Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-07
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 juillet 1913 07 juillet 1913
Description : 1913/07/07 (A33,N11681). 1913/07/07 (A33,N11681).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637758f
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
53“ Année
N 11,681
I Centimes — EDFFION DD HATV
5 Centimes
Lundi 7 Juillet 1943
Administrateur- Délégué
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
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Petit Hav
A PARIS
ANNONCES
ORGANE RÉPUBLICAIN
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
Bureau du Journal, 112, boni 4 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour tes Annonces judiciaires et légales
ABONNEMENTS
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Le Havre, la Seine-Inférieure, L’Eure,
l’Oise et la Somme ,,,,, ’
Autres Départements,
Union Postale
On s'abonna ecrniampnf cigo en >ga .
(TROIS MOIS: Six Mois
Un an
Paris, trois heures matin
B AFFAIRES D'ORIENT
Une mesure militaire de la Turquie
CONSTANTINOPLE. — Le gouverneur militai
re de la place de Constantinople vient d'in-
riter les officiers, médecins et fonctionnaires
Su service sanitaire des armées de Tchatald-
ja, Gallipoli et de l’armée du Vardar se trou
vant en congé à Constantinople, à rejoindre
immédiatement leur poste.
Les Serbes occupent Kotchana
Belgrade, — Kotchana a été occupé à
10 h. 30. Celte occupation s’est faite sans
difficulté par les forces de cavalerie de l'ar
mée du prince héritier Alexandre.
Les journaux croient savoir que la Skoup-
tchina sera convoquée pour après demain.
Les conseils des ministres continuent sans
interruption. Deux conseils ont été tenus
dans la journée.
Les Réfugiés à Salonique
SALONIQUE. — 2,700 personnes fuyant à
l’approche de l’armée bulgare sont arrivées à
Salonique.
L’Office du travail les a installées dans di
verses maisons de la ville.
Des groupes de médecins et de femmes de
la ville, ainsi que des employés de l’Office du
travail leur ont fourni des aliments et des
médicaments.
Plus de 19,000 réfugiés sont ainsi concen-
trés à Nigrita et dans divers points.
La préfecture de Salonique a envoyé un
bateau chargé de tentes, de médicaments, de
couvertures, d’aliments pour venir en aide
aux réfugiés. Des médecins et des employés
ont été egalement envoyés vers eux.
Parmi les réfugiés, un certain nombre sont
mahométans. Tous ne cessent de témoigner
leur reconnaissance envers le gouvernement
hellénique pour les soins qui leur sont don
nés.
Chaque jour, de nouveaux réfugiés arri
vent des pays occupés par les bulgares. L’Of
fice du travail de Salonique prend toutes les
mesures nécessaires pour leur venir en aide.
Une Note officielle Bulgare
i La légation de Bulgarie communique la
note suivante :
Sofia, 5 juillet, minuit (retardée dans la
transmission) officiel. — La pénétration des
troupes serbes en territoire bulgare motive
rait une déclaration de guerre que la Bulga
rie répugne à faire ; déclarant une fois de
plus qu’elle demeure sur la base du traité
serbo-bulgare,, elle n’est pas opposée à un
règlement pacifique des différends qui ont
provoqué le conflit des deux armées.
Les hostilités Serbo-Bulgares
SOFA. — Hier, sur le théâtre de la guerre
an Macédoine, les Serbes, opérant avec des
forces considérables, ont entrepris deux at
taques dans la direction sud-est d’Istip, mais
ayant subi une contre-attaque des troupes
bulgares, ils ont été repoussés après avoir
subi des pertes sensibles.
22 petits détachements serbes ont descen
du hier du Mont Golemavreh dans le village
de Gornot Lamino, dans l’arrondissement de
Bosslograd, l’ont pillé et ont emmené un
certain nombre de femmes et de jeunes filles
dans les montagnes.
Dans la région de Timok, les troupes bul
gares avançant ont défait une seconde co
lon ne serbe marchant de Kniajevatz sur
• Belagratdtchik.
5 canons, 16 caissons, 2 mitrailleuses, un
convoi de cent chariots avec quantité de
munitions sont tombés aux mains bulgares.
A LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT AU
BIEN
Discours de M. Poincaré
r Dans le discours qu’il a prononcé à la
séance annuelle de la Société nationale d'en-
couragement au bien, M. Poincaré a déclaré
que dans le magnifique spectacle qu’offre
cette Société, il y a d’irrésistibles raisons de
confiance et d’espoir.
« Que ceux qui calomnient notre pays,
que ceux qui cèdent parfois à la tentation de
se dénigrer eux-mêmes jettent leurs regards
sur cette éclatante floraison de vertus do
mestiques et sociales ; ils seront obligés de
reconnaître que notre vieille nation est tou
jours pleine de jeunesse, que la démocratie
traucaise renferme d’innombrables réserves
de vigueur et qu’elle peut envisager l’avenir
avec sérénité 1 »
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
INDEE
Arrondissement d’Issoudun
Inscrits : 15,368 ; votants : 12,449 ; suffra
ges exprimés : 12,028 ; bulletins blancs et
nuls : 121.
Ont obtenu :
MM. Dumont, soc. ind 6.989 voix Elu
Deslinières, soc. un.., 5.036 »
Il s’agissait de remplacer M. Dufour, so-
gialiste unifié.
SAONE-ET-LOIKE
Arrondissement de Charolles
; -mscrits : 20,304 ; votants : 14,629 ; suffra-
g9s exprimés : 44,293 ;
suis : 336.
Ont obtenu :
MM. Merle, soc. un ....
Campionnet, prOg.
Dr Tussau, rad.,,.
'Ballottage.
bulletins blancs et
5.276 VOix
5.249 »
3.767 »
Il s’agissait de remplacer M. Ducarouge,
socialiste unifié, décédé.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
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45 »
L'Assistance aux
Familles nombreuses
Le Sénat a adopté, dans sa séance de
jeudi, le projet de loi relatif à l’assistance
aux familles nombreuses. Cette réforme
s’impose d’urgence. Il importe en effet, à
l’heure où la France lutte contre la dépo
pulation, de soutenir les chefs de famille
nécessiteux. C’est une aide nationale néces
saire !
La Haute-Assemblée, pénétrée de l’im
portance capitale du projet, y a consacré de
longs débats. Elle en a examiné les dispo
sitions avec beaucoup d’attention et n’a pas
hésité à accepter les amendements qui ten
daient à en faciliter la réalisation et à
augmenter les moyens de rendre la loi plus
bienfaisante.
Le texte sorti de ces délibérations — et
qui subira sans doute peu de retouches lors
de son retour à la Chambre — est de nature
à apporter un appui vraiment effectif aux
pères et mères dans la gêne. N’est-il pas dé
cidé que tout chef de famille, de nationalité
française, ayant à sa charge plus de trois
enfants légitimes ou reconnus, et dont les
ressources sont insuffisantes pour les éle
ver, recevra une allocation annuelle par
enfant de moins de treize ans, au delà du
troisième ?
Ceci est déjà une amélioration considéra
ble et, cependant, il a été fait davantage.
Si les enfants restent à la charge de la
mère, par suite de la mort du père, de sa
disparition, d’abandon par lui de son foyer
ou de toute autre cause, on n’a pas voulu
que les enfants, de moins de treize ans,
soient délaissés.Le secours leur est attribué.
Et, en outre,si les enfants restent à la charge
du père, par suite de la mort de la mère ou
toute autre cause, l’assistance sera mainte
nue. Les enfants conservent ainsi, en toutes
circonstances, la sollicitude des pouvoirs
publics.
Un amendement est même venu renforcer
cette idée de protection. Il tient compte de
la situation spéciale très intéressante où se
trouvent des enfants au lendemain de la
disparition simultanée ou successive du
père et de la mère. Ces enfants sont alors
recueillis soit par leurs grands parents, soit
par d’autres membres de leur famille qui
en conservent la charge et qui s’occupent
de les élever. Il eût été injuste de les écar
ter du bénéfice de cette loi. Le texte a donc
été rédigé de façon à ce que leur sort soit
réglé.
Après avoir défini les cas auxquels s’ap
plique la nouvelle loi, le législateur a tenu
à dresser les barêmes fixant l’importance
des secours. Il a même adopté une disposi
tion suivant laquelle ceux-ci pourront être
donnés en nature pour le loyer. Il s’est, de
plus, préoccupé des moyens de veiller à la
scrupuleuse application de la réforme. A
côté des organismes existants, il a mani -
testé le désir de voir naître les initiatives
charitables.
« C’est, a dit le rapporteur, un exemple
qui nous est donné, notamment par l’An
gleterre et par les Etats-Unis, et que nous
ferons bien de suivre dans nos lois d’assis
tance. Plus vous aurez de citoyens, plus
vous aurez aussi de femmes de bonne vo
lonté pour s’associer au développement des
lois d’assistance, plus vous arriverez à
faire pénétrer ces lois dans les mœurs et à
en assurer la généreuse application. »
que commune puisse se rendre compte très
facilement de la part qu’elle aura à payer. »
En tout cas, l’article 7, qui complète
l’explication du mécanisme adopté, énumè
re les dépenses d’assistance obligatoire des
communes, telles qu’elles résultent de la
loi. Il édicte ensuite que les communes
pourvoiront à ces dépenses, d’abord à l’aide
des fondations ou des libéralités faites en
vue de l’assistance aux familles nombreu
ses. Aussi est-il souhaitable que cet article
de recette du budget communal s'enfle de
plus en plus.
