Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-30
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 août 1913 30 août 1913
Description : 1913/08/30 (A33,N11734). 1913/08/30 (A33,N11734).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637812s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33” Année
N° 11,734
EDTION DU MAT
5 Centimes
S Centimey
(C Pagegy
A PARIS.
AU HAVRE,....
Administrateur * Délégué
DÉMOCRATIQUE
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 29 AOUT
s. momin
C. 90 JOUI
c. on jour
c. PRECED
LES AFFAIRES D’ORIENT
12
12
5/8
87
34
3/8
5 8
1/4
20
§7
Bié sur
Maïs sur
Saindoux sur.
16
16
73
15
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Janvier...
15 10
76 »/»
15 87
AOUT
89
72
68
11
10
5 8
1 8
1/2
5/8
28
92
La Délimitation de la Frontière gréoc-serbe
L’Arrestation d'un Vapsur allemand
§5
89
72
68
41
10
C’est à la suite des incidents suivants
qu’elle a été découverte :
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 28 août 1313.
METAUX
LONDRES, 39 Août, Dépêche de 4 h. 30
La Bulgarie et la Turquie
Berlin, 29 août
La Turquie n’a pas de Troupes
au delà de la Maritza
La première manifestation de l’action per
sonnelle du nouveau président des Etats-
Unis dans le domaine de la politique exté
rieure a entraîné la grande République
dans une attitude qui risque de déterminer
=
NEW-YORK, 29 AOUT
Calés : baisse 15 à 18 points.
CHICAGO. 29
F. POLET.
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havza
Administration, Impressions et Annonces, TBL. 10.47
=====-===----============== ===. ===== ==============
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
t le Journal.
£e PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant .
soutenu
* 71 -/-
-/-
3 mois...,.
£ 71 -/-
-/-
. ETAINV
Comptant .
facile
£ 195 -/-
65/-
3 mois.....
£ 193 10/-
-/-
65/-
FER
Comptant ..)
facile
4 65/1 %
10 % d
-1-
3 mois
£57/-
1 d
Athènes. — Le roi a reçu en audience le
colonel Lepidi et les commandants Gherpy
et Pilla, de la mission française, qui vont
rentrer définitivement en France.
Hier ont commencé à Gevgheli les travaux
de la Commission greco-serbe chargée de la
délimitation de la frontière.
Son travail ne soulèvera pas de difficultés,
Se traité greco-serbe ayant déterminé tous
les détails et les lignes générales du partage.
Sofia. — Au ministère de l’intérieur, on
déclare ne rien savoir au sujet de l’arresta-
lion du vapeur allemand Ella par les Turcs.
L’AFFAIRE D’ESPIONNAGE
DE VERSAILLES
Versailles. — Le colonel Meyer, comman
dant ie lie d’artillerie à Versailles, a interro
gé hier après-midi le maréchal-des-logis chef
mécanicien Guien, arrêté pour espionnage.
Guien a témoigné de vifs regrets pour ce
qu’il appelle son «erreur ».
D’après lui, c’est par simple curiosité d’a-
mateur qu’il a dérobé differentes pièces d’ar
tillerie et pris les innombrables photogra
phies qui ont été saisies dans son paquetage
après son arrestation. Il n’a néanmoins pu
fournir aucune explication en ce qui con
cerne les lettres adressées à des puissances
étrangères et qui étaient rédigées en langue
hongroise.
* *
< Versailles. — La Sûreté de Versailles dé
clare que l’on doit diminuer de beaucoup
l’importance de l’affaire d’espionnage décou-
■verte au 41 e d’artillerie.
Contrairement à ce que l’on avait cru tout
d’abord et ce qui avait été dit jusqu’alors, on
ne saurait y voir qu’un inculpé, Guien.
Le brigadier Mulot et le canonnier Cau-
mont, qui ont déserté il y a trois semaines,
ne peuvent être mêlés à cette affaire, pas plus
d’ailleurs que la maîtresse de Mulot, très
connue dans les brasseries de Versailles, et
qui jamais n’a été, comme on l’a dit, la maî
tresse de Guien.
Samedi 30 Aout 4913
ORGANE REPUBLICAIN
Rédactsur en Chef, Gérazt
HIPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce qui concerne la Redactioa
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
SB, Rue Fontonelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
plus fort Tirage des Journaux de la Région
Cotons s octobre, baisse 11 points ; dé-
cembre, baisse 13 points ; mars, baisse 14
points. — Soutenu.
Cuivre Standard disp.
— septembre ....
Amalganat. Cap.,.
Fer
trouvé et appréhendé cinq femmes qui ac
compagnaient les assaillants.
Une d’elles a été reconnue pour avoir pas
sé un revolver à un des agresseurs.
Montpellier. — Les romanichels ont dis
paru sur des charrettes ou à pied dans di
verses directions ; ils ont abandonné une
vingtaine de véhicules sur la route.
Le commandant Maurel, du train des équi
pages, a mis à la disposition du commissaire
de police 50 hommes à cheval.
Le commissaire lui-même, à cheval, s’est
mis à leur tête et la poursuite a commencé
avec l’aide de la gendarmerie de Montpellier
et de la police mobile.
Quatorze femmes et un romanichel ont été
arrêtés à Lunel, 20 romanichels venant du
côté de Lunel ont été arrêtés à Montpel
lier.
Quatre-vingts romanichels sont gardés par
des gendarmes à Marsillargues.
LA TRAVERSÉE DE LA MANCHE
A.LA NAGE
Londres. — Holbein a renoncé à traverser
la Manche après deux heures huit minutes
de nage, par suite d’une irritation causée à
ses yeux par l’eau de mer.
UN TYPHON AU JAPON
TOKIO. — Un typhon a causé des dégâts
incalculables au Japon.
On compte de nombreuses victimes. Dix-
sept enfants auraient péri sur la montagne
Komagataké.
De très nombreux ponts ont été détruits.
Plusieurs milliers de maisons sont recouver
tes par les eaux à Tokio.
Le typhon a également causé des dégâts
considérables aux lignes de chemins de fer
et aux récoltes.
BONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur ■
l’Oise et La Somme ’
Autres Départements., odocaceco.
I Union Postale
! On s'abonne également, S A NS PB^tS
eeayev=nnsyo=-=--------------... 5 . ‘
TROI3 Mois
Six Mois
UN AB
; A 5O
| e Pr.
10 »
• Fr.
1 6 se
48 Fr.
== » |
—6 « 4
dans tous les Bursusa de Pane fs rrauss d
LA SANTÉ DE M JULES COUTANT
AUnILLAC. — M. Jules Coûtant, député et
'maire d’Ivry, est mourant.
Les membres de sa famille viennent d’être
prévenus qu’une issue fatale est immi-
aente.
L’AMÉLIORATION DU PORT DE ROUEN
L'Officiel publie une loi ayant pour objet
l’amélioration et l’extension du port de
Rouen et de ses accès.
Un. ap wcoas
UN CHAUFFEUR ATTAQUÉ
PaR SES CLIENTS
| Un chau fleur de taxi-auto, nommé Sain-
tonge, qui conduisait six voyageurs, a été
soudain assailli, à minuit, rue Potit, par ses
clients qui l’ont menacé avec leurs revol-
vers, l’ont assommé à coups de poing, l’ont
jesé à bas de sa voiture, puis sont partis
avec l’auto.
: La Sûreté prévenue croit se trouver en
présence de bandits décidés à faire un coup.
Les portes de Paris sont surveillées, mais
pu croit que les bandits sont déjà loin.
LES ORAGES
, Biarritz. — Une trombe d’eau d’une vio
lence inouïe s’est abattue sur Biarritz vers
six heures du soir, changeant les rues et les
places en rivières et en lacs.
Plusieurs routes sont coupées. Des condui-
tes d'eau ont éclaté.
Beaucoup de maisons ont leur sous-sol et
leur rez-de chaussée inondes.
On n’a pas souvenir ici d’un semblable
phénomème arrivé dans la région.
Arras. — Au cours d’un violent orage qui
s'est déchaîné sur la région de St-Pol-sur-
Ternois, la femme Anselen, épouse du maire
d’Huclier, a été tuée par la foudre. La vache
qu’elle conduisait a été également frappée et
a péri.
