Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-23
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 août 1913 23 août 1913
Description : 1913/08/23 (A33,N11727). 1913/08/23 (A33,N11727).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637805n
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
1 Cenfimeg
CDITION DD MATIN
5 Centimes
(6 Pages)
Namedi 23 1913
N 11,727
Adminisirateur-Délégué
Adresser tout ee qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havss
Administration, Impressions et Annonces. M 10.47
AU HAVRE
A PARIS
Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
(6 Pages
aroegsgugeng
Le Petit Havre
AN NON CES
BUREAU du Journal, 112, boula de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour Iss Annonces judiciaires et légales
2
=588
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 32 Août. Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant. -
calme
£ 68 10/-
-/-
2/6
3 mois ;
4 6? 10/-
-/-
2/6
ETAIN
Comptant .
calme
4 167 B/-
10/-
3 mois
£ 186 B/-
-/-
B/-
FER
Comptant.
calme
£ 54/6
-/-
3 a
3 mois ....
4SB/4 %
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 21 août 4 3.
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LES AFFAIRES D’ORIENT
Le traité de Bucarest
Sofia. — Un courrier spécial est parti hier
matin pour Bucarest, portant le traité ra
tifié.
Le sort d’Andrinople
Constantinople. — Le bruit court dans les
cercles politiques bien informés que des
pourparlers confidentiels relatifs à la ques
tion d’Andrinople ont lieu entre la Turquie
et la Bulgarie.
Constantinople. — Les milieux officiels ot
tomans sont extrêmement optimistes.
Ils déclarent imminente la solution de la
question d’Andrinople dans un sens favora
ble à la Turquie.
L’Attitude de l’Allemagne
Berlin. — Selon un délégué, Von Stumm,
en recevant la délégation d’Andrinople au
rait dit :
« Nous fûmes toujours des amis de la Tur
quie ; nous fûmes toujours à vos côtes aux
moments décisifs ; nous resterons toujours
et ne vous abandonnerons pas plus que
maintenant. »
Un Emprunt Serbe
FRANCFORT-SUR-MEIN. — D’après la Gazette
de Francfort, il se pourrait qu’à l’automne
rochain un emprunt serbe fut émis à
étranger.
Le marché allemand resterait à l’écart de
cet emprunt que les excédents des mono
poles garantiraient.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Limoges. — Neuf conseillers généraux
avaient déposé une motion protestant contre
les perquisitions et les arrestations de mili
tants syndicalistes à propos des incidents
militaires motivés par le maintien de la
classe 1910.
La motion demandait la mise en liberté
provisoire des inculpés.
La question préalable posée par le préfet
a été votée par 15 voix contre 10 et 2 absten
tions.
COMITÉ CONSULTATIF
DES CHEMINS DE FER
M. Bignon, député de la Sene-Inférieure.
est nommé membre du Comité consultatif
des Chemins de fer.
LES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
Le service du contrôle commercial des
Chemins de fer de l’Etat est réparti à nou
veau ainsi qu’il suit entre les deux contrô
leurs généraux de l’exploitation commer
ciale attachés auxdits chemins de fer, sa
voir :
Le contrôle commercial de l’Etat racheté
est confié à M. Chavardes, contrôleur géné-
rai à Paris ; le contrôle commercial du ré-
seau ancien de l’Etat est confié à M. Biche
ron, contrôleur général à Paris.
LES OBSÈQUES DE M. ÉMILE OLLIVIER
Toulon. — Les obsèques de M. Emile Olli-
vier, auront lieu ce matin, à Saint-Tropez ;
elles seront célébrées avec grande simpli
cité.
VOYAGE AÉRIEN
ANNECY. — Le sapeur aviateur Labouchère
lotant un biplan a atterri hier après-midi
Annecy après avoir évolué sur le lac.
L’aviateur qui venait d’Amberieu, était ac
compagné de son mécanicien.
Il a été acclamé par les spectateurs.
CONDAMNATION AUX TRAVAUX FORCÉS
Marseille. — Le Conseil de guerre du 15e
corps d’armée a condamné à 10 ans de tra
vaux forcés le soldat Vogel, de la section de
repression du 163 e d’infanterie, à Saint-Flo
rent (Corse).
Vogel était inculpé de voies de fait et d’ou
trages envers un supérieur et de désertion à
l’étranger.
LA GRÈVE A L’ABATTOIR
DE VAUGIRARD
La grève continue aux abattoirs hippopha
giques.
Les délégués ouvriers et les patrons ont
eu, hier après-midi, une entrevue qui n’a
pas abouti.
A huit heures, les pourparlers étaient
rompus.
LES RETRAITES MILITAIRES
Jn présence des menaces révolutionnaires
relatives aux retraites militaires de ce soir,
Iles mesures d’ordre exceptionnelles ont été
décidées.
1 Toute tentative de manifestation antimili-
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
EemE)
NEW-YORK, 22 AOUT
Cotons s août, baisse 9 points ; octobre,
baisse 10 points;décembre,baisse 10points;
mars, baisse 11 points. — Soutenu.
Cales t hausse 3 à 5 points.
LEQUILIBRE POLITIQUE
dans la Méditerranée Orientale
NEW-YORK, 22 AOUT
Cuivre Standard disp,
— septembre ....
Amaigamat. Cop...
Fer
i. K JOUk
U. PREGKDAAT
14 75
15 12
72 7 8
14 87
CHICAGO. 22
72 7 8
15 87
AOUT
Blé sur
Maïs sur.....
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
janvier...
C. DC .OUR
87 1 8
90 5 8
74 t 4
68 3'4
11 22
10 87
C. PRECED
87 1/2
90 7 8
74 3/4
69 14
11 30
10 92
DÉSERTEUR REMIS EN LIBERTÉ
PALMA (Majorque). — Sur les instances du
consul de Belgique, le gouvernement a re
mis en liberté un déserteur de la légion
étrangère nommé Maicel Link arrêté le 20
août.
L’ATTENTAT DE LA RUE
DE CHATEAUDUN
Marc Persiani, le jaune homme incupe de
la tentative d’assassinat commise sur un gar
çon de bureau de la rue de Châteaudun, a
été interrogé hier après-midi, par le juge
d’instruction.
Il a nié être l’auteur de l’agression, mais sa
victime l’a formellement reconnu. Du reste
une pantoufle retrouvée sur le lieu du crime
est à sa pointure.
ARRESTATION D’UN ASSASSIN
Pontoise. — Le 9 août, à Nucourt, ie nom
mé Albert Ricard, âgé de 24 ans, tuait son
camarade, Gaston Baudot, qui travaillait
chez lui comme charron et dont il convoi
tait la femme.
Ricard assomma son compagnon dans une
grange.
Ce jour-là, la femme Baudot était absente;
elle était partie passer la journée chez ses
parents à Avernes.
A son retour, Ricard, avec son aide, mit
le cadavre de Baudot dans un sac qu’il
chargea sur une bicyclette et il se rendit a
Se ans, petit village distant de 4 kilomètres
où il enterra le corps dans un champ.
L’absence de Baudot ne fut pas remarquée
les premiers jours, mais bientôt la famille
s’inquiéta.
La gendarmerie de Marines procédait à une
enquête, et hier elle arrêtait Ricard, qui fit
des aveux complets.
La femme Baudot n’avoua sa complicité
qu’avec des réticences.
Aujourd’hui, sur les indications de Ricard,
le Parquet recherchera le cadavre.
Une instruction est ouverte à l’effet d’éta
blir si la femme Baudot participa au meur
tre de son mari ou si elle était réellement
absente au moment de l’assassinat.
