Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-09-02
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 septembre 1913 02 septembre 1913
Description : 1913/09/02 (A33,N11737). 1913/09/02 (A33,N11737).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378151
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
55“ Année
EPsaantsseamsn
N* 11,737
ES
(C5 Pagesy
S Cenumes
25503
CDITION BV B ATIN
S Centimes
(6 Pagesy
Mardi 2 Septemore 1943
Administrateur * Déléguë
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces. TEL 10.17
Le Petit Havre
*nasnees
AU HAVRE
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
A PARIS
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUR
lONDRES, 1" Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
lomptant ..
I mois.;....
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
£71 7/6
£ 71 7/6
5/-
7/6
-/-
ETAIN
lomptant .
1 mois
calme
£ 193 48/-
£ 183 2/6
-/-
8/-
7/6
FER
lomptant-. .
imois ....
calme
£ 56/1 %
£ 57/-
1
1 d
-1-
M. CARNEGIE A BRUXELLES
Bruxelles. — Le roi a reçu hier soir en
audience particulière M. et Mme Carnegie.
Un dîner de cinquante couverts a suivi.
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
X 29 août 113.
UNE COURSE AÉRIENNE
Londres.— On annonce qu’une course
d’aeroplanes dotee de trente mille francs de
prix aura lieu en octobre entre Hendon et
Paris.
NEW-YORK, 1er SEPTEMBRE
Mareh6 clos
CHICAGO, 1 er SEPTEMBRE
Marehé clos
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Nantes. — M. Jamin, conservateur,
réélu président du Conseil général
Loire-Inférieure.
Toulouse. — M. Cruppi a été réélu
dent du Conseil général.
a été
de la
prési-
IA COMPOSITION
DE LA PREMIÈRE ARMÉE NAVALE
Un journal du matin annonçait hier d'im-
Sortantes modifications dans la composition
e la première armée navale et donnait à ce
Sujet des précisions dont il annonçait la pro
chaine réalisation.
Cette nouvelle était au moins prématurée
par M. Pierre Baudin n’a pris jusqu’ici au-
zune decision qui puisse laisser préjuger les
modifications envisagées.
LES AVIONS MILITAIRES
MONTLUÇON. — Cinq avions militaires,
partis hier matin, à 6 heures, de Vichy,
sont arrivés à Bourganeuf, à 5 h. 15 du
soir.
LIMOGES. — Cinq monoplans de l’escadrille
lu capitaine Degorge ont quitté Limoges
hier après-midi pour Brive.
Le sixième appareil, piloté par le capitaine
Dietrich, a ajourné son départ, M. Dietrich
devant assister aux obsèques du ' ' *
Dietrich, son parent.
L’escadrille Bréguet est attendue
Oui mardi, à Limoges.
général
aujour-
== ad — 00
JN ENCAISSEUR ASSASSINÉ
ET DÉVALISÉ
? Hier après-midi, en descendant l’escalier
d’une maison de la rue des Haudrieties où
il venait de faire un encaissement pour le
compte de son patron, M. Charles Dernolds,
âgé de 24 ans, a été, sur le palier du premier
étage, frappé d’un coup de couteau au sein
droit et dévalisé d’une somme de 1,140 francs,
bar un individu qui a réussi à prendre la
juite.
Le blessé a été transporté à l’Hôtel-Dieu ;
pn état ne paraît pas grave.
LES ORAGES
7
Grenoble. — An cours de l'orage qui s’est
battu sur la région, M. Louis Favrez et son
As, planteurs de tabacs, ailèrent s’abriter
.tous un arbre.
La foudre étant tombée sur cet arbre, M.
Favrez fut tué net ; son fils est complète-
ment paralysé.
REMIREMONT. — Un violent orage a causé
des dégâts considérables dans la région de
Bussang.
Les grêlons étaient de la grosseur d’un
œeuf.
ACCIDENT DANS UNE MINE
CRANSAC. — Hier soir, la cage d’un puits
des mines de Campagnac a été précipitée au
ond du puits avec les seize ouvriers qui y
étaient enfermés.
Aucun des seize ouvriers n’a été tué, mais
Us sont blessés et plusieurs portent des frac-
jurés multiples.
MACABRE DÉCOUVERTE -
SENLIS.— Des ouvriers qui se trouvaient
Sans un champ de betteraves, situé sur le
territoire de la commune de Vilfiers-Saint-
Paul, ont découvert un cadavre en décom
position.
Autour du cou, était nouée une ceinture
le flanelle.
Le médecin légiste a conclu à une mort
riolente survenue il y a deux mois.
RAPATRIEMENT DE NAUFRAGÉS
LIVERPOOL. — Le transatlantique Oronsa a
amene hier à Liverpool, dix-sept hommes
de l’équipage du trois-mâts français Ville-de-
Rijon, qui a fait naufrage près de Valparaiso.
Ils avaient passé 31 heures dans les grée
ments.
Quatre hommes de l’équipage avaient péri
de froid.
REPRISE DE TRAVAIL .
"Cerbère. — On mande de Barcelone que le
travail a repris dans presque toutes les fa-
briques.
; Des renforts de garde civile sont partis
pour Badalona où l’agitation continue de
"égner ' " T
ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
=====================================================-=--==.
*o
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Agresser tout ce oui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
un— -
ABONNEMENTS
TROI MoIs Six Mois
Un an
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Délimitation de la frontière Albanaise
Rome. — Cent alpins quitteront Brindisi
avec la Commission internationale de délimi
tation de la frontière albanaise et lui servi
ront d’escorte jusqu’à Argyrocastro.
Les Bulgares évacuent Xanthi
SALONIQUE. — Les Bulgares ont évacué
Xanthi.
La cavalerie turque s’avance pour occuper
la ville.
LES TROUBLES DE DUBLIN
Dublin. — Maigre la tranquillité qui règne
actuellement, on craint de nouvelles bagar
res.
La population se montre en effet fort mé-
contente de la sévérité de la police.
AU MAROC
Rabat. — Le résident général partira ce
matin pour rentrer en France ; il s’embar
quera à bord du vapeur Chaouïa.
Etats-Unis et Mexique
Aucune note nouvelle de Washington ou
de Mexico n’est venue préciser une situation
qui demeure fâcheusement incertaine. M.
Lind, envoyé spécial du président Wilson,
est toujours à la Vera-Cruz, attendant des
instructions définitives.
Entre temps, la presse américaine discute
la possibilité de soumettre le différend à l’ar
bitrage d’n ne conférence internationale. Le
président Wilson serait, dit-on, partisan de
cette solution que la majeure partie de
l’opinion, par contre, rejette comme une at
teinte inadmissible à la doctrine de Monroe.
Mexico; 1 er septembre.
A la suite de l’avertissement du président
Wilson, les Américains continuent à quitter
en hâte la ville.
Des centaines de réfugiés arrivent de l'in
térieur.
Beaucoup d’hommes d’affaires envoient
leurs familles à la Vera-Cruz, afin qu’elles
soient prêtes à partir pour les Etats-Unis en
cas de nécessité.
On mande de Torréon que la situation est
des plus critiques. Le docteur Ryan, attaché
à l’ambassade des Etats-Unis, est parti pour
Torréon en automobile dans l’intention d’ob
tenir, si possible, l’autorisation de faire
sortir les 300 Américains qui se trouvent
dans la ville asssiégée.
New-York, septembre.
On télégraphie de Mexico-City :
« Une vague de patriotisme traverse tout
le Mexique. Chaque jour, le général Huerta
reçoit des offres de services des habitants des
divers États.
» Le ministère de la guerre a été invité à
fournir des instructeurs dans les grandes
villes, où des millions d'hommes demandent
à être entraînés au maniement des armes.
» Une délégation de planteurs de Morelos
a souscrit trois millions de pesos qu’elle a
offerts au général Huerta. »
Londres, 1" septembre.
Suivant un télégramme de Mexico-City pu
blie par le New-York Hérald, une énorme
manifestation anti-américaine aura probable
ment lieu le 16 septembre, jour anniversaire
de ‘indépendance mexicaine.
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BULLETIN MILITAIRE
La troisième
Le ministre de
escadre dans le Nord
la marine a pris la déci-
troisième escadre dans le
sion d’envoyer la
Nord. On ne peut qu’applaudir à cette me
sure, disent les Deoats. La plus grande part
de nos équipages est composée de Bretons et
de Normands. Le séjour sur les côtes de
Provence les dépayse presque autant qu’une
campagne coloniale, les Bretons surtout.
