Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-08-06
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 août 1913 06 août 1913
Description : 1913/08/06 (A33,N11710). 1913/08/06 (A33,N11710).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637788k
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33" Anne — N 1,710 (S Pages 5 Cenfimes — UFTION DD MATIN — 5 Centimes (6 Pages)
Mercredi 6 Aout 1943
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B
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
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l’Oise et la Somme "
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région L onPostals _
================================== li On s’abonna âgaiemeflL SANS FRr
Autres Départements.
R(-Re
C
Les Élections
Départementales
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 5 Août, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant..
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
irrégul.
£67 17/6
7/6
-/-
3 mois
ETAINV
.Comptant .
£ 67 17/6
£ 184 15/-
7/6
10/-
-/-
-/-
3 mois
soutenu
£ 184 15/-
5/-
FER
Comptant..
soutenu'
£55/-
1%
-/-
3 mois
£56/-
1 %
AOUT
NEW-YORK, 5
Cotons 8 août, baisse 4 points ; octobre,
baisse 11 points ; décembre, baisse 11 points ;
mars, baisse 9 points. — A peine soutenu.
Calée t hausse 9 à 19 points.
NEW-YORK, B AOUT
Cuivre Standard disp.
— septembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
c. m JOUB
14 37
14 37
71 1/2
15 37
CHICAGO, 5 AOUT
Blê sur
Maïs sur....*
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
C. DU JOUR
86 1/8
90 18
69 1/8
65 3/4
11 42
10 72
(. munis;
44 37
14 37
70 7/8
15 37
C. PRECED
87 1/2
91 1,8
69 5 8
65 3 8
11 32
10 65
LES ÉLECTIONS CANTONALES
Une statistique du ministère de ‘intérieur
dit qu’à la suite du scrutin du 3 août, la si
tuation politique se présente dans les condi-
tiods suivantes :
<1 n’y a aucun changement dans 21 dépar
tements ; la situation est modifiée dans 65
départements. Dans 30 départements, tous
les sièges sont pourvus au premier tour.
Un Démenti
LONDRES. — On dément de source officielle
le bruit d’après lequel le gouvernement bul-
hare aurait ordonné l’arrestation de M.
Daneff.
La Conférence de Bucarest
BUCAREST.— La conférence s’est encore
ajournée une fois sans avoir pu enregistrer
aucun progrès.
M. Majoresco a fait un appel pressant à
tous les pays participants pour terminer
leurs arrangements réciproques afin que la
conférence puisse s’occuper de la question
concrète avant l’espace de temps restant li
bre avant la reprise des hostilités.
Vers Tentent®
FRANCFORT. —On télégraphie de Bucarest
à la Gazette de Francfort ;
« M. Tontcheff, chef de la délégation bul
gare, a déclaré qu’une entente sera certaine
ment acceptée d ici vendredi.
» La Bulgarie cédera finalement sur la
question de Cavala tout en formulant une
protestation expresse et s’en remettant pour
une décision definitive à une conférence in
ternationale.
» C’est là que le sort de la Bulgarie se dé
cidera en dernier lieu et les décisions de Bu
carest au sujet des frontières serbes y subi
ront peut-être des changements.
» Si la Serbie avait été véritablement vic
torieuse, nous ne serions pas si opiniâtres.
En tous cas, nous ne pouvons accepter, com
me on le propose, la Strouma, comme fron
tière. »
Les élections aux Conseils généraux et
aux Conseils d’arrondissement ont eu lieu
dimanche dernier, dans le plus grand
calme.
Sans doute, il en est généralement ainsi ;
mais les adversaires de la loi de trois ans
avaient fait de tels efforts pour émouvoir
l’opinion qu’ils n’étaient pas sans espérer
quelques manifestations contre la loi nou
velle. Ils en ont été pour leurs frais.
D’une façon générale, et bien que les sta
tistiques comportent trop souvent des clas
sifications inexactes ou arbitraires, — car
elles n’établissent par exemple aucune dis
tinction entre les radicaux de gouverne
ment et les radicaux flirtant avec les syndi
calistes révolutionnaires, — on peut estimer
que les élections de dimanche dernier, por
tant sur 3,000 noms, ne modifieront pas
sensiblement nos Assemblées départemen
tales et nos Conseils d’arrondissement.
Toutefois, les chiffres accusent des résul
tats estimables en faveur des républicains
démocrates et des radicaux et radicaux-
socialistes puisque les uns gagnent 16 siè
ges et les autres 42. Les socialistes gagnent
2 sièges et les unifiés 6. Ces soixante-six
sièges sont perdus jusqu’à concurrence de
50 par les réactionnaires et nationalistes, et
de 16 par les progressistes.
Ainsi donc, une tendance s’affirme très
nette, marquée par l’échec de la droite et
les succès très restreints des unifiés, et
marquée aussi par la déconvenue de cer
tains détracteurs de la loi de trois ans.
Il est avéré que le pays reste profondé
ment attaché aux doctrines des républicains
de gauche, qu’il accentue même son adhé
sion en leur faveur. Mais il est non moins
certain qu’il est las des politiciens exclusifs
et de surenchère, qu’il veut travailler dans
le calme et la certitude du lendemain.
C’est pourquoi il n’a pas cru ceux qui
lui présentaient le retour à la loi de trois
ans comme une loi de réaction. La preuve,
la voici :
94 députés, faisant partie de nos assem
blées départementales, avaient voté pour la
loi militaire et 45 avaient voté contre. Ils
reviennent exactement en même nombre.
Les électeurs se sont dit, en effet, que le
meilleur moyen d’éviter la guerre, dont ils
ne veulent pas, était encore de se mettre
en mesure de la pouvoir faire au besoin. Et
ce raisonnement — si vispacem... —, qui
date de loin, l’a emporté aisément sur tous
les sophismes de ceux qui, n’osant pas se
rallier au système des milices de M. Jaurès,
ont cependant combattu systématiquement
le projet militaire du Gouvernement, seul
capable de donner au pays, contre toute
menace extérieure, la pleine sécurité dont
il a besoin.
simy-Boncour. Ce fut même, on s’en sou
vient, la majorité la plus faible qu’obtint le
gouvernement pendant toute la discussion
de la loi militaire.
Après l’échec du contre-projet Herriot, M.
Debierre,qui préconisait le service de trente-
deux mois avec incorporation de la classe
par tiers, était battu d’avance. Il le fut, en
effet, haut la main.
Demain matin, on entamera les articles
en commençant par l’article 18, le plus im
portant de la loi, celui qui consacre le re
tour au service de trois ans.
T. H.
or
Th. Vallée.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et les sous-secrétaires d’Etat
se sont réunis hier matin en conseil, à l’Ely
sée, sous la présidence du président de la
République.
Le Conseil a été consacré à l’expédition
des affaires courantes. M. Klotz, ministre de
l’intérieur, a donné communication des ré
sultats des élections cantonales.
Le prochain Conseil des ministres aura
lieu vendredi, à quatre heures.
LE PARLEMENT
L’ARRESTATION DE NI. DEPERDUSSIN
La nouvelle de l’arrestation de M. Deper-
dussin a causé, dans les milieux sportifs,
une véritable consternation.
L’accusation dit que les dépenses de M.
Deperdussin étaient hors de proportion avec
ses ressources.
Ses amis disent pour sa défense qu’il dut,
pressé par des commandes, emprunter à des
taux onéreux.
Ce qui est certain, c’est que, depuis quel
que temps, le constructeur ne pouvait faire
face à ses échéances.
La plainte fut déposée hier par le direc
teur d’une banque de la rue des Italiens.
L’inculpation est celle de faux, usage de
faux et abus de confiance.
Le passif s’élèverait à 33 millions.
M. Hirch, après avoir fait subir à M. De
perdussin un interrogatoire d’identité, l’a
placé sous mandat de dépôt et envoyé à la
prison de la Santé.
La plainte déposée contre M. Deperdussin
prétend que le constructeur a employé des
manœuvres frauduleuses pour se faire avan
cer de l’argent prétextant d'importantes
commandes nécessitant l’achat de matériaux
et qu’il employa ces fonds pour ses besoins
personnels. _
Impressions de Séance
(an RoTAE CORRESPONDANT PABTICULIA)
Paris, 6 août,
La discussion générale de la loi militaire
ayant été close vendredi, le Sénat s’est trou
ve aujourd’hui en présence des contre-pro
jets, dont l’examen doit précéder, aux ter
mes du règlement, la mise en délibération
du projet lui-même.
C'est M. Richard qui a ouvert la série avec
un contre-projet comportant deux ans de
service dans l’armée active et trois ans de
disponibilité. Ce système, combattu briève
ment par le rapporteur, M. Doumer, ayant
été repoussé à mains levées, le président a
donné la parole à M. Herriot qui s’était char
gé de reprendre devant le Sénat le contre-
projet Messimy-Boncour, tendant au service
de trente mois. Benjamin de la Haute As
semblée — il n’a guère que quarante ans et
quelques mois — le maire de Lyon est arrivé
au Luxembourg précédé d’une réputation
d’orateur qui n’avait pas, jusqu’ici, trouvé
SENAT
Séance du 5 Août
M. ANTONIN DUBOST, préside.
Le Sénat adopte Le projet de loi autorisant la
constitution d’un fonds de réserve spéciale, d’un
fonds de roulement et d’un fonds spécial pour
travaux complémentaires et de renouvellement
au budget-annexe du chemin de fer de Kayes au
Niger.
