Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 septembre 1913 27 septembre 1913
Description : 1913/09/27 (A33,N11762). 1913/09/27 (A33,N11762).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378403
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
e
33m Annee
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(6 Pages)
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EDITION DU MATIN
5 Centimes
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O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
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6 Petit
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| AU HAVRE
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ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le P ET HHAVRE est désigné pour les Annences judiciaires et légales
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
_ .1
al Dernière Heure
PARIS, TROIS HEURES MATIN
Le Discours
de M. Barthou
Namedi
27 Septembre 1943
Rédaelear en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
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a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
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TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
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La Havre. la Seine-Inférieure, PEur.
l’Oise et la Somme
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Trois Mois Six Mois
10
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20 Fr.
Un a»
41%
aOneZGabenne également SANS FRr '3, dans tous les Bureaux de Poste s praren 3
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 26 SEPTEMBRE
Cotons t octobre, hausse 30 points ; dé
cembre, hausse 28 points ; janvier, hausse
27 points; mars, hausse 29 points. Soutenu.
Calés : hausse 8 à 20 points.
METAUX
LONDRES, SS Septembre, Dépêche de 4 h. 30
• CIIVRE
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COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant.. j
calme:
£ 72 5/-
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3 mois )
£ 72 5/-
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£55/7 %
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Su 23 sptembre 1943.
NEW-YORK, 26 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp.
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CHICAGO, 28 SEPTEMBRE
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Maïs sur
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
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LES AFFAIRES D’ORIENT
L’Etat de santé du sultan
Constantinople. — L’état de santé du sul
tan est aujourd’hui satisfaisant.
À la frontière albanaise
Belgrade. — A l’arrivée des premiers ren-
forts serbes avec de l’artillerie les albanais
ont abandonné Manova qu’ils avaient prise
la veille.
Galitchounik dont on était sans nouvelles,
est aux mains des serbes.
Les albanais commencent un mouvement
de retraite, mais les routes étant impratica-
bles pour l'artillerie, les troupes serbes ne
les poursuivent pas encore.
Mission militaire
VOYAGE AERIEN DU « CONTÉ »
Issy LES-MOULINEAUX. — Le dirigeable Conté
a effectué hier ses essais d’altitude sous le
contrôle du capitaine Destouches.
Le dirigeable, qui devait monter à 1,300
mètres, est monté à 1,370 mètres, puis il est
rentré à son hangar sans incident.
Les essais du Conté ayant été satisfaisants,
le dirigeable va être reçu par l’armée.
VOYAGE DU DIRIGEABLE “ FLEURUS "
Saint Cyr. — Le dirigeable Fleurus venant
de Pau, a atterri à Saint-Cyr à 6 h. 30 du soir
après avoir effectué un excellent voyage.
SoFA. — Le gouvernement bulgare vient
d’accorder l’autorisation demandée par le
gouvernement français de permettre à
mission militaire française de visiter
théâtre des hostilités.
une
le
La Grèce et la Turquie
Francfort. — La Gazette de Francfort
nonce de source sûre que le gouvernement
turc a transmis à Athènes son point de vue
dans la question des îles de lamer Egée.
. -
al-
CHUTE MORTELLE D’UH AVIATEUR
ALLEMAND
JOHANISTHAL. — Hier après-midi, vers six
heures et demie, le lieutenant Schule qui pi
lotait un monoplan, a fait avec son appareil
une chute de cinquante mètres et s’est tué
sur le coup.
L’aviateur portait une fracture du crâne
et de graves blessures sur le reste du corps.
DANS L’ARMÉE
r. Rochard, capitaine au 5e d’infanterie est
désigné pour être détaché au Ministère de la
guerre, cabinet du directeur de l’infanterie
en remplacement du capitaine Bonvalot,
promu.
UNE DIVISION NAVALE AMÉRICAINE
DANS LA MEDITERRANÉE
Marseille. — L’administrateur en chef de
la marine vient d’être avisé de la prochaine
arrivée d’une division navale américaine
composée de cinq unités.
i
-==----ex========
LA COUPE GORDON-BENNETT
i REIMS. — Les aviateurs Garros, Morane et
Brinaejonc des Moulinais sont arrivés hier
par la voie des airs.
j Cinq aviateurs seulement prendront part
aujourd’hui aux éliminatoires de la Coupe
Gordon-Bennett.
PÉGOUD EH ANGLETERRE
BROOKLAND. — L’aviateur Pégoud a bouclé
la boucle a plusieurs reprises, à une hau
teur de 2,000 mètres.
Il plongea ensuite vers la terre, retourna
son appareil et vola la tête en bas pendant
près d’une minute.
Sans atterrir, l’aviateur remit son appareil
en position normale, puis monta de nou
veau à 2,000 mètres.
Il dirigea ensuite son appareil vers la terre
et atterrit sans incident.
La foule, enthousiasmée, a porté l’aviateur
en triomphe.
=-====-----====
UH AVIATEUR FRANÇAIS EH RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG. — L’aviateur français
Janoir, qui participe au concours d’aeropla-
nes militaires, a demandé l’autorisation d’ef
fectuer un vol de Saint-Pétersbourg à Odessa.
• • «--===
LE COLLIER DE PERLES
Bruxelles.— Le bruit court que le fameux
collier de Londres serait à la veille d’être
acheté par un bruxellois, par l’intermédiaire
d'un agent de publicité.
LA LIBÉRATION DE LA CLASSE 1910
LIMOGES. — La France Militaire annonce
que le ministre de la guerre vient d’ordon-
ner télégraphiquement la libération de la
classe 1910 au Maroc.
Les militaires devront être rendus dans
Leurs foyers au plus tard le 8 novembre.
L’ÉTAT DE SANTÉ
DE M. DUJARDIN-BEAUMETZ
LIMOUX. — L’état de M. Dajardin-Beaumetz
s’est subitement aggravé.
A 9 heures du soir, on le considérait com
me désespéré.
"-==9 - —
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
Londres. — Les employés d’une maison
de camionnage de Londres ont déclaré la
grève ; ils menacent d’entraîner dans leur
mouvement les employés des autres mai
sons s’occupant du transport des marchan
dises dans Londres et ies faubourgs.
WWIRISTRE EN AÉROPLANE
Londres — Le colonel Seely, ministre de
la guerre, a fait hier un vol en aéroplane
pendant les manœuvres, en présence du roi
et de la reine.
LE RAID D’UN AVION MILITAIRE
BIZERTE. — Un biplan militaire monté par
deux officiers a atterri hier matin venant de
Tunis.
Dès manœuvres combinées avec des sous-
marins auront lieu incessamment.
ren
GRAVE ACCIDENT EH ESPAGNE
Barcelone. — Ou mande de Gironelles
qu’un etage d’une maison s’est écroulé.
Douze personnes ont été grièvement bles
sées.
L’AFFAIRE DE L’ABBÉ TOITON
r M. Bourgueil, juge d’instruction, a con
fronté hier après-midi Mme veuve B... avec
saming et l’abbé Toiton.
Mme veuve B... a déclaréau juge que Mme
Jaming mère lui ayant écrit pour lui deman
der le pardon de son fils, elle retirait sa
plainte.
Le juge d’instruction a ensuite interrogé
les deux inculpés sur deux plaintes déposées
par des personnes à qui ils avaient emprunté
de l’argent sous le prétexte d’aller recueillir
an héritage à Dijon.
HUIT ENFANTS BRÛLÉS VIFS
Québec. — Les huit enfants de M. Ulrich
Trendal ont péri dans l’incendie de la mai
son qu'ils habitaient ; leur père, leur mère,
ainsi que deux autres enfants ont été griève
ment blessés.
«e»
L’ÉTAT DE SANTÉ
DU MAJOR VON WINTERFELD
Grisolles. — L’empereur d’Allemagne, du
château de Rominten où il se trouve actuel-
lement pour chasser le cerf, a adressé au
colonel de Winterfeld le télégramme sui-
vant :
1 « J’apprends avec une grande joie que
vous êtes un peu mieux et j’espère qu’avec
J’aide de Dieu vous guérirez.»
Mme de Winterfeld se déclare très touchée
des attentions de ia population et des auto-
rités.
