Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-26
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 juillet 1913 26 juillet 1913
Description : 1913/07/26 (A33,N11699). 1913/07/26 (A33,N11699).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637777s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
L
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53° Année
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AU HAVRE
A PARIS.
CDITION DU MATIN — S Centimeg
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
t M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
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ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
M. Poincaré au Havre
Paris, trois heures matin -
4
Namedi 26 Juillet 1943
Rédaeteur en Chef. Géraut
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Ls PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 25 Juillet. Dépêche de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
CUIVRE
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Comptant..
sonatenu
£ 65 12/6
20/-
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3 mois
£ 66 12/6
20/-
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Comptant .
faible
£ 183 37- l
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40/-
3 mois
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Comptant
calme
£ 55/4 %
1 d
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8 mois....
£ 56/3
4 d
-1-
Prix comparés avec csux de la deuxième Bourse
du 21 juillet 1913.
NEW-YORK, 25 JUILLET
Cotons s juillet, baisse 5 points ; octobre,
baisse 1 point ; décembre, inchangé ; mars,
hausse 2 points. — Soutenu.
Cniés * inchangé à baisse 3 points.
NEW-YORK, 25 JUILLET
Cuivre Standard disp.
— août
Amalgamat. Cop...
Fer...................
c. « met
14 62
14 62
69 1/4 (’)
15 37
6. PESCZDINT
14 25
14 25
70 1/2
15 37
Ci ex dividende
CHICAGO. 23 JUILLET
La signification du voyage de M. Poincaré
au Havre et la portée des paroles qu’il y a
prononcées, dépassent de beaucoup la for
mule protocolaire.
Ce voyage a presque pris l’allure d’un
acte de gouvernement. Dans leur forme
condensée et discrète, les discours si pré
cis, si clairs et pourtant si délicatement
réservés du président- de la République,
sont comme une profession de foi nationa
le, dont il a fait l’honneur aux Ha vrais,
mais qui s’adresse à la France entière.
C’est ainsi qu’en jugent les journaux
qui, dès le lendemain de ce voyage en ont
souligné l’intérêt, bien plus large qu’un
intérêt local, encore qus M. Poincaré ait
fait, à notre usage, un tableau achevé, qui
est une glorification de notre rôle commer-
cial et maritime, répondant à toutes nos
espérances.
M. Henry Bérenger, dans VAction, s’est
exprimé ainsi :
La visite que M. Poincaré vient de faire
an port et à la ville du Havre, les deux dis
cours qn’il y a prononcés, de forme si origi
nale et de pensée si clairvoyante, justifient
pleinement et une fois de plus/ après le
voyage d’Angleterre, la confiance que les
électeurs du Congrès de Versailles, fidèles
interprétés de la France et de ses colonies,
avaient mise dans l’homme politique, à qui
nulle des grandes réformes françaises n’é
tait depuis vingt-cinq ans restée étrangère.
ABONNEMENTS
Il Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
?! l’Oise sti2 Somme.
7 Autres Départezents
i Union Postale
TROIS Mois
Six Mois
A 60
e Fr.
40 »
• Fr.
4 4 we
= O Fr.
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Juillet....
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Septembre
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Juillet....
60 3 4
61 1/4
—
Septembre
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62 3/8
Saindoux sur.
Juillet....
11 0
41 80
4=
Septembre
41 75
44 85
LES AFFAIRES D’ORIENT
Les Puissances et la Turquie
LONDRES. — Les ambassadeurs ont propo
sé à leur gouvernement d’envoyer une nou
velle note à la Turquie.
Il reste à décider si cette note sera collec
tive ou non.
Certains diplomates croient qu'une pres
sion ayant un caractère financier sera suffi-
santé pour faire respecter la frontière Enos
Midia par la Turquie.
La Russie qui a des intérêts spéciaux pren
dra des mesures propres à amener la retrai
te des troupes turques.
On pense que ces mesures seront prises
en commun, mais en tout cas, la Russie
croit que rien ne sera fait qui puisse causer
des dissentiments entre les puissances.
Les Négociations
BUCAREST. — Par égard pour l’intervention
du roi Charles, la marche en avant des trou-
bes serbes et grecques deviendra moins
pressante et une conférence pourra se réu
nir la semaine prochaine.
Le Monténégro a désigné comme plénipo
tentiaires le président du Conseil, général
Voukititch et M. Martinovitch.
L’Offensive Serbe
Belgrade.— Des détachements de l’armée
serbe commencent à cerner Vidin.
Les troupes du général Kountintchef com-
mencent à se rendre.
Près de Pirot, l’armée serbe s’est emparée
sur la frontière bulgare de Strachna, Tchou-
kou, sur la rive droite et de Golema Glava
sur la rive gauche de la Nichava.
Sur les autres points on constate une
accalmie.
Les Puissances et les Belligérants
LONDRES.— Les journaux de Londres pu-
blieat une proposition financière demandant
qu’une fois la paix conclue les puissances
exigent de la Turquie, de la Bulgarie, de la
Grèce, de la Serbie et du Monténégro ; 10 de
réduire pendant dix années leurs armements
militaires et navals, dans leur propre intérêt
comme dans celui de leurs créanciers; 20 de
soumettre à l’arbitrage pendant cette période
tous les différends qui pourraient surgir en
tre ces États.
La présidence de la République, au-dessus
des partis politiques et des syndicats con
currents, doit être le centre fixe et actii de
cet effort national. Le président lui-même
doit l’incarner, par une activité sans cesse
plus avertie, par une mentalité toujours
plus au courant, par une direction, ferme
ment imprimée aux grandes réalisations né
cessaires du travail.
Et c’est bien ainsi que le nouveau prési
dent comprend son rôle de chef de l’Etat
républicain.
Le Temps précise encore plus cette forte
impression ;
Le président de la République tient à en
courager par sa présence les multiples ma
nifestations de l’activité nationale. Invité à
assister aux régates du Havre, il s’y est ren
du, montrant ainsi l’intérêt qu’il prend au
développement du sport nautique et sa sol ¬
cool, mais lui, du moins,il a eu la prudence
de ne pas affronter un vote, où il aurait cer
tainement été battu à plates coutures, et il a
lui-même accepté la disjonction. Ces deux
obstacles écartés, la discussion a marché
grand train et, sur le coup de midi, les der
niers articles de la loi de finances étaient
adoptés. Il ne restait plus qu’a se prononcer
sur l'amendement Breton tendant à ne dis
cuter, pour le budget de 1914, que les modi
fications proposées par le gouvernement.
Cette disposition, à laquelle le ministre des
finances ne s’est pas opposé, a été votée,
mais à une vingtaine de voix seulement...
Quelques heures plus tard, le budget,
ainsi modifié par la Chambre, était déposé
au Luxembourg, et le Sénat, malgré les pro
testations de M. Treveneuc, qui parla de
« sabotage parlementaire », en fixait la dis
cussion à lundi.
La résistance fut plus vive à propos de la
loi militaire dont M. Murat voulait renvoyer
l’examen après le premier tour des élections
cantonales, et M. Flaissières, après le second
tour.
M. Birthou n’eut pas grand peine à dé-
jouer cette double manœuvre des adversai
res du service de trois ans.
Il lui suffit pour cela de faire appel au pa
triotisme de la Haute-Assemblée et, suivant
sa proposition, le débat fut fixé à jeudi pro
chain. Les chiffres du scrutin — 181 voix
contre 88 — sont intéressants à signaler et,
sans doute, ils se retrouveront à peu de
chôse près quand il s’agira de statuer sur le
projet Iui-même. Si ces déductions sont
exactes, la loi militaire serait votée, au Sé
nat, à une centaine de voix de majorité.
An Palais-Bourbon, l’apres-midi fut consa
crée au projet portant organisas on du corps
des officiers de marine et des équipages de
la flotte et à la convention conclue avec la
Compagnie Transatlantique pour le service
postal du Havre à New-York.
Le premier de ces projets fut adopté assez
rapidement, mais on s’arrêta longuement
sur le second. La convention soumise à la
ratification du Parlement rencontra, en effet,
quelques adversaires dont le principal souci
parut être de prolonger le débat.
Le plus acharné d’entre eux fut M. Le Bail,
gui demanda sans sourciller que la tête de
ligne de New-York fut transportée.... à
Brest !
Le rapporteur, MM. Symian, Jules Sieg
fried, le sous-secrétaire d’Etat de la marine
marchande leur répondirent, mais, pour en
finir avec ce projet que le Sénat devait adop
ter à son tour avant le 1er août, la Chambre
fut obligée de s’imposer une séance de
nuit...
T. H.
d‘
Démenti
SALONIQUE. — On dément l’information
rès laquelle les troupes grecques
ant Pravischta auraient massacré la
u es OCCU-
popu-
lation musulmane et bulgare ; que quinze
mille réfugiés seraient arrivés à Gorna et
que de nombreux habitants seraient encore
privés d’asile et de nourriture.
Les Agissements des Monténégrins
Sofia. — Le commandant des troupes
réunies à Kotchana rapporte que les Monté
négrins ne commettent pas moins de pilla
ges que leurs alliés ; ils vivent sur la popu
lation indigène, prenant de force ce qu’il
leur faut et détruisent le reste ; ils torturent
les paisibles populations et incendient les
villages.
