation des
églises et de l’Etat et par les lois scolaires que
nous considérons comme intangibles n’est
rien de moins que la condition et la garantie
de la liberté de conscience. Farce qu'elle se
confond avec la France qui lui a confié ses
destinées, le parti républicain est tenu en
vers le pays à des devoirs impérieux et il as-
sume des responsabilités particulières.
» Il doit à tous les citoyens la justice et la
sécurité : il a charge de l’indépendance et
de ia dignité nationales. 11 vit au-dessas des
partis et de leurs luttes personnelles. Il se
trahirait lui-même s’il permettait aux re-
présentants de ia puissante République, à
quelque degré qu’ils soient, de devenir les
instruments de laveurs ou de rancunes par-
ticulières.
» La modification dn régime électoral est
une nécessité qu’ont reconnue successive-
ment neuf gouvernements. Le Sénat s’est
trouvé d acrord avec la Chambre des dépu tés
pour substituer au scrutin d’arrondissement,
le scrutin de liste. On ne discate p'us que
snr les conditions dans lesquelles doit être
assurée la représentation des minorités.
» Cette représentation, nous la voulons
équitable et à l’abri de tout arbitraire. Mous
sommes d'ailleurs unanimes pour ne pas ad-
mettre que ia réforme électorale puisse de-
venir le prétexte à des coalitions dangereu-
ses pour la République elle-même.
» Ce sont les masses populaires des villes
et des eampagnes qui ont fondé, et, dans les
crises graves, sauve la République.
a » Elle s’abandonnerait en ne maintenant
pas an premier rang de ses préoccupations
les réformes sociales.
» La législation internationale du travail,
entrée dans la période des réalisations, at-
teste l’accord des grandes puissances indus-
trielles de l’Europe sur la nécessité de i’in-
tervention de l’Etat dans les problèmes éco-
nomiques et sociaux.
» Ce sera la force comme l’honneur de no-
tre pays de continuer et de développer l’oeu-
vre de ia démocratie entreprise et. en partie
réalisée dans ces vingt dernières années.
L » Pour être utilement poursuivie, l’oeuvre
sociale vent une production nationale et an
budget en équilibre.
» Le pays comprend que l’augmentation
des dépenses pu bleues a été un fait inévi-
table, mais il est eu droit d’exiger que l'Etat
équilibre le budget comme ie tait la plus pe-
tite des communes de France; qu’il fasse
appel à de3 ressources extraordinaires pour
couvrir les dépenses extraordinaires, qu’il
équilibre par des recettes normales et per-
manentes les dépenses normales et perma-
nentes du budget.
» La réforme fiscale s’impose. Nous en
sommés les partisans résolus.
» La première conséquence sera d'amener
ie dégrèvement de la terre.
» Loin d’être un remède, la réforme cons-
tituerait le plus grave péril si elle pouvait
être justement accusée de faire courir une
aventure aux finances publiques. Aussi,
après avoir aiteint, comme il est juste, la
richesse acquise, elle risquerait d’entraver le
développement des facultés productrices du
pays en inquiétant par des mesures vexatoi-
res ia richesoe en formation.
» Le crédit de notre pays est un élément
de sa force ; sa puissance militaire en est un
autre.
« La France a le légitime orgueil de son
armee et de sa marine. EMe a pleine con-
fiance en elles car elle sait de quelle ardeur
au travail et de quelle émulation dans ie dé-
voilement rivalisent chefs et soldats.
» En acceptant avec nn élan admirab'e le
lourd et necessaire sacrifice que lui impose
la loi de trois ans, le pays a prouvé une fois
de plus le sens clair qu’il a des réalités. Il
n’admettra pas que cette loi fut appliquée
avec hésitation et sans foi comme le serait
nne mesure provisoire.
» Son attitude a inspiré confiance à nos
alliés et à nos amis et à tous ie iespect.
» Nous saurons être dignes de lui.
» Fidèles aux traditions de notre parti,
convaincus que la prospérité de la Républi-
que et la grandeur de la Patrie sont insépa-
rables de la concorde entre les citoyens,
nous.luisons avec confiance et oans nn es-
prit d’union appel à tous les républicains. »
RS. CAILLAUX ET LE « FIGARO »
Dans ie Figaro, M. Calmette publie nne
lettre do M. Rostand, présid mt du Comptoir
National d’Escampte déclarant que la bonne
foi de M. Calmette a été entièrement sur-
prise etqu’il ne peut exister aucune équivo-
que dans la sincérité absolue des déclarations
laiies par M. Uilmann.
Ën terminant, M. Calmette, déclare qu’il
entrera bientôt dans le domaine des fautes
et des responsabilités formelles d’où M. Caii-
laux ne s’évadera ni par erreur de mots, ni
par une confusion d’heures, de jours ou de
noms.
***
M« Brunet, avoué, s’est présenté hier en
référé devant M. Monmer, president du Tri-
buual civil, pour lui demander, au nom de
M. Schneider, la mise sous séquestre des ti-
tres et des papiers concernant l’affaire Prieu
et qui, déclare-t-il, serai- ni enfermés dans
un coffre-fort an Crédit lyonnais au nom de
M. Poiet.
M. Polet n’ayant pas été tonebé par la cita-
tion, ie juge des référés a renvoyé son or-
donnance à jeudi.
LE RELÈVEMENT DES SOLDES
A la date du 12 janvier 1914, le président
de la République a signé les décrets sur les
nouvelles soldes, qui lui ont été présentés
par les ministres de la guerre et des finan-
ces.
Ces décrets seront insérés au Journal offi-
ciel du 14 janvier.
DANS L’ARMÉE
Le général Ebener, commandant la 39® di-
vision d'infanterie, est nommé sous-cbef
d’elat-major de l’armée, en remplacement
du général Legrand, nommé commandant
du 2ie corps.
M. ASQUITH EN FRANCE
M. Asquith, premier ministre anglais, est
arrivé a Pans hier soir à 6 h. 20.
Il est reparti peu après pour Je Midi de ia
France où il doit retrouver les membres de
sa tamille.
M. Asquith a l’intention de séjourner quel-
ques jours a Paris, lors de son retour, afia
de s’entretenir avec plusieurs hommes poli-
tiques.
DANS LA MAGISTRATURE
Sont nommés :
Juge an tribunal de Londun, snr sa de-
mande, M. Cobon, juge à Pont-Audemer.
Juge au tribunal de Pont-l'Evêque, M. Du-
pont, juge suppléant rétribue au siège,
M. David est nommé greffier de ia justice
de paix du 2e arrondissement du Havre.
M. Martin est nommé greffier de la justice
de paix de fieuzevilie (Eure).
—n. i i i ir—
UN CONGRÈS DES TRAVAILLEURS
DE L’ÉTAT
Le Conseil central de l’Union Fédérative
des travailleurs de l’Etat a décidé la tenue
d’un congrès extraordinaire qui aura lieu
les 23 et 24 janvier.
Ii a invite les organisations adhérentes à
s’y présenter avec un mandat précis uui per-
mettra de déterminer ie meilleur mode d’ac-
tion pour la réalisation ae la semaine an-
glaise.
LE MAUVAIS TEMPS
MARSEILLE. — La neige tombe en abon-
dance sur Marseille et sur toute la région.
LA MORT D’UN FOU
Arronis, cet individu qui, le 9 janvier an
matin, causa du scandale devant le palais de
l’Eiysee, qui tira des coups de revolver sur
les agents qui le poursuivaient et finalement
s’ouvrit le ventre avec un sabre, est mort
hier à l’hôpital Beaujon, où il avait été
admis.
EXPLOSION D’UNE POUDRIÈRE
B' CHUM. — Une poudrière a fait explosion
hier ; il y a 3 morts.
UN VAPEUR PERDU ?
300 Victimes
ST JOHN (Nouveau Brunswick), 13 janvier.
— Le vapeur C'bequid, de la Compagnie
Royale Belge, venant des Antilles avec ISO
passagers environ et un nombre égal de ma-
rins, a fait côte dans les parages de 111a
Briar, dans la baie de Sundy.
Il a télégraphié par télégramme sans fil
que sa situation était dangereuse. Puis, tout
a coup, les communications ont cessé.