LA LOI OE TROIS ANS
Le Sénat examine les articles du projet de loi
sur le service de trois ans.
le président met en discussion le contre-
projet de M. Richard : service de deux ans dans
l’armée active, de trois dans la disponibilité de
l’armée active avec des périodes d’instruction
d’un mois chaque année et la faculté de rappels
individuels par le ministre.
m richard : Je désire rechercher si on ne
saurait trouver au probeme militaire une solu
tion autre que celle qui nous est proposée par le
gouvernement et plus conforme au génie de no
tre pays.
Mon contre-projet me semble de nature à assu
rer notre pays les forces dont il a besoin, de na
ture à répondre aux exigences de la situation ; il
est conforme au principe de la nation armée. Je
demande au Sénat de le prendre en considéra
tion.
M. paul doumer, rapporteur, combat la prise
en considération. Il dit que le contre-projet tend
au rejet pur et simple de la loi de trois ans et-au
maintien du service de deux ans.
L’article essentiel de contre-projet est mis aux
voix et repoussé à mains levées.
le président met en discussion le contre-
projet de M Herriot, service de trente mois.
m. herriot a la parole.
— Je ne m’emparerai pas des ouvrages des tac
ticiens militaires. Je ne m’aiderai que du raison
nement qui est une arme aussi.
La situation est grave ; les morts parlent tou
jours, ainsi que le dit la colonne commémorative
de Morsbronn ; comme vous j’entends leurs voix.
Notre fidélité dans le deuil est l’une des plus b-l-
les preuves de la force morale d’un peuple que
certains taxent de dégénéré. (Très bien 1)
il y a un pairiotisme de spéculation.
m. barthou : Le gouvernement et le Parlement
ne sont animés que du désir de défendre la Patrie.
Ne leur prêtez pas de sentiment belliqueux. (Très
bien ! Applaudissements.)
. M. herriot : Si graves que soient les événe
ments, je souhaite voir cesser l’atmosphère d’ex
citation fâcheuse qui règne aujourd’hui.
Il faudrait désarmer certaines formes de patrio
tisme. Le patriotisme sincère doit être pudique, un
peu secret.
il y a un patriotisme de spéculation.
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL : Le gouverne-
ment et le Parement ne sont animés que du désir
de défendre la patrie. Ne leur prêtez pas de senti
ments belliqueux.
m. herriot : Je ne crois pas mériter cette cri
tique qui est presque une attaque.
M LE PRÉSIDENT DU CONSEIL : Mais non !
M. herriot : Nous ne devons nous inspirer
que de l’étude des faits, laisser de côté la spécula
tion.
Or, l’Allemagne arme ; par une progression
constante d’efforts elle est arrivée au point où elle
en est aujou d’hui ; dès avant 4870, elle avait com
mencé ces efforts. Je ne vois en 491 3 que l’épa-
nouissement redoutable d’une politique qui date
de plus de 40 ans.
En deux années l’Allemagne obtient un résultat
équivalent à celui qu’elle avait obtenu précédem
ment en 37 ans. C’est ce que M. le président du
Conseil a montré nettement.
Non seulement la quantité, mais la distribution
de l’effort allemand doit nous inquiéter Cela ap
pelle un remède. La compagnie de couverture est
portée à 190 hommes, celle à effectif faible est
portée à 160 hommes.
Les hypothèses faites au sujet des méthodes de
guerre allemandes doivent retenir notre attention.
Nous avons de grands efforts à faire pour répon
dre au danger qui nous menace, je le proclame
hautement. Il fallait demander à l’état-major gé
néral ce que réclame la situation à laquelle nous
devons faire face.
Mais le Conseil supérieur de la guerre a-t-il eu
toute la liberté d’esprit nécessaire. (Mouve
ments)
Ces chefs, que j’admire profondément, habitués
au respect de la discipline n’ont-ils pas été mis en
présence d’une note qui apportait la réponse en
même temps que la question? Interruptions).
La question a-t-elle précédé la réponse ou la
réponse La question ?
J’examine maintenant la question des effectifs :
En ce qui concerne la couvenure, on dit que la
compagnie active doit avoir 200 hommes pour
qu’au moment de la mobilisation il n’est possible
de trouver que 50 hommes de complément. Mais
pourquoi n‘étendrait-on pas Le rayon d’incorpora-
tion des réservistes ? Tout au moins pour les ré
giments de couverture tels que ceux de Châlon
et de Reims, qui ne sont plus tout près de la fron-
siasme ce que vous lui auriez donné de liberté •
il aurait une raison nouvelle de s’attacher à son
devoir militaire, l’un des éléments principaux du
devoir civique (Applaudissement 8 gauche).
m. le GÉNÉRAL lf.grand : J’examinerai exclu
sivement les considérations techniques formulées
par M. Herriot.
L’utilisation qu’il pense faire des hommes du
service auxiliaire nous réserverait les plus amè
res déceptions ; ils n’ont pas les qualités néces-
saiaes pour les fatigues du service armé (Très
bien !i
m. CLÉMENCEAU : Je me permets de penser que
ce n’est pas absolu.
M. LE GÉNÉRAL LEGRAND : M. Herriot croît que
l’augmentation de 212,000 hommes dépasse les be
soins réels Nous avons besoin de 23,000 hom
mes pour les créations nouvelles ; une partie est
destinée à remplacer des hommes envoyés au Ma
roc et qui nous font défaut sur la métropole , il
ne s’agit que de 6,000 hommes..
M. herriot : Donc notre politique au Maroc
est une des raisons de la loi de 3 ans Dans la
note présentée au Conseil supérieur de la guerre
cette raison a été invoquée si je ne me trompe.
M. LE GÉNÉRAL LEGRAND : L’importancede la
raison peut être appréciée par le chiffre. (Très
bien 1)
M. Herriot croit qu’on peut gagner 16,000 hom
mes avec 1 effectif a 140 hommes des compagnies
a 1 intérieur. C’est toujours le chiffre que nous
avons admis, 110 hommes effectif minimum et 150
à l’incorporation. Si nous pouvions avoir plus de
140 hommes, nous nous en réjouirions à cause
du surcroît de force qui en résulterait.
M. Herriot croit qu’on n'a pas fait le possible
pour tirer tout le bénéfice possible de la loi de
1905 : on s’est efforcé de diminuer le nombre des
non valeurs. La réduction du service a eu pour
effet d’augmenter le nombre des employés qu’il
faut renouveler tous les ans ; on est .quelquefois
obligé de les préparer dès la première année. La
prolongation du service diminuera les fâcheux
effets de l’état de choses actuel. Tous les chefs
s’efforcent de faire la chasse aux embusqués.
Quant à ‘utilisation de certains hommes du ser
vice auxiliaire...
M. CLEMENCEAU : Je connais des jeunes gens
très solides qui sont dans les services auxiliaires.
M. LE GÉNÉRAL LEGRAND : Il peut y avoir des
erreurs, mais on ne peut guère incorporer ces
hommes en général dans le service armé.
M. clémenceau : Dans l’application de la loi
de 1905 on a peut-être pas fait un usage convena
ble des réserves pennant leurs périodes. C’est
une opinion assez répandue.
M. le général legrand : Le programme de
travail n’est peut être pas toujours bien établi ;
mais nous nous préoccupons beaucoup de cetie
question, et nous redressons les torts, quand
nous les constatons. Les résultats obtenus sont
excellents. L’emploi des réservistes en temps de
guerre est aussi bien réglé que possible ; on ne
peut pas songer les amener tous à la première
heure sur le champ de bataille ; on aurait peut-
être une horde pluôt qu’une armée. (Très bien !
Bruit a gauche).
M. Herriot dit que le service de trois ans n’est
pas utile dans l’infanterie ; on peut encore per
fectionner l’instruction dans la troisième année et
préparer les hommes à certaines missions spé
ciales ; et il faut penser aussi aux cadres, que le
service de 3 ans nous permettra de mieux former;
nous pourrons donner une empreinte puis dura
ble aux sous-officiers. (Très bien ! et applaudisse
ments).
La conduite de nos troupes actuelles au Maroc
a été brillante, et M. Herriot l'a dit avec une légi
time fierté que nous partageons tous. Mais il faut
songer que nous aurons à faire à des adversaires
redoutables. (Très bien !)
Pour la cavalerie, M. Herriot a fait état de
34.000 engagés de cette année ; mais c’est qu’on
s’attendait au service de 3 ans (Très bien!);
c’est une situation tout-à-fait exceptionnelle qui
ne se reproduira pas. Nous avons fait des études
pour donner à la cavalerie le service de 3 an s ;
mais elles ont été repoussées parce qu’elles ré ta-
blissaient l’inégalité du service militaire.
Le service de 30 mois produit au mois de mai
une chute brusque de nos officiers mobilisables ;
à l’époque où l’Allemagne aura son maximum de
troupes. Si on envisage l’incorporation à deux
époques, nous n’obtenons plus les effectifs néces-
sa res dans les compagnies de couverture et dans
les compagnies de l’intérieur.
M. herriot ne croit pas à une difficulté prove
nant de l’excedent de chevaux ; le système qu’il
propose n’est pas possible ; on ne peut pas utili
ser les chevaux pour les réservistes, en très peti
nombre dans la cavalerie.
On ne peut songer à incorporer les hommes à
deux époques de l’année; à aucun moment l’unité
ne serait capable de partir tout entière, et les ca
dres seraient exclusivement employés à l’instruc
tion des recrues.
Pour toutes ces raisons, l’amendement de M.
Herriot ne nous paraît pas acceptable (Applaudis
sements.)
Après une réplique de m. herriot, le contre-
projet est repoussé par 209 voix contre 84
m. DEBIERRE développe un autre contre-projet
basé sur le service de 32 mois avec incorporation
de la classe par tiers.
M. DUMER, rapporteur, combatte contre-projet,
ne voulant pas, dit-il, d’une armée qui serait une
école continuelle.
