Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-20
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 août 1913 20 août 1913
Description : 1913/08/20 (A33,N11724). 1913/08/20 (A33,N11724).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637802d
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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Mercredi 20 Août 1913
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85, Rue Fontenelle, 85
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PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 19 AOUT
Cotons : août, hausse 15 points ; octobre,
hausse 20 points ; décembre, hausse 23 points ;
mars, hausse 24 points. — Soutenu.
Cales : inchangé à hausse 4 points.
L’Attitude de la Turquie
LES VIEUX LOGIS QUI DISPARAISSENT
MBTAUX
LONDRES, 19 Août, Dépêche de 4 h. 30
= ====
TON
COURS
HAUSSB
BAISSE
CUIVRE
Comptant. ,
faible
£68 15/-
20/-
8 mois
£ 68 15/-
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£ 487 5/-
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3 mois
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£ 54/10 %
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3 mois ■
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Prix comparés avec ceux de la-deuxième Bourse
du 18 août 4H3.
NEW-YORK, 19 AOUT
Cuivre Standard disp.
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Septembre
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Décembre.
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Septembre
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Décembre.
68 3 4
69 5 8
Septembre
44 25
44 27
Janvier...
10 90
40 82
Après avoir éprouvé de terribles revers,
la Turquie a repris l’offensive. A vrai dire,
ses troupes marchent sans rencontrer d’obs
tacles sérieux et elles ne réoccupent qu’un
terrain évacué par un ennemi épuisé. Elles
sont ainsi rentrées sans coup férir à An-
drinople et ont franchi la nouvelle ligne de
frontière.
Mais la réoccupation de la Thrace, enle
vée à la Turquie par le traité de Londres,
sera-t-elle tolêrée par les Puissances ? Il
est encore trop tôt pour se prononcer caté
goriquement sur cette grave question et
l’on ne peut qu’enregistrer les démarches
faites à Constantinople.
La Russie et l’Allemagne ont été les pre
mières à attirer sérieusement l’attention du
gouvernement ottoman sur les conséquen
ces possibles de l’action de ses armées.
Toutes les autres puissances sont d’accord,
LES AFFAIRES D'ORIENT
Va Télégramme de Guillaume II
Berlin. — D’après la National Zeitung,
l'empereur Guillaume a adressé au tzar Ni
colas à l'occasion de la signature de la paix
de Bucarest un télégramme le remerciant
de ses efforts en vue de rétablir la paix entre
la Serbie et la Bulgarie.
Le tzar a répondu en faisant ressortir le
rôle joué par l'Allemagne pour arrêter l’ef
fusion de sang.
La Marche des Turcs
Sofia. — Les turcs ont occupé hier Kuchul
Kakvak après en avoir chassé une petite
garnison bulgare.
L’Intervention des Puissances
Londres. — Les puissances contèrent au
sujet des nouvelles démarches à taire au
près de la Porte en raison de sa marche en
avant en Thrace.
En Bulgarie
Sofia. — On assure que le ministre des
finances de Bulgarie aurait manifesté l’in
tention de chercher à conclure prochaine
ment un emprunt de six cents millions à
l'étranger.
Une déclaration de la Turquie
Constantinople. — Le Conseil des minis
tres a décidé d’envoyer aujourd’hui aux
puissances une circulaire relative à l’avance
turque au delà de la Maritza.
Cette circulaire sera conçue dans le même
sens que la déclaration faite avant hier par
le grand vizir et dans laquelle celui-ci affir
mait la volonté de ne pas dépasser la fron
tière indiquée dans la communication du
49 juillet.
NOUVELLE DÉMENTIE
Munich. — On déclare dénuée de fonde
ment la nouvelle des fiançailles du prince
Henri de Bavière avec la grande-duchesse de
Luxembourg.
ARCHIVES DÉTRUITES PAR LE FEU
Téhéran. — Un incendie, qui s’est déciaré
au ministère de l’intérieur, a détruit la plus
grande partie des archives.
LES ÉTATS-UNIS ET LE MEXIQUE
Washington. — On dément la nouvelle
suivant laquelle le général Huerta aurait en
voyé aux Etats-Unis un ultimatum récla
mant la reconnaissance du gouvernement
mexicain, en laissant entrevoir une rupture
diplomatique en cas de refus.
LES MASSACRES DANS LES BALKANS
Une Commission s’est constituée sur l'ini-
tiative de la Dotation Carnegie pour la paix
internationale, en vue de poursuivre une en
quête impartiale et indépendante de toute
préoccupation politique concernant les mas
sacres qui viennent d'ensanglanter la pénin
sule des Balkans.
Cette Commission a tenu sa première réu
nion au siège du bureau de la Dotation Car
negie, sous la présidence de M. d'Estournel-
les de Constant.
Une députation où figure M. Justin Go
dard, député de Lyon, pour la France, par
tira mercredi à destination des divers pays
en cause.
tout au moins sur le cas d'Andrinople,
elles interviendront dans le même sens.
« La Russie particulièrement, dit
Temps, estime qu’elle doit son aide
et
le
à
MOUVEMENT DIPLOMATIQUE
L'Officiel publie un décret nommant M.
Régnault, ministre plénipotentiaire de ire
classe, ambassadeur au Japon, en remplace
ment de M. Gérard, admis à faire valoir ses
droits à la retraite.
EXPLOSION DE DYNAMITE
Mexico. — Un wagon de chemin de fer
charge de dynamite a fait explosion dans le
faubourg de Tacubaya.
• Il y a une centaine de victimes dont beau
coup de femmes et d’enfants.
REBELLES EN FUITE
HANKOW. — Les rebelles ont abandonné
Lanchang et Wang Chia Te.
Beaucoup se sont noyés en quittant cette
dernière ville en bateau
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Guéret. — Le Conseil general de la Creuse
l émis à l'unanimité le vœu que les charges
provenant de la nouvelle loi militaire soient
uniquement supportées par la richesse ac
quise.
LE SCANDALE POLICIER
M. Thumereau, machiniste à l’Odéon,vient
de déposer une plainte au parquet de la
Seine, contre l'agent Gaillard et ses com
plices.
On sait que l’agent Gaillard fit condamner
M. Thumereau à 25 Irancs d’amende en glis
sant dans sa poche un couteau à cran
d’arrêt.
L'AGITATION DANS L’AUBE
TROYES. — Le Conseil général de l’Aube
vient de voter un ordre du jour protestant
contre la façon dont le ministre de l’agri
culture s’est dérobé contre l'engagement
pris de faire discuter la question de la déli
mitation de la Champagne viticole avant les
vacances parlementaires.
CONDAMNATION D'ANTIMILITARISTES
La 10 e chambre correctionnelle vient de
condamner le nommé Maurice Capmarty,
âgé de 30 ans, secrétaire de la 18e section de
la Fédération communiste anarchiste, à trois
ans de prison et denx mille francs d'amende
pour excitation au meurtre.
Dans plusieurs conférences Capmarty avait
en effet préconisé la révolution et l'action
directe pour protester contre la loi de 3 ans.
