Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-04
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 juillet 1913 04 juillet 1913
Description : 1913/07/04 (A33,N11678). 1913/07/04 (A33,N11678).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t526377556
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
I
33 Année — N H,678
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O. RANDOLET
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Vendredi 4 Juillet 1943
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ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
i AU HAVRE.
A PARIS..
Le PETIT Hâ VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
PARIS, TROIS HEURES MATIN
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région '
Les Accidents du Travail
DEPECHES COMMERCIALES
METAUE
NEW-YORK, 3 JUILLET
Cotons t juillet, baisse 9 points ; octobre,
baisse 11 points; décembre, baisse 10points ;
mars, baisse 10 points. — Soutenu.
Calés t baisse 3 à 8 points.
LONDRES, 3 Juillet. Dépêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 3 JUILLET
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3 mois
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NOTA. — Vendredi et Samedi Marchés clos (Fêtes de l’Indépendance).
LES AFFAIRES D’ORIENT
L’Offensive serbe
Belgrade. — Les troupes serbes ont pris
nettement l’offensive sur la rive gauche de
la Zietovska et de la Bregalaitza.
L’avantage se dessine en leur faveur.
Victoires grecques
SALONIQUE. — Les troupes grecques com
posées ont occupé Guevgheli le matin, après
un brillant combat.
Les troupes bulgares poursuivies et prises
de panique se sont jetées dans la Vardar où
un grand nombre de soldats se sont noyés.
Les communications entre Salonique et
Guevgheli par chemin de fer ont été réta
blies.
Un enthousiasme frénétique règne en
ville, par suite des succès de l’armée hellé
nique sur toute la ligne.
A 9 h. 40 du matin, le roi a télégraphié :
« Nos troupes ont battu l’ennemi sur toute
la ligne.
» Nous avons pris à l'ennemi un grand
nombre de canons/ de mitrailleuses et de
fusils.
» Sur plusieurs points, nos troupes ont
délog 6 l’ennemi à la baïonnette. »
Athènes. — Le colonel Dousmanis, chef
d’état major envoie un rapport sur les der
niers événements confirmant que les bul
gares furent successivement délogés des po
sitions de Soulov, Vyssoka, Taviovo, Erova,
Giouveona et des positions retranchées de
vant Kilkis.
Le roi télégraphie aujourd’hui que les
bulgares faits prisonniers de guerre pendant
la bataille d’hier ont fait connaître que les
troupes bulgares préparaient une attaque à
l’improviste contre Salonique. Gela est con
firmé par le fait que les troupes grecques
sur le flanc gauche ont rencontré de gran
des forces bulgares s’avançant devant les
avants-postes.
Salonique. — Le quartier général doit en
trer aujourd’hui à Ki kitch.
On dit que le tir des canons bulgares
ayant rendu l’artillerie grecque inutilisable,
les troupes reçurent l’ordre de charger à la
baïonnette, ordre qu’elles exécutèrent avec
entrain.
L’artillerie bulgare dut fuir.
Les pertes bulgares seraient considérables.
La bataille continue, dit-on.
Prisonniers massacrés
Athènes. — L’état-major, sur l’ordre du
roi. lait connaître que les Bulgares, ayant
fait prisonniers douze soldats près de Kara-
souli, les ont massacrés.
La Mobilisation en Roumanie
Bucarest. — C’est parce qu’il a été répon
du offii mativement à la question posée hier
par le gouvernement roumain à Sofia, Bel
grade et Athènes, pour savoir si la Bulgarie,
la Serbie et la Grèce se considéraient comme
étant en état de guerre que la mobilisation
a été ordonnée.
Bucarest. — Conformément à l’ordre don
né par e roi, la mobilisation des corps d’ar-
mée de Kraiova, Bucarest, Glatz, Constantza
et Jassy a commencé hier à midi.
En Serbie
Belgrade. — On s’att nd dans les sphères
politiqoes a ce que le roi de Serbie se rende
a bre! delai à Uskub, après quoi aura lieu la
déclaration formelle de guerre.
Une Note bulgare
Sofia. — Une note officieuse déclare com-
plè.ement inexactes les informations de
source serbe suivant lesquelles les Bulgares
reculeraient devant les Serbes.
La note dément également la nouvelle sui
vant laquelle une proclamation déclarant la
guerre à la Serbie et à la Grèce aurait été lue
aux troupes. ,
En Grèce
ATHENES. — La Chambre est convoquée
pour aujourd’hui
Durant le transfert à bord d’un steamer
des prisonniers de guerre bulgares de Salo
nique en Pirée, un soldat bulgare a tiré un
coup de revolver sur un soldat grec et l’a
tué. Il a été immédiatement arrêté.
Un message royal paraîtra aujourd’hui et
exposera la situation.
Selon la Estia, M Panas, ministre de Grèce
à Sofia, sera bientôt rappelé.
Les troupes helléniques se sort emparées
hier, après un combat, de Guevgholi et de
Kilkitch. :
Les Bulgares ont battu en retraite.
VOTE DE NOS DÉPUTÉS
Scrutin sur la prise eu considération du
contre-projet Me-simy-Boncour.
Tous ies députés de la Seine-Inférieure ont
voté contre.
GRÈVE DE BOULANGERS
Toulon. — Les ouvriers boulangers vien
nent ue se mettre en grève.
Ils réclament une augmentation de leurs
salaires.
DANS L’ARMÉE
MM. Perrigault et Gere, maréchaux des
logis au 2e d’artillerie à pied au Havre, ont
été admis à la suite des épreuves écrites
pour 1913, à prendre part aux épreuves
orales d’admission à l’Ecole d’administra
tion militaire.
- • . --1 —=
LA LOI MILITAIRE EN ALLEMAGNE
Berlin. — Le Conseil fédéral a adopte hier
la loi miltaire et les lois de couverture fi
nancière votées récemment par le Reichstag.
ENTREVUE DE SOUVERAINS
Berlin. — Les souverains allemands ont
offert a midi aux souverains italiens un dé-
jenner à bord du Hohenzotlern.
Dans l’après-midi, le chancelier d’Empire,
le marquis di San Giuliano et M. de Tagow
ont conféré longuement à bord du Hohen-
zollern.
Kiel. — L’empereur et l’impératrice ont
assiste au dîner offert en leur honneur à
bord du Trinaoria par le roi et la reine
d’Italie.
FÊTE EN L’HONNEUR DE
BRINDEJONC DES MOULINAIS
L’Aéro-Club de France a fête hier soir
l’aviateur Brindejonc des Moulinais et lui a
décerné sa grande médaille d’or.
ALLEMAGNE
L‘Entrevue de Kiel
On annonce de Kiel que l’empereur et
l’impératrice, accompagnés du chancelier de
l’empire et de M. de Jagow, secrétaire
d’État aux affaires étrangères se sont rendus
hier matin à bord du yacht royal italien Tri-
nacria.
L’empereur et l’impératrice sont ensuite
partis avec leurs hôtes royaux à bord du va
peur Bulda pour Holtenau, point terminus
du canal de Kiel.
ESPAGNE
La Situation Economique
Le Conseil des ministres s’est spécialement
réuni pour examiner la situation economi
que. D’après la note communiquée à l’issue
de la réunion les recetes du premier semes
tre ont augmenté de 39.900,000 pesetas com
parativement à 1912. La recette totale en
1912, ayant été de 1,162 millions, on peut
prévoir que celle de 1913 atteindra 1,200 mil
lions.