Le dernier télégramme annonçait qne
l’avant était envahi par les eaux.
HALIFAX. — La gardien du phare de l’île
Briar dit qu’il ignore où se trouve ie vais-
seau naufragé.
Il estime que le capitaine dn Cobequid a dû
taire erreur eu se déclarant échoue snr i’i e
Briar. C’est sur une autre île qu'il a dù faire
naufrage.
Une violente tempête n’a cessé de faire
rage dans la baie de Sundy, et ii parait diffi-
cile aux vaisseaux accourus au secours du
Cobequid de le trouver pour lai donner de
l’aide.
HALIFAX, Le navire serait perdu.
U5 AFFAIRES D’ORIBTT
En Turquie
CONSTANTINOPLE. — Le grand vizir en sa
qualité ae ministre des affaires étrangères,
se refuse énergiquement à rappeler Mahmoud
Mou ktar Pacha.
Il estime que la mise à la retraite de
Mahmoud Mnuk'ar Pacha, comme général
n’a aucun rapport avec son maintien comme
ambassadeur.
Le fait que le Tanine parle de Mahmoud
Mouktar Pacha en dna it «ex-ambassadeur »
indique que tout prouve les dissentiments
existant au sein du gouvernement sur celte
questioa.
Le grand vizir semble décidé à faire
triompher son point de vue.
LES ÉRUPTIONS VOLCANIQUES
DE L’ILE DE SAKOURACHINA
Toxio, 13 janvitr. — C’est samedi matin
que s est produite la première éruption vol-
canique dans l’ile de Sakourachina.
D’enormes blocs de pierre ont été projetés
à une hautenr de 2,700 pieds et quelques-
nns sont retombés a une distance de plus
de vingt milles 1
Des torrents de lave coulent des flancs du
volcan et ont enseveli trois villages. Une,
partie des habitants, pris ce panique, ont
fui.
Le nombre des personnes disparues sons
la couiee de lave est encore inconnu, mai»
on croit qa’il y a plusieurs centaines de vic-
times,
-—Un incendie s'estrdffrl ire dans une forêt
où së trouvaient des réfugiés.
De nouvelles éruptions ont lancé de la
lave vers Kago-Shima qui a pris feu.
Les habitants se sont entuis vers la gare et
ont pris d’assaut les trains de marchandises
qui sont partis vers le Nord.
Il doit y avoir plusieurs centaines de
morts.
Ce soir, il ne reste personne à Kago-Shima.
Cette ville comptait 70,000 âmes.
Un télégramme reçu au bureau télégra-
phique de Kumanoto rapporte que le télé-
graphiste, fidèle à son devoir, est le seul
fonctionnaire resté à son poste à Kago-Shima,
dans la iùmée, au milieu d’un désert de cen-
dres.
TOKIO. 13 janvier. — Suivant des nouvel-
les reçues à Ti kio, nn raz de marée est venu
compliquer la situation à Sakourachina.
Des centaines de maisons se sont effondrées
ou ont été lézardées.
Il y a de nombreux blessés.
La liste des morts, suivant les autorités,
ne serait pas considérable, saut toutefois
en ce qui concerne les habitants de l’île.
L’ÉTAT DE SIÈGE
EN AFRIQUE AUSTRALE
LE CAP. — La Fédération des syndicats a
prori < me ia grève générale pour tout le Sud
de l'Afrique.
JOHANNISBERG.— Les mineurs, à une majo-
rité imposante, se sont prononcés pour la
grève.
L’état de siège est proclamé au Cap et an
Transvaal.
ÉRUPTIONS VOLCANIQUES
AUX NOUVELLES HÉBRIDES
VICTORIA (Canada). — Le vapeur Afrkara
rapporte que l'Ouest de i’î’e Ambryn, uans
les Nouvelles Hébrides,a été dévaste ie 4 jan-
vier dernier par des éruptions.
Le vapeur France a sauvé trois cents indi-
gènes.
ETHANGEll^
ALSACE-LORRAINE
Les Interpellations sur les Affaires
de Suverue
La discussion des quatre interpellations
sur l’att ire de Saverne a attiré hier grande
affluence dans les tribunes de la Diète d’Al-
sace-Lorraine. M. Knoepfler, député de Sa-
verne et membre du centre, doit ouvrir le
feu.
Avant la séance, deux courants se mani-
festaient parmi les députés. Les uns étaient
d’avis qu’il ne fallait user d’aucun ménage-
ment envers le gouvernement puisque grâce
à son inaction les faits de Saverne avaient
pris nne telle ampleur; 1rs autres étâient
plutôt disposés à ménager le ministère afin
de ne pas aggraver encore sa situation déjà
si difficile. On présume que la Chambre n'e-
mettra pas de vote aujourd’hui. El te veut
d'abord connaître les déclarations du gouver-
nement pour arièter sou attitude.
Le groupe libéral tient à appuyer la poli-
tique du statthalter comme l'indiquent déjà
tous ses orateurs : M. Burger, avocat à Stras-
bourg, offici r de réseive, et M. Donnevert,
avocat à Metz, dont deux treres sont offi-
ciers.
JAPON
Une Eruption Volcauiqne frit
5,000 Victimes
Une érnption volcanique qui s’est produite
dans I île de Sakourachima.au Japon, a pro-
duit nn véritable désastre. Sur une popula-
tion de 10,000 habitants, la moitié environ
auraient Péri.
L’Office National
È Conerce extérieur
Dans un grand port maritime comme Le
Havre, on s’aperçoit plus qu’ailleurs des
fluctuations du trafic international. On est
de ce fait amené tout naturellement à sui-
vre les initiatives qui tendent à l’accroître,
et celle de l’Office National du Commerce
Extérieur a, sans nul doute, particulière-
ment retenu l’attention.
Cette institution, dontM.Joannès Couvert,
président de la Chambre de commerce de
notre ville, est un des membres du Comité
de direction, a rendu depuis une quinzaine
‘d’années d’appréciables services. M. E.
Sartiaux les souligne dans le remarquable
rapport qu’il vient d’adresser au Ministre
au nom du Conseil d'administration. Pour
faire ressortir tout d’abord qu’il existe un
contact permanent entre l’Office et le monde
des affaires, il signale le chiffre de la cor-
respondance échangée. Depuis 1906, il a
suivi une progression constante. Il est pas-
sé en effet de 66.025 à 138.662 plis. Et le
nombre des communications verbales, pen-
dant la même période, a augmenté d’un
tiers environ.
Cet accroissement continu tient aux
mesures prises par l’Office qui, surtout de-
puis deux ans, s’est appliqué à assurer dans
le monde entier à nos exportateurs le con-
cours d’agents recommandables. Sept mille
représentants sont aujourd'hui en rela-
tion régulière avec le bureau cential.
Les communications échangées avec eux
prouvent qu'ils sont susceptibles de s’inté-
resser à la vente des produits français sur
les places étrangères.
D’autre part, la propagande à laquelle
s’est livré l'Office, dans le but d’amener à
lui un certain nombre de négociants et
d’industriels, a également eu pour résultat
d,e multiplier le nombre de ses correspon-
dants.
Les enquêtes sur les très nombreux
agents qui.se font inscrire et celles portant
sur la notoriété et l’honorabilité commer-
ciale des maisons étrangères avec lesquel-
les les fabricanjs et producteurs français
Spnt en relations d’affaires constituent un
nouveau facteur de l’augmentation de la
correspondance. Pendant l’année 1912 1913,
ces sortes de demandes ont provoqué un
échange de 56.974 lettres, contre 54,175
l’année précédente, et le nombre des ren-
seignements confidentiels fournis a atteint
22,433 contre 20,986 en 1912. A ces deux
ordres de causes s’ajoute l’accroissement de
la correspondance relative aux adjudica-
tions et concours à l’étranger, au fonction-
nement des publications de l’Office et aux
questions douanières.
Ii s’est, en outre, créé un échange de
vues au siège de l'Office entre les agents du
corps consulaire, les conseillers du com-
merce extérieur, les industriels et les com-
merçants. Ces entretiens ont, dans certains
cas, facilité les transactions et ils ont mis
en évidence, une fois de plus, que, pour l’ex-
portation des produits de choix—ou de ceux
dans lesquels, le goût donne une valeur éle
vée aux objets vendus — a représenté pour
la France, sur quelques exercices, un pour-
centage deux fois supérieur à celui de
l’Allemagne.