LE NAUFRAGE DE L‘d ADOUR P
.MARSEILLE.— Le tribunal maritime spécial
vient d’acquitier le commandant Imbert et
l’élève officier Dubois, inculpés d’avoir enga
gé leur responsabilité lors du naufrage du
paquebot Adour, qui s’échoua en janvier
dernier, près de St-Denis de la Réunion.
ta m < =9 e » ■ w o n
ARRESTATION DE ROMANICHELS
( Lunel (Hérault). — La gendarmerie, aidée
par la troupe, a pu arrêter un des romani
chels qui ont attaqué un hameau près de
Lunel,
( D’autre part, les inspecteurs de la brigade
mobile gui 59 trouvent sur Las beux ont re-
ALLEMAGNE
La Campagne contre la Légion Etrangère
Le Vonoaerts donne des détails nouveaux
sur la récente conférence tumultueuse don
née à Cologne où, disait la Taeglische
Rundschau; imitée par plusieurs journaux, le
légionnaire Hasselmann, deux fois condam
né à mort, raconta ses terribles souffrances
de la légion.
« Des affiches charlatanesques, dit le Vor-
waeris, qui annonçaient contre le prix d’en
trée de 25 ptennigs les révélations excessi
vement intéressantes du légionnaire Hassel
mann, annonçaient en outre qu’il paraîtrait
en costume de légionnaire, de prisonnier et
de forçat, et montrerait les fers sous
lesquels il avait enduré son martyre à la
légion.
» Les affiches promettaient par-dessus le
marché, pendant les entr’actes, des concerts
par la musique des boys-scouts de Cologne.
» Un ancien légionnaire, nommé Broec-
ken, déclare que les descriptions fantasti
ques de Hasselmann sont des mensonges de
brigands. Ce Hasselman servit seulement
très peu de temps aux colonies, et fut dans
l’impossibilité absolue de jamais vivre les
heures terribles qu’il raconte aux imbéciles.
Mais il présente ses conférences comme ap
prouvées par l’Etat et il fait ses affaires. »
Le Vorwaerts juge d’ailleurs que le soi-di
sant but d’Hasselmann v de mettre la jeu
nesse en garde contre la légion » est complè
tement manqué par suite de l’exagération
du narrateur, et même par la fausseté évi
dente de ses récils.
ESPAGNE
Les Négociations commerciales
avec la France
M. Lopez Munoz, ministre d’Etat, a reçu en
audience le présideatde la Chambre de com
merce espagnole de Paris qui est venu l’en-
tretenir du projet de la Chambre de com
merce de Paris d’envoyer une délégation à
Madrid à l’occasion du voyage de M. Poin-
care.
Le ministre a donné son plein assentiment
à cette initiative ; il a promis qu’une place
sera réservée dans les fêtes données en l’hon
neur du président de la République aux dé
légations commerciales françaises.
Le président de la Chambre de commerce
a entretenu également le ministre d’Etat de
la marche des travaux d’élaboration du pro
jet de convention commerciale que poursui
vent les Chambres de commerce à Paris. Les
indications soumises sont tout à fait confor-
mes à celles déjà données par les Chambres
de commerce espagnoles.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à I LIEANIRIE IMTEANATIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
ll/nmeuble da T HOTEL TERMINUS)
asod ).
dans l’Amérique du Nord une crise dont les
conséquences seraient des plus graves.
Nous avons ici même exposé dans un
précédent article dans quelles conditions le
président Wilson était intervenu d’une fa
çon un peu inattendue dans la politique in
térieure du Mexique. Nous avons dit com
ment il avait envoyé à Mexico un ambassa
deur extraordinaire, et officieux en quel
que sorte, M. Lind, dont la mission consis
tait à présenter au général Huerta, prési
dent actuel du Mexique, les quatre propo
sitions suivantes : 1° Cessation des hostili
tés avec les rebelles et conclusion d’un ar
mistice ; 26 Elections générales faites sans
aucune pression et à bref délai ;3 Engage
ment de la part du général Hluerta de ne pas
poser sa candidature ; 4° Engagement de
tous les partis d’accepter comme résultat
définitif le résultat de l’élection.
Bien entendu, le président Huerta, qui
est maître des trois quarts du pays, et qui
fait tous les jours de nouveaux progrès
dans la réduction des rebelles, n’a pas ac
cédé aux propositions du président Wilson,
et M. Lind en a été, comme on dit, pour ses
frais. Devant cette attitude du chef du gou
vernement mexicain, M. Wilson aurait
peut-être battu en retraite, si M. Huerta ne
s’était empressé de rendre public ce qu’il
considérait comme un véritable ultima
tum.
Dans ces conditions, M. Wilson ne pou
vait plus reculer, et c’est pourquoi il s’est
rendu en personne au Congrès au cours de
la séance de mercredi, et qu’il y a donné
lecture d’un message relatif aux affaires
mexicaines.
Ce document est plein de dignité calme,
de modération et de retenue, ainsi qu’il
convient, selon l’expression même de son
auteur, au chef « d’une nation véritable
ment grande, qui a conscience de sa pro
pre force et dédaigne d’en faire usage. »
M. Wilson y envisage avec sérénité le
rejet de ses propositions par le président
Huerta ; il y définit et précise la politique
des Etats-Unis, qui entend demeurer ami
cale et respectueuse de l’indépendance et
de la souveraineté du Mexique.
Les Etats-Unis conserveront une attitude
expectante, et basée sur une stricte neu
tralité entre les factions combattantes ; ils
refuseront des armes et des munitions aux
deux partis, ils attendront que la force des
antagonistes ou le sort décident entre eux, et
ils se contenteront de sauvegarder la vie et
les intérêts de leurs nationaux, que le pré
sident Wilson engage, du reste, à quitter le
Mexique.
Et ce dernier point est évidemment le plus
grave de tout le message, car il laisse en
tendre que le gouvernement de Washington
considère que l’ordre ne régnera pas de si
tôt au Mexique, et que, par suite, il envi
sagera peut-être un jour l’opportunité d’une
intervention.
La situation du Mexique est-elle donc si
anarchique que M. Wilson semble le pen
ser ? La correspondance qu’il a échangée
avec le cabinet de Mexico, et dont il a don
né lecture au Congrès, fournit à ce sujet
des renseignements tout à fait contraires
aux affirmations de M. Wilson.
M. Gamboa, ministre des affaires étrangè
res du Mexique, y affirme que neuf États
seulement sur vingt-sept que compte la
Confédération mexicaine, sont encore re
belles à l’autorité du président Huerta ;
que la paix règne sur la frontière Sud, que
le gouvernement est maître de presque tous
les ports et de toutes les douanes.
Il déclare apprécier les bons offices offerts
par les Etats-Unis, en vue de la pacification,
mais il déclare ne pouvoir les accepter ; et
il proteste contre la prétention d’écarter M.
Huerta de la présidence.
En résumé, l’argumentation mexicaine
semble aboutir à cette conclusion que, si
les Etats-Unis veulent réellement que la
paix soit rétablie au Mexique, il convient
de lui en laisser les moyens. Ce qu’il faut
au Mexique, ce ne sont point les bons offi
ces de ses voisins, mais leur désintéres
sement et leur abstention absolue dans le
conflit des intérêts comme dans les rivalités
des factions.
« Ce désintéressement, demande le Temps,
cette abstention existent-ils ? C’est ce que
les patriotes mexicains contestent. Ils allè
guent — et l’enquête sénatoriale américai
ne leur donne raison dans une certaine
mesure — que la révolution de Madero
contre Porfirio Diaz fut déchaînée et sou-
doyée par de puissants intérêts financiers
américains déçus par la nationalisation des
chemins de fer mexicains et la concession
des pétroles à un syndicat anglais. Le pré
sident Diaz voulait ainsi enrayer l’américa-
nisation du Mexique. Il fut brisé non pas
par Madero, qui n’était qu’un instrument,
mais par les formidables puissances du dol
lar qu’il avait défiées. Et ces mêmes patrio
tes mexicains disent que si, aujourd’hui,
le gouvernement des Etats-Unis refuse de
reconnaître le président Buerla — ce qui
assurerait la vaix — et écarte sa candida-
turc des élections qu’il réclame, ce n’est
point le sentiment de réprobation contre le
« meurtrier » du président Madero qui le
guide. C’est que le général Huerta person
nifie, comme naguère le président Porfirio
Diaz, la résistance à l’américanisation du
Mexique, dont le chef de la révolution, le
général Carranza, après Madero, ne serait
que l’instrument. »
En tout cas, les responsabilités améri
caines ne semblent pas douteuses dans plu
sieurs des derniers événements mexicains.