. En second lieu, le texte indique la parti
cipation éventuelle et facultative du Bu
reau de bienfaisance. En troisième lieu, la
subvention du département, calculée sui
vant les règles mentionnées plus haut.
Enfin, pour le surplus, les communes pour
voiront à ces dépenses à l’aide des ressour
ces ordinaires ou des ressources provenant
de l’impôt.
Le Sénat a ratifié toutes ces diverses dis
positions. Il incombera maintenant à la
Chambre le devoir de les examiner rapide
ment et de hâter, par un vote prochain,
l’application de cette réforme dont la néces
sité devient de plus en plus impérieuse.
H HOLLAÉNDER.
atteinte au principe de la fixité des effectifs
qui sera maintenu de toute façon.
En ce qui concerne le maintien de la
classe et son rapport avec l’incorporation à
vingt ans, les dispositions de la loi nouvelle
relatives à la libération du surnombre se
ront appliquées purement et simplement.
Le president du Conseil a dit en terminant
que sous les réserves indiquées le gouverne
ment est en principe favorable à l’incorpo
ration à vingt ans et qu’il l’appuiera devant
la Chambre si la Commission l’adopte.
------— — — , , T
INFORMATIONS
anecraanoxsace
OMSEECWATOIEE DE PARIS
Parla, 6 juillet, U h. »».
Extrêmes barométrignes • 761 mi ll i m A Biar.
rilz, 753 millim. a Dunkerque.
Pression basse Europe.
Minimum Danemark.
Temps probable : Vent d’entre Nord et Ouest,
averses, temps un peu frais.
AU MAVAE (Centre de la
LES AFFAIRES D'ORIENT
Réunion annuelle de la Société
d’Encouragement au Bien
Le président de la Républigue, accompa
gne du général Beaudemoulin, s'est rendu
hier après-midi au Trocadéro, où il a présidé
la séance publique annuelle de la Société
d’encouragement au bien. Il y a été salué à
son arrivée par M. Stephe Liégeard, et les
membres du Comité de la Société.
M. Raymond Poincaré y a prononcé un
discours qui fut très applaudi.
Outre les onze cents lauréats qui ont été
médaillés au cours de la séance, trois émi
nentes personnalités y ont reçu la couronne
civique : MM. le général Lyautey, Emile Bou-
troux, Mounet-Sully.
Après les discours d’usage, une Ode à la
France, du poète-président M. Stéphen Lié
geard, a été interprétée par Mlle Renée du
Minil, de la Comédie-Française, et l’éminent
artiste de l’Opéra, M. Noté, a prêté à des
chants patriotiques le concours de son baau
talent.
A
midi..
Minuit
BAROWETR!
739
758
Vlllei
+ 18
+ 14
LA FÊTE A SOUHAITER
AUJOURD’HUI.. Saint Elle.
DEMAIN
Sainte- Virginie.
PAR-CI, PAR-LA
Un nouveau Bloc balkanique
Saint-Pétersbourg, 6 juillet.
Le Rielch apprend que des pourparlers se
poursuivent entre la Grèce, la Serbie, le
Monténégro et la Roumanie en vue de for
mer une nouvelle quadruple alliance balka
nique.
L’initiateur en serait M. Novakovitch qui
représentait la Serbie à la conférence de
Londres.
La Serbie dément la défaite de la division
de Timok
La légation de Serbie communique la dépêche
suivante reçue à midi de Belgrade :
Les bruits de défaite de l’armée serbe
sont faux. La ville dTstip a toujours été en
possession des Bulgares.
Les Bulgares n’avancent pas ; ils sont au
contraire refoulés au-delà de la Bregalntza.
La division de Timok est toujours sur la
rive gauche du Vardar et sur la rive gauche
de la Bregalnitza.
Dans les environs d'Egri-Palanka, il n’y a
eu que de petites escarmouches d’avant-
postes.
Les Doouments serbes
Le bureau de la presse du gouvernement serbe
adresse aux journaux le télégramme suivant :
On a trouvé le journal du sous-lieutenant
bulgare Gueurgueff. Ce journal commence
ainsi :
« Le 16 juin 1913, à 8 h. 30 du soir, nous
avons reçu l’ordre téléphonique que les opé
rations militaires commenceront contre les
Serbes et les Grecs le 17 juin, à 3 heures du
matin. Le 16 juin, à 11 heures du soir, est
parvenu l’ordre écrit. Les dates sont mar
quées d’après l’ancien style. »
Ce journal est gardé dans les archives de
l’état-major de l’armée. Il prouve donc,
comme l’ordre du jour trouvé dins les ar
chives du 31 e régiment, que les attaques bul
gares étaient préméditées et se préparaient
pendant que les Bulgares faisaient encore
croire à la solution pacifique du diftérend.
Les Habitations à Bon Marché
M. Henry Chéron, ministre du travail, a
inauguré, samedi après-midi, les habitations
à bon marché, élevees rue Davrel, à Paris, par
la Société que présidé M. Gomel, président
de la Compagnie des chemins de fer de l’Est,
assisté de MM. Ribot et Jules Siegfried, com
me administrateurs.
Le ministre a vivement félicité les organi
sateurs de l’habitation familiale, puis il s’est
rendu à Epinay où il a inauguré la nouvelle
cite-jardin qui compte déjà 75 pavillons in
dividuels.
LA
Légion d’Honneur
PROMOTION LITTÉRAIRE
-
LE SERVICE DE TROIS AK
Le gouvernement, en s’associant à cette
proposition, a précisé qu’il ne s’agissait pas
de modifier le rôle des organismes admi
nistratifs prévus et qui seront ici les mê
mes que ceux de la loi de 1905. Il a vu sur
tout dans l’innovation un avantage moral.
Il ne suffit pas, en effet, de donner aux pau
vres gens l’assistance matérielle: il faut
leur accorder aussi l’aide morale.
Il est intéressant de savoir comment une
famille est tombée dans la misère. Souvent
les personnes généreuses qui feront partie
des Comités de patronage pourront trouver
une place aux aînés de la famille, au père
de famille lui-même, donner des conseils
judicieux dans la maison. Ce sera là le
rôle purement moral, mais très efficace,
des Comités de patronage introduits dans
la loi. Il faudra évidemment les mgiltiplier
le plus possible ou seconder leur action par
la création de sous-comités locaux.
Cette loi d’assistance, si nécessaire pour
assurer l’avenir du pays, entravera de
lourdes charges dont il a fallu prévoir la
répartition. Le principe sur lequel on s’est
appuyé est le suivant : chaque collectivité
vient au secours de la collectivite immé
diatement inférieure. C’est ainsi que le
département vient au secours de la com
mune et l’Etat au secours du département
dans la mesure où cette aide est indispen
sable pour soulager chaque collectivité.
Ainsi se trouve respecté ce que l’on pour
rait appeler les limites extrêmes de la loi
de 1905, touchant l’assistance aux vieil
lards, infirmes et incurables, c’est-à-dire
les communes-limites et les départements-
limites. —
« Entre ces limites, a précisé le rappor
teur, on a essayé d’arriver à une répartition
plus équitable dans l’appréciation de la
quotité des dépenses à la charge de chaque
collectivité. Les articles qui ont été rédigés
et les barèmes qui les accompagnent pa
raissent suffisamment clairs pour que cha-
L’incorporation à vingt ans
Le président du Conseil et le ministre de la
guerre, assistés du docteur Troussaint, di
recteur du service de santé, ontétéentendus
hier par la Commission de l’armee sur la
question de l’incorporation à.vingt ans.
Le président du Conseil a pris la parole le
premier. Il a dit que la question de l’incor-
poration à vingt ans est née de l’initiative de
divers amendement parlementaires. Il a dit
d’abord que comme ministrede ‘instruction
publique il avait reconnu les avantages de
la mesure au point de vue des études. Gom
me président du Conseil il a étudié les avan
tages économiques, industriels et commer
ciaux qui avaient été particulièrement mis
en lumière au Sénat par M. Touron.
Le gouvernement, ajoute-t-il, a examiné
alors quelles seraient les conséquences au
point de vue de la morbidité et de la morta
lité. Il a consulté le Conseil de santé mili
taire qui s’est déclaré favorable, sous certai
nes conditions, notamment possibilité de
trois ajournements, précautions hygiéniques
et d’autres de diverses sortes.
Les services compétents se sont déclaré
en état d’organiser l’incorporation à vingt
ans à la condition que la loi de trois ans se
rait promulguée avant le 15 août prochain.
Les avantages de l’incorporation à vingt
ans, au point de vue social, sautent aux
yeux. Le retard que la loi de trois ans ris
que d’infliger aux jeunes gens pour leur en
trée dans les diverses carrières est, par
leur incorporation à vingt ans, sinon suppri
mé dans sa cause, du moins très atténué
dans ses effets. L’unanimité semble acquise
sur ce point.
L’inconvénient de l’incorporation à vingt
ans sera sensible surtout la première an
née où ce système sera appliqué. Cet incon
vénient consiste en ceci que cette année-là,
on aura sous les drapeaux à l’incorporation
une seule classe instruite et deux classes de
recrues.
