Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-05
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 janvier 1914 05 janvier 1914
Description : 1914/01/05 (A34,N11840). 1914/01/05 (A34,N11840).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1720059
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2020
*r* katt — S* H,MS' (Q Pages» 5 CatUto — KMTKW M WtTll — 5 fraliniês (€3 Pages» lafl 5 Jaatier IMI
• •••■ --- HMMÉMiMi ÉK—i i—i—S&mnMMi——————————— g ■ — ... —»■» i mmmmm— i
AdmiaistMteif - Bétégtié - Gfrâit
O. RANDOLET #
Adresser tout ee qui concerne rÀdmlnlslrâiifiï
à M. 0. RAKDOLE?
36, Bue Fentenelle, 36
Adressa Télégraphique : SANDOLET Havf?
Miiaisiraiisa, Impressions ti Anasnces, TÉL. 10.47
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTION
Adresser tout os qui concerne la BéiaoHon
35, Rue Foutenelle, 35
TÉLÉPHONA : N- t.«Q
AurwoisrcEis
1 AU HAVRE..... BUREAU ÛU JOURNAL, 112, bouD de Strasbourg. |
f L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est |
g A PARIS........ ] seule chargée de recevoir les Annonces pour g
9 / le Journal. 1
Ls PETIT HA VUE esl désigné pour iss Annonces judiciaires et ligotes j]
j ABONNEMENTS TROIS MOIS SUC MOIS UK AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,) « a. * r„
l’Oise et la Somme S **• ^ ‘,f-
Autres Départements...... ! O Fr. 4 4 SO tîïït » •
Union Postale... |4© » seao Fr. .-i© »
1 On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
DIMI® lui
Paris, trois heures matin
LES AFFAIRES D’ORIENT
CONSTANTINOPLE. — ïzzet pacha, qui Tient
le quitter le ministère de là guerre, sera
sommé inspecteur général de l'armée.
La Situation Politique en Serbie
BELGRADE. — La couronne estime qu’il n’y
i tas lieu de recourir à de nouvelles élec-
ioas,
L'AVIATEUR MARC POURPE
LE CAIRE — L’aviateur Marc Pourpe, allant
t Kartoum, a atterri à Sohay, à 500 kilomè-
ïes du Caire.
HAROLD EARLE A PARIS
On annonce l’arrivée à Paris du jeune îla-
îold Earle, par le train de 4 heures.
L’enlaut était attendu à la gare par sa mère
4 par son grand-père.
L'ACCIDENT DE TRAMWAY
DE LIMOGES
LIMOGES. — Des secours furent immédia-
tement organisés.
Près d’un poteau coupé par le tramway,
un homme gisait dans son sang. Une dame
avait la tête écrasée et La matière cérébrale
s’était répandue sur le sol.
Une voiture attelée d’un cheval était ren-
versée et la femme qui la conduisait était
morte.
Une autre femme gisait à terre, griève-
ment blessée. Le cheval avait deux jambes
brisées.
Les morts furent transportés dans une
maison voisine du lien de l’accident.
On cite parmi eux M. Antoine Grimaud, 28
ans et Mme Romanet, 33 ans, habitant les
environs.
■ Il y a une quinzaine de blessés.
Le plus grièvement atteint est M. Ville-
joubert, 35 ans, qui a plusieurs membres
brisés. Il demeure à Gercey.
D’ALEXANDRIE AU CAIRE
LE CAIHE. — ÎL’avîateur anglais Mac Lean
est allé hier en hydravion d Alexandrie au
Caire en quatre heures. I ,
Il tentera prochainement de voler jusqu a
Kartoum.
COLLISION D'AUTOMOBILES
NICE. — Deux automobiles sont entrées en
)iliston hier après-midi, sur laJPromenade
es Anglais.
M. Newman, parlementaire anglais, qui se
’ourait dans un des véhicules, a été blessé
a visage par un éclat de verre.
BRULÉ VIF
LORIENT. — Un cultivateur de Kerbollot,
nommé Le Guindée, marié et père de cinq
enfants, a mis volontairement le feu à sa
maison qui a été entièrement détruite.
Le Guindée a été brûlé vif.
LE GRISOU
KULDSCUA (Mongolie). — Une exfSosion de
grisou s’est produite dans une mine. Seize
mineurs ont péri.
L’ÉBOULEMENT DE RABAT
liABAT. — On a retiré hier matin trois nou-
veaux cadavres de dessous les décombres. Il
a fallu faire sauter d’énormes blocs de pier-
re à la dynamite.
Le total des morts est de vingt cinq.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
NEW-YORK. — Une dépêche de la Vera-
Critz dit qu'on s’attend à Une attaque de
Tampico par les insurgés.
Le croiseur allemand Bremen a reçu 1 ordre
de ee rendre sur les lieux.
LES TRAVAUX DE LA DOUMA
TZARKOIE-SELO. — Le tsar a reçu hier le
président de la Douma, qui lui a fait un rap-
port détaillé des travaux de la Douma.
LA CRISE MINISTÉRIELLE BULGARE
SOFIA. — M. Radoslavoff a été chargé de
former le nouveau Cabinet.
Il est possible qu’il entame des pourpar-
lers directs avec les partis de l’opposition.
BDLLETINMILITAIRE
Les Soutiens de Famills
ètr nne circulaire récétote, le ministre de
l'intérieur a demandé aux préfets de lui faire
sonnaître le nombre des demandes formées
en vue d'obtenir l’allocation journalière que
ta loi sur le recrutement permet d’accorder
aux soutiens de famille, ainsi que les avis
formulés par les Commissions cantonales.
Les prérets viennent d'être invités, par cir-
culaire télégraphique, & transmettre ces ren-
seignements a’nrgeace et à indiquer sur
quelle base précise se sont appuyées les Com-
missions cantonales pour accorder ou refu-
ser les allocations.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
I ta UBEBDUEIHTERIIBTIOIBLE
M OS» rue St-E,azarai tOS
(Immeuble te rHOTEL TLBMINOS)
La Méthode Nécessaire
Nous avons dit que la Commission char-
gée de rédiger la déclaration de la nouvelle
Fédération démocratique et sociale a fixé
les termes de ce document dans sa réunion
de vendredi dernier. Il ne sera publié qu’à
la rentrée des Chambres, c’est-à-dire le 13
janvier prochain. Cependant, on en connaît
les idées directrices, et d’ailleurs, M. Aris-
tide Briand les a indiquées de nouveau
dans l’interview qu’il a donnée au Neùe
Wiener Tageblatt.
Donc, le nouveau groupement se pro-
nonce pour l'application des lois de défense
nationale « en leur entier et de bonne foi »;.
il veut poursuivre la réalisation de la ré-
forme électorale et de la réforme fiscale ;
il considère comme intangibles les lois de
laïcité et la séparation des Eglises et de
l’Etat.
Ces affirmations catégoriques ne sont pas
sans causer un véritable désarroi parmi les
radicaux et radicaux-socialistes unifiés.
Impossible, désormais, de suivre plus
longtemps le mot d’ordre de ceux qu’ef-
fraie ou gêne l’initiative de MJÜ. Briand,
Barthou, Millerand, Jean Dupuy et leurs
amis ; impossible d’essayer de jeter sur eux
le discrédit en présentant leur Fédération
comme une nouvelle tentative de « boulan-
gisme ». M. Clémenceau, en riant sous
cape, n’a pas dédaigné, tout d’abord, d’agi-
ter ce spectre un peu grossier. Mais c’est
tant pis pour lui et pour sa réputation si
méritée, par ailleurs, d’homme d’esprit.
Car il sait mieux que personne combien
celte accusation était ridicule. Pour la ré-
duire à néant, ne suffit-il pas de rappeler
les noms des parlementaires qui viennent
de se fédérer en vue dé cette action sincè-
rement démocratique et sociale ?
On s’est du reste rendu compte de la sot-
tise d’une pareille accusation, désormais
'abandonnée.
' Or M. Aristide Briand avait montré, avec
une logique irréfutable, avec une mordante
éloquence, comment son programme politi-
que lui avait été dérobé par ses adversaires
arrivés au pouvoir, mais oublieux de leur
Credo dont ils avaient cependant formulé
eux-mêmes les articles en leur dernier Con-
grès de Pau.
Puisque, sur ce point, il n’y avait rien à
répondre, sinon de piteuses arguties
démenties par les faits, et puisqu’il eût été
ridicule d’en revenir à l’accusation pre-
mière, on a changé de tactique.
Et comme la rude attaque de M. Briand
contre les tyrannies locales et contré l’os-
tracisme de certains comités les ont touchés
au bon endroit, les radicaux-socialistes uni-
fiés essayent maintenant nne parade tardi ve.
Leurs raisons sont plutôt médiocres. De ce
nombre, celles exposées parM. Alexandre
Varenne, dans la Lanterne.
« Les hommes de la rue d’Enghien s’ima-1
gineraient-ils qu’ils sont seuls dans la Ré-
publique, et dans le parti républicain, à
répudier la tyrannie et à la combattre ? —
demande l’ançien député du Puy-de-Dôme.
