Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-08
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 septembre 1913 08 septembre 1913
Description : 1913/09/08 (A33,N11743). 1913/09/08 (A33,N11743).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637821r
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
I
f Cenunes— EDITIONDDHAYIN
- 5 Centimes - (6 Pages)
Lundi 8 Septembre 1943
,33” Année — N 11,743
(6 Pages)
Administrateur - Délégus
Adresser tout ce qui concerne lAdministratic
8 m. O. RANDOLET
85, Rue Fontanelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressions et Annonces, TBL 10.47
Le Peti
AU HAVRE,,.,.
A PARIS..,
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HAVREest désigné pour les Annonces judiciaires et légales
are
Paris, trois heures matin
H. DE MONZIE A PORT-VENDRES
PORT-VENDRES. — La Marsa, sur laquelle
l’était embarqué samedi Le sous-secrétaire
d’Etat de la marine, est arrivée hier matin à
six heures et demie; M. deMonzie a quitté le
bord à-huit heures et a été reçu sur le quai
à son débarquement par M. Pams, ancien
ministre, entouré de M. Vilar, sénateur, et
des députés des Pyrénées-Orientales.
M. de Monzie, comme à Cette, a reçu à la
mairie les délégations des pêcheurs.
A midi, M. de Monzie a assisté à un déjeu
ner auque. prenaient part toutes les autorités
civiles, militair?S et parlementaires.
Il s’est ensuite reudu à Banyuls-sur-Mer et
& Cerbère où les délégations de pêcheurs lui
ont exposé leurs revendications
M. de Monzie est reparti à 6 heures et de
mie du soir pour Paris.
•==-=--4========
L'AVIATEUR PÉGOUD
Boulogne-sur-Mer. — L’aviateur Pégoud
est arrivé hier par chemin de fer.
Il compte faire des vols à Boulogne.
UN AVIATEUR ALLEMAND
• A VILLACOUBLAY
VILLACOUBLAY.— L’aviateur allemand Fried-
Tich, paru de Johannisthal vendredi matin,
avec un passager, et venant de Belgique, a
atterri vers cinq heures sur l’aérodrome de
Villacoublay.
UK TAMPONNEMENT
Trois Tués. — Nombreux Blessés
MAZAMET.— Un tamponnement a en lieu
hier matin entre deux trains supplémentai
res, l’un venant de Castres et l’autre de
Montpellier, ce dernier transportant deux
bataillons du 81 e régiment d’infanterie et
une section d’état-major.
L’accident s’est produit à la sortie de la
gare de St-Amans-sur-Soult.
plusieurs voitures ont été endommagées
ainsi que les machines.
Le chaufteur Raynaud du premier train ;
Mme Sabathier, cantinière du 81e et le soldat
Cambus ont été tués.
Six soldats ont été gravement blessés.
i Un certain nombre de soldats ont été plus
ou moins sérieusement contusionnés.
; Le parquet a procédé à l’arrestation du
chef de station de Saint-Amans sur Soult,
M. Lombar, âgé de 34 ans.
( Le 81e d’infanterie ne pouvant être trans-
orté plus-loin, a du cantonner dans les vil-
âges environnants.
Le cantinier Sabathier, grièvement blessé,
à du être transporté dans un hôpital.
, Les trains ne pourront pas circuler avant
ce soir.
ACCIDENT PENDANT UNE COURSE
CYCLISTE
( Cologne.— Pendant une course cycliste
derrière motocyclette, l'entraîneur Lawson
qui entraînait le français Guignard est (entré
en collision par suite d’une crevaison, avec
le coureur Schurmann.
Sauf Guignard, tous les coureurs tombè
rent sur la piste et furent grièvement blessés.
L’état de Lawson est désespéré.
LE CINQUANTENAIRE DE « MIREILLE »
Saint-Remy. — La représentation de Mi
reille a eu lieu hier après-midi, en plein air.
Le poète Mistral, qui assistait à la repré
sentation, a été longuement applaudi.
ÉCRASÉ PAR UN TRAIN
Grenoble. — Hier matin, sur la ligne de
Valence A Grenoble, au passage à niveau de
la gare de Poiienas, M. Valois, ancien insti
tuteur, âgé de 81 ans, a été écrasé par un
train.
‘, ===---99=-===
RÉUNION DE POSTIERS
- TROYES. — A l'issue de la réunion orga
nisée à la Bourse du Travail par la Fédéra
tion postale, un ordre du jour a été voté à
l'unanimité disant que les adhérents à la
Fédération approuvent l’action de la Fédéra
tion postale et repoussent le projet du
Maint.
n AU MAROC
• 1
Une Défaite des Rebelles
Mazagan. — Un complot sérieux a eu lieu
pu Sud de Taroudant, entre les troupes loya-
listes et des partisans d’El Hibba.
L’avantage est resté au Maghzen.
Les troupes loyalistes prennent vigoureu-
reusement l’Offensive.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
======== =================================
La Situation en Chine
Yuan-Chi-Kaï contre les Républicains
Nous avons, il y a quelques mois, consa
cré quatre articles à la description et à l’a
nalyse de la Révolution chinoise, montrant
qu’elle était essentiellement une réaction
de l’élément chinois contre la tyrannie
mandchoue et qu’elle tendait nettement à
devenir surtout une dictature de Yuan-Chi-
Kaï.
Aujourd’hui en effet, c’est ce dernier
qui a su accaparer la réalité du pouvoir :
les éléments républicains purs, qu’il avait
d'abord associés à son gouvernement, se
sont séparés de lui, les armes à la main, et
il est en train de les battre dans le Sud de
la Chine. Que reste-t-il donc actuellement
dela« République chinoise» ?
Il faut avouer, quand on envisage les cho-
ses en observateur impartial, que l’état de
la Chine ne s’est guère amélioré depuis l’an
cien régime. Le résultat des deux années
du régime nouveau n’est pas fait pour ins
pirer confiance dans le parti révolution
naire ou purement républican(Kouo-ming-
t’ang). Il n’a, jusqu’ici, rien organisé. Les
hommes nouveaux qu’il emploie manquent
Rédacteur en Chef, Gérait
UlPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
===---- -----------
ABONNEMENTS
Trou Mois
Six Mois
Un An
ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE
El Pazo (Texas).— Un lieutenant des trou
pes fédérales mexicaines à Juarez, nommé
Acosta, a été tué hier soir par des inspec
teurs des douanes et de l’émigration améri-
gaines.
Le lieutenant Acosta avait traversé le pont
international et avait tiré des coups de fusil
sur des américains.
Un millier de mexicains essayèrent alors
de franchir le pont pour venger leur com
patriote, mais ils furent repoussés par la ca-
valerie.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIMAAITIE IMTERMATIOIALE
108, rue Salnt-Lazare, 108
(Immeuble de CHOT^L TERMINUS?
d’autorité et d’expérience : ce sont trop
souvent des «amis » du parti, que l’on met
en place pour un temps très limité, d’où une
extrême instabilité et une égale incapacité.
Dans ces conditions, les abus du vieux sys
tème mandarinal continuent de se produire,
sans même être, comme autrefois, contre
balancés par la force traditionnelle d’un or
ganisme administratif séculaire.
A mesure qu’ils perdent plus de crédit
auprès de la population, ces gouvernants
improvisés exagèrent l’arbitraire. Pour in
timider la foule — et la foule chinoise n’est
pas toujours maniable—ils instituent vo
lontiers une sorte de « terrorisme mili
taire », dont les nouvelles troupes, en gran
de partie indisciplinées et recrutées parmi
les éléments inférieurs du pays, sont l’ins-
trumen t. N’est-ce pas un peu la situation
de la France au lendemain de 1789, alors
que, le pouvoir central étant démantelé,
des tyranneaux de village brimaient les
provinces ? Il faut toujours, après toutes les
révolutions, se préoccuper de cette « anar
chie spontanée » dont parle Taine, dans ses
Origines...
Ce désordre et, disons le mot, cette anar
chie locale de la jeune Chine, se compli
quent même souvent, depuis quelque temps,
d’animosité contre l’étranger. Sans doute,
le mouvement révolutionnaire a été, dès
son début, nationaliste ; mais la Révolution
s’était appliquée jusqu’alors à respecter
strictement les intérêts européens. Si le
pouvoir local devait tomber définitivement
aux mains d’éléments exaltés et violents, il
est évident que les garanties de sécurité,
soit pour les étrangers, soit même pour le
haut commerce chinois, seraient singuliè
rement réduites. Dans bien des milieux,
non seulement européens mais chinois, on
souhaite une dictature de Yuan-Chi-Kaï,
qui mette fin à cette anarchie.
Le mouvement qui tend à opposer Yuan-
Chi-Kaï, facteur d’ordre, au parti républi
cain de principes, facteur de désordre, da
te en effet de plusieurs mois, et nous le si
gnalions déjà, en juin dernier, dans notre
première série d’articles. Yuan-Chi-Kaï,
qui s’est formé sous le régime précédent et
qui possède de ce chef une longue expé
rience des hommes et des choses de la
Chine, a, par éducation, par tempérament,
tendance à gouverner avec des procédés
autoritaires, ce qui n’exclut pas du reste
des moyens d’une habileté consommée. Il
sait envoyer à tel individu, qui doit dispa
raitre, un ordre de suicide ; il sait aussi
envoyer à tel autre, qui doit également
disparaître mais d’une façon moins tragi
que, quelque bon chèque lui permettant de
gagner l’étranger avec une illusoire mais
confortable « mission » du gouvernement.
