Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-04
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 septembre 1913 04 septembre 1913
Description : 1913/09/04 (A33,N11739). 1913/09/04 (A33,N11739).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637817v
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55" Annee
AU HAVRE
A PARIS..
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Administrateur- Délégué
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ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Bureau du Journal. 112. bout 1 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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RANDOLET
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Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant ..,
ferme
*72 12/6
20/-
3 mois
£ 72 10/-
20/-
ETAIN
Domptant .
ferme
* 197 10/-
45/-
-h
3 mois ‘
£ 193 10/-
35/-
FER
Comptant ..
calme
2 56/-
1 d
4-
3 mois
£ 66/10 %
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 2 s ptembre 1913.
LES AVIATEURS MILITAIRES
Toulouse. — Le lieutenant aviateur De-
Tienne et le capitaine Delarue ont atterri,
hier soir, au Polygone.
Deux autres aviateurs ont atterri dans une
prairie, située près du parc à fourrages.
LA COUPE MICHELIN
ETAMPES. — L’aviateur Fourny a achevé
vers quatre heures le 74e tour de piste pour
a coupe Michelin, ayant effectué 7,185 kilo-
nètres, battant le record de Cavelier qui
itait de 7,096 kilomètres.
Il continuera ses vols aujourd’hui.
L’EXPLOSION DE LA RUE LEGENDRE
On attribue l’explosion de la rue Legendre
l l’imprudence d’un fumeur qui aura jeté
une allumette encore enflammes dont le feu
se sera communiqué à des émanations de
gaz venues de la rue où des ouvriers travail-
eut actuellement à la réfection du pavage.
A six heures, les pompiers sont rentrés,
tout danger étant écarté.
Trois experts vont être commis pour re
chercher les causes exactes de cette explo
sion.
Par mesure de prudence, les conduites de
gaz du quartier ont été provisoirement cou-
péeg,
M. Chenebenoist, juge d'instruction, a été
chargé de l’enquête.
LES SCANDALES POLICIERS DE PARIS
M. Bouchardon, juge d’instruction, a in-
terroge hier l’agent en bourgeois Gaillard au
sujet de l’affaire Basset, qu’il an êta, dit-il,
quand il le vit frapper sa maîtresse avec une
telle violence qu’il eut le poignet gauche
foulé.
Au sujet de Courbouleix, accusé d’avoir
dérobé à l’étalage d’une parfumerie une
boîte de poudre de riz, l’agent affirma que
Courbouleix avait mis d’abord la boite dans
la poche de son gilet, mais que se voyant
pris, il l’avait mise dans une poche de son
pardessus qui, on le sait, était percée.
« C’est, dit-il, la manœuvre ordinaire des
voleurs à la tire. »
On sait qu’à défaut de plainte, Courbouleix
n’avait pas été poursuivi.
SYNDICALISTES POURSUIVIS
Le parquet de la Seine vient d’ouvrir une
information au sujet d’une affiche du Comi-
lé des Jeunesses Syndicalistes de la Seine.
Cette affiche, intitulée a infamie », est si
gnée de dix-huit membres du Comité.
ACCIDENT D'AVIATION
Au moment où l’escadrille des Maurice
Farman quittait, hier matin, le terrain de
manœuvres de Limoges pour aller à Péri-
gueux, l'appareil du lieutenant Bordes, por
tant le colonel Renaud, a capoté après avoir
rasé une maison.
Le biplan est brisé. Son pilote a deux
dents cassées ; le colonel Renaud est in
demne.
L’escadrille Bréguet est également partie
pour Brive sans incident.
On signale un avion en panne à Ambazac,
un autre à Guéret.
VOL D’UN SAC POSTAL
Lyon. — A la suite de la disparition d’un
sac postal d’un express entre Vienne et Lyon,
la police a arrêté un terrassier nommé Denis
qui fut trouvé porteur d’un billet de mille
francs.
Denis a déclaré avoir trouvé le sac postal
sur la voie terrée où il était tombé et s’être
emparé, avec l’aide d’un camarade, d’une
somme de 4,200 fr. en billets de banque.
La Sûreté recherche le complice de Denis.
e======K==----===
LA GRÈVE DES MINEURS DE CRANSAC
CRANSAC. — La Compagnie a fait savoir
qu'elle accepterait d’entrer en pourparlers
Avec les grévistes en présence du préfet.
L’entrevue aura lieu samedi à Rodez.
Le chômage est général dansions leschan-
iers de la Compagnie.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Une rencontre entré Serbes et Albanais
BRUXELL ES. — Une dépêche de Salonique à
VEtotle belge dit que des bandes organisées
fortes de quinze mille hommes ont attaqué
les Serbes dans la région de Monastir, leur
infligeant des pertes sérieuses.
Les Albanais se sont emparés d'une grande
quantité de vivres et de munitions.
Les pourparlers Turoo-Bulgares
Constantinople. — La délégation bulgare
est arrivée hier à deux heures de l’apres-
midi.
Les honneurs militaires lui ont été ren-
Les Affaires d‘ Orient
Jeudi 4 Septembre 1913
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FËNOUX
Adresser tout ce oui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUI
85. Rue Fontenelle, 35
Téléphone : Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
TBOI Mois. Six Mois
Un an
Fr.
••
Fr.
NEW-YORK, 3 SEPTEMBRE
Cotons s octobre, hausse 22 points ; dé
cembre, hausse 25 points ; j invier, hausse
26 points ; mars, hausse 30 points. Soutenu.
Calés t hausse 17 à 23 points.
NEW-YORK, 3 SEPTEMBRE
Culvre Standard disp.
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
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CHICAGO. 3 SEPTEMBRE
Blé sur
Mais sur
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
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Le Voyage du Rol de Montenegro
CETTIGNÉ. — Le roi a été accueilli triom
phalement à Kolachine.
La rencontre du roi et de l’armée a été
émouvante.
Les troupes ont défilé devant le roi qui
était profondément ému et qui a arrêté de
nombreux soldats pour les embrasser.
L’armée a fait une ovation enthousiaste au
souverain.
A LA CONFÉRENCE PARLEMENTAIRE
INTERNATIONALE
La Haye. — La Conférence internationale
parlementaire a aborde l’examen de la ques
tion de la déclaration de neutralité perma-
nente et celle des droits et devoirs des neu
tres en cas de guerre maritime.
La discussion continuera aujourd’hui.
LES GRÈVES EH ESPAGNE
Cerbère. — On mande de Barcelone que le
travail a repris dans les tissages mais il reste
encore 4,767 chômeurs.
A Mattaro, le chômage est presque com
plet.
LE CAS DE M. THAW
SHEROROOKE. — La cour a rendu une or
donnance d'abeas corpus dans le cas de M.
Thaw.
Par cette ordonnance, M. Thaw a dû com-
paraîre devant le tribunal et il a été relâ
ché. Mais il a été immédiatement arrêté de
nouveau par les autorités de l’immigration
comme étranger « indésirable ».
M. Thaw sera vraisemblablement déporté
aux Etats-Unis.
LA REVOLUTION CHINOISE
Shanghai. — On annonça que l’occupation
de Nankn est maintenant complète.
Les rebelles sont en pleine déroute.
Saint-Pétersbourg. — Un télégramme de
Moukden annonce que Yuan Shi Kai donnera
sa démission de président de la République
dès que la paix sera rétablie en Chine.
MANGÉ PAR DES CANNIBALES!
L’agence l'Information publie la dépêche
suivante, datée de Brisbane, 2 septembre :
« M. J. Warner, minéralogiste allemand,
qui était à la recherche du radium dans une
région inexplorée de Papouasie, a été tué et
mangé par des Cannibales.
