Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 janvier 1914 02 janvier 1914
Description : 1914/01/02 (A34,N11837). 1914/01/02 (A34,N11837).
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Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/11/2020
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Yeiéredi 2 Janvier 19(4
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Le “ Petit Havre de Hoir
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Dilltll ÜEDRE
Paris, trois heures matin
LE NOUVEL AN
Télégrammes de Souverains à
M. Poincaré
A l’occasion dn Premier Janvier, ie prési-
dent de la République a reçu de nombreux
télégrammes de félicitations émanant d'un
grand nombre de souverains et chefs d’Etat,
notamment de l’empereur de Russie, des
rois d’Angleterre, de Belgique, du Monténé-
gro, de Norvège, de Saxe, de Suède, etc.
Dans les Ambassades
A l’occasion du i« Janvier, de brillantes
réceptions ont eu lieu aux ambassades et
légations françaises à l’étranger.
Des télégrammes formulant les souhaits
des colonies françaises ont été envoyés au Pré-
lident de la République.
LA « JOCONDE » A PARIS
Huit cents Parisiens environ ont défilé hier
devant la Joconde.
Un visiteur enthousiaste a jeté un bouquet
v de violettes an pied du tableau.
! LE DOCTEUR BOURGEOIS
f OPÉRÉ DE L'APPENDICITE
Le Docteur Georges Bourgeois, fils de M.
Léon Bourgeois, ancien président du conseil,
a subi hier matin l’opération de l’appendi-
cite. ... j,
Cette opération a été pratiquée dans d ex-
I cellentes conditions et elle a parfaitement
î réussi. ....
t Dans la soirée le docteur Bourgeois allait
i aussi bien que possible et n’avait pas d élé-
l vation de température.
» On peut espérer que sa guérison sera
1 prompte. , .
/ M. Bourgeois qui avait passé toute la jour-
née à la maison de santé où son fils a été
) opéré, a pu rentrer à son domicile dans la
; soirée.
DRAINE DE FAMILLE
Hier soir, vers dix heures, un ouvrier
peintre employé aux Chemins de ter de
l’Etat, Jules Garnier, âgé de 40 ans, a tné à
coups de revolver, dans son logement, 15,
rue Bonnet, à Clicby, ses deux fils, Gnstave,
11 ans, et Lucien, 8 ans.
Le meurtrier s'est ensuite suicidé.
Par une lettre adressée au commissaire de
police de son quartier, Garnier s’est déclaré
atteint de tuberculose et il fait part de sa
volonté de tuer ses enfants et de se suicider
, ensuite.
VIOLENT INCENDIE
IÎIRSON. — Un violent incendie a détruit
hier mat in sept immeubles à Hirson.
Dans les décombres, on a retrouvé le cada-.
?re carbonisé d’un des locataires.
LIS AFFAIRES D’QEIEiT
Au Parlement Bulgare
SOFIA. — La session de la Sobranlé a été
ouverte par le roi en présence de la famille
royale.
À l'entrée dn souverain dans la salle des
Séances, an député socialiste a crié : a A bas
la monarchie ! », mais les députés des au-
tres partis ont immédiatement étouffé ce cri
par des acclamations unanimes auxquelles
le pnblic des galeries s’est associé.
A ce moment, les dépotés socialistes ont
quitté la salie.
Le roi a alors lu le discours du trône, puis
s’est retiré, salué par les acclamations du
public massé sur la place de la Sobranié et
sur tout ie parcours jusqu’au palais royal.
Lé Discours du Trône en Bulgarie
SOFIA. — Dans le discours du Trône, le roi
apres avoir rappelé les succès et les revers
de i’armée bulgare et rendu hommage aux
combattants morts pour la Patrie, a constaté
le rétablissement des bonnes relations de la
Bulgarie avec les Etats voisins.
Le roi a exprime la conviction que le peu-
ple bulgare est résolu à. restaurer ses torces
Hans la paix et dans un travail durable et
qu’il ne pense qu’à remporter sur le terrain
de la paix et du progrès des victoires sus-
ceptibles de lui assurer la place d'honneur
qui lui revient parmi les peuples balkani-
ques.
Le Colonel Savoir
SOFIA. — Le colonel Savoff est nommé ma-
réchal de la Cour.
Concession de chemin de fer
CONSTANTINOPLE. — Le Conseil des minis-
tres a accordé a un groupe français la con-
cession du chemin de fer de Smyrne aux
Dardanelles.
L’AVIATEUR BONNIER AU CAIRE
LE CAIRE. — L’aviateur Bonnier, venant
de Jérusalem est arrivé à Hiéiiopolis à 5 h.20
de ("après-midi.
Une réception enthousiaste a été faite à
l’aviateur.
Parmi les assistants on remarquait les au-
torités françaises et égyptiennes, ainsi que
de nombreuses notabilités.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Bugby
Le match de football rugby quf s’est dis-
puié hier entre les équipes française et ir-
landaise s’est terminé par la victoire de
l’Irlande, qui a marqué 8 points contre 6 à
la France.
La Maternité protégée
Aux mères assujetties à la dure vie d’u-
sine, le législateur vient de faire un pré-
cieux don de nouvel an. Une loi apporte,
en effet, depuis le 1” janvier, un secours
légitime aux femmes en couches. C’est
une des réformes les plus heureuses qu’on
ait réalisées pour atténuer les funestes con-
séquences de cette crise de la dépopula-
tion si aiguë en France.
Depuis des années, on réclamait chez
nous la protection des femmes en couches.
On savait l’influence pernicieuse du sur-
menage sur l’état général de la femme en-
ceinte et sur la grossesse. Des parlemen-
taires et des sommités médicales s’étaient
trouvés d’accord pour éviter à la mère d’at-
tendre l’épuisement de ses forces avant de
se reposer, afin de maintenir les qualités
de la race et de tenter d’augmenter la pro-
portion des naissances.
Mais la question était complexe et soule-
vait de graves problèmes. Il fallait s’arrêter
à des moyens qui, tout en présentant une
efficacité certaine, n’atteignissent point des
habitudes et des intérêts respectables. Heu-
reusement les législations étrangères dé-
blayèrent le chemin. L’obligation du repos
plus ou moins long fut inscrite dans les
codes du travail anglais, allemand, suisse,
hollandais, belge, norvégien, portugais et
austro-hongrois. La République fédérative
suisse alla beaucoup plus loin que les au-
tres Ëtatsen témoignant sa sollicitude non
seulement à la nouvelle accouchée,mais en-
core à la future mère dans les deux semai-
nes précédant sa délivrance.
Forts de ces exemples, le législateur
français résolut à son tour d’introduire enfin
la réforme dans nos lois sociales. En juin
dernier, le Sénat adopta la proposition de
M. Paul Strauss interdisant, dans les éta-
blissements industriels et commerciaux,
l’emploi des femmes moins de quatre semai-
nes après leurs couches, et accordant une
indemnité à toute salariée pendant ce repos
obligatoire. La loi, aujourd’hui amendée et
promulguée, est encore plus bienfaisante.
Elle se préoccupe, comme le texte suisse,
de la femme enceinte. Celle-ci peut sus-
pendre son travail en présentant un certifi-
cat médical attestant qu’elle ne continue-
rait pas à travailler sans danger pour elle et
pour l’enfant attendu. Mais l'allocation totale
qu’elle touchera, ne pourra jamais être su-
périeure à huit semaines. Il est en outre
spécifié que cette interruption de travail ne
sera, en aucun cas, avant ou après les cou-
ches, une cause de remplacement définitif
ou de renvoi.
La libéralité de la réforme se manifeste
d’ailleurs dans chaque article. N’est-il pas
dit, sans aucune réserve, dans l’article pre-
mier, que toute femme peut prétendre au
bénéfice des dispositions législatives sur le
repos prévu? Il lui suffit, quand elle est
dans les conditions requises — c’est-à-dire
employée dans tout établissement indus-
triel et commercial et ses dépendances —
d’adresser au maire de la commune de sa
résidence, une demande écrite. Si elle ne
peut signer elle-même, elle appose sur sa
requête un signe dont l’authencité est attes-
tée par deux témoins.
L’admission à l’assistance ne confère
bien entendu de droits à l’allocation que
pour la période qui précède et pour celle
qui suit les couches on vue desquelles la
demande est faite. Pour la première pério-
de, il faut, comme nous l’indiquions tout à
l’heure, avoir produit un certificat. Et
quant à la seconde, toute femme inscrite
sur la liste ou admise d’urgence a droit à
l’indemnité journalière, alors même que
l’enfant aurait été présenté sans vie à l’of-
ficier de l’état—civil.
