Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-21
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 juillet 1913 21 juillet 1913
Description : 1913/07/21 (A33,N11695). 1913/07/21 (A33,N11695).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637772q
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
\ 53” Anne — N 11,695
asæesaszeswis
Lundi 2 Juillet 1943
Administrateur • Délégué,
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressions et Annonces, TBL 10.47
Petit
QVTO
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
AU HAVRE...
A PARIS.
Paris, trois heures matin
La loi de trois ans
votée à la Chambre
ORGANE REPUBLICAIN, DÉMOCRATIQUE
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Àuresser tout ce qui concerne La Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
ABONNEMENTS
TBOF Mois
Six Mois
Un Ah
Le Havre, la S aine-Inférieure, l’Eure ।
.. a. 0... ’ —-99
5©
Autres Départements
Union Postale
23
40
On s’abonne également, SANS FRMS, dans tous les Bureaux de Poste de rra^
==== )
LES AFFAIRES D'ORIENT
L’offensive Turque
CONSTANTINOPLE. — Le gouvernement a
lonné l’ordre à l’armée d’occuper la Thrace
et Andrinopie.
Dans une note il rejette la responsabilité
fies hostilités éventuelles sur la Bulgarie.
Les Concessions de la Bulgarie _
Bucarest.— On apprend de source bien
informée que la Bulgarie est prête à céder
Turtukaï, Brobritch et Baltchik si la Rouma
nie retire son armée.
La Roumanie a répondu que la conclusion
de la paix ne devait se faire qu’avec l’ensem
ble des belligérants.
Victoires Serbes
Belgrade. — Les Serbes ont occupé hier
Roula qui se trouve en territoire bulgare.
Les bulgares se sont retirés vers Vidin, à
une quinzaine de kilomètres de la frontière.
Les troupes serbes, par la prise de Roula,
se trouvent avoir franchi la frontière sur
quatre points ; elles continuent leur marche
en avant en territoire bulgare.
Victoires Grecques
JALONIQUE. — A Banitza, les grecs auraient
pris neuf canons.
Les bulgares jetèrent quinze canons dans
une rivière après leur défaite.
Les grecs se trouveraient à une trentaine
de kilomètres de la frontière bulgare.
La Réponse des nouveauz Alliés
Athènes. — Aujourd’hui ou demain, sera
remise la réponse de la Grèce, de la Serbie
et du Monténégro à la Russie.
Les trois gouvernements alliés acceptent
avec plaisir l’entrée en pourparlers directe
ment pour la conclusion de la paix avec la
Bulgarie qui peut envoyer ses délégués.
L’armistice ne sera conclu que lorsque la
Bulgarie aura accepté les conditions de paix
préliminaires.
Arrivée de Prisonniers
Bucarest. — Les premiers prisonniers bul
gares, la plupart mahométans, sont arrivés
hier à Turtukaï.
Un communiqué turc
CONSTANTINOPLE. — Un communiqué offi
ciel de la Porte aux puissances a été télégra
phié à tous les ambassadeurs ottomans, afin
qu’ils le portent à la connaissance des gou
vernements auprès desquels ils sont accré
dités.
La Porte a en outre remis copie de ce do
cument au marquis di Palavisini, doyen du
corps diplomatique, avec prière de le com
muniquer à ses collègues.
----- —
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
SAONE-ET-LOIEE
Arrondissement de Charolles
Inscrits : 20,303 ; votants : 15,620.
La loi de trois ans, indispensable répli-
que à la nouvelle loi militaire allemande et
garantie nécessaire de notre sécurité terri
toriale contre toute attaque soudaine et re
doutée, a été votée dans son ensemble par
358 voix contre 204, à la Chambre des dé
putés.
Heureuse journée ? Sans doute. Mais bien
plutôt solution heureuse.
Nous aurions voulu n’être jamais obligés
de revenir sur la loi de deux ans, naguère
encore suffisante à la défense nationale.
Mais puisque, par suite des armements for
midables de l’Allemagne, une situation telle
vient de nous être créée
renforcer notre armée de
dans le cas d’un conflit,
ment à la loi du nombre,
qu’il nous fallait
premier choc ou,
succomber fatale-
nous devons nous
Ont obtenu :
AM. Merle, soc. un.......
Campionnet, prog....
Dr Tussau, rad
Il s’agissait de remplacer
socialiste unifié, décédé.
8.014 voix Elu
7.131 »
59 »
M. Ducarouge,
ÉLECTIONS MUNICIPALES
A ROCHEFORT
ROCHEFORT-SUR-MER. — Des élections mu
nicipales devaient avoir lieu hier. Aucune
liste n’a été présentée. Il y a eu soixante-
douze votants et vingt suffrages exprimés
sur 8,500 inscrits.
INCENDIES DE FORÊTS
Toulon. — On signale d’Esperon, de Sa-
lernes, de Cuges, de violents incendies de
forêts
Un vent très vif souffle en tempête et ac
tive le feu.
TREMBLEMENT DETERRE
STUTTGARD. — On a ressenti dans presque
tout le Wurtemberg, de même qu’à Stras
bourg deux courtes mais violentes secousses
sismiques.
Les cheminées de quelques édifices se sont
abattues.
nouvelles Politiques
Élections Sénatoriales du 20 Juillet
CALVADOS
Inscrits ; 1.128.— Votants : 1.127
MM. Henry Chéron, dép., ministre
du trav., prés, du cons. gén.,
rép. démoc 628 Elu
Delafosse, député, cons 477
Bulletins blancs 22
rl s’agissait de remplacer M. Tillaye, répu
blicain, décédé, qui avait été réélu en 1912
par 1,004 voix.
YONNE
Inscrits : 830.— Votants 82%
MM. Ribière, dép. radical soc.
(Auxerre) i
Loup, dép. rad. soc. (Joigny).
Jacob, maire de Tonnerre,
rad. soc
Lordereau, anc. sén., rad. soc.
441
231
Elu
li s’agissait de remplacer M. Besnard, sé
nateur, radical socialiste, décédé.
féliciter de l’adoption de cette loi de trois
ans qui, dans les circonstances actuelles,
se présente avec deux mérites de premier
ordre et tout à fait nouveaux : d’abord, elle
nous garantit la fixité des effectifs, puis elle
nous assure de la permanente augmenta
tion des classes. Et, avant une année révo
lue, elle nous donnera une armée tout à
fait apte à nous garantir contre les attaques
inopinées.
En constatant ce résultat, il est impossi
ble de ne pas se souvenir de l’obstruction
systématique apportée à cette loi de défense
nationale, par les unifiés et révolutionnai
res d’abord, — et ensuite par un trop grand
nombre de députés, soit qu’ils fussent ins
pirés par des ambitions ou des rancunes
personnelles, ou bien parce qu’ils crai
gnaient de se décider en faveur d’une ré
forme que le pays cependant accepte et qu’il
juge indispensable.
Que les débats aient été longs et minu
tieux, c’était chose nécessaire, et nécessai
re aussi l’expression complète de toutes
les opinions et de tous les systèmes.' Mais
n’est-il pas vrai que, trop souvent, certains
orateurs, adversaires du gouvernement, ont
abusé du droit de parler pour ne rien dire
et ont accusé leur parti-pris en des subtili
tés de rhéteurs qui, fort heureusement,
n’ont pu prévaloir contre le principe même
de la loi ?
Préoccupé par la situation extérieure, le
gouvernement avait tout d’abord réclamé le
maintien de la classe 1910, avant même que
fût mis en discussion le projet de loi de
trois ans. Puis, l’incorporation des cons
crits à vingt ans une fois décidée, un ac
cord est intervenu entre le gouvernement
et la Commission pour que la mesure arrê
tée tout d’abord ne soit pas maintenue. La
Chambre s’est prononcée en ce sens, et
c’est une solution que l’on peut estimer fa
vorable. Si deux nouvelles classes: celle de
1912 et celle de 1913, sont appelées en oc
tobre, il est à penser que, malgré les
craintes exprimées par M. André Lefèvre,
elles seront complètement •instruites au
printemps prochain et que nous aurons
alors une armée active de trois classes suf
fisamment préparée. Ainsi, sans que l’on
puisse prévoir présentement aucun risque
pour notre sécurité, la loi nouvelle n’aura
pas d’effet rétroactif.
Or M. Jaurès n’a pas eu assez de sarcas
mes contre cette solution qu’il eût sans
doute préconisée si le gouvernement ne s’y
était rallié lui-même.
Certains journaux, comme l’Aurore, re
prennent l’argumentation de M. Jaurès et
continuent de prétendre que la loi de 1905,
strictement appliquée, nous fournirait les
ressources nécessaires. Mais cette affirma
tion est sans valeur, car, pour obtenir le
nouvel effectif indispensable, il nous faut
non pas seulement deux, mais bien trois
classes et sans dispense aucune.
