Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 septembre 1913 30 septembre 1913
Description : 1913/09/30 (A33,N11765). 1913/09/30 (A33,N11765).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637843b
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33- Muer
N 11,765
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EDITION DD MATIN — SOmims
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Administratenr « Délégué
(6 Pages)
enperseneangasyeaonenermnan
Mardi 50 Septembre 1943
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Le Petit Havre
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Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
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l’Oise et la Somme
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10
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1 2 se
= o Fr.
UN AN
**
AG
Fr.
Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
M. Barthou en Espagne
La Préparation de
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 29 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
s 72 10/-
5/-
Comptant..
3 mois
£ 72 10/-
5/-
-/-
ETAIN
Comptant .
soutenu
£ 189 15/-
-/-
5/-
§ mois
£ 190 5/-
-/-
5/-
FER
lomptant ..
calme
£ 54/9
3 mois....
£55/6
1 d
asnsnnsen
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
au 26 S ptembre 1.13.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Frontière Serbo-Arnaute
Belgrade — Riza bey a sommé le gouver-
nement de fixer dans un délai de dix jours
la trontière définitive serbo-arnaute, sinon
il laisserait les événements suivre leur
cours.
Les Serbes contre les Albanais
Belgrade. — Le colonel Danian Popovitch
est nomme commandant en chef des trou-
pes opérant contre les Albanais.
Le Traité Turco-Bulgare est signé
Constantinople. — C’est à 6 h. 45 que les
plénipotenuaires Turcs et Bulgares, en pré
sence du grand-vizir, ont apposé leur signa
ture sur le traité de paix.
Le grand-vizir a félicité l’assemblée d’avoir
terminé son œuvre de grandeur et de paix.
Il a remercié les délégués bulgares du con
cours qu’ils ont apporté aux travaux.
Le général Savoff, au nom des délégués
bulgares, a dit que le traité était un gage du
rétablissement entre les deux pays de solides
et durables rapports de bon voisinage, d’a-
mîlié et de prospérité pour le plus grand
bien des deux nations.
VOYAGES MINISTÉRIELS
D. Alote & Ætnîetss
s Amiens. — A l’occasion de la remise par
le prefet de la croix d’officier de la Légion-
d’Honneur à M. Rameau, président du Con
seil général, M. Kioiz, qui assistait à la céré
monie, a annonce que le gouvernement au
torisait la ville de Peronne, en raison de son
attitude héroïque en 1870, à faire figurer
‘dans ses armoiries la croix de la Legion-
‘d’Honneur.
. Le ministre a ensuite fait l’éloge de la loi
de 3 ans.
N. Clémentel à DouPSéac
Loudéag. — M. Clémentel, ministre de
l’agriculture, est arrivé à Loudéac hier, à
11 heures, venant de Pontivy.
Le ministre s’est rendu au concours agri
cole et au concours de maréchalerie.
Un banquet de sept cents couverts a eu
fieu ensuite à l École maternelle.
SS» Clémentel à Norlœïæ
Morlaix. — M. Clémentel est arrivé à
7 h. 30 du soir.
Le ministre doit inaugurer le monument
élevé aux deux Corbière, puis assistera au
concours hippique.
Le ministre a été reçu à la gare par la
nouvelle municipalité. Le maire lui a sou
haité la bienvenue au nom de la population
morlaisienne.
M. Clémentel a reçu un chaleureux ac
cueil. Le cortège ministériel s’esi rendu à la
sous-préfecture au milieu d’une retraite aux
flambeaux.
II. JESaudliefk à IVanSea
Nantes. — M. Pierre Baudin, ministre de
la marine, accompagné de Mme Baudin, est
arrivé à Nantes à 3 h. 30.
Il repartira aujourd’hui pour se rendre à
, Indret et à Saint-Nazaire à bord d’un torpil
leur.
•d—
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
A RAMBOUILLET
Le président de la République quittera
R mbouillet le 1 er octobre pour rentrer à
‘Elysée.
eworeoecagP=====«s
LÉGIOR-D’HONNEUR
/ Par décret en date du 17 septembre 1913,
le général de division Lyautey, hors cadre,
commissaire résident général de la Républi-
que française au Maroc, a été élevé à la di
gnité de grand-croix de la Légion-d’Hon-
neur.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
M. Henry Chéron a é é réélu président du
Conseil général du Calvados.
Orléans. —. M. Cochery, ancien ministre
des finances, a été élu président du Conseil
general du Loiret.
Le Mans. — M. Caillaux a été élu président
du Conseil général de la Sarthe.
Perpignan. — M. Jules Paras a été élu pré
sident du Conseil général des Pyrénées-
Orientales.
AVIATION MILITAIRE
. Belfort. — Les officiers de la 3e escadrille,
qui ontpris part aux manœuvres du Midi,
sont rentrés Fier après avoir fait escale à
Dôle et à Mâcon.
A "7 ■ ' “ ।
NEW-YORK, 29 SEPTEMBRE
dotons : octobre, baisse 12 points ; dé
cembre, baisse 10 points ; janvier, baisse
14 points; mars,baisse 17 points.— Soutenu.
Calés : hausse 15 à 24 points.
NEW-YORK, 29 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp.
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
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16 50
15 40
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74 1/8
76 »/»
16 -
16 —
CHICAGO, 29 SEPTEMBRE
c. on jour
C. PRECED
Blé sur
Septembre
85 7/8
85 1/4
—- 222g
Décembre.
88 »/»
87 1/4
Maïs sur
Septembre
71 1/4
70 1 8
—"
Décembre.
70 7/8
69 7,8
Saindoux sur.
Septembre
11 —
41 —
—
Décembre.
10 92
10 92
COLLISION DE TRAMS
Charleroi. — A Marcinele, une douzaine
de voyageurs ont été blessés à la suite d’une
collision de tramways.
Parmi les victimes se trouve une fillette de
été
trois ans qui à eu le nez arraché et a
entièrement scalpée.
QUERELLE SANGLANTE
Br’ey. — A la suite d’une discussion,
un
Italien nommé Pobusteila a tué d’un coup de
revolver le nommé Joseph Granessi, débi
tant, également sujet italien.
Le meurtrier est en fuite.
TUÉ ACCIDENTELLEMENT
Tours. — M. Henri Bourgoin, propriétaire
à Sonsay, a tué accidentellement à la chasse,
d’un coup de fusil, M. Alphonse Sourdier, un
de ses amis.
SCAPHANDRIER GRAVEMENT BLESSÉ
Marseille. -- Un terrible accident est sur
venu hier dans le bassin national.
Un bateau scaphandrier qui travaillait
près du vapeur Savoie a été abordé par une
mahonne mal gouvernée.
Le scaphandrier Ruggiero, âgé de 26 ans,
qui était à la surface de l’eau a été si griève
ment blessé que son état est considéré com
me désespéré.
Le bateau a été démoli.
UNE AFFAIRE DE LOCATION
DE PRESBYTÈRE
Saint-Malo. — A Pleurtuit, le clergé ayant
refusé de payer une augmentation apportée
au prix du loyer du presbytère, s’est vu si
gnifier la résiliation de son bail.
Le clergé refuse de quitter le presbytère.
Le maire a obtenu ordonnance d’expul
sion.
La population se montre très excitée.
NAVIRE EN PERDITION
Marseille. — Le guetteur du sémaphore
du Cap, annonce que le navire Ville-de-Rabat
est en perdition au large d’Adge.
ASSASSINÉ PAR SON EMPLOYÉ
Lure.— M. Copatey, boulanger à Lure, a
été tué, au cours de la dernière nuit, à coups
de hache par un de ses employés, nommé
Duceraveili, sujet italien.
Le meurtrier a été arrêté.
Le troupe a dû intervenir pour empêcher
la foule de le lyncher.
M. Gustave Roussel, plâtrier, a été égale
ment, à Lure, assassiné pendant la nuit.
LE VOYAGE DU ROI DE GRÈCE
Londres. — Le roi Constantin partira pour
Trieste aujourd’hui ; il regagnera ensuite
Athènes à bord d’un yacht.
ÉLECTION DU LORD-MAIRE
DE LONDRES
Londres. — Sir Thomas Bowater a été élu
hier lord-maire de Londres.