Les socialistes n’ont pas attendu leur signal
pour défendre la liberté d’opinion. »
Assurément. Aussi faut-il voir avec quel-
le vigueur M. Jaurès, en expliquant ses ré-
serves àj’égard du ministère actuel, et peu
touché par ses invites, s’élève contre les
« moyens brutaux et grossiers » dont se
servirent certains hommes politiques du
parti radical-socialiste.
D’ailleurs, en fin de compte, M. Alexan-
dre Varenne est bien obligé de concéder
que, trop souvent, les Comités radicaux-so-
cialistes sont sortis de leur rôle. Ii ajoute
qu’ils n’y ont rien gagné.
Cela se comprend. Lés profits ainsi réa-
lisés sont peu durables. Et ce sont bien ces :
procédés là qui ont amené, dans tout le
pays, une désaffection de la masse électo-
rale à l’égard de certains élus. Ce sont ces
procédés qui ont provoqué une tendance à
réagir contre la déformation du parlemen-
tarisme dont on se plaint, et conséquence
d’une semblable politique.
Trop souvent, le pouvoir a été livré à des
ambitions contraires qui, en se succédant,
n'avaient en vue que la satisfaction de
leurs intérêts. C’est pourquoi, à ces pro-
cédés condamnés par l’opinion, M. Aristide
Briand a voulu opposer sa propre méthode,
la méthode de la Fédération démocratique
et sociale.
Et il s’est exprimé en ces termes d’une
parfaite clarté, qui auront dans tout le pays
un retentissement profond parce qu’ils ré-
pondent au sentiment de tous les républi-
cains de bonne foi et de bonne volonté,
parce qu’ils s’élèvent contre les agissements
des politiciens de coteries et de surenchè-
res :
... Quelle différence existe entre eux et
nous T Une différence dans la méthode, mais
une différence capitale.
Ceux qui nous combattent visent de gou-
verner avec un parti qui prétend au droit de
distribuer des billets de confession républi-
cains. La vie politiqne,telle que la compren-
nent nos adversaires, se développe à tous
les degrés sous le joug des tyrannies locales.
Cela, nous ne le voulons pas 1
Nous voulons que la République soit habi-
table pour tous les Français qui acceptent
loyalement les lois de la Nation.
Nous voulons gouverner arec notre parti,
mais conformément à la parole de Gambetta:
« avec notre parti, pour le pays. » Nous vou-
lons que chacun se tienne à la place coavs-
nable et reste avec son rôle : ministres, sé-
nateurs et députés.
...' Le rôle de l’Etat dans nne démocratie
ne consiste pas à dresser un citoyen contre
un autre ; la force que chacun reçoit de la
loi et de ia nation doit servir au bien de
tous et ne pas dégénérer en une tyrannie
contre les opinions.
L’Etat doit rester neutre dans les combats
d’idées entra les citoyens, sa puissance admi-
nistrative ne peut pas opprimer les cons-
ciences et les opinions.
L’Etat ne doit mettre ni des faveurs, ni des
représailles an service des électeurs. Au
scrutin, ii ne peut s’agiter que des idées li-
bres, qui se présentent librement devant le
suffrage populaire et souverain...
Ce sont là préceptes pleins de sagesse et
dictés par la raison même. Ces préceptes,
aucune démocratie républicaine ne saurait
les méconnaître, sous peine de se déconsi-
dérer en de mesquines intrigues person-
nelles préjudiciables aux intérêts du pays
tout entier, sous peine de tomber dans une
confusion des pouvoirs qui l’entraînerait à
sa ruine.
Tu. VALLÉE.
LIS AFFAIRES D OMBiT
Un complot en Albanie
Valions, 4 janvier.
De différents côtés, on rapporte le bruit
qu’un complot serait organisé, ayant à sa
tête ïzzet pacha, l’ancien ministre de la guer-
re ottoman, qui vient d’être remplacé par
Enver bey. ïzzet serait à la veille de s’embar-
quer pour l’Aibaniè, afin de s’emparer du
pouvoir. Des navires autrichiens, chargés
d’armes, sont partis de Constantinople iù
destination fie Brindisi. C’est à Brindisi que
serait fixé le point de débarquement en Kl-
banie.
Dans les milieux qui touchent de près à la
commission de contrôle, on ne dément pas
ce bruit. On ajoute même qu’Essad pacha et
Ismaïl Kemal, séparément d’ailleurs, et sans
entente préalable, seraient en communica-
tion avec ïzzet pacha.
Ce3 nouvelles imprécises et non confir-
mées remettent en question la date de l’ar-
rivée du prince de Wied.
D’autre part, l’organisation de la gendar-
merie ne fait que des progrès très lents.
La Grèoa et la note anglaise
Athènes, 4. janvier. .
Dans les milieux gouvernementaux grecs,
on ne cache pas la mauvaise impression
qu’éveille l’attitude de la Triple-Alliance à
l’égard de la note anglaise. On déclare que le
gouvernement grec ne saurait en aucune fa-
çon considérer comme distinctes les denx
questions de l’Epire et des îles. Il le peut
d’autant moins qae les puissances de 1a Tri-
ple-Alliance, d'après une communication sé-
rieuse, paraissent disposées à rendre la Grèce
responsable des troubles qae risque de pro-
voquer .en Epire l’application des décisions
de la conférence de Londres. Dans ces condi-
tions, le gouvernement grec attirera certai-
nement l’attention des grandes paissances
sur les difficultés de sa situation et sur les
devoirs qui s’imposent à lai.
Le Traité Serbo-Turc
Belgrade, 4 janvier.
Le traité serbo-turc n’est toujours pas si-
gné. On commence à en éprouver ici une
certaine surprise. En effet, toutes les ques-
tions sont réglées et les ajournements conti-
nuels qui ee produisent depuis quelques
jours sont provoqués par des délégués turcs
qui reviennent constamment sur des points
ae détail qui depuis longtemps n’étaient plus
en discussion.
M. Vesnitîh décoré
Belgrade, 4 janvier. £
M. Vesnitch, ministre de Serbie à Paris,
est élevé à la dignité ae commandeur de
l’Aigle-Blanc.
L’ordre de l’Aigle-Blanc, institué en 4883
par le roi Milan en souvenir du rétablisse-
ment de la rovanté, ne compte que qua-
rante commandeurs.
Le Journal Officiel publie nn décret par le-
quel M. Tchotak Antich, ancien consul gé-
nérai de Serbie au Caire, est nommé minis-
tre de Serbie à Sofia.
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
Les Coups de Feu de Savcvne
Le commandement du 15® corps d’armée,
à Strasbourg, communique la noie sui-
vante :
« L’information d’après laquelle on aurait
tiré deux coups à balie sur une sentinelle
du 105e régiment dans le parcclu château de
Saverne, le 20 décembre, a fait l’objet d’one
enquête du conseil de guerre. Les déposi-
tions de ia sentinelle et de deux civils ont
mis hors de doute que denx coups à balle
avaient été tirés à une distance assez rap-
prochée de la sentinelle.
» Les denx projectiles n’ont pas atteint la
sentinelle, mais ils ont passé assez près pour
que celle-ci eût la conviction qu’on avait tiré
sur elle.
» L’allégation\ de différents journaux d’a-
près laquelle il ne s’agissait que d'une esca-
pade avec un pistolet d’enfant est absolu-
ment insoutenable d’après l'enquête et les
dépositions des témoins. »
BELGIQUE
Réformes eut Congo belge
Au cours des réceptions du nouvel au au
palais, le roi Albert, répondant au vice-pré-
sident de la Chambre, a amorcé un projet de
réorganisation du Congo belge. Le discours
du roi a produit une très grande impression.
En voici ta teneur :
« A la base de notre politique en Afrique,
le législateur avait inscrit trois grands prin-
cipes': ■
» Non-intervention de la métropole dans
les charges financières de là colonie ; T
» Séparation entre la fonction administra-
tive et ia ionction judiciaire indépendance
absolue de la magistrature, organisée comme
en Belgique ;
• Centralisation de l’action administrative
entre les mains du ministre parlementaire-
ment responsable.
» Pendant cinq ans le département des co-
lonies et les autorités fpcales ont appliqué
loyalement, conformément à ces prescrip-
tions et dans l’esprit où elle fut conçue, la
loi da 18 octobre 1908.
» Aujourd’hui, d’accord avec mon gouverne-
ment, j’ai pour devoir de dire à la Chambre,
à la lumière des expériences faites, que des
modifications à la charte s’imposent dans
l’intérêt supérieur de ia colonie. Mou minis-
tre des colonies aura l’honneur de soumettre
en temps utile à vos délibérations un projet
de loi qui s'inspirera de la pratique des réa-
lités.
» Comme je l’ai déclaré à différentes repri-
ses, il est indispensable de continuer sur
place, à l’exemple de tous les pays colonisa-
teurs, un gouvernement qui reçoive formel-
lement du législateur métropolitain un pou-
voir vraiment effectif.