Au reste, certains autres radicaux-socia
listes, qui s’étaient déclarés contre la loi de
trois ans, n’ont plus la même assurance
qu’autrefois. Et la Lanterne, parlant de
cette loi de trois ans, s’exprime en ces ter
mes : « Est-elle efficace ? Peut-être. La loi
de 1905 était-elle suffisante ? Qui sait ! »
D’ailleurs notre confrère souhaite que la
nouvelle loi réponde aux vœux de ceux qui
l’ont présentée et qu’on en fasse une appli
cation meilleure que celle qui fut faite de la
précédente. Tel est bien aussi notre espoir
puisque les dispositions édictées désormais
s’opposent, d’une manière efficace, aux ac
tes de favoritisme dont on se plaignait na
guère, et non sans motifs.
Mais aucune raison ne pouvait vaincre
certains partis-pris. On l’a bien vu, dans
cette séance de samedi, où cependant la ma
jorité fut plus forte, sur le vote d’ensemble,
que la discussion ne le laissait prévoir.
Et c’est M. Gaillaux qui s’est fait le porte-
parole des mécontents de diverses origines
pour attaquer avec violence le gouverne
ment, à la grande satisfaction des socialis
tes-révolutionnaires .
Selon lui, la loi de trois ans est la néga
tion du principe républicain de là nation
armée; elle est par conséquent une loi réac
tionnaire pour laquelle le gouvernement a
accepté la collaboration des droites.
A cette froide impertinence, M. Barthou
a répondu avec dignité, avec netteté, avec
éloquence:
Jaurais voulu, a dit le Président du
Conseil, ne prononcer aucune parole qui
fût susceptible de diviser les républicains.
J’avais espéré que la déclaration lue par
M. Caillaux, au nom des républicains qui
refusent la prolongation du service militaire,
ne contiendrait ni des attaques, ni des récri
minations, ni des injustices qui me mettraient
dans la pénible obligation de répondre.
J’ai le droit d’être surpris que M. Caillaux
ait transforméen une question politique une
question de défense nationale. (Applaudisse
ments).
Si prudemment écrite qu’ait pu paraître
sa déclaration, je veux croire que M. Caillaux
n’a pas mesuré la portée des attaques qu’il a
dirigées contre le gouvernement et contre la
majorité qui a voté la loi.
M. Gaillaux a dit que l’initiative de la loi
était due à l’influence des partis de réac
tion.
Pendant qne M. Caillaux prononçait ces
paroles, je constatais que M. Gaillaux, quand
il était au pouvoir, trouvait son point d’ap
pui dans les partis de révolution. (Tonnerre
d’applaudissements).
Et je me souvenais d’une époque où M.
Caillaux, président du Conseil, aux prises
avec des difficultés dont il ne méconnaît pas
la portée, éprouvait le besoin de faire appel
à la Chambre tout entière. .
Je mets, moi, mon honneur à dire que,
dans un débat qui intéresse la grandeur et
la sécurité de la France, je n’ai voulu con
naître que des Français.
Et comme M. Jaurès s’avisait d’interroger
ironiquement M. Barthou et que, en dési
gnant le centre, il lui demandait : « Alors -
la France finit là ? », il s'est attiré cette vi
goureuse riposte : i
Je ne permettrai pas que l’on dénature
mes paroles et qu’on leur donne un sens
qu’elles n’ont pas.
Je ne fais pas de différence entre les hom
mes qui composent l’Assemblée et qui sont |
unanimes à vouloir la défense de la patrie. |
M. Caillaux disait que le gouvernement i
avait fait appel aux partis de droite et qu'il '
avait refusé la collaboration des partis de ,
gauche.
Est-ce-ce que l’histoire de cette loi n’est
pas connue ? .
Voilà une déclaration qui semble l'orien- |
tation d’une pensée commune. Elle est ap- ‘
plaudie par les partisans de la loi de 1905, |
et elle est aussi l’expression de la pensée de .
ceux qui sont venus protester contre la pro- |
longation du service. (Longs applaudisse- f
ments). i
A cet équivoque, j’oppose les travaux de j
la Chambre. [
Si M. Gaillaux parle de l’incohérence de la |
loi, il la juge d’une façon imméritée.
Dans quelques instants, la majorité votera
la loi consacrant le service militaire de 3
ans.
La loi n’est pas une agression : elle n’est
pas une provocation. Elle est une réplique
inévitable.
Nous avons, depuis des défaites doulou
reuses, donné des preuves de notre désir de
maintenir la paix du monde.
Le pays, profondément pacifique, com
prendra que, parce qu’il est fort, il est ga
ranti contre toutes les surprises.
Il comprendra aussi que si certaines éven
tualités se produisaient, qu’il n’est pas en
son pouvoir d’éviter, il trouverait dans sa
vaillante armée la protection de son hon
neur, aussi indispensable pour un grand peu
ple que la vie elle-même.
Ges déclarations, hachées par les applau
dissements de la majorité et violemmentin-
terrompuespar l’extrême gauche, ont pro
duit une impression considérable et ont
marqué la fin de ces débats où M. Barthou
s’est affirmé véritablement homme d’État.
Elles étaient, sous une forme rapide, hale
tante, passionnée, la manifestation la plus
précise, la plus rigoureuse, la plus élo
quente des sentiments à la fois pacifiques
et patriotes dont la majorité de la Chambre
est animée, — et par delà, l’immense ma
jorité du pays lui-même.
Th. Vallée.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Le marche en avant âes Turcs
Sofia, 20 juillet.
Les autorités bulgares signalent l’arrivée
des force ottomanes en nombre considérable
à Kulelu-Bourgas Elles ajoutent que les po
pulations chrétiennes situées entre cette
localité et Ouzouru-Kupru fuient vers Andri-
nople.
On considère que les Turcs pourront se
rendre maîtres de la ville lundi ou mardi.
Le gouvernement bulgare signale que 50,000
chrétiens s’y trouveront, pour lesquels il
sollicite la protection de l’Europe.
Une initiative bulgare
Sofia, 20 juillet.
Le bruit court que M. Radoslavof aurait
l’intention de demander à l’Autriche de pro
poser la réunion d’une conférence qui serait
appelée à statuer sur l’ensemble des ques
tions posées et d’examiner l’hpyothèse d’une
autonomie de la Macédoine.
La politique du nouveau cabinet Bulgare
Saint-Pétersbourg, 20 juillet.
Le ministre de Russie à Sofia télégraphie à
son gouvernement qu’à la suite de la con
versation qu’il eut vendredi avec M. Guena-
dief, il put se convaincre que le nouveau ca
binet ne songe nuUement à changer le cours
de la politique extérieure de la Bulgarie. Au
contraire, le gouvernement a décidé de
poursuivre une politique de conciliation et il
espère que l’aide de la Russie lui permettra
de trouver une issue à la situation actuelle.
Le ministre russe ajoute dans son télé
gramme que sa conversation avec M. Gue-
nadief lui permet d’avancer que la Bulgarie
enverra un délégué pour des pourparlers à
une réunion qui aura lieu entre les repré
sentants des cinq belligérants, et que la Rou
manie voudrait voir tenir à Bucarest.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIBBSIR1E IHTEHMATIOMALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERMINUS)
La Première Journée des Régates
Les Joutes
Lyonnaises. — Expériences de Sauvetage en
mer. — Championnats de Natation.
thole el Cliché Petit Havre
MSE A L’EAU DES CHALOUPES DE SAUVETAGE
La série des grandes fêles nautiques qui
doivent se dérouler pendant huit jours sur
notre littoral ont, commencé hier et ont ob
tenu tout le succès que les organisateurs
pouvaient désirer.
Après les bourrasques et la ploie qui
avaient marqué la journée de samedi, le
ciel s’est heureusement rasséréné. Bien fâ
cheusement, le vent est demeuré fort et la
mer était clapoteuse, de sorte que nos conci
toyens et les nombreux visiteurs venus en
notre ville ont été privés d’une partie du
spectacle qui leur était annoncé. On a dû
ainsi supprimer les épreuves à la voile pour
les petites séries, et pour les courses à la
rame, bon nombre de concurrents venus de
l’intérieur de la France n’étant pas habitués
à manœuvrer avec la houle de mer, le Co
mité a été dans l’obligation de faire eftectuer
les épreuves à l’intérieur de l’avant-port.
En principe, les coureurs à la rame de
vaient partir de la digue, défiler devant le
boulevard Maritime et faire leur arrivée de
vant le Club des Régales.
Cette conception très séduisante n’ayant
pas été réalisée, bon nombre de personnes,
que ce seul exercice nautique intéresse, ont
donc dû se borner à entendre la musique du
129 e de ligne qui, sous la direction de M.
