Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-05
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 septembre 1913 05 septembre 1913
Description : 1913/09/05 (A33,N11740). 1913/09/05 (A33,N11740).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378188
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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Ne 11,740
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Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
EDITYON NJ WATIV
5 Centimes
(6 Pages)
Vendredi S Septembre 1915
etit
Rédaeteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
25, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction. No 7.60
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHÉS COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 4 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant..
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
soutenu
s 73 -/-
7/6
-/-
3 mois
4 72 10/-
-/-
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Comptant..
facile
4 198 10/-
20/-
-A
3 mois ;
4 197 -/-
10/-
-/-
FER
Comptant..
calme
4 56/-
-/-
-1-
8 mois ;
4 56/9 .
-/-
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 3 septembre 4913.
LE GÉNÉRAL JOFFRE
CHEZ H. POINCARÉ
SAMPIGNY. — M. Poincaré a reçu hier le gé
néral Joffre, de retour de sa mission en Rus
sie et l’a retenu à déjeuner.
LE GÉNÉRAL LYAUTEY EN FRANCE
Marseille. — Le général Lyautey est ar
rive hier après-midi à Marseille, venant du
Maroc.
Le général, qui s’est refusé à
view, a seulement déclaré que
au Maroc est excellente.
Le général est parti dans la
Paris.
toute inter-
la situation
soirée pour
( A L’AÉRO-CLUB DE FRANCE
.Le Comité de l’Aéro-Club, dans sa séance
d’hier, a voté à l’unanimité la réadmission
de M. Léon Barthou comme membre de
l’Aéro-Club de France.
Le Comité a décidé de s’associer à la cour
se d’aeroplanes Paris-Londres organisée par
le Royal Aéro Club d’Angleterre.
Le Comité a pris connaissance des démis
sions comme membres du Conseil d’admi-
nistration de MM. de la Vaulx, Alfred Le
blanc, Bleriot et comme membres du Comi
té de direction de MM. de la Vaulx, Blériot,
Benazet et d’Oultremont.
Le Comité pourvoira à ces vacances dans
une prochaine réunion.
LES AVIONS MILITAIRES
Toulouse. — Six biplans, venant de Castel-
parrazm, ont atterri à 9 heures du matin au
Polygone.
LES ORAGES
QUIMPER. — Hier après-midi, un orage a
Eclate sur la région, occasionnant d’impor
tants dégâts.
DH DRAME A LILLE
Lille. — En vertu d’un mandat de per
quisition émanant de M. Gobert, juge d’ins-
traction, le chef de la Sûreté accompagné de
deux agents, a pénétré à sept heures et de
mie dans le domicile du nommé Faucon,
clerc d’avocat, demeurant 92, rue d’Artois,
inculpe de faux en écritures.
Au cours de la perquisition, Faucon, qui
avait tenté de se sauver, fut repris et gardé
à vue. Soudain, Faucon sortit un revolver de
sa poche et tira par trois fois sur les deux
agents qui furent mortellement blessés.
Puis, Faucon se logea une balle dans la
tête et tomba raide mort.
Les deux agents ont été transportés à l’Hô-
pital de la Charité.
L’AFFAIRE DU COLLIER
M. Mouton, directeur de la police judi
ciaire, a reçu hier matin une communica
tion téléphonique de Londres l’avisant que
M. Meyer avait formellement reconnu deux
perles du collier.
GRAVE INCENDIE A ALGER
Alger. — Un incendie a détruit tous les
bâtiments d’une tonnellerie.
Les dégâts sont évalués à 700,000 francs.
Le sinistre est attribué à la malveillance.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Le Nouveau Ministre de la Guerre Bulgare
Sofia. — Le général Boyadjiear est nom
mé ministre de la guerre en remplacement
du général Vazoff, démissionnaire.
Les Négociations Turoo-Bulgares
Sofia. — Les cercles bien informés affir
ment que les délégués bulgares ne consenti
ront à engager des négociations qu’après la
retraite des troupes turques sur la rive
droite de la Maritza.
CONSTANTINOPLE. —La première conféren-
De turco-bulgare aura lieu samedi prochain.
La délégation turque comprend Talaat
Bey, ministre de l’intérieur ; Khalil ey,pré-
sident du Conseil d’Etat et Mahmoud Pacha,
ministre de la marine.
A LA CONFÉRENCE
INTERPARLEMENTAIRE
La Haye. — La conférence interparlemen
taire a adopté une proposition du président
du Groupe américain par laquelle les Etats
s’engageraient à ne pas avoir recours aux
hostilités avant qu’une enquête impartiale
sur les causes du différend ait eu lieu. "
aasaz
Les Affaires d’Orient
Les Conditions Turques
ABONNEMENTS
TROIS Mois, Six Mois
=========g
On AR I
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
Autres Départements., ...s.a........
Union Postale
On s'abonne également, SANS FRf '3, dans
tous les Bursusx de e sranœ
NEW-YORK, 4 SEPTEMBRE
Cotons 8 octobre, baisse 21 points : dé
cembre, baisse 29 points ; janvier, baisse
19 points ; mars, baisse 21 points. Soutenu.
Cafés : baisse 3 à 13 points.
NEW-YORK, 4 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
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CHICAGO. 4 SEPTEMBRE
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05
H. TITTON! QUITTERAIT
L’AMBASSADE DE PARIS
Rome. — Un journal annonce que M. Tit-
toni abandonnerait l’ambassade de Paris
pour rentrer dans la vie politique.
LE VOYAGE DES SOUVERAINS
HELLÈNES
Munich.— La famille royale de Grèce est
arrivée hier matin.
Le roi et le prince héritier sont restés à
Munich ; les autres membres de la famille
ont continué leur voyage sur Cromberg.
L’ÉTAT SANITAIRE DE L’ARMÉE
ALLEMANDE
Berlin. — D’après le Berliner Tageblatt,
plusieurs cas d’insolation se seraient pro
duits pendant les manœuvres de Breslau. Un
soldat serait mort et plusieurs autres grave
ment malades.
A Liegoitz, trois réservistes seraient égale
ment morts.
Dans un autre régiment, une cinquan
taine d’hommes seraient malades par suite
de marches fatigantes et quatre ou cinq
d’entre eux seraient morts.
NOUVEAUX TROUBLES A BARCELONE
Cerbère. — On mande de Barcelone que
les employés de commerce ont manifesté
sur la place Sainte-Anne.
Un magasin de quincaillerie a été détruit
et de nombreux magasins ont été mis au
pillage.
Les agents ont chargé et opéré six arres
tations.
DOUZE PERSONNES PÉRISSENT DANS
LES FLAMMES
SAINT-PÉTERSBOUG. — On signale qu’une fa
mille de douze personnes a péri dans nn in-
cendie qui s’est déclaré dans le faubourg Ri-
batskave.
LE CAS DE M. THAW
Coaticook. — Les autorités d’immigration
se sont refusées à admettre la thèse de M.
Harry Thaw suivant laquelle il ne serait en
tré au Canada que comme touriste.
L’affaire a été renvoyée à aujourd’hui.
BULLETIN MILITAIRE
La rentrée à Saint-Cyr
et à l'École polytechnique
. Par suite du vote de la nouvelle loi mili
taire, le régime de nos grandes écoles mili
taires s’est modifié. Les élèves de Saint-Cyr
et de l’Ecole polytechnique, qui sous le ré
gime antérieur passaient une année au régi
ment avant d’entrer à l’école, y entreront
désormais directement. Par suite de cette
mesure, Saint-Cyr et Polytechnique rece
vront cette année trois promotions au l eu
de deux : la première, formée des aspirants
ayant déjà un an d’école ; la deuxième, de
jeunes gens qui achèvent actuellement leur
annee de service dans les régiments ; la troi
sième, de candidats qui subissent actuelle
ment leurs derniers examens.
Les locaux des écoles n’étant aménagés
que pour deux promotions, il a fallu procé
der d’urgence à des travaux pour recevoir
la promotion supplémentaire.
A Saint-Cyr, il a éié reconnu que les lo
caux, après quelques modifications, seraient
suffisants.
A l’École polytechnique, au contraire, de
très sérieuses difficultés se sont présentées.
Les locaux de l’Ecole sont en effet à peine
suffisants pour recevoir deux promotions.
On a donc cherché un immeuble disponible
dans le quartier des Ecoles.
Le choix de l’administration de la guerre
se serait définitivement fixé sur l’ancienne
école Sainte-Geneviève, autrefois la rue des
Postes, qu’un arrêt de la Cour de Paris vient
d’attribuer au domaine. C’est donc rue Lho-
mond que rentrera au mois d’octobre pro
chain la promotion supplémentaire de poly
techniciens.
La location serait consentie pour deux ans,
durée de la période transitoire résultant de
l’application du nouveau régime; après cette
date, la situation redeviendrait normale et
l’Ecole polytechnique ne compterait plus
que ses deux promotions réglementaires.
La 3 e Escadre à Cherbourg
La troisième escadre de la Méditerranée
comprenant 7 croiseurs et 12 contre-torpil
leurs arrivera
croiseurs et 12 contre-torpi
à Cherbourg le 14 septembre
et y séjournera iusau’au 19.