» La tutelle que la métropole fait actuelle-
ment peser sur l’administration locale ne
peut durer. Partout sur la terre d’Afrique
une autorité autonome et responsable doit
être à même de s’affirmer sons la direction
et le contrôle de la souveraineté métropoli-
taine.
» En reprenant le Congo, noté! avons as-
sumé des obligations auxquelles nous ne
pouvons faillir. Le pays jngera s’il ne doit
pas à la colonie certaines compensations en
matière de finances, et d’antre part s’il n’a-
gissait pas sagement, dans l’intérêt même de
sa souveraineté, en accordant tout au moins
l’appui de son crédit à une oeuvre grandiose
que ses enfants ont fondée dans le sacrifice.
» OEuvre grandiose, oui, messieurs. Moi
qui ai parcouru notre colonie, j’atteste, non
sans fierté, qu’elle est digne de notre sollici-
tude èt de notre appui. Je m’incline, pénétré
de respect, devant ia mémoire de tous ceux
qui arec une héroïque vaillance et nne foi
ardente, nne foi qui ennoblit, ont fait d’une
..contrée barbare et impénétrable an pays
tout large ouvert au progrès, qu’administre
une nation éclairée, où la charité humaine
et l’apostolat Religieux ont fait rayonner l’au-
rore de la civilisation.
» C’est ainsi que la Belgique,-jalouse au-
tant de son bonnenr que de sa prospérité, a
montré et montrera de plus en plus qu’elle
mérite bien de l'humanité, qu’elle est digue
du respect des puissants dn monde.
» Quant à moi, je le répète, j’ai nne con-
fiance Terme dans l’avenir de l’Afrique équa-
toriale. Il y a là un pays doté de ressources
naturelles inépuisables. »
RUSSIE
Contre l’espionnage
Le Conseil des ministres a approuvé la liste
suivante des informations dont la publica-
tion est interdite à la presse, en vertu de la
lqi du 18 juillet 1912, relative à l’espion-
nage :
Informations sur les modifications proje-
tées, et qui doivent être réalisées, dans l’ar-
mement des armées de terre et de mer ; sur
la formation de nonveaux cadres militaires ;
sur les modifications de leur composition ;
sur l’armement des navires de guerre, sur
la quantité de munitions et antres approvi-
sionnements prévas poar le cas de guerre ;
sur l’état de préparation à la guerre et sur
l’importance des forteresses, des ports de
guerre, etc., en cas de guerre ; sur les tra-
vaux en cours d’exécution dans ces forte-
resses ou ports et sur les projets de construc-
tions nouvelles ; sur l’agrandissement ou la
suppression do lorteresses existantes; suries
manoeuvres de troupes ou les exercices de
tir de la flotte : sur la marche ou les résul-
tats des essais de mobilisation des armées
de terre et de mer ; sur la marche des ma-
noeuvres et essais de mobilisation dans les
provinces frontières ; sur le refus de congé
a des militaires et 6ur le rap el do soldats en
congé et de réservites ; snr le maintien sous
les drapeaux de soldats ayant fini leur temps
de service ; snr la dislocation des troupes à
la frontière ; sur le fret imposé à des navi-
res de commerce pour être dirigés sur des
ports de guerre ou sur la concentration de
ces navires dans ces ports.
Cette liste entre en vigneur, pour une du-
rée d’un an, à partir du 14 août 1914.
MEXIQUE
La Conférence du Président
IVilson el de M. Lind
Le président Wilson a conféré vendredi
soir, pendant plusieurs heures, avec son en-
voyé confidentiel au Mexique, M. Lind, à
bord du Chester, à Christian-Pass, sur la côte
du Mississipi.
A la suite de celte conférence, dans la-
quelle M. Lind a rendu compte de sa mis-
sion, le président Wilson a annoncé qu’au-
cun changement n’était apporté à la politi-
que des Etats-Unis et qu’aucun programme
nouveau, aucune mesure nouvelle n’avaient
été arrêtés. Le gouvernement américain ne
modifiera pas son attitude à l’égard du Mexi-
que, tant que le général Huerta n’aura pas
abandonné le pouvoir.
BRESIL
L’AUaire du Drcadnought
« Rio-dc-Janeiro »
La vente à la Turquie du Rio dè-Janeiro, le
snperdreadnought construit par 1rs chantiers
Armstrong pour le Brésil, a produit à Rio-
de-Janeiro un incident.
Le vice-amiral Huet Bacellar, ancien pré-
sident de la Commission navale chargée de
surveiller la construction de ce cuirassé,
vient, ainsi que nous l’avons dit, d’être mis
aux arrêts à la snito de la publication d’ane
lettre blâmant l'action du gouvernement
concernant l'aliénation de ce navire de
guerre.
Le vice-amiral déclare que celte vente
porte un grand coup au presfige da Brésil à
l’étranger et dans le pays même et atteint
en même temps le prestige delà marine bré-
silienne.
Les commentaires de la presse européenne
sur la vente du Rio-de-Janeiro provoquent la
publication dans les journaux brésiliens
a’ane note officieuse du gouvernement du
Brésil. Dans cette note il est dit qne ce gou-
vernement n’a plus rien à voir avec le cul-,
rassé en question. Voulant uniformiser le
type de ses navires de guerre, à l’exemple de
toutes les puissances, le gouvernement bré-
silien, d’accord avec les autorités techniques,
a fait accepter à la maison Armstrong le
remplacement du Rio-de-Janeiro par un cul-
rasséjl’un type se rapprochant de celui des
dreadnoughts brésiliens Sdo-Paulo et llinas-
Gerats. i <
Le Rio-de-Janeiro est de ce fait devenu la
propriété des constructeurs qui en dispose-
ront comme U leur conviendra.
Si aujourd'hui quelqu’un peut influencer
la maison de construction pour qu’elle vende
le dreadeought à la Turquie ou à une autre
nation, ce ne sera pas le Brésil, qui n’a nul-
lement là prétention de régler ta question
balkanique. Ce rôlane peut échoir qu’à l'An-
gleterre.
La note termine en disant que la campa-
gne faite autour de cette affaire, dont ne se
préoccupe plus le gouvernement brésilien
depuis longtemps, est donc misérable et sté-
rile.
Le gouvernement brésilien est complète-
ment étranger aux négociations qui ont été
entamées ultérieurement à son accord avec
ia maison Armstrong et ignore les conditions
auxquelles le Rio-de-Janeiro a été cédé à an
antre gouvernement.
INFORMATIONS
Les Voyages du Président de la
République et de l’Empereur de
Russie,
Le Temps publiait hier soir ia note suivante :
Comme on l’avait annoncé, lors dn voyage
de M. Poincaré à Madrid, c’est en Rassie que
le président de la République doit faire son
prochain voyage.
Rien n’est encore fixé quant à la date de ce
voyage. Des conversations entre Paris et
Saint-Pétersbourg se poursuivent actuelle-
ment. Les journaux rasses de jeudi s’en sont
fait l’écho en les présentant d’ailleurs com-
me plus avancées qu’elles ne sont.
La seule chose qn’on paisse affirmer, c’est
qne Nicolas II a exprimé le désir d’assister
en France à nne importante manifestation
militaire.
Pour nne manifestation de ce genre, le dé-
bat d'octobre serait le meilleur moment,
puisque nous aurons à cette date trois clas-
ses instruites sous les drapeaux.
Comme d’autre part, M. Poincaré ira en
Rassie avant que le tsar vienne en France,
on n’aperçoit pour le voyage présidentiel
que deux dates possibles : le début du mois
de mai ou le mois de juillet.
C’est, on s’en souvient, & la fin d’avril que
M. Loubet est allé en Russie en 1992. Si M.
Poincaré choisissait, d’accord avec l’empe-
reur, la même époque, il se pourrait que les
élections générales fassent avancées de quel-
ques jours.
M. Doumergue, président du conseil, mi-
nistre des affaires étrangères, devant accom-
pagner le président, H y aurait lien en effet
ae combiner la date du voyage avec celle de
la réunion des Chambres.
La question sera étudiée de plus près
cette semaine entre M. Doumergue et M.
Isrolski.
Grave Accident de Tramways
Un terrible accident s'est produit hier mâ-
tin, à 8 heures, à Teissonnieres, prés de Li-
moges, sur la ligne des tramways départe-
mentaux de Saint-Sulpice-les-Feuilles à Li-
moges.
Plusieurs voitures ont déraillé, traversé
la route et culbuté dans un ravin, par suite
d’ane rencontre avec une voiture de laitier.
Le verglas avait rendu la voie excessive-
ment glissante et le wattntan ne puf arrêter
son train. ’ -
Deux personnes qui se trouvaient sur la
route ont été tuées ; une autre est griève-
mant hlfîccAa
Parmi les voyageurs, on compte' vingt
blessés.
Les magistrats dn Parquet et des gendar-
mes sont partis snr les lieux d8 l’accident
pour organiser les secours et procéder à une
enquête.
Bans les Chantiers du Métro
Un ébculement ensevelit quatre Ouvriers
Ua grave accident s’est produit hier après-
midi, à trois heures quarante-cinq, dans an
chantier da Métropolitain, sitné à l'Espla-
nade des Invalides, à l’angle de la rue Saint-
Dominique et de la rue de Constantine.
