Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-22
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 août 1913 22 août 1913
Description : 1913/08/22 (A33,N11726). 1913/08/22 (A33,N11726).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526378047
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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A PARIS
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S Centimes
manmnze
©moi DU HATIN
s Centimes
(6 Pages;
Vendredi 22 mi 4943
Le Petit Havre
AN NON GES
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( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
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Le PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Le Havre, la Seine-Inférieure, PEurs
l'Oise et la Somme ‘
Autres Départements
Union Postale.
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20 Fr.
1® Jt.
g Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 31 Août. Dépêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 21 AOUT
Cotons : août, hausse 4 point ; octobre,
hausse 1 point; décembre, hausse 4 point;
mars, hausse 3 points. — Soutenu.
Calés : baisse 7 à 42 points.
TON
HAUSSE
BAISSE
NEW-YORK, 21 AOUT
^ l L 8 ^ 0nnB également, SANS FRf^S, dans tous les Bureaux de Poste • transe 3
La Défense des Colonies
CUIVRE
Comptant..
3 mois.....
ETAIN
Comptant .
3 mois
FER
Comptant..
3 mois
calme
facile
facile
£ 68 45/-
£ 68 18/-
£ 187 10/-
£ 186 10/-
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Cuivre Standard disp.
— septembre....
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AOUT
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44 75
15 18
73 5 8
15 88
CHICAGO, 21
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 26 août 1 943.
Blé sur
Maïs sur....
Saindoux sur
C. OC JOUR
Septembre
87 1/2
Décembre.
90 7/8
Septembre
74 3/4
Décembre.
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LES AFFAIRES D’ORIENT
Une Note des Puissances
Vienne. — La Nouvelle Presse Libre dit ap-
rendre que le marquis di Palivisini en qua-
ité de doyen du corps diplomatique remet
trait une note dans laquelle les puissances
invitent la Turquie à' retirer ses troupes jus
qu’à la ligne Enos-Midia, en menaçant de lui
supprimer tout appui financier.
L’attitude de la Russle
Saint-Pétersbourg. — La Novoié Wrêmia
dit apprendre de source autorisée que les
relations russo-turques furent si tendues
Sue si le grand vizir n’avait pas donné l’or-
re de rappeler les troupes ottomanes, l’ar
mée russe aurait passé la frontière.
Le journal ajoute que la France informa
la Russie qu'elle lui prêterait un appui
absolu.
Les délégués d’Andrinople
Berlin. — Une délégation de la popula
tion d’Andrinople est arrivée ici hier soir.
Londres. — Une délégation des habitants
d’Aodrinople a été reçue hier au Foreing
Office par un des sous-secretaires.
Les Mouvements des Troupes Turques
CONSTANTINOPLE. — On assure que les trou
pes turques qui se trouvaient à l’Ouest de la
Maritza ont commencé à se replier.
On annnonce que les Bulgares ont tué à
Gorna et Orahohitza deux cents prisonniers
jures.
Une attaque bulgare
Constantinople. — Les journaux appren-
nent qu'un bataillon bulgare aurait attaqué
mercredi les avant-postes turcs de Ostakeny,
sur la Maritza.
Les Bulgares auraient été repoussés ; ils
auraient eu plus de cent morts, parmi les
quels un colonel, deux capitaines et quel
ques lieutenants.
Environ 170 soldats auraient été faits pri-
sonniers.
M. POINCARÉ A SAMPIGNY
Pendant sa visite à Sampigny, M. Laho-
vary, ministre de Roumanie, a remis au
nom de son souverain, au président de la
République, le collier de l’ordre de Garol Ier.
=-----9-- -==
L’ACQUISITION DE LA FORÊT D’EU
UOlficiel publie une loi autorisant le depar
tement de la Seine-Inférieure à réaliser pour
son compte et pour celni de l’Etat l’acquisi
tion de la forêt d’Eu et ses dépendances.
LES ORAGES
Bordeaux.-— Des renseignements parvenus
de diverses communes de la Gironde et de
départements voisins signalent que des ora
ges ont occasionné des dégâts considérables,
anéantissant les récoltes et ravageant tous
les vignobles.
= -----
L’ÉCHOUEMENT DU VAPEUR «WELLIS»
Cerbère.— Les passagers du vapeur hol
landais Wellis qui s’échoua, hier, près de Pi-
nada, sont indemnes.
Quant au vapeur, il n’a pas encore pu être
renfloué.
ARRESTATION DE MARAUDEURS
Brie. — Sept maraudeurs qui pillaient
hier une cantine installée à Mont-Saint-Mar
tin, ont été arrêtés au Luxembourg.
Leur extradition va être demandée.
FORÊTS EN FEU
use
CONSTANTINE. — Les incendies de forêts
continuent dans les vallées de Guelma et de
Bone.
Les dégâts sont considérables.
LA COUPE GORDON-BENNETT
Dans sa réunion d’hier, le Comité direc
teur de l’Aéro Club de France a décidé que
les sommes offertes par Deperdussin à l’oc
casion du meeting de Reims ne seront pas
acceptées, mais que néanmoins, ce meeting
et les épreuves de la course Gordon Ben
nett d’aviation auront lieu à Reims aux dates
prévues, c’est-à-dire du 27 au 29 septembre.
On sait que M. Deutch de la Meurthe a
mis à la disposition de l’Aéro Club les som
mes nécessaires à cet effet
- -------
LES ESPAGNOLS AU MAROC
Madrid. — Une dépêche de Larache an
nonce qu’à la suite du combat qui se dérou
la sur les hauteurs de Meyedeh, les Espa-
gnols ont eu un lieutenant, un sous-officier
et deux soldats blessés ; un régulier tué et
sept réguliers blessés.
L’ennemi a été refoulé sur toute la ligne*
— ----------
LES TROUBLES AU MEXIQUE
Mexico. — La ville de Huautla, siège prin
cipal du mouvement zapatiste, aurait été
prise par les troupes fédérales.
LES AFFAIRES DU MAROC
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
MOULINS. — Le Conseil général a adopté
sans aebat les vœux suivants déposés par la
minorité socialiste : 1° Que le Parlement re
vienne sur le vote de la loi de trois ans et
qu’on organise la « nation armée » ; 20 Que
le Gouvernement étudie les moyens hono
rables d’arriver à un rapprochement franco-
allemand et enfin qu’il soit fait face aux dé
penses de la nouvelle loi militaire
d’un impôt sur la fortune acquise.
au moyen
Grenoble. — Le conseil général, présidé
par M. Antonin Dubost, a émis le vœu que
le gouvernement déposé dès la rentrée de
vant le Parlement une proposition tendant à
l’établissement d’une imposition spéciale sur
l’enregistrement et sur la fortune acquise
jusqu’à concurrence de la totalité des char
ges militaires nouvelles.
VOYAGE D’UN DIRIGEABLE MILITAIRE
Belfort. — Le dirigeable Lieutenant-
Chaure venant d’Epinal, a atterri hier après-
midi, à 5 heures et demie, sur le Ghamp-de-
Mars, après avoir évolué au-dessus de la
ville.
Plusieurs milliers de personnes ont ap
plaudi l’arrivée du dirigeable. Le Lieutenant-
Chaure qui est affecté à la place de Belfort a
été remisé à son hangar.
LE VOL DE TIMBRES
A la suite d’une confrontation qui a eu
lieu au Palais, Mme Hadi Mirza a consenti à
rendre à son mari les timbres qu'elle lui
avait dérobés.