Lorsqu’à été annoncée l’ouverture de né
gociations directes entre la Turquie et la
Bulgar ne s’agissait plus guère que de sanctionner
par un accord positif les conditions qui
s’étaient révélées possibles pendant les
longs pourparlers de M. Natchevitch à
Constantinople. Il paraît aujourd’hui que
l’on doit déchanter de cet optimisme : au
cours de la crise balkanique on a vu succes
sivement tous les peuples directement in
téressés, sauf la Roumanie, demander ou
essayer de prendre trop ; c’est aujour
d’hui le tour de la Turquie de manquer de
modération.
Les relations diplomatiques turoo-grecques
Athènes, 4 septembre.
Hier après-midi, M. Panas, ministre des af
faires étrangères, et les délégués ottomans,
ont eu une dernière entrevue.
Rechid bey partira samedi pour Constan
tinople pour soumettre à la Porte les con
clusions auxquelles se sont arrêtés les négo
ciateurs.
Dans les milieux officiels on envisage avec
optimisme la question de la reprise des re
lations diplomatiques entre la Grèce et la
Turquie.
Xanthi auz mains des Bachi-Bouzouoks
Salonique, 4 septembre.
La nouvelle que Xanthi a été occupé par
les troupes régulières turques est inexacte.
Il résulte d’informations de source abso
lument sûre que le détachement bulgare qui
avait pris possession de la ville en a été
chassé par 3.000 bachi-bouzoucks qui occu
pent actuellement Xanthi.
Deux cavaliers bulgares qui croyaient que
Xanthi était encore aux mains des leurs.
Elle ne se contenterait pas de consolider s’étant avancés jusqu'aux portes de la ville,’
son retour à Andrinople ; elle demanderait
un glacis singulièrement étendu pour cou
vrir la ville qu’elle a reprise d’une manière
si inespérée. Ses prétentions ne ressemble
raient donc guère à ce que l’on disait le jour
où l’on annonça l’envoi de négociateurs bul
gares à Constantinople. Non seulement les
Turcs ne voudraient pas laisser Kirk-Kilissé
aux Bulgares, mais encore ils voudraient,
entre la mer Noire et la Maritza, une déli
mitation très voisine de l’ancienne fron
tière ; ils prétendraient avoir, sur la rive
droite de la Maritza, une bande de terri
toire assez large et comprenant, entre au
tres centres, Demotika. C’est sans doute
pour avoir des moyens de négociation qu’ils
ont poussé plus loin encore, menant leurs
avant-gardes jusqu’à Goumouldjina, et, au
moins des bandes irrégulières rappelant
les comitadjis bulgares, jusqu’à Xanthi. Il
est difficile de croire en effet que les Turcs
aient acricusemp.nt. l'idée de reculer leurs
limites à peu près jusqu’à la nouvelle Iron-
tière de Grèce et de couper ainsi complète
ment la Bulgarie de la mer Egée, mais ils
estiment sans doute qu’en prenant beau
coup plus il sera plus facile de garder le
terrain qu'ils jugent maintenant nécessaire
pour couvrir Andrinople. On peut croire,
d'après les dépêches qui commencent à pa
raître ça et là dans la presse, qu'ils ne font
guère mystère de leurs intentions de dépas
ser largement la Maritza.
Il est permis de les trouver bien aventu
reuses. C’est un sentiment qu’auront moins
encore les spectateurs indifférents que les
amis de la Turquie, les hommes sincère
ment soucieux de sa sécurité et de son ave
nir. Il ne faudrait pas trop tabler sur le
discrédit que certaines fautes ont jeté sur
la Bulgarie. Cette nation a fait preuve
d’une énergie que les esprits calmes et im
partiaux n’ont pas oubliée ; elle a devant
elle un avenir qu’il serait fort imprudent
de ne pas escompter. Les sentiments tra
ditionnels de la Russie à son égard sont
un élément encore vivant et dont il con
vient de tenir compte et l’Autriche aurait
quelque désir de s’assurer sa clientèle. On
ne doit pas trop compter sur cette las
situde de l’Europe après dix mois de
crise, cette difficulté de s’entendre pour des
sanctions pratiques, qui ont permis à la Tur
quie de revenir sur le traité de Londres et
de rentrer en possession d’AndrinopIe. En
voulant aller plus loin, on s’exposerait à
provoquer les sentiments de la Russie et un
retour offensif de sa politique qui ne pour
rait manquer d’avoir des associés. Tout
commande à la Turquie la prudence et on
doit espérer que ses décisions seront prises
à Constantinople et non dans l’état-major de
l’armée de Thrace, où les passions sont né
cessairement plus vives et le point de vue
moins large. Il n’y a rien à revendiquer
utilement en dehors d’AndrinopIe et les
vrais amis de la Turquie ne peuvent man
quer de lui donner le conseil de se borner
à consolider ce qui lui est tacitement ac
quis.
" i viee w A " ( e-7 1— - "o » niç.
furent accueillis par une fusillade nourrie.
L’un fut tué, l’autre réussit à s’échapper.
Une Démarche Allemande à Constantinople
Constantinople, 4 septembre.
L’ambassade d’Allemagne a fait auprès de
la Porte une démarche demandant des expli
cations sur les nouvelles, affirmées exactes
de source bulgare, de l’occupation de Gu-
muldjina et de Xanthi par les troupes tur
ques, contrairement aux engagements so
lennels pris par la Porte de ne pas permettre
à ses troupes de dépasser la Maritza.
Il a été répondu à l’ambassade d’Allema-
par un démenti énergique et catégorique.
L’Emprunt Bulgare
Vienne, 4 septembre.
La question d’un emprunt de 30 millions
de francs pour la Bulgarie a été discutée
cette semaine par les représentants de la
maison Rothschild, Tes représentants de sept
banques viennoises et de trois banques hon
groises.
On déclare ici que malgré ces préliminai
res, l’emprunt est encore douteux, étant
donné que la situation financière de la mo-
narchie dualiste pourrait inciter les minis
très des finances d’Autriche et de Hongrie à
s’y opposer, malgré le désir du Ballplatz de
s’attirer la reconnaissance de Sofia.
Serbie et Monténégro
Belgrade, 4 septembre.
O a ne se montre pas inquiet ici de l’ajour-
nement du règlement de la délimitation des
nouvelles possessions avec le Monténégro. A
Gettigné, on insiste pour la possession entiè
re des plaines de Plutil, à l’est d’Ipek, dont
le gouvernement serbe désire garder une
partie. L’on croit à un accord prochain.
La commission de contrôle d’Albanie
Scutari, 4 septembre.
On vient d’apprendre ici que le gouverne
ment allemand a désigné son consul général
à Trieste, M. Winkler, pour faire partie,
comme délégué allemand, de la commission
de contrôle de l’Albanie.
Le comte Berchtold part en congé
Vienne, 4 septembre.
Le ministre des affaires étrangères, comte
Berchtold, partira en congé dans la moitié
de ce mois et se rendra dans ses terres de
Buchlau, en Moravie?
Le bruit court qu’il recevra la visite du
marquis di San-Giuliano dans les derniers
jours du mois.
M. Venizelos en Crète
La Canée, 4 septembre.
De grands préparatifs sont faits ici pour la
visite officielle que M. Venizelos fera le 14
septembre prochain. Le premier ministre
grec viendra à bord d’un cuirassé. A l’occa
sion de son arrivée, le drapeau grec sera
pour la première fois hissé officiellement sur
la citadelle.
La Manifestation des Mées
A laquelle de ses tâches la
(Journal des Débats)
esaxesmugrenunceeensoscanzzenasRGE
LES AFFAIRES D'ORIEMT
Les Dispositions de la Porte
à l’égard de la Bulgarie
Constantinople, 4 septembre.
Le correspondant du Temps a pu recueillir
dans les milieux autorisés quelqses données
importantes sur les dispositions de la Porte
concernant les négociations en cours. Il ré
sulte de ces renseignements que le gouver
nement turc est irrévocablement décidé à
maintenir, vis-à-vis de la délégation bulgare,
son point de vue concernant la réclamation
de toute la Thrace orientale, y compris An-
drinople et Kirk-Kilissé.
La Porte ne peut à aucun prix accepter de
disjoindre le sort de ces deux villes. Andri
nople et Kirk-Kilissé sont les deux pôles
d’une seule ligne stratégique de défense ; el
les constituent un ensemble inséparable et
indivisible et l’abandon de l’une d’elles équi-
vaudrait à placer l’autre à la merci d’un coup
de force.
La Turquie demandera donc une frontière
suivant l’ancienne frontière turco-bulgare,
au nord d’AndrinopIe et de Kirk Kilissé, jus
qu’à Moustafa-Pacha et de là descendant ver
ticalement pour atteindre la Maritza, au sud-
ouest de Dimotika, après avoir passé à une
quarantaine de kilomètres d’AndrinopIe.
