Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-24
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 septembre 1913 24 septembre 1913
Description : 1913/09/24 (A33,N11759). 1913/09/24 (A33,N11759).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637837m
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
CDITION DU MATIN
5 Centimes
(6 Pages)
Mercredi 24 Septembre 1913
. 53“ Annët — N 19,759
(6 Pages)
S Centimes
== ===
Administralear * Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
& M. O. RANDOLET
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Le Petit Havre
AU HAVRE.
A PARIS
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HIPPOLYTE FÉNOUX
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Le PETIT HA VPE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Le Havre, la Seine-Inférieure, PEa,
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Autres Départements...
Union Postale ......a.....
Trou Mois
A 5O
a F*.
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120228294 92 212202:02
Six Mois
Fr.
so
Fr.
Un AN
On s’abonne également, SANS FIWS, dans tous les Bureaux de Poste se sraœ 3
Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 23 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant. )
Ton
COURS
HAUSSE
BAISSE
ferme
£ 73 17/6
21/6
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3 mois ’
• 73 45/-
21/6
-z-
ETAIN
Comptant .
s ■ i
t 490 12/6
-/-
2/6
8 mois
calme
• 191 7/6
-/-
7/6
FER
Comptant..
calme
£ 54/6
4-
6 d
8 mois....
£ 55/1 %,
-f-
7 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Su 22 septembre 113. ’
NEW-YORK, 23 SEPTEMBRE
Cotons 8 octobre, hausse 16 points ; dé-
cembre, hausse 16 points ; janvier, hausse
47 points ; mars, hausse 17 points. Soutenu.
Calés t baisse 10 à 15 points.
NEW-YORK, 23 SEPTEMBRE
i. 9B J05%
Cuivre Standard disp.
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
16 22
78 1/8
16 —
6, PEZCZDINT
15 87
15 87
78 »/»
16 —
CHICAGO. 23 SEPTEMBRE
C. DU «OÜR
c. PRECED
Blé sur
Maïs sur.....
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
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20
07
LES AFFAIRES D'ORIENT
M. Venizelos à Paris
Athènes. — M. Venizelos a rendu visite,
hier, à M. de Halgouet, ministre de France,
et l’a remercié des paroles de chaleureuse
sympathie pour la Grèce prononcées par
M. Poincaré.
En Serbie
Belgrade. — Dans ses séances d’hier, le
Conseil des ministres a arrêté les mesures à
prendre en vue d’arrêter les incursions des
Albanais.
On dit que des réservistes seront appelés
pour être envoyés à la frontière albanaise.
Les troupes grecques en Albanie
[ CETTIGNÉ. — Le bruit court que les trou
pes grecques vont être envoyées à la frontiè
re albanaise.
L’Offensive des Albanais
Vienne. — Le bruit court à Belgrade que
Tusi aurait été occupée par les Albanais et
que la garnison monténégrine en aurait été
chassée.
Les Albanais à Dibra
Belgrade (officiel). — A la suite d’un com
bat acharné, les Albanais au nombre de six
mille sont entrés hier à Dibra.
Des renforts serbes ont été immédiatement
envoyés à Dibra.
LE ROI DE GRÈCE A PARIS
Le roi de Grèce a dîné hier dans l’intimité
à la légation de Grèce.
Il quittera Paris aujourd’hui pour se ren-
dre à Eastbourne.
=-------g-==o=a
DISSOLUTION DU CONSEIL MUNICIPAL
DE BLÉVILLE
L'Officiel publie un décret portant dissolu
tion du Conseil municipal de la commune
de Blé ville (Seine-Inférieure).
L —" -- -
MUTATIONS DANS L’ARMÉE
M. le capitaine Picard, hors cadre, affecté
au 129®, est promu chef de bataillon.
M Rameaux, lieutenant au 403 e , passe
au 429 e .
M. Soron, officier d’administration de 3 e
classe au parc d’artillerie du Havre, est pro
mu à la 2 e classe.
L’ESCADRE RUSSE A BREST
f 2AEST. — Un dîner officiel a eu lien hier
soir à la préfecture en l’honneur de l’esca-
dre russe.
L’amiral Chocheprat a bu à la
Fusse. L’amiral Essen a affirmé que
zine russe serait bientôt digne de la
française.
marine
la ma-
marine
M. SAZONOF EN FRANCE
Vichy. — M. Sazonof est arrivé hier à Vi-
phy.
• i • un I—|
L’ÉTAT DE SANTÉ
DU MAJOR VON WINTERFELD
[ Grisolles. — L’état du major Von Winter-
feint s’est subitement aggravé hier après-
midi à la suite d’une complication pulmo-
naire, survenue brusquement et qui est as
sociée à des troubles gastro-intestinaux assez
marqués.
Les médecins déclarent que le pronostic
s’assombrit encore.
— | un i i w
L’EXPLOIT DE L’AVIATEUR GARROS
M. Barthou, président du Conseil,a adressé
à l’aviateur Garros une dépêche pour le féli
citer de son exploit qui, dit-il, honore son
courage et l’aviation française.
| BIZERTE.— Une réception enthousiaste a
été faite à Garros.
soin ayant été effectuées, l’aviateur est parti
pour Tunis à 6 h. 50 comptant effectuer ce
second vol en vingt minutes.
Garros a l’intentionde repartir aujourd’hui
pour Alger.
REMISES EN LIBERTÉ
M. Gilbert, juge d’instruction, a remis en
liberté provisoire le nommé Lepingle,auteur
du drame du quai d’Orsay.
M. Drioux, juge d’instruction, a mis en
liberté provisoire M. Marin, secrétaire des
terrassiers de la Seine, poursuivi pour pro
pagande antimilitariste.
Par contre, M. Marck', trésorier de la
C. G. T., qui s’était pourvu devant la Cham
bre des mises en accusation contre l’ordon
nance de M. Drioux, refusant sa mise en li
berté, a vu son pourvoi rejeté.
‘AFFAIRE DE L’ABBÉ TOITON
M. Bourgueil, juge d’instruction, a reçu
hier après-midi la visite d’Emilien Jaming,
le complice de l’abbé Toiton.
Jaming, qui était dans sa famille, à Au-
bone, en Meurthe-et-Moselle, et qui est ma
rié, est venu se constituer prisonnier ; il a
été de suite écroué.
Le juge a ensuite confronté l’abbé Toiton
avec Mme M..., la plaignante.
L’abbé a déclaré que c’est d’accord avec
Jaming et Mme M... qu’il avait vendu un
certain nombre de livres appartenant à cette
dernière ; il en remit le prix, soit 23 fr. 59 à
Jaming.
RÉUNION FRANCO-BRITANNIQUE
Londres. — Hier soir a eu lieu la première
réunion annuelle de l’Association franco-
britannique.
