Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-03
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 juillet 1913 03 juillet 1913
Description : 1913/07/03 (A33,N11677). 1913/07/03 (A33,N11677).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637754s
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
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AU HAVRE.
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(6 Pages)
5 Centimes — CDITION DU MATON
===== m==inuune nnye
S Centimes
(O Pages)
Jeudi 3 Juillet 1913
====== ==
Le Petit Havre
AR NON GES
Bureau du Journal. 118. bould de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annofdës pouf
le Journal:
Le PETIT HA VPE est désigné pour les Annonces judiciaires et légale»
ORGANE RÉP UBLICAIN DE MOCRATIQUE [
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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—= . . — 1
CUIVRE
Comptant. ,
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£ 63 11/6
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3 mois
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Comptant .
£ 188 40/-
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3 mois
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£ 189 -/-
20/-
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Comptant ..
calme
£ 54/40 %
i % d
8 mois....
£55/10 %2
4 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 4" juillet 1-13.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Une attaque bulgare
SALONIQUE. — Suivant une information re
çue avani-hier, les Bulgares ont tenté hier
matin une attaque contre les positions grec
ques de Lan gaza.
L’armée grecque a obligé les Bulgares à
battre en retraite.
Les Grecs ont alors avancé. On dit qu’ils
Ont pris Kilkich.
L’offensive Grecque
Athènes. — Hadji Mischeff, ministre de
Buigarie, a rendu visite à M. Venizelos.
Il a déclaré que M. Daneff avait donné
l’ordre aux troupes bulgares de rester sur
leurs positions et de cesser les hostilités et
qu’il avait ouvert en même temps une en
quête pour établir les responsabilités des
attaques.
M. Daneff priait M. Venizelos d’adopter les
mêmes mesures.
M. Venizelos a répondu par un refus. Il a
ajouté qu’il avait donné ordre à l’armée
grecque d’avancer et de rejeter les bulgares
hors de la zone neutre.
Le roi est parti avec son état-major, pour
la frontière afin de prendre te commande
ment des armées de terre et de mer.
La Serbie contre la Bulgarie
Belgrade, 9 heures du soir. — De l'envoyé
spécial Havas. — Un Conseil des ministres
a été tenu à la fin de l'après-midi, sous la
présidence du roi.
Il a dû, selon toutes probabilités
de déclarer la guerre à la Bulgarie.
robabilités, décider
Un Combat
BELGRADE. — Des renseignements de sour
ce officieuse disent que la bataille sanglante
cormencee avant-hier à l’aurore sur la ligne
Rot ki - Bouk vi - ZI etovo - Kotchana - Istip - Lj ou-
bouten, a duré toute la journée.
Les Bulgares exécutèrent une offensive
énergique qui fut repoussée par les troupes
serbes sur tout le front, par une contre-
attaque des plus énergique.
Les Bulgares se retirèrent poussés vive
ment par les Serbes vers Kotchana et Istip.
Il y a eu plusieurs attaques à la baïon
nette, dans lesquelles les 6e, 10e et H® régi
ments serbes ont montré la plus grande
bravoure.
L’ennemi a été décimé par la nouvelle ar
tillerie de gros calibre.
La division de Choumadis dans les rangs
de laquelle le prince héritier Alexandre a
passé toute la journée, uans une attaque à la
baïonnette, a enleve à l’ennemi dix pièces
de campagne et plusieurs caissons et ila
fait prisonnière une compagnie ennemie.
Les autres troupes ont également fait des
prisonniers.
Les bulgares déclarent qu’on a lu avant-
hier à leurs troupes une proclamation du
roi Ferdinand dans laquelle on déclare la
guerre à la Serbie et à la Grèce.
L’Attitude de la Roumanie
Bucarest. — Dans les milieux officiels on
considéré que la guerre est virtuellement
déclarée du fait des hostilités entre la Bulga
rie, la Serbie et la Grèce.
Le bruit court que si des nouvelles plus
satisfaisantes ne sont pas parvenues dans la
soirée l’ordre de mobiliser l’armée roumaine
cera donné dès maintenant.
La Roumanie Mobilise
Berlin. — Un télégramme de Bucarest au
Lolcal Anzeiger annonce que le gouverne
ment roumain a décrété la mobilisation de
l'armée hier après-midi.
La Gazette de Voss a également reçu Ce Bu
carest la même information.