En outre, par suite de la sélection, la
classe de vingt ans subira un déchet à l’in
corporation qui ne disparaîtra que par la
suite, grâce au jeu des trois appels.
Cet inconvénient transitoire n’étant pas
évitable, la question est de savoir s’il sera
plus sensible cette année que l’année pro
chaine ou les années suivantes.
Or il semble qu’il sera moindre cette an
née, d’abord du fait que les lois allemandes
n’auront pas encore porté leur plein effet,
ensuite en raison du très grand nombre
d’engagements réalisés et à réaliser, les de
mandes continuant à être très nombreuses.
" Il convient d’ajouter que l’incorporation à
vingt ans ne saurait en aucun cas porter
Voici la liste complète de la promotion
spéciale dans l’ordre de la Légion d’Hon
neur, à l’occasion du 75e anniversaire de la
Société des Gens de Lettres, — promotion
qui paraîtra aujourd’hui au Journal Officiel :
Grand-oflicier : M. Paul Hervieu, de l’Aca-
démie française, président honoraire de la
Société dés Gens de Lettres.
Commandeurs : MM. Marcel Prévost, de
l’Academie française, président honoraire de
la Société des Gens de Lettres ; J.-H. Rosny
aîné, homme de lettres ; Henri Lavedan, de
l’Académie française, ancien membre du
Comité de la Société des Gens de Lettres ;
Maurice Donnay, de l’Académie française,
ancien membre du Comité de la Société des
Gens de Lettres.
Officiers. — MM. Auguste Dorchain, homme
de lettres ; Georges Feydeau, homme de let
tres, auteur dramatique ; Jules Huret, hom
me de lettres ; Jean Jullien, homme de let-
très, ancien membre du Comité de la Société
des gens de lettres ; Gustave Lanson, homme
de lettres, professeur à la faculté des lettres;
Fernand Laudet, homme de lettres, direc
teur de la Revue hebdomadaire ; Charles Le
Golfic, homme de lettres ; Edmond Lepelle-
lier, homme de lettres ; Mme Daniel Le-
sueur, femme de lettres, vice-présidente de
la Société des gens de lettres ; MM. André
Lichtenberger, homme de lettres, directeur
de ï Opinion ; Jules Mary, homme de lettres,
président honoraire de la Société des gens
de lettres ; Paul Robiquet, homme de lettres,
doyen du Comité de la Société des gens de
leitres.
Chevaliers. — MM. Henri Anstruy, Marcel
Batilliat, André Beaunier, Victor du Bled,
Adolphe Boschot, Georges Bourdon, Armand
Charpentier, Albert Cim, Mme Jean Dornis,
MM. François Fertiault, doyen de la Société
des gens de lettres ; Albert Flamant, Léon
Frapié, Paul Gaulot, Paul Gaultier, Victor
Giraud, Paul d’Ivoy, Léon Lafage, Hugues
Lapaire, Louis Madelin, Emile Moselly, Ed
mond Pilon, Gaston Rageot, Jean Reibrach,
Jules Sageret, Charles Saunier, Louis Schnei
der, Fortunat Strowsky, Ernest Tharaud,
Maurice Vaucaire, Jean Vignaud.
Obsèques d’Henri Rochefort
Les obsèques civiles d’Henri Rochefortont
eu lieu hier matin, à dix heures, en présen
ce d’une grande affluence.
Le deuil était conduit, en l’absence du fils
de Rochefort, en mission dans la République
Argent! ie, par MM. Dufaux, gendre du dé
funt ; Henri et Armand Dufaux, ses petits-
fils ; Emile Massard, conseiller municipal ;
Emile Eude, Olivier Pain, Emile Possien, Ga
briel Fargeat, Dufour-Brunet, Ernest Roche,
amis du polémiste.
Au cimetière Montmartre, où a eu lieu
l’inhumation dans un caveau de famille, des
discours ont été prononcés par : MM. Emile
Massard, conseiller municipal, au nom de la
Patrie et de la famille ; Lecouvreur, au nom
de la Société des gens de lettres ; Robert de
Fiers, au nom de l’Association des auteurs
dramatiques; Jean Destrem, au nom de l’As
sociation des journalistes républicains ; Mar
cel Habert, au nom de la Ligue des patriotes;
Poirier de Narçay, au nom du parti républi
cain français ; Ernest Roche, au nom des
amis politiques ; Charles Bernard, au nom
de la Bataille de Bordeaux ; Cangellaris, au
nom des Hellènes de Paris ; Tarrida del Mar-
mol, au nom des républicains espagnols ;
Tehobanian, au nom des Arméniens de
Paris.
Un Arrière-Neveu de Jeanne d’Arc
Un descendant de Pierre d’Arc vient de
s’éteindre chez les petites sœurs des pauvres
d’Orléans, où il avait reçu asile avec sa
femme.
Jules-Jacques-Pantaléon-Noël du Lys, me-
nuisier de son état, descendait de la famille
de Jeanne d’Arc. Neuf générations le sépa
raient du frère de l’héroï ne, dont il était
l’arrière-neveu. Cela est établi par une généa
logie fort bien dressée et des papiers de fa-
teille sérieux.
Jules du Lvs avait soixante-dix-huit ans.
Gymnastique
Un peu de gymnastique suédoise, quelques
mouvements de poids, des exercices d'assou
plissement — certains hygiénistes recomman
dent fôrt la marche « à quatre pattes » et s'excu
sent de cette cénommation simiesque mais
suffisamment expressive — un passage sous la
douche suivi d’une séance de massage et d'un
bon shampooing, un habillement rapide : et vous
pouvez sortir de votre cabinet de toilette alerte
et retapé, avec toute la sveltesse et l’entrain du
docteur Faust au tableau de la kermesse.
Cotaient là des recommandations classiques.
Bon nombre les suivaient à la lettre sans se
douter le moins du monde qu'elles étaient in
complètes. Un bon ami de l’humanité bien por
tante vient d'y ajouter une prescription de haute
importance : la gymnastique des yeux.
Car il parait que les yeux ont droit, eux
aussi, à leur gymnastique et que cet entraine
ment méthodique ne peut que participer au
bien-être général. C'est de toute logique.
Un oculiste londonien nous a, ces jours-ci, ré
véle les bienfaits de la nouvelle pratique.
La gymnastique de rbeil sera matinale et
raisonnes. Dix minutes journalières pourront
suffire. Pas de théorie particulière, pas de code
compliqué, pas de traités enbroussaillés de
commandements analogues à ceux dont use la
gymnastique à l'égard des jambes et des bras :
« Mouvement vertical des paupières en deux
temps... Commencez... Un... Deux ! » Non, pas
de tout cela, mais une gymnastique libérale,
discrète et personnelle, l'assouplissement in
tense du clignement d'ooil.
Les « exercices d’yeux » préconisés par l’ocu
liste et que je puise avec reconnaissance dans là
« Journal de la Santé » consisteront essentiel
lement à faire tourner les yeux dans leurs
orbites.
Regardez en face, regardez de coin, regardez
en haut, en bas. Offrez-vous les fantaisies vi
suelles du caméléon, si telle est votre compé
tence, mais attachez-vous surtout à faire les
« yeux doux » à votre miroir. Tout le secret de
la méthode est là.
Après huit jours de cette gymnastique, dit-on,
les musces des yeux ont acquis à bon compte
— c'est du travail à l’œil — une souplesse in
comparable, une force extraordinaire, une ré
sistance à la fatigue quasi exemplaire, une vé
ritable régénération qui fait subir sur la vision
ses influences bienfaisantes.
Après tout, on peut toujours essayer. Le bon
heur humain ne réside-t-il pas dans l’inesti
mable avantage de se savoir heureux d'être au
monde et d'y voir clair.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
Anniversaire du Naufrage
de « La-Bourggue »
Une assistance recueillie se pressait hier
matin aux portes de la nécropole. Elle ve
nait, comme tous les ans à pareille époque,
honorer la mémoire des naufragés du trans
atlantique La-Bourgogne. Silencieusement le
cortège se forma et, lentement, se rendit au
pied du monument érigé pour honorer les
victimes de la mer.
Ceux qui les ont vus partir, ceux qui les
aimaient ne les ont pas oubliés. Ils sont là,
fidèles au souvenir de ces victimes. Des ban
nières attestent que des groupements ren
dent aussi un suprême hommage aux dispa
rus et aident les familles endeuillées.
Voici l’Union culinaire du Havre, l’Union
syndicale des navigateurs et marins du com
merce, le Syndicat des employés du restau
rant navigateurs du Havre, la Flotte, l’Etoile
du Havre, limonadiers, restaurateurs et assi
milés, le Syndicat des maîtres d’hôtel et
garçons navigateurs du Havre.
Puis viennent les porteurs de couronnes.
Un groupe d’enfants de l’Orphelinat des ma
rins précède les autorités, parmi lesquelles
nous notons, au hasard, le représentant de
M. Benoist, sous-préfet, M. Marie ; M. le doc
teur Vigné, adjoint au maire, président-fon
dateur de l’Orphelinat des marins et naviga-
teurs du ier arrondissement maritime; M.
Coty, conseiller d’arrondissement et conseil
ler municipal ; MM. Delacour, administra
teur de {re classe, directeur de l’inscription
maritime ; Louis, inspecteur delà navigation.