Le baron d’Erlanger, président de la Com
pagnie du Tunnel,et Sir Francis Fox ont pro-
noucé des discours en faveur du tunnel sous
la Manche.
ACCIDENT DANS UNE MINE
Brunswick. — Par suite de la rupture d’un
câble aux mines de Hereynin, près de Wie-
nenbourg, une benne a été précipitée au
fond d’un puits.
Sur les douze hommes qu’elle contenait,
quatre ont été tués et les autres grièvement
blessés.
La Nouvelle Loi sur
le Secret du Vote
t Les réparations dont l'appareil avaient be- ensée, impunément
Le Journal Officiel du 16 septembre der
nier contient une circulaire relative à l’ap
plication de la loi du 29 juillet 1913, ayant
pour objet d’assurer le secret et la liberté
du vote, ainsi que la sincérité des opéra
tions électorales. Cette loi devant recevoir
son application trois mois aorès sa promul
gation, c’est dès le commencement du mois
de novembre prochain que ses dispositions
entreront en vigueur. Les conditions maté
rielles du vote vont être de ce fait assez
profondément transformées, et il y a lieu de
penser que, si le vote devient réellement
secret, de notables changements pourront
s’ensuivre dans l’équilibre des partis.
Chacun sait que le régime actuel de nos
scrutins ne garantit que très imparfaite
ment le secret des votes. Dans les grandes
villes sans doute, l’importance des bureaux
de vote préserve à peu près l’électeur des
indiscrétions : d’où réduction au minimum
des pressions et des intimidations. Mais
dans les petites communes l’urne ne con
serve guère de mystère : le grand proprié
taire, le maire, l’instituteur, le curé ont
plus d’un moyen de connaître le bulletin
qu’on dépose ou qu’on va déposer. Tantôt
c’est la couleur du bulletin qui trahit le
votant ; le papier de tel candidat est un
peu plus pâle, celui de tel autre bleuâ
tre ; celui du premier rugueux au toucher,
celui du second, glacé. Le président du
bureau, pour peu qu’il ait un peu d’expé
rience, n’a pas besoin d’attendre le dé
pouillement pour connaître le résultat de
la journée. Il faudrait écrire tout un petit
livre pour énumérer les façons diverses
d’annuler en fait le secret du vote. Je ne
ferai que signaler ici le procédé bien
connu du bulletin marqué intérieurement
d’un signe conventionnel, qu’on donne à
l’électeur sur lequel il s’agit de peser, et
dont on vérifie facilement, le soir, la pré
sence ou l’absence dans l’urne. Je n’ou
blierai pas non plus l’embrigadement des
électeurs qu’on conduit comme une troupe
et de telle façon qu’ils ne peuvent maté
riellement mettre dans l’urne d’autre bulle
tin que celui que le chef de file leur a mis
dans la main.
Le bulletin teinté, le bulletin marqué in
térieurement, l’embrigadement le jour du
vote sous une surveillance quasi policière,
voici en somme les trois principaux enne
mis du vote secret.
Il résulte nécessairement de cette situa
tion que, sous le régime actuel, un certain
nombre de votes ne sont pas libres. Voici
des fermiers ou des métayers qui, par peur
de leur propriétaire, ne se prononcent pas
en pleine indépendance (c’est le cas dans
presque tout l’Ouest rural). Voici des ou
vriers contraints par leurs patrons (c’est le
cas dans beaucoup de villes du Nord et dans
plus d’une industrie minière du Midi).Voici
des fonctionnaires qui craignent de nuire à
leur avancement en ne votant pas avec le
candidat du gouvernement. Voici enfin l’ar
mée de ceux qui craignent les représailles
du maire, du conseiller général, du député
vainqueur ! L’expérience électorale prouve
qu’un nombre assez grand de gens vote
raient autrement s’ils étaient assurés de le
faire secrètement, c‘est-à-dire, dans leur
Les cas de pression effective, suivis d’exé-
cution, ne sont peut-être pas aussi nom
breux que l’opinion le croit. Cependant,
certains «exemples» frappent l’imagina
tion : ou connaît tel fermier dont le bail
n’a pas été renouvelé parce qu’il votait
«mal», tel petit commerçant qui a été
boycotté pour la même raison. L’idée se ré
pand en conséquence qu’il peut y avoir
péril à voter dans tel ou tel sens. Et ainsi
beaucoup d’électeurs en arrivent à ne voter
qu’avec inquiétude, croyant fréquemment !
que le sens de leur vote est écrit sur leur
figure. Le vote actuellement n’est pas tout I
à fait secret, mais il l’est beaucoup plus :
que l’opinion ne le croit. Et cette crainte ?
du citoyen timide, qui se croit percé à jour, |
fait peut-être encore plus de mal que la |
pression proprement dite. f
Disons du reste que cet état d’esprit est
très inégalement réparti dans le pays. Pour
ne parler que de notre région de l’Ouest, je
note que dans tous les milieux de petits
propriétaires égaux et indépendants la
pression est minime. Elle est par contre
fort lourde dans les sociétés, de structure
féodale pour ainsi dire, où le cultivateur
ne possède pas la terre mais dépend tou
jours par un bail de quelque seigneur fon
cier. D’un mot, qui résume tout, on peut
dire que l’indépendance électorale existe
dès aujourd’hui partout où règne l’indé
pendance économique.
La nouvelle loi vise à établir cette indé
pendance électorale, dans tous les cas. Par
là c’est une mesure de grande portée, de
noble inspiration et dont les conséquences
pourront être considérables, surtout si l‘é-
lecteur arrive vraiment à se persuader qu’il
est désormais seul, absolument seul, à sa- ’
voir ce qu’il a fait.
Je ne puis, dans les limites d’un bref arti
cle, analyser les dispositions de la nouvelle
loi, qui sont du reste connues de tous. L’en
veloppe est une mesure excellente, grâce à
laquelle toute reconnaissance extérieure du
bulletin devient impossible. Même observa
tion pour l’isoloir, qui coupe court à toute
tentative d’embrigadement ou d’intimida
tion. Le point faible, le défaut de la cui
rasse me paraît résider en ceci que le
bulletin marqué intérieurement continue
d’être en fait possible. Je sais bien que l’ar
ticle 9 de la loi de 1913 interdit l’entrée en
compte dans le résultat du dépouillement
des « bulletins ou enveloppes portant des
signes intérieurs ou extérieurs de recon
naissance. » Mais il est toujours facile de
rendre un bulletin reconnaissable, même
sans y faire à proprement parler de signe
intérieur. N’est-ce pas par exemple le cas
de tous les bulletins manuscrits ? Or je ne
vois pas que ni la loi, ni la circulaire du 16
septembre interdisent les bulletins manus
crits.
