Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-14
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 août 1913 14 août 1913
Description : 1913/08/14 (A33,N11718). 1913/08/14 (A33,N11718).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526377964
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33" Année
N 11,718
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EDTTIOIN DU MATIN
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(85 Pages)
Jeudi H Aont 1943
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Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
Dernière Heure |
PARIS, TROIS HEURES MATIN
DÉPÊCHÉS COMMERCIALES
NEW-YORK, 13 AOUT
Cotons s août, baisse 6 points ; octobre,
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mars, baisse 4 points. — Soutenu.
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HIPPOLYTE FÉNOUX
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LONDRES, 13 Août, Dépêche de 4 h. 30
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Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 12 août 1913.
NEW-YORK, 13 AOUT
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Décembre.
68 1/8
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Saindoux sur.
Septembre
11 —
H 17
Janvier...
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10 62
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Russie, l’Autriche et le
Traité de Bucarest
Vienne. — La N eue Wienner Abendblatt re-
çoit de source autorisée la communication
suivante :
Jusqu’à cette heure, le gouvernement russe
n‘a pas déclaré officiellement qu’il renonçait
à insister en faveur d’une révision du traité
de Bucarest.
Toutes les nouvelles relatives à l’attitude
de l’Autriche à l’égard de cette éventualité
sont donc prématurées.
- François-Joseph félicite
le Bol de Roumanie
Bucarest. — L’empereur François-Joseph
et le roi Charles ont échangé des télégram
mes de congratulations à l’occasion de la si
gnature du traité de Bucarest.
Les Délégués quittent Bucarest
Bucarest. — Les délégués bulgares, grecs,
serbes et monténégrins ont quitté Bucarest
hier après-midi par des trains spéciaux pour
rejoindre leurs capitales.
La Question d’Andrinople
Vienne. — Hier après-midi, quatre mem-
Dres de la délégation d’Andrinople ont été
reçus par un représentant du ministre des
affaires étrangères, à qui ils ont remis un
mémorandum demandant qu’il leur soit per
mis de continuer à vivre pacifiquement sous
la domination ottomane.
Ce mémorandum sera transmis au minis
tre des affaires étrangères.
L’Opinion italienne et la Question
de la Mer Egée
ROME. — Le journal Italie, commentant la
thèse italienne au sujet de la mer Egée, rend
hommage à l’esprit de conciliation dans le
quel le gouvernement français examina et
régla avec l’Italie cette question dont l’heu
reuse solution — dit-il — ne pourra que ren-
forcer les liens d’amitié unissant les deux
pays.
L’AGITATION CHEZ LES VITICULTEURS
Bar sur-Aube. — Les viticulteurs de Baro
ville, réunis hier soir à la Mairie, ont adopté
un ordre du jour réclamant très vivement
l’exécution des promesses qui leur ont été
faites et invitant le Conseil municipal à dé
missionner.
La démission du Conseil municipal a été
remise hier à la Préfecture.
On annonce que d’autres démissions se
raient imminentes.
LES EXPERIENCES DU
COMMANDANT FÉLIX
Versailles. — Le commandant Félix a ef
fectue, mier après-midi, une série de vols au-
dessus de l’aérodrome de Villacoublay.
Malgré un vent très violent et la pluie,
l’appareil s’est très bien comporté.
Ce matin, le général Hirschauer et le colo
nel Bouttiaux assisteront à de nouvelles ex
périences du commandant Félix.
LE CONGRÈS DES EMPLOYÉS D’OCTROI
CLERMONT-FERRAND. — Le Gongi ès national
des employés d’octroi de France s’est ouvert
hier, à Clermont.
Il a voté un ordre du jour de protestation
contre les projets de statuts qui n’accordent
pas aux salariés tous les droits dont dispo
sent les autres citoyens et contre la révoca
tion de M. Costelli, employé d’octroi à Nice.
Le même ordre du jour s’élève contre la
loi de 1901 qui ne permet pas aux fonction
naires d’organiser la défense professionnelle.
Le prochain Congrès aura lieu à Paris.
L’AVIATEUR BRINDEJONC
A MONTPELLIER
MONTAUBAN. — Brindejonc des Moulinais,
parti ae Marseille hier matin, à 41 heures, a
Atterri à 1 heure, à Montpellier ; il compte
repartir aujourd’hui pour Montauban.
LA MORT DE BEBEL
BERNE. — Bebel, qui souffrait depuis qnel-
rues jours d’une faiblesse cardiaque, semble
avoir pressenti la gravité de son état. car il
fit venir de Berlin son ami M. Ullman.
Il avait fait mardi soir une promenade,
sans se sentir particulièrement fatigué.
On a constaté sa mort hier matin, en péné-
trant dans sa chambre.
Bebel est mort sans souffrances. .
Le corps partira ce matin pour Zurich ou
aura lieu la crémation.
BERLIN. — La plupart des journaux de tous
les partis consacrent à la mémoire de Bebel
des articles sympathiques.
Le Lokal Anzeiger, gouvernemental, dit que
I Bebel s’efforça de travailler à sa façon au
restera lié à l’histoire intérieure de l’Alle
magne.
La Gazette de Voss écrit : « Bebel n’était pas
un théoricien comme Marx, mais un homme
d’action. »
La Taeglische Rundchau, pangermaniste,
écrit : « C’était un homme digne, honnête et
éminent ; il ne cherchait pas à se mettre en
évidence et à paraître, mais à être. »
A LA CHAMBRE DES COMMUNES
Londres. — A la Chambre des communes,
pendant la discussion en troisième lecture
du bill des finances, M. Chamberlain a cons
taté que les charges des contribuables ne fai
saient qu’augmenter.
M. Lloyd George, répondant, a reconnu
toute la lourdeur de ce fardeau :
« Mais, dit-il, qui oserait proposer de ré
duire les dépenses concernant les armements
et les lois sociales ?
» Tous les pays du monde, dans la crainte
d’une guerre, augmentent leurs armements
dont la surenchère aboutira à une catastro
phe.
» Les populations, écrasées d’impôts, en
arriveront a protester par des moyens révo
lutionnaires. Il faudrait une entente interna
tionale, mais jusque-là il n’y a rien d’autre à
faire que d’augmenter les armements.
» Cette folie des armements entretient les
peuples dans un état constant de surexcita-
t on qui pourrait nous conduire à quelque
terrible désastre.
» Peu de gens se doutent combien nous
avons passé près de ce désastre pendant l’an
née écoulée. »
ssks:s2e
ALLEMAGNE
Mort d’Auguste Bebel
Le vieux chef du socialisme allemand, Au
guste Bebel, vient de mourir à l’âge de soixante-
treize ans en Suisse, dans les Grisons.
Bebel, fils d’un sous-officier de la garnison
de Cologne, était né le 22 février 1840, dans
une casemate, à Deutz-Cologne.
A l’âge de quatorze ans, il entra en qualité
d’apprenti, dans l’atelier d’un maître tour
neur. Son apprentissage terminé, il passa
devant la Commission de la corporation son
examen de compagnon et reçut le diplôme
de compagnon avec le no 1.
Aussitôt, il commença, selon la mode des
métiers en Allemagne, à voyager à travers
l’empire et travailla successivement à Fri
bourg, à Salzbourg, à Stuttgart, à Leipzig.
Il était alors loin des idées solialistes dont
il devait être plus tard, pendant près d’un
demi-siècle l’infatigable champion.)
En 1863, il vit et entendit pour la première
fois Lassalle, venu de Berlin à Leipzig pour
y prêcher son nouvel évangile. L’impression
que le célèbre révolutionnaire juif, l’elégant
et fortuné mondain fit sur le jeune Bebel fut
plutôt d’abord négative. Peu de temps après,
il fit la connaissance de Schulze-Delitzch. Il
n’allait pas plus loin, à ses débuts dans le
mouvement ouvrier, que la coopération.
Mais bientôt il lia connaissance avec Liebk-
necht arrivant de Londres où il avait vécu
pendant douze années auprès de Marx et
Engels. Liebknecht fit une impression si
grande sur Bebel qu’il devint à 26 ans l’élève
et l’ami de cet homme de 40 ans. « C’est le
mérite de Liebknecht de m’avoir fait socia
liste », écrit-il.
