Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-09
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 septembre 1913 09 septembre 1913
Description : 1913/09/09 (A33,N11744). 1913/09/09 (A33,N11744).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378225
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
t
33" Annee
N 11,744
(6S Pages)
5 Centimés
CDITION ou IW
S Centimes
(6 Pagesy
Mard] 9 Septembre 4943
à *
J
I.
Administrateur - Délégué
O. RANDOLET
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è M. O. RANDOLET
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AU HAVRE
A PARIS.
Ce PETIT HA ŸRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
AN NON CES
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ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Le plus fort Tirage des Journaux de ta Région
g Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
Lutte centre le Chômage
DEPECHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 8 SEPTEMBRE
Cotons 8 octobre, hausse 48 points ; dé
cembre, hausse 48 points ; janvier, hausse
47 points; mars, hausse 49 points. Soutenu.
Cafés $ baisse 8 à 11 points.
Rédacten es Chef. Gérait
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
• M. HIPPOLYTE FÉNoUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONES Rédaction, N 7 60
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
1 Oise et la Somme. ..........0000
Autres Départements... uocac., 1
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LONDRES, S Septembre, Dépêche de 4 h. 30^
CUIVRE
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HAUSSE
BAISSÉ
Comptant ..
facile
£ 74 15/-
20/-
3 mois
£ 73 48/-
15/-
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Comptant .
calme
£ 193 -/-
-/- -
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3 mois
£ 194 -1-
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Comptant ..)
calme
* 35/6
3 d
3 mois ■
t 86,4 %
2% d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 5 Septembre iù3.
M Poincaré dans le Limousin
Limoges. — M.Poincaré a été reçu à la gare
par M. Lamy, président de la Fédération des
Syndicats d’Initiative du Centre ; MM. Ray
mond, Vacherie et Jean Codet, sénateurs ;
Marquet, Trouvé, Tarrade, Nouhans, dépu
tés ; le bureau du Conseil général ; le bu
reau de la Chambre de commerce, etc.
M. Betoulle, député, maire unifié, ainsi
que les membres de la municipalité, se sont
abstenus.
M. Lamy a souhaité la bienvenue au pré
sident ; au nom de la représentation parle
mentaire, M. Raymond a assuré à son tour
M. Poincaré de l’estime et de la sympathie
de ses collègues.
Le président a remercié et a dit :
« Je suis sûr de recevoir un excellent ac
cueil de vos populations et je leur exprime
à mon tour tous mes vœux. »
Le cortège s’est ensuite formé pour se ren
dre à la préfecture.
Sur tout le parcours, une foule énorme a
acclamé le président.
M. Poincaré s’est arrêté quelques instants
boulevard Carnot, devant la maison où na
quit l’ancien président.
Le cortège arriva à la préfecture, où eut
lieu la réception du Conseil général et de di
verses Sociétés locales.
Aucun discours n'a été prononcé.
Le président a été conduit dans le cabinet
du préfet où il a reçu les membres du bar
reau de Limoges.
Cette réception a été dépourvue de tout
caractère officiel.
Répondant à l’allocution du bâtonnier, le
président se dit très sensible à l’aimable dé
marche lu barreau de Limoges dont il prie
tous ses membres de recevoir ses vœux con
fraternels.
Les acclamations de la foule massée de
vant la préfecture parviennent jusque dans
le-cabinet où se tient M. Poincaré.
Le président se rend alors sur le balcon et
la foule applaudit frénétiquement.
Le président prononce les paroles sui
vantes :
« Je vous remercie du chaleureux accueil
de la population de Limoges et j’en suis pro
fondément touché. J’en reporte tout l'hon-
neur sur la République dont je ne suis que
te très humble serviteur ! »
Le président, de nouveau frénétiquement
applaudi, gagne ses appartements particu
liers.
A 7 heures, le Conseil général de la Haute-
Vienne offre un diner en l’honneur du pré-
zident de la République.
; LE VOYAGE DE M. POINCARÉ
/ EN ESPAGNE
Madrid. — Le programme du séjour de M.
Poincaré à Madrid comprendrait notamment
une excursion à Tolède, une chasse dans le
©arc du Pardo et une représentation de gala
A l’Opéra.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Lorient. — M. Mail, député radical socia
liste, a été élu président du Conseil général.
CAHORS. — M. Cocula, sénateur du Lot, a
été élu président du Conseil général.
Rodez. — M. Gassier, député progressiste,
1 été élu président du Conseil général.
s Saint-Lo. — M. Morel, gouverneur du Cré-
dit Foncier, a été réélu pour la 26e fois, sans
interruption, président du Conseil général
de la Manche.
======= । =====
PROCHAIN VOYAGE DU ROI DE GRÈCE
A PARIS
Le roi de Grèce a fait savoir an ministre
des affaires étrangères qu'il viendrait à Paris
le 21 septembre et qu’il serait désireux de
rendre visite à M. Poincaré.
Celui-ci a fait immédiatement répondre
qu’il serait très heureux de le recevoir..
L’AVIATEUR FRIEDRICH
A ISSY-LES-MOULINEAUX
’ Issy-les-Moulineaux. — L’aviateur alle-
mand Friedrich est arrivé avec son passa-
fer, le docteur Elias, à Issy-les-Moulineaux,
5 h. 55.
Il ne s'est produit aucun incident.
A l'arrivée de l’aviateur allemand, son
collègue français Guillanx lui a offert une
gerbe de fleurs nouee avec un ruban trico-
,. 5 • =
4 VIOLENTE TEMPÊTE
/ I ORIENT — Une violente tempète sévit sur
lee côle? du Morbihan. ; —
4. On signale plusieurs sinistres. ..
, weene==d"somm===d r 2 sx 3
J UN DÉMENTI AS
C Le ministre de la guerre dément officielle-
ment l’information d’un journal du matin
relative à de prétendus incidents militaires
qui se seraient produits à Nimes,
Les Congrès se succèdent en la ville de
Gand, à l’occasion de L’Exposition interna
tionale qui s’y est ouverte. Et parmi ces
réunions, il convient de citer la première
assemblée générale de l’Association * inter
nationale de la lutte contre le chômage. Elle
s’est tenue pendant les premiers jours do
NEW-YORK, 8 SEPTEMBRE
t » 100s
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CHICAGO, 8 SEPTEMBRE
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Blé sur
Septembre
88 3/4
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Décembre.
91 3/4
91 5 8
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Septembre
76 7,8
76 18
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Décembre.
73 3/4
72 5/8
Saindoux sur.
Septembre
11 37
11 25
Décembre.
11 17
11 17
LË CONGRÈS DES MÉTALLURGISTES
Le Congrès de la métallurgie a discuté
assez longuement des déclarations affirmant
le caractère révolutionnaire des syndicats,
faites par Merrheim au Congrès des Bourses
du travail, qu’il a approuvées par 146 voix
contre une et quatre abstentions.
L’ACCIDENT DU VÉLODROME
DE COLOGNE
Cologne. — Le troisième blessé dans l’acci
dent du vélodrome, l’entraîneur Meinhold, a
succombé hier matin.
=x-====----J=-=-c===
FRANÇOIS-JOSEPH A VIENNE
Vienne. — L’empereur venant de IschI est
rentré à Vienne.
• septembre. M. Léon Bourgeois présidait, et
il représentait notre pays avec sa grande-
autorité et son beau talent.
La question du chômage est une de celles
qui préoccupent au plus haut point la
classe ouvrière. Il s’agit en effet d’un véri-
s. table fléau dont les causes sont diverses.
Les unes tiennent à l’ouvrier lui-même ;
’ les autres s’imposent à lui et le trouvent
désarmé. Que peut-il faire en présence de
la disparition d’une industrie, de l’incerti
tude des saisons, d’une suspension pres
que totale du travail dans les usines après
une période de surproduction ? Une aide
lui devient alors nécessaire. Mais sous
quelle forme cette aide lui sera-t-elle
donnée ?
Le rapport général présenté au Congrès
de Gand par M. E. Fuster, s’est contenté
de proposer les conclusions suivantes, plei
nes de réserve et de discrétion :
I. — Des constatations faites par les rap
porteurs, à la suite des expériences faites eu
Grande-Bretagne et ailleurs, on est peut-
être autorisé à conclure que les esprits pa
raissent s’orienter :
1°) vers l’obligation de l’assurance, du
moins pour certaines professions, obliga
tion complétée par l’encouragement à l’assu
rance volontaire ;
20) vers la conception qui fait de la remi
se en travail la principale prestation de l’as-
surance-chômage, et de l’organisation du
placement la condition préalable de l’assu
rance ;
ému de M. Berteaux, l’ancien député de
Seine-et-Oise, dont il fat longtemps le secré-
taire personnel.