Il reste donc une fissure,même une grave
fissure. La réforme qui vient d’être accom
plie constitue cependant un grand progrès.
Pour que le peuple soit vraiment souverain,
il faut que le votant soit vraiment libre.
C’est en ce sens que toute loi tendant au
secret véritable du vote est par essence une
loi démocratique.
André Siegfried.
Les Affaires à Maroc
Un aviateur militaire se noie à Mogador
Mogador, 22 septembre.
Ce soir, à 7 heures, un aéroplane monté
par un officier et un sapeur du génie, et
venant de Casablanca après avoir fait escale
à Safi, a capoté en pleine mer, en vue de
Mogador, à 300 mètres du rivage. Des embar
cations à vapeur, envoyées aussitôt sur les
lieux, ont pu sauver le sapeur, mais l’officier
et l’appareil ont disparu sous les flots.
Les Espagnols à Tetouan
Tetouan, 23 septembre.
Durant la construction d'un réduit à l’en
droit dit Mogote, position située sur la rive
droite du fleuve et alors que tous les Maures
faisaient vainement feu sur la position espa
gnoles, la brigade Berenguir eut à repousser
une brasque attaque des Kabyles, rebelles
embusqués sur les hauteurs de Beni-Ider.
Le combat commença par un véritable
corps-à-corps durant lequel les Espagnols ri
valisèrent de courage. Ils chargèrent, à la
baïonnette, à deux reprises, leurs ennemis
qui commencèrent à prendre la fuite qui dé
généra en débandade grâce à l’entrée en ac
tion de la cavalerie indigène. Les deux batte
ries qui soutenaient la coionne ouvrirent le
feu et achevèrent de disperser les groupes
qui essayaient encore de se reformer au loin.
La harka a subi de grandes pertes dont on
ignore encore l’importance. Quant aux Es
pagnols ils ont eu à déplorer vingt morts ou
blessés.
Le régiment de Wadras et une compagnie
du génie sont restes sur la position définitive
ment acquise aux Espagnols.
La répression des fraudes dans le
commerce des denrées aimentaires
Par une circulaire adressée à tous les pa
chas des villes de l’empire chérifien,le grand-
vizir vient de leur transmettre un arrête mu
nicipal type sur la répression des fraudes
dans le commerce des denrées alimentaires.
Ce règlement porte interdiction formelle de
falsifier les substances ou denrées alimentai
res destinées à la vente ou de tromper l’a
cheteur sur la nature, le poids ou la qualité
des marchandises.
Une série de mesures préventives sont pri
ses dans ce but. L’arrêté en question donne
pouvoir au commissaire de police ou à son
délégué de saisir toutes substances ou den
rées suspectes?
Cette réglementation nouvelle ne manque
ra pas de produire, tant au point de vue eu
ropéen qu’aux yeux des indigènes, le plus
heureux effet et la facilité même de son ap-
plication est la meilleure garantie pour at-
teindre le résultat cherché.
Un Grave Accident en Gang de Rouen
UNE PARTIE DU TUNNEL BEAUVOISINE S’ÉCROULE
Trois cents tonnes de matériaux encombrent les voies. — Le trafic direct est interrompu sur la ligne
Paris-Le Havre. — Pendant la durée des travaux de déblaiement, les voyageurs sont transportés
en voitures de la gare de la Rive gauche à la gare de la Rue Verte.
Cliché Pelil Havre
La gare de La rue verte après L’ÉBOULEMENT
L’Urgence de la Seconde Ligne
du Havre à Paris
Un grave accident matériel, dont on lira
plus loin la relation complète, s’est produit
hier matin, à Rouen, au tunnel Beauvoi
sine.
Un éboulement a causé de très sérieuses
perturbations dans les services du chemin
de fer et rend encore nos communications
difficiles avec Paris.
Le trafic direct des marchandises a été com-
plètement interrompu.Et l’éboulement aurait
pu, tout aussi bien, isoler complètement Le
Havre à l’extrémité de sa presqu'île.
Notez d’ailleurs que, pareillement, nous
sommes à la merci de tout autre accident
qui viendrait à se produire à l’un quelcon
que des travaux d’art situés d’ici Rouen,
sur l’actuelle ligne du Havre à Paris. — tel
l’accident survenu, en 1910, au tunnel de
Pissy-Poville.
Une fois de plus, avec une évidence im
pressionnante, apparaît la situation pré
caire de notre grand port sur la Manche qui
n’est relié, avec Rouen et Paris et avec le
centre de la France, que par une seule li
gne à grand trafic.
Le nécessité absolue d’une prompte solu
tion concernant la seconde ligne projetée
du Havre à Paris, avec traversée de la Sei
ne, se manifeste ainsi de façon éclatante.
Dans sa dernière session, le Conseil gé
néral de la Seine-Inférieure avait pris une
délibération demandant l’exécution rapide
de cette seconde ligne.
Nous sommes assurés que les représen
tants du Havre, dans nos diverses assem
blées, renouvelleront leurs instances afin
que les études actuellement poursuivies
soient rapidement terminées et pour que la
Commission de la Chambre, saisie du pro
jet de loi concernant cette seconde ligne,
soit appelée à se prononcer dans le plus
court délai possible.
Un vote favorable du Parlement ne sau
rait ensuite être douteux.
Il y va de l’intérêt économique de notre
grand port, qui se confond avec les intérêts
généraux du pays tout entier.
PWiWi on gens a ■ II——
L'Eboulement au
Tunnel Beauvoisine
À la gare de la rue Verte, à Rouen, hier
matin, un accident s’est produit qui aurait
pu être plus terrible, mais qui,zrâce au sang-
froid d’un aiguilleur, s’est borné à des dégâts
matériels très importants.
Voici les détails que nous avons pu re
cueillir sur cet accident :
Il était exactement 7 h. 43 du matin, M.
Levavasseur qui, depuis une quinzinedan-
nées occupe à la gare de la rue Verte les
fonctions d'aiguilleur, se trouvait dans sa
cabine, à l’entrée du tunnel Beauvoisine,
quand, selon son expression, il entendit un
« petit coup ».
Il sortit sur le quai. Au même moment, a
six mètres environ de l’entrée du tunnel,
un éboulement se produisit.
Au milieu d’un énorme amas de briques,
de mœ ions et de terre, il distingua un hom-
me qui se débattait.
Affolé, — on le serait à moins, — le brave
homme commença par prendre la faite.Mais
le souci de sa responsabilité et de son devoir
prit dont on ne saurait trop le féliciter, sans
calculer le danger qu’il pouvait courir si la
partie du tunnel qui touche à sa cabine ve
nait à s’effondrer, elle aussi, l’aiguilleur re
vint à son poste et fit manœuvrer les signaux
interdisant l’entrée du tunnel
Il était temps.
