Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-27
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 août 1913 27 août 1913
Description : 1913/08/27 (A33,N11731). 1913/08/27 (A33,N11731).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378099
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
1
I
I
1
33=AnHEC
5 Centimes — WDTION DD MATIN — 5 Centimes (6 Pages)
Administrateur - Délégué
Mercredi 27 AoûtIMJ
============================== •
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. o. RANDOLET
35, Rue Fontanelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havis
Administration, Impressions II Annonces, T& 10.47
Le Petit Havre
RédaeW et Chef. Génat -
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
t M. HIPPOLYTE Fbnoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction» N* 7.60
AU HAVRE
A PARIS
ANNONCES
BUREAU DU Journal, US, boni* de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
4# PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
ABONNEMENTS '
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l’Oise et la Somme.........
Trou Moisi Six Mois
Un AN
Fr.
s Autres Départements
| Union Postale
On s'abonne étrai
10
20 Fr.»
46 »
On s’abonne égalé mont^SÂJIS FRr
g Dernière Heure g
PARIS, TROIS HEURES MATIN
& . == . . ===== —
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 36 Août,’ Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant ..
g =====
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
«69 17/6
7/6
1 mois..,..'
e 69 17/6
7/6
-I-
ETAIN
Comptant..
e 190 -)-
40/-
-/-
B mois.,.,.
; ferme
£ 189 5/-
45/-
FER
Comptant..’
cal ne
£ 54/6
-b
B mois ’
£55/6
t d
‘b
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 25 août 1943.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Frontière Serbo-Monténégrine
Belgrade. — Oh travaille au ministère des
affaires étrangères à la fixation définitive de
la ligne frontière serbo-monténégrine.
Le Monténégro reçoit Djakovitza, Plevjle et
Ipek.
Vendredi aura lieu l’échange des prison
niers de guerre entre la Serbie et la Bul
garie,
Les pourparlers turco-bulgares
Constantinople. — Contrairement au dé
menti de Sofia, on confirme de seurce auto-
risée que M. Natchevitch a entamé des pour
parlers avec la Porte.
Ces pourparlers sont tenus secrets sur la
demande de la Bulgarie.
L’AGITATION DANS L’AUBE
TROYES. — La démission collective du Con-
îeii municipal de Baroville n’ayant pas été
icceptée, les édiles démissionnaires ont re-
houvelé leur démission.
Ils refusent d’assurer les services publics
M administratifs.
Le Conseil municipal de Bar-sur-Seine a
décidé de démissionner après la rentrée du
Parlement si l’Aube n’obtient pas satisfac
tion dans la question viticole.
LE DÉPART DU CINQ-M ATS « FRANCE »
Bordeaux.— Sur la promesse du comman-
fiant de faire tout son possible près des ar
mateurs à Rouen pour que l’équipage ob
tienne satisfaction, presque tous les grévistes
du cinq-mâts France ont réintégré leur bord.
Le navire partira donc ce matin.
UN MAIRE SUSPENDU
Niort. — Par arrêté prefectoral, M. Gar-
aaud, maire de Granzay, arrondissement de
Niort, a été suspendu de ses fonctions pour
un mois.
Les considérants de l’arrêté stipulent que
M. Garnaud a insulté des gendarmes en tour-
hée dans sa commune et qu’invité à s’expli
quer par écrit sur cet incident, il a refusé de
sépondre.
LE VOL DE TIMBRES
Hadi Mirza s’est mis d’accord avec sa fem-
me. Il lui versera une somme de 20,000 fr.
dont 15,000 en timbres et 5.000 en espèces,
le collectionneur a retenu 600 francs sur les
5,000 pour prix des timbres vendus par sa
femme et il a retiré sa plainte.
LES INCIDENTS DE
L’AÉRO-CLUB DE FRANCE
M. Benazet, député de lludre, a donné
hier soir sa démission de membre du Comité
de l’Aéro-Club.
VOYAGE AÉRIEN
PoNTARLIER. — Si le temps est favorable, le
zapilaine Barès, ayant réparé son appareil,
partira aujourd’hui pour Besançon, avec M.
Girod, député du Doubs.
LES OBSÈQUES DE L'AVIATEUR
DE MONTALENT
M. Herck, ingénieur de la marine, a été dé-
légué par le jury de l’aviation maritime pour
le représenter aux obsèques de l’aviateur
de Montaient
L’AMBASSADEUR D’ANGLETERRE A
VIENNE
Londres. — Sir F.L. Cartwrignht, ambas-
sadear d'Angleterre à Vienne, a donné sa
émission. Il est remplacé par Sir W.E. de
Bunsen, ambassadeur à Madrid.
Sir A.H. Harding, ministre d’Angleterre à
Lisbonne, passe à Madrid.
Londres. — Un communiqué dit que le
ministre britannique à Vienne a demission-
né pour des raisons d'ordre privé.
— • —
COLLISION DE TRAINS
TARCELONE. — Une collision s’est produite
près de Bilbao entre un train et deux ma
chines.
il y a eu deux morts et quarante-sept
blessés, dont un certain nombre griève-
puent.
LES GRÈVES EH ANGLETERRE
P LONDRES. — La grève du bâtiment et des
électriciens continue et s’accentue.
Les chauffeurs de plusieurs établissements
d’Etat refusent d’allumer les feux.
. L’adduction de l’eau pour le parc de Saint-
James et Trafalgar Sanareestinterromnue.
—==================================*=8
NEW-YORK, 26 AOUT
Cotens : août, baisse 2 points ; octobre,
hausse 4 points ; décembre, hausse 5 points ;
mars, hausse 3 points. — Soutenu.
Calés t hausse 15 à 21 points.
NSW- YORK, 26 AOUT
t. H ion
<. mcmïî
Cuivre Standard disp.
ceop eon -
16 —
— septembre....
--2
16 —
Amalgsmat. Cop...
73 3/8
73 3 4
Fer
15 87
15 87
CHICAGO. 2
3 AOUT
Blé sur......
Septembre
C. DD JOUR
87 »/»
C. PRECED
87 1/8
Décembre.
90 3/8
00 3 8
Maïs sur
Septembre
73 1/2
72 7 8
— -----
Décembre.
68 7,8
68 3/8
Saindoux sur.
Septembre
11 10
U 13
—
Janvier...
10 80
10 80
LA MISSION FRANÇAISE EN RUSSIE
Moscou. — La délégation française est ar
rivée.
GRÈVE DES DOCKERS
PIILIPPEVILLE. — Les dockers grévistes
conservent une attitude calme.
Les marchandises, notamment les céréa
les, s’amoncellent sur les quais.
LE TOUR D’ANGLETERRE
EN HYDRAVION
Londres . — L'aviateur Hawker est arrivé
à Oban à 5 h. 55; il passera la nuit dans cette
localité.
Il a encore 704 milles à franchir avant
9 h. 30 du matin, jeudi 28 courant.
LA TRAVERSÉE DE LA MANCHE A LA
NAGE
Londres. — Le nageur Sullivan, après
avoir nagé pendant dix heures, a échoué
dans sa tentative de traversée de la Manche.
Le nageur Wolff a également échoué et est
rentré à Boulogne.
