Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-12
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 janvier 1914 12 janvier 1914
Description : 1914/01/12 (A34,N11847). 1914/01/12 (A34,N11847).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172012h
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2020
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Le Petit Havre
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LES DERNIERS EXEMPLAIRES
la" Petit Heure de M"
SONT E1V VENTE
-p-^-î-g- s 50 Centimes
32 PAGES GRANDS CONCOURS
BIIIÜII ÜËII
Paris, trois heures matin
LE CAS DE L’ABBÉ LEMIRE
HAZEBROUCK. — Des lettres épiscopales me-
naçant l’abbé Lemire d’excommunication
s’il ne renonçait pas à la politique, d ici jeudi
prochain, ont été Inès sans incidents dans
toutes les églises dn diocèse. ..
Le Conseil d’administration du journal Le
Cri des Flambes, dans sa reunion d hier, a
décidé de ne rien changer à ia ligne du jour-
nal. Le Cri des Flandres continuera à paraître
régulièrement.
ÉLECTIONS MUNICIPALES
Elections municipales du 0° Arrondissement
Quartier Saint-Georges
Inscrits : 6675 ; votants : 3 755. .....
Ont obtenu : MM. Louis Lagache, libéral,
I 397 voix; Mareau, progressiste, 1.145 voix ;
docteur S .qui, républicain d action raunici-
naie 738 voix; Provost, démocrate, 244voix;
Rouxeville, démocrate, 56 voix ; Moilinger,
libéral, 56 voix.
Divers : 117.
Il y a ballottage»
Il s’agissait de remplacer M. Gaillard, dé-
cédé. V ^
UN DISCOURS DE M. PIOU
BOURG-EN-BRESSE.— M. Piou, entouré de
plusieurs députés de l’Action libérale a pré-
sidé hier le banquet de clôture du Congrès
de l’Action libérale de l’Ain, qui comprenait
1,500 couverts.
Dans le discours qu’il a prononcé, M. Pion,
a préconisé l’apaisement national. Il a ajoute
que l’Action libérale conservera son indé-
pendance et sou programme.
L'ATTITUDE DES MINEURS
DE FIRMINY
SAINT-ETIENNE.-'— Le Syndicat des mineurs
de Firmiuy s’est réuni hier soir et a nommé
M Brioude délégué- au Congrès national de
Mous avec mandat de voter la grève géné-
rale eu les retraites à raison de deux irancs
par jour. _
LES AFFAIRES DU MAROC
TANGER. — Le Syndicat National vient
d’élire son comité pour 1914.
Un français, M. Gautscb, a été élu prési-
dent.
LES AFFAIRES D’ORIEIT
La Situation en Bulgarie
SOFIA. — Les députés agrariens refusent
tout appui au gouvernement, ce qui le met
dans l’impossibilité de compter sur un vote
de confiance de la part du Sobranié.
On assure que le Conseil de la couronne
va proposer ia dissolution du Sobranié.
LE MAUVAIS TEMPS
J A crue du Dpubs
BESANCON. — Les plaies ont-cessé, mais le
froid recommence. On espère que la crue du
Doubs atteindra son maximum à minuit.
L.es inondations en Allemagne
KOEBERG. — Ou donne sur les inondations
de Koesiin, les nouveaux renseignements
suivants: . ,
Une partie de la jetée promenade ayant
été enlevée par la mer, de graves inonda-
tions se sont produites dans les environs de
Koesiin. _ ,
Les localités voisines des lacs Bukow et
Jamund sont en partie inondées.
Avec de grandes difficultés, les habitants
ont pu gagner une ferme où ils ont passé la
nuit. . . . „ . - V
l.es eaux du lac de Jamtuid montent en-
core. Le danger s’accroît d’heure en heure.
Les troupes sont venues pour porter se-
cours aox sinistrés, mais jusqu’à présent,
leurs efforts n’ont été d’aucune utilité.
ÉTRANGE TROUVAILLE
MARSEILLE. — Un gardien de la paix, en
tournée aux environs de la Madrague, a
trouvé hier après-midi une caisse contenant
environ deux mille cartouches Lebel prove-
nant d’nne expédition du Ministère de la
guerre.
Une enquête est ouverte concuriamment
par la police et les autorités militaires.
ARRIVÉE D’OUVRIERS ESPAGNOLS
CERBÈRE. — 2,700 ouvriers venant de la
province d’Alicante, où la sécheresse a ren-
du les travaux des semailles impossibles,
sont arrivés hier à la frontière pour cher-
cher du travail en France.
TROUBLES DANS
LA NAVIGATION ITALIENNE
BOME. — La lutte s’engage à nouveau en-
tre les gens de mer et les Sociétés de navi-
gation. . .
Une centaine de navires vont être blo-
qués dans les ports cette nuit par la grève.
A Naples, l’agitation continue pour que la
grève soit déclarée anjourd’nui. .
A Gênes, la municipalité a demandé l’in-
tervention du gouvernement.
Le capitaine Giuletti, président de la Fédé-
ration des Gens de Mer, est parti hier pour
Borne,
Les Incidents de Saverne
Le Ms de Strasbourg
Le Conseil de guerre de Strasbourg a
rendu son arrêt, prévu d’ailleurs, au sujet
des incidents de Saverne. Le colonel de I
Reutter a été acquitté, parce qu’il n’avait
pas eu l’impression d’outrepasser les droits I
qui lui étaient conférés, — et le « motif » I
est vraiment ingénu ; le lieutenant Schadt
est acquitté, parce qu’il n’a fait que se con-
former aux ordres qui lui étaient donnés.
Le lieutenant de Forstner est acquitté aussi,
en appel, parce que, suivant son défenseur,
il s’était trouvé « en état de légitime dé-
fense putative ». ....
Nous n’insisterons pas sur la fragilité,
sur la naïveté, sur l’inconséquence même
des raisons invoquées de ces acquittements, j
! Mais une démonstration est faite désor-
| mais : dans cette grave affaire de Saverne,
i il s’agissait bien d’une lutte ouverte entre
l’esprit constitutionnel et l’esprit milita-
riste, entre l’Allemagne libérale et l’Alle-
magne pangermaniste, entre le pouvoir ci-
vil et l’armée.
Dès lors, il ne pouvait servir de rien que
les témoignages les plus nets, les plus sin-
cères fussent produits, s’ils émanaient de
» fonctionnaires civils. Et les dépositions du
! sous-préfet de Saverne et des magistrats,
; faites cependant sous la foi du serment, ne
, devaient compter pour rien devant un tri-
bunal de caste militaire agissant en Alsace-
Lorraine non pas même comme en pays
d’Empire, mais comme en pays conquis où
persiste, après plus de quarante ans, une
sorte d’état de sièee.
L’acquittement des inculpés militaires |
ne saurait diminuer en rien les magistrats ;
et fonctionnaires que voulait atteindre le J.
Conseil de guerre de Strasbourg. Mais l’in- I
jure qui leur a été faite sera profondément I
ressentie par tous leurs collègues et par I
tout l’élément civil appartenant au monde
des immigrés eux-mêmes. J
Une autorité militaire brutale semble
vouloir donc s’imposer partout, au dessus I
du pouvoir civil ; l’intolérable caporalisme I
froisse dans leurs sentiments et dans leurs I
personnes les fonctionnaires de l’Empire J
allemand. Et c’est ainsi que se décèle enfin
la lourde hégémonie prussienne, non pas I
seulement sur les provinces conquises, J
mais sur toute l’ancienne Confédération
germanique. Et l’on se demande, de I
l’autre côté du Rhin, où est maintenant
l’Allemagne idéaliste de Weimar et de
Mme de Staël. I
Mais, surtout, quel doit être l’état d’es- J
prit des populations d’Alsace-Lorraine ? _ I
Un minimum de garanties leur était
offert par des lois cependant exceptionnel-
les et coercitives ; des fonctionnaires aile- I
mands appliquaient ces lois avec pins ou
moins de bienveillance ou de délicatesse, I
— et voici que ces fonctionnaires eux-mê- I
mes se trouvent sacrifiés à une soldatesque J
insolente ?
Et tandis que, sur un ton de menace, les
pangermanistes encouragés par l’attitude I
du kronprinz, exigent de l’empereur qu’il
mène les Alsaciens-Lorrains d’un « poing fer-
me », voici que l’on proclame à la Chambre
des Seigneurs, à Berlin, que » l’esprit
prussien doit être maintenu intact et fort,
pour l’empire » ?
Si cet esprit doit être maintenu suivant
les procédés employés à Saverne, on peut
prévoir que la grande majorité du peuple
allemand, déjà indignée et honteuse de cet
esprit médiéval, protestera avec énergie.
Mais d’ailleurs, n’a-t-elle pas protesté
déjà ? ' .
Est-il certain que l’empereur lui-même
’ soit particulièrement satisfait des journaux
t 'conservateurs qui seuls se félicitent de la
.sentence du Conseil de guerre de Stras-
? bourg ?
Il est trop avisé pour ne pas envisager
- les répercussions etles conséquences proba-
■ blés de cette affaire de Savêrne, dans tout
son empire ; il sait,. autant que personne,
* combien cet évènement dévoile une anti-
nomie profonde qui coupe en deux l’Alle-
magne moderne ; il peut prévoir la remise
en question des plus graves.problèmes, un
» réveil possible de « justice immanente »
a et juger désormais que, contrairement à un
t insolent adage, c’est malgré tout le Droit
'■ qui prime la Force.
a TH. VALLÉE.