La Porte estime que les sacrifices qu’elle
consent — uniquement pour être agréable
aux puissances et dans le but de ne pas
créer de nouvelles complications en Europe
— en abandonnant ses prétentions sur des
territoires peuplés de Turcs, tel Gumuldjina,
devraient paraître suffisants à la Bulgarie.
Elle fait ainsi le maximum de concessions
possibles et ne se résoudra iamais à les dé-
passer.
pua .
M. Léon Bérard, sous-secrétaire d’Etat aux
Beaux-Arts, a inauguré hier matin, aux
Mees, le monument élevé à la mémoire des
republicains des Basses-Alpes, qui s’insurgè
rent contre le coup d'Etat du 2-Decembre.
Au cours de cette cérémonie, M. Joseph
Reinach, député, a prononcé un discours
qu’on a très applaudi. En voici un extrait :
On a souvent cité, dans ces dernières années,
ce mot d’un journaliste, qui était d’ailleurs un
très vaillant serviteur de la démocratie, mais qui
avait ses heures de découragement et qui ne ré
sistait pas au plaisir d’une épigramme, Edouard
Durranc : « Comme la République était belle sous
l’Empire ! » Hé ! certes oui, elle était belle, sous
l Empire, quand elle n’était encore qu’une espé
rance; mais combien a ce mot d’esprit, à cette fa
tigue — je ne dis pas : à cette insconstance — du
cœur, il nous faut préférer cette grande, cette
forle, cette inoubliable pensée de saint Augustin,
en dehors de laquelle il n’y a plus ni amour, ni
foi, ni vertu : « Il faut désirer ce que l’on possè
de ! »
Est-ce que la République doit-être moins belle à
nos yeux parce que nous lui- sommes accoutu
més, comme à tous ces progrès de la science
dont l’usage quotidien a fait oublier jusqu’à l’émer-
veillement qui a salué et jusqu’à l’incrédulité qui
a précédé leur découverte ; ou parce qu’aux pri
ses avec toutes les dures réalités de la vie, elle a
eu, elle aussi, ses faiblesses et ses erreurs, ses
tergiversations et ses fautes et qu’elle n’a pas
atteint d’une seule volé’' cet idéal de justice, de
liberté et de bonté qui ne nous échappe toujours
que parce qu’il s’élève et s’élargit d’autant plus
qu’on s’en reproche davantage?
Il m’est déjà arrivé de le dire et je veux le ré-
péter aujourd’hui : la plupart, le plus grand nom
bre d’entre nous, et même les patriotes les plus
résolus et les meilleurs citoyens, nous nous lais
sons trop souvent eniraîner dans nos polémiques
à n’être équitables ni envers la République, ni
même envers la France ; je ne sais quel méchant
esprit de dénigrement nous tourmente souvent
contre n ous-mémes ; on semble parfois se croire
d’autant plus supérieur qu’on médit davantage de
soi.
Eh bien, non, très résolument : non ! L esprit
de pari obscurcit la vue claire des choses ; tout
chauvinisme est déplaisant. Mais je compare ; je
suis, de mon métier, un peu historien et je ne
sais pas, en vérité, un seul gouvernement qui,
depuis plus de quarante ans, se soit montré plus
digne que la République de conduire un grand
pays, qui soit resté pus générait ment fidèle à
son principe et à ses traditions ; qui, dans tous
les o. dres, politique, économique, social, ait réa
lisé plus d’utiles réformes ; et qui, au dehors, ne
mettant sa force toujours accrue qu’au service du
droit et de la paix, se soit imposé au respect du
, monde PF plus d‘habileté et par plus de tAoOSSO.
altil y yuedes nouvelles missions plus haut-s,
plus larges, ne se propose-t-elle pas tous les
jours ? Quel est le régime qui s’est plus passion
nément attaché, dépensant sans compter, à l’ac-
croissement du bien être général, à l’améliora
tion du sort des plus humbles et des plus malheu
reux ? Qui s’est plus constamment efforcé de ré
pandre 1 instruction dans le peuple ? Qui a voulu
plus obstinément la justice ? A ses entreprises
coloniales, à la constitution d’un empire colonial
égal au moins à celui que Louis XV a perdu, il ne
manque qu’un historien, digne d’un aussi magni
fique sujet.
L’Empire n’a pas su obtenir ce son Corps lé
gislatif l’armée qui, par son nombre et son ins
truction. aurait empêché la défaite, l’invasion le
démembrement. Ai-je besoin de dire ici comment
la République vient de fortifier la défense nationa
le et de consolider la seule paix, la paix fière, qui
lui convienne ?
Il suffit de passer quelques jours à l’étranger
pour y trouver ce recul n cessaire, pareil à celui
des années écoulées, qui permet de mieux- juger
et les choses et les hommes. Non. la place de ta
France n’a pas diminué dans le monde. Non, la
République, à la fois forte et pacifique, et pacifi
que parce quelle est forte ; a la fois laïque et to
lérante, et tolérante parce que le respect de la li
berté de conscience a été la pensée dominante
des grands artisans de la sécularisation de l’Etat ;
a la fois soucieuse de l’ordre et de tous les pro
grès, parce que le progrès n’est que le développe
ment de l’ordre ; non, la République n’est pas
moins belle devant nos yeux et dans nos cœurs
qu’elie ne le fut sous l’Empire !
Est-ce a dire que tout soit pour le mieux dans
la meilleure des Repuoliques ? On m’a plutôt re
proché, s’il m’en souvient, de m'être montré un
adversaire trop vif, et surtout trop obstiné de
certaines tares mortelles, créatrices de misère et
de dégénérescence, et de certains abus politi
ques, administratifs, fiscaux, parlementaires et
même électoraux. Mais c’est précisément l’une
des vertus essentielles du régime républicain que
de n'être jamais plus fidèle a son principe qu’aux
jours où il entreprend de se reformer lui-même,
d’assainir le corps social et de mettre partout,
au-dessus des intérêts particuliers, le bien
public.
Jeunes gens qui m’écoutez et qui avez le bon
heur, a certains égards périlleux, de n’avoir con
nu que dans tes livres les désastres de la Répu
blique qui n’abattirent point le courage des répu
blicains, et les désastres de la patrie, qui n’abatti
rent point le courage des patriotes, jeunes gens,
soyez avant tout des hommes de foi ardente et
profonde, comme furent ceux que nous célé-
bons aujourd’hui, dans les grandes idées immor
telles, dans les grands symboles impérissables
qui ne sont jamais voilés que pour une heure !
Amour de la patrie et de l’armée, amour de la
République et de la liberté, amour de la beauté et
de la vérité, il ne se fait de grandes choses que
par Pamour. Quand vous entendrez autour de
vous des paroles de doute ou de dénigrement,
quand des sceptiques ou des sots vous diront
que la République n’est qu’un gouvernement
comme un autre, quand des malfaiteurs ou des
fous nieront l’idée de patrie, allez interroger les
morts, plus éloquents que les plus éloquents des
vivants.
Ceux qui pieusement sontm ris pour la patrie
ceux qui sont morts ou qui ont souffert stoïque
ment pour la République, et quelque chose de
leur âme, contre qui le temps ne peut rien, pas
sera en vous.
Voici les principaux passages du discours
de M. Bérard :
En un temps où les partis se réclament volon
tiers d’une tradition, le parti républicain devait se
montrer empressé plus qu’aucun autre à exalter
les grandeurs de son passé et les enseignements
de son histoire à assumer le gouvernement de la
France, et si l’on ne gouverne assurément pas
avec des souvenirs, il n’y a point cependant d’en
treprise humaine où il soit plus nécessaire de
prendre conseil de ceux qui servirent avant nous
l’idéal dont nous nous inspirons. Ils nous enri
chissent de toute leur expérience. Notre con
fiance et notre ferveur sont faites de leur succès
et de leurs gloires, leurs déceptions auront par
fois été le prix de notre clairvoyance, leurs er
reurs le couronnement de notre sagesse... Il fau
drait plaindre les partis comme les hommes qui
n’auraient pas de souvenirs. Ceux que vous avez
voulu glorifier, Messieurs, représentent une des
portions les plus nobles de l’héritage républi
cain.
C’est ici notre tradition la plus haute qui s'évn-
que avec la glorieuse aveniure des démocrates
des Basses-Alpes qui, en décembre 1851, ont or
ganisé et soutenu la lutte pour ie droit et pour la
liberté. Les habitudes de langage adoptées par
leurs apologistes eux-mêmes veulent qu’ils aient
été des insurgés. Lorsque le Gouvernement se
fait conspirateur, les meilleurs citoyens prennent
aisément figure de factieux Dans l’abolition de
tout ordre légal, il se pronuit un déplacement et
une confusion de toutes les valeurs, la notion des
choses et le sens même des mots se trouvent ren
verses. Ces insurgés sont de bons citoyens qui
défendent la loi contre une autorité séditieuse. La
rébellion du pouvoir a consomme sa decheance et
légitimé les,insurrections. Celle qui accueillit dans
ce département le coup d’Etat de Décembre de
meure un phénomène historique infiniment cu
rieux et attachant, mystérieux à l’égal des plus
belles. légendes.