MolVelles Politiques
La Défense de nos Frontières du
Nord-Est
M. Henry Bérenger, sénateur de la Guade
loupe, a adressé la lettre suivante au minis
tre de la guerre :
Monsieur le Ministre,
Fai l’honneur de vous informer que je
compte vous poser, à la tribune du Sénat,
une question dès la rentrée des Chambres
sur les, lacunes actuelles de l’organisation
stratégique de nos frontières du Nord-Est,
entre Maubeuge et Verdun, tant au point de
vue des voies ferrées qu’à celui de la dé
fense des places.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'as
surance de ma haute considération.
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadeloupe.
Les Espagnols à Tetouan
Tétouan, 25 août.
Le vice-consul de France est intervenu
auprès des chefs de la harka rebelle par
l’entremise d’informateurs, en vue d’obtenir
la mise en liberté du capitaine Corcini, fait
prisonnier dans le combat du 20. L’attitude
de notre consul est unanimement louée par
toute la population, notamment par les Es
pagnols, et on a grande confiance dans son
intervention pour le rachat ou l’échange
des prisonniers.
La situation ne change pas dans la région,
où on attend avec anxiété l’arrivée du gé
néral Marina.
LES AFFAIRES D’ORIENT
Protestations grecques
Athènes, 28 août
Des dépêches d’Argyrocastro, portant les
signatures du métropolite et des chefs des
corporations, protestent vivement contre la
présence de deux Grecs accompagnant la
délégation albanaise, qui se rend a Vienne et
à Rome.
Une délégation protestataire de Korytza,
venue ici pour solliciter l’intervention du
gouvernement, a déclaré que les 50,000 Grecs
de la région de Korylza résisteront jusqu’au
bout, préférant la mort à la domination al
banaise.
Parmi les considérations développées en
faveur du rattachement de Korytza à la Grè
ce, 01 fait remarquer que cette ville consti
tue la seule voie naturelle rattachant, au
point de vue militaire, Salonique. à Janina,
qui autrement serait isolée.
D’un autre côté, la chaîne de montagnes
qui borne au Nord Korytza est la seule fron
tière naturelle entre la Grèce et l’Albanie.
Enfin, au point de vue commercial, la
ville serait réduite à néant si elle était sépa
rée des districts environnants dont elle est
l’entrepôt et si elle était séparée de Saloni
que le seul port convenable.
Lignes de navigation françaises
en Roumanle
On mande de Bucarest à l’Agence des Bal
kans qu’à partir du mois prochain les Com
pagnies de navigation françaises les Messa
geries Maritimes et la Compagnie Fraissinet
C. lo e‘“-3.s‘‘c I .. --e 0. (I-
geries Maritimes et ia compagnie rraissinet des Beni-Said et Beni-Ounaghel entre d’abord à créer un service de renseigne-
desserviront régulièrement ie iMaiitafitAλ ments aui n’existe auiornbrigue sous
LES ESPAGNOLS AU MAROC
L’Actualité Photographique
Alors que la pénétration française au
Maroc fait sans cesse de notables progrès,
l'influence espagnole se développe peu. Les
positions occupées par nos voisins sont mê
me encerclées par de nombreuses et fortes
bandes de rebelles. Et, à l'heure actuelle,
l’incertitude est telle, qu’il est impossible
de prévoir comment se dénouera cette dan
gereuse situation.
Ce contre-temps, si nuisible à la colo-
nisation du Maghreb, est en partie dû à
des erreurs de tactique. Le système d’orga
nisation de la zone espagnole présente, en
effet, certains défauts. L’accord de 1912 a
créé le khalifa chérifien, au côté duquel on
a institué un haut commissaire, dont les
fonctions équivalent à celles de notre rési
dent général. Il a comme collaborateurs
un secrétaire général, délégué aux affaires
indigènes, un délégué aux travaux publics
et un délégué financier. La zone Nord, sur
laquelle s’exercent leurs pouvoirs, a été
divisée en trois commandances militaires :
Ceuta, Melilla et Larache. A cause du
manque de liaison entre ces territoires et
des multiples attaques des pillards que
l’impunité rend de jour en jour plus auda
cieux. ces commandances jouissent en fait
d’une autonomie réelle et improvisent à
leur gré leurs moyens de défense,
suite une action incohérente dont
les éléments insoumis.
D’ailleurs, cette organisation
11 en ré-
profitent
suscite
parmi les colons même des rivalités fort
graves. C’est ainsi que si le choix du haut
commissariat du gouvernement fut généra
lement approuvé, le régime adopté provo
qua par contre de fielleuses controverses.
Le fils de l’ancien président du Conseil fit,
dans la presse madrilène une campagne
acharnée pour souligner la contradiction
entre le programme officiel de pénétration
pacifique et le caractère essentiellement
militaire de l’occupation, puisque, selon le
budget de 1914, le personnel civil de la
zone espagnole ne comprendra, disait-il,
qu’une centaine de fonctionnaires (la plu
part sans compétence africaine, malgré les
promesses d'éviter les anciens errements
coloniaux), en face de 50.000 soldats, avec
plus de généraux et d’officiers que la France
n’en a dans sa zone beaucoup plus vaste.
Et, pour comble d’incohérence, ajoutait
M. Maura, des trois commandances créées
par une sorte de mégalomanie dans un mo
deste domaine, deux ont leur siège en ter
ritoire national, à Ceuta et Melilla, places
proprement espagnoles, si bien que, d’une
part, des autorités militaires espagnoles-se
trouvent sous les ordres du khalifa, et de
l’autre, les commandants de Ceuta et de
Melilla peuvent, aux termes du décret du
24 avril, ordonner des opérations en terri
toire marocain, sur simple avis du haut
commissaire.
La France Militaire, qui rapporte ces
critiques, souligne qu’elles ont été soute
nues également par d’autres personnalités
de presqu’île ibérique. Elles sont au fond
exagérées pour les besoins de la cause ;
mais il n’en est pas moins certain que, dès
la prise de possession de leur zone, les Es
pagnols ont marché sans plan.La mainmise
sur Tétouan fut, dans cet ordre d’idées, une
affaire plutôt malheureuse. Il est vrai qu’à
cela les organes officieux répondent que
toute autre attitude eût été mauvaise. Cette
occupation, effectuée selon eux prudem
ment à la faveur d’un concours de circon
stances difficiles à retrouver plus tard,
avait commencé par être restreinte au
Djebel Dersa et à la casbah et ne s’est
étendue depuis à la cité même qu’en vue
de parer à des menaces. Elle était, paraît-il,
le prélude obligatoire de l’installation du
haut commissaire et du khalifa qu’on ne
pouvait différer davantage !
Mais hélas ! cette investiture du khalifa
souleva à son tour des critiques. On sait
que le gouvernement espagnol qui, suivant
le traité du 27 novembre 1912, devait, après
entente préalable avec la France, présenter
à l’agrément du sultan son candidat à ce
poste, a choisi le prince Moulay Mehdi, fils
de Moulay Mohamed et cousin du sultan
Moulay Youssef. Or des correspondances de
Tetouan présentent le khalifa sous un aspect
peu brillant. Il provoquerait, nous assure-
t-on, plutôt l’ironie que le respect. Il ne
jouit en tout cas d’aucun prestige car, lors
de son investiture en avril dernier, on
commit la faute de l’amener de Larache à
Tetouan par mer, au lieu d’un voyage ter
restre à travers le Djebala, durant lequel,
entouré seulement de « burnous », il au
rait, comme prince chérifien, reçu l’hom
mage des tribus, même hostiles à l’Espa-
gne, au bénéfice de celle-ci. Son arrivée à
bord d’un croiseur espagnol a induit les
indigènes à voir en lui « plutôt qu’un vi
caire du commandeur des croyants, l’agent
salarié d’une nation étrangère et chré
tienne ».