LES ESPAGNOLS AU MAROG
Madrid. — Une dépêche officielle de Lara-
che dit que le général Silvestre occupe l’im
portante position de Karkia, afin de déloger
El Raisuli qui serait installé à Hardenvitret,
d’où il menacerait les convois.
gaceumexe=CiEgrecon==#
NAUFRAGE D’UN STEAMER
SAINT-PÉTERSBOURG. — On annonce que le
steamer Bobrykoff s’est jeté sur des rochers à
38 milles de Willmanstrow en Finlande.
Une voie d’eau s’étant déclarée, le bâti
ment a coulé en cinq minutes.
Un yacht qui se trouvait aux environs de
l’accident a pu recueillir l’équipage et les
passagers parmi lesquels se trouvaient le
chef d’état-major du district militaire de
Saint-Pétersbourg et plusieurs officiers gé
néraux.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIEHAIRIE IMTZRMATIONALE
308, rue St-Lazare, 109
(immeuble de r HOTEL TERMINUS)
Par son éloquent discours prononcé à
Saint-Sébastien, M. Barthou a apporté aux
laborieuses négociations commerciales en
tre la France et l’Espagne l’appui du Gou
vernement qui leur manquait officiellement.
On s’en réjouira des deux côtés des Pyré
nées, car les paroles du président du Con
seil et celles des autorités espagnoles met
tent fin à un malentendu préjudiciable aux
deux peuples.
Certes, un accord économique est un acte
délicat en raison des intérêts spéciaux en
jeu. Mais la mésentente qui dure depuis
1892 ne peut se prolonger davantage. Les
Espagnols le comprennent. Ils s’aperçoivent
aussi que le seul moyen d’éviter de nou
velles difficultés est de limiter le cadre de
l’entente aux produits essentiels. Leur Tré
sor y gagnera par la perception de droits
qui lui échappent aujourd’hui, puisque cer-
taines de
néant. Le
également
d’Espagne
puisqu'ils
nos importations sont réduites à
consommateur français trouvera
profit à recevoir les produits
dans de meilleures conditions,
sont grevés actuellement de
taxes d’entrée excessives.
Avec netteté, M. Massé, ministre du com
merce, avait il y a quelques mois indiqué
dans quelle voie les négociations commer-
merciales devaient être dirigées. Il avait
en effet précisé que « dans l’un et l’autre des
deux pays, les intérêts particuliers doivent
s’incliner devant l’intérêt général. Il faut
agir avec prudence et ne pas oublier que
l’intérêt général est fait précisément de la
somme des intérêts particuliers. Or, il im
porte de ne léser aucun de ces intérêts par
ticuliers en visant l’amélioration de l’inté
rêt général. » C’est sous ces réserves ajou
tait-il, que pourra s’établir, l’entente éco
nomique désirable pour la prospérité des
deux pays qui se tendent aujourd’hui
si cordialement la main.
Les négociateurs ne failliront pas à cette
tâche. Ils seront guidés dans leur œuvre
de rapprochement, non seulement par les
intérêts économiques dont ils sont les vail
lants défenseurs, mais encore par la néces
sité où se trouvent les deux pays de pour
suivre en parfaite harmonie la pacifica
tion du Maroc où ils ont à lutter contre des
ennemis communs.
C’est donc avec raison que le président
du Conseil a déclaré, en réponse aux paro
les du maire de Saint-Sébastien :
Entre nous, à l’heure actuelle, il ne peut
pas, il ne doit pas y avoir de division. L’en-
tente est po sib e, l’entente est facile. Il faut
qu’elle commence dans cetie école, entre les
jeunes Français et les jeunes Espagnols con
fiés aux soins des instituteurs français, et
qu’elle se prolonge au dehors.
Monsieur le maire, vous avez exprimé à
l’égard de la France de très beaux senti
ments. Je tiens à vous dire très simplement,
mais avec la cordialité que vous avez mise
dans vos paroles, que j’ai pour votre pays
les mêmes sentiments d’admiration et d’es
time. Il y a longtemps que j’aime et que
j’admire l’Espagne ; je la connais, je l’ai vi
sitée. Les sentiments que j’exprime sont
ceux du gouvernement que je préside et de
la France entière.
M. G jrata très éloquemment rappelé le
passé, il a dit ce que nous devons tous à
l’Espagne, ce que tous les pays lui doivent ;
la France lui doit beaucoup.
M. Barthou a évoqué ensuite les deux
grands mouvements littéraires du XVII 0 et
du XIX e siècle qui ont rapproché les deux
nations. Puis, après avoir rassemblé ces
souvenirs en une brillante gerbe, il a mon
tré que rien ne sépare Français et Espa
gnols.
Nous poursuivons une œuvre commune
de civilisation dans le nord de l’Afrique, a-t-il
dit. Dans l’ensemble du monde nos intérêts
ne different pas, ils ne sont pas contraires ;
pourquoi, dès lors, ne nous rapprocherions-
nous pas ?
Rapprochés, nous le sommes ; il y a sept
ou huit ans, l’Espagne faisait au président
Loubet un accueil enthousiaste. Depuis, mai
gre quelques divergences, l’Espagne a per
sisté dans les sentiments qu'elle a manifes
tés alors à la France.
Aujourd’hui, il me semble qu’il se produit
quoique chose de nouveau ; il me semble
que tous ces malentendus vont se dissiper,
que l’horizon s’éciaircit. Il y a partout, en
Fiance, des sentiments de sympathie pour
votre pays. On apprécie votre fierté, votre
courage, voire energie ; on apprécie votre
esprit de résistance, quand il s’agit de vos
intérêts. Il7 semble que vous vous rendiez
compte des sentiments de la France, de la
nécessité de nous unir.
Je disais qu’il fallait nous rapprocher :
rapprochés, nous le sommes ; unis, nous de
vons l’être ; sous quelle forme ? Je me gar
derais bien de prononcer des paroles impru
dentes qui engageraient la responsabilité du
gouvernement.
Je suis ministre des aflaires étrangères,
mais par intérim, je ne prononcerai pas de
paroles qui pourraient gêner mon collègue,
M. Pichon. Je ne puis oublier que le prési
dent Poincaré sera dans huit jours sur le sol
espagnol. Je sais quel accueil lui sera ré
servé ; il lui appartiendra de dire, à ce mo
ment, avec l’autorité de sa fonction et le
prestige de son talent personnel, quels sont
ses sentiments personnels, mais, dès main
tenant je peux répondre à l’appel que vous
m’avez adressé, monsieur le maire ; je puis
vous dire très cordialement que nous som
mes animés des mêmes sentiments que ceux
dont vous êtes animés. Il ne dépendra pas
de nous de rendre plus intime, plus cor
diale, plus féconde la collaboration des deux
peuples amis et voisins. (Applaudissements).
Nous le ferons pour la paix du monde."
(Nouveaux applaudissements).
Vous avez eu raison de parler de la néces
sité de la paix ; en même temps, vous avez
pu constater que, seuls, sont maîtres de la
paix les peuples qui sont forts. La France
a voulu être forte ; l’Espagne est dans les
mêmes sentiments. Comment s’appellera
l’union qui nous rapprochera d’une manière
définitive.
Je ne peux pas le dire, mais ce que je sais,
après ce que j’ai vu et entendu, après les
sentiments exprimés, ce que je peux dire,
c’est que nous marchons vers une entente
de plus en plus cordiale, de plus en plus
affectueuse et étroite entre la France que je
représente et l’Espagne à laquelle j’adresse
ici mon salut de profonde amitié, de dévoue
ment et d’admiration. (Applaudissements
répétés et enthousiastes.)
A ce remarquable discours, M. Lopez
Munoz, ministre des affaires étrangères, a
répondu en apportant l’expression des sym
pathies de l’Espagne tout entière.
Dans les journaux français qui rendaient
compte des circonstances de la dernière
crise ministérielle, j’ai trouvé, à côté de mon
nom, a-t-il dit, cette phrase : Affaires étran
gères, M. Lopez Munoz, bon ami de la
France. (Applaudissements.)
Eh bien î Messieurs, je viens vous l’avouer,
j’ai retenu cette phrase comme un grand
éloge. (Applaudissements.)
