Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1914-01-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1914 01 janvier 1914
Description : 1914/01/01 (A34,N11836). 1914/01/01 (A34,N11836).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1720025
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/11/2020
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Le Petit Havre
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Paris, trois heures matin
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t'.OVMïES, 31 Décembrl Dépêche]de 4 h. 30
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domptantMlme * 80/* H -/-
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Prix comparés avec ceux deja 4uxtètne Bourse
du 30 décembre.1?13.
NEW-YORK, 31 BEÎCElVtBRfi
Cotons : janvier, inchalgé mars, baisse
3 points ; mai, baisse 5 puits ; octobre,
$ points. — Soutenu, j
Café* i hausse 17 à 21 pojds.
NEW-YORK, 31 ^EpEMBRE
ln«t i. mena-
Cuivre Standard disp. 1- f* 14 62
— janvier 14 pO 14 62
Amalgamat. Cop«.. 73 il/4 73 1/8
fer.. jnp- 15 —
CHICAGO, 31 DÉ 1ÉJMBRE
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G. [J ,011H G. PRKCeit
Blé sur Décembre. MC 88 3/4
Mai t/8 90 i s
1sur Décembre. f t/2 69 i 4
V Mai....... 1 5)8 68 1 4
^nndoux sur. Janvier... 167 lu 87
■F — Mai.. fi 08 10 92
KtOTA. — Demain les SfarciLs Américains
■ seront closl
■É. POINCARÉ VISITE
■ KM. LOUBET ÉTALLIÈRES
■ M. Poincaré a rendu à MM.iLttubet et Fai-
Hères ia visite qu’ils lui avaitnt faite à l’oc-
Hsion do la nouvelle année. :
W CONSEIL DE CABISET
H*' Les ministres et sonisecreuiiies d’Etat se
sont réunis hier an soit sous là présidence
de M. Doumergue.
M. René Renault a donné connaissance du
1 mouvement admimstraif qui a pour point
de départ les vacances lui se sont produites
dans las départements I Vienne.
' Le Conseil a ensuit expédié les afiaires
courantes.
> M. Viviani, ministre e l’instruction publi-
I que, vient de nonurér une Commission
I chargée d’examiner la nieur des allégations
| portées contre M. Anlan et ses copistes.
—— m r^lii m—
AU QUAI BORSAY
M. Doumergue, présite ut du Conseil, a
reçu les membres dn Cornue executif dn
parti radical et radical aciauste venus lui
présenter leurs voeux deliouvel an.
LËGION-O'HèNEUB
Sont nommés : l
Grands-officiers : les généraux de division
Duparge, de Langue de Car»*, Sylvestre.
Gommandjsnrs : Fimênaant militaire Ey-
card ; les Médecins inspecteurs iiussenet et
{olin.
Officiers : les généraux de brigade Caré,
I Maistre, ïlelr d’Oyssel, Hollaènder, Cassa-
F guade, Graqfjeau, Clergerie, Chape lin. liu-
gaet, Chadqon, Gasqny, Deprez, Bressé,
Portets, Fouikery, Stoffel ; M ;Masson, lieu-
tenant-colonel au 5* d’infanterie.
Chevaliers &1M. Armand, ’ctpitaine d’infan-
terie an bur&n de recrutement de Bouen
{Nord)*
Goudalier dt Tngny, capitaine au 129* d’in-
fanterie.
SS
* *
La promotion dans la Lêgion-d’IIennenr
au titre du ministère des affaires étrangères
Comprend eix Officiers et quinze chevaliers.
Parmi les nouveaux officiers dans i’armée,
nous relevons les noms des colonels Roma-
zetti et Bouitiaux. du service de l’aéronauti-
aue militaire.
MÉDAILLE MILITAIRE
MM. Pierson, gardien de batterie de 2«
lasse, au Parc d’artillerie de la place du
lavre ; Cuisinier, adjudant au 129« d’infan-
»rie ; Marielle et Levy, sergents-majors au
29a d’infauterie, sont décores de la médaille
uilitaire.
LE MAUVAIS TEMPS
REIMS. — A Ay, la Marne a monté d’un
aètre et demi en 24 heures.
A Vitry-le-François, les écuries du quar-
ier de cavalerie sont inondées.
A Saint-Rémy-en-Rougemont, les habi-
ants ont dû évacuer les maisons.
BERLIN. — Les tempêtes de neige conti-
nrent dans toute l’Allemagne.
A Berlin, la circulation des voitures publi
lues a dû être arrêtée.
Certains villages de !a région de Koenigs-
>erg sont complètement isolés. Des trains
mt été arrêtés.
Les dégâts sont considérables, notamment
>n Poméranie.
UN VOL DE 60.000 FRANCS
Hier matin, à l’heure dn déjeuner, après
avoir fracturé la porte du bureau du direc-
teur de la Compagnie de fabrication des
îompteors à eau, boulevard de Vaugirard,
an inconnu s’est emparé d’une enveloppe
'Obtenant 60.000 francs.
Les soupçons se sont portés sur un nom-
mé Duleix, employé de bureau, que ie direc-
teur avait dû renvoyer après un vol de trois
mille francs, et qu’on avait vu rôder autour
4e l’usine à l’heure au vol.
Des inspecteurs de la police se présentè-
rent à son domicile, rue de Charonne. Il
était bien rentré vers 1 heure, mais était re-
parti précipitamment après avoir montré à
son logeur des liasses de billets de banque.
Duleix a déjà été condamné plusieurs fois
pour escroqueries et abus de confiance.
On le recherche.
UNE BALEINIÈRE CHAVIRE
Un télégramme p a venu au ministère de
la marine et provenant de la préfeetnre de
Rocheiort annonce qu’une baleinière du
croiseur Cosmao a chaviré, tandis qu’elle por-
tait un télégramme à terre.
Trois matelots canonniers ont disparu. On
recherche leurs corps.
VIOLENT INCENDIE A NEW-YORK
NEW-YORK. — Au cours de l’incendie d une
maison, de nombreux locataires trouvant les
escaliers embrasés, se sont jetés dans la rue.
5 hommes et 3 femmes ont été tués.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
LA VERA CRUZ. — Les rebelles ont fait sau-
ter à la dynamite, à i70 milles de Mexico,
sur la ligne qni va de Mexico à la côte, nn
train de troupes fédérales.
Le télégraphe étant coupé, les détails man-
quent.
mmnmilII «*ro»inisrmrrTTitrriiirTr-iigrTTO
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Réponse de ia TripUce
à la Proposition Grey
Vienne, 31 décembre.
La Wiener Allgemeine Zeitung déclare offi-
cieusement que la réponse de ia Tripie-
Ailiance à la note anglaise était déjà parve-
nue à Londres la semaine dernière. Ç’est
i’absence de l’ambassadeur d’Allemagne qui
en a retardé la remise jusqu’à hier.
Dans leur note, les puissances de la Tri-
plice se réserveraient expressément de ré-
pondre plus tard pour la question des Iles.
Elles accepteraient le délai du, 18 janvier
pour l’évacuation de l’Epire par les Grecs,
mais exigeraient dés garantenes ultérieures
qu’elles formuleraient à Athènes.
La Crise ministérielle serbe
Belgrade, 31 décembre.
Le cabinet Pachitch- a rernis hier au roi sa
démission motivée en exprimant l’avis que
la Skoupchtina devait être dissoute et que de
nouvelles élections devaient ordonnées, mais
qu’en ce cas, iè-parti radical estimait de son
droit de faire les élections.
En tout cas le parti radical n’accepterait
pas de prendre part au cabinet de coalition
de tous partis pour les élections et se retire-
rait même des élections pour abandonner à
l’opposition toute la responsabilité des con-
séquences de son attitude.