HouvelIes_PoIitiqnes
Une Interview de M. Caillaux
M. Caillaux, ministredes finances, adonné
à un représentant du Daily Chronicle une in-
terview sur les projets financiers qu’il comp-
te défendre devant le Parlement.
Voici les passages essentiels de ses décla-
rations :
— Quelle est la solution que vous préconisez
pour combler le déficit actuel de tî millions de
livres <300 millions de francs), qu’il laut pré-
voir ? „
— La première réforme S accomplir est celle
de l’impôt sur le revenu basé sur le système an-
glais, et qui est actuellement devant le Sénat.
— Pensez-vous que votre projet y séjourne
longtemps ?
— Je ne le crois pas. Je crois que le Sénat unira
par le voter, mais il est inévitable qu’un délai s.é-
coule. Nous sommes lents en France lorsqu’il
s’agit d’apporter des modifications à noire systè-
me d’impôts. Le projet de toi en question prévoit
l’abolition d’uu petit nombre de taxes vexatoires.
Lorsque ce projet donnera son plein effet, il nous
procurera un supplément de recettes d’environ
«Bu millions par an.
En outre, j’ai l’intention de taxer le capital non
pas à la mode allemande, mais par nne adapta-
tion de votre système d’impôt sur les successions.
Cependant nous n’attendrons pas que les gens
soient morts. Nous avons déjà chez nous un très
lourd impôt sur les successions mais rien de
comparable à votre estate-duly, qui est en réalité
un impôt sur la fortune. Je proposerai de frapper
les fortunes d’une taxe annuelle et j’espère ainsi
obtenir une ressource de 17B & 200 millions de
francs par an.
— Que ferez-vous en attendsnt 1
— J’ai l’intention de recourir 4 des bons du
Trésor à court terme et ensuite d'émettre un em-
prunt 4 une date qui sera fixée ultérieurement.
Répondant ensuite à une question que lui
pose le rédacteur du Daily Chronicle sur le
| programme électoral des radic^ux-socialis-
tes, M. Caillaux déclare que la réforme fis-
cale devait venir au premier plan et qu’aux
prochaines élections la question primordiale
serait la question de Vincome-tax.
En terminant, M. Caillaux a affirmé sa
sympathie pour l’Entente cordiale.
VOYAGES HimiSTÉBIELS
M. Méîin dans le Doubs
Besançon, le il janvièr.
Le ministre du travail, arrivé hier soir à
Besançon, a reçu ce matin, à neuf heures, a
la Préfecture, les corps constitués.
A onze heures, le ministre est allô visiter
l’Cffiuvre de la Mutualité. A midi trente, il a
présidé un banquet de mille couverts.
A ce banquet, M. Albert Métin, ministre
du travail, répondant aux discours de bien-
venue qui lui ont été adressés par les parle-
mentaires et par le préfet, a fait l’éloge de
l’oeuvre d’organisation accomplie par la Ré-
publique dans le domaine économique et so-
cial.
Le ministre du travail repart ce soir pour
Paris. _____
M. Maginot dans l’Est
Gousances-aux-Forges, le 11 jsnvier.
A l’issue du banquet qu’il a présidé ce
matin à Cousancvs-aux-Forges, M. Maginot,
sous-secrétaire d’Etat à la guerre, a pronon-
cé un discours politique au cours duquel il
a expliqué les raisons qui l’avaient décidé à
faire partie de la combinaison ministerielle.
Il a terminé son discours en affirmant sa
ferme résolution de ne rien négliger pour
doter notre armée de tout ce qui est néces-
saire à son action offensive aussi bien que
défensive et pour améliorer le sort de nos
vaillants officiers qui acceptent avec tant
d’abnégation la tâche si lourde qui leur est
imposée.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Tentative de débarquement
des Soldats turcs en Albanie
Le capitaine Picciola, du paquebot Meran,
a donné à la Nouvelle Presse Libre de Vienne
les détails suivants sur ia tentative de dé-
barquement des soldats turcs à Valona :
« Le vapeur Meran, venant d’Odessa,, prit
à Constantinople 368 passagers de troisième
classe, qui se disaient des soldats turcs libé-
rés et rentrant dans leur patrie, T Albanie.
» Le paquebot arriva le 6 à Valona. Le com-
mandant do croiseur austro-hongrois Pan-
ther se rendit à bord dn Meran et demanda
que le commandant de la police de.Valona,
qui est officier hollandais, fût autorisé à ve-
nir examiner les passagers, ainsi que leurs
papiers. >, -1
» L'enquête éta büt qne les voyageurs étaient
des comitadjis chargés de provoquer un
mouvement révolutionnaire en Albanie.
L’examen de leurs bagages amena la décou-
verte de nombreux revolvers, grenades, mu-
nitions et cartes topographiques. Deux cents
des pins compromis ont été débarqués à
Valona. . :
» Vingt-quatre matelots du Panther ont été
chargés de garder ceux qui n’ont pas été dé-
barqués jusqu’à l’arrivée à Trieste, d’où il
seront diriges sur Constantinople le 13 jan-
vier. »
Le Trône d’Albanie
On dit, à Athènes, que le prince de Wied
hésiterait à accepter le trône d’Aibanie.
Une note officieuse de Rom» déclare abso-
lument inexacte la nouvelle de Durazzo, pu-
bliée par la Gazette de Voss, et suivant la-
quelle l’Italie aurait appuyé la propagande
en faveur de la nomination d’un prince mu-
sulman au trône d’Albanie.
La Mission militaira allemande en Turquie
L’Agence ottomane publie, relativement
aux fonctions du général de Sanders, une
noie confirmant qa’il a été décidé de de-
mander au chef de la mission militaire
allemande de se consacrer exclusivement
à sa mission d’inspecteur général, sans assu-
mer le commandement d’un corps d’armée,
ce qui absorberait une trop grande part de
sou activité. Ce commandement serait con-
fié à un général tore, secondé par nn officier
d’état-major allemand. Et le Courrier de la
Bourse, de Berlin, écrit à ce sujet : « C’est
un succès de la diplomatie franco-russe,
d’autant plus surprenant qu’Enver Pacha est
considéré comme germanophile. »
ETRANGER
ETATS-UNIS
Un Assassin payé par sa Victime
Le 19 décembre dernier, on découvrait à
Bnwick FPensylvanie), le cadavre d’an
nommé Lmchtenfrld, et l’enquête démontra
que la victime avait payé 30 dollars l’homme,
introuvable du reste, qui l’assassina.
Leichtenfeld, qui avait quelque fortune,
était pourtant dégoûté de la vie et bien dé-
cidé à en sortir, mais il avait des scrupules
religieux et la crainte de l’enfer. Comment
concilier ses scrupules et sa volonté d’en
finir avec inexistence ?
Leichtenfeld, casuiste subtil, imagina alors
que si un autre se chargeait du geste,, il n’y
aurait pas suicide, partant pas de péché. U
se mit à la recherche de l’homme qui, pour
150 francs, le ferait passer de vie à trépas et
le découvrit assez aisément.
11 acheta alors un revolver et des muni-
tions, puis un soir, après nne longue station
dans nn bar, les deux hommes sortirent en-
semble et s’enfoncé: ent dans la nuit.
Le lendemain, on trouvait Leichtenfeld
mort, le corps criblé de balles. L’inconnu
avait fait bonne mesure et consciencieuse-
ment rempli sa mission.
BULLETIN MILITAIRE
Les 7® et 21e Corps
Le Journal Officiel publie la constitution et
l’emplacement des troupes des 7e et 21e corps
d’armee.
La 7® région comprend les départements
de : Ain, Doubs, Jura, Haute-Soône (moins
l’arondissement de Gray). Vosges(arrondisse-
nuntde Saint-Dié (can on de Gérardmer),
arrondissement de Remiremont, territoire
de Belfort, Rhône (4® et 5® arrondissements
de Lycra), arrondissement de Villefranche,
(cantons de l’ArbresIe, Condrieu, Limonest,
Mornant, Neuville, Saint-Symphorien et Yau-
gneray).
Le quartier général est à Besançon.
La 21® région comprend tes départements
de : Haute-Saône (arrondissement de Gr.iy),
Haute-Marne (arrondistement de Langres,
cantons d’Arc-en-Barrois, Château villa in,
Chaomont, Nogent-en-Bassigny, Vosges (ar-
rondissement d'Epinal, de Samt-Dié,moins
le canton de Gérardmer, de Mirecourt, can-
tons de Darney, Dompaire, Monthurenx-sur-
Saône), Meurthe-et-Moselle (cantons de Bla-
mont, Cirey, Badonviilers, Baccarat).
Le quartier générai est à Epinai.
INFORMATIONS
L’Isoloir à Paris
Les électeurs du quartier Saint-Georges
étaient appelés hier à élire un conseiller mu-
nicipal en remplacement de M. Guillard, dé-
cédé. .
Cette élection emprunte un intérêt parti-
culier à ce fait qu’eue est la première dans
Paris à qui soit appliquée la loi du 29 juillet
1913 sur le secret du vote!.
Ces isoloirs employés sont simplement
constitués par une série de paravents de bpis
placés à la file et réunis de chaque côté par
une tringle à laquelle pend un rideau, assez
court pour laisser passer les jambes de l’élec-
teur. Là, l’électeur met son bulletin dans
l’enveloppe. Cela fait, il se dirige vers ie
bureau ou il présente sa carte.