La désinvolture du président de la Répu
blique vis-à-vis des Chambres, n’est pas
moindre. Il en use très librement, très ca
valièrement même avec son Parlement. Et
celui-ci, à vrai dire, ne peut représenter
une opinion publique, qui, du moins, sous
une forme centralisée, à l’européenne,
n’existe pas encore : les élections se sont
faites au milieu de l’indifférence générale.
Les principaux leaders républicains re
prochent donc au président — et cela non
sans raison — de violer les principes de la
République. Après s’être en vain opposé à
l’emprunt étranger, conclu illégalement en
dehors du parlement par Yuan-Chi-Kaï et
qui accroît tellement ses moyens d’action,
l’agitateur révolutionnaire Sun-Yat-Sen a
ouvertement rompu avec lui. Plusieurs
chefs de provinces (tou-tous) l’ont suivi, et
ce mouvement de sécession a dégénéré en
rébellion caractérisée contre le gouverne
ment établi. D’un mot, les éléments avan
cés qui avaient voulu ou fait la révolution
ne reconnaissaient plus ce qu’ils avaient
désiré dans le gouvernement autoritaire et
sans contrôle d’un seul homme.
Il faut toutefois se garder d’exagérer la
portée de cette révolte, que Yuan-Chi Kaï
est du reste en train d’écraser. La ville de
Nankin et la préfecture de Song-Kiang-Fou
dans le Kiang-Sou, le tou-tou et une partie
des soldats du Kouang-Tong, tels sont
les principaux éléments que Sun-Yat-Sen
a eus avec lui. A Canton même, traditionnel
foyer des idées avancées, il semble bien que
l’opinion soit pour Yuan-Chi-Kaï : Fin-
certitude, la lassitude régnent dans une
population devenue largement indifférente,
tandis que les marchands réclament sur
tout l’ordre et la tranquillité nécessaires à la
bonne marche des affaires.
Ainsi, le vrai parti révolutionnaire ou pu
rement républicain apparaît en petite mino
rité. Dans le Sud, Sun-Yat-Sen est discré
dité ; il l’est même, paraît-il, dans les colo
nies chinoises exotiques de Singapore, etc.,
où était née sa popularité. Le peuple juge
d’un mot caractéristique ses projets reten
tissants d’idéologue : C’est un « Souen ta
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme
Autres Départements,. odoonedndo........
Union Postale
10
las Bureaux de Posât ev s
A GODERVILLE
en l’honneur du nouveau Conseiller Général, fi. le Docteur JOUEN
• Fr.
19 se
fl® Fr.
2s »
20 Fr. ! 46 b
p’a o », dit-on, c’est-à-dire (mot-à-mot) un
grand pétard de Sun-Yat-Sen.
Les chances paraissent donc pour Yuan-
Chi-Kaï dans le conflit actuel. Il est regret
table sans doute que l’argent de l’emprunt
soit en partie dépensé dans ces luttes intesti-
-nes.Maisil s’agit en somme de l’ordre public,
sans lequel aucune œuvre économique ne
peut ni être entreprise ni surtout se mani
fester viable. Cet ordre public, Yuan-Chi-
Kaï est seul actuellement à le représenter.
C’est du reste dans cette pensée que les
puissances ont accordé l’emprunt demandé
par lui, malgré que, dans la forme, cet em
prunt fût illégal. En prenant ainsi parti
dans la politique intérieure chinoise, l’Eu
rope a vivement blessé les révolutionnaires
exaltés : nul doute que celte intervention ne
soit pour beaucoup dans le renouveau de •
xénophobie qui est un des côtés inquiétants
de la situation acinelle.
Une conclusion bien nette se dégage des
conditions politiques que nous venons d’a
nalyser. Les républicains chinois ont été
jusqu’ici incapables de rien construire. Le
seul homme qui ait fait œuvre- d’organisa
tion, Yuan-Chi-Kaï, est en somme un élève
de l’ancien régime, dont le dévouement
aux principes de la Révolution est au moins
douteux. Pour le moment il assure l’ordre, ।
tant bien que mal, comme un grand gen
darme. Mais sa personne est l’unique bar
rière contre l’anarchie menaçante ou la
tente. On se demande ce qui arriverait s’il
était assassiné. Et il faut avouer que, pour
tous les intérêts en jeu, c’est un peu trou
blant.
Cliché Fetil Hasre
M. le Docteur JOUEN
Conseiller Général
ANDRÉ SIEGFRIED.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin à l’Elysée, sous la
présidence de M. Raymond Poincaré.
Le ministre des affaires étrangères a mis
le Conseil au courant de la situation exté
rieure.
M. Stephen Pichon a présenté à la signa
ture du président de la République un dé
cret instituant, au Maroc, les tribunaux
français destinés à remplacer les tribunaux
consulaires pour les nationaux et ressortis
sants français.
préside
cret instituant.
Sont nommés pour constituer ces tribu
naux :
Premier président de la Cour d’appel de Rabat,
M. Berge, conseiller à la Cour d’appel de Paris.
Procureur général près la Cour d'appel de Rabat,
M. Landry, conseiller judiciaire du gouvernement
marocain.
Conseillers à la Cour de Rabat, MM. Gentil, juge
au tribunal de Tunis ; Rossel, procureur de la Ré
publique à Sousse ; Adam, avocat à la Gour d'ap-
pel de Paris.
Président du tribunal de Casablanca, M. Randet,
vice-président à Tunis.
Juges au tribunal de Casablanca, MM. Gérard,
juge d’instruction à Briey ; Parrache, officier con
sulaire au Maroc ; Lenoir, juge à Sétif.
Juges suppléants au tribunal de Casablanca :
MM. Jammet, officier consulaire au Maroc ; Loi-
seau, juge suppléant rétribué à Beauvais.
Président du tribunal d'Oudjda, M. Phéline, pré
sident à Mascara
Juges au tribunal d’Oudjda, ‘MM. Battut, procn-
reur de la République a Orléansville ; Cordier,
officier consulaire au Maroc.
Juge suppléant à Oudjda, M. Bellecard, juge
suppléant a Bône.
Procureur commissaire du gouvernement à
Oudjda, M. Moussard, procureur à Blida.
Juges de paix à Rabat, M Mieusseus, juge de
paix à Maubourguet (Hautes-Pyrénée) ; a Casa
blanca, M. Legendre, juge de paix d'Autun ; à
Oudjda, M. Rossigneux, juge de paix de Valen
ciennes ; à Nafi, M. Guchen, juge de paix de
Blois ; à Fez, M. Hérault, juge de paix de Tizi-
Ouzou.
Le ministre de la marine a soumis à la si
gnature du président de la République un
décret portant création d'un conseil d’ami
rauté chargé de l’éclairer et de le seconder
aux points de vue militaire et technique dans
l’administration générale de son départe
ment.
Le prochain conseil des ministres se tien
dra le lundi 22 septembre.
Le Voyage de M. Poincaré
dans le Limousin
Une activité fiévreuse règne à Limoges en
raison de la visite de M. Poincaré, principa
lement sur le parcours qui sera suivi par le
cortège présidentiel. L’animation est très
grande.
Le 5e régiment de cuirassiers, qui doit for
mer l’escorte présidentielle, est arrivé.
La Fédération des syndicats d’initiative du
Centre vient d’adresser aux populations qui
recevropt la visite du président de la Répu
blique u appel les engageant à lui réserver
un accueil « qui réponde tout à la fois à
l’honneur que l’on reçoit de sa visite et à la
joie qu’on en éprouve ».
L’appel se termine par ces mots :
« Que tous se pressent donc nombreux
sur son parcours, dans les villes et les villa
ges, et lui témoignent par leur attitude leurs
sentiments de vive et profonde reconnais
sance. »
Le Parlement des félibres du Haut-Limou
sin a décidé d’offrir à Mme Poincaré un
« barbichet » d’honneur (coiffure limousine),
dont la femme du président a bien voulu
accepter le présent. Ce barbichet sera remis
par la reine des félibres du Hrut-Limogsin,
qu’accompagneront ses demoiselles d’hon-
neuret quelques personnalilés du félibrige ;
il sera déposé dans un coffret artistique,
La réunion organisée par les républicains
du canton de Goderville pour fêter leur suc
cès électoral du 3 août dernier, a pris lespro
portions d'une grandiose manifestation.
Plus de 300 convives avaient pris place aux
tables dressées à midi et demi, sous une
tente confortable sur la place du Marché, et
richement pavoisée. Le temps, très mena-
cantau début, s’est cependant maintenu et,
bien que resté couvert, a fait répit pendant
tout le déjeuner. La musique municipale de
Goderville, au cours de ce déjeuner, a joué
plusieurs fois la Marseillaise et des morceaux
de son répertoire.
Le repas, pour démocratiquement frugal
qu’il fût, était excellemment servi par les
cuisines de l'Hôtel Martin.