Ces résultats sont certainement rassu-
rants. Néanmoins, en raison de l’âpreté de
la concurrence faite à nos produits sur tous
les marchés, ii est urgent d’étendre le cer-
cle de nos relations et de dresser, en face
des rivaux, une agence d’information im-
partiale, susceptible de seconder nos négo-
ciants dans leurs entreprises. Dans eet
ordre d’idées, l’Office National a ébauché
un travail vraiment utile. Son répertoire
pour favoriser le développement de l’ex-
portation française se complète de mois en
mois. Grâce à cet organe, il est possible au-
jourd’hui, nous dit le rapporteur, de dési-
gner aux agents de passage à Paris, les
maisons françaises qui ont indiqué sur
leur fiche-questionnaire, leur désir d’éten-
dre leurs affaires sur des places étrangères
déterminées, ou de répondre, avec une pré-
cision de piusen plus grande, aux deman-
des qui parviennent du dehors.
Le nombre des maisons qui se sont fait
inscrire au Répertoire atteindra bientôt
3,000 pour 3.970 fiches de spécialités. C’est
un succès qu’on n’osait espérer. L’accrois-
sement du Répertoire dans l’avenir sera
évidemment beaucoup plus lent.niais l’élan,
même s’il se ralentit, n’en est pas moins
donné. Il est assez difficile de suivre les
propositions de représentation transmises
aux maisons françaises inscrites au Réper-
toire. Mais ou peut dire que la plupart
aboutissent et sont encourageantes. Félici-
tons-en ceux qui y contribuent.
« A côté de notre Corps consulaire, si
dévoué dans son ensemble, et à l’égard du-
quel l’opinion publique ne se montre pas
toujours impartiale, nous devons signaler,
ajouté encore M. Sartiaux, le concours ac-
tif et constant des Chambres de commerce
françaises à l’étranger et des conseillers du
Commerce extérieur. »
D’où qu’ils viennent les concours appor-
tés à notre commerce extérieur méritent de
vifs éloges; car, en pareille matière, il faut
beaucoup de dévouement et de sagacité
pour faire réellement oeuvre féconde. Il ne
s’agit pas seulement de fournir des rensei-
gnements puisés à bonne source, il faut
aussi avoir ia volonté de trouver des débou-
chés sûrs. Et c’est là une question d’impor-
tance capitale.
L’Office National en a de tout temps été
convaincu. Dans maintes circonstances,
c’est en effet à cet établissement qu’incom-
be la tâche délicate de déterminer les possi-
bilités d’écoulement de telle ou telle mar-
chandise, ou de diriger les efforts d’expan-
sion de négociants désireux d’implanter
leurs produits au dehors.
Les correspondants se bornent, en effet,
dans certains cas, à faire connaître leur dé-
sir de traiter des affaires d’exportation, en
vue d’obtenir un écoulement rémunérateur
de leurs produits ; ils s’en remettent com-
plètement au Bureau central du choix des
régions où ils peuvent avoir des chances de
succès.
L’Office est ainsi amené à leur fournir
une documentation très étendue qui leur
permet pour ainsi dire de s’identifier avec
les goûts et les usages commerciaux de
leur future clientèle et de répondre aussi
exactement que possible aux exigences lo-
cales.
Le rapport fourmille de renseignements
attestant, dans de nombreux cas, l’efficacité
de l’inter\ention de l’Office. Il apparait que
notre commerce extérieur est en bonne po-
sition —les statistiques fréquentes publiées
ici même le prouvent du reste — et que
l’industrie française a tenu une excellente
place aux colonies et même à l’étranger.
C’est ainsi que la plupart des adjudications
passées au Maroc et en Grèce notamment
ont été obtenues par dès maisons ou des
entreprises françaises.
Il serait trop long d’énumérer les diverses
autres initiatives de l’Office National. Mais
il convient de donner un extrait des con-
clusions du rapport de M. Sartiaux :
« En terminant, dit-il au Ministre, je
vous demande la permission d’appeler
votre attention sur les points suivants.
Tout d’abord, la progression incessante
des affaires de l’Office et le développement
de son action sur l’industrie et le commerce
français.
» Gette institution ne peut être, en au-
cun cas, comparée à une Administration où
la tradition et l’uniformité dans le travail
trouvent la plus grande place.
» L’Office est un organisme dont la beso-
gne varie à l’infini et qui doit faire face
sans cesse Ô des besoins nouveaux et à des
exigences modernes. Il lui appartient de
s’adapter, à tous moments, aux besoins du
cpmmerce français, d’en suivre l’évolution,
et de s’attacher à lui donner les moyens de
développer son action vers les pays étran-
gers et les colonies. »
Ce programme est vaste. Si l’Office réus-
sit à le suivre, et tout permet de le suppo-
ser, on peut être certain de voir ses efforts
— joints à ceux que produisent individuel-
lement nos négociants et nos industriels —
contribuer à maintenir, et même à accroî-
tre sur la plupart des marchés, le rayonne-
ment commercial de la France.
H. HOLLAÉNDER.
iiMiBlIes Politiques
Conseil des Ministres
Los ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil, à i’Elysée,
sous la présidence de M. Raymond Poincaré.
L’Ordre du jour des Chambres
Le Conseil s’est occupé des questions qui
doivent venir à l’ordre du jour des Cham-
bres.
L’Impôt sur le Capital
Le ministre des finances a soumis à ses
collègues un projet d’imoôt sur le capital
qui se lie an projet d’impôt snr le revenu,
déposé au Sénat. Il a également exposé la si-
tuation financière qui sera développée dans
une lettre à la Commission du budget et à
tous les membres de la Chambre.
Le commandant du 21* corps
Le conseil a approuvé la désignation du
générai Legrand, en qualité de commaedant
du 21° corps d’armee.
I Le général Legrand, le nouveau comman-
dant du 21« corps d'armée à Epmal, est né
le 16 novembre 1857, à S tint Quentin (Aisne).
II sort de l’Ecole Polytechnique et a fait sa
carrière dans l’arme du génie. Sons-lieute-
nant en 1876, capitaine en 1881, colonel eu
1902 général de brigade en 1906, de division
en 1910, il est deuxième sous-chef d’état-
major de l’armée.
Les dépôts des caisses d’épargne
Le ministre du Travail, d’accord avec le
ministre des Finances, a annoncé le dépôt
d’un projet de modification de la loi sor les
caisses d’épargne, élevant à 3 000 francs le
maximum du compte ouvert à chaque dépo-
sant.
Une interview de M. Briand
Suivant l’exemple de M. Caillaux, M. Briand
a donné au correspondant du Daily Chronicle
à Paris une interview sur la situation poli-
tique en France dont voici les passages essen-
tiels.
Comme notre confrère demandait à M.
Briand si le fait d’être au pouvoir ae donne
pas un grand avantage à ses adversaires,
l’ancien président du Conseil a répondu en
souriant :
« Il est en effet d’usage de considérer qne c’est
là un grand avantage. Mais, dans le cas présent,
beaucoup de mes amis et moi estimons que si ie
cabinet Doumergue se maintient au pouvoir jus-
qu’aux prochaines élections, cela ne peut que
nous être favorable. Le gouvernement n’a pas un
appui solide dans le pays, et sa situation à la
Géambre est si faible, que sans aucun doute,nous
pourrions probablement le renverser avant le
mois d'avril. Reste à savoir s’il serait sage de le
faire.»
Notre confrère demande alors à M. Briand
pourquoi, bien que le chef du Cabinet soit
M. Doumergue, ou parle toujours de M.
C tiliaux comme l'homme fort du gouverne-
ment.
C’est, répondit-11, parce que c’est M. Caillaux qui
expose avec le plus d'ardeur tes pr4»cipes du gou-
vernement. Mais je croîs que le terme d’bomme
fort de ce gouvernement a’est pas exact. Je doute
que la présence de M. Caillaux dans le Cabinet soit
p ur lui un élément de force, car il n’est certaine-
ment pas populaire dans le pays.