Le contre-projet Debierre, mis aux voix, est
repoussé à mains levées.
La suite de la discussion est renvoyée à ce
matin.
La séance est levée à 6 h., 50.
W.K. Vanderbilt, la deuxième appartenant
à M. Osgood Pell, autre millionnaire. Arrivée
au passage à niveau du Long Island Rail-
road,la première auto passa sans encombre ;
mais, tandis que la seconde était encore sur
la voie, un train express, arrivant à toute
vitesse, l’aborda par le travers. Sous ce choc
terrible, la voiture fut réduite en miettes et
ses voyageurs projetés à vingt mètres.
Au bruit de la collision, M Vanderbilt
s’arrêta et courut vers la scène de l’accident.
Il trouva M. Pell mort, le chaufleur écrasé
sous le premier wagon de l’express, les époux
Laimbeer, des millionnaires aussi, griève
ment blessés. Ces derniers furent trans
portés immédiatement à l’hôpital, où M.
Laimbeer a succombé. Quant au chaufleur,on
dut soulever le wagon avec un cric pour dé
gager son cadavre
Mme Pell, la femme de l’infortuné auto
mobiliste qui avait été tué sur le coup, se
trouvait dans la première voiture. M. Van-
derbilt, pour retarder un peu le moment où
il faudrait lui apprendre le malheur qui la
frappait, lui dit que l’automobile de son
mari était en panne et lui conseilla de re
gagner son hôtel sans attendre que la répa
ration fut terminée.
Au lieu de barrières, la Compagnie plaçait
un signaleur entre dix heures du matin et
dix heures du soir. L’accident arriva peu
après que l’homme eut quitié son poste.
----------------—-------------——
INFORMATIONS
Une Affaire sensationnelle
Arrestation de M. Deperdussin
Un événement qui provoque une très vive
émotion dans le monde de l’aviation, s’est
produit hier. Il a été procédé à l’arrestation
d’un des constructeurs d’aéroplanes les plus
connus, M. Armand Deperdussin, chevalier
de la Légion-d’Honneur.
M. Armand Deperdussin a été mis en état
d’arrestation hier matin, à son domicile,
avenue de Villiers, au moment où il reve
nait, dit-on, de Belgique.
La mesure prise contre lui a été motivée
par la plainte d’une très importante Société
financière qui aurait fait à M. Deperdussin
des avances s’élevant à plusieurs millions.
Le constructeur d’aéroplanes se défend en
affirmant que c’est au taux excessif qui
était imposée — 25 0/0 dit-il — qu’est due
sa faillite. Il ajoute que ses affaires sont ac
tuellement en très bonne voie, qu’il est cer
tain de faire, cette année, un bénéfice de un
million et qu’il a à toucher du ministère de
la guerre une somme de 800,000 francs.
M. Deperdussin a charge Me André Hesse
de sa défense. Me André Hesse, actuellement
retenu en province, est momentanément
remplacé par son secrétaire, Me Bizos.
M. Joseph Thierry à Serignan
M. Joseph Thierry, ministre des travaux
publics, a quitté Orange hier matin, à dix
neures et demie en automobile pour aller à
Serignan (Vaucluse) rendre visite à M. J.-H.
Fabre. Il a été reçu à son arrivée par la mu
nicipalité. Le cortège officiel s’est ensuite
rendu à la demeure du vénérable natura
liste.
Le ministre salue le maître en ces termes :
C’est une comparaison un peu ancienne, mais
’ LES AFFAIRES DU MAROC
La Colonne Claudel
MEKNis. — La colonne Claudel a été de
nouveau attaquée par les Marocains au cours
de sa marche de retour sur Itto.
Le combat a duré de 9 heures à minuit.
La colonne a eu un sergent et 13 hommes
tués et 10 blessés.
i Le lendemain a eu lieu une autre attaque
que le colonel Claudel a repoussée par le
canon en demeurant sur la position d’Az-
Zouz, à 10 kilomètres de Itto.
i Trois compagnies avec le colonel Duplessis
sont parties hier pour établir la liaison entre
Ksiba Tadla et Kristian.
l’occasion de s’affirmer.
Il était bien intervenu dans deux
ou trois
discussions, notamment dans celle relative
au centenaire de Diderot, mais c’est aujour
d’hui seulement qu’il devait faire ses véri
tables débuts à la tribune sénatoriale.
Ges débuts, attendus avec une certaine cu
riosité, n’ont pas été très heureux. Abon-
fiant à l’excès, un tantinet prétentieux, M.
Herriot n’a fait que rééditer les arguments
développés à la Chambre par MM. Messimy
et Paul-Boncour, par M. Augagneur, sur
tout, son prédécesseur à la mairie de Lyon
et ses amis les plus fidèles ont dû convenir
qu’il avait quelque peu déçu leurs espéran-
ces.
Le général Legrand, en revanche, a obtenu
un vif succès. Il a réfuté avec tant de clarté,
l’argumentation embroussaillée de M. Her-
riot, qu’au vote le contre-projet a été rejeté
par plus de 200 voix.
A la Chambre, l’écart avait été beaucoup
moins considérable sur le contre-projet Mes-
lière.
M. LE GÉNÉRAL PAU : C’est une question de
temps. Il faut que les réservistes rejoignent dans
un temps donné.
m herriot : On pourrait faire appel à un plus
grand nom re de classes de réserve.
m. le général pau : On fait déjà appel à
tous les réservistes susceptibles de rejoindre en
temps utile, quelque soit la classe à laquelle ils
appartiennent. Et on ne peut pas étendre la zone
d’incorporation, sous peine de ne plus mobiliser
dans le temps voulu.
M. herriot : Certes, le périmètre d’incorpora-
tion ne peut être indéfinement étendu. Mais res-
tant Le même ne serait-il pas possible d’augmen-
tant le même ne serait-il pas p<
ter ies ressources en prenant le
les réservistes dans
5 classes au lieu de 3. .
m. le général pau : On le fait déjà.On prend
dans la couverture tous les réservistes sans ac
ception de classe.
m . herriot : J’arrive à un argument très fort
de M. Le général Pau : il dit qu’il est nécessaire
d’avoir le même régime que l’Allemagne, et que
ce faisant nous lui inspirerons Le sentiment de
notre force, Je regrette que le génie militaire de
la France soit domine par le dogme de l’imitation,
je me rappelle les époques où la France a fait
œuvre de création militaire. Le service de 30 mois,
Git-on, n’établit pas de parallélisme entre l’armée
française et l’armée allemande. Mais on songe à
ne convoquer les réservistes en Allemagne qu’en
hiver ; le parallélisme va se trouver rompu. Ne
pourrait-on pas le rétablir en adoptant le système
de l’Allemagne pour les réservistes et en incor
porant la osasse nouvelle pour 30 mois au com
mencement de l’année. Seul Le service de 30 mois
réaliserait ainsi l’effectif constant mobilisable ;
c’est celui-là seul qui est intéressant.
L’Allemagne continue un régime de faveur
pour ses intellectuels. N’allez-vous pas porter un
coup fâcheux en France par la loi actuelle.
Il faut utiliser les qualités de notre race en lui
épargnant les sacrifices inutiles. Le gouverne
ment nous demande : demande au pays un grand
effort ; encore faut-il que la loi ne porte pas des
vices tels qu’elle ne puisse pas vivre ? Que le ré
gime nouveau soit supportable pour le pays.
Notre France doit être mise à même de se dé
fendre. Mais a-t-on lait tous les efforts nécessai
res pour lui donner l’armature qui lui convient ? I
Je demande que le sacrifice soit réduit au stricte |
nécessaire; le pays vous rendrait eaeuthoU' *
ALLEMAGNE
Le Procès Krupp
La matinée d'hier a été occupée par les
plaidoiries. Le défenseur de Schmidt déclare
ne pouvoir,comprendre comment on avait
pu prononcer le mot de Panama.
« Personne, dit-il, ne fut lésé : l’Etat n’eut
pas un centime de plus à débourser. Il faut,
dit le défenseur, partir de ce point de vue
qu’il n’y a pas de secrets militaires pour
Krupp. Il ne saurait être question en aucun
cas de trahison de secrets militaires. Krupp
agit dans un intérêt purement commercial. »
La délibération du Conseil de guerre a
duré de 1 h. 1/2 à 5 heures.
Les peines suivantes, ont été prononcées :
Le lieutenant Tilian, 2 mois de prison et la
destitution.
Le lieutenant Hinst, 4 mois de prison et la
destitution.
Schleuder, 4 mois de prison et la destitu
tion.
L’artificier Schmidt, 2 mois et 8 jours de
prison, dégradation.
L’artificier Droz, 3 semaines d’arrêts sim
ples, •
ÉTATS-UNIS
Un. 7 vain tamponne l’Auto
d’un Millionnaire
L'absence de barrières à un passage à ni
veau vient, une fois de plus, d’être cause
d’un terrible accident qui a coûté la vie à
trois personnes, tandis que plusieurs autres
sont grièvement blessées.
Deux automobiles revenaient de Long-
beach, la première appartenant au fils de
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la EIERAIRIL ITZHHATIONALE
10s, rue Saint-Lazare, 108
(immeiibla da T HOTEL TERMINUS)
mpl
Un An
o Fr.
10
2 6 Fr.
46L »
PAR-CI, PAR-LA
TROIS Mois
Six Mois
tous les Bureaux de Poste de -Pareg
Les Microbes Parlementaires
Une Commission chargée d'exa
miner ‘état sn taire du Pala s—
Bourbon, a con-taté 30, 00 bacil-
les par mètre cube d’air.
Trente mille! C’est alarmant.
L’Imaginer, c’est impossible.
