Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 janvier 1914 03 janvier 1914
Description : 1914/01/03 (A34,N11838). 1914/01/03 (A34,N11838).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k172003j
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2020
M* Mue — W jMÜL (QJPagesi S Ctalimes —- HHTIfllï PU WATIiS — S EgfflMcg (6 Pages) smtfl 3 Janviw 1911
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O. RANDOLET
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0 0. KANDOLKT
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Le Petit Havre
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EN VENTE
I Les derniers Exemplaires
32 PAGES — GRANDS CONCOURS
SO Centimes
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Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
ÏAEET.&.TJ3Z
LONDRES, 2 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant.. faeile * 6i -/- -/- 2*/6
3 mois 1 i 64 15/- -/- 22/6
ETAIN
Comptant.. 1 167 4/6 -/- 27/6
3 mois fflci,e 1169 10/- -/- 32/6
FER
Comptant..) caIme * 49/9 -/- 3 d
3 mois ) tSO/6 -/- 3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 31 décembre.013.
NEW-YORK, 2 JANVIER
Cotons t janvier, baisse 11 points ; mars,
baisse 15 points ; mai, baisse 16 points ;
octobre, baisse 13 points. — Soutenu.
Café» t, baisse 4 à 8 points.
NEW-YORK, 2 JANVIER
t. H JOK i. fiKHUT
Cuivre Standard disp. — — 14 62
— lévrier 14 62 14 50
Ainalnamat. Cojt... 72 7/8 73 1/4
Fer ,,r 15 — 15 —
CHICAGO, 2 JANVIER
C; DU JOUR C. FRRGED
Blé sur...... Mai 91 1/4 91 i'4
— Juillet.... 87 1.8 91 1/8
Maïs sur Mai 68 ht 68 1/2
— Juillet.... 67 6 8 67 5/8
Sainéoux sar. Mai....... 11 02 10 67
— Juillet.... 11 05
Le nooveao Groupement politique
La Commission chargée d’élaborer le pro-
gramme et les statuts du nouveau groupe-
ment politique en formation s’est réunie
hier chez M. Joseph Reinach.
Seul, M. Lourties était absent. Par contre,
M. Mülerand, qui ne fait pas partie de la
Commission, assistait à la délibération qui
a duré jusqa’à cinq heures et demie.
La Commission a définitivement arrêté les
termes de la déclaration et les articles des
statuts qui seront soumis à l’assemblée gé-
nérale.
L’assemblée générale sera convoquée pour
le jour de la réunion des Chambres, ie 13
janvier, à 8 h. 30 du soir.
Par déférence pouf les membres de la Com-
mission, les termes de la déclaration et les
statuts ne seront pas communiqués à la pres-
se avant l’assemblée générale.
***
Cette séance, comme celle de mardi der-
nier, a été uniquement consacrée à l’élabora-
tion de la déclaration et des statuts du grou-
pement en formation.
Elle a consisté surtout en un échange de-
vues entre les diverses personnes présentes
et ii n’y a eu qu’une sorte de mise au point
à faire pour arrêter les textes qui seront
soumis à l’assemblée générale.
Ces textes constitueront donc le fruit de la
collaboration de tous les membres de la
Commission et non pas l’oeuvre de tels ou
tels d’entre eux. Ils ne deviendront définitifs
qne lorsqu'ils auront été approuvés par l’as-
semblée générale qui réunira tous les adhé-
rents à la nouvelle fédération.
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA GUERRE
Divers journaux ont publié une Informa-
tion d’après laquelle M. Etienne aurait signé
ie 8 décembre des lettres de commandement
destinés à des membres du Conseil supérieur
de la guerre alors qu’à cette date il était dé-
missionnaire et n’était chargé que de l’expé-
dition des affaires courantes.
Cette information est inexacte. M. Etienne
a simplement signé le 2 décembre nne ré-
partition entre les membres du Conseil su-
périeur- de la guerre des inspections de
corps d’armée en temps de paix. Cette répar-
tition a été notifiée aux intéressés à la date
du 8 décembre et n’a rien de commun avec
le conuaaiulsmeüt des armées à la mobilisa-
tion, /
LE MOUVEMENT ADMINISTRATIF
Contrairement à nne intormation parue
dans un journal du soir, le mouvement ad-
ministratif concernant les sous-préfets, les
secrétaires généraux et les conseillers de
préfecture n’est pas arrêté et ne paraîtra que
dans quelques jours.
LE 2I 8 CORPS
Le Journal Officiel publie aujourd’hui nn
décret portant constitution du 21* corps
d’armée.
DANS LA POLICE PARISIENNE
H. Chanot, commissaire divisionn aire du
2* district est nommé directeur de la police
municipale de Paris, en remplacement de
H. Touny, admis à faire valoir ses droits à la
retraite.
U. Paul Guichard, commissaire division-
naire, est délégué dans les fonctions de di-
recteur-adjoint de la police municipale.
o» *■
EXPLOSION DE MINE
Plusieurs victimes
MADRID. — Une explosion de mine vient
de se produire à Cap-Martin-Roquebrune,
faisant plusieurs morts et blessés.
L’explosion a en lieu vers deux heures et
demie, pendant qu’un ouvrier chargeait une
mine avec quinze kilogrammes de elieddite.
Les mineurs nommes Joseph Gennari, 45
ans ; Henri Giorri, 35 ans, et François Goz-
ziani, 32 ans, de nationalité italienne et pères
de famille, ont été tués.
Gozziani a pu être retiré des décombres. Il
a été transporté à son domicile.
Les deux autres victimesrestent ensevelies
sous près de trois cents mètres cubes de
pierres. Leurs corps ne pourront être déga-
gés qu’anjourd’hui.
Huit autres ouvriers ont été blessés assez
grièvement ; ils ont été transportés à l’hô-
pital de Monaco.
Des constatations ont été faites par MM.
Naymon, commissaire de police et Fornari,
médecin légiste.
SINISTRE MARITIME
ROENNE (Ile de Rornholm-Suède). — Un
nouveau bateau russe porte-mines, construit
en Angleterre, s’est échoué au large d’Ar-
nagen.
Un canot de sauvetage dans lequel s’é-
taient réfugiés les hommes de l’équipage a
chaviré.
Le capitaine et quatre marins se sont
noyés,
UNE COLLISION
40 blessés
PRAGUE. — Unecollision s’est produite hier
matin, à 6 heures, entre un train ouvrier et
une locomotive, à la gare de Pilsen.
Il y a eu une quarantaine de blessés.
Trois wagons ont été détruits.
LES INCIDENTS DE SAVERNE
SAVERNE. — Le Zaberner Ànzeiger reproche
à nouveau au lieutenant von Fortsner, à un
autre lieutenant et à un sergent du 99« régi-
ment d’intanterie, de graves sévices contre
dés soldats et de mauvais traitements sur
des civils.
Ces incidents se seraient produits lo 28
novembre.
Le même journal dit également qu’un ca-
pitaine s’est rendu coupable d’un abus d’au-
torité contre un de ses subordonnés en em-
ployant ou tolérant des paroles et des apos-
trophes offensantes.
MORTEL ACCIDENT DE CHASSE
NANCY. — Au cours d’une chasse au. spbu
glier, M. Bausson, maire de Clérey, passait à
travers un fourré, quand nn autre chas-
seur voyant les branches s’agi :er tira et at-
teignit M. Bausson en plein coeur.
LE TESTAMENT DU
CARDINAL RAMPOLLA
ROME. — A la suite d’une demande de la
baronne Perrana, le parquet a ordonné la
levée des scellés au domicile du cardinal
Rampolla.
Il a également accueilli une demande de
la princesse Altieri pour qu’il soit procédé à
un inventaire.
Ces opérations pourront difficilement com-
mencer avant le 10 janvier.
L’intervention éventuelle des autorités ju-
diciaires sera constatée au moment de l’ou-
verture de l’appartement.
limli_Pûl!!ipes
Déplacements ministériels
Plusieurs ministres ont mis à profit les
conges du nouvel an pour s’absenter durant
quelques jours.
M. Gaston Doumergue, président du Con-
seil, s’est rendu dans le Gard et rentrera
lundi à Paris.
M. René Renoult, ministre de l’intérieur,
qui est parti pour le Midi, restera absent un
peu plus longtemps. Durant son absence,
l'intérim de l'intérieur est fait par M. Capi-
taux, ministre des finances.