Demande d’Enquête
Sofia. — En présence de la campagne de
calomnie menée contre la Bulgarie et son
armée, le gouvernement a chargé les repré
sentants de la Bulgarie à .l’étrangér de de
mander qu’une enquête soit faite par les re
présentants officiels des puissances sur le
shéâtre des opérations.
LE VOYAGE D’ALPHONSE XIII
Alphonse XIII, accompagné de M. Quino-
nes de Leon s’est rendu en automobile à
Fontainebleau.
Le roi, après une belle randonnée, est
rentré à l'hôtel vers 7 h. 1/2.
La reine n’a pas quitté l’hôtel de la jour
née.
Les souverains espagnols ont dîné dans
leurs appartements.
Mme Poincaré a fait parvenir à la reine
une macnifiane gerbe de roses.
licitude envers la population de ce port
commerce, dont la rapide prospérité
pour notre pays tout entier une cause
fierté et de richesse.
Tout en restant volontairement dans
généralités, le chef de l’Etat parle comme
de
est
de
les
un
homme renseigné et attentif, instruit sur les
besoins et les ressources des contrées qu’il
traverse, et capable de situer leur effort par
ticulier dans le vaste mouvement d’activité
qui emporte la patrie commune vers un
avenir toujours plus brillant et plus pros
père.
Le voyage triomphal de M. Raymond Poin-
caré à Rouen et au Havre, l’accueil chaleu
reux des populations, les discours échangés
laissent dans l'esprit une impression de cor
dialité républicaine, d’harmonie française
tout à fait réconfortante.
M. le président de la République a bien
défini le patriotisme de nos populations en
disant qu’elles comprennent clairement
que, « dans la distribution actuelle des
forces européennes, une France robuste et
bien armée était un élément essentiel
d’équilibre et de stabilité. »
M. Génestal avait affirmé la même con
viction, la même volonté, dans son discours
de bienvenue, en félicitant le gouvernement
de son attitude au cours des discussions
passionnées de la loi militaire.
Le voyage de M. Poincaré au Havre a
donc été l’occasion d’une manifestation
spontanée de patriotisme éclairé, en même
temps que de loyalisme républicain. Il a
donné la note d'union féconde de la France
républicaine, « pour la Patrie et pour la
République, que, selon l’expression de M.
le maire, « on ne saurait séparer. »
Le Havre a donc raison d’être fier et re
connaissant du témoignage de civisme que
M. Poincaré est venu lui apporter.
HIPPOLYTE FÉNOUX.
SENAT
Séance du 25 Juillet
La séance est présidée par m. antonio du-
bost, président.
m. DUMONT déposa sur la bureau du Sénat le
projet de loi portant fixation du budget de 1913.
retour de la Chambre.
Le projet est renvoyé à la Commission des fi
nances.
Le Sénat adopte le projet relatif à la recons
truction des bâtiments de l’École nationale des
mines de Saint-Étienne.
Le Sénat aborde la proposition de loi concernant
les partages faits par les ascendants.
La discussion du budget est fixée à lundi.
18 SERVICE DE TROIS ANS
A trois heures moins le quart, M. Paul Doumer
entre dans la salle des séances.
Le président lui donne aussitôt la parole.
Le sénateur de la Corse monte à la tribune et
dépose son
pose son rapport sur le service de trois ans.
Le président demande au Sénat de fixer la date
de la discussion.
M. murat demande la parole et monte à la tri
bune.
Il s’oppose à la discussion immédiate du projet.
Il demande que la discussion ne vienne que le
6 août.
m FLAISSIÈRES approuve la proposition de M.
Murat.
Il demande même que la discussion ne com
mence que le 12 août prochain, après les élections
cantonales.(Protestations sur un grand nombre de
bancs.)
m. le PRÉSIDENT du CONSEIL déclare qu’il
est nécessaire que la loi soit promulguée au plus
tard le 15 août, il s’agit d’une question d’ordre su
périeur et il invite le Sénat à fixer à jeudi le débat
sur la loi militaire.
Après une réplique de M. MURAT, sa proposi
tion tendant à renvoyer au 5 août la discussion
est repoussée par 181 voix contre 88, sur 269 vo
lants.
La discussion de la loi militaire est alors fixée
au jeudi 31 juillet.
Le Sénat s’ajourne à lundi, 2 h. 1/2, pour discu
ter le budget.
La séance est levée à 6 heures.
Séance lundi.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
[92 xoYAI COARESPONDANT PAITICULIA)
Paris, 28 juillet.
Allons, cela commence tout de même à se
débrouiller. Déjà, le débat d’hier avait forte
ment déblayé le terrain. Aujourd’hui, le net
toyage a continué.
M. Magniaudé a bien essayé de revenir sur
la question de la couverture financière, mais
la Chambre ne l’a pas suivi. Ses amis eux-
mêmes l’ont abandonné et, au scrutin, son
amendement a recueilli tout juste 5 voix, y
compris la sienne.
Après le duel engagé la veille entre le pré-
sident du Conseil et M. Caillaux, après l’en
tente qui s’est établi pour renvoyer la ques
tion au budget de 1914, M. Magniaudé pou
vait-il sérieusement espérer qu’on introdui
rait dans la loi de finances 1913 une disposi
tion établissant, pour couvrir les dépenses
militaires, un impôt sur la fortune acquise
se chiffrant par un milliard au minimum ?
Vraiment, la plaisanterie était un peu forte.
M. Albert Thomas n’a pas été plus heu
reux avec son projet 6 e monorols de l’al-
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 25 Juillet 1913
(Séance du matin)
Le Budget de 1913
Le budget de 1913 est enfin voté par la Cham
bre ; il devra faire retour au Sénat en raison des
modifications qu’a apportées la Chambre au texte
du Sénat, et la Chambre aura encore à son tour à
l’examiner de nouveau si le Sénat croit devoir
maintenir les propres modifications qu’il avait lui-
mêmes adoptées.
m. magniaudé a développé des articles addi
tionnels à l’article 3 par lequel il demandait l‘é-
tablissement pour la défense nationale d’un im
pôt progressif sur la fortune acquise, comprenant
ce qu’il a appelé les capitaux actifs, passifs et sté
rilisés.
MM. THÉODORE REINACI, CHARLES DTMONT,
ministre des finances, Jaurès. NOULENS, rap
porteur général, CECCALDI, lui ont demandé,
pour des motifs divers, de retirer son amende
ment. On lui a fait observer que la Commission
de législation fiscale en avait approuvé le prin
cipe.
m. Jaurès a ajouté qu’en raison du débat d’hier,
un rendez vous ferme avait été pris pour discu
ter celle question dans toute son ampleur à la
rentrée. Un vote partiel et préma uré ne pourrait
qu’affaiblir la rigueur des engagements pris hier
par le gouvernement.
A l’heure actuelle, le déficit est devenu la ga
rantie de la démocratie que la réforme fiscale si
longtemps ajournée va enfin être réalisée.
M. MAGNIAUDÉ n’en a pas moins maintenu son
amendement, dont la disjonction a été prononcée
par 313 voix contre 5.
On se souvient que la Chembre, sur la proposi
tion de M. Albert Thomas, avait institué une
taxe sur le charbon. Le Sénat l’avait disjointe. La
Commission l’avait d’abord reprise ; mais sur la
demande de M. DELPIERRE, elle en a accepté
la disjonction. L’établissement de cette taxe est
donc écarté.
On a ensuite ratifié soit les textes du Sénat, soit
les disjonctions prononcées par lui et dont L’énu-
mération remplirait des colonnes.
On est arrivé à l’article 164, sur lequel M. BRE-
TON a développé son amendement qui tend a ne
discuter, pour le budget de 1914, que les modifi-
cations proposées par le gouvernement. « Il est
de toute nécessité, a-t-il dit. que la Chambre ne
consacre plus autant de séances à des discus-
Sions sou Vent oiseuses ou à des répétitions sur
la matière budgétaire ».
MM. BONNEFOUS et JULES ROCHE ont proposé
la disjonction de l’amendement de M. Breton.
Par 354 voix contre 231 la disjonction n’a pas
été ordonnée. La Chambre a adopté l’amendement
au fond.
A la fin de la discussion, m. NOULENS, rappor
teur général, a fait connaître qu’en raison des mo
difications apportées par la Chambre au texte du
Sénat, il y avait un déficit de 11,653,616 francs. Il
a proposé d'augmenter de it millions le chiffre
des obligations à court terme. Cette proposition a
été adoptée. Par 450 voix contre 69 <69 socialistes
unifiés), l’ensemble du budget a été adopté.
(Séance de l’après-midi)
M. paul-meunier dépose un projet de résolu
tion tendant a eniever le nom de champagne
deuxième zone au déparlement de l’Aube et à le
faire rentrer dans la délimitation quaiiflée «cham
pagne ».
On aborde la discussion du projet de loi modi
fiant la loi du 10 juin 1896, portant organisation
du corps des officiers de marine et du corps des
équipages de la flotte.
L’AMIRAL BIENAIMÉ développe une motion de
mandant l’ajournement du projet. m. BAUDIN la
combat.
La motion préjudicielle de l’amiral Bienalmé est
repoussée à mûris levées.