Le gouvernement de Washington voudra-
t-il engager la sienne en persistant dans
une politique d’intervention qui n’aurait
d’autre résultat que d’empêcher le rétablis
sement définitif de l’ordre, et de le pousser
à une action plus décisive qui ne pourrait
être que fort scabreuse ?
. Il faut souhaiter qu’il n’en sera point ain
si, aussi bien pour les Etats-Unis eux-mê
mes, que pour l’Europe, qui ne manquerait
pas de ressentir le contre coup de la crise.
D’après les télégrammes reçus de Vienne,
la Bulgarie ne songerait pas à ouvrir immé
diatement. des négociations directes avec la
Turquie au sujet d’Andrinopie. Elle préfé
rerait, afin de ne pas abandonner la posi
tion solide que constitue le traité de Lon
dres. négocier indirectement avec la Turquie
par l’intermédiaire d’une grande puissance.
Une fois que cette négociation serait engagée,
elle pourrait éventuellement se poursuivre
directement entre Constantinople et Sofia.
Constantinople, 29 août.
Le gouvernernement turc nie d’une façon
formelle que l’armée d’Andrinople main
tienne encore actuellement des détache
ments sur la rive droite de la Maritza. Il nie
également avoir jamais envoyé de détache
ments jusqu’à Kirdjali. Seul un détachement
de troupes parti d’rtikeui s’est rendu ré
cemment à Koatchi -Kavak où les Turcs
étaient appelés par les populations, reiou-
tant des représailles bulgares. Ce détache-
ment est d’ailleurs rentré à Andrinople.
Le nouveau ministre de Bulgarie
à Sainz-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg, 29 août.
On confirme de source autorisée la nomi-
nation, comme ministre de Bulgarie à
Saint-Pétersbourg, du général Radko Dmi-
trief, dont on connaît les tendances russo-
philes.
Le Novoié Vrémia déclare que cette nomi-
nation signifie que la réconciliation entre la
Bulgarie et la Russie est pleine et entière.
Le trône d’Albanie
Berlin, 29 août.
A Berlin, on déclare que l’Allemagne ne
présentera pas de candidat au trône d’Alba-
nie. Selon toute vraisemblance, elle se bor
nera à appuyer la candidature sur laquelle
l’Autriche et l’Italie se mettront d'accord.
On a beaucoup parlé ces derniers temps
de la candidature du prince Guillaume de
Wied. Il a l’avantage d’être protestant et de
posséder une grande fortune. Toutefois, il
ne saurait être présenté comme candidat
allemand. Il ne pourra être proposé que par
l’Autriche.
La Mission albanaise à Vienne
Vienne, 29 août.
La mission albanaise,ayant à sa tête le mi
nistre des affaires étrangères du gouverne
ment provisoire, est arrivée ici.
Le Couronnement du Rol Constantin
Vienne, 29 août.
La Correspondance sud-slave apprend de
source grecque que le couronnement du roi
Constantin de Grèce aura lieu au mois de
mai 1914.
L’événement prendra, d’après cet organe,
d’autant plus d’importance qu’il sera célébré
suivant le rite de l’empire bizantin ; le roi
sera couronné avec la couronne et le man
teau de pourpre des empereurs bizantins. La
couronne et le manteau, qui se trouvent ac
tuellement au Mont-Athos, seront portés en
grande pompe à Athènes.
Il y a une quinzaine de jours, on aurait
constaté la disparition de diverses pièces in
téressantes, notamment d’un viseur d’un
type nouveau, qui était expérimenté à la
8e batterie.
Sur ces entrefaites, une jeune femme fort
élégante, amie d’un canonnier appartenant
à cette batterie, quittait précipitamment Ver
sailles. Le lendemain, le canonnier dispa
raissait également.
Guien, qui était en relations suivies avec
le couple, fut soumis à une surveillance
étroite. L’autorité militaire apprit qu’il avait
envoyé dernièrement des plis recomman
dés à l’étranger, et son arrestation fut déci
dée.
On assure que des lettres saisies dans Ta
chambre ou à la poste contenaient des indi-
cations techniques sur les méthodes actuel
les de pointage, la graduation des hausses,
les tables destinées à l’usage du dernier télé
mètre.
Nous croyons devoir faire remarquer que
ces méthodes et la description de ces appa
reils ont paru dans divers livres ou docu
ments militaires que le premier venu peut
se procurer. Si des étrangers les ont payés
cher à Guien, ils ont été volés.
Au 11e régiment d’artillerie, tous les offi
ciers qui ont été interrogés déclarent que
cette affaire a été fortement exagérée et qu’il
ne peut pas s’ag r à proprement parler d’un
acte de trahison.
Ils font remarquer que les expériences
avec le matériel ou les instruments de pré
cision nouveaux n’ont lieu ni au ile ni au 22e
régiment d’artillerie ; ces expériences se font
à Satory devant la Commission spéciale. Par
conséquent, affirment ces officiers, Guien
n’a pu avoir à sa disposition des pièces d’un
caractère confidentiel. Peut-être a-t-il pa
expédier à l’étranger des pièces détachées
connues de tous et on se demande si réelle
ment, dans ces conditions, il s’est trouvé un
agent étranger disposé à en effectuer l’achat.
Il semble certain qu'il y a des « fuites ».
L'enquête déterminera sans doute ce qui
peut être retenu à la charge du maréchal
des logis Guien. En ce qui concerne les com
plicités, il n’y aurait encore que des pré
somptions à l'égard du canonnier de sa bat
terie, porté déserteur.
Une seule chose reste certaine : Guien a
correspondu avec les agents d’une puissance
étrangère et leur a offert de leur fournir
des pièces de matériel d’artillerie qu’il disait
intéressantes, notamment un débouchoir au
tomatique.
Or — et ceci résulte d’une enquête minu
tieuse auprès de l’autorité militaire,— Guien
ne pouvait vendre aucun secret à ses cor
respondants : toutes les pèces qu’il pouvait
avoir à sa disposition sont dans le domaine
public depuis longtemps.
Le débouchoir automatique, par exemple,
sort des ateliers du Creuzot ; les Serbes s’en
sont servis au cours de la dernière guerre ;
et cet appareil est connu de toutes les per
sonnes qui peuvent s’intéresser aux ques
tions d'armes et d'artillerie.
Il a été, parlé d’une réglette que Guien au
rait proposée. Cette réglette est en usage de
puis quatorze ans ; elle sera d’ailleurs rem
placée prochainement par un autre modèle
de fabrication angiaise.
Enfin, il faut que le public sache que les
sous-officiers d’artillerie ne pourraient se
procurer aucun instrument nouveau et que
les expériences concernant des inventions
applicables à l’artillerie sont faites exclusive
ment à Puteaux et à Bourges; et à e s expé
riences, les officiers eux-mêmes des régi
ments ne peuvent assister.
Ajoutons que si-un brigadier et un canon
nier d’artillerie sont actuellement recherchés
par la justice militaire, il n’y a aucune cor
rélation entre leur cas et celui du maréchal
des logis Guien.
Quant à la femme qui serait complice de
ce dernier, el e n’a jamais existé que dans
l’imagination de ceux qui en ont parlé.
Guien, originaire de Paris, sortait d’une
école d’électricité ; il se donnait le titre d’in
génieur civil.
Le cabinet du ministre de la guerre a fait
demander à la place de Versailles un rapport
détaillé sur ces incidents.
Le Vol du Collier
On annonce de Berlin que le gouverne-
ment ne prend pas au sérieux la nouvelle
d’après laquelle le fameux collier serait en-
treTes mains d’une bande de malfaiteurs in
ternationaux.
Sur la demande du ministre des affaires
étrangères, la police a recherché, mais vai
nement, l’hôtel où serait descendu le détec
tive Price dont l’arrivée à Berlin a été an
noncée.
On croit que la nouvelle du passage de
M. Price à Berlin est fantaisiste, d’autant plus
qu’une autre dépêcha annonce sa présence
à Vienne.