Boin, donna un très brillant concert/ et à
contempler le magnifique tableau que pré
sentait notre rade durant ce bel après-midi.
Au fond éclairé par un beau soleil, s’estom
paient les verts coteaux du Calvados, pen
dant que sur la droite se dressaient les ma
jestueuses silhouettes des grands croiseurs
Condé et Marseillaise, avec, dans leurs voisi
nages, plusieurs bâtiments de notre flotte de
commerce, parmi lesquels il convient de si
gnaler le Pérou, de la Compagnie générale
transatlantique, qui devait emporter vers
Saint-Nazaire les membres de la Ligue mari
time.
A gauche la ville ensoleillée, avec, sur
toute notre belle promenade maritime, une
foule de promeneurs et de nombreux prati
ciens suivant avec un intérêt avisé les ma
nœuvres des yachts, des bateaux pilotes et
des bateaux de pêche.
Toutes les séries étant fort nombreuses, le
coup d’œil que présentait notre rade était
véritablement pittoresque.
Ici, les voiles tannées de nos robustes ba
teaux de pêche jetaient une note sombre
dans le scintillement des eaux ; plus loin,
groupés en paquets, filaient les toiles bril
lantes des petits yachts que la brise couchait
parfois fortement sur les eaux.
Entre ces voiliers de tous types, les torpil
leurs de la défense mobile, les remorqueurs
de nos grandes Compagnies, de nombreux
canots automobiles et diverses chaloupes à
vapeur, ayant à bord des commissaires de
surveillance, suivaient les légers voiliers,
prêts à intervenir si quelqu’incident fâcheux
survenait à l’un d’eux.
Au beau palais des Régates, se trouvaient
réunis de nombreux yachtmen français et
étrangers, particulièrement les propriétaires
des grands yachts qui ne prenaient pas part
aux épreuves de la journée, mais qui, suivi
rent les courses en praticiens avisés. On re
marquait également dans la loggia officielle,
aménagée au centre de la galerie extérieure,
un grand nombre de notabilités locales.
Signalons entre beaucoup d’autres : MM.
Ancel, député ; Génestal, maire du Havre ;
Vigné, adjoint ; Acher, conseiller général ;
J. Couvert, président; Chancerel, Du Pas-
quier, Mandeix, Petit, Odinet, membres de
la Chambre de commerce ; Basset, Coulon,
Lang, Grenier, conseillers municipaux ; H.
Caillard, juge au tribunal de commerce ;
Candon, adjoint au maire de Ste-Adresse ;
Haussmann, receveur des finances ; Olry,
receveur des télégraphes.
Le corps consulaire était représenté par
M. H. Churchill, consul général de sa Majes
té Britannique, doyen, qu’accompagnaient
de nombreux membres.
On remarquait également la présence des
officiers de l'armée de terre et de mer.
La réunion du Club des Régates fut ren-
due particulièrement charmante par la pré
sence de nos concitoyennes qui firent assaut
de grâce et d'élégances. Et dans les salons
ou étaient exposés les objets d’art, presti
gieuses merveilles d’orfèvrerie, offerts en
compétition aux concurrents, aussi bien
que sur les terrasses, ce fut un mouvement
incessant de toilettes des plus chatoyantes.
MM, Taconet, président ; M. Lorne G. Cur-
rie et Masquener, vice-présidents ; Ed.
Vidal, secrétaire ; Kronheimer, trésorier ;
Powilewicz, docteur,' faisaient, avec leur
amabilité coutumière, les honneurs des - sa
lons à leurs invités.
Dans l’observatoire avaient pris place MM.
Biraud, Croix, Verdan, Basset, de Goninck,
John Mac Leod, commissaires chargés des
pointages, qu’assistaient Sir Heckstall Smith,
secrétaire du Yacht Racing Association.
Les autres membres du Comité étaient ré-
partis à bord des steamers pour assurer
surveillance des concurrents et s’assurer
la sécurité des manœuvres.
la
de
LES ÉPREUVES A LA VOILE
• HANDICAP DE DOUVRES AU HAVRE
pour Yachts au-dessus de 30 Tons T. M.
Le début de la journée a été marqué par
l’arrivée des grands yachts prenant part au
Handicap de Douvres au Havre, et auquel est
affectée la Coupe-Challenge de S. M. le roi
Edouard VII, mise gracieusement à la dis
position de la Société des Régates du Havre
par la Société Nautique de la Baie de Saint-
Malo et sous le règlement spécial de cette
coupe qui devra être retournée à la fin de
l’année à la Société Nautique de la Baie de
Saint-Malo.
Partis samedi, à 8 heures du soir, cinq
yachts sur huit inscrits, sont arrivés entre
10 h. 25 et 13 h. 41.
Après calcul des rendements le classement
s’établit ainsi : Haua, yawl allemand à M.
Péringsheim, en 13 h. 27’ 59” ; 2 e . Bloo-
dhound, yacht anglais, en 13 h. 45’ 03” ; 3 e ,
Cariad, ketch allemand, à M. Félix Simon,
en 14 h. 25’ 26” ; 4 e , Carina, yawl anglais, à
M. Arthur L. Pearse, en 15 h. 34’ 49” ; 5 e ,
Laïs, yawl français à M. Wache de Roo.
Il convient toutefois de noter que ces ré
sultats ne sauraient être considérés comme
définitfs le propriétaire du Bloodhound ayant
présenté une protestation qui sera examinée
ultérieurement par le Comité.
4ro Course. — Bateaux pilotes français de la
Manche spécialement et uniquement affectés au
pilotage.
Gomme toujours cette épreuve passionne
particulièrement notre population. Elle pré
sentait cette année un intérêt exceptionnel
du fait de la venue du bateau pilote RAer-
Mor, appartenant à M. Saisine, de Roscoff.
Au signal du départ ce bateau qui se trou
vait à une centaine de mètres de la ligne, la
franchit le premier et pendant un moment
se maintient à ce rang.
Au premier tour les passages s’établissent
ainsi : 1 er , La-Liberté, n° 35, à M. Mariolle ;
2 e , Pierre-Louise, no 1, à M. Moinard ; 3 e ,
Louise, no 14, à M. Recher ; 4 e , Marguerite-
Augustine, no 8, à M. Roussel ; 5 e , Reder-Mor,
no 1, à M. Salaim ; 6 e , Marie-Madeleine, n° 25,
à M. Liegeard. œ
Au second tour, le bateau de Roscon rega
gne peu à peu ses concurrents et les prix
s’attribuent ainsi :
1er prix, 1,000 fr. et une médaille en or, La-
Liberté, en 4 h. 2’ 5” ; 2 e . 800 fr. et une ju
melle, Reder-Mor, en 4 h. 4’ 25” ; 3 e , 600 Ir. et
une médaille en vermeil, Pierre-Louise, en
4 h. 8' 46” ; 4 e , 500 fr. et une médaille en ar
gent, Louâ;e, en 4 h. 12 34”.
Venaient ensuite : Marguerite, en 4 h. 2b 52 ;
Marie-Madeleine, en 4 h. 43’ 25”.
Madeleine, à M. Lescop, a relâché.
2» Course. — 5 a Série, 10 mètres. — Prix
1,000 fr. en temps primé ; au premier : un objet
d’art.
Six partants :
1er Noreg, cutter norvégien, à M. Cari Gut-
zeil en 2 h. 40’ 48” ; 2 e Ireoc, cutter anglais à
M. Marzetti en 2 h. 40’ 55”; 3 e Pampero ^ cut
ter anglais, à M. Hennessy, en 3 h. 30’ 23 .
Les deux yachts français Sainte-Anne, au
marquis de Gussy, et Eleda, à M. Pereire,
ont relâché. , ,
Une protestation est.présentée par Pam-
per o, les' autres yachts n'ayant pas fait
correctement le parcours. Le Comité sta
tuera pour l’attribution des prix.
3» Course (deux classes,un seul départ volant).
— V classe : Grandes barques d. chalut, type
trouvillais, de 25 tx 01 et au-dessus de jauge
brute, justifiée par le certificat de douane, exclu
sivement affectées à la pêche au chalut et le con-
servant à bord.
1 er prix, 350 fr. et méd. arg. ; 2», 200 fr. ;3%,
100 fr. ‘
Cinq bateaux pêcheurs se présentent et
acconiplissent le parcours dans les délais
suivants :
Aer, Matgueriiè, à M. Fracasse, de Trouville,
en 2 h. 8’ 59” ; 2 e , Jean^-d'Arc, à M. Char
don, de St-Vaast-la-Hougue, en 2 h. 18’ 2” ;
3 e , Felix-Faure, à M. Lefournier, de Port-en-
Bessin, en 2 h. 21’ 59” ; 4 e , Etoilè-de^: Mer ^,
M. Lefournier, de Port-en-Bessin, en h. 29
48” ; 5 e , Bonaparte, à M. Pechin, de Port-en-
, Bessin, en 2 h. 51’ 37”.