Les paiements faits pendant les cinq pre
miers mois de 1913 s’élèvent à 438.600,000
pesetas, dont 31,700.000 francs appartenant
au budget de liq dation. Le Trésor a, à la
Banque d’Espagne, deux comptes, l’un pour
l’argent, l’autre pour l’or. La situation de la
Banque vis-à-vis du Trésor, au 30 juin, était
la suivante : le Trésor devait à la Banque
5.000,000 en argent. Par contre, la Banque
avait en caisse 72,000,000 de pesetas.
Nous devons signaler, ajoute la note offi
cielle, que la Banque a 10.000,000 d’or pour
le paiement de la Dette extérieure, 58.000,000
d’argent pour le paiement de la Dette inté
rieure, sommes appartenant naturellement
au Trésor.
Quant au remboursement des obligations
du Trésor, onn’a remboursé que 34 millions
de pesetas. Le nombre total des obligations
en circulation est de 140 millions. La situa
tion du Trésor est donc prospère.
Cependant, le ministre des finances ne re
nonce pas à réformer le régime de l’impôt
pour l’exercice 1914. Il étudie un projet dans
ce but.
Le Conseil a également étudié les relations
commerciales de l’Espagne avec la France,
étant donné le mouvement favorable de
l’opinion déterminé par la visite à Paris des
délégués commerciaux espagnols. Le con
seil a décidé d’accorder 250.000 francs pour
les frais de la visite de M. Poincaré à Madrid.
H. BAUDIN EH ANGLETERRE
Portland. — MM. Winston Churchill et
Pierr e Baudin, du haut de la passerelle du
yacht de l’amirauté, ont suivi la manœuvre
de la première escadre de cuirassés et de la
première et seconde escadres de croiseurs.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIEAAIRIE IMTERMATIESNLE
108, rue Saint-Lazare, 108
(Immeubls de fHOTEL TERMINUS)
La loi du 9 avril 1898 sur les accidents
du travail a grandement innové dans la lé
gislation.
Avant elle, en effet, les accidents du tra
vail étaient soumis au droit commun et lors
que l’accident était dû à un cas fortuit,
l’ouvrier qui en était victime en supportait
seul les conséquences, à moins que le pa
tron, de propos délibéré et. par un contrat
quelconque, n’en eût assumé la responsa
bilité.
Pour que l’ouvrier soumis au droit com
mun obtint une indemnité en vertu des ar
ticles 1381 et 1382 du Code Civil, il fallait
prouver que l’accident était dû à la faute
du patron. C’étaient les causes de l’accident
qui déterminaient la responsabilité de ce
dernier. Dans ces conditions, l’ouvrier si
nistré éprouvait des difficultés réelles à
faire triompher son droit. La preuve était
fréquemment difficile à établir, et, d’une fa
çon générale, on peut dire que, quelle que
fût la cause de l’accident, que ce fût la
faute du patron, ou celle de l’ouvrier, ou
bien encore qu’il fût imputable à un cas
fortuit — la victime obtenait rarement une
indemnité.
Le patron lui-même n’était pas à l’abri
des ennuis ; quand une affaire d’accident
de travail venait devant les tribunaux, les
juges pouvaient rechercher la faute dans
l'installation du matériel, dans le mode
d’exécution du travail, dans les procédés
du travail. Un procédé industriel nouveau,
par le fait qu’il était confié pour l’exécution
à un ouvrier inexpérimenté, devenait une
faute pour le patron et mettait en cause sa
responsabilité. Quand un salarié réussis
sait à faire entendre ses plaintes à la justi
ce, il pouvait arriver que celle-ci se mon
trât sévère même pour des patrons qui s’é
taient mis en garde contre toute cause de
négligence, parce que, dans bien des cas,
malgré des précautions minutieuses, le ris
que était tellement inhérent au travail que,
fatalement, la responsabilité du patron
était engagée. Les employeurs étaient ainsi
exposés aux aléas du procès.
Pour parer à ces inconvénients, diverses
propositions de loi furent déposées, qui
toutes tendaient à protéger la vie du tra
vailleur et à lui accorder une indemnité en
cas d’accident. La première remonte à 1880
et fut présentée à la Chambre des députés
par M. Martin Nadaud.
Du reste, le besoin d’une législation à ce
point de vue se fit rapidement sentir dans
tous les pays, et, si c’est en France que fut
ainsi publiée la première proposition de loi,
il convient d’ajouter que c’est en Allema
gne, en 1884, que fut promulguée la pre
mière loi sur les accidents du travail.
En Suisse, une oi, calquée sur celle de
l’Allemagne et de l’Autriche, fut soumise
au referendum populaire et subit un échec
définitif le 20 mai 1900. Actuellement,la loi
du 28 juillet 1901 a institué l’assurance des
ouvriers contre la maladie et les acci
dents. En Autriche la loi de 1887 fut com
plétée par celle du 30 juillet 1894 ; elle fut
votée en Norvège le23 juillet 1894; en Fin
lande, ce fut le 26 décembre 1895 ; en 1897
en Angleterre et en 1890 en Italie ; la loi
danoise est du 15 janvier 1898 ; elle est de
1900 en Espagne et dans la Nouvelle-Zé
lande ; de 1901 en Grèce ; en Hollande et
en Suède elle fut promulguée en 1902, elle
est de 1902 dans le duché de Luxembourg,
de 1903 en Russie ; elle a été adoptée le 28
décembre 1903 en Belgique, mais elle n’y
est entrée en vigueur que le 1er juillet 1905.
En France, la loi du 9 avril 1898 souleva,
dès son apparition, des réclamations dans
le monde ouvrier et chez les patrons, et
elle fit naître de nombreuses difficultés dans
la pratique.
Depuis, des améliorations progressives
ont été apportées ; la loi du 30 juin 1899 a
fixé dans quelles conditions le risque pro
fessionnel s’étend à l’agriculture ; celle de
1906 a marqué une importante étape en
étendant les dispositions de la loi à toutes
les exploitations commerciales ; celle du 18
juillet 1907 a pour objet la faculté d’adhé
sion à la législation des accidents du tra
vail.
D’autre part, des modifications nombreu
ses, visant plus particulièrement son fonc
tionnement pratique, lui ont été apportées
par la loi du 22 mars 1902 et par celle du
31 mars 1905.
A nouveau la Chambre est saisie de di
verses propositions de loi émanant de MM.
Leboucq, de Folleville, Defontaine, Basly
et Lebrun, qui toutes ont été confiées à
l’examen de la Commission d’assurance et
de prévoyance sociales, ainsi qu’un projet
de loi déposé dans le même sens par le gou
vernement.
Des travaux de cette commission est ré
sulté un projet soumis aux délibérations
du Parlement, et qui a fait l’objet à la
Chambre d’un remarquable rapport de M.
Defontaine.
Aux termes de ce projet, les ouvriers bé
néficiaires des dispositions de la loi ou leurs
ayants-droit ne peuvent se prévaloir, à rai
son des accidents survenus dans le travail,
d’aucune disposition autre que celles de la
loi.
Ceux dont le salaire annuel dépasse deux
mille quatre cents francs et leurs ayants
droits ne bénéficient de ces dispositions que
jusqu'à concurrence de cette somme.
Pour le surplus, ils n’ont droit qu’au
quart des rentes dont nous parlons ci-des
sous à moins de conventions contraires éle
vant le chiffre de la quotité.
Dans les cas prévus l’ouvrier ou l’employé
a droit :
Pour l’incapacité absolue et permanente
à une rente égale aux deux tiers de son sa
laire annuel.
Toutefois, quand la victime est incapable
de tout travail, sera impotente au point
d’avoir constamment besoin de l’aide d’une
ou de plusieurs personnes, le tribunal pour
ra majorer la rente sans qu’elle puisse dé
passer le montant du gain annuel.