Quatre ouvriers qui travaillaient dans le
souterrain ont été soudainement ensevelis
par suite d'un éboniement de terrain.
L’alarme fut immédiatement donnée par
des gardions de la paix et, en quelques ins-
tants, une escouade d’agents, sous les ordres
de M. Kontzler, officier de paix, organisait
on service de sauvetage.
Deux compagnies de pompiers, avec le
matériel nécessaire, arrivèrent bientôt sur
les lieux et le colonel des pompiers Cordier
dirigea lui-même les opérations.
M. Hennion, préfet de police, arriva à son
tour peu d’instants après et le service d’or-
dre fut complété car la foule commençait à
affluer, gênant les opérations de sauvetage.
Des ambulances urbaines furent aussitôt
mandées ; elles arrivaient à quatre heures
dix.
L’accident s'est produit sur la ligne de
ceinture intérieure Invalides Invalides.
Trente ouvriers étaient occupés à boiser
une galerie à quinze mètres de profondeur,
lorsqu’un éboniement de sable se produisit.
Quatre ouvriers lurent ensevelis sans avoir
pu taire an mouvement pour échapper à la
chute de la masse de sable.
On a les noms de deux des disparns, les
nommés Georges Baptiste, 40 ans, marié et
père de cinq enfants, domicilié, 5, rae Vau-
drezanne, et son neveu Courteix, âgé de 17
ans. ■■
Les pompiers des casernes da Yieux-Co-
lombier et de Grenelle essayèrent, mais en
vain, d’arriver jusqu’aux malhiureux.
Après de longs et pénibles efforts, les ou-
vriers ont réussi à dégager le corpsdu jeune
Courteix, à 6 h. 50, mais l’asphyxie avait fait
son oeuvre.
Les travaux se poursuivront pendant toute
la nuit, mais on n’espère pas dégager les
autre&jcorps avant ce matin.
Ce sont ceux de Georges Baptiste, 40 ans,
père de cinq enfants et dont la femme est
sur le point d’accoucher ; Alphonse Alez et
Raymond Alizay.
Un Drame au Palais
de Justice de Versailles
-"'Un drame s’est déroulé samedi après-midi,
dans ia salle des Pas-Perdus du Palais de
Justice de Versailles. Vers cinq heures, M.
Convrat, trente-cinq ans, ayant été mêlé à
l'affaire Boissière, a tenté de se suicider en
se portant deux coups de couteau dans la
région du coeur. . _ , s.
Mme Gaucharand, victime de Boissière,
avait été, le 5 octobre dernier, menacée et
frappée par Convrat ; elle noria plainte.
L’ansbre devait venir samedi devant la
deuxième chambre correctionnelle. Mme
Giucharand s’entretenait avec M»Pioganaud,
avocat, lorsqu’elle fut abordée par Convrat,
qui se mit à l’injurier. C’est alors que M«
Pinganaud sortit de sa poche l’extrait judi-
ciaire de Convrat, portant sept condamna-
tions.
Consterné par cette révélation, Convrat
tenta de so tuer ; il a été admis d’urgence à
l’hôpital civil de Versailles ; on craint une
hémorragie interne.
Les bandits de Pcgomas
Les inspecteurs de la brigade mobile, qui
enquêtent sur les derniers attentats commis
dans la région de Pégomas, poursuivent
ienrs recherches avec la plus grande acti-
vité.
Les bois environnant la Roqnelte-sur-Sia-
gne, Tanneron et Rangnin ont été fouillé*
avec le pins grand soin. On sapposc que les
bandits, apres avoir tiré, cachèrent leurs
armes dans des taillis on des fondrières, car
elles pourraient être pour eux une charge
accablante si on les trouvait en leur posses-
sion.
Des empreintes de pas ont été relevées
autour des habitations où ont été commis
les attentats. Des douilles, trouvées dans les
environs ont été recueillies.
M. Petit, inspecteur de la brigade mobile,
a passé une journée à la villa de M. Malle’, a
Rangnin. Il a pu se rendre compte que, de
l’endroit où il a tiré, l'auteur de Patientai ne
pouvait pas distinguer les personnes qui se
trouvaient dans la chambre de la villa, mais
à peine'entrevoir des ombres.
Cette constatation établit donc qu’il s’agit
encore là d’un attentat sans motit bien dé-
fini, commis dans le seal bat de semer la
terreur dans là région. Les policiers ont éga-
lement cherché à savoir quelles étaient les
personnes qui s’étaient absentées de chez
elles an moment où les conps de feu étaient
tirés. Jusqu’ici, ces recherches n’ont point
été couronnées de succès, les habitants des
campagnes se montrant peu disposés à ren-
seigner les policiers, dans la crainte de re-
présailles.
On va touiller dans le passé des victimes.
Peut-être arrivera-t-on ainsi à trouver les
mobiles des attentats qui terrorisent ia ré-
gion.: .. £
Un Crime odieux
Un crime ignoble et qui ne peut être que
l’oeuvre d’un sadique ou d’an chemineau
pris de vin s’est déroulé, la nuit de samedi,
sur le chemin des « Grands Marais », à Cré-
teil.
Dans cette dernière localité, habite depuis
assez longtemps, dans nne baraque faisant
partie d’une cité de chiffonniers, Mme La-
iosse, née Odine Desmont, âgé de 49 ans.
Cette femme vivait là assez chichement au
milieu de chiens, de chats, d’animafix de
toute espèce que, par manié, elle se plaisait
à recueillir.
N’étant pas riche, elle allait, au long des
jours, quémander des croûtes de pain et des
restes pour nourrir ses bêtes. Elle était ac-
coutumée de rentrer tard chez elle, entre
onze heures et minuit.
Hier matin, vers six heures, M. Grenier,
charretier, qui suivait la route de Créteil,
trouva au bord d’un champ, sur le, talus, en
face lé n» 5 de ia route nationale, à l’angle
da chemin des Grands-Marais, le corps d’ane
femme aux vêtements en désordre, tes yeux
révulsés, la langue sortant delà bouche.
S’étant convaincu que la femme était
morte, le charretier se rendit en toute hâic
à la gendarmerie pour y faire sa déposi-
tion.
Le brigadier téléphona aussitôt à M. La-
vayssé, commissaire de police de Charénton
qui, en compagnie de son secrétaire, sa ren-
aît immédiatement sur les lieux.
Ea examinant le terrain, le magistrat se
convainquit bientôt que les traces de pas et
les traînées nombreuses de boue demeurées
snr la route détrempée prouvaient une lutte
sauvage.
Le désordre des vêtements et certains au-
tres indices semblaient démontrer que l’on
se trouvait en présence d’on crime pas-
•îonneL
M. Lavayssê fit aussitôt transporter le corps
à son commissariat de police ou il fut exami-
né par le docteur Socquet, médecin légiste
et par le docteur Thévenin, médecin à Cha-
rsnton.
Du premier examen, ii résulterait, suivant
l’opinion des praticiens, qu’après une lutta,
violenta Mme Latosse aurait été étranglée;
après quoi son sgresseur aurait abusé d’eila.
Dans l’après-midi, M. Bouchardon, juge
d’instruction, le docteur Socquet, M. Lavays-
sé et sou secrétaire se sont rendus sur tes
lieux du crime.
On croit que l’agression s’est produite en-
tre onze heures et minuit et à 890 mètres du
domicile de la victime. L’eudroit étant des
plus déserts on n’a pu encore recueillir au-
cun indice permettant de suivre une l iste
sérieuse pour retrouver le meurtrier.
Sur commission rogatoire de M. Bouchar-
don, M. Lavayssê est chargé de continuer
l'enquête.
Rem li Mo 1913
LES NOYÉS (Suite)
Novembre
De 1«. — Feeamp : On repêche dans le bas-
sin Fraycinet le corps de Louis Querain,
douanier, 49 ans. -
Le 4. — Bassin Vanban on trouve le cada-
vre de Jules Bunet, 60 ans, 36, rae ISougain-
ville.
Le 5. — Un terrassier, Albert Auvray, 59
ans, disparu depuis le 27 octobre, est retrou-
vé noyé dans le bassin de la Citadelle.
Le 7. — Un matelot du steamer Cubana,
Lars Madsen, 27 ans, est retrouvé noyé dans
le bassin Bellot.
Le 12.— Dn bassin Bellot on retire le corps
de Jules-Alfred Mermod, journalier, 26 ans,
4, rue Saint-Jacques.
Décembre
Le 16. — Dans le canal de Tancarviile, on
trouve le cadavre de Georges Taylor, marin
du steamer Katherine.