Marqués profondément comme ils le sont
des traits de leur race, ils ont besoin du
contact de leur « pays », de ceux qui parlent
le même langage qu’eux et sont sensibles aux
mêmes impressions. Ils ont besoin de revoir
la Bretagne, d’échapper aux soleils trop ar
dents du Midi en se retrempant dans l’air
natal, de rêver sur la lande, auprès des ar
bres du Nord, devant des horizons estompés
de brume. Ils ont la nostalgie de leur pro
vince. Le plus souvent, d’ailleurs, leur fa
mille ne peut pas les suivre à l’antre bout
de la France. Ils ont tout laissé derrière eux.
Bien des officiers sont, comme eux, origi
naire des ports du Nord. On va pouvoir ac
corder des permissions bien gagnées.’A Brest,
notamment, on a prévu qu’un tiers des
équipages pourrait être absent du bord.
Si une mesure de ce genre n’a pas été prise
plus tôt, ce n’est pas qu’on ignorât en nant
fieu toutes les bonnes raisons militant en sa
faveur. Mais la situation internationale com
mandait impérieusement une concentration
de nos forces en Méditerranée. Il en sera
souvent ainsi. On sait les graves raisons po
litiques et stratégiques qui nous en font une
loi. Toutefois, d’autres périodes, comme
celle-ci, laisseront à la marine plus de lati
tude pour disposer de ses escadres. Il faut
souhaiter qu’elle en use largement, très lar
gement même, pour les faire voyager à tour
de rôle dans le Nord.
En dehors des motifs qui viennent d’en
être donnés, il y en a d’un autre ordre, des
motifs purement maritimes. La navigation,
dans le Nord, est plus difficile et autre que
dans le Midi. Elle accoutume commandants,
officiers et marins à une mer plus houleuse,
à des courants, à des brouillards, à des
écueils inconnus en Provence. Elle leur fait
connaître nos côtes et elle fait connaître la
flotte sur nos côtes. Elle est bonne à beau-
coup d'égards. Son seul inconvénient est
d’exiger un grand voyage qui consomme
énormément de charbon. On voit que l'ar
gent dépensé à cet effet n’est ponrapt pas
14e ‘argent mal emplové..
Les Affaires d'Orient
Les Négociations
Turco-Bulgares
Depuis quelque temps, des conversations
avaient été engagées, à Constantinople, par
M. Natchevitch, au sujet du règlement
turco-bulgare. Cependant les choses n'avan-
çaient point, attendu que les Turcs vou
laient négocier directement avec la Bulga
rie tandis que ceile-ci souhaitait une inter
vention européenne. En résumé, elle se
réclamait du traité de Londres, conclu sous
les auspices des grandes puissances, et par
lequel la possession d'Andrinople lui était
promise. '
Mais, à la suite des événements qui ont
surgi depuis lors et si complètement modi
fié la situation respective des peuples bal
kaniques, il est devenu évident que l’Eu
rope ne se souciait pas d'intervenir pour
régler la question d’Andrinople. Le gou
vernement de Sofia ne pouvait longtemps
se faire illusion ; il lui fallait cependant
ménager l’opinion publique en Bulgarie et
la préparer à l’abandon éventuel d’une ville
qu’on avait juré de ne jamais laisser aux
Turcs.
En fin de compte, le cabinet bulgare s’est
décidé à négocier avec la Turquie et, si
l’on en croit les informations parvenues à
ce sujet, l’arrangement proposé par celle-ci
serait fort acceptable.
Afin de garder Andrinople, les Turcs
consentiraient en effet à la Bulgarie une
frontière suivant laquelle elle conserverait
Kirk-Kilissé, Viza et, par conséquent, une
bonne partie de ses conquêtes dans la
Thrace orientale. Sur ces bases qui, à n’en
pas douter, furent envisagées dans les en
tretiens de M. Natchevitch, une prompte
solution paraît possible. Les concessions
de la Turquie sont en effet considérables.
Elle y a été amenée, il est vrai, par la dou
ble nécessité où elle se trouve de ména
ger la Russie et de ne point s’imposer des
sacrifices infiniment trop lourds en vue de
l’occupation de la Thrace. Or la Bulgarie
n’en méconnaîtra pas l’étendue, estimant
en outre qu’elle se tire assez bien de la
pitoyable aventure où elle s’était si impru
demment jetée.
La paix une fois conclue entre la Turquie
et la Bulgarie, la question ou plutôt les
questions d’Orient seront bien loin d’être
résolues. Elles seront cependant fort éclair
cies. En eflet, la Russie n’aura plus à envi
sager l’hypothèse d’une action diplomati
que et militaire en faveur d’une Bulgarie
qui aurait été trop amoindrie et, d’autre
part, la France, l’Angleterre, l’Allemagne
et la Russie elle-même pourront continuer
leurs négociations en ce qui concerne le
Bagdad, les réformes arméniennes, le pro
tectorat de la Syrie et les multiples ques
tions soulevées en Asie-Mineure.
Celte première détente devra faciliter
ensuite les conversations diplomatiques
relatives à l’Albanie autonome et à l’at
tribution des îles de la mer Egée qui, en
toute équité, reviennent à la Grèce, mais
que l’Italie — qui les tient en gage depuis
la guerre de la Tripolitaine — ne se décide
pas à abandonner.
Tels sont les espoirs escomptés de ces
négociations directes qui vont avoir lieu
entre la Bulgarie et la Turquie.
On désespérait presque de voir ces négo
ciations s’établir. Un article du Daily Tele-
graph nous apprend que l’attitude du mi
nistre français des affaires étrangères au
rait grandement contribué à ce résultat,
en faisant partager ses vues au gouverne
ment russe au sujet de l’abandon d’Andri
nople à la Turquie.
S’il en est ainsi, nous ne pouvons que
féliciter M. Pichon et nous montrer satis
faits de l’heureuse action des diplomaties
russe et française en vue de ramener la
paix,
Th. Vallée.
L'Ambassade d© Franc©
à Saint-Pétersbourg
M. Delcassé sera de retour entre le 15 et le
20 octobre à Saint-Pétersbourg, où il re
prendra la direction de l'ambassade.
Tous les bruits relatifs au désir de notre
ambassadeur de quitter ce poste sont erro
nés.
----------------------=--==---=-=======--=-==-=-===-=============-=11%
LES AFFAIRES D’ORIEYT
Les Bulgares occupent Dedesgatch
Athènes, 1 er septembre.
Les troupes bulgares se sont avancées hier
jusqu’à Dedeagatch.
Des la signature du procès-verbal, consta
tant la remise de la ville, les forces mili
taires et les autorités helléniques se sont re
tirées.
Remaniements ministériels en Serbie
Belgrade 4er septembre.
Le Conseil des ministres a tenu hier à une
heure avancée de la soirée, une séance au
cours de laquelle le ministre de lagricaltu-
re et du commerce, M.Stoyanovitch, adonné
sa démission, ainsi que M. Politchévitch, mi
nistre de la justice.
). Le premier avris cette décision Darceque
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure i
l’Oise et la Somme..,,,,,,
Autres Départements. ,
Union Postale
4 KO
« Fr.
10 »
1 a
20
Fr.
tad
Fr.
22 »
A1@r »
'paiement, SANS FRf(S, dans tous les Bureaux de p 0 ^ es pars #
le ministre des finances Ini refusait un cré- aurait promis une souscription annuelle de
dit extraordinaire de 300,000 dinars pour les
territoires conquis.
Le second a démissionné pour raisons de
santé.
M. Jankovitch, député à la Skoupchtina, a
été nommé ministre de l’agriculture et du
commerce ; et M. Marco Jourichitch, ancien
ministre, a été nommé ministre de la justice.
Un discours de M. Venizelos
Athènes, 1 er septembre.
Hier soir a eu lieu, à Phalère, le grand
banquet offert par les députés libéraux en
l’honneur de M. Venizelos.
Après une brève allocution du président
de la Chambre, M Z ivitsiano, le président du
conseil a prononce un important discours.
M. Venizelos compara tout d’abord la Grè
ce de 1909 et la Grèce de 1913 : la première,
faible au point de vue militaire, était à tel
point dénuée de considération nationale et
était arrivée à un tel point d’abaissement
que la nation se révolta contre cet état de
choses et imposa un changement dans les
méthodes politiques.
La Grèce de 1913 a non seulement doublé
en superficie et en population, mais elle s’est
agrandie au delà de toute attente, militaire-
mant, économiquement et moralement.
M. Venizelos a déclaré qu’il n’entendait
pas présenter un nouveau programme à ses
auditeurs et que, au contraire, il voulait ne
pas se départir de l’ancien.
Il ajouta qu’il travaillerait de toutes ses
forces à la consolidation de l’œuvre si ma
gnifiquement couronnée par le traité de paix
de Bucarest et accomplie grâce aux seules
forces de la Grèce et de ses alliés.
Il s’engagea à porter toute son attention
non seulement à la réorganisation des forces
militaire?, mais aussi au développement des
sciences et des arts et de toutes les ressour
ces nationales.