A partir de ce moment, la biographie de
Bebel se confond avec l’histoire même du
socialisme démocratique allemand. Nous
rappellerons seulement d’un mot les luttes
que Bebel soutint avec son fidèle frère d’ar
mes pour maintenir le socialisme allemand
dans la ligne fixée par Marx et Engels, à
égale distance du socialisme d’Etat de Las
salle et de l’anarchisme de certains éléments
allemands ou russes principalement repré
sentes par Bakounine et Most.
Dans les Congrès réunis depuis 1881, Bebel
s’attacha à déterminer et à maintenir ’ les
principes jusque dans ces dernières années
où il se sentit débordé par le mouvement
des jeunes socialistes appelés révisionnistes
ou réformistes et donc le chef était Ed.
Bernstein. Il leur fit des concessions pour
sauvegarder au moins en apparence l’unité
du parti.
Bebel faisait partie du Reichstag allemand
depuis 1871, et du Landtag prussien depuis
de très longues années. Il y était le leader
socialiste le plus écouté, même de ses adver
saires.
Rappelons que Bebel s’est honoré en 1870,
en votant avec Liebknecht contre l’annexion
de l’Alsace-Lorraine.
En 4872, il fut condamné à deux ans de
forteresse, ainsi que Liebknecht, pour haute
trahison, pour avoir protesté publiquement
contre cette annexion.
En dehors d’un grand nombre d’articles et
de brochures de combat. Bebel laisse les
ouvrages suivants : Nos buts ; la Guerre des
/blende la classe ouvrière et use son nom—mikikarisaeaetGa.
pays allemands ; V Activité parlementaire du
Reichstag allemand et du Landtag ; Chrétienté et
socialisme ; la Femme et le socialisme ; le Tra
vail du dimanche ; la Culture arabe en Orient et
en Espagne ; la Situation des travailleurs dans
les boulangeries ; la Démocratie sociale et le
suffrage universel ; le peuple armé contre le
Depuis plusieurs années déjà, les trou
bles politiques les plus graves n’ont cessé
de régner au Mexique, et, par moments, la
situation de cet état a été purement et sim
plement révolutionnaire. Une véritable
guerre était déclarée entre le pouvoir cen
tral et les partis — ou plutôt les factions —
d’opposition ; des batailles rangées furent
livrées, faisant de part et d’autre de nom
breuses victimes.
En ce moment encore, le gouvernement
du président Huerta est en butte à une vio
lente et active campagne, et l’heure où
cette malheureuse République pourra enfin
jouir de la paix intérieure semble fort éloi
gnée.
La situation vient, du reste, de prendre
un aspect nouveau, par suite de l’entrée en
scène inattendue des Etats-Unis.
Et cette intervention n’a pas été sans pro
voquer une vive surprise. e
Le parti démocrate américain a toujours,
en effet, été antiimpérialiste, et la politique
d’intervention dans les affaires des Etats
voisins et d’expansion eut toujours en lui
un adversaire résolu. L’élection à la prési
dence de M. Wilson, candidat des démocra
tes, semblait donc annoncer une ère de ré
serve prudente dans le domaine de la poli
tique extérieure, et cette perspective parais
sait d’autant plus justifiée que le portefeuille
des affaires étrangères était confié à M.
Bryan, l’apôtre du radicalisme pacifiste.
Or — et notre confrère Saint-Brice le
fait fort à propos remarquer dans le Journal
— les deux premiers actes de M. Bryan ont
été de proposer l’établissement d’un protec
torat au Nicaragua, et l’inauguration à
l’égard du Mexique d’une politique qui
pourrait tout droit conduire à une guerre.
Cette attitude est particulièrement grave,
et les Américains les plus impérialistes
avaient jusqu’ici hésité à l’adopter. Il ne
faut pas oublier, en effet, qu’il y a au Mexi
que plus de cent mille Américains du Nord
avec des capitaux représentant plus d’un
milliard. Et ce sont 1 des intérêts qu’on ne
peut évidemment négliger. ,
D’autre part, une guerre contre le Mexi
que exigerait, au minimum, 230,000 hom
mes et plusieurs années ; c’est là un effort
militaire absolument au-dessus des moyens
des Etats-Unis.
La force de ces considérations d’ordres
divers avait jusqu’ici empêché toute tenta
tive d’intervention dans les affaires mexi
caines, et c’est ainsi que la grande Fédéra
tion ne broncha pas plus au moment de
l’effondrement de Porfirio Diaz et de l’avène
ment au pouvoir de Madero. que lors de la
chute de celui-ci, et du pronunciamento du
général Huerta.
Sans doute, M. Bryan déclare qu’il suit
la même politique, en refusant de reconnaî
tre le gouvernement du président Huerta.
qui a été fondé sur le cadavre de Madero,
mais il n’est pas difficile de montrer que
cette affirmation ne correspond pas exacte
ment aux faits.
En réalité, depuis six mois qu’il est au
pouvoir, le président actuel a dû lutter con-
, tre un état d’anarchie^ déjà ancien, et qu’il
. est enfin arrivé, sinon à mater, du moins à
réduire dans de très notables proportions.
Mais il est évident que pour pouvoir mener
à bien une telle tâche, il faut à un gouver
nement des garanties sérieuses de stabilité
et d’autorité morale. C’est ce que les gran
des puissances ont, pour la plupart, entendu
faire en donnant au président Huerta la
consécration de la reconnaissance, — et
l’ambassadeur des Etats-Unis à Mexico, M.
Lane Wilson, avait demandé à son gouver
nement d’agir de même.
Il s’est heurté à Washington à une oppo
sition formelle du président et de M. Bryan,
qui, non seulement ont refusé de ratifier sa
proposition, mais encore l’ont invité à don
ner sa démission, et ont décidé l’envoi à
Mexico d’un agent officieux, le gouverneur
Lind, dont la mission serait de faciliter le
remplacement du régime Huerta par un
gouvernement de conciliation.
M. Lind est arrivé à Mexico dans la nuit
de samedi à dimanche et, pour bien mar
quer le caractère non officiel de son voya
ge, il est descendu, non point à l’ambassa
de, mais à l’hôtel.
Les dépêches, qui sont parvenues depuis
ce moment, disent que le bruit court que
M. Lind proposera au gouvernement mexi
cain la suspension des hostilités entre les
troupes dévouées au président Huerta et
les rebelles, et certains considèrent que
cette suggestion constitue, en réalité, une
offre de médiation. Mais le président Huer
ta a déclaré formellement que, pour sa
pan, il n’admettrait pas cette immixtion
nord-américaine dans les affaires intérieu
res du Mexique, et qu’il entend réduire par
la force les rebelles qui battent encore en
brèche son gouvernement.
Dans une note communiquée aux jour
naux anglais, il répond, en outre, à cer
tains articles de la presse des Etats-Unis
qui attribuent à des influences financières
puissantes la reconnaissance de son gou
vernement par le gouvernement de la
Grande-Bretagne, et qui mettent en con
traste cette reconnaissance avec le refus de
la Grande-Bretagne de reconnaître le roi de
Serbie après l’assassinat du roi Alexandre
et de la reine Draga. La note, en terminant,
rappelle que la France et l’Allemagne ont
I aussi reconnu le gonvernement duprésk-
dent Huerta, à la suite d’une réception di
plomatique dans laquelle l’ambassadeur des
Etats-Unis, parlant au nom du corps diplo
matique tout entier, avait félicité le géné
ral Huerta.
Si l’on ajoute que, dans une conversation
privée avec un ami personnel, le président
Wilson a déclaré qu’il y avait une manœu
vre organisée dans le but de déchaîner la
guerre, on se rendra compte de la gravité
de la situation.
Il convient de faire remarquer, néan
moins, que toute conciliation entre les
deux États voisins n’est pas irrémédiable
ment impossible ; et le ton pacifique des
plus récents articles des journaux nord-
américains permet encore d’espérer qu’un
conflit pourra être évité.