Le 18. — Dans le sas de le Floride, on re-
trouve noyé H. D. Watts, agent de l'Atlantio
Transport Line, qui était tombé à l'eau en
se rendant à bord du paquebot de Soalh-
ampton. _
Le 20. — Joséphine Fleury, veuve Du^
moulin, 73 ans. aemearant il, rue Bazan,
tombe dans le bassin et succombe à la con>
gestion,
• •••■ --- HMMÉMiMi ÉK—i i—i—S&mnMMi——————————— g ■ — ... —»■» i mmmmm— i
AdmiaistMteif - Bétégtié - Gfrâit
O. RANDOLET #
Adresser tout ee qui concerne rÀdmlnlslrâiifiï
à M. 0. RAKDOLE?
36, Bue Fentenelle, 36
Adressa Télégraphique : SANDOLET Havf?
Miiaisiraiisa, Impressions ti Anasnces, TÉL. 10.47
Le Petit Havre
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
RÉDACTION
Adresser tout os qui concerne la BéiaoHon
35, Rue Foutenelle, 35
TÉLÉPHONA : N- t.«Q
AurwoisrcEis
1 AU HAVRE..... BUREAU ÛU JOURNAL, 112, bouD de Strasbourg. |
f L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est |
g A PARIS........ ] seule chargée de recevoir les Annonces pour g
9 / le Journal. 1
Ls PETIT HA VUE esl désigné pour iss Annonces judiciaires et ligotes j]
j ABONNEMENTS TROIS MOIS SUC MOIS UK AN
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,) « a. * r„
l’Oise et la Somme S **• ^ ‘,f-
Autres Départements...... ! O Fr. 4 4 SO tîïït » •
Union Postale... |4© » seao Fr. .-i© »
1 On s'abonne également, SANS FRAIS, dans tous les Bureaux de Poste de France
DIMI® lui
Paris, trois heures matin
LES AFFAIRES D’ORIENT
CONSTANTINOPLE. — ïzzet pacha, qui Tient
le quitter le ministère de là guerre, sera
sommé inspecteur général de l'armée.
La Situation Politique en Serbie
BELGRADE. — La couronne estime qu’il n’y
i tas lieu de recourir à de nouvelles élec-
ioas,
L'AVIATEUR MARC POURPE
LE CAIRE — L’aviateur Marc Pourpe, allant
t Kartoum, a atterri à Sohay, à 500 kilomè-
ïes du Caire.
HAROLD EARLE A PARIS
On annonce l’arrivée à Paris du jeune îla-
îold Earle, par le train de 4 heures.
L’enlaut était attendu à la gare par sa mère
4 par son grand-père.
L'ACCIDENT DE TRAMWAY
DE LIMOGES
LIMOGES. — Des secours furent immédia-
tement organisés.
Près d’un poteau coupé par le tramway,
un homme gisait dans son sang. Une dame
avait la tête écrasée et La matière cérébrale
s’était répandue sur le sol.
Une voiture attelée d’un cheval était ren-
versée et la femme qui la conduisait était
morte.
Une autre femme gisait à terre, griève-
ment blessée. Le cheval avait deux jambes
brisées.
Les morts furent transportés dans une
maison voisine du lien de l’accident.
On cite parmi eux M. Antoine Grimaud, 28
ans et Mme Romanet, 33 ans, habitant les
environs.
■ Il y a une quinzaine de blessés.
Le plus grièvement atteint est M. Ville-
joubert, 35 ans, qui a plusieurs membres
brisés. Il demeure à Gercey.
D’ALEXANDRIE AU CAIRE
LE CAIHE. — ÎL’avîateur anglais Mac Lean
est allé hier en hydravion d Alexandrie au
Caire en quatre heures. I ,
Il tentera prochainement de voler jusqu a
Kartoum.
COLLISION D'AUTOMOBILES
NICE. — Deux automobiles sont entrées en
)iliston hier après-midi, sur laJPromenade
es Anglais.
M. Newman, parlementaire anglais, qui se
’ourait dans un des véhicules, a été blessé
a visage par un éclat de verre.
BRULÉ VIF
LORIENT. — Un cultivateur de Kerbollot,
nommé Le Guindée, marié et père de cinq
enfants, a mis volontairement le feu à sa
maison qui a été entièrement détruite.
Le Guindée a été brûlé vif.
LE GRISOU
KULDSCUA (Mongolie). — Une exfSosion de
grisou s’est produite dans une mine. Seize
mineurs ont péri.
L’ÉBOULEMENT DE RABAT
liABAT. — On a retiré hier matin trois nou-
veaux cadavres de dessous les décombres. Il
a fallu faire sauter d’énormes blocs de pier-
re à la dynamite.
Le total des morts est de vingt cinq.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
NEW-YORK. — Une dépêche de la Vera-
Critz dit qu'on s’attend à Une attaque de
Tampico par les insurgés.
Le croiseur allemand Bremen a reçu 1 ordre
de ee rendre sur les lieux.
LES TRAVAUX DE LA DOUMA
TZARKOIE-SELO. — Le tsar a reçu hier le
président de la Douma, qui lui a fait un rap-
port détaillé des travaux de la Douma.
LA CRISE MINISTÉRIELLE BULGARE
SOFIA. — M. Radoslavoff a été chargé de
former le nouveau Cabinet.
Il est possible qu’il entame des pourpar-
lers directs avec les partis de l’opposition.
BDLLETINMILITAIRE
Les Soutiens de Famills
ètr nne circulaire récétote, le ministre de
l'intérieur a demandé aux préfets de lui faire
sonnaître le nombre des demandes formées
en vue d'obtenir l’allocation journalière que
ta loi sur le recrutement permet d’accorder
aux soutiens de famille, ainsi que les avis
formulés par les Commissions cantonales.
Les prérets viennent d'être invités, par cir-
culaire télégraphique, & transmettre ces ren-
seignements a’nrgeace et à indiquer sur
quelle base précise se sont appuyées les Com-
missions cantonales pour accorder ou refu-
ser les allocations.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
I ta UBEBDUEIHTERIIBTIOIBLE
M OS» rue St-E,azarai tOS
(Immeuble te rHOTEL TLBMINOS)
La Méthode Nécessaire
Nous avons dit que la Commission char-
gée de rédiger la déclaration de la nouvelle
Fédération démocratique et sociale a fixé
les termes de ce document dans sa réunion
de vendredi dernier. Il ne sera publié qu’à
la rentrée des Chambres, c’est-à-dire le 13
janvier prochain. Cependant, on en connaît
les idées directrices, et d’ailleurs, M. Aris-
tide Briand les a indiquées de nouveau
dans l’interview qu’il a donnée au Neùe
Wiener Tageblatt.
Donc, le nouveau groupement se pro-
nonce pour l'application des lois de défense
nationale « en leur entier et de bonne foi »;.
il veut poursuivre la réalisation de la ré-
forme électorale et de la réforme fiscale ;
il considère comme intangibles les lois de
laïcité et la séparation des Eglises et de
l’Etat.
Ces affirmations catégoriques ne sont pas
sans causer un véritable désarroi parmi les
radicaux et radicaux-socialistes unifiés.
Impossible, désormais, de suivre plus
longtemps le mot d’ordre de ceux qu’ef-
fraie ou gêne l’initiative de MJÜ. Briand,
Barthou, Millerand, Jean Dupuy et leurs
amis ; impossible d’essayer de jeter sur eux
le discrédit en présentant leur Fédération
comme une nouvelle tentative de « boulan-
gisme ». M. Clémenceau, en riant sous
cape, n’a pas dédaigné, tout d’abord, d’agi-
ter ce spectre un peu grossier. Mais c’est
tant pis pour lui et pour sa réputation si
méritée, par ailleurs, d’homme d’esprit.
Car il sait mieux que personne combien
celte accusation était ridicule. Pour la ré-
duire à néant, ne suffit-il pas de rappeler
les noms des parlementaires qui viennent
de se fédérer en vue dé cette action sincè-
rement démocratique et sociale ?
On s’est du reste rendu compte de la sot-
tise d’une pareille accusation, désormais
'abandonnée.
' Or M. Aristide Briand avait montré, avec
une logique irréfutable, avec une mordante
éloquence, comment son programme politi-
que lui avait été dérobé par ses adversaires
arrivés au pouvoir, mais oublieux de leur
Credo dont ils avaient cependant formulé
eux-mêmes les articles en leur dernier Con-
grès de Pau.
Puisque, sur ce point, il n’y avait rien à
répondre, sinon de piteuses arguties
démenties par les faits, et puisqu’il eût été
ridicule d’en revenir à l’accusation pre-
mière, on a changé de tactique.
Et comme la rude attaque de M. Briand
contre les tyrannies locales et contré l’os-
tracisme de certains comités les ont touchés
au bon endroit, les radicaux-socialistes uni-
fiés essayent maintenant nne parade tardi ve.
Leurs raisons sont plutôt médiocres. De ce
nombre, celles exposées parM. Alexandre
Varenne, dans la Lanterne.
« Les hommes de la rue d’Enghien s’ima-1
gineraient-ils qu’ils sont seuls dans la Ré-
publique, et dans le parti républicain, à
répudier la tyrannie et à la combattre ? —
demande l’ançien député du Puy-de-Dôme.