M. Venizelos leva son verre à la mémoire
de tous jeux qui sont morispour la patrie,
depuis le roi Georges jusqu’au simple soldat.
Il but à la santé des survivants.
En dernier lieu, M Venizelos, aux applau
dissements enthousiastes de son auditoire,
fit l’éloge du roi Constantin, dont il dit qu’il
était rentré dans sa capitale couvert de 1;
au-
riers et de toute la gloire que le peuple grec
avait rêvée pour son roi.
Le Voyage des Souverains grecs
Athènes, 31 août.
Le roi et la reine de Grèce, accompagnés
de leurs aides de camp, les lieutenants-colo
nels Kallinski et Levidi, se sont embarqués à
cinq heures, cet après midi, sur le yacht Am-
phitrite, pour Trieste.
Le roi Constantin arrivera à Potsdam avant
samedi, jour où commencent les grandes
manœuvres allemandes.
Le roi Constantin, en prenant congé de ses
ministres, leur a conféré la cravate de com-
mandeur de l’ordre du Sauveur, pour ser
vices éminents rendus au pays durant les
deux guerres.
Le Choléra en Roumanie
Bucarest, 1 er septembre.
Selon la dernière statistique officielle du
choléra, il y a en tout 459 cas, dont 407 an
ciens et 52 nouveaux.
Parmi les personnes atteintes du
8 ont été guéries. 22 sont mortes.
A l’hôpital militaire de Zimnicea,
sonnes sont isolées.
Dans celui de Turmadurelle, il y
choléra,
820 per-
en a 30.
-
ANGLETERRE
Le Congi'ès annuel des Trade-Unions
Le 46e Congrès annuel des trade-unions
s’est ouvert hier dans la saile Milton, à Man-
chester, sous la présidence de M. Davis.
550 délégués y représentent deux millions
et demi d’ouvriers de la Grande-Bretagne.
Pour la première fois, en dehors des délé-
"gués des Etats-Unis, on remarque la pré
sence de délégués du Canada, de la France
et de l’Allemagne.
ALLEMAGNE
L^esc&dre allemande dans la Méditerranée
Les journaux de Berlin annoncent que
l’escadre allemande envoyée dans la Médjier-
ranee, pendant la guerre des Ba kans, ne se
ra pas rappelée pour le moment ; elle con
tinuera à croiser entre les ports italiens et
autrichiens. Cette escadre est composée du
croiseur dreadnought Gœben et de trois petits
croiseurs. Son port d’attache est Pola, en
Autriche.
La Gazette de la Croix fait remarquer à ce
propos que les circonstances militaires qui
avaient motivé l’envoi d’une division en Mé
diterranée n'existant plus, la présence de
cette division dans les eaux méditerranéen
nes prend désormais un autre caractère. Il
est vrai que le Geier est retourné à son poste,
sur la côte de l’Afrique occidentale alleman
de ; mais le croiseur Gœben et les trois petits
croiseurs suffiront bien, dit la Gazette de la
Croix — à représenter efficacement le pavil
lon allemand.
La permanence d’une division allemande
en Mediterranée — dit encore ce journal —'
doit être envisagée avec d’autant plus de sa
tisfaction que, sauf en Extrême-Orient, les
stations navales de l’Allemagne à l'étranger
sont peu nombreuses et mal pourvues. Ce
fait est dû à la concentration de la flotte an
glaise dans la mer du Nord.; mais déjà, on
commence à sentir en Angleterre les incon
vénients de cette concentration, au point de
vue de l’instruction des officiers, et les An
glais seront amenés à augmenter leurs for
ces navales en Méditerranée.
La Gazette de la Croix conclut à la néces
sité, pour l’Allemagne, d'augmenter le plus
tôt possible le nombre de ses croiseurs de
combat.
Un nouvel organe impérialiste
Le VorwæJs annonce que dans les milieux
de la grande finance et de l'industrie, on se
prépare à lancer prochainement un journal
qui aurait une grande influence politique.
Ce journal s’appellerait Zeitung der Zeitun-
gen. L’abonnement coûterait 300 mark par
an. L’entreprise est patronnée par la Deuts
che Bank, la Dresdner Bank, la Disconto
Bank, la Hamburg-Amerika Linie, le Nord-
deutscher Lloyd, les grandes entreprises de
constructions navales comme la Vulkan, la
maison Blohm et Voss, la maison Krupp, la
fabrique d’armes Lœwe et Mauser.
Ce journal serait l’organe du parti impéria
liste allemand. Le ministère des affaires
étrap"nas s’est intéressé à patte entrep rise et
1.000 marks. Dans les milieux parlementai
res, on se montre très favorable à la créa
tion de cet organe.
Le Vorwærts publie une intéressante lettre
de M. Bissermann, le député national libé
ral, à M. de Jagow, où B issermann expose le
but de ce journal destine à organiser, dit-il,
la détense des intérêts politiques et commer
ciaux allemands à l’étranger, et où il de
mande à M. de Jagow s’il ne pourrait pas
augmenter la souscription promise en en
gageant les ministres, consuls et tous les
chargés d’affaires à l’étranger à s’abonner
pour un an au nouvel organe.
NORVÈGE
Un incident Allemand-Norvégien
La Gazette de Francfort signale un incident
provoqué par un vaisseau allemand dans les
eaux norvégiennes. Le yacht allemand Caro
line-Kreutzer, arrivé ces jours-ci à Vardœ,
ayant, malgré le règlement, stoppé dans les
eaux norvégiennes, un officier de police
norvégien se rendit en uniforme à bord du
bateau.
L’équipage lui en refusa l'accès et le capi
taine, monté sur la dunette, carabine en
main, fit le geste de le mettre en joue. L’offi
cier norvégien dut céder à la force et quitta
le navire sans avoir accompli sa mission. La
presse norvégienne s’élève violemment con
tre cet acte de résistance illégale.
s’adressa à M. Boulard et plaida éloquem
ment la cause de ses locataires.
M. Boulard se laissa convaincre et promit
de taire annuler toutes les saisies-gigeries
qui ont été opérées et de remettre à chaque
locataire le terme dernier à titre d'indemnité
d’expropriation.
Dès que la foule apprit le résultat de l’en
trevue, une imposante ovation fut faite à
M. Cocbon. Plusieurs milliers de personnes
lui firent la conduite et raccompagnèrent
jusqu’à la Mairie du dix-huitième arrondisse
ment.
Mais là, un barrage était formé par les
agents ; l’officier de paix parlementa avec le
héros du jour, et M. Cochon, afin d’éviter
tout incident, consentit à regagner par une
porte de derrière un autobus qui le recon
duisit chez lui.
CHINE
Les 7 roubles
Le siège de Nankin continue.
Le général Chang-Sun a décidé d’emporter
la ville d’assaut. Dans ce but, il a fait cons
truire de nombreuses échelles ; mais les in
surgés, au moyen de bombes.ont réussi jus
qu’ici à empêcher l’entrée des troupes gou
vernementales.
La misère règne dans la ville où les actes
de pillage se multiplient. Les obus causent
de grands dommages aux propriétés pri
vées.
On assure que la plupart des défenseurs
sont très fatigués et prêts à se rendre, mais
que la 8e division s’obstine à résister.
Les munitions commencent à manquer
de part et d’autre.
On mande de Shanghaï au Morning Post
que les rebelles auraient accepté l’offre que
leur a faite la Chambre de commerce d'eva-
cuer la ville contre paiement d’une somme
de cinq cent mille francs.
INFORMATIONS
Obsèques de M. Jules Contant
Les obsèques de M. Jules Contant ont eu
lieu hier matin, à 8 heures, à Aurillac.
Le deuil était conduit par le fils du défunt
et par M. Besson, conseiller municipal d’Ivry.
Dans l’assistance, on remarquait MM. Fesq
et Deloncle, députés, M. Passérieux, secré
taire général du Cantal.
A la gare, M. Fesq a prononcé un discours,
dans lequel il a retracé la vie, toute de dé
vouement, du députe d'Ivry.
Le corps, parti d’Aurillac à 9 h. 14, est ar
rivé à Paris à 10 heures dans la soirée.
Pour la sécurité de l’air
L’aviateur Pégoud, qui se signala récem-
mentà l’admiration publique en se prêtant de
la manière que l’on sait à une expérience de
parachute, a de nouveau montré, hier matin,
à l’aérodrome de Juvisy, mis à la disposition
d’un de nos constructeurs d’aéroplanes, M.
Louis Biériot, ses extraordinaires qualités
d’audace et de sang-froid.