F. POLET.
Nouvelles Politiques
M. Delcassé et ses électeurs
M. Delcassé a adressé aux électeurs du
canton de Vicdesses la lettre suivante :
Mes chers concitoyens, je n’avais pas douté
de vos sentiments ; j’ai été profondément touché,
néanmoins, de l’énergique affirmation de confian
ce et de sympathie qui se dégage du scrutin du
3 août.
Vous avez voulu me prouver que je pouvais
compter sur votre fidélité en toutes circonstances
et que l’éloignement n’avait en rien relâché les
liens qui nous unissent.
Je vous remercie du fond du cœur et vous pro-
mets qu’a mon retour prochain vous me retrou
verez tel que vous m’avez connu, toujours prêt
à mettre un dévouement sans réserve au service
de notre cher canton.
La Réintégration des Cheminots
M. Joseph Thierry, ministre des travaux
publics, a reçu hier matin une délégation du
Syndicat national des chemins de fer qui est
venue l’entretenir de la réintégration des
ch minots révoqués au cours de la grève
de 1910.
Le ministre a fait connaître qu’à la suite
du vote de laloid’amnistie par le Parlement,
il procédait, d’accord avec le directeur des
chemins de fer de l’Etat, à l’examen indivi
duel des demandes formulées par les révo
qués du réseau d’Etat dans tes conditions
exposées par lui a la tribune de la Chambre
des Députes, le 30 juillet dernier. Il s’est re-
fusé p r contre à faire entrer au réseau
d’Etat les anciens agents révoqués des Com
pagnies ou à tenter en leur faveur auprès
de ces dernières de nouvelles démarches.
Le roi Charles de Roumanie à M, Poincaré
Bucarest, 13 août.
Le roi Charles de Roumanie vient de con
férer au président de la République le collier
de son ordre Carol Ier.
France et Russie
Saint-Petersbourg, 43 août.
On annonce que M. Sazonoff et M. Delcassé
ont eu hier soir une longue entrevue, au
cours de laquelle ils ont réglé définitivement
la question de Gavalia.
Le Novoïé Vremia assure qu’au cours de
cette entrevue, M. Delcassé a communiqué
un long télégramme du gouvernement fran
çais au sujet de l’avance de 39 millions con-
sentie à la Turquie par la Dette oitomane.
Le journal déclare que e télégramme sa-
tisfera complètement l’opinion publique
russe.
La Délimitation de l’Albanie
Scutari, 13 août
Le gouvernement russe a désigné M.Pota-
pot, attaché militaire à Cettigné, comme
membre de la Commission russe pour la
délimitation de la frontière Nord de l’Al
banie.
M. Potapof se trouve actuellement à Scu
tari.
La Démobilisation de l’Armée serbe
Belgrade, 13 août.
Le gouvernement serbe prend ses disposi
tions pour la démobilisation de l’armée qui
doit suivre immnediatement celle de l’armée
bulgare. Cette dem bilisation exigera plu
sieurs semaines, surtout en raison du fait
que les troupes serbes revenant des régions
où le choléra a fait des ravages, des quaran-
taines seront imposées à certaines fractions
de ces troupes.
-------——
M. Deperdussin déclaré en faillite
Hier matin, le tribunal de commerce de la
Semeasiegéen chambre du conseil pour
entendre M. Armand Deperdussin et son
avocat, avant de statuer sur la question de
savoir s’il y a lieu de prononcer la faillite
du constructeur d’aéroplanes.
M. Deperdussin qui avait été conduit de la
prison de la Santé au boulevard du Palais
en fiacre, a été introduit devant les magis
trats consulaires en robe, au nombre de
dix; Me André Hesse et son secrétaire, Me
B zos, l’accompagnaient.
A une heure et demie, le tribunal de com
merce a rendu le jugement suivant :
Attendu qu’il est établi que Deperdussin se li
vrait habituellement à des opérations d’ach t et
de vente de so eries et faisait ainsi des actes
commerciaux ; qu’en outre il ojrigeait des exploi-
talions d’aéroplanes, d’aérodromes et de canots au
tomobiles et autres établissements commerciaux.
Attendu qu’il est manifeste que Deperdussin est
en état de cessation de payements, la dernière
échéance due par lui au omptoir industriel et
colonial étant demeurée impayée ;
Attendu que quelle que soit la valeur de 1 actif,
il serait insuffisant à couvrir le passif dont le
montant est déjà connu ;
Par ces motifs : „
Déclare d’office en état de faillite ouverte Deper-
dussin, commissionnaire en soieries, directeur
d’une mais n de santé sise rue de Turin, proprié
taire d’une usine d’aéroplanes,d’aérodromes et de
diverses autres exploitations commerciales ; fixe
provisoirement au 5 août la date de cessation de
payements ; commet M. Petit, président du tribu
nal, juge commissaire, et M. Raynaud, syndic-
Les créanciers de M. Deperdussin qui se
sont groupés autour de M. Lapeyrère vont
fairetierce-opnositionà ceingement.
résident, du tribu-
AU CONSEIL MUNICIPAL
' Séance dlu 15 Aoüt 1915
Présidence a© m. GÉNESTAI, Maire
Don d’un généreux donateur. — Le Recrutement des Élèves de PEcOl
Primaire Supérieure. — Les Remerciements de la Municipalité
de Southampton. — La Répartition des Subventions
aux Syndicats.
La Cote Mobilière des petits contribuables. — L’Encombrement des
voies publiques. — Ciroulation des Automobiles. — Le Service
de Nettoiement.
La séance du Conseil municipal réuni en
troisième session ordinaire a été ouverte à
9 heures. Elle a donné lieu à de courtes dis
cussions à la suite de questions dues à l’ini
tiative de quelques conseillers.
L’appel nominal fait constater la présence
de MM. Génestal, maire, Morgand, Vigné, Jen-
nequin, Valentin, adjoints ; MM. Bricka,
Coty, Maillart, Lang, Begouen-Demeanx, De-
liot, Langlois, Couion, Lenormand, Cherfiis,
Dero, Allan, Le Chapelain, Darand-Viel, Mas-
quelier, Auger, Masselin, Grenier-Lemar-
chand. Beurrier, Meyer.
Sont excusés : MM. Serrurier, Basset, Ba-
doureau, de Grandmaison.
Il est donné lecture du procès-verbal de la
précédente séance qui est adopté sans obser
vation.
Nomination de secrétaires. — L’Administra
tion prie le Conseil de désigner deux de ses
membres pour remplir les fonctions de se
crétaire et de secrétaire-adjoint jusqu’à la
session de novembre. MM. Dero et Cherfils
qui occupaient respectivement ces fonctions
sont réélus par l’Assemblée.
Communications
Renvois h commissions. — L’administration
soumet au Conseil différentes affaires qui
sont renvoyées aux commissions compéten
tes, à savoir : à la Commission des bâtiments et
d’intérêt général, l’installation des baraques
foraines en bordure du boulevard de Stras-
bourg et du cours de la République pour la
foire St-Michel et une communication de M.
le général Capiomont ; à la Commission des
Finances, le budget de 1914 pour Fecole mu
nicipale des Beaux-Arts, une révision de se
cours annuels, une demande de subvention
pour le monument élevé « A la Gloire de
l’expansion coloniale française sous la 3e Ré
publique », la confection des tables décen
nales de l‘Etat-Civil,et le budget pour l’exer-
cice 1914 du Conseil des Prudbommes ; au
Contentieux une demande d’application du
règlement de 4859 à propos du nouveau rè
glement de la caisse des retraites ; aux Coin-
•missions des finances et de l’Assistance publique,
l’application de la loi du 14 juillet 1913 rela
tive à l'assistance aux familles nombreuses
et-une demande d’assimilation en ce qui
concerne la caisse des retraites. A la Commis
sion d’intérêt général, une communication se
rapportant a la creationd'un train à marche
rapide partant du Havre à 4 heures du ma
tin.
Remerciements. — M. Génestal, maire, an
nonce que depuis la dernière séance, l’Ad
ministration a reçu plusieurs lettres de re
merciements, notamment du Président de
l’œuvre havraise des jeux et sports en plein
air, du Président du Syndicat d’initiative du
Havre et de la Région, et de M. le Président
de l’Association Amicale des Commis de l’Ins
cription maritime.