La politique française, continua notre con-
frère, n’est pas toujours facile à comprendre
pour un étranger. Pourrez-vous aire en
quoi vôtre politique et celle de M. Caillaux
different essentiellement ? M. Briand ré-
pondit :
La différence est surtout dans la manière da
concevoir l’objet et le bui du -gouvernement. Nous
sommes d'aussi bons républicains que nos adver-
saires, mais nous désirons rendra la République
habitable pour tous.
» En ce qui concerne nos relations avec cas
voisins, nous désirons éviter autant que possible
les causes de coitilil. C'est ainsi que j’avais prépa-
ré tout un système, grâce auquel nous aurions pa
améliorer nos relations avec l’Allemagne. S’il
avait été mis à exécution, la plupart des difficulté»
auraient été évitées. Nous étions animes d’un
très sincère désir de conciliation, mais nos suc-
cesseurs ont bouleversé notre ouvrage et le ré-
sultat en est que la situation est devenue beau-
coup plus difficile.
» En ce qui concerne tes affaires intérieures,
ce que nous désirons, mes amis et moi. c’est de
voir regner la paix et la bonne volonté. Nous dé-
sirons créer une atmosphère telle que lés querel-
les anciennes puissent être apa sécs' et que nous
puissions consacrer tout notre effort à ia gran-
deur de la France. C’est là surtout une question
de méthode. J'ai eu la bonne fortune d’obtenir la
Concours d’un grand nombre de députés et de sé-
nateurs et ce sont des hommes non seulement
notables par leur influence mais par la position
qu’ils occupent en général dans le pays. Ils repré-
sentent réellementce qu’il y a de plus solide et
de meilleur en France, et nous sommes décidé*
à faire un effort énergique pour sauvegarder les
intérêts de ia France, le n’ai aucun doute quo
nous y parvenions. »
L’ancien président du Conseil a ensuite en-
treténu notre confrère de la politique an-
glaise et des hommes politiques anglais.
Il a, en outre, fait des déclarations au su-
jet du régime fiscal et de l'immunité de la
rente.
La Banquet Barthou à Bordeaux
Le banquet offert par le cercle Voltaire de
Bardeaux à M. Louis Barthou, ancien prési-
dent du Conseil, est definitivement fixé an
dimanche 25 janvier.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
Isa smsa coaaasïgss*jre eutmivusai
Paris, 13 janvier.
En prenant possession de sa présidence
temporaire, M. le baron de M*ckau a inau-
guré une tradition nouvelle. Jusqu’ici, le Sé-
nat était la seule assemblée où i’on pronon-
çait, du hautdii fauteuil, l’éloge funèbre des
membres décédés pendant les vacances par-
lementaires. Le bureau de la Chambre a
jugé — un peu tardivement — que ce pieux
usage devait être suivi au Palais-Bourbon.
M. de Mackau a donc commencé sa haran-
gue en saluant la mémoire de M. Adigard et
du dac de Rohan, morts, l’un et l’autre, an
cours de cette brève intersession et c’est seu-
lement après avoir retracé les phases do
leur carrière parlementaire qu’il a prononcé
l’allocation traditionnelle, allocution très
applaudie sur tous les bancs de la Chambre.
Toute'ois, les arrondiss#mentiers ont sou-
igné de quelques murmuies le passage où
M. de Mackau a oarlé de . la réforme électo-
rale « reclamée par l’opinion publique »...
Ensuite, ce fut la monob neserte des scru-
tins pour là constitution du bureau définitif.
En ce qui concerne la présidence, nulle
contestation.
L’an passé, à la veille du Congrès de Ver-
santes où M Deschanel devait être candidat,
cetie élection avait une importance excep-
tionnelle. Il n’en était pas de même celte
fois, et M Deschanel, qui n’avait d’aibp *rs
pas de concurrent, a été rcéffi par un nom-
bre imposant de suffrages : 379, alors qu il
n’en avait recueilli, l’an dernier, que 346.
En revanche pour l’élection des vice-prési-
dents, la lutte a été vive et elle a donné lieu
à un coup de théâtre des plus curieux.
Ou sait que sur les quatre sièges, deux,
ceux de MM. Lebrun et R-né Renoult, deve-
nus ministres, étaient sans titulaires. Les ra-
dicaux, à qui ces sièges appartenaient, hési-
taient entre plusieurs candidats, lorsque, aa
dernier moment, quelqu’un rnit en avant ie
nam de M t’abbé Lemire et ce.te candida-
ture improvisée pour répondre aux mesures
de rigueur prise par l’autorité épiscopale à
l’égard du députe d Hazubrouk, fit de rapides
progrès.
Au premier tour de scrutin, où les deux
sortants, MM. Etienne et Dron, furent seuls
élus, M. l’abbé Lemire obtint 191 voix. Il ne
Ini en manquait que deux pour atteiadre {a
majorité absolue. Ce résultat, que les radi-
caux salué ent par des applaudissements,
causa une vive impression dans les couloirs,
— C’est bien la première fois que je vote
pour un curé I dit en riant, un des membres
les plus avancés du groupe radical-socia-
liste.
M. l’abbé Lemire, lui, avait nne figure
rayonnante et, comme on lui demandait s’il
accepterait la vice-présidence, an cas où il
serait élu : .
— Certainement, répondit-il. Je h’ai pas
le droit de refuser le grand honneur qua
mes collègues veulent bien me faire...
Au second tour, M. l’abbé Lemire obtenait
275. Alors, sur un grand nombre de bancs,
des bravos crépitèrent. Une quadruple ova-
tion salua le nouveau vice-président, qui ns
dissimulait pas sa joie. — Maintenant dit M.
Colty, on va pouvoir crier : « A bas la calot*
je ! » —J'espère bien, ajouta M. Georges
Berry, qu’il va présider « en tenue ». A quoi
l’on répondit à gauche : — Certainement, et
cela vous gêneia... An troisième tour, M.
Augagnenr l’emporta de quelques voix sur
M. André Lefèvre, dont la candidature avait
été posée par ses amis sans même qu'on
l'eût consulté.
Au *Lnxembonrg, le discours dn doyen
d’âge, M. Huguet, a été très chaleureusement
accueilli. Jeudi, pendant que M. Deschanel
prendra possession du fauteuil et que la
Chambre réglera sou ordre du jour, le Sénat
nommera son bureau définilü.
T, H,
Administrateur • Délégué - Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. 0. RANDOJ.ET
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Le Petit Havre
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I L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
A PARIS-...— ... < seule chargée de recevoir les Annonces pour
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1 Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,? « K „ p, .» „„
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paris, trois heures matin
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f UtXUKRS. 13 Janvier. Dépêche de 4 h. 30
TON COURS UA USSS BAIS&B
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Comptant. soutemi 4 lJ 6 ^
,'3 mois £63 2/6 -/-
j ETAIN
iComptant . * 167 18/- -/- 10/-
13 mois.... .)soutenu 1169 10/- -/- S/-
FER
Comptant..) caime *80/4 % -f- i H d
;3 mois.... ) *6i/i Jà -/- -/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du il janvier 1414.
NEW-YORK, 13 JANVIER
Cotons t janvier, hausse 12 points ;
mars,hausse 11 points; mai,hausse 11 points;
octobre, hausse 6 points, T- Très soutenu.
Calés « inchangé à hausse 13 points.
NEW-YORK, 13 JANVIER
t. !! JOUI (. ntciHiT
Cnivre Standard disp. — — 14 62
— février 13 87 14 —
Atttalganutti Cop... 72 i/4 72 1/4
fer 15 — 15 —
CHICAGO, 13 JANVIER
C. DG JOUR C. PRBCBli
Blé sur Ma! Oî 1/8 91 7 8
_ Juillet.... 88 » » 87 3 4
-Maïs sur..... Mai. 65 8/8 68 7 8
— ..... Juillet.... 64 7 8 65 18
Saindoux sur. Mai 10 97 10 «0
- Juillet.... Il 27 ii 20
Le Déclaration de la
Fédération des Génoises
Les statuts de la Fédération des Gauches,
disent qu'il est fonde sous le titre « Fédéra-
tion des Gauches », une fédération des dé-
putés et de téoatenrs fépubrreains, de grou-
pements politiques républicains et de ci-
toyens adhérant individuellement qui se
propose pour but : le triomphe d’une politi-
que de défense des intérêts nationaux, de
laïtité, dè réformes sociales et de concorde
entre les citoyens.