L’urgence est déclarée.
m. l’amiral bienaimé critique le projet.
Après de courtes observations du rapporteur et
du ministre de la marine, le projet est adopté
sans scrutin.
Le Service postal entre
Le Havre et New-York
On passe à la discussion du projet de loi por-
tant approbation de la convention conclue entre
l’Ett et la Compagnie Générale Transatlantique
pour Pebloitation du service maritime poslal
entre le Havre et New-York.
M. le bail déclare qu’il ne volera pas l’appro
bation de cette convention, nolamment parce que
la clause de résiliation inscrite dans le nouvel
article 8 soumet à l’Assemblée générale du Con
seil d’Etat la question de savoir s’il y a lieu de ré
silier le contrat.
C’est là une procédure tout à fait inhabituelle,
et l’on ne conçoit pas ce rôle d’arbitre, entre le
gouvernement et la Compagnie, ainsi confié au
Conseil d’État.
D’autre part, d’après la convention, la Compa
gnie, jusqn’en 1917. n’est pas tenue de construire
des paquebots de 27,000 tonnes ou d’une vitesse
dépassant 23 nœuds.
La France ne se décidera-t-elle donc jamais « à
suivre le train du monde ? »
Pourtant, nombreux sont les paquebots étran
gers dont la construction est décidée et qui au
ront de 35 à 50.000 tonnes et au delà.
M. jules siegfried : L’intérêt de la Compa
gnie Transatlantique sera de suivre leprog ès.
m SIMYAN, rapporteur : Le port du Havre sera,
dès 1916 ou 1917, en état de recevoir des paque
bots de très fort tonnage.
m. binet : Mais la convention sera toujours la
même.
M. CHATMET explique que si la convention ne
prévoit pas des tonnages et des vitesses en pro
gression, c’est que si on les avait prévus, on les
aurait payés, tandis que la concurrence étrangè
re obligera, sans qu’il en coûte plus à l’Etat, la
Compagnie à se tnir à la hauteur du progrès.
(Mouvements divers).
m. le bail, signalant l’infériorité de la vitesse
prévue à la convention sur la vitesse obtenue
par les paquebots des Compagnies concurrentes,
explique que l’augmentation de vitesse coûte
moins cher proportionnellement avec de forts
tonnages qu’avec des tonnages moyens.
L’orateur conclut que la rade de Brest étant
suffisante pour abriter les unités les plus fortes
dont on puisse prévoir actuellement la construc
tion, et le goulet offrant, quoi qu’on ait dit, une
sécurité suffisante, il est très regrettable d’avoir
pris pour base de la convention les possibilités
que donne le port du Havre.
Il faut rejeter la convention. _
m. ancel dit que, dans la pratique, des vites
ses prévues à la convention seront certainement
dépassées par la Compagnie, et que d’ailleurs si
l’on prenait pour tous les pays la vitesse moyen
ne des paquebots, et non celle des records, on
aboutirait à des résultats plus favorables à notre
pays à l’heure actuelle.
m symian, rapporteur, fait remarquer qu’il a
pris cette base pour ses calculs. Au reste, si les
paquebots étrangers prennent en France plus de
passagers que les paquebots français, c’est parce
qu’on y est mieux et qu’on y est plus vite trans
porté. (Interruptions sur divers bancs.)
La Commission a d’ailleurs obtenu que les vi
tesses proposées par la Compagnie fussent aug
mentées.
m. ancel : Dans le rapport, on a comparé aux
vitesses maxima des quatre meilleurs paquebots
de la « Cunard » les vitesses seulement moyennes
de cinq paquebots français, dont La-Touraine qui
va être remplacée.
Si on rend les éléments comparables, on arrive
à une différence de vitesse presque insignifiante.
Depuis 1905, les Compagnies renoncent à la fo
lie des vitesses pour augmenter les tonnages.
Nous ne devons pas nous laisser éblouir par des
vitesses-réclames et nous devons mettre en ser
vice des paquebots à vitesse modérée dont le con
fort et les aménagements soient irréprochables.
L’obligation où se trouve la Compagnie Trans
atlantique de ne compter que sur la clientèle
étrangère, lui fait un devoir de ne pas se lancer
dans des tonnages excessifs.
L’orateur expose que les conditions actuelles du
port du Havre permetient aux paquebots d’arriver
sans difficulté et de partir à peu près à l’heure
fixée
Un projet comportant 85 millions de dépenses
est en cours d’exécution. Les travaux pourront
être utilisés dans trois ans.
Le Havre a une ’ situation privilégiée. C’est le
port de Paris et c’est aussi un marché mondial.
Les travaux d’approfondissement des passes
laisseront un tirant d’eau disponible d’environ 11
mètres.
A Brest, le port assez exigu ne garde guère
plus de 6 à 7 mètres en basse mer ; les récifs et
les courants violents sont des obstacles presque
insurmontables a une navigation régulière.
M. TOURNADE : Il serait plus coûteux pour le
'commerce d’aboutir à Brest plutôt qu’au Havre.
M. GEORGE» ANCEL considère que de gros S3-
crifices ont été faits au Havre et que l’affaire déjà
bonne va devenir excellente à bref délai. (Ap
plaudissements.)
m pourquery de BOISSERIN signale une dis
position du cahier des charges relative à une ré
siliation possible du contrat.
L’orateur remarque qu’une simple mise en de
meure, faite par la Compagnie, oblige le ministre
à saisir le Conseil d’Etat.
M. Charles chaumet rappelle qu’il a fait des
démarches près de la Compagnie pour obtenir la
résiliation du contrat aux dates prévues moyen
nant indemnité. La Compagnie refusa pour des
motifs qu’il juge impossibles.
Lorsqu’il apprit que la Compagnie, qui avait re
fusé de résilier avec indemnité, acceptait de rési
lier sans indemnité, il éprouva la même impres
sion que M. Pourquery de Boisserin
On accorde à la Compagnie le droit de deman
der, le cas échéant, la résiliation de son contrat.
Elle pourra, pour le faire, invoquer, par exemple,
des raisons qui modifient les conditions d’ex
ploitation et qui lui imposent des charges nou-
velles •
Jamais la clause de résiliation ne jouer au
profit de l’État et elle pourra jouer contre mi.
L’article, que l’orateur croyait avantageux pour
l’Etat, lui paraît plutôt dangereux. (Très bien 1
Très bien î
M. POURQUERY DE BOISSERIN insiste suT Ce
fait que la Compagnie pourra mettre le ministre
en demeure, sans invoquer aucun motif.
C’est le Parlement qui est abandonné pieds et
mains liés au Conseil d’Etat. 4
AFt.
Ihoto et Cliché Petit Haurs
L‘ « Abelllo-VI » sur le Buse de l’Usine d’Incinération
UN ÉCHOUEMEN
On sait que le remorqueur Abeille-VI est
loué pour la mission hydrographique char
gée des songages dans l’estuaire de la Seine.
Jeudi après-midi, au cours des sondages,
cette Abeille s’étant trouvée poussée par le
courant, est venue se poser sur l'extrémité
du déversoir de l’usine d’incinération.
Dans cet échouement, ce remorqueur se
mit à cheval sur un pieu qui creva ses fonds
et occasionna une voie d'eau. Ce bâtiment
est dans une très mauvaise situation, à basse
mer l’avant repose sur la grève et l’arrière
est hors de l’eau.
L’orateur n’admet pas cette substitution du Con
seil d’Etat au Parlement. Ce serait une abdication
absolue.
La clause se trouve aggravée du fait que le mi
nistre sera lié par l’avis du Conseil d’Etat et qu’il
n’aura pas le droit de saisir le Parlement de la
question.
L’orateur dit que si la Compagnie a renoncé à
l’indemnité de résilistion, c’est qu’elle a jugé
avoir avantage à le faire.
m. de MONZIE, sous-secrétaire d’Etat à la ma
rine marchande, répond que, ayant reçu mandat
de la Commission des postes, il est intervenu au
près de la Compagnie et qu’il a obtenu d’elle
qu’elle renonçât à l’indemnité de résiliation.
L’orateur estime que la clientèle anglo-améri
caine de la Compagnie Transatlantique réclame
moins la vitesse que le confort et la sécurité A
ce point de vue, la France a pris le rang qu’elle
devait avoir.
Le dernier paquebot France offre aux sybarites
de la mer les jouissances de luxe et toutes les ga-
ponlinc (A CanPii
Une prévention traditionnelle a entravé les ef
forts que nous avons faits pour attirer à nous la
clientèle des Compagnies rivales.
En fait, deux paquebots étrangers seulement
surpassent les nôtres.
Au reste, la Commission a, par un effort heu
reux, obtenu une augmentation de vitesse.
Quant à l’augmentation de tonnage, elle se
heurte aux impossibilités matérielles qui résultent
des dimensions du port du Havre.
Une campagne fort habile, menée notamment
par M. Claude Casimir-Périer, a mis en lumière
cette vérité que le Havre n’a pas toutes les quali
tés d’un port transatlantique.
Mais personne ne saurait prétendre que le port
de Brest ait à un plus haut titre ces qualités.
Toutefois, à cet égard, l’avenir est réservé.