Celui-ci, de son côté, s’est engagé à verser
à son ex-femme une somme de 20,000 francs
et à retirer sa plainte.
En conséquence, M. Pamart a clos son
instruction par un non-lieu.
Le général Lyautey au Tadla
Casablanca, 20 août
Le résident général est rentré de son ins
pection dans la région des Tadla. Il a remis,
a la kasbah Tadla, le drapeau au 29e colonial,
en présence des députations de toutes les
tribus Tadla.
Le résident passera la journée de jeudi à
Casablanca.
Un succès espagnol sur Raissouli
Madrid, 21 août.
D’après une dépêche de Tanger, la colonne
Silvestre se serait emparée d’une partie du
camp de Raissouli, mais aurait éprouvé des
pertes sensibles.
L’Année scolaire 1912-1913
Rabat, 12 août.
L’année scolaire 1912-1913, qui s’était ou
verte en octobre dernier avec un nombre
très limité d’écoles recevant les instructions
d’autorités diverses, s’est terminée dans les
conditions les plus satisfaisantes : près de
3 500 écoliers européens ou indigènes ont
reçu en juin l’instruction et l’éducation - ,
alors que 500 à peine étaient assis sur les
bancs de l’école quand le service de l’ensei
gnement fut créé.
D’autre part, les tâtonnements et les ex
périences du début ont permis de régulari
ser un mouvement où la direction et l’unité
faisaient défaut et d’entrevoir avec quelque
précision dans quel sens l’impulsion doit être
donnée dans l’avenir.
A signaler qu’en vue de donner satisfac
tion aux familles des élèves, des cours de
vacances ont été autorisés partout et notam
ment dans les écoles franco-arabes, où des
maîtres de bonne volonté ont bien voulu
assurer ce service. Ces cours de vacances
serviront de liaison entre les études de l’an
née scolaire prochaine et permettront aux
élèves de conserver à peu près intact le ba
gage des connaissances qu’ils auront acqui
ses dans leurs études antérieures.
Le fait le plus remarquable est peut-être
l’empressement que les indigènes apportent
à taire instruire leurs enfants dans nos
écoles.
LES ESSAIS D’UN OFFICIER AVIATEUR
Nevers. — Le lieutenant aviateur Gheuton,
paru dans la matinée de l’aérodrome de
Saint-Gyr, a atterri quelques heures plus
tard à Guerigny, près de la demeure de sa
mère.
Cet officier qui fait partie d’une escadrille
de Biskra, essayait un biplan tout neuf avec
lequel il doit tenter en compagnie d’un au
tre officier aviateur la traversée aérienne du
désert du Sahara,
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
S la LIEHAIRIE IHTEHNATIOHALE
208, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
En raison même de l’importance de son
domaine colonial, la France doit toujours
être sur le qui-vive si elle tient à conserver
intactes toutes ses possessions acquises au
prix de lourds sacrifices. Elle doit d’autant
plus être prête à les défendre que, de tou
tes parts, des convoitises percent et que la
moindre défaillance serait exploitée pour
tenter de lui ravir le fruit de ses glorieuses
conquêtes.
Mais comment défendre nos colonies?
On ne rencontre nulle part de situations
identiques. Cependant deux dangers appa
raissent presque partout, d’une façon plus
ou moins aiguë il est vrai : le désir d’indé
pendance de certaines populations et les
ambitions des puissances étrangères. Sur le
premier point, on peut être rassuré, du
moins pour le moment. Sur le second, il y a
lieu d’être circonspect.
Il est évident que nos relations amicales
avec l’Angleterre, dont les appétits colo
niaux sont formidables, ont écarté le péril
le plus immédiat. Mais il y a d’autres ri
vaux non moins ardents, non moins résolus
à ouvrir des débouchés à leur industrie et
leur commerce.
L’Allemagne qui, il y a trois ans, n’au
rait pas, disait-on, donné les os d’un grena
dier pomeranien pour le Congo français, a
tout à coup changé de tactique. Et elle
n’est pas seule à nous créer des embarras !
Notre Indo-Chine, aujourd’hui en si bon
ne voie, peut redouter aussi bien l’invasion
d’un Japon ambitieux que les attaques
d’une Chine régénérée grâce à l’appui de
l’Europe. L’Indo-Chine est si loin de nous
qu’elle devra pendant longtemps se suffire
à elle-même. Son loyalisme n’est pas dou
teux et, pourtant, nous ne pouvons comp
ter aveuglément sur les autochtones pour
assurer la défense de leur territoire. De ré
cents attentats n’attestent-ils pas en effet
gués années la coopération étroite des
Algériens et des coloniaux. La jonction de
l’Afrique du Nord avec le Sahara et le Sé
négal sera la tâche de demain. Si l’on veut
obtenir le meilleur rendement et la plus
grande économie, qu’on se décide à simpli
fier l’organisme en assurant, avec la sauve
garde de tous les intérêts légitimes, l’unité
de direction, d’action et de responsabilité.
Cette thèse n’est pas sans présenter quel
ques points critiquables, mais elle fournit au
Parlement une base de discussion.
Comme chacun est convaincu de la néces
sité de renforcer la défense de nos colonies,
il n’est pas douteux qu’on s’en inspirera
pour donner à nos possessions d’outre-mer
la sécurité à laquelle elles ont droit.
H. HOLLAÉNDER.
Nouvelles Politiques
Les Conseils Généraux
Charente-Inférieure. — Le conseil général,
présidé par M. Emile Combes, a alloué une
somme de deux mille francs, à une maison
de refuge pour jeunes filies, tenue à la Ro
chelle par des congréganistes, et a rejeté
une demande de subvention pour la mission
laïque française.
Rhône. — Le conseil général a voté un cré
dit de cinquante mile francs pour la récep
tion à Lyon, en mai 1914, du président de la
République qui doit venir inaugurer l’expo
sition. L’assemblée départementale a égale
ment voté deux cent mille francs pour sa
participation à ladite exposition.
Vosges. — Le conseil g énéral a émis des
vœux en faveur de la création de grandes
régions administratives et en faveur de la
décentralisation.
LES AFFAIRES D’ORIENT
A L’ECLUSE DE LA FLORIDE
I hoto et Cliché Petit Havre
La Réparation d’une Porte d’écluse
Il y â quelques semaines, les employés du
rvice des Ponts et Chaussées constataient
service
que le fonctionnement de la porte amont du
sas de la Floride ne fonctionnait pas norma
lement.
MM. les ingénieurs, après un examen at
tentif de la situation, constatèrent que le
collier maintenant à sa partie supérieure
l’axe de pivot du vantail Sud manquait de
fixité.
qu’il survit, dans
dans bien d’autres
éléments turbulents
à l’inaction?
Selon le sénateur
cette colonie, comme
malheureusement. des
qu’on ne peut réduire
Charles Humbert qui
consacre, dans la Grande Revue, une étude
à cette question, il faut envisager deux fac-
teurs pour concevoir rationnellement la dé
fense de nos colonies : la liberté des mers
et les effectifs que la France est à même
d’entretenir dans ses possessions lointaines.
La première condition est résolue en fait
puisque notre flotte peut nous ouvrir toutes
les routes. La seconde est plus difficile à
remplir. A cause de la diversité de la situa
tion et de la multitude d’obstacles qui sur
gissent continuellement, il a été du reste
impossible jusqu’à présent de coordonner
nos efforts.
Existe-t-il un remède ? M. Charles Hum
bert l’affirme et, même, il le croit efficace.