Pour l’incapacité partielle et permanente,
à une rente égale à la moitié de la réduc
tion de la capacité professionnelle subie
par la victime de l’accident de travail,
quelle que soit cette réduction.
Pour l’incapacité temporaire, à une in
demnité journalière sans distinction entre
les jours ouvrables, les dimanches et jours
fériés, égale à la moitié du salaire touché
au moment de l’accident, à moins que le
salaire ne soit variable ; dans ce dernier
cas l'indemnité journalière est égale à la
moitié du salaire moyen des journées de
travail pendant le mois qui a précédé l’ac
cident. L'indemnité est due à partir du pre
mier jour après celui de l'accident. Elle est
payable aux époques et lieu de paye usités
dans l’entreprise sans que l’intervalle puis
se excéder seize jours.
Elle est incessible et insaisissable.
Le plein salaire est dû à l’ouvrier le jour
de l’accident ; l’indemnité temporaire pren
dra date du lendemain.
Lorsque l’accident est suivi de mort, une
pension est servie à la veuve ou aux héri
tiers dans des conditions très nettement dé
finies dans le projet.
La victime peut toujours faire choix de
son médecin et de son pharmacien, mais
les chefs d’entreprise ou leurs assureurs
pourront désigner au juge de paix un mé
decin chargé de les renseigner sur l’état du
blessé, et, en cas de désaccord entre les
deux médecins, il pourra être fait appel à
l’arbitrage d’un troisième.
Le salaire qui servira de base à la fixa
tion de l’indemnité allouée à toute victime
âgée de moins de21 ans sera calculé d’après
le salaire moyen des ouvriers valides de la
même catégorie professionnelle, âgés de
21 ans, occupés dans l’entreprise, ou à dé
faut dans la région.
Toutefois, dans le cas d’incapacité tem
poraire, l’indemnité d'une victime âgée de
moins de 21 ans ne pourra pas dépasser le
montant de son salaire.
Les autres modifications apportées à la
loi par le projet nouveau ont trait aux for
malités administratives ou de procédure
qu’elles tendent d’une façon générale à
simplifier et à clarifier.
Et, dans son ensemble, ce projet de loi
constitue une appréciable amélioration
apportée à l’œuvre de justice sociale inau
gurée par la loi du 9 avril 1898.
F. Polet.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(BS HOTAE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 3 juillet.
Encore un contre temps, dont la fatalité,
cette fois, est seule responsable et qni, d'ail-
leurs, n'a fait qu'accél-rer la marche de la
discussion. Après ui e matinée paisible, où
l’on avait achevé l’examen du projet relatif
aux maladies professionnelles, e général Pau
devait prendre la parole pour combattre, en
qualité de commissaire du gouvernement le
contre-projet Messimy-Boncour tendant au
service ae trente mois. Sachant qu’il devait
parler au début de la séance, les députés
avaient fait preuve d’exactitude.
Presque tous étaient là quand M. Descha-
nel monta au fauteuil présidentiel, mais le
général Pau ne se trouvait pas à la place
qu’il occupe habituellement au banc du gou
vernement, à côté de M. Thierry, derrière
M. Barthou et M. Etienne. Pourtant, on l’a
vait vu, quelques in tant auparavant, dans
les couloirs. On s’informa, et l’on ne tarda
pas à savoir que le général, souffrant d'an
h ger refroidissement, avait dû quitter le Pa-
lais Bouj bon, les médecins lui ayant pres
crit un repos de deux ou trois jours.
A sa place, c’est M. de Montebello, vice-
président de la Commission de l’armée, si-
gnaiaire, avec M. Joseph Reinach, de l'amen-
dement sur la permanence des effectifs, de
venu la base du projet en discussion, qu’on
vit monter à la tribune.
M. de Montebello, dans un discours très
ramassé, et d'autant plus saisissant, a mon
tré, avec une clarté merveilleuse, les contra-
dictions, les faiblesses du contre-projet Mes-
simy-Boncour qui, s'il conjure en partie la
crise des effectifs pendant l’hiver, la reporte
en été, nous plaçant à cette époque de l'an-
nee, dans un état d’infériorité dont nos ad
versaires ne manqueraient pas de profiler
pour nous attaquer.
Très écouté, même par les adversaires du
service de trois ans, M. de Montebello fut
longuement app andi quand il évoqua les
jours sombres de 1870 et, dans un émouvant
appel aux jeunes députés, les adjura de s’é
pargner à eux-mêmes les larmes de sang
que leurs aînés ont versées...
Immédiatement après lui, M. Messimy prit
la parole. L’ancien ministre de la guerre n’ob
tint pas un succès égal à celui qu’avait rem
porté mardi M. Paal-Boncour. Sa tâche érait,
d'ailleurs plus ingrate. Tandis que M. Paul-
Boncour avait défendu leur commun con
tre-projet en se plaçant surtout sur le ter
rain politique, il devait, lui, le soutenir an
point de vue technique.
Au lieu de se laisser aux belles envolées
oratoires, qui, malgré tout, force les applau
dissements, il lui fallait parler chiffres, et
ceux qu’il avait à produire étaient d’une
exa^ude fort contestable.
Ave: quelque artifice qu’il pût les présen-
Rédacteur en Che. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
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a M. HIPPOLYTE Fénoux
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Le Grand Prix du Yacht Club do France
Après les régates de Brest (6-7 juillet) tous
les yachts de l'Atlantique feront route en
semble pour Le Havre, les petits sous la pro
tection des grands, où ils iront défendre nos
couleurs au grand festival international con
tre l’élément étranger qui s’annonce comme
devant venir en force lâ her de nous ravir
les superbes prix accordes par le Y C. F. et
les Sociétés des Régates du Havre, Trouville
et Deauville.
Quantité de yachtmen et de bons français
ont fait un effort financierconsiderable pour
que notre grande semaine soit dotée de prix
dignes de notre belle France.
Aux yachtmen maintenant de remplir leur
devoir en se rendant dans .notre grand port
normand, pour montrer aux étrangers que
le sport nautique a encore des adeptes aussi
fervents qu’habiles manœuvriers, et aussi
pour les recevoir de notre mieux.
N'oublions pas que ceux de nos yachtmen
qui visitent chaque an nee les ports etrangers
y sont toujours accueillis les bras largement
ouverts.
Il n'y a pas de petites attentions et de pré
venances dont ils ne soient l’objet. Tâchons
qu’ils emportent de leur séjour dans les
eaux françaises un excellent souvenir.
Rappelons pour mémoire que le festival
du Havre est le troisième, le premier ayant
eu lieu à Ryde en 1911 et ayant réuni 79
yachts de course. Le deuxièm - a eu lieu en
1912 à Kiel. La Kaiserlicher Yacht Club avait
réussi a enregistrer 115 engagements dans
les différentes séries.
Les souverains d’Angleterre et d’Allemagne
ont tenu a assister à ces fêtes dans leur pays.
M. le président de la République tiendra aus
si à honorer de sa présence ces fêtes de la
marine et par là même affirmer l'intérêt
qu’il porte aux manifestations maritimes de
notre grand pays.
M. Baudin, ministre de la marine, et
M. Birthou, président du Conseil, honore-
ront de leur présence le grand dîner offert
aux yachtsmen le 26 juillet.
Les prix de ces regates internationales
consistent en Coupes et objets d’art, fondus
sur le même modèle et rappelant les réu
nions et les pays où ils ont été gagnés. Les
meilleurs orfèvres français ont déjà établi
des dessins et des maquettes de ces objets
d’art.
Le bon goût, universellement reconnu, de
nos artistes, a su créer des prix dignes
d’eux, de la France et des yachtmen qui
viendront les disputer. On en aura un
exemple par celui dont nous donnons une
reproduction.