, De très nombreux habitants de la commu-
ne viennent chaque jour prendre les nou
velles du colonel et lui font parvenir des
fleurs et des raisins.
•=====
LES PROCHAINES ÉLECTIONS
EN ITALIE
Rome. — M. Giolitti a présidé hier un Con
seil des ministres au cours duquel a été si
gné le décret de dissolution de la Chambre
et la convocation des électeurs pour le 26
octobre.
Le scrutin de ballottage aura lieu le 2 no
vembre.
La nouvelle Chambre se réunira le 26 no
vembre.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIAEAIRIE ITMTMTIONNLE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de fHOTEL TERMINUS
======================================
M. Barthou, président du Conseil, a pro
noncé avant-hier, au Congrès de la Ligue
de l’Enseignement, un très beau discours
auquel ne peuvent s’empêcher de rendre
hommage ceux même qui, de tout temps,
n’avaient manifesté que bien peu de sym
pathie au ministère. Ce discours « a ré
pondu à l’attente des républicains », dit le
Radical, — et la Lanterne veut bien recon
naître que M. Barthou a a fait effort pour
dégager sa politique de toute équivoque. »
Pour tout dire, et sans réticences, il faut
avouer que l’honorable président du Con
seil a su définir, de la façon la plus élo
quente et avec une netteté parfaite, la doc
trine de la neutralité scolaire qui est celle
du gouvernement de la République.
Ayant apporté à la Ligue le salut cordial
du gouvernement, M. Louis Barthou a mon
tré la solidarité étroite qui unit la Républi
que et l’Ecole laïque. « Elles sont insépara
bles, a-t-il dit ; qui attaque l’une menace
l’autre. Qui défend l’une sert l’autre. Le
gouvernement est attaché, comme le pays,
à une politique de concorde nationale, dont
il ne renie pas les aspirations, mais il ne
saurait ni la concevoir ni la pratiquer sans
l’union des républicains et en dehors de
l’application loyale et ferme des lois fonda
mentales qui sont la raison d’être de la Ré
publique. Quoi qu’en disent des pessimis
tes de profession ou d'occasion, ses inten
tions et ses actes ne procèdent" pas d’une
politique d’abdication. Adversaire des tra
casseries mesquines et des vexations irri
tantes, il ne consentira jamais dans l’ordre
laïque, ni directement ni indirectement, à
une renonciation qui serait de son vrai nom
une trahison ».
On ne pouvait parler avec plus de préci
sion et plus de clairvoyante énergie. Mais
faut-il croire que les adversaires irréducti
bles de M. Barthou seront cependant désar
més ?
La doctrine exposée par le président du
Conseil a pour idée maîtresse la défense de
l’école laïque, et cette défense, ramenée à
sa forme pratique, consiste à assurer la
fréquentation scolaire. Si des raisons maté
rielles s’opposaient seules à cette fréquen
tation, la généralisation des Caisses des
écoles destinées aux indigents rendrait la
négligence des parents inexcusable, et des
sanctions rigoureuses auraient vite fait de
mettre les choses dans leur ordre. Mais ce
n’est qu’un côté de la question. Et trop sou
vent, en certaines régions, l’école laïque
est l’objet d’attaques obliques, haineuses,
calomniatrices. Contre elles, des sanctions
sévères avaient été proposées. M. Barthou
n’hésitera pas à les demander au Parlement
lorsque sera reprise, à la rentrée, la discus
sion déjà commencée, et qui est demeurée
jusqu’ici trop dispersée et trop confuse.
Car, suivant l’expression même de M. Bar
thou, « il n’est que temps de passer des pa
roles de confiance aux actes de protec
tion ».
Mais, puisque l’obligation entraîne la neu
tralité, M. Barthou a pensé qu’il doit être
loisible aux pères de famille de connaître
les livres imposés à leurs enfants, et, s’ils
la croient légitime, de soumettre une ob
servation aux autorités responsables qui
statueront en pleine lumière et en toute
liberté. De là sa récente circulaire, si vive
ment attaquée dans une partie de la presse
radicale, et d’une façon tout à fait injuste.
En effet, celte circulaire de M. Barthou ne
modifie pas le fond de la procédure actuelle
fixée par le ministère Goblet en 1887. Ni la
Commission cantonale d’instituteurs char
gée de proposer les livres, ni la Commis
sion départementale chargée d’en arrêter le
texte, ne sont modifiées. Le rôle du recteur,
chargé de reviser cette liste, reste toujours
le même. Il est invité simplement à user de
sa prérogative, s’il y a lieu Le seul point
nouveau, c’est la mise à la disposition des
pères de famille du catalogue départemen
tal, avec faculté de présenter leurs obser
vations écrites au recleur.
En prenant cette mesure, M. Barthou,
bien loin de méconnaître l’intérêt de l’é
cole laïque, se flattait d’avoir donné une
raison de plus aux mesures qui développe
ront la fréquentation scolaire — et d’ôter
tout prétexte aux manœuvres du fanatisme.
Or, certains journaux radicaux ont sin
gulièrement interprêté la circulaire minis
térielle. L'un d’eux ne va-t-il pas jusqu’à
prétendre qu’à la faveur des « remontran
ces » des pères de famille, des livres d’ins
piration cléricale pourront être introduits
dans nos écoles ? Il ne se doute pas qu’il
fait ainsi injure à notre corps enseignant,
à tous ses degrés.
Un autre ne prétend-il pas que cette
mesure de M. Barthou, ayant pour but
d’associer les pères de famille à la vie
de l’Ecole, est une concession à l’Eglise ?
Et il ne prend pas garde que certains de
ses amis, plus avancés que M. Barthou,
ont proposé d’aller beaucoup plus loin dans
cette voie!
Le Radical se montre plus équitable ; il
fait confiance à M. Barthou. « Nous savons,
dit-il, dans quel esprit M. le ministre de
l’instruction publique entend appliquer les
mesures libérales qu'il a prises. » Mais il
regrette que l’on ait « offert ainsi aux pères
de famille, inspirés par le prêtre, un droit
de contrôle sur les manuels et l’enseigne
ment de nos instituteurs. »
Ce sont là de vaines alarmes, car la cir
culaire de M. Barthou n’offre à personne
un droit de contrôle sur les livres et sur
l’école.
Ces objections inconsistantes et ces réti
cences mises à part, on peut dire que la
presse républicaine est unanime à féliciter
M. Barthou.
Il a déclaré qu’après les paroles de con
fiance viendront les actes de protection.
Grâce à l’énergie et à la méthode dont il a
récemment donné des preuves éclatantes,
M. Barthou assurera donc la défense de
l’école laïque. Il fera rapidement aboutir le
débat confus qui s’est traîné si longtemps et
si péniblement devant la Chambre.
Th. Vallée.
Les Espagnols au Maroc
Madrid, 26 septembre.
. Un communiqué officiel annonce la solu
tion de l'incident provoqué par le refus du
pacha de Tanger, Mohamed Sagari, d'autori-
ser le consul d’Espagne à surveiller la saisie
d'an dépôt de contrebande d’armes qui lui
avait été dénoncé.
Le Cabinet de Madrid avait aussitôt chargé
son ministre de reclamer auprès de Guebbas
et avait saisi de cet incident les Cabinets de
Paris et de Londres qui se sont montrés en
complet accord avec lui.
Le gouvernement français a donc fait une
démarche auprès du sultan pour que le pa
cha de Tanger soit déplacé et on a reconnu
le droit des consuls à assister aux saisies de
contrebande dénoncées par eux.
Le gouvernement espagnol se montre très
satisfait de l’attitude de la France et de. l’An
gleterre qui n’a fait aucune objection, et il
.espère qu’un coup décisif sera ainsi porté
à la contrebande d’armes qui se faisait à
Tanger.
e
La Grèce met en demeure la Turquie
Athènes, 26 septembre.
Le gouvernement attend la réponse de la
ALSACE-LORRAINE
Instituteur et Député
Le 29 avril dernier, le député Tabler por
tait à la deuxième chambre d’Alsace-Lorraine
une accusation contre la femme d'un insti-
On a décidé finalement de réunir l’année
prochaine à Bruxelles un congrès de littéra
teurs et de journalistes français et alle
mands.