Don d’un généreux Anonyme
Création d’une Crèche
dans le quartier Saint-François
M. Génestal annonce au Conseil que la
personne généreuse, qui, successivement, a
offert à la ville du Havre une somme de
130.000 fr. pour les petits pêcheurs hivrais
et une somme de 145 000 fr. pour permettre
de combattre la mortalité infantile et de se-
co= rir, durant leurs couches, les mères
nécessiteuses, vient d'offrir de nouveau à la
ville une somme de 40 000 fr. et une série de
titres, dont la valeur, variant suivant les
cours, peut être évaluée à environ 50.900 fr.
C’est donc, en totalité, une somme de
90.000 fr. qui est offerte à notre cité.
Cette personne, dont la délicatesse n’a d’é
gale que la générosité, a demandé que l'ano
nymat lui soit conservé, ainsi que les précé
dentes fois, et exprimé le désir que la som
me précitée soit employée à la création
d’une crèche dans le quartier Saint-François.
Cette crèche devra porter le nom de creche
« Cécile » Mais à cette dénomination un. au
tre nom, indiqué par le donateur, devra être
ultérieurement ajouté.
« Une semblable libéralité mérite une pro
fonde gratitude, dit M. Génestal. Je me suis
empressé de l’exprimer à l’homme de bien
qui fait un si noble emploi de sa fortune ;
mais le Conseil tout entier tiendra certaine
ment à s’y associer en m’autorisant à être
auprès du donateur l’interprète de sa vive
reconnaissance. » (Vives marques d’approba-
"io, ‘Genestal prie en outre le Conseil de dé
cider que les titres dont il s’agit, lorsqu’ils
seront remis à la Caisse municipale, seront
aliénés et que les sommes à provenir de
cette aliénation recevront, ainsi que la som
me de 40,000 francs, la destination prévue
par le donateur.
Enfin M. le Maire demande à l’Assemblée
de bien vouloir renvoyer aux Commissions
de l’assistance publique et des finances
l’étude de la question de là création dune
crèche dans le quartier Saint-François.
M. Génestal dit que la somme sera insuffi
sante pour l’entretien et qu il faudra s’occu
per de trouver d’autres ressources. La créa
tion d’un comité s’imposera donc et il y
aura lieu de rechercher les moyens propres
à faire face aux dépenses.
Le Conseil ratifie ces propositions.
Remerciements du
Maire de Southampton
En réponse à la lettre l’informant que le
Conseil municipal du Havre avait décidé de
donner au « Grand-Quai » le nom de « quai
de Southampton » et d’envoyer des médail-
les aux enfants des écoles» M. le maire deA
Southampton a adressé à M. Génestal la let
tre suivante :
Cher M. le Maire,
Je désire vous accuser réception, avec beau
coup de remerciements, de votre lettre du 17
juillet ainsi que des médailles que vous nous en
voyez au nom de votre Conseil muncipal. si gé
néreusement, pour être remises aux élèves de
nos écoles les plus méritants.
Ces. médailles rappelleront certainement à la
mémoire de ces enfants les agréables événements
qui se sont produits au moment de la visite de la-
délégation du Havre, et je suis cerain qu’elles se
ront hautement appréciées par leurs fortunés pos
sesseurs.
Le plus rapidement possible, je communiquerai
aux membres de mon Conseil e contenu de vo
tre aimable lettre. Ils apprécieront votre amabilité
pour nos enfants ainsi que lhonneur que vous
avez fait à Southampton en décidant que votre
« Grand-Quai » s’appellera dorénavant « quai de
Southampton ».
En même temps, cher M. le maire, je vous
adresse de la part de mes collègues, des habitants
de Southampton et de moi-même, les plus chauds
remerciements pour cette nouvelle preuve d’ami
tié du Havre à notre égard et je puis vous assu
rer que notre amitié VOus est retournée de tout
cœur.
Croyez-moi votre sincèrement dévoué.
M. Bowyer a en outre fait parvenir à la Mu-
nicipalité du Havre la délibération ci-des
sous :
Il est résolu, sur la motion du maire, secondé
par le cherif (conseiller Bagshaw);
Qne le Conseil désire exprimer a la Municipa
lité du Havre la haute appréciation des habitants
de Southampton et de lui-même, pour l’honneur
fait à Southampton en donnant son nom au grand
quai du Havre ;
Et aussi ses cordiaux remerciements pour l’en-
voide médaillés commémoratives pour les en-
fants des écoles ;
Le Conseil exprime à son tour en faveur du
Havre les mêmes sentiments amicaux contenu-
dans la lettre du maire du Havre
Location de terrains communaux. — Le Con-
seil autorisa ‘Administration à louer à M.
Chapoux, moyennant un loyer annuel de
40 francs, une parcelle de terrain communal
située entre les rues Lavoisier et Amiral-
Courbet.
Acquisition d’un terrain. — L’Assemblée ra
tifie ‘acquisition par la ville d’un immeuble
situé rue Jeanne-a’Arc, 24, et frappé d’all-
gnement. La dépense s’élève à la sommé de
4,050 francs.
Lorsque cette maison sera démolie, il ne
restera plus, pour achever ‘alignement de
la rue Jeanne d’Arc, qu’à faire l’acquisition
d’une partie d’immeubie.
Vente d'une partie de pal. — La vente, pour
le prix de 45 francs, à M. Duprez, instituteur
à Saint-Laurent, d’une partie de pai de 50
mètres de longueur et de 12 pieux, le tout
provenant d’une clôture démolie, est auto
risee par rassemblée communale.
Le Recrutement des élèves à l’Ecole
Primaire Supérieure de garçons
M.Jennequin,pour répondre à des deman-
des formulees dans la séance du Conseil du
16 juillet, d’une part par M. Basset et, d’au-
tre part, par MM. Mailtart et Schoux, apporté
les renseignements qu’il a recueillis sûr le
recrutement des élèves à l’école primaire
supérieure de garçons.
Relativement à l’intervention de M. Schoux-,
M. Jennequi souligne que son collègue,
comme il l’a déclaré lui-même, a tout, sim-
pie ment fait allusion aux démarches de ceo
tains parents qui croient à tort qu’une in-
fluence quelconque suffit pour faire entres
leurs enfants dans l’école.
Il faut dire aussi, poursuit M. l’adjoint,
que, grâce à l’habile direction de M. Theriot
seconde par un personnel d’elite, l’école pri-
maire supérieure jouit d’une réputation qui
a gagné depuis longtemps la confiance des
familles. C’est pourquoi il est nécessaire, au
sujet du recrutement des élèves, de prendre
toutes les précautions utiles pour qu’aucun
entant du Havre ne puisse souffrir dans ses
études, de la présence non justifiée d’elèves
du dehors.
Les places appartiennent d’abord, en toute
justice, aux enfants du Havre munis du cer-
i.ficat d’etudes, et, s’il reste encore des pla
ces disponibles, ces places sont accordées
par voie de concours aux elèves appartenant
aux communes suburbaines, suffisamment
prépares pour suivre les cours avec profit.
Ce procédé a l’avantage d’exclure le favo
ritisme, de quelque nature qu’il soit. Il est
d’ailleurs conforme aux decisions prises
dans la séance du Conseil du 9 septembre
1908.
Pour compléter ces explications, M. Jenne-
quin donne lecture d’une note adressée par
M. Theriot à M. le maire.
« Voici, précise M. Thériot, dans quelles 1
conditions s’est effectuée la rentres en 1912 . /
» 125 nouveaux élèves se sont présentés s.
au 1 er octobre, tant pour la ire annee que
pour la 2e année. Mais il ne restait plus de
place en première année. Aussi à la suite de
l’examen du certificat d’études primaire du
45 octobre, quelques élèves admis à cet exa
men qui sont venus me trouver le 16, n’ont-
ils pu être acceptés à l’école. C’est evidem-
ment fâcheux.
» L’unique moyen de palier à cet incon
vénient de 2 sessions de certificat d’études»
c’est d’inviter les parents de tous les candi
dats à l’Ecole primaire supérieure;, pourvus
ou nom du certificat d’études primaires, à.
faire inscrire leurs enfants avant le 1 er OC-
tobre. .