MM. Malvy, ministre du commerce, et Fer-
nand David, ministre des travaux publics,
sont également partis en congé très court.
M. Maginot dans l’Est
M. Maginot, sons-secrétaire d’Etat à la
guerre, est parti hier dans l’Est où il visitera
les nouveaux casernements des Vosges, dé-
sirant se rendre compte de l’installation des
troupes stationnées dans cette région etdont
la situation exige le plus d’attention et de
sollicitude.
11 visitera dans les journées des 3 et 4 jan-
vier les garnisons d’Epinal, Corcieux, Sainte
Dié, Raoa-l’Etape, Senones et Baccarat.
M. Lloyd George
et les Armements
M. Lloyd George, chancelier de l’Echi-
quier, inspirateur sinon le chef officiel du
gouvernement britannique, a profité de ses
vacances à Criecieth pour.étudier la ques-
tion des armements et les rapports interna-
tionaux de l’Angleterre. 11 a autorisé l’or-
gane radical Daily Chronicle à publier sou
opinion sur ces importants et graves pro-
blèmes ; ses déclarations ne manqueront
pas d’être commentées dans toute la presse
mondiale.
Au sentiment de M. Lloyd George, le
moment actuel est plus favorable qu’il ne
le fût jamais, au cours de ces vingt der-
nières années, pour diminuer ies dépenses
relatives aux armements. D’abord, dit-il,
une grande amélioration s’est produite dans
les rapports anglo-allemands ; puis, les na-
tions de l’Europe consacrent maintenant
leurs efforts au renforcement des années de
terre, en sorte que si l’Allemagne avait
l’idée de contester la suprématie britanni-
que sur la mer,elle serait obligée d’y renon-
cer bientôt afin de ne pas négliger sa situa-
tion continentale ; enfin, un vif mouvement
d’opinion s’élève contre l’oppression mili-
taire dans toute la chrétienté, particulière-
ment en Europe. Et comme les classes in-
dustrielles s’élèvent contre la folie des ar-
mements, le parti libéral anglais, dont M.
Lloyd George est le chef, trahirait la con-
fiance populaire en négligeant de poursui-
vre cette campagne.
D’ailleurs, le chancelier de TÉchiqtiier
ne craint aucunement que la France songe
à s’étonner si l’Angleterre limite ses dépen-
ses maritimes, et loin d’envisager un affai-
blissement éventuel de l’Entente cordiale, il
souhaite que les liens qui unissent les deux
puissances se resserrent chaq,"> jour davan-
tage.
Certes la question que vient de soulever
à nouveau Lloyd George est des plus inté-
ressantes, et nous serions des premiers à
nous réjouir si toutes les puissances accep-
taient enfin l’idée d’un temps d’arrêt dans
la fièvre des armements. Mais ne semble-t-
il pas que les déclarations enregistrées par
le Datly Chronicle, d’inspiration si généreu-
se dans leur principe, affectent cependant un
certain particularisme, un peu d’égoïsme,
et quelque désinvolture â l’égard des puis-
sances amies ? Et le moment est-il bien
opportun d’une pareille proposition, quand
on voit les deux grands groupements eu-
ropéens étroitement reconstitues à l’occasion
de la liquidation des affaires Orientales et
notamment de cette question si compliquée,
si délicate des Iles de la mer Egée ?
Dans les circonstances actuelles, l’équi-
libre des forces des deux groupements n’ap-
paraît-il pas précisément comme une ga-
rantie de la paix ? Et peut-on songer à des
conversations utiles entre puissances dont
les unes seraient résolues à rester formi-,
dablèment armées, tandis que ies autres
songeraient au désarmement ?
Il n’est pas contestable qu’une améliora-
tion s’est établie dans les rapports anglo-
allemands et, d’autre part, il est bien vrai
que l’Allemagne poursuit surtout le renfor-
cement de son armée de terre. Mais la
menace n’est-elle pas particulièrement diri-.,
gée contre nous ?
Au reste, puisqu’elle n’a pas contracté
envers la France des engagements précis
comme la Russie, il est évident que l’An-
gleterre demeure libre de diriger sa politi-
que comme il lui plaît, sans que nous puis-
sions nous en offenser.
Mais si l’Angleterre venait à conclure
une entente avec l’Allemagne, comme elle
Ta fait avec la France, la Russie et les
Etats-Unis,— et c’est l’espoir que formulait
déjà M. Lloyd George en 1908, — l’actuelle
Entente cordiale, que ie chancelier de l’Echi-
quier désire plus étroite encore, risquerait
fort de n’être plus qu’une entente toute pla-
tonique. Dès lors, l’équilibre entre les gran-
des puissances serait fort compromis.
Si Ton tient compte des velléités affichées
au grand jour, avec l’indéniable appui de
l’Allemagne, par l’Italie et surtout par TAu-
triche-Hongrie dont la politique envahis-
sante est devenue parfois si menaçante, est-
certain vraiment que la réalisation des
esseins de M. Lloyd George serait une
nouvelle et sûre garantie du maintien de la
paix ?
TH. VALLÉE.
Le Temps a reçu hier, de son correspon-
dant de Londres, un télégramme relatif à
l’interview « quelque peu extraordinaire »
deM. Lloyd George, publiée dans le Daily
Chronicle, — interview où le chancelier de
l’Echiquier déclarait qu’il était absolument
nécessaire de mettre un t^rme â la course
des armements et qu’il protesterait contre
toute nouvelle augmentation du budget de
la marine.
Après énumération des raisons invoquées
par M. Lloyd George, et que nous avons
fait connaître, le correspondant du Temps,
formule ce très judicieux commentaire :
... Ce discours a produit un certain éton-
nement dans les milieux militaires et mari-
times.
M. Lloyd George se félicitq implicitement
de voir l’Allemagne tourner son effort vers
les dépenses militaires au détriment des dé-
neuses navales.
Du point de vue anglais, c'est très logique*
mais du point de vue de l’entente cordiale,
nn changement de politique qui force la
France à revenir au service de trois ans, en-
traînant pour elle des dépenses énormes, n’a
rien dont on puisse se réjouir en Angleterre,
et cela d’autant moins — M. Lloyd George
l’oublie un peu trop — que c’est encore la
France qui dans la Méditerranée doit porter
contre la Triplice le gros de l’effort.
Si la France était quelque jour amenée à
choisir entre son armée et sa marine, ce que
M. Lloyd George semble considérer comme
une chose inévitable pour toutes les nations,
la situation qui en résulterait pour l'Angle-
terre Méditerranée n’aurait rien de
très satisfaisant.
La presse anglaise et les déclarations
de M. Lloyd George
Londres, 2 janvier.
Les organes de l’opposition commentent
les déclarations faites par M. Lloyd George,
sur la limitation des armements.
Le Daily Telegraph écrit :
« Un fait domine la situation, c’est que
l’Allemagne a vote en 1912 nne nouvelle loi
navale, et qu’en 1913 elle a manifesté une
énergie nouvelle, en vue d’augmenter sa
puissance militaire.
» M. Lloyd George conseille non pas la
coopération des deux pays dans la voie de la
réduction des forces navales, mais une ac-
tion indépendante de la Grande-Bretagne. Il
voudrait ainsi encourager ies autres à suivre
notre exemple.
» Gela s’appelle un suicide national. »
Do Standard :
« M. Lloyd George croit que l’Angleterre
peut, eu touto sécurité, réaliser des écono-
mies, parce que ses relations avec l’Allema-
gne se sont modifiées. Mais rien n’indiqne
que lé programme naval allemand doive
subir une rédaction quelconque. Il doit être
exécuté automatiquement d’année en an-
née, ét il sera peut-être même augmenté.
» Quand l’Allemagne se montrera fatigaée
de cette rivalité navale, il sera temps pour
nous de^faire comme elle. Nous devons pour
le moment maintenir notre programme de
constructions. »
Du Mornmg Post :
« Il faut espérer que M. Lloyd George, qui
prétend être un homme d’Etat, justifiera
cette prétention en se contentant de remplir
ses fonctions de chancelier de i’E ffiiqoier,
en procurant anx amiraux et au War office
les fonds que reclament les état-s-majors res-
ponsables de la sécurité nationale .»
tlFFâil £11117
Les Roumains en Transylvanie
Bucarest, 2 janvier
M. Gradishteano, ancien .ministre des tra-
vaux publics, député conservateur indépen-
dant, a prononcé un discours à la Chambre
dans lequel, envisageant la politique rou-
maine à l’égard de la monarchie austro-hon-
groise, il a dit que l'amitié de la Roumanie
pour TAnlriche-Hongrie dépendait de l'atti-
tude des Hongrois à l’égard des Roumains.