Un rédacteur du Temps a pu joindre M
Bonet-Maury à qui il a soumis le texte de sa
lettre tel qu’il a été publié par les journaux
belges et les agences.
Ces paroles, ainsi reproduites, altèrent sensibles-
ment ma pensée, lui a déclaré M. Bonet-Maury.
En les séparant de ce qui les précède, on a omis
d’indiquer les conditions que je déclarais néces
saires a tout rapprochement franco-allemand, à
l’adoption d'une solution pacifique de la question
alsacienne, et à l’acceptation par la France du
traité de Francfort. Je tiens a rétablir ainsi ta
forme de la lettre qui a été lue au congrès de
Gand.
J’ai commencé par regretter et déplorer les ex
citations d’une certaine presse chauvine des deux
côtés, qui poussent a la guerre de revanche. On
envisage de plus en plus une solution de la ques
tion d’Alsace-Lorraine, autre que celle par les ar
mes. Que le gouvernement allemand ne traite plus
l’Alsace-Lorraine en pays conquis mais lui ac
corde une franche autonomie comme aux autres
E/ats de l’empire ; qu’à rende l’Alsace aux Alsa
ciens. Et alors, les Français pourraient accepter,
sans arrière-pensée, le traité de Francfort.
Je n’ai jamais pensé qu’il pût n'y avoir pas réci
procité dans l’accord, du moins chez l’élite intel
lectuelle des deux pays.
tuteur dont il fut beaucoup question à cause
de ses démêlés avec son cure.
S... navnon ",,r, T Ris—. PP” Vu-ViV TYVVD- uuie.
Porte, à laquelle il a demandé de faire con- P. Une campagne de presse s’ensuivit et fina-
ws..- AXAA243... 3 ——13, >3— 4 .. . " « go. “5. ixu, r a
naître de façon definitive à quelle date son
plénipotentiaire Rechid bey viendrait re
prendre et achever les négociations.
Le gouvernement hellénique a attiré l’at-
tention des puissances sur la situation de
Dedeagatch et sur l’urgence qu’il y a de
prendre une décision à ce sujet, plusieurs
milliers d’irréguliers turcs menaçant la
ville.
Le général Danglis, rappelé du congé qu’il
passait en France, est nommé commandant
du 3 e corps à Janina. Il est désigné pour pré
sider aux mesures que commande la situa
tion troublée de l’Albanie.
La Turquie démeut toute intention
belliqueuse
Constantinople, 26 septembre.
On affirme dans les cercles les mieux in
formés, que les intentions attribuées à cer-
taivs dirigeants de la politique extérieure de
la Turquie, concernant de prétendus pro
jets d’intervention en Macédoine et en Aba-
nie en vue d’y instituer un régime d’auto
nomie sous la souveraineté du sultan, sont
purement gratuites.
La Turquie, se plaît-on à répéter ici, n’a,
en ce moment, qu’un seul désir, celui de se
consacrer entièrement, après la conclusion
definitive des traités de paix, au relèvement
du vaste domaine qui lui reste. Elle n’a, elle
ne pent avoir, di -on, aucune idée agressive,
aucune velléité d’intervention dans les Bal
kans ; elle veut panser ses plaies et se re-
faire, et elle a pleinement conscience que
c’est seulement en restant, dans l’Europe
orien aie, ce qu’elle a toujours été, un fac
teur de paix, qu’elle méritera le concours
des puissances et ai rivera ainsi à une promp
te régénération.
On s’élève ici contre ces insinuations et on
déclare que l’opinion publique européenne
devrait se méfier des assertions, aussi ten-
dancieuses que dénuées de fondement, qui
essayent de prêter à la Porte des idées qu’elle
n’a pas et de la présenter comme paricipant
à des intrigues auxquelles elle est totalement
étrangère.
L’Italie et la question Albanaise
Rome, 26 septembre.
Des bruits ayant couru d’après lesquels
l’Italie se tenait militairement prête à toute
éventualité qui pourrait être provoquée par
la crise albanaise, un journal précise ces
bruits et prétend qu'en dépit des démentis
des ministères de la guerre et de la marine,
on se préoccupe de tenir prêt un contingent
de troupes.
On considère néanmoins comme probable
qu’une intervention militaire se produisant
d’accord avec les autres puissances ou avec
l’Autriche ne sera qu’un moyen employé en
dernier lieu.
Un démenti officiel bulgare
Sofle, 26 septembre.
Dans une interview, M. Ghenadief, minis
tre des aff aires étrangères, a démenti catégo
riquement la présence d’officiers bulgares
parmi les insurgés albanais, ainsi que toute
participation de la Bulgarie à la préparation
ou l’execution du mouvement albanais.
lement‘instituteur fut incarcéré. Ne pou
vant atteindre le député par voie légale,
l’instituteur se laissa aller contre lui à des
voies de fait dalles rues de Colmar.
Le député Tu hier intenta alors à son agres
seur un procès qui est venu, et qui a duré
de 9 heures du matin à 10 heures du soir.
L’instituteur a été condamné à 2 marks
d’amendes pour voies de fait, et le député
à 10 marks d’amende pour port d’arme pro
hibé.
BELGIQUE
00,000 francs de Bijoux
volés dans un Ascenseur
M. Maurice Million, négociant à Paris, des
cendait dans un hôtel de la place de la
Bourse, à Bruxelles. Il était accompagné par
un commis-iennaire, porteur de ses baga
ges, et il le chargea de monter au cinquième
étage une malle contenant quatre cent mille
francs de bijoux, et diverses valises. Le
commissionnaire s’installa dans l’ascenseur
et plaça près de lui les précieux colis. Une
fois arrivé, M. Million s’aperçut qu’une vali
se contenant pour 63,000 francs de bijoux
avait été subtilisée et remplacée par une au
tre d’aspect identique. Le commissionnaire
se rappela alors que, pendant un arrêt de
l’ascenseur, au deuxième étage, plusieurs
voyageurs étaient descendus en tumulte, et
le vol ne peut avoir été commis que par un
adroit voleur qui s’était glissé parmi eux, à
moins qu’ils ne fussent complices. Le par
quet de Bruxelles enquête.
ANGLETERRE
L’Ulsler et le Home rule
M. Robertson, sous- ecretaire du Board of
Trade, dans un discours qu’il a prononcé à
Newcastle, a déclaré que le gouvernement
provisoire que sirE.Carson vient d’organi
ser dans fUlster était un gouvernement au
point de vue économique, mais qu’il était
impossible de l’accepter au point de vue
pratique.
M. Robertson a ajouté que le gouverne
ment n’avait pas poursuivi sir E. Carson,
comme il l’avait fait pour les suffragettes,
parce qu’il serait imprudent de poursuivre
un homme pour de simples plaisanteries.
Si les volontaires de l’Ulster commençaient
à tirer des coups de feu, ils constateraient
que l’armée est probablement mieux disci
plinée qu’eux-mêmes et que ses fusils ne
sont pas en bois.
M. Robertson ne croit pas que des désor
dres se produisent.
Nous n’avons, dit-il, qu’à conserver notre sang-
froid et les difficultés que traverse l’Ulster se ré
soudront d’elles-mêmes. Si sir E. Carson et ses
partisans vio aient la loi, la loi leur serait appli
quée comm i aux autres, le gouvernement saurait
faire face à la situation.
oa
LES AFFAIRES DU MAROC
L’entrée du sultan à Mogador
Rabat, 26 septembre.
Voici des détails sur l’entrée du sultan à
Mogador. Moulaï Youssef a fait son entrée à
Mogador au milieu de l’enthousiasme géné
ral, entouré de tous les c ïds, notables et
diverses corporations indigènes. M. Gaillard,
arrivé à bord du Du Chayla, est allé le saluer
avec le général Brulard. Le sultan s’est dé
claré satisfait de l’accueil des tribus qui ont
organisé des fêtes sur son passage.
Le 24* Moulaï Youssef, après la visite de la
ville, est monté à bord du Du Chayla d’où il
a télégraphié au général Lyautey qu’il tenait
à le saluer pour marquer son entente com
plète avec le gouvernement français et en le
priant de transmettre à M. Poincaré sa re
connaissance pour les attentions dont il est
l’objet.
Le sultan séjournera trois jours à Mogador.
