Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-28
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 août 1913 28 août 1913
Description : 1913/08/28 (A33,N11732). 1913/08/28 (A33,N11732).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637810z
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
AU HAVRE
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A.
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S Centimes—: EDITION DU HATIN — S Centimeg
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Le Havre, la Seine-Inférieure, PEure
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PETIT HA VRE est désigné pour les Annonces Judiciaires et (égalas
ernière Heure
DEPECHES COMMERCIALES
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LONDRES, 37 Août, Dépêche de 4 h. 30
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TON
COURS
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calme
* 70 7/6
7/6
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Comptant .. i
i mois '
4 70 7/6
7/6
ETAIN
Comptant .
soutenu
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45/-
-/-
B mois ;
£ 191 40/-
50/-
-/-
FER
Comptant ..
ferme
£ 54/9
1
-y-
8 mois '
£ 55/7 %
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Su 26 août i 913.
MILITAIRES RENVOYÉS
DANS LEURS FOYERS
M. Etienne, ministre de la guerre, vient
de décider que les militaires appartenant
aux classes antérieures à la classe 1910
(ajournés de la classe 1909, hommes ayant
bénéficié d’un sursis d’activité, omis, etc.)
qui ont été incorporés en octobre 1911 et
terminant leurs deux années d’activité, se
ront renvoyés dans leurs foyers dans les
conditions suivantes ;
4o Le 25 septembre, ceux d’entre eux ne
participant pas aux manœuvres ou rentrés
dans leur garnison avant le 24 au soir ; 2o le
lendemain du jour de leur rentrée ceux
d’entre eux appartenant à des corps rejoi
gnant leur garnison après le 24 septembre.
Le cas échéant, des mesures spéciales de
vront être prises pour que les hommes libé
rables soient rendus dans leurs foyers au
plus tard le 30 septembre au soir.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Démobilisation en Grèce
Athènes. — La démobilisation a com
mence effectivement hier par le renvoi de
toutes les classes de territoriaux ; celle des
réservistes suivra.
Un décret royal divise l’armée en corps
commandés par un divisionnaire ou un bri
gadier.
De nombreux régiments sont créés, no
tamment dans l’artillerie.
La Démobilisation Serbe
Belgrade. — Le quartier général cessera
d’exister samedi prochain.
La démobilisation commencée hier sera
sans doute achevée dans dix jours.
s ,
LES SCANDALES POLICIERS DE PARIS
Hier après-midi, dans le cabinet de M. Bou-
Chardon, juge d’instruction, chargé de l’en
quête sur les scandales policiers du 5e arron
dissement, de vifs incidents se sont produits
entre agents en uniforme cités comme té-
moins et agents en bourgeois, inculpés.
Le juge d'instruction dut intervenir pour
almer témoins et inculpés qui menaçaient
k’en venir aux mains.
■■i 3 -=-=
LE COMMISSAIRE BOISSIÈRE
CAMBRIOLÉ
Versailles. — La maison de M. Boissière,
ommissaire de surveillance administrative
l’Argenteuil, a été cambriolée la nuit der-
nière.
M. Fredin, juge d’instruction à Versailles,
a autorisé Mme Boissière à se rendre à son
domicile, accompagnée de deux agents, pour
y indiquer quels sont les objets qui ont été
emportés.
======== ■ n.M
EXPLOSION D’UNE BOMBE
Montpellier. — M. Jacquet, pêcheur à
Meze, quittait son domicile hier matin pour
aller à ses occupations, quand il aperçut cinq
de ses enfants qui s’amusaient avec des piè
ces d’artifice tirées la veille à l’occasion d’une
fête.
M. Jacquet, redoutant un accident possi
ble, se dirigea vers les enfants pour leur in
terdire ce jeu dangereux.
Il s’empara d’une bombe que tenait un en
fant, mais celle-ci explosa soudain.
M. Jacquet et trois de ses enfants furent
blessés grièvement.
M. Jacquet dut être transporté à l’hôpital
ainsi que son fils cadet, âgé de 10 ans.
Les deux autres enfants n’ont reçu que
des blessures légères.
LA GRÈVE DES DOCKERS
DE PHILIPPEVILLE
PHIILIPPEVILLE. — Les dockers indigènes
mt repris le travail, mais les dockers euro-
péens continuent la grève.
lE TOUR D’ANGLETERRE
En HYDRAVION
Londres. — On annonce qu’arrivés à la
aauteor de Skerries, près de Dublin, l’avia-
teur Hawker et son passager sont tombés
d’une hauteur de cent pieds.
L’aviateur n’a pas été blessé, mais son
passager a reçu des blessures à la tête et aux
bras.
LES GRÈVES EH ESPAGNE
BARCELONE. — A Badalona des grévistes ont
empêche la reprise du travail.
i Les gardes civils ont chargé ; il y a eu
deux blessés.
| A Mataro, quatre ouvriers ont été blessés
dans une charge des gardes civils.
Jeudi 28 Août ISIS
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPoLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. Hippolyte FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE • Rédaction, No 7 @0
Autres Départements.,
Union Postale
TROIS Mois, Six Mois
4 5 6
» Fr.
• s &
ISO
Un Ai
18 Fr.
2= »
|
20 Fr. 1 44 » -..
LES SOUVERAINS RUSSES
QUITTENT SÉBASTOPOL
SÉBASTOPOL. — L’empereur, l'impératrice
(et leurs enfants sont partis pour Yalta à
bord du Stanford
PARIS, TROIS HEURES MATIN
NEW-YORK, 27 AOUT
L'Enseignement libre
Cotons s août, hausse 21 points ; octobre,
hausse 23 points; décembre, hausse 17 points;
mars, hausse 16 points. —• Soutenu.
Calés : baisse 21 à 26 points.
NEW-YORK, 27 AOUT
Cuivre Standard disp.
— septembre....
Amalgamas. Cop...
Fer
t. W Mil
16 12
16 12
73 5 8
15 87
7 AOUT
t. menu?
16 —
16 —
73 3 8
15 87
CHICAGO. 2
C. 00 JOUR
C.PREC8D
Blé sur
Septembre
86 5 3
87 »/»
Décembre
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90 3/8
Maïs sur
Septembre
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73 4/2
— .....
Décembre.
68 7/8
68 7 8
Saindoux sur.
Septembre
44 05
44 10
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Janvier...
40 80
40 80
ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE
Un Message du Président Wilson
Washington. — Hier, le président Wilson
a lu lui-même un message au Gougrés.
Au sujet du Mexique, il a préconisé l’ex
pectative.
« Notre amitié pour le Mexique est, a-t-il
dit, sincère et désintéressée.
» Il était de notre devoir d’amis d’offrir nos
bons offices, afin de concourir à l’établisse-
ment d'un état de choses susceptible de don
ner au pays le repos et la paix et une auto
rité politique qui fut reconnue de tous.
» Notre envoyé, M Lind s’est admirable
ment acquitté de sa mission. Mais le Mexique
a rejeté les propositions des Etats-Unis.
» Nul ne met en doute que nous agissons
dans l’intérêt d’un bon gouvernement et
d’une solution équitable.
» Une pression soutenue de la force mora
le ne tardera pas à abattre les barrières éle
vées par l’orgueil et les préjugés.
» Nous interviendrons plutôt en qualité
d’amis du Mexique qu’en qualité d’enne-
mis ».
LES RUINES DE JÉRICHO
Berlin. — Le docteur Gellin, professeur
d’exegese sacrée à Rostock. récemment ap
pelé à une chaire de FUniversité de Kiel,
vient de faire connaître dans une lettre
adressée à un journal de cette ville qu’il a
découvert et dégagé en grande partie les
ruines de l’antique Jéricho.
Les travaux du savant ont été commencés
il y a 4 ans, sous les auspices et avec l’appui
du gouvernement autrichien.