« L’état de choses actael, a-t-il dit, ne
saurait continuer : ou l’amitié — et nous la
désirons, — ou une nouvelle orientation dé
notre politique étrangère. L’Autriche s’est
élevée contre la paix de Bucarest. Elle a sui-
vi ses intérêts, sans se préoccuper de per-
sonne. Nous devons eu faire autant.»
Uns encyclique contre le mouvement uriate
en Bulgarie
Sofia, 8 janvier.
A propos du mouvement uniate en Bulga-
rie soutenu seulement par quelques person-
nes guidées par la pensée patriotique de sau-
ver la langue et la nationalité des frères
bulgares laissés sous le joug grec et serbe
par le Irai é de Bucarest,.la «ysodé ^balgare-
so a s là présidence de l'exarque Joseph, va
publier une encyclique réfutant les argu-
ments uniates, et constatant que si la langue
et la nationalité bulgares ont existé jusqu’à
présent, c’est grâce à l’Eglise orthodoxe,
plus libérale que l'Eglise romaine.
Cette dernière, dit l’encyclique, n’éveille pas la
conscience nationale et ne la perfectionne pas,
mais su contraire l’étouffe. Il faut se méfier de la
propagande uniate, c’est-à-dire l’union avec Rome,
n’importe d’où elle vient, parce qu’elle mène vers
l’abîme, c’e#t-à dire vers la disparition de la Bul-
garie. La pensée des ennemis est de diviser lë
peuple bulgare religieusement et de creuser un
abî ne pour toujours entre lès Bulgares. C’est dans
la religion orthodoxe et dans le slavisme, dit l’en-
cyclique, qu’est l’avenir.
On sait qn’on a attribué au Foi Ferdinand
l'intention do rompre les liens rattachant la
Bulgarie à la Russie, en- t’amenant sons l’obé-
dience catholique et romaine.
Hàoonlsstimeat autrichien
à l’égard de la Serbie
Vienne, 2 janvier.
Les journanx autrichiens témoignent de-
puis deux jours une vive mauvaise humeur
en raison de la préférence accordée à l'in-
dustrie française au lieu de l’industrie au-
trichienne pour la fourniture des rails des
chemins de fer serbes.
—— «a»- ——■. —
ANGLETERRE
La Convention Franco-Anglaise de
Mascate
Une note communiquée anx journaux an-
glais annonce que. le nouvel arrangement
franco-anglais relatif à Mascate est sur te
point d’être signé.
L’accord fixera l’interprétation à donner à
la convention de 1842 entre Màscste et la
France et plus spécialement les indemnités
à allouer à certaines maisons françaises.
Au sujet de cet arrangement franco-an-
glais voici des détails complémentaires. L’ar-
rangement ne vise que la répression de la
contrebande des armes. Le gouvernement
fonçais s’engagera à ne plus faire d'opposi-
tion anx mesures prises ii y a quelques mois
par le snltan de Mascate pour mettre fin à
cette contrebande, mesures que le gouver-
nement français estimait incompatibles avec
la convention de 1844. Il s’arrangera en ou-
tre pour indemniser les maisons françaises
qui se livraient au commerce des armes et
qui seront atteintes par le nouvel arrange-
ment.
Il est A noter que le nouvel arrangement
laisse entière la question même de Ma.»cal»
et la situation particulière que nous y don-
nent ies traités. L’arrangement est purement
un arrangement de circonstances. On sait
que rien ne sera changé à la situation privi-
légiée que les traités accordent à Mascate aux
sujets français. Il ne faut pas se dissimuler
que des difficultés du même genre peuvent
à tout moment renaître. Il est certainement
regrettable qu’on n’ait pas trouvé le moyen
de conclure un arrangement d’un caractère
plus défini f et plus large.
BELGIQUE
Les Effectifs de l'Armée
Le minisire de la guerre a tait au Sénat, à
propos de ia discussion du contingent, des
déclarations qui précisent nettement la si-
tuation de l’armée b*lge : « Vous n’igporez
pas, a dit M. de Broqueville, qu'on a répan-
du je bruit que no-'ré .armée de campagne
ne se trouverait pas avant 1926 en situation
de faire face à ses devoirs ; on a dit notam-
ment que le chiffre de 175,000 hommes ne
serait pas atteint avant 1926. C’est ce qu’écri-
vait encore hier un grand périodique fran-
çais. Or, dès 1917, c’est-à-dire avant quatre
ans, l’armée de campagne comprendra
168,331 hommes, non compris les officiers,
en y appelant six classes seulement. Vous
voyez que nous sommes loin des faux ren-
seignements répandus dans le pays et à
l’étranger. L’armée de forteresse èt de ré-
serve s’élèvera, d’autre pari, à 87,000 hom-
mes, déduction' faite de tous les déchets
d’usure et de mobilisation. J’ai même dé-
compté les 9 0/0 de déchets prévus pour la
première classe rappelée, et pour la der-
nière classe, le déchet est estimé à 23 0/0.
Ce calcul est scrupuleusement exact, et est
basé sur les chiffres officiels dé l’incorpora-
tion antérieure. La lovée de 1914 sera de
33.000 hommes, plus 2.000 volontaires ve-
naut s'ajouter au contingent. Le chiffre des
volontaires est non seulement atteint, mais
il a été dépassé l’année dernière ; grâce aux
avantagea nouveaux qui leur sont accordés,
le chiffre des volontaires sera plus grand à
l’avenir. »
ITALIE
Fait d'Armes en Tripolilaine
On télégraphie de Tripoli :
Le colonel Miani, avant d’opéreV avec sa
colonne dans la région de Murzuk, avait dé-
cidé de disperser ce qui reste des mabsallas
de Mohamed ben Abdallah déjà battues dans
de précédents combats et qui étaient retran-
chées à Maharuga et à Guida dans un ter-
rain difficile pour l’artillerie.
Le 24 décembre, la colonne a attaqué vi-
vement à ia baïonnette les positions enne-
mies; après cinq heures de combat, ies Ar.i
bas ont mmyé une complète défaite pt ouï
pris là füite dans toutes ies directions sous
le tea de l’artillerie ; ils ont abandonné de
nombreux morts parmi lesquels Mohamed
ben Abdallah et plusieurs notables.
La troisième compagnie de l’Erythrée s’est
emparée d’un drapeau vert.
Les Italiens ont eu un officier tué, quatre
officiers et un sous-officier blessés, treize
Eryih^éerts et quatre Libyens tués, soixante-
deux Erythréens et quinze Libyens blessés.
Le colouel Miani a occupé Maharuga pour
affermir la souveraineté italienne sur la ré-
gion Les pays d’alentour sont tranquilles.
Le gouvernement a félicité ies troupes.
AUTRICHE-HONGRIE
Une Interview de M. Briand
dans le « Tagblalt »
Le Tngblatt publie une interview de M.
Briand exposant qne ses amis et lui veulent
une République habitable pour tons et où
chacun soit a sa place. L’Etat doit rester
neutre entre les citoyens. Iis souhaitent une
France plus unie, pius forte et plus respec-
tée.
Scènes scandaleuses à Vienne
la nuit du t" Janvier
Le renouvellement de l’année a été célé-
bré dans, la nuit du 31, à Vienne, suivant
Tusage Tftrpurm depuis quelques amures de
Berlin, bruyamment.
Lorsque sonna minuit, un détachement de
1,400 agents, chargé cette année de mainte-
nir l’ordre dans le premier arrondissement,
fut débordé. Des scènes scandaleuses se pro-
duisirent aux abords de la cathédrale. Mal-
gré nu grand nombre d’arrestations, de re-
grettables incidents troublèrent aussi la soi-
rée organisée dans ies salles du Conzerthaus,
de nombreuses personnes ayant trouvé occu-
pées les places qu’elles avaient retenues.