2 Classe : Barquettes de 15 t. 01 à 25 tonneaux
de jauge brute, justifiée par le certificat de Doua-
ne, faisant la pêche au chalut et le conservant à
bord.
3. 4NPrix, 278 fr. et une jumelle marine; 2,450 fr..
Cette course, qui groupe les barques de
Trouville, a été très passionnante. Le pre
mier serait sans doute revenu à Rosaire, si
ce bâtiment n’avait eu vers la fin du par*
cours une avarie à son foc ballon.
Aer. Eugène-Edouard, à M. Meliot, en
2 h. 17’48” ; 2 e , Rosaire, à M. Roney, en
2 h. 17 49” ; 3e, Marseillaise, à M. L. Caillot,
en 2 h. 19’12” ; 4 e , Espérance-en-Dieu, à
MM. Rivière-Caillot, en 2 h, 19’53” ; 5 e , Sou
venir, à MM. Prentout-Bellenger, en 2 h.
48 38”.
4 e Course. — Bateaux de pêche, dits crevet
tiers, conservant leur chalut à hord (deux classes).
4re classe . Crevettiers de 8 ix Ci a 15 tonneaux
de jauge brute, jusifiée par le certificat de douane.
1 er prix, 200 fr. ; 2, 175 fr. ; Ze, 80 fr. ; 4 e , 50 fr.,'
5’, 3à fr.
Tous les concurrents sont des Honflen-
rais : 1 er , Alve, à M. Lefebvre, en 2 h. 20' 56”;
2e, Rouget-de-l’Ille, àM.Esbrat, en 2 h. 23’25”;
3 e , Hirondelle, à Mme veuve Dumesnil, en
2 h. 31’ 4” ; 4 e , Albert-Sorel,^ à M. Montreuil,
en 2 h. 33’ 43” ; 5 a , Louise, à Mme veuve Du*
mesnil, en 2 h. 53' 17”.
j 2 e classe : Crevettiers de 8 tonneaux et au-des
sous de jauge brute, justifiée par le certificat de
douane.
49 prix, 100 fr. ; 2, 60 fr. ; 3’, 40 fr. ; 4», 20 fr.
4er, Benry-Chéron, à M. G. Lefeuvre, en
2 h. 44’ 33” ,2e, Joseph-Aimé, à M. Martigny,
en 2 h. 44’ 37” ; 3 e , Marie-Louise, à M. Aigre,
en 2 b. 47’ 16” ; 4®, Espoir-en-VAvenir, à M.
Bourguignon, en 2 h. 48’ 29” ; 5®, Victor-Noëli
à Mme Faride, en 2 h. 51’ 14” ; 6®, Petit-Ben'
ri, h M. Linosin, en 2 h. 57’ 5”.
5 b Course. — 7» série : 8 mètres. — Prix : 900
francs en temps primé
Au premier : Une plaquette en vermeil ; au deu
xième : une médaille en vermeil ; au troisième,
une plaquette en argent.
Cette épreuve réunit un grand nombre de
concurrents, malheureusement GdUia-ïlEi
à M. Joseph Loste ayant brisé son tangon et
sa pantoire de foc a dû relâcher au premier
tour.
Le classement s’établit ainsi : 1 er , The*
Trziant, ang., à M. Fife, en 2 h. 33’ 42” ; 2 e ,
Terne, ang., à M. Sharman-Crawford, en
2 h. 40’ 3” ; 3 e , Hério, amér., à M. Prince,
en 2 h. 41’ ; 4 e , Lethé, franç., à M. Romat,
en 2 h. 42’ 9” ; 5 e , Clapotis, franç., à M. De-
zilles, en 2 h. 44’ 52” ; 6 e , Goapaer, franç.,
à M. Heurtel, en 2 h. 45’ 48” ; 7 e , Louisette,
franç., à M. Lory, en 2 h. 47’ 42” ; 8 e . Tai-
fun, norw., à M.Thoralf Glad, en 2 h.48’ 15”;
9 e , Colette, franç., à M. Du Pasquier, en
2 h. 48’ 46’’ ; 10 e , Anhoerpia, belge, au Syn
dicat Antwèrpia, en 2 h, 49’ 13”; 11 e , M'ag,
franç., à MM. Luling et Gautier, en 2 h.,
53’ 2”.
A noter que entre le départ et la première
bouée, Go^p^er et Louisette se sont trouvés en
gagés, le bras de tangon du premier étant
pris dans le bout de gui du second.
6» Course. — 9. série, 6 mètres. — Prix 990 fr.
en temps primé, offerts par le département.
Au 1 er , coupe ; au 2e, plaquette en vermeil ;
au 3% plaquette en argent.
Là encore le peloton était fort nombreux,
et quelques incidents se sont produits.
Le cutter suédois Sassa, a abordé lethouari
français Missmie, à M. Le Bret, qui a dû
abandonner ayant une voie d’eau.
Le houari français Farfala-II, à MM. Bor
deaux et Esclavy a été démâté dans une ri
sée et a dû être rentré au port.
Sioma, à M. de Luze, et Bar-Avel,h M. Dol-
ley, ont relâché.
En raison de ces accidents, le résultat défi
nitif se trouve réservé.
Les pointages ont donné les résultats sui-
vants : !«• Vanclajang.) au capitaine Dexon,
en 2 h. 11’48” ; 2 e Mosquito (norv.) à M. Ma-
gnus Konow, en 2 h. 13’40” ; 3 e Sassa (suéd.)
à M. Cedergren, en 2 h. 16’30” ; 4 e Mirli'
flore (fr.), à M. Fortin, en 2 h. 16’44” ; 5®
Film (fr.), à M. Max Linder, en 2 h. 17’46” ;
(ce yacht n’avait pas d’amateur à la barre) ;
6 e Mac Miche (fr;), à M. Fiteau, 2 h. 19′51 ;
7 e Sylvia (fr.), à M. Loste, 2 h. 20’43” ; 8®
Gybo (ang), a M. Mac Meeken, 2 h. 21’56” ;9e
Alouette II (fr.), à M. Lerch, 2 b. 23’2” ; 10®
Elsie Clairé (fr.), à M. Glandaz, 2 h. 24’6” ;
11 e Tire d’Aile (tr.), à M.Laverne, 2h. 25 43”.
7e Course. — Monotypes du Havre. — 600 fr.
en temps primé ; au 1 er , une plaquette en verm. ;
eu 2°, une plaq. en arg. ; au 3°, une plag- en
bronze.
Notre petite flottille locale a fait belle figu
re dans cette journée. Voici le classement :
1 er Algue, à M. Gardye en 2 h. 27' 4” ; 2®,
Cauchennar, à M. Gibert, en 2 h. 27’ 32” ; 3 e ,
Nanie, à M. Vidal, en 2 h. 28’ 40” ; 4 e , Maïa-.
li, à M. Dufour, en 2 h. 30’ 5” ; 5 e , Goéland,
à M. Bellanger, en 2 h. 30’ 50” ; 6 e Lily, à M.
Lecadre, en 2 h. 31’ 8” ; 7 e , Brûle-Gueule, à
M. Palyart, en 2 h. 33’ 12” ; 8 e , Perlette, à
M. Vattebled, en 2 h. 36’ 18” ; 9 e , Cocorico, à
M. Robert, en 2 h. 36’ 41”.
Azur et Poupée, ont relâché.
S» Course.— Handicap pour yachts du 12 ton
neaux et au-dessous de jauge brute de douane. —
Aer prix, 60 fr.; 2, 50 fr.; 3», 20 fr.
Quatre concurrents se sont présentés, For*
ban, arrivé second s'est trouvé par applica-
tion du rendement rejeté au troisième rang.
Le classsemment, après correction, s’éta
blit ainsi : 1 er , Meteore, à M. Lamor, en
1 h. 5’ 19” ; 2e, Domino, à M. Gardye, en
1 h. 7’ 32” ; 3®, Forban, à M. Houet, en
1 h 12’ 31” ; 4 e , Mosquila, à M. Simonet, OR
1 h. 19’ 10”.
g. Course. — Canots et Embarcations de Plai
sance.
Les deux classes de cette série n’ont pas
couru en temps et se présenteront aujour-
d’hui.
17 Course. — Périssoires montées par un seul
homme assis, armé d’une pagaie (7 concurrents) :
4er prix, 35 fr. et une plaquette en bronze*
Gallia, patron G. Lavalle ; 2e prix, 20 [P-s
Gamine, patron A. Mesnil ; 3® prix, 10 fr.,
Louisette, patron E. Laval ; 4® prix, 5 fr.