Dans la nombreuse assemblée, nous avons
remarqué les personnalités suivantes :
A la table d’honneur :
MM.Bureau, député ; à droite, Dr Jouen ; à gau-
che,Bellet, maire ; Le Borgne, président d’hon
neur du comité républicain du canton de Goder
ville ; De Auger, maire de Bolbec ; Dutot, prési
dent du comité républicain de Goderville ; Valte-
ment, maire de Griquetol-l'Esneval ; Dr Dufour ;
Dr Fournal, P. Forterre ; Hauchecorne, président
du Comité d’organisation ; Poret, maire de Bret
teville ; Lhomme, maire du Bec-de-Mortagne ;
Dufio, maire de Mannsville ; Leparquier, juge de
paix ; Campart, maire de Houquetot ; Lambert,
maire de Mirville ; Vasselin, d'Auberville-la-Re-
nault ; Semelagne, président du comité républi-
; cain de Bénarville ; Lucas, président du comité
d'A nnou ville- Vilmesnil.
Parmi l’assistance :
D'Annouville-Vilqiesnil MM. Lebreton. adjoint;
GMllaux, Godard et Bonneville, conseillers mu
nicipaux ; Buisson, instituteur.
Dangerville-Bailleul : MM.Malandain et Sailly,
conseillers municipaux.
Du Bec-dc-Morta^ne : MM. Chevalier et Périer,
conseillers municipaux ; Duplessy, receveur bu
raliste ; Lajeix, instituteur.
Du Borna^nbusc : M. Vautier, instituteur.
De Bréauté : MM. Georges Dufio, Emile Briard,
Pamparay, conseillers municipaux ; Lenôtre, ins
tituteur ; Carton, facteur receveur ; Parmentier,
buraliste.
De Bretteville ; MM. Delaunay, adjoint; Georges
Roctel, Morisse et Cornu, conseillers municipaux ;
Grisel, instituteur.
De Daub eu f-Ser ville M. Maillard, adjoint.
D’Ecrainmile. — MM. Delamare, instituteur ;
Prieur, instituteur.
De Godet-vile : MM. Dallet, Paté, Levasseur,
Martin, Lesbaudy, Thibault, conseillers munici
paux ; Branduy, receveur des contributions indi
rectes; Renard, percepteur; Harscoet, commis
principal des contributions indirectes ; Becq, re
ceveur buraliste ; Loiseau, receveur de l'enregs-
: freinent ; Tonnetot, huissier ; Dufour, greffier de
paix ; Béard, directeur d’école ; Landrieu, agent-
voyer cantonal.
De Gonfreville-Caillot ; MM. Simon père, Simon
fils, conseillers municipaux ; Duval, instituteur.
De Gratnvîlle-Ymauville : M. Donnet, conseiller
municipal.
De Houquetot : MM. Lecordier, adjoint; Routel,
Bocage, Fleuret, Bardy et Lechevalier, conseillers
municipaux ; Henry, instituteur.
De Alanneville-la-Goupil : MM. Aubin, conseiller
municipal ; Letestu et Dufils, délégués sénato
riaux.
De Mentheville : MM. Lecomte, adjoint ; Croisé,
instituteur.
De Mirville : M. Séverin Fleury, conseiller mu
nicipal.
De Saint-Maclou-la-Brière : M. Lemettais, con
seiller municipal.
De Sausseuz mare : M. Basile, conseiller munici
pal ; M. Devillers, directeur d'écoe en retraite.
De Tocqueville-les-Murs : M. Bunel, conseille»
municipal.
De Vattetot-sous-Beaumont : M. Bavent, conseil
ler municipal ; M. Auvray, instituteur.
De Virville : M. Lemaître, conseiller municipal,
M. Marie.
En outre : MM. Maillard, contrôleur des contri
butions directes ; Loisel, instituteur à Nointot et
Fauvel de Saint-Nicolas-de-la-Taille. s'étaient fait
un plaisir de venir témoigner au héros de la fête
toute leur sympathie.
Au moment des toasts, le signal en a été
donné par M. Hauchecorne, le dévoué pré
sident du Comité d'organisation de la fête.
DISCOURS DE Kl. HAUCHECORNE
Messieurs,
Mes fonctions éphémères du Comité d’organisa
tion de ces fraternelles agapes m'imposentlagréa-
ble mission de témoigner toute notre reconnais
sance aux nombreux amis qui ont bien voulu ré
pondre à notre invitation.
J’ai aussi le devoir de me faire l’interprele des
absents que des circonstances indépendantes de
leur volonté retiennent éloignés de nous en ce
jour d’allégresse, et qui, tout en nous exprimant
leurs regrets, n’ont pas voulu passer celte occa
sion d’affirmer à nouveau Leur dévouement à la
cause qui nous est chère.
Messieurs, l’ampleur prise par cette grandiose
manifestation, constitue pour nous la plus douce
recompense.
L’enthousiasme révélé chez tous les républicains
au canton se justifie évidemment par la sympathie
si méritée que s’est attiré le héros de cette fête
démocratique, notre jeune et vaillant conseiller
général, le docteur Jouen.
Mais il me plaît d’y voir également un heureux
présage pour les luttes futures.
Pour la première fois en effet, depuis bien long
temps, l’idée républicaine a triomphé dans le can
ton de Goderville, et cette victoire aura, soyons-
en tous persuadés, de féconds lendemains.
Encore une fois, merci à tous, Messieurs et
chers amis, et levons nos verres à nos succès fu
turs et à la fraternité républicaine, qu’incarne si
dignement notre nouvel élu.
DISCOURS DE fil. DUTOT
Messieurs et chers concitoyens.
Au nom du Comité républicain du canton de
Goderville, je me fais un devoir de remercier M.
Bureau, notre sympathique et dévoué député, qui,
malgré ses multiples occupations, a bien voulu
accepter de présider ce banquet en l’honneur de
M. le docteur Jouen qui s’est si vaillamment dé
voué à la cause républicaine et dont nous som
mes tous si heureux de fêter le beau succès.
Notre parti se félicite grandement d'avoir pré
senté aux suffrages un candidat jeune et actif, qui
a brillamment enlevé à la réaction le siège de
conseiller général.
Enfin, l’évolution des idées se produit dans no
tre beau canton en faveur du progrès, du mieux
être et d’une répartition plus équitable des char
ges fiscales.
Vous me permettrez, Messieurs, une petite di
gression, car mes paroles ne sauraient en aucune
façon amoindrir la reconnaissance que nous de
vons à notre très distingué et dévoué conseiller
général. Il a mis à notre disposition toute l’ardeur
de sa jeunesse et une majorité superbe à répondu
à son appel.
Mais il me semble juste en la circonstance de
saluer le brave vétéran qui, depuis plus de vingt
ans, avec un dévouement et une persévérance
inlassables, a certainement préparé les voies au
succès.
Oui, nous saluons aussi M. Bellet.
Il me reste un devoir agréable à remplir, c’est
de remercier les nombreux amis et avec eux les
honorables membres du corps mêdical qui ont
bien voulu répondre à notre appel. Leur empres
sement montre combien nous étions en droit de
compter sur leur concours; nous les retrouverons
certainement à nos côtés dans les luttes futures.
Je lève mon verre en l’honneur et à la santé de
M. le docteur Jouen, notre sympathique conseiller
général.
DISCOURS DE m. BELLET
Je suis profondément touché des paroles aima
bles et trop élogieuses qui viennent d êire pro
noncées à mon égard par mon ami Dutot.
Mon seul mérite, mes chers amis (si mérite il
y a), est toujours d’avoir agi uniquement par dé
vouement à la cause républicaine en dehors de
toute ambition personnelle.
Messieurs et chers amis, s’il est une personne
qui se réjouisse du succès de mon ami Jouen,
c’est bien moi.
Je m’en réjouis à double titre, d’abord, parce
qu’il s’agit d’un succès des forces républicaines
et parce que l’élection de mon collabo atcur à la
Mairie, rejaillit un peu sur le chef-lieu de notre
canton, à la gloire duquel je suis tant intéressé.
Je suis donc heureux de saluer un concitoyen
dans la personne du premier vainqueur républi-
cain dans ce canton considéré jusqu’alors comme
un véritable fief électoral.
Après avoir pris part à tant de luttes politiques,
après avoir tant combattu pour le triomphe des
idées républicaines, il m’est bien agréable sur la
fin de ma carrière de constater que tous les efforts
que nous avons faits ensemble, que tous les dé
vouements que nous avons prodigués ne sont pas
restés stériles
Tel le cultivateur, qui sur la fin des moissons,
voyant avec orgueil s’amonceler les gerbes blon
des, éprouve un sentiment de satisfaction, tel que
j’ai é é comme vous tous, au lendemain de l’élec
tion qui, en portant le Dr Jouen à l’assemblée dé
partementale, faisait mûrir nos espoirs si long
temps contenus. \
Réjouissons nous donc, mes chers amis, du
succès obtenu, tout en ne perdant pas de vue que
notre fête de ce jour a aussi pour but de resser
rer les liens qui nous unissent et de nous prépa
rer à la bataille prochaine.
Il y a trois ans, à l’occasion de l'élection de
notre excellent ami et vaillant député Georges
Bureau, je disais à cette même place, que tout en
étant moins favorisé que ses voisins notre canton
avait progessé très sensiblement et j’ajoutais que
nous avions l’ambition de conquérir un meilleur
rang.
Eh bien, mes chers amis, comme vous avez pu
le constater tous, cette ambition s’est réalisée et
dans notre circonscription le canton de Goder-
ville est celui qui a donné le plus beau résultat.
Mais il fallait pour nous conduire à la victoire
un homme ardent : cet homme, c’était vous, mon
cher docteur.