Les socialistes n’ont pas attendu leur signal
pour défendre la liberté d’opinion. »
Assurément. Aussi faut-il voir avec quel-
le vigueur M. Jaurès, en expliquant ses ré-
serves àj’égard du ministère actuel, et peu
touché par ses invites, s’élève contre les
« moyens brutaux et grossiers » dont se
servirent certains hommes politiques du
parti radical-socialiste.
D’ailleurs, en fin de compte, M. Alexan-
dre Varenne est bien obligé de concéder
que, trop souvent, les Comités radicaux-so-
cialistes sont sortis de leur rôle. Ii ajoute
qu’ils n’y ont rien gagné.
Cela se comprend. Lés profits ainsi réa-
lisés sont peu durables. Et ce sont bien ces :
procédés là qui ont amené, dans tout le
pays, une désaffection de la masse électo-
rale à l’égard de certains élus. Ce sont ces
procédés qui ont provoqué une tendance à
réagir contre la déformation du parlemen-
tarisme dont on se plaint, et conséquence
d’une semblable politique.
Trop souvent, le pouvoir a été livré à des
ambitions contraires qui, en se succédant,
n'avaient en vue que la satisfaction de
leurs intérêts. C’est pourquoi, à ces pro-
cédés condamnés par l’opinion, M. Aristide
Briand a voulu opposer sa propre méthode,
la méthode de la Fédération démocratique
et sociale.
Et il s’est exprimé en ces termes d’une
parfaite clarté, qui auront dans tout le pays
un retentissement profond parce qu’ils ré-
pondent au sentiment de tous les républi-
cains de bonne foi et de bonne volonté,
parce qu’ils s’élèvent contre les agissements
des politiciens de coteries et de surenchè-
res :
... Quelle différence existe entre eux et
nous T Une différence dans la méthode, mais
une différence capitale.
Ceux qui nous combattent visent de gou-
verner avec un parti qui prétend au droit de
distribuer des billets de confession républi-
cains. La vie politiqne,telle que la compren-
nent nos adversaires, se développe à tous
les degrés sous le joug des tyrannies locales.
Cela, nous ne le voulons pas 1
Nous voulons que la République soit habi-
table pour tous les Français qui acceptent
loyalement les lois de la Nation.
Nous voulons gouverner arec notre parti,
mais conformément à la parole de Gambetta:
« avec notre parti, pour le pays. » Nous vou-
lons que chacun se tienne à la place coavs-
nable et reste avec son rôle : ministres, sé-
nateurs et députés.
...' Le rôle de l’Etat dans nne démocratie
ne consiste pas à dresser un citoyen contre
un autre ; la force que chacun reçoit de la
loi et de ia nation doit servir au bien de
tous et ne pas dégénérer en une tyrannie
contre les opinions.
L’Etat doit rester neutre dans les combats
d’idées entra les citoyens, sa puissance admi-
nistrative ne peut pas opprimer les cons-
ciences et les opinions.
L’Etat ne doit mettre ni des faveurs, ni des
représailles an service des électeurs. Au
scrutin, ii ne peut s’agiter que des idées li-
bres, qui se présentent librement devant le
suffrage populaire et souverain...
Ce sont là préceptes pleins de sagesse et
dictés par la raison même. Ces préceptes,
aucune démocratie républicaine ne saurait
les méconnaître, sous peine de se déconsi-
dérer en de mesquines intrigues person-
nelles préjudiciables aux intérêts du pays
tout entier, sous peine de tomber dans une
confusion des pouvoirs qui l’entraînerait à
sa ruine.
Tu. VALLÉE.
LIS AFFAIRES D OMBiT
Un complot en Albanie
Valions, 4 janvier.
De différents côtés, on rapporte le bruit
qu’un complot serait organisé, ayant à sa
tête ïzzet pacha, l’ancien ministre de la guer-
re ottoman, qui vient d’être remplacé par
Enver bey. ïzzet serait à la veille de s’embar-
quer pour l’Aibaniè, afin de s’emparer du
pouvoir. Des navires autrichiens, chargés
d’armes, sont partis de Constantinople iù
destination fie Brindisi. C’est à Brindisi que
serait fixé le point de débarquement en Kl-
banie.
Dans les milieux qui touchent de près à la
commission de contrôle, on ne dément pas
ce bruit. On ajoute même qu’Essad pacha et
Ismaïl Kemal, séparément d’ailleurs, et sans
entente préalable, seraient en communica-
tion avec ïzzet pacha.
Ce3 nouvelles imprécises et non confir-
mées remettent en question la date de l’ar-
rivée du prince de Wied.
D’autre part, l’organisation de la gendar-
merie ne fait que des progrès très lents.
La Grèoa et la note anglaise
Athènes, 4. janvier. .
Dans les milieux gouvernementaux grecs,
on ne cache pas la mauvaise impression
qu’éveille l’attitude de la Triple-Alliance à
l’égard de la note anglaise. On déclare que le
gouvernement grec ne saurait en aucune fa-
çon considérer comme distinctes les denx
questions de l’Epire et des îles. Il le peut
d’autant moins qae les puissances de 1a Tri-
ple-Alliance, d'après une communication sé-
rieuse, paraissent disposées à rendre la Grèce
responsable des troubles qae risque de pro-
voquer .en Epire l’application des décisions
de la conférence de Londres. Dans ces condi-
tions, le gouvernement grec attirera certai-
nement l’attention des grandes paissances
sur les difficultés de sa situation et sur les
devoirs qui s’imposent à lai.
Le Traité Serbo-Turc
Belgrade, 4 janvier.
Le traité serbo-turc n’est toujours pas si-
gné. On commence à en éprouver ici une
certaine surprise. En effet, toutes les ques-
tions sont réglées et les ajournements conti-
nuels qui ee produisent depuis quelques
jours sont provoqués par des délégués turcs
qui reviennent constamment sur des points
ae détail qui depuis longtemps n’étaient plus
en discussion.
M. Vesnitîh décoré
Belgrade, 4 janvier. £
M. Vesnitch, ministre de Serbie à Paris,
est élevé à la dignité ae commandeur de
l’Aigle-Blanc.
L’ordre de l’Aigle-Blanc, institué en 4883
par le roi Milan en souvenir du rétablisse-
ment de la rovanté, ne compte que qua-
rante commandeurs.
Le Journal Officiel publie nn décret par le-
quel M. Tchotak Antich, ancien consul gé-
nérai de Serbie au Caire, est nommé minis-
tre de Serbie à Sofia.
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
Les Coups de Feu de Savcvne
Le commandement du 15® corps d’armée,
à Strasbourg, communique la noie sui-
vante :
« L’information d’après laquelle on aurait
tiré deux coups à balie sur une sentinelle
du 105e régiment dans le parcclu château de
Saverne, le 20 décembre, a fait l’objet d’one
enquête du conseil de guerre. Les déposi-
tions de ia sentinelle et de deux civils ont
mis hors de doute que denx coups à balle
avaient été tirés à une distance assez rap-
prochée de la sentinelle.
» Les denx projectiles n’ont pas atteint la
sentinelle, mais ils ont passé assez près pour
que celle-ci eût la conviction qu’on avait tiré
sur elle.
» L’allégation\ de différents journaux d’a-
près laquelle il ne s’agissait que d'une esca-
pade avec un pistolet d’enfant est absolu-
ment insoutenable d’après l'enquête et les
dépositions des témoins. »
BELGIQUE
Réformes eut Congo belge
Au cours des réceptions du nouvel au au
palais, le roi Albert, répondant au vice-pré-
sident de la Chambre, a amorcé un projet de
réorganisation du Congo belge. Le discours
du roi a produit une très grande impression.
En voici ta teneur :
« A la base de notre politique en Afrique,
le législateur avait inscrit trois grands prin-
cipes': ■
» Non-intervention de la métropole dans
les charges financières de là colonie ; T
» Séparation entre la fonction administra-
tive et ia ionction judiciaire indépendance
absolue de la magistrature, organisée comme
en Belgique ;
• Centralisation de l’action administrative
entre les mains du ministre parlementaire-
ment responsable.
» Pendant cinq ans le département des co-
lonies et les autorités fpcales ont appliqué
loyalement, conformément à ces prescrip-
tions et dans l’esprit où elle fut conçue, la
loi da 18 octobre 1908.
» Aujourd’hui, d’accord avec mon gouverne-
ment, j’ai pour devoir de dire à la Chambre,
à la lumière des expériences faites, que des
modifications à la charte s’imposent dans
l’intérêt supérieur de ia colonie. Mou minis-
tre des colonies aura l’honneur de soumettre
en temps utile à vos délibérations un projet
de loi qui s'inspirera de la pratique des réa-
lités.
» Comme je l’ai déclaré à différentes repri-
ses, il est indispensable de continuer sur
place, à l’exemple de tous les pays colonisa-
teurs, un gouvernement qui reçoive formel-
lement du législateur métropolitain un pou-
voir vraiment effectif.
» La tutelle que la métropole fait actuelle-
ment peser sur l’administration locale ne
peut durer. Partout sur la terre d’Afrique
une autorité autonome et responsable doit
être à même de s’affirmer sons la direction
et le contrôle de la souveraineté métropoli-
taine.