Swift, patron F. Vilala. ′
asæesaszeswis
Lundi 2 Juillet 1943
Administrateur • Délégué,
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
à M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressions et Annonces, TBL 10.47
Petit
QVTO
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
AU HAVRE...
A PARIS.
Paris, trois heures matin
La loi de trois ans
votée à la Chambre
ORGANE REPUBLICAIN, DÉMOCRATIQUE
Le PETIT HAVRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Àuresser tout ce qui concerne La Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUX
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
ANNONCES
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
( L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
3 seule chargée de recevoir les Annonces pour
( le Journal.
ABONNEMENTS
TBOF Mois
Six Mois
Un Ah
Le Havre, la S aine-Inférieure, l’Eure ।
.. a. 0... ’ —-99
5©
Autres Départements
Union Postale
23
40
On s’abonne également, SANS FRMS, dans tous les Bureaux de Poste de rra^
==== )
LES AFFAIRES D'ORIENT
L’offensive Turque
CONSTANTINOPLE. — Le gouvernement a
lonné l’ordre à l’armée d’occuper la Thrace
et Andrinopie.
Dans une note il rejette la responsabilité
fies hostilités éventuelles sur la Bulgarie.
Les Concessions de la Bulgarie _
Bucarest.— On apprend de source bien
informée que la Bulgarie est prête à céder
Turtukaï, Brobritch et Baltchik si la Rouma
nie retire son armée.
La Roumanie a répondu que la conclusion
de la paix ne devait se faire qu’avec l’ensem
ble des belligérants.
Victoires Serbes
Belgrade. — Les Serbes ont occupé hier
Roula qui se trouve en territoire bulgare.
Les bulgares se sont retirés vers Vidin, à
une quinzaine de kilomètres de la frontière.
Les troupes serbes, par la prise de Roula,
se trouvent avoir franchi la frontière sur
quatre points ; elles continuent leur marche
en avant en territoire bulgare.
Victoires Grecques
JALONIQUE. — A Banitza, les grecs auraient
pris neuf canons.
Les bulgares jetèrent quinze canons dans
une rivière après leur défaite.
Les grecs se trouveraient à une trentaine
de kilomètres de la frontière bulgare.
La Réponse des nouveauz Alliés
Athènes. — Aujourd’hui ou demain, sera
remise la réponse de la Grèce, de la Serbie
et du Monténégro à la Russie.
Les trois gouvernements alliés acceptent
avec plaisir l’entrée en pourparlers directe
ment pour la conclusion de la paix avec la
Bulgarie qui peut envoyer ses délégués.
L’armistice ne sera conclu que lorsque la
Bulgarie aura accepté les conditions de paix
préliminaires.
Arrivée de Prisonniers
Bucarest. — Les premiers prisonniers bul
gares, la plupart mahométans, sont arrivés
hier à Turtukaï.
Un communiqué turc
CONSTANTINOPLE. — Un communiqué offi
ciel de la Porte aux puissances a été télégra
phié à tous les ambassadeurs ottomans, afin
qu’ils le portent à la connaissance des gou
vernements auprès desquels ils sont accré
dités.
La Porte a en outre remis copie de ce do
cument au marquis di Palavisini, doyen du
corps diplomatique, avec prière de le com
muniquer à ses collègues.
----- —
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
SAONE-ET-LOIEE
Arrondissement de Charolles
Inscrits : 20,303 ; votants : 15,620.
La loi de trois ans, indispensable répli-
que à la nouvelle loi militaire allemande et
garantie nécessaire de notre sécurité terri
toriale contre toute attaque soudaine et re
doutée, a été votée dans son ensemble par
358 voix contre 204, à la Chambre des dé
putés.
Heureuse journée ? Sans doute. Mais bien
plutôt solution heureuse.
Nous aurions voulu n’être jamais obligés
de revenir sur la loi de deux ans, naguère
encore suffisante à la défense nationale.
Mais puisque, par suite des armements for
midables de l’Allemagne, une situation telle
vient de nous être créée
renforcer notre armée de
dans le cas d’un conflit,
ment à la loi du nombre,
qu’il nous fallait
premier choc ou,
succomber fatale-
nous devons nous
Ont obtenu :
AM. Merle, soc. un.......
Campionnet, prog....
Dr Tussau, rad
Il s’agissait de remplacer
socialiste unifié, décédé.
8.014 voix Elu
7.131 »
59 »
M. Ducarouge,
ÉLECTIONS MUNICIPALES
A ROCHEFORT
ROCHEFORT-SUR-MER. — Des élections mu
nicipales devaient avoir lieu hier. Aucune
liste n’a été présentée. Il y a eu soixante-
douze votants et vingt suffrages exprimés
sur 8,500 inscrits.
INCENDIES DE FORÊTS
Toulon. — On signale d’Esperon, de Sa-
lernes, de Cuges, de violents incendies de
forêts
Un vent très vif souffle en tempête et ac
tive le feu.
TREMBLEMENT DETERRE
STUTTGARD. — On a ressenti dans presque
tout le Wurtemberg, de même qu’à Stras
bourg deux courtes mais violentes secousses
sismiques.
Les cheminées de quelques édifices se sont
abattues.
nouvelles Politiques
Élections Sénatoriales du 20 Juillet
CALVADOS
Inscrits ; 1.128.— Votants : 1.127
MM. Henry Chéron, dép., ministre
du trav., prés, du cons. gén.,
rép. démoc 628 Elu
Delafosse, député, cons 477
Bulletins blancs 22
rl s’agissait de remplacer M. Tillaye, répu
blicain, décédé, qui avait été réélu en 1912
par 1,004 voix.
YONNE
Inscrits : 830.— Votants 82%
MM. Ribière, dép. radical soc.
(Auxerre) i
Loup, dép. rad. soc. (Joigny).
Jacob, maire de Tonnerre,
rad. soc
Lordereau, anc. sén., rad. soc.
441
231
Elu
li s’agissait de remplacer M. Besnard, sé
nateur, radical socialiste, décédé.
féliciter de l’adoption de cette loi de trois
ans qui, dans les circonstances actuelles,
se présente avec deux mérites de premier
ordre et tout à fait nouveaux : d’abord, elle
nous garantit la fixité des effectifs, puis elle
nous assure de la permanente augmenta
tion des classes. Et, avant une année révo
lue, elle nous donnera une armée tout à
fait apte à nous garantir contre les attaques
inopinées.
En constatant ce résultat, il est impossi
ble de ne pas se souvenir de l’obstruction
systématique apportée à cette loi de défense
nationale, par les unifiés et révolutionnai
res d’abord, — et ensuite par un trop grand
nombre de députés, soit qu’ils fussent ins
pirés par des ambitions ou des rancunes
personnelles, ou bien parce qu’ils crai
gnaient de se décider en faveur d’une ré
forme que le pays cependant accepte et qu’il
juge indispensable.
Que les débats aient été longs et minu
tieux, c’était chose nécessaire, et nécessai
re aussi l’expression complète de toutes
les opinions et de tous les systèmes.' Mais
n’est-il pas vrai que, trop souvent, certains
orateurs, adversaires du gouvernement, ont
abusé du droit de parler pour ne rien dire
et ont accusé leur parti-pris en des subtili
tés de rhéteurs qui, fort heureusement,
n’ont pu prévaloir contre le principe même
de la loi ?
Préoccupé par la situation extérieure, le
gouvernement avait tout d’abord réclamé le
maintien de la classe 1910, avant même que
fût mis en discussion le projet de loi de
trois ans. Puis, l’incorporation des cons
crits à vingt ans une fois décidée, un ac
cord est intervenu entre le gouvernement
et la Commission pour que la mesure arrê
tée tout d’abord ne soit pas maintenue. La
Chambre s’est prononcée en ce sens, et
c’est une solution que l’on peut estimer fa
vorable. Si deux nouvelles classes: celle de
1912 et celle de 1913, sont appelées en oc
tobre, il est à penser que, malgré les
craintes exprimées par M. André Lefèvre,
elles seront complètement •instruites au
printemps prochain et que nous aurons
alors une armée active de trois classes suf
fisamment préparée. Ainsi, sans que l’on
puisse prévoir présentement aucun risque
pour notre sécurité, la loi nouvelle n’aura
pas d’effet rétroactif.
Or M. Jaurès n’a pas eu assez de sarcas
mes contre cette solution qu’il eût sans
doute préconisée si le gouvernement ne s’y
était rallié lui-même.
Certains journaux, comme l’Aurore, re
prennent l’argumentation de M. Jaurès et
continuent de prétendre que la loi de 1905,
strictement appliquée, nous fournirait les
ressources nécessaires. Mais cette affirma
tion est sans valeur, car, pour obtenir le
nouvel effectif indispensable, il nous faut
non pas seulement deux, mais bien trois
classes et sans dispense aucune.