MM. Lefebvre, adjudant de police, repré
sentant M. Ribet, commissaire central ; Ba
sile, secrétaire du Syndicat des employés du
restaurant navigateurs ; Chachuat, secrétaire
du Syndicat des maîtres d’hôtel et garçons
navigateurs ; Delille, secrétaire de l’Union
syndicale des pêcheurs ; Castany, capitaine
d’armement de la Compagnie havraise pé
ninsulaire ; Caillon, president de l’union ma
ritime ; Vern, président de la Flotte, etc..
Autour du monument, surmonté d’un
pavillon et entouré de fleurs et d’arbustes
envoyés par l’administration municipale,
l'assistance est maintenant massée. M. una-
churat, secrétaire du S.M.G N. du Havre
prend la parole. Il évoque le naufrage de
Là-Bourgogne. Onze années se sont écoulées.
Cependant, dit-il, malgré le temps écoulé, les
événements succédant aux événements, dans no
tre pensée à tous, vivace est resté le sou venir de
nos grands morts, car ils furent grands, grands
aussi ont été tous ceux qui, depuis, ont été arra-
eues à leur banc de quart. grands aussi ceux qui
ont été broyés ou brûlés dans les profondeurs des
flancs du navire.
Ils sont surtout grands, parce qu’on ne rend
pas toujours justice a leur vie d’efforts, à leur
vie d abnégation et souvent de privation ; ils sont
surtout grands, parce qu’on cherche a les rabais
ser, a .es disq atifier, a ne plus les considérer
que commes de vulgaires ma-bines dépendant
de l autre, de celle qui, tout à l’heure, les broiera,
s ils oublient un instant d’voir l œil sur elle ou
si le destin aveugle les pousse dans ses bras aux
mortel es étreintes.
A quoi bon revivre les mortelles angoisses d’il
y a quinze ans, puisque nombreux sont ceux qui,
par miracle ayant échppé au naufrage, sont en-
très dans l’oubli éternel ; ces minutes angoissan
tes sont-elles les seules que nous ayons eu à
vivre ? Non, nombreuses elles sont venues pour
les uns ou les autres, frappant ou des collectivi
tés ou des unités, mais frappant toujours dure
ment dans ce dur milieu qu’est la grande fa
mille maritime, famille au deuil toujours renou
velé.
Cependant nous devons revivre ces instants
tragiques, parce que c’est dans le souvenir de
nos frères disparus que nous puisons des forces
toujours nouvelles pour poursuivre, coûte que
coule, la route qui nous a été donnée, c’est dans
le souvenir de leur vie et de leur mort que nous
devons puiser les enseignements utiles pour les
transmettre aux jeunes qui, plus tard, viendront,
à leur tour, saluer la mémoire de tous ceux que
la mer engloutit, chaque jour 1
S’adressant aux pupilles de l’Orphelinat,
il leur donne de sages conseils :
Apprenez à vous souvenir, ce sont vos pères
que nous glorifions, c’est leur passage dans
l’au-delà mystérieux que nous évoquons ; sur
nous plane leur, mémoire, c’est elle qui nous gui.
de dans nos œuvres de solidarité ; comptez vous,
vous étiez à peine quelques-uns il y a trois ans,
aujourd’hui vous êles 55, combien serez-vous de
main ?
L’avenir nous répondra, mais ce que nous vou
lons, c’est que vous nous prometli z solennelle
ment de devenir de braves et honnêtes gens
comme le furent ceux que nous honorons en ce
jour, et ceci, il le faut, parce que la mémoire de
vos parents disparus le veut pour la seule et uni
que récompense des efforts qui auront été faits
pour vous, par ceux qui, plus favorisés, Leur ont
survécu 1
M. Chachuat remercie les personnes présen
tes et présente les excuses de MM. de Monzie,
sous-secrétaire d’Etat à la marine marchande ;
Cablat, chef de cabinet de M. de Monzie ;
Brindeau, sénateur ; Guernier, député, pré
sident du Conseil supérieur de la navigation
marime ; Jules Siegfried, député ; Dal Piaz,
directeur de la Compagnie Générale Trans
atlantique; J. Couvert, president de la Cham
bre de commerce ; Logre, agent principal de
la Compagnie des Chargeurs Réunis; Bret,
restaurateur à la Compagnie des Chargeurs
Reunis ; le docteur Profichet, conseiller gé
néral ; Viau. commandant du steamer-yacht
Bacchante ; M. de Larive, commandant du
steamer-yacht Salvator ; le docteur Clerc,
président de la Fédération syndicale des
agents du service général à bord ; Lemarié,
trésorier honoraire du syndicat ; Du vergé,
président du S. M. G. N. de Bordeaux ; Le
Roux, secrétaire du syndicat des agents du
service général de Saint-Nazaire ; de l’Union
des Scaphandriers et de l’Amicale des Pon-
tiers.
M. Basile, du S. E. R. N., dépeint les an
goisses dans lesquelles à certaines heures
vivent les familles de marins :
Malgré la grande tristesse qui étreint nos cœurs
devant la pénible évocation de nos chers cama-
rades disparus, en faisant simplement leur devoir,
nous ressentons néanmoins, ajoute-t-il en termi-
nant, un sentiment de légitime fierté en pensant
que ces morts, ces héros, sont des nôtres, et ap
partiennent à la grande famille des travailleurs de
îa mer, dont nous nous honorons de faire partie.
La leçon de courage indomptable, que rien n’a
bat, que nous donnent les épouses et les enfants
de ces malheureuses victimes, est pour nous un
puissant et précieux exemple, elle nous apprend
que la volonté est une force capable de briser
tous les obstacles, braver tous les dangers, et
surmonter toutes les défaillances.
Au nom du Syndicat des Employés du Restau
rant Navigateurs du Havre, nous leur adressons,
avec nos sincères sentiments de condoléances, l’ex-
pression de notre vive admiration et l’assurance
de toute notre sympathie.
Devant leurs chers disparus, nous nous incli
nons respectueusement, et déposons au pied de
ce monument cette couronne, modeste hommage
de l’impérissable souvenir des Membres du res
taurant a leurs camarades défunts.
M. Delille, du syndicat des marins, démon
tre la nécessité devant les malheurs qui frap
pent les gens de mer, de lutter pour atté
nuer les coups du destin.
Oui, dit-il, nous lutterons par le souvenir que
nous laissent ces malheureux, pour réaliser un
avenir meilleur, à nos petits, nous leur devons
cela, afin qu’ils trouvent en notre vie, quand ce
sera leur tour, l’exemple qu’ils devront suivre.
C’est un sentiment d’amour qui donne une rah
son d’être à notre vie ; sans lui, il ne resterait que
l’égoïsme qui ne produit que des œuvres sèches
et sans profits.
En nos morts, nous devons aimer un idéal si
nous ne voulons pas être des hypocrites et des
égoïstes.
“Ces disparus incarnent à nos yeux de nobles
sentiments, leur souvenir doit donc éveiller en
nous un noble élan.
M. Vern, président de la Flotte, montra
que rien n’a altéré la pureté des sentiments
que les marias et les navigateurs ont pour
la mémoire de leurs camarades disparus.
Rien encore n’a pu atténuer leur peine, dit-il ;
celle-ci, au contraire, s’accroît des regrets que
leur cause la disparition de tout camarade mort
dans l’ignorance de leurs œuvres et partant, lais
sant désemparés ceux qu’il avait pour devoir de
soutenir, et ce devoir est si facile a remplir que
l'on s’étonne qu’il y ait encore des hommes assez
vaillants pour exercer le rude métier des gens de
mer et pour négliger, en même temps, de prendre
souci des intérêts de leur famille.
L’insouciance est sœur de la vaillance. C’est
peut-être là leur seule excuse. C’est donc à com
battre cette insouciance que nous devons nous
consacrer ; c’est à faire pénétrer dans tous les
milieux maritimes les bienfaits de nos groupe
ments que nous devons nous employer ; c’est &
nous faire connaître et, partant, à nous faire ap
précier que tendent tous nos efforts. Il faut que
chaque marin, que chaque navigateur se pénètre
par nous de l’extrême fragilité de son existence €1
prenne les dispositions qui mettront les siens a
l’abri des risques inhérents aux catastrophes com
me celle que nous revivons aujourd’hui ; de cel
les qui lui ont succédé depuis et de celles qui ne
manqueront pas, hélas t do survenir encore do*
main. . , „
L’insouciance n’a pas d'excuses lorsqu elle ex
pose à la souffrance, à l'isolement, aux privations,
les êtres dont on a la chargé. Tous les gens de
mer étant pénétrés de cette obligation pour eux
de prendre souci de leur famille, et cette dernière
se faisant elle-même l’auxiliaire et la propagan-
diste de nos œuvres, nul doute que nqus pour
rons encore réduire le trop grand nombre des ré
fractaires aux œuvres d’assistance maritime des
se
gens de mer. , ,
C’est à cette œuvre de fraternité sociale que je
vous convie, au nom de la Société « La Flotte »
du Havre, laquelle poursuit cette tâche avec une
ardeur toujours plus grande, encouragée en cela
par l’appui qu’elle trouve parmi les organisations
qui m’entourent. .