RUSSIE
L’Effectif de l’Armée Russe
Il y a une trentaine d’années, à l’époque
où i’armement, surtout en ce qui concerne
le tusil et l'artillerie, subissait des transfor-
mations profondes dans tout les pays ; où
de nouvelles lois militaires étaient élaborées
en Allemagne et en France, l’état de « paix
armée » était dénoncé par beaucoup de per-
sonnes comme devant aboutir fatalement à
bref délai à la guerre.
Or, nous sommes bientôt en 1914, et le
vaste camp retranché européen se peuple
tons ies ans de recrues par milliers, et la
paix dure toujours.
La Russie elle-même suit l’exemple des
nations occidentales.
L’organe officiel du ministère de la guerre
russe, l‘Invalide Russe, annonce en effet que
la classe qui aurait dû déjà être libérée de-
puis plusieurs semaines, sera maintenue
sous les drapeaux jusqu’au 1er avril. Cette
classé comprend près de 800,000 hommes.
Cette situation sera soumise, pour régula-
risation législative, à la Douma d’Empire,
dès que cette assemblée se réunira.
La decision du gouvernement russe a été
prise d’accord avec le gouvernement fran-
çais, et pour faire équilibre, jusqu’au mois
d’avril prochain, date à laquelle seront seu-
lement instruites nos deux dernières classes
appelées, à la masse des 865,000 hommes de
l’armée allemande.
Il convient de tenir compte en effet que
l’effectif de l’armée russe, qui correspond à
une population de 165 millions d’habitants,
se trouve réparti surun territoire plus grand
que l’Europe, et ne peut être mobilisé et di-
rigé vers la frontière Ouest de l'Empire que
pour une assez faible partie, l’autre partie
ne pouvant être eniévee des provinces où
elle est stationnée; Caucass, Torkestau, Si-
bérie orientale, etc., ponr des raisons politi-
ques et militaires impérieuses.
Le maintien d’uné classe sous les drapeaux
au-delà du délai où elle est habituellement
libérable n’est d'ailleurs pas la seule satis-
faction accordée à la France par ia Russie.
Tonjonrseu vue d’appliquer le pacte qui
a pour but de maintenir en Europe un cer-
; tain équilibre de forces, le gouvernement
rosse vient rte décider do modifier la situa-
i tlo» créée par lui à la fin de 1910 en Pologne,
sur la rive droite de U Vistuie.
.,°"„Slerappello peut-être qu’à cette date
40,000 hommes de troupes répartis sur ie
territoire polonais avaient été reportées à
300 kilomètres environ en arrière, afin da
permettre aux régimeutsainsi déplacés d’ap-
peler dans de meilleures conditions et avec
plus de rapidité leurs réserves. Cette déci-
sion, dont on pouvait soutenir le bien fondé
au point de vue stratégique, n’en avait pas
moins pour effet de taire apparaître un des
plus graves défauts de la mobilisation : la
lenteur.
j Dans le but de remédier progressivement
à cette situation, le gouvernement russe,
après études ordonnées par le tsar lui-mê-
me, vient d’arrêter que ies vides ainsi créés
en 1910 seront comblés par l’envoi de 75,000
hommes, qui seront répartis, sur les terri-
toires frontières, en trois masses successives
de 25,000 hommes chacune.
La dernière mesure ainsi prise à Saint-Pé-
tersbourg est à rapprocher également de
1 augmentation de l’effectif permanent voté
par la Douma.
Cette augmentation séTeraà son tour en
trois ans, à raison de 90,000 hommes par au;
soit au bout de trois ans une augmentation
de 270 000 hommes.
Dans trois ans,, l’armée russe aura dont
atteint l'effectif de paix formidable de 1.300.00*
hommes.
CHINE
La Situation Financière
Le-premier ministre déclare que le gouver-
nement n’a pas connaissance de l'informa-
tion de Paris, publiée par un journal finan-
cier de Londres, suivant laquelle un syn-
dicat franco-belge, agissant à Paris, aurait
entrepris d’émetire à Pans, à bref d Mai. pro-
bablement au début de 1914, pour 55.556 ii-
vres sterling de bons 8 0/0 de 20 livres ster-
ling du Trésor chinois, gagé sur l’impôt fon-
cier.
Le gouvernement a chargé son ministre à
Paris de déclarer qu’ii n’y a rien da vrai
dans celte information.
Les revenus de ia gabelle de 21 mai à ce
jour s’élèvent à 9 minions de taels environ,
qui ont été versés à Shanghaï dans les ban-
ques du groupe des cinq paissances.
Les recettes des douanes ayant été bonnes,
il ue faudra que 15,000 dollars pour le paie-
ment de l’indemnité des boxers, après le
service des intérêts da l’emprunt Cresp et de
l’emprunt des cinq puissances, et il restera à
ta disposition du gouvernement an excédent
d’environ trois millions de dollars.
ETATS-UNIS -
Le nouveau Maire de New-York
Le nouveau maire de New-York, M. Mit-
chell, est entré ep fonctions. Parmi ses prin-
cipanx collaborateurs se trouve une femme,
miss Katherine Davis, ancienne directrice de
la maison de correction de Bedford, nom-
mée commissaire des départements de cor-
rection, aux appointements de 37,500 fran
par an.
MEXIQUE
Lu Réception des Marins Japonais â
Mexico
La réception délirante d’enthousiasme qui
a été faite aux officiers subalternes et aux
marins du croiseur japonais Itzumo permet
de se faire déjà une idée de l’accueil qui est
réservé an commandant du navire et de son
état-major lorsqu’ils viendront à Mexico,
dans le courant de janvier.
Le croiseur Itzumo visitera Mazatlan-San-
blas et tous les .ports importants de la côte
mexicaine du Pacifique.
L’Entrevue du Président Wilson
et de M. Lind
M. John Lind, l’agent confidentiel du prési-
dent Wüson au Mexique, s’est rendu, à bord
du croiseur Chester, de la Vera-Cruz à Pass-
GU«t>tian, sorte cOte~ drr Mississipi, où M.
Wilson est en villégiature, afin de lui faire
son rapport verbal sur la situation mexi-
caine.
La conférence a été réservée, mais le pré-
sident Wüson a annoncé ensuite qu’il publie-
rait une nouvelle déclaration sur les affaires
du Mexique à la réouverture du Congrès.
On assure qut le séjour de M. Lind aa
Mexique a modifié considérablement sa ma-
nière de voir et l’opinion qu’il avait d’abord
conçue,surtout sous l’inspiration de certains
intérêts représentés par M. ClayPierea, con-
cessionnaire américain des pétroles. Il s’en-
suivrait nécessairement une modification du
point de vae dn président Wilson lui-même
a Pégard du problème mexicain. Ce point de
vue se rapprocherait sensiblement de celui
des autres puissances et des résidents étran-
gers au Mexique, mais il est assez difficile aa
président, qui avait pris nne attitude si pro-
noncée dans son message da décembre, de 1%
modifier maintenant sans que sa dignité ait
à en souflrir. Aussi s'applique-t-on à
Washington à démentir que la conférence de
M. Wilson avec M. Lind a Pass-Christian ait
ia moindre importance.
AFRIQUE DU SUD
Manifestations Françaises
On écrit de Johannesburg au Temps :
Le croiseur-école Jeanne-d’Arc, commandé
par le capitaine de vaisseau Grasset, accom-
plit actuellement une croisière sur les côtes
du continent sud-àfricain. Là colonie fran-
çaise de Johannesburg, sous la présidence
de M. V. Dejoux, consul général de France
an Transvaal, invita nos marins à venir de
Durban à Johannesburg.
La colonie française de Johannesburg est
fort peu nombreuse, et elle se compose,
dans sa presque totalité, d’artisans et de
commerçants relativement peu fortunés.
Son enthousiasme et sa générosité lui ont
permis de réaliser un programme qni a fait
impression snr ses invités : le commandant
Grasset, douze de ses officiers, quarante
aspirants, deux sons-officiers et -six ma-
telots.
Nos marins ont passé ici près de quatre
jours. A leur arrivée des fleurs ont été offer-
tes an commandant par deux petites filles,
une Française et une Grecque, la colonie
hellène ayant saisi avec empressement cette
occasion d’affirmer son sincère et profond
attachement pour la France.