» Les deux compagnons de Texplorateur
ont pu échapper aux Papouas ».
BULLETIN MILITAIRE
La Nouvelle Répartition
des Classes
La mise en vigueur de la nouvelle loi mi
litaire du 7 août 1913 a modifié la répartition
des classes formant l’armée active et les ré
serves. On sait qu’aux termes de l’article 32
de la nouvelle loi, la durée du service mili
taire a été augmentée de tros ans et portée
à vingt-huit ans au lieu de vingt-cinq, soit
trois ans dans l’armée active, onze ans dans
la réserve de l’armée active, sept ans dans
l’armée territoriale et sept ans dans la réserve
de l’armée territoriale.
En conséquence, l’armée sera composée
comme suit à partir du 1er octobre pro
chain :
1° Armée active. Classe 1911, 1912, 1913. —
Le service dans l’armée active pour les hom
mes de la classe 1913 remontera au 1 er oc
tobre.
20 Réserve de Varmée active. — Classes 1910,
1909, 1908, 1907, 1906, 1905, 1904, 1903, 1902,
1901, 1900.— Les hommes de la classe 1910,
bien que maintenus sous les drapeaux, se
ront censés être entrés dans la réserve à la
date du 1er octobre prochain.
30 Armée territoriale. — Classes 1899, 1898,
1897, 1896, 1895, 1894, 1893.
4° Réserve de l'armée territoriale. — Classes
1892, 1891, 1890, 1889, 1888 et 1887.
La loi du 7 août 1913 ne devant pas avoir
d’effet rétroactif pour les hommes dégagés de
toutes obligations militaires, la réserve de
l’armée territoriale ne comptera que six
classes au lieu de sept, la classe 1886 ayant
été libérée définitivement. C’est donc seule
ment à partir de l’année prochaine que l’ar
mée comptera vingt-huit classes astreintes
au service.
M. Barthou. président du Conseil, n’avait
pas plus tôt fait entendre ses paroles cor
diales à l'égard de l’Italie, enregistrées par
le Corriere della Sera, que le correspondant
romain de la Stampa, M. Cirmeni, consa
crait à ces déclarations bienveillantes un
article tout à fait dépourvu d’aménité.
A l’en croire, la France poursuivrait con
tre l’Italie une campagne « illogique et
nullement conforme aux règles élémentai
res du droit international ». Elle viserait
« non seulement à porter un grand tort à
l’Italie, mais encore à la déshonorer ». Et le
journaliste italien oppose à cette politique
française, hostile et violente, la politique
modérée de l’Angleterre et de la Russie.
Or le Journal des Débats rappelle fort à
propos les paroles prononcées par sir Ed
ward Grey lui-même, le 12 août dernier, à
la Chambre des communes. Elles montrent
combien une certaine partie de l’opinion
italienne est injuste à notre égard puisque
notre atltude, en ce qui regarde notam
ment l’équilibre dans la Méditerranée et
l’attribution des îles de la mer Egée, n’a pas
été ditférente de celle de l’Angleterre elle-
même.
« Il est un point — disait le ministre bri
tannique — qui, par suite de notre position
dans la Méditerranée et pour des raisons
d’ordre naval, nous intéresse particulière
ment, et c’est celui-ci : qu’aucune de ces
îles ne doit être revendiquée ou conservée
par l’une des grandes puissances. » Et sir
Edward Grey disait encore : « Le sort des
îles de la mer Egée — de toutes, y compris
ocifoa occupos tomporairoment par l’Italie
— est une question qui concerne toutes' les
grandes puissances et qui doit éventuelle
ment être réglée par elles. Aucune grande
puissance ne doit conserver une de ces îles
pour elle-même. »
D’ailleurs, le même jour, la Conférence
de Londres adoptait cette formule transac
tionnelle proposée par sir Edward Grey :
« Lorsque, conformément à la première
partie de la déclaration italienne du 5 août,
l’article 2 du traité de Lausanne aura été
intégralement exécuté par les deux parties
contractantes, les six grandes puissances se
prononceront sur l’attribution du Dodéca-
nèse et prendront d’un commun accord
entre elles la décision à ce sujet. »
En d’autres termes, il était entendu que
dès que les Turcs auraient évacué la Tri-
politaine, les îles de la mer Egée, tenues
en gage par l’Italie, seraient rendues non
pas à l’Europe, mais à la Turquie. La Con
férence internationale devra ensuite se
prononcer sur le sort définitif de ces îles,
en corrélation avec le règlement général de
toutes les questions pendantes en Orient.
L’ambassadeur d’Italie, dans la déclara
tion qu’il avait faite le 5 août, à la Confé
rence de Londres, avait donc soutenu préci
sément cette thèse, et les ambassadeurs des
six grandes puissances, réunis le 12 août,
avaient adopté une formule tout à
fait identique. Ajoutez que ni M. Barthou,
ni notre ambassadeur n’ont abordé la ques
tion de l’attribution des îles, mais qu’ils se
sont bornés à déclarer qu’aucune de ces
îles ne devait être revendiquée par l’une des
grandes puissances, le sort de l’Archipel
devant être réglé par le concert des Na
tions. h
On se demande, dès lors, quelle peut
bien être la cause de cette colère de la
Stampa et d’une partie de l’opinion italienne
contre nous. C’est, en tout cas, bien mal
reconnaître les efforts accomplis par des
hommes tels que MM. Barthou et Pichon,
fondateurs du Comité « France et Italie », et
qui ont toujours eu pour but de rendre plus
étroits et plus cordiaux les rapports entre
les deux pays.
Il est possible que nous inclinions vers
l’attribution des îles de la mer Egée à la
Grèce ; les faits d’armes de la flotte hellé
nique et son rôle dans la dernière guerre
lui ont évidemment créé des droits très
réels. Et d’autre part, les grandes puissan
ces se sont engagées à ne rien revendiquer
des îles du Dodécanèse. Mais, d’ailleurs, la
discussion n’est pas encore ouverte et nous
savons fort bien qu’il nous faudra tenir
compte de l’intérêt général de l’Europe à
l’intégrité et à la sécurité de la Turquie
asiatique. Les Italiens n’ignorent rien de
tout cela. Prétendre que nous voulons susci
ter contre eux une grande puissance mari
time italophobe, en Méditerranée, est une
accusation ridicule.
de M. Labia, qui, comme consul à Janina, se
fit remarquer par son hosti ité à la Grèce,
ne saurait prendre la responsabilité de ce
qui pourrait se passer si une troupe italienne
débarquait en Epire.
On espère donc, à Athènes, que le gouver
nement italien renoncera à ce projet, dont
les inconvénients sont flagrants.
D’ailleurs, aucune notification n’ayant en
core été faite au gouvernement hellène de
l’envoi de la commission de délimitation, on
déciare officiellement ignorer cette commis
sion.
Les Epirotes de l'Armée Grecque
Janina, 3 septembre.
Les continuelles menaces des Albanais
contre les villages grecs au Nord d'Argyro-
Castro ont mis le commandement de la 8 e
division dans l’obligation d’occuper un cer
tain nombre de localités dans la région de
Tepeleni.
Vapeurs Grecs dans le Bosphore
Constantinople, 3 septembre.
Six vapeurs grecs ont passé hier dans le
détroit allant dans la mer Noire.
Le Voyage de la Famille Royale de Grèce
Trieste, 3 septembre.
Le roi Constantin et la famille royale
sont arrivés ce matin à bord du yacht Am-
phitrite.
La Turquie dément l'avanoe de ses troupes
Constantinople, 3 septembre.