» En reprenant le Congo, noté! avons as-
sumé des obligations auxquelles nous ne
pouvons faillir. Le pays jngera s’il ne doit
pas à la colonie certaines compensations en
matière de finances, et d’antre part s’il n’a-
gissait pas sagement, dans l’intérêt même de
sa souveraineté, en accordant tout au moins
l’appui de son crédit à une oeuvre grandiose
que ses enfants ont fondée dans le sacrifice.
» OEuvre grandiose, oui, messieurs. Moi
qui ai parcouru notre colonie, j’atteste, non
sans fierté, qu’elle est digne de notre sollici-
tude èt de notre appui. Je m’incline, pénétré
de respect, devant ia mémoire de tous ceux
qui arec une héroïque vaillance et nne foi
ardente, nne foi qui ennoblit, ont fait d’une
..contrée barbare et impénétrable an pays
tout large ouvert au progrès, qu’administre
une nation éclairée, où la charité humaine
et l’apostolat Religieux ont fait rayonner l’au-
rore de la civilisation.
» C’est ainsi que la Belgique,-jalouse au-
tant de son bonnenr que de sa prospérité, a
montré et montrera de plus en plus qu’elle
mérite bien de l'humanité, qu’elle est digue
du respect des puissants dn monde.
» Quant à moi, je le répète, j’ai nne con-
fiance Terme dans l’avenir de l’Afrique équa-
toriale. Il y a là un pays doté de ressources
naturelles inépuisables. »
RUSSIE
Contre l’espionnage
Le Conseil des ministres a approuvé la liste
suivante des informations dont la publica-
tion est interdite à la presse, en vertu de la
lqi du 18 juillet 1912, relative à l’espion-
nage :
Informations sur les modifications proje-
tées, et qui doivent être réalisées, dans l’ar-
mement des armées de terre et de mer ; sur
la formation de nonveaux cadres militaires ;
sur les modifications de leur composition ;
sur l’armement des navires de guerre, sur
la quantité de munitions et antres approvi-
sionnements prévas poar le cas de guerre ;
sur l’état de préparation à la guerre et sur
l’importance des forteresses, des ports de
guerre, etc., en cas de guerre ; sur les tra-
vaux en cours d’exécution dans ces forte-
resses ou ports et sur les projets de construc-
tions nouvelles ; sur l’agrandissement ou la
suppression do lorteresses existantes; suries
manoeuvres de troupes ou les exercices de
tir de la flotte : sur la marche ou les résul-
tats des essais de mobilisation des armées
de terre et de mer ; sur la marche des ma-
noeuvres et essais de mobilisation dans les
provinces frontières ; sur le refus de congé
a des militaires et 6ur le rap el do soldats en
congé et de réservites ; snr le maintien sous
les drapeaux de soldats ayant fini leur temps
de service ; snr la dislocation des troupes à
la frontière ; sur le fret imposé à des navi-
res de commerce pour être dirigés sur des
ports de guerre ou sur la concentration de
ces navires dans ces ports.
Cette liste entre en vigneur, pour une du-
rée d’un an, à partir du 14 août 1914.
MEXIQUE
La Conférence du Président
IVilson el de M. Lind
Le président Wilson a conféré vendredi
soir, pendant plusieurs heures, avec son en-
voyé confidentiel au Mexique, M. Lind, à
bord du Chester, à Christian-Pass, sur la côte
du Mississipi.
A la suite de celte conférence, dans la-
quelle M. Lind a rendu compte de sa mis-
sion, le président Wilson a annoncé qu’au-
cun changement n’était apporté à la politi-
que des Etats-Unis et qu’aucun programme
nouveau, aucune mesure nouvelle n’avaient
été arrêtés. Le gouvernement américain ne
modifiera pas son attitude à l’égard du Mexi-
que, tant que le général Huerta n’aura pas
abandonné le pouvoir.
BRESIL
L’AUaire du Drcadnought
« Rio-dc-Janeiro »
La vente à la Turquie du Rio dè-Janeiro, le
snperdreadnought construit par 1rs chantiers
Armstrong pour le Brésil, a produit à Rio-
de-Janeiro un incident.
Le vice-amiral Huet Bacellar, ancien pré-
sident de la Commission navale chargée de
surveiller la construction de ce cuirassé,
vient, ainsi que nous l’avons dit, d’être mis
aux arrêts à la snito de la publication d’ane
lettre blâmant l'action du gouvernement
concernant l'aliénation de ce navire de
guerre.
Le vice-amiral déclare que celte vente
porte un grand coup au presfige da Brésil à
l’étranger et dans le pays même et atteint
en même temps le prestige delà marine bré-
silienne.
Les commentaires de la presse européenne
sur la vente du Rio-de-Janeiro provoquent la
publication dans les journaux brésiliens
a’ane note officieuse du gouvernement du
Brésil. Dans cette note il est dit qne ce gou-
vernement n’a plus rien à voir avec le cul-,
rassé en question. Voulant uniformiser le
type de ses navires de guerre, à l’exemple de
toutes les puissances, le gouvernement bré-
silien, d’accord avec les autorités techniques,
a fait accepter à la maison Armstrong le
remplacement du Rio-de-Janeiro par un cul-
rasséjl’un type se rapprochant de celui des
dreadnoughts brésiliens Sdo-Paulo et llinas-
Gerats. i <
Le Rio-de-Janeiro est de ce fait devenu la
propriété des constructeurs qui en dispose-
ront comme U leur conviendra.
Si aujourd'hui quelqu’un peut influencer
la maison de construction pour qu’elle vende
le dreadeought à la Turquie ou à une autre
nation, ce ne sera pas le Brésil, qui n’a nul-
lement là prétention de régler ta question
balkanique. Ce rôlane peut échoir qu’à l'An-
gleterre.
La note termine en disant que la campa-
gne faite autour de cette affaire, dont ne se
préoccupe plus le gouvernement brésilien
depuis longtemps, est donc misérable et sté-
rile.
Le gouvernement brésilien est complète-
ment étranger aux négociations qui ont été
entamées ultérieurement à son accord avec
ia maison Armstrong et ignore les conditions
auxquelles le Rio-de-Janeiro a été cédé à an
antre gouvernement.
INFORMATIONS
Les Voyages du Président de la
République et de l’Empereur de
Russie,
Le Temps publiait hier soir ia note suivante :
Comme on l’avait annoncé, lors dn voyage
de M. Poincaré à Madrid, c’est en Rassie que
le président de la République doit faire son
prochain voyage.
Rien n’est encore fixé quant à la date de ce
voyage. Des conversations entre Paris et
Saint-Pétersbourg se poursuivent actuelle-
ment. Les journaux rasses de jeudi s’en sont
fait l’écho en les présentant d’ailleurs com-
me plus avancées qu’elles ne sont.
La seule chose qn’on paisse affirmer, c’est
qne Nicolas II a exprimé le désir d’assister
en France à nne importante manifestation
militaire.
Pour nne manifestation de ce genre, le dé-
bat d'octobre serait le meilleur moment,
puisque nous aurons à cette date trois clas-
ses instruites sous les drapeaux.
Comme d’autre part, M. Poincaré ira en
Rassie avant que le tsar vienne en France,
on n’aperçoit pour le voyage présidentiel
que deux dates possibles : le début du mois
de mai ou le mois de juillet.
C’est, on s’en souvient, & la fin d’avril que
M. Loubet est allé en Russie en 1992. Si M.
Poincaré choisissait, d’accord avec l’empe-
reur, la même époque, il se pourrait que les
élections générales fassent avancées de quel-
ques jours.
M. Doumergue, président du conseil, mi-
nistre des affaires étrangères, devant accom-
pagner le président, H y aurait lien en effet
ae combiner la date du voyage avec celle de
la réunion des Chambres.
La question sera étudiée de plus près
cette semaine entre M. Doumergue et M.
Isrolski.
Grave Accident de Tramways
Un terrible accident s'est produit hier mâ-
tin, à 8 heures, à Teissonnieres, prés de Li-
moges, sur la ligne des tramways départe-
mentaux de Saint-Sulpice-les-Feuilles à Li-
moges.
Plusieurs voitures ont déraillé, traversé
la route et culbuté dans un ravin, par suite
d’ane rencontre avec une voiture de laitier.
Le verglas avait rendu la voie excessive-
ment glissante et le wattntan ne puf arrêter
son train. ’ -
Deux personnes qui se trouvaient sur la
route ont été tuées ; une autre est griève-
mant hlfîccAa
Parmi les voyageurs, on compte' vingt
blessés.
Les magistrats dn Parquet et des gendar-
mes sont partis snr les lieux d8 l’accident
pour organiser les secours et procéder à une
enquête.
Bans les Chantiers du Métro
Un ébculement ensevelit quatre Ouvriers
Ua grave accident s’est produit hier après-
midi, à trois heures quarante-cinq, dans an
chantier da Métropolitain, sitné à l'Espla-
nade des Invalides, à l’angle de la rue Saint-
Dominique et de la rue de Constantine.