BULLETIN MILITAIRE
Prise de Commandement
Hier matin, à 9 heures, le nouveau com-
mandant du 12e corps d’armée, général Ro
ques, a fait son entrée officielle à Limoges.
Il a été, de la part de la population, l’ob
jet d’un accueil très sympathique.
Après avoir rendu visite au préfet, le gé
néral Roques a reçu, au quartier général,
les autorités civiles et les officiers de la gar
nison.
Sous-Officier inculpé d© Trahison
Le maréchal des logis Guien, du 11° régi
ment d’artillerie, en garnison à Versailles,
chef mécanicien à la 8e batterie, a été arrêté
mardi dernier sous l’inculpation de trahi
son. Deux personnes, que l’on croit être ses
complices, un canonnier du 41 e régiment
d’artillerie, disparu depuis huit jours, et une
jeune femme, sont recherchés par la police.
Engagé volontaire de trois ans, promu ma
réchal des logis à la libération de la classe
au mois de septembre dernier, Guien, qui
est fils d’un ingénieur, possède des connais
sances scientifiques assez étendues ;.il parle
en outre couramment l’allemand, l’anglais,
l’italien.
D’après les renseignements recueillis, fa-
faire de trahison dans laquelle il est impli-
que, tout en étant grave, n’aurait pas l’im
portance que Quelques journaux lui ont at-
iribuée.
Les incendies de forêts dans le Var
Les mois de juillet et d’août sont funestes
à nos belles forêts provençales. Chaque an-
nee, des imprudents, des inconscients, des
criminels peut-être, aidés par une sécheresse
intense et un vent violent, répandent au
tour d’eux la ruine et la désolation.
Ici, des pétards lancés par des enfants al
lument un foyer qui, en quelques heures,
détruit la jolie forêt de Bormes, à Cavalière,
menaçant l’admirable forêt du Don, de plus
de 1,000 hectares de chênes et de pins mari
times, aux sites merveilleux, aimés des pro
meneurs et des touristes.
Plus loin, au pied de Sixfours, des foyers
s’allument tout a coup sur plusieurs points
à la fois, près du fort, d’une poudrière, et
ces feux, prenant en plein jour, dans un en
droit habité, avec un ensemble et une rapi
dité qui étonnent, suggèrent à l’esprit de
sombres hypothèses.
Les belles pentes boisées et les vallons om
breux de Roumagnan, au pied de Notre-
Dame du Mai, près de la Seyne, peuplés de
chênes altiers et de pins maritimes au
port majestueux, sont devenus la proie des
flammes. _
Les forêts merveilleuses de Montrieux, de
Fiassans, de Besse et, de Carcès ont été en
partie détruites. Des fermes isolées, des
villas entourées de pins, des hameaux en
tiers n’ont été préservés que grâce au dé
vouement des habitants des communes voi
sines, des soldats, des gendarmes et des fo
restiers. . _
Hier matin les pentes de Faron, qui for
ment à Toulon un si pittoresque écran de
verdure, ont flambé. Des secours ont été en
voyés sur les beux, mais le vent d’Est, qui
souffle assez violemment, active les flammes
J et il est à craindre que l’œuvre de 40 années
1 de reboisement soit détruite en partie.
Entre Gendarmes et Romanichels
Des romanichels, an nombre de 150 envi-
ron, infestaient depuis quelque temps la ré-
gl ou de Lunel.
A la suite de nombreuses plaintes reçues
contre eux, le commissaire de cette ville,
agissant par ordre, fit appel à la gendarme,
rie pour procéder à leur expulsion.
Mais les romanichels engagèrent une véri-
table lutte contre la force armée.
Le gendarme Cabano a été tué. Le maré
chal des logis Maillot, le brigadier Rives et le
gendarme Chaze ont été blessés à coups de
matraque.
Le Parquet est sur les lieux. La police mo
bile recherche activement les coupables.
Des brigades de cyclistes parcourent les
routes de la région pour retrouver les traces
des romanichels. Le 16 e escadron du train a
été mobilisé pour le même objet.
Le drame se serait produit à 3 kilomètres
de Lunel, près d’une vigne dévastée par les
fuyards.
Le bruit court avec persistance que le ma
réchal des logis Maillot aurait succombé à
ses blessures.
Terrible Accident d’Auto
L’automobile du prince de Broglie, mon
tée par le chauffeur et le cocher du prince,
Reydet et Arricas, et par un autre chauffeur
nommé Louis Moreau, s’est jetée, sur la
route nationale de Paris à Chantilly, contre
un tombereau non éclairé qui descendait la
côte assez raide de La Morlaye.
Le chauffeur Moreau, âgé de trente-cinq
ans, a été tué net. Un des brancards du tom-
bereau lui a traversé la poitrine.
Le cocher Arricas a les intestins perforés
et est dans un état désespéré.
Le chauffeur Reydet n’a qu’une blessure
légère.
Le charretier est indemne.
Les Incidents de l’Aéro-Clut
de France
M. Henry de la Vaulx, premier vice-prési
dent de l'Aéro-Club de France, a donné à son
tour sa démission.
Voici la lettre qu’il a adressée à M. Henry
Deutsch (de la Mearthe) :
à
Anvers, 27 août.
Mon cher président,
Je vous confirme la lettre que j'avais adressée
, notre secrétaire général et qui malheursuse-
ment est arrivée trop tard pour êre lue à votre
dernière séance et je viens vous prier instam-
ment de faire accepter par le prochain Comité ma
démission de vice-président, de membre du
conseil et de membre du Comité de l’Aéro-Glub de
France.
' J’espère provoquer ainsi l’apaisement néces-
saire à l’accomplissement de la tâche assumée
par notre chère soc été dont je m’en orgueil lis
d’avoir été l’un des fondateurs et l’un des direc
teurs pendant quinze.ans. Je tiens à vous assu
rer, ce dont vous ne doutez pas, j’en suis sûr,
que rentrant dans le rang, mon dévouement n’en
reste par moins acquis à l’œuvre pour laquelle
j’ai donné avec bonheur le meilleur de mon temps
et de ma jeunesse.
Veuillez agréer, mon cher président, l’assurance
de mes sentiments les meilleurs.
La Vaulx.
OBSERTVATOMRE EBE PARIS
Paris, 29 août, il h. 15.
Extrêmes barométriques : 761 millim. à Bel
fort, 755 millim. à Nantes.
Pression basse Ouest Europe, élevée Baliique.
Temps probable : Vent variable, pluie orageuse,
baissa de température.
AU XIA.WHEEC
(Centre as
ZABGMETR!
.4
A
midi..
Minuit
787
la yil/et
lîmsin
4- 22
— U
PAR-CI, PAR-LA
Des Phrases qu’on entendra demain
— Rassurez-vous, je ne vais pas vous conter
une histoire de chasse, mais il faut vous dira
que mon plus beau coup de fusil remonte à
deux ans. Figurez-vous que...
— Tenez, je retrouve précisément l’endroit.
Vous voyez bien le carré de trèfle, le petit che
min qui le borde, eh bien ! à cet endroit-^, j'ai
vu un lièvre... l’année dernière.
— Que voulez-vous ? C'est un principe. J’ai
toujours fait mes cartouches moi-même et m'en
suis très bien trouvé.
— Ah ! ma première perdrix, avec un fusil
Gras transformé... Ça m'a fait un effet ! Pou
vez pas imaginer.
— D’abord, moi, je trouve que la Compagnie
ne nous considère pas à notre valeur.Que diable^
une clientèle de chasseurs, ça représente quelque
chose tout de même et ça mérite bien det
égards.
— C'est comme j’ai l’honneur de vous le dire.
J’ai noté scrupuleusement au jour le jour, de^
puis que je chasse, le gibier récolté. Les soir^
que je rentre bredouille, je relis cela. Et I uh
dans l’autre, ça fait encore une bonne petiü
moyenne.
— Machin ?... Penh ! Un petit chasseur. 4
ne lui manque que la livrée.
— Oh ! co chien, mon cher... Je n'ai jamah
vu son pareil.
8
— Ça, j’en suis convaincu, il a reçu toute mi
charge dans la cuisse. Il a malheureusement
traversé la route et ce sont les autres qui l’ont
eu. Mais qu’ils ne viennent pas raconter qui
l’qnt tué. Ce lièvre là nehs appartenait. -
ALDERT HIEaRENSCHATOT,
N° 11,734
EDTION DU MAT
5 Centimes
S Centimey
(C Pagegy
A PARIS.