J’ai le droit de recevoir ce titre d’ami de la
France à un double titre comme Espagnol et
comme ministre. A ceux qui penseraient
autrement, il serait bien facile de leur signa
ler une objection au triple point de vue his
torique, politique et moral. Historique : il
suffit de rappeler les destinées providentiel
les des deux pays à travers les âges ; politi
que : parce que, chez vous, nous avons ap
pris les vertus démocratiques ; moral : parce
que nous avons un devoir commun civilisa
teur qui nous rapproche. (Applaudisse
ments.)
Il ne s'agit plus du passé ; l’Espagne et la
France, ont désormais, de meilleures victoi
res à remporter sur le terrain de l’intelligen
ce et de la science.
Dernièrement, à Madrid, lors de l’inaugu
ration de T Université française, j’ai eu l’hon
neur de recevoir M. Steeg, et aujourd’hui, à
Saint-Sébastien, M. Barthou. C’est un illustre
homme d’Etat, plus même, c'est un des
grands citoyens de la France.
Au nom du gouvernement du roi d’Espa-
gne, je bois à la santé du président du Con
seil des ministres de France et je le prie de
dire à M. Poincaré que l’Espagne l’attend les
bras ouverts. (Longs applaudissements.).
L’impression favorable qui se dégage de
ces discours a trouvé un nouvel écho au
cours de l’entretien que M. Barthou a eu,
pendant son court séjour en Espagne, avec
Alphonse XIII. Aux journalistes qui l’inter
rogeaient sur l’entrevue royale, le président
du conseil a en effet déclaré qu’il en est
sorti convaincu de la fidélité et de l’amitié
active du roi pour la France et de son désir
de l’établissement de relations plus étroites
entre les deux pays. Une fois de plus, il a
été séduit par la clarté de l’intelligence du
roi, par son sens patriotique et par sa con
naissance des questions tant dans leur gé
néralité que dans leurs détails, mêmes tech
niques.
Le président du conseil, en ce qui con
cerne son voyage à Saint-Sébastien, en re
vient frappé de la volonté partout constatée
de rendre plus cordiales les relations entre
la France et l’Espagne, et des progrès réali
sés dans cet esprit.
Il n’est donc pas douteux que pareille
unanimité se retrouve lors du voyage que
fera à Madrid, M. Poincaré, président de la
République et les deux pays, suivant l’ex
pression de M. Barthou, « marcheront dé
sormais vers une entente de plus en plus
cordiale, de plus en plus en plus affectueu
se et étroite. »
•——
LES FÊTES FRANCO-ESPAGNOLES
DECLARATIONS DE M. LOUIS BARTHOU
Saint-Sébastien, 28 septembre.
M. Barthou avant son départ a fait les dé
clarations suivantes :
— Je suis resté une heure avec le roi d’Es-
pagne.
« Sa Majesté Alphonse XIII est un esprit averti,
connaissant admirablement toutes les affaires de
son pays. Rien ne lui échappe ; ni les questions
militaires, ni les questions coloniales, ni les ques
tions internationales. Il est au courant de tout.
» Il m’a parlé de M. Garat. Vous l’entendez, Ga-
rat ? dit M. Barthou, en s’adressant au député des
Basses Pyrénées, qui était à côté de nous , le roi
m’a parié de vous dans les termes les plus élo-
gieux : il suit votre belle œuvre de rapproche
ment des deux nations avec le plus grand intérêt.
— Vous avez sans doute parlé du voyage du
général Lyautey où précisément le général fera
partie du cortège du président, et sera à Madrid
en même temps que M. Poincaré, ainsi que du
Maroc ?
— C’est une question que nous avons abordée
et que M. Pichon traitera plus amplement avec
son très distingué collègue, M. Lopez Munoz.
» Dites bien que je suis très reconnaissant au
roi et aux autorités des attentions dont j’ai été
l’objet et que je regrette beaucoup que mon
voyage si bref ne m’ait pas permis d’accepter l’in
vitation du maire et du Conseil municipal. »
DÉPÊCHE DE M. BARTHOU
AU COMTE DE ROMANONÈS
Pau, 29 septembre.
M. Barthou, président du Conseil, est ar
rivé de Bayonne hier soir, à 10 h. 15. Il est
descendu chez le préfet, à la villa Béatrix.
En réponse au télégramme du comte de
Romanonès, M. Barthou lui a adressé la dé
pêche suivante ;
Votre amical télégramme m’a beaucoup touché.
Je vous en remercie en vous disant la profonde
■ xeuptle ■
et heureuse impression que j’ai rapportée des fê
tes de Saint Sebastien, et en vous assurant de ma
fidèle et dévouée sympathie.
Demain soir, un dîner sera offert par le
Conseil général à M. Barthou.
RENTRÉE DE LA FAMILLE
ROYALE D’ESPAGNE
Madrid, 29 septembre.
-dOb souverains espagnols sont rentrés ce
matin, à Madrid, à dix heures.
Ils ont été l’objet d’une réception enthou
siaste.
L[ PRESIDENT DU CONSEIL A PU
Discours de M. Louis Barthou
M. Louis Barthou a été réélu hier président du
Conseil général des Basses-Pyrénées.
A cette occasion il a prononcé le discours sui
vant :
Messieurs et chers collègues,
L’honneur que vous venez de me faire
pour la dixième fois me touche profondé
ment. J’y suis d’autant plus sensible que,
loin d’y voir un hommage de circonstance
rendu à une fonction éphémère, j’y trouve
une manifestation nouvelle de votre ancien
ne et toujours confiante sympathie.
Je vous en remercie simplement, parce
que les mots ne sauraient exprimer toute
ma gratitude, mais du fond du cœur, et en
vous assurant de la fidélité de mon entier
dévouement.
J’ose dire pourtant qu’il se mêle cette an
née à ma joie reconnaissante la fierté de
n’avoir pas démérité de vous à l’heure où
pèsent sur moi des responsabilités si graves.
Votre opinion et votre adhésion me sont
particulièrement précieuses. La majorité de
cette assemblée, composée de républicains
éprouvés, hommes de conviction, d’action
etde lutte, se détournerait d’un gouverne
ment qui ne défendrait pas avec une éner
gie continue les lois, toutes les lois, de la Ré
publique.
Les lois de la République
Ces lois, politiques, laïques ou sociales,
sont la force et la vertu efficace du régime
républicain. Elles sont nees de lui, mais il
ne vaut, il ne dure et il n’agit que par elles.
La garde nous en a été remise. Nous les ap
pliquons sans agression, comme sans fai-
biesse, dans l’esprit où elles furent faites,
non comme des armes de parti, des instru
ments d’oppression ou de revanche, mais
avec Tunique souci de servir les intérêts gé
néraux du pays.
Ce pays dit assez haut sa volonté ; s’il est
résolu à ne consentir aucune abdication qui
affaiblirait ou dénaturerait les institutions
républicaines, il veut retremper ses forces
dans un large courant de concorde natio
nale. Il répugne, d’où qu’ils viennent, aux
excès qui troublent sa tranquillité labo
rieuse. L’ordre et la stabilité sont les élé
ments essentiels qui importent à sa prospé
rité générale. Il demande à faire en paix ses
affaires.
Prêt aux sacrifices qu’exige la situation
financière, il consentira tout projet d’impôt
qui proportionnera les charges aux ressour
ces individuelles.
L’Impôt sur le Revenu
L’impôt sur le revenu réalise cette pensée
de justice sociale et d’égalité fiscale. Le gou
vernement, auquel le Sénat a promis le
loyal concours d’une discussion prochaine,
a la volonté, avec cette collaboration, de hâ
ter la discussion et d’assurer le vote de certe
réforme. Nous pensons seulement, et j’ai le
devoir de dire, que pour aboutir il faudra
savoir respecter dans toute la mesure légiti
me les habitudes acquises et les instincts
traditionnels de notre race. Est-il des partis
ou des hommes moins attachés à l'impôt sur
le revenu comme à l’article sincère d’un
programme qu’à un moyen trop facile d’op
position ? En est-il qui veuillent se réserver
le bénéfice des promesses démagogiques,
pour laisser à d’autres le risque des réalisa
tions périlleuses ? Je ne veux pas le croire.