Le président appelle le numéro de la
carte. L’assèsseur de gauche appelle le nom
correspondant au numéro et paraphe le re-
gistre. Ces formalités accomplies, ie prési-
dent ouvre l’urne, fermée an verrou ; sélec-
teur y dépose son enveloppe et, remis eu
possession de sa carte, dont l’assesseur de
droite a découpé le t3lon, il se retire par ia
porte affectée à la sorbe. '
D»ns les cinq sections de vote ou plus de
cinq mille électeurs étaient appelés à défi-
ler, il a semblé que, à part quelques tâton-
nements inévitables, le public parisien se
pliait parfaitement à la réglementation nou-
velle. ..
Une Fusillade à la Mairie
de Biarritz
Samedi matin, vers cinq heures, le nom-
mé Louis Hitton, ex-jardinier, âgé dune
quarantaine d’années, s’est rendu devant la
mairie, armé d’un fusil de chasse, juste au
moment où quelques agents en sortaient.
A la vue de cenx-ci, Hitton épaula son fusil
et déchargea ses deux cartouches dans îa
direction des policiers.
Mis en état de légitime défense, les agents
sortirent alors leurs revolvers, tirèrent sur
leur agresseur et lui logèrent une balle dans
le flanc gauche. Hitton, grièvement blessé, a
été dirigé immédiatement sur l’hôpital de
Bayonne.
On suppose que ce dément a voulu se ven-
ger de l’agent Chrisostome qui l’avait arrêté
il y a quelques jours, à la suite d’actes dé-
sordonnés auxquels il s’était livré. Aucun
des agents n’a été blessé.
Expérience sur le coeur
d’un guillotiné
Le bruit avait conru à Lille, dans les mi-
lieux médicaux, qu’un collaborateur du doc-
teur Wertheimer, professeur à la faculté de
médecine, M. Poulet, s’était livré sur le
coeur de Clément Montvoisin, récemment
guillotiné à Dunkerque, à des expériences
qui, si elles étaient exactes, auraient un très
gros retentissement. On disait qu’on avait
réussi à faire battre le coeur de Clément
Montvoisin une quinzaine de jours après la
mort.
Le docteur Wertheimer, interrogé à ce su-
jet, a fait ta déclaration suivante :
— J’ai grand’peor qu’on ait exagéré. Il est
exact qu’un préparateur de mon service, M.
Poulet, ait étudié le coeur de Clément Mont-
voisin. Il s’agissait de savoir si certaines par-
ties résistaient plus longtemps que d autres.
Les résultats ae l’expérience n’ont pas été
très nets. Ils auraient été plus précis si le
coeur nous était parvenu eu meilleur état..
ifûülps Locale
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aïoiim HMMITI
A midi.... 771 + 6
A miiiiit.. fjjl + 4
PAR-CL_PAR*LA
Question d’appréciation
a Un groupe de pères de famille », qui ne
se serait pas compromis en dévoilant son
anonymat, m’écrit pour inviter mon frère-sia-
mois chroniqueur de théâtre au « Petit Havre » à
faire connaître, avant la représentation de toute
pièce nouvelle, et particulièrement de pièces
données par des tournées de passage, si le spec-
tacle est de ceux auxquels on peut conduire les
jeunes filles.
« Nous pensons que ce serait rendre service
aux amateurs de théâtre que de leur faire sa-
voir, à l’avance, s’ils peuvent, sans crainte, y
amener leur famille, ce qui éviterait bien des
contrariétés et bien des déceptions. »
Si respectable que soit cette inquiétude et si
légitime que soit le désir exprimé, j’avoue que
se porter garant de la moralité d'une pièce mo-
derne est encourir à la légère la plus lourde
l la DIUF effarante des responsabilitéa.
Où la moralité finit-elle pour laisser place, je 1
ne dirai pas à la licence, mais à ces idées plutôt
osées pour lesquelles notre époque, moins rigo- I
riste sur les principes, ne trouve plus qu'une I
attention indulgente T
C'est là une question terriblement délicate I
qu’il appartient i chacun de trancher, suivant
son point de vue et sa mentalité. Elle est su- I
bordonnée à des influences de eulture intellec- I
tuelle, d'éducation, d'opinion raisonnée, de I
milieu, parfois d’idées confessionnelles.
Il faut reconnaître que l’esprit de la jeune
Bile française a singulièrement évolué depuis I
ces vingt dernières années, aussi bien sur la I
scène que dans le monde. I
Il est aussi éloigné ne celui de la « petite oie
blanche » du répertoire de naguère que la co- I
médie d’Octave Feuillet s'écarte de la comédie I
contemporaine.
La peinture de moeurs présentes est le plus I
souvent un séduisant tableau, paré de toutes
les finesses de l'esprit et de toutes les subtilités I
de l’art, par là, souvent? d’un mirage plus I
dangereux. Il n’en met pas moins en scène des I
situations audacieuses, d'une psychologie plus I
ou moins nuancée, où la morale, au sens ar- 1
chaïque du mot, ne trouve pas toujours son
compte.
Le mari, la femme et l’amant forment les
éléments traditionnels du théâtre d’aujourd’hui.
Les comédies ou les drames de l’adultère de- I
meurent, si ingénieuse que soit la conception I
de l’auteur et si inquiète que soit sa délicatesse
dé pensée, des choses assez vilaines que l’es-\
prit de la jeune fille peut sagement dédaigner,
et ce, avec d'autant plus de prudence que les
conflits sentimentaux portés au théâtre mo-
derne ne sont au fond, souvent, que des heurts
de sensualités.
Ces problèmes moraux dont la moralité est
à l’occasion l’immoralité embellie par les arti-
fices de la scène, ces problèmes moraux réso-
lus par lé dramaturge dans un sens ou dans
l’autre, pourraient effaroucher et scandaliser
telle pudeur, servir telle autre en la mettant
en garde contre le danger et la moraliser en
dressant devant elle la leçon du mauvais exem-
ple. Tout est une question d’adaptation, de
conception et de compréhension personnelle
et, dans une tâche aussi compliquée, aussi
périlleuse que celle de la direction a une jeune
conscience, une question de discernement, de I
clairvoyance, de sagesse, de moralité persûn- j
nei/e.
Le rôle qu'un « groupe de pire de famille » I
demande au critique du « Petit Havre », celui- I
ci ne saurait l’exercer, avec les conditions ac- I
tu elles de la psychologie et aussi de la patholo- !
gie dramatiques, que dans les cas nettement I
ph' l'iniantiop.j>raveleuse est évidente. I
// l’a fait dernièrement eu dènonçanl par avariée I
la. grossièreté scabreuse du « Minaret ». Mais, I
détail troublant, cette réserve a eu précisément'
pour effet imprévu de fai jusqu’à des chiffres phénoménaux. 0 saine
conscience des foules I
En dehors de ces « ouvrages » grivois par
principe, le théâtre moderne vit de moralité
relative, parce qu'il vit la vie contemporaine,
assurent les philosophes aigris, et qu'il convient |
qu'il ait, lui aussi, son mélange de bonté et de j
perfidie, de bassesses et de générosité, de hau-
tes idées opposées à ia mesquinerie, à la dé-
composition maladive des autres.
Est-il sage, est-il prudent et de bon esprit
que la jeune fllle fasse de cela matière à phi-
losophie ?
Il est sur ce terrain brûlant des opinions si
diverses, si sincères et si respectables qu’on ne
saurait en émettre une sans froisser inutilement
la sensibilité aiguë des autres.
ALBEUT-HKRKENSCHMIDT.
Obsèques de M- Pa«l Per******
Ou célébrait, hier après-midi, les obsè-
anes de M. Paul-Eugène-Célestin Perquer,
président honoraire de la Chambre synai- I
cale des courtiers assermentés près le Tribu-
nal de commerce du Havre, membre de la
Chambre de commerce.
De nombreuses personnalités et des amis
de la famille du regretté défunt avaient tenu
à se rendre au cimetière Sainte-Marie, ou
le corps avait été transporté.
On remarquait ia présence de MM. Brm-
deau, sénateur ; Benoist, sous-préfet; J.
Couvert, president, et Bricka, vice-président
de la Chambre de commerce ; Basset, con-
seiller municipal ; A. Mandeix. E. Ramelot,
G. Pliehon, H. Du Pasquier, M. Taconet, G.
Cailiard, membres de la Chambre de com-
merce ; J de Vigan, secrétaire de la Cham-
bre do commerce ; Jacquey, ingénieur en
chef de la Chambre de commerce; Dechaille.
directeur du service de sauvetage et signaux;
P. Laporte, directeur de l’Ecole supérieure
de commerce, et nne délégation dep;ofes-
seursetd’êlèves; Le Tiec,commandant déport;
H. Philbert,président de la Chambre syndicale
des Courtiers assermentés ; Ducrocq, ingé-
nieur en chef des Ponts et Chaussées ; Léon
Mever, conseiller général ; E. Richer, ancien
jus/e au Tribunal de Commerce ; colonel Be-
sançon, colonel Masquelier, P. Roussel et
Thitlard, avoués ; ülry, receveur des télê-
arauhes ; Chancerel, ancien agent principal
des Chargeurs Réums ; Auger, notaire hono-
raire ; Lecarpentier, ancien maire de Monti-
villiers ; Jenot, commissaire de police de la
6® section ; Le Piniec, Mailiart, Gourio et
Giivader, officiers de port ; Vidal, secrétaire
de la Société des Régates ; Ch. Kronheimer,
consul du Salvador ; Ch. Clerc, conseiller
municipal à Harfteur ; Palissen, ancien chef
guetteur ; Le Boucher, adjoint au maire de
Montivilliers ; L. Marande, vice-consul du
Brésil ; Ch Marande, président de la Ligue
Coloniale Française ; M. Langstaff, consul du
Jitoon ; Guillaume Petit, etc., etc.