Dans les cercles autorisés d'ici on dément
de la façon la plus catégorique les nouvelles
tendancieuses parues depuis quelques jours
relativement à une prétendue marche en
avant des troupes turques dans les territoi
res situés à l’Ouest de la Maritza.
On déclare formellement que le gouver
nement ottoman continue à s’en tenir scru
puleusement à ses précédentes déclarations
et on ajoute qu’en dehors de quelques points
stratégiques occupés dès le débat sur la rive
droite du fleuve, aucune incursion pouvant
dénoter l’intention du haut commandement
de prendre des gages n’a eu lieu depuis.
Les nouvelles répandues à ce sujet ne sont
que de purs racontars.
La Propagande italienne en Albanie
Vienne, s septembre.
La propagande italienne en Albanie fait de
grands progrès, Ismaïl Kemal bey semble
décide à marcher avec l’Italie plutôt qu’avec
l’Autriche-Hongrie et ne parlerait de cette
dernière puissance qu’avec dédain.
Les partisans de ITtatie s’efforcent de sug
gérer aux populations que l’Autriche-Hon-
grie ne peut pas s’intéresser pratiquement
aux affaires albanaises ; elle est trop occu
pée chez elle.
Les agents italiens cherchent également à
influencer les populations dans la question
de la nomination d’un prince d’Albanie. Ils
professent que pour des motifs politiques et
religieux le futur prince ne doit être ni Alle
mand, ni catholique, mais protestant, et on
met en avant un prince suédois.
Enfin les agents italiens font de la propa
gande en faveur de l’etablissemeut de la ca
pitale à El-Basan ou à Tirana, parce que
Scutari rentre trop dans la sphère d’influence
autrichienne.
Départ des Princes Serbes
Vienne, 3 septembre.
Le prince héritier de Serbie, prince
Alexandre, ainsi que les princes Arsène et
Paul, sont partis ce matin pour la Côle
d’Azur.
--------- >i . ===
KTRANG)
w
ALLEMAGNE
Les Syndicats socialistes
Les syndicats socialistes allemands vien
nent de publier une statistique de leurs or
ganisations pour l’année 1912.
Au 31 décembre 1912 les syndicats comp
taient 2,559,000 membres contre 2,400,000 au
51 décembre 1911. Les plus fortes organisa
tions sont celles des ouvriers en métaux
535.903, les ouvriers du bâtiment 335 560, les
ouvriers des services de transport 215,948,
les ouvriers d’usine 205,026, etc.
Le nombre des membres féminins a passé
de 191,000 en 1911 à 216,000 en 1912.
Les recettes totales des syndicats socialis
tes ont été de 100 millions 291.000 francs en
1912 contre 90 millions 108,000 francs en
1911.
Les dépenses ont été en 4912 de 76 mil
lions 380 000 francs contre 75 millions 31,000
francs en 1911. Les réserves se sont élevées
de 77 millions de francs à 100 millions.
Pendant le cours de l’annee 1912, les syn
dicats dépensèrent environ 15 millions de
francs pour leur administration, 11 millions
pour la propagande et 46 millions en se
cours aux ouvriers. Sous cette dernière ru
brique figurent environ 16 millions pour se
cours en temps de grève et 10 millions pour
secours en temps de chômage.
Th. Vallée.
LES APPAIRES D’ORIEMT
Le Mariage de P ex-roi Manuel
On sait que le mariage de l‘ex-roi du Por
tugal Manoel avec la princesse Augnsta-Vic-
toria de Hohenzollern aura lieu à Sigmarin-
gen ce matin à onze heures et demie.
Parmi les hautes personnalités qui y assis
teront il faut citer le grand-duc et la grande-
duchesse de Bade, le prince Eitel-Frédéric,
le roi de Saxe, le prince de Galles, le prince
et la princesse de Farstenberg, le duc et la
duchesse de Cobourg, l’infant et l’infante
Charles d’Espagne, le duc de Gênes, le prin-
ce héritier de Roumanie et la grande-du
chesse douairière Louise de Bade.
Le cardinal Antoine Mendès, ex-patriarche
de Lisbonne, célébrera la cérémonie nup
tiale. . ,
La reine Amélie de Portugal est arrivée
ici et a été reçue par l’ex-roi Manoel et la
famille princièrede Hohenzollern.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la EIDRAIRIE IHTEHNATIGNALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERMIHÜSf
waseentrnnge
La commission de délimitation de l’Epire
Athènes, 2 septembre.
Le gouvernement grec, justement ému de
la nouvelle lancée par les journaux italiens
qu’une escorte de 100 bersaglieri italiens ac
compagnerait les membres de la commission
de délimitation de l’Albanie du sud, fait
remarquer tout ce qu’aurait d’incorrect ce
débarquement dans un pays occupé par les
troupes grecques, et où ces troupes assurent
l'ordre et la tranquillité.
Le gouvernement grec, d’autre part, étant
donné la surexcitation des populations con-
uele choix fait parle goqvernement Atalien
ITALIE
Difficultés austro-italiennes
Le Giornale d'Italia parle sur un ton mys
térieux de l'arrestation au golfe d’Aranci, où
avaient lieu les exercices de tir de la marine
italienne, d’un personnage qui paraissait sus
pect. Il était porteur d’un appareil photogra
phique. .
Conduit au commissariat de la marine, le
dit personnage decina ses qualités. Il s’agis
sait de l’attaché naval d’une grande puissan
ce amie de l'Italie, c’est-à-dire l’Autriche.
Avec toute la déférence voulue, l’attaché
naval fut prié de se rembarquer.
Les jQurnauxde. Rome considèrent l'inçi:
11 0
Le Havre. la Seine-Inférieure, PEure,
l’Oise et La Somme
Autres Départements....--sac..........
Union Postale
Mlise A l’eau de la
rhoto et Cliché Peitt Staws
seconde Chaudière
UN TRANSPORT ORIGINAL
Nous avons fait connaître ces jours-ci
comment les ingénieurs de la Société des
chantiers Augustin Normand, ayant à trans
porter de ses chantiers jusqu’au quai de Ma
dagascar. trois chaudières destinées au stea
mer Amiral Hamelin de la Société des Char
geurs Réunis, avaient imaginé, non plus de
les faire voyager à travers la ville, sur de
lourds chariots puissamment attelés, mais
tout simplement de les faire flotter, comme
de simples bouées et de les traîner a travers
l’avant-port et les bassins jusqu’à la bigue
trépied.
Nous avons dit comment il fut procédé
pour les deux premières chaudières. Celles-
Ci ayant été amenées sur une cale de lance
ment, cale analogue à celle employée pour
les navires, furent entourée s de barriques
vides et toutes les ouvertures comme les ex-
dent comme étant sans importance, étant
donné que le caractère offi iel de l’officier
autrichien exclut toute idée d’espionnage.
— D’autre part, les incidents de Trieste
continuent à exciter les esprits. On manda
de Vienne qu’à l’issue du meeting organisé
dimanche soir, au « Narodni Dum », par
l'association Slovène, et où le député slovène
de Trieste, M. Rybarz, prononça un discours
favorable au statthalter, plusieurs milliers
de personnes manitestèrent dans les rues de
Trieste contre les Italiens. Les manifestants
bombardèrent de pierres les établissements
fréquentés par les Italiens, puis réussirent à
forcer les barrages de police et à pénétrer
via Torre-Bianca où se trouve le consulat
italien.
La foule acclama le statthalter aux cris de
« A bas l’Italie 1 Vive Trieste ! A bas les irré
dentistes! » La police, qui reçut des renforts,
chargea et refoula les manifestants via Car-
ducci. Des collisions se produisirent encore
dans la soirée sur divers points de la ville.