Nous savons déjà que les concurrents se
ront nombreux, car de nouvelles construc
tions de yachts de 19 mètres et de la classe A
sont achevées. Les séries de moyen tonnage
et celles de 10 mètres et au-dessous, pro
mettent un nombre encore accru de compé
titeurs.
En France, un 10 mètres, VEleda, à M. Pe-
reire, est maintenant prêt à entrer en li-
gne. . .
Des yachs de 8 et 6 mètres vont aussi être
livrés et ces deux classes, nous en sommes
sûrs, mettront en ligne un nombre très
grand de nouveaux bateaux où notre pavil
lon sera représenté largement. Les yachts-
men de toutes nations tiendront à envoyer
des représentants pour disputer la Coupe du
Monde.
ter, ils n’étaient pas de nature à justifier les
conclusions qu’il en voulait tirer. Sentant
lui-même la fragilité de son argumentation,
M. Messimy crut habile de faire intervenir la
question politique.
Le réel résultat qu’il obtint fut d amener
le president du Conseil à déclarer quil po
serait catégoriquement la question de con
fiance sur le contre-projet et que, en ce qui
concerne les congés, le gouvernement s’en
tiendrait formellement à l’accord intervenu
entre lui et la Commission de l’armée.
Cette déclaration, faite sur un ton catégo-
rique, il la renouvelait peu après en termes
formels et, sans autre réplique, sans que le
président du Conseil ait cru nécessaire d'in-
lervenir autrement, la Chambre était appe
lée à voter. Le débat, qu’on croyait devoir
se prolonger encore longtemps, qui même,
disait-on, devait nous valoir aujourd’hui une
séance de nuit, tournait court brusquement.
Au surplus, par son attitude pendant les
discours de MM. de Montebello et Messimy,
par les applaudissements dont elle avait sa
lué la double déclaration du président du
Conseil, la Chambre avait clairement mani
festé ses sentiments : le contre-projet Messi-
my-Boncourt était virtuellement repoussé.
Il le fut en t ffet après le pointage réglemen
taire, par 46 voix de majorité.
A la proclamation des résultats, des ap
plaudissements prolongés éclatèrent sur les
bancs du centre, de la droite et une grande
partie de la gauche auxquels les socialistes
2+ (ac mriieanx-socia listes répondaient par
et les radicaux-socialistes répondaient pi
des clameurs furieuses et lw oris ue « A bas
la réaction I »
Sur la demande qui en a été faite au mi
nistre, notre marine de guerre viendra as is-
ter à ces fêtes, des courses pour les embar
cations de l’Etat seront organisées.
En un mot, Le' Havre doit être pendant
cette semaine nautique le rendez-vous de
tous les amis, non seulement du Yachting,
de tous les sports maritimes, mais aussi de
la marine en general.
Le travail d'organisation est énorme, mais
nous sommes sûrs que tous tienaront à y
coopérer et que la Société des Regates sera
appuyée par des subventions en quantité
suffisante pour donner à ces belles fêtes
l'eciat qu’elles réclament.
Cette semaine nautique devra être profita
ble pour le commerce havrais, si nous en
jugeons par ce qui s’est passé en Angleterre
où malgré de nombreux steamers affrétés,
il était impossible de se loger à Ryde et à
Cowes. Quantité de personnes venues pour
assister à ces régates, durent aller tous les—
soirs à Southampton et à Portsmouth pour
trouver nourriture et logement.
A Kiel aussi l’an passe, l'affinence fut si
considérable que nombre de gens furent
obligés d’aller jusqu’à 50 kilomètres pour se
loger. Un seul club anglais pense que 300 de
ses membres viendront à nos régates. Cela
donc présage une foule inusitée d’étrangers,
dans notre ville et il n’est pas inutile d’en
prévenir nos hôteliers afin qu’ils prennent
toutes leurs dispositions a l’avance, car grâ
ce à la généreuse sympathie du fondateur du
Nice Havrais, des milliers d’affiches ont été
placées gratuitement sur les mars de Paris
ainsi que dans toute sa région. Le Comité a
fait également le nécessaire afin que la plus
grande publicité soit donnée pour assurer
le succès d'une réunion de fêtes, sans précé
dent en France.
Toute notre population pourra jouir sur
tous les points de notre baie et sur les jolis
coteaux du Nice Havrais et de la Hèv • da
ces courses magnifiques. Le succès sera donc
assuré si toutes les bonnes volontés s’y prê
tent, ce dont nous ne voulons pas douter.
* *
Voici la liste des dernières inscriptions
reçues :
19 mètres. — Mariquita, Stothert ; Norad^-
Milburn.
15 mètres.— Pampla, Bradley.
12 mètres. — Icmc, G. Estlander.
10 mètres. — Pampeio, Hennessy ; 1res},
Marzetti.
8 mètres. — Terne, A -F. Sharman Craw-
tord ; Nac, docteurs Luhnget Gauler ; Tai-
fun, Thoralfglad ; Duvdred, F.-A Richards.
7 mètres. — Pmaster, cap. R. Sloane-
Stanley.
6 mètres 50. — Fi fl. Arnould Galopin.
6 mètres. — Sanaru, Norman Clark Neill ;
Elsie-Claire, Glandaz ; Alchepou, F. d- Surge-
lo-se ; Mirliflore, Paul Forun ; Starling, Prin
ce ; Missmie, Le Bret ; Betty, Allan D. G tigg {
Vanda, R.-T. Dixon ; Mosquito, Magnur
Konow.
5 mètres. — Colibri, Gaston Grenier.
4 mètres (du Havre). — Babiole, Maurice
Leblond.
Monotypes. — Nanie, Edm. Vidal ; Azur,
Georges Suzor.
Handicap. — Dinorah, Maxime Desouches ;
Uldra, R. de Saint-Père.
Le vote que la Chambre venait d’émettrt
est en effet d'une importance capitale et U
brillante victoire du gouvernement fait et
effet présager l’adoption de la loi de trois
ans. . ,
Pendant ce temps, le Sénat mettait la Cer
nière main à la loi sur les familles nombreg
ses et abordait le projet de loi relatif à ia If
quidation des congrégations.
Cette dernière discussion, à laquelle prit
part M. Combes, fut, par instants,assez vive.
E le occupera encore toute la journée de de
main.
T. H.
g» -- — —==
SENAT
Séance du 3 Juillet
La séance est ouverte sous la présidence de m
ANTONIN DUBOST, président. ..
Le Sénat ad pie le projet de loi relatif a la no:
mination anticipée au grade de sous-lieutenant
des jeunes gens entrés à l'école de Saint-Gyr en
4911 et 49 2.
On reprend ensuite la discussion des articles
réservés du projet concernant l’assistance aux
familles nombreuses. Le rapporteur expose que
les charges financières seront fixées sur des ba
ses semblables à celles qui sont étab ies par la
loi de 1903 sur l’assistance aux vieillards. Après
quelques observations les divers articles et I en
semble du projet sont adoptés. . *
On aborde ensuite l’examen du projet tendant à
créer un fonds commun destiné à secourir 1er
congréganistes dans le besoin .
M MOREL, sous-secrétaire d’Etat à l intérieur
défend le projet
La discussion générale est ensuite close.
33 Année — N H,678
Administrateur- Délégué
O. RANDOLET
Adresser tout ce qui concerne l’Administration
a M. O. RANDOLET
35, Rue Fontenelle, 35
Adresse Télégraphique : RANDOLET Havre
Aaministration, Impressions Bt Annonces, TEL 10.47
(€ Pages)
S Centimes
DU MATEN
S Centimes
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Vendredi 4 Juillet 1943
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ORGANE REPUBLICAIN DEMOCRATIQUE
i AU HAVRE.