DISPARITION D’UN ENCAISSEUR
Le service de la Sûreté recherche un su
jet belge nommé Albert Faron, qui disparut
en emportant plusieurs milliers de francs
qu’il avait été chargé d’encaisser pour le
compte d’une entreprise de transports de la
rue de Trevise.
LE VOL DE TIMBRES
Un inspecteur de la Sûreté est parti pour
Bruxelles pour y prendre la valise que Mme
Hadi Mirza avait laissée en consigne et dans
laquelle elle avait enfermé la collection de
timbres appartenant à son mari.
-——*- —
LE PARLEMENT BELGE
Bruxelles. — La Chambre s’est ajournée
au 14 octobre prochain.
---------
LES GRÈVES EN ESPAGNE
Barcelone. — La grève des ouvriers de l’in-
dustrie textile touche à sa fin.
Le travail reprendra probablement lundi.
Barcelone.- L’assemblée des grévistes a dé
cidé ae reprendre le travail, moyennant la
publication préalable de la transaction offerte
par le gouvernement et la mise en liberté
des détenus pour faits de grève.
UN CUIRASSÉ SUÉDOIS
COULE UNE CANONNIÈRE
MALMOE. — D’après une communication
reçue ici par le capitaine des pilotes, un
cuirassé et une canonnière sont entrés ce
matin en collision dans le Sund, pendant les
manœuvres de l’escadre côtière suédoise.
La canonnière a sombré.
Les details manquent.
GetsERRd
Les Conseils Généraux
Après une discussion à laquelle ont par
ticipé MM. Bienvenu-Martin, Cornet, Etienne
Flandin, Ribière, sénateurs ; Jean Javal, dé
puté, et le général Toutee, le Conseil général
de l’Yonne a renouvelé ses vœux antérieurs
concernant la reforme fiscale et le dégrè-
vement de la propriété non bâtie, ajoutant
que la surcharge budgétaire résultant des
dépenses militaires devra être couverte par
un impôt, sans inquisition ni vexation,sur la
richesse.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIBRBIHIE IMTEHHATIONALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeublede CHOTEL TERK1NU3)
■SBB
Maintenant que la tourmente orientale
est apaisée, les modifications d’équilibre
politique qu’elle a provoquées apparaissent
à tous les yeux. Nulle part ces modifica
tions ne sont plus sensibles que dans la
Méditerranée orientale, où la guerre de Tri-
politaine notamment dérange d’anciennes
et traditionnelles combinaisons.
De cette Méditerranée orientale, l’Angle
terre a su faire, au XIX e siècle. une route
britannique, surveillée, contrôlée, incon
testée. Pour maintenir libre'la communica
tion avec l’Inde, elle s’est établie militaire
ment dans des positions stratégiques, Malte,
Chypre. l’Egypte. D'autre part, sa politique
— une politique tenace, obstinée, têtue —
a tendu constamment à tenir les grandes
puissances, quelles qu’elles fussent, à
l’écart de la mer Egée. Elle y tolérait, elle
y favorisait la Turquie, dont la décrépitu
de lui assurait toute sécurité. Mais elle eût
fait la guerre pour en interdire l'accès à la
Russie.
Grâce à cette diplomatie supérieure,dont
le monde entier reconnaît la maîtrise, le
gouvernement de Londres avait, jusqu’à
ces derniers mois, réalisé son programme.
L'Angleterre demeurait bien la seule
grande puissance fortement et matérielle
ment établie dans la Méditerranée orien
tale. Elle tenait en respect tous ses rivaux,
soit la Russie qu’elle refoulait derrière la
barrière des Dardanelles, soit l'Allemagne
qui ne réussissait pas à percer vers Salo-
nique. Elle neutralisait en même temps la
France par une réconciliation célèbre. Et
quant à l’Italie, elle se l’était attachée par
une traditionnelle et très vive amitié.. Elle
pratiquait vis-à-vis de Rome ce principe,
essentiel en politique, en vertu duquel on
s’appuie sur les puissances de second ordre
contre les puissances de premier ordre.
Il résultait de cette vigoureuse combi
naison que la Méditerranée orientale res-
tait en dehors des grandes contestations.
Von qu’elle ne fût visée par de puissantes
convoitises: mais c’étaient des convoitises à
terme, qui ne s’avouaient pas bruyamment
et ne cherchaient pas de réalisations immé
diates. Par sa grande habileté, l’Angleterre
avait obtenu là une sorte d'équilibre, ins-
table sans doute, mais cependant réel : la
Triple Entente lui assurait la bienveillance
russe et française ; et, en tenant diplomati
quement l’Italie, elle avait su faire que la
Triplice n'eût pas de politique méditerra
néenne.
La rupture de ce savant équilibre est ve
nue du côté où sans doute l’Angleterre l’at-
endait le moins, non de la Russie ou de
l'Allemagne, mais de l’Italie. Quand, en
septembre 1911, l’expédition de Tripoli fut
soudainement décidée, il semble bien que
e gouvernement de Rome se soucia surtout
de devancer quelque débarquement alle
mand sur la côte africaine. Se souvient-on
du reste à quel point l’accueil de la presse
allemande fut mauvais ? Il y avait, à Ber-
in, comme une sorte de jalousie, en même
temps qu’une colère mal contenue contre
le cambrioleur italien qui dévalisait le fi
dèle ami Turc.
L’accueil français fut au contraire excel-
lent, tandis que l’accueil anglais, s'il
était froid, restait correct. La prise de Tri"
poli par l'Italie était une éventualité de"
puis longtemps prévue et acceptée.
C’est quand l’Italie prit la Cyrénaïque
que l’Angleterre commença de s’émouvoir :
pour la première fois en effet une grande
puissance s’approchait tout près de l'Egyp-
,e. Elle répondit en occupant la baie de
Solloum, à la frontière de l’Egypte et de la
Cyrénaïque. N’importe, le charme était
rompu, et l’Angleterre n’était plus toute
seule dans la Méditerranée orientale. Il fut
facile de prévoir, dès ce moment, que l'an
cienne intimité de Londres et de Rome
avait vécu.
Ce fut bien pis quand, en mai 1912,
‘Italie occupa les îles de l’Archipel. Que ce
ût la réalisation d’un plan politique lon
guement mûri, on peut en douter ; il s’a
gissait plutôt, pour un vainqueur aux abois
(car telle était sa situation), de frapper
n’importe où et de prendre des gages. Mais
très vite, le gage une fois saisi, l’opinion
italienne caressa le désir de le conserver.
Une base navale à Rhodes ou à Stampalia,
c’était bien tentant, et les impérialistes
italiens se disaient qu’un triangle de posi
tions navales s’appuyant sur l’Italie elle-
même, sur la Cyrénaïque et sur l’Archipel
serait singulièrement puissant. L’Italie se
rait ainsi une puissance de la Méditerranée
orientale. Les journaux reprenaient la for
mule romaine : Mare nostrum.
L’Angleterre cependant veillait et l’Italie
n’eût pu réaliser diplomatiquement ce
qu’elle avait réalisé militairement. Elle
se contenta d’un subterfuge qui consistait à
' conserver les îles en gage, jusqu’à la com
plète évacuation de la Tripolitaine.
Or à ce moment éclatait la guerre balka
nique. C’était pour l’Italie le salut, car
sans cette complication elle n’eût jamais ac
culé la Turquie à la paix. Mais, par l’entrée
en scène des petits peuples balkaniques et
notamment de la Grèce, la question de ;
l’Archipel cessait d’être, comme l’eût voulu
l’Italie, une question italo-turque pour de
venir une question italo-turco-grecque et
par là une question européenne.