Le Général Lyautey à Madrid
Madrid, 26 septembre.
Le comte de Romanonès a confirmé que
le général Lyautey accomp gnera à Madrid
M. Poincaré ; mais il a démenti que ce soit
à la suite d’une initiative au roi qui, consti-
tutionnellement, n’en peut prendre aucune.
L’initiative est partie da gouvernement espa
gnol qui désirerait saluer le général et con
verser avec lui sur les affaires marocaines..
Ces entretiens devaient avoir lieu en fé
vrier dernier, mais avaient été ajournes en
raison des événements.
Le comte de Romanonès a déclaré que le
général Marina, résident général au Maroc,
ne pourrait pas se rendre à Madrid pour y
rencontrer le général Lyautey, car les cir
constances ne lui permettent pas de quitter
son poste, malgré les progrès de la pacifica
tion autour de Tétouan et dans le Gharb.
Au Congrès d’Entente franco-allemande
Avant-hier s’est réuni à Gand un Congrès
de l’œuvre qui s’intitule « Pour mieux se
connaître », et qui se donne pour mission
de préparer un rapprochement intellectuel
entre la France et l’Allemagne.
Un peu de désarroi a paru marquer les dé
buts de ce Congrès, qui devait avoir lieu
d’abord le 6 septembre, puis le 23, et qui fut
finalement remis au 23 septembre. Ce sont
ces remises qui expliquent sans doute que
la plupart des personnalités françaises et al
lemandes annoncées n’ont pas para au Con
grès et que la conférence que devait faire le
premier jour l’éminent historien belge, M.
Pirenne, n’a pas eu lieu.
M. John Grand-Carteret présidait le Con
grès. M. Guilbaux a fait l’exposé des résul
tats déjà obtenus par l’Association « Pour
mieux se connaître », qui parvint à faire
adopter à la conférence de Genève la motion
en faveur de l’autonomie de l‘Alsace-Lor-
raine. Il a donné lecture d’une longue liste
d’adhérents à l’œuvre, parmi lesquels figu
rent MM. Gabriel Séailies, Léopold Mabil-
leau, Edouard Herriot, Marcel Sembat, Mo
nod, du côté français, et Gerhardt Haupt-
mann, le socialiste Bernstein, le célèbre
metteur en scène Max Reinhardt, Richard
Strauss, le musicien, du côte allemand.
Le but poursuivi est de rechercher les
moyens de combattre les préjuges, malen-
tendus, statistiques mensongères ou simple
ment les appréciations malveillantes qui ex
citent les uns contre les autres Français et
Allemands, et de créer un bureau de presse
franco allemand composé de journalistes
des deux pays, avec mission de publier un
bulletin qui fournirait au public allemand
et français des documents exacts et précis
sur les questions intéressant les deux na
tions.
Si les adhésions à l’œuvre « Pour mieux
se connaître » sont nombreuses, les partici
pants au congrès ce premier jour étaient
assez restreints, mais la séance a été signa-
lée par un fait assez sensationnel. M. John
Grand-Carteret a donné lecture d’une lettre
de M. Bonet-Maury, de l’Institut, qui déclare
que l’impression qu’il rapporte de ses entre
tiens avec les Allemands est que ceux-ci ne
désirent pas plus que les Français une
guerre entre les deux nations. M. Bonet-
Maury dit en conclusion de cette lettre :
« Il faudrait que nos hommes d’Etat eus-
sent une fois le courage de dire tout haut
ce que tant d’Alsaciens et de Français pen
sent tout bas : qu’ils renoncent à une guerre
de revanche pour reprendre l’Alsace-Lor-
raine et acceptent sans arrière-pensée le
traité de Francfort. »
La discussion fut assez complexe sur les
moyens propres à amener un rapproche-
ment entre les deux pays. Tandis que plu
sieurs congressistes voulaient qu’on s’en
tint uniquement au terrain des relations in
tellectuelles en évitant les questions d’ordre
politique, d’autres déclarèrent que cela était
impossible.
M. Gromaire, professeur au lycée Buffon,
de Paris, déclara qu’aussi longtemps qu’on
u’on s’en
n’aurait pas obtenu de la part de personna
lités allemandes considérables et autorisées
des déclarations au sujet de la transforma-
tion de l’Alsace-Lorraine en État fédéral au
tonome, on aurait peine à gagner en France
des sympathies populaires pour cette œuvre
de rapprochement.
Mme Banmgartner, une Alsacienne, pré
conisa la réunion en une sorte de fédération
de toutes les associations qui poursuivent
l’amélioration des relations tranco-alleman-
des, mais M. John Grand-Carteret fit observer
que ce système fut vainement tenté sous
l’égide de M. Carnegie et de M. d’Es tournoi les
de Constant.
La Crise ouvrière
Les patrons forment un Syndical
Ua certain nombre d’industriels anglais
ont décidé de former un syndicat qui porte
ra le nom d’union défensive des patrons du
Royaume-Uni. Ce syndicat aura pour but de
protéger les patrons contre les prétentions
exorbitantes de leurs employés. Les fonds
mis à la disposition du syndicat s’élèveront à
un milliard 250 millions de francs. Le syn
dicat a l’intention de mener une campagne
tendant à faire modifier la législation ou
vrière.
En cas de rupture des contrats, les trade-
unions seraient rendues pécuniairement res
ponsables des dommages causés par les gré
vistes lorsqu’il sera prouvé qu’elles ont ou-
vertement encouragé les violences.
Les organisateurs du nouveau syndicat
affirment qu’ils ne sont nullement hostiles
aux trade-unions, à la condition toutefois
que celles-ci respectent la liberté du travail;
mais disent-ils, depuis quelque temps, les
conflits entre syndiqués et non syndiqués
deviennent de plus en plus fréquents. Si les
patrons ne s’organisent pas, il leur devien
dra impossible d’engager des non-syndiqués;
il y a là une situation qui risque de devenir
rapidement intolérable.
Le projet a été accueilli de façon très di
verse. Beaucoup de grands industriels esti
ment qu’il est inutilement agressif et mala
droit en ce sens qu’il tend à propager la
vieille et absurde théorie de ‘antagonisme
entre le capital et le travail.
ALLEMAGNE
Emouvante Chasse à l'Homme
Une tragique chasse à l’homme s’est dé-
” ' ’ etite garnison de Parchim,
roulée dans la p
dans le Mecklemb
bourg.
L’ordonnance du commandant von Put-
kammer, du 18 e régiment de dragons, devait
être arrêté à la suite de plusieurs vols com
mis dans la demeure du commandant.
Au moment où il allait être appréhendé, il
prit la fuite et gagna la rue, poursuivi par 1e
commandant quelques officiers et sous-offi
ciers et un dragon.
Sur le point d’être rejoint, l’ordonnance Se
précipita dans une maison privée et monta
les escaliers à toute vitesse. Lorsqu’il fut ar
rivé aux dernières marches, il fit face à ses
poursuivants et, sortant un revolver, fit feu
sur eux, blessant grièvement le dragon à la
poitrine.
On lâcha sur lui un gros chien de police ;
l’ordonnance l'abattit d’une balle, puis*
voyant l’état désespéré de sa situation, il se
tira une balle dans la tête. La mort tut ins
tantanée.
Le Congrès international du Droit aérien
Le Congrès international du droit aérien
s’est réuni à Francfort. Les pays représentés
sont : la France, la Suisse, ‘Autriche, l’An
gleterre, la Belgique, l’Italie et l’Allemagne.
Le conseiller du gouvernement Dronkel a
souhaité la bienvenue au Congrès au nom
du chancelier de l’Empire, de l’office de l in
térieur et de l’office de la justice.
M. Voigt, premier bourgmestre a salué
l’assembiee au nom de la ville de Francfort.
M. le docteur Spahn a souhaité la bienve
nue au Congrès au nom du tribunal supd-
rieur de Francfort, dont il est président.
M 8 Busson-Billaut, de Paris, l’a salué com-
me président du Comité juridique interna
tional de l’aviation.
Le professeur Zitelman, de Bonn, a tait
une conférence sur les communications aé
riennes et leur réglementation internatio
nale. , x ,,
Les séances du Congrès ne sont pas publi
ques.
La discussion a lieu en français.