Rien n’a manqué au programme des fêtes :
représentation de gala à TEmpire-Théâtre ;
garden-pàrty offerte dans le cadre verdoyanï
du Country-Ginb par le maire et Mme Nor-
man Austfcv ■ bal au- Canton ilote! nu 80B
Admhuslratenr • Délégué-Gérant
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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{ le Journal.
te PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
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EN VENTE
I Les derniers Exemplaires
32 PAGES — GRANDS CONCOURS
SO Centimes
liiii DIEU
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
ÏAEET.&.TJ3Z
LONDRES, 2 Janvier, Dépêche de 4 h. 30
TON COURS HAUSSE BAISSE
CUIVRE
Comptant.. faeile * 6i -/- -/- 2*/6
3 mois 1 i 64 15/- -/- 22/6
ETAIN
Comptant.. 1 167 4/6 -/- 27/6
3 mois fflci,e 1169 10/- -/- 32/6
FER
Comptant..) caIme * 49/9 -/- 3 d
3 mois ) tSO/6 -/- 3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 31 décembre.013.
NEW-YORK, 2 JANVIER
Cotons t janvier, baisse 11 points ; mars,
baisse 15 points ; mai, baisse 16 points ;
octobre, baisse 13 points. — Soutenu.
Café» t, baisse 4 à 8 points.
NEW-YORK, 2 JANVIER
t. H JOK i. fiKHUT
Cuivre Standard disp. — — 14 62
— lévrier 14 62 14 50
Ainalnamat. Cojt... 72 7/8 73 1/4
Fer ,,r 15 — 15 —
CHICAGO, 2 JANVIER
C; DU JOUR C. FRRGED
Blé sur...... Mai 91 1/4 91 i'4
— Juillet.... 87 1.8 91 1/8
Maïs sur Mai 68 ht 68 1/2
— Juillet.... 67 6 8 67 5/8
Sainéoux sar. Mai....... 11 02 10 67
— Juillet.... 11 05
Le nooveao Groupement politique
La Commission chargée d’élaborer le pro-
gramme et les statuts du nouveau groupe-
ment politique en formation s’est réunie
hier chez M. Joseph Reinach.
Seul, M. Lourties était absent. Par contre,
M. Mülerand, qui ne fait pas partie de la
Commission, assistait à la délibération qui
a duré jusqa’à cinq heures et demie.
La Commission a définitivement arrêté les
termes de la déclaration et les articles des
statuts qui seront soumis à l’assemblée gé-
nérale.
L’assemblée générale sera convoquée pour
le jour de la réunion des Chambres, ie 13
janvier, à 8 h. 30 du soir.
Par déférence pouf les membres de la Com-
mission, les termes de la déclaration et les
statuts ne seront pas communiqués à la pres-
se avant l’assemblée générale.
***
Cette séance, comme celle de mardi der-
nier, a été uniquement consacrée à l’élabora-
tion de la déclaration et des statuts du grou-
pement en formation.
Elle a consisté surtout en un échange de-
vues entre les diverses personnes présentes
et ii n’y a eu qu’une sorte de mise au point
à faire pour arrêter les textes qui seront
soumis à l’assemblée générale.
Ces textes constitueront donc le fruit de la
collaboration de tous les membres de la
Commission et non pas l’oeuvre de tels ou
tels d’entre eux. Ils ne deviendront définitifs
qne lorsqu'ils auront été approuvés par l’as-
semblée générale qui réunira tous les adhé-
rents à la nouvelle fédération.
AU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA GUERRE
Divers journaux ont publié une Informa-
tion d’après laquelle M. Etienne aurait signé
ie 8 décembre des lettres de commandement
destinés à des membres du Conseil supérieur
de la guerre alors qu’à cette date il était dé-
missionnaire et n’était chargé que de l’expé-
dition des affaires courantes.
Cette information est inexacte. M. Etienne
a simplement signé le 2 décembre nne ré-
partition entre les membres du Conseil su-
périeur- de la guerre des inspections de
corps d’armée en temps de paix. Cette répar-
tition a été notifiée aux intéressés à la date
du 8 décembre et n’a rien de commun avec
le conuaaiulsmeüt des armées à la mobilisa-
tion, /
LE MOUVEMENT ADMINISTRATIF
Contrairement à nne intormation parue
dans un journal du soir, le mouvement ad-
ministratif concernant les sous-préfets, les
secrétaires généraux et les conseillers de
préfecture n’est pas arrêté et ne paraîtra que
dans quelques jours.
LE 2I 8 CORPS
Le Journal Officiel publie aujourd’hui nn
décret portant constitution du 21* corps
d’armée.
DANS LA POLICE PARISIENNE
H. Chanot, commissaire divisionn aire du
2* district est nommé directeur de la police
municipale de Paris, en remplacement de
H. Touny, admis à faire valoir ses droits à la
retraite.
U. Paul Guichard, commissaire division-
naire, est délégué dans les fonctions de di-
recteur-adjoint de la police municipale.
o» *■
EXPLOSION DE MINE
Plusieurs victimes
MADRID. — Une explosion de mine vient
de se produire à Cap-Martin-Roquebrune,
faisant plusieurs morts et blessés.
L’explosion a en lieu vers deux heures et
demie, pendant qu’un ouvrier chargeait une
mine avec quinze kilogrammes de elieddite.
Les mineurs nommes Joseph Gennari, 45
ans ; Henri Giorri, 35 ans, et François Goz-
ziani, 32 ans, de nationalité italienne et pères
de famille, ont été tués.
Gozziani a pu être retiré des décombres. Il
a été transporté à son domicile.
Les deux autres victimesrestent ensevelies
sous près de trois cents mètres cubes de
pierres. Leurs corps ne pourront être déga-
gés qu’anjourd’hui.
Huit autres ouvriers ont été blessés assez
grièvement ; ils ont été transportés à l’hô-
pital de Monaco.
Des constatations ont été faites par MM.
Naymon, commissaire de police et Fornari,
médecin légiste.
SINISTRE MARITIME
ROENNE (Ile de Rornholm-Suède). — Un
nouveau bateau russe porte-mines, construit
en Angleterre, s’est échoué au large d’Ar-
nagen.
Un canot de sauvetage dans lequel s’é-
taient réfugiés les hommes de l’équipage a
chaviré.
Le capitaine et quatre marins se sont
noyés,
UNE COLLISION
40 blessés
PRAGUE. — Unecollision s’est produite hier
matin, à 6 heures, entre un train ouvrier et
une locomotive, à la gare de Pilsen.
Il y a eu une quarantaine de blessés.
Trois wagons ont été détruits.
LES INCIDENTS DE SAVERNE
SAVERNE. — Le Zaberner Ànzeiger reproche
à nouveau au lieutenant von Fortsner, à un
autre lieutenant et à un sergent du 99« régi-
ment d’intanterie, de graves sévices contre
dés soldats et de mauvais traitements sur
des civils.
Ces incidents se seraient produits lo 28
novembre.
Le même journal dit également qu’un ca-
pitaine s’est rendu coupable d’un abus d’au-
torité contre un de ses subordonnés en em-
ployant ou tolérant des paroles et des apos-
trophes offensantes.
MORTEL ACCIDENT DE CHASSE
NANCY. — Au cours d’une chasse au. spbu
glier, M. Bausson, maire de Clérey, passait à
travers un fourré, quand nn autre chas-
seur voyant les branches s’agi :er tira et at-
teignit M. Bausson en plein coeur.
LE TESTAMENT DU
CARDINAL RAMPOLLA
ROME. — A la suite d’une demande de la
baronne Perrana, le parquet a ordonné la
levée des scellés au domicile du cardinal
Rampolla.
Il a également accueilli une demande de
la princesse Altieri pour qu’il soit procédé à
un inventaire.
Ces opérations pourront difficilement com-
mencer avant le 10 janvier.
L’intervention éventuelle des autorités ju-
diciaires sera constatée au moment de l’ou-
verture de l’appartement.
limli_Pûl!!ipes
Déplacements ministériels
Plusieurs ministres ont mis à profit les
conges du nouvel an pour s’absenter durant
quelques jours.
M. Gaston Doumergue, président du Con-
seil, s’est rendu dans le Gard et rentrera
lundi à Paris.
M. René Renoult, ministre de l’intérieur,
qui est parti pour le Midi, restera absent un
peu plus longtemps. Durant son absence,
l'intérim de l'intérieur est fait par M. Capi-
taux, ministre des finances.