Dans la préparation de la convention, le gou-
vernement était lié par la motion votee par la
Chambre au sujet du mode de participation finan
cière.
La Commission des postes considère d’ailleurs
que le contrôle a nsi institué est illusoire.
M. CHAUMET dit qu’il est de l’avis de M. le sous-
secrétaire d’Etat.
M.LE SOUS-SECRÉTAIRE D’ÉTAT A LA MARINE
MARCHANDE > appelle que les Messageries Mai Ri
mes et le Sud-Atlantique avaient vu • leur traité
prolongé. .
Pour que le système de participation financière
pût jouer, la Compagnie Transatlantique, sur la
demande de l’administration des postes, fonda ses
calculs sur une durée conventionnelle de 25 ans.
La Commission des postes déclara qu’elle n’ac
cepterait jamais cette durée.
Q e faire ? Revenir en arrière, demander à la
Compagnie de modifier tous ses calculs et ses
propositions ? C’était rendre impossible le vote
de la convention avant le 31 juillet 913.
La Commission des Postes, comprenant, avec
sa clairvoyance habituelle, les dangers de tels
retards,,chercha le procédé transactionnel consis
tant dans des possibilités de résiliation au cours
des 25 ans, au gré de l’État.
La Compagnie ne pouvait rester, à cet égard,
dans l’incertitude : la possibilité de résilier au
bout de 15 ans avec indemnité fut proposée.
Et c’est dans ces conditions, qu’en échange des
garanties c ntractuelles ainsi offertes à la Compa
gnie, celle-ci a pu accorder certaines conces
sions qui lui étaient demandées.
Pourquoi avoir prévu une résiliation en cours
de contrat ? Parce que le progrès dans la naviga
tion transatlantique peut bouleverser le régime
actuel
Il faut que l’Etat puisse se dégager, et, par con
séquent, en toute justice, que la Compagnie aussi
puisse se dégager. ... »
Ainsi ont été prévues deux résiliations, et non
pas dans les conditions d’arbitraire dont parlait M.
Pourquery de Boisserin.
Le texte propose n’est nullement un pacte com
promissoire, comme l’avait prétendu M. Pourquery
de Boisserin devant la Commission.
Si le ministre trouve que l’intérêt de l'Etat est
de résilier, et si la Compagnie estime aussi qui
faut résilier, le Conseil d’Etat, saisi, statue sur le
seul point de savoir si des transformations pro
fondes s’étant produites dans la navigation trans-
atlantique, il y a lieu à résiliation.
On a eu l’air de s’inquiéter beaucoup de 1 hypo
thèse où la Compagnie réclamerait la résiliation.
Est-il bien vraisemblable que de gaîté de cœur
la Compagnie renoncerait ainsi sans raison à la
subvention de l’Etat ? Non.
Quant à l’argument de sentiment de M. Pourque
ry de Boisserin, qui regrette ce désaisissement
possible de l’exécutif, que vaut-il ? ,
Y a-t-il le moindre désaisissement dans I inter
vention du Conseil d’Etat telle qu’elle est pré-
VI n’était pas possible de mettre sur pied avant
le 31 juillet une convention nouvelle d’uneduree
de 15 ans ; il n’était pas possible de prévoir une
résiliation avec indemnité, prédéterminée ou a
déterminer. C’est dans ces conditions que 1 inter
vention du Conseil d’Etat a été prévue, et le Par
lementpeut d’autant mieux approuver la conven
tion, qu’elle comporte une faculté de rachat :
c’est l’article 9. „ „
Cette innovation constitue-t-elle, comme l’esi i
2= »
seL
On tenta d’abord de sectionner le pieu avec
un appareil à acétylène, mais cette opération
ne réussit pas. On décida alors d’employer
un autre moyen. Cependant des disposi-
tions spéciales ont été prises, car dans ce
pieu sont encastrées des armatures en fer.
On emploie tous les efforts pour arriver 4
dégager complètement ce pieu, à aveugler la
voie d’eau et enfin à remettre à flot le re
morqueur.
Bien que la situation de TAbeille-VI soit
assez critique, on espère la renflouer et la
conduire en cale-sèche au port, où elle su
bira les réparations nécessaires.
ment certains qui s’en effrayent, une mesure de
socialisation ?
En fait, les Compagnies maritimes chargées dos
services postaux, disposent de véritables mono
poles, et quelles que soient les négociations et
leur longueur, il faut toujours, en fait, que l’ac
cord s’établisse entre l’Etat et la Compagnie.
C’est pour échapper a cette obligation de fait
que le droit de rachat a élé inscrit dans la con-
vention nouvelle ; au reste, l’article 4 de la con
vention entre l’État anglais et la Compagnie Ca
nard comporte une clause analogue.
। ua possibilité de rachat sauvegarda dans l’a
venir et à l’expiration de la convention les droits
de VElat et doit d’ailleurs rassurer ceux qu’effraye
la résiliation en cours de contrat, puisqu’en cas
de désaccord, l’Etat peut racheter une partie
de la flotte postale, et la meilleure. (Interrup
tions).
Sans doute, la convention soumise au vote de
la Cnambre n’est-elle pas parfaite, parce que le
système de la participation fisancière est bien
moins sûr que le système des subventions.
La suite de la discussion est renvoyée à 8 h. 1/1
du soir.
La séance est suspendue à 7 heures.
La séance est reprise à 9 heures.
M. « EBRUN, vice-président, préside.
M LE SOUS-SECRÉTAIRE D’ÉTAT A LA MA-
RINE continue son discours. Il indique que M.
Pourquery de Boisserin ne s’est pas conienté de
discuter l’article 8, mais qu’il a saisi la Chambre
d’un amendement très complet où il formule son
système.
La Commission a cependant retenu une parte
des suggestions faites par M. Pourquery de Bois-
serin ; elle les a incorporées au texte de la con-
vention.
M. Cadenat a d’autre part, proposé d’insérer
dans le contrat une clause aux termes de laquelle
la Compagnie ne devrait pas désarmer quand le
séjour au port est inférieur à 20 jours. La Com
pagnie a répondu que cette mesure ne pourrait
être appliquée à la ligne de New-York que moyen
nant une augmentation de la subvention de trois
cent mille francs.
L’orateur a reculé devant une pareille consé
quence.
Quant à la clause de l’exonération de responsa
bilité, elle doit faire l’objet d’une mesure appli
quée à l’ensemble de l’armement.
M. Ganedat dit que les marchandises parties
d’Amérique pour la France sont garanties tandis
que les marchandises parties de France pour
l’Amérique ne le sont pas.
Le sous-secrétaire d’Etat passe à la question
des subventions postales dont un certain nombre
de personnes demandent la suppression. Il en
justifie le maintien.
Le gouvernement et la commission ont estimé
qu’il n'y avait pas lieu de maintenir les subven
tions et de porter le chiffre à six millions, vu
l’importance du capital engagé.
Si imparfaite qu’elle soit, la convention réalise
des progrès incontestables sur la précédente et
sur les conventions passées avec les Messageries
et avec le Sud-Atlantique.
L’orateur demande a la Chambre d approuver le
projet et d’apporter son concours à une entreprise
maritime qui est dans une situation amoindrie.
Il constate en terminant que le capital engage
dans les entreprises maritines n’a son plein ren
dement que grâce à ses équipages et des états-
majors à qui l’orateur exprime l’affectueuse con
fiance du gouvernement et du Parlement. (Ap
plaudissements).
m. sembat critique la couverture.
m POURQUERY DE boisserin estime qul’en
agissant comme on le fait, on accorde à la Com
pagnie Transatlantique un avantage formidable.
m. SYMI:N, rapporteur, expose à nouveau les
avantages de la convention qui peut, dit-il, être
approuvée. .. .. . .
M. JULES SIEGFRIED dit que 1 opinion de. a
Chambre est faite. La France veut pouvoir lutter
avec les marines marchandes étrangères.
Or, la Compagnie transatlantique a, depuis 43
ans fait de gros efforts couronnés de succès
grâce à l’heureuse impulsion de son directeur, M,
Charles Rolx.
La convention permettra la construction de na
vires d’un plus fort tonnage que la flotte ac-
tue minimum exige est de 20,000 tonneaux ; Il
est probable que le deuxieme ou le troisième pa-
uuebot construit en aura 40.000.
Quant au port du Havre, il est dans d’excellen-
tentes conditions. On y trouve 7 m. 50 de profon
deur au-dessous du zéro et dans la pratique, il y a
de 12 à 15 mètres de tirant d’eau.
Or, on creuse encore ; d’autre part le Havre
aura des cales de radoub de 300 mètres et ses
moyens de manutention sont extrêmement per
fectionnés. . .
La convention que la Chambre voudra ratnes
aura d’heureux résultats. (Applaudissements).
L’ensemble des articles approuvant la conven-
tion est adopté par 410 voix contre 8.
Une motion Cadenat, tendant a n autoriser 8
Compagnie à licencer les marins que Si la durée
du désarmement est supérieure a 20 jours, est vo
tée à mains levées. .
La séance est levée à min-. a0
Séance mardi. \
11,699
S Centimes
ïe Pages)
53° Année
Administrateur * Délégué
AU HAVRE
A PARIS.