ESPAGNE
La Trêve politique
Les Cortès seront convoquées du 20 au 21
du mois prochain. ,
Au Conseil des ministres, le comte de Ro-
manonès, président du Conseil, a dit à ses
collègues qu’avec le discours prononce par
lui à Udoi, s’ouvre une trêve rT 1 01
ne prendra fin qu’après la visite
politique qui
e de M. Poiu-
care. ,
Pour le moment on ne doit songer qua
assurer le plus grand succès à la réception
du président français.
33m Annee
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(6 Pages)
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EDITION DU MATIN
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Adresser tout ce qui concerne l’Administration
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PARIS, TROIS HEURES MATIN
Le Discours
de M. Barthou
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27 Septembre 1943
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Su 23 sptembre 1943.
NEW-YORK, 26 SEPTEMBRE
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87 »»
71 7 8
70 7,8
41 —
40 90
LES AFFAIRES D’ORIENT
L’Etat de santé du sultan
Constantinople. — L’état de santé du sul
tan est aujourd’hui satisfaisant.
À la frontière albanaise
Belgrade. — A l’arrivée des premiers ren-
forts serbes avec de l’artillerie les albanais
ont abandonné Manova qu’ils avaient prise
la veille.
Galitchounik dont on était sans nouvelles,
est aux mains des serbes.
Les albanais commencent un mouvement
de retraite, mais les routes étant impratica-
bles pour l'artillerie, les troupes serbes ne
les poursuivent pas encore.
Mission militaire
VOYAGE AERIEN DU « CONTÉ »
Issy LES-MOULINEAUX. — Le dirigeable Conté
a effectué hier ses essais d’altitude sous le
contrôle du capitaine Destouches.
Le dirigeable, qui devait monter à 1,300
mètres, est monté à 1,370 mètres, puis il est
rentré à son hangar sans incident.
Les essais du Conté ayant été satisfaisants,
le dirigeable va être reçu par l’armée.
VOYAGE DU DIRIGEABLE “ FLEURUS "
Saint Cyr. — Le dirigeable Fleurus venant
de Pau, a atterri à Saint-Cyr à 6 h. 30 du soir
après avoir effectué un excellent voyage.
SoFA. — Le gouvernement bulgare vient
d’accorder l’autorisation demandée par le
gouvernement français de permettre à
mission militaire française de visiter
théâtre des hostilités.
une
le
La Grèce et la Turquie
Francfort. — La Gazette de Francfort
nonce de source sûre que le gouvernement
turc a transmis à Athènes son point de vue
dans la question des îles de lamer Egée.
. -
al-
CHUTE MORTELLE D’UH AVIATEUR
ALLEMAND
JOHANISTHAL. — Hier après-midi, vers six
heures et demie, le lieutenant Schule qui pi
lotait un monoplan, a fait avec son appareil
une chute de cinquante mètres et s’est tué
sur le coup.
L’aviateur portait une fracture du crâne
et de graves blessures sur le reste du corps.
DANS L’ARMÉE
r. Rochard, capitaine au 5e d’infanterie est
désigné pour être détaché au Ministère de la
guerre, cabinet du directeur de l’infanterie
en remplacement du capitaine Bonvalot,
promu.
UNE DIVISION NAVALE AMÉRICAINE
DANS LA MEDITERRANÉE
Marseille. — L’administrateur en chef de
la marine vient d’être avisé de la prochaine
arrivée d’une division navale américaine
composée de cinq unités.
i
-==----ex========
LA COUPE GORDON-BENNETT
i REIMS. — Les aviateurs Garros, Morane et
Brinaejonc des Moulinais sont arrivés hier
par la voie des airs.
j Cinq aviateurs seulement prendront part
aujourd’hui aux éliminatoires de la Coupe
Gordon-Bennett.
PÉGOUD EH ANGLETERRE
BROOKLAND. — L’aviateur Pégoud a bouclé
la boucle a plusieurs reprises, à une hau
teur de 2,000 mètres.
Il plongea ensuite vers la terre, retourna
son appareil et vola la tête en bas pendant
près d’une minute.
Sans atterrir, l’aviateur remit son appareil
en position normale, puis monta de nou
veau à 2,000 mètres.
Il dirigea ensuite son appareil vers la terre
et atterrit sans incident.
La foule, enthousiasmée, a porté l’aviateur
en triomphe.
=-====-----====
UH AVIATEUR FRANÇAIS EH RUSSIE
SAINT-PÉTERSBOURG. — L’aviateur français
Janoir, qui participe au concours d’aeropla-
nes militaires, a demandé l’autorisation d’ef
fectuer un vol de Saint-Pétersbourg à Odessa.
• • «--===
LE COLLIER DE PERLES
Bruxelles.— Le bruit court que le fameux
collier de Londres serait à la veille d’être
acheté par un bruxellois, par l’intermédiaire
d'un agent de publicité.
LA LIBÉRATION DE LA CLASSE 1910
LIMOGES. — La France Militaire annonce
que le ministre de la guerre vient d’ordon-
ner télégraphiquement la libération de la
classe 1910 au Maroc.
Les militaires devront être rendus dans
Leurs foyers au plus tard le 8 novembre.
L’ÉTAT DE SANTÉ
DE M. DUJARDIN-BEAUMETZ
LIMOUX. — L’état de M. Dajardin-Beaumetz
s’est subitement aggravé.
A 9 heures du soir, on le considérait com
me désespéré.
"-==9 - —
LES CONFLITS OUVRIERS
EN ANGLETERRE
Londres. — Les employés d’une maison
de camionnage de Londres ont déclaré la
grève ; ils menacent d’entraîner dans leur
mouvement les employés des autres mai
sons s’occupant du transport des marchan
dises dans Londres et ies faubourgs.
WWIRISTRE EN AÉROPLANE
Londres — Le colonel Seely, ministre de
la guerre, a fait hier un vol en aéroplane
pendant les manœuvres, en présence du roi
et de la reine.
LE RAID D’UN AVION MILITAIRE
BIZERTE. — Un biplan militaire monté par
deux officiers a atterri hier matin venant de
Tunis.
Dès manœuvres combinées avec des sous-
marins auront lieu incessamment.
ren
GRAVE ACCIDENT EH ESPAGNE
Barcelone. — Ou mande de Gironelles
qu’un etage d’une maison s’est écroulé.
Douze personnes ont été grièvement bles
sées.
L’AFFAIRE DE L’ABBÉ TOITON
r M. Bourgueil, juge d’instruction, a con
fronté hier après-midi Mme veuve B... avec
saming et l’abbé Toiton.
Mme veuve B... a déclaréau juge que Mme
Jaming mère lui ayant écrit pour lui deman
der le pardon de son fils, elle retirait sa
plainte.
Le juge d’instruction a ensuite interrogé
les deux inculpés sur deux plaintes déposées
par des personnes à qui ils avaient emprunté
de l’argent sous le prétexte d’aller recueillir
an héritage à Dijon.
HUIT ENFANTS BRÛLÉS VIFS
Québec. — Les huit enfants de M. Ulrich
Trendal ont péri dans l’incendie de la mai
son qu'ils habitaient ; leur père, leur mère,
ainsi que deux autres enfants ont été griève
ment blessés.
«e»
L’ÉTAT DE SANTÉ
DU MAJOR VON WINTERFELD
Grisolles. — L’empereur d’Allemagne, du
château de Rominten où il se trouve actuel-
lement pour chasser le cerf, a adressé au
colonel de Winterfeld le télégramme sui-
vant :
1 « J’apprends avec une grande joie que
vous êtes un peu mieux et j’espère qu’avec
J’aide de Dieu vous guérirez.»
Mme de Winterfeld se déclare très touchée
des attentions de ia population et des auto-
rités.
, De très nombreux habitants de la commu-
ne viennent chaque jour prendre les nou
velles du colonel et lui font parvenir des
fleurs et des raisins.
•=====
LES PROCHAINES ÉLECTIONS
EN ITALIE
Rome. — M. Giolitti a présidé hier un Con
seil des ministres au cours duquel a été si
gné le décret de dissolution de la Chambre
et la convocation des électeurs pour le 26
octobre.
Le scrutin de ballottage aura lieu le 2 no
vembre.
