Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-25
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 septembre 1913 25 septembre 1913
Description : 1913/09/25 (A33,N11760). 1913/09/25 (A33,N11760).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378381
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55“ Année — N 11,760
6 Pages,
S Cenlimes
CDTTION DU MA’TIN
S Centimes
(6 Pages)
Jeudi 25 Septembre 1943
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e M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
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Le Petit Havre
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HiPPOLYTE FÉNOUX
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AU HAVRE
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ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
l’Oise et la Somme . . [
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S O
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Fr.
Fr.
g Dernière Heure 1
PARIS, TROIS HEURES MATIN
On Abonne egalement , SANS FR^tS, dans tous les Bureaux de Powe as 3
—======================rnans=s9
u’Eboulement du Tunnel Ggauvoising
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 24 Septembre, Pépêche de 4 h. 39
1 NEW-YORK, 24 SEPTEMBRE
Cotons : octobre, inchangé ; décembre,
baisse 3 points ; janvier, baisse 4 points ;
mars, baisse 4 points. — Soutenu.
Calés s hausse 12 à 17 points.
L’ÉMOTION AU HAVRE ET A ROUEN
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSB
Comptant.. '
cal ne
£ 72 10/-
-/-
30/-
B mois ‘
£ 72 10/-
27/6
ETAIN
Comptant .
ferme
£ 191 5/-
12/6
-/-
8 mois ;
£ 191 18/-
10/-
-/-
FER 1
Comptant..)
calme
£ 54/7 %
-1-
3 % d
B mois
£55/4 %
-/-
3 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
In 23 septembre 1943.
KEW-YORK, 24 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp.
— novembre ....
Amalganat. Cop...
Fer
i. 00 ion
15 50
15 87
75 3/4
16 -
6. PRIGEDCNT
15 87
16 22
78 1/8
16 -
CHICAGO. 24 SEPTEMBRE
C. DU JOUR
C. PRECED
Blé sur
Septembre
85 3 '8
85 5 8
Décembre
87 5/8
87 7 8
Maïs sur
Septembre
73 3 4
74 1 4
Décembre.
71 3/8
71 7 8
Saindoux sur.
Septembre
11 05
11 40
or
Décembre.
10 92
10 97
=======
LES AFFAIRES D'ORIENT
La marche des troupes serbes
/ Belgrade. — Une division spéciale compo-
ée ae huit régiments, est en marche pour la
rontière albanaise.
UNE VOITURE TOMBE A LA MER
Saint BRIEUC. — Une voiture contenant dix
personnes a chaviré sur la grève d’Etaples.
Le conducteur et un voyageur se sont
noyés ; les autres personnes ont pu être
sauvées.
LES AFFAIRES DU MAROC
Concours agricole au Maroc
r RABAT. — Le concours agricole de Méqui-
nez s’est ouvert le 21 courant. Les tribus ont
présenté 263 poulinières qui ont été primées.
Une fête hippique a suivi et a obtenu un
grand succès.
VOYAGE MINISTÉRIEL
C LILLE. — Le ministre du travail est venu
hier après-midi visiter les services de la
Caisse départementale des recettes du dépar
tement du Nord.
Il a constaté le parfait fonctionnement de
ces services.
L’application de la loi paraît être en pro
gression dans ce departement,
> Biarritz. — Le roi d’Espagne assistera à
l’inauguration des écoles françaises de Saint-
Sebastien ; il recevra M. Barthouqui prendra
la parole.
AGRESSION CONTRE LE PRÉFET
DES BOUCHES-DU-RHONE
Marseille. — Le nommé Emile Fabre, 35
ans, ancien sous-chef de bureau à la préfec
ture et trésorier de la Caisse des sites et mo
numents de Marseille, avait été révoqué ces
temps derniers, après avis du Conseil de dis
cipline, pour détournements de fonds.
Fabre, rencontrant hier le préfet qui se
rendait à une inhumation, s’approcha de lui
et lui cracha au visage.
Appréhendé immédiatement, Fabre a été
conduit au commissariat de police et déféré
au Parquet.
APRÈS LA CATASTROPHE
DE VILLENEUVE-LOUBET
Nice. — Quelques-uns des biesses de la
catastrophe de Villeneuve-Loubet soignés à
l’hôpital militaire ont pu partir en convales
cence ; les autres blesses vont beaucoup
mieux.
Les obsèques du chasseur Tilly ont eu lieu
hier après-midi.
La Nécessité d’une Seconde Ligne du Havre à Paris
LES TRAVAUX DE DÉBLAIEMENT
L’Opinion réclame
la Seconde Ligne
L’ESCADRE RUSSE A BREST
- Brest. — Dans le toast qu’il a prononcé
hier au déjeuner donné sur le Rurik, l’ami-
ral Von Essen a remercié pour le chaleu
reux et hospitalier accueil fait aux marins
russes à Brest.
« Nous avons la chance, dit-il, de connaî
tre de plus près nos camarades français avec
qui, un jour, peut-être, nous devrons lutter
côte à côte. »
L’amiral a bu à la marine française et a
grié : « Vive la France 1 »
---------
LE CONGRÈS DES JEUNESSES LAÏQUES
La dernière séance du Congrès des Jeu
nesses laïques a été présidée par M. Gustave
Hervé.
On y a discuté principalement la ques
tion de l’Alsace-Lorraine et de son autono
mie.
M. Hervé, dans un long discours, a indi
qué que cette question serait posée au pro-
Chain Congrès international socialiste.
« Nous renouvellerons, dit-il,la conférence
de Berne avec le bloc radical et socialiste,
des deux grands partis de gauche de France
et d’Allemagne, pour poser la question de
l’autonomie devant l’opinion des deux pays.
» Vous travaillerez pour l’A sace-Lorraine
mieux que les braillards qui vont trois fois
par semaine reprendre l’Alsace-Lorraine sur
la place de la Concorde et vous n’inclinerez
pas la France républicaine devant la botte
du kaiser ! vous travaillerez aussi pour la
république socialiste des Etats-Unis d’Eu-
rope et du Monde 1 »
Le Congrès a voté ensuite un vœu repro
duisant les paroles d’Hervé.
La séance a continué par une déclaration
de M. Boucarain, secrétaire général de la Fé
dération des Jeunesses laïques.
• M. Boucarain a défini le but poursuivi par
la Fédération.
L’ÉTAT DE SANTÉ
DE L’AVIATEUR CAVELIER
Reims. — Voici le bulletin de santé de l'a
viateur Cavalier communique à 3 heures de
l’après-midi :
« Luxation de la jambe gauche avec frac
ture des deux os ; fracture de la jambe
droite avec large plaie ; contusions multiples
et choc nerveux assez marqué; pronostic
réservé ; beaucoup de chances de guérison
cependant, le-biessé ne paraissant pas avoir
de contusions internes.
APRÈS L’EXPLOIT DE GARROS
M. Quinton, president de la Ligue natio
nale aerienne, a adressé dès hier soir à M.
Etienne, ministre de la guerre, une lettre
par laquelle il soilicile, au titre civil, la
croix de la Légion-d’Honneur en faveur de
Roland Garros, en témoignage de l’estime du
gouvernement de la République et de la
France pour l’admirable exploit qu’il vient
d’accomplir.
LE ROI DE GRECE EN ANGLETERRE
Londres. — Le roi de Grèce est arrivé à
Douvres ; il est reparti par train spécial pour
“Eastbourne.
AU MAROC
Le grave accident qui s’est produit mardi
au tunnel Beauvoisine, à Rouen, et qui a
complètement interrompu le trafic direct
des marchandises entre Le Havre et Paris,
a causé une réelle émotion en notre ville.