C’est à l’accomplissement des engagements qug
nous avons pris devant ce monumen que je voua
convie tous, mes chers camarades, et, ce faisant,
nous mériterons la gratitude que ne manqueront
N 11,681
I Centimes — EDFFION DD HATV
5 Centimes
Lundi 7 Juillet 1943
Administrateur- Délégué
Adresser tout ce qui concerne l'Administration
à M. O. RANDOLET
85, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havro
Administration, Impressions et Annonces. TBL. 10.47
Petit Hav
A PARIS
ANNONCES
ORGANE RÉPUBLICAIN
Rédacteur en Chef, Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
auresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
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TÉLÉPHONE : Rédaction, No 7.60
Bureau du Journal, 112, boni 4 de Strasbourg.
L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
Le PETIT HAVRE est désigné pour tes Annonces judiciaires et légales
ABONNEMENTS
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Le Havre, la Seine-Inférieure, L’Eure,
l’Oise et la Somme ,,,,, ’
Autres Départements,
Union Postale
On s'abonna ecrniampnf cigo en >ga .
(TROIS MOIS: Six Mois
Un an
Paris, trois heures matin
B AFFAIRES D'ORIENT
Une mesure militaire de la Turquie
CONSTANTINOPLE. — Le gouverneur militai
re de la place de Constantinople vient d'in-
riter les officiers, médecins et fonctionnaires
Su service sanitaire des armées de Tchatald-
ja, Gallipoli et de l’armée du Vardar se trou
vant en congé à Constantinople, à rejoindre
immédiatement leur poste.
Les Serbes occupent Kotchana
Belgrade, — Kotchana a été occupé à
10 h. 30. Celte occupation s’est faite sans
difficulté par les forces de cavalerie de l'ar
mée du prince héritier Alexandre.
Les journaux croient savoir que la Skoup-
tchina sera convoquée pour après demain.
Les conseils des ministres continuent sans
interruption. Deux conseils ont été tenus
dans la journée.
Les Réfugiés à Salonique
SALONIQUE. — 2,700 personnes fuyant à
l’approche de l’armée bulgare sont arrivées à
Salonique.
L’Office du travail les a installées dans di
verses maisons de la ville.
Des groupes de médecins et de femmes de
la ville, ainsi que des employés de l’Office du
travail leur ont fourni des aliments et des
médicaments.
Plus de 19,000 réfugiés sont ainsi concen-
trés à Nigrita et dans divers points.
La préfecture de Salonique a envoyé un
bateau chargé de tentes, de médicaments, de
couvertures, d’aliments pour venir en aide
aux réfugiés. Des médecins et des employés
ont été egalement envoyés vers eux.
Parmi les réfugiés, un certain nombre sont
mahométans. Tous ne cessent de témoigner
leur reconnaissance envers le gouvernement
hellénique pour les soins qui leur sont don
nés.
Chaque jour, de nouveaux réfugiés arri
vent des pays occupés par les bulgares. L’Of
fice du travail de Salonique prend toutes les
mesures nécessaires pour leur venir en aide.
Une Note officielle Bulgare
i La légation de Bulgarie communique la
note suivante :
Sofia, 5 juillet, minuit (retardée dans la
transmission) officiel. — La pénétration des
troupes serbes en territoire bulgare motive
rait une déclaration de guerre que la Bulga
rie répugne à faire ; déclarant une fois de
plus qu’elle demeure sur la base du traité
serbo-bulgare,, elle n’est pas opposée à un
règlement pacifique des différends qui ont
provoqué le conflit des deux armées.
Les hostilités Serbo-Bulgares
SOFA. — Hier, sur le théâtre de la guerre
an Macédoine, les Serbes, opérant avec des
forces considérables, ont entrepris deux at
taques dans la direction sud-est d’Istip, mais
ayant subi une contre-attaque des troupes
bulgares, ils ont été repoussés après avoir
subi des pertes sensibles.
22 petits détachements serbes ont descen
du hier du Mont Golemavreh dans le village
de Gornot Lamino, dans l’arrondissement de
Bosslograd, l’ont pillé et ont emmené un
certain nombre de femmes et de jeunes filles
dans les montagnes.
Dans la région de Timok, les troupes bul
gares avançant ont défait une seconde co
lon ne serbe marchant de Kniajevatz sur
• Belagratdtchik.
5 canons, 16 caissons, 2 mitrailleuses, un
convoi de cent chariots avec quantité de
munitions sont tombés aux mains bulgares.
A LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT AU
BIEN
Discours de M. Poincaré
r Dans le discours qu’il a prononcé à la
séance annuelle de la Société nationale d'en-
couragement au bien, M. Poincaré a déclaré
que dans le magnifique spectacle qu’offre
cette Société, il y a d’irrésistibles raisons de
confiance et d’espoir.
« Que ceux qui calomnient notre pays,
que ceux qui cèdent parfois à la tentation de
se dénigrer eux-mêmes jettent leurs regards
sur cette éclatante floraison de vertus do
mestiques et sociales ; ils seront obligés de
reconnaître que notre vieille nation est tou
jours pleine de jeunesse, que la démocratie
traucaise renferme d’innombrables réserves
de vigueur et qu’elle peut envisager l’avenir
avec sérénité 1 »
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
INDEE
Arrondissement d’Issoudun
Inscrits : 15,368 ; votants : 12,449 ; suffra
ges exprimés : 12,028 ; bulletins blancs et
nuls : 121.
Ont obtenu :
MM. Dumont, soc. ind 6.989 voix Elu
Deslinières, soc. un.., 5.036 »
Il s’agissait de remplacer M. Dufour, so-
gialiste unifié.
SAONE-ET-LOIKE
Arrondissement de Charolles
; -mscrits : 20,304 ; votants : 14,629 ; suffra-
g9s exprimés : 44,293 ;
suis : 336.
Ont obtenu :
MM. Merle, soc. un ....
Campionnet, prOg.
Dr Tussau, rad.,,.
'Ballottage.
bulletins blancs et
5.276 VOix
5.249 »
3.767 »
Il s’agissait de remplacer M. Ducarouge,
socialiste unifié, décédé.
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20 Fr.
16 Fr.
es » i
45 »
L'Assistance aux
Familles nombreuses
Le Sénat a adopté, dans sa séance de
jeudi, le projet de loi relatif à l’assistance
aux familles nombreuses. Cette réforme
s’impose d’urgence. Il importe en effet, à
l’heure où la France lutte contre la dépo
pulation, de soutenir les chefs de famille
nécessiteux. C’est une aide nationale néces
saire !
La Haute-Assemblée, pénétrée de l’im
portance capitale du projet, y a consacré de
longs débats. Elle en a examiné les dispo
sitions avec beaucoup d’attention et n’a pas
hésité à accepter les amendements qui ten
daient à en faciliter la réalisation et à
augmenter les moyens de rendre la loi plus
bienfaisante.
Le texte sorti de ces délibérations — et
qui subira sans doute peu de retouches lors
de son retour à la Chambre — est de nature
à apporter un appui vraiment effectif aux
pères et mères dans la gêne. N’est-il pas dé
cidé que tout chef de famille, de nationalité
française, ayant à sa charge plus de trois
enfants légitimes ou reconnus, et dont les
ressources sont insuffisantes pour les éle
ver, recevra une allocation annuelle par
enfant de moins de treize ans, au delà du
troisième ?
Ceci est déjà une amélioration considéra
ble et, cependant, il a été fait davantage.
Si les enfants restent à la charge de la
mère, par suite de la mort du père, de sa
disparition, d’abandon par lui de son foyer
ou de toute autre cause, on n’a pas voulu
que les enfants, de moins de treize ans,
soient délaissés.Le secours leur est attribué.
Et, en outre,si les enfants restent à la charge
du père, par suite de la mort de la mère ou
toute autre cause, l’assistance sera mainte
nue. Les enfants conservent ainsi, en toutes
circonstances, la sollicitude des pouvoirs
publics.
Un amendement est même venu renforcer
cette idée de protection. Il tient compte de
la situation spéciale très intéressante où se
trouvent des enfants au lendemain de la
disparition simultanée ou successive du
père et de la mère. Ces enfants sont alors
recueillis soit par leurs grands parents, soit
par d’autres membres de leur famille qui
en conservent la charge et qui s’occupent
de les élever. Il eût été injuste de les écar
ter du bénéfice de cette loi. Le texte a donc
été rédigé de façon à ce que leur sort soit
réglé.
Après avoir défini les cas auxquels s’ap
plique la nouvelle loi, le législateur a tenu
à dresser les barêmes fixant l’importance
des secours. Il a même adopté une disposi
tion suivant laquelle ceux-ci pourront être
donnés en nature pour le loyer. Il s’est, de
plus, préoccupé des moyens de veiller à la
scrupuleuse application de la réforme. A
côté des organismes existants, il a mani -
testé le désir de voir naître les initiatives
charitables.
« C’est, a dit le rapporteur, un exemple
qui nous est donné, notamment par l’An
gleterre et par les Etats-Unis, et que nous
ferons bien de suivre dans nos lois d’assis
tance. Plus vous aurez de citoyens, plus
vous aurez aussi de femmes de bonne vo
lonté pour s’associer au développement des
lois d’assistance, plus vous arriverez à
faire pénétrer ces lois dans les mœurs et à
en assurer la généreuse application. »
que commune puisse se rendre compte très
facilement de la part qu’elle aura à payer. »
En tout cas, l’article 7, qui complète
l’explication du mécanisme adopté, énumè
re les dépenses d’assistance obligatoire des
communes, telles qu’elles résultent de la
loi. Il édicte ensuite que les communes
pourvoiront à ces dépenses, d’abord à l’aide
des fondations ou des libéralités faites en
vue de l’assistance aux familles nombreu
ses. Aussi est-il souhaitable que cet article
de recette du budget communal s'enfle de
plus en plus.