Ce n’est point, je le sais, par un choix arbitraire
que vous avez adopté la commémoration des in
surgés de décembre le jour anniversaire de la
proclamation de la 3e République Vous avez réuni
dans un même hommage les républicains qui ten
tèrent de faire échec au pouvoir personnel et ceux
qui eurent a réparer ses fautes entre les défaites
de la liberté en décembre 1851 et les désastres de
la patrie en septembre 1870. Le rapprochement,
messieurs, n’est que trop facile II n’entre assu
rément point dans nos intentions non plus que
dans nos habitudes d’esprit de philosopher sur ce
sujet afin d’expliquer par quelque mystérieuse
expiation les malheurs de la Franc-. Nous ne
croyons pas que la justice immanente dont nous
avons une plus fière et plus noble idée exerce
sur un peuple innocent de pareilles représailles,
et nous n’avons jamais admis que la revanche
d’un parti pûb se confondre avec les malheurs de
la nation...
Il nous suffit que les événements commémorés
ici attestent par eux-mêmes la clairvoyance, l'ener-
gie disciplinée et le parti républicain... Il ne con
çoit pas une résolution qui serait a elle-même sa
propre fin et comme une manière d'être de l'Etat
moderne, il s’efforce d’ajouter la vieille raison
française aux idées démocratiques, il reconstruit
la France sans l’isoler du monde et de sa propre
histoire, œuvre de sagesse et d’audace, œuvre de
foi et de haut réalisme ! La République prend sa
force dans l’âme même du pays et s’identifie avec
elle.
Quarante-trois années de paix, de stabilité et de
progrès attestent, suivant le mot de Challemel-La-
cour, quel est désormais le destin de la France.
Exilés de Décembre, républicains de la Défense
nationale, ils furent les ouvriers d’une même œu
vre et qui comporte pour nous des enseignements
également précieux, ceux-là nous ont montré
quelle était la valeur du droit dans les doctrines
et dans la vie du parti républicain. Ceux-ci ont or-
ganisé le droit par la République ; et leur histoire
est la preuve que notre mission traditionnelle de
progrès et de justice ne se sépare point dans no
tre démocratie du soin jaloux de la grandeur fran
çaise.
Le discours de M. Léon Bérard a été salué
par de nombreux applaudissements.
ANGLETERRE
Les émeutes de Dublin
Mercredi ont été célébrées à Dublin kg
obsèques de James No an, décédé à la suite
des blessures qu’il avait reçues samedi, dans
les charges qui ont eu lieu pendant les ba
garres de la journée.
Les rues étaient bondées de monde, et le
cortège était énorme, s’étendant sur trois ki
lomètres ; 20.000 personnes suivirent le cor
billard, accompagnées de trois orchestres
jouant des marches funèbres.
La lutte ouvrière continue. Quatre cents
patrons ont signé une résolution dans la
quelle ils s’engagent à n’employer aucun
membre de l’anion des transpu rts et décla
rent qu’ils licencieront immédiatement tout
employé qui refusera d’obéir à leurs ins
tructions raisonnables et legales.
La décision prise par les patrons est con
sidérée comme le preage d’un lock out pres
que général et qui intéresserait trente mille
nommés de toutes les industries, particuliè
rement ceux appartenant à la marine mar
chande.
L’Agitation chez les Postiers Anglais
Les commis des postes et télégraphes, au
cours d’une réunion tenue à Londres, ont
refusé d’accepter le rapport de la Commis
sion spèciale de la Chambre des communes
sur leur situation.
Ils ont voté une résolution aux termes de
laquelle ils refusent d’entrer en négociations
sur la base du rapport et demandent uni
augmentation immédiate de leurs salaires.
Lancement d’un Cuirassé Turc
Le cuirassé turc Reshadieh a été lancé mer
credi à Birrow-in-Furness en présence de la
fille de l'ambassadeur de Turquie à Londres,
Tevfik pacha.
La longueur du nouveau bâtiment est de
170 mètres, son déplacement de 23,000 ton*
nés, sa vitesse de 21 nœuds.
Un émule de Latude
Le nommé Kremerskotheo, qui avait en
voyé à lord Rothschild une lettre, dans la
quelle il lui demandait, avec des menaces,
une somme de 850,000 francs, a été condam
né à quinze mois de travaux forcés et dési
gné pour la déportation.
Pour sa défense Kremerskothen déclara
qu’étant depuis quatre mois sans travail,
l’idée lui était venue d’imiter Latude qui
envoya à Mme de Pompadour une boîte de
poudre inoffensive en écrivant en même
temps à la favorite une lettre la mettant en
garde contre le danger qui la menaçiit, es
pérant ainsi gagner sa reconnaissance. Il
comptait en taire autant avec lord Roths
child et l’avertir par une seconde lettre du
danger que la première révélait.
Ces explications historiques n’ont pas at
tendri le tribunal.
Entrepôts dé truits par le teu
Un grand incendie a complètement détruit,
la nuit dernière, les entrepôts de la Bridge
Water Canal Company à Manchester, qui
étaient bondés d’huiles minérales et d’autres
matières inflammables.
Les flammes s’élevaient à une hauteur
considérable, atteignant par moments jus
qu’à 300 mètres. Les pomp ers ont cepen
dant réussi à sauver les bâtiments adjacents.
Le montant des dégâts s’élève à plus de fl
millions de francs.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIBRAIRIE INTERMATIOHALE
108, rue Saint-Lazare» 108
(immeuble de l'HOTEL TERMINUS!
ALLEMAGNE
La Campagne contre la Légion étrangère
Les organisateurs de la campague contre
la légion étrangère ont apparemment résolu
de ne pas laisser de répit à l’opinion publi
que allemande. Le moment leur semble très
favorable. Les gazettes, en ce moment de
vacances et d’accalmie, se montrent volon
tiers bonnes hôtesses envers ces turbulents
et sensationnels propagandistes. La Gazette
nationale de Berlin avait adressé aux députés
du Reichstag, à de hauts fonctionnaires et à
des personnalités allemandes de marque
une circulaire les priant d’exprimer leur
avis sur les moyens à employer pour mettre
fin aux enrôlements dans la légion. La Ga
zette nationale a commencé la publication de
cette enquête et a inséré la réponse de huit
députés au Reichstag et à la Diète de Prusse.
M. Bassermann, chef du parti national li
béral qui compte quarante-cinq députés, an*
nonce une discussion au Reichstag sur la lé
gion au cours de la prochaine session.
L’agitation contre la légion, dit-il, ne cesse de
croître en Allemagne ; chaque jour, nous lisons
dans les journaux des articles qui traitent cette
in-titution indigne d’un pe- pie civilisé. Il est pos
sible que la légion étrangère soit le refuge su
prême pour certains individus dont l’existence est
brisée, mais il est tout aussi certain que les ra
coleurs de la légion font main Lasse sur des
hommes jeunes et irréfléchis qui, sous l’influence
de l’alcool, se laissent aller un jour jusqu’à si
gner un engagement. Ils regrettent bientôt ame
rement d’avoir tourné le dos à la mère patrie et
meurent misérablement. l n’est pas douteux que
le Reichstag s’occupera dans sa prochaine session
du scandale de la légion étrangère française. La
meilleure manière de procéder serait de poser la
question de la protection des nationaux alle
mands contre les racoleurs en une série de mo
tions et de résolutions. Une Commission serait
ensuite chargée de les examiner. Cette Commis
sion rechercherait par quels moyens légaux OP
peut empêcher le racolage et présenterait une sé
rié de propositions. Parallèlement à cette action
législative on doit s’efforcer en Allemagne de
multiplier les associations destinées à com
battre la légion. Ces associations doivent
considérer comme leur première tâche de ras
sembler des documents contre la légion et
d’en faire un tri puis d’insister auprès du gouver
nement de l’empire et du Parlement sur la ne
cessité d’une action législative afin de préparer le
terrain aux lois à venir.
M. Muller-Meiningen, un des leaders du
parti progressiste qui compte quarante-trois
membres au Reichstag, n’est pas moins vio
lent.
J’estime nécessaire, écrit-il, de prendre des me:
sures contre cet opprobre national. AsSurémen
les conférences organisées par les associations
sont bonnes ; je crains toutefois qu on ne fasse
de cette manière une sorte de réclame involon:
taire et dangereuse à cette institution qui es»
condamnable du point de vue du droit des gens.
On parle d’aggraver les lois contre les racoleurs.
Fort bien. Mais on met bien rarement la main su
eux. L’essentiel me paraît donc être ceci : 1° bien
traiter nos soldats à la caserne, punir impnoya*
blement ceux qui les brutalisent ; 20 punition. I
goureuse de certaines maladresses buresucrsk-
ques. Nos foncti-nnaires ont de ce fait plus d un
légionnaire sur la conscience ; 30 tenterner.
dire que la France puisse accepter dans sa. eg1OP
des jeunes gens de moins de vingt et un ans,
procéder pour cela par voie diplomatique et en,
suite par voie internationale ; 4 cré< r un coTP:
de volontaires pour les colonies allemandes avet
Ne 11,740
RPorssaesse amnenne
Administrateur-Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
8 M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havr
Administration, Impressions et Annoncas. TEL 10.47
AU HAVRE.