L’Europe (et ici l’Europe c’est l’Angle
terre) s’est saisie de la question des îles.
Après avoir écarté la Russie de la Méditer
ranée orientale, on a l’impression que le
gouvernement de Londres fera tout ce qui
est en son pouvoir pour en écarter l’Italie.
Par là le problème de l’équilibre politique
dans la Méditerranée orientale prend une
acuité et une actualité nouvelles. Nous ver
rons dans un prochain article comment il
est susceptible de réagir sur la politique
générale de l’Europe.
André Siegfried.
ERresamerrec-,-*- -=xsecaazseruae
Sote
LES AFFAIRES D’ORIENT
M. Sazonow part en vaoandes
Saint-Pétersbourg. 22 août,
M. Sazonow quittera demain Saint-Péters
bourg pour taire une cure à Vichy.
Le ministre des affaires étrangères prolon
gera ses vacances jusqu’au mois de novem
bre prochain.
La délégation d’Andrinople à Berlin
Berlin, 22 août.
La délégation d’Andrinople a été reçue ce
matin au ministère des affaires étrangères
par M. de Stumm, qui en a pris connaissan
ce et a annonce qu’il le communiquerait au
secrétaire d’Etat, M. de Jagow.
Les attachés militaires en Bulgarie
Londres, 22 août
On sait que le gouvernement bulgare avait
demandé que les attachés militair s etran
gers fussent autorises à accompigner les
troupes lorsqu’elles iraient prendre posses
sion de nouveaux terroires.
L’Angleterre, croyant peut-être superflu
de mettre les forces bulgares sous la sauve
garde des puissances, paraissait peu dispo
sée à accéder au désir de Sofia. Toutefois, la
Rassie, la France, l’Allemagne, l’Autriche et
l’Italie, estimant que cette occupation pou
vait se faire sous la surveillance de leurs re
présentants militaires, le gouvernement bri
tannique se ralliera à leur manière de voir,
et son attaché militaire à Sofia se joindra à
ceux des autres grandes puissances.
Les communications entre
Sofla et Belgrade
Sofia, 21 août.
Le gouvernement serbe s’est déclaré prêt
à rétablir les communications par chemins
de fer ; deux trains circuleront quotidienne
ment à partir de demain entre Sofia et Bel-
grade.
La nouvelle organisation militaire serbe
Belgrade, 21 août.
L’organisation militaire de la nouvelle
Serbie comprendra cinq circonscriptions
militaires
La division de l’Ibar aura son centre à
Novi Bzar ; celles de Kossovo, du Vardar,
de la Bregalnitza et de Monastir, respec
tivement à Pritchina, Uskuk, Istip et Mo
nastir.
Les villes d’Egri-Palanka, Kotchana, Rado-
vitza, Guevgueeli, Doiran, Kuprulü, Prilep,
Kumanovo, Dibra, Prizrend et Senitza rece
vront une garnison.
La Chambre grecque ne se réunira
qu’en octobre
Athênes, 22 août.
Le gouvernement grec a envoyé au mois
d’octobre la convocation de la Chambre, es
timant un decret royal suffisant pour la ra
tification du traité de Bucarest.
Les journaux annoncent que l’empereur
d’Allemagne arrivera la semaine prochaine
à Gorfou, où il passera quelques jours. Il
ira, le 27, chasser sur les côtes d’Epire ; on
annonce également que la famille royale et
une division navale iront à Gorfou.
La Réorganisation de l’Armée grecque
Cologne, 22 août
D’après des informations de la Gazette de
Cologne, le gouvernement hellénique serait
décide à arriver, dans les années qui vont
suivre, à porter à 450,000 hommes le chiffre
de son armee.
L’armée nouvelle aurait six corps d’armée
à trois divisio- s chacun.
Pour le mament, vu le manque de cadres,
on se bornerait à quatre corps d’armee, et la
brigade d’evzones serait portée à une divi-
sioa. Les quatre régiments d’artillerie se
raient portes à 10. L’artillerie de montagne
serait particulièrement augmentée. La cava
lerie aurait 6 000 hommes de olas. Le génie
et l’iniendance seraient augmentés propor
tionnellement.
L’Exode des Grecs
Salonique, 22 août.
Cinq transports viennent de partir pour
Porto-Lagos, afin d’y recueillir les popula
tions de Gumuidjna et Xanthi, qui ne veu
lent pas demeurer sous la domination bul
gare.
Protestation des Grecs et des Musulmans
Athènes, 22 août.
Les communautés grecque et musulmane
de Gumuldjina ont remis au métropolite de
Salonique, pour qu’il la transmette aux
grandes puissances, une adresse dans la
quelle elles déclarent que la cession de leurs
territoires au gouvernement bulgare les a
jetées dans une grande douleur. L’élément
bulgare dans notre circonscription, disent-
elles, est en minorité par comparaison avec
les autres éléments.
Elles repoussent avec force l’éventualité
d’un retour à la domination bulgare et dé
clarent qu'il ne leur est pas possible d’ac-
cepter que l’Europe au vingtième siècle
« veuille sacrifier à des raisons politiques
tous ses principes humanitaires » et les
placer à nouveau sous la domination de la
Bulgarie.
Elles terminent ainsi ;
Cet abandon dans lequel on nous laisse
nous impose l’obligation cru elle de détruire
nos foyers et d’emigrer sans espoir de re
voir notre pays natal. Nous espérons toute-
fois que votre gouvernsment ne souffrira
pas que l’Histoire inscrive dans ses annales
un tel événement.
TROIS Moisi Six Mois
Un An
S A *
l1o
2 Fr.
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
dresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction. No 7.60
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur.
l’Oise et la Somme
Autres Départements...
Union Postale
Pfe
-asuer-ansmnat
ABONNEMENTS
ab onne e galement, SANS FR/ ‘S, aBns tous Iss Rurensx de Posta co rran»s g
xoeRE2Cas795gt”eR@Ranetcyresr------,--------------—e "70 “s
Actualité Photographique
Fhoto et Cliché Petit Beeve
Le Crolseur « D’Estrées », de la Marine Française, dans le bassin Bellot
Cette adresse a déjà été transmise telégra-
liquement aux souverains et chefs d’Etat
IS grandes puissances.
Témoignages en faveur des Bulgares
Le docteur P. Rebreyend, ancien interne
des hôpitaux de Paris, qui a séjourné à An-
drinopie du 12 avril au 20 juillet, date à la
quelle il quitta la ville avec ses confrères
bulgares et une infirmière par le dernier
train qui partit, nous écrit que «si le général
Vasof et le général Veltchef ont ' ' ' '
péché én
ès de to-
quelque chose, c’est p >r un excL -
lérance par une longanimité vraiment in
croyable à l’égard de la population grec-
que ».
Le docteur Rebreyend affirme n’avoir ja
mais vu dans cette ville bondee de troupes
un Turc, srldat ou civil, frappé, molesté, in
sulté en quoi que ce soit
Le docteur Rebreyend en appelle an grand-
rabin d’Andrinople, qui exaltait l’ordre, la
discipline, l’humanité de l’armée bulgare, et
ajoute que l’on n’a ni sévi, ni pendu, ni fu
sillé, ni emprisonné qui que ce soit.
Nous donnons ce témoignage comme nous
avons donné ceux des autres médecins fran
çais, qui dans les hôpitaux de Sofia et de
Philippopoli n’ont vu que des manifestations
d’humanité.