AU HAVRE,....
Administrateur * Délégué
DÉMOCRATIQUE
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 29 AOUT
s. momin
C. 90 JOUI
c. on jour
c. PRECED
LES AFFAIRES D’ORIENT
12
12
5/8
87
34
3/8
5 8
1/4
20
§7
Bié sur
Maïs sur
Saindoux sur.
16
16
73
15
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Janvier...
15 10
76 »/»
15 87
AOUT
89
72
68
11
10
5 8
1 8
1/2
5/8
28
92
La Délimitation de la Frontière gréoc-serbe
L’Arrestation d'un Vapsur allemand
§5
89
72
68
41
10
C’est à la suite des incidents suivants
qu’elle a été découverte :
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 28 août 1313.
METAUX
LONDRES, 39 Août, Dépêche de 4 h. 30
La Bulgarie et la Turquie
Berlin, 29 août
La Turquie n’a pas de Troupes
au delà de la Maritza
La première manifestation de l’action per
sonnelle du nouveau président des Etats-
Unis dans le domaine de la politique exté
rieure a entraîné la grande République
dans une attitude qui risque de déterminer
=
NEW-YORK, 29 AOUT
Calés : baisse 15 à 18 points.
CHICAGO. 29
F. POLET.
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontanelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havza
Administration, Impressions et Annonces, TBL. 10.47
=====-===----============== ===. ===== ==============
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
t le Journal.
£e PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant .
soutenu
* 71 -/-
-/-
3 mois...,.
£ 71 -/-
-/-
. ETAINV
Comptant .
facile
£ 195 -/-
65/-
3 mois.....
£ 193 10/-
-/-
65/-
FER
Comptant ..)
facile
4 65/1 %
10 % d
-1-
3 mois
£57/-
1 d
Athènes. — Le roi a reçu en audience le
colonel Lepidi et les commandants Gherpy
et Pilla, de la mission française, qui vont
rentrer définitivement en France.
Hier ont commencé à Gevgheli les travaux
de la Commission greco-serbe chargée de la
délimitation de la frontière.
Son travail ne soulèvera pas de difficultés,
Se traité greco-serbe ayant déterminé tous
les détails et les lignes générales du partage.
Sofia. — Au ministère de l’intérieur, on
déclare ne rien savoir au sujet de l’arresta-
lion du vapeur allemand Ella par les Turcs.
L’AFFAIRE D’ESPIONNAGE
DE VERSAILLES
Versailles. — Le colonel Meyer, comman
dant ie lie d’artillerie à Versailles, a interro
gé hier après-midi le maréchal-des-logis chef
mécanicien Guien, arrêté pour espionnage.
Guien a témoigné de vifs regrets pour ce
qu’il appelle son «erreur ».
D’après lui, c’est par simple curiosité d’a-
mateur qu’il a dérobé differentes pièces d’ar
tillerie et pris les innombrables photogra
phies qui ont été saisies dans son paquetage
après son arrestation. Il n’a néanmoins pu
fournir aucune explication en ce qui con
cerne les lettres adressées à des puissances
étrangères et qui étaient rédigées en langue
hongroise.
* *
< Versailles. — La Sûreté de Versailles dé
clare que l’on doit diminuer de beaucoup
l’importance de l’affaire d’espionnage décou-
■verte au 41 e d’artillerie.
Contrairement à ce que l’on avait cru tout
d’abord et ce qui avait été dit jusqu’alors, on
ne saurait y voir qu’un inculpé, Guien.
Le brigadier Mulot et le canonnier Cau-
mont, qui ont déserté il y a trois semaines,
ne peuvent être mêlés à cette affaire, pas plus
d’ailleurs que la maîtresse de Mulot, très
connue dans les brasseries de Versailles, et
qui jamais n’a été, comme on l’a dit, la maî
tresse de Guien.
Samedi 30 Aout 4913
ORGANE REPUBLICAIN
Rédactsur en Chef, Gérazt
HIPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce qui concerne la Redactioa
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
SB, Rue Fontonelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
plus fort Tirage des Journaux de la Région
Cotons s octobre, baisse 11 points ; dé-
cembre, baisse 13 points ; mars, baisse 14
points. — Soutenu.
Cuivre Standard disp.
— septembre ....
Amalganat. Cap.,.
Fer
trouvé et appréhendé cinq femmes qui ac
compagnaient les assaillants.
Une d’elles a été reconnue pour avoir pas
sé un revolver à un des agresseurs.
Montpellier. — Les romanichels ont dis
paru sur des charrettes ou à pied dans di
verses directions ; ils ont abandonné une
vingtaine de véhicules sur la route.
Le commandant Maurel, du train des équi
pages, a mis à la disposition du commissaire
de police 50 hommes à cheval.
Le commissaire lui-même, à cheval, s’est
mis à leur tête et la poursuite a commencé
avec l’aide de la gendarmerie de Montpellier
et de la police mobile.
Quatorze femmes et un romanichel ont été
arrêtés à Lunel, 20 romanichels venant du
côté de Lunel ont été arrêtés à Montpel
lier.
Quatre-vingts romanichels sont gardés par
des gendarmes à Marsillargues.
LA TRAVERSÉE DE LA MANCHE
A.LA NAGE
Londres. — Holbein a renoncé à traverser
la Manche après deux heures huit minutes
de nage, par suite d’une irritation causée à
ses yeux par l’eau de mer.
UN TYPHON AU JAPON
TOKIO. — Un typhon a causé des dégâts
incalculables au Japon.
On compte de nombreuses victimes. Dix-
sept enfants auraient péri sur la montagne
Komagataké.
De très nombreux ponts ont été détruits.
Plusieurs milliers de maisons sont recouver
tes par les eaux à Tokio.
Le typhon a également causé des dégâts
considérables aux lignes de chemins de fer
et aux récoltes.
BONNEMENTS
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur ■
l’Oise et La Somme ’
Autres Départements., odocaceco.
I Union Postale
! On s'abonne également, S A NS PB^tS
eeayev=nnsyo=-=--------------... 5 . ‘
TROI3 Mois
Six Mois
UN AB
; A 5O
| e Pr.
10 »
• Fr.
1 6 se
48 Fr.
== » |
—6 « 4
dans tous les Bursusa de Pane fs rrauss d
LA SANTÉ DE M JULES COUTANT
AUnILLAC. — M. Jules Coûtant, député et
'maire d’Ivry, est mourant.
Les membres de sa famille viennent d’être
prévenus qu’une issue fatale est immi-
aente.
L’AMÉLIORATION DU PORT DE ROUEN
L'Officiel publie une loi ayant pour objet
l’amélioration et l’extension du port de
Rouen et de ses accès.
Un. ap wcoas
UN CHAUFFEUR ATTAQUÉ
PaR SES CLIENTS
| Un chau fleur de taxi-auto, nommé Sain-
tonge, qui conduisait six voyageurs, a été
soudain assailli, à minuit, rue Potit, par ses
clients qui l’ont menacé avec leurs revol-
vers, l’ont assommé à coups de poing, l’ont
jesé à bas de sa voiture, puis sont partis
avec l’auto.
: La Sûreté prévenue croit se trouver en
présence de bandits décidés à faire un coup.
Les portes de Paris sont surveillées, mais
pu croit que les bandits sont déjà loin.
LES ORAGES
, Biarritz. — Une trombe d’eau d’une vio
lence inouïe s’est abattue sur Biarritz vers
six heures du soir, changeant les rues et les
places en rivières et en lacs.
Plusieurs routes sont coupées. Des condui-
tes d'eau ont éclaté.
Beaucoup de maisons ont leur sous-sol et
leur rez-de chaussée inondes.
On n’a pas souvenir ici d’un semblable
phénomème arrivé dans la région.
Arras. — Au cours d’un violent orage qui
s'est déchaîné sur la région de St-Pol-sur-
Ternois, la femme Anselen, épouse du maire
d’Huclier, a été tuée par la foudre. La vache
qu’elle conduisait a été également frappée et
a péri.