Les adhérents s’engagent à placer an pre-
mier rang de leurs préoccupations tontes les
questions qui concernent la défense du ter-
ritoire, l’avenir de la nation et l’extension
de l’influence française dans le Monde, à dé-
fendre les lois de laïcité de l'Etat et à s’op-
poser à tontes les tentatives laites pour en
dénaturer l’esprit dans l’application, à s’em-
ployer de toutes leurs forces à améliorer la
pratique du régime parlementaire et à faire
disparaître des moeurs politiques les procé-
dés de surenchère et de contrainte qui eh
faussent le fonctionnement.
Cent douze parlementaires ont assisté à la
réunion, parmi lesquels MM. Briand, Mille-
rand, Barthou, Etienne, Dumont, etc.
*
* *
Voie! le texte fie la déclaration arrêté hier soir
Sans ta réunion des adhérents à la Fédération des
Gauches ;
« Les élections générales donneront dans
quelques mois la parole au suffrage univer-
sel. C’est à lui. que nous nous adressons.
» Républicains appartenant à des nuances
diverses de notre grand parti, étroitement
unis sur des idées que nous considérons
comme essentielles pour assurer dans la
démocratie et par elle la giandeur de la
France, nous nous groupons pour les défen-
dre.
» Avant nous, elles ont inspiré et guidé
les Gambetta, les Jules Ferry, les Waldeck
Rousseau.
» La République, c’est la liberté.
» La laïcité réalises p ir la séparation des
églises et de l’Etat et par les lois scolaires que
nous considérons comme intangibles n’est
rien de moins que la condition et la garantie
de la liberté de conscience. Farce qu'elle se
confond avec la France qui lui a confié ses
destinées, le parti républicain est tenu en
vers le pays à des devoirs impérieux et il as-
sume des responsabilités particulières.
» Il doit à tous les citoyens la justice et la
sécurité : il a charge de l’indépendance et
de ia dignité nationales. 11 vit au-dessas des
partis et de leurs luttes personnelles. Il se
trahirait lui-même s’il permettait aux re-
présentants de ia puissante République, à
quelque degré qu’ils soient, de devenir les
instruments de laveurs ou de rancunes par-
ticulières.
» La modification dn régime électoral est
une nécessité qu’ont reconnue successive-
ment neuf gouvernements. Le Sénat s’est
trouvé d acrord avec la Chambre des dépu tés
pour substituer au scrutin d’arrondissement,
le scrutin de liste. On ne discate p'us que
snr les conditions dans lesquelles doit être
assurée la représentation des minorités.
» Cette représentation, nous la voulons
équitable et à l’abri de tout arbitraire. Mous
sommes d'ailleurs unanimes pour ne pas ad-
mettre que ia réforme électorale puisse de-
venir le prétexte à des coalitions dangereu-
ses pour la République elle-même.
» Ce sont les masses populaires des villes
et des eampagnes qui ont fondé, et, dans les
crises graves, sauve la République.
a » Elle s’abandonnerait en ne maintenant
pas an premier rang de ses préoccupations
les réformes sociales.
» La législation internationale du travail,
entrée dans la période des réalisations, at-
teste l’accord des grandes puissances indus-
trielles de l’Europe sur la nécessité de i’in-
tervention de l’Etat dans les problèmes éco-
nomiques et sociaux.
» Ce sera la force comme l’honneur de no-
tre pays de continuer et de développer l’oeu-
vre de ia démocratie entreprise et. en partie
réalisée dans ces vingt dernières années.
L » Pour être utilement poursuivie, l’oeuvre
sociale vent une production nationale et an
budget en équilibre.
» Le pays comprend que l’augmentation
des dépenses pu bleues a été un fait inévi-
table, mais il est eu droit d’exiger que l'Etat
équilibre le budget comme ie tait la plus pe-
tite des communes de France; qu’il fasse
appel à de3 ressources extraordinaires pour
couvrir les dépenses extraordinaires, qu’il
équilibre par des recettes normales et per-
manentes les dépenses normales et perma-
nentes du budget.
» La réforme fiscale s’impose. Nous en
sommés les partisans résolus.
» La première conséquence sera d'amener
ie dégrèvement de la terre.
» Loin d’être un remède, la réforme cons-
tituerait le plus grave péril si elle pouvait
être justement accusée de faire courir une
aventure aux finances publiques. Aussi,
après avoir aiteint, comme il est juste, la
richesse acquise, elle risquerait d’entraver le
développement des facultés productrices du
pays en inquiétant par des mesures vexatoi-
res ia richesoe en formation.
» Le crédit de notre pays est un élément
de sa force ; sa puissance militaire en est un
autre.
« La France a le légitime orgueil de son
armee et de sa marine. EMe a pleine con-
fiance en elles car elle sait de quelle ardeur
au travail et de quelle émulation dans ie dé-
voilement rivalisent chefs et soldats.
» En acceptant avec nn élan admirab'e le
lourd et necessaire sacrifice que lui impose
la loi de trois ans, le pays a prouvé une fois
de plus le sens clair qu’il a des réalités. Il
n’admettra pas que cette loi fut appliquée
avec hésitation et sans foi comme le serait
nne mesure provisoire.
» Son attitude a inspiré confiance à nos
alliés et à nos amis et à tous ie iespect.
» Nous saurons être dignes de lui.
» Fidèles aux traditions de notre parti,
convaincus que la prospérité de la Républi-
que et la grandeur de la Patrie sont insépa-
rables de la concorde entre les citoyens,
nous.luisons avec confiance et oans nn es-
prit d’union appel à tous les républicains. »
RS. CAILLAUX ET LE « FIGARO »
Dans ie Figaro, M. Calmette publie nne
lettre do M. Rostand, présid mt du Comptoir
National d’Escampte déclarant que la bonne
foi de M. Calmette a été entièrement sur-
prise etqu’il ne peut exister aucune équivo-
que dans la sincérité absolue des déclarations
laiies par M. Uilmann.
Ën terminant, M. Calmette, déclare qu’il
entrera bientôt dans le domaine des fautes
et des responsabilités formelles d’où M. Caii-
laux ne s’évadera ni par erreur de mots, ni
par une confusion d’heures, de jours ou de
noms.
***
M« Brunet, avoué, s’est présenté hier en
référé devant M. Monmer, president du Tri-
buual civil, pour lui demander, au nom de
M. Schneider, la mise sous séquestre des ti-
tres et des papiers concernant l’affaire Prieu
et qui, déclare-t-il, serai- ni enfermés dans
un coffre-fort an Crédit lyonnais au nom de
M. Poiet.
M. Polet n’ayant pas été tonebé par la cita-
tion, ie juge des référés a renvoyé son or-
donnance à jeudi.
LE RELÈVEMENT DES SOLDES
A la date du 12 janvier 1914, le président
de la République a signé les décrets sur les
nouvelles soldes, qui lui ont été présentés
par les ministres de la guerre et des finan-
ces.
Ces décrets seront insérés au Journal offi-
ciel du 14 janvier.
DANS L’ARMÉE
Le général Ebener, commandant la 39® di-
vision d'infanterie, est nommé sous-cbef
d’elat-major de l’armée, en remplacement
du général Legrand, nommé commandant
du 2ie corps.
M. ASQUITH EN FRANCE
M. Asquith, premier ministre anglais, est
arrivé a Pans hier soir à 6 h. 20.
Il est reparti peu après pour Je Midi de ia
France où il doit retrouver les membres de
sa tamille.
M. Asquith a l’intention de séjourner quel-
ques jours a Paris, lors de son retour, afia
de s’entretenir avec plusieurs hommes poli-
tiques.
DANS LA MAGISTRATURE
Sont nommés :
Juge an tribunal de Londun, snr sa de-
mande, M. Cobon, juge à Pont-Audemer.