A PARIS.
ANNONEES
(6 Pages)
S Centimes
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS. 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et légales
EDITYON NJ WATIV
5 Centimes
(6 Pages)
Vendredi S Septembre 1915
etit
Rédaeteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
25, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction. No 7.60
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHÉS COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 4 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant..
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
soutenu
s 73 -/-
7/6
-/-
3 mois
4 72 10/-
-/-
-/-
■ ETAIN
Comptant..
facile
4 198 10/-
20/-
-A
3 mois ;
4 197 -/-
10/-
-/-
FER
Comptant..
calme
4 56/-
-/-
-1-
8 mois ;
4 56/9 .
-/-
1 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 3 septembre 4913.
LE GÉNÉRAL JOFFRE
CHEZ H. POINCARÉ
SAMPIGNY. — M. Poincaré a reçu hier le gé
néral Joffre, de retour de sa mission en Rus
sie et l’a retenu à déjeuner.
LE GÉNÉRAL LYAUTEY EN FRANCE
Marseille. — Le général Lyautey est ar
rive hier après-midi à Marseille, venant du
Maroc.
Le général, qui s’est refusé à
view, a seulement déclaré que
au Maroc est excellente.
Le général est parti dans la
Paris.
toute inter-
la situation
soirée pour
( A L’AÉRO-CLUB DE FRANCE
.Le Comité de l’Aéro-Club, dans sa séance
d’hier, a voté à l’unanimité la réadmission
de M. Léon Barthou comme membre de
l’Aéro-Club de France.
Le Comité a décidé de s’associer à la cour
se d’aeroplanes Paris-Londres organisée par
le Royal Aéro Club d’Angleterre.
Le Comité a pris connaissance des démis
sions comme membres du Conseil d’admi-
nistration de MM. de la Vaulx, Alfred Le
blanc, Bleriot et comme membres du Comi
té de direction de MM. de la Vaulx, Blériot,
Benazet et d’Oultremont.
Le Comité pourvoira à ces vacances dans
une prochaine réunion.
LES AVIONS MILITAIRES
Toulouse. — Six biplans, venant de Castel-
parrazm, ont atterri à 9 heures du matin au
Polygone.
LES ORAGES
QUIMPER. — Hier après-midi, un orage a
Eclate sur la région, occasionnant d’impor
tants dégâts.
DH DRAME A LILLE
Lille. — En vertu d’un mandat de per
quisition émanant de M. Gobert, juge d’ins-
traction, le chef de la Sûreté accompagné de
deux agents, a pénétré à sept heures et de
mie dans le domicile du nommé Faucon,
clerc d’avocat, demeurant 92, rue d’Artois,
inculpe de faux en écritures.
Au cours de la perquisition, Faucon, qui
avait tenté de se sauver, fut repris et gardé
à vue. Soudain, Faucon sortit un revolver de
sa poche et tira par trois fois sur les deux
agents qui furent mortellement blessés.
Puis, Faucon se logea une balle dans la
tête et tomba raide mort.
Les deux agents ont été transportés à l’Hô-
pital de la Charité.
L’AFFAIRE DU COLLIER
M. Mouton, directeur de la police judi
ciaire, a reçu hier matin une communica
tion téléphonique de Londres l’avisant que
M. Meyer avait formellement reconnu deux
perles du collier.
GRAVE INCENDIE A ALGER
Alger. — Un incendie a détruit tous les
bâtiments d’une tonnellerie.
Les dégâts sont évalués à 700,000 francs.
Le sinistre est attribué à la malveillance.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Le Nouveau Ministre de la Guerre Bulgare
Sofia. — Le général Boyadjiear est nom
mé ministre de la guerre en remplacement
du général Vazoff, démissionnaire.
Les Négociations Turoo-Bulgares
Sofia. — Les cercles bien informés affir
ment que les délégués bulgares ne consenti
ront à engager des négociations qu’après la
retraite des troupes turques sur la rive
droite de la Maritza.
CONSTANTINOPLE. —La première conféren-
De turco-bulgare aura lieu samedi prochain.
La délégation turque comprend Talaat
Bey, ministre de l’intérieur ; Khalil ey,pré-
sident du Conseil d’Etat et Mahmoud Pacha,
ministre de la marine.
A LA CONFÉRENCE
INTERPARLEMENTAIRE
La Haye. — La conférence interparlemen
taire a adopté une proposition du président
du Groupe américain par laquelle les Etats
s’engageraient à ne pas avoir recours aux
hostilités avant qu’une enquête impartiale
sur les causes du différend ait eu lieu. "
aasaz
Les Affaires d’Orient
Les Conditions Turques
ABONNEMENTS
TROIS Mois, Six Mois
=========g
On AR I
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
Autres Départements., ...s.a........
Union Postale
On s'abonne également, SANS FRf '3, dans
tous les Bursusx de e sranœ
NEW-YORK, 4 SEPTEMBRE
Cotons 8 octobre, baisse 21 points : dé
cembre, baisse 29 points ; janvier, baisse
19 points ; mars, baisse 21 points. Soutenu.
Cafés : baisse 3 à 13 points.
NEW-YORK, 4 SEPTEMBRE
Cuivre Standard disp
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
î. m JOUI
o. PRXCZDENT
15 40
15 76
15 75
- —=-=o
75 7/8
76 »/»
16 —
15 87
CHICAGO. 4 SEPTEMBRE
Blé sur
Mais sur....
Saindoux sur
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
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89
92
77
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3 8
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72
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11
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»/»
1'2
22
05
H. TITTON! QUITTERAIT
L’AMBASSADE DE PARIS
Rome. — Un journal annonce que M. Tit-
toni abandonnerait l’ambassade de Paris
pour rentrer dans la vie politique.
LE VOYAGE DES SOUVERAINS
HELLÈNES
Munich.— La famille royale de Grèce est
arrivée hier matin.
Le roi et le prince héritier sont restés à
Munich ; les autres membres de la famille
ont continué leur voyage sur Cromberg.
L’ÉTAT SANITAIRE DE L’ARMÉE
ALLEMANDE
Berlin. — D’après le Berliner Tageblatt,
plusieurs cas d’insolation se seraient pro
duits pendant les manœuvres de Breslau. Un
soldat serait mort et plusieurs autres grave
ment malades.
A Liegoitz, trois réservistes seraient égale
ment morts.
Dans un autre régiment, une cinquan
taine d’hommes seraient malades par suite
de marches fatigantes et quatre ou cinq
d’entre eux seraient morts.
NOUVEAUX TROUBLES A BARCELONE
Cerbère. — On mande de Barcelone que
les employés de commerce ont manifesté
sur la place Sainte-Anne.
Un magasin de quincaillerie a été détruit
et de nombreux magasins ont été mis au
pillage.
Les agents ont chargé et opéré six arres
tations.
DOUZE PERSONNES PÉRISSENT DANS
LES FLAMMES
SAINT-PÉTERSBOUG. — On signale qu’une fa
mille de douze personnes a péri dans nn in-
cendie qui s’est déclaré dans le faubourg Ri-
batskave.
LE CAS DE M. THAW
Coaticook. — Les autorités d’immigration
se sont refusées à admettre la thèse de M.
Harry Thaw suivant laquelle il ne serait en
tré au Canada que comme touriste.
L’affaire a été renvoyée à aujourd’hui.
BULLETIN MILITAIRE
La rentrée à Saint-Cyr
et à l'École polytechnique
. Par suite du vote de la nouvelle loi mili
taire, le régime de nos grandes écoles mili
taires s’est modifié. Les élèves de Saint-Cyr
et de l’Ecole polytechnique, qui sous le ré
gime antérieur passaient une année au régi
ment avant d’entrer à l’école, y entreront
désormais directement. Par suite de cette
mesure, Saint-Cyr et Polytechnique rece
vront cette année trois promotions au l eu
de deux : la première, formée des aspirants
ayant déjà un an d’école ; la deuxième, de
jeunes gens qui achèvent actuellement leur
annee de service dans les régiments ; la troi
sième, de candidats qui subissent actuelle
ment leurs derniers examens.
Les locaux des écoles n’étant aménagés
que pour deux promotions, il a fallu procé
der d’urgence à des travaux pour recevoir
la promotion supplémentaire.
A Saint-Cyr, il a éié reconnu que les lo
caux, après quelques modifications, seraient
suffisants.
A l’École polytechnique, au contraire, de
très sérieuses difficultés se sont présentées.
Les locaux de l’Ecole sont en effet à peine
suffisants pour recevoir deux promotions.
On a donc cherché un immeuble disponible
dans le quartier des Ecoles.
Le choix de l’administration de la guerre
se serait définitivement fixé sur l’ancienne
école Sainte-Geneviève, autrefois la rue des
Postes, qu’un arrêt de la Cour de Paris vient
d’attribuer au domaine. C’est donc rue Lho-
mond que rentrera au mois d’octobre pro
chain la promotion supplémentaire de poly
techniciens.
La location serait consentie pour deux ans,
durée de la période transitoire résultant de
l’application du nouveau régime; après cette
date, la situation redeviendrait normale et
l’Ecole polytechnique ne compterait plus
que ses deux promotions réglementaires.