Il s’agissait cette fois de démontrer qu’un
appareil d’aviation bien établi ne doit pas
chavirer. Pilotant un monoplan Biériot,
l’aviateur Pégoud prit son vol à 7 h. 10 II
s’éleva rapidement, en tournant autour du
terrain, et arrivé à l’altitude de 1,000 mè
tres, le pilote commença une descente verti
cale. Tout à coup, il fit volontairement re
tourner son appareil qui. « sur le dos » ef
fectua un vol plané de 400 mètres. Sur un
coup de stabilisateur, le monoplan reprit sa
position normale et vint se poser douce
ment sur le sol.
il serait inutile de souligner l’importance
d’un tel résultat. Il justifie pleinement un
article de M. Louis Biériot que VAuto pu
bliait hier matin et dont nous extrayons ce
passage :
Un engin existe pour les naufrages en mer ;
c’est la barque de sauvetage insubmersible et in
chavirable. Faisons donc d’abord un appareil in
chavirable, et puisque nous ne pouvons le ren
dre insubmersible, nous munirons nos pilotes de
ceintures de sauvetage qui seront des parachu
tes individuels. Cette voie est plus complexe,
mais c’est la seule que j’esiime réellement utile.
J’espère bientôt faire effectuer des essais tout
aussi sensationnels et beaucoup moins dangereux
que ceux qui viennent d’être effectués.
Lorsqu’il sera prouvé qu’un bon appareil d’avia
tion doit pouvoir se retourner complètement en
l’air, voler sur le dos et se rétablir instantané
ment a la volonté du pilote, il me semble que
l’on aura fait faire un pas considérable à la ques
tion de la sécurité.
Ajoutons que l’aviateur Pégoud doit re
nouveler son expérience ce matin à Buc,
devant la Commission de l’armée.
Un Plaidoyer de M. Cochon
Si l’activité inlassable de M. Cochon trou
ve des détracteurs, ce ne sera certes point
parmi les pauvres locataires de la rue du
Mont-Cenis, à qui il vient d’épargner la
saisie. . , ,
En effet, le propriétaire d’une cité de la
rue du Mont-Cenis, sise au no 75, M. Bou
lard, avait été expropré, moyennant la co
quette somme de 225,000 francs, et ses loca
taires s'étonnèrent, récemment, de se voir
quand même obligés de payer leur loyer.
Et ceci d'une manière quelque peu bruta
le : par voie d’huissier
A la suite d’une réunion bruyante tenue
dans la cour de la cité de la rue du Mont-
Cenis, à laquelle assista M. Cochon et où le
« Raffut de Saint-Polycarpe » fit entendre
les airs les plus choisis de son répertoire, il
fut décidé d’organiser dimanche une mani
festation contre le soi-disant « vautour ».
Donc, dimanche matin, dès neuf heures,
une foule considérable stationnait boulevard
Ornano, où se tient le marché en plein vent.
On savait que M. Boulard y avait installé sa
boutique de beurre et œufs. A onze heures,
le secrétaire de la Fédération des locataires,
apparaissait tout à coup, surgissant de la
station « Simplon » du Métropolitain, située
à quelques mètres de l’étal de M. Boulard.
Le secrétaire, du Syndiçat des locataires
La Mort d'un Héros
On annonce d'Oran la mort du capitaine
en retraite Valès, originaire de Meyrueis (Lo
zère), où son nom était très populaire.
Le défunt était considéré par ses conci-
toyens comme un véritable héros, et de fait,
la conduite de cet officier pendant la guerre
de 1870 lui donnait droit à ce glorieux titre.
C’est surtout à Frœschwiller qu’il fit preu-
ve de courage et de sang-troid. Le 2e tirail
leurs, dont le sous-lieutenant Valès était le
porte-drapeau, avait perdu les deux tiers de
son effecif. La lutte devenait impossible. Le
colonel Suzzani confia au jeune sous-lieute-
nant le soin de sauver le drapeau. Valès le
roula dans son étui et le donna à porter au
sergent Abd el Kader Ben Dek Kich. La pe
tite troupe parvint, après bien des difficul
tés, à Strasbourg, où elle fut faite prison
nière. Voici en quels termes M. Jules Claretie
a raconté le départ pour les prisons alle
mandes du drapeau du 2e tirailleurs :
« Dans la nuit qui précéda le reddition de
la place de Strasbourg, le chef de corps re
mit au lieutenant Valès le drapeau de son
régiment, lui demandant ce qu’il pensait en
faire. « Le sauver! » lui repondit-il. Il a tenu
parole. Brisant la hampe et la jetant au feu,
il roula le drapeau autour de son corps et
cacha l’aigle en lieu sûr. Le lendemain il dé
filait devant les lignes prussiennes avec la
précieuse relique sur sa poitrine.
» Resté six mois en Allemagne, sans que
les Prussiens se soient jamais doutés que ce
noble étendard était au milieu d’eux, il est
de retour en France, et désormais hors de
danger,plus heureux en cela que ceux livrés
à Sedan et à Metz, lesquels feront l’ornement
de l’avenue des Tilleuls... Ce qu’un maré
chal de France n’a pas su faire, un simple
lieutenant l’a osé. »
Mais si Valès parvint à rapporter en France
la glorieuse relique, c’est grâce à sa ruse et
à son sang-froid. Plusieurs fois en effet, ells
fut en sérieux danger. Un jour notamment,
le chet de la chambrée annonça une visite
des prisonniers pour le lendemain. Que va-t-
il advenir du drapeau ? Valès le retire de
sous ses vêtements et le met dans un traver
sin. Mais voici qu’un sous-officier de garde
trouve le traversin à son goût, et le place
sur son lit. Comment le reprendre ? Valès y
réussit à l’aidedu stratagème suivant : le len
demain, il bourre de laine un nouveau tra
versin, et le met bien en évidence sur sa
couche. Ce qu’il avait prévu arriva. Le sous-
officier allemand s’empare du traversin de
Valès et le remplace par le premier, ne se
doutant nullement de la joie qui envahit le
cœur du prisonnier en voyant retomber en
sa possession le precieux emblème.
Autre fait, qui prouve l’ardent patriotisme
du détunt. Pendant sa captivité, un sous-offi-
cier français riposte aux insultes d’un olfi-
cier allemand par une gifla qu’il lui applique
au cri de « Vive la France ! » Le malheureux
est condamné à mort. Au moment de l’exé
cution, Valès se trouve être le premier de la
file. Quand le commandant crie : « Feu ! »,
il lève la main, et de tous ses poumons lance
à la face de l’oppresseur ce même cri de
« Vive la France ! »
Le capitaine Valès était chevalier de la
Légion-d'Honneur. Il était en outre déten
teur de l’extrémité de la cravate du drapeai
sur laquelle était brodé le numéro du régi
ment, relique qu’il avait reçue comme ré
compense de sa brillante conduite.
La « Minerve Médicis »
au Louvre
À l'instigation de M. Bonnat, president du
conseil supérieur des Musées nationaux, M.
Héron de Villefosse ayant demandé l’autori-
sation de transférer au Louvre, où elle fera
l’admiration du monde, la Minerve Médicis,
qui était à l’Ecole des beaux-arts, universel
lement ignorée, le sous-secrétaire d’Etat
vient de donner cette autorisation et le Lou
vre s’enrichit ainsi d’une merveille.
On ne sait rien de cette Minerve, hormis
qu’elle fut découverte par M. Ingres, direc
teur de l’École française de Rome, dans un
obscur bosquet de la villa Medicis et qu’elle
fut apportée à Paris sous le règne de Louis-
Philippe.
Taillée dans un bloc de marbre pentéli-
que, elle n’a ni tête ni bras et l’on ne saurait
pas que c’est Minerve sans l’égide qui cou
vre son épaule et le haut de sa poitrine. Elle
n’est qu’un torse, mais ce débris est d'une
beauté si admirable, que M. Etienne Michon
en a pu-dire que rien au monde ne pouvait
donner une idée plus impressionnante de la
manière dont Phidias campait une Athéné.
On Pavait d’abord juchée à la fenêtre cen
trale du premier étage de l’Ecole des beaux-
arts : où personne ne la pouvait voir ; en
1893, on l’installa au bout de l’aile gauche du
vestibule où elle demeura inaperçue. Au
Louvre, M. Héron de Villefosse l’a fait mettre
près de la galerie grecque, dans le vestibule
de Mars ; en l’état actuel du musée, il n’y
avait pas de place plus heureuse, et l’émi
nent conservateur a pu dire tout ému, à l'A
cadémie des inscriptions et belles lettres :
« Les visiteurs du Louvre considèrent com
me un devoir de s’arrêter devant la Victoire
de Samothrace et la Vénus de Milo. Pour
accomplir ce pèlérinage traditionnel, ils de
vront passer désormais par la Minerve Me-
dicis, et s’arrêteront ainsi devant cette mer
veilleuse figure qui ne Je cède pas aux deux
premières.
» Les trois déesses se disputeront désor
mais les hommages empressés de l’univers».