Juge au tribunal de Pont-l'Evêque, M. Du-
pont, juge suppléant rétribue au siège,
M. David est nommé greffier de ia justice
de paix du 2e arrondissement du Havre.
M. Martin est nommé greffier de la justice
de paix de fieuzevilie (Eure).
—n. i i i ir—
UN CONGRÈS DES TRAVAILLEURS
DE L’ÉTAT
Le Conseil central de l’Union Fédérative
des travailleurs de l’Etat a décidé la tenue
d’un congrès extraordinaire qui aura lieu
les 23 et 24 janvier.
Ii a invite les organisations adhérentes à
s’y présenter avec un mandat précis uui per-
mettra de déterminer ie meilleur mode d’ac-
tion pour la réalisation ae la semaine an-
glaise.
LE MAUVAIS TEMPS
MARSEILLE. — La neige tombe en abon-
dance sur Marseille et sur toute la région.
LA MORT D’UN FOU
Arronis, cet individu qui, le 9 janvier an
matin, causa du scandale devant le palais de
l’Eiysee, qui tira des coups de revolver sur
les agents qui le poursuivaient et finalement
s’ouvrit le ventre avec un sabre, est mort
hier à l’hôpital Beaujon, où il avait été
admis.
EXPLOSION D’UNE POUDRIÈRE
B' CHUM. — Une poudrière a fait explosion
hier ; il y a 3 morts.
UN VAPEUR PERDU ?
300 Victimes
ST JOHN (Nouveau Brunswick), 13 janvier.
— Le vapeur C'bequid, de la Compagnie
Royale Belge, venant des Antilles avec ISO
passagers environ et un nombre égal de ma-
rins, a fait côte dans les parages de 111a
Briar, dans la baie de Sundy.
Il a télégraphié par télégramme sans fil
que sa situation était dangereuse. Puis, tout
a coup, les communications ont cessé.
Le dernier télégramme annonçait qne
l’avant était envahi par les eaux.
HALIFAX. — La gardien du phare de l’île
Briar dit qu’il ignore où se trouve ie vais-
seau naufragé.
Il estime que le capitaine dn Cobequid a dû
taire erreur eu se déclarant échoue snr i’i e
Briar. C’est sur une autre île qu'il a dù faire
naufrage.
Une violente tempête n’a cessé de faire
rage dans la baie de Sundy, et ii parait diffi-
cile aux vaisseaux accourus au secours du
Cobequid de le trouver pour lai donner de
l’aide.
HALIFAX, Le navire serait perdu.
U5 AFFAIRES D’ORIBTT
En Turquie
CONSTANTINOPLE. — Le grand vizir en sa
qualité ae ministre des affaires étrangères,
se refuse énergiquement à rappeler Mahmoud
Mou ktar Pacha.
Il estime que la mise à la retraite de
Mahmoud Mnuk'ar Pacha, comme général
n’a aucun rapport avec son maintien comme
ambassadeur.
Le fait que le Tanine parle de Mahmoud
Mouktar Pacha en dna it «ex-ambassadeur »
indique que tout prouve les dissentiments
existant au sein du gouvernement sur celte
questioa.
Le grand vizir semble décidé à faire
triompher son point de vue.
LES ÉRUPTIONS VOLCANIQUES
DE L’ILE DE SAKOURACHINA
Toxio, 13 janvitr. — C’est samedi matin
que s est produite la première éruption vol-
canique dans l’ile de Sakourachina.
D’enormes blocs de pierre ont été projetés
à une hautenr de 2,700 pieds et quelques-
nns sont retombés a une distance de plus
de vingt milles 1
Des torrents de lave coulent des flancs du
volcan et ont enseveli trois villages. Une,
partie des habitants, pris ce panique, ont
fui.
Le nombre des personnes disparues sons
la couiee de lave est encore inconnu, mai»
on croit qa’il y a plusieurs centaines de vic-
times,
-—Un incendie s'estrdffrl ire dans une forêt
où së trouvaient des réfugiés.
De nouvelles éruptions ont lancé de la
lave vers Kago-Shima qui a pris feu.
Les habitants se sont entuis vers la gare et
ont pris d’assaut les trains de marchandises
qui sont partis vers le Nord.
Il doit y avoir plusieurs centaines de
morts.
Ce soir, il ne reste personne à Kago-Shima.
Cette ville comptait 70,000 âmes.
Un télégramme reçu au bureau télégra-
phique de Kumanoto rapporte que le télé-
graphiste, fidèle à son devoir, est le seul
fonctionnaire resté à son poste à Kago-Shima,
dans la iùmée, au milieu d’un désert de cen-
dres.
TOKIO. 13 janvier. — Suivant des nouvel-
les reçues à Ti kio, nn raz de marée est venu
compliquer la situation à Sakourachina.
Des centaines de maisons se sont effondrées
ou ont été lézardées.
Il y a de nombreux blessés.
La liste des morts, suivant les autorités,
ne serait pas considérable, saut toutefois
en ce qui concerne les habitants de l’île.
L’ÉTAT DE SIÈGE
EN AFRIQUE AUSTRALE
LE CAP. — La Fédération des syndicats a
prori < me ia grève générale pour tout le Sud
de l'Afrique.
JOHANNISBERG.— Les mineurs, à une majo-
rité imposante, se sont prononcés pour la
grève.
L’état de siège est proclamé au Cap et an
Transvaal.
ÉRUPTIONS VOLCANIQUES
AUX NOUVELLES HÉBRIDES
VICTORIA (Canada). — Le vapeur Afrkara
rapporte que l'Ouest de i’î’e Ambryn, uans
les Nouvelles Hébrides,a été dévaste ie 4 jan-
vier dernier par des éruptions.
Le vapeur France a sauvé trois cents indi-
gènes.
ETHANGEll^
ALSACE-LORRAINE
Les Interpellations sur les Affaires
de Suverue
La discussion des quatre interpellations
sur l’att ire de Saverne a attiré hier grande
affluence dans les tribunes de la Diète d’Al-
sace-Lorraine. M. Knoepfler, député de Sa-
verne et membre du centre, doit ouvrir le
feu.
Avant la séance, deux courants se mani-
festaient parmi les députés. Les uns étaient
d’avis qu’il ne fallait user d’aucun ménage-
ment envers le gouvernement puisque grâce
à son inaction les faits de Saverne avaient
pris nne telle ampleur; 1rs autres étâient
plutôt disposés à ménager le ministère afin
de ne pas aggraver encore sa situation déjà
si difficile. On présume que la Chambre n'e-
mettra pas de vote aujourd’hui. El te veut
d'abord connaître les déclarations du gouver-
nement pour arièter sou attitude.
Le groupe libéral tient à appuyer la poli-
tique du statthalter comme l'indiquent déjà
tous ses orateurs : M. Burger, avocat à Stras-
bourg, offici r de réseive, et M. Donnevert,
avocat à Metz, dont deux treres sont offi-
ciers.
JAPON
Une Eruption Volcauiqne frit
5,000 Victimes
Une érnption volcanique qui s’est produite
dans I île de Sakourachima.au Japon, a pro-
duit nn véritable désastre. Sur une popula-
tion de 10,000 habitants, la moitié environ
auraient Péri.
L’Office National
È Conerce extérieur
Dans un grand port maritime comme Le
Havre, on s’aperçoit plus qu’ailleurs des
fluctuations du trafic international. On est
de ce fait amené tout naturellement à sui-
vre les initiatives qui tendent à l’accroître,
et celle de l’Office National du Commerce
Extérieur a, sans nul doute, particulière-
ment retenu l’attention.
Cette institution, dontM.Joannès Couvert,
président de la Chambre de commerce de
notre ville, est un des membres du Comité
de direction, a rendu depuis une quinzaine
‘d’années d’appréciables services. M. E.
Sartiaux les souligne dans le remarquable
rapport qu’il vient d’adresser au Ministre
au nom du Conseil d'administration. Pour
faire ressortir tout d’abord qu’il existe un
contact permanent entre l’Office et le monde
des affaires, il signale le chiffre de la cor-
respondance échangée. Depuis 1906, il a
suivi une progression constante. Il est pas-
sé en effet de 66.025 à 138.662 plis. Et le
nombre des communications verbales, pen-
dant la même période, a augmenté d’un
tiers environ.