A PARIS..
Le PETIT Hâ VRE est désigné pour les Annonces judiciaires et légales
Bureau du Journal, 112, bould de Strasbourg.
L'AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annonces pour
le Journal.
PARIS, TROIS HEURES MATIN
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région '
Les Accidents du Travail
DEPECHES COMMERCIALES
METAUE
NEW-YORK, 3 JUILLET
Cotons t juillet, baisse 9 points ; octobre,
baisse 11 points; décembre, baisse 10points ;
mars, baisse 10 points. — Soutenu.
Calés t baisse 3 à 8 points.
LONDRES, 3 Juillet. Dépêche de 4 h. 30
NEW-YORK, 3 JUILLET
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Comptant .
3 mois
TON
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HAUSSE
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Maïs sur
Saindoux sur.
du 2 juillet 1/13.
?
Septembre
11 00
li 65
NOTA. — Vendredi et Samedi Marchés clos (Fêtes de l’Indépendance).
LES AFFAIRES D’ORIENT
L’Offensive serbe
Belgrade. — Les troupes serbes ont pris
nettement l’offensive sur la rive gauche de
la Zietovska et de la Bregalaitza.
L’avantage se dessine en leur faveur.
Victoires grecques
SALONIQUE. — Les troupes grecques com
posées ont occupé Guevgheli le matin, après
un brillant combat.
Les troupes bulgares poursuivies et prises
de panique se sont jetées dans la Vardar où
un grand nombre de soldats se sont noyés.
Les communications entre Salonique et
Guevgheli par chemin de fer ont été réta
blies.
Un enthousiasme frénétique règne en
ville, par suite des succès de l’armée hellé
nique sur toute la ligne.
A 9 h. 40 du matin, le roi a télégraphié :
« Nos troupes ont battu l’ennemi sur toute
la ligne.
» Nous avons pris à l'ennemi un grand
nombre de canons/ de mitrailleuses et de
fusils.
» Sur plusieurs points, nos troupes ont
délog 6 l’ennemi à la baïonnette. »
Athènes. — Le colonel Dousmanis, chef
d’état major envoie un rapport sur les der
niers événements confirmant que les bul
gares furent successivement délogés des po
sitions de Soulov, Vyssoka, Taviovo, Erova,
Giouveona et des positions retranchées de
vant Kilkis.
Le roi télégraphie aujourd’hui que les
bulgares faits prisonniers de guerre pendant
la bataille d’hier ont fait connaître que les
troupes bulgares préparaient une attaque à
l’improviste contre Salonique. Gela est con
firmé par le fait que les troupes grecques
sur le flanc gauche ont rencontré de gran
des forces bulgares s’avançant devant les
avants-postes.
Salonique. — Le quartier général doit en
trer aujourd’hui à Ki kitch.
On dit que le tir des canons bulgares
ayant rendu l’artillerie grecque inutilisable,
les troupes reçurent l’ordre de charger à la
baïonnette, ordre qu’elles exécutèrent avec
entrain.
L’artillerie bulgare dut fuir.
Les pertes bulgares seraient considérables.
La bataille continue, dit-on.
Prisonniers massacrés
Athènes. — L’état-major, sur l’ordre du
roi. lait connaître que les Bulgares, ayant
fait prisonniers douze soldats près de Kara-
souli, les ont massacrés.
La Mobilisation en Roumanie
Bucarest. — C’est parce qu’il a été répon
du offii mativement à la question posée hier
par le gouvernement roumain à Sofia, Bel
grade et Athènes, pour savoir si la Bulgarie,
la Serbie et la Grèce se considéraient comme
étant en état de guerre que la mobilisation
a été ordonnée.
Bucarest. — Conformément à l’ordre don
né par e roi, la mobilisation des corps d’ar-
mée de Kraiova, Bucarest, Glatz, Constantza
et Jassy a commencé hier à midi.
En Serbie
Belgrade. — On s’att nd dans les sphères
politiqoes a ce que le roi de Serbie se rende
a bre! delai à Uskub, après quoi aura lieu la
déclaration formelle de guerre.
Une Note bulgare
Sofia. — Une note officieuse déclare com-
plè.ement inexactes les informations de
source serbe suivant lesquelles les Bulgares
reculeraient devant les Serbes.
La note dément également la nouvelle sui
vant laquelle une proclamation déclarant la
guerre à la Serbie et à la Grèce aurait été lue
aux troupes. ,
En Grèce
ATHENES. — La Chambre est convoquée
pour aujourd’hui
Durant le transfert à bord d’un steamer
des prisonniers de guerre bulgares de Salo
nique en Pirée, un soldat bulgare a tiré un
coup de revolver sur un soldat grec et l’a
tué. Il a été immédiatement arrêté.
Un message royal paraîtra aujourd’hui et
exposera la situation.
Selon la Estia, M Panas, ministre de Grèce
à Sofia, sera bientôt rappelé.
Les troupes helléniques se sort emparées
hier, après un combat, de Guevgholi et de
Kilkitch. :
Les Bulgares ont battu en retraite.
VOTE DE NOS DÉPUTÉS
Scrutin sur la prise eu considération du
contre-projet Me-simy-Boncour.
Tous ies députés de la Seine-Inférieure ont
voté contre.
GRÈVE DE BOULANGERS
Toulon. — Les ouvriers boulangers vien
nent ue se mettre en grève.
Ils réclament une augmentation de leurs
salaires.
DANS L’ARMÉE
MM. Perrigault et Gere, maréchaux des
logis au 2e d’artillerie à pied au Havre, ont
été admis à la suite des épreuves écrites
pour 1913, à prendre part aux épreuves
orales d’admission à l’Ecole d’administra
tion militaire.
- • . --1 —=
LA LOI MILITAIRE EN ALLEMAGNE
Berlin. — Le Conseil fédéral a adopte hier
la loi miltaire et les lois de couverture fi
nancière votées récemment par le Reichstag.
ENTREVUE DE SOUVERAINS
Berlin. — Les souverains allemands ont
offert a midi aux souverains italiens un dé-
jenner à bord du Hohenzotlern.
Dans l’après-midi, le chancelier d’Empire,
le marquis di San Giuliano et M. de Tagow
ont conféré longuement à bord du Hohen-
zollern.
Kiel. — L’empereur et l’impératrice ont
assiste au dîner offert en leur honneur à
bord du Trinaoria par le roi et la reine
d’Italie.
FÊTE EN L’HONNEUR DE
BRINDEJONC DES MOULINAIS
L’Aéro-Club de France a fête hier soir
l’aviateur Brindejonc des Moulinais et lui a
décerné sa grande médaille d’or.
ALLEMAGNE
L‘Entrevue de Kiel
On annonce de Kiel que l’empereur et
l’impératrice, accompagnés du chancelier de
l’empire et de M. de Jagow, secrétaire
d’État aux affaires étrangères se sont rendus
hier matin à bord du yacht royal italien Tri-
nacria.
L’empereur et l’impératrice sont ensuite
partis avec leurs hôtes royaux à bord du va
peur Bulda pour Holtenau, point terminus
du canal de Kiel.
ESPAGNE
La Situation Economique
Le Conseil des ministres s’est spécialement
réuni pour examiner la situation economi
que. D’après la note communiquée à l’issue
de la réunion les recetes du premier semes
tre ont augmenté de 39.900,000 pesetas com
parativement à 1912. La recette totale en
1912, ayant été de 1,162 millions, on peut
prévoir que celle de 1913 atteindra 1,200 mil
lions.