L’opposition ne paraît pas tout à fait déci-
dée à accepter cette responsabilité et ia tâ-
i che difficile de former le cabinet dans la si-
tuation actuelle.
Les radicaux indépendants, instigateurs
du coup de surprise de la Skoupchtina, sont
plutôt flottants et expliquent leur action par
le besoin de sortir de leur réserve pour blâ-
mer l’inertie du gouvernement et la mau-
vaise direction des affaires publiques, de
sorte que leur acte à la Skoupchtina peut
être considéré seulement comme une pro-
testation et une mise en demeure au gou-
verneruent do travaiijôr et d© r©sp©ct©r la
Constitution et les lois. ,
Le roi a invité pour aujourd’hui le prési-
dent de la Chambre pour le cousulfer.
On suppose que le roi maintiendra lé gou-
vernement actuel iet lui confiera les élec-
tions.
; jsn ce cas la Skoupchtina serait dissoute et
* ie cabinet reconstitué.
Vienne, 31 décembre.
La Reischpost continue à attribuer à la ques-
tion des chemins de fer orientaux ia crise
ministérielle. Elle estime que l’avènement
d’an ministère jeune-radical ou de coalition
radicale signifiera l’aggravation du conflit
austro serbe dans cette question, et elle agite
pour ce cas ia menace d’une nouvelle dé-
marche énergique du cabinét de Vienne.
Le baron de G esl, ministre d’Autriche-
Hongrie à Belgrade, est venu hier rendre
compte à l’empereur et au comte Berchtôld
de ia crise et prendre des instructions.
Au Sobranlô bulgare
Sofia, 31 décembre.
Le gouvernement demandera au Sobranié,
eu début de la session extraordinaire qui
s'ouvre demain, des, crédits en faveur des
producteurs et exportateurs de tabac de
Xanthy. . .
Le gouverneur prendra également ces me-
sures pour assurer ie développement nor-
mal des ports dé LîgosetdeDâàeagatcb.
Le Travail à Domicile
La législation projetée sur le salaire des
iravailleurs à domicile marque une itinova-
ion hardie dans le domaine des lois dites
sociales, c’est-à-dire de celles qui ont pouf
objet ou pour effet d’intervenir d’une ma-
lière ou d’une autre, dans les relations du
capital et du travail.
C’est qu’en eilet elle pose nettement la
question de la réglementa lion des salaires,
— réforme qui ne se peut évidemment dé-
fendre et justifier que par une analyse
précise du mal social qu’ii s’agit de com-
battre, et pour la guérison duquel il/ faut
une législation exceptionnelle.
Il y a là des misères qui ne se rencon-
contrent point ailleurs, et qu’il est vrai-
ment impossible dfatténuer en recourant à
la législation actuelle, même en en ren-
dant plus rigoureuses les dispositions.
Un rapide coup d’oeil sur les diverses fa-
ces du problème permettra aisément
d’étayer ces affirmations, qui ne sont mal-
heureusement audacieuses que d’appa-
rence.
Etablissons tout d’abord la différence de
situation entre les travailleurs de l’usiné,
de l’atelier ou du magasin, et les ouvriers
isolés, qui se livrent à domicile à l’exerci-
ce de leur profession.
Pour la protection des premiers, il a déjà
été accompli un effort appréciable pendant
la troisième République. La réglementa-
tion légale de ia journée de travail, le re-
pos hebdomadaire, l’hygiène et la sécurité
des locaux du travail, l’emploi assuré aux
femmes en couches, les trop jeunes enfanis
exclus de l’usine, telles sont les principa-
les mesures qui ont été prises en leur fa-
veur.
Mais l’ouvrier à domicile échappe à tout
contrôle et peut être, à l’insu de l’Admi-
nistration, l’objet de l’exploitation ia plus
condamnable. ,
Le développement du travail à domicile
est surtout notable dans le travail des fem-
mes, qui demandent en majorité au travail
à domicile le salaire d’appoint nécessaire à
l’entretien de la famille. Sur 1.230.000 fem-
mes employées dans l’industrie, c’est à
peine si 380,QpO travaillent à l’atelier. Dan^
la seule industrie du vêtement, dràprès le
recensement de 1896, 830,000 environ tra-
vaillent à domicile.
Sur la situation de ce million d’ouvrières,
des . enquêtes ont été minutieusemement
conduites par le Ministère dû Travail, et
les résultats de ces enquêtes, qui forment
plusieurs volumes, fourmillent de rensei-
gnements précis, comme aussi de détails
navrants sur le faible taux des salaires»
aggravé encore par l’intensité des chôma-
ges, sur les journées interminables où ne
se distinguent plus le jour et la nuit, et
qui ne parviennent même pas à sauver de
la faim celles à qui le bureau de bienfai-
sance ou la charité privée refusent leur
aumône.
Une de ces enquêtes, relative aux ouvriè-
res de la lingerie, permet d’établir que les
salaires, dans cette catégorie, varient en-
tre 0.90 à 1 fr. 23 par jour. Et il s’agit des
ouvrières parisiennes. En province, le sa-
laire s’abaisse quelquefois jusqu’à 0 fr. 10
et même 0 fr. 03 l'heure, salaire dont la to-
talité n’est même pas toujours assurée à
ces malheureuses, à cause de la fourniture
obligatoire de la matière première ou des
amendes infligées pour malfaçon.
Des conditions aussi navrantes sont ré-
vélées par une autre enquête sur l’indus-
trie de la fleur, qui n’occupe, du reste,
que 20,000 ouvrières environ ; 13 0/0 de
celles-ci gagnent un franc par jour,
470/0 de 1 fr. 05 à 2 fr. 50 ; et si l’on rencon-
tre quelques salaires de 4 à 5 fr., il con-
vient de faire remarquer qù’il s’agit de vé-
ritables artistes, dont l’invention égale
l’exécution.
Ajoutons que, dans les unes comme dans
les autres de ces professions, le chômage sé-
vit trop souvent, aggravant encore la mi-
sère des travailleurs, et surtout celle des
travailleuses— et qu’il a pour conséquence,
pendant ies périodes de production, un sur-
menage funeste à la santé.
Telles sont les véritables tares du travail
à domicile, tels sont les abus qü’inévitable-
mçnt il engendre, et pourtant il ne saurait
être question de le supprimer, car le lemède
serait peut-être pire alors que le mal. L’ap-
point du travail de la femme est souvent
nécessaire au ménage, et, au surplus le
travail à domicile ne peut-il pas être consi-
déré à l’heure actuelle comme la dernière
sauvegarde du foyer ouvrier ?
Il ne peut donc être question que de pa-
rer à ces inconvénients, dénoncés et, du
reste, reconnus par tous, par des mesures
législatives appropriées, sans toucher au
système lui-même. ' • .
Divers projets ont été, dans cet esprit,
étudiés et établis et notamment par MM.
Viviani, Léon Bourgeois et Renoult ; c’est
lè projet de ce dernier, analysé en son temps
ici-même, qui a été suivi par la Commis-
sion de la Chambre.
Seule l’industrie du vêtement est visée
par ce texte, qui tend uniquement, dit son
rapporteur, M. Bertbod, à « établir dans sa
généralité par profession et par région le
minimum au-dessous duquel le salaire quo-
tidien ne peut descendre, sans qu’il y ait
exploitation évidente de l’ouvrière. »
Et ceci peut àans doute paraître insuffi-
sant à certains, qui trouvent le projet trop
timide dans la détermination du salaire
minimum, et qui eussent préféré que l’on
proclamât l’égalité des salaires pour un tra-
vail égal — ou qui ne partagent pas la con-
fiance de la Commission dans les services
que les Conseils de Prudhommes pourront
rendre dans le règlement des différends en-
tre patrons et ouvriers.