Cet accroissement continu tient aux
mesures prises par l’Office qui, surtout de-
puis deux ans, s’est appliqué à assurer dans
le monde entier à nos exportateurs le con-
cours d’agents recommandables. Sept mille
représentants sont aujourd'hui en rela-
tion régulière avec le bureau cential.
Les communications échangées avec eux
prouvent qu'ils sont susceptibles de s’inté-
resser à la vente des produits français sur
les places étrangères.
D’autre part, la propagande à laquelle
s’est livré l'Office, dans le but d’amener à
lui un certain nombre de négociants et
d’industriels, a également eu pour résultat
d,e multiplier le nombre de ses correspon-
dants.
Les enquêtes sur les très nombreux
agents qui.se font inscrire et celles portant
sur la notoriété et l’honorabilité commer-
ciale des maisons étrangères avec lesquel-
les les fabricanjs et producteurs français
Spnt en relations d’affaires constituent un
nouveau facteur de l’augmentation de la
correspondance. Pendant l’année 1912 1913,
ces sortes de demandes ont provoqué un
échange de 56.974 lettres, contre 54,175
l’année précédente, et le nombre des ren-
seignements confidentiels fournis a atteint
22,433 contre 20,986 en 1912. A ces deux
ordres de causes s’ajoute l’accroissement de
la correspondance relative aux adjudica-
tions et concours à l’étranger, au fonction-
nement des publications de l’Office et aux
questions douanières.
Ii s’est, en outre, créé un échange de
vues au siège de l'Office entre les agents du
corps consulaire, les conseillers du com-
merce extérieur, les industriels et les com-
merçants. Ces entretiens ont, dans certains
cas, facilité les transactions et ils ont mis
en évidence, une fois de plus, que, pour l’ex-
portation des produits de choix—ou de ceux
dans lesquels, le goût donne une valeur éle
vée aux objets vendus — a représenté pour
la France, sur quelques exercices, un pour-
centage deux fois supérieur à celui de
l’Allemagne.
Ces résultats sont certainement rassu-
rants. Néanmoins, en raison de l’âpreté de
la concurrence faite à nos produits sur tous
les marchés, ii est urgent d’étendre le cer-
cle de nos relations et de dresser, en face
des rivaux, une agence d’information im-
partiale, susceptible de seconder nos négo-
ciants dans leurs entreprises. Dans eet
ordre d’idées, l’Office National a ébauché
un travail vraiment utile. Son répertoire
pour favoriser le développement de l’ex-
portation française se complète de mois en
mois. Grâce à cet organe, il est possible au-
jourd’hui, nous dit le rapporteur, de dési-
gner aux agents de passage à Paris, les
maisons françaises qui ont indiqué sur
leur fiche-questionnaire, leur désir d’éten-
dre leurs affaires sur des places étrangères
déterminées, ou de répondre, avec une pré-
cision de piusen plus grande, aux deman-
des qui parviennent du dehors.
Le nombre des maisons qui se sont fait
inscrire au Répertoire atteindra bientôt
3,000 pour 3.970 fiches de spécialités. C’est
un succès qu’on n’osait espérer. L’accrois-
sement du Répertoire dans l’avenir sera
évidemment beaucoup plus lent.niais l’élan,
même s’il se ralentit, n’en est pas moins
donné. Il est assez difficile de suivre les
propositions de représentation transmises
aux maisons françaises inscrites au Réper-
toire. Mais ou peut dire que la plupart
aboutissent et sont encourageantes. Félici-
tons-en ceux qui y contribuent.
« A côté de notre Corps consulaire, si
dévoué dans son ensemble, et à l’égard du-
quel l’opinion publique ne se montre pas
toujours impartiale, nous devons signaler,
ajouté encore M. Sartiaux, le concours ac-
tif et constant des Chambres de commerce
françaises à l’étranger et des conseillers du
Commerce extérieur. »
D’où qu’ils viennent les concours appor-
tés à notre commerce extérieur méritent de
vifs éloges; car, en pareille matière, il faut
beaucoup de dévouement et de sagacité
pour faire réellement oeuvre féconde. Il ne
s’agit pas seulement de fournir des rensei-
gnements puisés à bonne source, il faut
aussi avoir ia volonté de trouver des débou-
chés sûrs. Et c’est là une question d’impor-
tance capitale.
L’Office National en a de tout temps été
convaincu. Dans maintes circonstances,
c’est en effet à cet établissement qu’incom-
be la tâche délicate de déterminer les possi-
bilités d’écoulement de telle ou telle mar-
chandise, ou de diriger les efforts d’expan-
sion de négociants désireux d’implanter
leurs produits au dehors.
Les correspondants se bornent, en effet,
dans certains cas, à faire connaître leur dé-
sir de traiter des affaires d’exportation, en
vue d’obtenir un écoulement rémunérateur
de leurs produits ; ils s’en remettent com-
plètement au Bureau central du choix des
régions où ils peuvent avoir des chances de
succès.
L’Office est ainsi amené à leur fournir
une documentation très étendue qui leur
permet pour ainsi dire de s’identifier avec
les goûts et les usages commerciaux de
leur future clientèle et de répondre aussi
exactement que possible aux exigences lo-
cales.
Le rapport fourmille de renseignements
attestant, dans de nombreux cas, l’efficacité
de l’inter\ention de l’Office. Il apparait que
notre commerce extérieur est en bonne po-
sition —les statistiques fréquentes publiées
ici même le prouvent du reste — et que
l’industrie française a tenu une excellente
place aux colonies et même à l’étranger.
C’est ainsi que la plupart des adjudications
passées au Maroc et en Grèce notamment
ont été obtenues par dès maisons ou des
entreprises françaises.
Il serait trop long d’énumérer les diverses
autres initiatives de l’Office National. Mais
il convient de donner un extrait des con-
clusions du rapport de M. Sartiaux :
« En terminant, dit-il au Ministre, je
vous demande la permission d’appeler
votre attention sur les points suivants.
Tout d’abord, la progression incessante
des affaires de l’Office et le développement
de son action sur l’industrie et le commerce
français.
» Gette institution ne peut être, en au-
cun cas, comparée à une Administration où
la tradition et l’uniformité dans le travail
trouvent la plus grande place.
» L’Office est un organisme dont la beso-
gne varie à l’infini et qui doit faire face
sans cesse Ô des besoins nouveaux et à des
exigences modernes. Il lui appartient de
s’adapter, à tous moments, aux besoins du
cpmmerce français, d’en suivre l’évolution,
et de s’attacher à lui donner les moyens de
développer son action vers les pays étran-
gers et les colonies. »
Ce programme est vaste. Si l’Office réus-
sit à le suivre, et tout permet de le suppo-
ser, on peut être certain de voir ses efforts
— joints à ceux que produisent individuel-
lement nos négociants et nos industriels —
contribuer à maintenir, et même à accroî-
tre sur la plupart des marchés, le rayonne-
ment commercial de la France.
H. HOLLAÉNDER.
iiMiBlIes Politiques
Conseil des Ministres
Los ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin en Conseil, à i’Elysée,
sous la présidence de M. Raymond Poincaré.
L’Ordre du jour des Chambres
Le Conseil s’est occupé des questions qui
doivent venir à l’ordre du jour des Cham-
bres.
L’Impôt sur le Capital
Le ministre des finances a soumis à ses
collègues un projet d’imoôt sur le capital
qui se lie an projet d’impôt snr le revenu,
déposé au Sénat. Il a également exposé la si-
tuation financière qui sera développée dans
une lettre à la Commission du budget et à
tous les membres de la Chambre.
Le commandant du 21* corps
Le conseil a approuvé la désignation du
générai Legrand, en qualité de commaedant
du 21° corps d’armee.
I Le général Legrand, le nouveau comman-
dant du 21« corps d'armée à Epmal, est né
le 16 novembre 1857, à S tint Quentin (Aisne).
II sort de l’Ecole Polytechnique et a fait sa
carrière dans l’arme du génie. Sons-lieute-
nant en 1876, capitaine en 1881, colonel eu
1902 général de brigade en 1906, de division
en 1910, il est deuxième sous-chef d’état-
major de l’armée.