Les paiements faits pendant les cinq pre
miers mois de 1913 s’élèvent à 438.600,000
pesetas, dont 31,700.000 francs appartenant
au budget de liq dation. Le Trésor a, à la
Banque d’Espagne, deux comptes, l’un pour
l’argent, l’autre pour l’or. La situation de la
Banque vis-à-vis du Trésor, au 30 juin, était
la suivante : le Trésor devait à la Banque
5.000,000 en argent. Par contre, la Banque
avait en caisse 72,000,000 de pesetas.
Nous devons signaler, ajoute la note offi
cielle, que la Banque a 10.000,000 d’or pour
le paiement de la Dette extérieure, 58.000,000
d’argent pour le paiement de la Dette inté
rieure, sommes appartenant naturellement
au Trésor.
Quant au remboursement des obligations
du Trésor, onn’a remboursé que 34 millions
de pesetas. Le nombre total des obligations
en circulation est de 140 millions. La situa
tion du Trésor est donc prospère.
Cependant, le ministre des finances ne re
nonce pas à réformer le régime de l’impôt
pour l’exercice 1914. Il étudie un projet dans
ce but.
Le Conseil a également étudié les relations
commerciales de l’Espagne avec la France,
étant donné le mouvement favorable de
l’opinion déterminé par la visite à Paris des
délégués commerciaux espagnols. Le con
seil a décidé d’accorder 250.000 francs pour
les frais de la visite de M. Poincaré à Madrid.
H. BAUDIN EH ANGLETERRE
Portland. — MM. Winston Churchill et
Pierr e Baudin, du haut de la passerelle du
yacht de l’amirauté, ont suivi la manœuvre
de la première escadre de cuirassés et de la
première et seconde escadres de croiseurs.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la LIEAAIRIE IMTERMATIESNLE
108, rue Saint-Lazare, 108
(Immeubls de fHOTEL TERMINUS)
La loi du 9 avril 1898 sur les accidents
du travail a grandement innové dans la lé
gislation.
Avant elle, en effet, les accidents du tra
vail étaient soumis au droit commun et lors
que l’accident était dû à un cas fortuit,
l’ouvrier qui en était victime en supportait
seul les conséquences, à moins que le pa
tron, de propos délibéré et. par un contrat
quelconque, n’en eût assumé la responsa
bilité.
Pour que l’ouvrier soumis au droit com
mun obtint une indemnité en vertu des ar
ticles 1381 et 1382 du Code Civil, il fallait
prouver que l’accident était dû à la faute
du patron. C’étaient les causes de l’accident
qui déterminaient la responsabilité de ce
dernier. Dans ces conditions, l’ouvrier si
nistré éprouvait des difficultés réelles à
faire triompher son droit. La preuve était
fréquemment difficile à établir, et, d’une fa
çon générale, on peut dire que, quelle que
fût la cause de l’accident, que ce fût la
faute du patron, ou celle de l’ouvrier, ou
bien encore qu’il fût imputable à un cas
fortuit — la victime obtenait rarement une
indemnité.
Le patron lui-même n’était pas à l’abri
des ennuis ; quand une affaire d’accident
de travail venait devant les tribunaux, les
juges pouvaient rechercher la faute dans
l'installation du matériel, dans le mode
d’exécution du travail, dans les procédés
du travail. Un procédé industriel nouveau,
par le fait qu’il était confié pour l’exécution
à un ouvrier inexpérimenté, devenait une
faute pour le patron et mettait en cause sa
responsabilité. Quand un salarié réussis
sait à faire entendre ses plaintes à la justi
ce, il pouvait arriver que celle-ci se mon
trât sévère même pour des patrons qui s’é
taient mis en garde contre toute cause de
négligence, parce que, dans bien des cas,
malgré des précautions minutieuses, le ris
que était tellement inhérent au travail que,
fatalement, la responsabilité du patron
était engagée. Les employeurs étaient ainsi
exposés aux aléas du procès.
Pour parer à ces inconvénients, diverses
propositions de loi furent déposées, qui
toutes tendaient à protéger la vie du tra
vailleur et à lui accorder une indemnité en
cas d’accident. La première remonte à 1880
et fut présentée à la Chambre des députés
par M. Martin Nadaud.
Du reste, le besoin d’une législation à ce
point de vue se fit rapidement sentir dans
tous les pays, et, si c’est en France que fut
ainsi publiée la première proposition de loi,
il convient d’ajouter que c’est en Allema
gne, en 1884, que fut promulguée la pre
mière loi sur les accidents du travail.
En Suisse, une oi, calquée sur celle de
l’Allemagne et de l’Autriche, fut soumise
au referendum populaire et subit un échec
définitif le 20 mai 1900. Actuellement,la loi
du 28 juillet 1901 a institué l’assurance des
ouvriers contre la maladie et les acci
dents. En Autriche la loi de 1887 fut com
plétée par celle du 30 juillet 1894 ; elle fut
votée en Norvège le23 juillet 1894; en Fin
lande, ce fut le 26 décembre 1895 ; en 1897
en Angleterre et en 1890 en Italie ; la loi
danoise est du 15 janvier 1898 ; elle est de
1900 en Espagne et dans la Nouvelle-Zé
lande ; de 1901 en Grèce ; en Hollande et
en Suède elle fut promulguée en 1902, elle
est de 1902 dans le duché de Luxembourg,
de 1903 en Russie ; elle a été adoptée le 28
décembre 1903 en Belgique, mais elle n’y
est entrée en vigueur que le 1er juillet 1905.
En France, la loi du 9 avril 1898 souleva,
dès son apparition, des réclamations dans
le monde ouvrier et chez les patrons, et
elle fit naître de nombreuses difficultés dans
la pratique.
Depuis, des améliorations progressives
ont été apportées ; la loi du 30 juin 1899 a
fixé dans quelles conditions le risque pro
fessionnel s’étend à l’agriculture ; celle de
1906 a marqué une importante étape en
étendant les dispositions de la loi à toutes
les exploitations commerciales ; celle du 18
juillet 1907 a pour objet la faculté d’adhé
sion à la législation des accidents du tra
vail.
D’autre part, des modifications nombreu
ses, visant plus particulièrement son fonc
tionnement pratique, lui ont été apportées
par la loi du 22 mars 1902 et par celle du
31 mars 1905.
A nouveau la Chambre est saisie de di
verses propositions de loi émanant de MM.
Leboucq, de Folleville, Defontaine, Basly
et Lebrun, qui toutes ont été confiées à
l’examen de la Commission d’assurance et
de prévoyance sociales, ainsi qu’un projet
de loi déposé dans le même sens par le gou
vernement.
Des travaux de cette commission est ré
sulté un projet soumis aux délibérations
du Parlement, et qui a fait l’objet à la
Chambre d’un remarquable rapport de M.
Defontaine.
Aux termes de ce projet, les ouvriers bé
néficiaires des dispositions de la loi ou leurs
ayants-droit ne peuvent se prévaloir, à rai
son des accidents survenus dans le travail,
d’aucune disposition autre que celles de la
loi.
Ceux dont le salaire annuel dépasse deux
mille quatre cents francs et leurs ayants
droits ne bénéficient de ces dispositions que
jusqu'à concurrence de cette somme.
Pour le surplus, ils n’ont droit qu’au
quart des rentes dont nous parlons ci-des
sous à moins de conventions contraires éle
vant le chiffre de la quotité.
Dans les cas prévus l’ouvrier ou l’employé
a droit :
Pour l’incapacité absolue et permanente
à une rente égale aux deux tiers de son sa
laire annuel.