Quatre ouvriers qui travaillaient dans le
souterrain ont été soudainement ensevelis
par suite d'un éboniement de terrain.
L’alarme fut immédiatement donnée par
des gardions de la paix et, en quelques ins-
tants, une escouade d’agents, sous les ordres
de M. Kontzler, officier de paix, organisait
on service de sauvetage.
Deux compagnies de pompiers, avec le
matériel nécessaire, arrivèrent bientôt sur
les lieux et le colonel des pompiers Cordier
dirigea lui-même les opérations.
M. Hennion, préfet de police, arriva à son
tour peu d’instants après et le service d’or-
dre fut complété car la foule commençait à
affluer, gênant les opérations de sauvetage.
Des ambulances urbaines furent aussitôt
mandées ; elles arrivaient à quatre heures
dix.
L’accident s'est produit sur la ligne de
ceinture intérieure Invalides Invalides.
Trente ouvriers étaient occupés à boiser
une galerie à quinze mètres de profondeur,
lorsqu’un éboniement de sable se produisit.
Quatre ouvriers lurent ensevelis sans avoir
pu taire an mouvement pour échapper à la
chute de la masse de sable.
On a les noms de deux des disparns, les
nommés Georges Baptiste, 40 ans, marié et
père de cinq enfants, domicilié, 5, rae Vau-
drezanne, et son neveu Courteix, âgé de 17
ans. ■■
Les pompiers des casernes da Yieux-Co-
lombier et de Grenelle essayèrent, mais en
vain, d’arriver jusqu’aux malhiureux.
Après de longs et pénibles efforts, les ou-
vriers ont réussi à dégager le corpsdu jeune
Courteix, à 6 h. 50, mais l’asphyxie avait fait
son oeuvre.
Les travaux se poursuivront pendant toute
la nuit, mais on n’espère pas dégager les
autre&jcorps avant ce matin.
Ce sont ceux de Georges Baptiste, 40 ans,
père de cinq enfants et dont la femme est
sur le point d’accoucher ; Alphonse Alez et
Raymond Alizay.
Un Drame au Palais
de Justice de Versailles
-"'Un drame s’est déroulé samedi après-midi,
dans ia salle des Pas-Perdus du Palais de
Justice de Versailles. Vers cinq heures, M.
Convrat, trente-cinq ans, ayant été mêlé à
l'affaire Boissière, a tenté de se suicider en
se portant deux coups de couteau dans la
région du coeur. . _ , s.
Mme Gaucharand, victime de Boissière,
avait été, le 5 octobre dernier, menacée et
frappée par Convrat ; elle noria plainte.
L’ansbre devait venir samedi devant la
deuxième chambre correctionnelle. Mme
Giucharand s’entretenait avec M»Pioganaud,
avocat, lorsqu’elle fut abordée par Convrat,
qui se mit à l’injurier. C’est alors que M«
Pinganaud sortit de sa poche l’extrait judi-
ciaire de Convrat, portant sept condamna-
tions.
Consterné par cette révélation, Convrat
tenta de so tuer ; il a été admis d’urgence à
l’hôpital civil de Versailles ; on craint une
hémorragie interne.
Les bandits de Pcgomas
Les inspecteurs de la brigade mobile, qui
enquêtent sur les derniers attentats commis
dans la région de Pégomas, poursuivent
ienrs recherches avec la plus grande acti-
vité.
Les bois environnant la Roqnelte-sur-Sia-
gne, Tanneron et Rangnin ont été fouillé*
avec le pins grand soin. On sapposc que les
bandits, apres avoir tiré, cachèrent leurs
armes dans des taillis on des fondrières, car
elles pourraient être pour eux une charge
accablante si on les trouvait en leur posses-
sion.
Des empreintes de pas ont été relevées
autour des habitations où ont été commis
les attentats. Des douilles, trouvées dans les
environs ont été recueillies.
M. Petit, inspecteur de la brigade mobile,
a passé une journée à la villa de M. Malle’, a
Rangnin. Il a pu se rendre compte que, de
l’endroit où il a tiré, l'auteur de Patientai ne
pouvait pas distinguer les personnes qui se
trouvaient dans la chambre de la villa, mais
à peine'entrevoir des ombres.
Cette constatation établit donc qu’il s’agit
encore là d’un attentat sans motit bien dé-
fini, commis dans le seal bat de semer la
terreur dans là région. Les policiers ont éga-
lement cherché à savoir quelles étaient les
personnes qui s’étaient absentées de chez
elles an moment où les conps de feu étaient
tirés. Jusqu’ici, ces recherches n’ont point
été couronnées de succès, les habitants des
campagnes se montrant peu disposés à ren-
seigner les policiers, dans la crainte de re-
présailles.
On va touiller dans le passé des victimes.
Peut-être arrivera-t-on ainsi à trouver les
mobiles des attentats qui terrorisent ia ré-
gion.: .. £
Un Crime odieux
Un crime ignoble et qui ne peut être que
l’oeuvre d’un sadique ou d’an chemineau
pris de vin s’est déroulé, la nuit de samedi,
sur le chemin des « Grands Marais », à Cré-
teil.
Dans cette dernière localité, habite depuis
assez longtemps, dans nne baraque faisant
partie d’une cité de chiffonniers, Mme La-
iosse, née Odine Desmont, âgé de 49 ans.
Cette femme vivait là assez chichement au
milieu de chiens, de chats, d’animafix de
toute espèce que, par manié, elle se plaisait
à recueillir.
N’étant pas riche, elle allait, au long des
jours, quémander des croûtes de pain et des
restes pour nourrir ses bêtes. Elle était ac-
coutumée de rentrer tard chez elle, entre
onze heures et minuit.
Hier matin, vers six heures, M. Grenier,
charretier, qui suivait la route de Créteil,
trouva au bord d’un champ, sur le, talus, en
face lé n» 5 de ia route nationale, à l’angle
da chemin des Grands-Marais, le corps d’ane
femme aux vêtements en désordre, tes yeux
révulsés, la langue sortant delà bouche.
S’étant convaincu que la femme était
morte, le charretier se rendit en toute hâic
à la gendarmerie pour y faire sa déposi-
tion.
Le brigadier téléphona aussitôt à M. La-
vayssé, commissaire de police de Charénton
qui, en compagnie de son secrétaire, sa ren-
aît immédiatement sur les lieux.
Ea examinant le terrain, le magistrat se
convainquit bientôt que les traces de pas et
les traînées nombreuses de boue demeurées
snr la route détrempée prouvaient une lutte
sauvage.
Le désordre des vêtements et certains au-
tres indices semblaient démontrer que l’on
se trouvait en présence d’on crime pas-
•îonneL
M. Lavayssê fit aussitôt transporter le corps
à son commissariat de police ou il fut exami-
né par le docteur Socquet, médecin légiste
et par le docteur Thévenin, médecin à Cha-
rsnton.
Du premier examen, ii résulterait, suivant
l’opinion des praticiens, qu’après une lutta,
violenta Mme Latosse aurait été étranglée;
après quoi son sgresseur aurait abusé d’eila.
Dans l’après-midi, M. Bouchardon, juge
d’instruction, le docteur Socquet, M. Lavays-
sé et sou secrétaire se sont rendus sur tes
lieux du crime.
On croit que l’agression s’est produite en-
tre onze heures et minuit et à 890 mètres du
domicile de la victime. L’eudroit étant des
plus déserts on n’a pu encore recueillir au-
cun indice permettant de suivre une l iste
sérieuse pour retrouver le meurtrier.
Sur commission rogatoire de M. Bouchar-
don, M. Lavayssê est chargé de continuer
l'enquête.
Rem li Mo 1913
LES NOYÉS (Suite)
Novembre
De 1«. — Feeamp : On repêche dans le bas-
sin Fraycinet le corps de Louis Querain,
douanier, 49 ans. -
Le 4. — Bassin Vanban on trouve le cada-
vre de Jules Bunet, 60 ans, 36, rae ISougain-
ville.
Le 5. — Un terrassier, Albert Auvray, 59
ans, disparu depuis le 27 octobre, est retrou-
vé noyé dans le bassin de la Citadelle.
Le 7. — Un matelot du steamer Cubana,
Lars Madsen, 27 ans, est retrouvé noyé dans
le bassin Bellot.
Le 12.— Dn bassin Bellot on retire le corps
de Jules-Alfred Mermod, journalier, 26 ans,
4, rue Saint-Jacques.
Décembre
Le 16. — Dans le canal de Tancarviile, on
trouve le cadavre de Georges Taylor, marin
du steamer Katherine.
Le 18. — Dans le sas de le Floride, on re-
trouve noyé H. D. Watts, agent de l'Atlantio
Transport Line, qui était tombé à l'eau en
se rendant à bord du paquebot de Soalh-
ampton. _
Le 20. — Joséphine Fleury, veuve Du^
moulin, 73 ans. aemearant il, rue Bazan,
tombe dans le bassin et succombe à la con>
gestion,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.9%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.9%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k1720059/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k1720059/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k1720059/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k1720059
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k1720059