LE NAUFRAGE DE L‘d ADOUR P
.MARSEILLE.— Le tribunal maritime spécial
vient d’acquitier le commandant Imbert et
l’élève officier Dubois, inculpés d’avoir enga
gé leur responsabilité lors du naufrage du
paquebot Adour, qui s’échoua en janvier
dernier, près de St-Denis de la Réunion.
ta m < =9 e » ■ w o n
ARRESTATION DE ROMANICHELS
( Lunel (Hérault). — La gendarmerie, aidée
par la troupe, a pu arrêter un des romani
chels qui ont attaqué un hameau près de
Lunel,
( D’autre part, les inspecteurs de la brigade
mobile gui 59 trouvent sur Las beux ont re-
ALLEMAGNE
La Campagne contre la Légion Etrangère
Le Vonoaerts donne des détails nouveaux
sur la récente conférence tumultueuse don
née à Cologne où, disait la Taeglische
Rundschau; imitée par plusieurs journaux, le
légionnaire Hasselmann, deux fois condam
né à mort, raconta ses terribles souffrances
de la légion.
« Des affiches charlatanesques, dit le Vor-
waeris, qui annonçaient contre le prix d’en
trée de 25 ptennigs les révélations excessi
vement intéressantes du légionnaire Hassel
mann, annonçaient en outre qu’il paraîtrait
en costume de légionnaire, de prisonnier et
de forçat, et montrerait les fers sous
lesquels il avait enduré son martyre à la
légion.
» Les affiches promettaient par-dessus le
marché, pendant les entr’actes, des concerts
par la musique des boys-scouts de Cologne.
» Un ancien légionnaire, nommé Broec-
ken, déclare que les descriptions fantasti
ques de Hasselmann sont des mensonges de
brigands. Ce Hasselman servit seulement
très peu de temps aux colonies, et fut dans
l’impossibilité absolue de jamais vivre les
heures terribles qu’il raconte aux imbéciles.
Mais il présente ses conférences comme ap
prouvées par l’Etat et il fait ses affaires. »
Le Vorwaerts juge d’ailleurs que le soi-di
sant but d’Hasselmann v de mettre la jeu
nesse en garde contre la légion » est complè
tement manqué par suite de l’exagération
du narrateur, et même par la fausseté évi
dente de ses récils.
ESPAGNE
Les Négociations commerciales
avec la France
M. Lopez Munoz, ministre d’Etat, a reçu en
audience le présideatde la Chambre de com
merce espagnole de Paris qui est venu l’en-
tretenir du projet de la Chambre de com
merce de Paris d’envoyer une délégation à
Madrid à l’occasion du voyage de M. Poin-
care.
Le ministre a donné son plein assentiment
à cette initiative ; il a promis qu’une place
sera réservée dans les fêtes données en l’hon
neur du président de la République aux dé
légations commerciales françaises.
Le président de la Chambre de commerce
a entretenu également le ministre d’Etat de
la marche des travaux d’élaboration du pro
jet de convention commerciale que poursui
vent les Chambres de commerce à Paris. Les
indications soumises sont tout à fait confor-
mes à celles déjà données par les Chambres
de commerce espagnoles.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à I LIEANIRIE IMTEANATIOHALE
108, rue St-Lazare, 108
ll/nmeuble da T HOTEL TERMINUS)
asod ).
dans l’Amérique du Nord une crise dont les
conséquences seraient des plus graves.
Nous avons ici même exposé dans un
précédent article dans quelles conditions le
président Wilson était intervenu d’une fa
çon un peu inattendue dans la politique in
térieure du Mexique. Nous avons dit com
ment il avait envoyé à Mexico un ambassa
deur extraordinaire, et officieux en quel
que sorte, M. Lind, dont la mission consis
tait à présenter au général Huerta, prési
dent actuel du Mexique, les quatre propo
sitions suivantes : 1° Cessation des hostili
tés avec les rebelles et conclusion d’un ar
mistice ; 26 Elections générales faites sans
aucune pression et à bref délai ;3 Engage
ment de la part du général Hluerta de ne pas
poser sa candidature ; 4° Engagement de
tous les partis d’accepter comme résultat
définitif le résultat de l’élection.
Bien entendu, le président Huerta, qui
est maître des trois quarts du pays, et qui
fait tous les jours de nouveaux progrès
dans la réduction des rebelles, n’a pas ac
cédé aux propositions du président Wilson,
et M. Lind en a été, comme on dit, pour ses
frais. Devant cette attitude du chef du gou
vernement mexicain, M. Wilson aurait
peut-être battu en retraite, si M. Huerta ne
s’était empressé de rendre public ce qu’il
considérait comme un véritable ultima
tum.
Dans ces conditions, M. Wilson ne pou
vait plus reculer, et c’est pourquoi il s’est
rendu en personne au Congrès au cours de
la séance de mercredi, et qu’il y a donné
lecture d’un message relatif aux affaires
mexicaines.
Ce document est plein de dignité calme,
de modération et de retenue, ainsi qu’il
convient, selon l’expression même de son
auteur, au chef « d’une nation véritable
ment grande, qui a conscience de sa pro
pre force et dédaigne d’en faire usage. »
M. Wilson y envisage avec sérénité le
rejet de ses propositions par le président
Huerta ; il y définit et précise la politique
des Etats-Unis, qui entend demeurer ami
cale et respectueuse de l’indépendance et
de la souveraineté du Mexique.
Les Etats-Unis conserveront une attitude
expectante, et basée sur une stricte neu
tralité entre les factions combattantes ; ils
refuseront des armes et des munitions aux
deux partis, ils attendront que la force des
antagonistes ou le sort décident entre eux, et
ils se contenteront de sauvegarder la vie et
les intérêts de leurs nationaux, que le pré
sident Wilson engage, du reste, à quitter le
Mexique.
Et ce dernier point est évidemment le plus
grave de tout le message, car il laisse en
tendre que le gouvernement de Washington
considère que l’ordre ne régnera pas de si
tôt au Mexique, et que, par suite, il envi
sagera peut-être un jour l’opportunité d’une
intervention.
La situation du Mexique est-elle donc si
anarchique que M. Wilson semble le pen
ser ? La correspondance qu’il a échangée
avec le cabinet de Mexico, et dont il a don
né lecture au Congrès, fournit à ce sujet
des renseignements tout à fait contraires
aux affirmations de M. Wilson.
M. Gamboa, ministre des affaires étrangè
res du Mexique, y affirme que neuf États
seulement sur vingt-sept que compte la
Confédération mexicaine, sont encore re
belles à l’autorité du président Huerta ;
que la paix règne sur la frontière Sud, que
le gouvernement est maître de presque tous
les ports et de toutes les douanes.
Il déclare apprécier les bons offices offerts
par les Etats-Unis, en vue de la pacification,
mais il déclare ne pouvoir les accepter ; et
il proteste contre la prétention d’écarter M.
Huerta de la présidence.
En résumé, l’argumentation mexicaine
semble aboutir à cette conclusion que, si
les Etats-Unis veulent réellement que la
paix soit rétablie au Mexique, il convient
de lui en laisser les moyens. Ce qu’il faut
au Mexique, ce ne sont point les bons offi
ces de ses voisins, mais leur désintéres
sement et leur abstention absolue dans le
conflit des intérêts comme dans les rivalités
des factions.
« Ce désintéressement, demande le Temps,
cette abstention existent-ils ? C’est ce que
les patriotes mexicains contestent. Ils allè
guent — et l’enquête sénatoriale américai
ne leur donne raison dans une certaine
mesure — que la révolution de Madero
contre Porfirio Diaz fut déchaînée et sou-
doyée par de puissants intérêts financiers
américains déçus par la nationalisation des
chemins de fer mexicains et la concession
des pétroles à un syndicat anglais. Le pré
sident Diaz voulait ainsi enrayer l’américa-
nisation du Mexique. Il fut brisé non pas
par Madero, qui n’était qu’un instrument,
mais par les formidables puissances du dol
lar qu’il avait défiées. Et ces mêmes patrio
tes mexicains disent que si, aujourd’hui,
le gouvernement des Etats-Unis refuse de
reconnaître le président Buerla — ce qui
assurerait la vaix — et écarte sa candida-
turc des élections qu’il réclame, ce n’est
point le sentiment de réprobation contre le
« meurtrier » du président Madero qui le
guide. C’est que le général Huerta person
nifie, comme naguère le président Porfirio
Diaz, la résistance à l’américanisation du
Mexique, dont le chef de la révolution, le
général Carranza, après Madero, ne serait
que l’instrument. »
En tout cas, les responsabilités améri
caines ne semblent pas douteuses dans plu
sieurs des derniers événements mexicains.