Il n’en est pas moins vrai, ainsique le
constate M. L. Lafferre, ancien ministre du
travail, que la législation projetée constitue
une « hardiesse heureuse et une nouveauté
qu’il convient de souligner... Le principe
est proclamé, et comme les événements se
chargent d’en étendre l’application, on peut
affirmer que l’exploitation ouvrière a dé-
sormais un recours ouvert contre les abus
de la force et contre ies tyrannies économi-
ques ».
F. POLET.
Le Retour de la « Joconde »
Le chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci,
après plus de deux années d’absence, an
cours desquelles on compte nn dernier et
rapide voyage en Italie, est revenu à Paris
hier après-midi, arrivant directement de Mi-
lan.
A la Gare de Lyon
Dès deux heures de l’après-midi, nn ser-
vice d’ordre a été organisé, et le quai d'arri-
vée a été barré. Une soixantaine de jodrna
listes. d~8 reporters photographes se promè-
nent sur le quai ; plusieurs cinématogra-
nhes sont installés.
A 2 h. 20 arrivent MM. Pujalet, directeur
de la Sû: été générale ; Valentino, chef de de
vision au ministère des beaux-arts, et Se-
guin, chef de bureau, etc. A 2 h. 40, le train
de Modane entre en gare. On se précipite
vers le wagon d’où descend M. Leprieur,
conservateur dn musée du Louvre ; c« der-
nier porte avec on soin jaloux là boîte en
bois verni qui contient la Joconde. Le tableau
est transporté dans une automobile où pren-
nent place MM. Pujalet, Leprieur et Valen-
tino. C’est ensuite la fuite eperdue des jour-
nalistes qui se hâ em vers l’Ecole des Beaux-
Arts, à la poursuite de la Joconde.
A l'Ecole des Beaux-Arts
Le retour de ia Joconde a marqué quelque
peu de grandeur ; à peiae l’automobile qui
Famène a-t-elle franchi ie seuil de l'école
que i’ou ferme les portes.
Le tableau est alors porté an cabinet de
M. Bonnat. directeur, et c’est à ce moment
qu’a lieu la cérémonie solenneiie d’authenti-
.fioation. , ?
Me Cotti n, le notaire qttf détenait le docu-
ment établi il y a deux ans par MM. Pujalet
et Leprieur, ouvre t’enveloppe qui, le con-
tient, et grâce, à ia description minutieuse
qu’on y trouve du célèbre tabieau, on peut
alors se prononcer, de façon formelle, au su-
jet de l’identification ; cette scène se passe
en présence de M. Jacquier, sous secrétaire
d'Etat aux beaux-arts, etdeM Bloch, chef
de cabinet ; de MM. Leprieur, Henri Marcel,
directeur ces musses nationaux ; Leon Bou-
nat ; Va'evitino ; Drionx, juge d'instruction
charité de l’aff.ire ; Couybi, rapporteur du
budget des beaux-arts ; Henry Roujon ; de
MM. Joseph Reinacb, Charles Benoist ; Koech-
lio, président des « Amis du Louvre » ; Paul
Léon, chef de division au ministère des
beaux-arts, etc.
Après la cérémonie d’identification, on a
procédé à l’etablissement du- procès-verbal ;
puis la Joconde a, été placée dans le cadre
somptueux qui a ôté aménagé dans l’Ecole
des beaux-arts ; quelques personnalités ont
été admises à lui rendre visite. aiasi que les
réprésentants de (a presse parisienne.
Aujourd’hui, et jusqu’à samedi soir, les
Parisiens pourront admirer la Joconde moyen-
nant un droit d’entrée dont le montant sera
versé aux oeuvres de bienfaisance italiennes.
COLONIES
INDOCHINE
M Sarraut quitte le Tonlcln
Le gouverneur général de i’Imio-Chine a ■
quitté ie Tonkia mardi. Ha été salué par ane
grande affluence de Français et d’iud gçnes.
Les corps eiùs et les mandarins oui affirmé
leur loyalisme. .
Les notabilités indigènes se sont réunies,
pour off ir un banquet au gouverneur géné-
ral. L’ancien vice-roi du Tonkia a remercié,
au nom de ses compatriotes, M. Albert Sar-
raut, pour sa politique à l’égard de la popu-
lation.
L'empereur et les ministres d Aunam ont
exprime les mêmes sentiments.
Le gouverneur général s’embarquera à
Saïgon le 3 janvier.
TUNISIE
Vn Incident Franco-Indigène
Un journal tunisien du soir annonçait
en gio-seà lettres qu’une ferma française
avait été attaquée. Voici les renseignements
fournis par .une première et rapide.enquête.
Un coion français, M. Reyuaud d’Andrets,
possédant à Aing ,ttar, dans la région du Sers
(contrôle civil du kef), une propriété et une
maisonnette comprenant une seule pièce, se
serait rendu acquéreur de droits litigieux re-
vendiqués par un clan d’indigèues de la ré-
gion à l’encontre d’un autre clan. Uo pre-
mier litige aurait été porté devant là justice
de paix ae Kef dans d<-s circonstances que
i’ou ignore encore et uo jugement serait in-
tervenu déboutant le coion de ses préten-
tions et le condamnant à deux ceuls francs
de dommages-intérêts. .
Il semble que les bénéficiaires du juge-
ment soient venus réclamer les deux cents
francs au colon, provoquant une discussion
d» sa part, suivie de menaces de ia leur
On pense que M. Raynaud, se croyant en
danger, aurait tiré un coup de fusil, blessant
deux indigènes légèrement.
Les réclamants se seraient précipités sur le
colon français et sor sa famille qui prirent
la fuite et se réfugièrent chez les autres in-
digènes dont ils étaient les associés ou les
mandataires. , -, ..
Contrairement à certaines informations, il
n’y a eu ni pillage, ni incendie de la ferme,
L'incident o'a pas i’importaccc que certains
voulaient lui donner. ...
Les autorités françaises et indigènes sont
sur les lieux et la securité n’est nullement
menacée. t
%
L ’Actualité PhotographiQue
LE JM SAINT-ROCH SOUS LA NEIGE
Photo et CIIch6 Petit Havre
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
Les Incidents
On télégraphie de Strasbourg :
Ce que i’ou a appelé le nouvel incident de
Saverne, lancé dans la presse allemande
par une dépêche de i’agence Woiff, se ré-
duit à rien. Il ne peut plus être question
d'alternat dirigé contre la sentinelle qai sur-
veillait ie dépôt de poudre à la caserne du
99e d’infanterie.
Il est maintenant établi que c’est un petit
garçon, le fils du jardinier Schaefier qui, le
soir de Noël, a tiré un coup de feu avec un
petit pisto et qu’il avait reçu comme cadeau
ie mêmeqour. Au surplus l’eadroit où se
trouvait l’eufant est distant de 125 mètres
environ de la guérite du factionnaire.' Com-
me ia nuit était sombre, il est absolument
impossible que ie gamin ait voulu viser le
so aat.
L'eu faut a néanmoins été interrogé par le
sous-préfet de Saverne. Pour se justifier des
attaques qui ont été dirigées contre l'admi-
nistration civile de Saverne et contre lui-
même par les organes de la presse pinger-
maniste, M. Mahl, sous-préfet de Saverne, a
réclamé une instruction disciplinaire. Le mi-
nistère d’Alsace-Lorraine vîoat de donner
suite à cette demande.
*
* *
Le parti socialiste an Parlement d’AIsace-
Lorraine a examiné ies décisions à prendre
au sujet des différentes questions qui seront
présentées an Parlement.