On mande de Vienne au Lohal Anzeiger
qu’une fouie nombreuse a manifesté a Bu
carest devant la légation de Subie aux cris
de : « Vive la guerre ! A bas la Bulgarie 1 »
LE GOUVERNEMENT ET
LA LOI DE TROIS ANS
À la suite de l’intervention de M. Paul
Boncour dans la discussion sur la loi mili
taire, le bruit a été mis en circulation que le
Gouvernement inclinerait à ne pas poser la
question de confiance lorsque la Chambre
sera appelée à statuer sur le conire-projet
Boncour-Messimy.
Ce bruit est formellement démenti.
Le gouvernement, se conformant aux dé
clarations faites la semaine dernière a la tri
bune par le président du Conseil, engagera
nettement la question de confiance.
■■ --1 *
LA COMMISSION DE L’ARMÉE
ca commission de l’armée s'est réunie
sous la présidence de M. Le Hérissé.
Elle a examiné les divers amendements
relatifs à l’incorporation des classes à vingt
ans.
Elle a entendu les auteurs de ces amende-
ments, MM. Puech, Nouliens, Joseph Rei
nach et aussi M. André Lefèvre qui avait
tenu à s’expliquer devant elle sur ces amen
dements.
Elle a ensuite reseté, par 13 voix contre 6.
========== • —===================
NEW-YORK, 2 JUILLET
dotons : juillet, hausse 12 points ; octobre,
hausse 12 points:décembre, hausse 11 points ;
mars, hausse 9 points. — Soutenu.
Cales : hausse 7 à 8 points.
NEW-YORK, 2 JUILLET
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G. HÎCUUT
Cuivre Standard disp.
13 87
14 12
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15 73
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CHICAGO. 2 JUILLET
C. OC .OCR
C. PRECEI
Blé sur
Juillet •
89 5 8
89 1 4
Septembre
90 1 8
89 5 8
Maïs sur
Juillet....
61 3 8
60 1 8
=== .
Septembre
62 5 8
61 5/8
Saindoux sur.
Juillet. ..
14 50
14 0
—
Septembre
44 65
11 40
la motion préjudicielle suivante présentée
par M. Jaurès :
« La Commission de l’armée considérant
que les raisons d’abord données par le gou
vernement pour le maintien de la classe
n’existaient plus, de son propre aveu ; con
sidérant que la question de l'incorporation à
vingt ans ne pourra être examinée par la
Chambre en toute liberté d’esprit ; que la
libération de la classe est préalablement dé
cidée, invite le gouvernement à décider dès
maintenant la libération de la classe 1910. »
La Commission a adopté à l'unanimité la
motion suivante présentée par MM. Reinach,
de Montebello, Garat et Pierre Goujon :
« La Commission de l’armée a décidé de
ne statuer sur l’incorporation à 20 ans qu'a-
près avoir entendu les représentants du ser
vice sanitaire au ministère de la guerre et le
gouvernement. »
Cette audition aura vraisemblablement
lieu aujourd’hui.
La Commission de l’armée a autorisé M.
Driant à déposer son rapport sur le projet
de loi tendant à modifier la loi de 1832 sur
l'avancement dans l’armée, en ce qui con
cerne la nomination aux grades de sous-
lieutenant et de lieutenant.
M. BAUDIN EN ANGLETERRE
Douvres. — A son arrivée, M. Pierre Bau-
diu, imuiou • de lu marino, a et à reçu par
M. Winston Churchill.
Une salve a été tirée par un croiseur.
Un navire de guerre a arboré le grand pa
vois.
MM. Baudin et Churchill sont partis pour
Portland à bord du yacht Enchantress.
MORT DU CONTRE-AMIRAL FORT
Toulon. — Le contre-amiral Fort, du ca
dre de réserve, est mort ; il était âgé de
68 ans.
LE COMITÉ EXÉCUTIF DU PARTI
RADICAL El RADICAL-SOCIALISTE
Le Comité exécutif du parti radical et ra
dical-socialiste s’est réuni hier soir sous la
présidence de M. Bouffandeau.
Il a examiné la situation créée par la fon
dation récente à la Chambre du groupe inti
tulé « Entente démocratique et sociale » et
qui avait déclaré vouloir sesoustraire à toute
influence d’organisation.
On a du reste, à la séance d’hier soir, en
registré la démission de plusieurs membres
du nouveau groupe, parmi lesquels MM.
René Besnard, Chenal, Deloncle et Le Boucq.