Au reste, certains autres radicaux-socia
listes, qui s’étaient déclarés contre la loi de
trois ans, n’ont plus la même assurance
qu’autrefois. Et la Lanterne, parlant de
cette loi de trois ans, s’exprime en ces ter
mes : « Est-elle efficace ? Peut-être. La loi
de 1905 était-elle suffisante ? Qui sait ! »
D’ailleurs notre confrère souhaite que la
nouvelle loi réponde aux vœux de ceux qui
l’ont présentée et qu’on en fasse une appli
cation meilleure que celle qui fut faite de la
précédente. Tel est bien aussi notre espoir
puisque les dispositions édictées désormais
s’opposent, d’une manière efficace, aux ac
tes de favoritisme dont on se plaignait na
guère, et non sans motifs.
Mais aucune raison ne pouvait vaincre
certains partis-pris. On l’a bien vu, dans
cette séance de samedi, où cependant la ma
jorité fut plus forte, sur le vote d’ensemble,
que la discussion ne le laissait prévoir.
Et c’est M. Gaillaux qui s’est fait le porte-
parole des mécontents de diverses origines
pour attaquer avec violence le gouverne
ment, à la grande satisfaction des socialis
tes-révolutionnaires .
Selon lui, la loi de trois ans est la néga
tion du principe républicain de là nation
armée; elle est par conséquent une loi réac
tionnaire pour laquelle le gouvernement a
accepté la collaboration des droites.
A cette froide impertinence, M. Barthou
a répondu avec dignité, avec netteté, avec
éloquence:
Jaurais voulu, a dit le Président du
Conseil, ne prononcer aucune parole qui
fût susceptible de diviser les républicains.
J’avais espéré que la déclaration lue par
M. Caillaux, au nom des républicains qui
refusent la prolongation du service militaire,
ne contiendrait ni des attaques, ni des récri
minations, ni des injustices qui me mettraient
dans la pénible obligation de répondre.
J’ai le droit d’être surpris que M. Caillaux
ait transforméen une question politique une
question de défense nationale. (Applaudisse
ments).
Si prudemment écrite qu’ait pu paraître
sa déclaration, je veux croire que M. Caillaux
n’a pas mesuré la portée des attaques qu’il a
dirigées contre le gouvernement et contre la
majorité qui a voté la loi.
M. Gaillaux a dit que l’initiative de la loi
était due à l’influence des partis de réac
tion.
Pendant qne M. Caillaux prononçait ces
paroles, je constatais que M. Gaillaux, quand
il était au pouvoir, trouvait son point d’ap
pui dans les partis de révolution. (Tonnerre
d’applaudissements).
Et je me souvenais d’une époque où M.
Caillaux, président du Conseil, aux prises
avec des difficultés dont il ne méconnaît pas
la portée, éprouvait le besoin de faire appel
à la Chambre tout entière. .
Je mets, moi, mon honneur à dire que,
dans un débat qui intéresse la grandeur et
la sécurité de la France, je n’ai voulu con
naître que des Français.
Et comme M. Jaurès s’avisait d’interroger
ironiquement M. Barthou et que, en dési
gnant le centre, il lui demandait : « Alors -
la France finit là ? », il s'est attiré cette vi
goureuse riposte : i
Je ne permettrai pas que l’on dénature
mes paroles et qu’on leur donne un sens
qu’elles n’ont pas.
Je ne fais pas de différence entre les hom
mes qui composent l’Assemblée et qui sont |
unanimes à vouloir la défense de la patrie. |
M. Caillaux disait que le gouvernement i
avait fait appel aux partis de droite et qu'il '
avait refusé la collaboration des partis de ,
gauche.
Est-ce-ce que l’histoire de cette loi n’est
pas connue ? .
Voilà une déclaration qui semble l'orien- |
tation d’une pensée commune. Elle est ap- ‘
plaudie par les partisans de la loi de 1905, |
et elle est aussi l’expression de la pensée de .
ceux qui sont venus protester contre la pro- |
longation du service. (Longs applaudisse- f
ments). i
A cet équivoque, j’oppose les travaux de j
la Chambre. [
Si M. Gaillaux parle de l’incohérence de la |
loi, il la juge d’une façon imméritée.
Dans quelques instants, la majorité votera
la loi consacrant le service militaire de 3
ans.
La loi n’est pas une agression : elle n’est
pas une provocation. Elle est une réplique
inévitable.
Nous avons, depuis des défaites doulou
reuses, donné des preuves de notre désir de
maintenir la paix du monde.
Le pays, profondément pacifique, com
prendra que, parce qu’il est fort, il est ga
ranti contre toutes les surprises.
Il comprendra aussi que si certaines éven
tualités se produisaient, qu’il n’est pas en
son pouvoir d’éviter, il trouverait dans sa
vaillante armée la protection de son hon
neur, aussi indispensable pour un grand peu
ple que la vie elle-même.
Ges déclarations, hachées par les applau
dissements de la majorité et violemmentin-
terrompuespar l’extrême gauche, ont pro
duit une impression considérable et ont
marqué la fin de ces débats où M. Barthou
s’est affirmé véritablement homme d’État.
Elles étaient, sous une forme rapide, hale
tante, passionnée, la manifestation la plus
précise, la plus rigoureuse, la plus élo
quente des sentiments à la fois pacifiques
et patriotes dont la majorité de la Chambre
est animée, — et par delà, l’immense ma
jorité du pays lui-même.
Th. Vallée.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Le marche en avant âes Turcs
Sofia, 20 juillet.
Les autorités bulgares signalent l’arrivée
des force ottomanes en nombre considérable
à Kulelu-Bourgas Elles ajoutent que les po
pulations chrétiennes situées entre cette
localité et Ouzouru-Kupru fuient vers Andri-
nople.
On considère que les Turcs pourront se
rendre maîtres de la ville lundi ou mardi.
Le gouvernement bulgare signale que 50,000
chrétiens s’y trouveront, pour lesquels il
sollicite la protection de l’Europe.
Une initiative bulgare
Sofia, 20 juillet.
Le bruit court que M. Radoslavof aurait
l’intention de demander à l’Autriche de pro
poser la réunion d’une conférence qui serait
appelée à statuer sur l’ensemble des ques
tions posées et d’examiner l’hpyothèse d’une
autonomie de la Macédoine.
La politique du nouveau cabinet Bulgare
Saint-Pétersbourg, 20 juillet.
Le ministre de Russie à Sofia télégraphie à
son gouvernement qu’à la suite de la con
versation qu’il eut vendredi avec M. Guena-
dief, il put se convaincre que le nouveau ca
binet ne songe nuUement à changer le cours
de la politique extérieure de la Bulgarie. Au
contraire, le gouvernement a décidé de
poursuivre une politique de conciliation et il
espère que l’aide de la Russie lui permettra
de trouver une issue à la situation actuelle.
Le ministre russe ajoute dans son télé
gramme que sa conversation avec M. Gue-
nadief lui permet d’avancer que la Bulgarie
enverra un délégué pour des pourparlers à
une réunion qui aura lieu entre les repré
sentants des cinq belligérants, et que la Rou
manie voudrait voir tenir à Bucarest.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
i la LIBBSIR1E IHTEHMATIOMALE
108, rue St-Lazare, 108
(immeuble de l'HOTEL TERMINUS)
La Première Journée des Régates
Les Joutes
Lyonnaises. — Expériences de Sauvetage en
mer. — Championnats de Natation.
thole el Cliché Petit Havre
MSE A L’EAU DES CHALOUPES DE SAUVETAGE
La série des grandes fêles nautiques qui
doivent se dérouler pendant huit jours sur
notre littoral ont, commencé hier et ont ob
tenu tout le succès que les organisateurs
pouvaient désirer.
Après les bourrasques et la ploie qui
avaient marqué la journée de samedi, le
ciel s’est heureusement rasséréné. Bien fâ
cheusement, le vent est demeuré fort et la
mer était clapoteuse, de sorte que nos conci
toyens et les nombreux visiteurs venus en
notre ville ont été privés d’une partie du
spectacle qui leur était annoncé. On a dû
ainsi supprimer les épreuves à la voile pour
les petites séries, et pour les courses à la
rame, bon nombre de concurrents venus de
l’intérieur de la France n’étant pas habitués
à manœuvrer avec la houle de mer, le Co
mité a été dans l’obligation de faire eftectuer
les épreuves à l’intérieur de l’avant-port.
En principe, les coureurs à la rame de
vaient partir de la digue, défiler devant le
boulevard Maritime et faire leur arrivée de
vant le Club des Régales.
Cette conception très séduisante n’ayant
pas été réalisée, bon nombre de personnes,
que ce seul exercice nautique intéresse, ont
donc dû se borner à entendre la musique du
129 e de ligne qui, sous la direction de M.