De nombreuses couronnes de fleurs gar-
nissaient le cercueil et la levée du corps eut
lieu an déno«oire où une chapelle ardente
avait été installée. »
Sur la tombe deux discours furent pronon-
cés, au milieu du recueillement de 1 assis-
tance. . , M
Au nom de la LnamDre ne LZUUJUICIVAJ, J».
J. Couvert, s’exprima en ces termes :
Messieurs,
Le triste événement qui nous réunit aujonrd hui
devant cette tombe, n’était malheureusement pas
iD Depuis*de longs mois, Paul Perquer était attënt,
hélas l d’une de ees cruelles maladies qui ne lais-
sent guère d’espoir.
Le «S février dernier, surmontant courageuse-
ment ses souffrances, il gravissait avec peine 1 es-
calier de la Chambre de uo®mei ce écoutait nos
débats, faisait part 4 plusieurs collègues de ses
tristesses et de ses appréhension*
Co fut la dernière fois qu’il vint siéger parmi
nous.
C'est le 6 décembre 1900 qu’il fut élu membre do
notre Compagnie, où le nom des Perquer était
déjà si haulement connu. Il s'y fit apprécier 4 la
fois par sa connaissance approfondie de. ques-
tions intéressant, a des titres divers, les marchés
4 terme et l'organisation de la Bourse et par son
goût très prononcé pour les choses maritimes.
Lorsque notre Compagnie étudiait l’une de ces
réglementations étroites dans lesquelles des par-
lementaires souvent mal renseignés voudraient
enserrer les affaires des Bourses de Commerce.
Paul Perquer, avec l'autorité particulière qui s’at-
tachait 4 son litre de Président de ta Chambre
Syndicale des Courtiers Assermentés, savait dé-
fendre avec force et clarté non seulement les in-
térêts de sa corporation, mais ceux du tout le né-
goce ha vrais.
Son robuste boa sens était encore mis 4 contri-
bution au comité de direction de l’Ecole Supé-
rieure de Commerce.
Mais c’est surtout vers l’étude des ques'iens qui
intéressent directement l’avenir de notre péri qne
ce Havrals de race, aimant passionnément ia mer,
était naturellement dirigé. Il suivait avec ta plus
scrupuleuse assiduité tes travanx de la Commis-
sion de Sauvetage et des Signaux dont d était le
Vice-Président, ceux des Commissions de la Mari-
ne et de l’Autonomie des ports.
Sa collaboration manquera souvent 4 la Cham-
bre de Commet ce mats, par dessus tout, ce qui
cause parmi nous de douloureux et unanimes re-
grets, c’est ia pensée d’être 4 jamais séparés de
ce collègue aimable et bon, dont le sourire et ia
parole pleine d’humour savaient dissiper bien des
soucis.
N’est-ce pas faire de Paul Perquer un éloge
qu’il aurait agréé que de dire qu’il réunissait ea
sa personne les particularités de caractère do ses
nombreux amis de la Bourse ? Et comme eux,
avec un c-rdial entrain, sur lequel se méprennent
parfois des observateurs superficiels il savait
travailler de façon méthodique e< efficace à la
I prospérité de nmre grande place de commerce.
I Au bord de cette tombe et le coeur brisé, CM*,
I personnellement, je perds un bien vieil ami, j’ex-
| primes la famille si affl gée de notre regretté col-
| lègue les sentiments de profond» tristesse et les
I respectueuses sympathies de tous ses collègue*
I de la Chambre de Commerce.
I Adieu, mon cher ami, votre souvenir restera
I dans mon coeur et parmi nous. Reposez en paix.
I Puis M. H. Philbert prononça les paroles sui>
| vantes :
Au nom de la Compagnie des courtiers asser-
I mentés. je viens rendre un suprême hommage 4
I la mémoire de notre regretté président honoraire.
I Paul Perquer, entré dans notre Compagnie es
I décembre 1887,' fut appelé en février 1S94 a la pré-
I sidence, poste qu’il occupa pendant près de vingt
| ans avec une réelle distinction.
I Sa grande loyauté en affaires lui avait. acquis
I l’estime de tous et lui donnait une autorité moiale
I incontestée.
I Les membres de notre Chambre syndicale
I avaient en Paul Perquer non seulement un prést-
I dent 4 l'esprit fin et éclairé, tout dévoué aux inié-
I rôts de notre corporation, mais aussi un ami
I sincère aux relations toujours empreintes d» ta
I plus franche cordialité. Aussi lorsqu’en septembre
I dernier, terrassé par la maladie, il nous adressa
sa démission de présid nt, ce fut avec chagrin
1 que nous dûmes t’accepter.
I Voulant lui donner un nouveàu témoignage da
I sa reconnaissance, notre Compagnie lui conféra,
I octobre dernier, le titre de président hono-
I raire, dont il. devait jouir, hélas 1 si peu de temps.
Mon ch r Perquer, notre Chambre syndical» et
'I notre Compagnie tout entière conserveront de toi
I le plus affectueux souvenir.
} En leur nom, je te dis avec émotion un der-
| nier Adieu t
LÊGION-D’HONNEUR
Nous avons annoncé, hier, la nomination
au grade de chevalier de la Légion-d’Hun-
neur de M. Pierre Lecarrié, directeur des
Douanes.
Ne le 29 octobre 1861, M. Pierre Lecarrié,
après avoir subi avecsuccès les épreu ves de la
licence en droit, entra d ms l’Administration
des Douanes, le 15 mai 1883, en qualité de
surnuméraire ; chef des bureaux de la Di-
rection de Bayonne, le 1®' août 1893, il fut
nommé rédacteur principal au Ministère des
Finances en janvier 1900 ; et successivement
inspecteur' divisionnaire à Saint-Malo, le
1er avril 1905, sous-clief, puis chef du per-
sonnel des Douanes au Ministère des Finan-
ces en janvier 1908,et membie delà Commis-
sion interministérielle chargée de fixer le
statut du personnel des Douanes coloniales
le 23 mai 1910.
Il lut nommé directenr des douanes au
Havre le l®r janvier 1912, et, dep >is cette
date qu’il est notre concitoyen, il s'est attiré
l’estime et la sympathie de toutes les per-
sonnalités du monde commercial avec les-
quelles il s’est trouvé en rapports, tant par
la haute correction qu’il apporte dans l’exer-
cice de ses fonctions que par sa parfaite
courtoisie et l’aménité de son caractère.
Nous sommes heureux, en enregistrant
cette distinction si méritée, d’adresser à M.
Lecarrié l’expression de nos très sincère*
félicitations.
v
& *
C’est avec un égal plaisir que nous avons,
dès hier, appris la nomination au grade de
chevalier de la Légion-d’Honneur de M. Ro-
bert Duglé, maire de Fécamp.
Par les services qu’il a rendus, la fermeté de
ses convictions républicaines, s» haute probité, la
générosité naturelle de son coeur, qu’il ne peu!
parvenir 4 dissimuler sous un aspect parfais un
Deu brusque, dit notre confrère 1» Mémorial C>u-
chois, M. Robert Duglé a conquis des amitiés pro-
fondes dans sa ville natale quil aime et dont n
est8imé. ■ . ...
On peut dire que les Intérêts de sa cité ont été
l’objet de sa préoccupation de tous les instants et
qu’il n’à épargné ni son temps ni sa peine pouf
m-ner à bien l’oeuvre qu’il a entreprise.
Né 4 Fécamp, le 22 septembre 18S1, M. Dugle
fut élu conseiller municipal en 1884.
En 1900, ses collègues, voulant. lui .donner ua
I tribut de reconnaissance et confiants aussi dans
son intégrité, sa loyauté et sa clairvoyance que
ses capacités que tous, amis et adversaires pontl-
ones, se plaisent 4 reconnaître, l’élurent maire de
Fécamp, en remplacement du regretté M. Augus-
tin Le Borgne. Il fallut Insister vivement pour le
faire accepter cetie lourde fonction qu’il assume
encore par devoir aujourd’hui.
C •nseiller général de 4904 4 1910 il fit preuve a
rassemblée départemental» d’un esprit avisé i
membre de la Chambre de Commerce depuis vingt
ans, il a prouvé qu’il connaissait les besoins de la
ville et du port de Fécamp, qu’il savait les déren-
dre et ses collègues ont toujours été unanimes a
reconnaître ses connaissances et ses qualités.