S’ils en rencontrait pourtant, le gouverne
ment déjouerait leurs pièges en limitant ses
engagements aux possibilités de son action,
et en ne promettant que ce qu’il peut, de
bonne foi, espérer de l’accord définitif des
deux Chambres.
La Loi de 3 ans
Le Parlement a pu, après de longs et diffi
ciles débats, doter notre armée nationale des
forces nécessaires pour faire face à toutes
les éventualités extérieures. Je me fais hon
neur devant vous de la part que j’ai prise à
cet effort et à ce résultat. Je n’ai pas douté
un seul instant de l’adhésion du pays, au
quel d’antres faisaient le tort de le croire
incapable du sacrifice exigé par le souci de
sa sécurité et par sa volonté de continuer sa
glorieuse histoire.
Vous savez avec quelle allégresse la jeu
nesse française a pris le parti de la France.
Ce réveil admirable de l’énergie nationale
est un des plus réconfortants spectacles
qu’un grand peuple puisse donner. Quoi
qu’en disent certains adversaires du dehors,
ce n’est pas provoquer que d’être prêt à se
défendre. La France ne troublera pas la paix
du monde. Elle revendique et elle exerce
tout simplement le droit qu'aucune nation
n’abdique sans se suicider : d’avoir, et par
la qualité et par le nombre, une armée qui
rende impossible les surprises d’une agres
sion.
Cette armée poursuit dans le silence sa
préparation laborieuse, mais il n’est que
temps d’assurer à ses officiers, dont je ne
saurais trop louer l’esprit d’abnégation, les
moyens de sortir d’une situation que les exi
gences de la vie, sans cesse croissantes, ont
faite intolérable.
L’armée est une des parures et le bouclier
du pays, qui aime et admire en elle, avec
l’esprit de discipline et l’ardeur au travail,
les sentiments d’union et de confiance dont
il est si noblement animé lui-même. Cette
union, il la veut, dans la République, pour
la France.
Hommage au président de la République
Quand il salue le chef de l'Etat de ses ac
clamations unanimes et enthousiastes, il ne
rend pas seulement hommage à la force et
à l’éloquence de son talent, à l’unité et à la
dignité de sa vie, et à sa haute autorité mo
rale ; il reconnaît en lui l’image de la patrie,
unie et forte.
Messieurs, M. le président de la Républi
que passera dans quelques jours de trop
courtes heures dans notre departement. Je
lui dirai en votre nom que le cœur du Béarn
et du pays basque bat à l’unisson du cœur
de la France, entière. ; L
==dOemnnnd
LES AFFAIRES DU MAROC
Les Espagnols au Maroc
Madrid, 29 septembre.
Dès la pointe du jour, dans la journée de
dimanche, on entendit une forte canonnade
dans la direction du Cuesa-Colorado. C’était
la colonne du général Silvestre qui marchait
résolument sur Zinat pour tenter d’enlever,
dans un rapide mouvement tournant le cam
pement de Raissouli que des émissaires
avaient signalé à six kilomètres.
Les douars de Ziguedta et de Mesla tentè
rent de barrer la route aux Espagnols tandis
que Raissouli commandant en personne ten
tait, mais en vain de forcer les détachements
d Arzila qui, divisés en trois colonnes avaient
reçu l’ordre de faire une sortie à six heures
du matin pour se trouver à neuf heures à
Garbia. A peu près à cette même heure le
gros de la colonne Silvestre atteignait Garbia
et les troupes de Raissouli furent vivement
repoussées. Ce dernier a envoyé des émissai
res à certains de ses amis à Tanger, deman
dant 1 envoi urgent de matériel de guerre
et de tentes de campagne, car son campe
ment a été complètement rasé. La rapidité
du mouvement et la précision du tir de l’ar-
tillerie, ont permis aux Espagnols de sortir
indemnes de cette rencontre.
LES AFFAIRES D'ORIENT
M. Pachitoh à Rambouillet
Rambouillet, 29 septembre.
Le président de la République et Mme
Poincaré ont offert ce matin un déjeuner en
l’honneur de M. Patchich, premier ministre
de Serbie.
MM. Vesnitch, ministre de Serbie à Paris ;
Thierry, ministre des travaux publics ; Pa-
léologue, directeur ces affaires politiques au
ministère des affaires étrangères, etc., assis
taient également au déjeuner.
Signature de la pais turco-bulgare
Constantinople, 29 septembre.
Le traité de paix entre la Turquie et la Bul
garie a été signé aujourd’hui.
Les difficultés des négociations
gréco-turquer
Berlin, 29 septembre.
La tension gréco-turque continue de pré-
occuper vivement ici les milieux diplomati
ques. A ce que nous croyons savoir, la ques
tion des îles n’a pas été abordée dans les
conversations à Vienne et à Constantinople.
Les deux questions en litige sont pour le
moment celle de la liberté des vakoufs et
celle que pose la situation des Grecs établis
dans l'empire ottoman. Le gouvernement
grec désirerait que les Grecs établis dans
l’empire ottoman pussent reprendre leur na
tionalité hellénique sans émigrer du terri-
toire turc.
La Porte, qui redoute que cette concession
ne favorise en Asie-Mineure la constitution
d’une force d’Etat grecque dans l’Etat otto
man, ne paraît pas disposée à céder sur ce
point.
Le roi de Grèce à Vienne
Berlin, 29 septembre.
Selon le Berliner Tageblatt le roi Constantir
arrivera à Vienne à la fin de cette semaine,
il y passera incognito quelques jours.
MTTANGER
SUISSE
La Germanisation des Noms
de Localités jurassiennes
Les députés jurassiens au grand conseil
bernois viennent de se réunir pour discuter
la question de la germanisation.
Les deux conseillers d'Etat, MM. Simonin
et Locher, qui assistaient à la séance, ont
déclaré que la décision du gouvernement
fédéral de changer en noms allemands les
noms des deux localités j urassiennes avait
été prise en leur absence et que le gouver
nement avait décidé de revenir sur cette af
faire.
Néanmoins, l’Assemblée, à l’unanimité, a
décidé de présenter au grand conseil une
motion ainsi conçue : « Le gouvernement
est invité à dire quelles mesures il compte
prendre pour empêcher que les pouvoirs
publics ne prêtent la main, consciemment
ou inconsciemment, aux tentatives de ger
manisation dirigées contre le Jura. »
Cette motion sera développée dans la ses
sion de novembre.
INFORMATIONS
La tarif douanier entre la France
et l’Espagne
Réunie en assemblée générale annuelle, la
confédération des vignerons du Sud-Est €
voté hier l’ordre du jour suivant :
« Les populations viticoles groupées dans
la confédération des vignerons du Sud-Est,
fermement résolues à ne pas servir de ran
çon aux combinaisons diplomatiques, don
nent mandat à leurs représentants au Parle
ment de combattre par tous les moyens tout
gouvernement qui proposerait une modificas
lion au tarif douanier qui existe actuellement
entre la France et l'Espagne. »
le Meeting de Reims'
Hier, à 10 heures, le départ a été donné as
concurrent belge Crombez, qui détend le 4
couleurs de l'Aéro-Club de Belgique, dans is
Coupe Gordon Bennett. Souriant, le jeuns
aviateur arrive, accompagné par son père es
sa mère ; il se place dans son monoplan.
A la minute précise, l’aviateur s’élance,
prend un peu de hauteur et vient franchir
en pleine vitesse la ligne de départ. La ran
donnée commence autour de la piste de 40
kilomètres, mais les records établis par Pré
vost samedi ne sont pas battus.
Marchant très régulièrement, Crombez
abat ses tours de 10 kilomètres en 3 minu
tes 28, 29 ou 30 secondes. Pendant 200 kilo
mètres, il maintiendra cette allure de chro
nomètre en variant au plus de trois secondes
par tour.