ARRESTATION D’UN ASSASSIN
Toulouse. — Le nommé Gaston Castex, qui
assassina avant-hier sa maitresse Gabrielle
Rivière, a été arrêté hier matin.
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CONDAMNATION D’UN INSPECTEUR DE
POLICE
L’inspecteur de police Meurice, âgé de 25
ans, qui le 21 juillet dernier tenta d’étran
gler chez el e une dame Roudier, pour la
dévaliser ensuite, vient d’être condamné par
la 8 e chambre correctionnelle à deux ans de
prison.
ARRESTATION D'HARRY THAW
New-York. — Une dépêche de Goaticook,
dans la province de Québec, annonce que
Harry Thaw aurait été arrêté nar les auto
rités.
NOS
COLONIIS
ALGÉRIE
Découverte d’une Mosaïque
L’architecte en chef des monuments his
toriques de l’Algérie, M. Albert Ballu, signal e
la découverte a Tipasa d’une superbe mosaï
que dans le chœur d’une église chrétienne.
Elle contient des personnages et est parve
nue entièrement intacte.
TUNISIE
Arrestation d’un Chef
de la grande Mosquée
L’agence l'Information, qui avait annoncé
ces jours-ci l’arrestation à Sfax d’un muezzin
coupable de propagande contre la France,
reçoit de Tunis, en date du 18 août, le télé
gramme suivant :
Le gouvernement tunisien était avisé de
puis plusieurs jours qu’un cheikh de la
grande mosquée de Djemma-ez Zitouna réu
nissait les plus fanatiques de ses coreligion
naires, tantôt chez lui ou dans d’autres mai
sons amies et leur prêchait, en des confé
rences très suivies, la haine du chrétien. Le
cheikh El Medina, gouverneur de la ville, fut
chargé de surprendre en flagrant délit le
propagandiste.
Si Mustapha Dinguilzi pria quatre de ses
amis de jouer la comédie du fanatisme et de
suivre les conférences. Il acquit ainsi la
preuve des faits dénoncés.
Le conférencier fut alors mandé dans le
cabinet du cheikh El Médina, qui le mit en
état d’arrestation et le fit conduire à la pri-
son civile, où il a été écroué.
MADAGASCAR
Crédits supplémentaires
Un certain nombre de crédits supplémen
taires viennent d’être ouverts par decret aux
différents budgets de Madagascar. La plupart
d'entre eux sont destinés à réparer les dé-
dégâts causés par les derniers cyclones. On
sait en effet qu’un formidable cyclone a sé
vi du 21 au 26 février 1913 dans les provin-
ces du centre et ou Sud-Ouest.
A Anjouan, le cyclone du 3 avril, à Mohé-
li et à la Grande-Comore celui du 6 avril, ont
causé des dégâts supplémentaires auxquels
la première somme de 650,000 francs n’a pas
permis de faire face. D’autre part l’Adminis
tration du chemin de fer a demandé, pour
assurer l’acquittement des indemnités pour
avaries, pertes et retards à payer à la suite
des derniers accidents météorologiques, l’oc
troi d’une somme globale de 35,000 francs..
A signaler enfin, parmi les nouveaux cré
dits, une somme de 10,000 francs permettant
de porter de 50,000 à 60,000 francs la pension
de l’ex-reine de Madagascar, Ranavalo......
la Bulgarie pour lui faire obtenir son
droit. M. Sazonow exposera aujourd’hui,
dans un nouveau rapport, cette situation au
tsar, et tandis que l’opinion publique russe
est reprise de sa traditionnelle turcophobie,
les ambassadeurs de Russie cherchent, dans 1
les différentes capitales et notamment avec
les gouvernements ami et allié, les moyens J
d’arriver au but désiré. La France donnera
un appui sans réserve aux efforts de la
Russie dans cette poursuite d’une solution
pratique. »
Il est à prévoir qu’aux interventions des
Puissances, la diplomatie turque répondra,
comme elle en a l’habitude, d’une façon
évasive. Elle*cherchera à gagner du temps
et à établir, en fin de compte, que posses
sion vaut titre !
L'Europe se prêtera-t-elle à cette manœu
vre ? Assistera-t-elle, indifférente et rési
gnée, à la destruction du traité si pénible
ment échafaudé ? « Chaque jour qui s’écou
le porte, pour ainsi dire, un nouveau coup
de pioche au travail des diplomates, souli
gne M. Raymond Recouly dans le Figaro.
Mais il y a, dans tous les pays, dans toutes
les capitales, une telle lassitude, et même
un tel dégoût des problèmes balkaniques,
que nul, même ceux qui y sont le plus di
rectement intéressés, ne se soucie d’inter
venir.
« Et cependant, les Turcs auraient le
plus grand tort de croire qu’on leur per
mettra de pousser l’aventure jusqu’au bout.
A trop tirer sur la corde, celle-ci finira bien
par casser. La réoccupation d’Andrinople
aurait dû leur suffire. S’ils avaient la moin
dre sagesse, la moindre prudence, ils s’es
timeraient trop heureux et ils s’en tien
draient là. Car il est certaines choses que
les Russes, quel que soit leur esprit pacifi
que, ne toléreront certainement pas. Une
avance de troupes ottomanes ne manquera
pas d’exciter, d’irriter l’opinion publique
en Russie. Le gouvernement turc pourrait
bien, plus tôt qu’il ne se l’imagine, éprou
ver les effets de cette irritation. »
Pour le moment, il profite néanmoins des
nouveaux embarras qu’il vient de créer à
la diplomatie européenne. On ne sait com
ment l’atteindre. Les mesures financières
et économiques semblent avoir été aban
données. Les mesures coercitives, telles
que démonstration navale, occupation d’une
partie du territoire turc, action militaire
de la Russie en Asie mineure ou même en
Thrace, sont jugées dangereuses.
La situation n’est cependant pas sans is
sue. Si, comme le dit la Gazette de Franc
fort, le gouvernement turc n’a pas l’inten
tion de s’installer à demeure au delà de la
Maritza et de dépasser la ligne Andrinople-
Kirk-Kilissé, un arrangement reste possi
ble. On croit d’autant aux assurances don
nées à ce sujet par la Sublime Porte qu’au
cun homme d’Etat turc ne peut perdre de
vue le danger d’une politique de conquêtes
à l’heure actuelle. Elle entraînerait proba
blement la perte définitive d’Andrinople.
On désire paraît-il, à Constantinople,
pouvoir entrer le plus tôt possible en négo
ciations directes avec la Bulgarie. Souhai
tons donc que les opérations militaires
, n’aient pas d’autre but.
Mais à cause de l’obstination du cabinet
de Sofia à vouloir se retrancher derrière
l’Europe pour refuser de causer avec la
Porte, il est difficile de résoudre le différend.