D'autre part, il serait établi que Raissou
li, naguère protégé par les Espagnols, s’est
retourné contre eux et entretient la révolte
parmi les indigènes. Et le gouverneur de
Melilla signalait récemment que le caïd
Chenguiti, qui dirige à Taza la résistance à
l’avance française, s’était aussi fait procla
mer sultan chez les Beni-bou-Yahi du ter
ritoire espagnol et que des émissaires de
Raissouli travaillaient les belliqueuses tri-
C’est à la suite de ces menaces que le
président du Conseil espagnol suggéra à
‘ambassadeur de France à Madrid, la con
venance pour les deux pays de concerter et
mener de front leur action militaire, non
pas sur le théâtre des hostilités actuelles
dans le Djebala éloigné des centres d’opé
rations français, mais bien dans le bassin
de la Moulouya, sur les deux rives de la
quelle chaque armée peut avoir à entre
prendre un effort paraHèle qui deviendrait
ainsi commun sans cesser d’être autonome.
Cette hypothèse avait d’ailleurs été envisa
gée dès avant le voyage du roi Alphonse
XIII à Paris, en prévision de notre marche
sur Taza.
« Mais, précise la France militaire, une
version inexacte, selon laquelle MM. de
Romanonèset Geoffray auraient traité d’une
collaboration militaire franco-espagnole, en
raison de la difficulté pour l’Espagne d’en
voyer de nouveaux renforts, — ce qui don
nait à entendre que la France songerait à
lui prêter dans sa propre zone le secours de
troupes suppléant à l’insuffisance de ses
effectifs, — a quelque peu compromis
l’aboutissement des pourparlers. »
Et aujourd’hui la situation demeure in
quiétante. Le général Alfau, haut commis
saire du gouvernement à Ceuta, de retour i
à Madrid, a, pour des raisons de santé,
disent les communiqués officiels, donné sa
démission. Cet événement marque-t-il le
début d’un changement de méthode et les
Espagnols, pour travailler plus sûrement à
la pacification du Maroc, vont-ils entrer
dans une autre voie ? Nous le saurons sans
doute bientôt î
ea
H. HOLLAÉNDER.
La Politique Espagnole au Maroc
Notre confrère le Temps publie aujour
d’hui un article sur la politique espagnole
au Maroc dont nous extrayons les passages
suivants :
Le remplacement du général Alfau par le
général Marina comme commissaire rési
dent général de l’Espagne au Maroc semble
révéler chez nos voisins et amis l’intention
de modifier dans une certaine mesure la
politique qu’ils ont suivie depuis six mois
dans le Gharb comme dans le Rif. A vrai
dire, le gouvernement espagnol s’est abs
tenu de faire connaître exactement les mo
tifs et le sens de l’orientation nouvelle. Il
s’est borné, ainsi qu’il convenait, à annon
cer que le général Marina emploierait les
moyens diplomatiques de préférence aux
moyens militaires. On peut néanmoins de
viner sans peine les raisons qui ont motivé
la décision des hommes d’Etat espagnols.
Il semble en effet que le général Alfau
ait pêché, aux yeux de son gouvernement,
par un excès de hardiesse. Dès le mois de
février dernier, il occupait Tetouan, sans
avoir préparé cette importante opération
par les négociations diplomatiques avec les
tribus, qui s’imposent en pays marocain et
plus particulièrement dans le Rif. Il y ins
tallait presque aussitôt le khalifat du sul
tan Moulai el Mahdi, ce qui, pour les tri
bus dissidentes de la région — et le Maroc
n’en compte pas de plus belliqueuses, —
constituait une sorte de défi. De là sans
doute la rapidité avec laquelle s’est propa
gée l’agitation parmi les rebelles.
La conduite des opérations de guerre ne
paraît pas non plus avoir donné entière sa
tisfaction aux hommes d’Etat de Madrid,
non que le général Alfau ait enregistré le
moindre insuccès ou que ses troupes aient
cessé de témoigner leur vaillance, on peut
même dire leur héroïsme traditionnel. Tou
tes les attaques des Rifains contre Tetouan
et Ceuta ont été repoussées avec énergie ;
de l’autre côté, le général Silvestre s’empa
rait, il y a quelques jours, à la suite d’une
brillante opération, de la montagne Rouge,
l’un des repaires de Raissouli.
Mais il semble que l’on ait critiqué dans
les milieux militaires espagnols certaines
initiatives du résident général, notamment
la création du poste de Lauxien, installé le
11 juin à quelques kilomètres de Tetouan,
et dont la situation est périlleuse.
Dans l’ensemble, on paraît estimer à Ma
drid que le haut commandement eût mieux
fait d’user la résistance des rebelles par des
opérations de moindre envergure jointes à
des négociations, plutôt que de multiplier les
points difficiles à défendre.
Le général Marina parviendra-t-il dès son
arrivée à réduire le champ des opérations
militaires ? Si grande que soit son habileté
et si ancienne que soit son expérience des
choses d’Afrique, on ne saurait se dissimu
ler que sa tâche sera malaisée. Il n’aura
pas seulement à subir les conséquences des
fautes commises avant son arrivée. Il aura
à préparer la pacification d’une région qui
fut de tout temps la plus inhospitalière du
Maroc. Pour rendre justice aux efforts des
Espagnols, il est en effet indispensable, de
rappeler que les tribus djebala n’ont d’éga
les, pour l’humeur guerrière, que celles de
l’Atlas où nous commençons à peine à péné
trer. Bien armées, grâce à la contrebande
des armes que favorise la proximité de la
côte, retranchées dans un terrain difficile,
encouragées par une longue impunité, ces
tribus, aujourd’hui fédérées, montrent cha
que jour une audace croissante : elles se
hasardent jusque sous les murs de Ceuta
et de Tetouan. Une action diplomatique
ayant pour but de les désagréger doit donc
se heurter à des résistances sérieuses.
Dans ces conditions, le nouveau résident
général espagnol se bornera sans doute a
temporiser tout en complétant l’organisation
militaire et politique du pays makhzen déjà
occupé. On peut compter qu’il s’attachera
vresea(sEESsm=E=AAoses
Thoto et Cliché Peltt Bavre
Le Crelseur « Condé » au Quai d'Escale
une forme rudimentaire et qui permettra
seul de diviser les tribus pour les opposer
ensuite les unes aux autres
Les efforts du nouveau résident général
seront, en tout cas, de ce côté-ci des Pyré
nées, l’objet de la plus sympathique atten
tion. Le comte de Romanones soulignait ces
jours-ci, dans un article justement remar
qué, l’intérêt qu’ont la France et l’Espagne
à collaborer loyalement et efficacement au
Maroc. On sait que dès le mois de juin il
avait à ce sujet avec notre ambassadeur à
Madrid, M. Geoffray, les plus intéressantes
conversations. Son opinion est la nôtre.