Toutefois, quand la victime est incapable
de tout travail, sera impotente au point
d’avoir constamment besoin de l’aide d’une
ou de plusieurs personnes, le tribunal pour
ra majorer la rente sans qu’elle puisse dé
passer le montant du gain annuel.
Pour l’incapacité partielle et permanente,
à une rente égale à la moitié de la réduc
tion de la capacité professionnelle subie
par la victime de l’accident de travail,
quelle que soit cette réduction.
Pour l’incapacité temporaire, à une in
demnité journalière sans distinction entre
les jours ouvrables, les dimanches et jours
fériés, égale à la moitié du salaire touché
au moment de l’accident, à moins que le
salaire ne soit variable ; dans ce dernier
cas l'indemnité journalière est égale à la
moitié du salaire moyen des journées de
travail pendant le mois qui a précédé l’ac
cident. L'indemnité est due à partir du pre
mier jour après celui de l'accident. Elle est
payable aux époques et lieu de paye usités
dans l’entreprise sans que l’intervalle puis
se excéder seize jours.
Elle est incessible et insaisissable.
Le plein salaire est dû à l’ouvrier le jour
de l’accident ; l’indemnité temporaire pren
dra date du lendemain.
Lorsque l’accident est suivi de mort, une
pension est servie à la veuve ou aux héri
tiers dans des conditions très nettement dé
finies dans le projet.
La victime peut toujours faire choix de
son médecin et de son pharmacien, mais
les chefs d’entreprise ou leurs assureurs
pourront désigner au juge de paix un mé
decin chargé de les renseigner sur l’état du
blessé, et, en cas de désaccord entre les
deux médecins, il pourra être fait appel à
l’arbitrage d’un troisième.
Le salaire qui servira de base à la fixa
tion de l’indemnité allouée à toute victime
âgée de moins de21 ans sera calculé d’après
le salaire moyen des ouvriers valides de la
même catégorie professionnelle, âgés de
21 ans, occupés dans l’entreprise, ou à dé
faut dans la région.
Toutefois, dans le cas d’incapacité tem
poraire, l’indemnité d'une victime âgée de
moins de 21 ans ne pourra pas dépasser le
montant de son salaire.
Les autres modifications apportées à la
loi par le projet nouveau ont trait aux for
malités administratives ou de procédure
qu’elles tendent d’une façon générale à
simplifier et à clarifier.
Et, dans son ensemble, ce projet de loi
constitue une appréciable amélioration
apportée à l’œuvre de justice sociale inau
gurée par la loi du 9 avril 1898.
F. Polet.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(BS HOTAE CORRESPONDANT PARTICULIER)
Paris, 3 juillet.
Encore un contre temps, dont la fatalité,
cette fois, est seule responsable et qni, d'ail-
leurs, n'a fait qu'accél-rer la marche de la
discussion. Après ui e matinée paisible, où
l’on avait achevé l’examen du projet relatif
aux maladies professionnelles, e général Pau
devait prendre la parole pour combattre, en
qualité de commissaire du gouvernement le
contre-projet Messimy-Boncour tendant au
service ae trente mois. Sachant qu’il devait
parler au début de la séance, les députés
avaient fait preuve d’exactitude.
Presque tous étaient là quand M. Descha-
nel monta au fauteuil présidentiel, mais le
général Pau ne se trouvait pas à la place
qu’il occupe habituellement au banc du gou
vernement, à côté de M. Thierry, derrière
M. Barthou et M. Etienne. Pourtant, on l’a
vait vu, quelques in tant auparavant, dans
les couloirs. On s’informa, et l’on ne tarda
pas à savoir que le général, souffrant d'an
h ger refroidissement, avait dû quitter le Pa-
lais Bouj bon, les médecins lui ayant pres
crit un repos de deux ou trois jours.
A sa place, c’est M. de Montebello, vice-
président de la Commission de l’armée, si-
gnaiaire, avec M. Joseph Reinach, de l'amen-
dement sur la permanence des effectifs, de
venu la base du projet en discussion, qu’on
vit monter à la tribune.
M. de Montebello, dans un discours très
ramassé, et d'autant plus saisissant, a mon
tré, avec une clarté merveilleuse, les contra-
dictions, les faiblesses du contre-projet Mes-
simy-Boncour qui, s'il conjure en partie la
crise des effectifs pendant l’hiver, la reporte
en été, nous plaçant à cette époque de l'an-
nee, dans un état d’infériorité dont nos ad
versaires ne manqueraient pas de profiler
pour nous attaquer.
Très écouté, même par les adversaires du
service de trois ans, M. de Montebello fut
longuement app andi quand il évoqua les
jours sombres de 1870 et, dans un émouvant
appel aux jeunes députés, les adjura de s’é
pargner à eux-mêmes les larmes de sang
que leurs aînés ont versées...
Immédiatement après lui, M. Messimy prit
la parole. L’ancien ministre de la guerre n’ob
tint pas un succès égal à celui qu’avait rem
porté mardi M. Paal-Boncour. Sa tâche érait,
d'ailleurs plus ingrate. Tandis que M. Paul-
Boncour avait défendu leur commun con
tre-projet en se plaçant surtout sur le ter
rain politique, il devait, lui, le soutenir an
point de vue technique.
Au lieu de se laisser aux belles envolées
oratoires, qui, malgré tout, force les applau
dissements, il lui fallait parler chiffres, et
ceux qu’il avait à produire étaient d’une
exa^ude fort contestable.
Ave: quelque artifice qu’il pût les présen-
Rédacteur en Che. Gérant
HIPPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE • Rédaction, No 7 so
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l’Eure,
l’Oise et la Somme
Autres Départements... usene.o..........
Union Postale
Le Grand Prix du Yacht Club do France
Après les régates de Brest (6-7 juillet) tous
les yachts de l'Atlantique feront route en
semble pour Le Havre, les petits sous la pro
tection des grands, où ils iront défendre nos
couleurs au grand festival international con
tre l’élément étranger qui s’annonce comme
devant venir en force lâ her de nous ravir
les superbes prix accordes par le Y C. F. et
les Sociétés des Régates du Havre, Trouville
et Deauville.
Quantité de yachtmen et de bons français
ont fait un effort financierconsiderable pour
que notre grande semaine soit dotée de prix
dignes de notre belle France.
Aux yachtmen maintenant de remplir leur
devoir en se rendant dans .notre grand port
normand, pour montrer aux étrangers que
le sport nautique a encore des adeptes aussi
fervents qu’habiles manœuvriers, et aussi
pour les recevoir de notre mieux.
N'oublions pas que ceux de nos yachtmen
qui visitent chaque an nee les ports etrangers
y sont toujours accueillis les bras largement
ouverts.
Il n'y a pas de petites attentions et de pré
venances dont ils ne soient l’objet. Tâchons
qu’ils emportent de leur séjour dans les
eaux françaises un excellent souvenir.
Rappelons pour mémoire que le festival
du Havre est le troisième, le premier ayant
eu lieu à Ryde en 1911 et ayant réuni 79
yachts de course. Le deuxièm - a eu lieu en
1912 à Kiel. La Kaiserlicher Yacht Club avait
réussi a enregistrer 115 engagements dans
les différentes séries.
Les souverains d’Angleterre et d’Allemagne
ont tenu a assister à ces fêtes dans leur pays.
M. le président de la République tiendra aus
si à honorer de sa présence ces fêtes de la
marine et par là même affirmer l'intérêt
qu’il porte aux manifestations maritimes de
notre grand pays.
M. Baudin, ministre de la marine, et
M. Birthou, président du Conseil, honore-
ront de leur présence le grand dîner offert
aux yachtsmen le 26 juillet.