Il s’agirait, d’après lui, de rattacher au dé
partement de la guerre, non seulement les
troupes coloniales, rattachement effectué
déjà, mais la défense d’outre-mer, dans les
conditions qui ont été fixées et appliquées
pour la défense de l’Afrique du Nord. Le
gouverneur général de l'Algérie, les rési
dents supérieurs de France en Tunisie et
au Maroc sont responsables de l’organisa
tion militaire vis-à-vis du ministre de la
guerre, ou, pour mieux dire, le ministre
de la guerre est responsable vis-à-vis de la
France, de la conservation de ces pays.
On estime que, en généralisant celle mé
thode, les défectuosités actuelles en ce qui
concerne la défense de nos colonies loin
taines disparaitraient. C’est un problème à
étudier. Il est de plus en plus urgent car
tout le monde déplore l’isolement dans le
quel se trouvent maintes colonies et les
anomalies qu’on relève dans l’organisa
tion militaire. C’est ainsi qu’on s’étonne
de voir que l’armée d’Atrique envoie au
Tonkin trois bataillons de la légion étran
gère et fait, appel pour défendre son propre
territoire à des tirailleurs sénégalais.
Au Maroc, deux armes distinctes combat
tent côte à côte et si l’accord s’est enfin éta
bli, si les généraux de l’armée coloniale
peuvent avoir sous leur commandement des
bataillons et des escadrons métropolitains,
il ne faut pas oublier — fait-on remarquer
— que les débuts furent pénibles et qu’au
surplus la situation reste assez embrouillée
avec la dualité des services de santé et
d’intendance.
Une refonte de notre armée coloniale pa
raît donc indiquée. M. Charles Humbert
pense qu’il faudrait procéder sur des bases
plus larges en amenant entre les divers élé
ments, qui se consacrent à la même tâche
de conquête et de paciiication, une pénétra
tion plus intime.
« Alors, dit-il, tous les problèmes qui
sont à l’ordre du jour dans notre empire
d’outre-mer ne resteraient plus confinés
dans les cartons verts de nos bureaux. La
création de l’armée noire ne serait plus re
tardée par l’hostilité de quelques-uns et
par la pénurie de l’encadrement. Les gou
verneurs pourraient être rendus responsa
bles de la défense de leurs territoires vis-à-
vis du ministre de la guerre. Et celui-ci,
enfin, serait à même de constituer, soit dans
la métropole, soit en Algérie, ces réserves
expéditionnaires qui nous ont fait défaut à
tous les moments critiques de notre his
toire. »
C’est là, à son avis, qu’est la solution de
l’avenir. Le Maroc demande pour de lon-
L’Autriche et Andrinople
Vienne, 21 août.
Dans les milieux touchant le Ballplatz, on
déclare que l’Autriche- Hongrie est décidée à
rester solidaire des puissances dans toutes
démarches à faire à Constantinople pour as
surer une solution du conflit bulgaro-turc,
mais on ne dissimule pas qu’un arrangement
amiable, qui pourrait au besoin laisser An-
drinople aux Tores, en assurant aux Bulga
res certains privilèges, comme le droit de
rendre la Maritza navigable par exemple, au
rait toutes les préférences. Cette tendance se
précise suffisamment pour qu’on puisse en
faire dès maintenant état.
La Délégation d’Andrinople
à Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg, 21 août.
On annonce que la délégation d’Andrino-
pie n’a eu aucun succès dans les milieux
officiels russes.
La délégation est partie pour Berlin.
M. Sohebeko quitterait Bucarest
pour Vienne
Saint-Pétersbourg, 21 août.
L’empereur, avant son départ pour la Cri
mée, a reçu en audience M. Schebeko, mi
nistre de Russie en Roumanie, qui ne re
tournera pas à Bucarest et sera nommé am
bassadeur à Vienne.
M. Tentchef à Bucarest
Sofia, 21 août.
On affirme que M. Tontchef, le premier
délégué bulgare, repart demain pour Buca
rest. L’objet de sa mission est encore in
connu.
Incident turco-bulgare
Sofia, 21 août
On confirme de source officielle que de
fortes troupes turques ont occupé le 48
août Koutchouk-Kavak, au Sud Est de Mas-
tauii, chassant devant elles, après un vif
combat, les petits postes bulgares, et que la
population musulmane se joignit aux trou
pes.
Le cabinet de Sofia a insisté auprès des
puissances pour qu’elles envoient leurs atra-
chés militaires dans les territoires bulgares
de Thrace en attendant leur occupation par
les troupes bulgares.
La Fin de Melnik
Salonique, 21 août.
Le lundi 18 août, les habitants de Melnik
ayant appris que la ville restait sous la do
mination bulgare, résolurent d’abandonner
le pays après avoir complètement anéanti
leur ancienne cité. Les hommes firent sortir
les femmes et les enfants et emportèrent ce
qu’ils pouvaient.
Le spectacle était émouvant.
Les habitants étaient en pleurs.
Avant de fuir ils enlevèrent les images
saintes de leurs églises, ne voulant rien lais
ser aux mains des barbares.
Après le départ de leurs familles, les hom
mes se réunirent, et se rendant aux caves
creusées dans les falaises, éventrèrent les
énormes tonneaux de vin, lequel se répan-
dit dans le torrent qui traverse la ville, puis
ils dévastèrent les vignobles. Ensuite ils se
séparèrent en quatre groupes et mirent le
feu aux quatre coins de la ville.
Celui-ci ne tarda pas à se propager par
tout à cause du vent qui soufflait avec vio
lence. Les habitants postés en dehors ne par
tirent que lorsque de toute la ville, il ne
resta que des cendres.
Les flammes qui s’élevaient en tourbillon
étaient visibles de Coulas et la fumée cou
vrait toute la route de Demir Hissar à
Kresna.
Le village de Tsarevo subit le même sort
que Melnik. Les mulsumans firent de même
partout.
Ce qui est à remarquer, c’est que les fa
milles des villages prétendus bulgares elles-
mêmes s’expatrient.
Aux alentours de Gumuldjina et de Xanthi
les habitants se réfugient dans la zone occu
pée par l’armée hellénique. Les routes sont
pleines d’émigrés avec des charrettes et des
chevaux •
L’exode des Grecs habitant les régions qui
ont été attribuées à la Bulgarie atteint des
chiffres énormes.
Le nombre s’élève jusqu’ici à 77 000, usa
Les lourdes pierres de granit qi
vraient les pièces servant de rett
collier ayant été enlevées, l’on se rendit
compte que ces pièces étaient rompues à
deux endroits.
[ui recou-
enue à ce
Il y avait urgence de procéder à leur rem
placement ; la Société des Forges et Chan
tiers de la Méditerranée fut chargée de ce
travail. La tâche était tout à la fois ardue et
délicate.
Il s’agissait en effet de refaire avec une
précision extrême, en leur assurant par sur
croît une résistance sensiblement plus gran
de, tout un ensemble de pièces métalliques
de grandes dimensions, devant s’ajuster les
unes aux autres soit par mortaises soit par
clavettage, de façon qu’il n’y eut aucun jeu
possible.
En raison de la variété des efforts pouvant
s’effectuer sur le colier, tout cet ensemble
métallique est disposé de façon à présenter
la forme générale d’une ancre. La rupture
s’étant produite à la base des deux petites
pattes de cette ancre, près de la tige princi
pale, il s’agissait de confectionner à nouveau
le tronçon réunissant les deux extrémités
des pattes et la tige centrale.