ANGLETERRE
Le Tour d’Angleterre en hydravion
L’aviateur Hawker est parti hier matin
à
6 heures 40 d’Oban, par beau temps, pour
continuer le circuit du Daily Mail autour de
l’Angleterre.
Après avoir traversé la mer d’Irlande,
Hawker est arrivé à 9 h. 30 à Narne où il
s’est arrêté pour son ravitaillement.
Il est reparti à 11 heures pour Dublin.
ETATS-UNIS
Le Conflit mexicain
Une dépêche de Mexico, 26 août, annonce
que M. Lind et M. Gamboa, ministre des af
faires étrangères du Mexique, procèdent ac
tuellement à un échange de notes, bien que
M. Lind soit maintenant à la Vera-Cruz.
On croit savoir qu’il s’agit là de démar
ches que fait le gouvernement mexicain
pour que le président Wilson diffère la lec
ture de son message au Congrès, jusqu'à ce
que le Mexique ait préparé la publication
d’un dossier sur l’affaire.
L’inquiétude règne parmi les étrangers ;
de nombreux Américains continuent de par
tir pour la Vera-Cruz?
M. Gamboa a déclaré qu’il n’y avait actuel
lement aucune raison de s’alarmer, que la
situation n’était nullement désespérée, mais
seulement sérieuse.
Le ministre des affaires étrangères a ajou-
té que, dans ces conditions, il était désirable
que le public montrât de la discrétion. « C’est
ainsi, a-t-il ajouté, que l’on aide le mieux le
gouvernement. »
M. Ferdinand Buisson vient de déposer
deux propositions de lois destinées à cons
tituer la charte de l’enseignement libre.
L’une de ces propositions est relative aux
titres de capacité de l’enseignement pri
maire ; l’autre à l’enseignement privé, pri
maire et secondaire. Car M. Ferdinand
Buisson est adversaire du monopole de l’en
seignement et, naguère, il s’est très nette
ment déclaré contre le projet Brard qui,
d’une façon assez. peu franche d’ailleurs,
proposait en somme un essai partiel de mo
nopole.
Dans la législation qu’il propose, M. Buis
son veut joindre l’enseignement secondaire
à l’enseignement primaire, — c’est-à-dire
que, pour les établissements privés de ces
deux ordres, il entend exiger des professeurs
les mêmes titres universitaires que dans les
établissements de l’État. Ainsi seront évi
tées certaines confusions voulues et qui
auraient pour résultat de tourner la loi.
Plus d’un établissement privé, préparant à
la fois aux brevets primaires et au bacca
lauréat D, échapperait en effet très aisément
à un code primaire qui n’engloberait pas le
secondaire, et se prévaudrait de son titre
d’établissement secondaire pour se sous
traire aux obligations imposées aux écoles
primaires.Sur ce point, M. Ferdinand Buis
son est dans la vérité absolue. On peut seu
lement s’étonner que pareille mesure, dès
longtemps réclamée par les républicains
clairvoyants, n’ait pas encore été prise.
En ce qui concerne les titres de capacité
de l'enseignement primaire, M. Ferdinand
Buisson, à la place des brevets élémentaire
et supérieur, institue un brevet de capa
cité obtenu en deux examens : l’un vérifi
cation de l’instruction nécessaire et l’autre
qui, après deux ans de cours normaux à
l’Etat, attesterait la préparation profession
nelle.
Sans doute, il importe de tenir le plus
grand compte de la préparation profession
nelle des maîtres, tant des écoles privées
que des écoles publiques et, à ce point de
vue, la proposition de M. Buisson peut pa
raître excellente. Elle ne laisse pas toutefois
de susciter certaines objections, — et d’au-
tant plus que son auteur reconnaît non seu
lement la liberté de l’enseignement, mais
encore l’article 33 de la loi de 1886 dispo
sant que les directeurs et directrices d’éco-
les privées sont entièrement libres dans le
choix des méthodes, des programmes et des
livres, réserve faite pour les livres inter
dits par le Conseil supérieur de l’Instruc
tion publique.
Donc. —- la liberté de l’enseignement étant
reconnue et aussi la liberté des méthodes,—
pour obtenir la capacité d’enseigner, tous
les maîtres devraient posséder deux diplô
mes dont le second ne serait délivré qu’aux
candidats ayant suivi, deux ans entiers, des
cours normaux de pédagogie dirigés par le
personnel de l’Etat.
Mais n’y a-t-il pas là comme l’institution
d’une sorte d’orthodoxie, et une certaine
contradiction que le Temps souligne non
sans logique ?
Attendons toutefois d’autres arguments
et les débats qui se produiront devant les
Chambres. Mais la solution serait peut-être
d’exiger des professeurs de l’enseignement
libre un brevet de capacité et un certificat
pédagogique délivrés par un jury de l’Etat,
sans astreindre les candidats à ce stage de
deux années en des cours normaux.
Et les garanties de savoir et de connais
sances techniques et professionnelles étant
ainsi imposées à ses professeurs, l’enseigne
ment libre, tant secondaire que primaire,
devrait être soumis à une inspection réelle
et sérieuse, — ce qui n’a jamais eu lieu
jusqu’ici.
Th. Vallée.
BULLETIN MILITAIRE
LES AFFAIRES D’ORIEMT
Une Circulaire de M. Etienne
aux Préfets
M. Etienne, ministre de la guerre, vient
d’adresser aux préfets une circulaire les in
vitant à porter à la connaissance des jeunes
gens âgés de 26 ans au plus les avantages
exceptionnels qui leur seront offerts s’ils
contractent un rengagement d’un ou deux
ans entre le 15 août et le 15 novembre.
Rappelons ces avantages :
lo Prime de 500 francs pour un rengage-
ment d’un an ; 1,100 francs pour un renga
gement de deux ans, payable le jour du ren
gagement.
20 Haute paye de un franc par jour.
Un rengagé touchera donc au total 865 fr.
pour un an, 1,830 pour deux ans, solde non
comprise.
Les Chaussures des
«Jeunes Soldats
Les jeunes soldats à incorporer sont auto
risés à se munir d'une paire de chaussures
neuves ou en très bon état qu’ils conserve
ront au régiment et dont la valeur leur sera
remboursée immédiatement.
Ces chaussures devront se rapprocher
très sensiblement, comme forme generale et
comme qualité de la matière première, du
brodequin réglementaire (napolitain).
Les chaussures à bout rapporté ne seront
pas acceptées.
Des Commissions détermineront la valeur
marchande des brodequins acceptés, en pre
nant pour base d’évaluation le prix moyen
du brodequin réglementaire, Cr n* 4"
17 fr. 50 pour les troupes à pie
francs pour les troupes à cheval, et en te
nant compte» bien entendu» du degré
ui est de
et de 17
1 d’usure.
La Démobilisation et la Réorganisation
de l’Armée grecque
Athènes, 27 août
La démobilisation de l’armée grecque com
mencera aujourd’hui.
Il a été décidé que les effectifs de paix de
l’armée hellénique comprendront désormais
quatre classes, soit environ 60,900 hommes.
Ils seront ainsi supérieurs de près du double
à ce qu’ils étaient avant la guerre.
Il a été décidé en outre que l’armée grec
que serait répartie en six corps d’armée.
Ceux-ci auront leur siège à Athènes, Jani-
na, Larissa, Kosani, Salonique et Cavalla.
Leur ensemble comprendra onze divisions.
Le nombre des régiments d’artillerie sera
immédiatement porté de trois à six, et de
nouveaux régiments seront créés au fur et à
mesure de la livraison, aux autorités militai
res grecques, des nouvelles batteries com
mandées par la Grèce.
Les effectifs du genie et de fa cavalerie se
ront aussi très fortement accrus, la dernière
campagne ayant démontré de façon écla
tante leur importance et leur utilité.
Autriche et Russie
Vienne, 27 août.
L’invitation faite par le tsar à l’empereur
François-Joseph de se faire représenter à
l’inauguration de la chapelle commémora
tive, à Leipzig, est très favorablement com
mentée dans toute la presse, qui la considère
comme une attestation que les relations
austro-russes se sont sensiblement amélio
rées.