Sur son Initiative s été construite la digue pro-
menade qui transforme complètement la plage de
Fécamp ; une école de ga.çoas à huU clauses a
été édifiée dans le quartier du Port, 1 Hospice a
été agrandi, de nombreuses am*ll°^atl2D?„<î5?* “
voirie et le service des eaux ont été eff- cluçcs
On lui doit des traités avantageux pour I éclat
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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BIIIÜII ÜËII
Paris, trois heures matin
LE CAS DE L’ABBÉ LEMIRE
HAZEBROUCK. — Des lettres épiscopales me-
naçant l’abbé Lemire d’excommunication
s’il ne renonçait pas à la politique, d ici jeudi
prochain, ont été Inès sans incidents dans
toutes les églises dn diocèse. ..
Le Conseil d’administration du journal Le
Cri des Flambes, dans sa reunion d hier, a
décidé de ne rien changer à ia ligne du jour-
nal. Le Cri des Flandres continuera à paraître
régulièrement.
ÉLECTIONS MUNICIPALES
Elections municipales du 0° Arrondissement
Quartier Saint-Georges
Inscrits : 6675 ; votants : 3 755. .....
Ont obtenu : MM. Louis Lagache, libéral,
I 397 voix; Mareau, progressiste, 1.145 voix ;
docteur S .qui, républicain d action raunici-
naie 738 voix; Provost, démocrate, 244voix;
Rouxeville, démocrate, 56 voix ; Moilinger,
libéral, 56 voix.
Divers : 117.
Il y a ballottage»
Il s’agissait de remplacer M. Gaillard, dé-
cédé. V ^
UN DISCOURS DE M. PIOU
BOURG-EN-BRESSE.— M. Piou, entouré de
plusieurs députés de l’Action libérale a pré-
sidé hier le banquet de clôture du Congrès
de l’Action libérale de l’Ain, qui comprenait
1,500 couverts.
Dans le discours qu’il a prononcé, M. Pion,
a préconisé l’apaisement national. Il a ajoute
que l’Action libérale conservera son indé-
pendance et sou programme.
L'ATTITUDE DES MINEURS
DE FIRMINY
SAINT-ETIENNE.-'— Le Syndicat des mineurs
de Firmiuy s’est réuni hier soir et a nommé
M Brioude délégué- au Congrès national de
Mous avec mandat de voter la grève géné-
rale eu les retraites à raison de deux irancs
par jour. _
LES AFFAIRES DU MAROC
TANGER. — Le Syndicat National vient
d’élire son comité pour 1914.
Un français, M. Gautscb, a été élu prési-
dent.
LES AFFAIRES D’ORIEIT
La Situation en Bulgarie
SOFIA. — Les députés agrariens refusent
tout appui au gouvernement, ce qui le met
dans l’impossibilité de compter sur un vote
de confiance de la part du Sobranié.
On assure que le Conseil de la couronne
va proposer ia dissolution du Sobranié.
LE MAUVAIS TEMPS
J A crue du Dpubs
BESANCON. — Les plaies ont-cessé, mais le
froid recommence. On espère que la crue du
Doubs atteindra son maximum à minuit.
L.es inondations en Allemagne
KOEBERG. — Ou donne sur les inondations
de Koesiin, les nouveaux renseignements
suivants: . ,
Une partie de la jetée promenade ayant
été enlevée par la mer, de graves inonda-
tions se sont produites dans les environs de
Koesiin. _ ,
Les localités voisines des lacs Bukow et
Jamund sont en partie inondées.
Avec de grandes difficultés, les habitants
ont pu gagner une ferme où ils ont passé la
nuit. . . . „ . - V
l.es eaux du lac de Jamtuid montent en-
core. Le danger s’accroît d’heure en heure.
Les troupes sont venues pour porter se-
cours aox sinistrés, mais jusqu’à présent,
leurs efforts n’ont été d’aucune utilité.
ÉTRANGE TROUVAILLE
MARSEILLE. — Un gardien de la paix, en
tournée aux environs de la Madrague, a
trouvé hier après-midi une caisse contenant
environ deux mille cartouches Lebel prove-
nant d’nne expédition du Ministère de la
guerre.
Une enquête est ouverte concuriamment
par la police et les autorités militaires.
ARRIVÉE D’OUVRIERS ESPAGNOLS
CERBÈRE. — 2,700 ouvriers venant de la
province d’Alicante, où la sécheresse a ren-
du les travaux des semailles impossibles,
sont arrivés hier à la frontière pour cher-
cher du travail en France.
TROUBLES DANS
LA NAVIGATION ITALIENNE
BOME. — La lutte s’engage à nouveau en-
tre les gens de mer et les Sociétés de navi-
gation. . .
Une centaine de navires vont être blo-
qués dans les ports cette nuit par la grève.
A Naples, l’agitation continue pour que la
grève soit déclarée anjourd’nui. .
A Gênes, la municipalité a demandé l’in-
tervention du gouvernement.
Le capitaine Giuletti, président de la Fédé-
ration des Gens de Mer, est parti hier pour
Borne,
Les Incidents de Saverne
Le Ms de Strasbourg
Le Conseil de guerre de Strasbourg a
rendu son arrêt, prévu d’ailleurs, au sujet
des incidents de Saverne. Le colonel de I
Reutter a été acquitté, parce qu’il n’avait
pas eu l’impression d’outrepasser les droits I
qui lui étaient conférés, — et le « motif » I
est vraiment ingénu ; le lieutenant Schadt
est acquitté, parce qu’il n’a fait que se con-
former aux ordres qui lui étaient donnés.
Le lieutenant de Forstner est acquitté aussi,
en appel, parce que, suivant son défenseur,
il s’était trouvé « en état de légitime dé-
fense putative ». ....
Nous n’insisterons pas sur la fragilité,
sur la naïveté, sur l’inconséquence même
des raisons invoquées de ces acquittements, j
! Mais une démonstration est faite désor-
| mais : dans cette grave affaire de Saverne,
i il s’agissait bien d’une lutte ouverte entre
l’esprit constitutionnel et l’esprit milita-
riste, entre l’Allemagne libérale et l’Alle-
magne pangermaniste, entre le pouvoir ci-
vil et l’armée.
Dès lors, il ne pouvait servir de rien que
les témoignages les plus nets, les plus sin-
cères fussent produits, s’ils émanaient de
» fonctionnaires civils. Et les dépositions du
! sous-préfet de Saverne et des magistrats,
; faites cependant sous la foi du serment, ne
, devaient compter pour rien devant un tri-
bunal de caste militaire agissant en Alsace-
Lorraine non pas même comme en pays
d’Empire, mais comme en pays conquis où
persiste, après plus de quarante ans, une
sorte d’état de sièee.
L’acquittement des inculpés militaires |
ne saurait diminuer en rien les magistrats ;
et fonctionnaires que voulait atteindre le J.
Conseil de guerre de Strasbourg. Mais l’in- I
jure qui leur a été faite sera profondément I
ressentie par tous leurs collègues et par I
tout l’élément civil appartenant au monde
des immigrés eux-mêmes. J
Une autorité militaire brutale semble
vouloir donc s’imposer partout, au dessus I
du pouvoir civil ; l’intolérable caporalisme I
froisse dans leurs sentiments et dans leurs I
personnes les fonctionnaires de l’Empire J
allemand. Et c’est ainsi que se décèle enfin
la lourde hégémonie prussienne, non pas I
seulement sur les provinces conquises, J
mais sur toute l’ancienne Confédération
germanique. Et l’on se demande, de I
l’autre côté du Rhin, où est maintenant
l’Allemagne idéaliste de Weimar et de
Mme de Staël. I
Mais, surtout, quel doit être l’état d’es- J
prit des populations d’Alsace-Lorraine ? _ I
Un minimum de garanties leur était
offert par des lois cependant exceptionnel-
les et coercitives ; des fonctionnaires aile- I
mands appliquaient ces lois avec pins ou
moins de bienveillance ou de délicatesse, I
— et voici que ces fonctionnaires eux-mê- I
mes se trouvent sacrifiés à une soldatesque J
insolente ?
Et tandis que, sur un ton de menace, les
pangermanistes encouragés par l’attitude I
du kronprinz, exigent de l’empereur qu’il
mène les Alsaciens-Lorrains d’un « poing fer-
me », voici que l’on proclame à la Chambre
des Seigneurs, à Berlin, que » l’esprit
prussien doit être maintenu intact et fort,
pour l’empire » ?
Si cet esprit doit être maintenu suivant
les procédés employés à Saverne, on peut
prévoir que la grande majorité du peuple
allemand, déjà indignée et honteuse de cet
esprit médiéval, protestera avec énergie.
Mais d’ailleurs, n’a-t-elle pas protesté
déjà ? ' .
Est-il certain que l’empereur lui-même
’ soit particulièrement satisfait des journaux
t 'conservateurs qui seuls se félicitent de la
.sentence du Conseil de guerre de Stras-
? bourg ?
Il est trop avisé pour ne pas envisager
- les répercussions etles conséquences proba-
■ blés de cette affaire de Savêrne, dans tout
son empire ; il sait,. autant que personne,
* combien cet évènement dévoile une anti-
nomie profonde qui coupe en deux l’Alle-
magne moderne ; il peut prévoir la remise
en question des plus graves.problèmes, un
» réveil possible de « justice immanente »
a et juger désormais que, contrairement à un
t insolent adage, c’est malgré tout le Droit
'■ qui prime la Force.
a TH. VALLÉE.
HouvelIes_PoIitiqnes
Une Interview de M. Caillaux
M. Caillaux, ministredes finances, adonné
à un représentant du Daily Chronicle une in-
terview sur les projets financiers qu’il comp-
te défendre devant le Parlement.