Le taux de l’allocation journalière —
1 fr. 50 au Havre — est le même pour tou-
tes les assistées de la commune où elles
résident. L’article 15 précise que le bureau
d’assistance ou, à son défaut, le maire dé-
cide si l’allocation sera donnée, soit en to-
talité soit en partie, en nature. Puis une
autre disposition porte qu’à l’expiration de
la période pendant laquelle a été, après
l’accouchement, payée l’allocation,un rap-
port spécial fera connaître si la mère a
allaité elle-même son enfant,
Si l’allaitement maternel n’a duré que
pendant une partie de cette période, le rap-
port en fera mention avec les dates. Cette
pièce sera adressée par le maire au préfet
qui décidera, s’il y a lieu, pour combien de
journées est due la prime d’allaitement.
En raison des frais énormes qu’entraîne
cette réforme, dont le coût fut longtemps un
des principaux obstacles, le législateur a
dû prescrire un contrôle sévère et s’est vu
dans l’impérieuse nécessité de la limiter
aux ouvrières employées ^ians les établisse-
ments industriels et commerciaux. Certains
eussent voulu en faire bénéficier les tra-
vailleuses à domicile et les ménagères.
C’eût été, évidemment, un geste utile. Mais
encore fallait-il, avant tout, poser le prin-
cipe et se résigner à en restreindre l’appli-
cation pour la faciliter sans provoquer trop
de perturbations budgétaires.
La porte reste ouverte à tous les élargis-
sements si les mutualités maternelles pré-
vues par la loi se multiplient et, en allé-
geant les charges financières pesant lour-
dement sur les communes et l’Etat, vien-
nent seconder et renforcer l’oeuvre sociale
poursuivie Dar le Parlement.
H. HOLLAÊNDER.
Le Premier Janvier à l'Elysée
Le janvier est pour tout ie monde an
jour de repos ; pour le chef de l’Etat, c’est
peut-être te plus chargé en fatigues officiel-
les et protocolaires. Tons cenx qui, à nu titre
quelconque, grands ou petits, participent à
la vie administrative et politique de la na-
tion, défilent devant lai pour lui présenter
leurs respectueux hommages.
M. Poincaré, dont c’était hier le premier
jour de l’an présidentiel, a apporté dans ces
réceptions tonte la bonne grâce ooverie et
franche, toute la simplicité et l’infatigable
activité qu’il déploie journellement dans
l’accomplissement de ses hantés fonction#.
La Matinée
Dès dix heures du matin, ie président de
la Rôpub ique, en habit avec le grand-cordon
de la Légion d’honneur, descendait dans le
Salon doré réservé aux grandes réceptions,
précédé de deux huissiers et accompagné des
membres de sa maison militaire et de sa
maison civile. L’Elysée avait revêtu sa pa-
rure des jours de fêle : tentures de velours
rouge et or, plantes vertes. De3 cavaliers de
la garde républicaine en tenue de gala, cu-
lotte blanche et gants à crispins, se tenaient
immobiles de chaque côté du perron et le
long des galeries, assurant le service d’hon-
neur.
Arrivée des Ministres
Le premier arrivé est comme toujours,
conformément au protocole, ie président du
Conseil, M. Gaston Doumergue, qu’accompa-
gne le garde des sceaux, M. Bienvenu Mar-
tin. Les autres ministres et sons-secrétaires
d'Etat sont répartis dans les landaus qui
suivent. Un peloton de cuirassiers les en-
toure. Devant le palais les cuirassiers s’écar-
tent, les voitures pénètrent dans la cour
d’honneur, décrivent une courbe et viennent
s’arrêter an ras du perron. Les ministres des-
cendent, M. William Martin, chef dn protocole
prend la tête dn groupe ministériel et intro-
duit les membres du gouvernement auprès
du président de la République.
Le Parlement
Quelques instants après, entouré d’une
escorte de dragons et avec le même cérémo-
nial, arrive M. Antonin Dnbost, suivi des
membres du bureau du Sénat, vice-prési-
dents, secrétaires, questeurs, etc. La visite
est courte. Celle de M. De&chanel, avec te
bureau de la Chambre, lui succède dans one
forme identique. Sénateurs et députés, tons
eu habit, portent leurs insignes représenta-
tifs. Les curieux saluent, acclament de-ci dé-
jà suivant leurs préférences.
M. Poincaré acclamé
Le moment que le public attend avec nne
impatience mal déguisée, c’est la sortie de
M. Poincaré. Dés que les cavaliers de l'es-
corte prennent position pour encadrer le
cortège présidentiel, un premier frisson'
court dans la foule ; quand la voiture du
chef de l’Etat parait, nue poussée se produit,
véritable élan de ta populatiûn vers le pré-
sident de la République. Toutes les têtes se
découvrent, un cri de « Vive Poincaré 1 »
sort déboutés les poitrines.
Cette ovation se continne d'ailleurs tout
le long du parcours que suit M. Poincaré
pour se rendre an Petit-Luxembourg et de
là au Palais-Bonrbon. Le président de la Ré-
publique, dans sa voiture découverte à la-
quais en culotte courte, a auprès de lui M.
Gaston Doumergue, président du Conseil,
en face, te général Beaudemoulin et M. Wil-
liam-Martin, directeur du protocole. Il est
souriant et alerte. Dans les autres voitures
viennent les membres du gouvernement et
les maisons civile et militaire de la prési-
dence de ia République.
Le Déjeuner
A midi a en lieu à l’Elysée, comme tous
les ans, le traditionnel déjeuner auquel as-
sistent les membres du gouvernement, le
grand chancelier de la Légion-dTIonneur, le
gouverneur militaire de Paris, les secrétai-
res généraux de la présidence, le directeur
et le soas-directîur du protocole ; puis,
t’après-midi a été consacrée en grande par-
tie à la réception par ie chet de l’Etat, dans
la galerie des fêtes, du. corps diplomatique
dont les uniformes variés et souvent pitto-
resques ex citent toujours ia curiosité de la
foulé qui stationne inlassablement aux
abords de l’E ysée.
Réception des Ambassadeurs
Discours de sir Francis Berlle
Cette année, ie doyen des ambassadeurs
est S. E. l’honorable Sir Francis Bertie, re-
présentant de la Grande-Bretagne. C’est lui
qui, en cette qualité, a pronoucé ie discours
d’usage que nous reproduisons ici :
Monsieur le président, au début de l'année
nouvelle, me* collègues du corps diplomatique et
moi, nous adressoas a ia France et a son prési-
dent nos félicitations et nos voeux les plus sin-
cères.
L’a*née qui vient de s’écouler a vu se rétablir
la paix et tout nous permet d’espérer qu’elle ne
sera pas troublée aans l’année qui commence. Les
nations pourront ainsi se consacrer d’un commun
accord a t’élude des nombreux problèmes qui ne
peuvent être résolus que dans ie calme et la sé-
curité.
La grande force morale qu’est la France trou-
vera a l’avenir, comme par le passé, maintes occa-
sions de se manifester en cherchant à rendre plus
forts les liens qui deivent unir les peuples aussi
bien dans une oeuvre commune de conciliation et
de progrès que dans le domaine de la science, des
arts et des lettres.
Réponse du Président
Le président de la République répond en
ces termes :
Monsieur 1’arobassadeur, je vous remercie, vous
et vos collègues du corps diplomatique, des voeux
que vous voulez bien m’adresser, ainsi que des
sentiments amicaux que vous témoignez, une fois
de plus, à la France, et dont je connais la sincé-
rité.
Les souhaits quo vous formez pour le maintien
de la paix répondent S la pensée constante du
gouvernement de la République.
Au cours deS événements qui ont, depuis de si
longs mois, absorbé Tatient ion de l’Europe, la
France n’a pas cessé de collaborer activement
avec les autres puissances, pour tenter, d’abord
de prévenir, puis de limiter et enfin d’abréger les
hostilités.
Maintenant qu’après tant de courage dépensé et
tant de sang répandu, le calmo est heureusement
rétabli, elle veut espérer que rien ne le viendra
plus troubler et que, désormais affranchies du sou-
ci qui les obsédait, toutes les nations vont recou-
vrer, avec la securité du lendemain, la liberté de
travailler, dans leur intérêt particulier et dans
l’intérêt universel, au développement de leurs re-
lations économiques, à l’accroissement de leur
prospérité respective et au progrès de la civili-
sation
Autres Réceptions
Dans le saion des Tapisseries, c’est ensuite
le défilé ininterrompu des délégations des
grands corps da. l'Etat, le Conseil d Etat
ayant à sa têtersHm vice-président, M Mar-
guerie ; le Consgn de l'Ordre de la Légion-
d’Honnenr, coudait par M. le général Flo-
rentin, grand-chancelier ; la Cour de Cassa-
tion, dont les simarres rouges font toujours
sensation ; ia Cour des Comptes, la Cour
d’Appel, en robes noires ; les diverses Fa-
cultés, en toges de toutes couleurs ; les aca-
démiciens en unitorme ; le préfet de la Sei-
ne et le préfet de police également en uni-
forme — M. Hennion est drapé avec beau-
coup d'allure dans son manteau — M. Chas-
saigne-Goyon, président ; le bureau et une
délégation du Conseil municipal de Paris ;
M. Maurice Quentin, président ; le bureau et
une délégation du Conseil général de la Sei-
ne ; les grandes écoles, les maires et ad-
joints ; les Chambres de commerce, ia
Chambre des avoués, la Chambre des notai-
res, les juges de paix, les commissaires de
police, etc., etc.