Faisant allusion à la nouvelle loi militaire,
il ditqu’on doit la respecter et l’appliquer.
Il félicite ensuite les futurs soldats des so
ciétés de préparation militaire d’avoir com
pris quavant tout il est nécessaire de tra
vailler à la sécurité du sol national et cela
même au prix des plus lourds sacrifices.
Répondant au désir exprimé par M. Ferdi
nand-Dreyfus, M. Bourély promit de deman
der à ses coHègues du gouvernement de fa
ciliter et d’encourager les travaux des socié
tés de préparation militaire en conférant à
ses sociétés des droits spéciaux et en accor-
dant la croix de la Legion-d’Honneur aux
officiers instructeurs, comme on l’accorde
aux officiers de caserne.
?
arrêts. Ces arrêts, en dehors de ceux moti
vés par le déjeuner, le diner et le coucher,
sont de b.ois sortes, ainsi précisés par le pro
gramme : aêt sans descendre de voiture,
arrêt en descerdant de voiture et présenta
tion du conseil municipal, arrêt-vin d’hon-
neur. La vitesse sera roduite dans la traver
sée des villes et des villages. Les voitures
prendront entre elles une distance minimum
de 100 mètres, et davantage si U poussière
l’exige. C’est dire que le cortège comilet se
déroulera sur une longueur de plus ae’rois
kilomètres.
A la gare d’Orsay
AU WABEOC
Madrid. — Dans le combat qui a eu lieu
près de Tetuan,les espagnols ont eu un com
mandant, un capitaine, cinq lieutenants et
soixante-dix hommes blessés;'un capitaine
et un lieutenant ont reçu quelques contu
sions.
Les dépêches n’indiquent pas s’il y a eu
des morts.
LES AFFAIRES D’ORIENT
Les Négociations Turco-Bulgares
Constantinople, 8 septembre.
Le grand-vizir et les délégués ottomans se
sont réunis ce malin, à onze heures, pour
mettre au point définitivement les instruc
tions de la délégation ottomane, et qui con
sistent à prendre pour base des négocia
tions l’accord de principe établi entre MM.
Natchevitch et Suleyman-Bistani, ministre
du commerce, c’est-à-dire refuser d’enta
mer la discussion sur la question d'Andri-
nople.
En ouvrant cet après-midi la conférence
pour la paix turco-bulgare, le grand-vizir
prononcera un discours pour déclarer ou
vertes les négociations officielles et pour
leur souhaiter un succès rapide.
Il transmettra ensuite la présidence à
Talaat bey.
D’après les dernières informations, la dé
légation bulgare renonçant à son espoir
d’une alliance offensive et défensive turco-
bulgare, alliance qui avait pour but, de
l’aveu du général Savof, la reprise de Ca-
valla aux Grecs et de Monastir aux Serbes,
demanderait aujourd’hui simplement'la neu
tralité bienveillante de la Turquie en cas de
conflit de la Bulgarie avec la Grèce et la
Serbie.
La délégation bulgare, pour ne pas enga
ger l'avenir voudrait limiter à quinze ou
vingt ans l’accord qu’elle signerait avec la
Turquie.
La Délimitation de l’Epire
Athènes, 8 septembre.
Le gouvernement hellénique a fait faire
samedi dernier par ses ministres à l’étranger
une démarche officielle auprès des six gran
des puissances pour demander qu’un repré
sentant grec prit part aux travaux de la déli
mitation de l’Epire. Gette demande a été
prise en considération, mais aucune réponse
définitive n’a été encore faite. l’une des
puissances ayant fait observer que la Serbie
n’ayant pas eu de représentant pour la déli
mitation de l’Albanie du nord, il était diffi
cile d’accorder à la Grèce un tel privilège
pour l’Albanie du sud.
Cette objection n’a pas convaincu les au
tres chancelleries qui estiment qu’entre la
mission toute géographique de la délimita
tion de l’Albanie du Nord, où il ne s’agit que
de fixer des lignes de crête et de partage des
eaux, et la mission ethnique confiée à ceux
qui devront reconnaître le caractère des po
pulations soit épirote, soit albanaise, la dif
férence était assez considérable pour justifier
la présence d’un délégué hellénique. Il est
assez probable que la demande de M. Veni-
zelos sera en conséquence favorablement ac
cueillie.
Le Consul d’Allemagne en Serbie
Berlin, 7 septembre.
Selon des dépêches de Belgrade, les jour
naux serbes Pravda et Stampa annoncent que
le consul d’Allemagne à Belgrade, M. Schlie-
ben, quitterait prochainement son poste.
Le gouvernement austro-hongrois aurait
demandé son rappel au gouvernement alle
mand.
A Berlin, il n’est pas jusqu’à cette heure
possible d’obtenir confirmation de cette
nouvelle.
M. Schlieben, qui fut autrefois représen
tant consulaire au Maroc, a déployé beau
coup de zèle au cours de ces derniers mois
de manière à assurer en Serbie aux commer
cants allemands tous les avantages que leur
accorde le traité de commerce serbo-alle
mand signé il y a quelques années par M. de
Richthofen et M. Patchou. , .
D’autre part, des télégrammes de Vienne
annoncent que ces derniers temps des dis
sentiments se seraient produits entre le mi
nistre d’Allemagne à Belgrade, M.do Gziesin-
geret M. Schlieben,
30) vers une organisation qui comporte,
autant que possible, la coopération des asso
ciations professionnelles.
II. — Au contraire, l’on n’est pas au clair
sur le meilleur régime financier à adopter
pour cette assurance, l’expérience anglaise
notamment étant trop récente et ayant dé-
buté dans une période de prospérité écono
mique trop exceptionnelle pour qu’on puis
se se prononcer sur ses répercussions finan-
cières.
Or la question de l’assurance-chômage de
vait faire l’objet principal des discussions
du Congrès de Gand. Mais en présence des
divergences qui s’établissent entre les di
verses actions nationales, il est impossible,
à l’heure actuelle, que les Associations in
ternationales puissent accomplir une œuvre
véritablement utile.
Chez nous, la lutte contre le chômage a
été organisée par un article de la loi de fi
nances de 1905. Le Conseil supérieur du
Travail avait, à cette époque, demandé que
l’Etat subventionnât les institutions de se
cours contre le chômage. Le législateur en
décida ainsi. Depuis lors, un crédit est ré
parti chaque année entre les caisses de se
cours contre le chômage involontaire.
Mais le Parlement n’a pas cru devoir aller
jusqu’à l'assurance obligatoire. Il a craint
que cette assurance ne dégénérât bientôt
en assistance, pour ceux du moins qui ne
consentiraient aucun effort individuel, —
et la même objection est opposée à ceux qui
voudraient une assurance d’Etat, laquelle
risquerait de détruire tout esprit de pré
voyance, d’activité et d’initiative indivi
duelle.
L'un des remèdes les plus efficaces
contre le chômage semble bien consister
dans une organisation sérieuse et complète
du placement qui met en rapports l’offre et
la demande de main-d’œuvre. Sur cette
question, M. Beveridge, directeur des La
bour-Exchanges, et M- Flesch, staatrat de
la ville de Francfort, qui assistaient au
Congrès de Gand, ont tait des communica
tions fort intéressantes et relaté les résul
tats obtenus, tant en Angleterre qu’en Alle
magne, en matière de placement public.
Il paraît que nos compatriotes, en enten
dant ces communications, n’ont pu se dé
fendre de réflexions et de comparaisons at
tristées car, paraît-il, d’une façon générale,
laréforïnede 1904, faisant du placement
une œuvre municipale et gratuite, n’a pas
réussi en France.
C’est donc que l’on n’a pas su s’y pren
dre. Au Havre, où le bureau municipal de
placement fonctionne depuis quelques an
nées, les résultats obtenus sont très satis
faisants et les services rendus par cette ins-
titutien se multiplient tous les jours.
Th. Vallée.
9
M. Bourély à Poissy
M. Bourély a présidé dimanche, à Poissy,
le banquet de clôture du concours des So
ciétés de préparation militaire de Seine-et-
Oise. ...
Après les discours de MM. Autrand, préfet
de Seine-et-Oise, et Emile Laurent, député.
M. Ferdinand-Dreyfus, sénateur, a rappelé
les angoisses de l’Année terrible ; puis il a
félicité les jeunes gens des Sociétés de prépa
ration militaire d’enlever à tous les Français
la crainte du retour de désastres pareils 4
ceux qui nous valurent la perte de T Alsace-
réfet
Lorraine.
Vous devez, dit-il, travailler à être les plus forts,
c’est le seul moyen d’être les plus libres.