C’est pourquoi il se pourrait que la situa
tion actuelle se prolongeât jusqu’au jour où
la Bulgarie, ayant refait ses forces, somme
la Turquie de restituer ce qu’elle avait ac
cepté de céder en signant le traité de Lon
dres, à moins que les Puissances ne par
viennent à assurer la paix d’ici là 1
H. Hollaénder.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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Nouvelles Politiques
La Réforme du Travail parlementaire
M. Breton, député du Cher, se propose de
demander, dès le début de la session pro-
chaîne, la constitution d'une Commission
spéciale chargea d’élaborer les modifications
des méthodes de travail parlementaire.
Les Conseils généraux
À l’occasion de l’ouverture de la session
du Conseil général de la Meuse, le président
de la République a reçu l’adresse suivante
de ce Conseil général :
Les membres du Conseil général se faisant les
interprètes des populations meusiennes toutes vi
brantes des acclamations triomphales qui ont sa
lué dans sa ville natale et au chef-lieu de son an
cienne circonscription legisiative M. le président
de la République, lui adressent l’hommage le plus
ému de leur joie de compatriotes lorrains, de leur
fierté de Français et de leur confiance républi
caine.
Loir-et-Cher. — M. Treignier, député de la
première circonscription de Blois, a été élu
président.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Les Bulgares désirent que le retrait
des troupes grecques soit retardé
Sofia, 19 août.
On annonce que les Turcs auraient occu
pé Demotika et se prépareraient à marcher
sur Dedeagatch, que les troupes grecques
doivent évacuer dans le courant de la se
maine. Suivant d’autres dépêches, Mustafa-
Pacha aurait été également occupé par les
Turcs.
Dans l’impossibilité où il se trouve de re
prendre immédiatement possession des terri-
toires qui, en vertu du traité de Bucarest,
doivent lui être restitués par la Grèce, le
gouvernement bulgare serait désireux que
le retrait des troupes helléniques fut retardé
de quelques semaines.
Les Projets de la Grèce
Athènes, 19 août.
Commentant les résultats du traité de Bu
carest, les journaux estiment qu'ausstôt
après la démobilisation, qui est imminente,
le pays devra travailler à l’organisation defi-
tive de l'administration et à la mise en va
leur des nouveaux territoires. grâce aux ca-
piiaux qui ne feront pas défaut.
Indépendamment de son rattachement
aux voies ferrées européennes, le réseau
grec devra etendre ses ramifications dans
tout le royaume.
La Grèce et la Paix de Bucarest
Athènes, 19 août.
Le gouvernement convoquera la Chambre
probablement à la fin de la semaine, pour
vue de la ratification
une courte session, en
du traité de paix.
L'Evacuation
de l'Albavle
Vienne, 19 août.
On mande de Scutari d’Albanie à VOester-
reiciiische Volkszeitu'ng, que le président de la
Commission internationale, le vice-amiral
Borne, a donné par lettre ordre au comman
dant serbe à Orosi d’évacuer, conformement
aux décisions de la conférence de Londres,
les territoires encore occupés par la Serbie,
dans le pays des Mirdites et des Malissores.
Le commandant serbe aurait répondu, d’a
près le journal autrichien, qu’il ne recon
naissait aucune Commission internationale,
pas plus que la conférence de Londres et
qu’il n’obéissait qu’aux ordres du comman
dant supérieur serbe installé à Prizrend.
L'Allemagne et Andrinople
Berlin, 19 août.
À Berlin on paraît ne pas croire à une oc
cupation durable de la rive occidentale de la
Maritza par l’armée ottomane.
La question de la rétrocession d'Andrino-
pie est plus difficile à régler. La possibilité
d’une action isolée de la Russie reste en
tière. Toutefois les nouvelles lancées jus
qu’à cette heure en ce sens ne paraissent
pas se confirmer.
D’autre part, des déclarations bulgares al-
Arment que la Bulgarie ne saurait entrer
dans des négociations avec la Porte. Il est
donc malaisé pour le moment d'entrevoir la
solution du problème.
.A. droite : Eue Jean-Macs
Une délégation d’Andrinople en Russie
Saint-Pétersbourg, 49 août
Une délégation représentant la population
d’Andrinople s’est rendue hier au ministère
des affaires étrangères et a été reçue par le
prince Troubetzkoï. Celui ci a pris connais
sance du mémorandum qui lui a été pré
senté et a promis de le transmettre à M.
Sazonow.
Déclarations de M. Take Jonesko
Ministre de l’intérieur de Roumanie
M. Take Jonesco, ministre de l’intérieur de
Roumanie, et dont on connaît le rôle impor
tant dans les négociations de la paix de Bu
carest, est arrivé hier matin à Paris, en route
pour Aix-les-Bains, où il va faire sa cure an
nuelle.
Le ministre et chef des conservateurs dé
mocrates roumains a bien voulu faire les
déclarations suivantes à nos confrères du
soir :
La Roumanie est trop justement fière du rôle
u’elle a joué dans la fin de la seconde guerre des
alkans et dans la conclusion de la paix de Buca
rest pour qu’elle n’attache pas un prix tout parti
culier à la loyale (4 complète execution de ce
traité, aussi équitable qu’il est possible de l’ima
giner lorsque tant d’intérêts contradictoires sont
en jeu et qui assure l’équilibre entre les royau
mes voisins.
Un de ces éléments d’équilibre consistait toute
fois dans l’exécution par 1 Turquie du traité de
Londres et l’obtention par la Bulgarie de la fron
tière Enos-Midia qui y était prévue. La Turquie y
a porte atteinte en réoccupant Andrinople et plus
récemment en passant sur la rive droite de la
Maritza.
Désireux avant tout que rien ne vienne plus
troubler la paix si péniblement rétablie, nous es
pérons que les grandes puissances sauront trou
ver le moyen de ramener la Turquie au respect
des conditions de Londres qu’elle a acceptées, et
nous sommes prêts a nous associer à tout ce qui
sera décidé par elles dans ce but.
Nous regrettons que le vœu qui devait clore le
traire de Bucarest et qui exprimait la conviction
que les grandes puissances sauraient faire respec
ter intégralement les conditions de la paix de
Londres n’ait pas pu être maintenu dans la rédac
tion définitive de ce document. Les Bulgares ont
en effet préféré y renoncer plutôt que d accepter
une clause de réciprocité relative a la liberté sco
laire et religieuse des Grecs en Thrace. Cette sti
pulation aurait prut-être fourni matière a une dé
marche des puissances appuyée par une déclara
tion catégorique des anciens belligérants, décla
ration que nombre de Roumains auraient été
prêts à transformer en une action collective plus
agissante si les autres signataires du traité s’y
étaient prêtés.
Une action de ce genre eût été, en outre, de na
ture a calmer les ress ntiments si vifs que la se-
conde guerre des Balkans a laissés entre certains
belligérants
L’atmosphère de Bucarest, toute de conciliation
et de mesure, n'a même pas empêche qu’ils ne se
traduisent, chez les Bulgares notamment, par des
allusions à une revanche qui consolerait des sa
crifices imposés par la défaite d’aujourd’hui.