Tout un monde atroce, invisible,
installé dans le Parlement !
Et venu d’ou ?... Qui sait ? Mystère.
Tombé du ciel, sorti de terre,
Pour vaincre le parlementaire,
Lui passer la fièvre, la toux,
La bronchite, le mal de tête...
Le microbe que rien n’arrête,
S'abat comme vent de tempête
Et, preste, s’empare de tous !
Trente mille avec noms baroques :
Streptocoques, staphylocoques
Et bien d'autres encor en « coques »
Logés dans le Palais Bourbon !
Et les gaillards pour tout de bon
InsTai.lés en puissants, en maîtres !...
Oh ! questpurs ouvrez les fenêtres
Et balayez cès vilains êtres
Causes secrètes dê nos maux.
Car tenez pour très authentique
Que le bacille prolifique :
a Obstruction systématique »
Terrible engendreur de vains mots !
Se mêle à la bande farouche
Qui va volant de bouche en bouche,
Colporteuse de coryza*
De migraine et d’influenza ;
Et c'est tout simplement pour ça,
Raison aisément devinée,
Que les budgets ne sont votés
Par nos élus, les députés,
Microbes, meurtris, éreintés,
Que bien après la mi-année 1
ALDERT-HIEARENSCHMID
-aw
Élections au Conseil Général
1‘- CANTON
SCRUTIN DE BALLOTTAGE DU 10 AOUT
Une réunion publique électorale aura lieu
jeudi 7 août, à 9 heures du soir, à l’Ecole ma
ternelle de la rue Emile-R nouf.
M. ACHER y prendra la parole.
M. Masselin est invité à y assister.
Les cartes électorales seront exigées à l'entrés^
Uo“ U—C VVA------- Uil peu SA-E-A9 A--—-4
toujours séduisante et vraie que celle de la vie du — C
sage avec un beau jour d’été. Dans la sérénité ROD6
'gsms DISTRIBUTIONS de PRIX
votre soir, qui n’est pas encore le i . _
lorsque vous tournez les yeux vers le passé,
distinguez, assurément, que votre journée fût iné
gale, qu'elle compta des heures sombres, voire
même quelques menaces d’orage, mais à l’appro
che du soir votre ciel s’est éclairci, le vent a
balayé les nuées, et au milieu de cette belle Pro
vence où nous sommes, votre horizon dans le
grand soleil couchant a pris des splendeurs d’apo-
theose.
En lisant l’état de vos travaux, j’ai senti une
mystérieuse émotion s’emparer de moi. Votre
exemple, en notre siècle de vitesse, est une pré
cieuse et hautaine leçon. Depuis soixante-dix ans,
vous êtes courbé sur la même tâche, et aux gens
pressés, qui s’agitent sur la scène du monde,
pour conquérir hâtivement une réputation passa
gère. aous semblez dire : pour fonder un monu
ment solide et durable, il n’est pas trop de toute
la vie d’un homme. Vous avez illustré le mot cé
lèbre de Buffon : « Le génie est une longue pa
tience. » Vous avez donné votre vie sans comp
ter. Sans doute, étiez vous patient, parce que
conscient de votre force ; et, en effet, combien
de ces hommes affairés et ambitieux qui ont passé
près de vous sans vous voir, ne sont plus ! Ils
étaient plus pressés et aussi plus éphémères.
Vous avez continué votre chemin sans tourner la
tête, vous saviez que la route du travail et de la
patience mène fatalement à la victoire.
M. Thierry était de retour à Orange à raidi,
où un déjeuner intime a été servi à la sous-
préfecture.
musmeerenaoeuneneansssenoeoeeoeesn
LS PETIT HAVRE ILLUSTRE
A= Pages & Centimes 4» Pages
Tous les Mercredis
Notre supplément illustré continue à ob
tenir une vogue grandissante. Il n’en sau
rait être autrement car il est vraiment le
journal humoristique par excellence par son
prix modique de S centimes et l’intérêt
de son contenu d'une variété sans cesse re
nouvelée.
Cette fois il contient des aventures vérita
blement hilarantes. De joyeux pince-sans-
rire se sont évertués pour corser leurs récits
de saillies plus bouffonnes les unes que les
autres.
Les ahurissantes villégiatures des époux Poire
forment une collection émaillée de drôleries
réellement de saison. Le Manuel du Costaud
apporte aux hommes désireux de se mesu
rer avec les champions, des conseils peut-
être efficaces, mais déconcertants.
Le Langage des Singes est une impayable
histoire qui dérouterait les linguistes, aussi
bien que les naturalistes les plus distingués.
Elle s’accompagne de dessins suggestifs dus
au crayon de Nadal, si apprécié déjà de tous
les fidèles amis du Retit Havre SiEus-
Eré.
Et que dire de La Cloche à Melon, des Che
veux trop lonfs et de la Cure du Sommeil, si ce
n’est qu’ils guériraient les hypocondriaques
les plus moroses, les neurasthéniques les
plus affaiblis ?
On lira avec autant d’intérêt les passion
nants romans et les amusantes histoires qui
ont pour titres : Les désopilantes aventures des
naufragés du Potiron, Cog en Pâte, le chéri à sa
mère, Ce sacré Pupinet, Halfang le bandit fan
tôme, l'Espionne aux cheveux d'or.
Voilà, n’est-il pas vrai, un sommaire Sug-
gestif et attravant ?
Hier s’est terminée la série des distribu-
tiens de prix aux élèves des écoles commu-
nales de la Ville du Havre.
A l’école Jean-Mace, M. Basset, conseilles
municipal, présidait la séance du matin con-
sacrée aux écoles de la rue des Etoupières et
de la rue Dauphine ; l’après-midi, M. Lan
glois, conseiller municipal, présidait la cé
rémonie de l'école Jean-Macé.
M. Morgand, adjoint au maire, avait la pré
sidence de la réunion du matin à l’école de
la rue Raspail pour les élèves des rues Gus
tave-Flaubert et Lemaistre ; l’après-midi, M*
Eugène Ramelot, président de la délégation
cantonale, présidait la séance de l’après-
midi pour les élèves des rues de Phalsbourg
et Raspail.
A l’école de la rue Piedfort, la distribution
du matin pour les écoles Frédéric-Bellanger
et Alma était présidée par M. Pigorean, pré
sident de la délégation cantonale ; l’après-
midi M. Beurrier, conseiller municipal, pré
sidait celle des écoles Piedfort et Gobelins.
Voici les palmarès :
École de Garçons rue de ‘Observatoire
(Directeur : m. poissant)
p* Classe. — 1" prix, Yves Guégan ; 2, André
Bapaume ; 3e, Louis Pouleau ; 4*, Gaston Thoue-
non ; 5 e , Maurice Féron; 6% Maurice Ristenbühler;
7°, Eugène Edelbiul ; 8°, Jean Decombe; 9*, Gus
tave Simon ; 40®, Roger Mariage.
2“ Classe. — 1*° div. : 1 er prix, Robert Gélineau ;
2», Alphonse Graux; 3*, Gaston Gimer; 4‘, Albert
Masurier ; 5’, Hyacinthe Druais. — 2 e div. : 1°f p.,
Emile Derrien ; 2’, Henri Hauville ; 3°, Georges
Avenel ; 4», Jean Sorel ; 5% Alexandre Cornu.
3 e Classe. — 4" div. : Aer prix, Gaston Martin ;
2% Jean Gélineau ; 3°, Victor Polet ; 4e ex-œqao,
Maurice Cardon, Gérard Le Souder, Jean Des
champs. — 2° div.: 4er prix, Pierre Martin ; 2 e , An
dré Kerboriou ; 3 e , André Mallet; 4, René Déjeu
nes ; 6 e , Fernand Lemonnier. .
4e Classe. — 4“ div. : er prix, Maxime Vatine s
2° ex-xquo, Henri Monville et André Thouénon ;
4», Georges Masson ; 5®, Marcel Bouihan. —%° di-
vis.: Aer prix, Georges Lepeltier ; 2®, Charles
Schmidt ; 3®, excequo. Maurice Ternon et Francis
Prual ; 5°, Alphonse Tanguy.
CERTIFICAT D’ÉTUDES PRIMAIRES
Elèves ayant obtenu le certificat d’études pri
maires en 1913 :
André Bapaume, Raymond Billouet, Bernard
Gantais, Maurice Chabrat, Georges Decombe, Mau»
rice Dehays, Eugène Deschamps, André EDer
hart, Eugène Edelbiut, Maurice Féron, Charles
Fréchon, Jules Fromentin, Yves Guégan, Maurice
Le Bitoux, Edmond Lecroq, Hemi Lefebvre, Geor
ges Legay. René Lepotvin, Roger Mariage, Andre
Panchout, Edouard Person, Jules Fiotin, Loult
Pouteau, Edmond Rey, Maurice Ristenbuhler. us
tave Simon, Gaston Thouinon, Arthur Tes
René Gras.
LIVRETS DE CAISSE D’ÉPARGNE
Offerts par la Caisse des Ecoles • Yves Guégal
et André Bapaume, chacun 10 fr; Louis Pouleau
et Maurice Féron, chacun 5 fr.
Offerts par l’Amicale des anciens élèves d
l’école, Gaston Thouinon, 5 fr.
PRIX D’HONNEUR
Médaille de bronze offerte par la Ville du Havre
Yves Guégan.
Ecole de Garçons rue des Etoupières
(Directeur : M. BERTHE)
cours préparatoire
99 Classe
mon ; 1 er ,
1 Pierre Pennec i 42
... Div.: Prix d’honneur, Marcel Ha*
Louis Breton ; 2®, Auguste Guérin 3
Marcel Le Julien, 5, Alben
Mercredi 6 Aout 1943
Administrateur-Délégué
Adresser tout ce qui concerne l’Administratios
à M. Ô. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 85
Adresse Télégraphique. RANDOLET Havre
Administration, Impressions et Annonces. M 10.47
Le Petit Havre
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Auresser tout ce qui concerne la Redaction
à M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE: Rédaction, No 7.60
AU HAVRE
A PA PTS.