Le train de voyageurs 285, qui est formé à
la gare Saint-Sever et doit arriver en gare de
la rue Verte à 7 h. 35 pour en repartir à
7 h. 46, était parti avec un quart d’heure de
retard et arrivait quand les disques fermant
la voie manœuvraient.
Le mécanicien arrêta son convoi. Une mi
nute plus tard, et le train tout entier, péné
trant sous le tunnel, serait venu s’écraser
sur les décombres du tunnel.
Un train de marchandises, venant du Ha
vre, était passé, allant sur Paris, quelques
minutes plus tôt.
g
Le premier moment de stupeur passé, le
ersonnel de la gare accourut sur le lieu de
a catastrophe. Déjà, l’ouvrier qui était tombé
parmi les décombres avait pu réussir à se
dégager tout seul et à se traîner en dehors
de l’eboulement. C’était le chef d’équipe des
travaux, M. Froment, âgé de trente-neuf
ans.
Avec l’aide de ses camarades et de quel
ques employés, le brave homme, qui portait
de graves contusions sur tout le côté gauche
du corps, fut reconduit en voiture de place
à son domicile, 124, rue Saint-Hilaire, où il
reçut les soins les plus dévoués du docteur
Cauchois qu’on avait fait mander.
Le praticien constata que l’ouvrier avait de
nombreuses contusions sur les bras, le côté
gauche de la poitrine. La jambe gauche, qui
avait été fortement serrée entre deux blocs,
était plus gravement atteinte.
M. le docteur Cauchois estime que M. Fro
ment ne pourra reprendre son travail avant
un mois.
Pendant ce temps, à la gare, on télépho
nait dans toutes les directions et à Paris,
pour prévenir que la gare de la rue Verte
était inaccessible à tous les trains venant de
la direction de Paris, et on se préoccupa de
la façon dont devait s’opérer le mouvement
des voyageurs.
Grâce à l’activité de M. Eugène, chef de
gare, le service du transbordement fut rapi
dement organisé.
Il fut décidé que les trains venant de Pa
ris débarqueraient leurs voyageurs et les ba
gages de ceux-ci à la gare Saint-Sever.
De son côté, M. B znoskoft, directeur de la
Compagnie des tramways, se mit à la dispo
sition de la Compagnie de l’Ouest-Etat pour
établir un service spécial de voyageurs entre
la gare Saint-Sever et la gare de la rue Verte.
Les bagages étaient transportés sur des
camions-automobiles fournis par la maison
Ténart. De plus, des fiacres et des autos-taxis
ont été loués pour que le transbordement
s’effectue avec la plus grande rapidité.
Les trains venant du Havre et de Dieppe
sont arrêtés, bien entendu, en gare de la rue
Verte et reprennent les voyageurs à destina
tion de ces deux villes.
curieux se pressaient aux abords de la vole
et le service d'ordre n’avait pas encors été
organisé;
Enfin, par la persuasion, on réussit à dé
blayer la place. Les journalistes et les photo*
graphes furent aussi priés de se retirer.
Ce fut une sage précaution.
En effet, à 10 h. 10, le premier coup de
mine souleva une immense gerbe de pierres
qui retomba en s'éparpillant de tous côtés.
Quelques curieux furent atteints par des
pierres, mais ne furent pas blessés.
Cette première expérience fit d'ailleurs
plus pour dégager le terrain que les meilleurs
conseils.
Trois autres coups de mines furent néces
saires pour démolir complètement le mor
ceau de tunnel à enlever.
interrogés sur la durée probable des tra
vaux de déblaiement, les ingénieurs décla
rèrent qu’ils pensaient bien que la circula
tion serait rétablie dans le courant dé la
nuit, ou au plus tard dans la matinée de
mercredi.
C’est être, de l’avis de personnes compé
tentes, un peu optimiste. En effet, malgré
toute l’activité déployée par les ouvriers,
une quarantaine de tonnes de déblais
avaient pu être seulement retirées hier soir.
Or, l’amas de débris s’élève au moins à trois
cents tonnes.
De plus, on est obligé de démolir à coups
de mine les énormes blocs qui sont entassés
à l’entrée du tunnel. C’est un travail très
long et qui se trouvera forcément retardé
par suite de la difficulté d’enlèvement des
wagons chargés des débris.
Mais on n’en peut faire grief au personnel
de la Compagnie ni aux ouvriers de l’entre
prise de construction du tunnel, qui travail*
lent avec un acharnement et un courage
qu'on ne saurait trop louer, afin que la cir
culation des trains puisse être rétablie dans
le plus bref délai.
M. Claveille, directeur de l’Ouest-Etat, est
arrivé à quatre heures, à Rouen. Il est des
cendu à la gare Saint-Sever et s'est fait con
duire aussitôt à la gare de la rue Verte où il
s’est fait donner des explications sur la
façon dont l’accident s’est produit et sur les
mesures prises.
Il a félicité chaudement les chefs de ser
vice et les ouvriers et s’est montré satisfait
de ce qui avait été organisé.
Il a adressé notamment des éloges à M. Le
vavasseur, l’aiguilleur dont la présence d’es
prit a pu prévenir une catastrophe plus
grande encore.
* *
Sous l’habile direction de MM. Couture,
ingénieur de la voie ; Boutaud, chef de sec
tion des travaux ; Chenel, chef de section de
la voie ; Requinbault, ingénieur en chef de
la voie et aes bâtiments, les ouvriers, sous
les ordres de M. Groux,chet de district, com
mencèrent le déblaiement de la voie.
Afin de faire courir témoins de danger pos
sible aux travailleurs, il fut décidé de taire
sauter la partie de l’entrée du tunnel qui
restait debout et sur laquelle se trouvait
placé le réservoir à eau. r ,
Des trous de mines furent percés dans la
voûte et des cartouches de cheddite y furent
* «
Sous la direction de MM. Boutaud et Soux,
les ouvriers ont activement continué de dé-
blayer l’entrée du tunnel. |
Un éclairage de fortune avait été organisé ;
des lampes électriques et des globes à la
puissante lumière ont permis aux travail
leurs de poursuivre le déblaiement.
Grâce à cet actif labeur, on pensait, vers
onze heures du soir, qu’il serait possible de
rétablir la circulation des trains, mais elle ne
le sera que ce matin, lorsque des cintres
auront été placés sous la voûte, afin de pré
venir tout nouvel éboulement.
Le transport des voyageurs d’une gare à
l'autre a été effectué toute la nuit par des
taxis et des tramways.
528
introduites. ‘ . .