MM. Malvy, ministre du commerce, et Fer-
nand David, ministre des travaux publics,
sont également partis en congé très court.
M. Maginot dans l’Est
M. Maginot, sons-secrétaire d’Etat à la
guerre, est parti hier dans l’Est où il visitera
les nouveaux casernements des Vosges, dé-
sirant se rendre compte de l’installation des
troupes stationnées dans cette région etdont
la situation exige le plus d’attention et de
sollicitude.
11 visitera dans les journées des 3 et 4 jan-
vier les garnisons d’Epinal, Corcieux, Sainte
Dié, Raoa-l’Etape, Senones et Baccarat.
M. Lloyd George
et les Armements
M. Lloyd George, chancelier de l’Echi-
quier, inspirateur sinon le chef officiel du
gouvernement britannique, a profité de ses
vacances à Criecieth pour.étudier la ques-
tion des armements et les rapports interna-
tionaux de l’Angleterre. 11 a autorisé l’or-
gane radical Daily Chronicle à publier sou
opinion sur ces importants et graves pro-
blèmes ; ses déclarations ne manqueront
pas d’être commentées dans toute la presse
mondiale.
Au sentiment de M. Lloyd George, le
moment actuel est plus favorable qu’il ne
le fût jamais, au cours de ces vingt der-
nières années, pour diminuer ies dépenses
relatives aux armements. D’abord, dit-il,
une grande amélioration s’est produite dans
les rapports anglo-allemands ; puis, les na-
tions de l’Europe consacrent maintenant
leurs efforts au renforcement des années de
terre, en sorte que si l’Allemagne avait
l’idée de contester la suprématie britanni-
que sur la mer,elle serait obligée d’y renon-
cer bientôt afin de ne pas négliger sa situa-
tion continentale ; enfin, un vif mouvement
d’opinion s’élève contre l’oppression mili-
taire dans toute la chrétienté, particulière-
ment en Europe. Et comme les classes in-
dustrielles s’élèvent contre la folie des ar-
mements, le parti libéral anglais, dont M.
Lloyd George est le chef, trahirait la con-
fiance populaire en négligeant de poursui-
vre cette campagne.
D’ailleurs, le chancelier de TÉchiqtiier
ne craint aucunement que la France songe
à s’étonner si l’Angleterre limite ses dépen-
ses maritimes, et loin d’envisager un affai-
blissement éventuel de l’Entente cordiale, il
souhaite que les liens qui unissent les deux
puissances se resserrent chaq,"> jour davan-
tage.
Certes la question que vient de soulever
à nouveau Lloyd George est des plus inté-
ressantes, et nous serions des premiers à
nous réjouir si toutes les puissances accep-
taient enfin l’idée d’un temps d’arrêt dans
la fièvre des armements. Mais ne semble-t-
il pas que les déclarations enregistrées par
le Datly Chronicle, d’inspiration si généreu-
se dans leur principe, affectent cependant un
certain particularisme, un peu d’égoïsme,
et quelque désinvolture â l’égard des puis-
sances amies ? Et le moment est-il bien
opportun d’une pareille proposition, quand
on voit les deux grands groupements eu-
ropéens étroitement reconstitues à l’occasion
de la liquidation des affaires Orientales et
notamment de cette question si compliquée,
si délicate des Iles de la mer Egée ?
Dans les circonstances actuelles, l’équi-
libre des forces des deux groupements n’ap-
paraît-il pas précisément comme une ga-
rantie de la paix ? Et peut-on songer à des
conversations utiles entre puissances dont
les unes seraient résolues à rester formi-,
dablèment armées, tandis que ies autres
songeraient au désarmement ?
Il n’est pas contestable qu’une améliora-
tion s’est établie dans les rapports anglo-
allemands et, d’autre part, il est bien vrai
que l’Allemagne poursuit surtout le renfor-
cement de son armée de terre. Mais la
menace n’est-elle pas particulièrement diri-.,
gée contre nous ?
Au reste, puisqu’elle n’a pas contracté
envers la France des engagements précis
comme la Russie, il est évident que l’An-
gleterre demeure libre de diriger sa politi-
que comme il lui plaît, sans que nous puis-
sions nous en offenser.
Mais si l’Angleterre venait à conclure
une entente avec l’Allemagne, comme elle
Ta fait avec la France, la Russie et les
Etats-Unis,— et c’est l’espoir que formulait
déjà M. Lloyd George en 1908, — l’actuelle
Entente cordiale, que ie chancelier de l’Echi-
quier désire plus étroite encore, risquerait
fort de n’être plus qu’une entente toute pla-
tonique. Dès lors, l’équilibre entre les gran-
des puissances serait fort compromis.
Si Ton tient compte des velléités affichées
au grand jour, avec l’indéniable appui de
l’Allemagne, par l’Italie et surtout par TAu-
triche-Hongrie dont la politique envahis-
sante est devenue parfois si menaçante, est-
certain vraiment que la réalisation des
esseins de M. Lloyd George serait une
nouvelle et sûre garantie du maintien de la
paix ?
TH. VALLÉE.
Le Temps a reçu hier, de son correspon-
dant de Londres, un télégramme relatif à
l’interview « quelque peu extraordinaire »
deM. Lloyd George, publiée dans le Daily
Chronicle, — interview où le chancelier de
l’Echiquier déclarait qu’il était absolument
nécessaire de mettre un t^rme â la course
des armements et qu’il protesterait contre
toute nouvelle augmentation du budget de
la marine.
Après énumération des raisons invoquées
par M. Lloyd George, et que nous avons
fait connaître, le correspondant du Temps,
formule ce très judicieux commentaire :
... Ce discours a produit un certain éton-
nement dans les milieux militaires et mari-
times.
M. Lloyd George se félicitq implicitement
de voir l’Allemagne tourner son effort vers
les dépenses militaires au détriment des dé-
neuses navales.
Du point de vue anglais, c'est très logique*
mais du point de vue de l’entente cordiale,
nn changement de politique qui force la
France à revenir au service de trois ans, en-
traînant pour elle des dépenses énormes, n’a
rien dont on puisse se réjouir en Angleterre,
et cela d’autant moins — M. Lloyd George
l’oublie un peu trop — que c’est encore la
France qui dans la Méditerranée doit porter
contre la Triplice le gros de l’effort.
Si la France était quelque jour amenée à
choisir entre son armée et sa marine, ce que
M. Lloyd George semble considérer comme
une chose inévitable pour toutes les nations,
la situation qui en résulterait pour l'Angle-
terre Méditerranée n’aurait rien de
très satisfaisant.
La presse anglaise et les déclarations
de M. Lloyd George
Londres, 2 janvier.
Les organes de l’opposition commentent
les déclarations faites par M. Lloyd George,
sur la limitation des armements.
Le Daily Telegraph écrit :
« Un fait domine la situation, c’est que
l’Allemagne a vote en 1912 nne nouvelle loi
navale, et qu’en 1913 elle a manifesté une
énergie nouvelle, en vue d’augmenter sa
puissance militaire.
» M. Lloyd George conseille non pas la
coopération des deux pays dans la voie de la
réduction des forces navales, mais une ac-
tion indépendante de la Grande-Bretagne. Il
voudrait ainsi encourager ies autres à suivre
notre exemple.
» Gela s’appelle un suicide national. »
Do Standard :
« M. Lloyd George croit que l’Angleterre
peut, eu touto sécurité, réaliser des écono-
mies, parce que ses relations avec l’Allema-
gne se sont modifiées. Mais rien n’indiqne
que lé programme naval allemand doive
subir une rédaction quelconque. Il doit être
exécuté automatiquement d’année en an-
née, ét il sera peut-être même augmenté.
» Quand l’Allemagne se montrera fatigaée
de cette rivalité navale, il sera temps pour
nous de^faire comme elle. Nous devons pour
le moment maintenir notre programme de
constructions. »
Du Mornmg Post :
« Il faut espérer que M. Lloyd George, qui
prétend être un homme d’Etat, justifiera
cette prétention en se contentant de remplir
ses fonctions de chancelier de i’E ffiiqoier,
en procurant anx amiraux et au War office
les fonds que reclament les état-s-majors res-
ponsables de la sécurité nationale .»
tlFFâil £11117
Les Roumains en Transylvanie
Bucarest, 2 janvier
M. Gradishteano, ancien .ministre des tra-
vaux publics, député conservateur indépen-
dant, a prononcé un discours à la Chambre
dans lequel, envisageant la politique rou-
maine à l’égard de la monarchie austro-hon-
groise, il a dit que l'amitié de la Roumanie
pour TAnlriche-Hongrie dépendait de l'atti-
tude des Hongrois à l’égard des Roumains.