Mais je ne veux pas a tribuer a ces paroles de
vengeance un caractère agressif que le temps
clmera peut-être.
Les adversaires d’hier ont mieux à faire qu’à se
combattre, ils ont a organiser leurs nouveaux ter
ritoires, à s’absorber dans des travaux pacifiques
de réorganisation. La Bulgarie, la Grèce, la Serbie
et le Monténégro ont, en outre, de profondes et
glorieuses blessures à panser.
La Roumanie, devant cette situation nouvelle
où tant de choses ont changé non seulement dans
les frontières, mais aussi dans l’esprit des peu
ples, a aussi besoin de se recueillir. Elle a fait
preuve d’une très grande modération dans ses
exigences territoriales et son prestige y a gagné
en Europe et dans la péninsule.
Cete modération nous a aussi valu la sympa
thie et la confiance des nations aux côtés des-
quelles nous avions combattu, mais vis-a vis des-
quelles, faute d’alliance, notre situation était as
sez délicate pour leur recommander la réserve.
Notre modération seule pouvait servir d’exemple
et appuyer nos conseils Les bonnes relations qui
se sont ainsi établies s’étendront nous l’espérons
et contribueront au développement de la prospéri
té de tous les jeunes royaumes pacifiés.
Le Roumanie a durant toute cette crise suivi
une politique uniquement nationale. Nous nous
inspirerons des mêmes principes dans l’avenir,
préoccupes avant tout des exigences de nos pro
pres inte êts et de leur développement dans I état
de choses nouveau qui vient de se créer dans
l’Europe orientale.
En terminant, M. Take Ionesco a exprimé
en termes les plus cordiaux, la reconnais
sance de ses compatriotes pour le rôle de la
France pendant la crise et durant les négo
ciations de paix, sentiment qui s’est déjà tra
duit officiellement dans les félicitations et
les décorations échangées entre les hommes
d’Etat dirigeants des deux pays.
ETTANGEH
ALSACE-LORRAINE
Les Pang ermanistes et la Presse indigène
On sait que les journaux pangermanistes
reçoivent les renseignements qu’ils publient
sur l’Alsace Lorraine de correspondants qui
sont le plus souvent des officiers ou des
fonctionnaires. Résidant sur place, ils de
vraient être renseignés sur l’état d’esprit de
la population, mais leur chauvinisme les
aveugle au point qu’ils dénaturent les évé
nements les plus simples.
C’est ainsi que le correspondant strasbour
geois de la Gaz tle de h Croix parie de l'ap-
parition d’un quotidien de langue allemande
que M. Blumenthal se propose de créer à
Colmar. Il le fait dans les termes suivants :
Aux différents organes anti-allemands qui s’oc
cupent dans la Terre d’Empire, de faire la propa
gande pour la France doit s’adjoindre, au mois de
septembre, un nouveau journal rédigé en alle
mand. Ce journal paraîtra à Colmar, chef-lieu de
la Haute-Alsace, qui prend ne plus en plus l’aspect
d’une forteresse de la francisation. L’ Alsacien-Lor
rain, en opposition avec les deux organes chau
vins du deputé allemand et ami de la France,
Wetterlé doit poursuivre des tendances plutôt
démocratiques, tandis que le Nouvelliste et le
Kwier sont les organes du parti clérical alsacien.
L’Alsacien-Lorrain a été fondé avant tout pour
aider a la réélection du maire actuel Blumenthal,
un des princ paux chefs du mouvement nationa
liste fraoç iis, ce qui ne sera possib e que s’il y a
au Conseil municipal une majorité cléricale et
anti-allemande.
La Gazette de Francfort, dans sa revue quo
tidienne, met au point l’information tendan
cieuse de l'organe conservateur berlinois.
Puis elle poursuit :
Des feuilles de l’acabit de la Gazette de la Croix
et plus encore de la Gazette du Riun et de la W si-
phalie et de la 4 ost de Berlin sont, certainement
contre leur gré, les meilleurs soutiens des aspira
tions cléricales-nationalistes, et si M Blumenthal
et ses amis espèrent pouvoir conserver Colmar,
qu’ils ont perdu aux élections pour le Reichstag
et la seconde chambre, ils s’appuient sur la politi
que que font précisément ces milieux, dans les
affaires d’Alsace-Lorraine.
Cette argumentation semble aussi fausse
que celle dont on prétend ruiner les bases.
Il n’en reste pas moins vrai que le mécon
tentement général et la nécessité d’opposer
des barrières au pangermanisme envahis
sant ont donné naissance au nationalisme
alsacien-lorrain.
GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG
La Réforme de l’Impôt
La réforme de la législation fiscale a de
puis de longues années préoccupé la Cham-
bre luxembourgeoise. Dans un pays comme
le grand-duché, qui par suite de son adhe
sion au Zollverein, possède des impôts de
consommation pesant lourdement sur les
classes peu aisées, un impôt modérément
progressif, disait M. Brincour, le promoteur
• de la reforme, mais largement dégressif
dans ses échelons inférieurs, est nécessaire
pour rétablir la stricte proportionnalité
qu’actueilement les taxes indirectes ont
renversée complètement au détriment des
classes peu fortunées.
La nouvelle loi sur la révision de l’impôt
mobilier qui vient d’être votée et promul
guée ne constitue, à vrai dire, dans la pen
sée du législateur, qu’une première mais
importante étape dans la lente transforma
tion que les auteurs de la réforme voudraient
faire subir à tout le système fiscal, transfor
mation qui aura pour but d’absorber peu à
peu toutes les contributions directes dans
un seul impôt, l’impôt progressif sur le
revenu.
Si la Chambre a commencé par le rema-
niement de l’impôt mobilier, c’est que, selon
le rapporteur, l’essor industriel et commer
cial des derniers temps, où le titre au por
teur d’indigène et étranger est devenu un
élément de plus en plus important des for
tunes luxembourgeoises, a produit un bou
leversement économique tei que les procé
dés propres à l’établissement des impôts se
montrent absolument insuffisants.
Trois principes ont guidé les auteurs de la
réforme de l’impôt mobilier : l’unification
du taux de l’impôt, qui différait jusque la se
lon la nature des revenus; la progressivité
de l’échelle à adopter, principe qui entraîne
comme corollaire le dégrèvement. des petits
contribuables ; enfin la déclaration obliga-
" L’assimilation des traitements des fonction
naires, qui n’acquittaient jusque-là qu’un
I impôt proportionnel de 1 0/0, aux autres
j sortes de revenus comporte évidemment une
1 certaine dureté, à laquelle la Chambra a
| cherché à remédier, en accordant aux fonts
| tionnaires, dans la nouvelle loi sur la revl
J sion des traitements, une bonification SU
W 44,724
bsmnsnsns
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S Centimes
Administrateur- Délégué
EDITION DD HATIN
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S Centimes
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Mercredi 20 Août 1913
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seule chargée de recevoir les Annonces pour
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHES COMMERCIALES
NEW-YORK, 19 AOUT
Cotons : août, hausse 15 points ; octobre,
hausse 20 points ; décembre, hausse 23 points ;
mars, hausse 24 points. — Soutenu.