CDITION DU MATIN — S Centimeg
Adresser tout ce qui concerne ‘Administration
t M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
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ORGANE REPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
M. Poincaré au Havre
Paris, trois heures matin -
4
Namedi 26 Juillet 1943
Rédaeteur en Chef. Géraut
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
à M. HIPPOLYTE Fénoux
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TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
AN NON CES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Ls PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
DÉPÊCHES COMMERCIALES
METAUX
LONDRES, 25 Juillet. Dépêche de 4 h. 30
TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
CUIVRE
t—=——
Comptant..
sonatenu
£ 65 12/6
20/-
-1-
3 mois
£ 66 12/6
20/-
-/-
ETAIN
Comptant .
faible
£ 183 37- l
V-
40/-
3 mois
« 183 5/-
-/-
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1ER
Comptant
calme
£ 55/4 %
1 d
-/-
8 mois....
£ 56/3
4 d
-1-
Prix comparés avec csux de la deuxième Bourse
du 21 juillet 1913.
NEW-YORK, 25 JUILLET
Cotons s juillet, baisse 5 points ; octobre,
baisse 1 point ; décembre, inchangé ; mars,
hausse 2 points. — Soutenu.
Cniés * inchangé à baisse 3 points.
NEW-YORK, 25 JUILLET
Cuivre Standard disp.
— août
Amalgamat. Cop...
Fer...................
c. « met
14 62
14 62
69 1/4 (’)
15 37
6. PESCZDINT
14 25
14 25
70 1/2
15 37
Ci ex dividende
CHICAGO. 23 JUILLET
La signification du voyage de M. Poincaré
au Havre et la portée des paroles qu’il y a
prononcées, dépassent de beaucoup la for
mule protocolaire.
Ce voyage a presque pris l’allure d’un
acte de gouvernement. Dans leur forme
condensée et discrète, les discours si pré
cis, si clairs et pourtant si délicatement
réservés du président- de la République,
sont comme une profession de foi nationa
le, dont il a fait l’honneur aux Ha vrais,
mais qui s’adresse à la France entière.
C’est ainsi qu’en jugent les journaux
qui, dès le lendemain de ce voyage en ont
souligné l’intérêt, bien plus large qu’un
intérêt local, encore qus M. Poincaré ait
fait, à notre usage, un tableau achevé, qui
est une glorification de notre rôle commer-
cial et maritime, répondant à toutes nos
espérances.
M. Henry Bérenger, dans VAction, s’est
exprimé ainsi :
La visite que M. Poincaré vient de faire
an port et à la ville du Havre, les deux dis
cours qn’il y a prononcés, de forme si origi
nale et de pensée si clairvoyante, justifient
pleinement et une fois de plus/ après le
voyage d’Angleterre, la confiance que les
électeurs du Congrès de Versailles, fidèles
interprétés de la France et de ses colonies,
avaient mise dans l’homme politique, à qui
nulle des grandes réformes françaises n’é
tait depuis vingt-cinq ans restée étrangère.
ABONNEMENTS
Il Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
?! l’Oise sti2 Somme.
7 Autres Départezents
i Union Postale
TROIS Mois
Six Mois
A 60
e Fr.
40 »
• Fr.
4 4 we
= O Fr.
=========
UK Ai
c. du ions
C. PRECED
Blé sur
Juillet....
85 1/4
86 3/8
Septembre
86 3 8
87 »/»
Maïs sur
Juillet....
60 3 4
61 1/4
—
Septembre
61 12
62 3/8
Saindoux sur.
Juillet....
11 0
41 80
4=
Septembre
41 75
44 85
LES AFFAIRES D’ORIENT
Les Puissances et la Turquie
LONDRES. — Les ambassadeurs ont propo
sé à leur gouvernement d’envoyer une nou
velle note à la Turquie.
Il reste à décider si cette note sera collec
tive ou non.
Certains diplomates croient qu'une pres
sion ayant un caractère financier sera suffi-
santé pour faire respecter la frontière Enos
Midia par la Turquie.
La Russie qui a des intérêts spéciaux pren
dra des mesures propres à amener la retrai
te des troupes turques.
On pense que ces mesures seront prises
en commun, mais en tout cas, la Russie
croit que rien ne sera fait qui puisse causer
des dissentiments entre les puissances.
Les Négociations
BUCAREST. — Par égard pour l’intervention
du roi Charles, la marche en avant des trou-
bes serbes et grecques deviendra moins
pressante et une conférence pourra se réu
nir la semaine prochaine.
Le Monténégro a désigné comme plénipo
tentiaires le président du Conseil, général
Voukititch et M. Martinovitch.
L’Offensive Serbe
Belgrade.— Des détachements de l’armée
serbe commencent à cerner Vidin.
Les troupes du général Kountintchef com-
mencent à se rendre.
Près de Pirot, l’armée serbe s’est emparée
sur la frontière bulgare de Strachna, Tchou-
kou, sur la rive droite et de Golema Glava
sur la rive gauche de la Nichava.
Sur les autres points on constate une
accalmie.
Les Puissances et les Belligérants
LONDRES.— Les journaux de Londres pu-
blieat une proposition financière demandant
qu’une fois la paix conclue les puissances
exigent de la Turquie, de la Bulgarie, de la
Grèce, de la Serbie et du Monténégro ; 10 de
réduire pendant dix années leurs armements
militaires et navals, dans leur propre intérêt
comme dans celui de leurs créanciers; 20 de
soumettre à l’arbitrage pendant cette période
tous les différends qui pourraient surgir en
tre ces États.
La présidence de la République, au-dessus
des partis politiques et des syndicats con
currents, doit être le centre fixe et actii de
cet effort national. Le président lui-même
doit l’incarner, par une activité sans cesse
plus avertie, par une mentalité toujours
plus au courant, par une direction, ferme
ment imprimée aux grandes réalisations né
cessaires du travail.
Et c’est bien ainsi que le nouveau prési
dent comprend son rôle de chef de l’Etat
républicain.
Le Temps précise encore plus cette forte
impression ;
Le président de la République tient à en
courager par sa présence les multiples ma
nifestations de l’activité nationale. Invité à
assister aux régates du Havre, il s’y est ren
du, montrant ainsi l’intérêt qu’il prend au
développement du sport nautique et sa sol ¬
cool, mais lui, du moins,il a eu la prudence
de ne pas affronter un vote, où il aurait cer
tainement été battu à plates coutures, et il a
lui-même accepté la disjonction. Ces deux
obstacles écartés, la discussion a marché
grand train et, sur le coup de midi, les der
niers articles de la loi de finances étaient
adoptés. Il ne restait plus qu’a se prononcer
sur l'amendement Breton tendant à ne dis
cuter, pour le budget de 1914, que les modi
fications proposées par le gouvernement.
Cette disposition, à laquelle le ministre des
finances ne s’est pas opposé, a été votée,
mais à une vingtaine de voix seulement...
Quelques heures plus tard, le budget,
ainsi modifié par la Chambre, était déposé
au Luxembourg, et le Sénat, malgré les pro
testations de M. Treveneuc, qui parla de
« sabotage parlementaire », en fixait la dis
cussion à lundi.
La résistance fut plus vive à propos de la
loi militaire dont M. Murat voulait renvoyer
l’examen après le premier tour des élections
cantonales, et M. Flaissières, après le second
tour.
M. Birthou n’eut pas grand peine à dé-
jouer cette double manœuvre des adversai
res du service de trois ans.
Il lui suffit pour cela de faire appel au pa
triotisme de la Haute-Assemblée et, suivant
sa proposition, le débat fut fixé à jeudi pro
chain. Les chiffres du scrutin — 181 voix
contre 88 — sont intéressants à signaler et,
sans doute, ils se retrouveront à peu de
chôse près quand il s’agira de statuer sur le
projet Iui-même. Si ces déductions sont
exactes, la loi militaire serait votée, au Sé
nat, à une centaine de voix de majorité.
An Palais-Bourbon, l’apres-midi fut consa
crée au projet portant organisas on du corps
des officiers de marine et des équipages de
la flotte et à la convention conclue avec la
Compagnie Transatlantique pour le service
postal du Havre à New-York.
Le premier de ces projets fut adopté assez
rapidement, mais on s’arrêta longuement
sur le second. La convention soumise à la
ratification du Parlement rencontra, en effet,
quelques adversaires dont le principal souci
parut être de prolonger le débat.
Le plus acharné d’entre eux fut M. Le Bail,
gui demanda sans sourciller que la tête de
ligne de New-York fut transportée.... à
Brest !
Le rapporteur, MM. Symian, Jules Sieg
fried, le sous-secrétaire d’Etat de la marine
marchande leur répondirent, mais, pour en
finir avec ce projet que le Sénat devait adop
ter à son tour avant le 1er août, la Chambre
fut obligée de s’imposer une séance de
nuit...
T. H.
d‘
Démenti
SALONIQUE. — On dément l’information
rès laquelle les troupes grecques
ant Pravischta auraient massacré la
u es OCCU-
popu-
lation musulmane et bulgare ; que quinze
mille réfugiés seraient arrivés à Gorna et
que de nombreux habitants seraient encore
privés d’asile et de nourriture.