L’Extroblatt juge que cette invitation n'eut
pas été possible il y a quelques mois seule
ment et que toute r Autriche-Hongrie saluera
avec satisfaction h reprise des boas rapports
Actualité Photographique
fhoto et Cliché Pe!f f Fatse
'Les Débris de l’Eydroavlon de Rénb Caudron
entre les gouvernements de Vienne et de
Saint-Pétersbourg;
Les Etats balkaniques, ajoute le journal,
ayant prouvé suffisamment, ces derniers
mois, qu’ils refusaient toute tutelle étran
gère, 1 antagonisme austro-russe à propos
des Balkans perd aujourd’hui sa raison
d’être.
La Nouvelle Presse libre voit dans l’invita
tion plus qu’un acte de politesse ; la démar
che du tsar, selon elle, prend surtout de
l’importance parce qu'elle a lieu aussitôt
après la crise balkanique.
INFORMATIONS
Les scandales policiers du 5e arron
dissement de Paris
Poursuivant son instruction sur les faits
reprochés aux agents du cinquième, M. Bou-
chardon, juge d’instruction, a entendu le
sous-brigadier Lanier et quatre gardiens de
la paix qui se trouvaient au poste de la rue
de la Huchette, le 22 juin dernier, lorsque
se sont produits les incidents Lesquin et Ro
senfeld. Trois de ces agents sont en unifor
me : Durand, Simplot, Dévy. Le quatrième
est en bourgeois : Frassardey.
Les premiers ont affirmé de la façon la
plus catégorique que le prévenu Rosenfeld
ne cessait de protester de son innocence et
qu’aucuna méprise n’était possible sur le
sens de sa protestation. Ils confirment l’inci
dent que l’on sait : « Vous avez entendu :
Rosenfeld a avoué devant vous », dit l’agent
Thierry au sous-brigadier Lanier. Et celui-ci
de répondre aussitôt: « Rien n’est plus faux.
J’entends au contraire qu’il proteste énergi
quement. » Lanier a ajouté qu’après ce fait,
les agents Frassardey, Gaillard, Thierry et
Trojani soumirent à son visa un rapport où,
contrairement à toute équité, ils faisaient
état des prétendus aveux de Rosenfeld. Le
sous-brigadier refusa de signer cette pièce
qui au surplus a été égarée.
Une confrontation a eu lieu ensuite entre
les agents Thierry et Trojani, le sous-briga-
dier Lanier et les quatre autres agents :
« Rosenfeld, déclara Thierry, avait pris la
fuite Nous le rejoignîmes. Il s’écria : « G’est
bon. Je suis fait ! » Et bien que reconnais-
sant au poste que le portemonnaie trouvé
sur lui ne lui appartenait pas, il continua
ses aveux. C’est seulement lorsqu’il entendit
le sous-brigadier me dementir qu’il songea à
profiter de la situation et à modifier le sens
de la phrase. »
Cette interprétation de Thierry est soute
nue par tous les agents en bourgeois. Par
contre, les agents en uniforme maintien
nent que Rosenfeld s’est contenté de dire
qu’il n’avait pas volé le portemonnaie.
Ce qui paraît certain, en définitive, c’est
que les deux versions furent soumises à
M. Boulanger, officier de paix, d’un côté par
le sous-brigadier Lanier, de l’autre par
Gaillard.
* «
L’Association professionnelle de la préfec
ture de police avait organisé pour hier après-
midi et pour hier soir deux réunions, à l’or
dre du jour desquelles était inscrite cette
seule question : « les Scandales policiers ».
L’Association amicale groupe environ 4.000
gardiens de la paix, c’est-à-dire près de la
moitié de l’effectif total. Ces 4,000 adhérents
sont les « agents réformistes ». Ils ont à leur
tête M. Rigail, sous-brigadier au 1 er arrondis
sement et président de l’Association.
Avant la réunion de l’après-midi, M. Rigail
a fait en substance la déclaration suivante :
Les réunions d’anjourd’hui auront une impor
tance décisive, Tous les agonis libres y assiste
ront. Nous y exposerons les infamies qui ont été
commises. Nous ferons hautement le procès des
chefs qui les ont couvertes et nous dévoilerons
d’autres fautes graves qu’ils voudraient cacher
encore.
Dès deux heures, c’est-à-dire bien avant
l’heure fixée pour la réunion, la vaste salle
de l’avenue du Maine, où rendez-vous a été
donné aux réformistes, est bondée. Dix-huit
cents agents environ sont là, et si l’on tient
compte, d’une part, de l’époque actuelle des
vacances, d’autre part, du roulement qui
oblige un tiers au moins des agents à être en
service, ce nombre de présents montre 1 im
portance prise aux yeux des gardiens de la
paix réformistes par la réunion d’hier apres-
A deux heures et demie, M. Rigail fait son
entrée dans la salle. Il est accueilli par les
applaudissements de ses collègues.
Dès que le brouhaha s’est apaisé, M. Rigail
prend la parole.
Il commence par affirmer que les agents
réformistes ne sont pas venus pour Se livrer
à une manifestation déplacée -
maxillaire inférieur emporté, et il s’abatte
dans la brousse.
Gombaud avait été l’amant de la femme
Bernard. Celle-ci ayant manifesté la volonté
de rompre, il en avait éprouvé une vive
irritation et avait juré qu’il se vengerait. Il a
tenu parole.
Le Vol de la Place des Vosges
On a fait grand bruit du vol constate lundi
chez un négociant parisien, M. Rabourden,
dont les bureaux sont installés 17, place des
Vosges. Sur la foi de renseignements un peu
hâtifs, on accusait l’employé disparu, Jac
ques Grimbert, d’avoir soustrait à son patron
deux cent cinquante mille francs. Il se trou
ve aujourd'hui que cette somme est changée
en 1.200 francs.
Prévenu par sa caissière, Mme Lefèvre, de
la disparition de l’employé et de la perte des
valeurs, M. Rabourden s’est empressé de quit
ter sa villégiature. Il est rentré à Paris mardi
matin.
Le négociant eut l’agréable surprise de
constater que ses valeurs, dont le montant
exact s’élève à 350 000 francs, n’avaient pas
été dérobées. Il retrouva également intact un
coffret de fer dans lequel se trouvaient une
somme de mille francs en or et des bijoux de
famille.
M. Rabourden, tout à la joie, n’est pas
loin d’excuser son jeune employé qui, dit il,
était hanté par l’idee de partir pour l’Amé-
rique.
Au numéro 18 de la rue des Tournelles, où
habitait Grimbert, on se montre très étonné
de l’acte du jeune homme qui avait l’estime
de tous.
Nul d entra nous, dit-il, ne songe à attaquer ses
chefs. Mais nous voulons plus de justice, plus
d’équité et la fin du favoritisme.
Il faut épurer la police sans aucun ménage
ment et sans autre traitement pour les coupables
que celui du droit commun.
Nous voulons maintenir la propreté dans la
police et nous exclurons nous-mêmes de notre
groupement quiconque aura commis la moindre
incorrection.
L’assemblée applaudit particulièrement le
président de l’Association, qui répondait
nettement ainsi aux déclarations faites la
veille par M. Hennion, et que nous avons
publiées.
Et M. Rigail poursuit :
La raison pour laquelle l’ancien préfet de police
se montra hostile a notre organisation est bien
compréhensible, c’est parce qu’it n’ignorait pas
que nous saurions démasquer les traîtres.
C’est seulement parce qu’il s’est senti submer
gé, parce qu'il ne pouvait plus cacher toutes les
vilenies de ses protégés qu’il a dit : «Il est temps
que je m’en aille ! »
M. Tarrenne, secrétaire adjoint de l’Asso
ciation, succède à M. Rigail. Il rappelle quel
ques-unes des fautes commises par les poli
ciers en bourgeois et il ajoute :
La préfecture de police, il faut le reconnaître, a
pris dès qu’elle a connu les scandales toutes les
mesures nécessaires
Elle y a été aidée d’ailleurs par certains de nos
camarades, mais tous les chefs n’ont pas accompli
leur devoir.