Cales : inchangé à hausse 4 points.
L’Attitude de la Turquie
LES VIEUX LOGIS QUI DISPARAISSENT
MBTAUX
LONDRES, 19 Août, Dépêche de 4 h. 30
= ====
TON
COURS
HAUSSB
BAISSE
CUIVRE
Comptant. ,
faible
£68 15/-
20/-
8 mois
£ 68 15/-
-I-
47/6
ETAIN
Comptant .
£ 487 5/-
-f-
5/-
3 mois
calme
£ 486 -/-
-/-
FER
Comptant./
calme
£ 54/10 %
V-
2% a
3 mois ■
£55/9
“/■
4 d
Prix comparés avec ceux de la-deuxième Bourse
du 18 août 4H3.
NEW-YORK, 19 AOUT
Cuivre Standard disp.
— septembre....
Amalgamat. Cop...
ie rom
15 12
15 12
73 3 8
15 87
6. PRACADAAT
14 87
14 87
74 3 4
15 75
CHICAGO. 19
Blé sur
Maïs sur....
Saindoux sur
c. on iOUR
C. PRECED
Septembre
86 3/1
87 4 '4
Décembre.
90 1/6
90 7 8
Septembre
74 7/8
75 1 2
Décembre.
68 3 4
69 5 8
Septembre
44 25
44 27
Janvier...
10 90
40 82
Après avoir éprouvé de terribles revers,
la Turquie a repris l’offensive. A vrai dire,
ses troupes marchent sans rencontrer d’obs
tacles sérieux et elles ne réoccupent qu’un
terrain évacué par un ennemi épuisé. Elles
sont ainsi rentrées sans coup férir à An-
drinople et ont franchi la nouvelle ligne de
frontière.
Mais la réoccupation de la Thrace, enle
vée à la Turquie par le traité de Londres,
sera-t-elle tolêrée par les Puissances ? Il
est encore trop tôt pour se prononcer caté
goriquement sur cette grave question et
l’on ne peut qu’enregistrer les démarches
faites à Constantinople.
La Russie et l’Allemagne ont été les pre
mières à attirer sérieusement l’attention du
gouvernement ottoman sur les conséquen
ces possibles de l’action de ses armées.
Toutes les autres puissances sont d’accord,
LES AFFAIRES D'ORIENT
Va Télégramme de Guillaume II
Berlin. — D’après la National Zeitung,
l'empereur Guillaume a adressé au tzar Ni
colas à l'occasion de la signature de la paix
de Bucarest un télégramme le remerciant
de ses efforts en vue de rétablir la paix entre
la Serbie et la Bulgarie.
Le tzar a répondu en faisant ressortir le
rôle joué par l'Allemagne pour arrêter l’ef
fusion de sang.
La Marche des Turcs
Sofia. — Les turcs ont occupé hier Kuchul
Kakvak après en avoir chassé une petite
garnison bulgare.
L’Intervention des Puissances
Londres. — Les puissances contèrent au
sujet des nouvelles démarches à taire au
près de la Porte en raison de sa marche en
avant en Thrace.
En Bulgarie
Sofia. — On assure que le ministre des
finances de Bulgarie aurait manifesté l’in
tention de chercher à conclure prochaine
ment un emprunt de six cents millions à
l'étranger.
Une déclaration de la Turquie
Constantinople. — Le Conseil des minis
tres a décidé d’envoyer aujourd’hui aux
puissances une circulaire relative à l’avance
turque au delà de la Maritza.
Cette circulaire sera conçue dans le même
sens que la déclaration faite avant hier par
le grand vizir et dans laquelle celui-ci affir
mait la volonté de ne pas dépasser la fron
tière indiquée dans la communication du
49 juillet.
NOUVELLE DÉMENTIE
Munich. — On déclare dénuée de fonde
ment la nouvelle des fiançailles du prince
Henri de Bavière avec la grande-duchesse de
Luxembourg.
ARCHIVES DÉTRUITES PAR LE FEU
Téhéran. — Un incendie, qui s’est déciaré
au ministère de l’intérieur, a détruit la plus
grande partie des archives.
LES ÉTATS-UNIS ET LE MEXIQUE
Washington. — On dément la nouvelle
suivant laquelle le général Huerta aurait en
voyé aux Etats-Unis un ultimatum récla
mant la reconnaissance du gouvernement
mexicain, en laissant entrevoir une rupture
diplomatique en cas de refus.
LES MASSACRES DANS LES BALKANS
Une Commission s’est constituée sur l'ini-
tiative de la Dotation Carnegie pour la paix
internationale, en vue de poursuivre une en
quête impartiale et indépendante de toute
préoccupation politique concernant les mas
sacres qui viennent d'ensanglanter la pénin
sule des Balkans.
Cette Commission a tenu sa première réu
nion au siège du bureau de la Dotation Car
negie, sous la présidence de M. d'Estournel-
les de Constant.
Une députation où figure M. Justin Go
dard, député de Lyon, pour la France, par
tira mercredi à destination des divers pays
en cause.
tout au moins sur le cas d'Andrinople,
elles interviendront dans le même sens.
« La Russie particulièrement, dit
Temps, estime qu’elle doit son aide
et
le
à
MOUVEMENT DIPLOMATIQUE
L'Officiel publie un décret nommant M.
Régnault, ministre plénipotentiaire de ire
classe, ambassadeur au Japon, en remplace
ment de M. Gérard, admis à faire valoir ses
droits à la retraite.
EXPLOSION DE DYNAMITE
Mexico. — Un wagon de chemin de fer
charge de dynamite a fait explosion dans le
faubourg de Tacubaya.
• Il y a une centaine de victimes dont beau
coup de femmes et d’enfants.
REBELLES EN FUITE
HANKOW. — Les rebelles ont abandonné
Lanchang et Wang Chia Te.
Beaucoup se sont noyés en quittant cette
dernière ville en bateau
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
Guéret. — Le Conseil general de la Creuse
l émis à l'unanimité le vœu que les charges
provenant de la nouvelle loi militaire soient
uniquement supportées par la richesse ac
quise.
LE SCANDALE POLICIER
M. Thumereau, machiniste à l’Odéon,vient
de déposer une plainte au parquet de la
Seine, contre l'agent Gaillard et ses com
plices.
On sait que l’agent Gaillard fit condamner
M. Thumereau à 25 Irancs d’amende en glis
sant dans sa poche un couteau à cran
d’arrêt.
L'AGITATION DANS L’AUBE
TROYES. — Le Conseil général de l’Aube
vient de voter un ordre du jour protestant
contre la façon dont le ministre de l’agri
culture s’est dérobé contre l'engagement
pris de faire discuter la question de la déli
mitation de la Champagne viticole avant les
vacances parlementaires.