Enfin M. Bourély a clos la série des dis-
A cours en évoquant, ldi aussi, 4e souvenir j
France et Italie
Paris-Rome publie une dépêche de Rome
disant que M. Tittoni, au cours d’une ion-
gue conversation avec le marquis de San-
Giuliano, ministre des affaires étrangères,
s’est plaint de la campai
naux italiens contre
P 1*4 VM -‘-‘---s. y
ipagne de certains jour-
là France pour la ques
tion des îles de la mer Egée, campagne
absolument injustifiée. L'éminent diplomate
aurait rendu hommage à la loyauté du gou
vernement français qui a fait les efforts les
Plus louables pour concilier les intérêts de
Italie et de la Grèce.
Il est absolument inexact que M. Tittoni ait
reçu pour instructions de demander le con
sentement de La France pour l'annexion de
Rhodes à l’Italie.
-
EN LIMOUSIN
Le président de la République a quitté Pa
ris hier matin, à 10 h. 45, par la gare d Orsay,
se rendant à Limoges, point de départ du
voyage qu’il va accomplir, durant treize
jours, à travers le Limousin, la Marche, le
Périgord, le Quercy, la Gascogne et la
Guyenne.
Ce voyage présidentiel peut être divisé en
quatre périodes :
1° Lundi 8 et mardi 9 septembre, séjour
officiel à Limoges, avec excursion dans la ma
tinée du mardi à Saint Junien ;
2» Mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12, sa
medi 13, dimanche 14 et lundi 15, traversée
touristique en automobile de la Haute-Vien
ne, de la Creuse, de la Corrèze, du Lot et de
la Dordogne ; l’excursion prendra fin à Ber-
gerac, dou"le président gagnera Agen par
train spécial ;
30 La fin de la journée du 15 septembre,
celle du mardi 16 et la matinée du 17 seront
consacrées aux grandes manœuvres d’armée;
40 Les 17, 18, 19 et 20 septembre, visite of
ficielle de Toulouse, Montauban, Bordeaux,
et retour à Paris dans la soirée du samedi 20.
Au cours de son voyage, le président sera
constamment accompagné d’un ou de plu
sieurs ministres. A Châteauroux, ce sera M.
Ratier, garde des sceaux ; à Limoges, M. Bé
rard, sous-secrétaire d’Etat aux beaux-arts ;
de Guéret à la Courtine, M. Clémente!, mi
nistre de ‘agriculture ; de la Courtine à
Agen, M. Klotz, ministre de intérieur ; aux
grandes manœuvres, M, Etienne, ministre
de la guerre ; à Toulouse, M. Etienne et M.
Clémentel ; à Montauban, M. Clémentel ; à
Bordeaux, M. Barthou, président du Conseil,
M. Thierry, ministre des travaux publics, et
M. Clémentel.
Ajoutons que Mme Poincaré effectuera la
totalité de la randonnée touristique aux cô
tés du président de la République, qu'elle
rejoindra aujourd’hui à Limoges ; Mme
Poincaré sera également à Toulouse et à
Bordeaux. Mme Klotz prendra part, avec
son mari, à l'excursion en automobile.
En dehors des ministres. M. Poincaré sera
accompagné par MM. le général Beaudemou-
lin, secrétaire général militaire de la prési
dence ; Armand Mollard, directeur du proto-
cole ; les lieutenants-colonels Pénelon
Aubert, officiers d’ordonnance ; Puj ilet,
recteur de la Sûreté générale ; Lorieux,
recteur de l’Office national du tourisme
ministère des travaux publics.
Le Cortège sur les routes
et
di-
di-
au
L’organisation du cortège qui va parcourir
durant six journées le Limousin, la Marche,
le Périgord elle Quercy, sur une distance
totale de 1,119 kilomètres, n’a pas été chose
facile. Songez qu’il comprendra trente voitu
res au minimum.
Ces trente automobiles ont été réparties en
trois groupes.
Le premier, dit « groupe présidentiel »,
d’après les instructions officielles, se compo
se de dix voitures, dont voici la composition
et qui se succéderont dans l’ordre suivant :
40 M. Oudaille, commissaire spécial, et
deux inspecteurs ;
20 M. Pujalet, directeur de la Sûreté géné
rale, et le sous-préfet de ‘arrondissement
traversé ;
3® M. Mollard, directeur du protocole, et le
lieutenant-colonel Aubert ;
40 Le président de la République et Mme
.Poincaré, qui seront conduits par M. Edmond
Chaix, président de la Commission du tou
risme de l’Automobile-Club de France (cette
voiture porte à l’avant le fanion du prési
dent) ;
50 Le général Bsaudemoulin, le lieutenant-
colonel Pénelon et le préfet du département
traversé ;
60 le ministre de l’intérieur et Mme KOtZ ;
70 M. Charles Lamy, président de la Fédé
ration des syndicats d’initiative du Centre ;
M. Lorieux, directeur de l’Office du touris
me ; M. Pognon, administrateur de l’agence
Hivas, et M. Bonhomme, chef du secrétariat
du ministre de ‘intérieur ;
8° et 9° les sénateurs et députés du dépar
tement visité ;
10° voiture disponible pour le président et
où prendront place un valet et une femme de
chambre. Ce groupe est placé sous la direc
tion du commandant en retraite Nazarette.
Le second groupe, sous la direction du
lieutenant-colonel en retraite Besset, com
prend les représentants de la presse pari
sienne. , ,
Le troisième, dit « groupe départemental »,
et dont la composition varie à chaque depar
tement, est affecté au bureau du conseil gé
néral, aux présidents de chambres de com
merce et de syndicats d’initiative, aux soUs-
préfets, aux ingénieurs en chef, aux repré
sentants de la presse locale, etc.
L'allure moyenne est fixée à trente Kilo-
mètres à l'heure ; certaines journées com
portent, en effet, un trajet total supérieur à
, 200 kilomètres, et il taut tenir comble des
Hier matin, à son arrivée à la gare d'Orsay,
le président de la Répub'izue a été reçu par
MM. Louis Barthou, président du Conseil;
Ratier, ministre de la justice ; Etienne, mi
nistre de là guerre ; Baudin, ministre de la
marine ; Jean Morel, ministre des colonies ;
Stephen Pichon, ministre des affaires étran
gères ; K/otz, ministre de l'intérieur ; Du
mont, ministre des finances ; Clémeniel, mi-
nistrede l'agriciture ; Chéron, ministre du
travail ; Paul Morel, Bourély, Bérard,
secrétaires d'Etat ; Mollard, direct
SOUS-
secrétaires d'Etat ; Mollard, directeur du
protocole ; les généraux Michel et Grazziani;
Aubanel, représentant le prefet de la Seine ;
Hennion, préfet de police ; Touny, directeur
de la police municipale, etc.
La Compagnie-du chemin de fer d’Orléans
était représentée par MM. le baron de Cour-
cel, president du Conseil d’administration ;
Nigond, directeur ; Charles Raymot ; Bau
douin, inspecteur général ; Couvrat-Desver-
gnes, ingénieur en chef de la voie ; Julien et
Grisou, ingénieurs ; Mange, chef de l’exploi
tation ; Searlin, inspecteur principal, etCha-
banne, chef de la gare du quai d'Orsay.
Devant la gare une foule nombreuse était
massée, qui a salué le chef de l’Etat, à sa
descente de voiture, de vibrantes acclama
tions.
des ports allemands et les débarquements
ont lieu, soit à Gibraltar, soit en mer, par
transbordement dans les chaloupes qui em
portent la contrebande jusqu’à la côte ma-
rocaine.
» Cette contrebande voyage sous la décla
ration «barriques de ciment», mais les
barriques renferment en réalité de grandes
quantités de cartouches, de poudre, de bal
les et de nombreuses armes à feu. »
La Tribuna,dont il convient de ne reprodui
re les informations que sous toutes réserves,
déclare que l’importance de cette contreban-
douStide toutes les mesures que le gonver-
nemnt espagnol prendra pour l’empêcher ;
elle esinde que la contrebande de salpêtre
et de soufre récemment découverte à Tan
ger et à Cadix, est de bien piètre importance
à côté de celle-ci.
Dans la zone espagnole
Maorid, 8 septembre.
Des dépêches de Tetouan auoncent que
la co io ci ne du général Arraiz a ivré, hier,
un nouveau combat, près de la posi.ion Cu-
dia Condesa.
L’ennemi a été repoussé avec de grosses
pertes.
Les Espagnols ont eu 3 morts et 24 bles
sés, dont deux officiers.
-------- ------------ -g------------------- I ------------
‘52 -
24
Par un escalier orné de plantes vertes, M.
Raymond Poincaré a gagné le quai de départ.