Comme nous le disions hier, la situation
précaire de notre grand port sur la Manche
qui n’est relié avec Rouen et Paris, et avec
le centre de la France, que par une seule
ligne à grand trafic,est apparue de nouveau
avec une évidence impressionnanté. Et l’opi
nion est unanime pour réclamer des pou
voirs publics la prompte solution de la se
conde ligne du Havre à Paris, avec traver
sée de la Seine.
Désormais, tout atermoiement, tout re
tard, si léger fut-il, qui serait apporté à
cette réalisation indispensable serait consi
déré comme une manifestation d’impéritie
et de négligence absolument inexcusables.
Interprète de tout le commerce havrais,
M. Jules Siegfried a fait parvenir dès hier à
M. Thierry, ministre des travaux publics,
l’expression des préoccupations de nos con
citoyens — et il l’a en outre informé, par la
lettre suivante, qu’il portera à la tribune
de la Chambre, dès la rentrée, cette ques
tion primordiale de la Seconde ligne du
Havre à Paris.
« Le Havre, le 24 septembre 1913.
» Monsieur le ministre,
» L’éboulement du tunnel Beauvoisine, à
la gare de Rouen, en interrompant, une
fois de plus, les communications entre Le
Havre et Paris, jette un nouveau trouble
dans le service des voyageurs, compromet
gravement celui des marchandises, et dé
montre la nécessité absolue d’une deuxième
ligne entre ces deux villes.
» Le ministère des Travaux publics l’a
compris depuis longtemps et il a déposé à
cet effet un projet d’établissement d’une
nouvelle ligne de chemin de fer traversant
la Seine à Aizier.
» Il est urgent que ce projet aboutisse à
bref délai, et j’ai l’honneur, Monsieur le
ministre, de vous informer que dès la ren
trée des Chambres, je vous demanderai
quelles sont les mesures que le gouverne
ment compte prendre à cet égard, pour le
vote du projet présenté, qui seul mettra le
port du Havre à l’abri des dangers que lui
font courir les nombreux et vieux ouvrages
de la ligne actuelle.
» Veuillez agréer l’assurance de ma haute
considération.
» Jules SIEGFRIED. »
dant dégagée de chaque côté et doit être
démolie, un cintrage qui en assurera la so
lidité pendant le reste des travaux. Dès que
les cintres auront été posées l’enlèvement
des terres se continuera.
— Et le service des trains pendant la pé
riode provisoire ?
— Pour les trains de voyageurs vous voyez
ce que nous faisons. Ce transbordement con-
» Tout homme de bon sens conviendra
que, dût-il en coûter quelques mitions de
plus, il importe d’adopter le tunnel, afin
de ne pas s’exposer à un risque aussi redou
table.
» C’est la solution rationnelle. »
Ainsi l'opinion est unanime pour récla
mer cette seconde ligne. Et les interven-
matin nous a donc surpris au premier mo
ment. Maintenant nous nous l’expliquons.
, » Regardez cette maçonnerie (et ce disant
F interlocuteur montrait la voûte déchirée
du tunnel), elle date de soixante ans,
et rien ne nous indiquait qu’elle fut en
aussi mauvais état. Sa construction, d’ail
leurs, est déplorable. Au lieu d’enchevêtrer
les rangées de briques, suivant les procédés
actuels, de les lier, les maçons de 1845 les
placèrent simplement les unes sur les au
tres, en confiant au mortier le soin de les
assembler. Il est facile de constater qu’on
demanda au mortier plus qu’il ne pouvait
tenir ; il ne remplit nullement son office ;
les rouleaux de briques «jouèrent» chacun
de leur côté et la voûte maçonnée ne forma
jamais un tout compact.
» L’explication de l’éboulement qui s’est
produit par la clé de voûte est dans cet état
de choses. La maçonnerie n’étant plus sou
tenue par les terres qui l’encerclaient, a
travaillé sous l’effet des trépidations, ce
travail a amené un affissement subit de la
clé de voûte et l’éboulement qui nous occupe.
» Le travail de maçonnerie a été piss sé
rieusement fait à la tête du tunnel, car (3
voûte avait à supporter le réservoir d’eau.
Elle fut solidifiée avec du béton et c’est ce
qui vous explique combien nous eûmes de
mal ce matin à démolir la parue qui était
restée debout ainsi que le portique.
» — Avez-vous des inquiétudes, en ce qui
concerne les autres parties du tunnel appe
lées à être démolies ?
ui l’encerclaient, a
les trépidations, ce
tions qui se sont déjà produites ne sau-
tinuera de fonctionner jusqu’à l’établisse. |. ——w - . — —
ment de la voie unique. Quant aux trains | raient manquer d'être suivies par celles de
.. . « "Y m __ II « • nnlm rhqmhrû Ag (I-. 4 y Ygi
AT- Y - XTY -----9° ---n” r 9= J e II t J A "
de marchandises du Havre à Paris? nous les | notre Chambre de Commerce et de notre
| Conseil Municipal. Toutes auront pour ef-
; Jet, nous l’espérons, de rendre immédiate
dériverons pendant le même temps par Ma-
launay, Dieppe, Gisors et Pontoise. Nous dé
riverons ce soir par la même voie le train | la réalisation d’un projet qui non seule-
de marée. En outre nous allons expédier de
Paris, toujours par Gisors et Dieppe et de là
par Motteville des trains de matériel vide à
destination du Havre, afin que le port du
Havre n’ait pas à souffrir de cette interrup
tion et que ses expéditions soient assurées.
Ainsi,après le déblaiement, une voie uni
que devra être établie sur les 124 mètres au
milieu du tunnel ; cette voie sera reliée,
d’une part, à trois des voies existant dans
la gare de la rue Verte, et, d’autre part,
sous le tunnel même et dans la partie qui
sera conservée, aux deux autres voies ac
tuelles.
Le service à voie unique, après qu’il aura
été établi, continuera donc non seulement
pendant les travaux de protection, mais jus
qu’au moment où sera achevé le rescinde-
ment du tunnel. — c’est à dire à une épo
que encore indéterminée.
A Rouen, l’émotion causée par l’événe
ment a été également considérable et M. Le
blond, sénateur, maire de Rouen, a adressé
à M. Thierry, ministre des travaux publics,
la dépêche suivante :
« Ministre Travaux publics,
» Par suite éboulement partiel tunnel
gare Rouen rive droite, communications
momentanément interrompues par cette li
gne avec Paris, ai l’honneur appeler façon
toute spéciale attention Monsieur le Minis
tre sur conséquences regrettables cet acci
dent, en le priant bien vouloir donner ins
tructions nécessaires pour sauvegarder im
médiatement intérêts considérables en jeu,
en même temps que pour prendre toutes
mesures indispensables à sécurité voya
geurs, dans partie tunnel encore debout.
» LEBLOND,
» Sénateur, Maire. »
ment intéresse au plus haut point notre
commerce et notre grand port sur la Man
che, mais qui doit constituer tout ensemble
une garantie nécessaire et un instrument
indispensable à la prospérité même du pays
tout entier.
» — Du tout, nous avons fait sur ces points
des sondages sérieux et la maçonnerie nous
est apparue comme étant plus solide qu’en
ce point extrême du tunnel. Néanmoins,
pour tranquilliser les voyageurs et travailler
avec un maximum de sécurité, l’étaiement
de cette partie du tunnel nous apparaît né
cessaire. »
Quelques heures plus tard, M. Claveills
allait exprimer le même avis et donner des
ordres en conséquence.
Th. Vallée.