Plein d’une ardeur juvénile, pénétré d’idées gé
néreuses, jouissant d’une sympathie légitime,
nous avions trouvé en vous celui qui convenait
pour devenir le porte-drapeau de nos revendica-
tiods. Et l’élan que vous aviez su donner à nos
troupes républicaines fut impérieux, les murs de
la très vieille forteresse réactionnaire ne purent
supporter le choc, ils croulèrent ! Le médecin-ma
jor des troupes ennemies eut beau prodiguer des
médications énergiques, il n’évita pas la défaite.
Mon cher docteur, je suis certain que la sympa
thie que vous avez trouvée si grande parmi nos
populations, vous la trouverez aussi au sein du
Conseil général et nous serons heureux de suivre
vos travaux, persuadés que vous apporterez dans
l’accomplissement de vôtre mandat toute votre
haute intelligence, toutes vos convictions profon
des, tout votre cœur généreux. .
Vos électeurs vous seront reconnaissants de
votre attachement à notre petite patrie et vos
amis (je parle particulièrement des jeunes:
n’ayant qu’un moyen de vous témoigner leur gra
titude, ce moyen sera, je le souhaite de vous con
damner « a «a? travaux forcés à perpétuité » en
vous renouvelant toujours le mandat qui vient de
vous échoir.
Je lève mon verre en votre honneur et en ce
lui du corps électoral républicain que vous avez
si vaillamment conduit à la victoire.
Je bois à l’union des républicains, à leurs suc
cès futurs, à la république des travailleurs, a la
santé de nos deux Représentantss républicains .
M. Bureau, M. Jouen, conseiller général.
une victoire prochaine, encore plus signifi
cative.
M. le Dr Auger boit à son excellent con-
frère le Dr Jouen, au succès de M. Bureau,
député et ià tous les républicains du canton
; de Goderville. eannd
DISCOURS DE m. BUREAU
J’ai pour le docteur Jouen une profonde estime
Cl une grande amitié. Je connais sa haute intelli-
gence, sa valeur scientifique et les nobles qua
lités de sou cœur.
Aussi, ai-ie Éprouvé la joie la plus vive de son
élection au siegede Conseiller général du canton
de Goderville.
Vous avez confié vos jngérêts qui sont considé
rables, aux mains d’un homn. qui vous repré-
. senlera dignement et avec bezlcoup d’autorité
dans rassemblée départementale Je yous félicite
de votre choix et je m’associe aux se.hments de
légitime fierté que vous éprouvez tous ad 2 Vic-
toire. C’est une victoire républicaine, MessIJirs,
les convictions du Dr Jouen sont depuis long’-
temps connues. Il est de ceux qui n’ont jamais
cessé de défendre notre régime contre ses dé
tracteurs. Sa foi est aussi ardente dans les desti
nées de la démocratie que dans celle de la Patrie.
Nos adversaires, Messieurs, pratiquent l’équivo-
que avec une telle maëstria qu’on peut se de
mander à quelle école de prestidigitateurs ils se
sont formés. Dans le plus élégant des « passez
muscat » ils n’hésitent pas même à escamoter le
passé de notre président de la République et des
membres du gouvernement.
Notre re-pecté président a, durant toute sa vie,
lutté pour nos idées dans le département qui l’a
envoyé successivement à la Chambre et au Sénat,
aux fêtes de Bar-le-Duc, mon ami Maginot, député
de la Meuse, rappelait l’autre jour ses luttes mé
morables.
Et n’est-ce pas faire injure à ce grand citoyen
si probe, que de vouloir l’isoler de ses devanciers
de celui-la même, en particulier, qui, à la fin de
son septennat, lui avait confié la direction de
notre politique ? .
N'est-ce pas offenser nos ministres aussi que
de douter de leur volonté de poursuivre la tradi
tion à laquelle ils sont attachés ?
Sourions, Messieurs, de ces vains efforts, et
constatons que les dernières élections cantonales
ont donné à notre parti, dans toute la France, une
majorité plus forte que jamais.
Assurément nous voulons l’apaisement et la
concorde. L’intérêt national le demande, dans un
temps surtout, où les complications extérieures
sont toujours à craindre.
Mais l’apaisement ne produira ses effets qu’avec
une bonne foi réciproque. El il ne faudrait point
que les désirs de conciliation que nous manifes.
tous dans l’esprit patriotique le plus pur, fussent
dénaturés et interprétés comme un signe de fai—
blesse.
Ce que nous attendons tout d’abord de nos ad
versaires, nous qui sommes partisans de la liberté
d’enseignement, c’est l’abandon de leur lutte vio
lente contre l’êcole laïque.
Nous ne nous apercevons malheureusement pas
qu’ils répondent à cette attente.
La concurrence est-elle loyale ?
N‘excite-t-on pas chaque jour les passions ?
n‘emploie-t-on pas des manœuvres d’intimida-
tion ?
L’or, déversé avec une prodigalité incroyable,
ne sert-il pas à arracher leur clientèle à nos
écoles et à nos œuvres post-scolaires ?
La crainte de certains excès d’exirême gauche
ne doit jamais nous faire oublier le danger de la
tyrannie réactionnaire.
Tenons-nous fermement et avec honneur entre
les deux extrêmes,
Je sais que vous le voulez résolument comme
moi.
Je salue votre vétéran affectionné M. Bellet, -si
digne de notre reconnaissance républicaine.
Je salue notre cher conseiller général, le triom
phateur d’aujourd’hui.
Vive la Republique !
Vive le beau canton de Goderville 1
DISCOURS DU DF JOUEN
Je dois tout d’abord adresser de sincères re-
merciements aux orateurs qui viennent de pro-
noncer des paroles de sympathie trop élogieuses,
ui m’ont profondément touché. Je leur en suis
econnaissant.
Je ne le suis pas moins envers vous tous, mes
chers amis, qui ave z bien voulu honorer de votre
présence cette fête républicaine.
La victoire que nous célébrons aujourd’hui est
votre victoire, elle vous appartient toute entière,
puisque c’est grâce à vos libres suffrages, à votre
bel élan, a votre dévouement indéfectible aux
idées républicaines, que le 3 août dernier, le siège
de conseiller général du canton de Goderville a
été arraché de haute lutte aux partis de réaction..
Vous m’avez fait votre élu, je m’efforcerai du
me montrer digne de votre confiance et de la Jus-
tifier en travaillant ardemment au sein de l’as-
semblée départementale à défendre les intérêts
politiques, agricoles et commerciaux de notre
beau canton.
Mis à même par ma profession de connaître les
besoins des travailleurs et leurs misères, hélas
trop fréquentes je m’emploierai tout entier à amé
liorer leur sort.
La classe ouvrière a droit, plus que jamais à la
sollicitude des pouvoirs publics, au moment où
la politique de menace de nos voisins de l’Est
nous impose à tous le lourd sacrifice de la loi de
trois ans.
Je ne doute pas un instant que votre patriotis
me ne vous fasse accepter sans défaillance cette
nouvelle obligation qui sera la sauvegarde de vo
tre nationalité et de nos institutions démocrati
ques.
Unis par le même idéal républicain, nous de
vons l'être plus étroitement encore par le même
sentiment patriotique. Et pour que cette union
soit indissoluble, il faut que nous ayons toujours
à cœur de rendre effectif dans nos rapports so
ciaux cet admirable et dernier mot de notre de
vise républicaine : Fraternité!
Je lève ma coupe pourboire à vos santés, mes
chers amis.
A la santé de notre cher député, de notre vé
néré maire. Et je vous demande de crier avec
moi : Vive le canton d Goderville, vive la Répu
blique, vive la France !
Comme l’ont proclamé les orateurs dont
les discours ont donné sa vraie signification
à cette belle manifestation, ce n’est pas seu
lement la victoire remportée qu’on a célé
bré, et dont on a têté si dignement le héros,
c’est avant tout un grand acte d’union que
les républicains du canton de Goderville
ont voulu sceller, qui promet pour l’avenir
une nouvelle marche en avant, et annonce
les succès prochains, pour la complète
défaite de la réaction dans la région.
C'est l’espoir très sûr que nous en avons
rapporté.
H. FÉNOUX.
M. le docteur Anger, maire de Bolbec, au
nom du Comité républicain de cette vu e,
UU1U uu UV-----7 —IA -- Pia LU),
remercie les organisateurs decete Dere
réunion de l'invitation qu’il a été heureux
dANCcPlsnit aussi de la victoire parallèle
remportée par le Comité de Bolbec, qui lui
aussi à ruine la forteresse réactionnaire dont
il avait à faire l’assaut.
Ceite réussite des deux cantons présage
TURQUIE
La Réorganisation de la Flotte
La Tæghche Rundschau, organe particuliè-
rement Dieu renseigné sur les choses de la
marine, annonce que la Turquie est sur le
point d’acheter au gouvernement brésilien
ledreadnought Rio de Janeiro, d’un déplace'
ment de 28.000 tonnes, dont les chantiers
anglais Armstrong ont presque terminé la
construction.