La 3 e Escadre à Cherbourg
La troisième escadre de la Méditerranée
comprenant 7 croiseurs et 12 contre-torpil
leurs arrivera
croiseurs et 12 contre-torpi
à Cherbourg le 14 septembre
et y séjournera iusau’au 19.
Lorsqu’à été annoncée l’ouverture de né
gociations directes entre la Turquie et la
Bulgar
par un accord positif les conditions qui
s’étaient révélées possibles pendant les
longs pourparlers de M. Natchevitch à
Constantinople. Il paraît aujourd’hui que
l’on doit déchanter de cet optimisme : au
cours de la crise balkanique on a vu succes
sivement tous les peuples directement in
téressés, sauf la Roumanie, demander ou
essayer de prendre trop ; c’est aujour
d’hui le tour de la Turquie de manquer de
modération.
Les relations diplomatiques turoo-grecques
Athènes, 4 septembre.
Hier après-midi, M. Panas, ministre des af
faires étrangères, et les délégués ottomans,
ont eu une dernière entrevue.
Rechid bey partira samedi pour Constan
tinople pour soumettre à la Porte les con
clusions auxquelles se sont arrêtés les négo
ciateurs.
Dans les milieux officiels on envisage avec
optimisme la question de la reprise des re
lations diplomatiques entre la Grèce et la
Turquie.
Xanthi auz mains des Bachi-Bouzouoks
Salonique, 4 septembre.
La nouvelle que Xanthi a été occupé par
les troupes régulières turques est inexacte.
Il résulte d’informations de source abso
lument sûre que le détachement bulgare qui
avait pris possession de la ville en a été
chassé par 3.000 bachi-bouzoucks qui occu
pent actuellement Xanthi.
Deux cavaliers bulgares qui croyaient que
Xanthi était encore aux mains des leurs.
Elle ne se contenterait pas de consolider s’étant avancés jusqu'aux portes de la ville,’
son retour à Andrinople ; elle demanderait
un glacis singulièrement étendu pour cou
vrir la ville qu’elle a reprise d’une manière
si inespérée. Ses prétentions ne ressemble
raient donc guère à ce que l’on disait le jour
où l’on annonça l’envoi de négociateurs bul
gares à Constantinople. Non seulement les
Turcs ne voudraient pas laisser Kirk-Kilissé
aux Bulgares, mais encore ils voudraient,
entre la mer Noire et la Maritza, une déli
mitation très voisine de l’ancienne fron
tière ; ils prétendraient avoir, sur la rive
droite de la Maritza, une bande de terri
toire assez large et comprenant, entre au
tres centres, Demotika. C’est sans doute
pour avoir des moyens de négociation qu’ils
ont poussé plus loin encore, menant leurs
avant-gardes jusqu’à Goumouldjina, et, au
moins des bandes irrégulières rappelant
les comitadjis bulgares, jusqu’à Xanthi. Il
est difficile de croire en effet que les Turcs
aient acricusemp.nt. l'idée de reculer leurs
limites à peu près jusqu’à la nouvelle Iron-
tière de Grèce et de couper ainsi complète
ment la Bulgarie de la mer Egée, mais ils
estiment sans doute qu’en prenant beau
coup plus il sera plus facile de garder le
terrain qu'ils jugent maintenant nécessaire
pour couvrir Andrinople. On peut croire,
d'après les dépêches qui commencent à pa
raître ça et là dans la presse, qu'ils ne font
guère mystère de leurs intentions de dépas
ser largement la Maritza.
Il est permis de les trouver bien aventu
reuses. C’est un sentiment qu’auront moins
encore les spectateurs indifférents que les
amis de la Turquie, les hommes sincère
ment soucieux de sa sécurité et de son ave
nir. Il ne faudrait pas trop tabler sur le
discrédit que certaines fautes ont jeté sur
la Bulgarie. Cette nation a fait preuve
d’une énergie que les esprits calmes et im
partiaux n’ont pas oubliée ; elle a devant
elle un avenir qu’il serait fort imprudent
de ne pas escompter. Les sentiments tra
ditionnels de la Russie à son égard sont
un élément encore vivant et dont il con
vient de tenir compte et l’Autriche aurait
quelque désir de s’assurer sa clientèle. On
ne doit pas trop compter sur cette las
situde de l’Europe après dix mois de
crise, cette difficulté de s’entendre pour des
sanctions pratiques, qui ont permis à la Tur
quie de revenir sur le traité de Londres et
de rentrer en possession d’AndrinopIe. En
voulant aller plus loin, on s’exposerait à
provoquer les sentiments de la Russie et un
retour offensif de sa politique qui ne pour
rait manquer d’avoir des associés. Tout
commande à la Turquie la prudence et on
doit espérer que ses décisions seront prises
à Constantinople et non dans l’état-major de
l’armée de Thrace, où les passions sont né
cessairement plus vives et le point de vue
moins large. Il n’y a rien à revendiquer
utilement en dehors d’AndrinopIe et les
vrais amis de la Turquie ne peuvent man
quer de lui donner le conseil de se borner
à consolider ce qui lui est tacitement ac
quis.
" i viee w A " ( e-7 1— - "o » niç.
furent accueillis par une fusillade nourrie.
L’un fut tué, l’autre réussit à s’échapper.
Une Démarche Allemande à Constantinople
Constantinople, 4 septembre.
L’ambassade d’Allemagne a fait auprès de
la Porte une démarche demandant des expli
cations sur les nouvelles, affirmées exactes
de source bulgare, de l’occupation de Gu-
muldjina et de Xanthi par les troupes tur
ques, contrairement aux engagements so
lennels pris par la Porte de ne pas permettre
à ses troupes de dépasser la Maritza.
Il a été répondu à l’ambassade d’Allema-
par un démenti énergique et catégorique.
L’Emprunt Bulgare
Vienne, 4 septembre.
La question d’un emprunt de 30 millions
de francs pour la Bulgarie a été discutée
cette semaine par les représentants de la
maison Rothschild, Tes représentants de sept
banques viennoises et de trois banques hon
groises.
On déclare ici que malgré ces préliminai
res, l’emprunt est encore douteux, étant
donné que la situation financière de la mo-
narchie dualiste pourrait inciter les minis
très des finances d’Autriche et de Hongrie à
s’y opposer, malgré le désir du Ballplatz de
s’attirer la reconnaissance de Sofia.
Serbie et Monténégro
Belgrade, 4 septembre.
O a ne se montre pas inquiet ici de l’ajour-
nement du règlement de la délimitation des
nouvelles possessions avec le Monténégro. A
Gettigné, on insiste pour la possession entiè
re des plaines de Plutil, à l’est d’Ipek, dont
le gouvernement serbe désire garder une
partie. L’on croit à un accord prochain.
La commission de contrôle d’Albanie
Scutari, 4 septembre.
On vient d’apprendre ici que le gouverne
ment allemand a désigné son consul général
à Trieste, M. Winkler, pour faire partie,
comme délégué allemand, de la commission
de contrôle de l’Albanie.
Le comte Berchtold part en congé
Vienne, 4 septembre.
Le ministre des affaires étrangères, comte
Berchtold, partira en congé dans la moitié
de ce mois et se rendra dans ses terres de
Buchlau, en Moravie?
Le bruit court qu’il recevra la visite du
marquis di San-Giuliano dans les derniers
jours du mois.
M. Venizelos en Crète
La Canée, 4 septembre.
De grands préparatifs sont faits ici pour la
visite officielle que M. Venizelos fera le 14
septembre prochain. Le premier ministre
grec viendra à bord d’un cuirassé. A l’occa
sion de son arrivée, le drapeau grec sera
pour la première fois hissé officiellement sur
la citadelle.
La Manifestation des Mées
A laquelle de ses tâches la
(Journal des Débats)
esaxesmugrenunceeensoscanzzenasRGE
LES AFFAIRES D'ORIEMT
Les Dispositions de la Porte
à l’égard de la Bulgarie
Constantinople, 4 septembre.
Le correspondant du Temps a pu recueillir
dans les milieux autorisés quelqses données
importantes sur les dispositions de la Porte
concernant les négociations en cours. Il ré
sulte de ces renseignements que le gouver
nement turc est irrévocablement décidé à
maintenir, vis-à-vis de la délégation bulgare,
son point de vue concernant la réclamation
de toute la Thrace orientale, y compris An-
drinople et Kirk-Kilissé.
La Porte ne peut à aucun prix accepter de
disjoindre le sort de ces deux villes. Andri
nople et Kirk-Kilissé sont les deux pôles
d’une seule ligne stratégique de défense ; el
les constituent un ensemble inséparable et
indivisible et l’abandon de l’une d’elles équi-
vaudrait à placer l’autre à la merci d’un coup
de force.
La Turquie demandera donc une frontière
suivant l’ancienne frontière turco-bulgare,
au nord d’AndrinopIe et de Kirk Kilissé, jus
qu’à Moustafa-Pacha et de là descendant ver
ticalement pour atteindre la Maritza, au sud-
ouest de Dimotika, après avoir passé à une
quarantaine de kilomètres d’AndrinopIe.