On craint que les troubles ne se renouvel
lent, l’Association italienne ayant convoqué
une réunion contre les décrets.
TURQUIE
Le parti Union et Progrès et les réformes
Dans le groupe de jeunes hommes pleins
d’activité et d’espoirs, qui président à l’heure
actuelle aux destinées de l’empire ottoman,
Fethy bey tient une place particulièrement
importante. Ancien attaché militaire à Paris,
ancien organisateur de la défense sur le con
tinent tripolitain, lors de la guerre avec l’Ita-
lie, le soldat courageux d’hier est devenu
l’administrateur, l’àme même du comité
Union et Progrès.
On sait que le ministère actuel s’est entiè
rement formé dans ce groupe politique, dont
l’importance, tant au point de vue de l’orien
tation future des esprits qu’à celui des réfor
mes, va sans cesse en s’accroissant.
Fethy bey a bien voulu consentir à préci
ser en ces termes à un de nos confrères cer
taines grandes lignes de ses projets d’avenir,
qu’en organisateur consciencieux et réaliste
obstiné, il compte bien mener à bon terme
grâce au concours de tous ses collègues du
comité et du gouvernement.
« Parlons d’abord de notre organisation.
» Nous avons décidé d’évoluer dans lesens
d’un parti parlementaire. Il est vrai qn’il y
avait déjà un parti Union et progrès à la
Chambre, mais le comité gardait toujours
son aspiration spéciale. A l'avenir, les deux
forces s’uniront pour ne former qu’un bloc.
, En ce qui concerne l’emploi de nos for
ces ainsi remaniées notre programme se di
vise en trois branches : 1° réforme adminis
trative ; 20 politique intérieure ; 3° politique
extérieu: e.
» Notre conception des besoins du pays
au point de vue administratif est que tout
en modifiant notre législation dans un sens
plus moderne, plus scientifique, nous devons
suppléer à l’indigence d’hommes dont nous
souffrons en faisant venir des spécialistes de
l’étranger dont les uns nous guideront dans
nos efforts de réorganisation et les autres
veilleront à la stricte application des lois.
Un sérieux commencement d'exécution a
été donné à cette conception. .
» D'un côté, le gouvernement actuel issu
de notre sein a promulgué la loi sur les vil-
layets qui constitue un très réel progrès dans
la voie des réformes administratives. D’un
autre côté, et parallèlement, nous avons en
gagé plusieurs étrangers de marque pour
exercer les fonctions d'inspecteur de vil-
layet. Nous travaillons activement, maigre
la situation internationale très tendue, ou le
pays se trouve encore, à l’adoption d autres
mesures que nous tenons également pour
indispensables. Le gouvernement étudie en
tre autres un projet de loi sur les nanles
(communes) dont l’empire doit tirer, d
grands bienfaits. Le but de cette loi est d ac
corder à nos communes à peu près la meme
liberté dans la gestion de leurs affaires que
celle dont elles jouissent en France.
» Nous avons encore en vue les mesures
suivantes :
» 1® Création de syndicats agricoles desti
trêmités des tubes furent soigneusement ob-
torées de façon à assurer une parfaite étan-
cheité.
Ceci fait, à l’heure de la marée, les aus-
sières qui retenaient ces masses métalliques
furent coupées et le ber qui les supportait
glissa vers la mer.
Peu après, énormes bouées de 45,000 kilo
grammes, les chaudières flottaient aisé
ment et étaient entraînées par les remor
queurs de la Société des « Electrolyses x
vers le quai de Madagascar.
Une opération semblable doit être eftec-
tuée ce matin vers neuf heures et demie
pour le dépiacement de la troisième chau
dière.
Nul doute que cette dernière opération n
soit également heureusement réalisée.
A. P.
nés à arracher le paysan aux griffes des usu
riers et d’associations économiques destinée
à développer le sens des affaires chez le peu
pie et à en faire pour le pius grand bien d
toute la nation un élément d’une utilit
grandissante dans le développement de l’em
pire.
» 2» Réduction des effectifs militaires ai
niveau de notre capacité financière en mêmi
temps qu’amélioration du commandemen
ainsi que de l’administration, ce qui non
permettra de posséder sous une forme
moins volumineuse un instrument plus effi
cace de défense nationale.
» 3» Diffusion de l’instruction publique
C’est là une de nos capitales preocecupa
tiens qui aussitôt la paix rétablie trouver
une solution conforme aux nécessités d
l’heure.
» 4° Lutte contre la malaria et la syphilis
dont nos malheureuses populations rurales
sont si fortement atteintes, et pour cela des»
sèchement des marais, multiplication d®
médecins à la campagne, distribution gra
tuite de remèdes.
» Pour ce qui est de notre politique inté
rieure, nous ne sommes nullement opposé
à ce que les différentes nationalités quicom
posent la nation ottomane jouissent dans 1
plus large mesure d’une indépendanc
ethnique, religieuse et culturelle, compati
ble, pourtant avec la stabilité de l’édifice
impérial. La preuve de notre bonne foi sont
ce rapport se trouve dans le pacte récem
ment conclu entre le gouvernement et l’élé
ment arabe, qui comporte de nombreuse!
concessions à l’esprit individualiste.
» Quant aux éléments non arabes, ils St
trouvent déjà en vertu d’anciens firmans en
possession d’une autonomie ethnico-admi-
nistrative qui ne peut leur laisser rien à dé
sirer. Nous nous proposons de respecter ce»
firmans. Dans ces conditions les élément»
en question ne peuvent exiger de nous q
des réformes administratives générales de
tinées a assurer leur bien-être matériel. J’ai
Q«
es*
uéjà indiqué ce que nous avons fait et ce
que nous comptons faire encore dans cet or
dre d’idées.
» Enfla, en matière de politique extérieure
nous sommes d’avis qu’il existe de solides
terrains d’entente entre la Turquie et la plu
part des puissances. Le gouvernement im
périal a déjà procédé à plusieurs liquida
tions. Il ne se fera pas faute de complète!
l’œuvre de l’assainissement des relations in
ternationales du pays. Nous avons parti-
culièrement intérêt à vivre en amitié avec la
France. Cela étant, nous nous emploironsde
notre mieux à multiplier les liens qui unis
sent les deux pays.
» Il est évident que toutes ces réformes
nécessitent de fortes dépenses. Aussi espé
rons-nous que les grandes puissances nom
donneront une preuve du bon vouloir dont
elles se disent animées à notre égard en con
sentant au relèvement de nos droits de
douane ou pour parler d’une façon plus gé
nérale en nous restituant notre indépen
dance économique tout entière.
» Avant de finir je voudrais dire combien
nous sommes heureux du revirement qui
s’est produit dans l’attitude de la France à
notre égard. »
-- ----- • — - - -
INFORMATIONS
L’Enfance et la Justice
Aujourd’hui paraîtra au Journal Officiel le
règlement d’administration publique prévu
par l’article 28 de la loi du 22 juillet 1912 sur
les tribunaux pour enfants et adolescents et
sur la liberté surveillée. Ce règlement fixe le
taux et les conditions des allocations qui
pourront être accordées aux personnes, aux
hôpitaux ou aux hospices et aux institutions
charitables auxquels des mineurs auront été
confies. Il détermine les rapports des autori
tés judiciaires et administratives avec les
différents organismes de placement des mi
neurs. Enfin il prévoit certaines prescrip
tions pratiques d’ordre général.
Avec cette publication commençe a courir
AU HAVRE
A PARIS..