Après avoir procédé à un relevé minutieux
de la pièce, les fondeurs des Forges et Chan
tiers se mirent à l’œuvre.
Pendant ce temps, une équipe d’ouvriers,
sous la direction de M. Josseraod, ingénieur
des Ponts et Chaussées, et de M. Cody, ingé
nieur des Forges et Chantiers de la Méditer
ranée, entreprit d’enlever le collier et les
pièces de retenue,
L’opération était des plus délicates. Il fal
lut tout d’abord, en disposant sur le couron
nement du quai deux longues poutres mé
talliques et en plaçant sur celles-ci un ver-
rin à vis, maintenir la porte dans sa posi-
Le roi et la reine de Roumanie
attaqués par des bandits
Berlin, 21 août.
Le roi et la reine de Roumanie faisant une
excursion en automobile aux environs de
Sinaïa, ont été attaqués par des bandits. Ces
bandits s’étaient placés sur le bord de la
route et donnèrent au chauffeur l’ordre de
s’arrêter. Comme l’automobiie faisait mine
de poursuivre sa route, ils menacèrent le
chauffeur d'un revolver. Le chauffeur conti
nua néanmoins sa marche à toute vitesse.
Les bandits lancèrent alors des pierres sur
l’automobile, mais aucune d’elles n’atteignit
le couple royal.
----------- । — --- । । ■
BELGIQUE
Les Restes de Rubens
Dans sa derniers séance, l’Académie royale
de Belgique, s’est occupée des restes de Ru
bens. >
On sait que le caveau de Rubens, dans
l’église Saint-Jacques, à Anvers, a été exploré
en 1855 De nombreuses relations ont paru,
à cette époque, et plus tard encore, dans
différents journaux, revues ou ouvrages ar
tistiques.
Un membre de l’Académie, M. Dilis, a éta
bli que tout ce qui a été publié est faux ou
fantaisiste.il en adonné pour preuve un pro
cès-verbal minutieux, rédigé par l’avocatVan
Leri us, secrétaire du bureau des marguilliers
de l’église. . . -
Ce fut le 48 octobre 1855 qu’on visita le
caveau. Seize personnes y avaient été inhu
mées dont on retrouva les restes boule
versés. .. ...
On ne découvrit pas le moindre indice
ermettant de reconnaître ceux de Rubens,
endant trois jours, les autorités officielles,
assistées des ecclésiastiques, se livrèrent à
cette exploration inutilement. La déception
fut complète. On a pensé que son cercueil
avait dû être mis sur des tréteaux, qu’il
s’était, de vétusté, désagrégé, et que les res
tes du grand artiste s’étaient mêlés à la pous
sière des ossements qui, en cet endroit, cou
vraient le sol.
Tous les historiens d’art — et ils sont nom
breux, qui affirment le contraire — se font
donc l’écho d’un roman. .
L’Académie royale de Belgique nous invite
à en faire notre deuil: rien ne nous reste de
Rubens — que ses tableaux.
tion normale de façon à supprimer l’effort
que son poids provoquait naturellement sur
le collier. Les clavettes d’assemblage ayant
été ensuite enlevées, on entreprit de désar
ticuler les pièces j tout ce travail offrit de
réelles difficultés;
Par la précision qui avait présidé à leur
confection — il n’existe souvent entre les
pièces qu’un jeu d’un dizième de millime-
très — autant que par les efforts qu’ils
avaient eu à supporter, les divers morceaux
étaient fortement mariés les uns aux autres.
Mais, soit sous l’action de verrins hydrauli
ques ou de crics, soit sous la poussée de
tendeurs a pas de vis, la désarticulation de
l’assemblage put être effectuée norma:e-
ment.
Les divers morceaux furent ensuite por
tés à l’usine, et les ajusteurs purent alors
parfaire la confection de la pièce de rempla
cement avec toute la précision désirable.
Le travail de confection étant terminé, les
nouveaux tronçons ont été transportés par
le ponton-grue no 1 de la Chambre de Com
merce.
En s’aidant de cet engin et d’un outillage
spécialement disposé à cet effet, les ouvriers,
sous la direction des ingénieurs ont entre
pris hier la mise en place du nouvel ancrage
et du col’ier.
C’est cette opération, fort délicate que re
présente notre gravure.
On espère que dans une dizaine de jours
elle pourra être rapidement terminée et que
la porte pourra à nouveau fonctionner très
prochainement.
On sait quel intérêt présente pour la navi
gation le sas de la Floride. Grâce à lui, les
grands tâtiments de commerce qui fréquen
tent notre port peuvent entre- ou sortir cha
que jour pendant une période de plusieurs
heures. Il importe donc que rien ne vienne
interrompre son fonctionnement, aussi doit-
on se féliciter de la célérité apportée en la
circonstance par les ingenieursdes ponts et
chaussées, et se réjouir de l’excellence de la
main-d’œuvre locale comme aussi du puis
sant outillage de nos ateliers qui ont permis
de réaliser un travail aussi important et
aussi minutieux, dans un délai relativement
très court.
nttssosSMayra
A. P.
ITALIE
Déraillement de l'Express Rome-Naples
L’express Rome-Naples a déraillé à minuit
cinq. La machine, la voiture postale et la
voiture des bagages se sont à demi renver
sées. La première voilure de voyageurs a été
brisée.
Deux employés et un voyageur ont été
tues.
Il y a 9 blessés ; parmi eux il n’y a aucun
étranger.
Le duc et la duchesse d’Aoste et les auto
rités sont allés dans le courant de la nuit vi
siter les blessés.
ALLEMAGNE
Le Cas du Légionnaire Hans Muller
La Gazette de l’Allemagne du Nord écrit, au
sujet du légionnaire Hans Muller, que l’en
quête du gouvernement français a établi
qu’ll y a eu, en effet, en 1910, à Oudjda, au
Maroc, on légionnaire de la 6e compagnie
du 1 er régiment, condamné à mort par le
Conseil de guerre pour désertion devant
l’ennemi, qui fut fusillé.
Ce légionnaire s’était engagé sous le nom
d’Augustin, et non pas de H ans Muller, et il
avait déclaré être né le 2 juillet 1890, à Zu
rich.
Depuis 1910, il n’y a pas eu d antre so dat
du nom de Muller condamné à mort à Oud-
jda : il n’a d’ailleurs eu depuis cette date au
cune exécution dans cette ville.
Le gouvernement français déclare inexac
tes les assertions, plusieurs fois répétées
dans les journaux allemands, disant que
Muller avait été blessé lors de son arresta
tion, et par suite, mené à l’hôpital, où il
avait dû attendre son rétablissement pour
que le jugement fût exécute. Muller se trou-
vait en prison à Oudjda. Il est avéré que les
parents de l’homme fusillé, qui, d’après les
journaux, auraient demandé la grâce de leur
iiis et n’auraient pas reculé devant un voya
ge en Algérie, n’ont pas, jusqu’à présent,
donné signe de vie et contribué, par leur
témoignage, à éclaircir davantage l’affaire.
Sur la nationalité et la personnalifé de
Muller, on n’a rien pu établir de certain
jusqu’alors, malgré des recherches approfon-
dies.
Dans les milieux officiels berlinois, on dé
clare qu’il est à souhaiter que l’affaire du
légionnaire Muller soit un avertissement pour
ceux qui seraient tentés de créer à la légère
des incidents de ce genre.