Le gouvernement de Washington voudra-
t-il engager la sienne en persistant dans
une politique d’intervention qui n’aurait
d’autre résultat que d’empêcher le rétablis
sement définitif de l’ordre, et de le pousser
à une action plus décisive qui ne pourrait
être que fort scabreuse ?
. Il faut souhaiter qu’il n’en sera point ain
si, aussi bien pour les Etats-Unis eux-mê
mes, que pour l’Europe, qui ne manquerait
pas de ressentir le contre coup de la crise.
D’après les télégrammes reçus de Vienne,
la Bulgarie ne songerait pas à ouvrir immé
diatement. des négociations directes avec la
Turquie au sujet d’Andrinopie. Elle préfé
rerait, afin de ne pas abandonner la posi
tion solide que constitue le traité de Lon
dres. négocier indirectement avec la Turquie
par l’intermédiaire d’une grande puissance.
Une fois que cette négociation serait engagée,
elle pourrait éventuellement se poursuivre
directement entre Constantinople et Sofia.
Constantinople, 29 août.
Le gouvernernement turc nie d’une façon
formelle que l’armée d’Andrinople main
tienne encore actuellement des détache
ments sur la rive droite de la Maritza. Il nie
également avoir jamais envoyé de détache
ments jusqu’à Kirdjali. Seul un détachement
de troupes parti d’rtikeui s’est rendu ré
cemment à Koatchi -Kavak où les Turcs
étaient appelés par les populations, reiou-
tant des représailles bulgares. Ce détache-
ment est d’ailleurs rentré à Andrinople.
Le nouveau ministre de Bulgarie
à Sainz-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg, 29 août.
On confirme de source autorisée la nomi-
nation, comme ministre de Bulgarie à
Saint-Pétersbourg, du général Radko Dmi-
trief, dont on connaît les tendances russo-
philes.
Le Novoié Vrémia déclare que cette nomi-
nation signifie que la réconciliation entre la
Bulgarie et la Russie est pleine et entière.
Le trône d’Albanie
Berlin, 29 août.
A Berlin, on déclare que l’Allemagne ne
présentera pas de candidat au trône d’Alba-
nie. Selon toute vraisemblance, elle se bor
nera à appuyer la candidature sur laquelle
l’Autriche et l’Italie se mettront d'accord.
On a beaucoup parlé ces derniers temps
de la candidature du prince Guillaume de
Wied. Il a l’avantage d’être protestant et de
posséder une grande fortune. Toutefois, il
ne saurait être présenté comme candidat
allemand. Il ne pourra être proposé que par
l’Autriche.
La Mission albanaise à Vienne
Vienne, 29 août.
La mission albanaise,ayant à sa tête le mi
nistre des affaires étrangères du gouverne
ment provisoire, est arrivée ici.
Le Couronnement du Rol Constantin
Vienne, 29 août.
La Correspondance sud-slave apprend de
source grecque que le couronnement du roi
Constantin de Grèce aura lieu au mois de
mai 1914.
L’événement prendra, d’après cet organe,
d’autant plus d’importance qu’il sera célébré
suivant le rite de l’empire bizantin ; le roi
sera couronné avec la couronne et le man
teau de pourpre des empereurs bizantins. La
couronne et le manteau, qui se trouvent ac
tuellement au Mont-Athos, seront portés en
grande pompe à Athènes.
Il y a une quinzaine de jours, on aurait
constaté la disparition de diverses pièces in
téressantes, notamment d’un viseur d’un
type nouveau, qui était expérimenté à la
8e batterie.
Sur ces entrefaites, une jeune femme fort
élégante, amie d’un canonnier appartenant
à cette batterie, quittait précipitamment Ver
sailles. Le lendemain, le canonnier dispa
raissait également.
Guien, qui était en relations suivies avec
le couple, fut soumis à une surveillance
étroite. L’autorité militaire apprit qu’il avait
envoyé dernièrement des plis recomman
dés à l’étranger, et son arrestation fut déci
dée.
On assure que des lettres saisies dans Ta
chambre ou à la poste contenaient des indi-
cations techniques sur les méthodes actuel
les de pointage, la graduation des hausses,
les tables destinées à l’usage du dernier télé
mètre.
Nous croyons devoir faire remarquer que
ces méthodes et la description de ces appa
reils ont paru dans divers livres ou docu
ments militaires que le premier venu peut
se procurer. Si des étrangers les ont payés
cher à Guien, ils ont été volés.
Au 11e régiment d’artillerie, tous les offi
ciers qui ont été interrogés déclarent que
cette affaire a été fortement exagérée et qu’il
ne peut pas s’ag r à proprement parler d’un
acte de trahison.
Ils font remarquer que les expériences
avec le matériel ou les instruments de pré
cision nouveaux n’ont lieu ni au ile ni au 22e
régiment d’artillerie ; ces expériences se font
à Satory devant la Commission spéciale. Par
conséquent, affirment ces officiers, Guien
n’a pu avoir à sa disposition des pièces d’un
caractère confidentiel. Peut-être a-t-il pa
expédier à l’étranger des pièces détachées
connues de tous et on se demande si réelle
ment, dans ces conditions, il s’est trouvé un
agent étranger disposé à en effectuer l’achat.
Il semble certain qu'il y a des « fuites ».
L'enquête déterminera sans doute ce qui
peut être retenu à la charge du maréchal
des logis Guien. En ce qui concerne les com
plicités, il n’y aurait encore que des pré
somptions à l'égard du canonnier de sa bat
terie, porté déserteur.
Une seule chose reste certaine : Guien a
correspondu avec les agents d’une puissance
étrangère et leur a offert de leur fournir
des pièces de matériel d’artillerie qu’il disait
intéressantes, notamment un débouchoir au
tomatique.
Or — et ceci résulte d’une enquête minu
tieuse auprès de l’autorité militaire,— Guien
ne pouvait vendre aucun secret à ses cor
respondants : toutes les pèces qu’il pouvait
avoir à sa disposition sont dans le domaine
public depuis longtemps.
Le débouchoir automatique, par exemple,
sort des ateliers du Creuzot ; les Serbes s’en
sont servis au cours de la dernière guerre ;
et cet appareil est connu de toutes les per
sonnes qui peuvent s’intéresser aux ques
tions d'armes et d'artillerie.
Il a été, parlé d’une réglette que Guien au
rait proposée. Cette réglette est en usage de
puis quatorze ans ; elle sera d’ailleurs rem
placée prochainement par un autre modèle
de fabrication angiaise.
Enfin, il faut que le public sache que les
sous-officiers d’artillerie ne pourraient se
procurer aucun instrument nouveau et que
les expériences concernant des inventions
applicables à l’artillerie sont faites exclusive
ment à Puteaux et à Bourges; et à e s expé
riences, les officiers eux-mêmes des régi
ments ne peuvent assister.
Ajoutons que si-un brigadier et un canon
nier d’artillerie sont actuellement recherchés
par la justice militaire, il n’y a aucune cor
rélation entre leur cas et celui du maréchal
des logis Guien.
Quant à la femme qui serait complice de
ce dernier, el e n’a jamais existé que dans
l’imagination de ceux qui en ont parlé.
Guien, originaire de Paris, sortait d’une
école d’électricité ; il se donnait le titre d’in
génieur civil.
Le cabinet du ministre de la guerre a fait
demander à la place de Versailles un rapport
détaillé sur ces incidents.
Le Vol du Collier
On annonce de Berlin que le gouverne-
ment ne prend pas au sérieux la nouvelle
d’après laquelle le fameux collier serait en-
treTes mains d’une bande de malfaiteurs in
ternationaux.
Sur la demande du ministre des affaires
étrangères, la police a recherché, mais vai
nement, l’hôtel où serait descendu le détec
tive Price dont l’arrivée à Berlin a été an
noncée.
On croit que la nouvelle du passage de
M. Price à Berlin est fantaisiste, d’autant plus
qu’une autre dépêcha annonce sa présence
à Vienne.
BULLETIN MILITAIRE
Prise de Commandement
Hier matin, à 9 heures, le nouveau com-
mandant du 12e corps d’armée, général Ro
ques, a fait son entrée officielle à Limoges.