» Si le nombre de candidats est inférieur à
celui des places disponibles, aucune difficul
té,- tout le monde sera admis à l’Ecole. S il y
N 11,718
(S Pages)
Sarusaatsicacsal
taeaos
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J&995x
EDTTIOIN DU MATIN
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Jeudi H Aont 1943
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Septembre
73 »i»
72 1 2
--- .....
Décembre.
68 1/8
67 12
Saindoux sur.
Septembre
11 —
H 17
Janvier...
10 47
10 62
LES AFFAIRES D’ORIENT
La Russie, l’Autriche et le
Traité de Bucarest
Vienne. — La N eue Wienner Abendblatt re-
çoit de source autorisée la communication
suivante :
Jusqu’à cette heure, le gouvernement russe
n‘a pas déclaré officiellement qu’il renonçait
à insister en faveur d’une révision du traité
de Bucarest.
Toutes les nouvelles relatives à l’attitude
de l’Autriche à l’égard de cette éventualité
sont donc prématurées.
- François-Joseph félicite
le Bol de Roumanie
Bucarest. — L’empereur François-Joseph
et le roi Charles ont échangé des télégram
mes de congratulations à l’occasion de la si
gnature du traité de Bucarest.
Les Délégués quittent Bucarest
Bucarest. — Les délégués bulgares, grecs,
serbes et monténégrins ont quitté Bucarest
hier après-midi par des trains spéciaux pour
rejoindre leurs capitales.
La Question d’Andrinople
Vienne. — Hier après-midi, quatre mem-
Dres de la délégation d’Andrinople ont été
reçus par un représentant du ministre des
affaires étrangères, à qui ils ont remis un
mémorandum demandant qu’il leur soit per
mis de continuer à vivre pacifiquement sous
la domination ottomane.
Ce mémorandum sera transmis au minis
tre des affaires étrangères.
L’Opinion italienne et la Question
de la Mer Egée
ROME. — Le journal Italie, commentant la
thèse italienne au sujet de la mer Egée, rend
hommage à l’esprit de conciliation dans le
quel le gouvernement français examina et
régla avec l’Italie cette question dont l’heu
reuse solution — dit-il — ne pourra que ren-
forcer les liens d’amitié unissant les deux
pays.
L’AGITATION CHEZ LES VITICULTEURS
Bar sur-Aube. — Les viticulteurs de Baro
ville, réunis hier soir à la Mairie, ont adopté
un ordre du jour réclamant très vivement
l’exécution des promesses qui leur ont été
faites et invitant le Conseil municipal à dé
missionner.
La démission du Conseil municipal a été
remise hier à la Préfecture.
On annonce que d’autres démissions se
raient imminentes.
LES EXPERIENCES DU
COMMANDANT FÉLIX
Versailles. — Le commandant Félix a ef
fectue, mier après-midi, une série de vols au-
dessus de l’aérodrome de Villacoublay.
Malgré un vent très violent et la pluie,
l’appareil s’est très bien comporté.
Ce matin, le général Hirschauer et le colo
nel Bouttiaux assisteront à de nouvelles ex
périences du commandant Félix.
LE CONGRÈS DES EMPLOYÉS D’OCTROI
CLERMONT-FERRAND. — Le Gongi ès national
des employés d’octroi de France s’est ouvert
hier, à Clermont.
Il a voté un ordre du jour de protestation
contre les projets de statuts qui n’accordent
pas aux salariés tous les droits dont dispo
sent les autres citoyens et contre la révoca
tion de M. Costelli, employé d’octroi à Nice.
Le même ordre du jour s’élève contre la
loi de 1901 qui ne permet pas aux fonction
naires d’organiser la défense professionnelle.
Le prochain Congrès aura lieu à Paris.
L’AVIATEUR BRINDEJONC
A MONTPELLIER
MONTAUBAN. — Brindejonc des Moulinais,
parti ae Marseille hier matin, à 41 heures, a
Atterri à 1 heure, à Montpellier ; il compte
repartir aujourd’hui pour Montauban.
LA MORT DE BEBEL
BERNE. — Bebel, qui souffrait depuis qnel-
rues jours d’une faiblesse cardiaque, semble
avoir pressenti la gravité de son état. car il
fit venir de Berlin son ami M. Ullman.
Il avait fait mardi soir une promenade,
sans se sentir particulièrement fatigué.
On a constaté sa mort hier matin, en péné-
trant dans sa chambre.
Bebel est mort sans souffrances. .
Le corps partira ce matin pour Zurich ou
aura lieu la crémation.
BERLIN. — La plupart des journaux de tous
les partis consacrent à la mémoire de Bebel
des articles sympathiques.
Le Lokal Anzeiger, gouvernemental, dit que
I Bebel s’efforça de travailler à sa façon au
restera lié à l’histoire intérieure de l’Alle
magne.
La Gazette de Voss écrit : « Bebel n’était pas
un théoricien comme Marx, mais un homme
d’action. »
La Taeglische Rundchau, pangermaniste,
écrit : « C’était un homme digne, honnête et
éminent ; il ne cherchait pas à se mettre en
évidence et à paraître, mais à être. »
A LA CHAMBRE DES COMMUNES
Londres. — A la Chambre des communes,
pendant la discussion en troisième lecture
du bill des finances, M. Chamberlain a cons
taté que les charges des contribuables ne fai
saient qu’augmenter.
M. Lloyd George, répondant, a reconnu
toute la lourdeur de ce fardeau :
« Mais, dit-il, qui oserait proposer de ré
duire les dépenses concernant les armements
et les lois sociales ?
» Tous les pays du monde, dans la crainte
d’une guerre, augmentent leurs armements
dont la surenchère aboutira à une catastro
phe.
» Les populations, écrasées d’impôts, en
arriveront a protester par des moyens révo
lutionnaires. Il faudrait une entente interna
tionale, mais jusque-là il n’y a rien d’autre à
faire que d’augmenter les armements.
» Cette folie des armements entretient les
peuples dans un état constant de surexcita-
t on qui pourrait nous conduire à quelque
terrible désastre.
» Peu de gens se doutent combien nous
avons passé près de ce désastre pendant l’an
née écoulée. »
ssks:s2e
ALLEMAGNE
Mort d’Auguste Bebel
Le vieux chef du socialisme allemand, Au
guste Bebel, vient de mourir à l’âge de soixante-
treize ans en Suisse, dans les Grisons.
Bebel, fils d’un sous-officier de la garnison
de Cologne, était né le 22 février 1840, dans
une casemate, à Deutz-Cologne.
A l’âge de quatorze ans, il entra en qualité
d’apprenti, dans l’atelier d’un maître tour
neur. Son apprentissage terminé, il passa
devant la Commission de la corporation son
examen de compagnon et reçut le diplôme
de compagnon avec le no 1.
Aussitôt, il commença, selon la mode des
métiers en Allemagne, à voyager à travers
l’empire et travailla successivement à Fri
bourg, à Salzbourg, à Stuttgart, à Leipzig.
Il était alors loin des idées solialistes dont
il devait être plus tard, pendant près d’un
demi-siècle l’infatigable champion.)
En 1863, il vit et entendit pour la première
fois Lassalle, venu de Berlin à Leipzig pour
y prêcher son nouvel évangile. L’impression
que le célèbre révolutionnaire juif, l’elégant
et fortuné mondain fit sur le jeune Bebel fut
plutôt d’abord négative. Peu de temps après,
il fit la connaissance de Schulze-Delitzch. Il
n’allait pas plus loin, à ses débuts dans le
mouvement ouvrier, que la coopération.
Mais bientôt il lia connaissance avec Liebk-
necht arrivant de Londres où il avait vécu
pendant douze années auprès de Marx et
Engels. Liebknecht fit une impression si
grande sur Bebel qu’il devint à 26 ans l’élève
et l’ami de cet homme de 40 ans. « C’est le
mérite de Liebknecht de m’avoir fait socia
liste », écrit-il.