Voici les passages essentiels de ses décla-
rations :
— Quelle est la solution que vous préconisez
pour combler le déficit actuel de tî millions de
livres <300 millions de francs), qu’il laut pré-
voir ? „
— La première réforme S accomplir est celle
de l’impôt sur le revenu basé sur le système an-
glais, et qui est actuellement devant le Sénat.
— Pensez-vous que votre projet y séjourne
longtemps ?
— Je ne le crois pas. Je crois que le Sénat unira
par le voter, mais il est inévitable qu’un délai s.é-
coule. Nous sommes lents en France lorsqu’il
s’agit d’apporter des modifications à noire systè-
me d’impôts. Le projet de toi en question prévoit
l’abolition d’uu petit nombre de taxes vexatoires.
Lorsque ce projet donnera son plein effet, il nous
procurera un supplément de recettes d’environ
«Bu millions par an.
En outre, j’ai l’intention de taxer le capital non
pas à la mode allemande, mais par nne adapta-
tion de votre système d’impôt sur les successions.
Cependant nous n’attendrons pas que les gens
soient morts. Nous avons déjà chez nous un très
lourd impôt sur les successions mais rien de
comparable à votre estate-duly, qui est en réalité
un impôt sur la fortune. Je proposerai de frapper
les fortunes d’une taxe annuelle et j’espère ainsi
obtenir une ressource de 17B & 200 millions de
francs par an.
— Que ferez-vous en attendsnt 1
— J’ai l’intention de recourir 4 des bons du
Trésor à court terme et ensuite d'émettre un em-
prunt 4 une date qui sera fixée ultérieurement.
Répondant ensuite à une question que lui
pose le rédacteur du Daily Chronicle sur le
| programme électoral des radic^ux-socialis-
tes, M. Caillaux déclare que la réforme fis-
cale devait venir au premier plan et qu’aux
prochaines élections la question primordiale
serait la question de Vincome-tax.
En terminant, M. Caillaux a affirmé sa
sympathie pour l’Entente cordiale.
VOYAGES HimiSTÉBIELS
M. Méîin dans le Doubs
Besançon, le il janvièr.
Le ministre du travail, arrivé hier soir à
Besançon, a reçu ce matin, à neuf heures, a
la Préfecture, les corps constitués.
A onze heures, le ministre est allô visiter
l’Cffiuvre de la Mutualité. A midi trente, il a
présidé un banquet de mille couverts.
A ce banquet, M. Albert Métin, ministre
du travail, répondant aux discours de bien-
venue qui lui ont été adressés par les parle-
mentaires et par le préfet, a fait l’éloge de
l’oeuvre d’organisation accomplie par la Ré-
publique dans le domaine économique et so-
cial.
Le ministre du travail repart ce soir pour
Paris. _____
M. Maginot dans l’Est
Gousances-aux-Forges, le 11 jsnvier.
A l’issue du banquet qu’il a présidé ce
matin à Cousancvs-aux-Forges, M. Maginot,
sous-secrétaire d’Etat à la guerre, a pronon-
cé un discours politique au cours duquel il
a expliqué les raisons qui l’avaient décidé à
faire partie de la combinaison ministerielle.
Il a terminé son discours en affirmant sa
ferme résolution de ne rien négliger pour
doter notre armée de tout ce qui est néces-
saire à son action offensive aussi bien que
défensive et pour améliorer le sort de nos
vaillants officiers qui acceptent avec tant
d’abnégation la tâche si lourde qui leur est
imposée.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Tentative de débarquement
des Soldats turcs en Albanie
Le capitaine Picciola, du paquebot Meran,
a donné à la Nouvelle Presse Libre de Vienne
les détails suivants sur ia tentative de dé-
barquement des soldats turcs à Valona :
« Le vapeur Meran, venant d’Odessa,, prit
à Constantinople 368 passagers de troisième
classe, qui se disaient des soldats turcs libé-
rés et rentrant dans leur patrie, T Albanie.
» Le paquebot arriva le 6 à Valona. Le com-
mandant do croiseur austro-hongrois Pan-
ther se rendit à bord dn Meran et demanda
que le commandant de la police de.Valona,
qui est officier hollandais, fût autorisé à ve-
nir examiner les passagers, ainsi que leurs
papiers. >, -1
» L'enquête éta büt qne les voyageurs étaient
des comitadjis chargés de provoquer un
mouvement révolutionnaire en Albanie.
L’examen de leurs bagages amena la décou-
verte de nombreux revolvers, grenades, mu-
nitions et cartes topographiques. Deux cents
des pins compromis ont été débarqués à
Valona. . :
» Vingt-quatre matelots du Panther ont été
chargés de garder ceux qui n’ont pas été dé-
barqués jusqu’à l’arrivée à Trieste, d’où il
seront diriges sur Constantinople le 13 jan-
vier. »
Le Trône d’Albanie
On dit, à Athènes, que le prince de Wied
hésiterait à accepter le trône d’Aibanie.
Une note officieuse de Rom» déclare abso-
lument inexacte la nouvelle de Durazzo, pu-
bliée par la Gazette de Voss, et suivant la-
quelle l’Italie aurait appuyé la propagande
en faveur de la nomination d’un prince mu-
sulman au trône d’Albanie.
La Mission militaira allemande en Turquie
L’Agence ottomane publie, relativement
aux fonctions du général de Sanders, une
noie confirmant qa’il a été décidé de de-
mander au chef de la mission militaire
allemande de se consacrer exclusivement
à sa mission d’inspecteur général, sans assu-
mer le commandement d’un corps d’armée,
ce qui absorberait une trop grande part de
sou activité. Ce commandement serait con-
fié à un général tore, secondé par nn officier
d’état-major allemand. Et le Courrier de la
Bourse, de Berlin, écrit à ce sujet : « C’est
un succès de la diplomatie franco-russe,
d’autant plus surprenant qu’Enver Pacha est
considéré comme germanophile. »
ETRANGER
ETATS-UNIS
Un Assassin payé par sa Victime
Le 19 décembre dernier, on découvrait à
Bnwick FPensylvanie), le cadavre d’an
nommé Lmchtenfrld, et l’enquête démontra
que la victime avait payé 30 dollars l’homme,
introuvable du reste, qui l’assassina.
Leichtenfeld, qui avait quelque fortune,
était pourtant dégoûté de la vie et bien dé-
cidé à en sortir, mais il avait des scrupules
religieux et la crainte de l’enfer. Comment
concilier ses scrupules et sa volonté d’en
finir avec inexistence ?
Leichtenfeld, casuiste subtil, imagina alors
que si un autre se chargeait du geste,, il n’y
aurait pas suicide, partant pas de péché. U
se mit à la recherche de l’homme qui, pour
150 francs, le ferait passer de vie à trépas et
le découvrit assez aisément.
11 acheta alors un revolver et des muni-
tions, puis un soir, après nne longue station
dans nn bar, les deux hommes sortirent en-
semble et s’enfoncé: ent dans la nuit.
Le lendemain, on trouvait Leichtenfeld
mort, le corps criblé de balles. L’inconnu
avait fait bonne mesure et consciencieuse-
ment rempli sa mission.
BULLETIN MILITAIRE
Les 7® et 21e Corps
Le Journal Officiel publie la constitution et
l’emplacement des troupes des 7e et 21e corps
d’armee.
La 7® région comprend les départements
de : Ain, Doubs, Jura, Haute-Soône (moins
l’arondissement de Gray). Vosges(arrondisse-
nuntde Saint-Dié (can on de Gérardmer),
arrondissement de Remiremont, territoire
de Belfort, Rhône (4® et 5® arrondissements
de Lycra), arrondissement de Villefranche,
(cantons de l’ArbresIe, Condrieu, Limonest,
Mornant, Neuville, Saint-Symphorien et Yau-
gneray).
Le quartier général est à Besançon.
La 21® région comprend tes départements
de : Haute-Saône (arrondissement de Gr.iy),
Haute-Marne (arrondistement de Langres,
cantons d’Arc-en-Barrois, Château villa in,
Chaomont, Nogent-en-Bassigny, Vosges (ar-
rondissement d'Epinal, de Samt-Dié,moins
le canton de Gérardmer, de Mirecourt, can-
tons de Darney, Dompaire, Monthurenx-sur-
Saône), Meurthe-et-Moselle (cantons de Bla-
mont, Cirey, Badonviilers, Baccarat).
Le quartier générai est à Epinai.
INFORMATIONS
L’Isoloir à Paris
Les électeurs du quartier Saint-Georges
étaient appelés hier à élire un conseiller mu-
nicipal en remplacement de M. Guillard, dé-
cédé. .
Cette élection emprunte un intérêt parti-
culier à ce fait qu’eue est la première dans
Paris à qui soit appliquée la loi du 29 juillet
1913 sur le secret du vote!.
Ces isoloirs employés sont simplement
constitués par une série de paravents de bpis
placés à la file et réunis de chaque côté par
une tringle à laquelle pend un rideau, assez
court pour laisser passer les jambes de l’élec-
teur. Là, l’électeur met son bulletin dans
l’enveloppe. Cela fait, il se dirige vers ie
bureau ou il présente sa carte.