L’Hommage da Conseil Municipal
de Paris
Un petite dérogation aux habitudes offi-
cielles a été constatée an cours des récep-
tions de i’après-midi.
Alors que d’ordinaire le bureau seul dn
Conseil municipal de Paris se rendait au-
près du président de la République, cette
année de nombreux conseillers ont tenu à
apporter personnellement leurs hommages
au chet de l’Etat.
C’est ainsi qu’une quarantaine de conseil-
lers se sont joints a M. Cliassaigne-Goyon,
aux vice-présidents et aux secrétaires, venus
saluer M. Poincaré.
Notons encore la réception du bureau de
l’Académie Française et de la délégation dn
Conseil de l’Ordre des Avocats, conduits par
le bâtonnier actuel, Me Henri Robert.
Les délégations militaires et de la marine,
avec leurs brillants uniformes, sont très ac-
clamées. Tout cela forme un mélange pitto-
resque, met une note multicolore et, une
vive animation autour de l’Elysée. Le jour
tombe, l’intérieur du Palais s’illumine, ie va
et vient diminue.
A quatre heures èt demie, le calme re-
vient, les réceptions sont terminées.
NOTRE MARINE MARCHANDE
Le Programme de M. Ajam
Questiotaé par un rédacteur de l’Action sur ses
projets, M. Maurice Ajam, sous-secréiâire d’Etat à
la marine marchande, lui a fait ies déclarations
snivantes :
— J’admire M. de Monzie, mon prédéces-
seur, qui réussit ' à créer ce sous-secrétariat
et en arrachant ses lambeaux à tous les mi-
nistères, mais sans pouvoir obtenir les cré-
dits indispensables a soniptégral fonctionne-
ment.
Ayant pris sa suite, on me demande de
faire de grandes choses avec pas beaucoup
d’argent, tout comme on le lui demandait à
ini-mème,
Or, voici, dans l’ordre, les problèmes qui
se présentent {
Le Pavillon national en Amérique
du Sud
Le pavillon national était menacé de dis-
paraître des mers de l’Amériqne dn Sud,
parce qne la Compagnie Sud-Atlantique avait
engagé la partie dans de mauvaises condi-
tions. En effet, elle avait dû acheter ses ba-
teaux au moment où la construction navale
subissait nne crise grave et où ie fret était
très cher.
Mais, heureusement, le premier péril est
conjaré, et nous allons prochainement pou-
voir offrir aux Argentins des services tels que
les services allemands on espagnols ne pour-
ront pas leur être comparés.
Tous mes efforts tendront à aider le pa-
villon national dans cette voie. Car où va le
pavillon national, va le commerce français.
Or, nous avons en Argentine et an Brésil,
comme dans toute l’Amérique latine, un dé-
bouché admirable pour le commerce fran-_
çais, tout ce qui est français y étant extrê-
mement apprécié.
L'effort qui restera à demander concerne-
ra les questions du service, et de la discipli-
ne. J’espère que les efforts de ia direction
suffiront pour l’obtenir.
Dans ce développement du commerce
national, il faut reconnaître que la ville ce
Bordeaux et sa Chambre de Commerce ont
fait des sacrifices énormes pour aménager le
port afin que les clients américains ne con-
naissent pas les horreurs d’un transborde-
ment difficile. Cela a une importance pri-
mordiale.
Le Pavillon National dans les Mers du
Nord
It faut que nous profitions de l’alliance
franco-russe. Les Allemands, nos rivaux,
exportaient il y a 25 ans 300,000 tentons. Ils
n’en exportent pins que 12 à 15,000. Mais
tonte l'émigration américains se fait mainte-
nant avec les Slaves. Or, les Compagnies de
chemins de fer allemandes s'entendent avec
les Compagnies de navigation de lenr pays
pour accepter l’émigration slave en accor-
dant aux émigrants des tarifs exagérément
réduits, et ils la canalisent par Brême, Ham-
bourg et Lübeck.
Il nous faut créer une flotte allant prendre
les émigrants russes à Libau et dans les
ports russes, pendant les cinq mois où les
mers sont libres. La question est considé-
rable. Tenez, en ce moment même, je
vais recevoir, après vous, i’agent d’émi-
gration russe qui doit régler avec moi
cette question.
Les Services Postaux
L’Etat français fait dn très gros sacrifices
vis-à-vis de l’armement en subventionnant
le service postai, mesure il est vrai com-
mune à toutes tes marines étrangères.
Mais, en échange decette subvention, nous
pouvons exiger des Compagnies, d'abord des
services réguliers, ensuite de bons aména-
gements de leurs navires. Je suis décidé à
tenir que les armateurs respectent leurs devoirs
envers la nation.
En ce qui concerne les inscrits maritimes,
je lutterai dé toutes mes forces contre le
préjuge qui représente ies inscrits comme
priviligiés, et qui fait croire qu’on ne peut
embarquer qu’eux sur les navires français,
ce qui leur permet de dicter leur volonté
aux armateurs.
Les Inscrits Maritimes
C’est inexact. Il n’y a pas de privilège pour
les inscrits maritimes, mais bien pour les
Français. Les armateurs sont obligés d’era-
Dlover dès officiers français et d’avoir les
trois-quarts de leurs équipages çomposês de
Français. Mais, parmi ies Français, n'im-
jorte qui peut embarquer sur un navire
:’rançais, et,an bout de 18 mois, devient
inscrit maritime, automatiquement.
Le mal de l’inscription, actuellement,vient
de la barricade dressée entre les admirables
marins que sont les inscrits et les arma-
teurs. C’est ie même mal qui ronge l’indus-
trie française tout entière. Les gens qui doi-
vent collaborer sont divisés en deux camps.
La politique s’en mêle, ici, je ne puis être
que l’arbitre impartial des conflits qui enlè-
vent.
Déjà M. de Monzie avait créé nne Commis-
sion, présidée par M. Grunbaum-Baliin, qui,
composée de techniciens, ouvriers et arma-
teurs, s'efforce d’établir le contrat d’enga-
gement des gens de mer, noend de la ques-
tion. J’espère trouver ia formule faisant ces-
ser ce conflit qui me peine et est une des
causes principales de l’infériorité de notre
marine marchande.
Les pêches
Ici se trouve ie pins grave conflit : ia lutte
entre les pêcheurs de Bretagne, pêcheurs de
sardines, et les usiniers. Le conflit est à
l’état aign : les négociations sont même
rompues.
Le problème semble presque insoluble.
Il tàut remettre sur pied l’industrie sardi-
nière, actuellement en complète décroissan-
ce, à cause surtout de la concurrence nor-
végienne, espagnole et portugaise.
Xes pêcheurs de ces pays gagnent leur vie
parce qu’ils ont des chalutiers à moteurs à
pétrole, des filets tournants, etc., et qu’ils
vivent en vendant aux usiniers ia sardine
3 francs le 1,060, alors que le pêcheur fran-
çais meurt de foirn en la vendant 8 et 10 fr.
A ce sujet, j’attends avec confiance ies ré-
sultats des prochains congrès, qui vont s’ef-
forcer d’amener ies usiniers à améliorer
leur outillage, pour permettre de traiter ra-
pidement les sardines apportées les jours de
surproduction. D’autre part, j’ai confiance
dans le travail de propagande incessant que
fout les députés des circonscriptions mari-
times et toutes les personnes de l’enseigne-
ment qui tentent de faire adopter par les
pêcheurs les nécessaires engins nouveaux.
0 Pour.acheter,ce matériel moderne, il faut
perfectionner ie crédit maritime encore em-
bryonnaire. M. Théry a été spécialement dé-
signé par mes services pour suivre ces ques-
tions. J’espère beaucoup de son initiative et
de son intelligence, et je ne vous cache pas
que c’est, entre tous, le problème qui m’in-
quiète le plus.
La sécurité maritime
Des catastrophes récentes ont démontré
l’intérêt qu’il y a à développer les règle-
ments internationaux de sécurité et de pro-
tection.
Depuis quelques semaines a lien à Lon-
dres on Congrès fort important à cet égard.
Nous y avons deux délégués, M. Gnernier,
député d’Ile-et-Vilaine, et M. Tréteu, direc-
teur honoraire de la marine marchande, qui
défendent les intérêts français avec intelli-
gence.
Je suis convaincu que de ce grand débat
international sortira le règlement qui per-
mettra de diminuer dans une proportion
énorme les malheurs qui sont unanimement
déplorés.
INFORMATIONS
Proverbes de Janvier
An seuil de l'an nouveau, rappelons quel-
ques proverbes de janvier :
1 Le mauvais an
'^JSntre en nageant.