Un de nos camarades, Laville, s’est rendu auprès
de M. Fauvel, officier de paix, pour dénoncer les
« bourgeois » fautifs.
« Ne vous occupez pas de cela », lui fut-il ré
pondu par M. Fauvel.
Vous serez candidat sous-brigadier, et cela vau
dra mieux pour vous que d’intervenir dans toutes
ces histoires.
Et cependant, il y avait lieu d’intervenir.
C’est ainsi que notre camarade Laville quitta le
service des mœurs parce que le sous-brigadier
Gourdon lui ordonnait de a faire » des « soute
neurs », et que Laville lui répondit qu’il ne « fe
rait » que ce qu’il trouverait sur son chemin.
En terminant, M. Tarrenne affirma :
M. Hennion a toute facilité pour ramener dans
la police la bonne harmonie.
A ce moment, M. Painlevé, député, arrive
et les félicite au nom de la population pari
sienne de la besogne d’epuration qu’ils vien
nent d’entreprendre.
Une Affaire de Fraudes
à Saint-Nazaire
Une grave affaire de fraudes, dans laquelle
se trouvent compromis un négociant en
gros et un contrôleur des douanes, vient
d’être découverte à Saint-Nazaire. Les dé
tournements au préjudce de l’Etat s’élève
raient à plus de 100,000 francs. M. Manceau,
négociant à Saint-Nazaire, possède un entre
pôt dans lequel il dépose toutes les marchan
dises qu’il reçoit par la voie maritime.
Ces marchandises peuvent être entrepo
sées sans payer de droits de douane. Les
droits de douane, en effet, ne se payent en
pareil cas qu’au moment où les marchandi
ses sortent des magasins pour être livrées
au commerce régional. Très souvent, en
effet, Les marchandises venant des colonies
ne sont déposées dans un entrepôt que pour
être expédiées de nouveau au dehors, pres
que toujours à l'étranger. L’Administration
des douanes exonère donc ces marchandises
de tout droit, puisqu’elles ne sont pas, en
effet, arrivées au but de leur voyage.
Profitant de cette situation, M Manceau,
de complicité avec un contrôleur des doua
nes nommé Huron, simulait une réexpédi
tion des marchandises par voie de mer, alors
qu’en réalité ces marchandises étaient expé
diées et livrées à la consommation dans la
région de Nantes et de Saint-Nazaire.
Ce trafic illicite a été dénoncé au parquet
qui a ouvert une enquête. M. Manceau a
été prié de se tenir à la disposition de la jus
tice. , —
Quant au contrôleur des douanes Union,
il a été relevé de ses fonctions.
Drame passionnel
Un drame passionnel s’est déroulé dans la
commune de Vertheuil, près de Bordeaux.
La famille Bernard, comprenant le mari,
la femme et un fils de dix-neuf ans, travail
lait dans la lande, lorsqu’un nommé Gom-
baud sortit soudain d’un fourré, épaula le
fusil dont il était armé et fit ieu sur Mme
Bernard, qui tomba morte.
Le fils de la victime se précipita sur le
meurtrier ; au même moment, un second
coup de feu partit, qui ne fit qu’effleurer le
jeune homme. ,
Le père accourut à son tour et s eiança
sur Gombaud. qu’il frappa à coups de ha
chette et le mit en fuite.
Après ue course de quelques mètres,
Gombaud rechargea son fusil pour se don
ner la mort. Il se manqua une première
J.fgis:-mais au second coup, il eut tou. *
Une Auto de Livraison disparaît
avec ses deux Voyageurs
Partie lundi matin pour effectuer une
tournée à Meaux et à Saacy-sur-Marne, une
voiture de livraison des Galeries Lafayette
n’est pas rentrée à Paris depuis, et l’on igno
re ce que sont devenus le chauffeur Luset et
le garçon livreur Broizat, qui accompagnait
ce dernier.
Tel est le troublant mystère qu’essaye
actuellement d’éclaircir le parquet meldois ;
mais jusqu’à présent toutes les investigations
sont demeurées infructueuses. On a simple
ment établi que les livraisons avaient été
faites régulièrement, et que leur journée
terminée les deux employés s’étaient mis en
devoir de regagner Paris.
L’hypothèse d’une fugue semble absolu
ment invraisemblable. Luset et Broizat, âgés
de trente-cinq à quarante ans, se sont tou
jours montres très réguliers dans leur servi
ce, et l’on ne peut soupçonner un seul ins
tant qu’ils soient partis avec la recette,d’ail
leurs très minime ce jour-là.
D’autre part, si l’on se trouvait en pré
sence d’un acte d’indélicatesse, l’automobile
aurait été découverte, abandonnée dans un
endroit quelconque; ou en admettant même
qu’elle eut été vendue, — ce qui parait in
vraisemblable, — on aurait certainement
retrouvé à l’heure actuelle l’acheteur.
On craint plutôt que les deux hommes
n’aient été victimes d'un affreux accident.
La Marne, en effet, longe et coupe plu
sieurs fois la route suivie par la lourde voi
ture, et l’on redoute qu’en raison de l’obs
curité le lourd véhicule n’ait été précipité
dans la rivière avec ses voyageurs.
Des fouilles vont être entreprises, et peut-
être le troublant mystère qci pèse sur cette
étrange disparition sera-t-il bientôt éclairci.
Une Affaire d’Espionnage
Lo tribunal correctionnel de Toulon a
rendu mardi matin son jugement dans l’af-
faire d’espionnage dont les débats eurent
lieu à huis clos mardi dernier et dans la
quelle est impliqué le nommé Lucien-
Napoléon Armand, quarante-sept ans, repré
sentant de commerce à Toulon.
Le service français contre l’espionnage et
l’enquête ouverte par la brigade mobile ont
réussi à établir qu’Armand était entré en re
lations avec des agents allemands en août
1912 et qu’il eut des entrevues avec eux à
Bâle et à Nice. Au début, il accepta des men
sualités de 200 francs ; puis, ayant livré des
documents intéressant la défense nationale,
il reçut de plus fortes sommes.
Lucien Napoléon Armand a été condamné
à trois années d’emprisonnement, 1,000 fri
d’amende, cinq ans de privation de set
droits civils et politiques, cinq ans d’inter*
diction de séjour. En entendant prononce*
cette condamnation, il protesta en disant i
« Eh bien ! messieurs, vous venez de con
damner un innocent ; je n’ai jamais fai!
d’espionnage. » Il fut aussitôt reconduit à la
maison d’arrêt. “edg
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
ii la HIRRRIIIE IHTEAMATIOMAEE
108, rue St-Lazare, 108
(hnmeublo de /HOTEL TLRIUiHUS)
#58
PAR-CI, PAR-LA
Demandes d’Emploi
L’idée de cet Anglais n’est pas si sotie.
Il a remarqué qu’il y a, par la ville, det
jeunes gens qui veulent gagner leur vie honora
blement, qui le pourraient faire, mais à qui ne
vient jamais le sort rêvé « parce qu’ils ne sa
vent pas écrire une lettre de sollicitation ».
Alors, de même qu’il existe à l’usage des no
vices des petits recueils de compliments pow
fêtes, de toasts pour banquets, d’épîtres pCt
mariage, cet Anglais pratique a imagine dé
constituer un choix de préceptes inclispensdbiet
pour activités vacantes.
Ils ne feront peut-être pas découvrir j’emploi
cherché,mais éventuellement pourront y aider.