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
1 la EIHRAIRIE INTEHMATIOMALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERAHNUSA
"ayhen
sa:
EPsaantsseamsn
N* 11,737
ES
(C5 Pagesy
S Cenumes
25503
CDITION BV B ATIN
S Centimes
(6 Pagesy
Mardi 2 Septemore 1943
Administrateur * Déléguë
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces. TEL 10.17
Le Petit Havre
*nasnees
AU HAVRE
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, boula de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
A PARIS
Le PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Paris, trois heures matin
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUR
lONDRES, 1" Septembre, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
lomptant ..
I mois.;....
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
£71 7/6
£ 71 7/6
5/-
7/6
-/-
ETAIN
lomptant .
1 mois
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£ 193 48/-
£ 183 2/6
-/-
8/-
7/6
FER
lomptant-. .
imois ....
calme
£ 56/1 %
£ 57/-
1
1 d
-1-
M. CARNEGIE A BRUXELLES
Bruxelles. — Le roi a reçu hier soir en
audience particulière M. et Mme Carnegie.
Un dîner de cinquante couverts a suivi.
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
X 29 août 113.
UNE COURSE AÉRIENNE
Londres.— On annonce qu’une course
d’aeroplanes dotee de trente mille francs de
prix aura lieu en octobre entre Hendon et
Paris.
NEW-YORK, 1er SEPTEMBRE
Mareh6 clos
CHICAGO, 1 er SEPTEMBRE
Marehé clos
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Nantes. — M. Jamin, conservateur,
réélu président du Conseil général
Loire-Inférieure.
Toulouse. — M. Cruppi a été réélu
dent du Conseil général.
a été
de la
prési-
IA COMPOSITION
DE LA PREMIÈRE ARMÉE NAVALE
Un journal du matin annonçait hier d'im-
Sortantes modifications dans la composition
e la première armée navale et donnait à ce
Sujet des précisions dont il annonçait la pro
chaine réalisation.
Cette nouvelle était au moins prématurée
par M. Pierre Baudin n’a pris jusqu’ici au-
zune decision qui puisse laisser préjuger les
modifications envisagées.
LES AVIONS MILITAIRES
MONTLUÇON. — Cinq avions militaires,
partis hier matin, à 6 heures, de Vichy,
sont arrivés à Bourganeuf, à 5 h. 15 du
soir.
LIMOGES. — Cinq monoplans de l’escadrille
lu capitaine Degorge ont quitté Limoges
hier après-midi pour Brive.
Le sixième appareil, piloté par le capitaine
Dietrich, a ajourné son départ, M. Dietrich
devant assister aux obsèques du ' ' *
Dietrich, son parent.
L’escadrille Bréguet est attendue
Oui mardi, à Limoges.
général
aujour-
== ad — 00
JN ENCAISSEUR ASSASSINÉ
ET DÉVALISÉ
? Hier après-midi, en descendant l’escalier
d’une maison de la rue des Haudrieties où
il venait de faire un encaissement pour le
compte de son patron, M. Charles Dernolds,
âgé de 24 ans, a été, sur le palier du premier
étage, frappé d’un coup de couteau au sein
droit et dévalisé d’une somme de 1,140 francs,
bar un individu qui a réussi à prendre la
juite.
Le blessé a été transporté à l’Hôtel-Dieu ;
pn état ne paraît pas grave.
LES ORAGES
7
Grenoble. — An cours de l'orage qui s’est
battu sur la région, M. Louis Favrez et son
As, planteurs de tabacs, ailèrent s’abriter
.tous un arbre.
La foudre étant tombée sur cet arbre, M.
Favrez fut tué net ; son fils est complète-
ment paralysé.
REMIREMONT. — Un violent orage a causé
des dégâts considérables dans la région de
Bussang.
Les grêlons étaient de la grosseur d’un
œeuf.
ACCIDENT DANS UNE MINE
CRANSAC. — Hier soir, la cage d’un puits
des mines de Campagnac a été précipitée au
ond du puits avec les seize ouvriers qui y
étaient enfermés.
Aucun des seize ouvriers n’a été tué, mais
Us sont blessés et plusieurs portent des frac-
jurés multiples.
MACABRE DÉCOUVERTE -
SENLIS.— Des ouvriers qui se trouvaient
Sans un champ de betteraves, situé sur le
territoire de la commune de Vilfiers-Saint-
Paul, ont découvert un cadavre en décom
position.
Autour du cou, était nouée une ceinture
le flanelle.
Le médecin légiste a conclu à une mort
riolente survenue il y a deux mois.
RAPATRIEMENT DE NAUFRAGÉS
LIVERPOOL. — Le transatlantique Oronsa a
amene hier à Liverpool, dix-sept hommes
de l’équipage du trois-mâts français Ville-de-
Rijon, qui a fait naufrage près de Valparaiso.
Ils avaient passé 31 heures dans les grée
ments.
Quatre hommes de l’équipage avaient péri
de froid.
REPRISE DE TRAVAIL .
"Cerbère. — On mande de Barcelone que le
travail a repris dans presque toutes les fa-
briques.
; Des renforts de garde civile sont partis
pour Badalona où l’agitation continue de
"égner ' " T
ORGANE RÉPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
=====================================================-=--==.
*o
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Agresser tout ce oui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
un— -
ABONNEMENTS
TROI MoIs Six Mois
Un an
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Délimitation de la frontière Albanaise
Rome. — Cent alpins quitteront Brindisi
avec la Commission internationale de délimi
tation de la frontière albanaise et lui servi
ront d’escorte jusqu’à Argyrocastro.
Les Bulgares évacuent Xanthi
SALONIQUE. — Les Bulgares ont évacué
Xanthi.
La cavalerie turque s’avance pour occuper
la ville.
LES TROUBLES DE DUBLIN
Dublin. — Maigre la tranquillité qui règne
actuellement, on craint de nouvelles bagar
res.
La population se montre en effet fort mé-
contente de la sévérité de la police.
AU MAROC
Rabat. — Le résident général partira ce
matin pour rentrer en France ; il s’embar
quera à bord du vapeur Chaouïa.
Etats-Unis et Mexique
Aucune note nouvelle de Washington ou
de Mexico n’est venue préciser une situation
qui demeure fâcheusement incertaine. M.
Lind, envoyé spécial du président Wilson,
est toujours à la Vera-Cruz, attendant des
instructions définitives.
Entre temps, la presse américaine discute
la possibilité de soumettre le différend à l’ar
bitrage d’n ne conférence internationale. Le
président Wilson serait, dit-on, partisan de
cette solution que la majeure partie de
l’opinion, par contre, rejette comme une at
teinte inadmissible à la doctrine de Monroe.
Mexico; 1 er septembre.
A la suite de l’avertissement du président
Wilson, les Américains continuent à quitter
en hâte la ville.
Des centaines de réfugiés arrivent de l'in
térieur.
Beaucoup d’hommes d’affaires envoient
leurs familles à la Vera-Cruz, afin qu’elles
soient prêtes à partir pour les Etats-Unis en
cas de nécessité.
On mande de Torréon que la situation est
des plus critiques. Le docteur Ryan, attaché
à l’ambassade des Etats-Unis, est parti pour
Torréon en automobile dans l’intention d’ob
tenir, si possible, l’autorisation de faire
sortir les 300 Américains qui se trouvent
dans la ville asssiégée.
New-York, septembre.
On télégraphie de Mexico-City :
« Une vague de patriotisme traverse tout
le Mexique. Chaque jour, le général Huerta
reçoit des offres de services des habitants des
divers États.
» Le ministère de la guerre a été invité à
fournir des instructeurs dans les grandes
villes, où des millions d'hommes demandent
à être entraînés au maniement des armes.
» Une délégation de planteurs de Morelos
a souscrit trois millions de pesos qu’elle a
offerts au général Huerta. »
Londres, 1" septembre.
Suivant un télégramme de Mexico-City pu
blie par le New-York Hérald, une énorme
manifestation anti-américaine aura probable
ment lieu le 16 septembre, jour anniversaire
de ‘indépendance mexicaine.
--- — ------ --- --------------
BULLETIN MILITAIRE
La troisième
Le ministre de
escadre dans le Nord
la marine a pris la déci-
troisième escadre dans le
sion d’envoyer la
Nord. On ne peut qu’applaudir à cette me
sure, disent les Deoats. La plus grande part
de nos équipages est composée de Bretons et
de Normands. Le séjour sur les côtes de
Provence les dépayse presque autant qu’une
campagne coloniale, les Bretons surtout.
Marqués profondément comme ils le sont
des traits de leur race, ils ont besoin du
contact de leur « pays », de ceux qui parlent
le même langage qu’eux et sont sensibles aux
mêmes impressions. Ils ont besoin de revoir
la Bretagne, d’échapper aux soleils trop ar
dents du Midi en se retrempant dans l’air
natal, de rêver sur la lande, auprès des ar
bres du Nord, devant des horizons estompés
de brume. Ils ont la nostalgie de leur pro
vince. Le plus souvent, d’ailleurs, leur fa
mille ne peut pas les suivre à l’antre bout
de la France. Ils ont tout laissé derrière eux.