. En second lieu, le texte indique la parti
cipation éventuelle et facultative du Bu
reau de bienfaisance. En troisième lieu, la
subvention du département, calculée sui
vant les règles mentionnées plus haut.
Enfin, pour le surplus, les communes pour
voiront à ces dépenses à l’aide des ressour
ces ordinaires ou des ressources provenant
de l’impôt.
Le Sénat a ratifié toutes ces diverses dis
positions. Il incombera maintenant à la
Chambre le devoir de les examiner rapide
ment et de hâter, par un vote prochain,
l’application de cette réforme dont la néces
sité devient de plus en plus impérieuse.
H HOLLAÉNDER.
atteinte au principe de la fixité des effectifs
qui sera maintenu de toute façon.
En ce qui concerne le maintien de la
classe et son rapport avec l’incorporation à
vingt ans, les dispositions de la loi nouvelle
relatives à la libération du surnombre se
ront appliquées purement et simplement.
Le president du Conseil a dit en terminant
que sous les réserves indiquées le gouverne
ment est en principe favorable à l’incorpo
ration à vingt ans et qu’il l’appuiera devant
la Chambre si la Commission l’adopte.
------— — — , , T
INFORMATIONS
anecraanoxsace
OMSEECWATOIEE DE PARIS
Parla, 6 juillet, U h. »».
Extrêmes barométrignes • 761 mi ll i m A Biar.
rilz, 753 millim. a Dunkerque.
Pression basse Europe.
Minimum Danemark.
Temps probable : Vent d’entre Nord et Ouest,
averses, temps un peu frais.
AU MAVAE (Centre de la
LES AFFAIRES D'ORIENT
Réunion annuelle de la Société
d’Encouragement au Bien
Le président de la Républigue, accompa
gne du général Beaudemoulin, s'est rendu
hier après-midi au Trocadéro, où il a présidé
la séance publique annuelle de la Société
d’encouragement au bien. Il y a été salué à
son arrivée par M. Stephe Liégeard, et les
membres du Comité de la Société.
M. Raymond Poincaré y a prononcé un
discours qui fut très applaudi.
Outre les onze cents lauréats qui ont été
médaillés au cours de la séance, trois émi
nentes personnalités y ont reçu la couronne
civique : MM. le général Lyautey, Emile Bou-
troux, Mounet-Sully.
Après les discours d’usage, une Ode à la
France, du poète-président M. Stéphen Lié
geard, a été interprétée par Mlle Renée du
Minil, de la Comédie-Française, et l’éminent
artiste de l’Opéra, M. Noté, a prêté à des
chants patriotiques le concours de son baau
talent.
A
midi..
Minuit
BAROWETR!
739
758
Vlllei
+ 18
+ 14
LA FÊTE A SOUHAITER
AUJOURD’HUI.. Saint Elle.
DEMAIN
Sainte- Virginie.
PAR-CI, PAR-LA
Un nouveau Bloc balkanique
Saint-Pétersbourg, 6 juillet.
Le Rielch apprend que des pourparlers se
poursuivent entre la Grèce, la Serbie, le
Monténégro et la Roumanie en vue de for
mer une nouvelle quadruple alliance balka
nique.
L’initiateur en serait M. Novakovitch qui
représentait la Serbie à la conférence de
Londres.
La Serbie dément la défaite de la division
de Timok
La légation de Serbie communique la dépêche
suivante reçue à midi de Belgrade :
Les bruits de défaite de l’armée serbe
sont faux. La ville dTstip a toujours été en
possession des Bulgares.
Les Bulgares n’avancent pas ; ils sont au
contraire refoulés au-delà de la Bregalntza.
La division de Timok est toujours sur la
rive gauche du Vardar et sur la rive gauche
de la Bregalnitza.
Dans les environs d'Egri-Palanka, il n’y a
eu que de petites escarmouches d’avant-
postes.
Les Doouments serbes
Le bureau de la presse du gouvernement serbe
adresse aux journaux le télégramme suivant :
On a trouvé le journal du sous-lieutenant
bulgare Gueurgueff. Ce journal commence
ainsi :
« Le 16 juin 1913, à 8 h. 30 du soir, nous
avons reçu l’ordre téléphonique que les opé
rations militaires commenceront contre les
Serbes et les Grecs le 17 juin, à 3 heures du
matin. Le 16 juin, à 11 heures du soir, est
parvenu l’ordre écrit. Les dates sont mar
quées d’après l’ancien style. »
Ce journal est gardé dans les archives de
l’état-major de l’armée. Il prouve donc,
comme l’ordre du jour trouvé dins les ar
chives du 31 e régiment, que les attaques bul
gares étaient préméditées et se préparaient
pendant que les Bulgares faisaient encore
croire à la solution pacifique du diftérend.
Les Habitations à Bon Marché
M. Henry Chéron, ministre du travail, a
inauguré, samedi après-midi, les habitations
à bon marché, élevees rue Davrel, à Paris, par
la Société que présidé M. Gomel, président
de la Compagnie des chemins de fer de l’Est,
assisté de MM. Ribot et Jules Siegfried, com
me administrateurs.
Le ministre a vivement félicité les organi
sateurs de l’habitation familiale, puis il s’est
rendu à Epinay où il a inauguré la nouvelle
cite-jardin qui compte déjà 75 pavillons in
dividuels.
LA
Légion d’Honneur
PROMOTION LITTÉRAIRE
-
LE SERVICE DE TROIS AK
Le gouvernement, en s’associant à cette
proposition, a précisé qu’il ne s’agissait pas
de modifier le rôle des organismes admi
nistratifs prévus et qui seront ici les mê
mes que ceux de la loi de 1905. Il a vu sur
tout dans l’innovation un avantage moral.
Il ne suffit pas, en effet, de donner aux pau
vres gens l’assistance matérielle: il faut
leur accorder aussi l’aide morale.
Il est intéressant de savoir comment une
famille est tombée dans la misère. Souvent
les personnes généreuses qui feront partie
des Comités de patronage pourront trouver
une place aux aînés de la famille, au père
de famille lui-même, donner des conseils
judicieux dans la maison. Ce sera là le
rôle purement moral, mais très efficace,
des Comités de patronage introduits dans
la loi. Il faudra évidemment les mgiltiplier
le plus possible ou seconder leur action par
la création de sous-comités locaux.
Cette loi d’assistance, si nécessaire pour
assurer l’avenir du pays, entravera de
lourdes charges dont il a fallu prévoir la
répartition. Le principe sur lequel on s’est
appuyé est le suivant : chaque collectivité
vient au secours de la collectivite immé
diatement inférieure. C’est ainsi que le
département vient au secours de la com
mune et l’Etat au secours du département
dans la mesure où cette aide est indispen
sable pour soulager chaque collectivité.
Ainsi se trouve respecté ce que l’on pour
rait appeler les limites extrêmes de la loi
de 1905, touchant l’assistance aux vieil
lards, infirmes et incurables, c’est-à-dire
les communes-limites et les départements-
limites. —
« Entre ces limites, a précisé le rappor
teur, on a essayé d’arriver à une répartition
plus équitable dans l’appréciation de la
quotité des dépenses à la charge de chaque
collectivité. Les articles qui ont été rédigés
et les barèmes qui les accompagnent pa
raissent suffisamment clairs pour que cha-
L’incorporation à vingt ans
Le président du Conseil et le ministre de la
guerre, assistés du docteur Troussaint, di
recteur du service de santé, ontétéentendus
hier par la Commission de l’armee sur la
question de l’incorporation à.vingt ans.
Le président du Conseil a pris la parole le
premier. Il a dit que la question de l’incor-
poration à vingt ans est née de l’initiative de
divers amendement parlementaires. Il a dit
d’abord que comme ministrede ‘instruction
publique il avait reconnu les avantages de
la mesure au point de vue des études. Gom
me président du Conseil il a étudié les avan
tages économiques, industriels et commer
ciaux qui avaient été particulièrement mis
en lumière au Sénat par M. Touron.
Le gouvernement, ajoute-t-il, a examiné
alors quelles seraient les conséquences au
point de vue de la morbidité et de la morta
lité. Il a consulté le Conseil de santé mili
taire qui s’est déclaré favorable, sous certai
nes conditions, notamment possibilité de
trois ajournements, précautions hygiéniques
et d’autres de diverses sortes.
Les services compétents se sont déclaré
en état d’organiser l’incorporation à vingt
ans à la condition que la loi de trois ans se
rait promulguée avant le 15 août prochain.
Les avantages de l’incorporation à vingt
ans, au point de vue social, sautent aux
yeux. Le retard que la loi de trois ans ris
que d’infliger aux jeunes gens pour leur en
trée dans les diverses carrières est, par
leur incorporation à vingt ans, sinon suppri
mé dans sa cause, du moins très atténué
dans ses effets. L’unanimité semble acquise
sur ce point.
L’inconvénient de l’incorporation à vingt
ans sera sensible surtout la première an
née où ce système sera appliqué. Cet incon
vénient consiste en ceci que cette année-là,
on aura sous les drapeaux à l’incorporation
une seule classe instruite et deux classes de
recrues.