Bref, les 200 kilomètres sont couverts pat
l’aviateur belge en 1 heure 9 minutes 52 se
condes, ce qui est une performance très h0
norable. . ' , . _
Tandis que Crombez fiait» Prévost, ie pre {
N 11,765
% Centimes
muosuseeenemeeas
EDITION DD MATIN — SOmims
====e nesrn arsa==n@z=SE
Administratenr « Délégué
(6 Pages)
enperseneangasyeaonenermnan
Mardi 50 Septembre 1943
Adresser tout-ce qui concerne l’Administration
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35, Rue Fontenelle, 35
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Le Petit Havre
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Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
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AU HAVRE
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UN AN
**
AG
Fr.
Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
M. Barthou en Espagne
La Préparation de
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 29 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
s 72 10/-
5/-
Comptant..
3 mois
£ 72 10/-
5/-
-/-
ETAIN
Comptant .
soutenu
£ 189 15/-
-/-
5/-
§ mois
£ 190 5/-
-/-
5/-
FER
lomptant ..
calme
£ 54/9
3 mois....
£55/6
1 d
asnsnnsen
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
au 26 S ptembre 1.13.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Frontière Serbo-Arnaute
Belgrade — Riza bey a sommé le gouver-
nement de fixer dans un délai de dix jours
la trontière définitive serbo-arnaute, sinon
il laisserait les événements suivre leur
cours.
Les Serbes contre les Albanais
Belgrade. — Le colonel Danian Popovitch
est nomme commandant en chef des trou-
pes opérant contre les Albanais.
Le Traité Turco-Bulgare est signé
Constantinople. — C’est à 6 h. 45 que les
plénipotenuaires Turcs et Bulgares, en pré
sence du grand-vizir, ont apposé leur signa
ture sur le traité de paix.
Le grand-vizir a félicité l’assemblée d’avoir
terminé son œuvre de grandeur et de paix.
Il a remercié les délégués bulgares du con
cours qu’ils ont apporté aux travaux.
Le général Savoff, au nom des délégués
bulgares, a dit que le traité était un gage du
rétablissement entre les deux pays de solides
et durables rapports de bon voisinage, d’a-
mîlié et de prospérité pour le plus grand
bien des deux nations.
VOYAGES MINISTÉRIELS
D. Alote & Ætnîetss
s Amiens. — A l’occasion de la remise par
le prefet de la croix d’officier de la Légion-
d’Honneur à M. Rameau, président du Con
seil général, M. Kioiz, qui assistait à la céré
monie, a annonce que le gouvernement au
torisait la ville de Peronne, en raison de son
attitude héroïque en 1870, à faire figurer
‘dans ses armoiries la croix de la Legion-
‘d’Honneur.
. Le ministre a ensuite fait l’éloge de la loi
de 3 ans.
N. Clémentel à DouPSéac
Loudéag. — M. Clémentel, ministre de
l’agriculture, est arrivé à Loudéac hier, à
11 heures, venant de Pontivy.
Le ministre s’est rendu au concours agri
cole et au concours de maréchalerie.
Un banquet de sept cents couverts a eu
fieu ensuite à l École maternelle.
SS» Clémentel à Norlœïæ
Morlaix. — M. Clémentel est arrivé à
7 h. 30 du soir.
Le ministre doit inaugurer le monument
élevé aux deux Corbière, puis assistera au
concours hippique.
Le ministre a été reçu à la gare par la
nouvelle municipalité. Le maire lui a sou
haité la bienvenue au nom de la population
morlaisienne.
M. Clémentel a reçu un chaleureux ac
cueil. Le cortège ministériel s’esi rendu à la
sous-préfecture au milieu d’une retraite aux
flambeaux.
II. JESaudliefk à IVanSea
Nantes. — M. Pierre Baudin, ministre de
la marine, accompagné de Mme Baudin, est
arrivé à Nantes à 3 h. 30.
Il repartira aujourd’hui pour se rendre à
, Indret et à Saint-Nazaire à bord d’un torpil
leur.
•d—
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
A RAMBOUILLET
Le président de la République quittera
R mbouillet le 1 er octobre pour rentrer à
‘Elysée.
eworeoecagP=====«s
LÉGIOR-D’HONNEUR
/ Par décret en date du 17 septembre 1913,
le général de division Lyautey, hors cadre,
commissaire résident général de la Républi-
que française au Maroc, a été élevé à la di
gnité de grand-croix de la Légion-d’Hon-
neur.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
M. Henry Chéron a é é réélu président du
Conseil général du Calvados.
Orléans. —. M. Cochery, ancien ministre
des finances, a été élu président du Conseil
general du Loiret.
Le Mans. — M. Caillaux a été élu président
du Conseil général de la Sarthe.
Perpignan. — M. Jules Paras a été élu pré
sident du Conseil général des Pyrénées-
Orientales.
AVIATION MILITAIRE
. Belfort. — Les officiers de la 3e escadrille,
qui ontpris part aux manœuvres du Midi,
sont rentrés Fier après avoir fait escale à
Dôle et à Mâcon.
A "7 ■ ' “ ।
NEW-YORK, 29 SEPTEMBRE
dotons : octobre, baisse 12 points ; dé
cembre, baisse 10 points ; janvier, baisse
14 points; mars,baisse 17 points.— Soutenu.
Calés : hausse 15 à 24 points.
NEW-YORK, 29 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp.
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
:. BD JOBt
î. PXICZDIKT
16 50
15 40
16 50
15 40
74 1/8
76 »/»
16 -
16 —
CHICAGO, 29 SEPTEMBRE
c. on jour
C. PRECED
Blé sur
Septembre
85 7/8
85 1/4
—- 222g
Décembre.
88 »/»
87 1/4
Maïs sur
Septembre
71 1/4
70 1 8
—"
Décembre.
70 7/8
69 7,8
Saindoux sur.
Septembre
11 —
41 —
—
Décembre.
10 92
10 92
COLLISION DE TRAMS
Charleroi. — A Marcinele, une douzaine
de voyageurs ont été blessés à la suite d’une
collision de tramways.
Parmi les victimes se trouve une fillette de
été
trois ans qui à eu le nez arraché et a
entièrement scalpée.
QUERELLE SANGLANTE
Br’ey. — A la suite d’une discussion,
un
Italien nommé Pobusteila a tué d’un coup de
revolver le nommé Joseph Granessi, débi
tant, également sujet italien.
Le meurtrier est en fuite.
TUÉ ACCIDENTELLEMENT
Tours. — M. Henri Bourgoin, propriétaire
à Sonsay, a tué accidentellement à la chasse,
d’un coup de fusil, M. Alphonse Sourdier, un
de ses amis.
SCAPHANDRIER GRAVEMENT BLESSÉ
Marseille. -- Un terrible accident est sur
venu hier dans le bassin national.
Un bateau scaphandrier qui travaillait
près du vapeur Savoie a été abordé par une
mahonne mal gouvernée.
Le scaphandrier Ruggiero, âgé de 26 ans,
qui était à la surface de l’eau a été si griève
ment blessé que son état est considéré com
me désespéré.
Le bateau a été démoli.
UNE AFFAIRE DE LOCATION
DE PRESBYTÈRE
Saint-Malo. — A Pleurtuit, le clergé ayant
refusé de payer une augmentation apportée
au prix du loyer du presbytère, s’est vu si
gnifier la résiliation de son bail.
Le clergé refuse de quitter le presbytère.
Le maire a obtenu ordonnance d’expul
sion.
La population se montre très excitée.
NAVIRE EN PERDITION
Marseille. — Le guetteur du sémaphore
du Cap, annonce que le navire Ville-de-Rabat
est en perdition au large d’Adge.
ASSASSINÉ PAR SON EMPLOYÉ
Lure.— M. Copatey, boulanger à Lure, a
été tué, au cours de la dernière nuit, à coups
de hache par un de ses employés, nommé
Duceraveili, sujet italien.
Le meurtrier a été arrêté.
Le troupe a dû intervenir pour empêcher
la foule de le lyncher.
M. Gustave Roussel, plâtrier, a été égale
ment, à Lure, assassiné pendant la nuit.
LE VOYAGE DU ROI DE GRÈCE
Londres. — Le roi Constantin partira pour
Trieste aujourd’hui ; il regagnera ensuite
Athènes à bord d’un yacht.
ÉLECTION DU LORD-MAIRE
DE LONDRES
Londres. — Sir Thomas Bowater a été élu
hier lord-maire de Londres.