La plupart du temps, dit l’auteur, les postu*
lants aux emplois disponibles ne réussissent
pas parce qu’ils ne savent pas employer les
formules qu’il faudrait. Sur une centaine ds
■ • ' signataires
lettres de demandes, dont les
étaient parfaitement capables de
remplir U
33” Année -
N 14,732
Administrateur • Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
s M. O. RANDOLET
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Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces. TRL 10.47
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Bureau du Journal, 112, boul" de Strasbourg.
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LONDRES, 37 Août, Dépêche de 4 h. 30
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* 70 7/6
7/6
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Comptant .. i
i mois '
4 70 7/6
7/6
ETAIN
Comptant .
soutenu
£ 492 5/-
45/-
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B mois ;
£ 191 40/-
50/-
-/-
FER
Comptant ..
ferme
£ 54/9
1
-y-
8 mois '
£ 55/7 %
-/-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
Su 26 août i 913.
MILITAIRES RENVOYÉS
DANS LEURS FOYERS
M. Etienne, ministre de la guerre, vient
de décider que les militaires appartenant
aux classes antérieures à la classe 1910
(ajournés de la classe 1909, hommes ayant
bénéficié d’un sursis d’activité, omis, etc.)
qui ont été incorporés en octobre 1911 et
terminant leurs deux années d’activité, se
ront renvoyés dans leurs foyers dans les
conditions suivantes ;
4o Le 25 septembre, ceux d’entre eux ne
participant pas aux manœuvres ou rentrés
dans leur garnison avant le 24 au soir ; 2o le
lendemain du jour de leur rentrée ceux
d’entre eux appartenant à des corps rejoi
gnant leur garnison après le 24 septembre.
Le cas échéant, des mesures spéciales de
vront être prises pour que les hommes libé
rables soient rendus dans leurs foyers au
plus tard le 30 septembre au soir.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Démobilisation en Grèce
Athènes. — La démobilisation a com
mence effectivement hier par le renvoi de
toutes les classes de territoriaux ; celle des
réservistes suivra.
Un décret royal divise l’armée en corps
commandés par un divisionnaire ou un bri
gadier.
De nombreux régiments sont créés, no
tamment dans l’artillerie.
La Démobilisation Serbe
Belgrade. — Le quartier général cessera
d’exister samedi prochain.
La démobilisation commencée hier sera
sans doute achevée dans dix jours.
s ,
LES SCANDALES POLICIERS DE PARIS
Hier après-midi, dans le cabinet de M. Bou-
Chardon, juge d’instruction, chargé de l’en
quête sur les scandales policiers du 5e arron
dissement, de vifs incidents se sont produits
entre agents en uniforme cités comme té-
moins et agents en bourgeois, inculpés.
Le juge d'instruction dut intervenir pour
almer témoins et inculpés qui menaçaient
k’en venir aux mains.
■■i 3 -=-=
LE COMMISSAIRE BOISSIÈRE
CAMBRIOLÉ
Versailles. — La maison de M. Boissière,
ommissaire de surveillance administrative
l’Argenteuil, a été cambriolée la nuit der-
nière.
M. Fredin, juge d’instruction à Versailles,
a autorisé Mme Boissière à se rendre à son
domicile, accompagnée de deux agents, pour
y indiquer quels sont les objets qui ont été
emportés.
======== ■ n.M
EXPLOSION D’UNE BOMBE
Montpellier. — M. Jacquet, pêcheur à
Meze, quittait son domicile hier matin pour
aller à ses occupations, quand il aperçut cinq
de ses enfants qui s’amusaient avec des piè
ces d’artifice tirées la veille à l’occasion d’une
fête.
M. Jacquet, redoutant un accident possi
ble, se dirigea vers les enfants pour leur in
terdire ce jeu dangereux.
Il s’empara d’une bombe que tenait un en
fant, mais celle-ci explosa soudain.
M. Jacquet et trois de ses enfants furent
blessés grièvement.
M. Jacquet dut être transporté à l’hôpital
ainsi que son fils cadet, âgé de 10 ans.
Les deux autres enfants n’ont reçu que
des blessures légères.
LA GRÈVE DES DOCKERS
DE PHILIPPEVILLE
PHIILIPPEVILLE. — Les dockers indigènes
mt repris le travail, mais les dockers euro-
péens continuent la grève.
lE TOUR D’ANGLETERRE
En HYDRAVION
Londres. — On annonce qu’arrivés à la
aauteor de Skerries, près de Dublin, l’avia-
teur Hawker et son passager sont tombés
d’une hauteur de cent pieds.
L’aviateur n’a pas été blessé, mais son
passager a reçu des blessures à la tête et aux
bras.
LES GRÈVES EH ESPAGNE
BARCELONE. — A Badalona des grévistes ont
empêche la reprise du travail.
i Les gardes civils ont chargé ; il y a eu
deux blessés.
| A Mataro, quatre ouvriers ont été blessés
dans une charge des gardes civils.
Jeudi 28 Août ISIS
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPoLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. Hippolyte FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE • Rédaction, No 7 @0
Autres Départements.,
Union Postale
TROIS Mois, Six Mois
4 5 6
» Fr.
• s &
ISO
Un Ai
18 Fr.
2= »
|
20 Fr. 1 44 » -..
LES SOUVERAINS RUSSES
QUITTENT SÉBASTOPOL
SÉBASTOPOL. — L’empereur, l'impératrice
(et leurs enfants sont partis pour Yalta à
bord du Stanford
PARIS, TROIS HEURES MATIN
NEW-YORK, 27 AOUT
L'Enseignement libre
Cotons s août, hausse 21 points ; octobre,
hausse 23 points; décembre, hausse 17 points;
mars, hausse 16 points. —• Soutenu.
Calés : baisse 21 à 26 points.
NEW-YORK, 27 AOUT
Cuivre Standard disp.
— septembre....
Amalgamas. Cop...
Fer
t. W Mil
16 12
16 12
73 5 8
15 87
7 AOUT
t. menu?
16 —
16 —
73 3 8
15 87
CHICAGO. 2
C. 00 JOUR
C.PREC8D
Blé sur
Septembre
86 5 3
87 »/»
Décembre
90 4 8
90 3/8
Maïs sur
Septembre
73 7 8
73 4/2
— .....
Décembre.
68 7/8
68 7 8
Saindoux sur.
Septembre
44 05
44 10
astsseersEe
Janvier...
40 80
40 80
ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE
Un Message du Président Wilson
Washington. — Hier, le président Wilson
a lu lui-même un message au Gougrés.
Au sujet du Mexique, il a préconisé l’ex
pectative.
« Notre amitié pour le Mexique est, a-t-il
dit, sincère et désintéressée.
» Il était de notre devoir d’amis d’offrir nos
bons offices, afin de concourir à l’établisse-
ment d'un état de choses susceptible de don
ner au pays le repos et la paix et une auto
rité politique qui fut reconnue de tous.
» Notre envoyé, M Lind s’est admirable
ment acquitté de sa mission. Mais le Mexique
a rejeté les propositions des Etats-Unis.
» Nul ne met en doute que nous agissons
dans l’intérêt d’un bon gouvernement et
d’une solution équitable.
» Une pression soutenue de la force mora
le ne tardera pas à abattre les barrières éle
vées par l’orgueil et les préjugés.
» Nous interviendrons plutôt en qualité
d’amis du Mexique qu’en qualité d’enne-
mis ».
LES RUINES DE JÉRICHO
Berlin. — Le docteur Gellin, professeur
d’exegese sacrée à Rostock. récemment ap
pelé à une chaire de FUniversité de Kiel,
vient de faire connaître dans une lettre
adressée à un journal de cette ville qu’il a
découvert et dégagé en grande partie les
ruines de l’antique Jéricho.
Les travaux du savant ont été commencés
il y a 4 ans, sous les auspices et avec l’appui
du gouvernement autrichien.
ANGLETERRE
Le Tour d’Angleterre en hydravion
L’aviateur Hawker est parti hier matin
à
6 heures 40 d’Oban, par beau temps, pour
continuer le circuit du Daily Mail autour de
l’Angleterre.