Les deux gouvernements ne pourront dif
férer bien longtemps la conclusion d’une
entente précise qui aura pour but d'assurer
les communications télégraphiques-et pos
tales entre Tanger et l’intérieur du Maroc,
comme de surveiller les dissidents des deux
côtés de la frontière franco-espagnole. Pour
ne mentionner qu’un exemple, il est gênant
pour nos troupes du Maroc oriental de voir
les Beni-bou-Yaki se mettre à l’abri de nos
coups dans le Rif espagnol chaque fois que
nous passons la Moulouïa. Une coopération
militaire et policière s’imposera à bref délai,
l’avantage plus général encore
Elle aura
de traduire par des actes le rapprochement
inauguré par le traité franco-espagnol du
27 novembre 1912. Ce rapprochement est
commandé par la nature même de la tâche
que l'Espagne et la France ont assumée en
commun dans l’empire chérifien
ALLEMAGNE
Guillaume 11 à Posen
La pluie tombait très fort quand l’empe-
reur est arrivé hier matin à sept heures à
Posen. A neuf heures il s’est rendu au champ
de manœuvres de Lawica pour assister à la
revue. La pluie a persisté pendant tout le
temps qu’a duré la revue. A onze heures,
l’empereur rentrait en ville.
Des passants ont brisé, dans le cours de la
nuit dernière, de grandes glaces qui se trou
vaient à l’entrée de l’hôtel polonais du Bazar,
dont la décoration, formée uniquement de
guirlandes vertes sans aucun drapeau, était
considérée comme une manifestation anti-
prussienne.
La campagne allemande contre la légion
étrangère
Un grand meeting populaire avait été or
ganisé par d’anciens légionnaires. Les ora
teurs ont tour à tour protesté contre cer
tains abas constatés par eux à la légion
étrangère. .
La réunion se déroulait assez paisiblement
lorsqu'un grand tumulte se produisit pro
voqué par l’un des orateurs, ancien légion
naire lui même, qui termina son discours
par les mois : « A bas la France î A bas la
République ! »
Lorsque le mouvement d’émotion fut
calmé, le président de la réunion prit la
parole et affirma que c'était la social-démo-
cratie allemande qui avait pris l’initiative
du mouvement contre la légion étrangère en
Allemagne. .
Un nouvel incident se produisit lorsqu un
des assistants vint déclarer « que dans le
militarisme allemand prussifié, la situation
n'était pas meilleure ». Cette déclaration fut
accueillie par de vifs applaudissements.
ITALIE
Suicide d’une Religieuse
Lundi matin, on a trouvé, dans les chan
tiers d’une maison en construction, en de
hors de la Porta Pia, à Rome, le cadavre
d’une femme d’une cinquantaine d’années,
portant des habits religieux, et qui fut re
connue pour Mme Marie Wenzl, née a Zwit-
tau (Moravie), en 1863, en religion sœur
E glalia
Cette femme, après avoir vécu longtemps
à Vienne, où elle était lingère, vint à Rome
en 1903 et entra au couvent du Divin-Sau-
veur. , x ,
Elle séjourna ensuite quelque temps dans
des couvents du même ordre à Vienne et en
Hongrie, puis revint à Rome en 1908.
Là sœur Eulalia donnait depuis quelque
temps des signes de déséquilibre mental.
Lundi soir, elle disparut du conventuel
d’abord on crut à un suicide. .
Mais les milieux catholiques déclaraient
l’hypothèse du suicide inadmissible, et ils
priaient d’un @ime mvstérieuz.
Un enquête fut ouverte. Elle a établi que
la sœur Eulalia s'est suicidée. Une inscrip
tion a été laissée par elle-même sur le para
pet d’une terrasse d’où elle s’est précipité®
pour mourir.
ETATS-UNIS
Le Message du Président Wilson
sur les Affaires Mexicaines
Les négociations de M. Lind, envoyé da
président des Eiats-Unis Wilson, à Mexico,
sont considérées comme terminées a
Washington. M. Lind rentre aux Etats-Unis
et toutes propositions ultérieures devront
être faites par ‘intermédiaire de M. O’Shaugh-
nessy. chargé d’affaires américain.
M. Wilson a définitivement résolu de lira
son message au Congrès aujourd’hui. C’est
un message d’amitié et non d’hostilité. La
président, en exprimant les sentiments ami
caux des Etats-Unis envers le Mexique, se
déclare absolument opposé à tout gouverne
ment mexicain irrégulièrement établi par
des hommes ambitieux. M. Wilson déclare
catégoriquement qu’il ne reconnaîtra'pas le
gouvernement du général Huerta ; il indi
que clairement que l’embargo sur les armes
ne sera pas levé, et qu’il ne sera permis
d’aucun côté de recevoir des armes ou des
munitions des Etats-Unis.
Le président Wilson propose en outre
d'augmenter, s’il est nécessaire, les patrouil
les de la frontière, afin de faire prévaloir
cette politique.
D'après une dépêche deWashington à laGa-
zette de Cologne, les relations entre les Etats-
Unis et le Mexique ont pris un caractère plus
aigu. L’ambassade américaine de Mexico em
ploie vis-à-vis du président Huerta un langa
ge assez sévère.
On apprend en outre que la réponse du
général Huerta à la note des Etats Unis est
conçue dans des termes si belliqueux que la
continuation de la discussion deviendrait
impossible.
La dépêche ajoute que l’on en est arrivé*
aux Etats-Unis, à se demander s'il ne serait
pas opportun d’amener les madéristes à de
mander eux-mêmes l’entrée des troupes
américaines au Mexique.
En ce qui concerne la nouvelle note du
Mexique qui serait arrivée à Washington, on
garde un silence complet.
CHINE
Nankin pris par les troupes
de Youan Chi Kal
D'après une information reçue de Nankin,
cette ville s’est rendue aux troupes du gou-
vernement.
BULLETIN MILITAIRE
Le futur directeurde l’aéronautique
militaire
Le général Bernard, futur directeur de
l’aéronautique militaire, mis par décret du
24 août dernier à la disposition du ministère
de la guerre, va procéder immédiatement à
l’examen sur place du fonctionnement dé
tous les corps et de tous les services inté
ressant l’aérostation et l’aviation.
Il sera ainsi à même de renseigner exacte
ment le ministre sur l’état actuel de la cin-
quième arme et de lui proposer toutes les
mesures propres à assurer son fonctionne
ment normal et régulier.
Ces travaux seront terminés avant la ren
trée du Parlement, qui dès l’ouverture de la
session extraordinaire, sera alors appelé à
consacrer par un vote de crédits l’existence
définitive d’une direction de l’aéronautique
au ministère de la guerre.