— La colonie allemande de Sofia adresse,
dans une communication à la presse, une
protestation contre toutes les calomnies
sur le compte des Bulgares. Les signataires
sont des commerçants ayant des intérêts
dans la capitale bulgare.
Le Danube Adriatique
Bucarest, 22 août.
Le gouvernement roumain va engager des
pourparlers avec le gouvernement serbe
pour la construction d’une voie ferrée re
liant son réseau roumain aux chemins de
fer serbes et qui rejoindrait par Mitroviiza,
Diokovo, Scutari, l'Adriatique à Saint-Jean-
de-Medua.
AUTRICHE
Une nouvelle plainte
contre la princesse Louise
Le procureur général, à Vienne, a retusê
de donner suite à la plainte déposée contre
la princesse Louise de Cobourg. Il se borne
à faire, pour le moment, une enquête préli
minaire.
Cependant, le docteur Inhoffan et l’ingé-
nieur Schnemann ont également déposé à
Berlin une plainte pour escroquerie con
tre la princesse Louise, et ont demandé son
extradition et son arrestation, la princesse
étant devenue, par son mariage, sujette
allemande.
Le docteur Inhoffen a prêté en tout, à la
princesse Louise, la somme de 943,000 marks
qu’il réclame avec les intérêts.
Cette somme lui a déjà été accordée par
jugement, mais lorsqu’il voulut faire procé
der à une saisie à Vienne, toutes les malles
de la princesse avaient été transportées dans
l’appartement de l’officier Geza Mattachich,
de sorte que la saisie ne put avoir lieu.
Schnemann, de son côté, raconte dans les
journaux de quelle manière il a été amené à
faire des affaires avec la princesse. Il ra
conte, notamment, que la princesse lui avait
déclaré, sur sa parole d’honneur, qu'elle
n’avait que 150,000 mark de dettes, alors que
ses dettes s’élevaient à plusieurs millions.
L’avocat de la princesse à Berlin, M® Ivers,
déclare, de son côté, que tous les créanciers
de la princesse sont des usuriers qui seront
payés. La princesse aurait à attendre d’abord
un héritage belge de plusieurs millions, et
un autre héritage de l’ancienne impératrice
du Mexique.
Les créanciers de la princesse sont toute
fois sceptiques à l’égard de ces déclara
tions.
Le Berliner Tageblatt raconte que la prin
cesse Louise de Cobourg a ch rgé, au cours
de quelques années, plus de 40 avocats de
défendre ses intérêts dans ses i
ses avocats ont tour à tour a
procès. Tous
bandonné le
LES AFFAIRES DU MAROC
La Situation militaire
Casablanca, 22 août.
Le résident général, après avoir constaté la
pacification absolue de la légion des Tadla et
de la rive de l‘Oum-er-Rebia, a approuvé les
mesures prises en vue de l’organisation ad
ministrative.
Le général Bru lard, qui revient de Mara-
kech, a informé le résident que les troubles
du Souss sont le résultat d’incidents locaux,
mais non d’une recrudescence heibiste. Au
cune action militaire n’est prévue pour
cette région.
Le résident part demain pour Rabat.
--- ----- -S-------- - ।, — —
ÉTRANGER
ANGLETERRE
Un Bonaparte fait Faillite
Même cheveux noirs, même mèche tom
bante, même profil que l’autre, le « grand »,
Juan Bonaparte, acteur, comparaissait jeudi
après-midi devant le tribunal des faillites
de Wandsworh Un salaire insuffisant dans
un drame historique, où il tient le rôle du
grand Napoléon, l’a conduit là. Humble
faillite, du reste puisque les dettes, ne
s’élèvent qu’à 3.500 francs, et que l’avoir les
équi ibre, à vingt-cinq napoléons près.
« C’est donc par pure vengeance, dit le
comédien, que des créanciers intraitables
ont tenté d’humilier le représentant d’une
aussi auguste famille. » Juan Bonaparte, en
effet, a déclaré au juge des faillites qu’il
était un descendant direct de l’immortel
conquérant, étant fils de John-Bernard Bo
naparte, dit Sheuer, petit-fils de Napoléon-
Bonaparte.
ALLEMAGNE
Chute mortelle d'un officier aviateur
allemand
Le lieutenant aviateur Schmidt est tombé
d’une hauteur de 300 mètres et s’est tué.
La let&re de Bebel
Un journal anglais publie une lettre de
Bebel qui avait été écrite peu de temps avant
sa mort et où le leader socialiste allemand
expliquait les nouveaux armements de l’Al
lemagne par le fait que l’armée allemande
était tombée dans on état d’infériorité com
plète, au point qu’elle aurait été facilement
battue par la France. . . . .
Le Journal de Berlin à midi écrit au sujet de
cette soi-disant lettre de Bebel :
« Evidemment il s’agit d’un faux.D ailleurs
dans les milieux diplomatiques de Londres
et da Paris, on doute tort de l’authenticité de
cette lettre. »
mandat qu’elle leur avait confié, n’ayant pas
pu obtenir le paiement de leurs honoraires.
Les futurs héritages dont se réclame la
princesse paraissent du reste problémati
ques. C’est ainsi que l’ancienne impératrice
du Mexique, qui doit laisser à la princesse
une somme de 10 millions, est encore très
bien portante.
HOLLANDE
Le Congrès de la Paix
Le Congrès de la paix a adopté une réso
lution en faveur du rapprochement franco-
allemand. Il a exprimé le vœu que le oiffé-
rend anglo-américain concernant, le canal de
Panama soit soumis à la cour de La Haye,
au cas où cette affaire ne pourrait être ter
minée par la voie diplomatique.
Le Congrès a exprimé ensuite le regret
que la « finance internationale ait prêté son
appui aux belligérants pendant la guerre des
B i kans ».
En outre, le Congrès a émis le vœu que
les différentes Commissions, entre autres
celle concernant la codification du droit in
ternational et celle relative à l’arbitrage obli-
tatoire dans tous les conflits qui peuvent se
présenter, soient portés à l’ordre du jour de
la 3 e conférence de la paix et que, dès main
tenant, des Commissions préparatoires
soient formées dans tous les pays afin que
cette 3 e conférence de la paix puisse se réu
nir en 1915.
Le president du bureau de Berne, M. Hen
ri Lafontaine, a exposé l’argence qu’il y avait
à ce que des démarches soient faites auprès
des gouvernements de l’Irlande et des Etats-
Unis d’Amérique pour que cette conférence
se réunisse dans le délai fixé par la confé
rence de 1907, le bruit ayant couru que cette
conférence n’aurait pas lieu en 1915.
. ------- । - -
BULLETIN MILITAIRE
Incorporation de la Classe 1913
Conseil de Révision
Il est rappelé que l’incorporation des jeu
nes gens nés en 1893 et des fils d’étrangers
devenus Français a titre définitif, doit avoir
lieu à la fin du mois de novembre prochain.
Les opérations du Conseil de revision pour
la formation de la classe 1913 commence
ront à Paris le 28 de ce mois et se poursui
vront dans l’ordre indiqué par les affiches.
Les jeunes gens de la classe 1913 qui n au*
raient pas enc ore demandé leur inscription
sur les tableaux de recensement publiés is
17 août sont invités à se présenter sans au-
cun retard à la mairie de leur domicile, mu
nis de leur bulletin de naissance ou du lb
vret de famille de leurs parents S’ils sont
absents ou empêchés, cette démarche doit
être accomplie par leur père, mère ou tu
teur. .
En ne se conformant pas immédiatement
à cette obligation, les intéressés s’exposent à
être déclarés omis et incorporés l’année pro
chaîne dans les troupes coloniales.