Finalement, après des discours de MM.
Franklin-Bouillon, Dumesnil, Lagasse et
Bonnet, le groupe a voté l’ordre du jour
suivant :
« Le Comité invite les parlementaires
adhérant au parti à substituer aux groupes
actuels, avant les vacances pariementaires,
le groupe des adhérents au parti radical ou
à tout autre groupe parlementaire, c’est-à-
dire à fonder un groupe unique de sénateurs
et de députés adhérant au parti, qui rem
placerait les groupes actuels. »
D’autre part, le Comité a décidé que le
prochain Congrès qui se tiendra à Pau de
vrait fixer définitivement les règles du parti.
------------
CONSEIL DE GUERRE
Nancy — Le Conseil de guerre a jugé hier
le sorat Daroyaume, du 2e regiment d’in-
fanterie, qui, pendant une marche militaire,
se coucha dans un fossé et refusa de mar
cher.
Bien que non reconnu malade, Duroyau-
me avait dû être ramené à N incy en voiture.
Au moment où il descendait de voiture, il
insulta grossièrement, le capitaine Dard et
frappa le sous-officier de garse et enfin brisa
tous les objets qui se trouvaient dans sa cel
lule.
Duroyaume qui était passible de la peine
de mort, a été condamné à dix ans de tra
vaux publics.
• 11 ========
LE CANAL DE PANAMA ET LES
INTÉRÊTS FRANÇAIS
Le ministre des colonies a fourni à la com
mission des affaires extérieures des rensei
gnements sur la création imminente de ports
a Tamatave et à Djibouti et sur l’améliora-
tion de l’outillage de nos ports des Antilles
et du Pacifique en vue de l’ouverture pro
chaine du canal de Panama.
La commission a adopté le rapport de M.
Pierre Goujon sur l’emprunt de l’Afrique
occidentale française dont le chiffre global
est porté à 162 millions.
LES SOUVERAINS ITALIENS
EN ALLEMAGNE
KIEL. — Les souverains italiens sont arri-
vés ter soir à dix heures.
Ils ont été chaleureusement acclamés.
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UN ASSASSINAT AU MAROC
Tanger. — Un jeune français qui était allé
faire une promenade dans 1 —m.
vient d’être trouvé assassine à deux milles
de la ville.
Une enquête est ouverte.
qui était
la banlieue,
la Dépopulation
Une fois de plus la statistique accuse un
excédent du nombre des décès sur celui des
naissances, soit une diminution du nombre
total de Français. Il y a ià un véritable dan
ger car le mal sévit particulièrement chez
nous alors qu’à l’étranger l’accroissement
de la population est continu. Ainsi la Fran
ce n’a aujourd’hui que40 millions d’habitants t
tandis que l’Allemagne en a 65 millions.
Si le mouvement démographique actuel
persiste, la France ne pourra avoir dans
cinquante ans que 42 millions d’habitants à.
opposer à une population germanique de,
120 millions. Les pouvoirs publics se sont •
préoccupés de cette situation et des mesu
res ont été prises pour enrayer le danger.
Mais, jusqu’à présent, les effets de celle in
tervention sont insignifiants.
Les chiffres sont là pour le prouver. Le
nombre des naissances françaises était en
1859, année durant laquelle il a atteint son
maximum, de 1,017,000 ; il n’a plus été en
1911 que de 742.000 ; il a donc diminué de
275.000, c’est-à-dire de 27 0/0. Quelque
considérable que soit cette diminution, ce
n’est pas son amplitude qui doit nous faire
concevoir les craintes les plus graves pour
l’avenir, c’est la rapidité foudroyante avec
laquelle elle s’est récemment accélérée. En
effet, la dernière décade a vu. à elle seule,
décroître de 115,000 le nombre de nos nais
sances.
Si la diminution de notre natalité conti
nue seulement à être aussi rapide à l’avenir
que durant les dernières années, ce qui sup
poserait déjà que son accélération dispa
raisse, nous n’aurons plus dans vingt ans
d’ici que 500.000 naissances,. c’est-à-dire
moitié moins que nous n’en avions il y a
un demi-siècle... Et cette éventualité n’est
aucunement invraisemblable 1
Pour obtenir une amélioration importante
persistante, il est indispensable que la na
tion tout entière seconde l’action des pou
voirs publics. Malheureusement, si elle
connaît le mal, elle ne s’en est guère in
quiétée jusqu’ici, car. elle semble n’avoir
vn dans ce phénamèno qu’un péril fort éloi
gné.