Il a examiné notamment les derniers inci-
dents de Saverne et a décidé de présenter la
demande d'interpellation suivante :
« Qu'a fait le statthalter d'Alsace^Lorraine
pour empêcher les excès des militaires à Sa-
verrie et quelles garanties peut-il donner
que de pareils excès ne se renouvelleront
pas ? » , .
Cette interpellation porte la signature de
differerts députes et. sera soutenue par MM.
Imbs, Emmel et Peirotes.
Uue seconde interpellation sera déposée
au sujet des incidents qui se sont déroulés
l’automne dernier, lors de la grève à la
gare du Nord, à Mulhouse. Elle est ainsi
conçue : ;
« Que pense taire ie siaunaiier pour em-
pêcher le retour d'incidents regrettables tels
que ceux qui se sont produits à propos de la
fcTÔv© dos ouvriers dn bâtiment à I© gare du
Nord à Mulhouse et au cours desquels deux
ouvriers ont été tués à coups de revolver par
les gendarme*? » jf ’';Vs
MM. Bohle, Peirotes et Meyer prendront la
parole dans la discussion générale du
budget.
Ou sait que le Parlement ouvrira ses por-
tes mardi prochain.
BULLETIN_MILITAIRE
Le Tir en Aéroplane
A la réunion qui eut liea mardi, à l’Aéro
Club de France, pour la remise des prix de
l’Aero Cible, gagnés par MM. le capitaine Le-
clerc, le-lieutenant Varcin, Gaubert et de
Laremty-Tholozm, le général Bernard, délé-
gué du ministre de la guerre, paria pour la
première lois en public depuis sa nomina-
tion aii poste, de directeur de l’aéronautique
militaire. . , . . „ .
D'abord un peu ému, le général Bernard
prit ensuite de l’assurance ét déclara, pour
répondre à certaines critiques qu’un précé-
dent orateur avait cru devoir faire sur I état
actuel de l’aviation militaire, que la flotte
aerienne français© de reconnaissant© ®tait
actuellement fort suffisante et pour iouen-
sive et pour la défensive.
Le général Bernard dit ensuite que 1 avia
tion militaire doit maintenant évoluer vers
l’application de l’aéroplane à l'artillerie et à
la cavalerie, afin d’aider l’oflensive de ces
deux armes.
Puis il ajouta :
« Nos aéroplanes ne sont-ils pas tout dési-
gnés pour détruire les dirigeables ennemis
dont on a tait un épouvantail? 11 est bien
évident qu’en guerre ces dirigeables mor-
draient la poussière en très peu de temps. »
Puis le directeur de l’aéronautique, ne
voulant pas dévoiler les secrets profession-
nels, ne poussa pas plus loin je programme
futur et en vint au sujet qui réunissait à
l’Aéro Club les dirigeants de l’aviation et de
l’aéronautique. Il parla aero-cible. Il dit
qu'en ce moment nne élite d’aviateurs est
seule capable de tirer du haut des airs.
— Mais, Messieurs, je vous donne l’assu-
rance que demain, tous lès aviateurs seront
entraînés au tir en aéroplane. Nos obus spé-
ciaux sont à présent très perfectionnés et
il s’en faut de presque rien pour que nous
possédions le meilleur appareil de visée.
» Enfin nn cours théorique et pratique de
tir en aéroplane va s’ouvrir au camp oe Chi-
ions »
Le directeur de l’aéronautique a été très
applaudi.
INFORMATIONS
Les Croix du l* Janvier
La Promotion de la Marine
Par décret en date de ce jour, ont été éle-
vés à la dignité de grand’eroix de la Légion
d’honneur, MM. les vice-amiraux JauréguI
berry, Arago et Chaucheprat.
Sont d’autre part promus :
Au grade de commandenr : MM. les contre
amiraux Gauchst, Gros, Bouxin, Favereau,
Le Courtois, le directeur du géuie maritime
Gayde, le commissaire général de 2e classe
Deois-Lagarde, le médecin-général de 2*
classe Gouteaud, ie mécanicien général de
Ire classe Hugues.
Au grade d’officier : MM. les capitaines de
vaisseau Lagrésille, Latourette, de Paris de
Boisrouvray, Margolié, Delahei, Lavenir,
Moullé fyft - ^
MM. les capitaines de frégate Lafrogna^l
Arguel, Costet, Selichhon, Bêcue, de Cacajj^J
ray, Xérès, Caiilon, Sénés ; AH
MM. ies lieutenants de vaisseau : DuteV
Vieil, Lechapelain ;
MM. les mécaniciens inspecteurs de »
se : Vivarès. Gigoa ;
MM. les ingénieurs en chef : Bailly, CaI^|H
Gaumard ; ^
M. le contrôleur do i** classe : Maüard ;
MM. les commissaires en chef : Adelns,
Lancelin ;
MM. les médecins en chef : Pîagneu*
Arène ; le pharmacien en chef Reboul.
La Promotion de ia Guerre
Sont nommes :
Grand-Officier
Les généraux Gillet, de Langle de Car.
Commandeurs
Les généraux de division Pouradier, Dt»
teil, Vivaire, Sarrail, Abonneau, Fosch, Ta-
vema. Châtelain, Varrhyaye. Jossi.
Les généraux de brigade Zidal, Laurence,
Boa, Boucher de Mornincourt, Fournier,
Quiquandan, Sainte-Clair, Reviile, Cassiot,
Imbert Trouesse, Joubert, Michaux.
Le contrôleur général Remennuyk.
L’intendant militaire Aynard.
Les médecins militaires Hussenet, Polin.
Les colonels d’infanterie Aurousseau, Vi-
dal.
Infanterie coloniale : colonel Comte,
Cavalerie : colonel Baratier.
Tentative criminelle ou accident
Une formidable explosion se produisait
mardi soir à Nancy dans une chambre du
troisième étage de la maison portant le n° 2Î
de la rue de l’Equitation, habitée par nne
demoiselle Jeanne Lamorletle, âgée de vingt-
sept ans, ouvrière en" houblon,' qui, depuis
quelque temps, est soignée à l’hôpitaj d«
Nancy. Les plafonds s’effondrèrent, mais ii
n’ÿ eut aucun accident de personne. Quel-
ques secondes après l’explosidn, on aperçut-
sortant de l'immeuble, deux individus qui
fuyaient nu tète ; l’un d’eux avait son pan-
talon en partie brûlé et les cheveux et la
moustache roussis. On a retrouvé dans lea
escaliers deux casquettes de forme jockey
abandonnées daus leur inite par les deux
inconnus. .... „
L’enquête n’a encore pu établir quelles
étaient les causes de cette explosion et on ne
sait si on se trouve en présence d’un acci-
dent ou d’ane tentative criminelle.!
Mutinerie de Marins
à bord du « Dupleix *
Les journaux du Tonkin arrives nier à
Marseille apportent la nouvelle d'une mu-
tinerie qui se serait produite à bord d-un
croiseur cuirassé de la division d Extrême-
Orient. ' . .
Voici ce que dit à ce propos le journal 1 Opi-
nion ; ^ ' * •
Samedi 18 novembre, 289 marins du
refusé oe passer l’inspection et se son,! reliiMé#
dans la chHUfferle, armés de briquettes et mena-
çant de frapper les offic ers. Le lendemain di-
manche, Us mutins refusèrent de se lover au
réveil. Ils se plaignent de la sévérité du comman- s
dant en second et .de la mauvaise qualité ne Jïi
nourriture. Lé commandant Dave uy, qui éica! a
Afigkor/ét l’amiral da KerUlis, qui était égalé- _
fBIBLIOTRÈQUE
i DU HAVRE
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O. RANDOLET
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! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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? Comptant.. *169» 27/8
3 mois MÜ,e 1171 21 -h 17/*
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domptantMlme * 80/* H -/-
3 mois ) *80/9 1 1 -i~ ... -/*
Prix comparés avec ceux deja 4uxtètne Bourse
du 30 décembre.1?13.