LES ESPAGNOLS AU MAROG
Madrid. — Une dépêche officielle de Lara-
che dit que le général Silvestre occupe l’im
portante position de Karkia, afin de déloger
El Raisuli qui serait installé à Hardenvitret,
d’où il menacerait les convois.
gaceumexe=CiEgrecon==#
NAUFRAGE D’UN STEAMER
SAINT-PÉTERSBOURG. — On annonce que le
steamer Bobrykoff s’est jeté sur des rochers à
38 milles de Willmanstrow en Finlande.
Une voie d’eau s’étant déclarée, le bâti
ment a coulé en cinq minutes.
Un yacht qui se trouvait aux environs de
l’accident a pu recueillir l’équipage et les
passagers parmi lesquels se trouvaient le
chef d’état-major du district militaire de
Saint-Pétersbourg et plusieurs officiers gé
néraux.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIEHAIRIE IMTZRMATIONALE
308, rue St-Lazare, 109
(immeuble de r HOTEL TERMINUS)
Par son éloquent discours prononcé à
Saint-Sébastien, M. Barthou a apporté aux
laborieuses négociations commerciales en
tre la France et l’Espagne l’appui du Gou
vernement qui leur manquait officiellement.
On s’en réjouira des deux côtés des Pyré
nées, car les paroles du président du Con
seil et celles des autorités espagnoles met
tent fin à un malentendu préjudiciable aux
deux peuples.
Certes, un accord économique est un acte
délicat en raison des intérêts spéciaux en
jeu. Mais la mésentente qui dure depuis
1892 ne peut se prolonger davantage. Les
Espagnols le comprennent. Ils s’aperçoivent
aussi que le seul moyen d’éviter de nou
velles difficultés est de limiter le cadre de
l’entente aux produits essentiels. Leur Tré
sor y gagnera par la perception de droits
qui lui échappent aujourd’hui, puisque cer-
taines de
néant. Le
également
d’Espagne
puisqu'ils
nos importations sont réduites à
consommateur français trouvera
profit à recevoir les produits
dans de meilleures conditions,
sont grevés actuellement de
taxes d’entrée excessives.
Avec netteté, M. Massé, ministre du com
merce, avait il y a quelques mois indiqué
dans quelle voie les négociations commer-
merciales devaient être dirigées. Il avait
en effet précisé que « dans l’un et l’autre des
deux pays, les intérêts particuliers doivent
s’incliner devant l’intérêt général. Il faut
agir avec prudence et ne pas oublier que
l’intérêt général est fait précisément de la
somme des intérêts particuliers. Or, il im
porte de ne léser aucun de ces intérêts par
ticuliers en visant l’amélioration de l’inté
rêt général. » C’est sous ces réserves ajou
tait-il, que pourra s’établir, l’entente éco
nomique désirable pour la prospérité des
deux pays qui se tendent aujourd’hui
si cordialement la main.
Les négociateurs ne failliront pas à cette
tâche. Ils seront guidés dans leur œuvre
de rapprochement, non seulement par les
intérêts économiques dont ils sont les vail
lants défenseurs, mais encore par la néces
sité où se trouvent les deux pays de pour
suivre en parfaite harmonie la pacifica
tion du Maroc où ils ont à lutter contre des
ennemis communs.
C’est donc avec raison que le président
du Conseil a déclaré, en réponse aux paro
les du maire de Saint-Sébastien :
Entre nous, à l’heure actuelle, il ne peut
pas, il ne doit pas y avoir de division. L’en-
tente est po sib e, l’entente est facile. Il faut
qu’elle commence dans cetie école, entre les
jeunes Français et les jeunes Espagnols con
fiés aux soins des instituteurs français, et
qu’elle se prolonge au dehors.
Monsieur le maire, vous avez exprimé à
l’égard de la France de très beaux senti
ments. Je tiens à vous dire très simplement,
mais avec la cordialité que vous avez mise
dans vos paroles, que j’ai pour votre pays
les mêmes sentiments d’admiration et d’es
time. Il y a longtemps que j’aime et que
j’admire l’Espagne ; je la connais, je l’ai vi
sitée. Les sentiments que j’exprime sont
ceux du gouvernement que je préside et de
la France entière.
M. G jrata très éloquemment rappelé le
passé, il a dit ce que nous devons tous à
l’Espagne, ce que tous les pays lui doivent ;
la France lui doit beaucoup.
M. Barthou a évoqué ensuite les deux
grands mouvements littéraires du XVII 0 et
du XIX e siècle qui ont rapproché les deux
nations. Puis, après avoir rassemblé ces
souvenirs en une brillante gerbe, il a mon
tré que rien ne sépare Français et Espa
gnols.
Nous poursuivons une œuvre commune
de civilisation dans le nord de l’Afrique, a-t-il
dit. Dans l’ensemble du monde nos intérêts
ne different pas, ils ne sont pas contraires ;
pourquoi, dès lors, ne nous rapprocherions-
nous pas ?
Rapprochés, nous le sommes ; il y a sept
ou huit ans, l’Espagne faisait au président
Loubet un accueil enthousiaste. Depuis, mai
gre quelques divergences, l’Espagne a per
sisté dans les sentiments qu'elle a manifes
tés alors à la France.
Aujourd’hui, il me semble qu’il se produit
quoique chose de nouveau ; il me semble
que tous ces malentendus vont se dissiper,
que l’horizon s’éciaircit. Il y a partout, en
Fiance, des sentiments de sympathie pour
votre pays. On apprécie votre fierté, votre
courage, voire energie ; on apprécie votre
esprit de résistance, quand il s’agit de vos
intérêts. Il7 semble que vous vous rendiez
compte des sentiments de la France, de la
nécessité de nous unir.
Je disais qu’il fallait nous rapprocher :
rapprochés, nous le sommes ; unis, nous de
vons l’être ; sous quelle forme ? Je me gar
derais bien de prononcer des paroles impru
dentes qui engageraient la responsabilité du
gouvernement.
Je suis ministre des aflaires étrangères,
mais par intérim, je ne prononcerai pas de
paroles qui pourraient gêner mon collègue,
M. Pichon. Je ne puis oublier que le prési
dent Poincaré sera dans huit jours sur le sol
espagnol. Je sais quel accueil lui sera ré
servé ; il lui appartiendra de dire, à ce mo
ment, avec l’autorité de sa fonction et le
prestige de son talent personnel, quels sont
ses sentiments personnels, mais, dès main
tenant je peux répondre à l’appel que vous
m’avez adressé, monsieur le maire ; je puis
vous dire très cordialement que nous som
mes animés des mêmes sentiments que ceux
dont vous êtes animés. Il ne dépendra pas
de nous de rendre plus intime, plus cor
diale, plus féconde la collaboration des deux
peuples amis et voisins. (Applaudissements).
Nous le ferons pour la paix du monde."
(Nouveaux applaudissements).
Vous avez eu raison de parler de la néces
sité de la paix ; en même temps, vous avez
pu constater que, seuls, sont maîtres de la
paix les peuples qui sont forts. La France
a voulu être forte ; l’Espagne est dans les
mêmes sentiments. Comment s’appellera
l’union qui nous rapprochera d’une manière
définitive.
Je ne peux pas le dire, mais ce que je sais,
après ce que j’ai vu et entendu, après les
sentiments exprimés, ce que je peux dire,
c’est que nous marchons vers une entente
de plus en plus cordiale, de plus en plus
affectueuse et étroite entre la France que je
représente et l’Espagne à laquelle j’adresse
ici mon salut de profonde amitié, de dévoue
ment et d’admiration. (Applaudissements
répétés et enthousiastes.)
A ce remarquable discours, M. Lopez
Munoz, ministre des affaires étrangères, a
répondu en apportant l’expression des sym
pathies de l’Espagne tout entière.
Dans les journaux français qui rendaient
compte des circonstances de la dernière
crise ministérielle, j’ai trouvé, à côté de mon
nom, a-t-il dit, cette phrase : Affaires étran
gères, M. Lopez Munoz, bon ami de la
France. (Applaudissements.)