Bien des officiers sont, comme eux, origi
naire des ports du Nord. On va pouvoir ac
corder des permissions bien gagnées.’A Brest,
notamment, on a prévu qu’un tiers des
équipages pourrait être absent du bord.
Si une mesure de ce genre n’a pas été prise
plus tôt, ce n’est pas qu’on ignorât en nant
fieu toutes les bonnes raisons militant en sa
faveur. Mais la situation internationale com
mandait impérieusement une concentration
de nos forces en Méditerranée. Il en sera
souvent ainsi. On sait les graves raisons po
litiques et stratégiques qui nous en font une
loi. Toutefois, d’autres périodes, comme
celle-ci, laisseront à la marine plus de lati
tude pour disposer de ses escadres. Il faut
souhaiter qu’elle en use largement, très lar
gement même, pour les faire voyager à tour
de rôle dans le Nord.
En dehors des motifs qui viennent d’en
être donnés, il y en a d’un autre ordre, des
motifs purement maritimes. La navigation,
dans le Nord, est plus difficile et autre que
dans le Midi. Elle accoutume commandants,
officiers et marins à une mer plus houleuse,
à des courants, à des brouillards, à des
écueils inconnus en Provence. Elle leur fait
connaître nos côtes et elle fait connaître la
flotte sur nos côtes. Elle est bonne à beau-
coup d'égards. Son seul inconvénient est
d’exiger un grand voyage qui consomme
énormément de charbon. On voit que l'ar
gent dépensé à cet effet n’est ponrapt pas
14e ‘argent mal emplové..
Les Affaires d'Orient
Les Négociations
Turco-Bulgares
Depuis quelque temps, des conversations
avaient été engagées, à Constantinople, par
M. Natchevitch, au sujet du règlement
turco-bulgare. Cependant les choses n'avan-
çaient point, attendu que les Turcs vou
laient négocier directement avec la Bulga
rie tandis que ceile-ci souhaitait une inter
vention européenne. En résumé, elle se
réclamait du traité de Londres, conclu sous
les auspices des grandes puissances, et par
lequel la possession d'Andrinople lui était
promise. '
Mais, à la suite des événements qui ont
surgi depuis lors et si complètement modi
fié la situation respective des peuples bal
kaniques, il est devenu évident que l’Eu
rope ne se souciait pas d'intervenir pour
régler la question d’Andrinople. Le gou
vernement de Sofia ne pouvait longtemps
se faire illusion ; il lui fallait cependant
ménager l’opinion publique en Bulgarie et
la préparer à l’abandon éventuel d’une ville
qu’on avait juré de ne jamais laisser aux
Turcs.
En fin de compte, le cabinet bulgare s’est
décidé à négocier avec la Turquie et, si
l’on en croit les informations parvenues à
ce sujet, l’arrangement proposé par celle-ci
serait fort acceptable.
Afin de garder Andrinople, les Turcs
consentiraient en effet à la Bulgarie une
frontière suivant laquelle elle conserverait
Kirk-Kilissé, Viza et, par conséquent, une
bonne partie de ses conquêtes dans la
Thrace orientale. Sur ces bases qui, à n’en
pas douter, furent envisagées dans les en
tretiens de M. Natchevitch, une prompte
solution paraît possible. Les concessions
de la Turquie sont en effet considérables.
Elle y a été amenée, il est vrai, par la dou
ble nécessité où elle se trouve de ména
ger la Russie et de ne point s’imposer des
sacrifices infiniment trop lourds en vue de
l’occupation de la Thrace. Or la Bulgarie
n’en méconnaîtra pas l’étendue, estimant
en outre qu’elle se tire assez bien de la
pitoyable aventure où elle s’était si impru
demment jetée.
La paix une fois conclue entre la Turquie
et la Bulgarie, la question ou plutôt les
questions d’Orient seront bien loin d’être
résolues. Elles seront cependant fort éclair
cies. En eflet, la Russie n’aura plus à envi
sager l’hypothèse d’une action diplomati
que et militaire en faveur d’une Bulgarie
qui aurait été trop amoindrie et, d’autre
part, la France, l’Angleterre, l’Allemagne
et la Russie elle-même pourront continuer
leurs négociations en ce qui concerne le
Bagdad, les réformes arméniennes, le pro
tectorat de la Syrie et les multiples ques
tions soulevées en Asie-Mineure.
Celte première détente devra faciliter
ensuite les conversations diplomatiques
relatives à l’Albanie autonome et à l’at
tribution des îles de la mer Egée qui, en
toute équité, reviennent à la Grèce, mais
que l’Italie — qui les tient en gage depuis
la guerre de la Tripolitaine — ne se décide
pas à abandonner.
Tels sont les espoirs escomptés de ces
négociations directes qui vont avoir lieu
entre la Bulgarie et la Turquie.
On désespérait presque de voir ces négo
ciations s’établir. Un article du Daily Tele-
graph nous apprend que l’attitude du mi
nistre français des affaires étrangères au
rait grandement contribué à ce résultat,
en faisant partager ses vues au gouverne
ment russe au sujet de l’abandon d’Andri
nople à la Turquie.
S’il en est ainsi, nous ne pouvons que
féliciter M. Pichon et nous montrer satis
faits de l’heureuse action des diplomaties
russe et française en vue de ramener la
paix,
Th. Vallée.
L'Ambassade d© Franc©
à Saint-Pétersbourg
M. Delcassé sera de retour entre le 15 et le
20 octobre à Saint-Pétersbourg, où il re
prendra la direction de l'ambassade.
Tous les bruits relatifs au désir de notre
ambassadeur de quitter ce poste sont erro
nés.
----------------------=--==---=-=======--=-==-=-===-=============-=11%
LES AFFAIRES D’ORIEYT
Les Bulgares occupent Dedesgatch
Athènes, 1 er septembre.
Les troupes bulgares se sont avancées hier
jusqu’à Dedeagatch.
Des la signature du procès-verbal, consta
tant la remise de la ville, les forces mili
taires et les autorités helléniques se sont re
tirées.
Remaniements ministériels en Serbie
Belgrade 4er septembre.
Le Conseil des ministres a tenu hier à une
heure avancée de la soirée, une séance au
cours de laquelle le ministre de lagricaltu-
re et du commerce, M.Stoyanovitch, adonné
sa démission, ainsi que M. Politchévitch, mi
nistre de la justice.
). Le premier avris cette décision Darceque
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure i
l’Oise et la Somme..,,,,,,
Autres Départements. ,
Union Postale
4 KO
« Fr.
10 »
1 a
20
Fr.
tad
Fr.
22 »
A1@r »
'paiement, SANS FRf(S, dans tous les Bureaux de p 0 ^ es pars #
le ministre des finances Ini refusait un cré- aurait promis une souscription annuelle de
dit extraordinaire de 300,000 dinars pour les
territoires conquis.
Le second a démissionné pour raisons de
santé.
M. Jankovitch, député à la Skoupchtina, a
été nommé ministre de l’agriculture et du
commerce ; et M. Marco Jourichitch, ancien
ministre, a été nommé ministre de la justice.
Un discours de M. Venizelos
Athènes, 1 er septembre.
Hier soir a eu lieu, à Phalère, le grand
banquet offert par les députés libéraux en
l’honneur de M. Venizelos.
Après une brève allocution du président
de la Chambre, M Z ivitsiano, le président du
conseil a prononce un important discours.
M. Venizelos compara tout d’abord la Grè
ce de 1909 et la Grèce de 1913 : la première,
faible au point de vue militaire, était à tel
point dénuée de considération nationale et
était arrivée à un tel point d’abaissement
que la nation se révolta contre cet état de
choses et imposa un changement dans les
méthodes politiques.
La Grèce de 1913 a non seulement doublé
en superficie et en population, mais elle s’est
agrandie au delà de toute attente, militaire-
mant, économiquement et moralement.
M. Venizelos a déclaré qu’il n’entendait
pas présenter un nouveau programme à ses
auditeurs et que, au contraire, il voulait ne
pas se départir de l’ancien.
Il ajouta qu’il travaillerait de toutes ses
forces à la consolidation de l’œuvre si ma
gnifiquement couronnée par le traité de paix
de Bucarest et accomplie grâce aux seules
forces de la Grèce et de ses alliés.
Il s’engagea à porter toute son attention
non seulement à la réorganisation des forces
militaire?, mais aussi au développement des
sciences et des arts et de toutes les ressour
ces nationales.