Tirs d’Escadre
L’escadre exécutait des tirs en rade du La-
vandon. Le braillard ne permettait pas ds
distinguer très nettement les buts, fout d
coup un petit bateau de pêche se trouva pris
dans le rayon des projectiles tirés par les ca-
17
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HBMÏBŒ IMTERKATSGNALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
r o no rc on====
- 1
I
I
1
33=AnHEC
5 Centimes — WDTION DD MATIN — 5 Centimes (6 Pages)
Administrateur - Délégué
Mercredi 27 AoûtIMJ
============================== •
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. o. RANDOLET
35, Rue Fontanelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havis
Administration, Impressions II Annonces, T& 10.47
Le Petit Havre
RédaeW et Chef. Génat -
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
t M. HIPPOLYTE Fbnoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction» N* 7.60
AU HAVRE
A PARIS
ANNONCES
BUREAU DU Journal, US, boni* de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
4# PETIT HA VUE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
ABONNEMENTS '
Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l’Oise et la Somme.........
Trou Moisi Six Mois
Un AN
Fr.
s Autres Départements
| Union Postale
On s'abonne étrai
10
20 Fr.»
46 »
On s’abonne égalé mont^SÂJIS FRr
g Dernière Heure g
PARIS, TROIS HEURES MATIN
& . == . . ===== —
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 36 Août,’ Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant ..
g =====
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
calme
«69 17/6
7/6
1 mois..,..'
e 69 17/6
7/6
-I-
ETAIN
Comptant..
e 190 -)-
40/-
-/-
B mois.,.,.
; ferme
£ 189 5/-
45/-
FER
Comptant..’
cal ne
£ 54/6
-b
B mois ’
£55/6
t d
‘b
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 25 août 1943.
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Frontière Serbo-Monténégrine
Belgrade. — Oh travaille au ministère des
affaires étrangères à la fixation définitive de
la ligne frontière serbo-monténégrine.
Le Monténégro reçoit Djakovitza, Plevjle et
Ipek.
Vendredi aura lieu l’échange des prison
niers de guerre entre la Serbie et la Bul
garie,
Les pourparlers turco-bulgares
Constantinople. — Contrairement au dé
menti de Sofia, on confirme de seurce auto-
risée que M. Natchevitch a entamé des pour
parlers avec la Porte.
Ces pourparlers sont tenus secrets sur la
demande de la Bulgarie.
L’AGITATION DANS L’AUBE
TROYES. — La démission collective du Con-
îeii municipal de Baroville n’ayant pas été
icceptée, les édiles démissionnaires ont re-
houvelé leur démission.
Ils refusent d’assurer les services publics
M administratifs.
Le Conseil municipal de Bar-sur-Seine a
décidé de démissionner après la rentrée du
Parlement si l’Aube n’obtient pas satisfac
tion dans la question viticole.
LE DÉPART DU CINQ-M ATS « FRANCE »
Bordeaux.— Sur la promesse du comman-
fiant de faire tout son possible près des ar
mateurs à Rouen pour que l’équipage ob
tienne satisfaction, presque tous les grévistes
du cinq-mâts France ont réintégré leur bord.
Le navire partira donc ce matin.
UN MAIRE SUSPENDU
Niort. — Par arrêté prefectoral, M. Gar-
aaud, maire de Granzay, arrondissement de
Niort, a été suspendu de ses fonctions pour
un mois.
Les considérants de l’arrêté stipulent que
M. Garnaud a insulté des gendarmes en tour-
hée dans sa commune et qu’invité à s’expli
quer par écrit sur cet incident, il a refusé de
sépondre.
LE VOL DE TIMBRES
Hadi Mirza s’est mis d’accord avec sa fem-
me. Il lui versera une somme de 20,000 fr.
dont 15,000 en timbres et 5.000 en espèces,
le collectionneur a retenu 600 francs sur les
5,000 pour prix des timbres vendus par sa
femme et il a retiré sa plainte.
LES INCIDENTS DE
L’AÉRO-CLUB DE FRANCE
M. Benazet, député de lludre, a donné
hier soir sa démission de membre du Comité
de l’Aéro-Club.
VOYAGE AÉRIEN
PoNTARLIER. — Si le temps est favorable, le
zapilaine Barès, ayant réparé son appareil,
partira aujourd’hui pour Besançon, avec M.
Girod, député du Doubs.
LES OBSÈQUES DE L'AVIATEUR
DE MONTALENT
M. Herck, ingénieur de la marine, a été dé-
légué par le jury de l’aviation maritime pour
le représenter aux obsèques de l’aviateur
de Montaient
L’AMBASSADEUR D’ANGLETERRE A
VIENNE
Londres. — Sir F.L. Cartwrignht, ambas-
sadear d'Angleterre à Vienne, a donné sa
émission. Il est remplacé par Sir W.E. de
Bunsen, ambassadeur à Madrid.
Sir A.H. Harding, ministre d’Angleterre à
Lisbonne, passe à Madrid.
Londres. — Un communiqué dit que le
ministre britannique à Vienne a demission-
né pour des raisons d'ordre privé.
— • —
COLLISION DE TRAINS
TARCELONE. — Une collision s’est produite
près de Bilbao entre un train et deux ma
chines.
il y a eu deux morts et quarante-sept
blessés, dont un certain nombre griève-
puent.
LES GRÈVES EH ANGLETERRE
P LONDRES. — La grève du bâtiment et des
électriciens continue et s’accentue.
Les chauffeurs de plusieurs établissements
d’Etat refusent d’allumer les feux.
. L’adduction de l’eau pour le parc de Saint-
James et Trafalgar Sanareestinterromnue.
—==================================*=8
NEW-YORK, 26 AOUT
Cotens : août, baisse 2 points ; octobre,
hausse 4 points ; décembre, hausse 5 points ;
mars, hausse 3 points. — Soutenu.
Calés t hausse 15 à 21 points.
NSW- YORK, 26 AOUT
t. H ion
<. mcmïî
Cuivre Standard disp.
ceop eon -
16 —
— septembre....
--2
16 —
Amalgsmat. Cop...
73 3/8
73 3 4
Fer
15 87
15 87
CHICAGO. 2
3 AOUT
Blé sur......
Septembre
C. DD JOUR
87 »/»
C. PRECED
87 1/8
Décembre.
90 3/8
00 3 8
Maïs sur
Septembre
73 1/2
72 7 8
— -----
Décembre.
68 7,8
68 3/8
Saindoux sur.
Septembre
11 10
U 13
—
Janvier...
10 80
10 80
LA MISSION FRANÇAISE EN RUSSIE
Moscou. — La délégation française est ar
rivée.
GRÈVE DES DOCKERS
PIILIPPEVILLE. — Les dockers grévistes
conservent une attitude calme.
Les marchandises, notamment les céréa
les, s’amoncellent sur les quais.
LE TOUR D’ANGLETERRE
EN HYDRAVION
Londres . — L'aviateur Hawker est arrivé
à Oban à 5 h. 55; il passera la nuit dans cette
localité.
Il a encore 704 milles à franchir avant
9 h. 30 du matin, jeudi 28 courant.
LA TRAVERSÉE DE LA MANCHE A LA
NAGE
Londres. — Le nageur Sullivan, après
avoir nagé pendant dix heures, a échoué
dans sa tentative de traversée de la Manche.
Le nageur Wolff a également échoué et est
rentré à Boulogne.