« Au point de vue philosophique, dit-il,
nous admettons profondément le sentiment
religieux, mais nous repoussons la supersti-
ne, nous sommes avant tout
des républicains, nous sommes avant tout
des partisans du bloc de gauche, nous som
mes adversaires de toute guerre, hormis
Belle de la liberté. »
tion. En
L’Exercice des Professions médicales
L’exercice des professions de médecin,
pharmacien, sage-femme n’était soumis jus
qu’à présent au Maroc à aucune réglementa
tion. L’augmentation rapidement croissante
de la population européenne rendait la si
tuation dangereuse.
L’Association des médecins et pharmaciens
de Casablanca, préoccupée de cet état de cho
ses et soucieuse de défendre les intérêts de
ses membres, émit un vœu demandant au
gouvernement du protectorat de prendre des
mesures en vue de préserver la santé pu-
%
biique.
Dans plusieurs villes, en effet, des per
sonnes n’ayant aucun diplôme, n’ayant fait
aucune étude préparatoire à l’exercice d’une
HÉRITE AGRICOLE ,
Officier du Mérite agricole :
, M. Vallée, agriculteur et maire d’Onanville
Seine-Inférieure).
Chevaliers du Mérite agricole :
MM. Asselin, agent voyer à Saint-Saens ;
Beaugeois, à Saint-Valery-en-Caux, Louis Re-
niéville, maraîcher à Caudebec-en-Caux ;
Emile Martin, éleveur à Sain te-Adresse ; Ja-
come, juge de paix à Honfleur ; Magnan,
juge d'instruction à Pont-Audemer.
aucune étude prép;
profession dans laquelle une erreur peut
avoir les plus graves conséquences prati
quent librement la médecine ou la phar-
L’ÉTAT DE SANTÉ DU MAJOR
VON WINTERFELD
Grisolles. — L’état du colonel von Win-
kerleid ne s’est pas aggravé pendant la jour
née.
Dans la soirée, la température était de
370 4 ; le pouls, 96 ; la respiration, 24.
La situation est toujours périlleuse, des
complications étant à craindre du côté du
poumon.
macie.
Une circulaire vient d’être soumise à l’ap
probation du grand-vizir et signée par lui
ayant pour but de transmettre aux pachas
un arrêté municipal sur l’exercice de ces
professions. Aux termes de ce règlement, il
est interdit de pratiquer sans une autorisa
tion du pacha, visée par les autorités du
contrôle administratif de sa circonscription.
Cette autorisation sera délivrée sur produc
tion des diplômes des intéressés, et visée par
le consul de leur pays d’origine.
A l’effet de ménager la transition, les pra
ticiens étrangers non diplômés qui exerçaient
au Maroc depuis au moins cinq ans à la date
de la signature du traité de protectorat pour
ront continuer à exercer leur art. Les con
trevenants aux dispositions du nouvel arrêté
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
V Privas. — M. Astier, sénateur radical socia
liste, a été réélu président du Conseil gé-
néral.
seront poursuivis conformément à la légis
lation du pays dont ils relèvent.
Il est à remarquer que ce texte ne s’appli
que qu’aux Européens exerçant les fonctions
précitées. Cette particularité s’explique par
la difficulté qu’il y aurait à rechercher les
nombreux indigènes qui donnent leurs soins
aux sujets marocains, et par la répercussion
fâcheuse que pourrait avoir dans la masse
de la popl.... "pplcntss ' 1 ’"” "C"*
susceptible de heurter des coutumes fort an-
lation l'application d’un règlement
ciennes.
L’accident du tunnel Beauvoisine risque
des conséquences beaucoup plus fâcheuses
qu’on ne l’avait supposé tout d’abord. On
lira plus loin la description des travaux
rendus nécessaires pour le rétablissement
de la circulation des trains. Ces travaux
présenteront de nombreuses difficultés et il
n’est pas encore possible d’en fixer la durée.
Interviewé par un de nos confrères du
Journal de Rouen, M. Claveille, directeur
général des Chemins de fer de l’Etat, lui a
fait, avec une précision parfaite, des décla
rations dont l’importance et la gravité doi
vent attirer toute notre attention.
Tout d’abord, en ce qui concerne les me
sures qu’il venait de décider, M. Claveille
s’est exprimé en ces termes :
Notre premier objectif est d’assurer très
rapidement le déblaiement des voies. C’est
ce que nous allons faire. Nous allons em
ployer le plus d’hommes possible choisis
tant parmi les ouvriers du réseau que parmi
ceux de l’entreprise Lardon. Nous allons
constituer des équipes qui se relaieront de
six heures en six heures, de façon à leur
assurer un repos normal, condition essen
tielle d’un travail rapide.
Et comme notre confrère lui demandait
quand il espérait terminer, M. Claveille
hocha la tête, et très nettement :
— Il m’est impossible de vous fixer sur ce
point et il me paraît inutile de faire des pro
nostics que nous ne sommes pas certains de
réaliser. Dites bien que nous faisons pour le
mieux en donnant notre maximum d’efforts.
Dès qne cela sera possible, nous établirons
un service à voie unique. J’ai, d'autre part,
donné l’ordre que l’on fasse dans la partie
du tunnel qui. restée debout, a été cenen-
De son côté, le Journal de Rouen, en exa
minant les conséquences de l'éboulement
du tunnel Beauvoisine, conclut à la néces
sité d’une seconde ligne du Havre à Paris,
avec traversée de la Seine.
Notre confrère continue, il est vrai, de
réclamer un passage par tunnel et non par
viaduc. Or, bien que nos préférences aient
été en faveur d’une voie aérienne, nous
accepterions volontiers un tunnel, mais à
la condition expresse, à la condition rigou
reuse que l’adoption de ce système ne sau
rait être, sous aucun prétexte, l’occasion
de nouveaux atermoiements, — et que les
travaux seront entrepris dans le délai le
plus bref.
Mais notre confrère rouennais plaide, en
termes excellents, en faveur de la seconde
ligne qu’il considère comme la « solution
rationnelle » d’une situation toujours me
naçante pour nos transactions commerciales
et qui n’a que trop duré. Il s'exprime en
ces termes :
« Il n’était pas besoin de ce nouvel accident
pour démontrer la nécessité d’une seconde
ligne du Havre à Paris. Peut-être aura-t-il
pour effet de hâter l’accord définitif sur le
mode de traversée de la Seine, et, par con
séquent, sur le tracé.
» Nous ne pouvons nous empêcher de
faire observer que le plus sûr moyen de
réaliser l’entente nécessaire est de se rallier
à la solution de la traversée sous-fin viaie,
seule capable de concilier les intérêts de
Rouen et ceux du Havre.
» A supposer qu’il y ait un écart de quel
ques millions entre les deux solutions en
visagées, nous ne saurions admettre qu’on
lésine dans une conjoncture aussi sérieuse.
L'obstruction du tunnel Beauvoisine, par
l’éboulement d’hier, va causer une gêne
considérable à l’exploitation de l'Ouest-
Etat, et le public sera le premier à en souf
frir.
» Mais ne voit-on pas que le dommage se
rait infiniment plus désastreux encore si,
par l'eboulement possible d’un ouvrage com
me le viaduc projeté, la Seine venait à être
barrée, et, par suite, la communication de
Rouen et de Paris avec la nier, interrompue
pour un temps indéfini 1
Le Journal du Havre, sous la signature de
son directeur politique, M. Louis Brindeau,
après avoir noté l’empressement du Journal
de Rouen à reconnaître l’urgence de construi
re, sans délai, la seconde ligne du Havre à
Paris, rappelle les termes du vœu adopté, à
l’unanimité, par le Conseil général de la
Seine-Inférieure, en sa dernière session.
L’Assemblée avait émis un vœu dans le
quel elle déclarait persister, en principe,dans
sa précédente délibération, approuvant, sous
certaines conditions, le projet de loi com
portant le passage du fleuve en viaduc. Mais
elle demandait en même temps, la mise au
concours des deux modes de traversée de la
Seine.