Avant que d'y mettre le feu, on fit reculer
tout le monde.
ie retins aussilot et avec une présence d’es- pas sans mal. car plus de mine-
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Parts
à la LIBRNIRIE IITEHMATIONAEE
108, rue St-Lazare, 109
(immeuble de P HOTEL TERMINUS)
5 Centimes
(6 Pages)
Mercredi 24 Septembre 1913
. 53“ Annët — N 19,759
(6 Pages)
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Le Petit Havre
AU HAVRE.
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l’Oise et la Somme
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Paris, trois heures matin
DEPECHES COMMERCIALES
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LONDRES, 23 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant. )
Ton
COURS
HAUSSE
BAISSE
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£ 73 17/6
21/6
-7-
3 mois ’
• 73 45/-
21/6
-z-
ETAIN
Comptant .
s ■ i
t 490 12/6
-/-
2/6
8 mois
calme
• 191 7/6
-/-
7/6
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Comptant..
calme
£ 54/6
4-
6 d
8 mois....
£ 55/1 %,
-f-
7 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Su 22 septembre 113. ’
NEW-YORK, 23 SEPTEMBRE
Cotons 8 octobre, hausse 16 points ; dé-
cembre, hausse 16 points ; janvier, hausse
47 points ; mars, hausse 17 points. Soutenu.
Calés t baisse 10 à 15 points.
NEW-YORK, 23 SEPTEMBRE
i. 9B J05%
Cuivre Standard disp.
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
16 22
78 1/8
16 —
6, PEZCZDINT
15 87
15 87
78 »/»
16 —
CHICAGO. 23 SEPTEMBRE
C. DU «OÜR
c. PRECED
Blé sur
Maïs sur.....
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
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07
LES AFFAIRES D'ORIENT
M. Venizelos à Paris
Athènes. — M. Venizelos a rendu visite,
hier, à M. de Halgouet, ministre de France,
et l’a remercié des paroles de chaleureuse
sympathie pour la Grèce prononcées par
M. Poincaré.
En Serbie
Belgrade. — Dans ses séances d’hier, le
Conseil des ministres a arrêté les mesures à
prendre en vue d’arrêter les incursions des
Albanais.
On dit que des réservistes seront appelés
pour être envoyés à la frontière albanaise.
Les troupes grecques en Albanie
[ CETTIGNÉ. — Le bruit court que les trou
pes grecques vont être envoyées à la frontiè
re albanaise.
L’Offensive des Albanais
Vienne. — Le bruit court à Belgrade que
Tusi aurait été occupée par les Albanais et
que la garnison monténégrine en aurait été
chassée.
Les Albanais à Dibra
Belgrade (officiel). — A la suite d’un com
bat acharné, les Albanais au nombre de six
mille sont entrés hier à Dibra.
Des renforts serbes ont été immédiatement
envoyés à Dibra.
LE ROI DE GRÈCE A PARIS
Le roi de Grèce a dîné hier dans l’intimité
à la légation de Grèce.
Il quittera Paris aujourd’hui pour se ren-
dre à Eastbourne.
=-------g-==o=a
DISSOLUTION DU CONSEIL MUNICIPAL
DE BLÉVILLE
L'Officiel publie un décret portant dissolu
tion du Conseil municipal de la commune
de Blé ville (Seine-Inférieure).
L —" -- -
MUTATIONS DANS L’ARMÉE
M. le capitaine Picard, hors cadre, affecté
au 129®, est promu chef de bataillon.
M Rameaux, lieutenant au 403 e , passe
au 429 e .
M. Soron, officier d’administration de 3 e
classe au parc d’artillerie du Havre, est pro
mu à la 2 e classe.
L’ESCADRE RUSSE A BREST
f 2AEST. — Un dîner officiel a eu lien hier
soir à la préfecture en l’honneur de l’esca-
dre russe.
L’amiral Chocheprat a bu à la
Fusse. L’amiral Essen a affirmé que
zine russe serait bientôt digne de la
française.
marine
la ma-
marine
M. SAZONOF EN FRANCE
Vichy. — M. Sazonof est arrivé hier à Vi-
phy.
• i • un I—|
L’ÉTAT DE SANTÉ
DU MAJOR VON WINTERFELD
[ Grisolles. — L’état du major Von Winter-
feint s’est subitement aggravé hier après-
midi à la suite d’une complication pulmo-
naire, survenue brusquement et qui est as
sociée à des troubles gastro-intestinaux assez
marqués.
Les médecins déclarent que le pronostic
s’assombrit encore.
— | un i i w
L’EXPLOIT DE L’AVIATEUR GARROS
M. Barthou, président du Conseil,a adressé
à l’aviateur Garros une dépêche pour le féli
citer de son exploit qui, dit-il, honore son
courage et l’aviation française.
| BIZERTE.— Une réception enthousiaste a
été faite à Garros.
soin ayant été effectuées, l’aviateur est parti
pour Tunis à 6 h. 50 comptant effectuer ce
second vol en vingt minutes.
Garros a l’intentionde repartir aujourd’hui
pour Alger.
REMISES EN LIBERTÉ
M. Gilbert, juge d’instruction, a remis en
liberté provisoire le nommé Lepingle,auteur
du drame du quai d’Orsay.
M. Drioux, juge d’instruction, a mis en
liberté provisoire M. Marin, secrétaire des
terrassiers de la Seine, poursuivi pour pro
pagande antimilitariste.
Par contre, M. Marck', trésorier de la
C. G. T., qui s’était pourvu devant la Cham
bre des mises en accusation contre l’ordon
nance de M. Drioux, refusant sa mise en li
berté, a vu son pourvoi rejeté.
‘AFFAIRE DE L’ABBÉ TOITON
M. Bourgueil, juge d’instruction, a reçu
hier après-midi la visite d’Emilien Jaming,
le complice de l’abbé Toiton.
Jaming, qui était dans sa famille, à Au-
bone, en Meurthe-et-Moselle, et qui est ma
rié, est venu se constituer prisonnier ; il a
été de suite écroué.
Le juge a ensuite confronté l’abbé Toiton
avec Mme M..., la plaignante.
L’abbé a déclaré que c’est d’accord avec
Jaming et Mme M... qu’il avait vendu un
certain nombre de livres appartenant à cette
dernière ; il en remit le prix, soit 23 fr. 59 à
Jaming.
RÉUNION FRANCO-BRITANNIQUE
Londres. — Hier soir a eu lieu la première
réunion annuelle de l’Association franco-
britannique.
Le baron d’Erlanger, président de la Com
pagnie du Tunnel,et Sir Francis Fox ont pro-
noucé des discours en faveur du tunnel sous
la Manche.