22"”
22"”
CDITION DD MATIN
5 Centimes
(6 Pages)
Namedi 23 1913
N 11,727
Adminisirateur-Délégué
Adresser tout ee qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havss
Administration, Impressions et Annonces. M 10.47
AU HAVRE
A PARIS
Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
(6 Pages
aroegsgugeng
Le Petit Havre
AN NON CES
BUREAU du Journal, 112, boula de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigné pour Iss Annonces judiciaires et légales
2
=588
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 32 Août. Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
Comptant. -
calme
£ 68 10/-
-/-
2/6
3 mois ;
4 6? 10/-
-/-
2/6
ETAIN
Comptant .
calme
4 167 B/-
10/-
3 mois
£ 186 B/-
-/-
B/-
FER
Comptant.
calme
£ 54/6
-/-
3 a
3 mois ....
4SB/4 %
3 d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 21 août 4 3.
==============================================
LES AFFAIRES D’ORIENT
Le traité de Bucarest
Sofia. — Un courrier spécial est parti hier
matin pour Bucarest, portant le traité ra
tifié.
Le sort d’Andrinople
Constantinople. — Le bruit court dans les
cercles politiques bien informés que des
pourparlers confidentiels relatifs à la ques
tion d’Andrinople ont lieu entre la Turquie
et la Bulgarie.
Constantinople. — Les milieux officiels ot
tomans sont extrêmement optimistes.
Ils déclarent imminente la solution de la
question d’Andrinople dans un sens favora
ble à la Turquie.
L’Attitude de l’Allemagne
Berlin. — Selon un délégué, Von Stumm,
en recevant la délégation d’Andrinople au
rait dit :
« Nous fûmes toujours des amis de la Tur
quie ; nous fûmes toujours à vos côtes aux
moments décisifs ; nous resterons toujours
et ne vous abandonnerons pas plus que
maintenant. »
Un Emprunt Serbe
FRANCFORT-SUR-MEIN. — D’après la Gazette
de Francfort, il se pourrait qu’à l’automne
rochain un emprunt serbe fut émis à
étranger.
Le marché allemand resterait à l’écart de
cet emprunt que les excédents des mono
poles garantiraient.
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Limoges. — Neuf conseillers généraux
avaient déposé une motion protestant contre
les perquisitions et les arrestations de mili
tants syndicalistes à propos des incidents
militaires motivés par le maintien de la
classe 1910.
La motion demandait la mise en liberté
provisoire des inculpés.
La question préalable posée par le préfet
a été votée par 15 voix contre 10 et 2 absten
tions.
COMITÉ CONSULTATIF
DES CHEMINS DE FER
M. Bignon, député de la Sene-Inférieure.
est nommé membre du Comité consultatif
des Chemins de fer.
LES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
Le service du contrôle commercial des
Chemins de fer de l’Etat est réparti à nou
veau ainsi qu’il suit entre les deux contrô
leurs généraux de l’exploitation commer
ciale attachés auxdits chemins de fer, sa
voir :
Le contrôle commercial de l’Etat racheté
est confié à M. Chavardes, contrôleur géné-
rai à Paris ; le contrôle commercial du ré-
seau ancien de l’Etat est confié à M. Biche
ron, contrôleur général à Paris.
LES OBSÈQUES DE M. ÉMILE OLLIVIER
Toulon. — Les obsèques de M. Emile Olli-
vier, auront lieu ce matin, à Saint-Tropez ;
elles seront célébrées avec grande simpli
cité.
VOYAGE AÉRIEN
ANNECY. — Le sapeur aviateur Labouchère
lotant un biplan a atterri hier après-midi
Annecy après avoir évolué sur le lac.
L’aviateur qui venait d’Amberieu, était ac
compagné de son mécanicien.
Il a été acclamé par les spectateurs.
CONDAMNATION AUX TRAVAUX FORCÉS
Marseille. — Le Conseil de guerre du 15e
corps d’armée a condamné à 10 ans de tra
vaux forcés le soldat Vogel, de la section de
repression du 163 e d’infanterie, à Saint-Flo
rent (Corse).
Vogel était inculpé de voies de fait et d’ou
trages envers un supérieur et de désertion à
l’étranger.
LA GRÈVE A L’ABATTOIR
DE VAUGIRARD
La grève continue aux abattoirs hippopha
giques.
Les délégués ouvriers et les patrons ont
eu, hier après-midi, une entrevue qui n’a
pas abouti.
A huit heures, les pourparlers étaient
rompus.
LES RETRAITES MILITAIRES
Jn présence des menaces révolutionnaires
relatives aux retraites militaires de ce soir,
Iles mesures d’ordre exceptionnelles ont été
décidées.
1 Toute tentative de manifestation antimili-
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
EemE)
NEW-YORK, 22 AOUT
Cotons s août, baisse 9 points ; octobre,
baisse 10 points;décembre,baisse 10points;
mars, baisse 11 points. — Soutenu.
Cales t hausse 3 à 5 points.
LEQUILIBRE POLITIQUE
dans la Méditerranée Orientale
NEW-YORK, 22 AOUT
Cuivre Standard disp,
— septembre ....
Amaigamat. Cop...
Fer
i. K JOUk
U. PREGKDAAT
14 75
15 12
72 7 8
14 87
CHICAGO. 22
72 7 8
15 87
AOUT
Blé sur
Maïs sur.....
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
janvier...
C. DC .OUR
87 1 8
90 5 8
74 t 4
68 3'4
11 22
10 87
C. PRECED
87 1/2
90 7 8
74 3/4
69 14
11 30
10 92
DÉSERTEUR REMIS EN LIBERTÉ
PALMA (Majorque). — Sur les instances du
consul de Belgique, le gouvernement a re
mis en liberté un déserteur de la légion
étrangère nommé Maicel Link arrêté le 20
août.
L’ATTENTAT DE LA RUE
DE CHATEAUDUN
Marc Persiani, le jaune homme incupe de
la tentative d’assassinat commise sur un gar
çon de bureau de la rue de Châteaudun, a
été interrogé hier après-midi, par le juge
d’instruction.
Il a nié être l’auteur de l’agression, mais sa
victime l’a formellement reconnu. Du reste
une pantoufle retrouvée sur le lieu du crime
est à sa pointure.
ARRESTATION D’UN ASSASSIN
Pontoise. — Le 9 août, à Nucourt, ie nom
mé Albert Ricard, âgé de 24 ans, tuait son
camarade, Gaston Baudot, qui travaillait
chez lui comme charron et dont il convoi
tait la femme.
Ricard assomma son compagnon dans une
grange.
Ce jour-là, la femme Baudot était absente;
elle était partie passer la journée chez ses
parents à Avernes.
A son retour, Ricard, avec son aide, mit
le cadavre de Baudot dans un sac qu’il
chargea sur une bicyclette et il se rendit a
Se ans, petit village distant de 4 kilomètres
où il enterra le corps dans un champ.
L’absence de Baudot ne fut pas remarquée
les premiers jours, mais bientôt la famille
s’inquiéta.
La gendarmerie de Marines procédait à une
enquête, et hier elle arrêtait Ricard, qui fit
des aveux complets.
La femme Baudot n’avoua sa complicité
qu’avec des réticences.
Aujourd’hui, sur les indications de Ricard,
le Parquet recherchera le cadavre.
Une instruction est ouverte à l’effet d’éta
blir si la femme Baudot participa au meur
tre de son mari ou si elle était réellement
absente au moment de l’assassinat.