« L’état de choses actael, a-t-il dit, ne
saurait continuer : ou l’amitié — et nous la
désirons, — ou une nouvelle orientation dé
notre politique étrangère. L’Autriche s’est
élevée contre la paix de Bucarest. Elle a sui-
vi ses intérêts, sans se préoccuper de per-
sonne. Nous devons eu faire autant.»
Uns encyclique contre le mouvement uriate
en Bulgarie
Sofia, 8 janvier.
A propos du mouvement uniate en Bulga-
rie soutenu seulement par quelques person-
nes guidées par la pensée patriotique de sau-
ver la langue et la nationalité des frères
bulgares laissés sous le joug grec et serbe
par le Irai é de Bucarest,.la «ysodé ^balgare-
so a s là présidence de l'exarque Joseph, va
publier une encyclique réfutant les argu-
ments uniates, et constatant que si la langue
et la nationalité bulgares ont existé jusqu’à
présent, c’est grâce à l’Eglise orthodoxe,
plus libérale que l'Eglise romaine.
Cette dernière, dit l’encyclique, n’éveille pas la
conscience nationale et ne la perfectionne pas,
mais su contraire l’étouffe. Il faut se méfier de la
propagande uniate, c’est-à-dire l’union avec Rome,
n’importe d’où elle vient, parce qu’elle mène vers
l’abîme, c’e#t-à dire vers la disparition de la Bul-
garie. La pensée des ennemis est de diviser lë
peuple bulgare religieusement et de creuser un
abî ne pour toujours entre lès Bulgares. C’est dans
la religion orthodoxe et dans le slavisme, dit l’en-
cyclique, qu’est l’avenir.
On sait qn’on a attribué au Foi Ferdinand
l'intention do rompre les liens rattachant la
Bulgarie à la Russie, en- t’amenant sons l’obé-
dience catholique et romaine.
Hàoonlsstimeat autrichien
à l’égard de la Serbie
Vienne, 2 janvier.
Les journanx autrichiens témoignent de-
puis deux jours une vive mauvaise humeur
en raison de la préférence accordée à l'in-
dustrie française au lieu de l’industrie au-
trichienne pour la fourniture des rails des
chemins de fer serbes.
—— «a»- ——■. —
ANGLETERRE
La Convention Franco-Anglaise de
Mascate
Une note communiquée anx journaux an-
glais annonce que. le nouvel arrangement
franco-anglais relatif à Mascate est sur te
point d’être signé.
L’accord fixera l’interprétation à donner à
la convention de 1842 entre Màscste et la
France et plus spécialement les indemnités
à allouer à certaines maisons françaises.
Au sujet de cet arrangement franco-an-
glais voici des détails complémentaires. L’ar-
rangement ne vise que la répression de la
contrebande des armes. Le gouvernement
fonçais s’engagera à ne plus faire d'opposi-
tion anx mesures prises ii y a quelques mois
par le snltan de Mascate pour mettre fin à
cette contrebande, mesures que le gouver-
nement français estimait incompatibles avec
la convention de 1844. Il s’arrangera en ou-
tre pour indemniser les maisons françaises
qui se livraient au commerce des armes et
qui seront atteintes par le nouvel arrange-
ment.
Il est A noter que le nouvel arrangement
laisse entière la question même de Ma.»cal»
et la situation particulière que nous y don-
nent ies traités. L’arrangement est purement
un arrangement de circonstances. On sait
que rien ne sera changé à la situation privi-
légiée que les traités accordent à Mascate aux
sujets français. Il ne faut pas se dissimuler
que des difficultés du même genre peuvent
à tout moment renaître. Il est certainement
regrettable qu’on n’ait pas trouvé le moyen
de conclure un arrangement d’un caractère
plus défini f et plus large.
BELGIQUE
Les Effectifs de l'Armée
Le minisire de la guerre a tait au Sénat, à
propos de ia discussion du contingent, des
déclarations qui précisent nettement la si-
tuation de l’armée b*lge : « Vous n’igporez
pas, a dit M. de Broqueville, qu'on a répan-
du je bruit que no-'ré .armée de campagne
ne se trouverait pas avant 1926 en situation
de faire face à ses devoirs ; on a dit notam-
ment que le chiffre de 175,000 hommes ne
serait pas atteint avant 1926. C’est ce qu’écri-
vait encore hier un grand périodique fran-
çais. Or, dès 1917, c’est-à-dire avant quatre
ans, l’armée de campagne comprendra
168,331 hommes, non compris les officiers,
en y appelant six classes seulement. Vous
voyez que nous sommes loin des faux ren-
seignements répandus dans le pays et à
l’étranger. L’armée de forteresse èt de ré-
serve s’élèvera, d’autre pari, à 87,000 hom-
mes, déduction' faite de tous les déchets
d’usure et de mobilisation. J’ai même dé-
compté les 9 0/0 de déchets prévus pour la
première classe rappelée, et pour la der-
nière classe, le déchet est estimé à 23 0/0.
Ce calcul est scrupuleusement exact, et est
basé sur les chiffres officiels dé l’incorpora-
tion antérieure. La lovée de 1914 sera de
33.000 hommes, plus 2.000 volontaires ve-
naut s'ajouter au contingent. Le chiffre des
volontaires est non seulement atteint, mais
il a été dépassé l’année dernière ; grâce aux
avantagea nouveaux qui leur sont accordés,
le chiffre des volontaires sera plus grand à
l’avenir. »
ITALIE
Fait d'Armes en Tripolilaine
On télégraphie de Tripoli :
Le colonel Miani, avant d’opéreV avec sa
colonne dans la région de Murzuk, avait dé-
cidé de disperser ce qui reste des mabsallas
de Mohamed ben Abdallah déjà battues dans
de précédents combats et qui étaient retran-
chées à Maharuga et à Guida dans un ter-
rain difficile pour l’artillerie.
Le 24 décembre, la colonne a attaqué vi-
vement à ia baïonnette les positions enne-
mies; après cinq heures de combat, ies Ar.i
bas ont mmyé une complète défaite pt ouï
pris là füite dans toutes ies directions sous
le tea de l’artillerie ; ils ont abandonné de
nombreux morts parmi lesquels Mohamed
ben Abdallah et plusieurs notables.
La troisième compagnie de l’Erythrée s’est
emparée d’un drapeau vert.
Les Italiens ont eu un officier tué, quatre
officiers et un sous-officier blessés, treize
Eryih^éerts et quatre Libyens tués, soixante-
deux Erythréens et quinze Libyens blessés.
Le colouel Miani a occupé Maharuga pour
affermir la souveraineté italienne sur la ré-
gion Les pays d’alentour sont tranquilles.
Le gouvernement a félicité ies troupes.
AUTRICHE-HONGRIE
Une Interview de M. Briand
dans le « Tagblalt »
Le Tngblatt publie une interview de M.
Briand exposant qne ses amis et lui veulent
une République habitable pour tons et où
chacun soit a sa place. L’Etat doit rester
neutre entre les citoyens. Iis souhaitent une
France plus unie, pius forte et plus respec-
tée.
Scènes scandaleuses à Vienne
la nuit du t" Janvier
Le renouvellement de l’année a été célé-
bré dans, la nuit du 31, à Vienne, suivant
Tusage Tftrpurm depuis quelques amures de
Berlin, bruyamment.
Lorsque sonna minuit, un détachement de
1,400 agents, chargé cette année de mainte-
nir l’ordre dans le premier arrondissement,
fut débordé. Des scènes scandaleuses se pro-
duisirent aux abords de la cathédrale. Mal-
gré nu grand nombre d’arrestations, de re-
grettables incidents troublèrent aussi la soi-
rée organisée dans ies salles du Conzerthaus,
de nombreuses personnes ayant trouvé occu-
pées les places qu’elles avaient retenues.