BUREAU DU Journal, 112, bould de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HA VUE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
B
ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
| ABONNEMENTS
* Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure
l’Oise et la Somme "
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région L onPostals _
================================== li On s’abonna âgaiemeflL SANS FRr
Autres Départements.
R(-Re
C
Les Élections
Départementales
DEPECHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 5 Août, Dépêche de 4 h. 30
CUIVRE
Comptant..
TON
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HAUSSE
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irrégul.
£67 17/6
7/6
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3 mois
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.Comptant .
£ 67 17/6
£ 184 15/-
7/6
10/-
-/-
-/-
3 mois
soutenu
£ 184 15/-
5/-
FER
Comptant..
soutenu'
£55/-
1%
-/-
3 mois
£56/-
1 %
AOUT
NEW-YORK, 5
Cotons 8 août, baisse 4 points ; octobre,
baisse 11 points ; décembre, baisse 11 points ;
mars, baisse 9 points. — A peine soutenu.
Calée t hausse 9 à 19 points.
NEW-YORK, B AOUT
Cuivre Standard disp.
— septembre ....
Amalgamat. Cop...
Fer
c. m JOUB
14 37
14 37
71 1/2
15 37
CHICAGO, 5 AOUT
Blê sur
Maïs sur....*
Saindoux sur.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
Septembre
Décembre.
C. DU JOUR
86 1/8
90 18
69 1/8
65 3/4
11 42
10 72
(. munis;
44 37
14 37
70 7/8
15 37
C. PRECED
87 1/2
91 1,8
69 5 8
65 3 8
11 32
10 65
LES ÉLECTIONS CANTONALES
Une statistique du ministère de ‘intérieur
dit qu’à la suite du scrutin du 3 août, la si
tuation politique se présente dans les condi-
tiods suivantes :
<1 n’y a aucun changement dans 21 dépar
tements ; la situation est modifiée dans 65
départements. Dans 30 départements, tous
les sièges sont pourvus au premier tour.
Un Démenti
LONDRES. — On dément de source officielle
le bruit d’après lequel le gouvernement bul-
hare aurait ordonné l’arrestation de M.
Daneff.
La Conférence de Bucarest
BUCAREST.— La conférence s’est encore
ajournée une fois sans avoir pu enregistrer
aucun progrès.
M. Majoresco a fait un appel pressant à
tous les pays participants pour terminer
leurs arrangements réciproques afin que la
conférence puisse s’occuper de la question
concrète avant l’espace de temps restant li
bre avant la reprise des hostilités.
Vers Tentent®
FRANCFORT. —On télégraphie de Bucarest
à la Gazette de Francfort ;
« M. Tontcheff, chef de la délégation bul
gare, a déclaré qu’une entente sera certaine
ment acceptée d ici vendredi.
» La Bulgarie cédera finalement sur la
question de Cavala tout en formulant une
protestation expresse et s’en remettant pour
une décision definitive à une conférence in
ternationale.
» C’est là que le sort de la Bulgarie se dé
cidera en dernier lieu et les décisions de Bu
carest au sujet des frontières serbes y subi
ront peut-être des changements.
» Si la Serbie avait été véritablement vic
torieuse, nous ne serions pas si opiniâtres.
En tous cas, nous ne pouvons accepter, com
me on le propose, la Strouma, comme fron
tière. »
Les élections aux Conseils généraux et
aux Conseils d’arrondissement ont eu lieu
dimanche dernier, dans le plus grand
calme.
Sans doute, il en est généralement ainsi ;
mais les adversaires de la loi de trois ans
avaient fait de tels efforts pour émouvoir
l’opinion qu’ils n’étaient pas sans espérer
quelques manifestations contre la loi nou
velle. Ils en ont été pour leurs frais.
D’une façon générale, et bien que les sta
tistiques comportent trop souvent des clas
sifications inexactes ou arbitraires, — car
elles n’établissent par exemple aucune dis
tinction entre les radicaux de gouverne
ment et les radicaux flirtant avec les syndi
calistes révolutionnaires, — on peut estimer
que les élections de dimanche dernier, por
tant sur 3,000 noms, ne modifieront pas
sensiblement nos Assemblées départemen
tales et nos Conseils d’arrondissement.
Toutefois, les chiffres accusent des résul
tats estimables en faveur des républicains
démocrates et des radicaux et radicaux-
socialistes puisque les uns gagnent 16 siè
ges et les autres 42. Les socialistes gagnent
2 sièges et les unifiés 6. Ces soixante-six
sièges sont perdus jusqu’à concurrence de
50 par les réactionnaires et nationalistes, et
de 16 par les progressistes.
Ainsi donc, une tendance s’affirme très
nette, marquée par l’échec de la droite et
les succès très restreints des unifiés, et
marquée aussi par la déconvenue de cer
tains détracteurs de la loi de trois ans.
Il est avéré que le pays reste profondé
ment attaché aux doctrines des républicains
de gauche, qu’il accentue même son adhé
sion en leur faveur. Mais il est non moins
certain qu’il est las des politiciens exclusifs
et de surenchère, qu’il veut travailler dans
le calme et la certitude du lendemain.
C’est pourquoi il n’a pas cru ceux qui
lui présentaient le retour à la loi de trois
ans comme une loi de réaction. La preuve,
la voici :
94 députés, faisant partie de nos assem
blées départementales, avaient voté pour la
loi militaire et 45 avaient voté contre. Ils
reviennent exactement en même nombre.
Les électeurs se sont dit, en effet, que le
meilleur moyen d’éviter la guerre, dont ils
ne veulent pas, était encore de se mettre
en mesure de la pouvoir faire au besoin. Et
ce raisonnement — si vispacem... —, qui
date de loin, l’a emporté aisément sur tous
les sophismes de ceux qui, n’osant pas se
rallier au système des milices de M. Jaurès,
ont cependant combattu systématiquement
le projet militaire du Gouvernement, seul
capable de donner au pays, contre toute
menace extérieure, la pleine sécurité dont
il a besoin.
simy-Boncour. Ce fut même, on s’en sou
vient, la majorité la plus faible qu’obtint le
gouvernement pendant toute la discussion
de la loi militaire.
Après l’échec du contre-projet Herriot, M.
Debierre,qui préconisait le service de trente-
deux mois avec incorporation de la classe
par tiers, était battu d’avance. Il le fut, en
effet, haut la main.
Demain matin, on entamera les articles
en commençant par l’article 18, le plus im
portant de la loi, celui qui consacre le re
tour au service de trois ans.
T. H.
or
Th. Vallée.
Nouvelles Politiques
Conseil des Ministres
Les ministres et les sous-secrétaires d’Etat
se sont réunis hier matin en conseil, à l’Ely
sée, sous la présidence du président de la
République.
Le Conseil a été consacré à l’expédition
des affaires courantes. M. Klotz, ministre de
l’intérieur, a donné communication des ré
sultats des élections cantonales.
Le prochain Conseil des ministres aura
lieu vendredi, à quatre heures.
LE PARLEMENT
L’ARRESTATION DE NI. DEPERDUSSIN
La nouvelle de l’arrestation de M. Deper-
dussin a causé, dans les milieux sportifs,
une véritable consternation.
L’accusation dit que les dépenses de M.
Deperdussin étaient hors de proportion avec
ses ressources.
Ses amis disent pour sa défense qu’il dut,
pressé par des commandes, emprunter à des
taux onéreux.
Ce qui est certain, c’est que, depuis quel
que temps, le constructeur ne pouvait faire
face à ses échéances.
La plainte fut déposée hier par le direc
teur d’une banque de la rue des Italiens.
L’inculpation est celle de faux, usage de
faux et abus de confiance.
Le passif s’élèverait à 33 millions.
M. Hirch, après avoir fait subir à M. De
perdussin un interrogatoire d’identité, l’a
placé sous mandat de dépôt et envoyé à la
prison de la Santé.
La plainte déposée contre M. Deperdussin
prétend que le constructeur a employé des
manœuvres frauduleuses pour se faire avan
cer de l’argent prétextant d'importantes
commandes nécessitant l’achat de matériaux
et qu’il employa ces fonds pour ses besoins
personnels. _
Impressions de Séance
(an RoTAE CORRESPONDANT PABTICULIA)
Paris, 6 août,
La discussion générale de la loi militaire
ayant été close vendredi, le Sénat s’est trou
ve aujourd’hui en présence des contre-pro
jets, dont l’examen doit précéder, aux ter
mes du règlement, la mise en délibération
du projet lui-même.
C'est M. Richard qui a ouvert la série avec
un contre-projet comportant deux ans de
service dans l’armée active et trois ans de
disponibilité. Ce système, combattu briève
ment par le rapporteur, M. Doumer, ayant
été repoussé à mains levées, le président a
donné la parole à M. Herriot qui s’était char
gé de reprendre devant le Sénat le contre-
projet Messimy-Boncour, tendant au service
de trente mois. Benjamin de la Haute As
semblée — il n’a guère que quarante ans et
quelques mois — le maire de Lyon est arrivé
au Luxembourg précédé d’une réputation
d’orateur qui n’avait pas, jusqu’ici, trouvé
SENAT
Séance du 5 Août
M. ANTONIN DUBOST, préside.
Le Sénat adopte Le projet de loi autorisant la
constitution d’un fonds de réserve spéciale, d’un
fonds de roulement et d’un fonds spécial pour
travaux complémentaires et de renouvellement
au budget-annexe du chemin de fer de Kayes au
Niger.