DISPARITION D’UN ENCAISSEUR
Le service de la Sûreté recherche un su
jet belge nommé Albert Faron, qui disparut
en emportant plusieurs milliers de francs
qu’il avait été chargé d’encaisser pour le
compte d’une entreprise de transports de la
rue de Trevise.
LE VOL DE TIMBRES
Un inspecteur de la Sûreté est parti pour
Bruxelles pour y prendre la valise que Mme
Hadi Mirza avait laissée en consigne et dans
laquelle elle avait enfermé la collection de
timbres appartenant à son mari.
-——*- —
LE PARLEMENT BELGE
Bruxelles. — La Chambre s’est ajournée
au 14 octobre prochain.
---------
LES GRÈVES EN ESPAGNE
Barcelone. — La grève des ouvriers de l’in-
dustrie textile touche à sa fin.
Le travail reprendra probablement lundi.
Barcelone.- L’assemblée des grévistes a dé
cidé ae reprendre le travail, moyennant la
publication préalable de la transaction offerte
par le gouvernement et la mise en liberté
des détenus pour faits de grève.
UN CUIRASSÉ SUÉDOIS
COULE UNE CANONNIÈRE
MALMOE. — D’après une communication
reçue ici par le capitaine des pilotes, un
cuirassé et une canonnière sont entrés ce
matin en collision dans le Sund, pendant les
manœuvres de l’escadre côtière suédoise.
La canonnière a sombré.
Les details manquent.
GetsERRd
Les Conseils Généraux
Après une discussion à laquelle ont par
ticipé MM. Bienvenu-Martin, Cornet, Etienne
Flandin, Ribière, sénateurs ; Jean Javal, dé
puté, et le général Toutee, le Conseil général
de l’Yonne a renouvelé ses vœux antérieurs
concernant la reforme fiscale et le dégrè-
vement de la propriété non bâtie, ajoutant
que la surcharge budgétaire résultant des
dépenses militaires devra être couverte par
un impôt, sans inquisition ni vexation,sur la
richesse.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIBRBIHIE IMTEHHATIONALE
108, rue Saint-Lazare, 108
(immeublede CHOTEL TERK1NU3)
■SBB
Maintenant que la tourmente orientale
est apaisée, les modifications d’équilibre
politique qu’elle a provoquées apparaissent
à tous les yeux. Nulle part ces modifica
tions ne sont plus sensibles que dans la
Méditerranée orientale, où la guerre de Tri-
politaine notamment dérange d’anciennes
et traditionnelles combinaisons.
De cette Méditerranée orientale, l’Angle
terre a su faire, au XIX e siècle. une route
britannique, surveillée, contrôlée, incon
testée. Pour maintenir libre'la communica
tion avec l’Inde, elle s’est établie militaire
ment dans des positions stratégiques, Malte,
Chypre. l’Egypte. D'autre part, sa politique
— une politique tenace, obstinée, têtue —
a tendu constamment à tenir les grandes
puissances, quelles qu’elles fussent, à
l’écart de la mer Egée. Elle y tolérait, elle
y favorisait la Turquie, dont la décrépitu
de lui assurait toute sécurité. Mais elle eût
fait la guerre pour en interdire l'accès à la
Russie.
Grâce à cette diplomatie supérieure,dont
le monde entier reconnaît la maîtrise, le
gouvernement de Londres avait, jusqu’à
ces derniers mois, réalisé son programme.
L'Angleterre demeurait bien la seule
grande puissance fortement et matérielle
ment établie dans la Méditerranée orien
tale. Elle tenait en respect tous ses rivaux,
soit la Russie qu’elle refoulait derrière la
barrière des Dardanelles, soit l'Allemagne
qui ne réussissait pas à percer vers Salo-
nique. Elle neutralisait en même temps la
France par une réconciliation célèbre. Et
quant à l’Italie, elle se l’était attachée par
une traditionnelle et très vive amitié.. Elle
pratiquait vis-à-vis de Rome ce principe,
essentiel en politique, en vertu duquel on
s’appuie sur les puissances de second ordre
contre les puissances de premier ordre.
Il résultait de cette vigoureuse combi
naison que la Méditerranée orientale res-
tait en dehors des grandes contestations.
Von qu’elle ne fût visée par de puissantes
convoitises: mais c’étaient des convoitises à
terme, qui ne s’avouaient pas bruyamment
et ne cherchaient pas de réalisations immé
diates. Par sa grande habileté, l’Angleterre
avait obtenu là une sorte d'équilibre, ins-
table sans doute, mais cependant réel : la
Triple Entente lui assurait la bienveillance
russe et française ; et, en tenant diplomati
quement l’Italie, elle avait su faire que la
Triplice n'eût pas de politique méditerra
néenne.
La rupture de ce savant équilibre est ve
nue du côté où sans doute l’Angleterre l’at-
endait le moins, non de la Russie ou de
l'Allemagne, mais de l’Italie. Quand, en
septembre 1911, l’expédition de Tripoli fut
soudainement décidée, il semble bien que
e gouvernement de Rome se soucia surtout
de devancer quelque débarquement alle
mand sur la côte africaine. Se souvient-on
du reste à quel point l’accueil de la presse
allemande fut mauvais ? Il y avait, à Ber-
in, comme une sorte de jalousie, en même
temps qu’une colère mal contenue contre
le cambrioleur italien qui dévalisait le fi
dèle ami Turc.
L’accueil français fut au contraire excel-
lent, tandis que l’accueil anglais, s'il
était froid, restait correct. La prise de Tri"
poli par l'Italie était une éventualité de"
puis longtemps prévue et acceptée.
C’est quand l’Italie prit la Cyrénaïque
que l’Angleterre commença de s’émouvoir :
pour la première fois en effet une grande
puissance s’approchait tout près de l'Egyp-
,e. Elle répondit en occupant la baie de
Solloum, à la frontière de l’Egypte et de la
Cyrénaïque. N’importe, le charme était
rompu, et l’Angleterre n’était plus toute
seule dans la Méditerranée orientale. Il fut
facile de prévoir, dès ce moment, que l'an
cienne intimité de Londres et de Rome
avait vécu.
Ce fut bien pis quand, en mai 1912,
‘Italie occupa les îles de l’Archipel. Que ce
ût la réalisation d’un plan politique lon
guement mûri, on peut en douter ; il s’a
gissait plutôt, pour un vainqueur aux abois
(car telle était sa situation), de frapper
n’importe où et de prendre des gages. Mais
très vite, le gage une fois saisi, l’opinion
italienne caressa le désir de le conserver.
Une base navale à Rhodes ou à Stampalia,
c’était bien tentant, et les impérialistes
italiens se disaient qu’un triangle de posi
tions navales s’appuyant sur l’Italie elle-
même, sur la Cyrénaïque et sur l’Archipel
serait singulièrement puissant. L’Italie se
rait ainsi une puissance de la Méditerranée
orientale. Les journaux reprenaient la for
mule romaine : Mare nostrum.
L’Angleterre cependant veillait et l’Italie
n’eût pu réaliser diplomatiquement ce
qu’elle avait réalisé militairement. Elle
se contenta d’un subterfuge qui consistait à
' conserver les îles en gage, jusqu’à la com
plète évacuation de la Tripolitaine.
Or à ce moment éclatait la guerre balka
nique. C’était pour l’Italie le salut, car
sans cette complication elle n’eût jamais ac
culé la Turquie à la paix. Mais, par l’entrée
en scène des petits peuples balkaniques et
notamment de la Grèce, la question de ;
l’Archipel cessait d’être, comme l’eût voulu
l’Italie, une question italo-turque pour de
venir une question italo-turco-grecque et
par là une question européenne.