Le président appelle le numéro de la
carte. L’assèsseur de gauche appelle le nom
correspondant au numéro et paraphe le re-
gistre. Ces formalités accomplies, ie prési-
dent ouvre l’urne, fermée an verrou ; sélec-
teur y dépose son enveloppe et, remis eu
possession de sa carte, dont l’assesseur de
droite a découpé le t3lon, il se retire par ia
porte affectée à la sorbe. '
D»ns les cinq sections de vote ou plus de
cinq mille électeurs étaient appelés à défi-
ler, il a semblé que, à part quelques tâton-
nements inévitables, le public parisien se
pliait parfaitement à la réglementation nou-
velle. ..
Une Fusillade à la Mairie
de Biarritz
Samedi matin, vers cinq heures, le nom-
mé Louis Hitton, ex-jardinier, âgé dune
quarantaine d’années, s’est rendu devant la
mairie, armé d’un fusil de chasse, juste au
moment où quelques agents en sortaient.
A la vue de cenx-ci, Hitton épaula son fusil
et déchargea ses deux cartouches dans îa
direction des policiers.
Mis en état de légitime défense, les agents
sortirent alors leurs revolvers, tirèrent sur
leur agresseur et lui logèrent une balle dans
le flanc gauche. Hitton, grièvement blessé, a
été dirigé immédiatement sur l’hôpital de
Bayonne.
On suppose que ce dément a voulu se ven-
ger de l’agent Chrisostome qui l’avait arrêté
il y a quelques jours, à la suite d’actes dé-
sordonnés auxquels il s’était livré. Aucun
des agents n’a été blessé.
Expérience sur le coeur
d’un guillotiné
Le bruit avait conru à Lille, dans les mi-
lieux médicaux, qu’un collaborateur du doc-
teur Wertheimer, professeur à la faculté de
médecine, M. Poulet, s’était livré sur le
coeur de Clément Montvoisin, récemment
guillotiné à Dunkerque, à des expériences
qui, si elles étaient exactes, auraient un très
gros retentissement. On disait qu’on avait
réussi à faire battre le coeur de Clément
Montvoisin une quinzaine de jours après la
mort.
Le docteur Wertheimer, interrogé à ce su-
jet, a fait ta déclaration suivante :
— J’ai grand’peor qu’on ait exagéré. Il est
exact qu’un préparateur de mon service, M.
Poulet, ait étudié le coeur de Clément Mont-
voisin. Il s’agissait de savoir si certaines par-
ties résistaient plus longtemps que d autres.
Les résultats ae l’expérience n’ont pas été
très nets. Ils auraient été plus précis si le
coeur nous était parvenu eu meilleur état..
ifûülps Locale
0BMSSHVA.T01MI1S PAH1S
Parts, 11 janvier, U h.
Extrêmes barométrique* '• 767 unutu. * Biarritz,
780 mtlUtn. 4 Toulon.
Très forte pression Nord Europe,
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A.U HAVnK (Centre ae la Ville)
aïoiim HMMITI
A midi.... 771 + 6
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PAR-CL_PAR*LA
Question d’appréciation
a Un groupe de pères de famille », qui ne
se serait pas compromis en dévoilant son
anonymat, m’écrit pour inviter mon frère-sia-
mois chroniqueur de théâtre au « Petit Havre » à
faire connaître, avant la représentation de toute
pièce nouvelle, et particulièrement de pièces
données par des tournées de passage, si le spec-
tacle est de ceux auxquels on peut conduire les
jeunes filles.
« Nous pensons que ce serait rendre service
aux amateurs de théâtre que de leur faire sa-
voir, à l’avance, s’ils peuvent, sans crainte, y
amener leur famille, ce qui éviterait bien des
contrariétés et bien des déceptions. »
Si respectable que soit cette inquiétude et si
légitime que soit le désir exprimé, j’avoue que
se porter garant de la moralité d'une pièce mo-
derne est encourir à la légère la plus lourde
l la DIUF effarante des responsabilitéa.
Où la moralité finit-elle pour laisser place, je 1
ne dirai pas à la licence, mais à ces idées plutôt
osées pour lesquelles notre époque, moins rigo- I
riste sur les principes, ne trouve plus qu'une I
attention indulgente T
C'est là une question terriblement délicate I
qu’il appartient i chacun de trancher, suivant
son point de vue et sa mentalité. Elle est su- I
bordonnée à des influences de eulture intellec- I
tuelle, d'éducation, d'opinion raisonnée, de I
milieu, parfois d’idées confessionnelles.
Il faut reconnaître que l’esprit de la jeune
Bile française a singulièrement évolué depuis I
ces vingt dernières années, aussi bien sur la I
scène que dans le monde. I
Il est aussi éloigné ne celui de la « petite oie
blanche » du répertoire de naguère que la co- I
médie d’Octave Feuillet s'écarte de la comédie I
contemporaine.
La peinture de moeurs présentes est le plus I
souvent un séduisant tableau, paré de toutes
les finesses de l'esprit et de toutes les subtilités I
de l’art, par là, souvent? d’un mirage plus I
dangereux. Il n’en met pas moins en scène des I
situations audacieuses, d'une psychologie plus I
ou moins nuancée, où la morale, au sens ar- 1
chaïque du mot, ne trouve pas toujours son
compte.
Le mari, la femme et l’amant forment les
éléments traditionnels du théâtre d’aujourd’hui.
Les comédies ou les drames de l’adultère de- I
meurent, si ingénieuse que soit la conception I
de l’auteur et si inquiète que soit sa délicatesse
dé pensée, des choses assez vilaines que l’es-\
prit de la jeune fille peut sagement dédaigner,
et ce, avec d'autant plus de prudence que les
conflits sentimentaux portés au théâtre mo-
derne ne sont au fond, souvent, que des heurts
de sensualités.
Ces problèmes moraux dont la moralité est
à l’occasion l’immoralité embellie par les arti-
fices de la scène, ces problèmes moraux réso-
lus par lé dramaturge dans un sens ou dans
l’autre, pourraient effaroucher et scandaliser
telle pudeur, servir telle autre en la mettant
en garde contre le danger et la moraliser en
dressant devant elle la leçon du mauvais exem-
ple. Tout est une question d’adaptation, de
conception et de compréhension personnelle
et, dans une tâche aussi compliquée, aussi
périlleuse que celle de la direction a une jeune
conscience, une question de discernement, de I
clairvoyance, de sagesse, de moralité persûn- j
nei/e.
Le rôle qu'un « groupe de pire de famille » I
demande au critique du « Petit Havre », celui- I
ci ne saurait l’exercer, avec les conditions ac- I
tu elles de la psychologie et aussi de la patholo- !
gie dramatiques, que dans les cas nettement I
ph' l'iniantiop.j>raveleuse est évidente. I
// l’a fait dernièrement eu dènonçanl par avariée I
la. grossièreté scabreuse du « Minaret ». Mais, I
détail troublant, cette réserve a eu précisément'
pour effet imprévu de fai
conscience des foules I
En dehors de ces « ouvrages » grivois par
principe, le théâtre moderne vit de moralité
relative, parce qu'il vit la vie contemporaine,
assurent les philosophes aigris, et qu'il convient |
qu'il ait, lui aussi, son mélange de bonté et de j
perfidie, de bassesses et de générosité, de hau-
tes idées opposées à ia mesquinerie, à la dé-
composition maladive des autres.
Est-il sage, est-il prudent et de bon esprit
que la jeune fllle fasse de cela matière à phi-
losophie ?
Il est sur ce terrain brûlant des opinions si
diverses, si sincères et si respectables qu’on ne
saurait en émettre une sans froisser inutilement
la sensibilité aiguë des autres.
ALBEUT-HKRKENSCHMIDT.
Obsèques de M- Pa«l Per******
Ou célébrait, hier après-midi, les obsè-
anes de M. Paul-Eugène-Célestin Perquer,
président honoraire de la Chambre synai- I
cale des courtiers assermentés près le Tribu-
nal de commerce du Havre, membre de la
Chambre de commerce.
De nombreuses personnalités et des amis
de la famille du regretté défunt avaient tenu
à se rendre au cimetière Sainte-Marie, ou
le corps avait été transporté.
On remarquait ia présence de MM. Brm-
deau, sénateur ; Benoist, sous-préfet; J.
Couvert, president, et Bricka, vice-président
de la Chambre de commerce ; Basset, con-
seiller municipal ; A. Mandeix. E. Ramelot,
G. Pliehon, H. Du Pasquier, M. Taconet, G.
Cailiard, membres de la Chambre de com-
merce ; J de Vigan, secrétaire de la Cham-
bre do commerce ; Jacquey, ingénieur en
chef de la Chambre de commerce; Dechaille.
directeur du service de sauvetage et signaux;
P. Laporte, directeur de l’Ecole supérieure
de commerce, et nne délégation dep;ofes-
seursetd’êlèves; Le Tiec,commandant déport;
H. Philbert,président de la Chambre syndicale
des Courtiers assermentés ; Ducrocq, ingé-
nieur en chef des Ponts et Chaussées ; Léon
Mever, conseiller général ; E. Richer, ancien
jus/e au Tribunal de Commerce ; colonel Be-
sançon, colonel Masquelier, P. Roussel et
Thitlard, avoués ; ülry, receveur des télê-
arauhes ; Chancerel, ancien agent principal
des Chargeurs Réums ; Auger, notaire hono-
raire ; Lecarpentier, ancien maire de Monti-
villiers ; Jenot, commissaire de police de la
6® section ; Le Piniec, Mailiart, Gourio et
Giivader, officiers de port ; Vidal, secrétaire
de la Société des Régates ; Ch. Kronheimer,
consul du Salvador ; Ch. Clerc, conseiller
municipal à Harfteur ; Palissen, ancien chef
guetteur ; Le Boucher, adjoint au maire de
Montivilliers ; L. Marande, vice-consul du
Brésil ; Ch Marande, président de la Ligue
Coloniale Française ; M. Langstaff, consul du
Jitoon ; Guillaume Petit, etc., etc.