Les Agissements des Monténégrins
Sofia. — Le commandant des troupes
réunies à Kotchana rapporte que les Monté
négrins ne commettent pas moins de pilla
ges que leurs alliés ; ils vivent sur la popu
lation indigène, prenant de force ce qu’il
leur faut et détruisent le reste ; ils torturent
les paisibles populations et incendient les
villages.
Demande d’Enquête
Sofia. — En présence de la campagne de
calomnie menée contre la Bulgarie et son
armée, le gouvernement a chargé les repré
sentants de la Bulgarie à .l’étrangér de de
mander qu’une enquête soit faite par les re
présentants officiels des puissances sur le
shéâtre des opérations.
LE VOYAGE D’ALPHONSE XIII
Alphonse XIII, accompagné de M. Quino-
nes de Leon s’est rendu en automobile à
Fontainebleau.
Le roi, après une belle randonnée, est
rentré à l'hôtel vers 7 h. 1/2.
La reine n’a pas quitté l’hôtel de la jour
née.
Les souverains espagnols ont dîné dans
leurs appartements.
Mme Poincaré a fait parvenir à la reine
une macnifiane gerbe de roses.
licitude envers la population de ce port
commerce, dont la rapide prospérité
pour notre pays tout entier une cause
fierté et de richesse.
Tout en restant volontairement dans
généralités, le chef de l’Etat parle comme
de
est
de
les
un
homme renseigné et attentif, instruit sur les
besoins et les ressources des contrées qu’il
traverse, et capable de situer leur effort par
ticulier dans le vaste mouvement d’activité
qui emporte la patrie commune vers un
avenir toujours plus brillant et plus pros
père.
Le voyage triomphal de M. Raymond Poin-
caré à Rouen et au Havre, l’accueil chaleu
reux des populations, les discours échangés
laissent dans l'esprit une impression de cor
dialité républicaine, d’harmonie française
tout à fait réconfortante.
M. le président de la République a bien
défini le patriotisme de nos populations en
disant qu’elles comprennent clairement
que, « dans la distribution actuelle des
forces européennes, une France robuste et
bien armée était un élément essentiel
d’équilibre et de stabilité. »
M. Génestal avait affirmé la même con
viction, la même volonté, dans son discours
de bienvenue, en félicitant le gouvernement
de son attitude au cours des discussions
passionnées de la loi militaire.
Le voyage de M. Poincaré au Havre a
donc été l’occasion d’une manifestation
spontanée de patriotisme éclairé, en même
temps que de loyalisme républicain. Il a
donné la note d'union féconde de la France
républicaine, « pour la Patrie et pour la
République, que, selon l’expression de M.
le maire, « on ne saurait séparer. »
Le Havre a donc raison d’être fier et re
connaissant du témoignage de civisme que
M. Poincaré est venu lui apporter.
HIPPOLYTE FÉNOUX.
SENAT
Séance du 25 Juillet
La séance est présidée par m. antonio du-
bost, président.
m. DUMONT déposa sur la bureau du Sénat le
projet de loi portant fixation du budget de 1913.
retour de la Chambre.
Le projet est renvoyé à la Commission des fi
nances.
Le Sénat adopte le projet relatif à la recons
truction des bâtiments de l’École nationale des
mines de Saint-Étienne.
Le Sénat aborde la proposition de loi concernant
les partages faits par les ascendants.
La discussion du budget est fixée à lundi.
18 SERVICE DE TROIS ANS
A trois heures moins le quart, M. Paul Doumer
entre dans la salle des séances.
Le président lui donne aussitôt la parole.
Le sénateur de la Corse monte à la tribune et
dépose son
pose son rapport sur le service de trois ans.
Le président demande au Sénat de fixer la date
de la discussion.
M. murat demande la parole et monte à la tri
bune.
Il s’oppose à la discussion immédiate du projet.
Il demande que la discussion ne vienne que le
6 août.
m FLAISSIÈRES approuve la proposition de M.
Murat.
Il demande même que la discussion ne com
mence que le 12 août prochain, après les élections
cantonales.(Protestations sur un grand nombre de
bancs.)
m. le PRÉSIDENT du CONSEIL déclare qu’il
est nécessaire que la loi soit promulguée au plus
tard le 15 août, il s’agit d’une question d’ordre su
périeur et il invite le Sénat à fixer à jeudi le débat
sur la loi militaire.
Après une réplique de M. MURAT, sa proposi
tion tendant à renvoyer au 5 août la discussion
est repoussée par 181 voix contre 88, sur 269 vo
lants.
La discussion de la loi militaire est alors fixée
au jeudi 31 juillet.
Le Sénat s’ajourne à lundi, 2 h. 1/2, pour discu
ter le budget.
La séance est levée à 6 heures.
Séance lundi.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
[92 xoYAI COARESPONDANT PAITICULIA)
Paris, 28 juillet.
Allons, cela commence tout de même à se
débrouiller. Déjà, le débat d’hier avait forte
ment déblayé le terrain. Aujourd’hui, le net
toyage a continué.
M. Magniaudé a bien essayé de revenir sur
la question de la couverture financière, mais
la Chambre ne l’a pas suivi. Ses amis eux-
mêmes l’ont abandonné et, au scrutin, son
amendement a recueilli tout juste 5 voix, y
compris la sienne.
Après le duel engagé la veille entre le pré-
sident du Conseil et M. Caillaux, après l’en
tente qui s’est établi pour renvoyer la ques
tion au budget de 1914, M. Magniaudé pou
vait-il sérieusement espérer qu’on introdui
rait dans la loi de finances 1913 une disposi
tion établissant, pour couvrir les dépenses
militaires, un impôt sur la fortune acquise
se chiffrant par un milliard au minimum ?
Vraiment, la plaisanterie était un peu forte.
M. Albert Thomas n’a pas été plus heu
reux avec son projet 6 e monorols de l’al-
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 25 Juillet 1913
(Séance du matin)
Le Budget de 1913
Le budget de 1913 est enfin voté par la Cham
bre ; il devra faire retour au Sénat en raison des
modifications qu’a apportées la Chambre au texte
du Sénat, et la Chambre aura encore à son tour à
l’examiner de nouveau si le Sénat croit devoir
maintenir les propres modifications qu’il avait lui-
mêmes adoptées.
m. magniaudé a développé des articles addi
tionnels à l’article 3 par lequel il demandait l‘é-
tablissement pour la défense nationale d’un im
pôt progressif sur la fortune acquise, comprenant
ce qu’il a appelé les capitaux actifs, passifs et sté
rilisés.
MM. THÉODORE REINACI, CHARLES DTMONT,
ministre des finances, Jaurès. NOULENS, rap
porteur général, CECCALDI, lui ont demandé,
pour des motifs divers, de retirer son amende
ment. On lui a fait observer que la Commission
de législation fiscale en avait approuvé le prin
cipe.
m. Jaurès a ajouté qu’en raison du débat d’hier,
un rendez vous ferme avait été pris pour discu
ter celle question dans toute son ampleur à la
rentrée. Un vote partiel et préma uré ne pourrait
qu’affaiblir la rigueur des engagements pris hier
par le gouvernement.
A l’heure actuelle, le déficit est devenu la ga
rantie de la démocratie que la réforme fiscale si
longtemps ajournée va enfin être réalisée.
M. MAGNIAUDÉ n’en a pas moins maintenu son
amendement, dont la disjonction a été prononcée
par 313 voix contre 5.
On se souvient que la Chembre, sur la proposi
tion de M. Albert Thomas, avait institué une
taxe sur le charbon. Le Sénat l’avait disjointe. La
Commission l’avait d’abord reprise ; mais sur la
demande de M. DELPIERRE, elle en a accepté
la disjonction. L’établissement de cette taxe est
donc écarté.
On a ensuite ratifié soit les textes du Sénat, soit
les disjonctions prononcées par lui et dont L’énu-
mération remplirait des colonnes.
On est arrivé à l’article 164, sur lequel M. BRE-
TON a développé son amendement qui tend a ne
discuter, pour le budget de 1914, que les modifi-
cations proposées par le gouvernement. « Il est
de toute nécessité, a-t-il dit. que la Chambre ne
consacre plus autant de séances à des discus-
Sions sou Vent oiseuses ou à des répétitions sur
la matière budgétaire ».
MM. BONNEFOUS et JULES ROCHE ont proposé
la disjonction de l’amendement de M. Breton.
Par 354 voix contre 231 la disjonction n’a pas
été ordonnée. La Chambre a adopté l’amendement
au fond.
A la fin de la discussion, m. NOULENS, rappor
teur général, a fait connaître qu’en raison des mo
difications apportées par la Chambre au texte du
Sénat, il y avait un déficit de 11,653,616 francs. Il
a proposé d'augmenter de it millions le chiffre
des obligations à court terme. Cette proposition a
été adoptée. Par 450 voix contre 69 <69 socialistes
unifiés), l’ensemble du budget a été adopté.
(Séance de l’après-midi)
M. paul-meunier dépose un projet de résolu
tion tendant a eniever le nom de champagne
deuxième zone au déparlement de l’Aube et à le
faire rentrer dans la délimitation quaiiflée «cham
pagne ».
On aborde la discussion du projet de loi modi
fiant la loi du 10 juin 1896, portant organisation
du corps des officiers de marine et du corps des
équipages de la flotte.