Le gouvernement impérial ne saurait,
avoir aucune influence sur l’association ré»
N 11,726
Administrateur- Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
e M. 0. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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AU HAVRE
A PARIS
(6 Pages,
=o==qumanneaanea
S Centimes
manmnze
©moi DU HATIN
s Centimes
(6 Pages;
Vendredi 22 mi 4943
Le Petit Havre
AN NON GES
BUREAU du Journal, US, boni* de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
Le PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
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Le Havre, la Seine-Inférieure, PEurs
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50
20 Fr.
1® Jt.
g Dernière Heure i
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 31 Août. Dépêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 21 AOUT
Cotons : août, hausse 4 point ; octobre,
hausse 1 point; décembre, hausse 4 point;
mars, hausse 3 points. — Soutenu.
Calés : baisse 7 à 42 points.
TON
HAUSSE
BAISSE
NEW-YORK, 21 AOUT
^ l L 8 ^ 0nnB également, SANS FRf^S, dans tous les Bureaux de Poste • transe 3
La Défense des Colonies
CUIVRE
Comptant..
3 mois.....
ETAIN
Comptant .
3 mois
FER
Comptant..
3 mois
calme
facile
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£ 68 45/-
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— septembre....
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t. m
14
75
15
12
72
7/8
14
87
AOUT
c. PRECRDEXT
44 75
15 18
73 5 8
15 88
CHICAGO, 21
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 26 août 1 943.
Blé sur
Maïs sur....
Saindoux sur
C. OC JOUR
Septembre
87 1/2
Décembre.
90 7/8
Septembre
74 3/4
Décembre.
69 4/4
Septembre
11 30
Janvier...
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C. PRECED
87
90
75
69
11
10
18
13
1 ! 4
1/4
30
92
rsemsrrasncesmaeman
LES AFFAIRES D’ORIENT
Une Note des Puissances
Vienne. — La Nouvelle Presse Libre dit ap-
rendre que le marquis di Palivisini en qua-
ité de doyen du corps diplomatique remet
trait une note dans laquelle les puissances
invitent la Turquie à' retirer ses troupes jus
qu’à la ligne Enos-Midia, en menaçant de lui
supprimer tout appui financier.
L’attitude de la Russle
Saint-Pétersbourg. — La Novoié Wrêmia
dit apprendre de source autorisée que les
relations russo-turques furent si tendues
Sue si le grand vizir n’avait pas donné l’or-
re de rappeler les troupes ottomanes, l’ar
mée russe aurait passé la frontière.
Le journal ajoute que la France informa
la Russie qu'elle lui prêterait un appui
absolu.
Les délégués d’Andrinople
Berlin. — Une délégation de la popula
tion d’Andrinople est arrivée ici hier soir.
Londres. — Une délégation des habitants
d’Aodrinople a été reçue hier au Foreing
Office par un des sous-secretaires.
Les Mouvements des Troupes Turques
CONSTANTINOPLE. — On assure que les trou
pes turques qui se trouvaient à l’Ouest de la
Maritza ont commencé à se replier.
On annnonce que les Bulgares ont tué à
Gorna et Orahohitza deux cents prisonniers
jures.
Une attaque bulgare
Constantinople. — Les journaux appren-
nent qu'un bataillon bulgare aurait attaqué
mercredi les avant-postes turcs de Ostakeny,
sur la Maritza.
Les Bulgares auraient été repoussés ; ils
auraient eu plus de cent morts, parmi les
quels un colonel, deux capitaines et quel
ques lieutenants.
Environ 170 soldats auraient été faits pri-
sonniers.
M. POINCARÉ A SAMPIGNY
Pendant sa visite à Sampigny, M. Laho-
vary, ministre de Roumanie, a remis au
nom de son souverain, au président de la
République, le collier de l’ordre de Garol Ier.
=-----9-- -==
L’ACQUISITION DE LA FORÊT D’EU
UOlficiel publie une loi autorisant le depar
tement de la Seine-Inférieure à réaliser pour
son compte et pour celni de l’Etat l’acquisi
tion de la forêt d’Eu et ses dépendances.
LES ORAGES
Bordeaux.-— Des renseignements parvenus
de diverses communes de la Gironde et de
départements voisins signalent que des ora
ges ont occasionné des dégâts considérables,
anéantissant les récoltes et ravageant tous
les vignobles.
= -----
L’ÉCHOUEMENT DU VAPEUR «WELLIS»
Cerbère.— Les passagers du vapeur hol
landais Wellis qui s’échoua, hier, près de Pi-
nada, sont indemnes.
Quant au vapeur, il n’a pas encore pu être
renfloué.
ARRESTATION DE MARAUDEURS
Brie. — Sept maraudeurs qui pillaient
hier une cantine installée à Mont-Saint-Mar
tin, ont été arrêtés au Luxembourg.
Leur extradition va être demandée.
FORÊTS EN FEU
use
CONSTANTINE. — Les incendies de forêts
continuent dans les vallées de Guelma et de
Bone.
Les dégâts sont considérables.
LA COUPE GORDON-BENNETT
Dans sa réunion d’hier, le Comité direc
teur de l’Aéro Club de France a décidé que
les sommes offertes par Deperdussin à l’oc
casion du meeting de Reims ne seront pas
acceptées, mais que néanmoins, ce meeting
et les épreuves de la course Gordon Ben
nett d’aviation auront lieu à Reims aux dates
prévues, c’est-à-dire du 27 au 29 septembre.
On sait que M. Deutch de la Meurthe a
mis à la disposition de l’Aéro Club les som
mes nécessaires à cet effet
- -------
LES ESPAGNOLS AU MAROC
Madrid. — Une dépêche de Larache an
nonce qu’à la suite du combat qui se dérou
la sur les hauteurs de Meyedeh, les Espa-
gnols ont eu un lieutenant, un sous-officier
et deux soldats blessés ; un régulier tué et
sept réguliers blessés.
L’ennemi a été refoulé sur toute la ligne*
— ----------
LES TROUBLES AU MEXIQUE
Mexico. — La ville de Huautla, siège prin
cipal du mouvement zapatiste, aurait été
prise par les troupes fédérales.
LES AFFAIRES DU MAROC
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
MOULINS. — Le Conseil général a adopté
sans aebat les vœux suivants déposés par la
minorité socialiste : 1° Que le Parlement re
vienne sur le vote de la loi de trois ans et
qu’on organise la « nation armée » ; 20 Que
le Gouvernement étudie les moyens hono
rables d’arriver à un rapprochement franco-
allemand et enfin qu’il soit fait face aux dé
penses de la nouvelle loi militaire
d’un impôt sur la fortune acquise.
au moyen
Grenoble. — Le conseil général, présidé
par M. Antonin Dubost, a émis le vœu que
le gouvernement déposé dès la rentrée de
vant le Parlement une proposition tendant à
l’établissement d’une imposition spéciale sur
l’enregistrement et sur la fortune acquise
jusqu’à concurrence de la totalité des char
ges militaires nouvelles.
VOYAGE D’UN DIRIGEABLE MILITAIRE
Belfort. — Le dirigeable Lieutenant-
Chaure venant d’Epinal, a atterri hier après-
midi, à 5 heures et demie, sur le Ghamp-de-
Mars, après avoir évolué au-dessus de la
ville.
Plusieurs milliers de personnes ont ap
plaudi l’arrivée du dirigeable. Le Lieutenant-
Chaure qui est affecté à la place de Belfort a
été remisé à son hangar.
LE VOL DE TIMBRES
A la suite d’une confrontation qui a eu
lieu au Palais, Mme Hadi Mirza a consenti à
rendre à son mari les timbres qu'elle lui
avait dérobés.