La Turquie, pour le compte de laquelle les
chantiers Wickers, de Barrow, ont lancé re-
ce m ment un dreadnought de 23.000 tonnes,
le Rechadjch, possède donc, à l’heure actuelle
le navire le plus formidablement armé du
monassure que tous ces achals de navires
n’ont d’autre but que de permettre a la
Turquie d’annihiler l’effort naval de la re-
ce.
f Cenunes— EDITIONDDHAYIN
- 5 Centimes - (6 Pages)
Lundi 8 Septembre 1943
,33” Année — N 11,743
(6 Pages)
Administrateur - Délégus
Adresser tout ce qui concerne lAdministratic
8 m. O. RANDOLET
85, Rue Fontanelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
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Le Peti
AU HAVRE,,.,.
A PARIS..,
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, boni* de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HAVREest désigné pour les Annonces judiciaires et légales
are
Paris, trois heures matin
H. DE MONZIE A PORT-VENDRES
PORT-VENDRES. — La Marsa, sur laquelle
l’était embarqué samedi Le sous-secrétaire
d’Etat de la marine, est arrivée hier matin à
six heures et demie; M. deMonzie a quitté le
bord à-huit heures et a été reçu sur le quai
à son débarquement par M. Pams, ancien
ministre, entouré de M. Vilar, sénateur, et
des députés des Pyrénées-Orientales.
M. de Monzie, comme à Cette, a reçu à la
mairie les délégations des pêcheurs.
A midi, M. de Monzie a assisté à un déjeu
ner auque. prenaient part toutes les autorités
civiles, militair?S et parlementaires.
Il s’est ensuite reudu à Banyuls-sur-Mer et
& Cerbère où les délégations de pêcheurs lui
ont exposé leurs revendications
M. de Monzie est reparti à 6 heures et de
mie du soir pour Paris.
•==-=--4========
L'AVIATEUR PÉGOUD
Boulogne-sur-Mer. — L’aviateur Pégoud
est arrivé hier par chemin de fer.
Il compte faire des vols à Boulogne.
UN AVIATEUR ALLEMAND
• A VILLACOUBLAY
VILLACOUBLAY.— L’aviateur allemand Fried-
Tich, paru de Johannisthal vendredi matin,
avec un passager, et venant de Belgique, a
atterri vers cinq heures sur l’aérodrome de
Villacoublay.
UK TAMPONNEMENT
Trois Tués. — Nombreux Blessés
MAZAMET.— Un tamponnement a en lieu
hier matin entre deux trains supplémentai
res, l’un venant de Castres et l’autre de
Montpellier, ce dernier transportant deux
bataillons du 81 e régiment d’infanterie et
une section d’état-major.
L’accident s’est produit à la sortie de la
gare de St-Amans-sur-Soult.
plusieurs voitures ont été endommagées
ainsi que les machines.
Le chaufteur Raynaud du premier train ;
Mme Sabathier, cantinière du 81e et le soldat
Cambus ont été tués.
Six soldats ont été gravement blessés.
i Un certain nombre de soldats ont été plus
ou moins sérieusement contusionnés.
; Le parquet a procédé à l’arrestation du
chef de station de Saint-Amans sur Soult,
M. Lombar, âgé de 34 ans.
( Le 81e d’infanterie ne pouvant être trans-
orté plus-loin, a du cantonner dans les vil-
âges environnants.
Le cantinier Sabathier, grièvement blessé,
à du être transporté dans un hôpital.
, Les trains ne pourront pas circuler avant
ce soir.
ACCIDENT PENDANT UNE COURSE
CYCLISTE
( Cologne.— Pendant une course cycliste
derrière motocyclette, l'entraîneur Lawson
qui entraînait le français Guignard est (entré
en collision par suite d’une crevaison, avec
le coureur Schurmann.
Sauf Guignard, tous les coureurs tombè
rent sur la piste et furent grièvement blessés.
L’état de Lawson est désespéré.
LE CINQUANTENAIRE DE « MIREILLE »
Saint-Remy. — La représentation de Mi
reille a eu lieu hier après-midi, en plein air.
Le poète Mistral, qui assistait à la repré
sentation, a été longuement applaudi.
ÉCRASÉ PAR UN TRAIN
Grenoble. — Hier matin, sur la ligne de
Valence A Grenoble, au passage à niveau de
la gare de Poiienas, M. Valois, ancien insti
tuteur, âgé de 81 ans, a été écrasé par un
train.
‘, ===---99=-===
RÉUNION DE POSTIERS
- TROYES. — A l'issue de la réunion orga
nisée à la Bourse du Travail par la Fédéra
tion postale, un ordre du jour a été voté à
l'unanimité disant que les adhérents à la
Fédération approuvent l’action de la Fédéra
tion postale et repoussent le projet du
Maint.
n AU MAROC
• 1
Une Défaite des Rebelles
Mazagan. — Un complot sérieux a eu lieu
pu Sud de Taroudant, entre les troupes loya-
listes et des partisans d’El Hibba.
L’avantage est resté au Maghzen.
Les troupes loyalistes prennent vigoureu-
reusement l’Offensive.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
======== =================================
La Situation en Chine
Yuan-Chi-Kaï contre les Républicains
Nous avons, il y a quelques mois, consa
cré quatre articles à la description et à l’a
nalyse de la Révolution chinoise, montrant
qu’elle était essentiellement une réaction
de l’élément chinois contre la tyrannie
mandchoue et qu’elle tendait nettement à
devenir surtout une dictature de Yuan-Chi-
Kaï.
Aujourd’hui en effet, c’est ce dernier
qui a su accaparer la réalité du pouvoir :
les éléments républicains purs, qu’il avait
d'abord associés à son gouvernement, se
sont séparés de lui, les armes à la main, et
il est en train de les battre dans le Sud de
la Chine. Que reste-t-il donc actuellement
dela« République chinoise» ?
Il faut avouer, quand on envisage les cho-
ses en observateur impartial, que l’état de
la Chine ne s’est guère amélioré depuis l’an
cien régime. Le résultat des deux années
du régime nouveau n’est pas fait pour ins
pirer confiance dans le parti révolution
naire ou purement républican(Kouo-ming-
t’ang). Il n’a, jusqu’ici, rien organisé. Les
hommes nouveaux qu’il emploie manquent
Rédacteur en Chef, Gérait
UlPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
===---- -----------
ABONNEMENTS
Trou Mois
Six Mois
Un An
ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE
El Pazo (Texas).— Un lieutenant des trou
pes fédérales mexicaines à Juarez, nommé
Acosta, a été tué hier soir par des inspec
teurs des douanes et de l’émigration améri-
gaines.
Le lieutenant Acosta avait traversé le pont
international et avait tiré des coups de fusil
sur des américains.
Un millier de mexicains essayèrent alors
de franchir le pont pour venger leur com
patriote, mais ils furent repoussés par la ca-
valerie.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIMAAITIE IMTERMATIOIALE
108, rue Salnt-Lazare, 108
(Immeuble de CHOT^L TERMINUS?
d’autorité et d’expérience : ce sont trop
souvent des «amis » du parti, que l’on met
en place pour un temps très limité, d’où une
extrême instabilité et une égale incapacité.
Dans ces conditions, les abus du vieux sys
tème mandarinal continuent de se produire,
sans même être, comme autrefois, contre
balancés par la force traditionnelle d’un or
ganisme administratif séculaire.
A mesure qu’ils perdent plus de crédit
auprès de la population, ces gouvernants
improvisés exagèrent l’arbitraire. Pour in
timider la foule — et la foule chinoise n’est
pas toujours maniable—ils instituent vo
lontiers une sorte de « terrorisme mili
taire », dont les nouvelles troupes, en gran
de partie indisciplinées et recrutées parmi
les éléments inférieurs du pays, sont l’ins-
trumen t. N’est-ce pas un peu la situation
de la France au lendemain de 1789, alors
que, le pouvoir central étant démantelé,
des tyranneaux de village brimaient les
provinces ? Il faut toujours, après toutes les
révolutions, se préoccuper de cette « anar
chie spontanée » dont parle Taine, dans ses
Origines...
Ce désordre et, disons le mot, cette anar
chie locale de la jeune Chine, se compli
quent même souvent, depuis quelque temps,
d’animosité contre l’étranger. Sans doute,
le mouvement révolutionnaire a été, dès
son début, nationaliste ; mais la Révolution
s’était appliquée jusqu’alors à respecter
strictement les intérêts européens. Si le
pouvoir local devait tomber définitivement
aux mains d’éléments exaltés et violents, il
est évident que les garanties de sécurité,
soit pour les étrangers, soit même pour le
haut commerce chinois, seraient singuliè
rement réduites. Dans bien des milieux,
non seulement européens mais chinois, on
souhaite une dictature de Yuan-Chi-Kaï,
qui mette fin à cette anarchie.
Le mouvement qui tend à opposer Yuan-
Chi-Kaï, facteur d’ordre, au parti républi
cain de principes, facteur de désordre, da
te en effet de plusieurs mois, et nous le si
gnalions déjà, en juin dernier, dans notre
première série d’articles. Yuan-Chi-Kaï,
qui s’est formé sous le régime précédent et
qui possède de ce chef une longue expé
rience des hommes et des choses de la
Chine, a, par éducation, par tempérament,
tendance à gouverner avec des procédés
autoritaires, ce qui n’exclut pas du reste
des moyens d’une habileté consommée. Il
sait envoyer à tel individu, qui doit dispa
raitre, un ordre de suicide ; il sait aussi
envoyer à tel autre, qui doit également
disparaître mais d’une façon moins tragi
que, quelque bon chèque lui permettant de
gagner l’étranger avec une illusoire mais
confortable « mission » du gouvernement.