MolVelles Politiques
La Défense de nos Frontières du
Nord-Est
M. Henry Bérenger, sénateur de la Guade
loupe, a adressé la lettre suivante au minis
tre de la guerre :
Monsieur le Ministre,
Fai l’honneur de vous informer que je
compte vous poser, à la tribune du Sénat,
une question dès la rentrée des Chambres
sur les, lacunes actuelles de l’organisation
stratégique de nos frontières du Nord-Est,
entre Maubeuge et Verdun, tant au point de
vue des voies ferrées qu’à celui de la dé
fense des places.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'as
surance de ma haute considération.
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadeloupe.
Les Espagnols à Tetouan
Tétouan, 25 août.
Le vice-consul de France est intervenu
auprès des chefs de la harka rebelle par
l’entremise d’informateurs, en vue d’obtenir
la mise en liberté du capitaine Corcini, fait
prisonnier dans le combat du 20. L’attitude
de notre consul est unanimement louée par
toute la population, notamment par les Es
pagnols, et on a grande confiance dans son
intervention pour le rachat ou l’échange
des prisonniers.
La situation ne change pas dans la région,
où on attend avec anxiété l’arrivée du gé
néral Marina.
LES AFFAIRES D’ORIENT
Protestations grecques
Athènes, 28 août
Des dépêches d’Argyrocastro, portant les
signatures du métropolite et des chefs des
corporations, protestent vivement contre la
présence de deux Grecs accompagnant la
délégation albanaise, qui se rend a Vienne et
à Rome.
Une délégation protestataire de Korytza,
venue ici pour solliciter l’intervention du
gouvernement, a déclaré que les 50,000 Grecs
de la région de Korylza résisteront jusqu’au
bout, préférant la mort à la domination al
banaise.
Parmi les considérations développées en
faveur du rattachement de Korytza à la Grè
ce, 01 fait remarquer que cette ville consti
tue la seule voie naturelle rattachant, au
point de vue militaire, Salonique. à Janina,
qui autrement serait isolée.
D’un autre côté, la chaîne de montagnes
qui borne au Nord Korytza est la seule fron
tière naturelle entre la Grèce et l’Albanie.
Enfin, au point de vue commercial, la
ville serait réduite à néant si elle était sépa
rée des districts environnants dont elle est
l’entrepôt et si elle était séparée de Saloni
que le seul port convenable.
Lignes de navigation françaises
en Roumanle
On mande de Bucarest à l’Agence des Bal
kans qu’à partir du mois prochain les Com
pagnies de navigation françaises les Messa
geries Maritimes et la Compagnie Fraissinet
C. lo e‘“-3.s‘‘c I .. --e 0. (I-
geries Maritimes et ia compagnie rraissinet des Beni-Said et Beni-Ounaghel entre d’abord à créer un service de renseigne-
desserviront régulièrement ie iMaiitafitAλ ments aui n’existe auiornbrigue sous
LES ESPAGNOLS AU MAROC
L’Actualité Photographique
Alors que la pénétration française au
Maroc fait sans cesse de notables progrès,
l'influence espagnole se développe peu. Les
positions occupées par nos voisins sont mê
me encerclées par de nombreuses et fortes
bandes de rebelles. Et, à l'heure actuelle,
l’incertitude est telle, qu’il est impossible
de prévoir comment se dénouera cette dan
gereuse situation.
Ce contre-temps, si nuisible à la colo-
nisation du Maghreb, est en partie dû à
des erreurs de tactique. Le système d’orga
nisation de la zone espagnole présente, en
effet, certains défauts. L’accord de 1912 a
créé le khalifa chérifien, au côté duquel on
a institué un haut commissaire, dont les
fonctions équivalent à celles de notre rési
dent général. Il a comme collaborateurs
un secrétaire général, délégué aux affaires
indigènes, un délégué aux travaux publics
et un délégué financier. La zone Nord, sur
laquelle s’exercent leurs pouvoirs, a été
divisée en trois commandances militaires :
Ceuta, Melilla et Larache. A cause du
manque de liaison entre ces territoires et
des multiples attaques des pillards que
l’impunité rend de jour en jour plus auda
cieux. ces commandances jouissent en fait
d’une autonomie réelle et improvisent à
leur gré leurs moyens de défense,
suite une action incohérente dont
les éléments insoumis.
D’ailleurs, cette organisation
11 en ré-
profitent
suscite
parmi les colons même des rivalités fort
graves. C’est ainsi que si le choix du haut
commissariat du gouvernement fut généra
lement approuvé, le régime adopté provo
qua par contre de fielleuses controverses.
Le fils de l’ancien président du Conseil fit,
dans la presse madrilène une campagne
acharnée pour souligner la contradiction
entre le programme officiel de pénétration
pacifique et le caractère essentiellement
militaire de l’occupation, puisque, selon le
budget de 1914, le personnel civil de la
zone espagnole ne comprendra, disait-il,
qu’une centaine de fonctionnaires (la plu
part sans compétence africaine, malgré les
promesses d'éviter les anciens errements
coloniaux), en face de 50.000 soldats, avec
plus de généraux et d’officiers que la France
n’en a dans sa zone beaucoup plus vaste.
Et, pour comble d’incohérence, ajoutait
M. Maura, des trois commandances créées
par une sorte de mégalomanie dans un mo
deste domaine, deux ont leur siège en ter
ritoire national, à Ceuta et Melilla, places
proprement espagnoles, si bien que, d’une
part, des autorités militaires espagnoles-se
trouvent sous les ordres du khalifa, et de
l’autre, les commandants de Ceuta et de
Melilla peuvent, aux termes du décret du
24 avril, ordonner des opérations en terri
toire marocain, sur simple avis du haut
commissaire.
La France Militaire, qui rapporte ces
critiques, souligne qu’elles ont été soute
nues également par d’autres personnalités
de presqu’île ibérique. Elles sont au fond
exagérées pour les besoins de la cause ;
mais il n’en est pas moins certain que, dès
la prise de possession de leur zone, les Es
pagnols ont marché sans plan.La mainmise
sur Tétouan fut, dans cet ordre d’idées, une
affaire plutôt malheureuse. Il est vrai qu’à
cela les organes officieux répondent que
toute autre attitude eût été mauvaise. Cette
occupation, effectuée selon eux prudem
ment à la faveur d’un concours de circon
stances difficiles à retrouver plus tard,
avait commencé par être restreinte au
Djebel Dersa et à la casbah et ne s’est
étendue depuis à la cité même qu’en vue
de parer à des menaces. Elle était, paraît-il,
le prélude obligatoire de l’installation du
haut commissaire et du khalifa qu’on ne
pouvait différer davantage !
Mais hélas ! cette investiture du khalifa
souleva à son tour des critiques. On sait
que le gouvernement espagnol qui, suivant
le traité du 27 novembre 1912, devait, après
entente préalable avec la France, présenter
à l’agrément du sultan son candidat à ce
poste, a choisi le prince Moulay Mehdi, fils
de Moulay Mohamed et cousin du sultan
Moulay Youssef. Or des correspondances de
Tetouan présentent le khalifa sous un aspect
peu brillant. Il provoquerait, nous assure-
t-on, plutôt l’ironie que le respect. Il ne
jouit en tout cas d’aucun prestige car, lors
de son investiture en avril dernier, on
commit la faute de l’amener de Larache à
Tetouan par mer, au lieu d’un voyage ter
restre à travers le Djebala, durant lequel,
entouré seulement de « burnous », il au
rait, comme prince chérifien, reçu l’hom
mage des tribus, même hostiles à l’Espa-
gne, au bénéfice de celle-ci. Son arrivée à
bord d’un croiseur espagnol a induit les
indigènes à voir en lui « plutôt qu’un vi
caire du commandeur des croyants, l’agent
salarié d’une nation étrangère et chré
tienne ».