Celui-ci, de son côté, s’est engagé à verser
à son ex-femme une somme de 20,000 francs
et à retirer sa plainte.
En conséquence, M. Pamart a clos son
instruction par un non-lieu.
Le général Lyautey au Tadla
Casablanca, 20 août
Le résident général est rentré de son ins
pection dans la région des Tadla. Il a remis,
a la kasbah Tadla, le drapeau au 29e colonial,
en présence des députations de toutes les
tribus Tadla.
Le résident passera la journée de jeudi à
Casablanca.
Un succès espagnol sur Raissouli
Madrid, 21 août.
D’après une dépêche de Tanger, la colonne
Silvestre se serait emparée d’une partie du
camp de Raissouli, mais aurait éprouvé des
pertes sensibles.
L’Année scolaire 1912-1913
Rabat, 12 août.
L’année scolaire 1912-1913, qui s’était ou
verte en octobre dernier avec un nombre
très limité d’écoles recevant les instructions
d’autorités diverses, s’est terminée dans les
conditions les plus satisfaisantes : près de
3 500 écoliers européens ou indigènes ont
reçu en juin l’instruction et l’éducation - ,
alors que 500 à peine étaient assis sur les
bancs de l’école quand le service de l’ensei
gnement fut créé.
D’autre part, les tâtonnements et les ex
périences du début ont permis de régulari
ser un mouvement où la direction et l’unité
faisaient défaut et d’entrevoir avec quelque
précision dans quel sens l’impulsion doit être
donnée dans l’avenir.
A signaler qu’en vue de donner satisfac
tion aux familles des élèves, des cours de
vacances ont été autorisés partout et notam
ment dans les écoles franco-arabes, où des
maîtres de bonne volonté ont bien voulu
assurer ce service. Ces cours de vacances
serviront de liaison entre les études de l’an
née scolaire prochaine et permettront aux
élèves de conserver à peu près intact le ba
gage des connaissances qu’ils auront acqui
ses dans leurs études antérieures.
Le fait le plus remarquable est peut-être
l’empressement que les indigènes apportent
à taire instruire leurs enfants dans nos
écoles.
LES ESSAIS D’UN OFFICIER AVIATEUR
Nevers. — Le lieutenant aviateur Gheuton,
paru dans la matinée de l’aérodrome de
Saint-Gyr, a atterri quelques heures plus
tard à Guerigny, près de la demeure de sa
mère.
Cet officier qui fait partie d’une escadrille
de Biskra, essayait un biplan tout neuf avec
lequel il doit tenter en compagnie d’un au
tre officier aviateur la traversée aérienne du
désert du Sahara,
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
S la LIEHAIRIE IHTEHNATIOHALE
208, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l’HOTEL TERMINUS)
En raison même de l’importance de son
domaine colonial, la France doit toujours
être sur le qui-vive si elle tient à conserver
intactes toutes ses possessions acquises au
prix de lourds sacrifices. Elle doit d’autant
plus être prête à les défendre que, de tou
tes parts, des convoitises percent et que la
moindre défaillance serait exploitée pour
tenter de lui ravir le fruit de ses glorieuses
conquêtes.
Mais comment défendre nos colonies?
On ne rencontre nulle part de situations
identiques. Cependant deux dangers appa
raissent presque partout, d’une façon plus
ou moins aiguë il est vrai : le désir d’indé
pendance de certaines populations et les
ambitions des puissances étrangères. Sur le
premier point, on peut être rassuré, du
moins pour le moment. Sur le second, il y a
lieu d’être circonspect.
Il est évident que nos relations amicales
avec l’Angleterre, dont les appétits colo
niaux sont formidables, ont écarté le péril
le plus immédiat. Mais il y a d’autres ri
vaux non moins ardents, non moins résolus
à ouvrir des débouchés à leur industrie et
leur commerce.
L’Allemagne qui, il y a trois ans, n’au
rait pas, disait-on, donné les os d’un grena
dier pomeranien pour le Congo français, a
tout à coup changé de tactique. Et elle
n’est pas seule à nous créer des embarras !
Notre Indo-Chine, aujourd’hui en si bon
ne voie, peut redouter aussi bien l’invasion
d’un Japon ambitieux que les attaques
d’une Chine régénérée grâce à l’appui de
l’Europe. L’Indo-Chine est si loin de nous
qu’elle devra pendant longtemps se suffire
à elle-même. Son loyalisme n’est pas dou
teux et, pourtant, nous ne pouvons comp
ter aveuglément sur les autochtones pour
assurer la défense de leur territoire. De ré
cents attentats n’attestent-ils pas en effet
gués années la coopération étroite des
Algériens et des coloniaux. La jonction de
l’Afrique du Nord avec le Sahara et le Sé
négal sera la tâche de demain. Si l’on veut
obtenir le meilleur rendement et la plus
grande économie, qu’on se décide à simpli
fier l’organisme en assurant, avec la sauve
garde de tous les intérêts légitimes, l’unité
de direction, d’action et de responsabilité.
Cette thèse n’est pas sans présenter quel
ques points critiquables, mais elle fournit au
Parlement une base de discussion.
Comme chacun est convaincu de la néces
sité de renforcer la défense de nos colonies,
il n’est pas douteux qu’on s’en inspirera
pour donner à nos possessions d’outre-mer
la sécurité à laquelle elles ont droit.
H. HOLLAÉNDER.
Nouvelles Politiques
Les Conseils Généraux
Charente-Inférieure. — Le conseil général,
présidé par M. Emile Combes, a alloué une
somme de deux mille francs, à une maison
de refuge pour jeunes filies, tenue à la Ro
chelle par des congréganistes, et a rejeté
une demande de subvention pour la mission
laïque française.
Rhône. — Le conseil général a voté un cré
dit de cinquante mile francs pour la récep
tion à Lyon, en mai 1914, du président de la
République qui doit venir inaugurer l’expo
sition. L’assemblée départementale a égale
ment voté deux cent mille francs pour sa
participation à ladite exposition.
Vosges. — Le conseil g énéral a émis des
vœux en faveur de la création de grandes
régions administratives et en faveur de la
décentralisation.
LES AFFAIRES D’ORIENT
A L’ECLUSE DE LA FLORIDE
I hoto et Cliché Petit Havre
La Réparation d’une Porte d’écluse
Il y â quelques semaines, les employés du
rvice des Ponts et Chaussées constataient
service
que le fonctionnement de la porte amont du
sas de la Floride ne fonctionnait pas norma
lement.
MM. les ingénieurs, après un examen at
tentif de la situation, constatèrent que le
collier maintenant à sa partie supérieure
l’axe de pivot du vantail Sud manquait de
fixité.
qu’il survit, dans
dans bien d’autres
éléments turbulents
à l’inaction?
Selon le sénateur
cette colonie, comme
malheureusement. des
qu’on ne peut réduire
Charles Humbert qui
consacre, dans la Grande Revue, une étude
à cette question, il faut envisager deux fac-
teurs pour concevoir rationnellement la dé
fense de nos colonies : la liberté des mers
et les effectifs que la France est à même
d’entretenir dans ses possessions lointaines.
La première condition est résolue en fait
puisque notre flotte peut nous ouvrir toutes
les routes. La seconde est plus difficile à
remplir. A cause de la diversité de la situa
tion et de la multitude d’obstacles qui sur
gissent continuellement, il a été du reste
impossible jusqu’à présent de coordonner
nos efforts.
Existe-t-il un remède ? M. Charles Hum
bert l’affirme et, même, il le croit efficace.