Dans un esprit de conciliation, ce vœu
rencontra l’adhésion comp ète des conseil
lers généraux de l’arrondissement du Havre.
Mais, encore une fois, le temps presse, les
événements se précipitent, et il ne faudrait
cependant pas que le résultat du concours
fût renvoyé au calendes grecques.
Il laut se décider promptement, et il faut
agir.
Gomme le dit très justement le Journal
du Havre, nous chercherons ni de près, ni
de loin à trouver dans l’accident du tunnel
Beauvoisine un argument contre le passage
de la Seine en souterrain.
D’ailleurs, nous le répétons, — et le Jour
nal du Havre le dit aussi, — jamais campagne
de principe ou de parti pris ne fut faite au
Havre contre ce mode de traversée, malgré
que nos préférences fussent en faveur du
passage aérien, d’abord parce qu’il figurait
au projet de loi, et ensuite parce que les ar
guments des spécialistes nous paraissaient
militer en faveur de ce projet.
Mais, laissant de côté toute controverse
technique, et sous la préoccupation exclu
sive d’une solution urgente, nous ne ver
rons. avec le Journal du Haore — et avec le
Journal de Rouen lui-même — dans l’accident
du tunnel Beauvoisine, que « la démonstra
tion éclatante de la nécessité d’une seconde
voie ferrée du Havre à Paris. »
Le Journal du Havre fait d’ailleurs valoir
ces considérations judicieuses :
« L’accident a produit à Rouen une émo
tion traduite par la dépêche que M. Auguste
Leblond, maire de Rouen, vient d’adresser à
M. le ministre des travaux publics. Et ce
pendant, nos voisins ont le bonheur de
posséder, sur la rive gauche, une seconde
gare qui peut, dans une large mesure, re
médier aux inconvénients résultant de cet
événement !
» Ils comprendront facilement combien
les conséquences en sont encore plus lâ
cheuses pour le Havre et la région environ
nante, dont les voyageurs sont obligés de
subir ainsi, entre les gares de la rue Verte
et Saint-Sever, un transbordement long et
désagréable et dont les marchandises doi
vent être en ce moment, au grand détri
ment du commerce et de l’agriculture, diri
gées sur Dieppe pour gagner Paris. »
Les Causes probables de rEboulement
Quelles sont les causes de cet éboulement
Sui va amener de si grandes perturbations
ans le trafic ? Un ingénieur bien placé
pour savoir ce qui a pu se produire a tour-
ni à un de nos confrères les renseignements
suivants :
« Vous savez, a-t-il dit, que depuis un
certain temps, nous étudions le moyen de
démolir le tunnel sans arrêter le service des
trains sur les deux voies. Plusieurs moyens
ont été envisagés sans que jusqu’ici ou ait
pris une solution. D’ailleurs, rien ne faisait
prévoir qu’il y eût péril en la demeure. Les
précautions les plus sages avaient été prises
pendant le déblaiement et l’on s’était atta
ché surtout à bien équilibrer la poussée des
terres, de manière à ne pas fatiguer la ma
çonnerie même du tunnel qui allait être ap
pelée à être mise à jour,
» Tous les matins et dans la journée, on
faisait inspecter les murs du tunnel • Aucune
faille, aucun éboulement n’était signale et
sur les « témoins » que nous avions placés
en certains endroits aucune fatigue de 1 ou
vrage n’était avvarue. L’éboulement de 0
Le Cintràge
On sait que l’on avait décidé de proceuer,
sous la voûte du tunnel, dans la parfis qui
doit être démolie, à un cintrage.
Cette operation consiste essentiellement en
ceci : établir sous la voûte actuelle du tun
nel appelé à disparaître un véritable tunnel
en bois.
Il faudra d’abord passer des cintres en
bois de cinq mètres de largeur qui seront
espacés les uns des autres de un mètre cin
quante environ. Mais l’extérieur de ces cin
tres n’est pas en contact direct avec le mur
ni avec la voûte. Dans l’intervalle laissé libre
on glisse, dans le sens du tunnel, des ma
driers de 65, qui forment, sur les côtés un
revêtement de bois et sui la sommet un
plancher.
Et l’on obtient ainsi un double résultat :
d’une part cette armature est assez solide
pour qu’on n’aie pas à redouter les consé
quences d’an éboulement éventuel, d’autre
part, au dessus de ce plancher on peut pro
céder en toute tranquillité et en toute secu
rité à la démolition de la muraille sans que
le service des trains en puisse souffrir.
A tout le moins, les inconvénients des
travaux sont-ils fortement amoindris. Car il
ne faut évidemment pas songer à continuer
le service sur deux voies espicées normale
ment. Il y a ici une impossibilité materielle.
Ce cintre, en effet, de chaque côté de la
voie, est inférieur au gabarit. Sur la voie
droite aussi bien que sur la voie gauche,
les trains ne pourraient passer. Il faut donc,
de toute nécessité, non seulement établir
une voie unique, ce qui ne serait rien, mais
établir cette voie unique au milieu du tun
nel ou rappocher les deux voies.
Sous le tunnel même, dans la patie [qui
sera conservée avec la création de la nou
velle gare, les voies seront reliées aux deux
voies actuelles.
Ceci fait, on continuera le cintrage du
tunnel, puis, aussitôt après, on le démolira
complètement, en ne réservant que les talus
de terre necessaires à l’installation du pont
en ciment armé qui doit remplacer uni
partie de la rue du Champ-des-Oiseaux.
Le Transbordement
Hier, les arrivées et départs des train»
n’ont subi que relativement peu de retards.
Le transbordement des voyageurs et des
marchandises s’effectue normalement.
Il faut reconnaître, du reste, que, dès le
premier moment, la Compagnie da Chemin
de fer de l’Etat a pris toutes précautions né
cessaires pour le transport des voyageurs de
la rue Verte à la gare Saint-Sever et vice-
versa.
Elle a mobilisé 64 voitures, dont 40 taxis et
plusieurs tramways. La durée de ce trans
bordement a été en moyenne de 15 à 20 mi
nutes.
En ce qui concerne les marchandises, on
utilise 3 camions automobiles et 6 camions
à chevaux.
D’un autre côté, les wagons chargés de
bestiaux sont dérivés vers Gisors et Pon
toise.
* *
'Le Service Postal
Le service postal a été l'objet d’une orga-
nisation toute particulière.
Les trains postaux n°» 101, 171, 127, 153,
allant dans la direction du Havre et les trains
120, 158, 144, se dirigeant vers Paris, com
portent un wagon postal avec ambulants.
Le 144, allant à Paris, contenant chaque
jour le plus fort chargement, comprend spé
cialement 2 wagons dans lesquels sont ins-
tallés 16 employés ambulants, dont 10 dans
le premier et 6 dans le second.
En dehors de ces trains, dans tous les
autres, un compartiment est réservé à des
convoyeurs qui transbordent d une gare à
une autre leurs sacs dans un camion auto
mobile, puis font le tri en cours de route.
Le service a été particulièrement difficile,
avant hier, au train 144, car on comptait plus
de 300 sacs de lettres, non compris le cour
rier venant du Mexique, qui se composait
de 30 autres sacs,
En un mot, grâce aux sages et intelligen
tes mesures d'ordre prises par M. Eugene,
chef de gare principal à Rouen, et par M.
Armagis, directeur du service des postes,
tout a été prévu et aucun incident ne s’est
produit.
Il faut reconnaître également que les per
sonnels de la Compagnie des chemins de ter
et du service des postes, malgré le surme-
nage, ont fourni un effort considérable.