L’Europe (et ici l’Europe c’est l’Angle
terre) s’est saisie de la question des îles.
Après avoir écarté la Russie de la Méditer
ranée orientale, on a l’impression que le
gouvernement de Londres fera tout ce qui
est en son pouvoir pour en écarter l’Italie.
Par là le problème de l’équilibre politique
dans la Méditerranée orientale prend une
acuité et une actualité nouvelles. Nous ver
rons dans un prochain article comment il
est susceptible de réagir sur la politique
générale de l’Europe.
André Siegfried.
ERresamerrec-,-*- -=xsecaazseruae
Sote
LES AFFAIRES D’ORIENT
M. Sazonow part en vaoandes
Saint-Pétersbourg. 22 août,
M. Sazonow quittera demain Saint-Péters
bourg pour taire une cure à Vichy.
Le ministre des affaires étrangères prolon
gera ses vacances jusqu’au mois de novem
bre prochain.
La délégation d’Andrinople à Berlin
Berlin, 22 août.
La délégation d’Andrinople a été reçue ce
matin au ministère des affaires étrangères
par M. de Stumm, qui en a pris connaissan
ce et a annonce qu’il le communiquerait au
secrétaire d’Etat, M. de Jagow.
Les attachés militaires en Bulgarie
Londres, 22 août
On sait que le gouvernement bulgare avait
demandé que les attachés militair s etran
gers fussent autorises à accompigner les
troupes lorsqu’elles iraient prendre posses
sion de nouveaux terroires.
L’Angleterre, croyant peut-être superflu
de mettre les forces bulgares sous la sauve
garde des puissances, paraissait peu dispo
sée à accéder au désir de Sofia. Toutefois, la
Rassie, la France, l’Allemagne, l’Autriche et
l’Italie, estimant que cette occupation pou
vait se faire sous la surveillance de leurs re
présentants militaires, le gouvernement bri
tannique se ralliera à leur manière de voir,
et son attaché militaire à Sofia se joindra à
ceux des autres grandes puissances.
Les communications entre
Sofla et Belgrade
Sofia, 21 août.
Le gouvernement serbe s’est déclaré prêt
à rétablir les communications par chemins
de fer ; deux trains circuleront quotidienne
ment à partir de demain entre Sofia et Bel-
grade.
La nouvelle organisation militaire serbe
Belgrade, 21 août.
L’organisation militaire de la nouvelle
Serbie comprendra cinq circonscriptions
militaires
La division de l’Ibar aura son centre à
Novi Bzar ; celles de Kossovo, du Vardar,
de la Bregalnitza et de Monastir, respec
tivement à Pritchina, Uskuk, Istip et Mo
nastir.
Les villes d’Egri-Palanka, Kotchana, Rado-
vitza, Guevgueeli, Doiran, Kuprulü, Prilep,
Kumanovo, Dibra, Prizrend et Senitza rece
vront une garnison.
La Chambre grecque ne se réunira
qu’en octobre
Athênes, 22 août.
Le gouvernement grec a envoyé au mois
d’octobre la convocation de la Chambre, es
timant un decret royal suffisant pour la ra
tification du traité de Bucarest.
Les journaux annoncent que l’empereur
d’Allemagne arrivera la semaine prochaine
à Gorfou, où il passera quelques jours. Il
ira, le 27, chasser sur les côtes d’Epire ; on
annonce également que la famille royale et
une division navale iront à Gorfou.
La Réorganisation de l’Armée grecque
Cologne, 22 août
D’après des informations de la Gazette de
Cologne, le gouvernement hellénique serait
décide à arriver, dans les années qui vont
suivre, à porter à 450,000 hommes le chiffre
de son armee.
L’armée nouvelle aurait six corps d’armée
à trois divisio- s chacun.
Pour le mament, vu le manque de cadres,
on se bornerait à quatre corps d’armee, et la
brigade d’evzones serait portée à une divi-
sioa. Les quatre régiments d’artillerie se
raient portes à 10. L’artillerie de montagne
serait particulièrement augmentée. La cava
lerie aurait 6 000 hommes de olas. Le génie
et l’iniendance seraient augmentés propor
tionnellement.
L’Exode des Grecs
Salonique, 22 août.
Cinq transports viennent de partir pour
Porto-Lagos, afin d’y recueillir les popula
tions de Gumuidjna et Xanthi, qui ne veu
lent pas demeurer sous la domination bul
gare.
Protestation des Grecs et des Musulmans
Athènes, 22 août.
Les communautés grecque et musulmane
de Gumuldjina ont remis au métropolite de
Salonique, pour qu’il la transmette aux
grandes puissances, une adresse dans la
quelle elles déclarent que la cession de leurs
territoires au gouvernement bulgare les a
jetées dans une grande douleur. L’élément
bulgare dans notre circonscription, disent-
elles, est en minorité par comparaison avec
les autres éléments.
Elles repoussent avec force l’éventualité
d’un retour à la domination bulgare et dé
clarent qu'il ne leur est pas possible d’ac-
cepter que l’Europe au vingtième siècle
« veuille sacrifier à des raisons politiques
tous ses principes humanitaires » et les
placer à nouveau sous la domination de la
Bulgarie.
Elles terminent ainsi ;
Cet abandon dans lequel on nous laisse
nous impose l’obligation cru elle de détruire
nos foyers et d’emigrer sans espoir de re
voir notre pays natal. Nous espérons toute-
fois que votre gouvernsment ne souffrira
pas que l’Histoire inscrive dans ses annales
un tel événement.
TROIS Moisi Six Mois
Un An
S A *
l1o
2 Fr.
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
dresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
35, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction. No 7.60
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEur.
l’Oise et la Somme
Autres Départements...
Union Postale
Pfe
-asuer-ansmnat
ABONNEMENTS
ab onne e galement, SANS FR/ ‘S, aBns tous Iss Rurensx de Posta co rran»s g
xoeRE2Cas795gt”eR@Ranetcyresr------,--------------—e "70 “s
Actualité Photographique
Fhoto et Cliché Petit Beeve
Le Crolseur « D’Estrées », de la Marine Française, dans le bassin Bellot
Cette adresse a déjà été transmise telégra-
liquement aux souverains et chefs d’Etat
IS grandes puissances.
Témoignages en faveur des Bulgares
Le docteur P. Rebreyend, ancien interne
des hôpitaux de Paris, qui a séjourné à An-
drinopie du 12 avril au 20 juillet, date à la
quelle il quitta la ville avec ses confrères
bulgares et une infirmière par le dernier
train qui partit, nous écrit que «si le général
Vasof et le général Veltchef ont ' ' ' '
péché én
ès de to-
quelque chose, c’est p >r un excL -
lérance par une longanimité vraiment in
croyable à l’égard de la population grec-
que ».
Le docteur Rebreyend affirme n’avoir ja
mais vu dans cette ville bondee de troupes
un Turc, srldat ou civil, frappé, molesté, in
sulté en quoi que ce soit
Le docteur Rebreyend en appelle an grand-
rabin d’Andrinople, qui exaltait l’ordre, la
discipline, l’humanité de l’armée bulgare, et
ajoute que l’on n’a ni sévi, ni pendu, ni fu
sillé, ni emprisonné qui que ce soit.
Nous donnons ce témoignage comme nous
avons donné ceux des autres médecins fran
çais, qui dans les hôpitaux de Sofia et de
Philippopoli n’ont vu que des manifestations
d’humanité.