La désinvolture du président de la Répu
blique vis-à-vis des Chambres, n’est pas
moindre. Il en use très librement, très ca
valièrement même avec son Parlement. Et
celui-ci, à vrai dire, ne peut représenter
une opinion publique, qui, du moins, sous
une forme centralisée, à l’européenne,
n’existe pas encore : les élections se sont
faites au milieu de l’indifférence générale.
Les principaux leaders républicains re
prochent donc au président — et cela non
sans raison — de violer les principes de la
République. Après s’être en vain opposé à
l’emprunt étranger, conclu illégalement en
dehors du parlement par Yuan-Chi-Kaï et
qui accroît tellement ses moyens d’action,
l’agitateur révolutionnaire Sun-Yat-Sen a
ouvertement rompu avec lui. Plusieurs
chefs de provinces (tou-tous) l’ont suivi, et
ce mouvement de sécession a dégénéré en
rébellion caractérisée contre le gouverne
ment établi. D’un mot, les éléments avan
cés qui avaient voulu ou fait la révolution
ne reconnaissaient plus ce qu’ils avaient
désiré dans le gouvernement autoritaire et
sans contrôle d’un seul homme.
Il faut toutefois se garder d’exagérer la
portée de cette révolte, que Yuan-Chi Kaï
est du reste en train d’écraser. La ville de
Nankin et la préfecture de Song-Kiang-Fou
dans le Kiang-Sou, le tou-tou et une partie
des soldats du Kouang-Tong, tels sont
les principaux éléments que Sun-Yat-Sen
a eus avec lui. A Canton même, traditionnel
foyer des idées avancées, il semble bien que
l’opinion soit pour Yuan-Chi-Kaï : Fin-
certitude, la lassitude régnent dans une
population devenue largement indifférente,
tandis que les marchands réclament sur
tout l’ordre et la tranquillité nécessaires à la
bonne marche des affaires.
Ainsi, le vrai parti révolutionnaire ou pu
rement républicain apparaît en petite mino
rité. Dans le Sud, Sun-Yat-Sen est discré
dité ; il l’est même, paraît-il, dans les colo
nies chinoises exotiques de Singapore, etc.,
où était née sa popularité. Le peuple juge
d’un mot caractéristique ses projets reten
tissants d’idéologue : C’est un « Souen ta
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme
Autres Départements,. odoonedndo........
Union Postale
10
las Bureaux de Posât ev s
A GODERVILLE
en l’honneur du nouveau Conseiller Général, fi. le Docteur JOUEN
• Fr.
19 se
fl® Fr.
2s »
20 Fr. ! 46 b
p’a o », dit-on, c’est-à-dire (mot-à-mot) un
grand pétard de Sun-Yat-Sen.
Les chances paraissent donc pour Yuan-
Chi-Kaï dans le conflit actuel. Il est regret
table sans doute que l’argent de l’emprunt
soit en partie dépensé dans ces luttes intesti-
-nes.Maisil s’agit en somme de l’ordre public,
sans lequel aucune œuvre économique ne
peut ni être entreprise ni surtout se mani
fester viable. Cet ordre public, Yuan-Chi-
Kaï est seul actuellement à le représenter.
C’est du reste dans cette pensée que les
puissances ont accordé l’emprunt demandé
par lui, malgré que, dans la forme, cet em
prunt fût illégal. En prenant ainsi parti
dans la politique intérieure chinoise, l’Eu
rope a vivement blessé les révolutionnaires
exaltés : nul doute que celte intervention ne
soit pour beaucoup dans le renouveau de •
xénophobie qui est un des côtés inquiétants
de la situation acinelle.
Une conclusion bien nette se dégage des
conditions politiques que nous venons d’a
nalyser. Les républicains chinois ont été
jusqu’ici incapables de rien construire. Le
seul homme qui ait fait œuvre- d’organisa
tion, Yuan-Chi-Kaï, est en somme un élève
de l’ancien régime, dont le dévouement
aux principes de la Révolution est au moins
douteux. Pour le moment il assure l’ordre, ।
tant bien que mal, comme un grand gen
darme. Mais sa personne est l’unique bar
rière contre l’anarchie menaçante ou la
tente. On se demande ce qui arriverait s’il
était assassiné. Et il faut avouer que, pour
tous les intérêts en jeu, c’est un peu trou
blant.
Cliché Fetil Hasre
M. le Docteur JOUEN
Conseiller Général
ANDRÉ SIEGFRIED.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et sous-secrétaires d’Etat se
sont réunis hier matin à l’Elysée, sous la
présidence de M. Raymond Poincaré.
Le ministre des affaires étrangères a mis
le Conseil au courant de la situation exté
rieure.
M. Stephen Pichon a présenté à la signa
ture du président de la République un dé
cret instituant, au Maroc, les tribunaux
français destinés à remplacer les tribunaux
consulaires pour les nationaux et ressortis
sants français.
préside
cret instituant.
Sont nommés pour constituer ces tribu
naux :
Premier président de la Cour d’appel de Rabat,
M. Berge, conseiller à la Cour d’appel de Paris.
Procureur général près la Cour d'appel de Rabat,
M. Landry, conseiller judiciaire du gouvernement
marocain.
Conseillers à la Cour de Rabat, MM. Gentil, juge
au tribunal de Tunis ; Rossel, procureur de la Ré
publique à Sousse ; Adam, avocat à la Gour d'ap-
pel de Paris.
Président du tribunal de Casablanca, M. Randet,
vice-président à Tunis.
Juges au tribunal de Casablanca, MM. Gérard,
juge d’instruction à Briey ; Parrache, officier con
sulaire au Maroc ; Lenoir, juge à Sétif.
Juges suppléants au tribunal de Casablanca :
MM. Jammet, officier consulaire au Maroc ; Loi-
seau, juge suppléant rétribué à Beauvais.
Président du tribunal d'Oudjda, M. Phéline, pré
sident à Mascara
Juges au tribunal d’Oudjda, ‘MM. Battut, procn-
reur de la République a Orléansville ; Cordier,
officier consulaire au Maroc.
Juge suppléant à Oudjda, M. Bellecard, juge
suppléant a Bône.
Procureur commissaire du gouvernement à
Oudjda, M. Moussard, procureur à Blida.
Juges de paix à Rabat, M Mieusseus, juge de
paix à Maubourguet (Hautes-Pyrénée) ; a Casa
blanca, M. Legendre, juge de paix d'Autun ; à
Oudjda, M. Rossigneux, juge de paix de Valen
ciennes ; à Nafi, M. Guchen, juge de paix de
Blois ; à Fez, M. Hérault, juge de paix de Tizi-
Ouzou.
Le ministre de la marine a soumis à la si
gnature du président de la République un
décret portant création d'un conseil d’ami
rauté chargé de l’éclairer et de le seconder
aux points de vue militaire et technique dans
l’administration générale de son départe
ment.
Le prochain conseil des ministres se tien
dra le lundi 22 septembre.
Le Voyage de M. Poincaré
dans le Limousin
Une activité fiévreuse règne à Limoges en
raison de la visite de M. Poincaré, principa
lement sur le parcours qui sera suivi par le
cortège présidentiel. L’animation est très
grande.
Le 5e régiment de cuirassiers, qui doit for
mer l’escorte présidentielle, est arrivé.
La Fédération des syndicats d’initiative du
Centre vient d’adresser aux populations qui
recevropt la visite du président de la Répu
blique u appel les engageant à lui réserver
un accueil « qui réponde tout à la fois à
l’honneur que l’on reçoit de sa visite et à la
joie qu’on en éprouve ».
L’appel se termine par ces mots :
« Que tous se pressent donc nombreux
sur son parcours, dans les villes et les villa
ges, et lui témoignent par leur attitude leurs
sentiments de vive et profonde reconnais
sance. »
Le Parlement des félibres du Haut-Limou
sin a décidé d’offrir à Mme Poincaré un
« barbichet » d’honneur (coiffure limousine),
dont la femme du président a bien voulu
accepter le présent. Ce barbichet sera remis
par la reine des félibres du Hrut-Limogsin,
qu’accompagneront ses demoiselles d’hon-
neuret quelques personnalilés du félibrige ;
il sera déposé dans un coffret artistique,
La réunion organisée par les républicains
du canton de Goderville pour fêter leur suc
cès électoral du 3 août dernier, a pris lespro
portions d'une grandiose manifestation.
Plus de 300 convives avaient pris place aux
tables dressées à midi et demi, sous une
tente confortable sur la place du Marché, et
richement pavoisée. Le temps, très mena-
cantau début, s’est cependant maintenu et,
bien que resté couvert, a fait répit pendant
tout le déjeuner. La musique municipale de
Goderville, au cours de ce déjeuner, a joué
plusieurs fois la Marseillaise et des morceaux
de son répertoire.
Le repas, pour démocratiquement frugal
qu’il fût, était excellemment servi par les
cuisines de l'Hôtel Martin.