La Porte estime que les sacrifices qu’elle
consent — uniquement pour être agréable
aux puissances et dans le but de ne pas
créer de nouvelles complications en Europe
— en abandonnant ses prétentions sur des
territoires peuplés de Turcs, tel Gumuldjina,
devraient paraître suffisants à la Bulgarie.
Elle fait ainsi le maximum de concessions
possibles et ne se résoudra iamais à les dé-
passer.
pua .
M. Léon Bérard, sous-secrétaire d’Etat aux
Beaux-Arts, a inauguré hier matin, aux
Mees, le monument élevé à la mémoire des
republicains des Basses-Alpes, qui s’insurgè
rent contre le coup d'Etat du 2-Decembre.
Au cours de cette cérémonie, M. Joseph
Reinach, député, a prononcé un discours
qu’on a très applaudi. En voici un extrait :
On a souvent cité, dans ces dernières années,
ce mot d’un journaliste, qui était d’ailleurs un
très vaillant serviteur de la démocratie, mais qui
avait ses heures de découragement et qui ne ré
sistait pas au plaisir d’une épigramme, Edouard
Durranc : « Comme la République était belle sous
l’Empire ! » Hé ! certes oui, elle était belle, sous
l Empire, quand elle n’était encore qu’une espé
rance; mais combien a ce mot d’esprit, à cette fa
tigue — je ne dis pas : à cette insconstance — du
cœur, il nous faut préférer cette grande, cette
forle, cette inoubliable pensée de saint Augustin,
en dehors de laquelle il n’y a plus ni amour, ni
foi, ni vertu : « Il faut désirer ce que l’on possè
de ! »
Est-ce que la République doit-être moins belle à
nos yeux parce que nous lui- sommes accoutu
més, comme à tous ces progrès de la science
dont l’usage quotidien a fait oublier jusqu’à l’émer-
veillement qui a salué et jusqu’à l’incrédulité qui
a précédé leur découverte ; ou parce qu’aux pri
ses avec toutes les dures réalités de la vie, elle a
eu, elle aussi, ses faiblesses et ses erreurs, ses
tergiversations et ses fautes et qu’elle n’a pas
atteint d’une seule volé’' cet idéal de justice, de
liberté et de bonté qui ne nous échappe toujours
que parce qu’il s’élève et s’élargit d’autant plus
qu’on s’en reproche davantage?
Il m’est déjà arrivé de le dire et je veux le ré-
péter aujourd’hui : la plupart, le plus grand nom
bre d’entre nous, et même les patriotes les plus
résolus et les meilleurs citoyens, nous nous lais
sons trop souvent eniraîner dans nos polémiques
à n’être équitables ni envers la République, ni
même envers la France ; je ne sais quel méchant
esprit de dénigrement nous tourmente souvent
contre n ous-mémes ; on semble parfois se croire
d’autant plus supérieur qu’on médit davantage de
soi.
Eh bien, non, très résolument : non ! L esprit
de pari obscurcit la vue claire des choses ; tout
chauvinisme est déplaisant. Mais je compare ; je
suis, de mon métier, un peu historien et je ne
sais pas, en vérité, un seul gouvernement qui,
depuis plus de quarante ans, se soit montré plus
digne que la République de conduire un grand
pays, qui soit resté pus générait ment fidèle à
son principe et à ses traditions ; qui, dans tous
les o. dres, politique, économique, social, ait réa
lisé plus d’utiles réformes ; et qui, au dehors, ne
mettant sa force toujours accrue qu’au service du
droit et de la paix, se soit imposé au respect du
, monde PF plus d‘habileté et par plus de tAoOSSO.
altil y yuedes nouvelles missions plus haut-s,
plus larges, ne se propose-t-elle pas tous les
jours ? Quel est le régime qui s’est plus passion
nément attaché, dépensant sans compter, à l’ac-
croissement du bien être général, à l’améliora
tion du sort des plus humbles et des plus malheu
reux ? Qui s’est plus constamment efforcé de ré
pandre 1 instruction dans le peuple ? Qui a voulu
plus obstinément la justice ? A ses entreprises
coloniales, à la constitution d’un empire colonial
égal au moins à celui que Louis XV a perdu, il ne
manque qu’un historien, digne d’un aussi magni
fique sujet.
L’Empire n’a pas su obtenir ce son Corps lé
gislatif l’armée qui, par son nombre et son ins
truction. aurait empêché la défaite, l’invasion le
démembrement. Ai-je besoin de dire ici comment
la République vient de fortifier la défense nationa
le et de consolider la seule paix, la paix fière, qui
lui convienne ?
Il suffit de passer quelques jours à l’étranger
pour y trouver ce recul n cessaire, pareil à celui
des années écoulées, qui permet de mieux- juger
et les choses et les hommes. Non. la place de ta
France n’a pas diminué dans le monde. Non, la
République, à la fois forte et pacifique, et pacifi
que parce quelle est forte ; a la fois laïque et to
lérante, et tolérante parce que le respect de la li
berté de conscience a été la pensée dominante
des grands artisans de la sécularisation de l’Etat ;
a la fois soucieuse de l’ordre et de tous les pro
grès, parce que le progrès n’est que le développe
ment de l’ordre ; non, la République n’est pas
moins belle devant nos yeux et dans nos cœurs
qu’elie ne le fut sous l’Empire !
Est-ce a dire que tout soit pour le mieux dans
la meilleure des Repuoliques ? On m’a plutôt re
proché, s’il m’en souvient, de m'être montré un
adversaire trop vif, et surtout trop obstiné de
certaines tares mortelles, créatrices de misère et
de dégénérescence, et de certains abus politi
ques, administratifs, fiscaux, parlementaires et
même électoraux. Mais c’est précisément l’une
des vertus essentielles du régime républicain que
de n'être jamais plus fidèle a son principe qu’aux
jours où il entreprend de se reformer lui-même,
d’assainir le corps social et de mettre partout,
au-dessus des intérêts particuliers, le bien
public.
Jeunes gens qui m’écoutez et qui avez le bon
heur, a certains égards périlleux, de n’avoir con
nu que dans tes livres les désastres de la Répu
blique qui n’abattirent point le courage des répu
blicains, et les désastres de la patrie, qui n’abatti
rent point le courage des patriotes, jeunes gens,
soyez avant tout des hommes de foi ardente et
profonde, comme furent ceux que nous célé-
bons aujourd’hui, dans les grandes idées immor
telles, dans les grands symboles impérissables
qui ne sont jamais voilés que pour une heure !
Amour de la patrie et de l’armée, amour de la
République et de la liberté, amour de la beauté et
de la vérité, il ne se fait de grandes choses que
par Pamour. Quand vous entendrez autour de
vous des paroles de doute ou de dénigrement,
quand des sceptiques ou des sots vous diront
que la République n’est qu’un gouvernement
comme un autre, quand des malfaiteurs ou des
fous nieront l’idée de patrie, allez interroger les
morts, plus éloquents que les plus éloquents des
vivants.
Ceux qui pieusement sontm ris pour la patrie
ceux qui sont morts ou qui ont souffert stoïque
ment pour la République, et quelque chose de
leur âme, contre qui le temps ne peut rien, pas
sera en vous.
Voici les principaux passages du discours
de M. Bérard :
En un temps où les partis se réclament volon
tiers d’une tradition, le parti républicain devait se
montrer empressé plus qu’aucun autre à exalter
les grandeurs de son passé et les enseignements
de son histoire à assumer le gouvernement de la
France, et si l’on ne gouverne assurément pas
avec des souvenirs, il n’y a point cependant d’en
treprise humaine où il soit plus nécessaire de
prendre conseil de ceux qui servirent avant nous
l’idéal dont nous nous inspirons. Ils nous enri
chissent de toute leur expérience. Notre con
fiance et notre ferveur sont faites de leur succès
et de leurs gloires, leurs déceptions auront par
fois été le prix de notre clairvoyance, leurs er
reurs le couronnement de notre sagesse... Il fau
drait plaindre les partis comme les hommes qui
n’auraient pas de souvenirs. Ceux que vous avez
voulu glorifier, Messieurs, représentent une des
portions les plus nobles de l’héritage républi
cain.
C’est ici notre tradition la plus haute qui s'évn-
que avec la glorieuse aveniure des démocrates
des Basses-Alpes qui, en décembre 1851, ont or
ganisé et soutenu la lutte pour ie droit et pour la
liberté. Les habitudes de langage adoptées par
leurs apologistes eux-mêmes veulent qu’ils aient
été des insurgés. Lorsque le Gouvernement se
fait conspirateur, les meilleurs citoyens prennent
aisément figure de factieux Dans l’abolition de
tout ordre légal, il se pronuit un déplacement et
une confusion de toutes les valeurs, la notion des
choses et le sens même des mots se trouvent ren
verses. Ces insurgés sont de bons citoyens qui
défendent la loi contre une autorité séditieuse. La
rébellion du pouvoir a consomme sa decheance et
légitimé les,insurrections. Celle qui accueillit dans
ce département le coup d’Etat de Décembre de
meure un phénomène historique infiniment cu
rieux et attachant, mystérieux à l’égal des plus
belles. légendes.