D'autre part, il serait établi que Raissou
li, naguère protégé par les Espagnols, s’est
retourné contre eux et entretient la révolte
parmi les indigènes. Et le gouverneur de
Melilla signalait récemment que le caïd
Chenguiti, qui dirige à Taza la résistance à
l’avance française, s’était aussi fait procla
mer sultan chez les Beni-bou-Yahi du ter
ritoire espagnol et que des émissaires de
Raissouli travaillaient les belliqueuses tri-
C’est à la suite de ces menaces que le
président du Conseil espagnol suggéra à
‘ambassadeur de France à Madrid, la con
venance pour les deux pays de concerter et
mener de front leur action militaire, non
pas sur le théâtre des hostilités actuelles
dans le Djebala éloigné des centres d’opé
rations français, mais bien dans le bassin
de la Moulouya, sur les deux rives de la
quelle chaque armée peut avoir à entre
prendre un effort paraHèle qui deviendrait
ainsi commun sans cesser d’être autonome.
Cette hypothèse avait d’ailleurs été envisa
gée dès avant le voyage du roi Alphonse
XIII à Paris, en prévision de notre marche
sur Taza.
« Mais, précise la France militaire, une
version inexacte, selon laquelle MM. de
Romanonèset Geoffray auraient traité d’une
collaboration militaire franco-espagnole, en
raison de la difficulté pour l’Espagne d’en
voyer de nouveaux renforts, — ce qui don
nait à entendre que la France songerait à
lui prêter dans sa propre zone le secours de
troupes suppléant à l’insuffisance de ses
effectifs, — a quelque peu compromis
l’aboutissement des pourparlers. »
Et aujourd’hui la situation demeure in
quiétante. Le général Alfau, haut commis
saire du gouvernement à Ceuta, de retour i
à Madrid, a, pour des raisons de santé,
disent les communiqués officiels, donné sa
démission. Cet événement marque-t-il le
début d’un changement de méthode et les
Espagnols, pour travailler plus sûrement à
la pacification du Maroc, vont-ils entrer
dans une autre voie ? Nous le saurons sans
doute bientôt î
ea
H. HOLLAÉNDER.
La Politique Espagnole au Maroc
Notre confrère le Temps publie aujour
d’hui un article sur la politique espagnole
au Maroc dont nous extrayons les passages
suivants :
Le remplacement du général Alfau par le
général Marina comme commissaire rési
dent général de l’Espagne au Maroc semble
révéler chez nos voisins et amis l’intention
de modifier dans une certaine mesure la
politique qu’ils ont suivie depuis six mois
dans le Gharb comme dans le Rif. A vrai
dire, le gouvernement espagnol s’est abs
tenu de faire connaître exactement les mo
tifs et le sens de l’orientation nouvelle. Il
s’est borné, ainsi qu’il convenait, à annon
cer que le général Marina emploierait les
moyens diplomatiques de préférence aux
moyens militaires. On peut néanmoins de
viner sans peine les raisons qui ont motivé
la décision des hommes d’Etat espagnols.
Il semble en effet que le général Alfau
ait pêché, aux yeux de son gouvernement,
par un excès de hardiesse. Dès le mois de
février dernier, il occupait Tetouan, sans
avoir préparé cette importante opération
par les négociations diplomatiques avec les
tribus, qui s’imposent en pays marocain et
plus particulièrement dans le Rif. Il y ins
tallait presque aussitôt le khalifat du sul
tan Moulai el Mahdi, ce qui, pour les tri
bus dissidentes de la région — et le Maroc
n’en compte pas de plus belliqueuses, —
constituait une sorte de défi. De là sans
doute la rapidité avec laquelle s’est propa
gée l’agitation parmi les rebelles.
La conduite des opérations de guerre ne
paraît pas non plus avoir donné entière sa
tisfaction aux hommes d’Etat de Madrid,
non que le général Alfau ait enregistré le
moindre insuccès ou que ses troupes aient
cessé de témoigner leur vaillance, on peut
même dire leur héroïsme traditionnel. Tou
tes les attaques des Rifains contre Tetouan
et Ceuta ont été repoussées avec énergie ;
de l’autre côté, le général Silvestre s’empa
rait, il y a quelques jours, à la suite d’une
brillante opération, de la montagne Rouge,
l’un des repaires de Raissouli.
Mais il semble que l’on ait critiqué dans
les milieux militaires espagnols certaines
initiatives du résident général, notamment
la création du poste de Lauxien, installé le
11 juin à quelques kilomètres de Tetouan,
et dont la situation est périlleuse.
Dans l’ensemble, on paraît estimer à Ma
drid que le haut commandement eût mieux
fait d’user la résistance des rebelles par des
opérations de moindre envergure jointes à
des négociations, plutôt que de multiplier les
points difficiles à défendre.
Le général Marina parviendra-t-il dès son
arrivée à réduire le champ des opérations
militaires ? Si grande que soit son habileté
et si ancienne que soit son expérience des
choses d’Afrique, on ne saurait se dissimu
ler que sa tâche sera malaisée. Il n’aura
pas seulement à subir les conséquences des
fautes commises avant son arrivée. Il aura
à préparer la pacification d’une région qui
fut de tout temps la plus inhospitalière du
Maroc. Pour rendre justice aux efforts des
Espagnols, il est en effet indispensable, de
rappeler que les tribus djebala n’ont d’éga
les, pour l’humeur guerrière, que celles de
l’Atlas où nous commençons à peine à péné
trer. Bien armées, grâce à la contrebande
des armes que favorise la proximité de la
côte, retranchées dans un terrain difficile,
encouragées par une longue impunité, ces
tribus, aujourd’hui fédérées, montrent cha
que jour une audace croissante : elles se
hasardent jusque sous les murs de Ceuta
et de Tetouan. Une action diplomatique
ayant pour but de les désagréger doit donc
se heurter à des résistances sérieuses.
Dans ces conditions, le nouveau résident
général espagnol se bornera sans doute a
temporiser tout en complétant l’organisation
militaire et politique du pays makhzen déjà
occupé. On peut compter qu’il s’attachera
vresea(sEESsm=E=AAoses
Thoto et Cliché Peltt Bavre
Le Crelseur « Condé » au Quai d'Escale
une forme rudimentaire et qui permettra
seul de diviser les tribus pour les opposer
ensuite les unes aux autres
Les efforts du nouveau résident général
seront, en tout cas, de ce côté-ci des Pyré
nées, l’objet de la plus sympathique atten
tion. Le comte de Romanones soulignait ces
jours-ci, dans un article justement remar
qué, l’intérêt qu’ont la France et l’Espagne
à collaborer loyalement et efficacement au
Maroc. On sait que dès le mois de juin il
avait à ce sujet avec notre ambassadeur à
Madrid, M. Geoffray, les plus intéressantes
conversations. Son opinion est la nôtre.