M. Venizelos leva son verre à la mémoire
de tous jeux qui sont morispour la patrie,
depuis le roi Georges jusqu’au simple soldat.
Il but à la santé des survivants.
En dernier lieu, M Venizelos, aux applau
dissements enthousiastes de son auditoire,
fit l’éloge du roi Constantin, dont il dit qu’il
était rentré dans sa capitale couvert de 1;
au-
riers et de toute la gloire que le peuple grec
avait rêvée pour son roi.
Le Voyage des Souverains grecs
Athènes, 31 août.
Le roi et la reine de Grèce, accompagnés
de leurs aides de camp, les lieutenants-colo
nels Kallinski et Levidi, se sont embarqués à
cinq heures, cet après midi, sur le yacht Am-
phitrite, pour Trieste.
Le roi Constantin arrivera à Potsdam avant
samedi, jour où commencent les grandes
manœuvres allemandes.
Le roi Constantin, en prenant congé de ses
ministres, leur a conféré la cravate de com-
mandeur de l’ordre du Sauveur, pour ser
vices éminents rendus au pays durant les
deux guerres.
Le Choléra en Roumanie
Bucarest, 1 er septembre.
Selon la dernière statistique officielle du
choléra, il y a en tout 459 cas, dont 407 an
ciens et 52 nouveaux.
Parmi les personnes atteintes du
8 ont été guéries. 22 sont mortes.
A l’hôpital militaire de Zimnicea,
sonnes sont isolées.
Dans celui de Turmadurelle, il y
choléra,
820 per-
en a 30.
-
ANGLETERRE
Le Congi'ès annuel des Trade-Unions
Le 46e Congrès annuel des trade-unions
s’est ouvert hier dans la saile Milton, à Man-
chester, sous la présidence de M. Davis.
550 délégués y représentent deux millions
et demi d’ouvriers de la Grande-Bretagne.
Pour la première fois, en dehors des délé-
"gués des Etats-Unis, on remarque la pré
sence de délégués du Canada, de la France
et de l’Allemagne.
ALLEMAGNE
L^esc&dre allemande dans la Méditerranée
Les journaux de Berlin annoncent que
l’escadre allemande envoyée dans la Médjier-
ranee, pendant la guerre des Ba kans, ne se
ra pas rappelée pour le moment ; elle con
tinuera à croiser entre les ports italiens et
autrichiens. Cette escadre est composée du
croiseur dreadnought Gœben et de trois petits
croiseurs. Son port d’attache est Pola, en
Autriche.
La Gazette de la Croix fait remarquer à ce
propos que les circonstances militaires qui
avaient motivé l’envoi d’une division en Mé
diterranée n'existant plus, la présence de
cette division dans les eaux méditerranéen
nes prend désormais un autre caractère. Il
est vrai que le Geier est retourné à son poste,
sur la côte de l’Afrique occidentale alleman
de ; mais le croiseur Gœben et les trois petits
croiseurs suffiront bien, dit la Gazette de la
Croix — à représenter efficacement le pavil
lon allemand.
La permanence d’une division allemande
en Mediterranée — dit encore ce journal —'
doit être envisagée avec d’autant plus de sa
tisfaction que, sauf en Extrême-Orient, les
stations navales de l’Allemagne à l'étranger
sont peu nombreuses et mal pourvues. Ce
fait est dû à la concentration de la flotte an
glaise dans la mer du Nord.; mais déjà, on
commence à sentir en Angleterre les incon
vénients de cette concentration, au point de
vue de l’instruction des officiers, et les An
glais seront amenés à augmenter leurs for
ces navales en Méditerranée.
La Gazette de la Croix conclut à la néces
sité, pour l’Allemagne, d'augmenter le plus
tôt possible le nombre de ses croiseurs de
combat.
Un nouvel organe impérialiste
Le VorwæJs annonce que dans les milieux
de la grande finance et de l'industrie, on se
prépare à lancer prochainement un journal
qui aurait une grande influence politique.
Ce journal s’appellerait Zeitung der Zeitun-
gen. L’abonnement coûterait 300 mark par
an. L’entreprise est patronnée par la Deuts
che Bank, la Dresdner Bank, la Disconto
Bank, la Hamburg-Amerika Linie, le Nord-
deutscher Lloyd, les grandes entreprises de
constructions navales comme la Vulkan, la
maison Blohm et Voss, la maison Krupp, la
fabrique d’armes Lœwe et Mauser.
Ce journal serait l’organe du parti impéria
liste allemand. Le ministère des affaires
étrap"nas s’est intéressé à patte entrep rise et
1.000 marks. Dans les milieux parlementai
res, on se montre très favorable à la créa
tion de cet organe.
Le Vorwærts publie une intéressante lettre
de M. Bissermann, le député national libé
ral, à M. de Jagow, où B issermann expose le
but de ce journal destine à organiser, dit-il,
la détense des intérêts politiques et commer
ciaux allemands à l’étranger, et où il de
mande à M. de Jagow s’il ne pourrait pas
augmenter la souscription promise en en
gageant les ministres, consuls et tous les
chargés d’affaires à l’étranger à s’abonner
pour un an au nouvel organe.
NORVÈGE
Un incident Allemand-Norvégien
La Gazette de Francfort signale un incident
provoqué par un vaisseau allemand dans les
eaux norvégiennes. Le yacht allemand Caro
line-Kreutzer, arrivé ces jours-ci à Vardœ,
ayant, malgré le règlement, stoppé dans les
eaux norvégiennes, un officier de police
norvégien se rendit en uniforme à bord du
bateau.
L’équipage lui en refusa l'accès et le capi
taine, monté sur la dunette, carabine en
main, fit le geste de le mettre en joue. L’offi
cier norvégien dut céder à la force et quitta
le navire sans avoir accompli sa mission. La
presse norvégienne s’élève violemment con
tre cet acte de résistance illégale.
s’adressa à M. Boulard et plaida éloquem
ment la cause de ses locataires.
M. Boulard se laissa convaincre et promit
de taire annuler toutes les saisies-gigeries
qui ont été opérées et de remettre à chaque
locataire le terme dernier à titre d'indemnité
d’expropriation.
Dès que la foule apprit le résultat de l’en
trevue, une imposante ovation fut faite à
M. Cocbon. Plusieurs milliers de personnes
lui firent la conduite et raccompagnèrent
jusqu’à la Mairie du dix-huitième arrondisse
ment.
Mais là, un barrage était formé par les
agents ; l’officier de paix parlementa avec le
héros du jour, et M. Cochon, afin d’éviter
tout incident, consentit à regagner par une
porte de derrière un autobus qui le recon
duisit chez lui.
CHINE
Les 7 roubles
Le siège de Nankin continue.
Le général Chang-Sun a décidé d’emporter
la ville d’assaut. Dans ce but, il a fait cons
truire de nombreuses échelles ; mais les in
surgés, au moyen de bombes.ont réussi jus
qu’ici à empêcher l’entrée des troupes gou
vernementales.
La misère règne dans la ville où les actes
de pillage se multiplient. Les obus causent
de grands dommages aux propriétés pri
vées.
On assure que la plupart des défenseurs
sont très fatigués et prêts à se rendre, mais
que la 8e division s’obstine à résister.
Les munitions commencent à manquer
de part et d’autre.
On mande de Shanghaï au Morning Post
que les rebelles auraient accepté l’offre que
leur a faite la Chambre de commerce d'eva-
cuer la ville contre paiement d’une somme
de cinq cent mille francs.
INFORMATIONS
Obsèques de M. Jules Contant
Les obsèques de M. Jules Contant ont eu
lieu hier matin, à 8 heures, à Aurillac.
Le deuil était conduit par le fils du défunt
et par M. Besson, conseiller municipal d’Ivry.
Dans l’assistance, on remarquait MM. Fesq
et Deloncle, députés, M. Passérieux, secré
taire général du Cantal.
A la gare, M. Fesq a prononcé un discours,
dans lequel il a retracé la vie, toute de dé
vouement, du députe d'Ivry.
Le corps, parti d’Aurillac à 9 h. 14, est ar
rivé à Paris à 10 heures dans la soirée.
Pour la sécurité de l’air
L’aviateur Pégoud, qui se signala récem-
mentà l’admiration publique en se prêtant de
la manière que l’on sait à une expérience de
parachute, a de nouveau montré, hier matin,
à l’aérodrome de Juvisy, mis à la disposition
d’un de nos constructeurs d’aéroplanes, M.
Louis Biériot, ses extraordinaires qualités
d’audace et de sang-froid.