RUSSIE
L’Effectif de l’Armée Russe
Il y a une trentaine d’années, à l’époque
où i’armement, surtout en ce qui concerne
le tusil et l'artillerie, subissait des transfor-
mations profondes dans tout les pays ; où
de nouvelles lois militaires étaient élaborées
en Allemagne et en France, l’état de « paix
armée » était dénoncé par beaucoup de per-
sonnes comme devant aboutir fatalement à
bref délai à la guerre.
Or, nous sommes bientôt en 1914, et le
vaste camp retranché européen se peuple
tons ies ans de recrues par milliers, et la
paix dure toujours.
La Russie elle-même suit l’exemple des
nations occidentales.
L’organe officiel du ministère de la guerre
russe, l‘Invalide Russe, annonce en effet que
la classe qui aurait dû déjà être libérée de-
puis plusieurs semaines, sera maintenue
sous les drapeaux jusqu’au 1er avril. Cette
classé comprend près de 800,000 hommes.
Cette situation sera soumise, pour régula-
risation législative, à la Douma d’Empire,
dès que cette assemblée se réunira.
La decision du gouvernement russe a été
prise d’accord avec le gouvernement fran-
çais, et pour faire équilibre, jusqu’au mois
d’avril prochain, date à laquelle seront seu-
lement instruites nos deux dernières classes
appelées, à la masse des 865,000 hommes de
l’armée allemande.
Il convient de tenir compte en effet que
l’effectif de l’armée russe, qui correspond à
une population de 165 millions d’habitants,
se trouve réparti surun territoire plus grand
que l’Europe, et ne peut être mobilisé et di-
rigé vers la frontière Ouest de l'Empire que
pour une assez faible partie, l’autre partie
ne pouvant être eniévee des provinces où
elle est stationnée; Caucass, Torkestau, Si-
bérie orientale, etc., ponr des raisons politi-
ques et militaires impérieuses.
Le maintien d’uné classe sous les drapeaux
au-delà du délai où elle est habituellement
libérable n’est d'ailleurs pas la seule satis-
faction accordée à la France par ia Russie.
Tonjonrseu vue d’appliquer le pacte qui
a pour but de maintenir en Europe un cer-
; tain équilibre de forces, le gouvernement
rosse vient rte décider do modifier la situa-
i tlo» créée par lui à la fin de 1910 en Pologne,
sur la rive droite de U Vistuie.
.,°"„Slerappello peut-être qu’à cette date
40,000 hommes de troupes répartis sur ie
territoire polonais avaient été reportées à
300 kilomètres environ en arrière, afin da
permettre aux régimeutsainsi déplacés d’ap-
peler dans de meilleures conditions et avec
plus de rapidité leurs réserves. Cette déci-
sion, dont on pouvait soutenir le bien fondé
au point de vue stratégique, n’en avait pas
moins pour effet de taire apparaître un des
plus graves défauts de la mobilisation : la
lenteur.
j Dans le but de remédier progressivement
à cette situation, le gouvernement russe,
après études ordonnées par le tsar lui-mê-
me, vient d’arrêter que ies vides ainsi créés
en 1910 seront comblés par l’envoi de 75,000
hommes, qui seront répartis, sur les terri-
toires frontières, en trois masses successives
de 25,000 hommes chacune.
La dernière mesure ainsi prise à Saint-Pé-
tersbourg est à rapprocher également de
1 augmentation de l’effectif permanent voté
par la Douma.
Cette augmentation séTeraà son tour en
trois ans, à raison de 90,000 hommes par au;
soit au bout de trois ans une augmentation
de 270 000 hommes.
Dans trois ans,, l’armée russe aura dont
atteint l'effectif de paix formidable de 1.300.00*
hommes.
CHINE
La Situation Financière
Le-premier ministre déclare que le gouver-
nement n’a pas connaissance de l'informa-
tion de Paris, publiée par un journal finan-
cier de Londres, suivant laquelle un syn-
dicat franco-belge, agissant à Paris, aurait
entrepris d’émetire à Pans, à bref d Mai. pro-
bablement au début de 1914, pour 55.556 ii-
vres sterling de bons 8 0/0 de 20 livres ster-
ling du Trésor chinois, gagé sur l’impôt fon-
cier.
Le gouvernement a chargé son ministre à
Paris de déclarer qu’ii n’y a rien da vrai
dans celte information.
Les revenus de ia gabelle de 21 mai à ce
jour s’élèvent à 9 minions de taels environ,
qui ont été versés à Shanghaï dans les ban-
ques du groupe des cinq paissances.
Les recettes des douanes ayant été bonnes,
il ue faudra que 15,000 dollars pour le paie-
ment de l’indemnité des boxers, après le
service des intérêts da l’emprunt Cresp et de
l’emprunt des cinq puissances, et il restera à
ta disposition du gouvernement an excédent
d’environ trois millions de dollars.
ETATS-UNIS -
Le nouveau Maire de New-York
Le nouveau maire de New-York, M. Mit-
chell, est entré ep fonctions. Parmi ses prin-
cipanx collaborateurs se trouve une femme,
miss Katherine Davis, ancienne directrice de
la maison de correction de Bedford, nom-
mée commissaire des départements de cor-
rection, aux appointements de 37,500 fran
par an.
MEXIQUE
Lu Réception des Marins Japonais â
Mexico
La réception délirante d’enthousiasme qui
a été faite aux officiers subalternes et aux
marins du croiseur japonais Itzumo permet
de se faire déjà une idée de l’accueil qui est
réservé an commandant du navire et de son
état-major lorsqu’ils viendront à Mexico,
dans le courant de janvier.
Le croiseur Itzumo visitera Mazatlan-San-
blas et tous les .ports importants de la côte
mexicaine du Pacifique.
L’Entrevue du Président Wilson
et de M. Lind
M. John Lind, l’agent confidentiel du prési-
dent Wüson au Mexique, s’est rendu, à bord
du croiseur Chester, de la Vera-Cruz à Pass-
GU«t>tian, sorte cOte~ drr Mississipi, où M.
Wilson est en villégiature, afin de lui faire
son rapport verbal sur la situation mexi-
caine.
La conférence a été réservée, mais le pré-
sident Wüson a annoncé ensuite qu’il publie-
rait une nouvelle déclaration sur les affaires
du Mexique à la réouverture du Congrès.
On assure qut le séjour de M. Lind aa
Mexique a modifié considérablement sa ma-
nière de voir et l’opinion qu’il avait d’abord
conçue,surtout sous l’inspiration de certains
intérêts représentés par M. ClayPierea, con-
cessionnaire américain des pétroles. Il s’en-
suivrait nécessairement une modification du
point de vae dn président Wilson lui-même
a Pégard du problème mexicain. Ce point de
vue se rapprocherait sensiblement de celui
des autres puissances et des résidents étran-
gers au Mexique, mais il est assez difficile aa
président, qui avait pris nne attitude si pro-
noncée dans son message da décembre, de 1%
modifier maintenant sans que sa dignité ait
à en souflrir. Aussi s'applique-t-on à
Washington à démentir que la conférence de
M. Wilson avec M. Lind a Pass-Christian ait
ia moindre importance.
AFRIQUE DU SUD
Manifestations Françaises
On écrit de Johannesburg au Temps :
Le croiseur-école Jeanne-d’Arc, commandé
par le capitaine de vaisseau Grasset, accom-
plit actuellement une croisière sur les côtes
du continent sud-àfricain. Là colonie fran-
çaise de Johannesburg, sous la présidence
de M. V. Dejoux, consul général de France
an Transvaal, invita nos marins à venir de
Durban à Johannesburg.
La colonie française de Johannesburg est
fort peu nombreuse, et elle se compose,
dans sa presque totalité, d’artisans et de
commerçants relativement peu fortunés.
Son enthousiasme et sa générosité lui ont
permis de réaliser un programme qni a fait
impression snr ses invités : le commandant
Grasset, douze de ses officiers, quarante
aspirants, deux sons-officiers et -six ma-
telots.
Nos marins ont passé ici près de quatre
jours. A leur arrivée des fleurs ont été offer-
tes an commandant par deux petites filles,
une Française et une Grecque, la colonie
hellène ayant saisi avec empressement cette
occasion d’affirmer son sincère et profond
attachement pour la France.
Rien n’a manqué au programme des fêtes :
représentation de gala à TEmpire-Théâtre ;
garden-pàrty offerte dans le cadre verdoyanï
du Country-Ginb par le maire et Mme Nor-
man Austfcv ■ bal au- Canton ilote! nu 80B
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