Après avoir traversé la mer d’Irlande,
Hawker est arrivé à 9 h. 30 à Narne où il
s’est arrêté pour son ravitaillement.
Il est reparti à 11 heures pour Dublin.
ETATS-UNIS
Le Conflit mexicain
Une dépêche de Mexico, 26 août, annonce
que M. Lind et M. Gamboa, ministre des af
faires étrangères du Mexique, procèdent ac
tuellement à un échange de notes, bien que
M. Lind soit maintenant à la Vera-Cruz.
On croit savoir qu’il s’agit là de démar
ches que fait le gouvernement mexicain
pour que le président Wilson diffère la lec
ture de son message au Congrès, jusqu'à ce
que le Mexique ait préparé la publication
d’un dossier sur l’affaire.
L’inquiétude règne parmi les étrangers ;
de nombreux Américains continuent de par
tir pour la Vera-Cruz?
M. Gamboa a déclaré qu’il n’y avait actuel
lement aucune raison de s’alarmer, que la
situation n’était nullement désespérée, mais
seulement sérieuse.
Le ministre des affaires étrangères a ajou-
té que, dans ces conditions, il était désirable
que le public montrât de la discrétion. « C’est
ainsi, a-t-il ajouté, que l’on aide le mieux le
gouvernement. »
M. Ferdinand Buisson vient de déposer
deux propositions de lois destinées à cons
tituer la charte de l’enseignement libre.
L’une de ces propositions est relative aux
titres de capacité de l’enseignement pri
maire ; l’autre à l’enseignement privé, pri
maire et secondaire. Car M. Ferdinand
Buisson est adversaire du monopole de l’en
seignement et, naguère, il s’est très nette
ment déclaré contre le projet Brard qui,
d’une façon assez. peu franche d’ailleurs,
proposait en somme un essai partiel de mo
nopole.
Dans la législation qu’il propose, M. Buis
son veut joindre l’enseignement secondaire
à l’enseignement primaire, — c’est-à-dire
que, pour les établissements privés de ces
deux ordres, il entend exiger des professeurs
les mêmes titres universitaires que dans les
établissements de l’État. Ainsi seront évi
tées certaines confusions voulues et qui
auraient pour résultat de tourner la loi.
Plus d’un établissement privé, préparant à
la fois aux brevets primaires et au bacca
lauréat D, échapperait en effet très aisément
à un code primaire qui n’engloberait pas le
secondaire, et se prévaudrait de son titre
d’établissement secondaire pour se sous
traire aux obligations imposées aux écoles
primaires.Sur ce point, M. Ferdinand Buis
son est dans la vérité absolue. On peut seu
lement s’étonner que pareille mesure, dès
longtemps réclamée par les républicains
clairvoyants, n’ait pas encore été prise.
En ce qui concerne les titres de capacité
de l'enseignement primaire, M. Ferdinand
Buisson, à la place des brevets élémentaire
et supérieur, institue un brevet de capa
cité obtenu en deux examens : l’un vérifi
cation de l’instruction nécessaire et l’autre
qui, après deux ans de cours normaux à
l’Etat, attesterait la préparation profession
nelle.
Sans doute, il importe de tenir le plus
grand compte de la préparation profession
nelle des maîtres, tant des écoles privées
que des écoles publiques et, à ce point de
vue, la proposition de M. Buisson peut pa
raître excellente. Elle ne laisse pas toutefois
de susciter certaines objections, — et d’au-
tant plus que son auteur reconnaît non seu
lement la liberté de l’enseignement, mais
encore l’article 33 de la loi de 1886 dispo
sant que les directeurs et directrices d’éco-
les privées sont entièrement libres dans le
choix des méthodes, des programmes et des
livres, réserve faite pour les livres inter
dits par le Conseil supérieur de l’Instruc
tion publique.
Donc. —- la liberté de l’enseignement étant
reconnue et aussi la liberté des méthodes,—
pour obtenir la capacité d’enseigner, tous
les maîtres devraient posséder deux diplô
mes dont le second ne serait délivré qu’aux
candidats ayant suivi, deux ans entiers, des
cours normaux de pédagogie dirigés par le
personnel de l’Etat.
Mais n’y a-t-il pas là comme l’institution
d’une sorte d’orthodoxie, et une certaine
contradiction que le Temps souligne non
sans logique ?
Attendons toutefois d’autres arguments
et les débats qui se produiront devant les
Chambres. Mais la solution serait peut-être
d’exiger des professeurs de l’enseignement
libre un brevet de capacité et un certificat
pédagogique délivrés par un jury de l’Etat,
sans astreindre les candidats à ce stage de
deux années en des cours normaux.
Et les garanties de savoir et de connais
sances techniques et professionnelles étant
ainsi imposées à ses professeurs, l’enseigne
ment libre, tant secondaire que primaire,
devrait être soumis à une inspection réelle
et sérieuse, — ce qui n’a jamais eu lieu
jusqu’ici.
Th. Vallée.
BULLETIN MILITAIRE
LES AFFAIRES D’ORIEMT
Une Circulaire de M. Etienne
aux Préfets
M. Etienne, ministre de la guerre, vient
d’adresser aux préfets une circulaire les in
vitant à porter à la connaissance des jeunes
gens âgés de 26 ans au plus les avantages
exceptionnels qui leur seront offerts s’ils
contractent un rengagement d’un ou deux
ans entre le 15 août et le 15 novembre.
Rappelons ces avantages :
lo Prime de 500 francs pour un rengage-
ment d’un an ; 1,100 francs pour un renga
gement de deux ans, payable le jour du ren
gagement.
20 Haute paye de un franc par jour.
Un rengagé touchera donc au total 865 fr.
pour un an, 1,830 pour deux ans, solde non
comprise.
Les Chaussures des
«Jeunes Soldats
Les jeunes soldats à incorporer sont auto
risés à se munir d'une paire de chaussures
neuves ou en très bon état qu’ils conserve
ront au régiment et dont la valeur leur sera
remboursée immédiatement.
Ces chaussures devront se rapprocher
très sensiblement, comme forme generale et
comme qualité de la matière première, du
brodequin réglementaire (napolitain).
Les chaussures à bout rapporté ne seront
pas acceptées.
Des Commissions détermineront la valeur
marchande des brodequins acceptés, en pre
nant pour base d’évaluation le prix moyen
du brodequin réglementaire, Cr n* 4"
17 fr. 50 pour les troupes à pie
francs pour les troupes à cheval, et en te
nant compte» bien entendu» du degré
ui est de
et de 17
1 d’usure.
La Démobilisation et la Réorganisation
de l’Armée grecque
Athènes, 27 août
La démobilisation de l’armée grecque com
mencera aujourd’hui.
Il a été décidé que les effectifs de paix de
l’armée hellénique comprendront désormais
quatre classes, soit environ 60,900 hommes.
Ils seront ainsi supérieurs de près du double
à ce qu’ils étaient avant la guerre.
Il a été décidé en outre que l’armée grec
que serait répartie en six corps d’armée.
Ceux-ci auront leur siège à Athènes, Jani-
na, Larissa, Kosani, Salonique et Cavalla.
Leur ensemble comprendra onze divisions.
Le nombre des régiments d’artillerie sera
immédiatement porté de trois à six, et de
nouveaux régiments seront créés au fur et à
mesure de la livraison, aux autorités militai
res grecques, des nouvelles batteries com
mandées par la Grèce.
Les effectifs du genie et de fa cavalerie se
ront aussi très fortement accrus, la dernière
campagne ayant démontré de façon écla
tante leur importance et leur utilité.
Autriche et Russie
Vienne, 27 août.
L’invitation faite par le tsar à l’empereur
François-Joseph de se faire représenter à
l’inauguration de la chapelle commémora
tive, à Leipzig, est très favorablement com
mentée dans toute la presse, qui la considère
comme une attestation que les relations
austro-russes se sont sensiblement amélio
rées.