S* 11,759
(6S Pages)
8 Centimeg
(€S Pagesp
aeenss
g Centimes — CDITION 00 MATIN
Administrateur- Délégué
%
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
wkers
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Bureau du Journal. 112. bout 1 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
a M. O. RANDOLET
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Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Imprasszons et Annonces. TBL 10.17
Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 3 Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant ..,
ferme
*72 12/6
20/-
3 mois
£ 72 10/-
20/-
ETAIN
Domptant .
ferme
* 197 10/-
45/-
-h
3 mois ‘
£ 193 10/-
35/-
FER
Comptant ..
calme
2 56/-
1 d
4-
3 mois
£ 66/10 %
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 2 s ptembre 1913.
LES AVIATEURS MILITAIRES
Toulouse. — Le lieutenant aviateur De-
Tienne et le capitaine Delarue ont atterri,
hier soir, au Polygone.
Deux autres aviateurs ont atterri dans une
prairie, située près du parc à fourrages.
LA COUPE MICHELIN
ETAMPES. — L’aviateur Fourny a achevé
vers quatre heures le 74e tour de piste pour
a coupe Michelin, ayant effectué 7,185 kilo-
nètres, battant le record de Cavelier qui
itait de 7,096 kilomètres.
Il continuera ses vols aujourd’hui.
L’EXPLOSION DE LA RUE LEGENDRE
On attribue l’explosion de la rue Legendre
l l’imprudence d’un fumeur qui aura jeté
une allumette encore enflammes dont le feu
se sera communiqué à des émanations de
gaz venues de la rue où des ouvriers travail-
eut actuellement à la réfection du pavage.
A six heures, les pompiers sont rentrés,
tout danger étant écarté.
Trois experts vont être commis pour re
chercher les causes exactes de cette explo
sion.
Par mesure de prudence, les conduites de
gaz du quartier ont été provisoirement cou-
péeg,
M. Chenebenoist, juge d'instruction, a été
chargé de l’enquête.
LES SCANDALES POLICIERS DE PARIS
M. Bouchardon, juge d’instruction, a in-
terroge hier l’agent en bourgeois Gaillard au
sujet de l’affaire Basset, qu’il an êta, dit-il,
quand il le vit frapper sa maîtresse avec une
telle violence qu’il eut le poignet gauche
foulé.
Au sujet de Courbouleix, accusé d’avoir
dérobé à l’étalage d’une parfumerie une
boîte de poudre de riz, l’agent affirma que
Courbouleix avait mis d’abord la boite dans
la poche de son gilet, mais que se voyant
pris, il l’avait mise dans une poche de son
pardessus qui, on le sait, était percée.
« C’est, dit-il, la manœuvre ordinaire des
voleurs à la tire. »
On sait qu’à défaut de plainte, Courbouleix
n’avait pas été poursuivi.
SYNDICALISTES POURSUIVIS
Le parquet de la Seine vient d’ouvrir une
information au sujet d’une affiche du Comi-
lé des Jeunesses Syndicalistes de la Seine.
Cette affiche, intitulée a infamie », est si
gnée de dix-huit membres du Comité.
ACCIDENT D'AVIATION
Au moment où l’escadrille des Maurice
Farman quittait, hier matin, le terrain de
manœuvres de Limoges pour aller à Péri-
gueux, l'appareil du lieutenant Bordes, por
tant le colonel Renaud, a capoté après avoir
rasé une maison.
Le biplan est brisé. Son pilote a deux
dents cassées ; le colonel Renaud est in
demne.
L’escadrille Bréguet est également partie
pour Brive sans incident.
On signale un avion en panne à Ambazac,
un autre à Guéret.
VOL D’UN SAC POSTAL
Lyon. — A la suite de la disparition d’un
sac postal d’un express entre Vienne et Lyon,
la police a arrêté un terrassier nommé Denis
qui fut trouvé porteur d’un billet de mille
francs.
Denis a déclaré avoir trouvé le sac postal
sur la voie terrée où il était tombé et s’être
emparé, avec l’aide d’un camarade, d’une
somme de 4,200 fr. en billets de banque.
La Sûreté recherche le complice de Denis.
e======K==----===
LA GRÈVE DES MINEURS DE CRANSAC
CRANSAC. — La Compagnie a fait savoir
qu'elle accepterait d’entrer en pourparlers
Avec les grévistes en présence du préfet.
L’entrevue aura lieu samedi à Rodez.
Le chômage est général dansions leschan-
iers de la Compagnie.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Une rencontre entré Serbes et Albanais
BRUXELL ES. — Une dépêche de Salonique à
VEtotle belge dit que des bandes organisées
fortes de quinze mille hommes ont attaqué
les Serbes dans la région de Monastir, leur
infligeant des pertes sérieuses.
Les Albanais se sont emparés d'une grande
quantité de vivres et de munitions.
Les pourparlers Turoo-Bulgares
Constantinople. — La délégation bulgare
est arrivée hier à deux heures de l’apres-
midi.
Les honneurs militaires lui ont été ren-
Les Affaires d‘ Orient
Jeudi 4 Septembre 1913
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FËNOUX
Adresser tout ce oui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUI
85. Rue Fontenelle, 35
Téléphone : Rédaction, No 7.60
ABONNEMENTS
TBOI Mois. Six Mois
Un an
Fr.
••
Fr.
NEW-YORK, 3 SEPTEMBRE
Cotons s octobre, hausse 22 points ; dé
cembre, hausse 25 points ; j invier, hausse
26 points ; mars, hausse 30 points. Soutenu.
Calés t hausse 17 à 23 points.
NEW-YORK, 3 SEPTEMBRE
Culvre Standard disp.
— novembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
90 1081
15
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76
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87
15
16
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87
CHICAGO. 3 SEPTEMBRE
Blé sur
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Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
C. DU
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c. PRECED
86
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10
3/4
1 4
1 8
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97
Le Voyage du Rol de Montenegro
CETTIGNÉ. — Le roi a été accueilli triom
phalement à Kolachine.
La rencontre du roi et de l’armée a été
émouvante.
Les troupes ont défilé devant le roi qui
était profondément ému et qui a arrêté de
nombreux soldats pour les embrasser.
L’armée a fait une ovation enthousiaste au
souverain.
A LA CONFÉRENCE PARLEMENTAIRE
INTERNATIONALE
La Haye. — La Conférence internationale
parlementaire a aborde l’examen de la ques
tion de la déclaration de neutralité perma-
nente et celle des droits et devoirs des neu
tres en cas de guerre maritime.
La discussion continuera aujourd’hui.
LES GRÈVES EH ESPAGNE
Cerbère. — On mande de Barcelone que le
travail a repris dans les tissages mais il reste
encore 4,767 chômeurs.
A Mattaro, le chômage est presque com
plet.
LE CAS DE M. THAW
SHEROROOKE. — La cour a rendu une or
donnance d'abeas corpus dans le cas de M.
Thaw.
Par cette ordonnance, M. Thaw a dû com-
paraîre devant le tribunal et il a été relâ
ché. Mais il a été immédiatement arrêté de
nouveau par les autorités de l’immigration
comme étranger « indésirable ».
M. Thaw sera vraisemblablement déporté
aux Etats-Unis.
LA REVOLUTION CHINOISE
Shanghai. — On annonça que l’occupation
de Nankn est maintenant complète.
Les rebelles sont en pleine déroute.
Saint-Pétersbourg. — Un télégramme de
Moukden annonce que Yuan Shi Kai donnera
sa démission de président de la République
dès que la paix sera rétablie en Chine.
MANGÉ PAR DES CANNIBALES!