NEW-YORK, 31 BEÎCElVtBRfi
Cotons : janvier, inchalgé mars, baisse
3 points ; mai, baisse 5 puits ; octobre,
$ points. — Soutenu, j
Café* i hausse 17 à 21 pojds.
NEW-YORK, 31 ^EpEMBRE
ln«t i. mena-
Cuivre Standard disp. 1- f* 14 62
— janvier 14 pO 14 62
Amalgamat. Cop«.. 73 il/4 73 1/8
fer.. jnp- 15 —
CHICAGO, 31 DÉ 1ÉJMBRE
=r=i . '
G. [J ,011H G. PRKCeit
Blé sur Décembre. MC 88 3/4
Mai t/8 90 i s
1sur Décembre. f t/2 69 i 4
V Mai....... 1 5)8 68 1 4
^nndoux sur. Janvier... 167 lu 87
■F — Mai.. fi 08 10 92
KtOTA. — Demain les SfarciLs Américains
■ seront closl
■É. POINCARÉ VISITE
■ KM. LOUBET ÉTALLIÈRES
■ M. Poincaré a rendu à MM.iLttubet et Fai-
Hères ia visite qu’ils lui avaitnt faite à l’oc-
Hsion do la nouvelle année. :
W CONSEIL DE CABISET
H*' Les ministres et sonisecreuiiies d’Etat se
sont réunis hier an soit sous là présidence
de M. Doumergue.
M. René Renault a donné connaissance du
1 mouvement admimstraif qui a pour point
de départ les vacances lui se sont produites
dans las départements I Vienne.
' Le Conseil a ensuit expédié les afiaires
courantes.
> M. Viviani, ministre e l’instruction publi-
I que, vient de nonurér une Commission
I chargée d’examiner la nieur des allégations
| portées contre M. Anlan et ses copistes.
—— m r^lii m—
AU QUAI BORSAY
M. Doumergue, présite ut du Conseil, a
reçu les membres dn Cornue executif dn
parti radical et radical aciauste venus lui
présenter leurs voeux deliouvel an.
LËGION-O'HèNEUB
Sont nommés : l
Grands-officiers : les généraux de division
Duparge, de Langue de Car»*, Sylvestre.
Gommandjsnrs : Fimênaant militaire Ey-
card ; les Médecins inspecteurs iiussenet et
{olin.
Officiers : les généraux de brigade Caré,
I Maistre, ïlelr d’Oyssel, Hollaènder, Cassa-
F guade, Graqfjeau, Clergerie, Chape lin. liu-
gaet, Chadqon, Gasqny, Deprez, Bressé,
Portets, Fouikery, Stoffel ; M ;Masson, lieu-
tenant-colonel au 5* d’infanterie.
Chevaliers &1M. Armand, ’ctpitaine d’infan-
terie an bur&n de recrutement de Bouen
{Nord)*
Goudalier dt Tngny, capitaine au 129* d’in-
fanterie.
SS
* *
La promotion dans la Lêgion-d’IIennenr
au titre du ministère des affaires étrangères
Comprend eix Officiers et quinze chevaliers.
Parmi les nouveaux officiers dans i’armée,
nous relevons les noms des colonels Roma-
zetti et Bouitiaux. du service de l’aéronauti-
aue militaire.
MÉDAILLE MILITAIRE
MM. Pierson, gardien de batterie de 2«
lasse, au Parc d’artillerie de la place du
lavre ; Cuisinier, adjudant au 129« d’infan-
»rie ; Marielle et Levy, sergents-majors au
29a d’infauterie, sont décores de la médaille
uilitaire.
LE MAUVAIS TEMPS
REIMS. — A Ay, la Marne a monté d’un
aètre et demi en 24 heures.
A Vitry-le-François, les écuries du quar-
ier de cavalerie sont inondées.
A Saint-Rémy-en-Rougemont, les habi-
ants ont dû évacuer les maisons.
BERLIN. — Les tempêtes de neige conti-
nrent dans toute l’Allemagne.
A Berlin, la circulation des voitures publi
lues a dû être arrêtée.
Certains villages de !a région de Koenigs-
>erg sont complètement isolés. Des trains
mt été arrêtés.
Les dégâts sont considérables, notamment
>n Poméranie.
UN VOL DE 60.000 FRANCS
Hier matin, à l’heure dn déjeuner, après
avoir fracturé la porte du bureau du direc-
teur de la Compagnie de fabrication des
îompteors à eau, boulevard de Vaugirard,
an inconnu s’est emparé d’une enveloppe
'Obtenant 60.000 francs.
Les soupçons se sont portés sur un nom-
mé Duleix, employé de bureau, que ie direc-
teur avait dû renvoyer après un vol de trois
mille francs, et qu’on avait vu rôder autour
4e l’usine à l’heure au vol.
Des inspecteurs de la police se présentè-
rent à son domicile, rue de Charonne. Il
était bien rentré vers 1 heure, mais était re-
parti précipitamment après avoir montré à
son logeur des liasses de billets de banque.
Duleix a déjà été condamné plusieurs fois
pour escroqueries et abus de confiance.
On le recherche.
UNE BALEINIÈRE CHAVIRE
Un télégramme p a venu au ministère de
la marine et provenant de la préfeetnre de
Rocheiort annonce qu’une baleinière du
croiseur Cosmao a chaviré, tandis qu’elle por-
tait un télégramme à terre.
Trois matelots canonniers ont disparu. On
recherche leurs corps.
VIOLENT INCENDIE A NEW-YORK
NEW-YORK. — Au cours de l’incendie d une
maison, de nombreux locataires trouvant les
escaliers embrasés, se sont jetés dans la rue.
5 hommes et 3 femmes ont été tués.
LA RÉVOLUTION MEXICAINE
LA VERA CRUZ. — Les rebelles ont fait sau-
ter à la dynamite, à i70 milles de Mexico,
sur la ligne qni va de Mexico à la côte, nn
train de troupes fédérales.
Le télégraphe étant coupé, les détails man-
quent.
mmnmilII «*ro»inisrmrrTTitrriiirTr-iigrTTO
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Réponse de ia TripUce
à la Proposition Grey
Vienne, 31 décembre.
La Wiener Allgemeine Zeitung déclare offi-
cieusement que la réponse de ia Tripie-
Ailiance à la note anglaise était déjà parve-
nue à Londres la semaine dernière. Ç’est
i’absence de l’ambassadeur d’Allemagne qui
en a retardé la remise jusqu’à hier.
Dans leur note, les puissances de la Tri-
plice se réserveraient expressément de ré-
pondre plus tard pour la question des Iles.
Elles accepteraient le délai du, 18 janvier
pour l’évacuation de l’Epire par les Grecs,
mais exigeraient dés garantenes ultérieures
qu’elles formuleraient à Athènes.
La Crise ministérielle serbe
Belgrade, 31 décembre.
Le cabinet Pachitch- a rernis hier au roi sa
démission motivée en exprimant l’avis que
la Skoupchtina devait être dissoute et que de
nouvelles élections devaient ordonnées, mais
qu’en ce cas, iè-parti radical estimait de son
droit de faire les élections.
En tout cas le parti radical n’accepterait
pas de prendre part au cabinet de coalition
de tous partis pour les élections et se retire-
rait même des élections pour abandonner à
l’opposition toute la responsabilité des con-
séquences de son attitude.