La nouvelle Chambre se réunira le 26 no
vembre.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIAEAIRIE ITMTMTIONNLE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de fHOTEL TERMINUS
======================================
M. Barthou, président du Conseil, a pro
noncé avant-hier, au Congrès de la Ligue
de l’Enseignement, un très beau discours
auquel ne peuvent s’empêcher de rendre
hommage ceux même qui, de tout temps,
n’avaient manifesté que bien peu de sym
pathie au ministère. Ce discours « a ré
pondu à l’attente des républicains », dit le
Radical, — et la Lanterne veut bien recon
naître que M. Barthou a a fait effort pour
dégager sa politique de toute équivoque. »
Pour tout dire, et sans réticences, il faut
avouer que l’honorable président du Con
seil a su définir, de la façon la plus élo
quente et avec une netteté parfaite, la doc
trine de la neutralité scolaire qui est celle
du gouvernement de la République.
Ayant apporté à la Ligue le salut cordial
du gouvernement, M. Louis Barthou a mon
tré la solidarité étroite qui unit la Républi
que et l’Ecole laïque. « Elles sont insépara
bles, a-t-il dit ; qui attaque l’une menace
l’autre. Qui défend l’une sert l’autre. Le
gouvernement est attaché, comme le pays,
à une politique de concorde nationale, dont
il ne renie pas les aspirations, mais il ne
saurait ni la concevoir ni la pratiquer sans
l’union des républicains et en dehors de
l’application loyale et ferme des lois fonda
mentales qui sont la raison d’être de la Ré
publique. Quoi qu’en disent des pessimis
tes de profession ou d'occasion, ses inten
tions et ses actes ne procèdent" pas d’une
politique d’abdication. Adversaire des tra
casseries mesquines et des vexations irri
tantes, il ne consentira jamais dans l’ordre
laïque, ni directement ni indirectement, à
une renonciation qui serait de son vrai nom
une trahison ».
On ne pouvait parler avec plus de préci
sion et plus de clairvoyante énergie. Mais
faut-il croire que les adversaires irréducti
bles de M. Barthou seront cependant désar
més ?
La doctrine exposée par le président du
Conseil a pour idée maîtresse la défense de
l’école laïque, et cette défense, ramenée à
sa forme pratique, consiste à assurer la
fréquentation scolaire. Si des raisons maté
rielles s’opposaient seules à cette fréquen
tation, la généralisation des Caisses des
écoles destinées aux indigents rendrait la
négligence des parents inexcusable, et des
sanctions rigoureuses auraient vite fait de
mettre les choses dans leur ordre. Mais ce
n’est qu’un côté de la question. Et trop sou
vent, en certaines régions, l’école laïque
est l’objet d’attaques obliques, haineuses,
calomniatrices. Contre elles, des sanctions
sévères avaient été proposées. M. Barthou
n’hésitera pas à les demander au Parlement
lorsque sera reprise, à la rentrée, la discus
sion déjà commencée, et qui est demeurée
jusqu’ici trop dispersée et trop confuse.
Car, suivant l’expression même de M. Bar
thou, « il n’est que temps de passer des pa
roles de confiance aux actes de protec
tion ».
Mais, puisque l’obligation entraîne la neu
tralité, M. Barthou a pensé qu’il doit être
loisible aux pères de famille de connaître
les livres imposés à leurs enfants, et, s’ils
la croient légitime, de soumettre une ob
servation aux autorités responsables qui
statueront en pleine lumière et en toute
liberté. De là sa récente circulaire, si vive
ment attaquée dans une partie de la presse
radicale, et d’une façon tout à fait injuste.
En effet, celte circulaire de M. Barthou ne
modifie pas le fond de la procédure actuelle
fixée par le ministère Goblet en 1887. Ni la
Commission cantonale d’instituteurs char
gée de proposer les livres, ni la Commis
sion départementale chargée d’en arrêter le
texte, ne sont modifiées. Le rôle du recteur,
chargé de reviser cette liste, reste toujours
le même. Il est invité simplement à user de
sa prérogative, s’il y a lieu Le seul point
nouveau, c’est la mise à la disposition des
pères de famille du catalogue départemen
tal, avec faculté de présenter leurs obser
vations écrites au recleur.
En prenant cette mesure, M. Barthou,
bien loin de méconnaître l’intérêt de l’é
cole laïque, se flattait d’avoir donné une
raison de plus aux mesures qui développe
ront la fréquentation scolaire — et d’ôter
tout prétexte aux manœuvres du fanatisme.
Or, certains journaux radicaux ont sin
gulièrement interprêté la circulaire minis
térielle. L'un d’eux ne va-t-il pas jusqu’à
prétendre qu’à la faveur des « remontran
ces » des pères de famille, des livres d’ins
piration cléricale pourront être introduits
dans nos écoles ? Il ne se doute pas qu’il
fait ainsi injure à notre corps enseignant,
à tous ses degrés.
Un autre ne prétend-il pas que cette
mesure de M. Barthou, ayant pour but
d’associer les pères de famille à la vie
de l’Ecole, est une concession à l’Eglise ?
Et il ne prend pas garde que certains de
ses amis, plus avancés que M. Barthou,
ont proposé d’aller beaucoup plus loin dans
cette voie!
Le Radical se montre plus équitable ; il
fait confiance à M. Barthou. « Nous savons,
dit-il, dans quel esprit M. le ministre de
l’instruction publique entend appliquer les
mesures libérales qu'il a prises. » Mais il
regrette que l’on ait « offert ainsi aux pères
de famille, inspirés par le prêtre, un droit
de contrôle sur les manuels et l’enseigne
ment de nos instituteurs. »
Ce sont là de vaines alarmes, car la cir
culaire de M. Barthou n’offre à personne
un droit de contrôle sur les livres et sur
l’école.
Ces objections inconsistantes et ces réti
cences mises à part, on peut dire que la
presse républicaine est unanime à féliciter
M. Barthou.
Il a déclaré qu’après les paroles de con
fiance viendront les actes de protection.
Grâce à l’énergie et à la méthode dont il a
récemment donné des preuves éclatantes,
M. Barthou assurera donc la défense de
l’école laïque. Il fera rapidement aboutir le
débat confus qui s’est traîné si longtemps et
si péniblement devant la Chambre.
Th. Vallée.
Les Espagnols au Maroc
Madrid, 26 septembre.
. Un communiqué officiel annonce la solu
tion de l'incident provoqué par le refus du
pacha de Tanger, Mohamed Sagari, d'autori-
ser le consul d’Espagne à surveiller la saisie
d'an dépôt de contrebande d’armes qui lui
avait été dénoncé.
Le Cabinet de Madrid avait aussitôt chargé
son ministre de reclamer auprès de Guebbas
et avait saisi de cet incident les Cabinets de
Paris et de Londres qui se sont montrés en
complet accord avec lui.
Le gouvernement français a donc fait une
démarche auprès du sultan pour que le pa
cha de Tanger soit déplacé et on a reconnu
le droit des consuls à assister aux saisies de
contrebande dénoncées par eux.
Le gouvernement espagnol se montre très
satisfait de l’attitude de la France et de. l’An
gleterre qui n’a fait aucune objection, et il
.espère qu’un coup décisif sera ainsi porté
à la contrebande d’armes qui se faisait à
Tanger.
e
La Grèce met en demeure la Turquie
Athènes, 26 septembre.
Le gouvernement attend la réponse de la
ALSACE-LORRAINE
Instituteur et Député
Le 29 avril dernier, le député Tabler por
tait à la deuxième chambre d’Alsace-Lorraine
une accusation contre la femme d'un insti-
On a décidé finalement de réunir l’année
prochaine à Bruxelles un congrès de littéra
teurs et de journalistes français et alle
mands.
Un rédacteur du Temps a pu joindre M
Bonet-Maury à qui il a soumis le texte de sa
lettre tel qu’il a été publié par les journaux
belges et les agences.
Ces paroles, ainsi reproduites, altèrent sensibles-
ment ma pensée, lui a déclaré M. Bonet-Maury.
En les séparant de ce qui les précède, on a omis
d’indiquer les conditions que je déclarais néces
saires a tout rapprochement franco-allemand, à
l’adoption d'une solution pacifique de la question
alsacienne, et à l’acceptation par la France du
traité de Francfort. Je tiens a rétablir ainsi ta
forme de la lettre qui a été lue au congrès de
Gand.