L’agence l'Information publie la dépêche
suivante, datée de Brisbane, 2 septembre :
« M. J. Warner, minéralogiste allemand,
qui était à la recherche du radium dans une
région inexplorée de Papouasie, a été tué et
mangé par des Cannibales.
» Les deux compagnons de Texplorateur
ont pu échapper aux Papouas ».
BULLETIN MILITAIRE
La Nouvelle Répartition
des Classes
La mise en vigueur de la nouvelle loi mi
litaire du 7 août 1913 a modifié la répartition
des classes formant l’armée active et les ré
serves. On sait qu’aux termes de l’article 32
de la nouvelle loi, la durée du service mili
taire a été augmentée de tros ans et portée
à vingt-huit ans au lieu de vingt-cinq, soit
trois ans dans l’armée active, onze ans dans
la réserve de l’armée active, sept ans dans
l’armée territoriale et sept ans dans la réserve
de l’armée territoriale.
En conséquence, l’armée sera composée
comme suit à partir du 1er octobre pro
chain :
1° Armée active. Classe 1911, 1912, 1913. —
Le service dans l’armée active pour les hom
mes de la classe 1913 remontera au 1 er oc
tobre.
20 Réserve de Varmée active. — Classes 1910,
1909, 1908, 1907, 1906, 1905, 1904, 1903, 1902,
1901, 1900.— Les hommes de la classe 1910,
bien que maintenus sous les drapeaux, se
ront censés être entrés dans la réserve à la
date du 1er octobre prochain.
30 Armée territoriale. — Classes 1899, 1898,
1897, 1896, 1895, 1894, 1893.
4° Réserve de l'armée territoriale. — Classes
1892, 1891, 1890, 1889, 1888 et 1887.
La loi du 7 août 1913 ne devant pas avoir
d’effet rétroactif pour les hommes dégagés de
toutes obligations militaires, la réserve de
l’armée territoriale ne comptera que six
classes au lieu de sept, la classe 1886 ayant
été libérée définitivement. C’est donc seule
ment à partir de l’année prochaine que l’ar
mée comptera vingt-huit classes astreintes
au service.
M. Barthou. président du Conseil, n’avait
pas plus tôt fait entendre ses paroles cor
diales à l'égard de l’Italie, enregistrées par
le Corriere della Sera, que le correspondant
romain de la Stampa, M. Cirmeni, consa
crait à ces déclarations bienveillantes un
article tout à fait dépourvu d’aménité.
A l’en croire, la France poursuivrait con
tre l’Italie une campagne « illogique et
nullement conforme aux règles élémentai
res du droit international ». Elle viserait
« non seulement à porter un grand tort à
l’Italie, mais encore à la déshonorer ». Et le
journaliste italien oppose à cette politique
française, hostile et violente, la politique
modérée de l’Angleterre et de la Russie.
Or le Journal des Débats rappelle fort à
propos les paroles prononcées par sir Ed
ward Grey lui-même, le 12 août dernier, à
la Chambre des communes. Elles montrent
combien une certaine partie de l’opinion
italienne est injuste à notre égard puisque
notre atltude, en ce qui regarde notam
ment l’équilibre dans la Méditerranée et
l’attribution des îles de la mer Egée, n’a pas
été ditférente de celle de l’Angleterre elle-
même.
« Il est un point — disait le ministre bri
tannique — qui, par suite de notre position
dans la Méditerranée et pour des raisons
d’ordre naval, nous intéresse particulière
ment, et c’est celui-ci : qu’aucune de ces
îles ne doit être revendiquée ou conservée
par l’une des grandes puissances. » Et sir
Edward Grey disait encore : « Le sort des
îles de la mer Egée — de toutes, y compris
ocifoa occupos tomporairoment par l’Italie
— est une question qui concerne toutes' les
grandes puissances et qui doit éventuelle
ment être réglée par elles. Aucune grande
puissance ne doit conserver une de ces îles
pour elle-même. »
D’ailleurs, le même jour, la Conférence
de Londres adoptait cette formule transac
tionnelle proposée par sir Edward Grey :
« Lorsque, conformément à la première
partie de la déclaration italienne du 5 août,
l’article 2 du traité de Lausanne aura été
intégralement exécuté par les deux parties
contractantes, les six grandes puissances se
prononceront sur l’attribution du Dodéca-
nèse et prendront d’un commun accord
entre elles la décision à ce sujet. »
En d’autres termes, il était entendu que
dès que les Turcs auraient évacué la Tri-
politaine, les îles de la mer Egée, tenues
en gage par l’Italie, seraient rendues non
pas à l’Europe, mais à la Turquie. La Con
férence internationale devra ensuite se
prononcer sur le sort définitif de ces îles,
en corrélation avec le règlement général de
toutes les questions pendantes en Orient.
L’ambassadeur d’Italie, dans la déclara
tion qu’il avait faite le 5 août, à la Confé
rence de Londres, avait donc soutenu préci
sément cette thèse, et les ambassadeurs des
six grandes puissances, réunis le 12 août,
avaient adopté une formule tout à
fait identique. Ajoutez que ni M. Barthou,
ni notre ambassadeur n’ont abordé la ques
tion de l’attribution des îles, mais qu’ils se
sont bornés à déclarer qu’aucune de ces
îles ne devait être revendiquée par l’une des
grandes puissances, le sort de l’Archipel
devant être réglé par le concert des Na
tions. h
On se demande, dès lors, quelle peut
bien être la cause de cette colère de la
Stampa et d’une partie de l’opinion italienne
contre nous. C’est, en tout cas, bien mal
reconnaître les efforts accomplis par des
hommes tels que MM. Barthou et Pichon,
fondateurs du Comité « France et Italie », et
qui ont toujours eu pour but de rendre plus
étroits et plus cordiaux les rapports entre
les deux pays.
Il est possible que nous inclinions vers
l’attribution des îles de la mer Egée à la
Grèce ; les faits d’armes de la flotte hellé
nique et son rôle dans la dernière guerre
lui ont évidemment créé des droits très
réels. Et d’autre part, les grandes puissan
ces se sont engagées à ne rien revendiquer
des îles du Dodécanèse. Mais, d’ailleurs, la
discussion n’est pas encore ouverte et nous
savons fort bien qu’il nous faudra tenir
compte de l’intérêt général de l’Europe à
l’intégrité et à la sécurité de la Turquie
asiatique. Les Italiens n’ignorent rien de
tout cela. Prétendre que nous voulons susci
ter contre eux une grande puissance mari
time italophobe, en Méditerranée, est une
accusation ridicule.
de M. Labia, qui, comme consul à Janina, se
fit remarquer par son hosti ité à la Grèce,
ne saurait prendre la responsabilité de ce
qui pourrait se passer si une troupe italienne
débarquait en Epire.
On espère donc, à Athènes, que le gouver
nement italien renoncera à ce projet, dont
les inconvénients sont flagrants.
D’ailleurs, aucune notification n’ayant en
core été faite au gouvernement hellène de
l’envoi de la commission de délimitation, on
déciare officiellement ignorer cette commis
sion.
Les Epirotes de l'Armée Grecque
Janina, 3 septembre.
Les continuelles menaces des Albanais
contre les villages grecs au Nord d'Argyro-
Castro ont mis le commandement de la 8 e
division dans l’obligation d’occuper un cer
tain nombre de localités dans la région de
Tepeleni.
Vapeurs Grecs dans le Bosphore
Constantinople, 3 septembre.
Six vapeurs grecs ont passé hier dans le
détroit allant dans la mer Noire.
Le Voyage de la Famille Royale de Grèce
Trieste, 3 septembre.
Le roi Constantin et la famille royale
sont arrivés ce matin à bord du yacht Am-
phitrite.