L’Extroblatt juge que cette invitation n'eut
pas été possible il y a quelques mois seule
ment et que toute r Autriche-Hongrie saluera
avec satisfaction h reprise des boas rapports
Actualité Photographique
fhoto et Cliché Pe!f f Fatse
'Les Débris de l’Eydroavlon de Rénb Caudron
entre les gouvernements de Vienne et de
Saint-Pétersbourg;
Les Etats balkaniques, ajoute le journal,
ayant prouvé suffisamment, ces derniers
mois, qu’ils refusaient toute tutelle étran
gère, 1 antagonisme austro-russe à propos
des Balkans perd aujourd’hui sa raison
d’être.
La Nouvelle Presse libre voit dans l’invita
tion plus qu’un acte de politesse ; la démar
che du tsar, selon elle, prend surtout de
l’importance parce qu'elle a lieu aussitôt
après la crise balkanique.
INFORMATIONS
Les scandales policiers du 5e arron
dissement de Paris
Poursuivant son instruction sur les faits
reprochés aux agents du cinquième, M. Bou-
chardon, juge d’instruction, a entendu le
sous-brigadier Lanier et quatre gardiens de
la paix qui se trouvaient au poste de la rue
de la Huchette, le 22 juin dernier, lorsque
se sont produits les incidents Lesquin et Ro
senfeld. Trois de ces agents sont en unifor
me : Durand, Simplot, Dévy. Le quatrième
est en bourgeois : Frassardey.
Les premiers ont affirmé de la façon la
plus catégorique que le prévenu Rosenfeld
ne cessait de protester de son innocence et
qu’aucuna méprise n’était possible sur le
sens de sa protestation. Ils confirment l’inci
dent que l’on sait : « Vous avez entendu :
Rosenfeld a avoué devant vous », dit l’agent
Thierry au sous-brigadier Lanier. Et celui-ci
de répondre aussitôt: « Rien n’est plus faux.
J’entends au contraire qu’il proteste énergi
quement. » Lanier a ajouté qu’après ce fait,
les agents Frassardey, Gaillard, Thierry et
Trojani soumirent à son visa un rapport où,
contrairement à toute équité, ils faisaient
état des prétendus aveux de Rosenfeld. Le
sous-brigadier refusa de signer cette pièce
qui au surplus a été égarée.
Une confrontation a eu lieu ensuite entre
les agents Thierry et Trojani, le sous-briga-
dier Lanier et les quatre autres agents :
« Rosenfeld, déclara Thierry, avait pris la
fuite Nous le rejoignîmes. Il s’écria : « G’est
bon. Je suis fait ! » Et bien que reconnais-
sant au poste que le portemonnaie trouvé
sur lui ne lui appartenait pas, il continua
ses aveux. C’est seulement lorsqu’il entendit
le sous-brigadier me dementir qu’il songea à
profiter de la situation et à modifier le sens
de la phrase. »
Cette interprétation de Thierry est soute
nue par tous les agents en bourgeois. Par
contre, les agents en uniforme maintien
nent que Rosenfeld s’est contenté de dire
qu’il n’avait pas volé le portemonnaie.
Ce qui paraît certain, en définitive, c’est
que les deux versions furent soumises à
M. Boulanger, officier de paix, d’un côté par
le sous-brigadier Lanier, de l’autre par
Gaillard.
* «
L’Association professionnelle de la préfec
ture de police avait organisé pour hier après-
midi et pour hier soir deux réunions, à l’or
dre du jour desquelles était inscrite cette
seule question : « les Scandales policiers ».
L’Association amicale groupe environ 4.000
gardiens de la paix, c’est-à-dire près de la
moitié de l’effectif total. Ces 4,000 adhérents
sont les « agents réformistes ». Ils ont à leur
tête M. Rigail, sous-brigadier au 1 er arrondis
sement et président de l’Association.
Avant la réunion de l’après-midi, M. Rigail
a fait en substance la déclaration suivante :
Les réunions d’anjourd’hui auront une impor
tance décisive, Tous les agonis libres y assiste
ront. Nous y exposerons les infamies qui ont été
commises. Nous ferons hautement le procès des
chefs qui les ont couvertes et nous dévoilerons
d’autres fautes graves qu’ils voudraient cacher
encore.
Dès deux heures, c’est-à-dire bien avant
l’heure fixée pour la réunion, la vaste salle
de l’avenue du Maine, où rendez-vous a été
donné aux réformistes, est bondée. Dix-huit
cents agents environ sont là, et si l’on tient
compte, d’une part, de l’époque actuelle des
vacances, d’autre part, du roulement qui
oblige un tiers au moins des agents à être en
service, ce nombre de présents montre 1 im
portance prise aux yeux des gardiens de la
paix réformistes par la réunion d’hier apres-
A deux heures et demie, M. Rigail fait son
entrée dans la salle. Il est accueilli par les
applaudissements de ses collègues.
Dès que le brouhaha s’est apaisé, M. Rigail
prend la parole.
Il commence par affirmer que les agents
réformistes ne sont pas venus pour Se livrer
à une manifestation déplacée -
maxillaire inférieur emporté, et il s’abatte
dans la brousse.
Gombaud avait été l’amant de la femme
Bernard. Celle-ci ayant manifesté la volonté
de rompre, il en avait éprouvé une vive
irritation et avait juré qu’il se vengerait. Il a
tenu parole.
Le Vol de la Place des Vosges
On a fait grand bruit du vol constate lundi
chez un négociant parisien, M. Rabourden,
dont les bureaux sont installés 17, place des
Vosges. Sur la foi de renseignements un peu
hâtifs, on accusait l’employé disparu, Jac
ques Grimbert, d’avoir soustrait à son patron
deux cent cinquante mille francs. Il se trou
ve aujourd'hui que cette somme est changée
en 1.200 francs.
Prévenu par sa caissière, Mme Lefèvre, de
la disparition de l’employé et de la perte des
valeurs, M. Rabourden s’est empressé de quit
ter sa villégiature. Il est rentré à Paris mardi
matin.
Le négociant eut l’agréable surprise de
constater que ses valeurs, dont le montant
exact s’élève à 350 000 francs, n’avaient pas
été dérobées. Il retrouva également intact un
coffret de fer dans lequel se trouvaient une
somme de mille francs en or et des bijoux de
famille.
M. Rabourden, tout à la joie, n’est pas
loin d’excuser son jeune employé qui, dit il,
était hanté par l’idee de partir pour l’Amé-
rique.
Au numéro 18 de la rue des Tournelles, où
habitait Grimbert, on se montre très étonné
de l’acte du jeune homme qui avait l’estime
de tous.
Nul d entra nous, dit-il, ne songe à attaquer ses
chefs. Mais nous voulons plus de justice, plus
d’équité et la fin du favoritisme.
Il faut épurer la police sans aucun ménage
ment et sans autre traitement pour les coupables
que celui du droit commun.
Nous voulons maintenir la propreté dans la
police et nous exclurons nous-mêmes de notre
groupement quiconque aura commis la moindre
incorrection.
L’assemblée applaudit particulièrement le
président de l’Association, qui répondait
nettement ainsi aux déclarations faites la
veille par M. Hennion, et que nous avons
publiées.
Et M. Rigail poursuit :
La raison pour laquelle l’ancien préfet de police
se montra hostile a notre organisation est bien
compréhensible, c’est parce qu’it n’ignorait pas
que nous saurions démasquer les traîtres.
C’est seulement parce qu’il s’est senti submer
gé, parce qu'il ne pouvait plus cacher toutes les
vilenies de ses protégés qu’il a dit : «Il est temps
que je m’en aille ! »
M. Tarrenne, secrétaire adjoint de l’Asso
ciation, succède à M. Rigail. Il rappelle quel
ques-unes des fautes commises par les poli
ciers en bourgeois et il ajoute :
La préfecture de police, il faut le reconnaître, a
pris dès qu’elle a connu les scandales toutes les
mesures nécessaires
Elle y a été aidée d’ailleurs par certains de nos
camarades, mais tous les chefs n’ont pas accompli
leur devoir.