Boin, donna un très brillant concert/ et à
contempler le magnifique tableau que pré
sentait notre rade durant ce bel après-midi.
Au fond éclairé par un beau soleil, s’estom
paient les verts coteaux du Calvados, pen
dant que sur la droite se dressaient les ma
jestueuses silhouettes des grands croiseurs
Condé et Marseillaise, avec, dans leurs voisi
nages, plusieurs bâtiments de notre flotte de
commerce, parmi lesquels il convient de si
gnaler le Pérou, de la Compagnie générale
transatlantique, qui devait emporter vers
Saint-Nazaire les membres de la Ligue mari
time.
A gauche la ville ensoleillée, avec, sur
toute notre belle promenade maritime, une
foule de promeneurs et de nombreux prati
ciens suivant avec un intérêt avisé les ma
nœuvres des yachts, des bateaux pilotes et
des bateaux de pêche.
Toutes les séries étant fort nombreuses, le
coup d’œil que présentait notre rade était
véritablement pittoresque.
Ici, les voiles tannées de nos robustes ba
teaux de pêche jetaient une note sombre
dans le scintillement des eaux ; plus loin,
groupés en paquets, filaient les toiles bril
lantes des petits yachts que la brise couchait
parfois fortement sur les eaux.
Entre ces voiliers de tous types, les torpil
leurs de la défense mobile, les remorqueurs
de nos grandes Compagnies, de nombreux
canots automobiles et diverses chaloupes à
vapeur, ayant à bord des commissaires de
surveillance, suivaient les légers voiliers,
prêts à intervenir si quelqu’incident fâcheux
survenait à l’un d’eux.
Au beau palais des Régates, se trouvaient
réunis de nombreux yachtmen français et
étrangers, particulièrement les propriétaires
des grands yachts qui ne prenaient pas part
aux épreuves de la journée, mais qui, suivi
rent les courses en praticiens avisés. On re
marquait également dans la loggia officielle,
aménagée au centre de la galerie extérieure,
un grand nombre de notabilités locales.
Signalons entre beaucoup d’autres : MM.
Ancel, député ; Génestal, maire du Havre ;
Vigné, adjoint ; Acher, conseiller général ;
J. Couvert, président; Chancerel, Du Pas-
quier, Mandeix, Petit, Odinet, membres de
la Chambre de commerce ; Basset, Coulon,
Lang, Grenier, conseillers municipaux ; H.
Caillard, juge au tribunal de commerce ;
Candon, adjoint au maire de Ste-Adresse ;
Haussmann, receveur des finances ; Olry,
receveur des télégraphes.
Le corps consulaire était représenté par
M. H. Churchill, consul général de sa Majes
té Britannique, doyen, qu’accompagnaient
de nombreux membres.
On remarquait également la présence des
officiers de l'armée de terre et de mer.
La réunion du Club des Régates fut ren-
due particulièrement charmante par la pré
sence de nos concitoyennes qui firent assaut
de grâce et d'élégances. Et dans les salons
ou étaient exposés les objets d’art, presti
gieuses merveilles d’orfèvrerie, offerts en
compétition aux concurrents, aussi bien
que sur les terrasses, ce fut un mouvement
incessant de toilettes des plus chatoyantes.
MM, Taconet, président ; M. Lorne G. Cur-
rie et Masquener, vice-présidents ; Ed.
Vidal, secrétaire ; Kronheimer, trésorier ;
Powilewicz, docteur,' faisaient, avec leur
amabilité coutumière, les honneurs des - sa
lons à leurs invités.
Dans l’observatoire avaient pris place MM.
Biraud, Croix, Verdan, Basset, de Goninck,
John Mac Leod, commissaires chargés des
pointages, qu’assistaient Sir Heckstall Smith,
secrétaire du Yacht Racing Association.
Les autres membres du Comité étaient ré-
partis à bord des steamers pour assurer
surveillance des concurrents et s’assurer
la sécurité des manœuvres.
la
de
LES ÉPREUVES A LA VOILE
• HANDICAP DE DOUVRES AU HAVRE
pour Yachts au-dessus de 30 Tons T. M.
Le début de la journée a été marqué par
l’arrivée des grands yachts prenant part au
Handicap de Douvres au Havre, et auquel est
affectée la Coupe-Challenge de S. M. le roi
Edouard VII, mise gracieusement à la dis
position de la Société des Régates du Havre
par la Société Nautique de la Baie de Saint-
Malo et sous le règlement spécial de cette
coupe qui devra être retournée à la fin de
l’année à la Société Nautique de la Baie de
Saint-Malo.
Partis samedi, à 8 heures du soir, cinq
yachts sur huit inscrits, sont arrivés entre
10 h. 25 et 13 h. 41.
Après calcul des rendements le classement
s’établit ainsi : Haua, yawl allemand à M.
Péringsheim, en 13 h. 27’ 59” ; 2 e . Bloo-
dhound, yacht anglais, en 13 h. 45’ 03” ; 3 e ,
Cariad, ketch allemand, à M. Félix Simon,
en 14 h. 25’ 26” ; 4 e , Carina, yawl anglais, à
M. Arthur L. Pearse, en 15 h. 34’ 49” ; 5 e ,
Laïs, yawl français à M. Wache de Roo.
Il convient toutefois de noter que ces ré
sultats ne sauraient être considérés comme
définitfs le propriétaire du Bloodhound ayant
présenté une protestation qui sera examinée
ultérieurement par le Comité.
4ro Course. — Bateaux pilotes français de la
Manche spécialement et uniquement affectés au
pilotage.
Gomme toujours cette épreuve passionne
particulièrement notre population. Elle pré
sentait cette année un intérêt exceptionnel
du fait de la venue du bateau pilote RAer-
Mor, appartenant à M. Saisine, de Roscoff.
Au signal du départ ce bateau qui se trou
vait à une centaine de mètres de la ligne, la
franchit le premier et pendant un moment
se maintient à ce rang.
Au premier tour les passages s’établissent
ainsi : 1 er , La-Liberté, n° 35, à M. Mariolle ;
2 e , Pierre-Louise, no 1, à M. Moinard ; 3 e ,
Louise, no 14, à M. Recher ; 4 e , Marguerite-
Augustine, no 8, à M. Roussel ; 5 e , Reder-Mor,
no 1, à M. Salaim ; 6 e , Marie-Madeleine, n° 25,
à M. Liegeard. œ
Au second tour, le bateau de Roscon rega
gne peu à peu ses concurrents et les prix
s’attribuent ainsi :
1er prix, 1,000 fr. et une médaille en or, La-
Liberté, en 4 h. 2’ 5” ; 2 e . 800 fr. et une ju
melle, Reder-Mor, en 4 h. 4’ 25” ; 3 e , 600 Ir. et
une médaille en vermeil, Pierre-Louise, en
4 h. 8' 46” ; 4 e , 500 fr. et une médaille en ar
gent, Louâ;e, en 4 h. 12 34”.
Venaient ensuite : Marguerite, en 4 h. 2b 52 ;
Marie-Madeleine, en 4 h. 43’ 25”.
Madeleine, à M. Lescop, a relâché.
2» Course. — 5 a Série, 10 mètres. — Prix
1,000 fr. en temps primé ; au premier : un objet
d’art.
Six partants :
1er Noreg, cutter norvégien, à M. Cari Gut-
zeil en 2 h. 40’ 48” ; 2 e Ireoc, cutter anglais à
M. Marzetti en 2 h. 40’ 55”; 3 e Pampero ^ cut
ter anglais, à M. Hennessy, en 3 h. 30’ 23 .
Les deux yachts français Sainte-Anne, au
marquis de Gussy, et Eleda, à M. Pereire,
ont relâché. , ,
Une protestation est.présentée par Pam-
per o, les' autres yachts n'ayant pas fait
correctement le parcours. Le Comité sta
tuera pour l’attribution des prix.
3» Course (deux classes,un seul départ volant).
— V classe : Grandes barques d. chalut, type
trouvillais, de 25 tx 01 et au-dessus de jauge
brute, justifiée par le certificat de douane, exclu
sivement affectées à la pêche au chalut et le con-
servant à bord.
1 er prix, 350 fr. et méd. arg. ; 2», 200 fr. ;3%,
100 fr. ‘
Cinq bateaux pêcheurs se présentent et
acconiplissent le parcours dans les délais
suivants :
Aer, Matgueriiè, à M. Fracasse, de Trouville,
en 2 h. 8’ 59” ; 2 e , Jean^-d'Arc, à M. Char
don, de St-Vaast-la-Hougue, en 2 h. 18’ 2” ;
3 e , Felix-Faure, à M. Lefournier, de Port-en-
Bessin, en 2 h. 21’ 59” ; 4 e , Etoilè-de^: Mer ^,
M. Lefournier, de Port-en-Bessin, en h. 29
48” ; 5 e , Bonaparte, à M. Pechin, de Port-en-
, Bessin, en 2 h. 51’ 37”.