Janvier d’eau chiche
■ ^Fait lé paysan riche
Quand est sec le mois de janvier
Ne doit se plaindre le fermier.
De Saint Paul (25i la claire journée
Nous dénote à tous une bonne année)
S’il fait vent, nous aurons la guerre j
S’il neige ou pleut, cherté sur terre.
Le jour de la Saint-Vincent (2S) •
Si le soleil luit tout le jour, vinée complète;
S’il pleut un» partie du jour, demi-vinée ;
S’il pleut tout le jour, disette.
Pourvu que saint Paul ne neige ni ne ven-
te, et que saint Vincent soit ensoleillé, nous
aurons la paix,., et du bon vinl
Rem da Me 1913
LA POLITIQUE
Au Havre et dans la Région (Me)
Avril .
Le 6. — Le Conseil municipal deTrouvilIe-
sur-Mer nomme sa nonvelie Administration
municipale. M. Vimard est élu maire. MM.
Sénecal et Eweins sont nommés adjoints.
Le 7. — M. Etienne, ministre de 1* guerre,
préside à Rouen ie banquet de clôture du
Congrès de l’Association des Officiers de
réserve et de territoriale.
Le 8. — Au banquet offert à l’occasion de
la révision, des discours patriotiques sont
prononcés par MM. Génestal, maire du Ha-
vre ; Brelet, préfet ; Brindeau, sénateur, et
Ancei, députe.
Le 12. — Ouverture à Pont-Audemer du 4«
Congrès de ia Ligae des Bleus de Norman-
die.
Le i3. — M. Henry Chéron, député du Cal-
vados, ministre dn travail, préside à Pont-
Andemer un banquet de mille couverts pour
la clôture du Con&rès des Bleus de Norman-
die.
Le 14. — Ouverture de la Ira session ordi-
naire du Conseil général de la Seine-Infé-
rieure. — Le Conseil vote une adresse de
félicitat ons à M. Poincaré.
Le 16. — Reunion da Conseil municipal
du Havre. Des souscriptions de 50 francs
chacune sont décidées en laveur des monu-
ments Brisson et Berteaux. Dans la question
des Pommas Funèbres, une demande de la
Société des Pompe3 Funèbres Générales est
rejetée, et l’examen de la régie est renvoyé
à Commission, sur la proposition de M. Coty,
par 16 voix contre 12.
— Le Conseil général vote la participation
financière du département dans ie rachat de
la forêt d’Eu.
Le 17. — Le Conseil général vote à l’unani-
mité le texte d’ùn voeu, rédigé d’accord par
ies conseillers généraux roaennais et na-
vrais, demandant qu’un concours soit ouvert
par ie ministre des Travaux publics sur les
divers moyens d’effectuer la traversée de ia
Seine, aussi bien en dessus qu’en dessous du
fleure, en tenant compte des indications da
service de la navigation et de maaière à ne
retarder en aucune façon les travaux de la
seconde ligne de Paris au Havre.
Le 19. — M. de Monzie, sous-secrétaire
d’Etat â la Marine marchande, préside le
banquet des organisations maritimes da
Havre.
Niai
Le !•'. — La manifestation habituelle da
parti socialiste et de l’Union des Syndicats a
lien sans incidents.
Le 4. — Conférence de M. Jules Siegfried
au Grand Cercle Républicain.
— Manifestation en l’honnear de Jeanne
d’Arc.
Le 9. — Réunion du Conseil mnnicipal da
Havre. Après une longue discussion sur l’au-
torisation donnée à la manifestation Jeanne
d’Arc, un ordre du jour de confiance à l’Ad-
ministration municipale est voté par 26 voix
contre 3.
Le 10. — Le Conseil mnnicipal de Nointot
nomme M. Dervin, maire, en remplacement
du marquis de Montault, décédé.
Le 16. — M. Giinel est nommé adjoint aa
maire de Nointot, en remplacement de M.
Dervin, nommé maire.
— M. Ernest Lambert est éin maire de Mir-
ville en remplacement du baron de Couber-
tin, décédé.
Le 21. — Rênnion dn Conseil municipal da
Havre. Le compte administratif de l'exercice
1912 est approuvé et ie contrat définitif pour
la construction du nouvel Hôtel des Postes
est ratifié.
Le 25. — Le Conseil mnnicipal de Roger-
ville nomme M. Alfred Quertier, maire, et
M. Albert Cantais, adjoint.
Le 29. — M. Haquet est éln adjoint an
maire de Mirville, en remplacement de 11.
Lambert, nommé maire. L’élection a lieu aa
3* tour et au bénéfice de l’âge.
Juin
Le 3. — Le Petit Havre annonce que, cé-
dant aux sollicitations unanimes des répu-
blicains du 6* canton, M. Génestal a accepté
de se représenter aux élections cantonales.
Le il. — Le Journal du Havre et le Havre-
Eclair annoncent que M. da la Bontresse ne
sollicitera pas le renouvellement de son man-
dat de conssiiler général da canton de Saint-
Romain, et que M. Paul Guillard sera le can-
didat des progressistes et des libéraux.
Le 16. — Le Petit Havre annonce la candi-
dature républicaine de M. Leseigneur contre
M. d’Etcnegoyen, conseiller général réac-
tionnaire du canton de Bolbec.
Le 20. — Réunion du Conseil municipal,—
Le Conseil vote on crédit de 50,000 francs
pour la réception du président de la Répu-
blique, — un projet d’emprunt de deux mil-
lions 773,500 fraucs pour taire face aux tra-
vaux de reconstruction do la caserne des
sipeurs-pompieis, à l’extension du pavage,
à la mise en étal de viabilité de la rue da
l’Abbaye et du boulevard d'Harflaur, et à la
construction d’un égout collecteur sous la
rue d’Iéna, — et des modifications au traité
de concession de la Société d’Energle Elec-
trique.
Le 28. — Le Progrès annonce trois candida-
tures pour les élections cantonales : celles
de M. Le Chape’ain, au Conseil général, dans
le 3* canton — et au Conseil d’arrondisse-
ment de MM. Baudry dans ie 2* et Lartigue
dans le 4e.
Juillet
Le 13. — Le Havre Eclair annonce que
M. d’Etchegoyen ne se représentera pas au
Conseil générai dans le canton de Bolbeo.
A sa place les libéraux présentent M.Ozanne.
Le 14. — Li Fête Nationale est célébrée
au Havre et dans la région aveo l’éclat ac-
coutumé et sans incidents.
Le 18. — Le Petit Havre annonce la candi-
dature de M. Ernest Caron, maire de Lille-
bonne, au Conseil d’arrondissement.
Le 19. — Le Progrès annonce la candida-
ture de M. A. Richard au Conseil d’arrondis-
sement dans le canton de Fécamp.
Le 20. — Election sénatoriale dans le Cal-
vados pour remplacer M. Tillaye, décédé.
M. Henry Chéron, ministre du travail, répu-
blicain démocrate est élu par 628 voix con-
tre 477 à M. Delafosse, conservateur
— Le Comité de concentration républi-
caine da canton de Goderville acclame la
candidature de M. le docteur Jouen au Con-
seil général.
Le 23. — Visite de M. le Président de ia
République au Havre.
Le 25 — Le Petit Havre annonce les candi-
datures de MM. Soublin et Mâchefer au Con-
seil général et au Conseil d’arrondissement,
dans le canton de Fécamp.
— Le Mémorial Cauchois annonce la candi-
dature de M. Louis Besnard au Conseil d’ar-
rondissement, dans le canton de Criquetot.
Le 26. — Le Havre-Eclair annonce la can-
didature de M. René Gayant an Conseil géné-
ral, dans 1e canton de Fécamp.
— La Démocratie Havraise annonce la can-
didature de M. Masselin dans le 1er canton et
celle de M. Edouard Lang dans le 2*.
— Le Journal du Havre annonce que M.
Pesle ne se représente pas dans le 5| canton
(Conseil d’arrondissement) et que M. Joseph
Roassel sera le candidat des progressistes et
des libéraux.
Le 31. — Le Petit Havre annonce la candi-
dature républicaine de M. Elisée Lecat dans
le canton de Saint-Romain (Conseil géné-
ral).
Aoftt
Le 3. — L’Officiel publie nn décret convo-
quant pour ie 17 août feé conseillers muni-
cipaux de la Seine-In!érieure à l’effet d’élire
leurs délégués en vue de l’élection d’un sé-
nateur, ' en remplacement de M. Richard
Wsddîngion. décédé. L'élection aura lieu le
21 septembre.
— Résultats des élections cantonales dans
l’arrondissement: Conseil général: 1er canton,
inscrits 4,859, votants 2,173. Acher.rép. de g.,
1,209 ; Masselin, rad-soc., 882. Ballottage.
3e, Inscrits 5,523, volants 2,542. Léon Meyer,
rad.-soc., 1,708, élu; Le Chapelain, soc. nnifi,
682.
6», Inscrits 7,514, votants 3,059, Génestal*,
r. de g., 2,748, élu.