La Turquie dément l'avanoe de ses troupes
Constantinople, 3 septembre.
Dans les cercles autorisés d'ici on dément
de la façon la plus catégorique les nouvelles
tendancieuses parues depuis quelques jours
relativement à une prétendue marche en
avant des troupes turques dans les territoi
res situés à l’Ouest de la Maritza.
On déclare formellement que le gouver
nement ottoman continue à s’en tenir scru
puleusement à ses précédentes déclarations
et on ajoute qu’en dehors de quelques points
stratégiques occupés dès le débat sur la rive
droite du fleuve, aucune incursion pouvant
dénoter l’intention du haut commandement
de prendre des gages n’a eu lieu depuis.
Les nouvelles répandues à ce sujet ne sont
que de purs racontars.
La Propagande italienne en Albanie
Vienne, s septembre.
La propagande italienne en Albanie fait de
grands progrès, Ismaïl Kemal bey semble
décide à marcher avec l’Italie plutôt qu’avec
l’Autriche-Hongrie et ne parlerait de cette
dernière puissance qu’avec dédain.
Les partisans de ITtatie s’efforcent de sug
gérer aux populations que l’Autriche-Hon-
grie ne peut pas s’intéresser pratiquement
aux affaires albanaises ; elle est trop occu
pée chez elle.
Les agents italiens cherchent également à
influencer les populations dans la question
de la nomination d’un prince d’Albanie. Ils
professent que pour des motifs politiques et
religieux le futur prince ne doit être ni Alle
mand, ni catholique, mais protestant, et on
met en avant un prince suédois.
Enfin les agents italiens font de la propa
gande en faveur de l’etablissemeut de la ca
pitale à El-Basan ou à Tirana, parce que
Scutari rentre trop dans la sphère d’influence
autrichienne.
Départ des Princes Serbes
Vienne, 3 septembre.
Le prince héritier de Serbie, prince
Alexandre, ainsi que les princes Arsène et
Paul, sont partis ce matin pour la Côle
d’Azur.
--------- >i . ===
KTRANG)
w
ALLEMAGNE
Les Syndicats socialistes
Les syndicats socialistes allemands vien
nent de publier une statistique de leurs or
ganisations pour l’année 1912.
Au 31 décembre 1912 les syndicats comp
taient 2,559,000 membres contre 2,400,000 au
51 décembre 1911. Les plus fortes organisa
tions sont celles des ouvriers en métaux
535.903, les ouvriers du bâtiment 335 560, les
ouvriers des services de transport 215,948,
les ouvriers d’usine 205,026, etc.
Le nombre des membres féminins a passé
de 191,000 en 1911 à 216,000 en 1912.
Les recettes totales des syndicats socialis
tes ont été de 100 millions 291.000 francs en
1912 contre 90 millions 108,000 francs en
1911.
Les dépenses ont été en 4912 de 76 mil
lions 380 000 francs contre 75 millions 31,000
francs en 1911. Les réserves se sont élevées
de 77 millions de francs à 100 millions.
Pendant le cours de l’annee 1912, les syn
dicats dépensèrent environ 15 millions de
francs pour leur administration, 11 millions
pour la propagande et 46 millions en se
cours aux ouvriers. Sous cette dernière ru
brique figurent environ 16 millions pour se
cours en temps de grève et 10 millions pour
secours en temps de chômage.
Th. Vallée.
LES APPAIRES D’ORIEMT
Le Mariage de P ex-roi Manuel
On sait que le mariage de l‘ex-roi du Por
tugal Manoel avec la princesse Augnsta-Vic-
toria de Hohenzollern aura lieu à Sigmarin-
gen ce matin à onze heures et demie.
Parmi les hautes personnalités qui y assis
teront il faut citer le grand-duc et la grande-
duchesse de Bade, le prince Eitel-Frédéric,
le roi de Saxe, le prince de Galles, le prince
et la princesse de Farstenberg, le duc et la
duchesse de Cobourg, l’infant et l’infante
Charles d’Espagne, le duc de Gênes, le prin-
ce héritier de Roumanie et la grande-du
chesse douairière Louise de Bade.
Le cardinal Antoine Mendès, ex-patriarche
de Lisbonne, célébrera la cérémonie nup
tiale. . ,
La reine Amélie de Portugal est arrivée
ici et a été reçue par l’ex-roi Manoel et la
famille princièrede Hohenzollern.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la EIDRAIRIE IHTEHNATIGNALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERMIHÜSf
waseentrnnge
La commission de délimitation de l’Epire
Athènes, 2 septembre.
Le gouvernement grec, justement ému de
la nouvelle lancée par les journaux italiens
qu’une escorte de 100 bersaglieri italiens ac
compagnerait les membres de la commission
de délimitation de l’Albanie du sud, fait
remarquer tout ce qu’aurait d’incorrect ce
débarquement dans un pays occupé par les
troupes grecques, et où ces troupes assurent
l'ordre et la tranquillité.
Le gouvernement grec, d’autre part, étant
donné la surexcitation des populations con-
uele choix fait parle goqvernement Atalien
ITALIE
Difficultés austro-italiennes
Le Giornale d'Italia parle sur un ton mys
térieux de l'arrestation au golfe d’Aranci, où
avaient lieu les exercices de tir de la marine
italienne, d’un personnage qui paraissait sus
pect. Il était porteur d’un appareil photogra
phique. .
Conduit au commissariat de la marine, le
dit personnage decina ses qualités. Il s’agis
sait de l’attaché naval d’une grande puissan
ce amie de l'Italie, c’est-à-dire l’Autriche.
Avec toute la déférence voulue, l’attaché
naval fut prié de se rembarquer.
Les jQurnauxde. Rome considèrent l'inçi:
11 0
Le Havre. la Seine-Inférieure, PEure,
l’Oise et La Somme
Autres Départements....--sac..........
Union Postale
Mlise A l’eau de la
rhoto et Cliché Peitt Staws
seconde Chaudière
UN TRANSPORT ORIGINAL
Nous avons fait connaître ces jours-ci
comment les ingénieurs de la Société des
chantiers Augustin Normand, ayant à trans
porter de ses chantiers jusqu’au quai de Ma
dagascar. trois chaudières destinées au stea
mer Amiral Hamelin de la Société des Char
geurs Réunis, avaient imaginé, non plus de
les faire voyager à travers la ville, sur de
lourds chariots puissamment attelés, mais
tout simplement de les faire flotter, comme
de simples bouées et de les traîner a travers
l’avant-port et les bassins jusqu’à la bigue
trépied.
Nous avons dit comment il fut procédé
pour les deux premières chaudières. Celles-
Ci ayant été amenées sur une cale de lance
ment, cale analogue à celle employée pour
les navires, furent entourée s de barriques
vides et toutes les ouvertures comme les ex-
dent comme étant sans importance, étant
donné que le caractère offi iel de l’officier
autrichien exclut toute idée d’espionnage.
— D’autre part, les incidents de Trieste
continuent à exciter les esprits. On manda
de Vienne qu’à l’issue du meeting organisé
dimanche soir, au « Narodni Dum », par
l'association Slovène, et où le député slovène
de Trieste, M. Rybarz, prononça un discours
favorable au statthalter, plusieurs milliers
de personnes manitestèrent dans les rues de
Trieste contre les Italiens. Les manifestants
bombardèrent de pierres les établissements
fréquentés par les Italiens, puis réussirent à
forcer les barrages de police et à pénétrer
via Torre-Bianca où se trouve le consulat
italien.