Dans la nombreuse assemblée, nous avons
remarqué les personnalités suivantes :
A la table d’honneur :
MM.Bureau, député ; à droite, Dr Jouen ; à gau-
che,Bellet, maire ; Le Borgne, président d’hon
neur du comité républicain du canton de Goder
ville ; De Auger, maire de Bolbec ; Dutot, prési
dent du comité républicain de Goderville ; Valte-
ment, maire de Griquetol-l'Esneval ; Dr Dufour ;
Dr Fournal, P. Forterre ; Hauchecorne, président
du Comité d’organisation ; Poret, maire de Bret
teville ; Lhomme, maire du Bec-de-Mortagne ;
Dufio, maire de Mannsville ; Leparquier, juge de
paix ; Campart, maire de Houquetot ; Lambert,
maire de Mirville ; Vasselin, d'Auberville-la-Re-
nault ; Semelagne, président du comité républi-
; cain de Bénarville ; Lucas, président du comité
d'A nnou ville- Vilmesnil.
Parmi l’assistance :
D'Annouville-Vilqiesnil MM. Lebreton. adjoint;
GMllaux, Godard et Bonneville, conseillers mu
nicipaux ; Buisson, instituteur.
Dangerville-Bailleul : MM.Malandain et Sailly,
conseillers municipaux.
Du Bec-dc-Morta^ne : MM. Chevalier et Périer,
conseillers municipaux ; Duplessy, receveur bu
raliste ; Lajeix, instituteur.
Du Borna^nbusc : M. Vautier, instituteur.
De Bréauté : MM. Georges Dufio, Emile Briard,
Pamparay, conseillers municipaux ; Lenôtre, ins
tituteur ; Carton, facteur receveur ; Parmentier,
buraliste.
De Bretteville ; MM. Delaunay, adjoint; Georges
Roctel, Morisse et Cornu, conseillers municipaux ;
Grisel, instituteur.
De Daub eu f-Ser ville M. Maillard, adjoint.
D’Ecrainmile. — MM. Delamare, instituteur ;
Prieur, instituteur.
De Godet-vile : MM. Dallet, Paté, Levasseur,
Martin, Lesbaudy, Thibault, conseillers munici
paux ; Branduy, receveur des contributions indi
rectes; Renard, percepteur; Harscoet, commis
principal des contributions indirectes ; Becq, re
ceveur buraliste ; Loiseau, receveur de l'enregs-
: freinent ; Tonnetot, huissier ; Dufour, greffier de
paix ; Béard, directeur d’école ; Landrieu, agent-
voyer cantonal.
De Gonfreville-Caillot ; MM. Simon père, Simon
fils, conseillers municipaux ; Duval, instituteur.
De Gratnvîlle-Ymauville : M. Donnet, conseiller
municipal.
De Houquetot : MM. Lecordier, adjoint; Routel,
Bocage, Fleuret, Bardy et Lechevalier, conseillers
municipaux ; Henry, instituteur.
De Alanneville-la-Goupil : MM. Aubin, conseiller
municipal ; Letestu et Dufils, délégués sénato
riaux.
De Mentheville : MM. Lecomte, adjoint ; Croisé,
instituteur.
De Mirville : M. Séverin Fleury, conseiller mu
nicipal.
De Saint-Maclou-la-Brière : M. Lemettais, con
seiller municipal.
De Sausseuz mare : M. Basile, conseiller munici
pal ; M. Devillers, directeur d'écoe en retraite.
De Tocqueville-les-Murs : M. Bunel, conseille»
municipal.
De Vattetot-sous-Beaumont : M. Bavent, conseil
ler municipal ; M. Auvray, instituteur.
De Virville : M. Lemaître, conseiller municipal,
M. Marie.
En outre : MM. Maillard, contrôleur des contri
butions directes ; Loisel, instituteur à Nointot et
Fauvel de Saint-Nicolas-de-la-Taille. s'étaient fait
un plaisir de venir témoigner au héros de la fête
toute leur sympathie.
Au moment des toasts, le signal en a été
donné par M. Hauchecorne, le dévoué pré
sident du Comité d'organisation de la fête.
DISCOURS DE Kl. HAUCHECORNE
Messieurs,
Mes fonctions éphémères du Comité d’organisa
tion de ces fraternelles agapes m'imposentlagréa-
ble mission de témoigner toute notre reconnais
sance aux nombreux amis qui ont bien voulu ré
pondre à notre invitation.
J’ai aussi le devoir de me faire l’interprele des
absents que des circonstances indépendantes de
leur volonté retiennent éloignés de nous en ce
jour d’allégresse, et qui, tout en nous exprimant
leurs regrets, n’ont pas voulu passer celte occa
sion d’affirmer à nouveau Leur dévouement à la
cause qui nous est chère.
Messieurs, l’ampleur prise par cette grandiose
manifestation, constitue pour nous la plus douce
recompense.
L’enthousiasme révélé chez tous les républicains
au canton se justifie évidemment par la sympathie
si méritée que s’est attiré le héros de cette fête
démocratique, notre jeune et vaillant conseiller
général, le docteur Jouen.
Mais il me plaît d’y voir également un heureux
présage pour les luttes futures.
Pour la première fois en effet, depuis bien long
temps, l’idée républicaine a triomphé dans le can
ton de Goderville, et cette victoire aura, soyons-
en tous persuadés, de féconds lendemains.
Encore une fois, merci à tous, Messieurs et
chers amis, et levons nos verres à nos succès fu
turs et à la fraternité républicaine, qu’incarne si
dignement notre nouvel élu.
DISCOURS DE fil. DUTOT
Messieurs et chers concitoyens.
Au nom du Comité républicain du canton de
Goderville, je me fais un devoir de remercier M.
Bureau, notre sympathique et dévoué député, qui,
malgré ses multiples occupations, a bien voulu
accepter de présider ce banquet en l’honneur de
M. le docteur Jouen qui s’est si vaillamment dé
voué à la cause républicaine et dont nous som
mes tous si heureux de fêter le beau succès.
Notre parti se félicite grandement d'avoir pré
senté aux suffrages un candidat jeune et actif, qui
a brillamment enlevé à la réaction le siège de
conseiller général.
Enfin, l’évolution des idées se produit dans no
tre beau canton en faveur du progrès, du mieux
être et d’une répartition plus équitable des char
ges fiscales.
Vous me permettrez, Messieurs, une petite di
gression, car mes paroles ne sauraient en aucune
façon amoindrir la reconnaissance que nous de
vons à notre très distingué et dévoué conseiller
général. Il a mis à notre disposition toute l’ardeur
de sa jeunesse et une majorité superbe à répondu
à son appel.
Mais il me semble juste en la circonstance de
saluer le brave vétéran qui, depuis plus de vingt
ans, avec un dévouement et une persévérance
inlassables, a certainement préparé les voies au
succès.
Oui, nous saluons aussi M. Bellet.
Il me reste un devoir agréable à remplir, c’est
de remercier les nombreux amis et avec eux les
honorables membres du corps mêdical qui ont
bien voulu répondre à notre appel. Leur empres
sement montre combien nous étions en droit de
compter sur leur concours; nous les retrouverons
certainement à nos côtés dans les luttes futures.
Je lève mon verre en l’honneur et à la santé de
M. le docteur Jouen, notre sympathique conseiller
général.
DISCOURS DE m. BELLET
Je suis profondément touché des paroles aima
bles et trop élogieuses qui viennent d êire pro
noncées à mon égard par mon ami Dutot.
Mon seul mérite, mes chers amis (si mérite il
y a), est toujours d’avoir agi uniquement par dé
vouement à la cause républicaine en dehors de
toute ambition personnelle.
Messieurs et chers amis, s’il est une personne
qui se réjouisse du succès de mon ami Jouen,
c’est bien moi.
Je m’en réjouis à double titre, d’abord, parce
qu’il s’agit d’un succès des forces républicaines
et parce que l’élection de mon collabo atcur à la
Mairie, rejaillit un peu sur le chef-lieu de notre
canton, à la gloire duquel je suis tant intéressé.
Je suis donc heureux de saluer un concitoyen
dans la personne du premier vainqueur républi-
cain dans ce canton considéré jusqu’alors comme
un véritable fief électoral.
Après avoir pris part à tant de luttes politiques,
après avoir tant combattu pour le triomphe des
idées républicaines, il m’est bien agréable sur la
fin de ma carrière de constater que tous les efforts
que nous avons faits ensemble, que tous les dé
vouements que nous avons prodigués ne sont pas
restés stériles
Tel le cultivateur, qui sur la fin des moissons,
voyant avec orgueil s’amonceler les gerbes blon
des, éprouve un sentiment de satisfaction, tel que
j’ai é é comme vous tous, au lendemain de l’élec
tion qui, en portant le Dr Jouen à l’assemblée dé
partementale, faisait mûrir nos espoirs si long
temps contenus. \
Réjouissons nous donc, mes chers amis, du
succès obtenu, tout en ne perdant pas de vue que
notre fête de ce jour a aussi pour but de resser
rer les liens qui nous unissent et de nous prépa
rer à la bataille prochaine.
Il y a trois ans, à l’occasion de l'élection de
notre excellent ami et vaillant député Georges
Bureau, je disais à cette même place, que tout en
étant moins favorisé que ses voisins notre canton
avait progessé très sensiblement et j’ajoutais que
nous avions l’ambition de conquérir un meilleur
rang.
Eh bien, mes chers amis, comme vous avez pu
le constater tous, cette ambition s’est réalisée et
dans notre circonscription le canton de Goder-
ville est celui qui a donné le plus beau résultat.
Mais il fallait pour nous conduire à la victoire
un homme ardent : cet homme, c’était vous, mon
cher docteur.