LA LOI OE TROIS ANS
Le Sénat examine les articles du projet de loi
sur le service de trois ans.
le président met en discussion le contre-
projet de M. Richard : service de deux ans dans
l’armée active, de trois dans la disponibilité de
l’armée active avec des périodes d’instruction
d’un mois chaque année et la faculté de rappels
individuels par le ministre.
m richard : Je désire rechercher si on ne
saurait trouver au probeme militaire une solu
tion autre que celle qui nous est proposée par le
gouvernement et plus conforme au génie de no
tre pays.
Mon contre-projet me semble de nature à assu
rer notre pays les forces dont il a besoin, de na
ture à répondre aux exigences de la situation ; il
est conforme au principe de la nation armée. Je
demande au Sénat de le prendre en considéra
tion.
M. paul doumer, rapporteur, combat la prise
en considération. Il dit que le contre-projet tend
au rejet pur et simple de la loi de trois ans et-au
maintien du service de deux ans.
L’article essentiel de contre-projet est mis aux
voix et repoussé à mains levées.
le président met en discussion le contre-
projet de M Herriot, service de trente mois.
m. herriot a la parole.
— Je ne m’emparerai pas des ouvrages des tac
ticiens militaires. Je ne m’aiderai que du raison
nement qui est une arme aussi.
La situation est grave ; les morts parlent tou
jours, ainsi que le dit la colonne commémorative
de Morsbronn ; comme vous j’entends leurs voix.
Notre fidélité dans le deuil est l’une des plus b-l-
les preuves de la force morale d’un peuple que
certains taxent de dégénéré. (Très bien 1)
il y a un pairiotisme de spéculation.
m. barthou : Le gouvernement et le Parlement
ne sont animés que du désir de défendre la Patrie.
Ne leur prêtez pas de sentiment belliqueux. (Très
bien ! Applaudissements.)
. M. herriot : Si graves que soient les événe
ments, je souhaite voir cesser l’atmosphère d’ex
citation fâcheuse qui règne aujourd’hui.
Il faudrait désarmer certaines formes de patrio
tisme. Le patriotisme sincère doit être pudique, un
peu secret.
il y a un patriotisme de spéculation.
M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL : Le gouverne-
ment et le Parement ne sont animés que du désir
de défendre la patrie. Ne leur prêtez pas de senti
ments belliqueux.
m. herriot : Je ne crois pas mériter cette cri
tique qui est presque une attaque.
M LE PRÉSIDENT DU CONSEIL : Mais non !
M. herriot : Nous ne devons nous inspirer
que de l’étude des faits, laisser de côté la spécula
tion.
Or, l’Allemagne arme ; par une progression
constante d’efforts elle est arrivée au point où elle
en est aujou d’hui ; dès avant 4870, elle avait com
mencé ces efforts. Je ne vois en 491 3 que l’épa-
nouissement redoutable d’une politique qui date
de plus de 40 ans.
En deux années l’Allemagne obtient un résultat
équivalent à celui qu’elle avait obtenu précédem
ment en 37 ans. C’est ce que M. le président du
Conseil a montré nettement.
Non seulement la quantité, mais la distribution
de l’effort allemand doit nous inquiéter Cela ap
pelle un remède. La compagnie de couverture est
portée à 190 hommes, celle à effectif faible est
portée à 160 hommes.
Les hypothèses faites au sujet des méthodes de
guerre allemandes doivent retenir notre attention.
Nous avons de grands efforts à faire pour répon
dre au danger qui nous menace, je le proclame
hautement. Il fallait demander à l’état-major gé
néral ce que réclame la situation à laquelle nous
devons faire face.
Mais le Conseil supérieur de la guerre a-t-il eu
toute la liberté d’esprit nécessaire. (Mouve
ments)
Ces chefs, que j’admire profondément, habitués
au respect de la discipline n’ont-ils pas été mis en
présence d’une note qui apportait la réponse en
même temps que la question? Interruptions).
La question a-t-elle précédé la réponse ou la
réponse La question ?
J’examine maintenant la question des effectifs :
En ce qui concerne la couvenure, on dit que la
compagnie active doit avoir 200 hommes pour
qu’au moment de la mobilisation il n’est possible
de trouver que 50 hommes de complément. Mais
pourquoi n‘étendrait-on pas Le rayon d’incorpora-
tion des réservistes ? Tout au moins pour les ré
giments de couverture tels que ceux de Châlon
et de Reims, qui ne sont plus tout près de la fron-
siasme ce que vous lui auriez donné de liberté •
il aurait une raison nouvelle de s’attacher à son
devoir militaire, l’un des éléments principaux du
devoir civique (Applaudissement 8 gauche).
m. le GÉNÉRAL lf.grand : J’examinerai exclu
sivement les considérations techniques formulées
par M. Herriot.
L’utilisation qu’il pense faire des hommes du
service auxiliaire nous réserverait les plus amè
res déceptions ; ils n’ont pas les qualités néces-
saiaes pour les fatigues du service armé (Très
bien !i
m. CLÉMENCEAU : Je me permets de penser que
ce n’est pas absolu.
M. LE GÉNÉRAL LEGRAND : M. Herriot croît que
l’augmentation de 212,000 hommes dépasse les be
soins réels Nous avons besoin de 23,000 hom
mes pour les créations nouvelles ; une partie est
destinée à remplacer des hommes envoyés au Ma
roc et qui nous font défaut sur la métropole , il
ne s’agit que de 6,000 hommes..
M. herriot : Donc notre politique au Maroc
est une des raisons de la loi de 3 ans Dans la
note présentée au Conseil supérieur de la guerre
cette raison a été invoquée si je ne me trompe.
M. LE GÉNÉRAL LEGRAND : L’importancede la
raison peut être appréciée par le chiffre. (Très
bien 1)
M. Herriot croit qu’on peut gagner 16,000 hom
mes avec 1 effectif a 140 hommes des compagnies
a 1 intérieur. C’est toujours le chiffre que nous
avons admis, 110 hommes effectif minimum et 150
à l’incorporation. Si nous pouvions avoir plus de
140 hommes, nous nous en réjouirions à cause
du surcroît de force qui en résulterait.
M. Herriot croit qu’on n'a pas fait le possible
pour tirer tout le bénéfice possible de la loi de
1905 : on s’est efforcé de diminuer le nombre des
non valeurs. La réduction du service a eu pour
effet d’augmenter le nombre des employés qu’il
faut renouveler tous les ans ; on est .quelquefois
obligé de les préparer dès la première année. La
prolongation du service diminuera les fâcheux
effets de l’état de choses actuel. Tous les chefs
s’efforcent de faire la chasse aux embusqués.
Quant à ‘utilisation de certains hommes du ser
vice auxiliaire...
M. CLEMENCEAU : Je connais des jeunes gens
très solides qui sont dans les services auxiliaires.
M. LE GÉNÉRAL LEGRAND : Il peut y avoir des
erreurs, mais on ne peut guère incorporer ces
hommes en général dans le service armé.
M. clémenceau : Dans l’application de la loi
de 1905 on a peut-être pas fait un usage convena
ble des réserves pennant leurs périodes. C’est
une opinion assez répandue.
M. le général legrand : Le programme de
travail n’est peut être pas toujours bien établi ;
mais nous nous préoccupons beaucoup de cetie
question, et nous redressons les torts, quand
nous les constatons. Les résultats obtenus sont
excellents. L’emploi des réservistes en temps de
guerre est aussi bien réglé que possible ; on ne
peut pas songer les amener tous à la première
heure sur le champ de bataille ; on aurait peut-
être une horde pluôt qu’une armée. (Très bien !
Bruit a gauche).
M. Herriot dit que le service de trois ans n’est
pas utile dans l’infanterie ; on peut encore per
fectionner l’instruction dans la troisième année et
préparer les hommes à certaines missions spé
ciales ; et il faut penser aussi aux cadres, que le
service de 3 ans nous permettra de mieux former;
nous pourrons donner une empreinte puis dura
ble aux sous-officiers. (Très bien ! et applaudisse
ments).
La conduite de nos troupes actuelles au Maroc
a été brillante, et M. Herriot l'a dit avec une légi
time fierté que nous partageons tous. Mais il faut
songer que nous aurons à faire à des adversaires
redoutables. (Très bien !)
Pour la cavalerie, M. Herriot a fait état de
34.000 engagés de cette année ; mais c’est qu’on
s’attendait au service de 3 ans (Très bien!);
c’est une situation tout-à-fait exceptionnelle qui
ne se reproduira pas. Nous avons fait des études
pour donner à la cavalerie le service de 3 an s ;
mais elles ont été repoussées parce qu’elles ré ta-
blissaient l’inégalité du service militaire.
Le service de 30 mois produit au mois de mai
une chute brusque de nos officiers mobilisables ;
à l’époque où l’Allemagne aura son maximum de
troupes. Si on envisage l’incorporation à deux
époques, nous n’obtenons plus les effectifs néces-
sa res dans les compagnies de couverture et dans
les compagnies de l’intérieur.
M. herriot ne croit pas à une difficulté prove
nant de l’excedent de chevaux ; le système qu’il
propose n’est pas possible ; on ne peut pas utili
ser les chevaux pour les réservistes, en très peti
nombre dans la cavalerie.
On ne peut songer à incorporer les hommes à
deux époques de l’année; à aucun moment l’unité
ne serait capable de partir tout entière, et les ca
dres seraient exclusivement employés à l’instruc
tion des recrues.
Pour toutes ces raisons, l’amendement de M.
Herriot ne nous paraît pas acceptable (Applaudis
sements.)