L’opposition ne paraît pas tout à fait déci-
dée à accepter cette responsabilité et ia tâ-
i che difficile de former le cabinet dans la si-
tuation actuelle.
Les radicaux indépendants, instigateurs
du coup de surprise de la Skoupchtina, sont
plutôt flottants et expliquent leur action par
le besoin de sortir de leur réserve pour blâ-
mer l’inertie du gouvernement et la mau-
vaise direction des affaires publiques, de
sorte que leur acte à la Skoupchtina peut
être considéré seulement comme une pro-
testation et une mise en demeure au gou-
verneruent do travaiijôr et d© r©sp©ct©r la
Constitution et les lois. ,
Le roi a invité pour aujourd’hui le prési-
dent de la Chambre pour le cousulfer.
On suppose que le roi maintiendra lé gou-
vernement actuel iet lui confiera les élec-
tions.
; jsn ce cas la Skoupchtina serait dissoute et
* ie cabinet reconstitué.
Vienne, 31 décembre.
La Reischpost continue à attribuer à la ques-
tion des chemins de fer orientaux ia crise
ministérielle. Elle estime que l’avènement
d’an ministère jeune-radical ou de coalition
radicale signifiera l’aggravation du conflit
austro serbe dans cette question, et elle agite
pour ce cas ia menace d’une nouvelle dé-
marche énergique du cabinét de Vienne.
Le baron de G esl, ministre d’Autriche-
Hongrie à Belgrade, est venu hier rendre
compte à l’empereur et au comte Berchtôld
de ia crise et prendre des instructions.
Au Sobranlô bulgare
Sofia, 31 décembre.
Le gouvernement demandera au Sobranié,
eu début de la session extraordinaire qui
s'ouvre demain, des, crédits en faveur des
producteurs et exportateurs de tabac de
Xanthy. . .
Le gouverneur prendra également ces me-
sures pour assurer ie développement nor-
mal des ports dé LîgosetdeDâàeagatcb.
Le Travail à Domicile
La législation projetée sur le salaire des
iravailleurs à domicile marque une itinova-
ion hardie dans le domaine des lois dites
sociales, c’est-à-dire de celles qui ont pouf
objet ou pour effet d’intervenir d’une ma-
lière ou d’une autre, dans les relations du
capital et du travail.
C’est qu’en eilet elle pose nettement la
question de la réglementa lion des salaires,
— réforme qui ne se peut évidemment dé-
fendre et justifier que par une analyse
précise du mal social qu’ii s’agit de com-
battre, et pour la guérison duquel il/ faut
une législation exceptionnelle.
Il y a là des misères qui ne se rencon-
contrent point ailleurs, et qu’il est vrai-
ment impossible dfatténuer en recourant à
la législation actuelle, même en en ren-
dant plus rigoureuses les dispositions.
Un rapide coup d’oeil sur les diverses fa-
ces du problème permettra aisément
d’étayer ces affirmations, qui ne sont mal-
heureusement audacieuses que d’appa-
rence.
Etablissons tout d’abord la différence de
situation entre les travailleurs de l’usiné,
de l’atelier ou du magasin, et les ouvriers
isolés, qui se livrent à domicile à l’exerci-
ce de leur profession.
Pour la protection des premiers, il a déjà
été accompli un effort appréciable pendant
la troisième République. La réglementa-
tion légale de ia journée de travail, le re-
pos hebdomadaire, l’hygiène et la sécurité
des locaux du travail, l’emploi assuré aux
femmes en couches, les trop jeunes enfanis
exclus de l’usine, telles sont les principa-
les mesures qui ont été prises en leur fa-
veur.
Mais l’ouvrier à domicile échappe à tout
contrôle et peut être, à l’insu de l’Admi-
nistration, l’objet de l’exploitation ia plus
condamnable. ,
Le développement du travail à domicile
est surtout notable dans le travail des fem-
mes, qui demandent en majorité au travail
à domicile le salaire d’appoint nécessaire à
l’entretien de la famille. Sur 1.230.000 fem-
mes employées dans l’industrie, c’est à
peine si 380,QpO travaillent à l’atelier. Dan^
la seule industrie du vêtement, dràprès le
recensement de 1896, 830,000 environ tra-
vaillent à domicile.
Sur la situation de ce million d’ouvrières,
des . enquêtes ont été minutieusemement
conduites par le Ministère dû Travail, et
les résultats de ces enquêtes, qui forment
plusieurs volumes, fourmillent de rensei-
gnements précis, comme aussi de détails
navrants sur le faible taux des salaires»
aggravé encore par l’intensité des chôma-
ges, sur les journées interminables où ne
se distinguent plus le jour et la nuit, et
qui ne parviennent même pas à sauver de
la faim celles à qui le bureau de bienfai-
sance ou la charité privée refusent leur
aumône.
Une de ces enquêtes, relative aux ouvriè-
res de la lingerie, permet d’établir que les
salaires, dans cette catégorie, varient en-
tre 0.90 à 1 fr. 23 par jour. Et il s’agit des
ouvrières parisiennes. En province, le sa-
laire s’abaisse quelquefois jusqu’à 0 fr. 10
et même 0 fr. 03 l'heure, salaire dont la to-
talité n’est même pas toujours assurée à
ces malheureuses, à cause de la fourniture
obligatoire de la matière première ou des
amendes infligées pour malfaçon.
Des conditions aussi navrantes sont ré-
vélées par une autre enquête sur l’indus-
trie de la fleur, qui n’occupe, du reste,
que 20,000 ouvrières environ ; 13 0/0 de
celles-ci gagnent un franc par jour,
470/0 de 1 fr. 05 à 2 fr. 50 ; et si l’on rencon-
tre quelques salaires de 4 à 5 fr., il con-
vient de faire remarquer qù’il s’agit de vé-
ritables artistes, dont l’invention égale
l’exécution.
Ajoutons que, dans les unes comme dans
les autres de ces professions, le chômage sé-
vit trop souvent, aggravant encore la mi-
sère des travailleurs, et surtout celle des
travailleuses— et qu’il a pour conséquence,
pendant ies périodes de production, un sur-
menage funeste à la santé.
Telles sont les véritables tares du travail
à domicile, tels sont les abus qü’inévitable-
mçnt il engendre, et pourtant il ne saurait
être question de le supprimer, car le lemède
serait peut-être pire alors que le mal. L’ap-
point du travail de la femme est souvent
nécessaire au ménage, et, au surplus le
travail à domicile ne peut-il pas être consi-
déré à l’heure actuelle comme la dernière
sauvegarde du foyer ouvrier ?
Il ne peut donc être question que de pa-
rer à ces inconvénients, dénoncés et, du
reste, reconnus par tous, par des mesures
législatives appropriées, sans toucher au
système lui-même. ' • .
Divers projets ont été, dans cet esprit,
étudiés et établis et notamment par MM.
Viviani, Léon Bourgeois et Renoult ; c’est
lè projet de ce dernier, analysé en son temps
ici-même, qui a été suivi par la Commis-
sion de la Chambre.
Seule l’industrie du vêtement est visée
par ce texte, qui tend uniquement, dit son
rapporteur, M. Bertbod, à « établir dans sa
généralité par profession et par région le
minimum au-dessous duquel le salaire quo-
tidien ne peut descendre, sans qu’il y ait
exploitation évidente de l’ouvrière. »
Et ceci peut àans doute paraître insuffi-
sant à certains, qui trouvent le projet trop
timide dans la détermination du salaire
minimum, et qui eussent préféré que l’on
proclamât l’égalité des salaires pour un tra-
vail égal — ou qui ne partagent pas la con-
fiance de la Commission dans les services
que les Conseils de Prudhommes pourront
rendre dans le règlement des différends en-
tre patrons et ouvriers.