CONDAMNATION D'ANTIMILITARISTES
La 10 e chambre correctionnelle vient de
condamner le nommé Maurice Capmarty,
âgé de 30 ans, secrétaire de la 18e section de
la Fédération communiste anarchiste, à trois
ans de prison et denx mille francs d'amende
pour excitation au meurtre.
Dans plusieurs conférences Capmarty avait
en effet préconisé la révolution et l'action
directe pour protester contre la loi de 3 ans.
ARRESTATION D’UN ASSASSIN
Toulouse. — Le nommé Gaston Castex, qui
assassina avant-hier sa maitresse Gabrielle
Rivière, a été arrêté hier matin.
-----------
CONDAMNATION D’UN INSPECTEUR DE
POLICE
L’inspecteur de police Meurice, âgé de 25
ans, qui le 21 juillet dernier tenta d’étran
gler chez el e une dame Roudier, pour la
dévaliser ensuite, vient d’être condamné par
la 8 e chambre correctionnelle à deux ans de
prison.
ARRESTATION D'HARRY THAW
New-York. — Une dépêche de Goaticook,
dans la province de Québec, annonce que
Harry Thaw aurait été arrêté nar les auto
rités.
NOS
COLONIIS
ALGÉRIE
Découverte d’une Mosaïque
L’architecte en chef des monuments his
toriques de l’Algérie, M. Albert Ballu, signal e
la découverte a Tipasa d’une superbe mosaï
que dans le chœur d’une église chrétienne.
Elle contient des personnages et est parve
nue entièrement intacte.
TUNISIE
Arrestation d’un Chef
de la grande Mosquée
L’agence l'Information, qui avait annoncé
ces jours-ci l’arrestation à Sfax d’un muezzin
coupable de propagande contre la France,
reçoit de Tunis, en date du 18 août, le télé
gramme suivant :
Le gouvernement tunisien était avisé de
puis plusieurs jours qu’un cheikh de la
grande mosquée de Djemma-ez Zitouna réu
nissait les plus fanatiques de ses coreligion
naires, tantôt chez lui ou dans d’autres mai
sons amies et leur prêchait, en des confé
rences très suivies, la haine du chrétien. Le
cheikh El Medina, gouverneur de la ville, fut
chargé de surprendre en flagrant délit le
propagandiste.
Si Mustapha Dinguilzi pria quatre de ses
amis de jouer la comédie du fanatisme et de
suivre les conférences. Il acquit ainsi la
preuve des faits dénoncés.
Le conférencier fut alors mandé dans le
cabinet du cheikh El Médina, qui le mit en
état d’arrestation et le fit conduire à la pri-
son civile, où il a été écroué.
MADAGASCAR
Crédits supplémentaires
Un certain nombre de crédits supplémen
taires viennent d’être ouverts par decret aux
différents budgets de Madagascar. La plupart
d'entre eux sont destinés à réparer les dé-
dégâts causés par les derniers cyclones. On
sait en effet qu’un formidable cyclone a sé
vi du 21 au 26 février 1913 dans les provin-
ces du centre et ou Sud-Ouest.
A Anjouan, le cyclone du 3 avril, à Mohé-
li et à la Grande-Comore celui du 6 avril, ont
causé des dégâts supplémentaires auxquels
la première somme de 650,000 francs n’a pas
permis de faire face. D’autre part l’Adminis
tration du chemin de fer a demandé, pour
assurer l’acquittement des indemnités pour
avaries, pertes et retards à payer à la suite
des derniers accidents météorologiques, l’oc
troi d’une somme globale de 35,000 francs..
A signaler enfin, parmi les nouveaux cré
dits, une somme de 10,000 francs permettant
de porter de 50,000 à 60,000 francs la pension
de l’ex-reine de Madagascar, Ranavalo......
la Bulgarie pour lui faire obtenir son
droit. M. Sazonow exposera aujourd’hui,
dans un nouveau rapport, cette situation au
tsar, et tandis que l’opinion publique russe
est reprise de sa traditionnelle turcophobie,
les ambassadeurs de Russie cherchent, dans 1
les différentes capitales et notamment avec
les gouvernements ami et allié, les moyens J
d’arriver au but désiré. La France donnera
un appui sans réserve aux efforts de la
Russie dans cette poursuite d’une solution
pratique. »
Il est à prévoir qu’aux interventions des
Puissances, la diplomatie turque répondra,
comme elle en a l’habitude, d’une façon
évasive. Elle*cherchera à gagner du temps
et à établir, en fin de compte, que posses
sion vaut titre !
L'Europe se prêtera-t-elle à cette manœu
vre ? Assistera-t-elle, indifférente et rési
gnée, à la destruction du traité si pénible
ment échafaudé ? « Chaque jour qui s’écou
le porte, pour ainsi dire, un nouveau coup
de pioche au travail des diplomates, souli
gne M. Raymond Recouly dans le Figaro.
Mais il y a, dans tous les pays, dans toutes
les capitales, une telle lassitude, et même
un tel dégoût des problèmes balkaniques,
que nul, même ceux qui y sont le plus di
rectement intéressés, ne se soucie d’inter
venir.
« Et cependant, les Turcs auraient le
plus grand tort de croire qu’on leur per
mettra de pousser l’aventure jusqu’au bout.
A trop tirer sur la corde, celle-ci finira bien
par casser. La réoccupation d’Andrinople
aurait dû leur suffire. S’ils avaient la moin
dre sagesse, la moindre prudence, ils s’es
timeraient trop heureux et ils s’en tien
draient là. Car il est certaines choses que
les Russes, quel que soit leur esprit pacifi
que, ne toléreront certainement pas. Une
avance de troupes ottomanes ne manquera
pas d’exciter, d’irriter l’opinion publique
en Russie. Le gouvernement turc pourrait
bien, plus tôt qu’il ne se l’imagine, éprou
ver les effets de cette irritation. »
Pour le moment, il profite néanmoins des
nouveaux embarras qu’il vient de créer à
la diplomatie européenne. On ne sait com
ment l’atteindre. Les mesures financières
et économiques semblent avoir été aban
données. Les mesures coercitives, telles
que démonstration navale, occupation d’une
partie du territoire turc, action militaire
de la Russie en Asie mineure ou même en
Thrace, sont jugées dangereuses.
La situation n’est cependant pas sans is
sue. Si, comme le dit la Gazette de Franc
fort, le gouvernement turc n’a pas l’inten
tion de s’installer à demeure au delà de la
Maritza et de dépasser la ligne Andrinople-
Kirk-Kilissé, un arrangement reste possi
ble. On croit d’autant aux assurances don
nées à ce sujet par la Sublime Porte qu’au
cun homme d’Etat turc ne peut perdre de
vue le danger d’une politique de conquêtes
à l’heure actuelle. Elle entraînerait proba
blement la perte définitive d’Andrinople.
On désire paraît-il, à Constantinople,
pouvoir entrer le plus tôt possible en négo
ciations directes avec la Bulgarie. Souhai
tons donc que les opérations militaires
, n’aient pas d’autre but.