. Bolbec, inscrits 5,159, votants 3,999. Lesei-
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Paris, trois heures matin
LE NOUVEL AN
Télégrammes de Souverains à
M. Poincaré
A l’occasion dn Premier Janvier, ie prési-
dent de la République a reçu de nombreux
télégrammes de félicitations émanant d'un
grand nombre de souverains et chefs d’Etat,
notamment de l’empereur de Russie, des
rois d’Angleterre, de Belgique, du Monténé-
gro, de Norvège, de Saxe, de Suède, etc.
Dans les Ambassades
A l’occasion du i« Janvier, de brillantes
réceptions ont eu lieu aux ambassades et
légations françaises à l’étranger.
Des télégrammes formulant les souhaits
des colonies françaises ont été envoyés au Pré-
lident de la République.
LA « JOCONDE » A PARIS
Huit cents Parisiens environ ont défilé hier
devant la Joconde.
Un visiteur enthousiaste a jeté un bouquet
v de violettes an pied du tableau.
! LE DOCTEUR BOURGEOIS
f OPÉRÉ DE L'APPENDICITE
Le Docteur Georges Bourgeois, fils de M.
Léon Bourgeois, ancien président du conseil,
a subi hier matin l’opération de l’appendi-
cite. ... j,
Cette opération a été pratiquée dans d ex-
I cellentes conditions et elle a parfaitement
î réussi. ....
t Dans la soirée le docteur Bourgeois allait
i aussi bien que possible et n’avait pas d élé-
l vation de température.
» On peut espérer que sa guérison sera
1 prompte. , .
/ M. Bourgeois qui avait passé toute la jour-
née à la maison de santé où son fils a été
) opéré, a pu rentrer à son domicile dans la
; soirée.
DRAINE DE FAMILLE
Hier soir, vers dix heures, un ouvrier
peintre employé aux Chemins de ter de
l’Etat, Jules Garnier, âgé de 40 ans, a tné à
coups de revolver, dans son logement, 15,
rue Bonnet, à Clicby, ses deux fils, Gnstave,
11 ans, et Lucien, 8 ans.
Le meurtrier s'est ensuite suicidé.
Par une lettre adressée au commissaire de
police de son quartier, Garnier s’est déclaré
atteint de tuberculose et il fait part de sa
volonté de tuer ses enfants et de se suicider
, ensuite.
VIOLENT INCENDIE
IÎIRSON. — Un violent incendie a détruit
hier mat in sept immeubles à Hirson.
Dans les décombres, on a retrouvé le cada-.
?re carbonisé d’un des locataires.
LIS AFFAIRES D’QEIEiT
Au Parlement Bulgare
SOFIA. — La session de la Sobranlé a été
ouverte par le roi en présence de la famille
royale.
À l'entrée dn souverain dans la salle des
Séances, an député socialiste a crié : a A bas
la monarchie ! », mais les députés des au-
tres partis ont immédiatement étouffé ce cri
par des acclamations unanimes auxquelles
le pnblic des galeries s’est associé.
A ce moment, les dépotés socialistes ont
quitté la salie.
Le roi a alors lu le discours du trône, puis
s’est retiré, salué par les acclamations du
public massé sur la place de la Sobranié et
sur tout ie parcours jusqu’au palais royal.
Lé Discours du Trône en Bulgarie
SOFIA. — Dans le discours du Trône, le roi
apres avoir rappelé les succès et les revers
de i’armée bulgare et rendu hommage aux
combattants morts pour la Patrie, a constaté
le rétablissement des bonnes relations de la
Bulgarie avec les Etats voisins.
Le roi a exprime la conviction que le peu-
ple bulgare est résolu à. restaurer ses torces
Hans la paix et dans un travail durable et
qu’il ne pense qu’à remporter sur le terrain
de la paix et du progrès des victoires sus-
ceptibles de lui assurer la place d'honneur
qui lui revient parmi les peuples balkani-
ques.
Le Colonel Savoir
SOFIA. — Le colonel Savoff est nommé ma-
réchal de la Cour.
Concession de chemin de fer
CONSTANTINOPLE. — Le Conseil des minis-
tres a accordé a un groupe français la con-
cession du chemin de fer de Smyrne aux
Dardanelles.
L’AVIATEUR BONNIER AU CAIRE
LE CAIRE. — L’aviateur Bonnier, venant
de Jérusalem est arrivé à Hiéiiopolis à 5 h.20
de ("après-midi.
Une réception enthousiaste a été faite à
l’aviateur.
Parmi les assistants on remarquait les au-
torités françaises et égyptiennes, ainsi que
de nombreuses notabilités.
DERNIÈRE HEURE SPORTIVE
Football Bugby
Le match de football rugby quf s’est dis-
puié hier entre les équipes française et ir-
landaise s’est terminé par la victoire de
l’Irlande, qui a marqué 8 points contre 6 à
la France.
La Maternité protégée
Aux mères assujetties à la dure vie d’u-
sine, le législateur vient de faire un pré-
cieux don de nouvel an. Une loi apporte,
en effet, depuis le 1” janvier, un secours
légitime aux femmes en couches. C’est
une des réformes les plus heureuses qu’on
ait réalisées pour atténuer les funestes con-
séquences de cette crise de la dépopula-
tion si aiguë en France.
Depuis des années, on réclamait chez
nous la protection des femmes en couches.
On savait l’influence pernicieuse du sur-
menage sur l’état général de la femme en-
ceinte et sur la grossesse. Des parlemen-
taires et des sommités médicales s’étaient
trouvés d’accord pour éviter à la mère d’at-
tendre l’épuisement de ses forces avant de
se reposer, afin de maintenir les qualités
de la race et de tenter d’augmenter la pro-
portion des naissances.
Mais la question était complexe et soule-
vait de graves problèmes. Il fallait s’arrêter
à des moyens qui, tout en présentant une
efficacité certaine, n’atteignissent point des
habitudes et des intérêts respectables. Heu-
reusement les législations étrangères dé-
blayèrent le chemin. L’obligation du repos
plus ou moins long fut inscrite dans les
codes du travail anglais, allemand, suisse,
hollandais, belge, norvégien, portugais et
austro-hongrois. La République fédérative
suisse alla beaucoup plus loin que les au-
tres Ëtatsen témoignant sa sollicitude non
seulement à la nouvelle accouchée,mais en-
core à la future mère dans les deux semai-
nes précédant sa délivrance.
Forts de ces exemples, le législateur
français résolut à son tour d’introduire enfin
la réforme dans nos lois sociales. En juin
dernier, le Sénat adopta la proposition de
M. Paul Strauss interdisant, dans les éta-
blissements industriels et commerciaux,
l’emploi des femmes moins de quatre semai-
nes après leurs couches, et accordant une
indemnité à toute salariée pendant ce repos
obligatoire. La loi, aujourd’hui amendée et
promulguée, est encore plus bienfaisante.
Elle se préoccupe, comme le texte suisse,
de la femme enceinte. Celle-ci peut sus-
pendre son travail en présentant un certifi-
cat médical attestant qu’elle ne continue-
rait pas à travailler sans danger pour elle et
pour l’enfant attendu. Mais l'allocation totale
qu’elle touchera, ne pourra jamais être su-
périeure à huit semaines. Il est en outre
spécifié que cette interruption de travail ne
sera, en aucun cas, avant ou après les cou-
ches, une cause de remplacement définitif
ou de renvoi.
La libéralité de la réforme se manifeste
d’ailleurs dans chaque article. N’est-il pas
dit, sans aucune réserve, dans l’article pre-
mier, que toute femme peut prétendre au
bénéfice des dispositions législatives sur le
repos prévu? Il lui suffit, quand elle est
dans les conditions requises — c’est-à-dire
employée dans tout établissement indus-
triel et commercial et ses dépendances —
d’adresser au maire de la commune de sa
résidence, une demande écrite. Si elle ne
peut signer elle-même, elle appose sur sa
requête un signe dont l’authencité est attes-
tée par deux témoins.
L’admission à l’assistance ne confère
bien entendu de droits à l’allocation que
pour la période qui précède et pour celle
qui suit les couches on vue desquelles la
demande est faite. Pour la première pério-
de, il faut, comme nous l’indiquions tout à
l’heure, avoir produit un certificat. Et
quant à la seconde, toute femme inscrite
sur la liste ou admise d’urgence a droit à
l’indemnité journalière, alors même que
l’enfant aurait été présenté sans vie à l’of-
ficier de l’état—civil.
Le taux de l’allocation journalière —
1 fr. 50 au Havre — est le même pour tou-
tes les assistées de la commune où elles
résident. L’article 15 précise que le bureau
d’assistance ou, à son défaut, le maire dé-
cide si l’allocation sera donnée, soit en to-
talité soit en partie, en nature. Puis une
autre disposition porte qu’à l’expiration de
la période pendant laquelle a été, après
l’accouchement, payée l’allocation,un rap-
port spécial fera connaître si la mère a
allaité elle-même son enfant,
Si l’allaitement maternel n’a duré que
pendant une partie de cette période, le rap-
port en fera mention avec les dates. Cette
pièce sera adressée par le maire au préfet
qui décidera, s’il y a lieu, pour combien de
journées est due la prime d’allaitement.