A partir de ce moment, la biographie de
Bebel se confond avec l’histoire même du
socialisme démocratique allemand. Nous
rappellerons seulement d’un mot les luttes
que Bebel soutint avec son fidèle frère d’ar
mes pour maintenir le socialisme allemand
dans la ligne fixée par Marx et Engels, à
égale distance du socialisme d’Etat de Las
salle et de l’anarchisme de certains éléments
allemands ou russes principalement repré
sentes par Bakounine et Most.
Dans les Congrès réunis depuis 1881, Bebel
s’attacha à déterminer et à maintenir ’ les
principes jusque dans ces dernières années
où il se sentit débordé par le mouvement
des jeunes socialistes appelés révisionnistes
ou réformistes et donc le chef était Ed.
Bernstein. Il leur fit des concessions pour
sauvegarder au moins en apparence l’unité
du parti.
Bebel faisait partie du Reichstag allemand
depuis 1871, et du Landtag prussien depuis
de très longues années. Il y était le leader
socialiste le plus écouté, même de ses adver
saires.
Rappelons que Bebel s’est honoré en 1870,
en votant avec Liebknecht contre l’annexion
de l’Alsace-Lorraine.
En 4872, il fut condamné à deux ans de
forteresse, ainsi que Liebknecht, pour haute
trahison, pour avoir protesté publiquement
contre cette annexion.
En dehors d’un grand nombre d’articles et
de brochures de combat. Bebel laisse les
ouvrages suivants : Nos buts ; la Guerre des
/blende la classe ouvrière et use son nom—mikikarisaeaetGa.
pays allemands ; V Activité parlementaire du
Reichstag allemand et du Landtag ; Chrétienté et
socialisme ; la Femme et le socialisme ; le Tra
vail du dimanche ; la Culture arabe en Orient et
en Espagne ; la Situation des travailleurs dans
les boulangeries ; la Démocratie sociale et le
suffrage universel ; le peuple armé contre le
Depuis plusieurs années déjà, les trou
bles politiques les plus graves n’ont cessé
de régner au Mexique, et, par moments, la
situation de cet état a été purement et sim
plement révolutionnaire. Une véritable
guerre était déclarée entre le pouvoir cen
tral et les partis — ou plutôt les factions —
d’opposition ; des batailles rangées furent
livrées, faisant de part et d’autre de nom
breuses victimes.
En ce moment encore, le gouvernement
du président Huerta est en butte à une vio
lente et active campagne, et l’heure où
cette malheureuse République pourra enfin
jouir de la paix intérieure semble fort éloi
gnée.
La situation vient, du reste, de prendre
un aspect nouveau, par suite de l’entrée en
scène inattendue des Etats-Unis.
Et cette intervention n’a pas été sans pro
voquer une vive surprise. e
Le parti démocrate américain a toujours,
en effet, été antiimpérialiste, et la politique
d’intervention dans les affaires des Etats
voisins et d’expansion eut toujours en lui
un adversaire résolu. L’élection à la prési
dence de M. Wilson, candidat des démocra
tes, semblait donc annoncer une ère de ré
serve prudente dans le domaine de la poli
tique extérieure, et cette perspective parais
sait d’autant plus justifiée que le portefeuille
des affaires étrangères était confié à M.
Bryan, l’apôtre du radicalisme pacifiste.
Or — et notre confrère Saint-Brice le
fait fort à propos remarquer dans le Journal
— les deux premiers actes de M. Bryan ont
été de proposer l’établissement d’un protec
torat au Nicaragua, et l’inauguration à
l’égard du Mexique d’une politique qui
pourrait tout droit conduire à une guerre.
Cette attitude est particulièrement grave,
et les Américains les plus impérialistes
avaient jusqu’ici hésité à l’adopter. Il ne
faut pas oublier, en effet, qu’il y a au Mexi
que plus de cent mille Américains du Nord
avec des capitaux représentant plus d’un
milliard. Et ce sont 1 des intérêts qu’on ne
peut évidemment négliger. ,
D’autre part, une guerre contre le Mexi
que exigerait, au minimum, 230,000 hom
mes et plusieurs années ; c’est là un effort
militaire absolument au-dessus des moyens
des Etats-Unis.
La force de ces considérations d’ordres
divers avait jusqu’ici empêché toute tenta
tive d’intervention dans les affaires mexi
caines, et c’est ainsi que la grande Fédéra
tion ne broncha pas plus au moment de
l’effondrement de Porfirio Diaz et de l’avène
ment au pouvoir de Madero. que lors de la
chute de celui-ci, et du pronunciamento du
général Huerta.
Sans doute, M. Bryan déclare qu’il suit
la même politique, en refusant de reconnaî
tre le gouvernement du président Huerta.
qui a été fondé sur le cadavre de Madero,
mais il n’est pas difficile de montrer que
cette affirmation ne correspond pas exacte
ment aux faits.
En réalité, depuis six mois qu’il est au
pouvoir, le président actuel a dû lutter con-
, tre un état d’anarchie^ déjà ancien, et qu’il
. est enfin arrivé, sinon à mater, du moins à
réduire dans de très notables proportions.
Mais il est évident que pour pouvoir mener
à bien une telle tâche, il faut à un gouver
nement des garanties sérieuses de stabilité
et d’autorité morale. C’est ce que les gran
des puissances ont, pour la plupart, entendu
faire en donnant au président Huerta la
consécration de la reconnaissance, — et
l’ambassadeur des Etats-Unis à Mexico, M.
Lane Wilson, avait demandé à son gouver
nement d’agir de même.
Il s’est heurté à Washington à une oppo
sition formelle du président et de M. Bryan,
qui, non seulement ont refusé de ratifier sa
proposition, mais encore l’ont invité à don
ner sa démission, et ont décidé l’envoi à
Mexico d’un agent officieux, le gouverneur
Lind, dont la mission serait de faciliter le
remplacement du régime Huerta par un
gouvernement de conciliation.
M. Lind est arrivé à Mexico dans la nuit
de samedi à dimanche et, pour bien mar
quer le caractère non officiel de son voya
ge, il est descendu, non point à l’ambassa
de, mais à l’hôtel.
Les dépêches, qui sont parvenues depuis
ce moment, disent que le bruit court que
M. Lind proposera au gouvernement mexi
cain la suspension des hostilités entre les
troupes dévouées au président Huerta et
les rebelles, et certains considèrent que
cette suggestion constitue, en réalité, une
offre de médiation. Mais le président Huer
ta a déclaré formellement que, pour sa
pan, il n’admettrait pas cette immixtion
nord-américaine dans les affaires intérieu
res du Mexique, et qu’il entend réduire par
la force les rebelles qui battent encore en
brèche son gouvernement.
Dans une note communiquée aux jour
naux anglais, il répond, en outre, à cer
tains articles de la presse des Etats-Unis
qui attribuent à des influences financières
puissantes la reconnaissance de son gou
vernement par le gouvernement de la
Grande-Bretagne, et qui mettent en con
traste cette reconnaissance avec le refus de
la Grande-Bretagne de reconnaître le roi de
Serbie après l’assassinat du roi Alexandre
et de la reine Draga. La note, en terminant,
rappelle que la France et l’Allemagne ont
I aussi reconnu le gonvernement duprésk-
dent Huerta, à la suite d’une réception di
plomatique dans laquelle l’ambassadeur des
Etats-Unis, parlant au nom du corps diplo
matique tout entier, avait félicité le géné
ral Huerta.
Si l’on ajoute que, dans une conversation
privée avec un ami personnel, le président
Wilson a déclaré qu’il y avait une manœu
vre organisée dans le but de déchaîner la
guerre, on se rendra compte de la gravité
de la situation.
Il convient de faire remarquer, néan
moins, que toute conciliation entre les
deux États voisins n’est pas irrémédiable
ment impossible ; et le ton pacifique des
plus récents articles des journaux nord-
américains permet encore d’espérer qu’un
conflit pourra être évité.
F. POLET.
Nouvelles Politiques
M. Delcassé et ses électeurs
M. Delcassé a adressé aux électeurs du
canton de Vicdesses la lettre suivante :
Mes chers concitoyens, je n’avais pas douté
de vos sentiments ; j’ai été profondément touché,
néanmoins, de l’énergique affirmation de confian
ce et de sympathie qui se dégage du scrutin du
3 août.