Un de nos camarades, Laville, s’est rendu auprès
de M. Fauvel, officier de paix, pour dénoncer les
« bourgeois » fautifs.
« Ne vous occupez pas de cela », lui fut-il ré
pondu par M. Fauvel.
Vous serez candidat sous-brigadier, et cela vau
dra mieux pour vous que d’intervenir dans toutes
ces histoires.
Et cependant, il y avait lieu d’intervenir.
C’est ainsi que notre camarade Laville quitta le
service des mœurs parce que le sous-brigadier
Gourdon lui ordonnait de a faire » des « soute
neurs », et que Laville lui répondit qu’il ne « fe
rait » que ce qu’il trouverait sur son chemin.
En terminant, M. Tarrenne affirma :
M. Hennion a toute facilité pour ramener dans
la police la bonne harmonie.
A ce moment, M. Painlevé, député, arrive
et les félicite au nom de la population pari
sienne de la besogne d’epuration qu’ils vien
nent d’entreprendre.
Une Affaire de Fraudes
à Saint-Nazaire
Une grave affaire de fraudes, dans laquelle
se trouvent compromis un négociant en
gros et un contrôleur des douanes, vient
d’être découverte à Saint-Nazaire. Les dé
tournements au préjudce de l’Etat s’élève
raient à plus de 100,000 francs. M. Manceau,
négociant à Saint-Nazaire, possède un entre
pôt dans lequel il dépose toutes les marchan
dises qu’il reçoit par la voie maritime.
Ces marchandises peuvent être entrepo
sées sans payer de droits de douane. Les
droits de douane, en effet, ne se payent en
pareil cas qu’au moment où les marchandi
ses sortent des magasins pour être livrées
au commerce régional. Très souvent, en
effet, Les marchandises venant des colonies
ne sont déposées dans un entrepôt que pour
être expédiées de nouveau au dehors, pres
que toujours à l'étranger. L’Administration
des douanes exonère donc ces marchandises
de tout droit, puisqu’elles ne sont pas, en
effet, arrivées au but de leur voyage.
Profitant de cette situation, M Manceau,
de complicité avec un contrôleur des doua
nes nommé Huron, simulait une réexpédi
tion des marchandises par voie de mer, alors
qu’en réalité ces marchandises étaient expé
diées et livrées à la consommation dans la
région de Nantes et de Saint-Nazaire.
Ce trafic illicite a été dénoncé au parquet
qui a ouvert une enquête. M. Manceau a
été prié de se tenir à la disposition de la jus
tice. , —
Quant au contrôleur des douanes Union,
il a été relevé de ses fonctions.
Drame passionnel
Un drame passionnel s’est déroulé dans la
commune de Vertheuil, près de Bordeaux.
La famille Bernard, comprenant le mari,
la femme et un fils de dix-neuf ans, travail
lait dans la lande, lorsqu’un nommé Gom-
baud sortit soudain d’un fourré, épaula le
fusil dont il était armé et fit ieu sur Mme
Bernard, qui tomba morte.
Le fils de la victime se précipita sur le
meurtrier ; au même moment, un second
coup de feu partit, qui ne fit qu’effleurer le
jeune homme. ,
Le père accourut à son tour et s eiança
sur Gombaud. qu’il frappa à coups de ha
chette et le mit en fuite.
Après ue course de quelques mètres,
Gombaud rechargea son fusil pour se don
ner la mort. Il se manqua une première
J.fgis:-mais au second coup, il eut tou. *
Une Auto de Livraison disparaît
avec ses deux Voyageurs
Partie lundi matin pour effectuer une
tournée à Meaux et à Saacy-sur-Marne, une
voiture de livraison des Galeries Lafayette
n’est pas rentrée à Paris depuis, et l’on igno
re ce que sont devenus le chauffeur Luset et
le garçon livreur Broizat, qui accompagnait
ce dernier.
Tel est le troublant mystère qu’essaye
actuellement d’éclaircir le parquet meldois ;
mais jusqu’à présent toutes les investigations
sont demeurées infructueuses. On a simple
ment établi que les livraisons avaient été
faites régulièrement, et que leur journée
terminée les deux employés s’étaient mis en
devoir de regagner Paris.
L’hypothèse d’une fugue semble absolu
ment invraisemblable. Luset et Broizat, âgés
de trente-cinq à quarante ans, se sont tou
jours montres très réguliers dans leur servi
ce, et l’on ne peut soupçonner un seul ins
tant qu’ils soient partis avec la recette,d’ail
leurs très minime ce jour-là.
D’autre part, si l’on se trouvait en pré
sence d’un acte d’indélicatesse, l’automobile
aurait été découverte, abandonnée dans un
endroit quelconque; ou en admettant même
qu’elle eut été vendue, — ce qui parait in
vraisemblable, — on aurait certainement
retrouvé à l’heure actuelle l’acheteur.
On craint plutôt que les deux hommes
n’aient été victimes d'un affreux accident.
La Marne, en effet, longe et coupe plu
sieurs fois la route suivie par la lourde voi
ture, et l’on redoute qu’en raison de l’obs
curité le lourd véhicule n’ait été précipité
dans la rivière avec ses voyageurs.
Des fouilles vont être entreprises, et peut-
être le troublant mystère qci pèse sur cette
étrange disparition sera-t-il bientôt éclairci.
Une Affaire d’Espionnage
Lo tribunal correctionnel de Toulon a
rendu mardi matin son jugement dans l’af-
faire d’espionnage dont les débats eurent
lieu à huis clos mardi dernier et dans la
quelle est impliqué le nommé Lucien-
Napoléon Armand, quarante-sept ans, repré
sentant de commerce à Toulon.
Le service français contre l’espionnage et
l’enquête ouverte par la brigade mobile ont
réussi à établir qu’Armand était entré en re
lations avec des agents allemands en août
1912 et qu’il eut des entrevues avec eux à
Bâle et à Nice. Au début, il accepta des men
sualités de 200 francs ; puis, ayant livré des
documents intéressant la défense nationale,
il reçut de plus fortes sommes.
Lucien Napoléon Armand a été condamné
à trois années d’emprisonnement, 1,000 fri
d’amende, cinq ans de privation de set
droits civils et politiques, cinq ans d’inter*
diction de séjour. En entendant prononce*
cette condamnation, il protesta en disant i
« Eh bien ! messieurs, vous venez de con
damner un innocent ; je n’ai jamais fai!
d’espionnage. » Il fut aussitôt reconduit à la
maison d’arrêt. “edg
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
ii la HIRRRIIIE IHTEAMATIOMAEE
108, rue St-Lazare, 108
(hnmeublo de /HOTEL TLRIUiHUS)
#58
PAR-CI, PAR-LA
Demandes d’Emploi
L’idée de cet Anglais n’est pas si sotie.
Il a remarqué qu’il y a, par la ville, det
jeunes gens qui veulent gagner leur vie honora
blement, qui le pourraient faire, mais à qui ne
vient jamais le sort rêvé « parce qu’ils ne sa
vent pas écrire une lettre de sollicitation ».
Alors, de même qu’il existe à l’usage des no
vices des petits recueils de compliments pow
fêtes, de toasts pour banquets, d’épîtres pCt
mariage, cet Anglais pratique a imagine dé
constituer un choix de préceptes inclispensdbiet
pour activités vacantes.
Ils ne feront peut-être pas découvrir j’emploi
cherché,mais éventuellement pourront y aider.
La plupart du temps, dit l’auteur, les postu*
lants aux emplois disponibles ne réussissent
pas parce qu’ils ne savent pas employer les
formules qu’il faudrait. Sur une centaine ds
■ • ' signataires
lettres de demandes, dont les
étaient parfaitement capables de
remplir U
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