En outre, par suite de la sélection, la
classe de vingt ans subira un déchet à l’in
corporation qui ne disparaîtra que par la
suite, grâce au jeu des trois appels.
Cet inconvénient transitoire n’étant pas
évitable, la question est de savoir s’il sera
plus sensible cette année que l’année pro
chaine ou les années suivantes.
Or il semble qu’il sera moindre cette an
née, d’abord du fait que les lois allemandes
n’auront pas encore porté leur plein effet,
ensuite en raison du très grand nombre
d’engagements réalisés et à réaliser, les de
mandes continuant à être très nombreuses.
" Il convient d’ajouter que l’incorporation à
vingt ans ne saurait en aucun cas porter
Voici la liste complète de la promotion
spéciale dans l’ordre de la Légion d’Hon
neur, à l’occasion du 75e anniversaire de la
Société des Gens de Lettres, — promotion
qui paraîtra aujourd’hui au Journal Officiel :
Grand-oflicier : M. Paul Hervieu, de l’Aca-
démie française, président honoraire de la
Société dés Gens de Lettres.
Commandeurs : MM. Marcel Prévost, de
l’Academie française, président honoraire de
la Société des Gens de Lettres ; J.-H. Rosny
aîné, homme de lettres ; Henri Lavedan, de
l’Académie française, ancien membre du
Comité de la Société des Gens de Lettres ;
Maurice Donnay, de l’Académie française,
ancien membre du Comité de la Société des
Gens de Lettres.
Officiers. — MM. Auguste Dorchain, homme
de lettres ; Georges Feydeau, homme de let
tres, auteur dramatique ; Jules Huret, hom
me de lettres ; Jean Jullien, homme de let-
très, ancien membre du Comité de la Société
des gens de lettres ; Gustave Lanson, homme
de lettres, professeur à la faculté des lettres;
Fernand Laudet, homme de lettres, direc
teur de la Revue hebdomadaire ; Charles Le
Golfic, homme de lettres ; Edmond Lepelle-
lier, homme de lettres ; Mme Daniel Le-
sueur, femme de lettres, vice-présidente de
la Société des gens de lettres ; MM. André
Lichtenberger, homme de lettres, directeur
de ï Opinion ; Jules Mary, homme de lettres,
président honoraire de la Société des gens
de lettres ; Paul Robiquet, homme de lettres,
doyen du Comité de la Société des gens de
leitres.
Chevaliers. — MM. Henri Anstruy, Marcel
Batilliat, André Beaunier, Victor du Bled,
Adolphe Boschot, Georges Bourdon, Armand
Charpentier, Albert Cim, Mme Jean Dornis,
MM. François Fertiault, doyen de la Société
des gens de lettres ; Albert Flamant, Léon
Frapié, Paul Gaulot, Paul Gaultier, Victor
Giraud, Paul d’Ivoy, Léon Lafage, Hugues
Lapaire, Louis Madelin, Emile Moselly, Ed
mond Pilon, Gaston Rageot, Jean Reibrach,
Jules Sageret, Charles Saunier, Louis Schnei
der, Fortunat Strowsky, Ernest Tharaud,
Maurice Vaucaire, Jean Vignaud.
Obsèques d’Henri Rochefort
Les obsèques civiles d’Henri Rochefortont
eu lieu hier matin, à dix heures, en présen
ce d’une grande affluence.
Le deuil était conduit, en l’absence du fils
de Rochefort, en mission dans la République
Argent! ie, par MM. Dufaux, gendre du dé
funt ; Henri et Armand Dufaux, ses petits-
fils ; Emile Massard, conseiller municipal ;
Emile Eude, Olivier Pain, Emile Possien, Ga
briel Fargeat, Dufour-Brunet, Ernest Roche,
amis du polémiste.
Au cimetière Montmartre, où a eu lieu
l’inhumation dans un caveau de famille, des
discours ont été prononcés par : MM. Emile
Massard, conseiller municipal, au nom de la
Patrie et de la famille ; Lecouvreur, au nom
de la Société des gens de lettres ; Robert de
Fiers, au nom de l’Association des auteurs
dramatiques; Jean Destrem, au nom de l’As
sociation des journalistes républicains ; Mar
cel Habert, au nom de la Ligue des patriotes;
Poirier de Narçay, au nom du parti républi
cain français ; Ernest Roche, au nom des
amis politiques ; Charles Bernard, au nom
de la Bataille de Bordeaux ; Cangellaris, au
nom des Hellènes de Paris ; Tarrida del Mar-
mol, au nom des républicains espagnols ;
Tehobanian, au nom des Arméniens de
Paris.
Un Arrière-Neveu de Jeanne d’Arc
Un descendant de Pierre d’Arc vient de
s’éteindre chez les petites sœurs des pauvres
d’Orléans, où il avait reçu asile avec sa
femme.
Jules-Jacques-Pantaléon-Noël du Lys, me-
nuisier de son état, descendait de la famille
de Jeanne d’Arc. Neuf générations le sépa
raient du frère de l’héroï ne, dont il était
l’arrière-neveu. Cela est établi par une généa
logie fort bien dressée et des papiers de fa-
teille sérieux.
Jules du Lvs avait soixante-dix-huit ans.
Gymnastique
Un peu de gymnastique suédoise, quelques
mouvements de poids, des exercices d'assou
plissement — certains hygiénistes recomman
dent fôrt la marche « à quatre pattes » et s'excu
sent de cette cénommation simiesque mais
suffisamment expressive — un passage sous la
douche suivi d’une séance de massage et d'un
bon shampooing, un habillement rapide : et vous
pouvez sortir de votre cabinet de toilette alerte
et retapé, avec toute la sveltesse et l’entrain du
docteur Faust au tableau de la kermesse.
Cotaient là des recommandations classiques.
Bon nombre les suivaient à la lettre sans se
douter le moins du monde qu'elles étaient in
complètes. Un bon ami de l’humanité bien por
tante vient d'y ajouter une prescription de haute
importance : la gymnastique des yeux.
Car il parait que les yeux ont droit, eux
aussi, à leur gymnastique et que cet entraine
ment méthodique ne peut que participer au
bien-être général. C'est de toute logique.
Un oculiste londonien nous a, ces jours-ci, ré
véle les bienfaits de la nouvelle pratique.
La gymnastique de rbeil sera matinale et
raisonnes. Dix minutes journalières pourront
suffire. Pas de théorie particulière, pas de code
compliqué, pas de traités enbroussaillés de
commandements analogues à ceux dont use la
gymnastique à l'égard des jambes et des bras :
« Mouvement vertical des paupières en deux
temps... Commencez... Un... Deux ! » Non, pas
de tout cela, mais une gymnastique libérale,
discrète et personnelle, l'assouplissement in
tense du clignement d'ooil.
Les « exercices d’yeux » préconisés par l’ocu
liste et que je puise avec reconnaissance dans là
« Journal de la Santé » consisteront essentiel
lement à faire tourner les yeux dans leurs
orbites.
Regardez en face, regardez de coin, regardez
en haut, en bas. Offrez-vous les fantaisies vi
suelles du caméléon, si telle est votre compé
tence, mais attachez-vous surtout à faire les
« yeux doux » à votre miroir. Tout le secret de
la méthode est là.
Après huit jours de cette gymnastique, dit-on,
les musces des yeux ont acquis à bon compte
— c'est du travail à l’œil — une souplesse in
comparable, une force extraordinaire, une ré
sistance à la fatigue quasi exemplaire, une vé
ritable régénération qui fait subir sur la vision
ses influences bienfaisantes.
Après tout, on peut toujours essayer. Le bon
heur humain ne réside-t-il pas dans l’inesti
mable avantage de se savoir heureux d'être au
monde et d'y voir clair.
ALBERT-HERRENSCHMIDT.
Anniversaire du Naufrage
de « La-Bourggue »
Une assistance recueillie se pressait hier
matin aux portes de la nécropole. Elle ve
nait, comme tous les ans à pareille époque,
honorer la mémoire des naufragés du trans
atlantique La-Bourgogne. Silencieusement le
cortège se forma et, lentement, se rendit au
pied du monument érigé pour honorer les
victimes de la mer.
Ceux qui les ont vus partir, ceux qui les
aimaient ne les ont pas oubliés. Ils sont là,
fidèles au souvenir de ces victimes. Des ban
nières attestent que des groupements ren
dent aussi un suprême hommage aux dispa
rus et aident les familles endeuillées.
Voici l’Union culinaire du Havre, l’Union
syndicale des navigateurs et marins du com
merce, le Syndicat des employés du restau
rant navigateurs du Havre, la Flotte, l’Etoile
du Havre, limonadiers, restaurateurs et assi
milés, le Syndicat des maîtres d’hôtel et
garçons navigateurs du Havre.
Puis viennent les porteurs de couronnes.
Un groupe d’enfants de l’Orphelinat des ma
rins précède les autorités, parmi lesquelles
nous notons, au hasard, le représentant de
M. Benoist, sous-préfet, M. Marie ; M. le doc
teur Vigné, adjoint au maire, président-fon
dateur de l’Orphelinat des marins et naviga-
teurs du ier arrondissement maritime; M.
Coty, conseiller d’arrondissement et conseil
ler municipal ; MM. Delacour, administra
teur de {re classe, directeur de l’inscription
maritime ; Louis, inspecteur delà navigation.