Or, c’est là une regrettable erreur.
La dépopulation constitue non seulement
un danger terrible, mais un danger immé
diat. Elle menace, dans leur vie et dans
leurs biens les Français appartenant à la
génération présente et elle compromet l’in
dépendance du pays.
La France a besoin plus que jamais
d’une population nombreuse pour mettre en
valeur ses propres richesses et celles de
son domaine colonial de plus en plus
étendu. Elle courrait des risques incalcula
bles si elle comptait que sa richesse sera
toujours chose exceptionnelle dans le
monde et qu’elle continuera à lui donner
sur les autres Etats — en plein développe
ment à leur tour — une supériorité suffi
sante pour lui permettre de conserver son
rang de grande puissance, malgré son infé
riorité numérique.
Fausse et détestable serait donc toute
doctrine qui, nous faisant dociles à l’idée
d’une prochaine crise, nous rendrait inac
tifs et résignés. Mais, dira-t-on, que faire ?
Tout ce qui est possible pour défendre la
race ! Et les moyens ne manquent pas. Il
s’agit de vouloir. Il faut aider les familles
nombreuses et pauvres, encourager les
œuvres qui luttent contre la mortalité, pro
téger la première enfance, combattre l’al
coolisme, la tuberculose, le malthusia
nisme, le taudis, etc,
Quelques remèdes ont déjà été appliqués.
Ils ont produit de bons résultats partiels.
Ceux qui seront essayés dans l’avenir au
ront, à n’en pas douter, la même efficacité.
C’est ainsi qu’on peut attendre une réelle
amélioration du fait de la loi sur le repos
des femmes en couches qui vient d’être
promulguée. Elle apportera à la mère une
aide bienfaisante, puisque, dès maintenant,
les femmes en état de grossess- apparente
peuvent quitter le travail sans délai-congé
et sans avoir de ce fait à payer une indem
nité de rupture. Et, en outre, dans tout
établissement industriel et commercial ou
dans ses dépendances, de quelque nature
qu’il soit, public ou privé, même s’il a un
caractère professionnel ou de bienfaisance,
il est interdit d’employer des femmes ac
couchées dans les quatre semaines qui sui
vent leur délivrance. Pour compenser cette
perte de temps des secours sont prévus.
Il est également certain que le comité
formé ces jours-ci à Paris vour procurer un
logis temporaire aux familles nombreuses
momentanément sans abri sauvera la vie de
pauvres petits qui ne peuvent, comme les
adultes, résister aux rigueurs des intempé
ries. On leur procurera un foyer provisoire
où leurs parents pourront les abriter et les
laisser sous une surveillance sérieuse pen
dant qu'ils partiront à la recherche du tra
vail et d’un nouveau logis.
Il faut s’attendre aussi à ce que l’Alliance
nationale pour l’accroissement de la popu
lation française, fondée cette semaine, unis
se ses efforts à ceux des comités déjà exis
tants, soutienne l’œuvre du législateur et
contribue de cette façon à rendre plus éner
gique et plus efficace la lutte entreprise
contre la dépopulation.
H Ho’ » A@NTER,
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
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L’Actualité Photographique
L’ENTREPOT DES TABACS
500
Photo et Liché relit Havre
Ce Bâtiment va être bientôt démoli pour permettre la construction
d’un nouvel Hôtel des Postes
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(BB seras COnAESPORDABT PARTIOGLiA)
Paris, 2 juillet
Los espérances que la journée d'hier avait
fait naître se sont vite évanouies. Li Cham
bre, cependant, paraissait bien résolue à
mener d’un train plus rapide l’examen de la
loi militaire, mais, arrivée au point culmi
nant de la discussion, c’est-à-dire au contre-
projet Messimy-Boncour, elle s’est brusque
ment ariêtee dans son élan.
Deux orateurs seulement, deux compar-
coo, MM. Louis Dubois et Emile Laurent, ont
pris la parole dans la seance de ce matin,
l’un pour combattre le service de trente
mois, l’autre pour le défendre. Ces deux dis
cours, d’une utilité contestable, n’ont pas
fait avancer la question d’un pas, mais de
main, avec l’intervention du général Pan et
celle de M. Messimy, le débat reprendra tout
son intérêt.
Au début de l’après-midi, la Chambre
avait discuté le projet concernant les dépen
ses de ‘enseignement primaire dans les vil
les de plus de 150,000 habitants.