Tous ces employés ont droit aux félich
tâtions»
6 Pages,
S Cenlimes
CDTTION DU MA’TIN
S Centimes
(6 Pages)
Jeudi 25 Septembre 1943
Administrateur * Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
e M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces, TBL 10.17
Le Petit Havre
Rédacteur en Chef. Gérant
HiPPOLYTE FÉNOUX
Aaresser tout ce qui concerne la Rédaction
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AU HAVRE
A PARIS
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
ANNONSEB
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure.
l’Oise et la Somme . . [
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g Dernière Heure 1
PARIS, TROIS HEURES MATIN
On Abonne egalement , SANS FR^tS, dans tous les Bureaux de Powe as 3
—======================rnans=s9
u’Eboulement du Tunnel Ggauvoising
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 24 Septembre, Pépêche de 4 h. 39
1 NEW-YORK, 24 SEPTEMBRE
Cotons : octobre, inchangé ; décembre,
baisse 3 points ; janvier, baisse 4 points ;
mars, baisse 4 points. — Soutenu.
Calés s hausse 12 à 17 points.
L’ÉMOTION AU HAVRE ET A ROUEN
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSB
Comptant.. '
cal ne
£ 72 10/-
-/-
30/-
B mois ‘
£ 72 10/-
27/6
ETAIN
Comptant .
ferme
£ 191 5/-
12/6
-/-
8 mois ;
£ 191 18/-
10/-
-/-
FER 1
Comptant..)
calme
£ 54/7 %
-1-
3 % d
B mois
£55/4 %
-/-
3 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
In 23 septembre 1943.
KEW-YORK, 24 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp.
— novembre ....
Amalganat. Cop...
Fer
i. 00 ion
15 50
15 87
75 3/4
16 -
6. PRIGEDCNT
15 87
16 22
78 1/8
16 -
CHICAGO. 24 SEPTEMBRE
C. DU JOUR
C. PRECED
Blé sur
Septembre
85 3 '8
85 5 8
Décembre
87 5/8
87 7 8
Maïs sur
Septembre
73 3 4
74 1 4
Décembre.
71 3/8
71 7 8
Saindoux sur.
Septembre
11 05
11 40
or
Décembre.
10 92
10 97
=======
LES AFFAIRES D'ORIENT
La marche des troupes serbes
/ Belgrade. — Une division spéciale compo-
ée ae huit régiments, est en marche pour la
rontière albanaise.
UNE VOITURE TOMBE A LA MER
Saint BRIEUC. — Une voiture contenant dix
personnes a chaviré sur la grève d’Etaples.
Le conducteur et un voyageur se sont
noyés ; les autres personnes ont pu être
sauvées.
LES AFFAIRES DU MAROC
Concours agricole au Maroc
r RABAT. — Le concours agricole de Méqui-
nez s’est ouvert le 21 courant. Les tribus ont
présenté 263 poulinières qui ont été primées.
Une fête hippique a suivi et a obtenu un
grand succès.
VOYAGE MINISTÉRIEL
C LILLE. — Le ministre du travail est venu
hier après-midi visiter les services de la
Caisse départementale des recettes du dépar
tement du Nord.
Il a constaté le parfait fonctionnement de
ces services.
L’application de la loi paraît être en pro
gression dans ce departement,
> Biarritz. — Le roi d’Espagne assistera à
l’inauguration des écoles françaises de Saint-
Sebastien ; il recevra M. Barthouqui prendra
la parole.
AGRESSION CONTRE LE PRÉFET
DES BOUCHES-DU-RHONE
Marseille. — Le nommé Emile Fabre, 35
ans, ancien sous-chef de bureau à la préfec
ture et trésorier de la Caisse des sites et mo
numents de Marseille, avait été révoqué ces
temps derniers, après avis du Conseil de dis
cipline, pour détournements de fonds.
Fabre, rencontrant hier le préfet qui se
rendait à une inhumation, s’approcha de lui
et lui cracha au visage.
Appréhendé immédiatement, Fabre a été
conduit au commissariat de police et déféré
au Parquet.
APRÈS LA CATASTROPHE
DE VILLENEUVE-LOUBET
Nice. — Quelques-uns des biesses de la
catastrophe de Villeneuve-Loubet soignés à
l’hôpital militaire ont pu partir en convales
cence ; les autres blesses vont beaucoup
mieux.
Les obsèques du chasseur Tilly ont eu lieu
hier après-midi.
La Nécessité d’une Seconde Ligne du Havre à Paris
LES TRAVAUX DE DÉBLAIEMENT
L’Opinion réclame
la Seconde Ligne
L’ESCADRE RUSSE A BREST
- Brest. — Dans le toast qu’il a prononcé
hier au déjeuner donné sur le Rurik, l’ami-
ral Von Essen a remercié pour le chaleu
reux et hospitalier accueil fait aux marins
russes à Brest.
« Nous avons la chance, dit-il, de connaî
tre de plus près nos camarades français avec
qui, un jour, peut-être, nous devrons lutter
côte à côte. »
L’amiral a bu à la marine française et a
grié : « Vive la France 1 »
---------
LE CONGRÈS DES JEUNESSES LAÏQUES
La dernière séance du Congrès des Jeu
nesses laïques a été présidée par M. Gustave
Hervé.
On y a discuté principalement la ques
tion de l’Alsace-Lorraine et de son autono
mie.
M. Hervé, dans un long discours, a indi
qué que cette question serait posée au pro-
Chain Congrès international socialiste.
« Nous renouvellerons, dit-il,la conférence
de Berne avec le bloc radical et socialiste,
des deux grands partis de gauche de France
et d’Allemagne, pour poser la question de
l’autonomie devant l’opinion des deux pays.
» Vous travaillerez pour l’A sace-Lorraine
mieux que les braillards qui vont trois fois
par semaine reprendre l’Alsace-Lorraine sur
la place de la Concorde et vous n’inclinerez
pas la France républicaine devant la botte
du kaiser ! vous travaillerez aussi pour la
république socialiste des Etats-Unis d’Eu-
rope et du Monde 1 »
Le Congrès a voté ensuite un vœu repro
duisant les paroles d’Hervé.
La séance a continué par une déclaration
de M. Boucarain, secrétaire général de la Fé
dération des Jeunesses laïques.
• M. Boucarain a défini le but poursuivi par
la Fédération.
L’ÉTAT DE SANTÉ
DE L’AVIATEUR CAVELIER
Reims. — Voici le bulletin de santé de l'a
viateur Cavalier communique à 3 heures de
l’après-midi :
« Luxation de la jambe gauche avec frac
ture des deux os ; fracture de la jambe
droite avec large plaie ; contusions multiples
et choc nerveux assez marqué; pronostic
réservé ; beaucoup de chances de guérison
cependant, le-biessé ne paraissant pas avoir
de contusions internes.
APRÈS L’EXPLOIT DE GARROS
M. Quinton, president de la Ligue natio
nale aerienne, a adressé dès hier soir à M.
Etienne, ministre de la guerre, une lettre
par laquelle il soilicile, au titre civil, la
croix de la Légion-d’Honneur en faveur de
Roland Garros, en témoignage de l’estime du
gouvernement de la République et de la
France pour l’admirable exploit qu’il vient
d’accomplir.
LE ROI DE GRECE EN ANGLETERRE
Londres. — Le roi de Grèce est arrivé à
Douvres ; il est reparti par train spécial pour
“Eastbourne.
AU MAROC
Le grave accident qui s’est produit mardi
au tunnel Beauvoisine, à Rouen, et qui a
complètement interrompu le trafic direct
des marchandises entre Le Havre et Paris,
a causé une réelle émotion en notre ville.