La foule acclama le statthalter aux cris de
« A bas l’Italie 1 Vive Trieste ! A bas les irré
dentistes! » La police, qui reçut des renforts,
chargea et refoula les manifestants via Car-
ducci. Des collisions se produisirent encore
dans la soirée sur divers points de la ville.
On craint que les troubles ne se renouvel
lent, l’Association italienne ayant convoqué
une réunion contre les décrets.
TURQUIE
Le parti Union et Progrès et les réformes
Dans le groupe de jeunes hommes pleins
d’activité et d’espoirs, qui président à l’heure
actuelle aux destinées de l’empire ottoman,
Fethy bey tient une place particulièrement
importante. Ancien attaché militaire à Paris,
ancien organisateur de la défense sur le con
tinent tripolitain, lors de la guerre avec l’Ita-
lie, le soldat courageux d’hier est devenu
l’administrateur, l’àme même du comité
Union et Progrès.
On sait que le ministère actuel s’est entiè
rement formé dans ce groupe politique, dont
l’importance, tant au point de vue de l’orien
tation future des esprits qu’à celui des réfor
mes, va sans cesse en s’accroissant.
Fethy bey a bien voulu consentir à préci
ser en ces termes à un de nos confrères cer
taines grandes lignes de ses projets d’avenir,
qu’en organisateur consciencieux et réaliste
obstiné, il compte bien mener à bon terme
grâce au concours de tous ses collègues du
comité et du gouvernement.
« Parlons d’abord de notre organisation.
» Nous avons décidé d’évoluer dans lesens
d’un parti parlementaire. Il est vrai qn’il y
avait déjà un parti Union et progrès à la
Chambre, mais le comité gardait toujours
son aspiration spéciale. A l'avenir, les deux
forces s’uniront pour ne former qu’un bloc.
, En ce qui concerne l’emploi de nos for
ces ainsi remaniées notre programme se di
vise en trois branches : 1° réforme adminis
trative ; 20 politique intérieure ; 3° politique
extérieu: e.
» Notre conception des besoins du pays
au point de vue administratif est que tout
en modifiant notre législation dans un sens
plus moderne, plus scientifique, nous devons
suppléer à l’indigence d’hommes dont nous
souffrons en faisant venir des spécialistes de
l’étranger dont les uns nous guideront dans
nos efforts de réorganisation et les autres
veilleront à la stricte application des lois.
Un sérieux commencement d'exécution a
été donné à cette conception. .
» D'un côté, le gouvernement actuel issu
de notre sein a promulgué la loi sur les vil-
layets qui constitue un très réel progrès dans
la voie des réformes administratives. D’un
autre côté, et parallèlement, nous avons en
gagé plusieurs étrangers de marque pour
exercer les fonctions d'inspecteur de vil-
layet. Nous travaillons activement, maigre
la situation internationale très tendue, ou le
pays se trouve encore, à l’adoption d autres
mesures que nous tenons également pour
indispensables. Le gouvernement étudie en
tre autres un projet de loi sur les nanles
(communes) dont l’empire doit tirer, d
grands bienfaits. Le but de cette loi est d ac
corder à nos communes à peu près la meme
liberté dans la gestion de leurs affaires que
celle dont elles jouissent en France.
» Nous avons encore en vue les mesures
suivantes :
» 1® Création de syndicats agricoles desti
trêmités des tubes furent soigneusement ob-
torées de façon à assurer une parfaite étan-
cheité.
Ceci fait, à l’heure de la marée, les aus-
sières qui retenaient ces masses métalliques
furent coupées et le ber qui les supportait
glissa vers la mer.
Peu après, énormes bouées de 45,000 kilo
grammes, les chaudières flottaient aisé
ment et étaient entraînées par les remor
queurs de la Société des « Electrolyses x
vers le quai de Madagascar.
Une opération semblable doit être eftec-
tuée ce matin vers neuf heures et demie
pour le dépiacement de la troisième chau
dière.
Nul doute que cette dernière opération n
soit également heureusement réalisée.
A. P.
nés à arracher le paysan aux griffes des usu
riers et d’associations économiques destinée
à développer le sens des affaires chez le peu
pie et à en faire pour le pius grand bien d
toute la nation un élément d’une utilit
grandissante dans le développement de l’em
pire.
» 2» Réduction des effectifs militaires ai
niveau de notre capacité financière en mêmi
temps qu’amélioration du commandemen
ainsi que de l’administration, ce qui non
permettra de posséder sous une forme
moins volumineuse un instrument plus effi
cace de défense nationale.
» 3» Diffusion de l’instruction publique
C’est là une de nos capitales preocecupa
tiens qui aussitôt la paix rétablie trouver
une solution conforme aux nécessités d
l’heure.
» 4° Lutte contre la malaria et la syphilis
dont nos malheureuses populations rurales
sont si fortement atteintes, et pour cela des»
sèchement des marais, multiplication d®
médecins à la campagne, distribution gra
tuite de remèdes.
» Pour ce qui est de notre politique inté
rieure, nous ne sommes nullement opposé
à ce que les différentes nationalités quicom
posent la nation ottomane jouissent dans 1
plus large mesure d’une indépendanc
ethnique, religieuse et culturelle, compati
ble, pourtant avec la stabilité de l’édifice
impérial. La preuve de notre bonne foi sont
ce rapport se trouve dans le pacte récem
ment conclu entre le gouvernement et l’élé
ment arabe, qui comporte de nombreuse!
concessions à l’esprit individualiste.
» Quant aux éléments non arabes, ils St
trouvent déjà en vertu d’anciens firmans en
possession d’une autonomie ethnico-admi-
nistrative qui ne peut leur laisser rien à dé
sirer. Nous nous proposons de respecter ce»
firmans. Dans ces conditions les élément»
en question ne peuvent exiger de nous q
des réformes administratives générales de
tinées a assurer leur bien-être matériel. J’ai
Q«
es*
uéjà indiqué ce que nous avons fait et ce
que nous comptons faire encore dans cet or
dre d’idées.
» Enfla, en matière de politique extérieure
nous sommes d’avis qu’il existe de solides
terrains d’entente entre la Turquie et la plu
part des puissances. Le gouvernement im
périal a déjà procédé à plusieurs liquida
tions. Il ne se fera pas faute de complète!
l’œuvre de l’assainissement des relations in
ternationales du pays. Nous avons parti-
culièrement intérêt à vivre en amitié avec la
France. Cela étant, nous nous emploironsde
notre mieux à multiplier les liens qui unis
sent les deux pays.
» Il est évident que toutes ces réformes
nécessitent de fortes dépenses. Aussi espé
rons-nous que les grandes puissances nom
donneront une preuve du bon vouloir dont
elles se disent animées à notre égard en con
sentant au relèvement de nos droits de
douane ou pour parler d’une façon plus gé
nérale en nous restituant notre indépen
dance économique tout entière.
» Avant de finir je voudrais dire combien
nous sommes heureux du revirement qui
s’est produit dans l’attitude de la France à
notre égard. »
-- ----- • — - - -
INFORMATIONS
L’Enfance et la Justice
Aujourd’hui paraîtra au Journal Officiel le
règlement d’administration publique prévu
par l’article 28 de la loi du 22 juillet 1912 sur
les tribunaux pour enfants et adolescents et
sur la liberté surveillée. Ce règlement fixe le
taux et les conditions des allocations qui
pourront être accordées aux personnes, aux
hôpitaux ou aux hospices et aux institutions
charitables auxquels des mineurs auront été
confies. Il détermine les rapports des autori
tés judiciaires et administratives avec les
différents organismes de placement des mi
neurs. Enfin il prévoit certaines prescrip
tions pratiques d’ordre général.
Avec cette publication commençe a courir
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