Il n’en est pas moins vrai, ainsique le
constate M. L. Lafferre, ancien ministre du
travail, que la législation projetée constitue
une « hardiesse heureuse et une nouveauté
qu’il convient de souligner... Le principe
est proclamé, et comme les événements se
chargent d’en étendre l’application, on peut
affirmer que l’exploitation ouvrière a dé-
sormais un recours ouvert contre les abus
de la force et contre ies tyrannies économi-
ques ».
F. POLET.
Le Retour de la « Joconde »
Le chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci,
après plus de deux années d’absence, an
cours desquelles on compte nn dernier et
rapide voyage en Italie, est revenu à Paris
hier après-midi, arrivant directement de Mi-
lan.
A la Gare de Lyon
Dès deux heures de l’après-midi, nn ser-
vice d’ordre a été organisé, et le quai d'arri-
vée a été barré. Une soixantaine de jodrna
listes. d~8 reporters photographes se promè-
nent sur le quai ; plusieurs cinématogra-
nhes sont installés.
A 2 h. 20 arrivent MM. Pujalet, directeur
de la Sû: été générale ; Valentino, chef de de
vision au ministère des beaux-arts, et Se-
guin, chef de bureau, etc. A 2 h. 40, le train
de Modane entre en gare. On se précipite
vers le wagon d’où descend M. Leprieur,
conservateur dn musée du Louvre ; c« der-
nier porte avec on soin jaloux là boîte en
bois verni qui contient la Joconde. Le tableau
est transporté dans une automobile où pren-
nent place MM. Pujalet, Leprieur et Valen-
tino. C’est ensuite la fuite eperdue des jour-
nalistes qui se hâ em vers l’Ecole des Beaux-
Arts, à la poursuite de la Joconde.
A l'Ecole des Beaux-Arts
Le retour de ia Joconde a marqué quelque
peu de grandeur ; à peiae l’automobile qui
Famène a-t-elle franchi ie seuil de l'école
que i’ou ferme les portes.
Le tableau est alors porté an cabinet de
M. Bonnat. directeur, et c’est à ce moment
qu’a lieu la cérémonie solenneiie d’authenti-
.fioation. , ?
Me Cotti n, le notaire qttf détenait le docu-
ment établi il y a deux ans par MM. Pujalet
et Leprieur, ouvre t’enveloppe qui, le con-
tient, et grâce, à ia description minutieuse
qu’on y trouve du célèbre tabieau, on peut
alors se prononcer, de façon formelle, au su-
jet de l’identification ; cette scène se passe
en présence de M. Jacquier, sous secrétaire
d'Etat aux beaux-arts, etdeM Bloch, chef
de cabinet ; de MM. Leprieur, Henri Marcel,
directeur ces musses nationaux ; Leon Bou-
nat ; Va'evitino ; Drionx, juge d'instruction
charité de l’aff.ire ; Couybi, rapporteur du
budget des beaux-arts ; Henry Roujon ; de
MM. Joseph Reinacb, Charles Benoist ; Koech-
lio, président des « Amis du Louvre » ; Paul
Léon, chef de division au ministère des
beaux-arts, etc.
Après la cérémonie d’identification, on a
procédé à l’etablissement du- procès-verbal ;
puis la Joconde a, été placée dans le cadre
somptueux qui a ôté aménagé dans l’Ecole
des beaux-arts ; quelques personnalités ont
été admises à lui rendre visite. aiasi que les
réprésentants de (a presse parisienne.
Aujourd’hui, et jusqu’à samedi soir, les
Parisiens pourront admirer la Joconde moyen-
nant un droit d’entrée dont le montant sera
versé aux oeuvres de bienfaisance italiennes.
COLONIES
INDOCHINE
M Sarraut quitte le Tonlcln
Le gouverneur général de i’Imio-Chine a ■
quitté ie Tonkia mardi. Ha été salué par ane
grande affluence de Français et d’iud gçnes.
Les corps eiùs et les mandarins oui affirmé
leur loyalisme. .
Les notabilités indigènes se sont réunies,
pour off ir un banquet au gouverneur géné-
ral. L’ancien vice-roi du Tonkia a remercié,
au nom de ses compatriotes, M. Albert Sar-
raut, pour sa politique à l’égard de la popu-
lation.
L'empereur et les ministres d Aunam ont
exprime les mêmes sentiments.
Le gouverneur général s’embarquera à
Saïgon le 3 janvier.
TUNISIE
Vn Incident Franco-Indigène
Un journal tunisien du soir annonçait
en gio-seà lettres qu’une ferma française
avait été attaquée. Voici les renseignements
fournis par .une première et rapide.enquête.
Un coion français, M. Reyuaud d’Andrets,
possédant à Aing ,ttar, dans la région du Sers
(contrôle civil du kef), une propriété et une
maisonnette comprenant une seule pièce, se
serait rendu acquéreur de droits litigieux re-
vendiqués par un clan d’indigèues de la ré-
gion à l’encontre d’un autre clan. Uo pre-
mier litige aurait été porté devant là justice
de paix ae Kef dans d<-s circonstances que
i’ou ignore encore et uo jugement serait in-
tervenu déboutant le coion de ses préten-
tions et le condamnant à deux ceuls francs
de dommages-intérêts. .
Il semble que les bénéficiaires du juge-
ment soient venus réclamer les deux cents
francs au colon, provoquant une discussion
d» sa part, suivie de menaces de ia leur
On pense que M. Raynaud, se croyant en
danger, aurait tiré un coup de fusil, blessant
deux indigènes légèrement.
Les réclamants se seraient précipités sur le
colon français et sor sa famille qui prirent
la fuite et se réfugièrent chez les autres in-
digènes dont ils étaient les associés ou les
mandataires. , -, ..
Contrairement à certaines informations, il
n’y a eu ni pillage, ni incendie de la ferme,
L'incident o'a pas i’importaccc que certains
voulaient lui donner. ...
Les autorités françaises et indigènes sont
sur les lieux et la securité n’est nullement
menacée. t
%
L ’Actualité PhotographiQue
LE JM SAINT-ROCH SOUS LA NEIGE
Photo et CIIch6 Petit Havre
ETRANGER
ALSACE-LORRAINE
Les Incidents
On télégraphie de Strasbourg :
Ce que i’ou a appelé le nouvel incident de
Saverne, lancé dans la presse allemande
par une dépêche de i’agence Woiff, se ré-
duit à rien. Il ne peut plus être question
d'alternat dirigé contre la sentinelle qai sur-
veillait ie dépôt de poudre à la caserne du
99e d’infanterie.
Il est maintenant établi que c’est un petit
garçon, le fils du jardinier Schaefier qui, le
soir de Noël, a tiré un coup de feu avec un
petit pisto et qu’il avait reçu comme cadeau
ie mêmeqour. Au surplus l’eadroit où se
trouvait l’eufant est distant de 125 mètres
environ de la guérite du factionnaire.' Com-
me ia nuit était sombre, il est absolument
impossible que ie gamin ait voulu viser le
so aat.
L'eu faut a néanmoins été interrogé par le
sous-préfet de Saverne. Pour se justifier des
attaques qui ont été dirigées contre l'admi-
nistration civile de Saverne et contre lui-
même par les organes de la presse pinger-
maniste, M. Mahl, sous-préfet de Saverne, a
réclamé une instruction disciplinaire. Le mi-
nistère d’Alsace-Lorraine vîoat de donner
suite à cette demande.
*
* *
Le parti socialiste an Parlement d’AIsace-
Lorraine a examiné ies décisions à prendre
au sujet des différentes questions qui seront
présentées an Parlement.