Comme nous le disions hier, la situation
précaire de notre grand port sur la Manche
qui n’est relié avec Rouen et Paris, et avec
le centre de la France, que par une seule
ligne à grand trafic,est apparue de nouveau
avec une évidence impressionnanté. Et l’opi
nion est unanime pour réclamer des pou
voirs publics la prompte solution de la se
conde ligne du Havre à Paris, avec traver
sée de la Seine.
Désormais, tout atermoiement, tout re
tard, si léger fut-il, qui serait apporté à
cette réalisation indispensable serait consi
déré comme une manifestation d’impéritie
et de négligence absolument inexcusables.
Interprète de tout le commerce havrais,
M. Jules Siegfried a fait parvenir dès hier à
M. Thierry, ministre des travaux publics,
l’expression des préoccupations de nos con
citoyens — et il l’a en outre informé, par la
lettre suivante, qu’il portera à la tribune
de la Chambre, dès la rentrée, cette ques
tion primordiale de la Seconde ligne du
Havre à Paris.
« Le Havre, le 24 septembre 1913.
» Monsieur le ministre,
» L’éboulement du tunnel Beauvoisine, à
la gare de Rouen, en interrompant, une
fois de plus, les communications entre Le
Havre et Paris, jette un nouveau trouble
dans le service des voyageurs, compromet
gravement celui des marchandises, et dé
montre la nécessité absolue d’une deuxième
ligne entre ces deux villes.
» Le ministère des Travaux publics l’a
compris depuis longtemps et il a déposé à
cet effet un projet d’établissement d’une
nouvelle ligne de chemin de fer traversant
la Seine à Aizier.
» Il est urgent que ce projet aboutisse à
bref délai, et j’ai l’honneur, Monsieur le
ministre, de vous informer que dès la ren
trée des Chambres, je vous demanderai
quelles sont les mesures que le gouverne
ment compte prendre à cet égard, pour le
vote du projet présenté, qui seul mettra le
port du Havre à l’abri des dangers que lui
font courir les nombreux et vieux ouvrages
de la ligne actuelle.
» Veuillez agréer l’assurance de ma haute
considération.
» Jules SIEGFRIED. »
dant dégagée de chaque côté et doit être
démolie, un cintrage qui en assurera la so
lidité pendant le reste des travaux. Dès que
les cintres auront été posées l’enlèvement
des terres se continuera.
— Et le service des trains pendant la pé
riode provisoire ?
— Pour les trains de voyageurs vous voyez
ce que nous faisons. Ce transbordement con-
» Tout homme de bon sens conviendra
que, dût-il en coûter quelques mitions de
plus, il importe d’adopter le tunnel, afin
de ne pas s’exposer à un risque aussi redou
table.
» C’est la solution rationnelle. »
Ainsi l'opinion est unanime pour récla
mer cette seconde ligne. Et les interven-
matin nous a donc surpris au premier mo
ment. Maintenant nous nous l’expliquons.
, » Regardez cette maçonnerie (et ce disant
F interlocuteur montrait la voûte déchirée
du tunnel), elle date de soixante ans,
et rien ne nous indiquait qu’elle fut en
aussi mauvais état. Sa construction, d’ail
leurs, est déplorable. Au lieu d’enchevêtrer
les rangées de briques, suivant les procédés
actuels, de les lier, les maçons de 1845 les
placèrent simplement les unes sur les au
tres, en confiant au mortier le soin de les
assembler. Il est facile de constater qu’on
demanda au mortier plus qu’il ne pouvait
tenir ; il ne remplit nullement son office ;
les rouleaux de briques «jouèrent» chacun
de leur côté et la voûte maçonnée ne forma
jamais un tout compact.
» L’explication de l’éboulement qui s’est
produit par la clé de voûte est dans cet état
de choses. La maçonnerie n’étant plus sou
tenue par les terres qui l’encerclaient, a
travaillé sous l’effet des trépidations, ce
travail a amené un affissement subit de la
clé de voûte et l’éboulement qui nous occupe.
» Le travail de maçonnerie a été piss sé
rieusement fait à la tête du tunnel, car (3
voûte avait à supporter le réservoir d’eau.
Elle fut solidifiée avec du béton et c’est ce
qui vous explique combien nous eûmes de
mal ce matin à démolir la parue qui était
restée debout ainsi que le portique.
» — Avez-vous des inquiétudes, en ce qui
concerne les autres parties du tunnel appe
lées à être démolies ?
ui l’encerclaient, a
les trépidations, ce
tions qui se sont déjà produites ne sau-
tinuera de fonctionner jusqu’à l’établisse. |. ——w - . — —
ment de la voie unique. Quant aux trains | raient manquer d'être suivies par celles de
.. . « "Y m __ II « • nnlm rhqmhrû Ag (I-. 4 y Ygi
AT- Y - XTY -----9° ---n” r 9= J e II t J A "
de marchandises du Havre à Paris? nous les | notre Chambre de Commerce et de notre
| Conseil Municipal. Toutes auront pour ef-
; Jet, nous l’espérons, de rendre immédiate
dériverons pendant le même temps par Ma-
launay, Dieppe, Gisors et Pontoise. Nous dé
riverons ce soir par la même voie le train | la réalisation d’un projet qui non seule-
de marée. En outre nous allons expédier de
Paris, toujours par Gisors et Dieppe et de là
par Motteville des trains de matériel vide à
destination du Havre, afin que le port du
Havre n’ait pas à souffrir de cette interrup
tion et que ses expéditions soient assurées.
Ainsi,après le déblaiement, une voie uni
que devra être établie sur les 124 mètres au
milieu du tunnel ; cette voie sera reliée,
d’une part, à trois des voies existant dans
la gare de la rue Verte, et, d’autre part,
sous le tunnel même et dans la partie qui
sera conservée, aux deux autres voies ac
tuelles.
Le service à voie unique, après qu’il aura
été établi, continuera donc non seulement
pendant les travaux de protection, mais jus
qu’au moment où sera achevé le rescinde-
ment du tunnel. — c’est à dire à une épo
que encore indéterminée.
A Rouen, l’émotion causée par l’événe
ment a été également considérable et M. Le
blond, sénateur, maire de Rouen, a adressé
à M. Thierry, ministre des travaux publics,
la dépêche suivante :
« Ministre Travaux publics,
» Par suite éboulement partiel tunnel
gare Rouen rive droite, communications
momentanément interrompues par cette li
gne avec Paris, ai l’honneur appeler façon
toute spéciale attention Monsieur le Minis
tre sur conséquences regrettables cet acci
dent, en le priant bien vouloir donner ins
tructions nécessaires pour sauvegarder im
médiatement intérêts considérables en jeu,
en même temps que pour prendre toutes
mesures indispensables à sécurité voya
geurs, dans partie tunnel encore debout.
» LEBLOND,
» Sénateur, Maire. »
ment intéresse au plus haut point notre
commerce et notre grand port sur la Man
che, mais qui doit constituer tout ensemble
une garantie nécessaire et un instrument
indispensable à la prospérité même du pays
tout entier.
» — Du tout, nous avons fait sur ces points
des sondages sérieux et la maçonnerie nous
est apparue comme étant plus solide qu’en
ce point extrême du tunnel. Néanmoins,
pour tranquilliser les voyageurs et travailler
avec un maximum de sécurité, l’étaiement
de cette partie du tunnel nous apparaît né
cessaire. »
Quelques heures plus tard, M. Claveills
allait exprimer le même avis et donner des
ordres en conséquence.
Th. Vallée.