ACCIDENT DANS UNE MINE
Brunswick. — Par suite de la rupture d’un
câble aux mines de Hereynin, près de Wie-
nenbourg, une benne a été précipitée au
fond d’un puits.
Sur les douze hommes qu’elle contenait,
quatre ont été tués et les autres grièvement
blessés.
La Nouvelle Loi sur
le Secret du Vote
t Les réparations dont l'appareil avaient be- ensée, impunément
Le Journal Officiel du 16 septembre der
nier contient une circulaire relative à l’ap
plication de la loi du 29 juillet 1913, ayant
pour objet d’assurer le secret et la liberté
du vote, ainsi que la sincérité des opéra
tions électorales. Cette loi devant recevoir
son application trois mois aorès sa promul
gation, c’est dès le commencement du mois
de novembre prochain que ses dispositions
entreront en vigueur. Les conditions maté
rielles du vote vont être de ce fait assez
profondément transformées, et il y a lieu de
penser que, si le vote devient réellement
secret, de notables changements pourront
s’ensuivre dans l’équilibre des partis.
Chacun sait que le régime actuel de nos
scrutins ne garantit que très imparfaite
ment le secret des votes. Dans les grandes
villes sans doute, l’importance des bureaux
de vote préserve à peu près l’électeur des
indiscrétions : d’où réduction au minimum
des pressions et des intimidations. Mais
dans les petites communes l’urne ne con
serve guère de mystère : le grand proprié
taire, le maire, l’instituteur, le curé ont
plus d’un moyen de connaître le bulletin
qu’on dépose ou qu’on va déposer. Tantôt
c’est la couleur du bulletin qui trahit le
votant ; le papier de tel candidat est un
peu plus pâle, celui de tel autre bleuâ
tre ; celui du premier rugueux au toucher,
celui du second, glacé. Le président du
bureau, pour peu qu’il ait un peu d’expé
rience, n’a pas besoin d’attendre le dé
pouillement pour connaître le résultat de
la journée. Il faudrait écrire tout un petit
livre pour énumérer les façons diverses
d’annuler en fait le secret du vote. Je ne
ferai que signaler ici le procédé bien
connu du bulletin marqué intérieurement
d’un signe conventionnel, qu’on donne à
l’électeur sur lequel il s’agit de peser, et
dont on vérifie facilement, le soir, la pré
sence ou l’absence dans l’urne. Je n’ou
blierai pas non plus l’embrigadement des
électeurs qu’on conduit comme une troupe
et de telle façon qu’ils ne peuvent maté
riellement mettre dans l’urne d’autre bulle
tin que celui que le chef de file leur a mis
dans la main.
Le bulletin teinté, le bulletin marqué in
térieurement, l’embrigadement le jour du
vote sous une surveillance quasi policière,
voici en somme les trois principaux enne
mis du vote secret.
Il résulte nécessairement de cette situa
tion que, sous le régime actuel, un certain
nombre de votes ne sont pas libres. Voici
des fermiers ou des métayers qui, par peur
de leur propriétaire, ne se prononcent pas
en pleine indépendance (c’est le cas dans
presque tout l’Ouest rural). Voici des ou
vriers contraints par leurs patrons (c’est le
cas dans beaucoup de villes du Nord et dans
plus d’une industrie minière du Midi).Voici
des fonctionnaires qui craignent de nuire à
leur avancement en ne votant pas avec le
candidat du gouvernement. Voici enfin l’ar
mée de ceux qui craignent les représailles
du maire, du conseiller général, du député
vainqueur ! L’expérience électorale prouve
qu’un nombre assez grand de gens vote
raient autrement s’ils étaient assurés de le
faire secrètement, c‘est-à-dire, dans leur
Les cas de pression effective, suivis d’exé-
cution, ne sont peut-être pas aussi nom
breux que l’opinion le croit. Cependant,
certains «exemples» frappent l’imagina
tion : ou connaît tel fermier dont le bail
n’a pas été renouvelé parce qu’il votait
«mal», tel petit commerçant qui a été
boycotté pour la même raison. L’idée se ré
pand en conséquence qu’il peut y avoir
péril à voter dans tel ou tel sens. Et ainsi
beaucoup d’électeurs en arrivent à ne voter
qu’avec inquiétude, croyant fréquemment !
que le sens de leur vote est écrit sur leur
figure. Le vote actuellement n’est pas tout I
à fait secret, mais il l’est beaucoup plus :
que l’opinion ne le croit. Et cette crainte ?
du citoyen timide, qui se croit percé à jour, |
fait peut-être encore plus de mal que la |
pression proprement dite. f
Disons du reste que cet état d’esprit est
très inégalement réparti dans le pays. Pour
ne parler que de notre région de l’Ouest, je
note que dans tous les milieux de petits
propriétaires égaux et indépendants la
pression est minime. Elle est par contre
fort lourde dans les sociétés, de structure
féodale pour ainsi dire, où le cultivateur
ne possède pas la terre mais dépend tou
jours par un bail de quelque seigneur fon
cier. D’un mot, qui résume tout, on peut
dire que l’indépendance électorale existe
dès aujourd’hui partout où règne l’indé
pendance économique.
La nouvelle loi vise à établir cette indé
pendance électorale, dans tous les cas. Par
là c’est une mesure de grande portée, de
noble inspiration et dont les conséquences
pourront être considérables, surtout si l‘é-
lecteur arrive vraiment à se persuader qu’il
est désormais seul, absolument seul, à sa- ’
voir ce qu’il a fait.
Je ne puis, dans les limites d’un bref arti
cle, analyser les dispositions de la nouvelle
loi, qui sont du reste connues de tous. L’en
veloppe est une mesure excellente, grâce à
laquelle toute reconnaissance extérieure du
bulletin devient impossible. Même observa
tion pour l’isoloir, qui coupe court à toute
tentative d’embrigadement ou d’intimida
tion. Le point faible, le défaut de la cui
rasse me paraît résider en ceci que le
bulletin marqué intérieurement continue
d’être en fait possible. Je sais bien que l’ar
ticle 9 de la loi de 1913 interdit l’entrée en
compte dans le résultat du dépouillement
des « bulletins ou enveloppes portant des
signes intérieurs ou extérieurs de recon
naissance. » Mais il est toujours facile de
rendre un bulletin reconnaissable, même
sans y faire à proprement parler de signe
intérieur. N’est-ce pas par exemple le cas
de tous les bulletins manuscrits ? Or je ne
vois pas que ni la loi, ni la circulaire du 16
septembre interdisent les bulletins manus
crits.
Il reste donc une fissure,même une grave
fissure. La réforme qui vient d’être accom
plie constitue cependant un grand progrès.
Pour que le peuple soit vraiment souverain,
il faut que le votant soit vraiment libre.