En raison des frais énormes qu’entraîne
cette réforme, dont le coût fut longtemps un
des principaux obstacles, le législateur a
dû prescrire un contrôle sévère et s’est vu
dans l’impérieuse nécessité de la limiter
aux ouvrières employées ^ians les établisse-
ments industriels et commerciaux. Certains
eussent voulu en faire bénéficier les tra-
vailleuses à domicile et les ménagères.
C’eût été, évidemment, un geste utile. Mais
encore fallait-il, avant tout, poser le prin-
cipe et se résigner à en restreindre l’appli-
cation pour la faciliter sans provoquer trop
de perturbations budgétaires.
La porte reste ouverte à tous les élargis-
sements si les mutualités maternelles pré-
vues par la loi se multiplient et, en allé-
geant les charges financières pesant lour-
dement sur les communes et l’Etat, vien-
nent seconder et renforcer l’oeuvre sociale
poursuivie Dar le Parlement.
H. HOLLAÊNDER.
Le Premier Janvier à l'Elysée
Le janvier est pour tout ie monde an
jour de repos ; pour le chef de l’Etat, c’est
peut-être te plus chargé en fatigues officiel-
les et protocolaires. Tons cenx qui, à nu titre
quelconque, grands ou petits, participent à
la vie administrative et politique de la na-
tion, défilent devant lai pour lui présenter
leurs respectueux hommages.
M. Poincaré, dont c’était hier le premier
jour de l’an présidentiel, a apporté dans ces
réceptions tonte la bonne grâce ooverie et
franche, toute la simplicité et l’infatigable
activité qu’il déploie journellement dans
l’accomplissement de ses hantés fonction#.
La Matinée
Dès dix heures du matin, ie président de
la Rôpub ique, en habit avec le grand-cordon
de la Légion d’honneur, descendait dans le
Salon doré réservé aux grandes réceptions,
précédé de deux huissiers et accompagné des
membres de sa maison militaire et de sa
maison civile. L’Elysée avait revêtu sa pa-
rure des jours de fêle : tentures de velours
rouge et or, plantes vertes. De3 cavaliers de
la garde républicaine en tenue de gala, cu-
lotte blanche et gants à crispins, se tenaient
immobiles de chaque côté du perron et le
long des galeries, assurant le service d’hon-
neur.
Arrivée des Ministres
Le premier arrivé est comme toujours,
conformément au protocole, ie président du
Conseil, M. Gaston Doumergue, qu’accompa-
gne le garde des sceaux, M. Bienvenu Mar-
tin. Les autres ministres et sons-secrétaires
d'Etat sont répartis dans les landaus qui
suivent. Un peloton de cuirassiers les en-
toure. Devant le palais les cuirassiers s’écar-
tent, les voitures pénètrent dans la cour
d’honneur, décrivent une courbe et viennent
s’arrêter an ras du perron. Les ministres des-
cendent, M. William Martin, chef dn protocole
prend la tête dn groupe ministériel et intro-
duit les membres du gouvernement auprès
du président de la République.
Le Parlement
Quelques instants après, entouré d’une
escorte de dragons et avec le même cérémo-
nial, arrive M. Antonin Dnbost, suivi des
membres du bureau du Sénat, vice-prési-
dents, secrétaires, questeurs, etc. La visite
est courte. Celle de M. De&chanel, avec te
bureau de la Chambre, lui succède dans one
forme identique. Sénateurs et députés, tons
eu habit, portent leurs insignes représenta-
tifs. Les curieux saluent, acclament de-ci dé-
jà suivant leurs préférences.
M. Poincaré acclamé
Le moment que le public attend avec nne
impatience mal déguisée, c’est la sortie de
M. Poincaré. Dés que les cavaliers de l'es-
corte prennent position pour encadrer le
cortège présidentiel, un premier frisson'
court dans la foule ; quand la voiture du
chef de l’Etat parait, nue poussée se produit,
véritable élan de ta populatiûn vers le pré-
sident de la République. Toutes les têtes se
découvrent, un cri de « Vive Poincaré 1 »
sort déboutés les poitrines.
Cette ovation se continne d'ailleurs tout
le long du parcours que suit M. Poincaré
pour se rendre an Petit-Luxembourg et de
là au Palais-Bonrbon. Le président de la Ré-
publique, dans sa voiture découverte à la-
quais en culotte courte, a auprès de lui M.
Gaston Doumergue, président du Conseil,
en face, te général Beaudemoulin et M. Wil-
liam-Martin, directeur du protocole. Il est
souriant et alerte. Dans les autres voitures
viennent les membres du gouvernement et
les maisons civile et militaire de la prési-
dence de ia République.
Le Déjeuner
A midi a en lieu à l’Elysée, comme tous
les ans, le traditionnel déjeuner auquel as-
sistent les membres du gouvernement, le
grand chancelier de la Légion-dTIonneur, le
gouverneur militaire de Paris, les secrétai-
res généraux de la présidence, le directeur
et le soas-directîur du protocole ; puis,
t’après-midi a été consacrée en grande par-
tie à la réception par ie chet de l’Etat, dans
la galerie des fêtes, du. corps diplomatique
dont les uniformes variés et souvent pitto-
resques ex citent toujours ia curiosité de la
foulé qui stationne inlassablement aux
abords de l’E ysée.
Réception des Ambassadeurs
Discours de sir Francis Berlle
Cette année, ie doyen des ambassadeurs
est S. E. l’honorable Sir Francis Bertie, re-
présentant de la Grande-Bretagne. C’est lui
qui, en cette qualité, a pronoucé ie discours
d’usage que nous reproduisons ici :
Monsieur le président, au début de l'année
nouvelle, me* collègues du corps diplomatique et
moi, nous adressoas a ia France et a son prési-
dent nos félicitations et nos voeux les plus sin-
cères.
L’a*née qui vient de s’écouler a vu se rétablir
la paix et tout nous permet d’espérer qu’elle ne
sera pas troublée aans l’année qui commence. Les
nations pourront ainsi se consacrer d’un commun
accord a t’élude des nombreux problèmes qui ne
peuvent être résolus que dans ie calme et la sé-
curité.
La grande force morale qu’est la France trou-
vera a l’avenir, comme par le passé, maintes occa-
sions de se manifester en cherchant à rendre plus
forts les liens qui deivent unir les peuples aussi
bien dans une oeuvre commune de conciliation et
de progrès que dans le domaine de la science, des
arts et des lettres.
Réponse du Président
Le président de la République répond en
ces termes :
Monsieur 1’arobassadeur, je vous remercie, vous
et vos collègues du corps diplomatique, des voeux
que vous voulez bien m’adresser, ainsi que des
sentiments amicaux que vous témoignez, une fois
de plus, à la France, et dont je connais la sincé-
rité.
Les souhaits quo vous formez pour le maintien
de la paix répondent S la pensée constante du
gouvernement de la République.
Au cours deS événements qui ont, depuis de si
longs mois, absorbé Tatient ion de l’Europe, la
France n’a pas cessé de collaborer activement
avec les autres puissances, pour tenter, d’abord
de prévenir, puis de limiter et enfin d’abréger les
hostilités.
Maintenant qu’après tant de courage dépensé et
tant de sang répandu, le calmo est heureusement
rétabli, elle veut espérer que rien ne le viendra
plus troubler et que, désormais affranchies du sou-
ci qui les obsédait, toutes les nations vont recou-
vrer, avec la securité du lendemain, la liberté de
travailler, dans leur intérêt particulier et dans
l’intérêt universel, au développement de leurs re-
lations économiques, à l’accroissement de leur
prospérité respective et au progrès de la civili-
sation
Autres Réceptions
Dans le saion des Tapisseries, c’est ensuite
le défilé ininterrompu des délégations des
grands corps da. l'Etat, le Conseil d Etat
ayant à sa têtersHm vice-président, M Mar-
guerie ; le Consgn de l'Ordre de la Légion-
d’Honnenr, coudait par M. le général Flo-
rentin, grand-chancelier ; la Cour de Cassa-
tion, dont les simarres rouges font toujours
sensation ; ia Cour des Comptes, la Cour
d’Appel, en robes noires ; les diverses Fa-
cultés, en toges de toutes couleurs ; les aca-
démiciens en unitorme ; le préfet de la Sei-
ne et le préfet de police également en uni-
forme — M. Hennion est drapé avec beau-
coup d'allure dans son manteau — M. Chas-
saigne-Goyon, président ; le bureau et une
délégation du Conseil municipal de Paris ;
M. Maurice Quentin, président ; le bureau et
une délégation du Conseil général de la Sei-
ne ; les grandes écoles, les maires et ad-
joints ; les Chambres de commerce, ia
Chambre des avoués, la Chambre des notai-
res, les juges de paix, les commissaires de
police, etc., etc.