Il s’agissait cette fois de démontrer qu’un
appareil d’aviation bien établi ne doit pas
chavirer. Pilotant un monoplan Biériot,
l’aviateur Pégoud prit son vol à 7 h. 10 II
s’éleva rapidement, en tournant autour du
terrain, et arrivé à l’altitude de 1,000 mè
tres, le pilote commença une descente verti
cale. Tout à coup, il fit volontairement re
tourner son appareil qui. « sur le dos » ef
fectua un vol plané de 400 mètres. Sur un
coup de stabilisateur, le monoplan reprit sa
position normale et vint se poser douce
ment sur le sol.
il serait inutile de souligner l’importance
d’un tel résultat. Il justifie pleinement un
article de M. Louis Biériot que VAuto pu
bliait hier matin et dont nous extrayons ce
passage :
Un engin existe pour les naufrages en mer ;
c’est la barque de sauvetage insubmersible et in
chavirable. Faisons donc d’abord un appareil in
chavirable, et puisque nous ne pouvons le ren
dre insubmersible, nous munirons nos pilotes de
ceintures de sauvetage qui seront des parachu
tes individuels. Cette voie est plus complexe,
mais c’est la seule que j’esiime réellement utile.
J’espère bientôt faire effectuer des essais tout
aussi sensationnels et beaucoup moins dangereux
que ceux qui viennent d’être effectués.
Lorsqu’il sera prouvé qu’un bon appareil d’avia
tion doit pouvoir se retourner complètement en
l’air, voler sur le dos et se rétablir instantané
ment a la volonté du pilote, il me semble que
l’on aura fait faire un pas considérable à la ques
tion de la sécurité.
Ajoutons que l’aviateur Pégoud doit re
nouveler son expérience ce matin à Buc,
devant la Commission de l’armée.
Un Plaidoyer de M. Cochon
Si l’activité inlassable de M. Cochon trou
ve des détracteurs, ce ne sera certes point
parmi les pauvres locataires de la rue du
Mont-Cenis, à qui il vient d’épargner la
saisie. . , ,
En effet, le propriétaire d’une cité de la
rue du Mont-Cenis, sise au no 75, M. Bou
lard, avait été expropré, moyennant la co
quette somme de 225,000 francs, et ses loca
taires s'étonnèrent, récemment, de se voir
quand même obligés de payer leur loyer.
Et ceci d'une manière quelque peu bruta
le : par voie d’huissier
A la suite d’une réunion bruyante tenue
dans la cour de la cité de la rue du Mont-
Cenis, à laquelle assista M. Cochon et où le
« Raffut de Saint-Polycarpe » fit entendre
les airs les plus choisis de son répertoire, il
fut décidé d’organiser dimanche une mani
festation contre le soi-disant « vautour ».
Donc, dimanche matin, dès neuf heures,
une foule considérable stationnait boulevard
Ornano, où se tient le marché en plein vent.
On savait que M. Boulard y avait installé sa
boutique de beurre et œufs. A onze heures,
le secrétaire de la Fédération des locataires,
apparaissait tout à coup, surgissant de la
station « Simplon » du Métropolitain, située
à quelques mètres de l’étal de M. Boulard.
Le secrétaire, du Syndiçat des locataires
La Mort d'un Héros
On annonce d'Oran la mort du capitaine
en retraite Valès, originaire de Meyrueis (Lo
zère), où son nom était très populaire.
Le défunt était considéré par ses conci-
toyens comme un véritable héros, et de fait,
la conduite de cet officier pendant la guerre
de 1870 lui donnait droit à ce glorieux titre.
C’est surtout à Frœschwiller qu’il fit preu-
ve de courage et de sang-troid. Le 2e tirail
leurs, dont le sous-lieutenant Valès était le
porte-drapeau, avait perdu les deux tiers de
son effecif. La lutte devenait impossible. Le
colonel Suzzani confia au jeune sous-lieute-
nant le soin de sauver le drapeau. Valès le
roula dans son étui et le donna à porter au
sergent Abd el Kader Ben Dek Kich. La pe
tite troupe parvint, après bien des difficul
tés, à Strasbourg, où elle fut faite prison
nière. Voici en quels termes M. Jules Claretie
a raconté le départ pour les prisons alle
mandes du drapeau du 2e tirailleurs :
« Dans la nuit qui précéda le reddition de
la place de Strasbourg, le chef de corps re
mit au lieutenant Valès le drapeau de son
régiment, lui demandant ce qu’il pensait en
faire. « Le sauver! » lui repondit-il. Il a tenu
parole. Brisant la hampe et la jetant au feu,
il roula le drapeau autour de son corps et
cacha l’aigle en lieu sûr. Le lendemain il dé
filait devant les lignes prussiennes avec la
précieuse relique sur sa poitrine.
» Resté six mois en Allemagne, sans que
les Prussiens se soient jamais doutés que ce
noble étendard était au milieu d’eux, il est
de retour en France, et désormais hors de
danger,plus heureux en cela que ceux livrés
à Sedan et à Metz, lesquels feront l’ornement
de l’avenue des Tilleuls... Ce qu’un maré
chal de France n’a pas su faire, un simple
lieutenant l’a osé. »
Mais si Valès parvint à rapporter en France
la glorieuse relique, c’est grâce à sa ruse et
à son sang-froid. Plusieurs fois en effet, ells
fut en sérieux danger. Un jour notamment,
le chet de la chambrée annonça une visite
des prisonniers pour le lendemain. Que va-t-
il advenir du drapeau ? Valès le retire de
sous ses vêtements et le met dans un traver
sin. Mais voici qu’un sous-officier de garde
trouve le traversin à son goût, et le place
sur son lit. Comment le reprendre ? Valès y
réussit à l’aidedu stratagème suivant : le len
demain, il bourre de laine un nouveau tra
versin, et le met bien en évidence sur sa
couche. Ce qu’il avait prévu arriva. Le sous-
officier allemand s’empare du traversin de
Valès et le remplace par le premier, ne se
doutant nullement de la joie qui envahit le
cœur du prisonnier en voyant retomber en
sa possession le precieux emblème.
Autre fait, qui prouve l’ardent patriotisme
du détunt. Pendant sa captivité, un sous-offi-
cier français riposte aux insultes d’un olfi-
cier allemand par une gifla qu’il lui applique
au cri de « Vive la France ! » Le malheureux
est condamné à mort. Au moment de l’exé
cution, Valès se trouve être le premier de la
file. Quand le commandant crie : « Feu ! »,
il lève la main, et de tous ses poumons lance
à la face de l’oppresseur ce même cri de
« Vive la France ! »
Le capitaine Valès était chevalier de la
Légion-d'Honneur. Il était en outre déten
teur de l’extrémité de la cravate du drapeai
sur laquelle était brodé le numéro du régi
ment, relique qu’il avait reçue comme ré
compense de sa brillante conduite.
La « Minerve Médicis »
au Louvre
À l'instigation de M. Bonnat, president du
conseil supérieur des Musées nationaux, M.
Héron de Villefosse ayant demandé l’autori-
sation de transférer au Louvre, où elle fera
l’admiration du monde, la Minerve Médicis,
qui était à l’Ecole des beaux-arts, universel
lement ignorée, le sous-secrétaire d’Etat
vient de donner cette autorisation et le Lou
vre s’enrichit ainsi d’une merveille.
On ne sait rien de cette Minerve, hormis
qu’elle fut découverte par M. Ingres, direc
teur de l’École française de Rome, dans un
obscur bosquet de la villa Medicis et qu’elle
fut apportée à Paris sous le règne de Louis-
Philippe.
Taillée dans un bloc de marbre pentéli-
que, elle n’a ni tête ni bras et l’on ne saurait
pas que c’est Minerve sans l’égide qui cou
vre son épaule et le haut de sa poitrine. Elle
n’est qu’un torse, mais ce débris est d'une
beauté si admirable, que M. Etienne Michon
en a pu-dire que rien au monde ne pouvait
donner une idée plus impressionnante de la
manière dont Phidias campait une Athéné.
On Pavait d’abord juchée à la fenêtre cen
trale du premier étage de l’Ecole des beaux-
arts : où personne ne la pouvait voir ; en
1893, on l’installa au bout de l’aile gauche du
vestibule où elle demeura inaperçue. Au
Louvre, M. Héron de Villefosse l’a fait mettre
près de la galerie grecque, dans le vestibule
de Mars ; en l’état actuel du musée, il n’y
avait pas de place plus heureuse, et l’émi
nent conservateur a pu dire tout ému, à l'A
cadémie des inscriptions et belles lettres :
« Les visiteurs du Louvre considèrent com
me un devoir de s’arrêter devant la Victoire
de Samothrace et la Vénus de Milo. Pour
accomplir ce pèlérinage traditionnel, ils de
vront passer désormais par la Minerve Me-
dicis, et s’arrêteront ainsi devant cette mer
veilleuse figure qui ne Je cède pas aux deux
premières.
» Les trois déesses se disputeront désor
mais les hommages empressés de l’univers».
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
1 la EIHRAIRIE INTEHMATIOMALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERAHNUSA
"ayhen
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