Après une réplique de m. herriot, le contre-
projet est repoussé par 209 voix contre 84
m. DEBIERRE développe un autre contre-projet
basé sur le service de 32 mois avec incorporation
de la classe par tiers.
M. DUMER, rapporteur, combatte contre-projet,
ne voulant pas, dit-il, d’une armée qui serait une
école continuelle.
Le contre-projet Debierre, mis aux voix, est
repoussé à mains levées.
La suite de la discussion est renvoyée à ce
matin.
La séance est levée à 6 h., 50.
W.K. Vanderbilt, la deuxième appartenant
à M. Osgood Pell, autre millionnaire. Arrivée
au passage à niveau du Long Island Rail-
road,la première auto passa sans encombre ;
mais, tandis que la seconde était encore sur
la voie, un train express, arrivant à toute
vitesse, l’aborda par le travers. Sous ce choc
terrible, la voiture fut réduite en miettes et
ses voyageurs projetés à vingt mètres.
Au bruit de la collision, M Vanderbilt
s’arrêta et courut vers la scène de l’accident.
Il trouva M. Pell mort, le chaufleur écrasé
sous le premier wagon de l’express, les époux
Laimbeer, des millionnaires aussi, griève
ment blessés. Ces derniers furent trans
portés immédiatement à l’hôpital, où M.
Laimbeer a succombé. Quant au chaufleur,on
dut soulever le wagon avec un cric pour dé
gager son cadavre
Mme Pell, la femme de l’infortuné auto
mobiliste qui avait été tué sur le coup, se
trouvait dans la première voiture. M. Van-
derbilt, pour retarder un peu le moment où
il faudrait lui apprendre le malheur qui la
frappait, lui dit que l’automobile de son
mari était en panne et lui conseilla de re
gagner son hôtel sans attendre que la répa
ration fut terminée.
Au lieu de barrières, la Compagnie plaçait
un signaleur entre dix heures du matin et
dix heures du soir. L’accident arriva peu
après que l’homme eut quitié son poste.
----------------—-------------——
INFORMATIONS
Une Affaire sensationnelle
Arrestation de M. Deperdussin
Un événement qui provoque une très vive
émotion dans le monde de l’aviation, s’est
produit hier. Il a été procédé à l’arrestation
d’un des constructeurs d’aéroplanes les plus
connus, M. Armand Deperdussin, chevalier
de la Légion-d’Honneur.
M. Armand Deperdussin a été mis en état
d’arrestation hier matin, à son domicile,
avenue de Villiers, au moment où il reve
nait, dit-on, de Belgique.
La mesure prise contre lui a été motivée
par la plainte d’une très importante Société
financière qui aurait fait à M. Deperdussin
des avances s’élevant à plusieurs millions.
Le constructeur d’aéroplanes se défend en
affirmant que c’est au taux excessif qui
était imposée — 25 0/0 dit-il — qu’est due
sa faillite. Il ajoute que ses affaires sont ac
tuellement en très bonne voie, qu’il est cer
tain de faire, cette année, un bénéfice de un
million et qu’il a à toucher du ministère de
la guerre une somme de 800,000 francs.
M. Deperdussin a charge Me André Hesse
de sa défense. Me André Hesse, actuellement
retenu en province, est momentanément
remplacé par son secrétaire, Me Bizos.
M. Joseph Thierry à Serignan
M. Joseph Thierry, ministre des travaux
publics, a quitté Orange hier matin, à dix
neures et demie en automobile pour aller à
Serignan (Vaucluse) rendre visite à M. J.-H.
Fabre. Il a été reçu à son arrivée par la mu
nicipalité. Le cortège officiel s’est ensuite
rendu à la demeure du vénérable natura
liste.
Le ministre salue le maître en ces termes :
C’est une comparaison un peu ancienne, mais
’ LES AFFAIRES DU MAROC
La Colonne Claudel
MEKNis. — La colonne Claudel a été de
nouveau attaquée par les Marocains au cours
de sa marche de retour sur Itto.
Le combat a duré de 9 heures à minuit.
La colonne a eu un sergent et 13 hommes
tués et 10 blessés.
i Le lendemain a eu lieu une autre attaque
que le colonel Claudel a repoussée par le
canon en demeurant sur la position d’Az-
Zouz, à 10 kilomètres de Itto.
i Trois compagnies avec le colonel Duplessis
sont parties hier pour établir la liaison entre
Ksiba Tadla et Kristian.
l’occasion de s’affirmer.
Il était bien intervenu dans deux
ou trois
discussions, notamment dans celle relative
au centenaire de Diderot, mais c’est aujour
d’hui seulement qu’il devait faire ses véri
tables débuts à la tribune sénatoriale.
Ges débuts, attendus avec une certaine cu
riosité, n’ont pas été très heureux. Abon-
fiant à l’excès, un tantinet prétentieux, M.
Herriot n’a fait que rééditer les arguments
développés à la Chambre par MM. Messimy
et Paul-Boncour, par M. Augagneur, sur
tout, son prédécesseur à la mairie de Lyon
et ses amis les plus fidèles ont dû convenir
qu’il avait quelque peu déçu leurs espéran-
ces.
Le général Legrand, en revanche, a obtenu
un vif succès. Il a réfuté avec tant de clarté,
l’argumentation embroussaillée de M. Her-
riot, qu’au vote le contre-projet a été rejeté
par plus de 200 voix.
A la Chambre, l’écart avait été beaucoup
moins considérable sur le contre-projet Mes-
lière.
M. LE GÉNÉRAL PAU : C’est une question de
temps. Il faut que les réservistes rejoignent dans
un temps donné.
m herriot : On pourrait faire appel à un plus
grand nom re de classes de réserve.
m. le général pau : On fait déjà appel à
tous les réservistes susceptibles de rejoindre en
temps utile, quelque soit la classe à laquelle ils
appartiennent. Et on ne peut pas étendre la zone
d’incorporation, sous peine de ne plus mobiliser
dans le temps voulu.
M. herriot : Certes, le périmètre d’incorpora-
tion ne peut être indéfinement étendu. Mais res-
tant Le même ne serait-il pas possible d’augmen-
tant le même ne serait-il pas p<
ter ies ressources en prenant le
les réservistes dans
5 classes au lieu de 3. .
m. le général pau : On le fait déjà.On prend
dans la couverture tous les réservistes sans ac
ception de classe.
m . herriot : J’arrive à un argument très fort
de M. Le général Pau : il dit qu’il est nécessaire
d’avoir le même régime que l’Allemagne, et que
ce faisant nous lui inspirerons Le sentiment de
notre force, Je regrette que le génie militaire de
la France soit domine par le dogme de l’imitation,
je me rappelle les époques où la France a fait
œuvre de création militaire. Le service de 30 mois,
Git-on, n’établit pas de parallélisme entre l’armée
française et l’armée allemande. Mais on songe à
ne convoquer les réservistes en Allemagne qu’en
hiver ; le parallélisme va se trouver rompu. Ne
pourrait-on pas le rétablir en adoptant le système
de l’Allemagne pour les réservistes et en incor
porant la osasse nouvelle pour 30 mois au com
mencement de l’année. Seul Le service de 30 mois
réaliserait ainsi l’effectif constant mobilisable ;
c’est celui-là seul qui est intéressant.
L’Allemagne continue un régime de faveur
pour ses intellectuels. N’allez-vous pas porter un
coup fâcheux en France par la loi actuelle.
Il faut utiliser les qualités de notre race en lui
épargnant les sacrifices inutiles. Le gouverne
ment nous demande : demande au pays un grand
effort ; encore faut-il que la loi ne porte pas des
vices tels qu’elle ne puisse pas vivre ? Que le ré
gime nouveau soit supportable pour le pays.
Notre France doit être mise à même de se dé
fendre. Mais a-t-on lait tous les efforts nécessai
res pour lui donner l’armature qui lui convient ? I
Je demande que le sacrifice soit réduit au stricte |
nécessaire; le pays vous rendrait eaeuthoU' *
ALLEMAGNE
Le Procès Krupp
La matinée d'hier a été occupée par les
plaidoiries. Le défenseur de Schmidt déclare
ne pouvoir,comprendre comment on avait
pu prononcer le mot de Panama.
« Personne, dit-il, ne fut lésé : l’Etat n’eut
pas un centime de plus à débourser. Il faut,
dit le défenseur, partir de ce point de vue
qu’il n’y a pas de secrets militaires pour
Krupp. Il ne saurait être question en aucun
cas de trahison de secrets militaires. Krupp
agit dans un intérêt purement commercial. »
La délibération du Conseil de guerre a
duré de 1 h. 1/2 à 5 heures.
Les peines suivantes, ont été prononcées :
Le lieutenant Tilian, 2 mois de prison et la
destitution.
Le lieutenant Hinst, 4 mois de prison et la
destitution.
Schleuder, 4 mois de prison et la destitu
tion.
L’artificier Schmidt, 2 mois et 8 jours de
prison, dégradation.
L’artificier Droz, 3 semaines d’arrêts sim
ples, •
ÉTATS-UNIS
Un. 7 vain tamponne l’Auto
d’un Millionnaire
L'absence de barrières à un passage à ni
veau vient, une fois de plus, d’être cause
d’un terrible accident qui a coûté la vie à
trois personnes, tandis que plusieurs autres
sont grièvement blessées.
Deux automobiles revenaient de Long-
beach, la première appartenant au fils de
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Les Microbes Parlementaires
Une Commission chargée d'exa
miner ‘état sn taire du Pala s—
Bourbon, a con-taté 30, 00 bacil-
les par mètre cube d’air.
Trente mille! C’est alarmant.
L’Imaginer, c’est impossible.