J’ai commencé par regretter et déplorer les ex
citations d’une certaine presse chauvine des deux
côtés, qui poussent a la guerre de revanche. On
envisage de plus en plus une solution de la ques
tion d’Alsace-Lorraine, autre que celle par les ar
mes. Que le gouvernement allemand ne traite plus
l’Alsace-Lorraine en pays conquis mais lui ac
corde une franche autonomie comme aux autres
E/ats de l’empire ; qu’à rende l’Alsace aux Alsa
ciens. Et alors, les Français pourraient accepter,
sans arrière-pensée, le traité de Francfort.
Je n’ai jamais pensé qu’il pût n'y avoir pas réci
procité dans l’accord, du moins chez l’élite intel
lectuelle des deux pays.
tuteur dont il fut beaucoup question à cause
de ses démêlés avec son cure.
S... navnon ",,r, T Ris—. PP” Vu-ViV TYVVD- uuie.
Porte, à laquelle il a demandé de faire con- P. Une campagne de presse s’ensuivit et fina-
ws..- AXAA243... 3 ——13, >3— 4 .. . " « go. “5. ixu, r a
naître de façon definitive à quelle date son
plénipotentiaire Rechid bey viendrait re
prendre et achever les négociations.
Le gouvernement hellénique a attiré l’at-
tention des puissances sur la situation de
Dedeagatch et sur l’urgence qu’il y a de
prendre une décision à ce sujet, plusieurs
milliers d’irréguliers turcs menaçant la
ville.
Le général Danglis, rappelé du congé qu’il
passait en France, est nommé commandant
du 3 e corps à Janina. Il est désigné pour pré
sider aux mesures que commande la situa
tion troublée de l’Albanie.
La Turquie démeut toute intention
belliqueuse
Constantinople, 26 septembre.
On affirme dans les cercles les mieux in
formés, que les intentions attribuées à cer-
taivs dirigeants de la politique extérieure de
la Turquie, concernant de prétendus pro
jets d’intervention en Macédoine et en Aba-
nie en vue d’y instituer un régime d’auto
nomie sous la souveraineté du sultan, sont
purement gratuites.
La Turquie, se plaît-on à répéter ici, n’a,
en ce moment, qu’un seul désir, celui de se
consacrer entièrement, après la conclusion
definitive des traités de paix, au relèvement
du vaste domaine qui lui reste. Elle n’a, elle
ne pent avoir, di -on, aucune idée agressive,
aucune velléité d’intervention dans les Bal
kans ; elle veut panser ses plaies et se re-
faire, et elle a pleinement conscience que
c’est seulement en restant, dans l’Europe
orien aie, ce qu’elle a toujours été, un fac
teur de paix, qu’elle méritera le concours
des puissances et ai rivera ainsi à une promp
te régénération.
On s’élève ici contre ces insinuations et on
déclare que l’opinion publique européenne
devrait se méfier des assertions, aussi ten-
dancieuses que dénuées de fondement, qui
essayent de prêter à la Porte des idées qu’elle
n’a pas et de la présenter comme paricipant
à des intrigues auxquelles elle est totalement
étrangère.
L’Italie et la question Albanaise
Rome, 26 septembre.
Des bruits ayant couru d’après lesquels
l’Italie se tenait militairement prête à toute
éventualité qui pourrait être provoquée par
la crise albanaise, un journal précise ces
bruits et prétend qu'en dépit des démentis
des ministères de la guerre et de la marine,
on se préoccupe de tenir prêt un contingent
de troupes.
On considère néanmoins comme probable
qu’une intervention militaire se produisant
d’accord avec les autres puissances ou avec
l’Autriche ne sera qu’un moyen employé en
dernier lieu.
Un démenti officiel bulgare
Sofle, 26 septembre.
Dans une interview, M. Ghenadief, minis
tre des aff aires étrangères, a démenti catégo
riquement la présence d’officiers bulgares
parmi les insurgés albanais, ainsi que toute
participation de la Bulgarie à la préparation
ou l’execution du mouvement albanais.
lement‘instituteur fut incarcéré. Ne pou
vant atteindre le député par voie légale,
l’instituteur se laissa aller contre lui à des
voies de fait dalles rues de Colmar.
Le député Tu hier intenta alors à son agres
seur un procès qui est venu, et qui a duré
de 9 heures du matin à 10 heures du soir.
L’instituteur a été condamné à 2 marks
d’amendes pour voies de fait, et le député
à 10 marks d’amende pour port d’arme pro
hibé.
BELGIQUE
00,000 francs de Bijoux
volés dans un Ascenseur
M. Maurice Million, négociant à Paris, des
cendait dans un hôtel de la place de la
Bourse, à Bruxelles. Il était accompagné par
un commis-iennaire, porteur de ses baga
ges, et il le chargea de monter au cinquième
étage une malle contenant quatre cent mille
francs de bijoux, et diverses valises. Le
commissionnaire s’installa dans l’ascenseur
et plaça près de lui les précieux colis. Une
fois arrivé, M. Million s’aperçut qu’une vali
se contenant pour 63,000 francs de bijoux
avait été subtilisée et remplacée par une au
tre d’aspect identique. Le commissionnaire
se rappela alors que, pendant un arrêt de
l’ascenseur, au deuxième étage, plusieurs
voyageurs étaient descendus en tumulte, et
le vol ne peut avoir été commis que par un
adroit voleur qui s’était glissé parmi eux, à
moins qu’ils ne fussent complices. Le par
quet de Bruxelles enquête.
ANGLETERRE
L’Ulsler et le Home rule
M. Robertson, sous- ecretaire du Board of
Trade, dans un discours qu’il a prononcé à
Newcastle, a déclaré que le gouvernement
provisoire que sirE.Carson vient d’organi
ser dans fUlster était un gouvernement au
point de vue économique, mais qu’il était
impossible de l’accepter au point de vue
pratique.
M. Robertson a ajouté que le gouverne
ment n’avait pas poursuivi sir E. Carson,
comme il l’avait fait pour les suffragettes,
parce qu’il serait imprudent de poursuivre
un homme pour de simples plaisanteries.
Si les volontaires de l’Ulster commençaient
à tirer des coups de feu, ils constateraient
que l’armée est probablement mieux disci
plinée qu’eux-mêmes et que ses fusils ne
sont pas en bois.
M. Robertson ne croit pas que des désor
dres se produisent.
Nous n’avons, dit-il, qu’à conserver notre sang-
froid et les difficultés que traverse l’Ulster se ré
soudront d’elles-mêmes. Si sir E. Carson et ses
partisans vio aient la loi, la loi leur serait appli
quée comm i aux autres, le gouvernement saurait
faire face à la situation.
oa
LES AFFAIRES DU MAROC
L’entrée du sultan à Mogador
Rabat, 26 septembre.
Voici des détails sur l’entrée du sultan à
Mogador. Moulaï Youssef a fait son entrée à
Mogador au milieu de l’enthousiasme géné
ral, entouré de tous les c ïds, notables et
diverses corporations indigènes. M. Gaillard,
arrivé à bord du Du Chayla, est allé le saluer
avec le général Brulard. Le sultan s’est dé
claré satisfait de l’accueil des tribus qui ont
organisé des fêtes sur son passage.
Le 24* Moulaï Youssef, après la visite de la
ville, est monté à bord du Du Chayla d’où il
a télégraphié au général Lyautey qu’il tenait
à le saluer pour marquer son entente com
plète avec le gouvernement français et en le
priant de transmettre à M. Poincaré sa re
connaissance pour les attentions dont il est
l’objet.
Le sultan séjournera trois jours à Mogador.
Le Général Lyautey à Madrid
Madrid, 26 septembre.
Le comte de Romanonès a confirmé que
le général Lyautey accomp gnera à Madrid
M. Poincaré ; mais il a démenti que ce soit
à la suite d’une initiative au roi qui, consti-
tutionnellement, n’en peut prendre aucune.
L’initiative est partie da gouvernement espa
gnol qui désirerait saluer le général et con
verser avec lui sur les affaires marocaines..