L’Hommage da Conseil Municipal
de Paris
Un petite dérogation aux habitudes offi-
cielles a été constatée an cours des récep-
tions de i’après-midi.
Alors que d’ordinaire le bureau seul dn
Conseil municipal de Paris se rendait au-
près du président de la République, cette
année de nombreux conseillers ont tenu à
apporter personnellement leurs hommages
au chet de l’Etat.
C’est ainsi qu’une quarantaine de conseil-
lers se sont joints a M. Cliassaigne-Goyon,
aux vice-présidents et aux secrétaires, venus
saluer M. Poincaré.
Notons encore la réception du bureau de
l’Académie Française et de la délégation dn
Conseil de l’Ordre des Avocats, conduits par
le bâtonnier actuel, Me Henri Robert.
Les délégations militaires et de la marine,
avec leurs brillants uniformes, sont très ac-
clamées. Tout cela forme un mélange pitto-
resque, met une note multicolore et, une
vive animation autour de l’Elysée. Le jour
tombe, l’intérieur du Palais s’illumine, ie va
et vient diminue.
A quatre heures èt demie, le calme re-
vient, les réceptions sont terminées.
NOTRE MARINE MARCHANDE
Le Programme de M. Ajam
Questiotaé par un rédacteur de l’Action sur ses
projets, M. Maurice Ajam, sous-secréiâire d’Etat à
la marine marchande, lui a fait ies déclarations
snivantes :
— J’admire M. de Monzie, mon prédéces-
seur, qui réussit ' à créer ce sous-secrétariat
et en arrachant ses lambeaux à tous les mi-
nistères, mais sans pouvoir obtenir les cré-
dits indispensables a soniptégral fonctionne-
ment.
Ayant pris sa suite, on me demande de
faire de grandes choses avec pas beaucoup
d’argent, tout comme on le lui demandait à
ini-mème,
Or, voici, dans l’ordre, les problèmes qui
se présentent {
Le Pavillon national en Amérique
du Sud
Le pavillon national était menacé de dis-
paraître des mers de l’Amériqne dn Sud,
parce qne la Compagnie Sud-Atlantique avait
engagé la partie dans de mauvaises condi-
tions. En effet, elle avait dû acheter ses ba-
teaux au moment où la construction navale
subissait nne crise grave et où ie fret était
très cher.
Mais, heureusement, le premier péril est
conjaré, et nous allons prochainement pou-
voir offrir aux Argentins des services tels que
les services allemands on espagnols ne pour-
ront pas leur être comparés.
Tous mes efforts tendront à aider le pa-
villon national dans cette voie. Car où va le
pavillon national, va le commerce français.
Or, nous avons en Argentine et an Brésil,
comme dans toute l’Amérique latine, un dé-
bouché admirable pour le commerce fran-_
çais, tout ce qui est français y étant extrê-
mement apprécié.
L'effort qui restera à demander concerne-
ra les questions du service, et de la discipli-
ne. J’espère que les efforts de ia direction
suffiront pour l’obtenir.
Dans ce développement du commerce
national, il faut reconnaître que la ville ce
Bordeaux et sa Chambre de Commerce ont
fait des sacrifices énormes pour aménager le
port afin que les clients américains ne con-
naissent pas les horreurs d’un transborde-
ment difficile. Cela a une importance pri-
mordiale.
Le Pavillon National dans les Mers du
Nord
It faut que nous profitions de l’alliance
franco-russe. Les Allemands, nos rivaux,
exportaient il y a 25 ans 300,000 tentons. Ils
n’en exportent pins que 12 à 15,000. Mais
tonte l'émigration américains se fait mainte-
nant avec les Slaves. Or, les Compagnies de
chemins de fer allemandes s'entendent avec
les Compagnies de navigation de lenr pays
pour accepter l’émigration slave en accor-
dant aux émigrants des tarifs exagérément
réduits, et ils la canalisent par Brême, Ham-
bourg et Lübeck.
Il nous faut créer une flotte allant prendre
les émigrants russes à Libau et dans les
ports russes, pendant les cinq mois où les
mers sont libres. La question est considé-
rable. Tenez, en ce moment même, je
vais recevoir, après vous, i’agent d’émi-
gration russe qui doit régler avec moi
cette question.
Les Services Postaux
L’Etat français fait dn très gros sacrifices
vis-à-vis de l’armement en subventionnant
le service postai, mesure il est vrai com-
mune à toutes tes marines étrangères.
Mais, en échange decette subvention, nous
pouvons exiger des Compagnies, d'abord des
services réguliers, ensuite de bons aména-
gements de leurs navires. Je suis décidé à
tenir que les armateurs respectent leurs devoirs
envers la nation.
En ce qui concerne les inscrits maritimes,
je lutterai dé toutes mes forces contre le
préjuge qui représente ies inscrits comme
priviligiés, et qui fait croire qu’on ne peut
embarquer qu’eux sur les navires français,
ce qui leur permet de dicter leur volonté
aux armateurs.
Les Inscrits Maritimes
C’est inexact. Il n’y a pas de privilège pour
les inscrits maritimes, mais bien pour les
Français. Les armateurs sont obligés d’era-
Dlover dès officiers français et d’avoir les
trois-quarts de leurs équipages çomposês de
Français. Mais, parmi ies Français, n'im-
jorte qui peut embarquer sur un navire
:’rançais, et,an bout de 18 mois, devient
inscrit maritime, automatiquement.
Le mal de l’inscription, actuellement,vient
de la barricade dressée entre les admirables
marins que sont les inscrits et les arma-
teurs. C’est ie même mal qui ronge l’indus-
trie française tout entière. Les gens qui doi-
vent collaborer sont divisés en deux camps.
La politique s’en mêle, ici, je ne puis être
que l’arbitre impartial des conflits qui enlè-
vent.
Déjà M. de Monzie avait créé nne Commis-
sion, présidée par M. Grunbaum-Baliin, qui,
composée de techniciens, ouvriers et arma-
teurs, s'efforce d’établir le contrat d’enga-
gement des gens de mer, noend de la ques-
tion. J’espère trouver ia formule faisant ces-
ser ce conflit qui me peine et est une des
causes principales de l’infériorité de notre
marine marchande.
Les pêches
Ici se trouve ie pins grave conflit : ia lutte
entre les pêcheurs de Bretagne, pêcheurs de
sardines, et les usiniers. Le conflit est à
l’état aign : les négociations sont même
rompues.
Le problème semble presque insoluble.
Il tàut remettre sur pied l’industrie sardi-
nière, actuellement en complète décroissan-
ce, à cause surtout de la concurrence nor-
végienne, espagnole et portugaise.
Xes pêcheurs de ces pays gagnent leur vie
parce qu’ils ont des chalutiers à moteurs à
pétrole, des filets tournants, etc., et qu’ils
vivent en vendant aux usiniers ia sardine
3 francs le 1,060, alors que le pêcheur fran-
çais meurt de foirn en la vendant 8 et 10 fr.
A ce sujet, j’attends avec confiance ies ré-
sultats des prochains congrès, qui vont s’ef-
forcer d’amener ies usiniers à améliorer
leur outillage, pour permettre de traiter ra-
pidement les sardines apportées les jours de
surproduction. D’autre part, j’ai confiance
dans le travail de propagande incessant que
fout les députés des circonscriptions mari-
times et toutes les personnes de l’enseigne-
ment qui tentent de faire adopter par les
pêcheurs les nécessaires engins nouveaux.
0 Pour.acheter,ce matériel moderne, il faut
perfectionner ie crédit maritime encore em-
bryonnaire. M. Théry a été spécialement dé-
signé par mes services pour suivre ces ques-
tions. J’espère beaucoup de son initiative et
de son intelligence, et je ne vous cache pas
que c’est, entre tous, le problème qui m’in-
quiète le plus.
La sécurité maritime
Des catastrophes récentes ont démontré
l’intérêt qu’il y a à développer les règle-
ments internationaux de sécurité et de pro-
tection.
Depuis quelques semaines a lien à Lon-
dres on Congrès fort important à cet égard.
Nous y avons deux délégués, M. Gnernier,
député d’Ile-et-Vilaine, et M. Tréteu, direc-
teur honoraire de la marine marchande, qui
défendent les intérêts français avec intelli-
gence.
Je suis convaincu que de ce grand débat
international sortira le règlement qui per-
mettra de diminuer dans une proportion
énorme les malheurs qui sont unanimement
déplorés.
INFORMATIONS
Proverbes de Janvier
An seuil de l'an nouveau, rappelons quel-
ques proverbes de janvier :
1 Le mauvais an
'^JSntre en nageant.
Janvier d’eau chiche
■ ^Fait lé paysan riche
Quand est sec le mois de janvier
Ne doit se plaindre le fermier.