Il a été, de la part de la population, l’ob
jet d’un accueil très sympathique.
Après avoir rendu visite au préfet, le gé
néral Roques a reçu, au quartier général,
les autorités civiles et les officiers de la gar
nison.
Sous-Officier inculpé d© Trahison
Le maréchal des logis Guien, du 11° régi
ment d’artillerie, en garnison à Versailles,
chef mécanicien à la 8e batterie, a été arrêté
mardi dernier sous l’inculpation de trahi
son. Deux personnes, que l’on croit être ses
complices, un canonnier du 41 e régiment
d’artillerie, disparu depuis huit jours, et une
jeune femme, sont recherchés par la police.
Engagé volontaire de trois ans, promu ma
réchal des logis à la libération de la classe
au mois de septembre dernier, Guien, qui
est fils d’un ingénieur, possède des connais
sances scientifiques assez étendues ;.il parle
en outre couramment l’allemand, l’anglais,
l’italien.
D’après les renseignements recueillis, fa-
faire de trahison dans laquelle il est impli-
que, tout en étant grave, n’aurait pas l’im
portance que Quelques journaux lui ont at-
iribuée.
Les incendies de forêts dans le Var
Les mois de juillet et d’août sont funestes
à nos belles forêts provençales. Chaque an-
nee, des imprudents, des inconscients, des
criminels peut-être, aidés par une sécheresse
intense et un vent violent, répandent au
tour d’eux la ruine et la désolation.
Ici, des pétards lancés par des enfants al
lument un foyer qui, en quelques heures,
détruit la jolie forêt de Bormes, à Cavalière,
menaçant l’admirable forêt du Don, de plus
de 1,000 hectares de chênes et de pins mari
times, aux sites merveilleux, aimés des pro
meneurs et des touristes.
Plus loin, au pied de Sixfours, des foyers
s’allument tout a coup sur plusieurs points
à la fois, près du fort, d’une poudrière, et
ces feux, prenant en plein jour, dans un en
droit habité, avec un ensemble et une rapi
dité qui étonnent, suggèrent à l’esprit de
sombres hypothèses.
Les belles pentes boisées et les vallons om
breux de Roumagnan, au pied de Notre-
Dame du Mai, près de la Seyne, peuplés de
chênes altiers et de pins maritimes au
port majestueux, sont devenus la proie des
flammes. _
Les forêts merveilleuses de Montrieux, de
Fiassans, de Besse et, de Carcès ont été en
partie détruites. Des fermes isolées, des
villas entourées de pins, des hameaux en
tiers n’ont été préservés que grâce au dé
vouement des habitants des communes voi
sines, des soldats, des gendarmes et des fo
restiers. . _
Hier matin les pentes de Faron, qui for
ment à Toulon un si pittoresque écran de
verdure, ont flambé. Des secours ont été en
voyés sur les beux, mais le vent d’Est, qui
souffle assez violemment, active les flammes
J et il est à craindre que l’œuvre de 40 années
1 de reboisement soit détruite en partie.
Entre Gendarmes et Romanichels
Des romanichels, an nombre de 150 envi-
ron, infestaient depuis quelque temps la ré-
gl ou de Lunel.
A la suite de nombreuses plaintes reçues
contre eux, le commissaire de cette ville,
agissant par ordre, fit appel à la gendarme,
rie pour procéder à leur expulsion.
Mais les romanichels engagèrent une véri-
table lutte contre la force armée.
Le gendarme Cabano a été tué. Le maré
chal des logis Maillot, le brigadier Rives et le
gendarme Chaze ont été blessés à coups de
matraque.
Le Parquet est sur les lieux. La police mo
bile recherche activement les coupables.
Des brigades de cyclistes parcourent les
routes de la région pour retrouver les traces
des romanichels. Le 16 e escadron du train a
été mobilisé pour le même objet.
Le drame se serait produit à 3 kilomètres
de Lunel, près d’une vigne dévastée par les
fuyards.
Le bruit court avec persistance que le ma
réchal des logis Maillot aurait succombé à
ses blessures.
Terrible Accident d’Auto
L’automobile du prince de Broglie, mon
tée par le chauffeur et le cocher du prince,
Reydet et Arricas, et par un autre chauffeur
nommé Louis Moreau, s’est jetée, sur la
route nationale de Paris à Chantilly, contre
un tombereau non éclairé qui descendait la
côte assez raide de La Morlaye.
Le chauffeur Moreau, âgé de trente-cinq
ans, a été tué net. Un des brancards du tom-
bereau lui a traversé la poitrine.
Le cocher Arricas a les intestins perforés
et est dans un état désespéré.
Le chauffeur Reydet n’a qu’une blessure
légère.
Le charretier est indemne.
Les Incidents de l’Aéro-Clut
de France
M. Henry de la Vaulx, premier vice-prési
dent de l'Aéro-Club de France, a donné à son
tour sa démission.
Voici la lettre qu’il a adressée à M. Henry
Deutsch (de la Mearthe) :
à
Anvers, 27 août.
Mon cher président,
Je vous confirme la lettre que j'avais adressée
, notre secrétaire général et qui malheursuse-
ment est arrivée trop tard pour êre lue à votre
dernière séance et je viens vous prier instam-
ment de faire accepter par le prochain Comité ma
démission de vice-président, de membre du
conseil et de membre du Comité de l’Aéro-Glub de
France.
' J’espère provoquer ainsi l’apaisement néces-
saire à l’accomplissement de la tâche assumée
par notre chère soc été dont je m’en orgueil lis
d’avoir été l’un des fondateurs et l’un des direc
teurs pendant quinze.ans. Je tiens à vous assu
rer, ce dont vous ne doutez pas, j’en suis sûr,
que rentrant dans le rang, mon dévouement n’en
reste par moins acquis à l’œuvre pour laquelle
j’ai donné avec bonheur le meilleur de mon temps
et de ma jeunesse.
Veuillez agréer, mon cher président, l’assurance
de mes sentiments les meilleurs.
La Vaulx.
OBSERTVATOMRE EBE PARIS
Paris, 29 août, il h. 15.
Extrêmes barométriques : 761 millim. à Bel
fort, 755 millim. à Nantes.
Pression basse Ouest Europe, élevée Baliique.
Temps probable : Vent variable, pluie orageuse,
baissa de température.
AU XIA.WHEEC
(Centre as
ZABGMETR!
.4
A
midi..
Minuit
787
la yil/et
lîmsin
4- 22
— U
PAR-CI, PAR-LA
Des Phrases qu’on entendra demain
— Rassurez-vous, je ne vais pas vous conter
une histoire de chasse, mais il faut vous dira
que mon plus beau coup de fusil remonte à
deux ans. Figurez-vous que...
— Tenez, je retrouve précisément l’endroit.
Vous voyez bien le carré de trèfle, le petit che
min qui le borde, eh bien ! à cet endroit-^, j'ai
vu un lièvre... l’année dernière.
— Que voulez-vous ? C'est un principe. J’ai
toujours fait mes cartouches moi-même et m'en
suis très bien trouvé.
— Ah ! ma première perdrix, avec un fusil
Gras transformé... Ça m'a fait un effet ! Pou
vez pas imaginer.
— D’abord, moi, je trouve que la Compagnie
ne nous considère pas à notre valeur.Que diable^
une clientèle de chasseurs, ça représente quelque
chose tout de même et ça mérite bien det
égards.
— C'est comme j’ai l’honneur de vous le dire.
J’ai noté scrupuleusement au jour le jour, de^
puis que je chasse, le gibier récolté. Les soir^
que je rentre bredouille, je relis cela. Et I uh
dans l’autre, ça fait encore une bonne petiü
moyenne.
— Machin ?... Penh ! Un petit chasseur. 4
ne lui manque que la livrée.
— Oh ! co chien, mon cher... Je n'ai jamah
vu son pareil.
8
— Ça, j’en suis convaincu, il a reçu toute mi
charge dans la cuisse. Il a malheureusement
traversé la route et ce sont les autres qui l’ont
eu. Mais qu’ils ne viennent pas raconter qui
l’qnt tué. Ce lièvre là nehs appartenait. -
ALDERT HIEaRENSCHATOT,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.57%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.57%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t52637812s/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t52637812s/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t52637812s/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t52637812s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t52637812s