Ces entretiens devaient avoir lieu en fé
vrier dernier, mais avaient été ajournes en
raison des événements.
Le comte de Romanonès a déclaré que le
général Marina, résident général au Maroc,
ne pourrait pas se rendre à Madrid pour y
rencontrer le général Lyautey, car les cir
constances ne lui permettent pas de quitter
son poste, malgré les progrès de la pacifica
tion autour de Tétouan et dans le Gharb.
Au Congrès d’Entente franco-allemande
Avant-hier s’est réuni à Gand un Congrès
de l’œuvre qui s’intitule « Pour mieux se
connaître », et qui se donne pour mission
de préparer un rapprochement intellectuel
entre la France et l’Allemagne.
Un peu de désarroi a paru marquer les dé
buts de ce Congrès, qui devait avoir lieu
d’abord le 6 septembre, puis le 23, et qui fut
finalement remis au 23 septembre. Ce sont
ces remises qui expliquent sans doute que
la plupart des personnalités françaises et al
lemandes annoncées n’ont pas para au Con
grès et que la conférence que devait faire le
premier jour l’éminent historien belge, M.
Pirenne, n’a pas eu lieu.
M. John Grand-Carteret présidait le Con
grès. M. Guilbaux a fait l’exposé des résul
tats déjà obtenus par l’Association « Pour
mieux se connaître », qui parvint à faire
adopter à la conférence de Genève la motion
en faveur de l’autonomie de l‘Alsace-Lor-
raine. Il a donné lecture d’une longue liste
d’adhérents à l’œuvre, parmi lesquels figu
rent MM. Gabriel Séailies, Léopold Mabil-
leau, Edouard Herriot, Marcel Sembat, Mo
nod, du côté français, et Gerhardt Haupt-
mann, le socialiste Bernstein, le célèbre
metteur en scène Max Reinhardt, Richard
Strauss, le musicien, du côte allemand.
Le but poursuivi est de rechercher les
moyens de combattre les préjuges, malen-
tendus, statistiques mensongères ou simple
ment les appréciations malveillantes qui ex
citent les uns contre les autres Français et
Allemands, et de créer un bureau de presse
franco allemand composé de journalistes
des deux pays, avec mission de publier un
bulletin qui fournirait au public allemand
et français des documents exacts et précis
sur les questions intéressant les deux na
tions.
Si les adhésions à l’œuvre « Pour mieux
se connaître » sont nombreuses, les partici
pants au congrès ce premier jour étaient
assez restreints, mais la séance a été signa-
lée par un fait assez sensationnel. M. John
Grand-Carteret a donné lecture d’une lettre
de M. Bonet-Maury, de l’Institut, qui déclare
que l’impression qu’il rapporte de ses entre
tiens avec les Allemands est que ceux-ci ne
désirent pas plus que les Français une
guerre entre les deux nations. M. Bonet-
Maury dit en conclusion de cette lettre :
« Il faudrait que nos hommes d’Etat eus-
sent une fois le courage de dire tout haut
ce que tant d’Alsaciens et de Français pen
sent tout bas : qu’ils renoncent à une guerre
de revanche pour reprendre l’Alsace-Lor-
raine et acceptent sans arrière-pensée le
traité de Francfort. »
La discussion fut assez complexe sur les
moyens propres à amener un rapproche-
ment entre les deux pays. Tandis que plu
sieurs congressistes voulaient qu’on s’en
tint uniquement au terrain des relations in
tellectuelles en évitant les questions d’ordre
politique, d’autres déclarèrent que cela était
impossible.
M. Gromaire, professeur au lycée Buffon,
de Paris, déclara qu’aussi longtemps qu’on
u’on s’en
n’aurait pas obtenu de la part de personna
lités allemandes considérables et autorisées
des déclarations au sujet de la transforma-
tion de l’Alsace-Lorraine en État fédéral au
tonome, on aurait peine à gagner en France
des sympathies populaires pour cette œuvre
de rapprochement.
Mme Banmgartner, une Alsacienne, pré
conisa la réunion en une sorte de fédération
de toutes les associations qui poursuivent
l’amélioration des relations tranco-alleman-
des, mais M. John Grand-Carteret fit observer
que ce système fut vainement tenté sous
l’égide de M. Carnegie et de M. d’Es tournoi les
de Constant.
La Crise ouvrière
Les patrons forment un Syndical
Ua certain nombre d’industriels anglais
ont décidé de former un syndicat qui porte
ra le nom d’union défensive des patrons du
Royaume-Uni. Ce syndicat aura pour but de
protéger les patrons contre les prétentions
exorbitantes de leurs employés. Les fonds
mis à la disposition du syndicat s’élèveront à
un milliard 250 millions de francs. Le syn
dicat a l’intention de mener une campagne
tendant à faire modifier la législation ou
vrière.
En cas de rupture des contrats, les trade-
unions seraient rendues pécuniairement res
ponsables des dommages causés par les gré
vistes lorsqu’il sera prouvé qu’elles ont ou-
vertement encouragé les violences.
Les organisateurs du nouveau syndicat
affirment qu’ils ne sont nullement hostiles
aux trade-unions, à la condition toutefois
que celles-ci respectent la liberté du travail;
mais disent-ils, depuis quelque temps, les
conflits entre syndiqués et non syndiqués
deviennent de plus en plus fréquents. Si les
patrons ne s’organisent pas, il leur devien
dra impossible d’engager des non-syndiqués;
il y a là une situation qui risque de devenir
rapidement intolérable.
Le projet a été accueilli de façon très di
verse. Beaucoup de grands industriels esti
ment qu’il est inutilement agressif et mala
droit en ce sens qu’il tend à propager la
vieille et absurde théorie de ‘antagonisme
entre le capital et le travail.
ALLEMAGNE
Emouvante Chasse à l'Homme
Une tragique chasse à l’homme s’est dé-
” ' ’ etite garnison de Parchim,
roulée dans la p
dans le Mecklemb
bourg.
L’ordonnance du commandant von Put-
kammer, du 18 e régiment de dragons, devait
être arrêté à la suite de plusieurs vols com
mis dans la demeure du commandant.
Au moment où il allait être appréhendé, il
prit la fuite et gagna la rue, poursuivi par 1e
commandant quelques officiers et sous-offi
ciers et un dragon.
Sur le point d’être rejoint, l’ordonnance Se
précipita dans une maison privée et monta
les escaliers à toute vitesse. Lorsqu’il fut ar
rivé aux dernières marches, il fit face à ses
poursuivants et, sortant un revolver, fit feu
sur eux, blessant grièvement le dragon à la
poitrine.
On lâcha sur lui un gros chien de police ;
l’ordonnance l'abattit d’une balle, puis*
voyant l’état désespéré de sa situation, il se
tira une balle dans la tête. La mort tut ins
tantanée.
Le Congrès international du Droit aérien
Le Congrès international du droit aérien
s’est réuni à Francfort. Les pays représentés
sont : la France, la Suisse, ‘Autriche, l’An
gleterre, la Belgique, l’Italie et l’Allemagne.
Le conseiller du gouvernement Dronkel a
souhaité la bienvenue au Congrès au nom
du chancelier de l’Empire, de l’office de l in
térieur et de l’office de la justice.
M. Voigt, premier bourgmestre a salué
l’assembiee au nom de la ville de Francfort.
M. le docteur Spahn a souhaité la bienve
nue au Congrès au nom du tribunal supd-
rieur de Francfort, dont il est président.
M 8 Busson-Billaut, de Paris, l’a salué com-
me président du Comité juridique interna
tional de l’aviation.
Le professeur Zitelman, de Bonn, a tait
une conférence sur les communications aé
riennes et leur réglementation internatio
nale. , x ,,
Les séances du Congrès ne sont pas publi
ques.
La discussion a lieu en français.
ESPAGNE
La Trêve politique
Les Cortès seront convoquées du 20 au 21
du mois prochain. ,
Au Conseil des ministres, le comte de Ro-
manonès, président du Conseil, a dit à ses
collègues qu’avec le discours prononce par
lui à Udoi, s’ouvre une trêve rT 1 01
ne prendra fin qu’après la visite
politique qui
e de M. Poiu-
care. ,
Pour le moment on ne doit songer qua
assurer le plus grand succès à la réception
du président français.
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