Ce projet, sembie-L-il, n’aurait dû soulever
aucune opposition, car il avait pour but de
faire cesser l’inégalité fligrante dont souf
frent les grandes villes et de les rapprocher
du droit commun. Mais on a eu la surprise
de le voir critiquer par les représentants de
Lyon et de Lille, qui, cependant, devaient
en bénéficier.
D’autre part, M. Emmanuel Brousse la
vivement combattu au nom des populations
rurales. Et comme M. Bouge, assis au banc
de la commission, protestait contre son ar
gumentation le députe des Pyrénées-Orien
tales, engagea on colloque assez anime avec
son collègue, qu’il appelait malicieusement,
« Monsieur le Marseillais. »
Au vote, tous les d p tés ruraux se grou
pèrent autour de M. Emmanuel Brousse et
le projet fut repoussé.
Pendant que cette discussion se déroulait,
on vit tout a coup une demi-douzaine d uni
fies entrer dans la salle, portant de volumi
neux paquets, et monter au bureau prési
dentiel pour les déposer entre les mains du
secrétaire général. C’étaient les fameuses pé
titions contre le service de trois ans que
deux automobiles venaient d apporter au
Palais-Bourbon. .
L’incident, que les unifiés auraient voulu
sensationnel, passa presque inaperçu. Pour
finir la journée, on reprit la discussion sur
la défense laïque qui, elle aussi, traîne pas
sablement eu longueur. Demain matin, ma
ladies professionnelles ; dans la journée, loi
militaire. 1. "•
..— — ----------- 1 "
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 2 Juillet
(Séance du malin)
On a co tinué la discussion du contre-projet de
MM Paul-Boncour et Messimy, tendant à instituer,
au lieu du service de trois ans 36 mois), le ser
vice de 28 et 3e mois, se on les categories d’ar-
mes On s’atten ait, après le discours de M. Paul-
Boncour, a voir le contre-projet défendu par son
co-auteur. M. Messimy, et examiné, disculé, con
testé, combattu par le général Pau, commissaire
du gouvernement. .
On a eu. en réalité, deux discours de MM. Louis
Dubois pour le repousser, et de M. Emile-Laurent
pour Le recommander.
(Séance de l’après-midi;
Les Projets Scolaires
La séance est ouverte à 2 h. 13, sous la prési
dence de m. DRON, vice-président.
L’ordre du jour appelle la discussion d’un pro
jet de loi relatif au traitement du personnel de
l’enseignement primaire dans les vilies de plus
de 150,000 habitants. Les villes de 450,090 habi
tants et au-dessus payent souvent des sommes
considérables pour l’enseignement primaire parce
qu’elles supportent seules les dépenses de ce ser
vice. Pour les autres l’Etat y pourvoit et p élève
en échange huit centimes généraux. La réforme
intéresse donc surtoui les grandes villes : Paris,
Marseille. Lyon, Bordeaux, Lille.
m. EMMANUEL brousse combat l’urgence sur
le projet de loi favorable aux grandes villes et
préjudiciable aux petites communes.
M. VIVIANI, rapporteur, défend le projet.
À ce moment, mm. compère-morel, HUBERT:
ROUGIER, LAUCHE, ALBERT POULAIN, socialistes
unifies, apparaissent, porteurs de lourdes chemi
ses contenant de nombreuses mains de papier,
qu’ils disposent avec gravité sur le bureau de la
Chambre On regarde, on s’in erroge, on sourit :
ce sont les pétitions sur on contre i« loi de trois
sus que ces Messieurs déposent sur le bureau de
la Chrmbre.
. M; VANDAMME, député de Lille, critique le pro
jet rolatif b l'ensenseignement primaire qui, dit-il,
n'avantage que Bordeaux.
M rognon le critique également.
Par 33. voix contre 234, le projet est repoussé.
On reprend onsuite la discussion des projets
scolaires.
M. BONNEFOUS appuie l’amendement de M. Le-
rolle tendant. a la création de Conseils scolaires.
M. JEAN LEROLLE prend acte des paroles pro-
noncees l’autre jour par M. Ferdinand Buisson,
qui a parlé d’une transaction.
L'orateur, pour sa part, est disposé à accepter
cette transaction en demandant le renvoi de son
contre-projet au projet de loi sur la caisse des
écoles, pourvu qu’il soit bien entendu que ces
deux projets seront joints de façon à n’en faire
qu un.
m. FERDINAND BUISSON, président de la Com
mission, repond qu’il a fait. l’autre jour, une pro
position en son nom personnel.