Il s’agirait, d’après lui, de rattacher au dé
partement de la guerre, non seulement les
troupes coloniales, rattachement effectué
déjà, mais la défense d’outre-mer, dans les
conditions qui ont été fixées et appliquées
pour la défense de l’Afrique du Nord. Le
gouverneur général de l'Algérie, les rési
dents supérieurs de France en Tunisie et
au Maroc sont responsables de l’organisa
tion militaire vis-à-vis du ministre de la
guerre, ou, pour mieux dire, le ministre
de la guerre est responsable vis-à-vis de la
France, de la conservation de ces pays.
On estime que, en généralisant celle mé
thode, les défectuosités actuelles en ce qui
concerne la défense de nos colonies loin
taines disparaitraient. C’est un problème à
étudier. Il est de plus en plus urgent car
tout le monde déplore l’isolement dans le
quel se trouvent maintes colonies et les
anomalies qu’on relève dans l’organisa
tion militaire. C’est ainsi qu’on s’étonne
de voir que l’armée d’Atrique envoie au
Tonkin trois bataillons de la légion étran
gère et fait, appel pour défendre son propre
territoire à des tirailleurs sénégalais.
Au Maroc, deux armes distinctes combat
tent côte à côte et si l’accord s’est enfin éta
bli, si les généraux de l’armée coloniale
peuvent avoir sous leur commandement des
bataillons et des escadrons métropolitains,
il ne faut pas oublier — fait-on remarquer
— que les débuts furent pénibles et qu’au
surplus la situation reste assez embrouillée
avec la dualité des services de santé et
d’intendance.
Une refonte de notre armée coloniale pa
raît donc indiquée. M. Charles Humbert
pense qu’il faudrait procéder sur des bases
plus larges en amenant entre les divers élé
ments, qui se consacrent à la même tâche
de conquête et de paciiication, une pénétra
tion plus intime.
« Alors, dit-il, tous les problèmes qui
sont à l’ordre du jour dans notre empire
d’outre-mer ne resteraient plus confinés
dans les cartons verts de nos bureaux. La
création de l’armée noire ne serait plus re
tardée par l’hostilité de quelques-uns et
par la pénurie de l’encadrement. Les gou
verneurs pourraient être rendus responsa
bles de la défense de leurs territoires vis-à-
vis du ministre de la guerre. Et celui-ci,
enfin, serait à même de constituer, soit dans
la métropole, soit en Algérie, ces réserves
expéditionnaires qui nous ont fait défaut à
tous les moments critiques de notre his
toire. »
C’est là, à son avis, qu’est la solution de
l’avenir. Le Maroc demande pour de lon-
L’Autriche et Andrinople
Vienne, 21 août.
Dans les milieux touchant le Ballplatz, on
déclare que l’Autriche- Hongrie est décidée à
rester solidaire des puissances dans toutes
démarches à faire à Constantinople pour as
surer une solution du conflit bulgaro-turc,
mais on ne dissimule pas qu’un arrangement
amiable, qui pourrait au besoin laisser An-
drinople aux Tores, en assurant aux Bulga
res certains privilèges, comme le droit de
rendre la Maritza navigable par exemple, au
rait toutes les préférences. Cette tendance se
précise suffisamment pour qu’on puisse en
faire dès maintenant état.
La Délégation d’Andrinople
à Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg, 21 août.
On annonce que la délégation d’Andrino-
pie n’a eu aucun succès dans les milieux
officiels russes.
La délégation est partie pour Berlin.
M. Sohebeko quitterait Bucarest
pour Vienne
Saint-Pétersbourg, 21 août.
L’empereur, avant son départ pour la Cri
mée, a reçu en audience M. Schebeko, mi
nistre de Russie en Roumanie, qui ne re
tournera pas à Bucarest et sera nommé am
bassadeur à Vienne.
M. Tentchef à Bucarest
Sofia, 21 août.
On affirme que M. Tontchef, le premier
délégué bulgare, repart demain pour Buca
rest. L’objet de sa mission est encore in
connu.
Incident turco-bulgare
Sofia, 21 août
On confirme de source officielle que de
fortes troupes turques ont occupé le 48
août Koutchouk-Kavak, au Sud Est de Mas-
tauii, chassant devant elles, après un vif
combat, les petits postes bulgares, et que la
population musulmane se joignit aux trou
pes.
Le cabinet de Sofia a insisté auprès des
puissances pour qu’elles envoient leurs atra-
chés militaires dans les territoires bulgares
de Thrace en attendant leur occupation par
les troupes bulgares.
La Fin de Melnik
Salonique, 21 août.
Le lundi 18 août, les habitants de Melnik
ayant appris que la ville restait sous la do
mination bulgare, résolurent d’abandonner
le pays après avoir complètement anéanti
leur ancienne cité. Les hommes firent sortir
les femmes et les enfants et emportèrent ce
qu’ils pouvaient.
Le spectacle était émouvant.
Les habitants étaient en pleurs.
Avant de fuir ils enlevèrent les images
saintes de leurs églises, ne voulant rien lais
ser aux mains des barbares.
Après le départ de leurs familles, les hom
mes se réunirent, et se rendant aux caves
creusées dans les falaises, éventrèrent les
énormes tonneaux de vin, lequel se répan-
dit dans le torrent qui traverse la ville, puis
ils dévastèrent les vignobles. Ensuite ils se
séparèrent en quatre groupes et mirent le
feu aux quatre coins de la ville.
Celui-ci ne tarda pas à se propager par
tout à cause du vent qui soufflait avec vio
lence. Les habitants postés en dehors ne par
tirent que lorsque de toute la ville, il ne
resta que des cendres.
Les flammes qui s’élevaient en tourbillon
étaient visibles de Coulas et la fumée cou
vrait toute la route de Demir Hissar à
Kresna.
Le village de Tsarevo subit le même sort
que Melnik. Les mulsumans firent de même
partout.
Ce qui est à remarquer, c’est que les fa
milles des villages prétendus bulgares elles-
mêmes s’expatrient.
Aux alentours de Gumuldjina et de Xanthi
les habitants se réfugient dans la zone occu
pée par l’armée hellénique. Les routes sont
pleines d’émigrés avec des charrettes et des
chevaux •
L’exode des Grecs habitant les régions qui
ont été attribuées à la Bulgarie atteint des
chiffres énormes.
Le nombre s’élève jusqu’ici à 77 000, usa
Les lourdes pierres de granit qi
vraient les pièces servant de rett
collier ayant été enlevées, l’on se rendit
compte que ces pièces étaient rompues à
deux endroits.
[ui recou-
enue à ce
Il y avait urgence de procéder à leur rem
placement ; la Société des Forges et Chan
tiers de la Méditerranée fut chargée de ce
travail. La tâche était tout à la fois ardue et
délicate.
Il s’agissait en effet de refaire avec une
précision extrême, en leur assurant par sur
croît une résistance sensiblement plus gran
de, tout un ensemble de pièces métalliques
de grandes dimensions, devant s’ajuster les
unes aux autres soit par mortaises soit par
clavettage, de façon qu’il n’y eut aucun jeu
possible.
En raison de la variété des efforts pouvant
s’effectuer sur le colier, tout cet ensemble
métallique est disposé de façon à présenter
la forme générale d’une ancre. La rupture
s’étant produite à la base des deux petites
pattes de cette ancre, près de la tige princi
pale, il s’agissait de confectionner à nouveau
le tronçon réunissant les deux extrémités
des pattes et la tige centrale.