Vous avez voulu me prouver que je pouvais
compter sur votre fidélité en toutes circonstances
et que l’éloignement n’avait en rien relâché les
liens qui nous unissent.
Je vous remercie du fond du cœur et vous pro-
mets qu’a mon retour prochain vous me retrou
verez tel que vous m’avez connu, toujours prêt
à mettre un dévouement sans réserve au service
de notre cher canton.
La Réintégration des Cheminots
M. Joseph Thierry, ministre des travaux
publics, a reçu hier matin une délégation du
Syndicat national des chemins de fer qui est
venue l’entretenir de la réintégration des
ch minots révoqués au cours de la grève
de 1910.
Le ministre a fait connaître qu’à la suite
du vote de laloid’amnistie par le Parlement,
il procédait, d’accord avec le directeur des
chemins de fer de l’Etat, à l’examen indivi
duel des demandes formulées par les révo
qués du réseau d’Etat dans tes conditions
exposées par lui a la tribune de la Chambre
des Députes, le 30 juillet dernier. Il s’est re-
fusé p r contre à faire entrer au réseau
d’Etat les anciens agents révoqués des Com
pagnies ou à tenter en leur faveur auprès
de ces dernières de nouvelles démarches.
Le roi Charles de Roumanie à M, Poincaré
Bucarest, 13 août.
Le roi Charles de Roumanie vient de con
férer au président de la République le collier
de son ordre Carol Ier.
France et Russie
Saint-Petersbourg, 43 août.
On annonce que M. Sazonoff et M. Delcassé
ont eu hier soir une longue entrevue, au
cours de laquelle ils ont réglé définitivement
la question de Gavalia.
Le Novoïé Vremia assure qu’au cours de
cette entrevue, M. Delcassé a communiqué
un long télégramme du gouvernement fran
çais au sujet de l’avance de 39 millions con-
sentie à la Turquie par la Dette oitomane.
Le journal déclare que e télégramme sa-
tisfera complètement l’opinion publique
russe.
La Délimitation de l’Albanie
Scutari, 13 août
Le gouvernement russe a désigné M.Pota-
pot, attaché militaire à Cettigné, comme
membre de la Commission russe pour la
délimitation de la frontière Nord de l’Al
banie.
M. Potapof se trouve actuellement à Scu
tari.
La Démobilisation de l’Armée serbe
Belgrade, 13 août.
Le gouvernement serbe prend ses disposi
tions pour la démobilisation de l’armée qui
doit suivre immnediatement celle de l’armée
bulgare. Cette dem bilisation exigera plu
sieurs semaines, surtout en raison du fait
que les troupes serbes revenant des régions
où le choléra a fait des ravages, des quaran-
taines seront imposées à certaines fractions
de ces troupes.
-------——
M. Deperdussin déclaré en faillite
Hier matin, le tribunal de commerce de la
Semeasiegéen chambre du conseil pour
entendre M. Armand Deperdussin et son
avocat, avant de statuer sur la question de
savoir s’il y a lieu de prononcer la faillite
du constructeur d’aéroplanes.
M. Deperdussin qui avait été conduit de la
prison de la Santé au boulevard du Palais
en fiacre, a été introduit devant les magis
trats consulaires en robe, au nombre de
dix; Me André Hesse et son secrétaire, Me
B zos, l’accompagnaient.
A une heure et demie, le tribunal de com
merce a rendu le jugement suivant :
Attendu qu’il est établi que Deperdussin se li
vrait habituellement à des opérations d’ach t et
de vente de so eries et faisait ainsi des actes
commerciaux ; qu’en outre il ojrigeait des exploi-
talions d’aéroplanes, d’aérodromes et de canots au
tomobiles et autres établissements commerciaux.
Attendu qu’il est manifeste que Deperdussin est
en état de cessation de payements, la dernière
échéance due par lui au omptoir industriel et
colonial étant demeurée impayée ;
Attendu que quelle que soit la valeur de 1 actif,
il serait insuffisant à couvrir le passif dont le
montant est déjà connu ;
Par ces motifs : „
Déclare d’office en état de faillite ouverte Deper-
dussin, commissionnaire en soieries, directeur
d’une mais n de santé sise rue de Turin, proprié
taire d’une usine d’aéroplanes,d’aérodromes et de
diverses autres exploitations commerciales ; fixe
provisoirement au 5 août la date de cessation de
payements ; commet M. Petit, président du tribu
nal, juge commissaire, et M. Raynaud, syndic-
Les créanciers de M. Deperdussin qui se
sont groupés autour de M. Lapeyrère vont
fairetierce-opnositionà ceingement.
résident, du tribu-
AU CONSEIL MUNICIPAL
' Séance dlu 15 Aoüt 1915
Présidence a© m. GÉNESTAI, Maire
Don d’un généreux donateur. — Le Recrutement des Élèves de PEcOl
Primaire Supérieure. — Les Remerciements de la Municipalité
de Southampton. — La Répartition des Subventions
aux Syndicats.
La Cote Mobilière des petits contribuables. — L’Encombrement des
voies publiques. — Ciroulation des Automobiles. — Le Service
de Nettoiement.
La séance du Conseil municipal réuni en
troisième session ordinaire a été ouverte à
9 heures. Elle a donné lieu à de courtes dis
cussions à la suite de questions dues à l’ini
tiative de quelques conseillers.
L’appel nominal fait constater la présence
de MM. Génestal, maire, Morgand, Vigné, Jen-
nequin, Valentin, adjoints ; MM. Bricka,
Coty, Maillart, Lang, Begouen-Demeanx, De-
liot, Langlois, Couion, Lenormand, Cherfiis,
Dero, Allan, Le Chapelain, Darand-Viel, Mas-
quelier, Auger, Masselin, Grenier-Lemar-
chand. Beurrier, Meyer.
Sont excusés : MM. Serrurier, Basset, Ba-
doureau, de Grandmaison.
Il est donné lecture du procès-verbal de la
précédente séance qui est adopté sans obser
vation.
Nomination de secrétaires. — L’Administra
tion prie le Conseil de désigner deux de ses
membres pour remplir les fonctions de se
crétaire et de secrétaire-adjoint jusqu’à la
session de novembre. MM. Dero et Cherfils
qui occupaient respectivement ces fonctions
sont réélus par l’Assemblée.
Communications
Renvois h commissions. — L’administration
soumet au Conseil différentes affaires qui
sont renvoyées aux commissions compéten
tes, à savoir : à la Commission des bâtiments et
d’intérêt général, l’installation des baraques
foraines en bordure du boulevard de Stras-
bourg et du cours de la République pour la
foire St-Michel et une communication de M.
le général Capiomont ; à la Commission des
Finances, le budget de 1914 pour Fecole mu
nicipale des Beaux-Arts, une révision de se
cours annuels, une demande de subvention
pour le monument élevé « A la Gloire de
l’expansion coloniale française sous la 3e Ré
publique », la confection des tables décen
nales de l‘Etat-Civil,et le budget pour l’exer-
cice 1914 du Conseil des Prudbommes ; au
Contentieux une demande d’application du
règlement de 4859 à propos du nouveau rè
glement de la caisse des retraites ; aux Coin-
•missions des finances et de l’Assistance publique,
l’application de la loi du 14 juillet 1913 rela
tive à l'assistance aux familles nombreuses
et-une demande d’assimilation en ce qui
concerne la caisse des retraites. A la Commis
sion d’intérêt général, une communication se
rapportant a la creationd'un train à marche
rapide partant du Havre à 4 heures du ma
tin.
Remerciements. — M. Génestal, maire, an
nonce que depuis la dernière séance, l’Ad
ministration a reçu plusieurs lettres de re
merciements, notamment du Président de
l’œuvre havraise des jeux et sports en plein
air, du Président du Syndicat d’initiative du
Havre et de la Région, et de M. le Président
de l’Association Amicale des Commis de l’Ins
cription maritime.