2 Classe : Barquettes de 15 t. 01 à 25 tonneaux
de jauge brute, justifiée par le certificat de Doua-
ne, faisant la pêche au chalut et le conservant à
bord.
3. 4NPrix, 278 fr. et une jumelle marine; 2,450 fr..
Cette course, qui groupe les barques de
Trouville, a été très passionnante. Le pre
mier serait sans doute revenu à Rosaire, si
ce bâtiment n’avait eu vers la fin du par*
cours une avarie à son foc ballon.
Aer. Eugène-Edouard, à M. Meliot, en
2 h. 17’48” ; 2 e , Rosaire, à M. Roney, en
2 h. 17 49” ; 3e, Marseillaise, à M. L. Caillot,
en 2 h. 19’12” ; 4 e , Espérance-en-Dieu, à
MM. Rivière-Caillot, en 2 h, 19’53” ; 5 e , Sou
venir, à MM. Prentout-Bellenger, en 2 h.
48 38”.
4 e Course. — Bateaux de pêche, dits crevet
tiers, conservant leur chalut à hord (deux classes).
4re classe . Crevettiers de 8 ix Ci a 15 tonneaux
de jauge brute, jusifiée par le certificat de douane.
1 er prix, 200 fr. ; 2, 175 fr. ; Ze, 80 fr. ; 4 e , 50 fr.,'
5’, 3à fr.
Tous les concurrents sont des Honflen-
rais : 1 er , Alve, à M. Lefebvre, en 2 h. 20' 56”;
2e, Rouget-de-l’Ille, àM.Esbrat, en 2 h. 23’25”;
3 e , Hirondelle, à Mme veuve Dumesnil, en
2 h. 31’ 4” ; 4 e , Albert-Sorel,^ à M. Montreuil,
en 2 h. 33’ 43” ; 5 a , Louise, à Mme veuve Du*
mesnil, en 2 h. 53' 17”.
j 2 e classe : Crevettiers de 8 tonneaux et au-des
sous de jauge brute, justifiée par le certificat de
douane.
49 prix, 100 fr. ; 2, 60 fr. ; 3’, 40 fr. ; 4», 20 fr.
4er, Benry-Chéron, à M. G. Lefeuvre, en
2 h. 44’ 33” ,2e, Joseph-Aimé, à M. Martigny,
en 2 h. 44’ 37” ; 3 e , Marie-Louise, à M. Aigre,
en 2 b. 47’ 16” ; 4®, Espoir-en-VAvenir, à M.
Bourguignon, en 2 h. 48’ 29” ; 5®, Victor-Noëli
à Mme Faride, en 2 h. 51’ 14” ; 6®, Petit-Ben'
ri, h M. Linosin, en 2 h. 57’ 5”.
5 b Course. — 7» série : 8 mètres. — Prix : 900
francs en temps primé
Au premier : Une plaquette en vermeil ; au deu
xième : une médaille en vermeil ; au troisième,
une plaquette en argent.
Cette épreuve réunit un grand nombre de
concurrents, malheureusement GdUia-ïlEi
à M. Joseph Loste ayant brisé son tangon et
sa pantoire de foc a dû relâcher au premier
tour.
Le classement s’établit ainsi : 1 er , The*
Trziant, ang., à M. Fife, en 2 h. 33’ 42” ; 2 e ,
Terne, ang., à M. Sharman-Crawford, en
2 h. 40’ 3” ; 3 e , Hério, amér., à M. Prince,
en 2 h. 41’ ; 4 e , Lethé, franç., à M. Romat,
en 2 h. 42’ 9” ; 5 e , Clapotis, franç., à M. De-
zilles, en 2 h. 44’ 52” ; 6 e , Goapaer, franç.,
à M. Heurtel, en 2 h. 45’ 48” ; 7 e , Louisette,
franç., à M. Lory, en 2 h. 47’ 42” ; 8 e . Tai-
fun, norw., à M.Thoralf Glad, en 2 h.48’ 15”;
9 e , Colette, franç., à M. Du Pasquier, en
2 h. 48’ 46’’ ; 10 e , Anhoerpia, belge, au Syn
dicat Antwèrpia, en 2 h, 49’ 13”; 11 e , M'ag,
franç., à MM. Luling et Gautier, en 2 h.,
53’ 2”.
A noter que entre le départ et la première
bouée, Go^p^er et Louisette se sont trouvés en
gagés, le bras de tangon du premier étant
pris dans le bout de gui du second.
6» Course. — 9. série, 6 mètres. — Prix 990 fr.
en temps primé, offerts par le département.
Au 1 er , coupe ; au 2e, plaquette en vermeil ;
au 3% plaquette en argent.
Là encore le peloton était fort nombreux,
et quelques incidents se sont produits.
Le cutter suédois Sassa, a abordé lethouari
français Missmie, à M. Le Bret, qui a dû
abandonner ayant une voie d’eau.
Le houari français Farfala-II, à MM. Bor
deaux et Esclavy a été démâté dans une ri
sée et a dû être rentré au port.
Sioma, à M. de Luze, et Bar-Avel,h M. Dol-
ley, ont relâché.
En raison de ces accidents, le résultat défi
nitif se trouve réservé.
Les pointages ont donné les résultats sui-
vants : !«• Vanclajang.) au capitaine Dexon,
en 2 h. 11’48” ; 2 e Mosquito (norv.) à M. Ma-
gnus Konow, en 2 h. 13’40” ; 3 e Sassa (suéd.)
à M. Cedergren, en 2 h. 16’30” ; 4 e Mirli'
flore (fr.), à M. Fortin, en 2 h. 16’44” ; 5®
Film (fr.), à M. Max Linder, en 2 h. 17’46” ;
(ce yacht n’avait pas d’amateur à la barre) ;
6 e Mac Miche (fr;), à M. Fiteau, 2 h. 19′51 ;
7 e Sylvia (fr.), à M. Loste, 2 h. 20’43” ; 8®
Gybo (ang), a M. Mac Meeken, 2 h. 21’56” ;9e
Alouette II (fr.), à M. Lerch, 2 b. 23’2” ; 10®
Elsie Clairé (fr.), à M. Glandaz, 2 h. 24’6” ;
11 e Tire d’Aile (tr.), à M.Laverne, 2h. 25 43”.
7e Course. — Monotypes du Havre. — 600 fr.
en temps primé ; au 1 er , une plaquette en verm. ;
eu 2°, une plaq. en arg. ; au 3°, une plag- en
bronze.
Notre petite flottille locale a fait belle figu
re dans cette journée. Voici le classement :
1 er Algue, à M. Gardye en 2 h. 27' 4” ; 2®,
Cauchennar, à M. Gibert, en 2 h. 27’ 32” ; 3 e ,
Nanie, à M. Vidal, en 2 h. 28’ 40” ; 4 e , Maïa-.
li, à M. Dufour, en 2 h. 30’ 5” ; 5 e , Goéland,
à M. Bellanger, en 2 h. 30’ 50” ; 6 e Lily, à M.
Lecadre, en 2 h. 31’ 8” ; 7 e , Brûle-Gueule, à
M. Palyart, en 2 h. 33’ 12” ; 8 e , Perlette, à
M. Vattebled, en 2 h. 36’ 18” ; 9 e , Cocorico, à
M. Robert, en 2 h. 36’ 41”.
Azur et Poupée, ont relâché.
S» Course.— Handicap pour yachts du 12 ton
neaux et au-dessous de jauge brute de douane. —
Aer prix, 60 fr.; 2, 50 fr.; 3», 20 fr.
Quatre concurrents se sont présentés, For*
ban, arrivé second s'est trouvé par applica-
tion du rendement rejeté au troisième rang.
Le classsemment, après correction, s’éta
blit ainsi : 1 er , Meteore, à M. Lamor, en
1 h. 5’ 19” ; 2e, Domino, à M. Gardye, en
1 h. 7’ 32” ; 3®, Forban, à M. Houet, en
1 h 12’ 31” ; 4 e , Mosquila, à M. Simonet, OR
1 h. 19’ 10”.
g. Course. — Canots et Embarcations de Plai
sance.
Les deux classes de cette série n’ont pas
couru en temps et se présenteront aujour-
d’hui.
17 Course. — Périssoires montées par un seul
homme assis, armé d’une pagaie (7 concurrents) :
4er prix, 35 fr. et une plaquette en bronze*
Gallia, patron G. Lavalle ; 2e prix, 20 [P-s
Gamine, patron A. Mesnil ; 3® prix, 10 fr.,
Louisette, patron E. Laval ; 4® prix, 5 fr.
Swift, patron F. Vilala. ′
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