Devant le wagon du président, vingt em
ployés de la Compagnie d’Orléans, ayant
plus de trente années de service, étaient ran
gés. Sur leur poitrine, M. Poincaré épingla
la médaille du travail ; et à chacun il serra
la main.
Puis le président de la République monta
dans son wagon-salon. Quelques secondes
plus tard, à 10 h. 45, le train partait.
L’Arrivée à Châteauroux
Le président de la République est arrivé
en gare de Châteauroux, à 2 heures. Il s’est
rendu à la prélecture où il a été salué par le
maire et le Conseil général, entouré de sé-
nateurs, députés, conseillers généraux, con-
seiders d'arrondissement, etc.
M. Courtin, mûre de Châteauroux, a, le
premier, pris la parole en ces termes :
Monsieur le président,
Au nom de la ville de Châteauroux, du Conseil
municipal et de mes collègues MM. les maires des
communes du département de l’Indre, j’ai l’hon
neur de vous adresser l’hommage de noire res-
pecueux dévouement et de notre profonde sym
pathie pour votre personne ainsi que l'expression
de notre inaltérable attachement aux institutions
républicaines.
En vous priant d’agréer nos souhaits de bien-
venue dans, notre ville, nous vous remercions
d’avoir bien voulu vous arrêter à Châteauroux,
au début de votre voyage dans le centre de la
France.
Nous souhaitons que vous gardez un bon sou
venir de l’accueil qui vous est fait par nos labo
rieuses et patriotiques populations du Berry, chez
lesquelles le calme réfléchi n’exclut ni les quali
tés de cœur ni ia fermeté des convictions républi
caines.
M. Labruyère, président du Conseil géné
ral de l’Indre, a prononcé l'allocution sui-
vante :
Monsieur le président de la République,
J’ai le très grand honneur, et vous m’en voyez
tout ému, de vous saluer au nom du Conseil gé
néral de l'Indre, et de vous souhaiter la bienve
nue dans ce département où vous n’allez faire
qu’un trop court séjour.
Je suis certain de répondre aux sentiments una-
nim s de mes concitoyens en vous exprimant
très respectueusement le très vif désir que nous
avons de vous voir, lorsque les circonstances
vous le permettront, visiter un peu plus longue
ment les sites pittoresques du Bas-Berry.
Ils sont dignes, eux aussi, de retenir votre at
tention, et nos patriotiques populations, ferme
ment attachées a la République, seraient heureu
ses et fieres d'acclamer le chef de l’Etat, dont le
nom est déjà populaire jusque dans nos villages
les plus éloignés.
Veuillez me permettre, Monsieur le président
de La République, de vous présenter mes collè
gues de l’assemblée départementale et de vous
offrir mes vœux bien sincères pour que s’accom
plisse dans les concilions les plus agréables, le
voyage que vous commencez aujourd’hui.
Allocution de M. Raymond Poincaré
M. Raymond Poincaré a répondu :
Monsieur le Maire, Monsieur le président.
Messieurs,
Je suis très reconnaissant à la municipa
lité de Châteauroux, au Conseil général de
l’Indre et à Messieurs les maires des com
munes du département. Je les prie de rece
voir mes meilleurs remerciements pour
l’accueil qu’ils me font et pour les vœux
qu’ils m’expriment. Il m’aurait été certai
nement fort agréable de m’arrêter quelques
heures dans cette ville et de commencer
mon voyage parla visite de ce charmant
, pays du Bas-Berry qui a inspiré quelques-
unes des plus belles pages de la littérature
française. Je sais, en outre, combien vos
populations sont attachées au régime dé
mocratique et aux institutions républicai
nes et j’aurais été heureux de demeurer
plus longtemps auprès d’elles. Je veux, du
moins, les saluer au passage et les assurer
de tout mon dévouement.
Le train présidentiel a quitté Châteauroux
à trois heures.
ALLEMAGNE
Le Congrès pangermaniste
Au cours des débats du Congrès de l'Asso-
dation pangermaniste tenu samedi à Bres-
la u, le général Keim, l’un des chefs de la
Ligue militaire, déclara que ses compatrio-
tes ne doivent se faire aucune illusion sur
leur force militaire. La dernière loi militaire
allemande a été, selon lui, largement com
pensée par l’établissement du service de
trois ans en France. La France gardera
jusqu’en 1915 la supériorité militaire.
Le gouvernement allemand doit donc, se
lon lui, se préparer à prendre des mesures
en conséquence.
Les Socialistes Allemands
et la Légion Etrangère
Le Vorwœts a précisé hier Le point de vue
des socialistes allemands dans la lutte contre
la légion.
Ce n’est pas, dit-il, par esprit chauvin qu'on
attaque la France. La justice oblige de reconnaître
que la légion, malgré tout, vaut mieux que sa ré
putation.
Le Vorwœrts reproduit les déclarations
d’un ancien légionnaire qui n’est nullement
prévenu en faveur de la Légion et qui dit :
Le service est très dur, l’homme doit donner
tout ce qu'il peut, mais, dans son service, il est
traité comme un soldat, avec intelligence, et en
peut presque, dire avec amitié. Ce qui rend la vie
si dure n’a rien à voir avec les choses militaires.
Pendant toute son instruction, déclare ce
légionnaire, c’est à peine s’il entendit une
injure et quand une parole rude tombait,
c’était en plaisantant.
Le Vorwaetts reproche aux partis bourgeois
allemands de chercher à atteindre les effets
sans vouloir toucher à la cause.
Qu’il soit permis en Allemagne, pour un enfant
du peuple, de devenir officier comme dans la lé
gion, que les punitions excessives ou les mauvais
traili ments dont se rendent coupables les officiers
et les vieux soldais ne soient pas plus durs que
dans Ja légion, que les conditions économiques
permettent à l’ouvrier allemand de vivre dans sos
pays, alors il n’ira plus chercher à la légion le
pain et les vêtements et un toit pour s’abriter
BELGIQUE
a Joyeuse Entrée » d’Albert l at à Mons
Le roi, accompagné des princes Léopold et
Charles a fait aimanche sa « joyeuse entrée *
à Mons. Une foule énorme a acclamé le sou»
verain.
Le roi a reçu au gouvernement provincial
la mission officielle française, venue pour le
saluer, et composée du général Grenier, du
lieutenant-colonel Bernard et de M. Dumes-
nil de Maricourt, consul de France à Mons.
Répondant au discours de bienvenue du
bourgmestre de Mons, le roi a dit notam
ment :
Conscients des devoirs imposés par la sauve
garde du droit et de la dignité, le Gouvernement
et le Parlement n’ont pas reculé devant de nou
veaux sacrifices pour consolider la force de l’ar-
mée. Serviteur de la Constitution et des lois. ma
souvenant du serment qui m’oblige a maintenir
l’intégrité du territoire, je m’en réjouis au nom
du pays. Votre patriotisme m’assure que mes sen-
timents trouveront un écho dans vos cœurs.
En recevant la mission française, le roi
a dit au général Grenier combien il était
touché de l’aimable idee qu’a eue le prési
dent de la République d’envoyer une mis
sion à Mons pour le saluer. Il a prié le chef
de la mission de dire toute sa sympathie et
son amitié à M. Poincaré.
Il a retenu les membres de la mission au
déjeuner qui a été servi au gouvernement
provincial.
***
UEtotle belge signale l’incident suivant qui
s’est produit pendant la visite du roi à
Mons. , ,
Au passage du cortège royal, les membres
d’une Société flamande acclamèrent le
roi en langue flamande ; les W liions ripos-
tèrent en criant : « Vivent les Wallons I »
Bientôt Wallons et Flamands en vinrent
aux mains. . ,
Les Wallons arrachèrent le drapeau de la
Société flamande qui fut lacéré.
La mêlée était générale, lorsque la policé
intervint et rétablit l’ordre.
. ■ -o 1 1 —
AU MAROC
La contrebande des armes
Madrid, 8 septembre.
La Tribuna annonce que le gouvernement
espagnol prête uneattention soutenue à 1 en
quêté ouverte au sujet de la contrebande
des armes au Maroc.
« Il semble, dit la Tribuna, d’après les ren
seignements reçus jusqu’à présent, que ce
soient deux navires allemands qui se Avren.
à la contrebande. Ces deux vapeurs font le
voyage régulier de Hambourg et Anvers a
Tanger, Gibraltar, Ceuta et Tétouan, quatre
fois par mois, touchant deux fois à Ceuta, à
Tétouan et à Mélilla.
» U chargement doit 6 ovérer 0» dehors
HOLLANDE
Mitrailleuses sur motocyclettes
Le Slr^ur signale le projet, fait dans l’ar
mée hollandaise, de transporter sur moto
les mitrailleuses. L’arme est placée le ons
do cadre, la culasse un peu en avant de la
fourche de direction, le canon en arrière,
les cartouches sont en arrière et a droite.