C’est en ce sens que toute loi tendant au
secret véritable du vote est par essence une
loi démocratique.
André Siegfried.
Les Affaires à Maroc
Un aviateur militaire se noie à Mogador
Mogador, 22 septembre.
Ce soir, à 7 heures, un aéroplane monté
par un officier et un sapeur du génie, et
venant de Casablanca après avoir fait escale
à Safi, a capoté en pleine mer, en vue de
Mogador, à 300 mètres du rivage. Des embar
cations à vapeur, envoyées aussitôt sur les
lieux, ont pu sauver le sapeur, mais l’officier
et l’appareil ont disparu sous les flots.
Les Espagnols à Tetouan
Tetouan, 23 septembre.
Durant la construction d'un réduit à l’en
droit dit Mogote, position située sur la rive
droite du fleuve et alors que tous les Maures
faisaient vainement feu sur la position espa
gnoles, la brigade Berenguir eut à repousser
une brasque attaque des Kabyles, rebelles
embusqués sur les hauteurs de Beni-Ider.
Le combat commença par un véritable
corps-à-corps durant lequel les Espagnols ri
valisèrent de courage. Ils chargèrent, à la
baïonnette, à deux reprises, leurs ennemis
qui commencèrent à prendre la fuite qui dé
généra en débandade grâce à l’entrée en ac
tion de la cavalerie indigène. Les deux batte
ries qui soutenaient la coionne ouvrirent le
feu et achevèrent de disperser les groupes
qui essayaient encore de se reformer au loin.
La harka a subi de grandes pertes dont on
ignore encore l’importance. Quant aux Es
pagnols ils ont eu à déplorer vingt morts ou
blessés.
Le régiment de Wadras et une compagnie
du génie sont restes sur la position définitive
ment acquise aux Espagnols.
La répression des fraudes dans le
commerce des denrées aimentaires
Par une circulaire adressée à tous les pa
chas des villes de l’empire chérifien,le grand-
vizir vient de leur transmettre un arrête mu
nicipal type sur la répression des fraudes
dans le commerce des denrées alimentaires.
Ce règlement porte interdiction formelle de
falsifier les substances ou denrées alimentai
res destinées à la vente ou de tromper l’a
cheteur sur la nature, le poids ou la qualité
des marchandises.
Une série de mesures préventives sont pri
ses dans ce but. L’arrêté en question donne
pouvoir au commissaire de police ou à son
délégué de saisir toutes substances ou den
rées suspectes?
Cette réglementation nouvelle ne manque
ra pas de produire, tant au point de vue eu
ropéen qu’aux yeux des indigènes, le plus
heureux effet et la facilité même de son ap-
plication est la meilleure garantie pour at-
teindre le résultat cherché.
Un Grave Accident en Gang de Rouen
UNE PARTIE DU TUNNEL BEAUVOISINE S’ÉCROULE
Trois cents tonnes de matériaux encombrent les voies. — Le trafic direct est interrompu sur la ligne
Paris-Le Havre. — Pendant la durée des travaux de déblaiement, les voyageurs sont transportés
en voitures de la gare de la Rive gauche à la gare de la Rue Verte.
Cliché Pelil Havre
La gare de La rue verte après L’ÉBOULEMENT
L’Urgence de la Seconde Ligne
du Havre à Paris
Un grave accident matériel, dont on lira
plus loin la relation complète, s’est produit
hier matin, à Rouen, au tunnel Beauvoi
sine.
Un éboulement a causé de très sérieuses
perturbations dans les services du chemin
de fer et rend encore nos communications
difficiles avec Paris.
Le trafic direct des marchandises a été com-
plètement interrompu.Et l’éboulement aurait
pu, tout aussi bien, isoler complètement Le
Havre à l’extrémité de sa presqu'île.
Notez d’ailleurs que, pareillement, nous
sommes à la merci de tout autre accident
qui viendrait à se produire à l’un quelcon
que des travaux d’art situés d’ici Rouen,
sur l’actuelle ligne du Havre à Paris. — tel
l’accident survenu, en 1910, au tunnel de
Pissy-Poville.
Une fois de plus, avec une évidence im
pressionnante, apparaît la situation pré
caire de notre grand port sur la Manche qui
n’est relié, avec Rouen et Paris et avec le
centre de la France, que par une seule li
gne à grand trafic.
Le nécessité absolue d’une prompte solu
tion concernant la seconde ligne projetée
du Havre à Paris, avec traversée de la Sei
ne, se manifeste ainsi de façon éclatante.
Dans sa dernière session, le Conseil gé
néral de la Seine-Inférieure avait pris une
délibération demandant l’exécution rapide
de cette seconde ligne.
Nous sommes assurés que les représen
tants du Havre, dans nos diverses assem
blées, renouvelleront leurs instances afin
que les études actuellement poursuivies
soient rapidement terminées et pour que la
Commission de la Chambre, saisie du pro
jet de loi concernant cette seconde ligne,
soit appelée à se prononcer dans le plus
court délai possible.
Un vote favorable du Parlement ne sau
rait ensuite être douteux.
Il y va de l’intérêt économique de notre
grand port, qui se confond avec les intérêts
généraux du pays tout entier.
PWiWi on gens a ■ II——
L'Eboulement au
Tunnel Beauvoisine
À la gare de la rue Verte, à Rouen, hier
matin, un accident s’est produit qui aurait
pu être plus terrible, mais qui,zrâce au sang-
froid d’un aiguilleur, s’est borné à des dégâts
matériels très importants.
Voici les détails que nous avons pu re
cueillir sur cet accident :
Il était exactement 7 h. 43 du matin, M.
Levavasseur qui, depuis une quinzinedan-
nées occupe à la gare de la rue Verte les
fonctions d'aiguilleur, se trouvait dans sa
cabine, à l’entrée du tunnel Beauvoisine,
quand, selon son expression, il entendit un
« petit coup ».
Il sortit sur le quai. Au même moment, a
six mètres environ de l’entrée du tunnel,
un éboulement se produisit.
Au milieu d’un énorme amas de briques,
de mœ ions et de terre, il distingua un hom-
me qui se débattait.
Affolé, — on le serait à moins, — le brave
homme commença par prendre la faite.Mais
le souci de sa responsabilité et de son devoir
prit dont on ne saurait trop le féliciter, sans
calculer le danger qu’il pouvait courir si la
partie du tunnel qui touche à sa cabine ve
nait à s’effondrer, elle aussi, l’aiguilleur re
vint à son poste et fit manœuvrer les signaux
interdisant l’entrée du tunnel
Il était temps.