Mais à cause de l’obstination du cabinet
de Sofia à vouloir se retrancher derrière
l’Europe pour refuser de causer avec la
Porte, il est difficile de résoudre le différend.
C’est pourquoi il se pourrait que la situa
tion actuelle se prolongeât jusqu’au jour où
la Bulgarie, ayant refait ses forces, somme
la Turquie de restituer ce qu’elle avait ac
cepté de céder en signant le traité de Lon
dres, à moins que les Puissances ne par
viennent à assurer la paix d’ici là 1
H. Hollaénder.
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Nouvelles Politiques
La Réforme du Travail parlementaire
M. Breton, député du Cher, se propose de
demander, dès le début de la session pro-
chaîne, la constitution d'une Commission
spéciale chargea d’élaborer les modifications
des méthodes de travail parlementaire.
Les Conseils généraux
À l’occasion de l’ouverture de la session
du Conseil général de la Meuse, le président
de la République a reçu l’adresse suivante
de ce Conseil général :
Les membres du Conseil général se faisant les
interprètes des populations meusiennes toutes vi
brantes des acclamations triomphales qui ont sa
lué dans sa ville natale et au chef-lieu de son an
cienne circonscription legisiative M. le président
de la République, lui adressent l’hommage le plus
ému de leur joie de compatriotes lorrains, de leur
fierté de Français et de leur confiance républi
caine.
Loir-et-Cher. — M. Treignier, député de la
première circonscription de Blois, a été élu
président.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Les Bulgares désirent que le retrait
des troupes grecques soit retardé
Sofia, 19 août.
On annonce que les Turcs auraient occu
pé Demotika et se prépareraient à marcher
sur Dedeagatch, que les troupes grecques
doivent évacuer dans le courant de la se
maine. Suivant d’autres dépêches, Mustafa-
Pacha aurait été également occupé par les
Turcs.
Dans l’impossibilité où il se trouve de re
prendre immédiatement possession des terri-
toires qui, en vertu du traité de Bucarest,
doivent lui être restitués par la Grèce, le
gouvernement bulgare serait désireux que
le retrait des troupes helléniques fut retardé
de quelques semaines.
Les Projets de la Grèce
Athènes, 19 août.
Commentant les résultats du traité de Bu
carest, les journaux estiment qu'ausstôt
après la démobilisation, qui est imminente,
le pays devra travailler à l’organisation defi-
tive de l'administration et à la mise en va
leur des nouveaux territoires. grâce aux ca-
piiaux qui ne feront pas défaut.
Indépendamment de son rattachement
aux voies ferrées européennes, le réseau
grec devra etendre ses ramifications dans
tout le royaume.
La Grèce et la Paix de Bucarest
Athènes, 19 août.
Le gouvernement convoquera la Chambre
probablement à la fin de la semaine, pour
vue de la ratification
une courte session, en
du traité de paix.
L'Evacuation
de l'Albavle
Vienne, 19 août.
On mande de Scutari d’Albanie à VOester-
reiciiische Volkszeitu'ng, que le président de la
Commission internationale, le vice-amiral
Borne, a donné par lettre ordre au comman
dant serbe à Orosi d’évacuer, conformement
aux décisions de la conférence de Londres,
les territoires encore occupés par la Serbie,
dans le pays des Mirdites et des Malissores.
Le commandant serbe aurait répondu, d’a
près le journal autrichien, qu’il ne recon
naissait aucune Commission internationale,
pas plus que la conférence de Londres et
qu’il n’obéissait qu’aux ordres du comman
dant supérieur serbe installé à Prizrend.
L'Allemagne et Andrinople
Berlin, 19 août.
À Berlin on paraît ne pas croire à une oc
cupation durable de la rive occidentale de la
Maritza par l’armée ottomane.
La question de la rétrocession d'Andrino-
pie est plus difficile à régler. La possibilité
d’une action isolée de la Russie reste en
tière. Toutefois les nouvelles lancées jus
qu’à cette heure en ce sens ne paraissent
pas se confirmer.
D’autre part, des déclarations bulgares al-
Arment que la Bulgarie ne saurait entrer
dans des négociations avec la Porte. Il est
donc malaisé pour le moment d'entrevoir la
solution du problème.
.A. droite : Eue Jean-Macs
Une délégation d’Andrinople en Russie
Saint-Pétersbourg, 49 août
Une délégation représentant la population
d’Andrinople s’est rendue hier au ministère
des affaires étrangères et a été reçue par le
prince Troubetzkoï. Celui ci a pris connais
sance du mémorandum qui lui a été pré
senté et a promis de le transmettre à M.
Sazonow.
Déclarations de M. Take Jonesko
Ministre de l’intérieur de Roumanie
M. Take Jonesco, ministre de l’intérieur de
Roumanie, et dont on connaît le rôle impor
tant dans les négociations de la paix de Bu
carest, est arrivé hier matin à Paris, en route
pour Aix-les-Bains, où il va faire sa cure an
nuelle.
Le ministre et chef des conservateurs dé
mocrates roumains a bien voulu faire les
déclarations suivantes à nos confrères du
soir :
La Roumanie est trop justement fière du rôle
u’elle a joué dans la fin de la seconde guerre des
alkans et dans la conclusion de la paix de Buca
rest pour qu’elle n’attache pas un prix tout parti
culier à la loyale (4 complète execution de ce
traité, aussi équitable qu’il est possible de l’ima
giner lorsque tant d’intérêts contradictoires sont
en jeu et qui assure l’équilibre entre les royau
mes voisins.
Un de ces éléments d’équilibre consistait toute
fois dans l’exécution par 1 Turquie du traité de
Londres et l’obtention par la Bulgarie de la fron
tière Enos-Midia qui y était prévue. La Turquie y
a porte atteinte en réoccupant Andrinople et plus
récemment en passant sur la rive droite de la
Maritza.
Désireux avant tout que rien ne vienne plus
troubler la paix si péniblement rétablie, nous es
pérons que les grandes puissances sauront trou
ver le moyen de ramener la Turquie au respect
des conditions de Londres qu’elle a acceptées, et
nous sommes prêts a nous associer à tout ce qui
sera décidé par elles dans ce but.
Nous regrettons que le vœu qui devait clore le
traire de Bucarest et qui exprimait la conviction
que les grandes puissances sauraient faire respec
ter intégralement les conditions de la paix de
Londres n’ait pas pu être maintenu dans la rédac
tion définitive de ce document. Les Bulgares ont
en effet préféré y renoncer plutôt que d accepter
une clause de réciprocité relative a la liberté sco
laire et religieuse des Grecs en Thrace. Cette sti
pulation aurait prut-être fourni matière a une dé
marche des puissances appuyée par une déclara
tion catégorique des anciens belligérants, décla
ration que nombre de Roumains auraient été
prêts à transformer en une action collective plus
agissante si les autres signataires du traité s’y
étaient prêtés.