— La colonie allemande de Sofia adresse,
dans une communication à la presse, une
protestation contre toutes les calomnies
sur le compte des Bulgares. Les signataires
sont des commerçants ayant des intérêts
dans la capitale bulgare.
Le Danube Adriatique
Bucarest, 22 août.
Le gouvernement roumain va engager des
pourparlers avec le gouvernement serbe
pour la construction d’une voie ferrée re
liant son réseau roumain aux chemins de
fer serbes et qui rejoindrait par Mitroviiza,
Diokovo, Scutari, l'Adriatique à Saint-Jean-
de-Medua.
AUTRICHE
Une nouvelle plainte
contre la princesse Louise
Le procureur général, à Vienne, a retusê
de donner suite à la plainte déposée contre
la princesse Louise de Cobourg. Il se borne
à faire, pour le moment, une enquête préli
minaire.
Cependant, le docteur Inhoffan et l’ingé-
nieur Schnemann ont également déposé à
Berlin une plainte pour escroquerie con
tre la princesse Louise, et ont demandé son
extradition et son arrestation, la princesse
étant devenue, par son mariage, sujette
allemande.
Le docteur Inhoffen a prêté en tout, à la
princesse Louise, la somme de 943,000 marks
qu’il réclame avec les intérêts.
Cette somme lui a déjà été accordée par
jugement, mais lorsqu’il voulut faire procé
der à une saisie à Vienne, toutes les malles
de la princesse avaient été transportées dans
l’appartement de l’officier Geza Mattachich,
de sorte que la saisie ne put avoir lieu.
Schnemann, de son côté, raconte dans les
journaux de quelle manière il a été amené à
faire des affaires avec la princesse. Il ra
conte, notamment, que la princesse lui avait
déclaré, sur sa parole d’honneur, qu'elle
n’avait que 150,000 mark de dettes, alors que
ses dettes s’élevaient à plusieurs millions.
L’avocat de la princesse à Berlin, M® Ivers,
déclare, de son côté, que tous les créanciers
de la princesse sont des usuriers qui seront
payés. La princesse aurait à attendre d’abord
un héritage belge de plusieurs millions, et
un autre héritage de l’ancienne impératrice
du Mexique.
Les créanciers de la princesse sont toute
fois sceptiques à l’égard de ces déclara
tions.
Le Berliner Tageblatt raconte que la prin
cesse Louise de Cobourg a ch rgé, au cours
de quelques années, plus de 40 avocats de
défendre ses intérêts dans ses i
ses avocats ont tour à tour a
procès. Tous
bandonné le
LES AFFAIRES DU MAROC
La Situation militaire
Casablanca, 22 août.
Le résident général, après avoir constaté la
pacification absolue de la légion des Tadla et
de la rive de l‘Oum-er-Rebia, a approuvé les
mesures prises en vue de l’organisation ad
ministrative.
Le général Bru lard, qui revient de Mara-
kech, a informé le résident que les troubles
du Souss sont le résultat d’incidents locaux,
mais non d’une recrudescence heibiste. Au
cune action militaire n’est prévue pour
cette région.
Le résident part demain pour Rabat.
--- ----- -S-------- - ।, — —
ÉTRANGER
ANGLETERRE
Un Bonaparte fait Faillite
Même cheveux noirs, même mèche tom
bante, même profil que l’autre, le « grand »,
Juan Bonaparte, acteur, comparaissait jeudi
après-midi devant le tribunal des faillites
de Wandsworh Un salaire insuffisant dans
un drame historique, où il tient le rôle du
grand Napoléon, l’a conduit là. Humble
faillite, du reste puisque les dettes, ne
s’élèvent qu’à 3.500 francs, et que l’avoir les
équi ibre, à vingt-cinq napoléons près.
« C’est donc par pure vengeance, dit le
comédien, que des créanciers intraitables
ont tenté d’humilier le représentant d’une
aussi auguste famille. » Juan Bonaparte, en
effet, a déclaré au juge des faillites qu’il
était un descendant direct de l’immortel
conquérant, étant fils de John-Bernard Bo
naparte, dit Sheuer, petit-fils de Napoléon-
Bonaparte.
ALLEMAGNE
Chute mortelle d'un officier aviateur
allemand
Le lieutenant aviateur Schmidt est tombé
d’une hauteur de 300 mètres et s’est tué.
La let&re de Bebel
Un journal anglais publie une lettre de
Bebel qui avait été écrite peu de temps avant
sa mort et où le leader socialiste allemand
expliquait les nouveaux armements de l’Al
lemagne par le fait que l’armée allemande
était tombée dans on état d’infériorité com
plète, au point qu’elle aurait été facilement
battue par la France. . . . .
Le Journal de Berlin à midi écrit au sujet de
cette soi-disant lettre de Bebel :
« Evidemment il s’agit d’un faux.D ailleurs
dans les milieux diplomatiques de Londres
et da Paris, on doute tort de l’authenticité de
cette lettre. »
mandat qu’elle leur avait confié, n’ayant pas
pu obtenir le paiement de leurs honoraires.
Les futurs héritages dont se réclame la
princesse paraissent du reste problémati
ques. C’est ainsi que l’ancienne impératrice
du Mexique, qui doit laisser à la princesse
une somme de 10 millions, est encore très
bien portante.
HOLLANDE
Le Congrès de la Paix
Le Congrès de la paix a adopté une réso
lution en faveur du rapprochement franco-
allemand. Il a exprimé le vœu que le oiffé-
rend anglo-américain concernant, le canal de
Panama soit soumis à la cour de La Haye,
au cas où cette affaire ne pourrait être ter
minée par la voie diplomatique.
Le Congrès a exprimé ensuite le regret
que la « finance internationale ait prêté son
appui aux belligérants pendant la guerre des
B i kans ».
En outre, le Congrès a émis le vœu que
les différentes Commissions, entre autres
celle concernant la codification du droit in
ternational et celle relative à l’arbitrage obli-
tatoire dans tous les conflits qui peuvent se
présenter, soient portés à l’ordre du jour de
la 3 e conférence de la paix et que, dès main
tenant, des Commissions préparatoires
soient formées dans tous les pays afin que
cette 3 e conférence de la paix puisse se réu
nir en 1915.
Le president du bureau de Berne, M. Hen
ri Lafontaine, a exposé l’argence qu’il y avait
à ce que des démarches soient faites auprès
des gouvernements de l’Irlande et des Etats-
Unis d’Amérique pour que cette conférence
se réunisse dans le délai fixé par la confé
rence de 1907, le bruit ayant couru que cette
conférence n’aurait pas lieu en 1915.
. ------- । - -
BULLETIN MILITAIRE
Incorporation de la Classe 1913
Conseil de Révision
Il est rappelé que l’incorporation des jeu
nes gens nés en 1893 et des fils d’étrangers
devenus Français a titre définitif, doit avoir
lieu à la fin du mois de novembre prochain.
Les opérations du Conseil de revision pour
la formation de la classe 1913 commence
ront à Paris le 28 de ce mois et se poursui
vront dans l’ordre indiqué par les affiches.
Les jeunes gens de la classe 1913 qui n au*
raient pas enc ore demandé leur inscription
sur les tableaux de recensement publiés is
17 août sont invités à se présenter sans au-
cun retard à la mairie de leur domicile, mu
nis de leur bulletin de naissance ou du lb
vret de famille de leurs parents S’ils sont
absents ou empêchés, cette démarche doit
être accomplie par leur père, mère ou tu
teur. .
En ne se conformant pas immédiatement
à cette obligation, les intéressés s’exposent à
être déclarés omis et incorporés l’année pro
chaîne dans les troupes coloniales.
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