L’AMIRAL BIENAIMÉ développe une motion de
mandant l’ajournement du projet. m. BAUDIN la
combat.
La motion préjudicielle de l’amiral Bienalmé est
repoussée à mûris levées.
L’urgence est déclarée.
m. l’amiral bienaimé critique le projet.
Après de courtes observations du rapporteur et
du ministre de la marine, le projet est adopté
sans scrutin.
Le Service postal entre
Le Havre et New-York
On passe à la discussion du projet de loi por-
tant approbation de la convention conclue entre
l’Ett et la Compagnie Générale Transatlantique
pour Pebloitation du service maritime poslal
entre le Havre et New-York.
M. le bail déclare qu’il ne volera pas l’appro
bation de cette convention, nolamment parce que
la clause de résiliation inscrite dans le nouvel
article 8 soumet à l’Assemblée générale du Con
seil d’Etat la question de savoir s’il y a lieu de ré
silier le contrat.
C’est là une procédure tout à fait inhabituelle,
et l’on ne conçoit pas ce rôle d’arbitre, entre le
gouvernement et la Compagnie, ainsi confié au
Conseil d’État.
D’autre part, d’après la convention, la Compa
gnie, jusqn’en 1917. n’est pas tenue de construire
des paquebots de 27,000 tonnes ou d’une vitesse
dépassant 23 nœuds.
La France ne se décidera-t-elle donc jamais « à
suivre le train du monde ? »
Pourtant, nombreux sont les paquebots étran
gers dont la construction est décidée et qui au
ront de 35 à 50.000 tonnes et au delà.
M. jules siegfried : L’intérêt de la Compa
gnie Transatlantique sera de suivre leprog ès.
m SIMYAN, rapporteur : Le port du Havre sera,
dès 1916 ou 1917, en état de recevoir des paque
bots de très fort tonnage.
m. binet : Mais la convention sera toujours la
même.
M. CHATMET explique que si la convention ne
prévoit pas des tonnages et des vitesses en pro
gression, c’est que si on les avait prévus, on les
aurait payés, tandis que la concurrence étrangè
re obligera, sans qu’il en coûte plus à l’Etat, la
Compagnie à se tnir à la hauteur du progrès.
(Mouvements divers).
m. le bail, signalant l’infériorité de la vitesse
prévue à la convention sur la vitesse obtenue
par les paquebots des Compagnies concurrentes,
explique que l’augmentation de vitesse coûte
moins cher proportionnellement avec de forts
tonnages qu’avec des tonnages moyens.
L’orateur conclut que la rade de Brest étant
suffisante pour abriter les unités les plus fortes
dont on puisse prévoir actuellement la construc
tion, et le goulet offrant, quoi qu’on ait dit, une
sécurité suffisante, il est très regrettable d’avoir
pris pour base de la convention les possibilités
que donne le port du Havre.
Il faut rejeter la convention. _
m. ancel dit que, dans la pratique, des vites
ses prévues à la convention seront certainement
dépassées par la Compagnie, et que d’ailleurs si
l’on prenait pour tous les pays la vitesse moyen
ne des paquebots, et non celle des records, on
aboutirait à des résultats plus favorables à notre
pays à l’heure actuelle.
m symian, rapporteur, fait remarquer qu’il a
pris cette base pour ses calculs. Au reste, si les
paquebots étrangers prennent en France plus de
passagers que les paquebots français, c’est parce
qu’on y est mieux et qu’on y est plus vite trans
porté. (Interruptions sur divers bancs.)
La Commission a d’ailleurs obtenu que les vi
tesses proposées par la Compagnie fussent aug
mentées.
m. ancel : Dans le rapport, on a comparé aux
vitesses maxima des quatre meilleurs paquebots
de la « Cunard » les vitesses seulement moyennes
de cinq paquebots français, dont La-Touraine qui
va être remplacée.
Si on rend les éléments comparables, on arrive
à une différence de vitesse presque insignifiante.
Depuis 1905, les Compagnies renoncent à la fo
lie des vitesses pour augmenter les tonnages.
Nous ne devons pas nous laisser éblouir par des
vitesses-réclames et nous devons mettre en ser
vice des paquebots à vitesse modérée dont le con
fort et les aménagements soient irréprochables.
L’obligation où se trouve la Compagnie Trans
atlantique de ne compter que sur la clientèle
étrangère, lui fait un devoir de ne pas se lancer
dans des tonnages excessifs.
L’orateur expose que les conditions actuelles du
port du Havre permetient aux paquebots d’arriver
sans difficulté et de partir à peu près à l’heure
fixée
Un projet comportant 85 millions de dépenses
est en cours d’exécution. Les travaux pourront
être utilisés dans trois ans.
Le Havre a une ’ situation privilégiée. C’est le
port de Paris et c’est aussi un marché mondial.
Les travaux d’approfondissement des passes
laisseront un tirant d’eau disponible d’environ 11
mètres.
A Brest, le port assez exigu ne garde guère
plus de 6 à 7 mètres en basse mer ; les récifs et
les courants violents sont des obstacles presque
insurmontables a une navigation régulière.
M. TOURNADE : Il serait plus coûteux pour le
'commerce d’aboutir à Brest plutôt qu’au Havre.
M. GEORGE» ANCEL considère que de gros S3-
crifices ont été faits au Havre et que l’affaire déjà
bonne va devenir excellente à bref délai. (Ap
plaudissements.)
m pourquery de BOISSERIN signale une dis
position du cahier des charges relative à une ré
siliation possible du contrat.
L’orateur remarque qu’une simple mise en de
meure, faite par la Compagnie, oblige le ministre
à saisir le Conseil d’Etat.
M. Charles chaumet rappelle qu’il a fait des
démarches près de la Compagnie pour obtenir la
résiliation du contrat aux dates prévues moyen
nant indemnité. La Compagnie refusa pour des
motifs qu’il juge impossibles.
Lorsqu’il apprit que la Compagnie, qui avait re
fusé de résilier avec indemnité, acceptait de rési
lier sans indemnité, il éprouva la même impres
sion que M. Pourquery de Boisserin
On accorde à la Compagnie le droit de deman
der, le cas échéant, la résiliation de son contrat.
Elle pourra, pour le faire, invoquer, par exemple,
des raisons qui modifient les conditions d’ex
ploitation et qui lui imposent des charges nou-
velles •
Jamais la clause de résiliation ne jouer au
profit de l’État et elle pourra jouer contre mi.
L’article, que l’orateur croyait avantageux pour
l’Etat, lui paraît plutôt dangereux. (Très bien 1
Très bien î
M. POURQUERY DE BOISSERIN insiste suT Ce
fait que la Compagnie pourra mettre le ministre
en demeure, sans invoquer aucun motif.
C’est le Parlement qui est abandonné pieds et
mains liés au Conseil d’Etat. 4
AFt.
Ihoto et Cliché Petit Haurs
L‘ « Abelllo-VI » sur le Buse de l’Usine d’Incinération
UN ÉCHOUEMEN
On sait que le remorqueur Abeille-VI est
loué pour la mission hydrographique char
gée des songages dans l’estuaire de la Seine.
Jeudi après-midi, au cours des sondages,
cette Abeille s’étant trouvée poussée par le
courant, est venue se poser sur l'extrémité
du déversoir de l’usine d’incinération.
Dans cet échouement, ce remorqueur se
mit à cheval sur un pieu qui creva ses fonds
et occasionna une voie d'eau. Ce bâtiment
est dans une très mauvaise situation, à basse
mer l’avant repose sur la grève et l’arrière
est hors de l’eau.
L’orateur n’admet pas cette substitution du Con
seil d’Etat au Parlement. Ce serait une abdication
absolue.
La clause se trouve aggravée du fait que le mi
nistre sera lié par l’avis du Conseil d’Etat et qu’il
n’aura pas le droit de saisir le Parlement de la
question.
L’orateur dit que si la Compagnie a renoncé à
l’indemnité de résilistion, c’est qu’elle a jugé
avoir avantage à le faire.
m. de MONZIE, sous-secrétaire d’Etat à la ma
rine marchande, répond que, ayant reçu mandat
de la Commission des postes, il est intervenu au
près de la Compagnie et qu’il a obtenu d’elle
qu’elle renonçât à l’indemnité de résiliation.
L’orateur estime que la clientèle anglo-améri
caine de la Compagnie Transatlantique réclame
moins la vitesse que le confort et la sécurité A
ce point de vue, la France a pris le rang qu’elle
devait avoir.
Le dernier paquebot France offre aux sybarites
de la mer les jouissances de luxe et toutes les ga-
ponlinc (A CanPii
Une prévention traditionnelle a entravé les ef
forts que nous avons faits pour attirer à nous la
clientèle des Compagnies rivales.
En fait, deux paquebots étrangers seulement
surpassent les nôtres.
Au reste, la Commission a, par un effort heu
reux, obtenu une augmentation de vitesse.
Quant à l’augmentation de tonnage, elle se
heurte aux impossibilités matérielles qui résultent
des dimensions du port du Havre.
Une campagne fort habile, menée notamment
par M. Claude Casimir-Périer, a mis en lumière
cette vérité que le Havre n’a pas toutes les quali
tés d’un port transatlantique.