De Saint Paul (25i la claire journée
Nous dénote à tous une bonne année)
S’il fait vent, nous aurons la guerre j
S’il neige ou pleut, cherté sur terre.
Le jour de la Saint-Vincent (2S) •
Si le soleil luit tout le jour, vinée complète;
S’il pleut un» partie du jour, demi-vinée ;
S’il pleut tout le jour, disette.
Pourvu que saint Paul ne neige ni ne ven-
te, et que saint Vincent soit ensoleillé, nous
aurons la paix,., et du bon vinl
Rem da Me 1913
LA POLITIQUE
Au Havre et dans la Région (Me)
Avril .
Le 6. — Le Conseil municipal deTrouvilIe-
sur-Mer nomme sa nonvelie Administration
municipale. M. Vimard est élu maire. MM.
Sénecal et Eweins sont nommés adjoints.
Le 7. — M. Etienne, ministre de 1* guerre,
préside à Rouen ie banquet de clôture du
Congrès de l’Association des Officiers de
réserve et de territoriale.
Le 8. — Au banquet offert à l’occasion de
la révision, des discours patriotiques sont
prononcés par MM. Génestal, maire du Ha-
vre ; Brelet, préfet ; Brindeau, sénateur, et
Ancei, députe.
Le 12. — Ouverture à Pont-Audemer du 4«
Congrès de ia Ligae des Bleus de Norman-
die.
Le i3. — M. Henry Chéron, député du Cal-
vados, ministre dn travail, préside à Pont-
Andemer un banquet de mille couverts pour
la clôture du Con&rès des Bleus de Norman-
die.
Le 14. — Ouverture de la Ira session ordi-
naire du Conseil général de la Seine-Infé-
rieure. — Le Conseil vote une adresse de
félicitat ons à M. Poincaré.
Le 16. — Reunion da Conseil municipal
du Havre. Des souscriptions de 50 francs
chacune sont décidées en laveur des monu-
ments Brisson et Berteaux. Dans la question
des Pommas Funèbres, une demande de la
Société des Pompe3 Funèbres Générales est
rejetée, et l’examen de la régie est renvoyé
à Commission, sur la proposition de M. Coty,
par 16 voix contre 12.
— Le Conseil général vote la participation
financière du département dans ie rachat de
la forêt d’Eu.
Le 17. — Le Conseil général vote à l’unani-
mité le texte d’ùn voeu, rédigé d’accord par
ies conseillers généraux roaennais et na-
vrais, demandant qu’un concours soit ouvert
par ie ministre des Travaux publics sur les
divers moyens d’effectuer la traversée de ia
Seine, aussi bien en dessus qu’en dessous du
fleure, en tenant compte des indications da
service de la navigation et de maaière à ne
retarder en aucune façon les travaux de la
seconde ligne de Paris au Havre.
Le 19. — M. de Monzie, sous-secrétaire
d’Etat â la Marine marchande, préside le
banquet des organisations maritimes da
Havre.
Niai
Le !•'. — La manifestation habituelle da
parti socialiste et de l’Union des Syndicats a
lien sans incidents.
Le 4. — Conférence de M. Jules Siegfried
au Grand Cercle Républicain.
— Manifestation en l’honnear de Jeanne
d’Arc.
Le 9. — Réunion du Conseil mnnicipal da
Havre. Après une longue discussion sur l’au-
torisation donnée à la manifestation Jeanne
d’Arc, un ordre du jour de confiance à l’Ad-
ministration municipale est voté par 26 voix
contre 3.
Le 10. — Le Conseil mnnicipal de Nointot
nomme M. Dervin, maire, en remplacement
du marquis de Montault, décédé.
Le 16. — M. Giinel est nommé adjoint aa
maire de Nointot, en remplacement de M.
Dervin, nommé maire.
— M. Ernest Lambert est éin maire de Mir-
ville en remplacement du baron de Couber-
tin, décédé.
Le 21. — Rênnion dn Conseil municipal da
Havre. Le compte administratif de l'exercice
1912 est approuvé et ie contrat définitif pour
la construction du nouvel Hôtel des Postes
est ratifié.
Le 25. — Le Conseil mnnicipal de Roger-
ville nomme M. Alfred Quertier, maire, et
M. Albert Cantais, adjoint.
Le 29. — M. Haquet est éln adjoint an
maire de Mirville, en remplacement de 11.
Lambert, nommé maire. L’élection a lieu aa
3* tour et au bénéfice de l’âge.
Juin
Le 3. — Le Petit Havre annonce que, cé-
dant aux sollicitations unanimes des répu-
blicains du 6* canton, M. Génestal a accepté
de se représenter aux élections cantonales.
Le il. — Le Journal du Havre et le Havre-
Eclair annoncent que M. da la Bontresse ne
sollicitera pas le renouvellement de son man-
dat de conssiiler général da canton de Saint-
Romain, et que M. Paul Guillard sera le can-
didat des progressistes et des libéraux.
Le 16. — Le Petit Havre annonce la candi-
dature républicaine de M. Leseigneur contre
M. d’Etcnegoyen, conseiller général réac-
tionnaire du canton de Bolbec.
Le 20. — Réunion du Conseil municipal,—
Le Conseil vote on crédit de 50,000 francs
pour la réception du président de la Répu-
blique, — un projet d’emprunt de deux mil-
lions 773,500 fraucs pour taire face aux tra-
vaux de reconstruction do la caserne des
sipeurs-pompieis, à l’extension du pavage,
à la mise en étal de viabilité de la rue da
l’Abbaye et du boulevard d'Harflaur, et à la
construction d’un égout collecteur sous la
rue d’Iéna, — et des modifications au traité
de concession de la Société d’Energle Elec-
trique.
Le 28. — Le Progrès annonce trois candida-
tures pour les élections cantonales : celles
de M. Le Chape’ain, au Conseil général, dans
le 3* canton — et au Conseil d’arrondisse-
ment de MM. Baudry dans ie 2* et Lartigue
dans le 4e.
Juillet
Le 13. — Le Havre Eclair annonce que
M. d’Etchegoyen ne se représentera pas au
Conseil générai dans le canton de Bolbeo.
A sa place les libéraux présentent M.Ozanne.
Le 14. — Li Fête Nationale est célébrée
au Havre et dans la région aveo l’éclat ac-
coutumé et sans incidents.
Le 18. — Le Petit Havre annonce la candi-
dature de M. Ernest Caron, maire de Lille-
bonne, au Conseil d’arrondissement.
Le 19. — Le Progrès annonce la candida-
ture de M. A. Richard au Conseil d’arrondis-
sement dans le canton de Fécamp.
Le 20. — Election sénatoriale dans le Cal-
vados pour remplacer M. Tillaye, décédé.
M. Henry Chéron, ministre du travail, répu-
blicain démocrate est élu par 628 voix con-
tre 477 à M. Delafosse, conservateur
— Le Comité de concentration républi-
caine da canton de Goderville acclame la
candidature de M. le docteur Jouen au Con-
seil général.
Le 23. — Visite de M. le Président de ia
République au Havre.
Le 25 — Le Petit Havre annonce les candi-
datures de MM. Soublin et Mâchefer au Con-
seil général et au Conseil d’arrondissement,
dans le canton de Fécamp.
— Le Mémorial Cauchois annonce la candi-
dature de M. Louis Besnard au Conseil d’ar-
rondissement, dans le canton de Criquetot.
Le 26. — Le Havre-Eclair annonce la can-
didature de M. René Gayant an Conseil géné-
ral, dans 1e canton de Fécamp.
— La Démocratie Havraise annonce la can-
didature de M. Masselin dans le 1er canton et
celle de M. Edouard Lang dans le 2*.
— Le Journal du Havre annonce que M.
Pesle ne se représente pas dans le 5| canton
(Conseil d’arrondissement) et que M. Joseph
Roassel sera le candidat des progressistes et
des libéraux.
Le 31. — Le Petit Havre annonce la candi-
dature républicaine de M. Elisée Lecat dans
le canton de Saint-Romain (Conseil géné-
ral).
Aoftt
Le 3. — L’Officiel publie nn décret convo-
quant pour ie 17 août feé conseillers muni-
cipaux de la Seine-In!érieure à l’effet d’élire
leurs délégués en vue de l’élection d’un sé-
nateur, ' en remplacement de M. Richard
Wsddîngion. décédé. L'élection aura lieu le
21 septembre.
— Résultats des élections cantonales dans
l’arrondissement: Conseil général: 1er canton,
inscrits 4,859, votants 2,173. Acher.rép. de g.,
1,209 ; Masselin, rad-soc., 882. Ballottage.
3e, Inscrits 5,523, volants 2,542. Léon Meyer,
rad.-soc., 1,708, élu; Le Chapelain, soc. nnifi,
682.
6», Inscrits 7,514, votants 3,059, Génestal*,
r. de g., 2,748, élu.
. Bolbec, inscrits 5,159, votants 3,999. Lesei-
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE â Paris
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