« Au point de vue philosophique, dit-il,
nous admettons profondément le sentiment
religieux, mais nous repoussons la supersti-
ne, nous sommes avant tout
des républicains, nous sommes avant tout
des partisans du bloc de gauche, nous som
mes adversaires de toute guerre, hormis
Belle de la liberté. »
tion. En
L’Exercice des Professions médicales
L’exercice des professions de médecin,
pharmacien, sage-femme n’était soumis jus
qu’à présent au Maroc à aucune réglementa
tion. L’augmentation rapidement croissante
de la population européenne rendait la si
tuation dangereuse.
L’Association des médecins et pharmaciens
de Casablanca, préoccupée de cet état de cho
ses et soucieuse de défendre les intérêts de
ses membres, émit un vœu demandant au
gouvernement du protectorat de prendre des
mesures en vue de préserver la santé pu-
%
biique.
Dans plusieurs villes, en effet, des per
sonnes n’ayant aucun diplôme, n’ayant fait
aucune étude préparatoire à l’exercice d’une
HÉRITE AGRICOLE ,
Officier du Mérite agricole :
, M. Vallée, agriculteur et maire d’Onanville
Seine-Inférieure).
Chevaliers du Mérite agricole :
MM. Asselin, agent voyer à Saint-Saens ;
Beaugeois, à Saint-Valery-en-Caux, Louis Re-
niéville, maraîcher à Caudebec-en-Caux ;
Emile Martin, éleveur à Sain te-Adresse ; Ja-
come, juge de paix à Honfleur ; Magnan,
juge d'instruction à Pont-Audemer.
aucune étude prép;
profession dans laquelle une erreur peut
avoir les plus graves conséquences prati
quent librement la médecine ou la phar-
L’ÉTAT DE SANTÉ DU MAJOR
VON WINTERFELD
Grisolles. — L’état du colonel von Win-
kerleid ne s’est pas aggravé pendant la jour
née.
Dans la soirée, la température était de
370 4 ; le pouls, 96 ; la respiration, 24.
La situation est toujours périlleuse, des
complications étant à craindre du côté du
poumon.
macie.
Une circulaire vient d’être soumise à l’ap
probation du grand-vizir et signée par lui
ayant pour but de transmettre aux pachas
un arrêté municipal sur l’exercice de ces
professions. Aux termes de ce règlement, il
est interdit de pratiquer sans une autorisa
tion du pacha, visée par les autorités du
contrôle administratif de sa circonscription.
Cette autorisation sera délivrée sur produc
tion des diplômes des intéressés, et visée par
le consul de leur pays d’origine.
A l’effet de ménager la transition, les pra
ticiens étrangers non diplômés qui exerçaient
au Maroc depuis au moins cinq ans à la date
de la signature du traité de protectorat pour
ront continuer à exercer leur art. Les con
trevenants aux dispositions du nouvel arrêté
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
V Privas. — M. Astier, sénateur radical socia
liste, a été réélu président du Conseil gé-
néral.
seront poursuivis conformément à la légis
lation du pays dont ils relèvent.
Il est à remarquer que ce texte ne s’appli
que qu’aux Européens exerçant les fonctions
précitées. Cette particularité s’explique par
la difficulté qu’il y aurait à rechercher les
nombreux indigènes qui donnent leurs soins
aux sujets marocains, et par la répercussion
fâcheuse que pourrait avoir dans la masse
de la popl.... "pplcntss ' 1 ’"” "C"*
susceptible de heurter des coutumes fort an-
lation l'application d’un règlement
ciennes.
L’accident du tunnel Beauvoisine risque
des conséquences beaucoup plus fâcheuses
qu’on ne l’avait supposé tout d’abord. On
lira plus loin la description des travaux
rendus nécessaires pour le rétablissement
de la circulation des trains. Ces travaux
présenteront de nombreuses difficultés et il
n’est pas encore possible d’en fixer la durée.
Interviewé par un de nos confrères du
Journal de Rouen, M. Claveille, directeur
général des Chemins de fer de l’Etat, lui a
fait, avec une précision parfaite, des décla
rations dont l’importance et la gravité doi
vent attirer toute notre attention.
Tout d’abord, en ce qui concerne les me
sures qu’il venait de décider, M. Claveille
s’est exprimé en ces termes :
Notre premier objectif est d’assurer très
rapidement le déblaiement des voies. C’est
ce que nous allons faire. Nous allons em
ployer le plus d’hommes possible choisis
tant parmi les ouvriers du réseau que parmi
ceux de l’entreprise Lardon. Nous allons
constituer des équipes qui se relaieront de
six heures en six heures, de façon à leur
assurer un repos normal, condition essen
tielle d’un travail rapide.
Et comme notre confrère lui demandait
quand il espérait terminer, M. Claveille
hocha la tête, et très nettement :
— Il m’est impossible de vous fixer sur ce
point et il me paraît inutile de faire des pro
nostics que nous ne sommes pas certains de
réaliser. Dites bien que nous faisons pour le
mieux en donnant notre maximum d’efforts.
Dès qne cela sera possible, nous établirons
un service à voie unique. J’ai, d'autre part,
donné l’ordre que l’on fasse dans la partie
du tunnel qui. restée debout, a été cenen-
De son côté, le Journal de Rouen, en exa
minant les conséquences de l'éboulement
du tunnel Beauvoisine, conclut à la néces
sité d’une seconde ligne du Havre à Paris,
avec traversée de la Seine.
Notre confrère continue, il est vrai, de
réclamer un passage par tunnel et non par
viaduc. Or, bien que nos préférences aient
été en faveur d’une voie aérienne, nous
accepterions volontiers un tunnel, mais à
la condition expresse, à la condition rigou
reuse que l’adoption de ce système ne sau
rait être, sous aucun prétexte, l’occasion
de nouveaux atermoiements, — et que les
travaux seront entrepris dans le délai le
plus bref.
Mais notre confrère rouennais plaide, en
termes excellents, en faveur de la seconde
ligne qu’il considère comme la « solution
rationnelle » d’une situation toujours me
naçante pour nos transactions commerciales
et qui n’a que trop duré. Il s'exprime en
ces termes :
« Il n’était pas besoin de ce nouvel accident
pour démontrer la nécessité d’une seconde
ligne du Havre à Paris. Peut-être aura-t-il
pour effet de hâter l’accord définitif sur le
mode de traversée de la Seine, et, par con
séquent, sur le tracé.
» Nous ne pouvons nous empêcher de
faire observer que le plus sûr moyen de
réaliser l’entente nécessaire est de se rallier
à la solution de la traversée sous-fin viaie,
seule capable de concilier les intérêts de
Rouen et ceux du Havre.
» A supposer qu’il y ait un écart de quel
ques millions entre les deux solutions en
visagées, nous ne saurions admettre qu’on
lésine dans une conjoncture aussi sérieuse.
L'obstruction du tunnel Beauvoisine, par
l’éboulement d’hier, va causer une gêne
considérable à l’exploitation de l'Ouest-
Etat, et le public sera le premier à en souf
frir.
» Mais ne voit-on pas que le dommage se
rait infiniment plus désastreux encore si,
par l'eboulement possible d’un ouvrage com
me le viaduc projeté, la Seine venait à être
barrée, et, par suite, la communication de
Rouen et de Paris avec la nier, interrompue
pour un temps indéfini 1
Le Journal du Havre, sous la signature de
son directeur politique, M. Louis Brindeau,
après avoir noté l’empressement du Journal
de Rouen à reconnaître l’urgence de construi
re, sans délai, la seconde ligne du Havre à
Paris, rappelle les termes du vœu adopté, à
l’unanimité, par le Conseil général de la
Seine-Inférieure, en sa dernière session.
L’Assemblée avait émis un vœu dans le
quel elle déclarait persister, en principe,dans
sa précédente délibération, approuvant, sous
certaines conditions, le projet de loi com
portant le passage du fleuve en viaduc. Mais
elle demandait en même temps, la mise au
concours des deux modes de traversée de la
Seine.