Après avoir procédé à un relevé minutieux
de la pièce, les fondeurs des Forges et Chan
tiers se mirent à l’œuvre.
Pendant ce temps, une équipe d’ouvriers,
sous la direction de M. Josseraod, ingénieur
des Ponts et Chaussées, et de M. Cody, ingé
nieur des Forges et Chantiers de la Méditer
ranée, entreprit d’enlever le collier et les
pièces de retenue,
L’opération était des plus délicates. Il fal
lut tout d’abord, en disposant sur le couron
nement du quai deux longues poutres mé
talliques et en plaçant sur celles-ci un ver-
rin à vis, maintenir la porte dans sa posi-
Le roi et la reine de Roumanie
attaqués par des bandits
Berlin, 21 août.
Le roi et la reine de Roumanie faisant une
excursion en automobile aux environs de
Sinaïa, ont été attaqués par des bandits. Ces
bandits s’étaient placés sur le bord de la
route et donnèrent au chauffeur l’ordre de
s’arrêter. Comme l’automobiie faisait mine
de poursuivre sa route, ils menacèrent le
chauffeur d'un revolver. Le chauffeur conti
nua néanmoins sa marche à toute vitesse.
Les bandits lancèrent alors des pierres sur
l’automobile, mais aucune d’elles n’atteignit
le couple royal.
----------- । — --- । । ■
BELGIQUE
Les Restes de Rubens
Dans sa derniers séance, l’Académie royale
de Belgique, s’est occupée des restes de Ru
bens. >
On sait que le caveau de Rubens, dans
l’église Saint-Jacques, à Anvers, a été exploré
en 1855 De nombreuses relations ont paru,
à cette époque, et plus tard encore, dans
différents journaux, revues ou ouvrages ar
tistiques.
Un membre de l’Académie, M. Dilis, a éta
bli que tout ce qui a été publié est faux ou
fantaisiste.il en adonné pour preuve un pro
cès-verbal minutieux, rédigé par l’avocatVan
Leri us, secrétaire du bureau des marguilliers
de l’église. . . -
Ce fut le 48 octobre 1855 qu’on visita le
caveau. Seize personnes y avaient été inhu
mées dont on retrouva les restes boule
versés. .. ...
On ne découvrit pas le moindre indice
ermettant de reconnaître ceux de Rubens,
endant trois jours, les autorités officielles,
assistées des ecclésiastiques, se livrèrent à
cette exploration inutilement. La déception
fut complète. On a pensé que son cercueil
avait dû être mis sur des tréteaux, qu’il
s’était, de vétusté, désagrégé, et que les res
tes du grand artiste s’étaient mêlés à la pous
sière des ossements qui, en cet endroit, cou
vraient le sol.
Tous les historiens d’art — et ils sont nom
breux, qui affirment le contraire — se font
donc l’écho d’un roman. .
L’Académie royale de Belgique nous invite
à en faire notre deuil: rien ne nous reste de
Rubens — que ses tableaux.
tion normale de façon à supprimer l’effort
que son poids provoquait naturellement sur
le collier. Les clavettes d’assemblage ayant
été ensuite enlevées, on entreprit de désar
ticuler les pièces j tout ce travail offrit de
réelles difficultés;
Par la précision qui avait présidé à leur
confection — il n’existe souvent entre les
pièces qu’un jeu d’un dizième de millime-
très — autant que par les efforts qu’ils
avaient eu à supporter, les divers morceaux
étaient fortement mariés les uns aux autres.
Mais, soit sous l’action de verrins hydrauli
ques ou de crics, soit sous la poussée de
tendeurs a pas de vis, la désarticulation de
l’assemblage put être effectuée norma:e-
ment.
Les divers morceaux furent ensuite por
tés à l’usine, et les ajusteurs purent alors
parfaire la confection de la pièce de rempla
cement avec toute la précision désirable.
Le travail de confection étant terminé, les
nouveaux tronçons ont été transportés par
le ponton-grue no 1 de la Chambre de Com
merce.
En s’aidant de cet engin et d’un outillage
spécialement disposé à cet effet, les ouvriers,
sous la direction des ingénieurs ont entre
pris hier la mise en place du nouvel ancrage
et du col’ier.
C’est cette opération, fort délicate que re
présente notre gravure.
On espère que dans une dizaine de jours
elle pourra être rapidement terminée et que
la porte pourra à nouveau fonctionner très
prochainement.
On sait quel intérêt présente pour la navi
gation le sas de la Floride. Grâce à lui, les
grands tâtiments de commerce qui fréquen
tent notre port peuvent entre- ou sortir cha
que jour pendant une période de plusieurs
heures. Il importe donc que rien ne vienne
interrompre son fonctionnement, aussi doit-
on se féliciter de la célérité apportée en la
circonstance par les ingenieursdes ponts et
chaussées, et se réjouir de l’excellence de la
main-d’œuvre locale comme aussi du puis
sant outillage de nos ateliers qui ont permis
de réaliser un travail aussi important et
aussi minutieux, dans un délai relativement
très court.
nttssosSMayra
A. P.
ITALIE
Déraillement de l'Express Rome-Naples
L’express Rome-Naples a déraillé à minuit
cinq. La machine, la voiture postale et la
voiture des bagages se sont à demi renver
sées. La première voilure de voyageurs a été
brisée.
Deux employés et un voyageur ont été
tues.
Il y a 9 blessés ; parmi eux il n’y a aucun
étranger.
Le duc et la duchesse d’Aoste et les auto
rités sont allés dans le courant de la nuit vi
siter les blessés.
ALLEMAGNE
Le Cas du Légionnaire Hans Muller
La Gazette de l’Allemagne du Nord écrit, au
sujet du légionnaire Hans Muller, que l’en
quête du gouvernement français a établi
qu’ll y a eu, en effet, en 1910, à Oudjda, au
Maroc, on légionnaire de la 6e compagnie
du 1 er régiment, condamné à mort par le
Conseil de guerre pour désertion devant
l’ennemi, qui fut fusillé.
Ce légionnaire s’était engagé sous le nom
d’Augustin, et non pas de H ans Muller, et il
avait déclaré être né le 2 juillet 1890, à Zu
rich.
Depuis 1910, il n’y a pas eu d antre so dat
du nom de Muller condamné à mort à Oud-
jda : il n’a d’ailleurs eu depuis cette date au
cune exécution dans cette ville.
Le gouvernement français déclare inexac
tes les assertions, plusieurs fois répétées
dans les journaux allemands, disant que
Muller avait été blessé lors de son arresta
tion, et par suite, mené à l’hôpital, où il
avait dû attendre son rétablissement pour
que le jugement fût exécute. Muller se trou-
vait en prison à Oudjda. Il est avéré que les
parents de l’homme fusillé, qui, d’après les
journaux, auraient demandé la grâce de leur
iiis et n’auraient pas reculé devant un voya
ge en Algérie, n’ont pas, jusqu’à présent,
donné signe de vie et contribué, par leur
témoignage, à éclaircir davantage l’affaire.
Sur la nationalité et la personnalifé de
Muller, on n’a rien pu établir de certain
jusqu’alors, malgré des recherches approfon-
dies.
Dans les milieux officiels berlinois, on dé
clare qu’il est à souhaiter que l’affaire du
légionnaire Muller soit un avertissement pour
ceux qui seraient tentés de créer à la légère
des incidents de ce genre.
Le gouvernement impérial ne saurait,
avoir aucune influence sur l’association ré»
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