Le train de voyageurs 285, qui est formé à
la gare Saint-Sever et doit arriver en gare de
la rue Verte à 7 h. 35 pour en repartir à
7 h. 46, était parti avec un quart d’heure de
retard et arrivait quand les disques fermant
la voie manœuvraient.
Le mécanicien arrêta son convoi. Une mi
nute plus tard, et le train tout entier, péné
trant sous le tunnel, serait venu s’écraser
sur les décombres du tunnel.
Un train de marchandises, venant du Ha
vre, était passé, allant sur Paris, quelques
minutes plus tôt.
g
Le premier moment de stupeur passé, le
ersonnel de la gare accourut sur le lieu de
a catastrophe. Déjà, l’ouvrier qui était tombé
parmi les décombres avait pu réussir à se
dégager tout seul et à se traîner en dehors
de l’eboulement. C’était le chef d’équipe des
travaux, M. Froment, âgé de trente-neuf
ans.
Avec l’aide de ses camarades et de quel
ques employés, le brave homme, qui portait
de graves contusions sur tout le côté gauche
du corps, fut reconduit en voiture de place
à son domicile, 124, rue Saint-Hilaire, où il
reçut les soins les plus dévoués du docteur
Cauchois qu’on avait fait mander.
Le praticien constata que l’ouvrier avait de
nombreuses contusions sur les bras, le côté
gauche de la poitrine. La jambe gauche, qui
avait été fortement serrée entre deux blocs,
était plus gravement atteinte.
M. le docteur Cauchois estime que M. Fro
ment ne pourra reprendre son travail avant
un mois.
Pendant ce temps, à la gare, on télépho
nait dans toutes les directions et à Paris,
pour prévenir que la gare de la rue Verte
était inaccessible à tous les trains venant de
la direction de Paris, et on se préoccupa de
la façon dont devait s’opérer le mouvement
des voyageurs.
Grâce à l’activité de M. Eugène, chef de
gare, le service du transbordement fut rapi
dement organisé.
Il fut décidé que les trains venant de Pa
ris débarqueraient leurs voyageurs et les ba
gages de ceux-ci à la gare Saint-Sever.
De son côté, M. B znoskoft, directeur de la
Compagnie des tramways, se mit à la dispo
sition de la Compagnie de l’Ouest-Etat pour
établir un service spécial de voyageurs entre
la gare Saint-Sever et la gare de la rue Verte.
Les bagages étaient transportés sur des
camions-automobiles fournis par la maison
Ténart. De plus, des fiacres et des autos-taxis
ont été loués pour que le transbordement
s’effectue avec la plus grande rapidité.
Les trains venant du Havre et de Dieppe
sont arrêtés, bien entendu, en gare de la rue
Verte et reprennent les voyageurs à destina
tion de ces deux villes.
curieux se pressaient aux abords de la vole
et le service d'ordre n’avait pas encors été
organisé;
Enfin, par la persuasion, on réussit à dé
blayer la place. Les journalistes et les photo*
graphes furent aussi priés de se retirer.
Ce fut une sage précaution.
En effet, à 10 h. 10, le premier coup de
mine souleva une immense gerbe de pierres
qui retomba en s'éparpillant de tous côtés.
Quelques curieux furent atteints par des
pierres, mais ne furent pas blessés.
Cette première expérience fit d'ailleurs
plus pour dégager le terrain que les meilleurs
conseils.
Trois autres coups de mines furent néces
saires pour démolir complètement le mor
ceau de tunnel à enlever.
interrogés sur la durée probable des tra
vaux de déblaiement, les ingénieurs décla
rèrent qu’ils pensaient bien que la circula
tion serait rétablie dans le courant dé la
nuit, ou au plus tard dans la matinée de
mercredi.
C’est être, de l’avis de personnes compé
tentes, un peu optimiste. En effet, malgré
toute l’activité déployée par les ouvriers,
une quarantaine de tonnes de déblais
avaient pu être seulement retirées hier soir.
Or, l’amas de débris s’élève au moins à trois
cents tonnes.
De plus, on est obligé de démolir à coups
de mine les énormes blocs qui sont entassés
à l’entrée du tunnel. C’est un travail très
long et qui se trouvera forcément retardé
par suite de la difficulté d’enlèvement des
wagons chargés des débris.
Mais on n’en peut faire grief au personnel
de la Compagnie ni aux ouvriers de l’entre
prise de construction du tunnel, qui travail*
lent avec un acharnement et un courage
qu'on ne saurait trop louer, afin que la cir
culation des trains puisse être rétablie dans
le plus bref délai.
M. Claveille, directeur de l’Ouest-Etat, est
arrivé à quatre heures, à Rouen. Il est des
cendu à la gare Saint-Sever et s'est fait con
duire aussitôt à la gare de la rue Verte où il
s’est fait donner des explications sur la
façon dont l’accident s’est produit et sur les
mesures prises.
Il a félicité chaudement les chefs de ser
vice et les ouvriers et s’est montré satisfait
de ce qui avait été organisé.
Il a adressé notamment des éloges à M. Le
vavasseur, l’aiguilleur dont la présence d’es
prit a pu prévenir une catastrophe plus
grande encore.
* *
Sous l’habile direction de MM. Couture,
ingénieur de la voie ; Boutaud, chef de sec
tion des travaux ; Chenel, chef de section de
la voie ; Requinbault, ingénieur en chef de
la voie et aes bâtiments, les ouvriers, sous
les ordres de M. Groux,chet de district, com
mencèrent le déblaiement de la voie.
Afin de faire courir témoins de danger pos
sible aux travailleurs, il fut décidé de taire
sauter la partie de l’entrée du tunnel qui
restait debout et sur laquelle se trouvait
placé le réservoir à eau. r ,
Des trous de mines furent percés dans la
voûte et des cartouches de cheddite y furent
* «
Sous la direction de MM. Boutaud et Soux,
les ouvriers ont activement continué de dé-
blayer l’entrée du tunnel. |
Un éclairage de fortune avait été organisé ;
des lampes électriques et des globes à la
puissante lumière ont permis aux travail
leurs de poursuivre le déblaiement.
Grâce à cet actif labeur, on pensait, vers
onze heures du soir, qu’il serait possible de
rétablir la circulation des trains, mais elle ne
le sera que ce matin, lorsque des cintres
auront été placés sous la voûte, afin de pré
venir tout nouvel éboulement.
Le transport des voyageurs d’une gare à
l'autre a été effectué toute la nuit par des
taxis et des tramways.
528
introduites. ‘ . .
Avant que d'y mettre le feu, on fit reculer
tout le monde.
ie retins aussilot et avec une présence d’es- pas sans mal. car plus de mine-
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Parts
à la LIBRNIRIE IITEHMATIONAEE
108, rue St-Lazare, 109
(immeuble de P HOTEL TERMINUS)
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