Dans un esprit de conciliation, ce vœu
rencontra l’adhésion comp ète des conseil
lers généraux de l’arrondissement du Havre.
Mais, encore une fois, le temps presse, les
événements se précipitent, et il ne faudrait
cependant pas que le résultat du concours
fût renvoyé au calendes grecques.
Il laut se décider promptement, et il faut
agir.
Gomme le dit très justement le Journal
du Havre, nous chercherons ni de près, ni
de loin à trouver dans l’accident du tunnel
Beauvoisine un argument contre le passage
de la Seine en souterrain.
D’ailleurs, nous le répétons, — et le Jour
nal du Havre le dit aussi, — jamais campagne
de principe ou de parti pris ne fut faite au
Havre contre ce mode de traversée, malgré
que nos préférences fussent en faveur du
passage aérien, d’abord parce qu’il figurait
au projet de loi, et ensuite parce que les ar
guments des spécialistes nous paraissaient
militer en faveur de ce projet.
Mais, laissant de côté toute controverse
technique, et sous la préoccupation exclu
sive d’une solution urgente, nous ne ver
rons. avec le Journal du Haore — et avec le
Journal de Rouen lui-même — dans l’accident
du tunnel Beauvoisine, que « la démonstra
tion éclatante de la nécessité d’une seconde
voie ferrée du Havre à Paris. »
Le Journal du Havre fait d’ailleurs valoir
ces considérations judicieuses :
« L’accident a produit à Rouen une émo
tion traduite par la dépêche que M. Auguste
Leblond, maire de Rouen, vient d’adresser à
M. le ministre des travaux publics. Et ce
pendant, nos voisins ont le bonheur de
posséder, sur la rive gauche, une seconde
gare qui peut, dans une large mesure, re
médier aux inconvénients résultant de cet
événement !
» Ils comprendront facilement combien
les conséquences en sont encore plus lâ
cheuses pour le Havre et la région environ
nante, dont les voyageurs sont obligés de
subir ainsi, entre les gares de la rue Verte
et Saint-Sever, un transbordement long et
désagréable et dont les marchandises doi
vent être en ce moment, au grand détri
ment du commerce et de l’agriculture, diri
gées sur Dieppe pour gagner Paris. »
Les Causes probables de rEboulement
Quelles sont les causes de cet éboulement
Sui va amener de si grandes perturbations
ans le trafic ? Un ingénieur bien placé
pour savoir ce qui a pu se produire a tour-
ni à un de nos confrères les renseignements
suivants :
« Vous savez, a-t-il dit, que depuis un
certain temps, nous étudions le moyen de
démolir le tunnel sans arrêter le service des
trains sur les deux voies. Plusieurs moyens
ont été envisagés sans que jusqu’ici ou ait
pris une solution. D’ailleurs, rien ne faisait
prévoir qu’il y eût péril en la demeure. Les
précautions les plus sages avaient été prises
pendant le déblaiement et l’on s’était atta
ché surtout à bien équilibrer la poussée des
terres, de manière à ne pas fatiguer la ma
çonnerie même du tunnel qui allait être ap
pelée à être mise à jour,
» Tous les matins et dans la journée, on
faisait inspecter les murs du tunnel • Aucune
faille, aucun éboulement n’était signale et
sur les « témoins » que nous avions placés
en certains endroits aucune fatigue de 1 ou
vrage n’était avvarue. L’éboulement de 0
Le Cintràge
On sait que l’on avait décidé de proceuer,
sous la voûte du tunnel, dans la parfis qui
doit être démolie, à un cintrage.
Cette operation consiste essentiellement en
ceci : établir sous la voûte actuelle du tun
nel appelé à disparaître un véritable tunnel
en bois.
Il faudra d’abord passer des cintres en
bois de cinq mètres de largeur qui seront
espacés les uns des autres de un mètre cin
quante environ. Mais l’extérieur de ces cin
tres n’est pas en contact direct avec le mur
ni avec la voûte. Dans l’intervalle laissé libre
on glisse, dans le sens du tunnel, des ma
driers de 65, qui forment, sur les côtés un
revêtement de bois et sui la sommet un
plancher.
Et l’on obtient ainsi un double résultat :
d’une part cette armature est assez solide
pour qu’on n’aie pas à redouter les consé
quences d’an éboulement éventuel, d’autre
part, au dessus de ce plancher on peut pro
céder en toute tranquillité et en toute secu
rité à la démolition de la muraille sans que
le service des trains en puisse souffrir.
A tout le moins, les inconvénients des
travaux sont-ils fortement amoindris. Car il
ne faut évidemment pas songer à continuer
le service sur deux voies espicées normale
ment. Il y a ici une impossibilité materielle.
Ce cintre, en effet, de chaque côté de la
voie, est inférieur au gabarit. Sur la voie
droite aussi bien que sur la voie gauche,
les trains ne pourraient passer. Il faut donc,
de toute nécessité, non seulement établir
une voie unique, ce qui ne serait rien, mais
établir cette voie unique au milieu du tun
nel ou rappocher les deux voies.
Sous le tunnel même, dans la patie [qui
sera conservée avec la création de la nou
velle gare, les voies seront reliées aux deux
voies actuelles.
Ceci fait, on continuera le cintrage du
tunnel, puis, aussitôt après, on le démolira
complètement, en ne réservant que les talus
de terre necessaires à l’installation du pont
en ciment armé qui doit remplacer uni
partie de la rue du Champ-des-Oiseaux.
Le Transbordement
Hier, les arrivées et départs des train»
n’ont subi que relativement peu de retards.
Le transbordement des voyageurs et des
marchandises s’effectue normalement.
Il faut reconnaître, du reste, que, dès le
premier moment, la Compagnie da Chemin
de fer de l’Etat a pris toutes précautions né
cessaires pour le transport des voyageurs de
la rue Verte à la gare Saint-Sever et vice-
versa.
Elle a mobilisé 64 voitures, dont 40 taxis et
plusieurs tramways. La durée de ce trans
bordement a été en moyenne de 15 à 20 mi
nutes.
En ce qui concerne les marchandises, on
utilise 3 camions automobiles et 6 camions
à chevaux.
D’un autre côté, les wagons chargés de
bestiaux sont dérivés vers Gisors et Pon
toise.
* *
'Le Service Postal
Le service postal a été l'objet d’une orga-
nisation toute particulière.
Les trains postaux n°» 101, 171, 127, 153,
allant dans la direction du Havre et les trains
120, 158, 144, se dirigeant vers Paris, com
portent un wagon postal avec ambulants.
Le 144, allant à Paris, contenant chaque
jour le plus fort chargement, comprend spé
cialement 2 wagons dans lesquels sont ins-
tallés 16 employés ambulants, dont 10 dans
le premier et 6 dans le second.
En dehors de ces trains, dans tous les
autres, un compartiment est réservé à des
convoyeurs qui transbordent d une gare à
une autre leurs sacs dans un camion auto
mobile, puis font le tri en cours de route.
Le service a été particulièrement difficile,
avant hier, au train 144, car on comptait plus
de 300 sacs de lettres, non compris le cour
rier venant du Mexique, qui se composait
de 30 autres sacs,
En un mot, grâce aux sages et intelligen
tes mesures d'ordre prises par M. Eugene,
chef de gare principal à Rouen, et par M.
Armagis, directeur du service des postes,
tout a été prévu et aucun incident ne s’est
produit.
Il faut reconnaître également que les per
sonnels de la Compagnie des chemins de ter
et du service des postes, malgré le surme-
nage, ont fourni un effort considérable.
Tous ces employés ont droit aux félich
tâtions»
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