Mais personne ne saurait prétendre que le port
de Brest ait à un plus haut titre ces qualités.
Toutefois, à cet égard, l’avenir est réservé.
Dans la préparation de la convention, le gou-
vernement était lié par la motion votee par la
Chambre au sujet du mode de participation finan
cière.
La Commission des postes considère d’ailleurs
que le contrôle a nsi institué est illusoire.
M. CHAUMET dit qu’il est de l’avis de M. le sous-
secrétaire d’Etat.
M.LE SOUS-SECRÉTAIRE D’ÉTAT A LA MARINE
MARCHANDE > appelle que les Messageries Mai Ri
mes et le Sud-Atlantique avaient vu • leur traité
prolongé. .
Pour que le système de participation financière
pût jouer, la Compagnie Transatlantique, sur la
demande de l’administration des postes, fonda ses
calculs sur une durée conventionnelle de 25 ans.
La Commission des postes déclara qu’elle n’ac
cepterait jamais cette durée.
Q e faire ? Revenir en arrière, demander à la
Compagnie de modifier tous ses calculs et ses
propositions ? C’était rendre impossible le vote
de la convention avant le 31 juillet 913.
La Commission des Postes, comprenant, avec
sa clairvoyance habituelle, les dangers de tels
retards,,chercha le procédé transactionnel consis
tant dans des possibilités de résiliation au cours
des 25 ans, au gré de l’État.
La Compagnie ne pouvait rester, à cet égard,
dans l’incertitude : la possibilité de résilier au
bout de 15 ans avec indemnité fut proposée.
Et c’est dans ces conditions, qu’en échange des
garanties c ntractuelles ainsi offertes à la Compa
gnie, celle-ci a pu accorder certaines conces
sions qui lui étaient demandées.
Pourquoi avoir prévu une résiliation en cours
de contrat ? Parce que le progrès dans la naviga
tion transatlantique peut bouleverser le régime
actuel
Il faut que l’Etat puisse se dégager, et, par con
séquent, en toute justice, que la Compagnie aussi
puisse se dégager. ... »
Ainsi ont été prévues deux résiliations, et non
pas dans les conditions d’arbitraire dont parlait M.
Pourquery de Boisserin.
Le texte propose n’est nullement un pacte com
promissoire, comme l’avait prétendu M. Pourquery
de Boisserin devant la Commission.
Si le ministre trouve que l’intérêt de l'Etat est
de résilier, et si la Compagnie estime aussi qui
faut résilier, le Conseil d’Etat, saisi, statue sur le
seul point de savoir si des transformations pro
fondes s’étant produites dans la navigation trans-
atlantique, il y a lieu à résiliation.
On a eu l’air de s’inquiéter beaucoup de 1 hypo
thèse où la Compagnie réclamerait la résiliation.
Est-il bien vraisemblable que de gaîté de cœur
la Compagnie renoncerait ainsi sans raison à la
subvention de l’Etat ? Non.
Quant à l’argument de sentiment de M. Pourque
ry de Boisserin, qui regrette ce désaisissement
possible de l’exécutif, que vaut-il ? ,
Y a-t-il le moindre désaisissement dans I inter
vention du Conseil d’Etat telle qu’elle est pré-
VI n’était pas possible de mettre sur pied avant
le 31 juillet une convention nouvelle d’uneduree
de 15 ans ; il n’était pas possible de prévoir une
résiliation avec indemnité, prédéterminée ou a
déterminer. C’est dans ces conditions que 1 inter
vention du Conseil d’Etat a été prévue, et le Par
lementpeut d’autant mieux approuver la conven
tion, qu’elle comporte une faculté de rachat :
c’est l’article 9. „ „
Cette innovation constitue-t-elle, comme l’esi i
2= »
seL
On tenta d’abord de sectionner le pieu avec
un appareil à acétylène, mais cette opération
ne réussit pas. On décida alors d’employer
un autre moyen. Cependant des disposi-
tions spéciales ont été prises, car dans ce
pieu sont encastrées des armatures en fer.
On emploie tous les efforts pour arriver 4
dégager complètement ce pieu, à aveugler la
voie d’eau et enfin à remettre à flot le re
morqueur.
Bien que la situation de TAbeille-VI soit
assez critique, on espère la renflouer et la
conduire en cale-sèche au port, où elle su
bira les réparations nécessaires.
ment certains qui s’en effrayent, une mesure de
socialisation ?
En fait, les Compagnies maritimes chargées dos
services postaux, disposent de véritables mono
poles, et quelles que soient les négociations et
leur longueur, il faut toujours, en fait, que l’ac
cord s’établisse entre l’Etat et la Compagnie.
C’est pour échapper a cette obligation de fait
que le droit de rachat a élé inscrit dans la con-
vention nouvelle ; au reste, l’article 4 de la con
vention entre l’État anglais et la Compagnie Ca
nard comporte une clause analogue.
। ua possibilité de rachat sauvegarda dans l’a
venir et à l’expiration de la convention les droits
de VElat et doit d’ailleurs rassurer ceux qu’effraye
la résiliation en cours de contrat, puisqu’en cas
de désaccord, l’Etat peut racheter une partie
de la flotte postale, et la meilleure. (Interrup
tions).
Sans doute, la convention soumise au vote de
la Cnambre n’est-elle pas parfaite, parce que le
système de la participation fisancière est bien
moins sûr que le système des subventions.
La suite de la discussion est renvoyée à 8 h. 1/1
du soir.
La séance est suspendue à 7 heures.
La séance est reprise à 9 heures.
M. « EBRUN, vice-président, préside.
M LE SOUS-SECRÉTAIRE D’ÉTAT A LA MA-
RINE continue son discours. Il indique que M.
Pourquery de Boisserin ne s’est pas conienté de
discuter l’article 8, mais qu’il a saisi la Chambre
d’un amendement très complet où il formule son
système.
La Commission a cependant retenu une parte
des suggestions faites par M. Pourquery de Bois-
serin ; elle les a incorporées au texte de la con-
vention.
M. Cadenat a d’autre part, proposé d’insérer
dans le contrat une clause aux termes de laquelle
la Compagnie ne devrait pas désarmer quand le
séjour au port est inférieur à 20 jours. La Com
pagnie a répondu que cette mesure ne pourrait
être appliquée à la ligne de New-York que moyen
nant une augmentation de la subvention de trois
cent mille francs.
L’orateur a reculé devant une pareille consé
quence.
Quant à la clause de l’exonération de responsa
bilité, elle doit faire l’objet d’une mesure appli
quée à l’ensemble de l’armement.
M. Ganedat dit que les marchandises parties
d’Amérique pour la France sont garanties tandis
que les marchandises parties de France pour
l’Amérique ne le sont pas.
Le sous-secrétaire d’Etat passe à la question
des subventions postales dont un certain nombre
de personnes demandent la suppression. Il en
justifie le maintien.
Le gouvernement et la commission ont estimé
qu’il n'y avait pas lieu de maintenir les subven
tions et de porter le chiffre à six millions, vu
l’importance du capital engagé.
Si imparfaite qu’elle soit, la convention réalise
des progrès incontestables sur la précédente et
sur les conventions passées avec les Messageries
et avec le Sud-Atlantique.
L’orateur demande a la Chambre d approuver le
projet et d’apporter son concours à une entreprise
maritime qui est dans une situation amoindrie.
Il constate en terminant que le capital engage
dans les entreprises maritines n’a son plein ren
dement que grâce à ses équipages et des états-
majors à qui l’orateur exprime l’affectueuse con
fiance du gouvernement et du Parlement. (Ap
plaudissements).
m. sembat critique la couverture.
m POURQUERY DE boisserin estime qul’en
agissant comme on le fait, on accorde à la Com
pagnie Transatlantique un avantage formidable.
m. SYMI:N, rapporteur, expose à nouveau les
avantages de la convention qui peut, dit-il, être
approuvée. .. .. . .
M. JULES SIEGFRIED dit que 1 opinion de. a
Chambre est faite. La France veut pouvoir lutter
avec les marines marchandes étrangères.
Or, la Compagnie transatlantique a, depuis 43
ans fait de gros efforts couronnés de succès
grâce à l’heureuse impulsion de son directeur, M,
Charles Rolx.
La convention permettra la construction de na
vires d’un plus fort tonnage que la flotte ac-
tue minimum exige est de 20,000 tonneaux ; Il
est probable que le deuxieme ou le troisième pa-
uuebot construit en aura 40.000.
Quant au port du Havre, il est dans d’excellen-
tentes conditions. On y trouve 7 m. 50 de profon
deur au-dessous du zéro et dans la pratique, il y a
de 12 à 15 mètres de tirant d’eau.
Or, on creuse encore ; d’autre part le Havre
aura des cales de radoub de 300 mètres et ses
moyens de manutention sont extrêmement per
fectionnés. . .
La convention que la Chambre voudra ratnes
aura d’heureux résultats. (Applaudissements).
L’ensemble des articles approuvant la conven-
tion est adopté par 410 voix contre 8.
Une motion Cadenat, tendant a n autoriser 8
Compagnie à licencer les marins que Si la durée
du désarmement est supérieure a 20 jours, est vo
tée à mains levées. .
La séance est levée à min-. a0
Séance mardi. \
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