Les prix de ces regates internationales
consistent en Coupes et objets d’art, fondus
sur le même modèle et rappelant les réu
nions et les pays où ils ont été gagnés. Les
meilleurs orfèvres français ont déjà établi
des dessins et des maquettes de ces objets
d’art.
Le bon goût, universellement reconnu, de
nos artistes, a su créer des prix dignes
d’eux, de la France et des yachtmen qui
viendront les disputer. On en aura un
exemple par celui dont nous donnons une
reproduction.
Nous savons déjà que les concurrents se
ront nombreux, car de nouvelles construc
tions de yachts de 19 mètres et de la classe A
sont achevées. Les séries de moyen tonnage
et celles de 10 mètres et au-dessous, pro
mettent un nombre encore accru de compé
titeurs.
En France, un 10 mètres, VEleda, à M. Pe-
reire, est maintenant prêt à entrer en li-
gne. . .
Des yachs de 8 et 6 mètres vont aussi être
livrés et ces deux classes, nous en sommes
sûrs, mettront en ligne un nombre très
grand de nouveaux bateaux où notre pavil
lon sera représenté largement. Les yachts-
men de toutes nations tiendront à envoyer
des représentants pour disputer la Coupe du
Monde.
ter, ils n’étaient pas de nature à justifier les
conclusions qu’il en voulait tirer. Sentant
lui-même la fragilité de son argumentation,
M. Messimy crut habile de faire intervenir la
question politique.
Le réel résultat qu’il obtint fut d amener
le president du Conseil à déclarer quil po
serait catégoriquement la question de con
fiance sur le contre-projet et que, en ce qui
concerne les congés, le gouvernement s’en
tiendrait formellement à l’accord intervenu
entre lui et la Commission de l’armée.
Cette déclaration, faite sur un ton catégo-
rique, il la renouvelait peu après en termes
formels et, sans autre réplique, sans que le
président du Conseil ait cru nécessaire d'in-
lervenir autrement, la Chambre était appe
lée à voter. Le débat, qu’on croyait devoir
se prolonger encore longtemps, qui même,
disait-on, devait nous valoir aujourd’hui une
séance de nuit, tournait court brusquement.
Au surplus, par son attitude pendant les
discours de MM. de Montebello et Messimy,
par les applaudissements dont elle avait sa
lué la double déclaration du président du
Conseil, la Chambre avait clairement mani
festé ses sentiments : le contre-projet Messi-
my-Boncourt était virtuellement repoussé.
Il le fut en t ffet après le pointage réglemen
taire, par 46 voix de majorité.
A la proclamation des résultats, des ap
plaudissements prolongés éclatèrent sur les
bancs du centre, de la droite et une grande
partie de la gauche auxquels les socialistes
2+ (ac mriieanx-socia listes répondaient par
et les radicaux-socialistes répondaient pi
des clameurs furieuses et lw oris ue « A bas
la réaction I »
Sur la demande qui en a été faite au mi
nistre, notre marine de guerre viendra as is-
ter à ces fêtes, des courses pour les embar
cations de l’Etat seront organisées.
En un mot, Le' Havre doit être pendant
cette semaine nautique le rendez-vous de
tous les amis, non seulement du Yachting,
de tous les sports maritimes, mais aussi de
la marine en general.
Le travail d'organisation est énorme, mais
nous sommes sûrs que tous tienaront à y
coopérer et que la Société des Regates sera
appuyée par des subventions en quantité
suffisante pour donner à ces belles fêtes
l'eciat qu’elles réclament.
Cette semaine nautique devra être profita
ble pour le commerce havrais, si nous en
jugeons par ce qui s’est passé en Angleterre
où malgré de nombreux steamers affrétés,
il était impossible de se loger à Ryde et à
Cowes. Quantité de personnes venues pour
assister à ces régates, durent aller tous les—
soirs à Southampton et à Portsmouth pour
trouver nourriture et logement.
A Kiel aussi l’an passe, l'affinence fut si
considérable que nombre de gens furent
obligés d’aller jusqu’à 50 kilomètres pour se
loger. Un seul club anglais pense que 300 de
ses membres viendront à nos régates. Cela
donc présage une foule inusitée d’étrangers,
dans notre ville et il n’est pas inutile d’en
prévenir nos hôteliers afin qu’ils prennent
toutes leurs dispositions a l’avance, car grâ
ce à la généreuse sympathie du fondateur du
Nice Havrais, des milliers d’affiches ont été
placées gratuitement sur les mars de Paris
ainsi que dans toute sa région. Le Comité a
fait également le nécessaire afin que la plus
grande publicité soit donnée pour assurer
le succès d'une réunion de fêtes, sans précé
dent en France.
Toute notre population pourra jouir sur
tous les points de notre baie et sur les jolis
coteaux du Nice Havrais et de la Hèv • da
ces courses magnifiques. Le succès sera donc
assuré si toutes les bonnes volontés s’y prê
tent, ce dont nous ne voulons pas douter.
* *
Voici la liste des dernières inscriptions
reçues :
19 mètres. — Mariquita, Stothert ; Norad^-
Milburn.
15 mètres.— Pampla, Bradley.
12 mètres. — Icmc, G. Estlander.
10 mètres. — Pampeio, Hennessy ; 1res},
Marzetti.
8 mètres. — Terne, A -F. Sharman Craw-
tord ; Nac, docteurs Luhnget Gauler ; Tai-
fun, Thoralfglad ; Duvdred, F.-A Richards.
7 mètres. — Pmaster, cap. R. Sloane-
Stanley.
6 mètres 50. — Fi fl. Arnould Galopin.
6 mètres. — Sanaru, Norman Clark Neill ;
Elsie-Claire, Glandaz ; Alchepou, F. d- Surge-
lo-se ; Mirliflore, Paul Forun ; Starling, Prin
ce ; Missmie, Le Bret ; Betty, Allan D. G tigg {
Vanda, R.-T. Dixon ; Mosquito, Magnur
Konow.
5 mètres. — Colibri, Gaston Grenier.
4 mètres (du Havre). — Babiole, Maurice
Leblond.
Monotypes. — Nanie, Edm. Vidal ; Azur,
Georges Suzor.
Handicap. — Dinorah, Maxime Desouches ;
Uldra, R. de Saint-Père.
Le vote que la Chambre venait d’émettrt
est en effet d'une importance capitale et U
brillante victoire du gouvernement fait et
effet présager l’adoption de la loi de trois
ans. . ,
Pendant ce temps, le Sénat mettait la Cer
nière main à la loi sur les familles nombreg
ses et abordait le projet de loi relatif à ia If
quidation des congrégations.
Cette dernière discussion, à laquelle prit
part M. Combes, fut, par instants,assez vive.
E le occupera encore toute la journée de de
main.
T. H.
g» -- — —==
SENAT
Séance du 3 Juillet
La séance est ouverte sous la présidence de m
ANTONIN DUBOST, président. ..
Le Sénat ad pie le projet de loi relatif a la no:
mination anticipée au grade de sous-lieutenant
des jeunes gens entrés à l'école de Saint-Gyr en
4911 et 49 2.
On reprend ensuite la discussion des articles
réservés du projet concernant l’assistance aux
familles nombreuses. Le rapporteur expose que
les charges financières seront fixées sur des ba
ses semblables à celles qui sont étab ies par la
loi de 1903 sur l’assistance aux vieillards. Après
quelques observations les divers articles et I en
semble du projet sont adoptés. . *
On aborde ensuite l’examen du projet tendant à
créer un fonds commun destiné à secourir 1er
congréganistes dans le besoin .
M MOREL, sous-secrétaire d’Etat à l intérieur
défend le projet
La discussion générale est ensuite close.
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