Les dépôts des caisses d’épargne
Le ministre du Travail, d’accord avec le
ministre des Finances, a annoncé le dépôt
d’un projet de modification de la loi sor les
caisses d’épargne, élevant à 3 000 francs le
maximum du compte ouvert à chaque dépo-
sant.
Une interview de M. Briand
Suivant l’exemple de M. Caillaux, M. Briand
a donné au correspondant du Daily Chronicle
à Paris une interview sur la situation poli-
tique en France dont voici les passages essen-
tiels.
Comme notre confrère demandait à M.
Briand si le fait d’être au pouvoir ae donne
pas un grand avantage à ses adversaires,
l’ancien président du Conseil a répondu en
souriant :
« Il est en effet d’usage de considérer qne c’est
là un grand avantage. Mais, dans le cas présent,
beaucoup de mes amis et moi estimons que si ie
cabinet Doumergue se maintient au pouvoir jus-
qu’aux prochaines élections, cela ne peut que
nous être favorable. Le gouvernement n’a pas un
appui solide dans le pays, et sa situation à la
Géambre est si faible, que sans aucun doute,nous
pourrions probablement le renverser avant le
mois d'avril. Reste à savoir s’il serait sage de le
faire.»
Notre confrère demande alors à M. Briand
pourquoi, bien que le chef du Cabinet soit
M. Doumergue, ou parle toujours de M.
C tiliaux comme l'homme fort du gouverne-
ment.
C’est, répondit-11, parce que c’est M. Caillaux qui
expose avec le plus d'ardeur tes pr4»cipes du gou-
vernement. Mais je croîs que le terme d’bomme
fort de ce gouvernement a’est pas exact. Je doute
que la présence de M. Caillaux dans le Cabinet soit
p ur lui un élément de force, car il n’est certaine-
ment pas populaire dans le pays.
La politique française, continua notre con-
frère, n’est pas toujours facile à comprendre
pour un étranger. Pourrez-vous aire en
quoi vôtre politique et celle de M. Caillaux
different essentiellement ? M. Briand ré-
pondit :
La différence est surtout dans la manière da
concevoir l’objet et le bui du -gouvernement. Nous
sommes d'aussi bons républicains que nos adver-
saires, mais nous désirons rendra la République
habitable pour tous.
» En ce qui concerne nos relations avec cas
voisins, nous désirons éviter autant que possible
les causes de coitilil. C'est ainsi que j’avais prépa-
ré tout un système, grâce auquel nous aurions pa
améliorer nos relations avec l’Allemagne. S’il
avait été mis à exécution, la plupart des difficulté»
auraient été évitées. Nous étions animes d’un
très sincère désir de conciliation, mais nos suc-
cesseurs ont bouleversé notre ouvrage et le ré-
sultat en est que la situation est devenue beau-
coup plus difficile.
» En ce qui concerne tes affaires intérieures,
ce que nous désirons, mes amis et moi. c’est de
voir regner la paix et la bonne volonté. Nous dé-
sirons créer une atmosphère telle que lés querel-
les anciennes puissent être apa sécs' et que nous
puissions consacrer tout notre effort à ia gran-
deur de la France. C’est là surtout une question
de méthode. J'ai eu la bonne fortune d’obtenir la
Concours d’un grand nombre de députés et de sé-
nateurs et ce sont des hommes non seulement
notables par leur influence mais par la position
qu’ils occupent en général dans le pays. Ils repré-
sentent réellementce qu’il y a de plus solide et
de meilleur en France, et nous sommes décidé*
à faire un effort énergique pour sauvegarder les
intérêts de ia France, le n’ai aucun doute quo
nous y parvenions. »
L’ancien président du Conseil a ensuite en-
treténu notre confrère de la politique an-
glaise et des hommes politiques anglais.
Il a, en outre, fait des déclarations au su-
jet du régime fiscal et de l'immunité de la
rente.
La Banquet Barthou à Bordeaux
Le banquet offert par le cercle Voltaire de
Bardeaux à M. Louis Barthou, ancien prési-
dent du Conseil, est definitivement fixé an
dimanche 25 janvier.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
Isa smsa coaaasïgss*jre eutmivusai
Paris, 13 janvier.
En prenant possession de sa présidence
temporaire, M. le baron de M*ckau a inau-
guré une tradition nouvelle. Jusqu’ici, le Sé-
nat était la seule assemblée où i’on pronon-
çait, du hautdii fauteuil, l’éloge funèbre des
membres décédés pendant les vacances par-
lementaires. Le bureau de la Chambre a
jugé — un peu tardivement — que ce pieux
usage devait être suivi au Palais-Bourbon.
M. de Mackau a donc commencé sa haran-
gue en saluant la mémoire de M. Adigard et
du dac de Rohan, morts, l’un et l’autre, an
cours de cette brève intersession et c’est seu-
lement après avoir retracé les phases do
leur carrière parlementaire qu’il a prononcé
l’allocation traditionnelle, allocution très
applaudie sur tous les bancs de la Chambre.
Toute'ois, les arrondiss#mentiers ont sou-
igné de quelques murmuies le passage où
M. de Mackau a oarlé de . la réforme électo-
rale « reclamée par l’opinion publique »...
Ensuite, ce fut la monob neserte des scru-
tins pour là constitution du bureau définitif.
En ce qui concerne la présidence, nulle
contestation.
L’an passé, à la veille du Congrès de Ver-
santes où M Deschanel devait être candidat,
cetie élection avait une importance excep-
tionnelle. Il n’en était pas de même celte
fois, et M Deschanel, qui n’avait d’aibp *rs
pas de concurrent, a été rcéffi par un nom-
bre imposant de suffrages : 379, alors qu il
n’en avait recueilli, l’an dernier, que 346.
En revanche pour l’élection des vice-prési-
dents, la lutte a été vive et elle a donné lieu
à un coup de théâtre des plus curieux.
Ou sait que sur les quatre sièges, deux,
ceux de MM. Lebrun et R-né Renoult, deve-
nus ministres, étaient sans titulaires. Les ra-
dicaux, à qui ces sièges appartenaient, hési-
taient entre plusieurs candidats, lorsque, aa
dernier moment, quelqu’un rnit en avant ie
nam de M t’abbé Lemire et ce.te candida-
ture improvisée pour répondre aux mesures
de rigueur prise par l’autorité épiscopale à
l’égard du députe d Hazubrouk, fit de rapides
progrès.
Au premier tour de scrutin, où les deux
sortants, MM. Etienne et Dron, furent seuls
élus, M. l’abbé Lemire obtint 191 voix. Il ne
Ini en manquait que deux pour atteiadre {a
majorité absolue. Ce résultat, que les radi-
caux salué ent par des applaudissements,
causa une vive impression dans les couloirs,
— C’est bien la première fois que je vote
pour un curé I dit en riant, un des membres
les plus avancés du groupe radical-socia-
liste.
M. l’abbé Lemire, lui, avait nne figure
rayonnante et, comme on lui demandait s’il
accepterait la vice-présidence, an cas où il
serait élu : .
— Certainement, répondit-il. Je h’ai pas
le droit de refuser le grand honneur qua
mes collègues veulent bien me faire...
Au second tour, M. l’abbé Lemire obtenait
275. Alors, sur un grand nombre de bancs,
des bravos crépitèrent. Une quadruple ova-
tion salua le nouveau vice-président, qui ns
dissimulait pas sa joie. — Maintenant dit M.
Colty, on va pouvoir crier : « A bas la calot*
je ! » —J'espère bien, ajouta M. Georges
Berry, qu’il va présider « en tenue ». A quoi
l’on répondit à gauche : — Certainement, et
cela vous gêneia... An troisième tour, M.
Augagnenr l’emporta de quelques voix sur
M. André Lefèvre, dont la candidature avait
été posée par ses amis sans même qu'on
l'eût consulté.
Au *Lnxembonrg, le discours dn doyen
d’âge, M. Huguet, a été très chaleureusement
accueilli. Jeudi, pendant que M. Deschanel
prendra possession du fauteuil et que la
Chambre réglera sou ordre du jour, le Sénat
nommera son bureau définilü.
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