De nombreuses couronnes de fleurs gar-
nissaient le cercueil et la levée du corps eut
lieu an déno«oire où une chapelle ardente
avait été installée. »
Sur la tombe deux discours furent pronon-
cés, au milieu du recueillement de 1 assis-
tance. . , M
Au nom de la LnamDre ne LZUUJUICIVAJ, J».
J. Couvert, s’exprima en ces termes :
Messieurs,
Le triste événement qui nous réunit aujonrd hui
devant cette tombe, n’était malheureusement pas
iD Depuis*de longs mois, Paul Perquer était attënt,
hélas l d’une de ees cruelles maladies qui ne lais-
sent guère d’espoir.
Le «S février dernier, surmontant courageuse-
ment ses souffrances, il gravissait avec peine 1 es-
calier de la Chambre de uo®mei ce écoutait nos
débats, faisait part 4 plusieurs collègues de ses
tristesses et de ses appréhension*
Co fut la dernière fois qu’il vint siéger parmi
nous.
C'est le 6 décembre 1900 qu’il fut élu membre do
notre Compagnie, où le nom des Perquer était
déjà si haulement connu. Il s'y fit apprécier 4 la
fois par sa connaissance approfondie de. ques-
tions intéressant, a des titres divers, les marchés
4 terme et l'organisation de la Bourse et par son
goût très prononcé pour les choses maritimes.
Lorsque notre Compagnie étudiait l’une de ces
réglementations étroites dans lesquelles des par-
lementaires souvent mal renseignés voudraient
enserrer les affaires des Bourses de Commerce.
Paul Perquer, avec l'autorité particulière qui s’at-
tachait 4 son litre de Président de ta Chambre
Syndicale des Courtiers Assermentés, savait dé-
fendre avec force et clarté non seulement les in-
térêts de sa corporation, mais ceux du tout le né-
goce ha vrais.
Son robuste boa sens était encore mis 4 contri-
bution au comité de direction de l’Ecole Supé-
rieure de Commerce.
Mais c’est surtout vers l’étude des ques'iens qui
intéressent directement l’avenir de notre péri qne
ce Havrals de race, aimant passionnément ia mer,
était naturellement dirigé. Il suivait avec ta plus
scrupuleuse assiduité tes travanx de la Commis-
sion de Sauvetage et des Signaux dont d était le
Vice-Président, ceux des Commissions de la Mari-
ne et de l’Autonomie des ports.
Sa collaboration manquera souvent 4 la Cham-
bre de Commet ce mats, par dessus tout, ce qui
cause parmi nous de douloureux et unanimes re-
grets, c’est ia pensée d’être 4 jamais séparés de
ce collègue aimable et bon, dont le sourire et ia
parole pleine d’humour savaient dissiper bien des
soucis.
N’est-ce pas faire de Paul Perquer un éloge
qu’il aurait agréé que de dire qu’il réunissait ea
sa personne les particularités de caractère do ses
nombreux amis de la Bourse ? Et comme eux,
avec un c-rdial entrain, sur lequel se méprennent
parfois des observateurs superficiels il savait
travailler de façon méthodique e< efficace à la
I prospérité de nmre grande place de commerce.
I Au bord de cette tombe et le coeur brisé, CM*,
I personnellement, je perds un bien vieil ami, j’ex-
| primes la famille si affl gée de notre regretté col-
| lègue les sentiments de profond» tristesse et les
I respectueuses sympathies de tous ses collègue*
I de la Chambre de Commerce.
I Adieu, mon cher ami, votre souvenir restera
I dans mon coeur et parmi nous. Reposez en paix.
I Puis M. H. Philbert prononça les paroles sui>
| vantes :
Au nom de la Compagnie des courtiers asser-
I mentés. je viens rendre un suprême hommage 4
I la mémoire de notre regretté président honoraire.
I Paul Perquer, entré dans notre Compagnie es
I décembre 1887,' fut appelé en février 1S94 a la pré-
I sidence, poste qu’il occupa pendant près de vingt
| ans avec une réelle distinction.
I Sa grande loyauté en affaires lui avait. acquis
I l’estime de tous et lui donnait une autorité moiale
I incontestée.
I Les membres de notre Chambre syndicale
I avaient en Paul Perquer non seulement un prést-
I dent 4 l'esprit fin et éclairé, tout dévoué aux inié-
I rôts de notre corporation, mais aussi un ami
I sincère aux relations toujours empreintes d» ta
I plus franche cordialité. Aussi lorsqu’en septembre
I dernier, terrassé par la maladie, il nous adressa
sa démission de présid nt, ce fut avec chagrin
1 que nous dûmes t’accepter.
I Voulant lui donner un nouveàu témoignage da
I sa reconnaissance, notre Compagnie lui conféra,
I octobre dernier, le titre de président hono-
I raire, dont il. devait jouir, hélas 1 si peu de temps.
Mon ch r Perquer, notre Chambre syndical» et
'I notre Compagnie tout entière conserveront de toi
I le plus affectueux souvenir.
} En leur nom, je te dis avec émotion un der-
| nier Adieu t
LÊGION-D’HONNEUR
Nous avons annoncé, hier, la nomination
au grade de chevalier de la Légion-d’Hun-
neur de M. Pierre Lecarrié, directeur des
Douanes.
Ne le 29 octobre 1861, M. Pierre Lecarrié,
après avoir subi avecsuccès les épreu ves de la
licence en droit, entra d ms l’Administration
des Douanes, le 15 mai 1883, en qualité de
surnuméraire ; chef des bureaux de la Di-
rection de Bayonne, le 1®' août 1893, il fut
nommé rédacteur principal au Ministère des
Finances en janvier 1900 ; et successivement
inspecteur' divisionnaire à Saint-Malo, le
1er avril 1905, sous-clief, puis chef du per-
sonnel des Douanes au Ministère des Finan-
ces en janvier 1908,et membie delà Commis-
sion interministérielle chargée de fixer le
statut du personnel des Douanes coloniales
le 23 mai 1910.
Il lut nommé directenr des douanes au
Havre le l®r janvier 1912, et, dep >is cette
date qu’il est notre concitoyen, il s'est attiré
l’estime et la sympathie de toutes les per-
sonnalités du monde commercial avec les-
quelles il s’est trouvé en rapports, tant par
la haute correction qu’il apporte dans l’exer-
cice de ses fonctions que par sa parfaite
courtoisie et l’aménité de son caractère.
Nous sommes heureux, en enregistrant
cette distinction si méritée, d’adresser à M.
Lecarrié l’expression de nos très sincère*
félicitations.
v
& *
C’est avec un égal plaisir que nous avons,
dès hier, appris la nomination au grade de
chevalier de la Légion-d’Honneur de M. Ro-
bert Duglé, maire de Fécamp.
Par les services qu’il a rendus, la fermeté de
ses convictions républicaines, s» haute probité, la
générosité naturelle de son coeur, qu’il ne peu!
parvenir 4 dissimuler sous un aspect parfais un
Deu brusque, dit notre confrère 1» Mémorial C>u-
chois, M. Robert Duglé a conquis des amitiés pro-
fondes dans sa ville natale quil aime et dont n
est8imé. ■ . ...
On peut dire que les Intérêts de sa cité ont été
l’objet de sa préoccupation de tous les instants et
qu’il n’à épargné ni son temps ni sa peine pouf
m-ner à bien l’oeuvre qu’il a entreprise.
Né 4 Fécamp, le 22 septembre 18S1, M. Dugle
fut élu conseiller municipal en 1884.
En 1900, ses collègues, voulant. lui .donner ua
I tribut de reconnaissance et confiants aussi dans
son intégrité, sa loyauté et sa clairvoyance que
ses capacités que tous, amis et adversaires pontl-
ones, se plaisent 4 reconnaître, l’élurent maire de
Fécamp, en remplacement du regretté M. Augus-
tin Le Borgne. Il fallut Insister vivement pour le
faire accepter cetie lourde fonction qu’il assume
encore par devoir aujourd’hui.
C •nseiller général de 4904 4 1910 il fit preuve a
rassemblée départemental» d’un esprit avisé i
membre de la Chambre de Commerce depuis vingt
ans, il a prouvé qu’il connaissait les besoins de la
ville et du port de Fécamp, qu’il savait les déren-
dre et ses collègues ont toujours été unanimes a
reconnaître ses connaissances et ses qualités.
Sur son Initiative s été construite la digue pro-
menade qui transforme complètement la plage de
Fécamp ; une école de ga.çoas à huU clauses a
été édifiée dans le quartier du Port, 1 Hospice a
été agrandi, de nombreuses am*ll°^atl2D?„<î5?* “
voirie et le service des eaux ont été eff- cluçcs
On lui doit des traités avantageux pour I éclat
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIEHitüfië INTERNÜTIQHflLE
pue Saint-Lazare» J.O®
(ImmauMê d$ i'HQ T£L TERMINUS?
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