Les deux gouvernements ne pourront dif
férer bien longtemps la conclusion d’une
entente précise qui aura pour but d'assurer
les communications télégraphiques-et pos
tales entre Tanger et l’intérieur du Maroc,
comme de surveiller les dissidents des deux
côtés de la frontière franco-espagnole. Pour
ne mentionner qu’un exemple, il est gênant
pour nos troupes du Maroc oriental de voir
les Beni-bou-Yaki se mettre à l’abri de nos
coups dans le Rif espagnol chaque fois que
nous passons la Moulouïa. Une coopération
militaire et policière s’imposera à bref délai,
l’avantage plus général encore
Elle aura
de traduire par des actes le rapprochement
inauguré par le traité franco-espagnol du
27 novembre 1912. Ce rapprochement est
commandé par la nature même de la tâche
que l'Espagne et la France ont assumée en
commun dans l’empire chérifien
ALLEMAGNE
Guillaume 11 à Posen
La pluie tombait très fort quand l’empe-
reur est arrivé hier matin à sept heures à
Posen. A neuf heures il s’est rendu au champ
de manœuvres de Lawica pour assister à la
revue. La pluie a persisté pendant tout le
temps qu’a duré la revue. A onze heures,
l’empereur rentrait en ville.
Des passants ont brisé, dans le cours de la
nuit dernière, de grandes glaces qui se trou
vaient à l’entrée de l’hôtel polonais du Bazar,
dont la décoration, formée uniquement de
guirlandes vertes sans aucun drapeau, était
considérée comme une manifestation anti-
prussienne.
La campagne allemande contre la légion
étrangère
Un grand meeting populaire avait été or
ganisé par d’anciens légionnaires. Les ora
teurs ont tour à tour protesté contre cer
tains abas constatés par eux à la légion
étrangère. .
La réunion se déroulait assez paisiblement
lorsqu'un grand tumulte se produisit pro
voqué par l’un des orateurs, ancien légion
naire lui même, qui termina son discours
par les mois : « A bas la France î A bas la
République ! »
Lorsque le mouvement d’émotion fut
calmé, le président de la réunion prit la
parole et affirma que c'était la social-démo-
cratie allemande qui avait pris l’initiative
du mouvement contre la légion étrangère en
Allemagne. .
Un nouvel incident se produisit lorsqu un
des assistants vint déclarer « que dans le
militarisme allemand prussifié, la situation
n'était pas meilleure ». Cette déclaration fut
accueillie par de vifs applaudissements.
ITALIE
Suicide d’une Religieuse
Lundi matin, on a trouvé, dans les chan
tiers d’une maison en construction, en de
hors de la Porta Pia, à Rome, le cadavre
d’une femme d’une cinquantaine d’années,
portant des habits religieux, et qui fut re
connue pour Mme Marie Wenzl, née a Zwit-
tau (Moravie), en 1863, en religion sœur
E glalia
Cette femme, après avoir vécu longtemps
à Vienne, où elle était lingère, vint à Rome
en 1903 et entra au couvent du Divin-Sau-
veur. , x ,
Elle séjourna ensuite quelque temps dans
des couvents du même ordre à Vienne et en
Hongrie, puis revint à Rome en 1908.
Là sœur Eulalia donnait depuis quelque
temps des signes de déséquilibre mental.
Lundi soir, elle disparut du conventuel
d’abord on crut à un suicide. .
Mais les milieux catholiques déclaraient
l’hypothèse du suicide inadmissible, et ils
priaient d’un @ime mvstérieuz.
Un enquête fut ouverte. Elle a établi que
la sœur Eulalia s'est suicidée. Une inscrip
tion a été laissée par elle-même sur le para
pet d’une terrasse d’où elle s’est précipité®
pour mourir.
ETATS-UNIS
Le Message du Président Wilson
sur les Affaires Mexicaines
Les négociations de M. Lind, envoyé da
président des Eiats-Unis Wilson, à Mexico,
sont considérées comme terminées a
Washington. M. Lind rentre aux Etats-Unis
et toutes propositions ultérieures devront
être faites par ‘intermédiaire de M. O’Shaugh-
nessy. chargé d’affaires américain.
M. Wilson a définitivement résolu de lira
son message au Congrès aujourd’hui. C’est
un message d’amitié et non d’hostilité. La
président, en exprimant les sentiments ami
caux des Etats-Unis envers le Mexique, se
déclare absolument opposé à tout gouverne
ment mexicain irrégulièrement établi par
des hommes ambitieux. M. Wilson déclare
catégoriquement qu’il ne reconnaîtra'pas le
gouvernement du général Huerta ; il indi
que clairement que l’embargo sur les armes
ne sera pas levé, et qu’il ne sera permis
d’aucun côté de recevoir des armes ou des
munitions des Etats-Unis.
Le président Wilson propose en outre
d'augmenter, s’il est nécessaire, les patrouil
les de la frontière, afin de faire prévaloir
cette politique.
D'après une dépêche deWashington à laGa-
zette de Cologne, les relations entre les Etats-
Unis et le Mexique ont pris un caractère plus
aigu. L’ambassade américaine de Mexico em
ploie vis-à-vis du président Huerta un langa
ge assez sévère.
On apprend en outre que la réponse du
général Huerta à la note des Etats Unis est
conçue dans des termes si belliqueux que la
continuation de la discussion deviendrait
impossible.
La dépêche ajoute que l’on en est arrivé*
aux Etats-Unis, à se demander s'il ne serait
pas opportun d’amener les madéristes à de
mander eux-mêmes l’entrée des troupes
américaines au Mexique.
En ce qui concerne la nouvelle note du
Mexique qui serait arrivée à Washington, on
garde un silence complet.
CHINE
Nankin pris par les troupes
de Youan Chi Kal
D'après une information reçue de Nankin,
cette ville s’est rendue aux troupes du gou-
vernement.
BULLETIN MILITAIRE
Le futur directeurde l’aéronautique
militaire
Le général Bernard, futur directeur de
l’aéronautique militaire, mis par décret du
24 août dernier à la disposition du ministère
de la guerre, va procéder immédiatement à
l’examen sur place du fonctionnement dé
tous les corps et de tous les services inté
ressant l’aérostation et l’aviation.
Il sera ainsi à même de renseigner exacte
ment le ministre sur l’état actuel de la cin-
quième arme et de lui proposer toutes les
mesures propres à assurer son fonctionne
ment normal et régulier.
Ces travaux seront terminés avant la ren
trée du Parlement, qui dès l’ouverture de la
session extraordinaire, sera alors appelé à
consacrer par un vote de crédits l’existence
définitive d’une direction de l’aéronautique
au ministère de la guerre.
Tirs d’Escadre
L’escadre exécutait des tirs en rade du La-
vandon. Le braillard ne permettait pas ds
distinguer très nettement les buts, fout d
coup un petit bateau de pêche se trouva pris
dans le rayon des projectiles tirés par les ca-
17
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HBMÏBŒ IMTERKATSGNALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
r o no rc on====
- 1
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.41%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.41%.
- Auteurs similaires Fénoux Hippolyte Fénoux Hippolyte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fénoux Hippolyte" or dc.contributor adj "Fénoux Hippolyte")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t526378099/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t526378099/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t526378099/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t526378099
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t526378099