Don d’un généreux Anonyme
Création d’une Crèche
dans le quartier Saint-François
M. Génestal annonce au Conseil que la
personne généreuse, qui, successivement, a
offert à la ville du Havre une somme de
130.000 fr. pour les petits pêcheurs hivrais
et une somme de 145 000 fr. pour permettre
de combattre la mortalité infantile et de se-
co= rir, durant leurs couches, les mères
nécessiteuses, vient d'offrir de nouveau à la
ville une somme de 40 000 fr. et une série de
titres, dont la valeur, variant suivant les
cours, peut être évaluée à environ 50.900 fr.
C’est donc, en totalité, une somme de
90.000 fr. qui est offerte à notre cité.
Cette personne, dont la délicatesse n’a d’é
gale que la générosité, a demandé que l'ano
nymat lui soit conservé, ainsi que les précé
dentes fois, et exprimé le désir que la som
me précitée soit employée à la création
d’une crèche dans le quartier Saint-François.
Cette crèche devra porter le nom de creche
« Cécile » Mais à cette dénomination un. au
tre nom, indiqué par le donateur, devra être
ultérieurement ajouté.
« Une semblable libéralité mérite une pro
fonde gratitude, dit M. Génestal. Je me suis
empressé de l’exprimer à l’homme de bien
qui fait un si noble emploi de sa fortune ;
mais le Conseil tout entier tiendra certaine
ment à s’y associer en m’autorisant à être
auprès du donateur l’interprète de sa vive
reconnaissance. » (Vives marques d’approba-
"io, ‘Genestal prie en outre le Conseil de dé
cider que les titres dont il s’agit, lorsqu’ils
seront remis à la Caisse municipale, seront
aliénés et que les sommes à provenir de
cette aliénation recevront, ainsi que la som
me de 40,000 francs, la destination prévue
par le donateur.
Enfin M. le Maire demande à l’Assemblée
de bien vouloir renvoyer aux Commissions
de l’assistance publique et des finances
l’étude de la question de là création dune
crèche dans le quartier Saint-François.
M. Génestal dit que la somme sera insuffi
sante pour l’entretien et qu il faudra s’occu
per de trouver d’autres ressources. La créa
tion d’un comité s’imposera donc et il y
aura lieu de rechercher les moyens propres
à faire face aux dépenses.
Le Conseil ratifie ces propositions.
Remerciements du
Maire de Southampton
En réponse à la lettre l’informant que le
Conseil municipal du Havre avait décidé de
donner au « Grand-Quai » le nom de « quai
de Southampton » et d’envoyer des médail-
les aux enfants des écoles» M. le maire deA
Southampton a adressé à M. Génestal la let
tre suivante :
Cher M. le Maire,
Je désire vous accuser réception, avec beau
coup de remerciements, de votre lettre du 17
juillet ainsi que des médailles que vous nous en
voyez au nom de votre Conseil muncipal. si gé
néreusement, pour être remises aux élèves de
nos écoles les plus méritants.
Ces. médailles rappelleront certainement à la
mémoire de ces enfants les agréables événements
qui se sont produits au moment de la visite de la-
délégation du Havre, et je suis cerain qu’elles se
ront hautement appréciées par leurs fortunés pos
sesseurs.
Le plus rapidement possible, je communiquerai
aux membres de mon Conseil e contenu de vo
tre aimable lettre. Ils apprécieront votre amabilité
pour nos enfants ainsi que lhonneur que vous
avez fait à Southampton en décidant que votre
« Grand-Quai » s’appellera dorénavant « quai de
Southampton ».
En même temps, cher M. le maire, je vous
adresse de la part de mes collègues, des habitants
de Southampton et de moi-même, les plus chauds
remerciements pour cette nouvelle preuve d’ami
tié du Havre à notre égard et je puis vous assu
rer que notre amitié VOus est retournée de tout
cœur.
Croyez-moi votre sincèrement dévoué.
M. Bowyer a en outre fait parvenir à la Mu-
nicipalité du Havre la délibération ci-des
sous :
Il est résolu, sur la motion du maire, secondé
par le cherif (conseiller Bagshaw);
Qne le Conseil désire exprimer a la Municipa
lité du Havre la haute appréciation des habitants
de Southampton et de lui-même, pour l’honneur
fait à Southampton en donnant son nom au grand
quai du Havre ;
Et aussi ses cordiaux remerciements pour l’en-
voide médaillés commémoratives pour les en-
fants des écoles ;
Le Conseil exprime à son tour en faveur du
Havre les mêmes sentiments amicaux contenu-
dans la lettre du maire du Havre
Location de terrains communaux. — Le Con-
seil autorisa ‘Administration à louer à M.
Chapoux, moyennant un loyer annuel de
40 francs, une parcelle de terrain communal
située entre les rues Lavoisier et Amiral-
Courbet.
Acquisition d’un terrain. — L’Assemblée ra
tifie ‘acquisition par la ville d’un immeuble
situé rue Jeanne-a’Arc, 24, et frappé d’all-
gnement. La dépense s’élève à la sommé de
4,050 francs.
Lorsque cette maison sera démolie, il ne
restera plus, pour achever ‘alignement de
la rue Jeanne d’Arc, qu’à faire l’acquisition
d’une partie d’immeubie.
Vente d'une partie de pal. — La vente, pour
le prix de 45 francs, à M. Duprez, instituteur
à Saint-Laurent, d’une partie de pai de 50
mètres de longueur et de 12 pieux, le tout
provenant d’une clôture démolie, est auto
risee par rassemblée communale.
Le Recrutement des élèves à l’Ecole
Primaire Supérieure de garçons
M.Jennequin,pour répondre à des deman-
des formulees dans la séance du Conseil du
16 juillet, d’une part par M. Basset et, d’au-
tre part, par MM. Mailtart et Schoux, apporté
les renseignements qu’il a recueillis sûr le
recrutement des élèves à l’école primaire
supérieure de garçons.
Relativement à l’intervention de M. Schoux-,
M. Jennequi souligne que son collègue,
comme il l’a déclaré lui-même, a tout, sim-
pie ment fait allusion aux démarches de ceo
tains parents qui croient à tort qu’une in-
fluence quelconque suffit pour faire entres
leurs enfants dans l’école.
Il faut dire aussi, poursuit M. l’adjoint,
que, grâce à l’habile direction de M. Theriot
seconde par un personnel d’elite, l’école pri-
maire supérieure jouit d’une réputation qui
a gagné depuis longtemps la confiance des
familles. C’est pourquoi il est nécessaire, au
sujet du recrutement des élèves, de prendre
toutes les précautions utiles pour qu’aucun
entant du Havre ne puisse souffrir dans ses
études, de la présence non justifiée d’elèves
du dehors.
Les places appartiennent d’abord, en toute
justice, aux enfants du Havre munis du cer-
i.ficat d’etudes, et, s’il reste encore des pla
ces disponibles, ces places sont accordées
par voie de concours aux elèves appartenant
aux communes suburbaines, suffisamment
prépares pour suivre les cours avec profit.
Ce procédé a l’avantage d’exclure le favo
ritisme, de quelque nature qu’il soit. Il est
d’ailleurs conforme aux decisions prises
dans la séance du Conseil du 9 septembre
1908.
Pour compléter ces explications, M. Jenne-
quin donne lecture d’une note adressée par
M. Theriot à M. le maire.
« Voici, précise M. Thériot, dans quelles 1
conditions s’est effectuée la rentres en 1912 . /
» 125 nouveaux élèves se sont présentés s.
au 1 er octobre, tant pour la ire annee que
pour la 2e année. Mais il ne restait plus de
place en première année. Aussi à la suite de
l’examen du certificat d’études primaire du
45 octobre, quelques élèves admis à cet exa
men qui sont venus me trouver le 16, n’ont-
ils pu être acceptés à l’école. C’est evidem-
ment fâcheux.
» L’unique moyen de palier à cet incon
vénient de 2 sessions de certificat d’études»
c’est d’inviter les parents de tous les candi
dats à l’Ecole primaire supérieure;, pourvus
ou nom du certificat d’études primaires, à.
faire inscrire leurs enfants avant le 1 er OC-
tobre. .
» Si le nombre de candidats est inférieur à
celui des places disponibles, aucune difficul
té,- tout le monde sera admis à l’Ecole. S il y
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