Une action de ce genre eût été, en outre, de na
ture a calmer les ress ntiments si vifs que la se-
conde guerre des Balkans a laissés entre certains
belligérants
L’atmosphère de Bucarest, toute de conciliation
et de mesure, n'a même pas empêche qu’ils ne se
traduisent, chez les Bulgares notamment, par des
allusions à une revanche qui consolerait des sa
crifices imposés par la défaite d’aujourd’hui.
Mais je ne veux pas a tribuer a ces paroles de
vengeance un caractère agressif que le temps
clmera peut-être.
Les adversaires d’hier ont mieux à faire qu’à se
combattre, ils ont a organiser leurs nouveaux ter
ritoires, à s’absorber dans des travaux pacifiques
de réorganisation. La Bulgarie, la Grèce, la Serbie
et le Monténégro ont, en outre, de profondes et
glorieuses blessures à panser.
La Roumanie, devant cette situation nouvelle
où tant de choses ont changé non seulement dans
les frontières, mais aussi dans l’esprit des peu
ples, a aussi besoin de se recueillir. Elle a fait
preuve d’une très grande modération dans ses
exigences territoriales et son prestige y a gagné
en Europe et dans la péninsule.
Cete modération nous a aussi valu la sympa
thie et la confiance des nations aux côtés des-
quelles nous avions combattu, mais vis-a vis des-
quelles, faute d’alliance, notre situation était as
sez délicate pour leur recommander la réserve.
Notre modération seule pouvait servir d’exemple
et appuyer nos conseils Les bonnes relations qui
se sont ainsi établies s’étendront nous l’espérons
et contribueront au développement de la prospéri
té de tous les jeunes royaumes pacifiés.
Le Roumanie a durant toute cette crise suivi
une politique uniquement nationale. Nous nous
inspirerons des mêmes principes dans l’avenir,
préoccupes avant tout des exigences de nos pro
pres inte êts et de leur développement dans I état
de choses nouveau qui vient de se créer dans
l’Europe orientale.
En terminant, M. Take Ionesco a exprimé
en termes les plus cordiaux, la reconnais
sance de ses compatriotes pour le rôle de la
France pendant la crise et durant les négo
ciations de paix, sentiment qui s’est déjà tra
duit officiellement dans les félicitations et
les décorations échangées entre les hommes
d’Etat dirigeants des deux pays.
ETTANGEH
ALSACE-LORRAINE
Les Pang ermanistes et la Presse indigène
On sait que les journaux pangermanistes
reçoivent les renseignements qu’ils publient
sur l’Alsace Lorraine de correspondants qui
sont le plus souvent des officiers ou des
fonctionnaires. Résidant sur place, ils de
vraient être renseignés sur l’état d’esprit de
la population, mais leur chauvinisme les
aveugle au point qu’ils dénaturent les évé
nements les plus simples.
C’est ainsi que le correspondant strasbour
geois de la Gaz tle de h Croix parie de l'ap-
parition d’un quotidien de langue allemande
que M. Blumenthal se propose de créer à
Colmar. Il le fait dans les termes suivants :
Aux différents organes anti-allemands qui s’oc
cupent dans la Terre d’Empire, de faire la propa
gande pour la France doit s’adjoindre, au mois de
septembre, un nouveau journal rédigé en alle
mand. Ce journal paraîtra à Colmar, chef-lieu de
la Haute-Alsace, qui prend ne plus en plus l’aspect
d’une forteresse de la francisation. L’ Alsacien-Lor
rain, en opposition avec les deux organes chau
vins du deputé allemand et ami de la France,
Wetterlé doit poursuivre des tendances plutôt
démocratiques, tandis que le Nouvelliste et le
Kwier sont les organes du parti clérical alsacien.
L’Alsacien-Lorrain a été fondé avant tout pour
aider a la réélection du maire actuel Blumenthal,
un des princ paux chefs du mouvement nationa
liste fraoç iis, ce qui ne sera possib e que s’il y a
au Conseil municipal une majorité cléricale et
anti-allemande.
La Gazette de Francfort, dans sa revue quo
tidienne, met au point l’information tendan
cieuse de l'organe conservateur berlinois.
Puis elle poursuit :
Des feuilles de l’acabit de la Gazette de la Croix
et plus encore de la Gazette du Riun et de la W si-
phalie et de la 4 ost de Berlin sont, certainement
contre leur gré, les meilleurs soutiens des aspira
tions cléricales-nationalistes, et si M Blumenthal
et ses amis espèrent pouvoir conserver Colmar,
qu’ils ont perdu aux élections pour le Reichstag
et la seconde chambre, ils s’appuient sur la politi
que que font précisément ces milieux, dans les
affaires d’Alsace-Lorraine.
Cette argumentation semble aussi fausse
que celle dont on prétend ruiner les bases.
Il n’en reste pas moins vrai que le mécon
tentement général et la nécessité d’opposer
des barrières au pangermanisme envahis
sant ont donné naissance au nationalisme
alsacien-lorrain.
GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG
La Réforme de l’Impôt
La réforme de la législation fiscale a de
puis de longues années préoccupé la Cham-
bre luxembourgeoise. Dans un pays comme
le grand-duché, qui par suite de son adhe
sion au Zollverein, possède des impôts de
consommation pesant lourdement sur les
classes peu aisées, un impôt modérément
progressif, disait M. Brincour, le promoteur
• de la reforme, mais largement dégressif
dans ses échelons inférieurs, est nécessaire
pour rétablir la stricte proportionnalité
qu’actueilement les taxes indirectes ont
renversée complètement au détriment des
classes peu fortunées.
La nouvelle loi sur la révision de l’impôt
mobilier qui vient d’être votée et promul
guée ne constitue, à vrai dire, dans la pen
sée du législateur, qu’une première mais
importante étape dans la lente transforma
tion que les auteurs de la réforme voudraient
faire subir à tout le système fiscal, transfor
mation qui aura pour but d’absorber peu à
peu toutes les contributions directes dans
un seul impôt, l’impôt progressif sur le
revenu.
Si la Chambre a commencé par le rema-
niement de l’impôt mobilier, c’est que, selon
le rapporteur, l’essor industriel et commer
cial des derniers temps, où le titre au por
teur d’indigène et étranger est devenu un
élément de plus en plus important des for
tunes luxembourgeoises, a produit un bou
leversement économique tei que les procé
dés propres à l’établissement des impôts se
montrent absolument insuffisants.
Trois principes ont guidé les auteurs de la
réforme de l’impôt mobilier : l’unification
du taux de l’impôt, qui différait jusque la se
lon la nature des revenus; la progressivité
de l’échelle à adopter, principe qui entraîne
comme corollaire le dégrèvement. des petits
contribuables ; enfin la déclaration obliga-
" L’assimilation des traitements des fonction
naires, qui n’acquittaient jusque-là qu’un
I impôt proportionnel de 1 0/0, aux autres
j sortes de revenus comporte évidemment une
1 certaine dureté, à laquelle la Chambra a
| cherché à remédier, en accordant aux fonts
| tionnaires, dans la nouvelle loi sur la revl
J sion des traitements, une bonification SU
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