L’ensemble est brêlé de façon qu il n en re-
suite aucune gêne pour le motocycliste..
Pour le tir, on abat I un des deux pieds
mobiles (situés l’un à droite, l’autre à gau-
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Ce PETIT HA ŸRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
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cembre, hausse 48 points ; janvier, hausse
47 points; mars, hausse 49 points. Soutenu.
Cafés $ baisse 8 à 11 points.
Rédacten es Chef. Gérait
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
• M. HIPPOLYTE FÉNoUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONES Rédaction, N 7 60
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
1 Oise et la Somme. ..........0000
Autres Départements... uocac., 1
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-/- -
-J-
3 mois
£ 194 -1-
-/-
-b
FER
Comptant ..)
calme
* 35/6
3 d
3 mois ■
t 86,4 %
2% d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 5 Septembre iù3.
M Poincaré dans le Limousin
Limoges. — M.Poincaré a été reçu à la gare
par M. Lamy, président de la Fédération des
Syndicats d’Initiative du Centre ; MM. Ray
mond, Vacherie et Jean Codet, sénateurs ;
Marquet, Trouvé, Tarrade, Nouhans, dépu
tés ; le bureau du Conseil général ; le bu
reau de la Chambre de commerce, etc.
M. Betoulle, député, maire unifié, ainsi
que les membres de la municipalité, se sont
abstenus.
M. Lamy a souhaité la bienvenue au pré
sident ; au nom de la représentation parle
mentaire, M. Raymond a assuré à son tour
M. Poincaré de l’estime et de la sympathie
de ses collègues.
Le président a remercié et a dit :
« Je suis sûr de recevoir un excellent ac
cueil de vos populations et je leur exprime
à mon tour tous mes vœux. »
Le cortège s’est ensuite formé pour se ren
dre à la préfecture.
Sur tout le parcours, une foule énorme a
acclamé le président.
M. Poincaré s’est arrêté quelques instants
boulevard Carnot, devant la maison où na
quit l’ancien président.
Le cortège arriva à la préfecture, où eut
lieu la réception du Conseil général et de di
verses Sociétés locales.
Aucun discours n'a été prononcé.
Le président a été conduit dans le cabinet
du préfet où il a reçu les membres du bar
reau de Limoges.
Cette réception a été dépourvue de tout
caractère officiel.
Répondant à l’allocution du bâtonnier, le
président se dit très sensible à l’aimable dé
marche lu barreau de Limoges dont il prie
tous ses membres de recevoir ses vœux con
fraternels.
Les acclamations de la foule massée de
vant la préfecture parviennent jusque dans
le-cabinet où se tient M. Poincaré.
Le président se rend alors sur le balcon et
la foule applaudit frénétiquement.
Le président prononce les paroles sui
vantes :
« Je vous remercie du chaleureux accueil
de la population de Limoges et j’en suis pro
fondément touché. J’en reporte tout l'hon-
neur sur la République dont je ne suis que
te très humble serviteur ! »
Le président, de nouveau frénétiquement
applaudi, gagne ses appartements particu
liers.
A 7 heures, le Conseil général de la Haute-
Vienne offre un diner en l’honneur du pré-
zident de la République.
; LE VOYAGE DE M. POINCARÉ
/ EN ESPAGNE
Madrid. — Le programme du séjour de M.
Poincaré à Madrid comprendrait notamment
une excursion à Tolède, une chasse dans le
©arc du Pardo et une représentation de gala
A l’Opéra.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Lorient. — M. Mail, député radical socia
liste, a été élu président du Conseil général.
CAHORS. — M. Cocula, sénateur du Lot, a
été élu président du Conseil général.
Rodez. — M. Gassier, député progressiste,
1 été élu président du Conseil général.
s Saint-Lo. — M. Morel, gouverneur du Cré-
dit Foncier, a été réélu pour la 26e fois, sans
interruption, président du Conseil général
de la Manche.
======= । =====
PROCHAIN VOYAGE DU ROI DE GRÈCE
A PARIS
Le roi de Grèce a fait savoir an ministre
des affaires étrangères qu'il viendrait à Paris
le 21 septembre et qu’il serait désireux de
rendre visite à M. Poincaré.
Celui-ci a fait immédiatement répondre
qu’il serait très heureux de le recevoir..
L’AVIATEUR FRIEDRICH
A ISSY-LES-MOULINEAUX
’ Issy-les-Moulineaux. — L’aviateur alle-
mand Friedrich est arrivé avec son passa-
fer, le docteur Elias, à Issy-les-Moulineaux,
5 h. 55.
Il ne s'est produit aucun incident.
A l'arrivée de l’aviateur allemand, son
collègue français Guillanx lui a offert une
gerbe de fleurs nouee avec un ruban trico-
,. 5 • =
4 VIOLENTE TEMPÊTE
/ I ORIENT — Une violente tempète sévit sur
lee côle? du Morbihan. ; —
4. On signale plusieurs sinistres. ..
, weene==d"somm===d r 2 sx 3
J UN DÉMENTI AS
C Le ministre de la guerre dément officielle-
ment l’information d’un journal du matin
relative à de prétendus incidents militaires
qui se seraient produits à Nimes,
Les Congrès se succèdent en la ville de
Gand, à l’occasion de L’Exposition interna
tionale qui s’y est ouverte. Et parmi ces
réunions, il convient de citer la première
assemblée générale de l’Association * inter
nationale de la lutte contre le chômage. Elle
s’est tenue pendant les premiers jours do
NEW-YORK, 8 SEPTEMBRE
t » 100s
1. fSKlHXÎ
Cuivre Standard disp.
17 —
16 50
— novembre ....
17 —
16 50
Amalgamat. Cop...
77 7/8
78 1/8
Fer
eaas.ee
16 —
16 -
CHICAGO, 8 SEPTEMBRE
C. DO JOUR
C. PRECES
Blé sur
Septembre
88 3/4
88 3 8
C-- ......
Décembre.
91 3/4
91 5 8
Mais sur
Septembre
76 7,8
76 18
=-- -
Décembre.
73 3/4
72 5/8
Saindoux sur.
Septembre
11 37
11 25
Décembre.
11 17
11 17
LË CONGRÈS DES MÉTALLURGISTES
Le Congrès de la métallurgie a discuté
assez longuement des déclarations affirmant
le caractère révolutionnaire des syndicats,
faites par Merrheim au Congrès des Bourses
du travail, qu’il a approuvées par 146 voix
contre une et quatre abstentions.
L’ACCIDENT DU VÉLODROME
DE COLOGNE
Cologne. — Le troisième blessé dans l’acci
dent du vélodrome, l’entraîneur Meinhold, a
succombé hier matin.
=x-====----J=-=-c===
FRANÇOIS-JOSEPH A VIENNE
Vienne. — L’empereur venant de IschI est
rentré à Vienne.
• septembre. M. Léon Bourgeois présidait, et
il représentait notre pays avec sa grande-
autorité et son beau talent.
La question du chômage est une de celles
qui préoccupent au plus haut point la
classe ouvrière. Il s’agit en effet d’un véri-
s. table fléau dont les causes sont diverses.
Les unes tiennent à l’ouvrier lui-même ;
’ les autres s’imposent à lui et le trouvent
désarmé. Que peut-il faire en présence de
la disparition d’une industrie, de l’incerti
tude des saisons, d’une suspension pres
que totale du travail dans les usines après
une période de surproduction ? Une aide
lui devient alors nécessaire. Mais sous
quelle forme cette aide lui sera-t-elle
donnée ?
Le rapport général présenté au Congrès
de Gand par M. E. Fuster, s’est contenté
de proposer les conclusions suivantes, plei
nes de réserve et de discrétion :
I. — Des constatations faites par les rap
porteurs, à la suite des expériences faites eu
Grande-Bretagne et ailleurs, on est peut-
être autorisé à conclure que les esprits pa
raissent s’orienter :
1°) vers l’obligation de l’assurance, du
moins pour certaines professions, obliga
tion complétée par l’encouragement à l’assu
rance volontaire ;
20) vers la conception qui fait de la remi
se en travail la principale prestation de l’as-
surance-chômage, et de l’organisation du
placement la condition préalable de l’assu
rance ;
ému de M. Berteaux, l’ancien député de
Seine-et-Oise, dont il fat longtemps le secré-
taire personnel.
Faisant allusion à la nouvelle loi militaire,
il ditqu’on doit la respecter et l’appliquer.
Il félicite ensuite les futurs soldats des so
ciétés de préparation militaire d’avoir com
pris quavant tout il est nécessaire de tra
vailler à la sécurité du sol national et cela
même au prix des plus lourds sacrifices.