Eh bien î Messieurs, je viens vous l’avouer,
j’ai retenu cette phrase comme un grand
éloge. (Applaudissements.)
J’ai le droit de recevoir ce titre d’ami de la
France à un double titre comme Espagnol et
comme ministre. A ceux qui penseraient
autrement, il serait bien facile de leur signa
ler une objection au triple point de vue his
torique, politique et moral. Historique : il
suffit de rappeler les destinées providentiel
les des deux pays à travers les âges ; politi
que : parce que, chez vous, nous avons ap
pris les vertus démocratiques ; moral : parce
que nous avons un devoir commun civilisa
teur qui nous rapproche. (Applaudisse
ments.)
Il ne s'agit plus du passé ; l’Espagne et la
France, ont désormais, de meilleures victoi
res à remporter sur le terrain de l’intelligen
ce et de la science.
Dernièrement, à Madrid, lors de l’inaugu
ration de T Université française, j’ai eu l’hon
neur de recevoir M. Steeg, et aujourd’hui, à
Saint-Sébastien, M. Barthou. C’est un illustre
homme d’Etat, plus même, c'est un des
grands citoyens de la France.
Au nom du gouvernement du roi d’Espa-
gne, je bois à la santé du président du Con
seil des ministres de France et je le prie de
dire à M. Poincaré que l’Espagne l’attend les
bras ouverts. (Longs applaudissements.).
L’impression favorable qui se dégage de
ces discours a trouvé un nouvel écho au
cours de l’entretien que M. Barthou a eu,
pendant son court séjour en Espagne, avec
Alphonse XIII. Aux journalistes qui l’inter
rogeaient sur l’entrevue royale, le président
du conseil a en effet déclaré qu’il en est
sorti convaincu de la fidélité et de l’amitié
active du roi pour la France et de son désir
de l’établissement de relations plus étroites
entre les deux pays. Une fois de plus, il a
été séduit par la clarté de l’intelligence du
roi, par son sens patriotique et par sa con
naissance des questions tant dans leur gé
néralité que dans leurs détails, mêmes tech
niques.
Le président du conseil, en ce qui con
cerne son voyage à Saint-Sébastien, en re
vient frappé de la volonté partout constatée
de rendre plus cordiales les relations entre
la France et l’Espagne, et des progrès réali
sés dans cet esprit.
Il n’est donc pas douteux que pareille
unanimité se retrouve lors du voyage que
fera à Madrid, M. Poincaré, président de la
République et les deux pays, suivant l’ex
pression de M. Barthou, « marcheront dé
sormais vers une entente de plus en plus
cordiale, de plus en plus en plus affectueu
se et étroite. »
•——
LES FÊTES FRANCO-ESPAGNOLES
DECLARATIONS DE M. LOUIS BARTHOU
Saint-Sébastien, 28 septembre.
M. Barthou avant son départ a fait les dé
clarations suivantes :
— Je suis resté une heure avec le roi d’Es-
pagne.
« Sa Majesté Alphonse XIII est un esprit averti,
connaissant admirablement toutes les affaires de
son pays. Rien ne lui échappe ; ni les questions
militaires, ni les questions coloniales, ni les ques
tions internationales. Il est au courant de tout.
» Il m’a parlé de M. Garat. Vous l’entendez, Ga-
rat ? dit M. Barthou, en s’adressant au député des
Basses Pyrénées, qui était à côté de nous , le roi
m’a parié de vous dans les termes les plus élo-
gieux : il suit votre belle œuvre de rapproche
ment des deux nations avec le plus grand intérêt.
— Vous avez sans doute parlé du voyage du
général Lyautey où précisément le général fera
partie du cortège du président, et sera à Madrid
en même temps que M. Poincaré, ainsi que du
Maroc ?
— C’est une question que nous avons abordée
et que M. Pichon traitera plus amplement avec
son très distingué collègue, M. Lopez Munoz.
» Dites bien que je suis très reconnaissant au
roi et aux autorités des attentions dont j’ai été
l’objet et que je regrette beaucoup que mon
voyage si bref ne m’ait pas permis d’accepter l’in
vitation du maire et du Conseil municipal. »
DÉPÊCHE DE M. BARTHOU
AU COMTE DE ROMANONÈS
Pau, 29 septembre.
M. Barthou, président du Conseil, est ar
rivé de Bayonne hier soir, à 10 h. 15. Il est
descendu chez le préfet, à la villa Béatrix.
En réponse au télégramme du comte de
Romanonès, M. Barthou lui a adressé la dé
pêche suivante ;
Votre amical télégramme m’a beaucoup touché.
Je vous en remercie en vous disant la profonde
■ xeuptle ■
et heureuse impression que j’ai rapportée des fê
tes de Saint Sebastien, et en vous assurant de ma
fidèle et dévouée sympathie.
Demain soir, un dîner sera offert par le
Conseil général à M. Barthou.
RENTRÉE DE LA FAMILLE
ROYALE D’ESPAGNE
Madrid, 29 septembre.
-dOb souverains espagnols sont rentrés ce
matin, à Madrid, à dix heures.
Ils ont été l’objet d’une réception enthou
siaste.
L[ PRESIDENT DU CONSEIL A PU
Discours de M. Louis Barthou
M. Louis Barthou a été réélu hier président du
Conseil général des Basses-Pyrénées.
A cette occasion il a prononcé le discours sui
vant :
Messieurs et chers collègues,
L’honneur que vous venez de me faire
pour la dixième fois me touche profondé
ment. J’y suis d’autant plus sensible que,
loin d’y voir un hommage de circonstance
rendu à une fonction éphémère, j’y trouve
une manifestation nouvelle de votre ancien
ne et toujours confiante sympathie.
Je vous en remercie simplement, parce
que les mots ne sauraient exprimer toute
ma gratitude, mais du fond du cœur, et en
vous assurant de la fidélité de mon entier
dévouement.
J’ose dire pourtant qu’il se mêle cette an
née à ma joie reconnaissante la fierté de
n’avoir pas démérité de vous à l’heure où
pèsent sur moi des responsabilités si graves.
Votre opinion et votre adhésion me sont
particulièrement précieuses. La majorité de
cette assemblée, composée de républicains
éprouvés, hommes de conviction, d’action
etde lutte, se détournerait d’un gouverne
ment qui ne défendrait pas avec une éner
gie continue les lois, toutes les lois, de la Ré
publique.
Les lois de la République
Ces lois, politiques, laïques ou sociales,
sont la force et la vertu efficace du régime
républicain. Elles sont nees de lui, mais il
ne vaut, il ne dure et il n’agit que par elles.
La garde nous en a été remise. Nous les ap
pliquons sans agression, comme sans fai-
biesse, dans l’esprit où elles furent faites,
non comme des armes de parti, des instru
ments d’oppression ou de revanche, mais
avec Tunique souci de servir les intérêts gé
néraux du pays.
Ce pays dit assez haut sa volonté ; s’il est
résolu à ne consentir aucune abdication qui
affaiblirait ou dénaturerait les institutions
républicaines, il veut retremper ses forces
dans un large courant de concorde natio
nale. Il répugne, d’où qu’ils viennent, aux
excès qui troublent sa tranquillité labo
rieuse. L’ordre et la stabilité sont les élé
ments essentiels qui importent à sa prospé
rité générale. Il demande à faire en paix ses
affaires.
Prêt aux sacrifices qu’exige la situation
financière, il consentira tout projet d’impôt
qui proportionnera les charges aux ressour
ces individuelles.
L’Impôt sur le Revenu
L’impôt sur le revenu réalise cette pensée
de justice sociale et d’égalité fiscale. Le gou
vernement, auquel le Sénat a promis le
loyal concours d’une discussion prochaine,
a la volonté, avec cette collaboration, de hâ
ter la discussion et d’assurer le vote de certe
réforme. Nous pensons seulement, et j’ai le
devoir de dire, que pour aboutir il faudra
savoir respecter dans toute la mesure légiti
me les habitudes acquises et les instincts
traditionnels de notre race. Est-il des partis
ou des hommes moins attachés à l'impôt sur
le revenu comme à l’article sincère d’un
programme qu’à un moyen trop facile d’op
position ? En est-il qui veuillent se réserver
le bénéfice des promesses démagogiques,
pour laisser à d’autres le risque des réalisa
tions périlleuses ? Je ne veux pas le croire.