Tout un monde atroce, invisible,
installé dans le Parlement !
Et venu d’ou ?... Qui sait ? Mystère.
Tombé du ciel, sorti de terre,
Pour vaincre le parlementaire,
Lui passer la fièvre, la toux,
La bronchite, le mal de tête...
Le microbe que rien n’arrête,
S'abat comme vent de tempête
Et, preste, s’empare de tous !
Trente mille avec noms baroques :
Streptocoques, staphylocoques
Et bien d'autres encor en « coques »
Logés dans le Palais Bourbon !
Et les gaillards pour tout de bon
InsTai.lés en puissants, en maîtres !...
Oh ! questpurs ouvrez les fenêtres
Et balayez cès vilains êtres
Causes secrètes dê nos maux.
Car tenez pour très authentique
Que le bacille prolifique :
a Obstruction systématique »
Terrible engendreur de vains mots !
Se mêle à la bande farouche
Qui va volant de bouche en bouche,
Colporteuse de coryza*
De migraine et d’influenza ;
Et c'est tout simplement pour ça,
Raison aisément devinée,
Que les budgets ne sont votés
Par nos élus, les députés,
Microbes, meurtris, éreintés,
Que bien après la mi-année 1
ALDERT-HIEARENSCHMID
-aw
Élections au Conseil Général
1‘- CANTON
SCRUTIN DE BALLOTTAGE DU 10 AOUT
Une réunion publique électorale aura lieu
jeudi 7 août, à 9 heures du soir, à l’Ecole ma
ternelle de la rue Emile-R nouf.
M. ACHER y prendra la parole.
M. Masselin est invité à y assister.
Les cartes électorales seront exigées à l'entrés^
Uo“ U—C VVA------- Uil peu SA-E-A9 A--—-4
toujours séduisante et vraie que celle de la vie du — C
sage avec un beau jour d’été. Dans la sérénité ROD6
'gsms DISTRIBUTIONS de PRIX
votre soir, qui n’est pas encore le i . _
lorsque vous tournez les yeux vers le passé,
distinguez, assurément, que votre journée fût iné
gale, qu'elle compta des heures sombres, voire
même quelques menaces d’orage, mais à l’appro
che du soir votre ciel s’est éclairci, le vent a
balayé les nuées, et au milieu de cette belle Pro
vence où nous sommes, votre horizon dans le
grand soleil couchant a pris des splendeurs d’apo-
theose.
En lisant l’état de vos travaux, j’ai senti une
mystérieuse émotion s’emparer de moi. Votre
exemple, en notre siècle de vitesse, est une pré
cieuse et hautaine leçon. Depuis soixante-dix ans,
vous êtes courbé sur la même tâche, et aux gens
pressés, qui s’agitent sur la scène du monde,
pour conquérir hâtivement une réputation passa
gère. aous semblez dire : pour fonder un monu
ment solide et durable, il n’est pas trop de toute
la vie d’un homme. Vous avez illustré le mot cé
lèbre de Buffon : « Le génie est une longue pa
tience. » Vous avez donné votre vie sans comp
ter. Sans doute, étiez vous patient, parce que
conscient de votre force ; et, en effet, combien
de ces hommes affairés et ambitieux qui ont passé
près de vous sans vous voir, ne sont plus ! Ils
étaient plus pressés et aussi plus éphémères.
Vous avez continué votre chemin sans tourner la
tête, vous saviez que la route du travail et de la
patience mène fatalement à la victoire.
M. Thierry était de retour à Orange à raidi,
où un déjeuner intime a été servi à la sous-
préfecture.
musmeerenaoeuneneansssenoeoeeoeesn
LS PETIT HAVRE ILLUSTRE
A= Pages & Centimes 4» Pages
Tous les Mercredis
Notre supplément illustré continue à ob
tenir une vogue grandissante. Il n’en sau
rait être autrement car il est vraiment le
journal humoristique par excellence par son
prix modique de S centimes et l’intérêt
de son contenu d'une variété sans cesse re
nouvelée.
Cette fois il contient des aventures vérita
blement hilarantes. De joyeux pince-sans-
rire se sont évertués pour corser leurs récits
de saillies plus bouffonnes les unes que les
autres.
Les ahurissantes villégiatures des époux Poire
forment une collection émaillée de drôleries
réellement de saison. Le Manuel du Costaud
apporte aux hommes désireux de se mesu
rer avec les champions, des conseils peut-
être efficaces, mais déconcertants.
Le Langage des Singes est une impayable
histoire qui dérouterait les linguistes, aussi
bien que les naturalistes les plus distingués.
Elle s’accompagne de dessins suggestifs dus
au crayon de Nadal, si apprécié déjà de tous
les fidèles amis du Retit Havre SiEus-
Eré.
Et que dire de La Cloche à Melon, des Che
veux trop lonfs et de la Cure du Sommeil, si ce
n’est qu’ils guériraient les hypocondriaques
les plus moroses, les neurasthéniques les
plus affaiblis ?
On lira avec autant d’intérêt les passion
nants romans et les amusantes histoires qui
ont pour titres : Les désopilantes aventures des
naufragés du Potiron, Cog en Pâte, le chéri à sa
mère, Ce sacré Pupinet, Halfang le bandit fan
tôme, l'Espionne aux cheveux d'or.
Voilà, n’est-il pas vrai, un sommaire Sug-
gestif et attravant ?
Hier s’est terminée la série des distribu-
tiens de prix aux élèves des écoles commu-
nales de la Ville du Havre.
A l’école Jean-Mace, M. Basset, conseilles
municipal, présidait la séance du matin con-
sacrée aux écoles de la rue des Etoupières et
de la rue Dauphine ; l’après-midi, M. Lan
glois, conseiller municipal, présidait la cé
rémonie de l'école Jean-Macé.
M. Morgand, adjoint au maire, avait la pré
sidence de la réunion du matin à l’école de
la rue Raspail pour les élèves des rues Gus
tave-Flaubert et Lemaistre ; l’après-midi, M*
Eugène Ramelot, président de la délégation
cantonale, présidait la séance de l’après-
midi pour les élèves des rues de Phalsbourg
et Raspail.
A l’école de la rue Piedfort, la distribution
du matin pour les écoles Frédéric-Bellanger
et Alma était présidée par M. Pigorean, pré
sident de la délégation cantonale ; l’après-
midi M. Beurrier, conseiller municipal, pré
sidait celle des écoles Piedfort et Gobelins.
Voici les palmarès :
École de Garçons rue de ‘Observatoire
(Directeur : m. poissant)
p* Classe. — 1" prix, Yves Guégan ; 2, André
Bapaume ; 3e, Louis Pouleau ; 4*, Gaston Thoue-
non ; 5 e , Maurice Féron; 6% Maurice Ristenbühler;
7°, Eugène Edelbiul ; 8°, Jean Decombe; 9*, Gus
tave Simon ; 40®, Roger Mariage.
2“ Classe. — 1*° div. : 1 er prix, Robert Gélineau ;
2», Alphonse Graux; 3*, Gaston Gimer; 4‘, Albert
Masurier ; 5’, Hyacinthe Druais. — 2 e div. : 1°f p.,
Emile Derrien ; 2’, Henri Hauville ; 3°, Georges
Avenel ; 4», Jean Sorel ; 5% Alexandre Cornu.
3 e Classe. — 4" div. : Aer prix, Gaston Martin ;
2% Jean Gélineau ; 3°, Victor Polet ; 4e ex-œqao,
Maurice Cardon, Gérard Le Souder, Jean Des
champs. — 2° div.: 4er prix, Pierre Martin ; 2 e , An
dré Kerboriou ; 3 e , André Mallet; 4, René Déjeu
nes ; 6 e , Fernand Lemonnier. .
4e Classe. — 4“ div. : er prix, Maxime Vatine s
2° ex-xquo, Henri Monville et André Thouénon ;
4», Georges Masson ; 5®, Marcel Bouihan. —%° di-
vis.: Aer prix, Georges Lepeltier ; 2®, Charles
Schmidt ; 3®, excequo. Maurice Ternon et Francis
Prual ; 5°, Alphonse Tanguy.
CERTIFICAT D’ÉTUDES PRIMAIRES
Elèves ayant obtenu le certificat d’études pri
maires en 1913 :
André Bapaume, Raymond Billouet, Bernard
Gantais, Maurice Chabrat, Georges Decombe, Mau»
rice Dehays, Eugène Deschamps, André EDer
hart, Eugène Edelbiut, Maurice Féron, Charles
Fréchon, Jules Fromentin, Yves Guégan, Maurice
Le Bitoux, Edmond Lecroq, Hemi Lefebvre, Geor
ges Legay. René Lepotvin, Roger Mariage, Andre
Panchout, Edouard Person, Jules Fiotin, Loult
Pouteau, Edmond Rey, Maurice Ristenbuhler. us
tave Simon, Gaston Thouinon, Arthur Tes
René Gras.
LIVRETS DE CAISSE D’ÉPARGNE
Offerts par la Caisse des Ecoles • Yves Guégal
et André Bapaume, chacun 10 fr; Louis Pouleau
et Maurice Féron, chacun 5 fr.
Offerts par l’Amicale des anciens élèves d
l’école, Gaston Thouinon, 5 fr.
PRIX D’HONNEUR
Médaille de bronze offerte par la Ville du Havre
Yves Guégan.
Ecole de Garçons rue des Etoupières
(Directeur : M. BERTHE)
cours préparatoire
99 Classe
mon ; 1 er ,
1 Pierre Pennec i 42
... Div.: Prix d’honneur, Marcel Ha*
Louis Breton ; 2®, Auguste Guérin 3
Marcel Le Julien, 5, Alben
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