Répondant au désir exprimé par M. Ferdi
nand-Dreyfus, M. Bourély promit de deman
der à ses coHègues du gouvernement de fa
ciliter et d’encourager les travaux des socié
tés de préparation militaire en conférant à
ses sociétés des droits spéciaux et en accor-
dant la croix de la Legion-d’Honneur aux
officiers instructeurs, comme on l’accorde
aux officiers de caserne.
?
arrêts. Ces arrêts, en dehors de ceux moti
vés par le déjeuner, le diner et le coucher,
sont de b.ois sortes, ainsi précisés par le pro
gramme : aêt sans descendre de voiture,
arrêt en descerdant de voiture et présenta
tion du conseil municipal, arrêt-vin d’hon-
neur. La vitesse sera roduite dans la traver
sée des villes et des villages. Les voitures
prendront entre elles une distance minimum
de 100 mètres, et davantage si U poussière
l’exige. C’est dire que le cortège comilet se
déroulera sur une longueur de plus ae’rois
kilomètres.
A la gare d’Orsay
AU WABEOC
Madrid. — Dans le combat qui a eu lieu
près de Tetuan,les espagnols ont eu un com
mandant, un capitaine, cinq lieutenants et
soixante-dix hommes blessés;'un capitaine
et un lieutenant ont reçu quelques contu
sions.
Les dépêches n’indiquent pas s’il y a eu
des morts.
LES AFFAIRES D’ORIENT
Les Négociations Turco-Bulgares
Constantinople, 8 septembre.
Le grand-vizir et les délégués ottomans se
sont réunis ce malin, à onze heures, pour
mettre au point définitivement les instruc
tions de la délégation ottomane, et qui con
sistent à prendre pour base des négocia
tions l’accord de principe établi entre MM.
Natchevitch et Suleyman-Bistani, ministre
du commerce, c’est-à-dire refuser d’enta
mer la discussion sur la question d'Andri-
nople.
En ouvrant cet après-midi la conférence
pour la paix turco-bulgare, le grand-vizir
prononcera un discours pour déclarer ou
vertes les négociations officielles et pour
leur souhaiter un succès rapide.
Il transmettra ensuite la présidence à
Talaat bey.
D’après les dernières informations, la dé
légation bulgare renonçant à son espoir
d’une alliance offensive et défensive turco-
bulgare, alliance qui avait pour but, de
l’aveu du général Savof, la reprise de Ca-
valla aux Grecs et de Monastir aux Serbes,
demanderait aujourd’hui simplement'la neu
tralité bienveillante de la Turquie en cas de
conflit de la Bulgarie avec la Grèce et la
Serbie.
La délégation bulgare, pour ne pas enga
ger l'avenir voudrait limiter à quinze ou
vingt ans l’accord qu’elle signerait avec la
Turquie.
La Délimitation de l’Epire
Athènes, 8 septembre.
Le gouvernement hellénique a fait faire
samedi dernier par ses ministres à l’étranger
une démarche officielle auprès des six gran
des puissances pour demander qu’un repré
sentant grec prit part aux travaux de la déli
mitation de l’Epire. Gette demande a été
prise en considération, mais aucune réponse
définitive n’a été encore faite. l’une des
puissances ayant fait observer que la Serbie
n’ayant pas eu de représentant pour la déli
mitation de l’Albanie du nord, il était diffi
cile d’accorder à la Grèce un tel privilège
pour l’Albanie du sud.
Cette objection n’a pas convaincu les au
tres chancelleries qui estiment qu’entre la
mission toute géographique de la délimita
tion de l’Albanie du Nord, où il ne s’agit que
de fixer des lignes de crête et de partage des
eaux, et la mission ethnique confiée à ceux
qui devront reconnaître le caractère des po
pulations soit épirote, soit albanaise, la dif
férence était assez considérable pour justifier
la présence d’un délégué hellénique. Il est
assez probable que la demande de M. Veni-
zelos sera en conséquence favorablement ac
cueillie.
Le Consul d’Allemagne en Serbie
Berlin, 7 septembre.
Selon des dépêches de Belgrade, les jour
naux serbes Pravda et Stampa annoncent que
le consul d’Allemagne à Belgrade, M. Schlie-
ben, quitterait prochainement son poste.
Le gouvernement austro-hongrois aurait
demandé son rappel au gouvernement alle
mand.
A Berlin, il n’est pas jusqu’à cette heure
possible d’obtenir confirmation de cette
nouvelle.
M. Schlieben, qui fut autrefois représen
tant consulaire au Maroc, a déployé beau
coup de zèle au cours de ces derniers mois
de manière à assurer en Serbie aux commer
cants allemands tous les avantages que leur
accorde le traité de commerce serbo-alle
mand signé il y a quelques années par M. de
Richthofen et M. Patchou. , .
D’autre part, des télégrammes de Vienne
annoncent que ces derniers temps des dis
sentiments se seraient produits entre le mi
nistre d’Allemagne à Belgrade, M.do Gziesin-
geret M. Schlieben,
30) vers une organisation qui comporte,
autant que possible, la coopération des asso
ciations professionnelles.
II. — Au contraire, l’on n’est pas au clair
sur le meilleur régime financier à adopter
pour cette assurance, l’expérience anglaise
notamment étant trop récente et ayant dé-
buté dans une période de prospérité écono
mique trop exceptionnelle pour qu’on puis
se se prononcer sur ses répercussions finan-
cières.
Or la question de l’assurance-chômage de
vait faire l’objet principal des discussions
du Congrès de Gand. Mais en présence des
divergences qui s’établissent entre les di
verses actions nationales, il est impossible,
à l’heure actuelle, que les Associations in
ternationales puissent accomplir une œuvre
véritablement utile.
Chez nous, la lutte contre le chômage a
été organisée par un article de la loi de fi
nances de 1905. Le Conseil supérieur du
Travail avait, à cette époque, demandé que
l’Etat subventionnât les institutions de se
cours contre le chômage. Le législateur en
décida ainsi. Depuis lors, un crédit est ré
parti chaque année entre les caisses de se
cours contre le chômage involontaire.
Mais le Parlement n’a pas cru devoir aller
jusqu’à l'assurance obligatoire. Il a craint
que cette assurance ne dégénérât bientôt
en assistance, pour ceux du moins qui ne
consentiraient aucun effort individuel, —
et la même objection est opposée à ceux qui
voudraient une assurance d’Etat, laquelle
risquerait de détruire tout esprit de pré
voyance, d’activité et d’initiative indivi
duelle.
L'un des remèdes les plus efficaces
contre le chômage semble bien consister
dans une organisation sérieuse et complète
du placement qui met en rapports l’offre et
la demande de main-d’œuvre. Sur cette
question, M. Beveridge, directeur des La
bour-Exchanges, et M- Flesch, staatrat de
la ville de Francfort, qui assistaient au
Congrès de Gand, ont tait des communica
tions fort intéressantes et relaté les résul
tats obtenus, tant en Angleterre qu’en Alle
magne, en matière de placement public.
Il paraît que nos compatriotes, en enten
dant ces communications, n’ont pu se dé
fendre de réflexions et de comparaisons at
tristées car, paraît-il, d’une façon générale,
laréforïnede 1904, faisant du placement
une œuvre municipale et gratuite, n’a pas
réussi en France.
C’est donc que l’on n’a pas su s’y pren
dre. Au Havre, où le bureau municipal de
placement fonctionne depuis quelques an
nées, les résultats obtenus sont très satis
faisants et les services rendus par cette ins-
titutien se multiplient tous les jours.
Th. Vallée.
9
M. Bourély à Poissy
M. Bourély a présidé dimanche, à Poissy,
le banquet de clôture du concours des So
ciétés de préparation militaire de Seine-et-
Oise. ...
Après les discours de MM. Autrand, préfet
de Seine-et-Oise, et Emile Laurent, député.
M. Ferdinand-Dreyfus, sénateur, a rappelé
les angoisses de l’Année terrible ; puis il a
félicité les jeunes gens des Sociétés de prépa
ration militaire d’enlever à tous les Français
la crainte du retour de désastres pareils 4
ceux qui nous valurent la perte de T Alsace-
réfet
Lorraine.
Vous devez, dit-il, travailler à être les plus forts,
c’est le seul moyen d’être les plus libres.