MM. Lefebvre, adjudant de police, repré
sentant M. Ribet, commissaire central ; Ba
sile, secrétaire du Syndicat des employés du
restaurant navigateurs ; Chachuat, secrétaire
du Syndicat des maîtres d’hôtel et garçons
navigateurs ; Delille, secrétaire de l’Union
syndicale des pêcheurs ; Castany, capitaine
d’armement de la Compagnie havraise pé
ninsulaire ; Caillon, president de l’union ma
ritime ; Vern, président de la Flotte, etc..
Autour du monument, surmonté d’un
pavillon et entouré de fleurs et d’arbustes
envoyés par l’administration municipale,
l'assistance est maintenant massée. M. una-
churat, secrétaire du S.M.G N. du Havre
prend la parole. Il évoque le naufrage de
Là-Bourgogne. Onze années se sont écoulées.
Cependant, dit-il, malgré le temps écoulé, les
événements succédant aux événements, dans no
tre pensée à tous, vivace est resté le sou venir de
nos grands morts, car ils furent grands, grands
aussi ont été tous ceux qui, depuis, ont été arra-
eues à leur banc de quart. grands aussi ceux qui
ont été broyés ou brûlés dans les profondeurs des
flancs du navire.
Ils sont surtout grands, parce qu’on ne rend
pas toujours justice a leur vie d’efforts, à leur
vie d abnégation et souvent de privation ; ils sont
surtout grands, parce qu’on cherche a les rabais
ser, a .es disq atifier, a ne plus les considérer
que commes de vulgaires ma-bines dépendant
de l autre, de celle qui, tout à l’heure, les broiera,
s ils oublient un instant d’voir l œil sur elle ou
si le destin aveugle les pousse dans ses bras aux
mortel es étreintes.
A quoi bon revivre les mortelles angoisses d’il
y a quinze ans, puisque nombreux sont ceux qui,
par miracle ayant échppé au naufrage, sont en-
très dans l’oubli éternel ; ces minutes angoissan
tes sont-elles les seules que nous ayons eu à
vivre ? Non, nombreuses elles sont venues pour
les uns ou les autres, frappant ou des collectivi
tés ou des unités, mais frappant toujours dure
ment dans ce dur milieu qu’est la grande fa
mille maritime, famille au deuil toujours renou
velé.
Cependant nous devons revivre ces instants
tragiques, parce que c’est dans le souvenir de
nos frères disparus que nous puisons des forces
toujours nouvelles pour poursuivre, coûte que
coule, la route qui nous a été donnée, c’est dans
le souvenir de leur vie et de leur mort que nous
devons puiser les enseignements utiles pour les
transmettre aux jeunes qui, plus tard, viendront,
à leur tour, saluer la mémoire de tous ceux que
la mer engloutit, chaque jour 1
S’adressant aux pupilles de l’Orphelinat,
il leur donne de sages conseils :
Apprenez à vous souvenir, ce sont vos pères
que nous glorifions, c’est leur passage dans
l’au-delà mystérieux que nous évoquons ; sur
nous plane leur, mémoire, c’est elle qui nous gui.
de dans nos œuvres de solidarité ; comptez vous,
vous étiez à peine quelques-uns il y a trois ans,
aujourd’hui vous êles 55, combien serez-vous de
main ?
L’avenir nous répondra, mais ce que nous vou
lons, c’est que vous nous prometli z solennelle
ment de devenir de braves et honnêtes gens
comme le furent ceux que nous honorons en ce
jour, et ceci, il le faut, parce que la mémoire de
vos parents disparus le veut pour la seule et uni
que récompense des efforts qui auront été faits
pour vous, par ceux qui, plus favorisés, Leur ont
survécu 1
M. Chachuat remercie les personnes présen
tes et présente les excuses de MM. de Monzie,
sous-secrétaire d’Etat à la marine marchande ;
Cablat, chef de cabinet de M. de Monzie ;
Brindeau, sénateur ; Guernier, député, pré
sident du Conseil supérieur de la navigation
marime ; Jules Siegfried, député ; Dal Piaz,
directeur de la Compagnie Générale Trans
atlantique; J. Couvert, president de la Cham
bre de commerce ; Logre, agent principal de
la Compagnie des Chargeurs Réunis; Bret,
restaurateur à la Compagnie des Chargeurs
Reunis ; le docteur Profichet, conseiller gé
néral ; Viau. commandant du steamer-yacht
Bacchante ; M. de Larive, commandant du
steamer-yacht Salvator ; le docteur Clerc,
président de la Fédération syndicale des
agents du service général à bord ; Lemarié,
trésorier honoraire du syndicat ; Du vergé,
président du S. M. G. N. de Bordeaux ; Le
Roux, secrétaire du syndicat des agents du
service général de Saint-Nazaire ; de l’Union
des Scaphandriers et de l’Amicale des Pon-
tiers.
M. Basile, du S. E. R. N., dépeint les an
goisses dans lesquelles à certaines heures
vivent les familles de marins :
Malgré la grande tristesse qui étreint nos cœurs
devant la pénible évocation de nos chers cama-
rades disparus, en faisant simplement leur devoir,
nous ressentons néanmoins, ajoute-t-il en termi-
nant, un sentiment de légitime fierté en pensant
que ces morts, ces héros, sont des nôtres, et ap
partiennent à la grande famille des travailleurs de
îa mer, dont nous nous honorons de faire partie.
La leçon de courage indomptable, que rien n’a
bat, que nous donnent les épouses et les enfants
de ces malheureuses victimes, est pour nous un
puissant et précieux exemple, elle nous apprend
que la volonté est une force capable de briser
tous les obstacles, braver tous les dangers, et
surmonter toutes les défaillances.
Au nom du Syndicat des Employés du Restau
rant Navigateurs du Havre, nous leur adressons,
avec nos sincères sentiments de condoléances, l’ex-
pression de notre vive admiration et l’assurance
de toute notre sympathie.
Devant leurs chers disparus, nous nous incli
nons respectueusement, et déposons au pied de
ce monument cette couronne, modeste hommage
de l’impérissable souvenir des Membres du res
taurant a leurs camarades défunts.
M. Delille, du syndicat des marins, démon
tre la nécessité devant les malheurs qui frap
pent les gens de mer, de lutter pour atté
nuer les coups du destin.
Oui, dit-il, nous lutterons par le souvenir que
nous laissent ces malheureux, pour réaliser un
avenir meilleur, à nos petits, nous leur devons
cela, afin qu’ils trouvent en notre vie, quand ce
sera leur tour, l’exemple qu’ils devront suivre.
C’est un sentiment d’amour qui donne une rah
son d’être à notre vie ; sans lui, il ne resterait que
l’égoïsme qui ne produit que des œuvres sèches
et sans profits.
En nos morts, nous devons aimer un idéal si
nous ne voulons pas être des hypocrites et des
égoïstes.
“Ces disparus incarnent à nos yeux de nobles
sentiments, leur souvenir doit donc éveiller en
nous un noble élan.
M. Vern, président de la Flotte, montra
que rien n’a altéré la pureté des sentiments
que les marias et les navigateurs ont pour
la mémoire de leurs camarades disparus.
Rien encore n’a pu atténuer leur peine, dit-il ;
celle-ci, au contraire, s’accroît des regrets que
leur cause la disparition de tout camarade mort
dans l’ignorance de leurs œuvres et partant, lais
sant désemparés ceux qu’il avait pour devoir de
soutenir, et ce devoir est si facile a remplir que
l'on s’étonne qu’il y ait encore des hommes assez
vaillants pour exercer le rude métier des gens de
mer et pour négliger, en même temps, de prendre
souci des intérêts de leur famille.
L’insouciance est sœur de la vaillance. C’est
peut-être là leur seule excuse. C’est donc à com
battre cette insouciance que nous devons nous
consacrer ; c’est à faire pénétrer dans tous les
milieux maritimes les bienfaits de nos groupe
ments que nous devons nous employer ; c’est &
nous faire connaître et, partant, à nous faire ap
précier que tendent tous nos efforts. Il faut que
chaque marin, que chaque navigateur se pénètre
par nous de l’extrême fragilité de son existence €1
prenne les dispositions qui mettront les siens a
l’abri des risques inhérents aux catastrophes com
me celle que nous revivons aujourd’hui ; de cel
les qui lui ont succédé depuis et de celles qui ne
manqueront pas, hélas t do survenir encore do*
main. . , „
L’insouciance n’a pas d'excuses lorsqu elle ex
pose à la souffrance, à l'isolement, aux privations,
les êtres dont on a la chargé. Tous les gens de
mer étant pénétrés de cette obligation pour eux
de prendre souci de leur famille, et cette dernière
se faisant elle-même l’auxiliaire et la propagan-
diste de nos œuvres, nul doute que nqus pour
rons encore réduire le trop grand nombre des ré
fractaires aux œuvres d’assistance maritime des
se
gens de mer. , ,
C’est à cette œuvre de fraternité sociale que je
vous convie, au nom de la Société « La Flotte »
du Havre, laquelle poursuit cette tâche avec une
ardeur toujours plus grande, encouragée en cela
par l’appui qu’elle trouve parmi les organisations
qui m’entourent. .
C’est à l’accomplissement des engagements qug
nous avons pris devant ce monumen que je voua
convie tous, mes chers camarades, et, ce faisant,
nous mériterons la gratitude que ne manqueront
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