Il a examiné notamment les derniers inci-
dents de Saverne et a décidé de présenter la
demande d'interpellation suivante :
« Qu'a fait le statthalter d'Alsace^Lorraine
pour empêcher les excès des militaires à Sa-
verrie et quelles garanties peut-il donner
que de pareils excès ne se renouvelleront
pas ? » , .
Cette interpellation porte la signature de
differerts députes et. sera soutenue par MM.
Imbs, Emmel et Peirotes.
Uue seconde interpellation sera déposée
au sujet des incidents qui se sont déroulés
l’automne dernier, lors de la grève à la
gare du Nord, à Mulhouse. Elle est ainsi
conçue : ;
« Que pense taire ie siaunaiier pour em-
pêcher le retour d'incidents regrettables tels
que ceux qui se sont produits à propos de la
fcTÔv© dos ouvriers dn bâtiment à I© gare du
Nord à Mulhouse et au cours desquels deux
ouvriers ont été tués à coups de revolver par
les gendarme*? » jf ’';Vs
MM. Bohle, Peirotes et Meyer prendront la
parole dans la discussion générale du
budget.
Ou sait que le Parlement ouvrira ses por-
tes mardi prochain.
BULLETIN_MILITAIRE
Le Tir en Aéroplane
A la réunion qui eut liea mardi, à l’Aéro
Club de France, pour la remise des prix de
l’Aero Cible, gagnés par MM. le capitaine Le-
clerc, le-lieutenant Varcin, Gaubert et de
Laremty-Tholozm, le général Bernard, délé-
gué du ministre de la guerre, paria pour la
première lois en public depuis sa nomina-
tion aii poste, de directeur de l’aéronautique
militaire. . , . . „ .
D'abord un peu ému, le général Bernard
prit ensuite de l’assurance ét déclara, pour
répondre à certaines critiques qu’un précé-
dent orateur avait cru devoir faire sur I état
actuel de l’aviation militaire, que la flotte
aerienne français© de reconnaissant© ®tait
actuellement fort suffisante et pour iouen-
sive et pour la défensive.
Le général Bernard dit ensuite que 1 avia
tion militaire doit maintenant évoluer vers
l’application de l’aéroplane à l'artillerie et à
la cavalerie, afin d’aider l’oflensive de ces
deux armes.
Puis il ajouta :
« Nos aéroplanes ne sont-ils pas tout dési-
gnés pour détruire les dirigeables ennemis
dont on a tait un épouvantail? 11 est bien
évident qu’en guerre ces dirigeables mor-
draient la poussière en très peu de temps. »
Puis le directeur de l’aéronautique, ne
voulant pas dévoiler les secrets profession-
nels, ne poussa pas plus loin je programme
futur et en vint au sujet qui réunissait à
l’Aéro Club les dirigeants de l’aviation et de
l’aéronautique. Il parla aero-cible. Il dit
qu'en ce moment nne élite d’aviateurs est
seule capable de tirer du haut des airs.
— Mais, Messieurs, je vous donne l’assu-
rance que demain, tous lès aviateurs seront
entraînés au tir en aéroplane. Nos obus spé-
ciaux sont à présent très perfectionnés et
il s’en faut de presque rien pour que nous
possédions le meilleur appareil de visée.
» Enfin nn cours théorique et pratique de
tir en aéroplane va s’ouvrir au camp oe Chi-
ions »
Le directeur de l’aéronautique a été très
applaudi.
INFORMATIONS
Les Croix du l* Janvier
La Promotion de la Marine
Par décret en date de ce jour, ont été éle-
vés à la dignité de grand’eroix de la Légion
d’honneur, MM. les vice-amiraux JauréguI
berry, Arago et Chaucheprat.
Sont d’autre part promus :
Au grade de commandenr : MM. les contre
amiraux Gauchst, Gros, Bouxin, Favereau,
Le Courtois, le directeur du géuie maritime
Gayde, le commissaire général de 2e classe
Deois-Lagarde, le médecin-général de 2*
classe Gouteaud, ie mécanicien général de
Ire classe Hugues.
Au grade d’officier : MM. les capitaines de
vaisseau Lagrésille, Latourette, de Paris de
Boisrouvray, Margolié, Delahei, Lavenir,
Moullé fyft - ^
MM. les capitaines de frégate Lafrogna^l
Arguel, Costet, Selichhon, Bêcue, de Cacajj^J
ray, Xérès, Caiilon, Sénés ; AH
MM. ies lieutenants de vaisseau : DuteV
Vieil, Lechapelain ;
MM. les mécaniciens inspecteurs de »
se : Vivarès. Gigoa ;
MM. les ingénieurs en chef : Bailly, CaI^|H
Gaumard ; ^
M. le contrôleur do i** classe : Maüard ;
MM. les commissaires en chef : Adelns,
Lancelin ;
MM. les médecins en chef : Pîagneu*
Arène ; le pharmacien en chef Reboul.
La Promotion de ia Guerre
Sont nommes :
Grand-Officier
Les généraux Gillet, de Langle de Car.
Commandeurs
Les généraux de division Pouradier, Dt»
teil, Vivaire, Sarrail, Abonneau, Fosch, Ta-
vema. Châtelain, Varrhyaye. Jossi.
Les généraux de brigade Zidal, Laurence,
Boa, Boucher de Mornincourt, Fournier,
Quiquandan, Sainte-Clair, Reviile, Cassiot,
Imbert Trouesse, Joubert, Michaux.
Le contrôleur général Remennuyk.
L’intendant militaire Aynard.
Les médecins militaires Hussenet, Polin.
Les colonels d’infanterie Aurousseau, Vi-
dal.
Infanterie coloniale : colonel Comte,
Cavalerie : colonel Baratier.
Tentative criminelle ou accident
Une formidable explosion se produisait
mardi soir à Nancy dans une chambre du
troisième étage de la maison portant le n° 2Î
de la rue de l’Equitation, habitée par nne
demoiselle Jeanne Lamorletle, âgée de vingt-
sept ans, ouvrière en" houblon,' qui, depuis
quelque temps, est soignée à l’hôpitaj d«
Nancy. Les plafonds s’effondrèrent, mais ii
n’ÿ eut aucun accident de personne. Quel-
ques secondes après l’explosidn, on aperçut-
sortant de l'immeuble, deux individus qui
fuyaient nu tète ; l’un d’eux avait son pan-
talon en partie brûlé et les cheveux et la
moustache roussis. On a retrouvé dans lea
escaliers deux casquettes de forme jockey
abandonnées daus leur inite par les deux
inconnus. .... „
L’enquête n’a encore pu établir quelles
étaient les causes de cette explosion et on ne
sait si on se trouve en présence d’un acci-
dent ou d’ane tentative criminelle.!
Mutinerie de Marins
à bord du « Dupleix *
Les journaux du Tonkin arrives nier à
Marseille apportent la nouvelle d'une mu-
tinerie qui se serait produite à bord d-un
croiseur cuirassé de la division d Extrême-
Orient. ' . .
Voici ce que dit à ce propos le journal 1 Opi-
nion ; ^ ' * •
Samedi 18 novembre, 289 marins du
refusé oe passer l’inspection et se son,! reliiMé#
dans la chHUfferle, armés de briquettes et mena-
çant de frapper les offic ers. Le lendemain di-
manche, Us mutins refusèrent de se lover au
réveil. Ils se plaignent de la sévérité du comman- s
dant en second et .de la mauvaise qualité ne Jïi
nourriture. Lé commandant Dave uy, qui éica! a
Afigkor/ét l’amiral da KerUlis, qui était égalé- _
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