Enfin M. Bourély a clos la série des dis-
A cours en évoquant, ldi aussi, 4e souvenir j
France et Italie
Paris-Rome publie une dépêche de Rome
disant que M. Tittoni, au cours d’une ion-
gue conversation avec le marquis de San-
Giuliano, ministre des affaires étrangères,
s’est plaint de la campai
naux italiens contre
P 1*4 VM -‘-‘---s. y
ipagne de certains jour-
là France pour la ques
tion des îles de la mer Egée, campagne
absolument injustifiée. L'éminent diplomate
aurait rendu hommage à la loyauté du gou
vernement français qui a fait les efforts les
Plus louables pour concilier les intérêts de
Italie et de la Grèce.
Il est absolument inexact que M. Tittoni ait
reçu pour instructions de demander le con
sentement de La France pour l'annexion de
Rhodes à l’Italie.
-
EN LIMOUSIN
Le président de la République a quitté Pa
ris hier matin, à 10 h. 45, par la gare d Orsay,
se rendant à Limoges, point de départ du
voyage qu’il va accomplir, durant treize
jours, à travers le Limousin, la Marche, le
Périgord, le Quercy, la Gascogne et la
Guyenne.
Ce voyage présidentiel peut être divisé en
quatre périodes :
1° Lundi 8 et mardi 9 septembre, séjour
officiel à Limoges, avec excursion dans la ma
tinée du mardi à Saint Junien ;
2» Mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12, sa
medi 13, dimanche 14 et lundi 15, traversée
touristique en automobile de la Haute-Vien
ne, de la Creuse, de la Corrèze, du Lot et de
la Dordogne ; l’excursion prendra fin à Ber-
gerac, dou"le président gagnera Agen par
train spécial ;
30 La fin de la journée du 15 septembre,
celle du mardi 16 et la matinée du 17 seront
consacrées aux grandes manœuvres d’armée;
40 Les 17, 18, 19 et 20 septembre, visite of
ficielle de Toulouse, Montauban, Bordeaux,
et retour à Paris dans la soirée du samedi 20.
Au cours de son voyage, le président sera
constamment accompagné d’un ou de plu
sieurs ministres. A Châteauroux, ce sera M.
Ratier, garde des sceaux ; à Limoges, M. Bé
rard, sous-secrétaire d’Etat aux beaux-arts ;
de Guéret à la Courtine, M. Clémente!, mi
nistre de ‘agriculture ; de la Courtine à
Agen, M. Klotz, ministre de intérieur ; aux
grandes manœuvres, M, Etienne, ministre
de la guerre ; à Toulouse, M. Etienne et M.
Clémentel ; à Montauban, M. Clémentel ; à
Bordeaux, M. Barthou, président du Conseil,
M. Thierry, ministre des travaux publics, et
M. Clémentel.
Ajoutons que Mme Poincaré effectuera la
totalité de la randonnée touristique aux cô
tés du président de la République, qu'elle
rejoindra aujourd’hui à Limoges ; Mme
Poincaré sera également à Toulouse et à
Bordeaux. Mme Klotz prendra part, avec
son mari, à l'excursion en automobile.
En dehors des ministres. M. Poincaré sera
accompagné par MM. le général Beaudemou-
lin, secrétaire général militaire de la prési
dence ; Armand Mollard, directeur du proto-
cole ; les lieutenants-colonels Pénelon
Aubert, officiers d’ordonnance ; Puj ilet,
recteur de la Sûreté générale ; Lorieux,
recteur de l’Office national du tourisme
ministère des travaux publics.
Le Cortège sur les routes
et
di-
di-
au
L’organisation du cortège qui va parcourir
durant six journées le Limousin, la Marche,
le Périgord elle Quercy, sur une distance
totale de 1,119 kilomètres, n’a pas été chose
facile. Songez qu’il comprendra trente voitu
res au minimum.
Ces trente automobiles ont été réparties en
trois groupes.
Le premier, dit « groupe présidentiel »,
d’après les instructions officielles, se compo
se de dix voitures, dont voici la composition
et qui se succéderont dans l’ordre suivant :
40 M. Oudaille, commissaire spécial, et
deux inspecteurs ;
20 M. Pujalet, directeur de la Sûreté géné
rale, et le sous-préfet de ‘arrondissement
traversé ;
3® M. Mollard, directeur du protocole, et le
lieutenant-colonel Aubert ;
40 Le président de la République et Mme
.Poincaré, qui seront conduits par M. Edmond
Chaix, président de la Commission du tou
risme de l’Automobile-Club de France (cette
voiture porte à l’avant le fanion du prési
dent) ;
50 Le général Bsaudemoulin, le lieutenant-
colonel Pénelon et le préfet du département
traversé ;
60 le ministre de l’intérieur et Mme KOtZ ;
70 M. Charles Lamy, président de la Fédé
ration des syndicats d’initiative du Centre ;
M. Lorieux, directeur de l’Office du touris
me ; M. Pognon, administrateur de l’agence
Hivas, et M. Bonhomme, chef du secrétariat
du ministre de ‘intérieur ;
8° et 9° les sénateurs et députés du dépar
tement visité ;
10° voiture disponible pour le président et
où prendront place un valet et une femme de
chambre. Ce groupe est placé sous la direc
tion du commandant en retraite Nazarette.
Le second groupe, sous la direction du
lieutenant-colonel en retraite Besset, com
prend les représentants de la presse pari
sienne. , ,
Le troisième, dit « groupe départemental »,
et dont la composition varie à chaque depar
tement, est affecté au bureau du conseil gé
néral, aux présidents de chambres de com
merce et de syndicats d’initiative, aux soUs-
préfets, aux ingénieurs en chef, aux repré
sentants de la presse locale, etc.
L'allure moyenne est fixée à trente Kilo-
mètres à l'heure ; certaines journées com
portent, en effet, un trajet total supérieur à
, 200 kilomètres, et il taut tenir comble des
Hier matin, à son arrivée à la gare d'Orsay,
le président de la Répub'izue a été reçu par
MM. Louis Barthou, président du Conseil;
Ratier, ministre de la justice ; Etienne, mi
nistre de là guerre ; Baudin, ministre de la
marine ; Jean Morel, ministre des colonies ;
Stephen Pichon, ministre des affaires étran
gères ; K/otz, ministre de l'intérieur ; Du
mont, ministre des finances ; Clémeniel, mi-
nistrede l'agriciture ; Chéron, ministre du
travail ; Paul Morel, Bourély, Bérard,
secrétaires d'Etat ; Mollard, direct
SOUS-
secrétaires d'Etat ; Mollard, directeur du
protocole ; les généraux Michel et Grazziani;
Aubanel, représentant le prefet de la Seine ;
Hennion, préfet de police ; Touny, directeur
de la police municipale, etc.
La Compagnie-du chemin de fer d’Orléans
était représentée par MM. le baron de Cour-
cel, president du Conseil d’administration ;
Nigond, directeur ; Charles Raymot ; Bau
douin, inspecteur général ; Couvrat-Desver-
gnes, ingénieur en chef de la voie ; Julien et
Grisou, ingénieurs ; Mange, chef de l’exploi
tation ; Searlin, inspecteur principal, etCha-
banne, chef de la gare du quai d'Orsay.
Devant la gare une foule nombreuse était
massée, qui a salué le chef de l’Etat, à sa
descente de voiture, de vibrantes acclama
tions.
des ports allemands et les débarquements
ont lieu, soit à Gibraltar, soit en mer, par
transbordement dans les chaloupes qui em
portent la contrebande jusqu’à la côte ma-
rocaine.
» Cette contrebande voyage sous la décla
ration «barriques de ciment», mais les
barriques renferment en réalité de grandes
quantités de cartouches, de poudre, de bal
les et de nombreuses armes à feu. »
La Tribuna,dont il convient de ne reprodui
re les informations que sous toutes réserves,
déclare que l’importance de cette contreban-
douStide toutes les mesures que le gonver-
nemnt espagnol prendra pour l’empêcher ;
elle esinde que la contrebande de salpêtre
et de soufre récemment découverte à Tan
ger et à Cadix, est de bien piètre importance
à côté de celle-ci.
Dans la zone espagnole
Maorid, 8 septembre.
Des dépêches de Tetouan auoncent que
la co io ci ne du général Arraiz a ivré, hier,
un nouveau combat, près de la posi.ion Cu-
dia Condesa.
L’ennemi a été repoussé avec de grosses
pertes.
Les Espagnols ont eu 3 morts et 24 bles
sés, dont deux officiers.
-------- ------------ -g------------------- I ------------
‘52 -
24
Par un escalier orné de plantes vertes, M.
Raymond Poincaré a gagné le quai de départ.
Devant le wagon du président, vingt em
ployés de la Compagnie d’Orléans, ayant
plus de trente années de service, étaient ran
gés. Sur leur poitrine, M. Poincaré épingla
la médaille du travail ; et à chacun il serra
la main.
Puis le président de la République monta
dans son wagon-salon. Quelques secondes
plus tard, à 10 h. 45, le train partait.