Ce n’est point, je le sais, par un choix arbitraire
que vous avez adopté la commémoration des in
surgés de décembre le jour anniversaire de la
proclamation de la 3e République Vous avez réuni
dans un même hommage les républicains qui ten
tèrent de faire échec au pouvoir personnel et ceux
qui eurent a réparer ses fautes entre les défaites
de la liberté en décembre 1851 et les désastres de
la patrie en septembre 1870. Le rapprochement,
messieurs, n’est que trop facile II n’entre assu
rément point dans nos intentions non plus que
dans nos habitudes d’esprit de philosopher sur ce
sujet afin d’expliquer par quelque mystérieuse
expiation les malheurs de la Franc-. Nous ne
croyons pas que la justice immanente dont nous
avons une plus fière et plus noble idée exerce
sur un peuple innocent de pareilles représailles,
et nous n’avons jamais admis que la revanche
d’un parti pûb se confondre avec les malheurs de
la nation...
Il nous suffit que les événements commémorés
ici attestent par eux-mêmes la clairvoyance, l'ener-
gie disciplinée et le parti républicain... Il ne con
çoit pas une résolution qui serait a elle-même sa
propre fin et comme une manière d'être de l'Etat
moderne, il s’efforce d’ajouter la vieille raison
française aux idées démocratiques, il reconstruit
la France sans l’isoler du monde et de sa propre
histoire, œuvre de sagesse et d’audace, œuvre de
foi et de haut réalisme ! La République prend sa
force dans l’âme même du pays et s’identifie avec
elle.
Quarante-trois années de paix, de stabilité et de
progrès attestent, suivant le mot de Challemel-La-
cour, quel est désormais le destin de la France.
Exilés de Décembre, républicains de la Défense
nationale, ils furent les ouvriers d’une même œu
vre et qui comporte pour nous des enseignements
également précieux, ceux-là nous ont montré
quelle était la valeur du droit dans les doctrines
et dans la vie du parti républicain. Ceux-ci ont or-
ganisé le droit par la République ; et leur histoire
est la preuve que notre mission traditionnelle de
progrès et de justice ne se sépare point dans no
tre démocratie du soin jaloux de la grandeur fran
çaise.
Le discours de M. Léon Bérard a été salué
par de nombreux applaudissements.
ANGLETERRE
Les émeutes de Dublin
Mercredi ont été célébrées à Dublin kg
obsèques de James No an, décédé à la suite
des blessures qu’il avait reçues samedi, dans
les charges qui ont eu lieu pendant les ba
garres de la journée.
Les rues étaient bondées de monde, et le
cortège était énorme, s’étendant sur trois ki
lomètres ; 20.000 personnes suivirent le cor
billard, accompagnées de trois orchestres
jouant des marches funèbres.
La lutte ouvrière continue. Quatre cents
patrons ont signé une résolution dans la
quelle ils s’engagent à n’employer aucun
membre de l’anion des transpu rts et décla
rent qu’ils licencieront immédiatement tout
employé qui refusera d’obéir à leurs ins
tructions raisonnables et legales.
La décision prise par les patrons est con
sidérée comme le preage d’un lock out pres
que général et qui intéresserait trente mille
nommés de toutes les industries, particuliè
rement ceux appartenant à la marine mar
chande.
L’Agitation chez les Postiers Anglais
Les commis des postes et télégraphes, au
cours d’une réunion tenue à Londres, ont
refusé d’accepter le rapport de la Commis
sion spèciale de la Chambre des communes
sur leur situation.
Ils ont voté une résolution aux termes de
laquelle ils refusent d’entrer en négociations
sur la base du rapport et demandent uni
augmentation immédiate de leurs salaires.
Lancement d’un Cuirassé Turc
Le cuirassé turc Reshadieh a été lancé mer
credi à Birrow-in-Furness en présence de la
fille de l'ambassadeur de Turquie à Londres,
Tevfik pacha.
La longueur du nouveau bâtiment est de
170 mètres, son déplacement de 23,000 ton*
nés, sa vitesse de 21 nœuds.
Un émule de Latude
Le nommé Kremerskotheo, qui avait en
voyé à lord Rothschild une lettre, dans la
quelle il lui demandait, avec des menaces,
une somme de 850,000 francs, a été condam
né à quinze mois de travaux forcés et dési
gné pour la déportation.
Pour sa défense Kremerskothen déclara
qu’étant depuis quatre mois sans travail,
l’idée lui était venue d’imiter Latude qui
envoya à Mme de Pompadour une boîte de
poudre inoffensive en écrivant en même
temps à la favorite une lettre la mettant en
garde contre le danger qui la menaçiit, es
pérant ainsi gagner sa reconnaissance. Il
comptait en taire autant avec lord Roths
child et l’avertir par une seconde lettre du
danger que la première révélait.
Ces explications historiques n’ont pas at
tendri le tribunal.
Entrepôts dé truits par le teu
Un grand incendie a complètement détruit,
la nuit dernière, les entrepôts de la Bridge
Water Canal Company à Manchester, qui
étaient bondés d’huiles minérales et d’autres
matières inflammables.
Les flammes s’élevaient à une hauteur
considérable, atteignant par moments jus
qu’à 300 mètres. Les pomp ers ont cepen
dant réussi à sauver les bâtiments adjacents.
Le montant des dégâts s’élève à plus de fl
millions de francs.
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ALLEMAGNE
La Campagne contre la Légion étrangère
Les organisateurs de la campague contre
la légion étrangère ont apparemment résolu
de ne pas laisser de répit à l’opinion publi
que allemande. Le moment leur semble très
favorable. Les gazettes, en ce moment de
vacances et d’accalmie, se montrent volon
tiers bonnes hôtesses envers ces turbulents
et sensationnels propagandistes. La Gazette
nationale de Berlin avait adressé aux députés
du Reichstag, à de hauts fonctionnaires et à
des personnalités allemandes de marque
une circulaire les priant d’exprimer leur
avis sur les moyens à employer pour mettre
fin aux enrôlements dans la légion. La Ga
zette nationale a commencé la publication de
cette enquête et a inséré la réponse de huit
députés au Reichstag et à la Diète de Prusse.
M. Bassermann, chef du parti national li
béral qui compte quarante-cinq députés, an*
nonce une discussion au Reichstag sur la lé
gion au cours de la prochaine session.
L’agitation contre la légion, dit-il, ne cesse de
croître en Allemagne ; chaque jour, nous lisons
dans les journaux des articles qui traitent cette
in-titution indigne d’un pe- pie civilisé. Il est pos
sible que la légion étrangère soit le refuge su
prême pour certains individus dont l’existence est
brisée, mais il est tout aussi certain que les ra
coleurs de la légion font main Lasse sur des
hommes jeunes et irréfléchis qui, sous l’influence
de l’alcool, se laissent aller un jour jusqu’à si
gner un engagement. Ils regrettent bientôt ame
rement d’avoir tourné le dos à la mère patrie et
meurent misérablement. l n’est pas douteux que
le Reichstag s’occupera dans sa prochaine session
du scandale de la légion étrangère française. La
meilleure manière de procéder serait de poser la
question de la protection des nationaux alle
mands contre les racoleurs en une série de mo
tions et de résolutions. Une Commission serait
ensuite chargée de les examiner. Cette Commis
sion rechercherait par quels moyens légaux OP
peut empêcher le racolage et présenterait une sé
rié de propositions. Parallèlement à cette action
législative on doit s’efforcer en Allemagne de
multiplier les associations destinées à com
battre la légion. Ces associations doivent
considérer comme leur première tâche de ras
sembler des documents contre la légion et
d’en faire un tri puis d’insister auprès du gouver
nement de l’empire et du Parlement sur la ne
cessité d’une action législative afin de préparer le
terrain aux lois à venir.
M. Muller-Meiningen, un des leaders du
parti progressiste qui compte quarante-trois
membres au Reichstag, n’est pas moins vio
lent.
J’estime nécessaire, écrit-il, de prendre des me:
sures contre cet opprobre national. AsSurémen
les conférences organisées par les associations
sont bonnes ; je crains toutefois qu on ne fasse
de cette manière une sorte de réclame involon:
taire et dangereuse à cette institution qui es»
condamnable du point de vue du droit des gens.
On parle d’aggraver les lois contre les racoleurs.
Fort bien. Mais on met bien rarement la main su
eux. L’essentiel me paraît donc être ceci : 1° bien
traiter nos soldats à la caserne, punir impnoya*
blement ceux qui les brutalisent ; 20 punition. I
goureuse de certaines maladresses buresucrsk-
ques. Nos foncti-nnaires ont de ce fait plus d un
légionnaire sur la conscience ; 30 tenterner.
dire que la France puisse accepter dans sa. eg1OP
des jeunes gens de moins de vingt et un ans,
procéder pour cela par voie diplomatique et en,
suite par voie internationale ; 4 cré< r un coTP:
de volontaires pour les colonies allemandes avet
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