Plein d’une ardeur juvénile, pénétré d’idées gé
néreuses, jouissant d’une sympathie légitime,
nous avions trouvé en vous celui qui convenait
pour devenir le porte-drapeau de nos revendica-
tiods. Et l’élan que vous aviez su donner à nos
troupes républicaines fut impérieux, les murs de
la très vieille forteresse réactionnaire ne purent
supporter le choc, ils croulèrent ! Le médecin-ma
jor des troupes ennemies eut beau prodiguer des
médications énergiques, il n’évita pas la défaite.
Mon cher docteur, je suis certain que la sympa
thie que vous avez trouvée si grande parmi nos
populations, vous la trouverez aussi au sein du
Conseil général et nous serons heureux de suivre
vos travaux, persuadés que vous apporterez dans
l’accomplissement de vôtre mandat toute votre
haute intelligence, toutes vos convictions profon
des, tout votre cœur généreux. .
Vos électeurs vous seront reconnaissants de
votre attachement à notre petite patrie et vos
amis (je parle particulièrement des jeunes:
n’ayant qu’un moyen de vous témoigner leur gra
titude, ce moyen sera, je le souhaite de vous con
damner « a «a? travaux forcés à perpétuité » en
vous renouvelant toujours le mandat qui vient de
vous échoir.
Je lève mon verre en votre honneur et en ce
lui du corps électoral républicain que vous avez
si vaillamment conduit à la victoire.
Je bois à l’union des républicains, à leurs suc
cès futurs, à la république des travailleurs, a la
santé de nos deux Représentantss républicains .
M. Bureau, M. Jouen, conseiller général.
une victoire prochaine, encore plus signifi
cative.
M. le Dr Auger boit à son excellent con-
frère le Dr Jouen, au succès de M. Bureau,
député et ià tous les républicains du canton
; de Goderville. eannd
DISCOURS DE m. BUREAU
J’ai pour le docteur Jouen une profonde estime
Cl une grande amitié. Je connais sa haute intelli-
gence, sa valeur scientifique et les nobles qua
lités de sou cœur.
Aussi, ai-ie Éprouvé la joie la plus vive de son
élection au siegede Conseiller général du canton
de Goderville.
Vous avez confié vos jngérêts qui sont considé
rables, aux mains d’un homn. qui vous repré-
. senlera dignement et avec bezlcoup d’autorité
dans rassemblée départementale Je yous félicite
de votre choix et je m’associe aux se.hments de
légitime fierté que vous éprouvez tous ad 2 Vic-
toire. C’est une victoire républicaine, MessIJirs,
les convictions du Dr Jouen sont depuis long’-
temps connues. Il est de ceux qui n’ont jamais
cessé de défendre notre régime contre ses dé
tracteurs. Sa foi est aussi ardente dans les desti
nées de la démocratie que dans celle de la Patrie.
Nos adversaires, Messieurs, pratiquent l’équivo-
que avec une telle maëstria qu’on peut se de
mander à quelle école de prestidigitateurs ils se
sont formés. Dans le plus élégant des « passez
muscat » ils n’hésitent pas même à escamoter le
passé de notre président de la République et des
membres du gouvernement.
Notre re-pecté président a, durant toute sa vie,
lutté pour nos idées dans le département qui l’a
envoyé successivement à la Chambre et au Sénat,
aux fêtes de Bar-le-Duc, mon ami Maginot, député
de la Meuse, rappelait l’autre jour ses luttes mé
morables.
Et n’est-ce pas faire injure à ce grand citoyen
si probe, que de vouloir l’isoler de ses devanciers
de celui-la même, en particulier, qui, à la fin de
son septennat, lui avait confié la direction de
notre politique ? .
N'est-ce pas offenser nos ministres aussi que
de douter de leur volonté de poursuivre la tradi
tion à laquelle ils sont attachés ?
Sourions, Messieurs, de ces vains efforts, et
constatons que les dernières élections cantonales
ont donné à notre parti, dans toute la France, une
majorité plus forte que jamais.
Assurément nous voulons l’apaisement et la
concorde. L’intérêt national le demande, dans un
temps surtout, où les complications extérieures
sont toujours à craindre.
Mais l’apaisement ne produira ses effets qu’avec
une bonne foi réciproque. El il ne faudrait point
que les désirs de conciliation que nous manifes.
tous dans l’esprit patriotique le plus pur, fussent
dénaturés et interprétés comme un signe de fai—
blesse.
Ce que nous attendons tout d’abord de nos ad
versaires, nous qui sommes partisans de la liberté
d’enseignement, c’est l’abandon de leur lutte vio
lente contre l’êcole laïque.
Nous ne nous apercevons malheureusement pas
qu’ils répondent à cette attente.
La concurrence est-elle loyale ?
N‘excite-t-on pas chaque jour les passions ?
n‘emploie-t-on pas des manœuvres d’intimida-
tion ?
L’or, déversé avec une prodigalité incroyable,
ne sert-il pas à arracher leur clientèle à nos
écoles et à nos œuvres post-scolaires ?
La crainte de certains excès d’exirême gauche
ne doit jamais nous faire oublier le danger de la
tyrannie réactionnaire.
Tenons-nous fermement et avec honneur entre
les deux extrêmes,
Je sais que vous le voulez résolument comme
moi.
Je salue votre vétéran affectionné M. Bellet, -si
digne de notre reconnaissance républicaine.
Je salue notre cher conseiller général, le triom
phateur d’aujourd’hui.
Vive la Republique !
Vive le beau canton de Goderville 1
DISCOURS DU DF JOUEN
Je dois tout d’abord adresser de sincères re-
merciements aux orateurs qui viennent de pro-
noncer des paroles de sympathie trop élogieuses,
ui m’ont profondément touché. Je leur en suis
econnaissant.
Je ne le suis pas moins envers vous tous, mes
chers amis, qui ave z bien voulu honorer de votre
présence cette fête républicaine.
La victoire que nous célébrons aujourd’hui est
votre victoire, elle vous appartient toute entière,
puisque c’est grâce à vos libres suffrages, à votre
bel élan, a votre dévouement indéfectible aux
idées républicaines, que le 3 août dernier, le siège
de conseiller général du canton de Goderville a
été arraché de haute lutte aux partis de réaction..
Vous m’avez fait votre élu, je m’efforcerai du
me montrer digne de votre confiance et de la Jus-
tifier en travaillant ardemment au sein de l’as-
semblée départementale à défendre les intérêts
politiques, agricoles et commerciaux de notre
beau canton.
Mis à même par ma profession de connaître les
besoins des travailleurs et leurs misères, hélas
trop fréquentes je m’emploierai tout entier à amé
liorer leur sort.
La classe ouvrière a droit, plus que jamais à la
sollicitude des pouvoirs publics, au moment où
la politique de menace de nos voisins de l’Est
nous impose à tous le lourd sacrifice de la loi de
trois ans.
Je ne doute pas un instant que votre patriotis
me ne vous fasse accepter sans défaillance cette
nouvelle obligation qui sera la sauvegarde de vo
tre nationalité et de nos institutions démocrati
ques.
Unis par le même idéal républicain, nous de
vons l'être plus étroitement encore par le même
sentiment patriotique. Et pour que cette union
soit indissoluble, il faut que nous ayons toujours
à cœur de rendre effectif dans nos rapports so
ciaux cet admirable et dernier mot de notre de
vise républicaine : Fraternité!
Je lève ma coupe pourboire à vos santés, mes
chers amis.
A la santé de notre cher député, de notre vé
néré maire. Et je vous demande de crier avec
moi : Vive le canton d Goderville, vive la Répu
blique, vive la France !
Comme l’ont proclamé les orateurs dont
les discours ont donné sa vraie signification
à cette belle manifestation, ce n’est pas seu
lement la victoire remportée qu’on a célé
bré, et dont on a têté si dignement le héros,
c’est avant tout un grand acte d’union que
les républicains du canton de Goderville
ont voulu sceller, qui promet pour l’avenir
une nouvelle marche en avant, et annonce
les succès prochains, pour la complète
défaite de la réaction dans la région.
C'est l’espoir très sûr que nous en avons
rapporté.
H. FÉNOUX.
M. le docteur Anger, maire de Bolbec, au
nom du Comité républicain de cette vu e,
UU1U uu UV-----7 —IA -- Pia LU),
remercie les organisateurs decete Dere
réunion de l'invitation qu’il a été heureux
dANCcPlsnit aussi de la victoire parallèle
remportée par le Comité de Bolbec, qui lui
aussi à ruine la forteresse réactionnaire dont
il avait à faire l’assaut.
Ceite réussite des deux cantons présage
TURQUIE
La Réorganisation de la Flotte
La Tæghche Rundschau, organe particuliè-
rement Dieu renseigné sur les choses de la
marine, annonce que la Turquie est sur le
point d’acheter au gouvernement brésilien
ledreadnought Rio de Janeiro, d’un déplace'
ment de 28.000 tonnes, dont les chantiers
anglais Armstrong ont presque terminé la
construction.
La Turquie, pour le compte de laquelle les
chantiers Wickers, de Barrow, ont lancé re-
ce m ment un dreadnought de 23.000 tonnes,
le Rechadjch, possède donc, à l’heure actuelle
le navire le plus formidablement armé du
monassure que tous ces achals de navires
n’ont d’autre but que de permettre a la
Turquie d’annihiler l’effort naval de la re-
ce.
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