S’ils en rencontrait pourtant, le gouverne
ment déjouerait leurs pièges en limitant ses
engagements aux possibilités de son action,
et en ne promettant que ce qu’il peut, de
bonne foi, espérer de l’accord définitif des
deux Chambres.
La Loi de 3 ans
Le Parlement a pu, après de longs et diffi
ciles débats, doter notre armée nationale des
forces nécessaires pour faire face à toutes
les éventualités extérieures. Je me fais hon
neur devant vous de la part que j’ai prise à
cet effort et à ce résultat. Je n’ai pas douté
un seul instant de l’adhésion du pays, au
quel d’antres faisaient le tort de le croire
incapable du sacrifice exigé par le souci de
sa sécurité et par sa volonté de continuer sa
glorieuse histoire.
Vous savez avec quelle allégresse la jeu
nesse française a pris le parti de la France.
Ce réveil admirable de l’énergie nationale
est un des plus réconfortants spectacles
qu’un grand peuple puisse donner. Quoi
qu’en disent certains adversaires du dehors,
ce n’est pas provoquer que d’être prêt à se
défendre. La France ne troublera pas la paix
du monde. Elle revendique et elle exerce
tout simplement le droit qu'aucune nation
n’abdique sans se suicider : d’avoir, et par
la qualité et par le nombre, une armée qui
rende impossible les surprises d’une agres
sion.
Cette armée poursuit dans le silence sa
préparation laborieuse, mais il n’est que
temps d’assurer à ses officiers, dont je ne
saurais trop louer l’esprit d’abnégation, les
moyens de sortir d’une situation que les exi
gences de la vie, sans cesse croissantes, ont
faite intolérable.
L’armée est une des parures et le bouclier
du pays, qui aime et admire en elle, avec
l’esprit de discipline et l’ardeur au travail,
les sentiments d’union et de confiance dont
il est si noblement animé lui-même. Cette
union, il la veut, dans la République, pour
la France.
Hommage au président de la République
Quand il salue le chef de l'Etat de ses ac
clamations unanimes et enthousiastes, il ne
rend pas seulement hommage à la force et
à l’éloquence de son talent, à l’unité et à la
dignité de sa vie, et à sa haute autorité mo
rale ; il reconnaît en lui l’image de la patrie,
unie et forte.
Messieurs, M. le président de la Républi
que passera dans quelques jours de trop
courtes heures dans notre departement. Je
lui dirai en votre nom que le cœur du Béarn
et du pays basque bat à l’unisson du cœur
de la France, entière. ; L
==dOemnnnd
LES AFFAIRES DU MAROC
Les Espagnols au Maroc
Madrid, 29 septembre.
Dès la pointe du jour, dans la journée de
dimanche, on entendit une forte canonnade
dans la direction du Cuesa-Colorado. C’était
la colonne du général Silvestre qui marchait
résolument sur Zinat pour tenter d’enlever,
dans un rapide mouvement tournant le cam
pement de Raissouli que des émissaires
avaient signalé à six kilomètres.
Les douars de Ziguedta et de Mesla tentè
rent de barrer la route aux Espagnols tandis
que Raissouli commandant en personne ten
tait, mais en vain de forcer les détachements
d Arzila qui, divisés en trois colonnes avaient
reçu l’ordre de faire une sortie à six heures
du matin pour se trouver à neuf heures à
Garbia. A peu près à cette même heure le
gros de la colonne Silvestre atteignait Garbia
et les troupes de Raissouli furent vivement
repoussées. Ce dernier a envoyé des émissai
res à certains de ses amis à Tanger, deman
dant 1 envoi urgent de matériel de guerre
et de tentes de campagne, car son campe
ment a été complètement rasé. La rapidité
du mouvement et la précision du tir de l’ar-
tillerie, ont permis aux Espagnols de sortir
indemnes de cette rencontre.
LES AFFAIRES D'ORIENT
M. Pachitoh à Rambouillet
Rambouillet, 29 septembre.
Le président de la République et Mme
Poincaré ont offert ce matin un déjeuner en
l’honneur de M. Patchich, premier ministre
de Serbie.
MM. Vesnitch, ministre de Serbie à Paris ;
Thierry, ministre des travaux publics ; Pa-
léologue, directeur ces affaires politiques au
ministère des affaires étrangères, etc., assis
taient également au déjeuner.
Signature de la pais turco-bulgare
Constantinople, 29 septembre.
Le traité de paix entre la Turquie et la Bul
garie a été signé aujourd’hui.
Les difficultés des négociations
gréco-turquer
Berlin, 29 septembre.
La tension gréco-turque continue de pré-
occuper vivement ici les milieux diplomati
ques. A ce que nous croyons savoir, la ques
tion des îles n’a pas été abordée dans les
conversations à Vienne et à Constantinople.
Les deux questions en litige sont pour le
moment celle de la liberté des vakoufs et
celle que pose la situation des Grecs établis
dans l'empire ottoman. Le gouvernement
grec désirerait que les Grecs établis dans
l’empire ottoman pussent reprendre leur na
tionalité hellénique sans émigrer du terri-
toire turc.
La Porte, qui redoute que cette concession
ne favorise en Asie-Mineure la constitution
d’une force d’Etat grecque dans l’Etat otto
man, ne paraît pas disposée à céder sur ce
point.
Le roi de Grèce à Vienne
Berlin, 29 septembre.
Selon le Berliner Tageblatt le roi Constantir
arrivera à Vienne à la fin de cette semaine,
il y passera incognito quelques jours.
MTTANGER
SUISSE
La Germanisation des Noms
de Localités jurassiennes
Les députés jurassiens au grand conseil
bernois viennent de se réunir pour discuter
la question de la germanisation.
Les deux conseillers d'Etat, MM. Simonin
et Locher, qui assistaient à la séance, ont
déclaré que la décision du gouvernement
fédéral de changer en noms allemands les
noms des deux localités j urassiennes avait
été prise en leur absence et que le gouver
nement avait décidé de revenir sur cette af
faire.
Néanmoins, l’Assemblée, à l’unanimité, a
décidé de présenter au grand conseil une
motion ainsi conçue : « Le gouvernement
est invité à dire quelles mesures il compte
prendre pour empêcher que les pouvoirs
publics ne prêtent la main, consciemment
ou inconsciemment, aux tentatives de ger
manisation dirigées contre le Jura. »
Cette motion sera développée dans la ses
sion de novembre.
INFORMATIONS
La tarif douanier entre la France
et l’Espagne
Réunie en assemblée générale annuelle, la
confédération des vignerons du Sud-Est €
voté hier l’ordre du jour suivant :
« Les populations viticoles groupées dans
la confédération des vignerons du Sud-Est,
fermement résolues à ne pas servir de ran
çon aux combinaisons diplomatiques, don
nent mandat à leurs représentants au Parle
ment de combattre par tous les moyens tout
gouvernement qui proposerait une modificas
lion au tarif douanier qui existe actuellement
entre la France et l'Espagne. »
le Meeting de Reims'
Hier, à 10 heures, le départ a été donné as
concurrent belge Crombez, qui détend le 4
couleurs de l'Aéro-Club de Belgique, dans is
Coupe Gordon Bennett. Souriant, le jeuns
aviateur arrive, accompagné par son père es
sa mère ; il se place dans son monoplan.
A la minute précise, l’aviateur s’élance,
prend un peu de hauteur et vient franchir
en pleine vitesse la ligne de départ. La ran
donnée commence autour de la piste de 40
kilomètres, mais les records établis par Pré
vost samedi ne sont pas battus.
Marchant très régulièrement, Crombez
abat ses tours de 10 kilomètres en 3 minu
tes 28, 29 ou 30 secondes. Pendant 200 kilo
mètres, il maintiendra cette allure de chro
nomètre en variant au plus de trois secondes
par tour.
Bref, les 200 kilomètres sont couverts pat
l’aviateur belge en 1 heure 9 minutes 52 se
condes, ce qui est une performance très h0
norable. . ' , . _
Tandis que Crombez fiait» Prévost, ie pre {
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