L’Arrivée à Châteauroux
Le président de la République est arrivé
en gare de Châteauroux, à 2 heures. Il s’est
rendu à la prélecture où il a été salué par le
maire et le Conseil général, entouré de sé-
nateurs, députés, conseillers généraux, con-
seiders d'arrondissement, etc.
M. Courtin, mûre de Châteauroux, a, le
premier, pris la parole en ces termes :
Monsieur le président,
Au nom de la ville de Châteauroux, du Conseil
municipal et de mes collègues MM. les maires des
communes du département de l’Indre, j’ai l’hon
neur de vous adresser l’hommage de noire res-
pecueux dévouement et de notre profonde sym
pathie pour votre personne ainsi que l'expression
de notre inaltérable attachement aux institutions
républicaines.
En vous priant d’agréer nos souhaits de bien-
venue dans, notre ville, nous vous remercions
d’avoir bien voulu vous arrêter à Châteauroux,
au début de votre voyage dans le centre de la
France.
Nous souhaitons que vous gardez un bon sou
venir de l’accueil qui vous est fait par nos labo
rieuses et patriotiques populations du Berry, chez
lesquelles le calme réfléchi n’exclut ni les quali
tés de cœur ni ia fermeté des convictions républi
caines.
M. Labruyère, président du Conseil géné
ral de l’Indre, a prononcé l'allocution sui-
vante :
Monsieur le président de la République,
J’ai le très grand honneur, et vous m’en voyez
tout ému, de vous saluer au nom du Conseil gé
néral de l'Indre, et de vous souhaiter la bienve
nue dans ce département où vous n’allez faire
qu’un trop court séjour.
Je suis certain de répondre aux sentiments una-
nim s de mes concitoyens en vous exprimant
très respectueusement le très vif désir que nous
avons de vous voir, lorsque les circonstances
vous le permettront, visiter un peu plus longue
ment les sites pittoresques du Bas-Berry.
Ils sont dignes, eux aussi, de retenir votre at
tention, et nos patriotiques populations, ferme
ment attachées a la République, seraient heureu
ses et fieres d'acclamer le chef de l’Etat, dont le
nom est déjà populaire jusque dans nos villages
les plus éloignés.
Veuillez me permettre, Monsieur le président
de La République, de vous présenter mes collè
gues de l’assemblée départementale et de vous
offrir mes vœux bien sincères pour que s’accom
plisse dans les concilions les plus agréables, le
voyage que vous commencez aujourd’hui.
Allocution de M. Raymond Poincaré
M. Raymond Poincaré a répondu :
Monsieur le Maire, Monsieur le président.
Messieurs,
Je suis très reconnaissant à la municipa
lité de Châteauroux, au Conseil général de
l’Indre et à Messieurs les maires des com
munes du département. Je les prie de rece
voir mes meilleurs remerciements pour
l’accueil qu’ils me font et pour les vœux
qu’ils m’expriment. Il m’aurait été certai
nement fort agréable de m’arrêter quelques
heures dans cette ville et de commencer
mon voyage parla visite de ce charmant
, pays du Bas-Berry qui a inspiré quelques-
unes des plus belles pages de la littérature
française. Je sais, en outre, combien vos
populations sont attachées au régime dé
mocratique et aux institutions républicai
nes et j’aurais été heureux de demeurer
plus longtemps auprès d’elles. Je veux, du
moins, les saluer au passage et les assurer
de tout mon dévouement.
Le train présidentiel a quitté Châteauroux
à trois heures.
ALLEMAGNE
Le Congrès pangermaniste
Au cours des débats du Congrès de l'Asso-
dation pangermaniste tenu samedi à Bres-
la u, le général Keim, l’un des chefs de la
Ligue militaire, déclara que ses compatrio-
tes ne doivent se faire aucune illusion sur
leur force militaire. La dernière loi militaire
allemande a été, selon lui, largement com
pensée par l’établissement du service de
trois ans en France. La France gardera
jusqu’en 1915 la supériorité militaire.
Le gouvernement allemand doit donc, se
lon lui, se préparer à prendre des mesures
en conséquence.
Les Socialistes Allemands
et la Légion Etrangère
Le Vorwœts a précisé hier Le point de vue
des socialistes allemands dans la lutte contre
la légion.
Ce n’est pas, dit-il, par esprit chauvin qu'on
attaque la France. La justice oblige de reconnaître
que la légion, malgré tout, vaut mieux que sa ré
putation.
Le Vorwœrts reproduit les déclarations
d’un ancien légionnaire qui n’est nullement
prévenu en faveur de la Légion et qui dit :
Le service est très dur, l’homme doit donner
tout ce qu'il peut, mais, dans son service, il est
traité comme un soldat, avec intelligence, et en
peut presque, dire avec amitié. Ce qui rend la vie
si dure n’a rien à voir avec les choses militaires.
Pendant toute son instruction, déclare ce
légionnaire, c’est à peine s’il entendit une
injure et quand une parole rude tombait,
c’était en plaisantant.
Le Vorwaetts reproche aux partis bourgeois
allemands de chercher à atteindre les effets
sans vouloir toucher à la cause.
Qu’il soit permis en Allemagne, pour un enfant
du peuple, de devenir officier comme dans la lé
gion, que les punitions excessives ou les mauvais
traili ments dont se rendent coupables les officiers
et les vieux soldais ne soient pas plus durs que
dans Ja légion, que les conditions économiques
permettent à l’ouvrier allemand de vivre dans sos
pays, alors il n’ira plus chercher à la légion le
pain et les vêtements et un toit pour s’abriter
BELGIQUE
a Joyeuse Entrée » d’Albert l at à Mons
Le roi, accompagné des princes Léopold et
Charles a fait aimanche sa « joyeuse entrée *
à Mons. Une foule énorme a acclamé le sou»
verain.
Le roi a reçu au gouvernement provincial
la mission officielle française, venue pour le
saluer, et composée du général Grenier, du
lieutenant-colonel Bernard et de M. Dumes-
nil de Maricourt, consul de France à Mons.
Répondant au discours de bienvenue du
bourgmestre de Mons, le roi a dit notam
ment :
Conscients des devoirs imposés par la sauve
garde du droit et de la dignité, le Gouvernement
et le Parlement n’ont pas reculé devant de nou
veaux sacrifices pour consolider la force de l’ar-
mée. Serviteur de la Constitution et des lois. ma
souvenant du serment qui m’oblige a maintenir
l’intégrité du territoire, je m’en réjouis au nom
du pays. Votre patriotisme m’assure que mes sen-
timents trouveront un écho dans vos cœurs.
En recevant la mission française, le roi
a dit au général Grenier combien il était
touché de l’aimable idee qu’a eue le prési
dent de la République d’envoyer une mis
sion à Mons pour le saluer. Il a prié le chef
de la mission de dire toute sa sympathie et
son amitié à M. Poincaré.
Il a retenu les membres de la mission au
déjeuner qui a été servi au gouvernement
provincial.
***
UEtotle belge signale l’incident suivant qui
s’est produit pendant la visite du roi à
Mons. , ,
Au passage du cortège royal, les membres
d’une Société flamande acclamèrent le
roi en langue flamande ; les W liions ripos-
tèrent en criant : « Vivent les Wallons I »
Bientôt Wallons et Flamands en vinrent
aux mains. . ,
Les Wallons arrachèrent le drapeau de la
Société flamande qui fut lacéré.
La mêlée était générale, lorsque la policé
intervint et rétablit l’ordre.
. ■ -o 1 1 —
AU MAROC
La contrebande des armes
Madrid, 8 septembre.
La Tribuna annonce que le gouvernement
espagnol prête uneattention soutenue à 1 en
quêté ouverte au sujet de la contrebande
des armes au Maroc.
« Il semble, dit la Tribuna, d’après les ren
seignements reçus jusqu’à présent, que ce
soient deux navires allemands qui se Avren.
à la contrebande. Ces deux vapeurs font le
voyage régulier de Hambourg et Anvers a
Tanger, Gibraltar, Ceuta et Tétouan, quatre
fois par mois, touchant deux fois à Ceuta, à
Tétouan et à Mélilla.
» U chargement doit 6 ovérer 0» dehors
HOLLANDE
Mitrailleuses sur motocyclettes
Le Slr^ur signale le projet, fait dans l’ar
mée hollandaise, de transporter sur moto
les mitrailleuses. L’arme est placée le ons
do cadre, la culasse un peu en avant de la
fourche de direction, le canon en arrière,
les cartouches sont en arrière et a droite.
L’ensemble est brêlé de façon qu il n en re-
suite aucune gêne pour le motocycliste..
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mobiles (situés l’un à droite, l’autre à gau-
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