Il persiste à croire, avec Duruy et avec Jules
Ferry, que les deux projets doivent être joints.
Il faut que la loi org mise les pénalités et que,
de l’autre, la société, qui est la premiers coupa
ble, organise les secours.
Il demande à M. Lerolle de retirer son contre-
projet et de se contenter, pour le moment, d’un
vote de principe. Il pourrait ensuite introduire la
question du conseil de l’école à propos de la dis
cussion du rapport de M. Viviani sur la caisse des
écoles.
M. DFSSOYE, rapporteur, insiste pour que l’a
mendement de M. Lerolle soit écarté. Il pourra le
présenter a nouveau lorsque le projet sur la cais
se des écoles viendra en discussion.
M. JEAN LEROLLE declarequ’il De peut retirer
son amendement qu’à la condition qu’il soit joint
au second projet, comme l’a proposé M. Ferdinand
Buisson.
M. BARTHOU, ministre de l’instruction publi
que, président du Conseil : Le gouvernement n’ac-
cepie pas les modalités contenues dans le contre-
projet tout en admettant le principe.
Mais ce contre-projet n’est pas a sa place dans
la discussion actuele.
En ce moment, il s’agit de la fréquentation sco
laire, question qui présente un intérêt national.
Le gouvernement estime qu’après trois ans de
discussion, il est temps d’aboulir.
m. lefas : il ne faut pas qu’il y ait d’équivoque
sur le vote que la Chambre va émettre.
On devrait demander a M Lerolle de retirer son
amendement socs la condition que la Chambre se
prononce sur la question de sa jonction a la dis
cussion de la loi sur la Caisse des ecoles.
M LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION : La
question ne pr ut se poser qu’au moment du Vote
du dernier article de cette loi.
Si l’amendement de M. Lerolle est mis aux voix
en ce moment, je ne peux que voter contré.
Par 389 voix contre 162 après pointage, l’amen
dement Lerolie est repoussa.
m DELACN*NAL développe un amendement
tendant a remplacer l’article 1 er par la disposition
suivante °
a Des Commissions scolaires cantonales rem
placeront les Commissions scolaires municipales
instituées par les lois des 28 mars 1882 et 30 octo
bre <886. »
Il expose qu’il ne fait que reprendre une idée
émise par un g and nombre de membres notam
ment par MM. Buisson, Bouffandeau, Dejeante,
Raffin-Dugens et Dessoye.
Avant de traduire les parents devant un tribunal
de répression, il est nécessaire d’organiser une
tentative de conciliation devant unè institution
fam liale et paternelle. , . ,
il ne faut donc pas repousser de parti-pris le
principe des Commissions scolaires cantonales,
L’orateur est convaincu que la Chambre voudra
faire œuvre de pacification et qu’elie ne repous
sera pas le moyen qui s’offre à elle de faire aimer
l’école.
M. le rapporteur répond que I amendement
de M. Delachenal reproduit les termes de l’amen-
dément de M. Bouffandeau sur lequel il avait été
chergé d’émettre un avis au nom de la Gommis-
sion de l’enseignement. .
A ce moment, il est venu de la droite 32 amen
dements qui témoignaient du peu de faveur que
l’amendement rencontrait de ce côté de la Chain-
M. grousseau : Les protestations allaient
surtout c nire l’insertion dans la loi de finances.
M. LE RAPPORTEUR ajoute que l’amendement
de M. Bouffandeau s’inspirait d’une pensée de
transaction : c’est de ia droite que sont parties
toutes les oppositions.
Sous le bénéfice de ces observations ; il de-
mande à la Gnambre de repousser l’amendement.
m. le PRÉSWENT du CONSEIL : Le gouver
nement est d accord avec la Co mission.
Par 397 voix contre 170, l’amendement de M.
Delachenal n’est pas adopté.
L’article Aer du projet de loi est ensuite adopté
par 357 voix contre 169.
Suite mercredi.
Séance ce matin.
La séance est levée à 6 h. 20.
it
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HBHRIHIE IMTERHATIOMRLE
s08, rue st-Lazare, 108
(immeuble de fHOTEL TERMINUS)
Au Groupe d’Entente démocratique
et sociale
Le groupe d’entente démocratique et so
ciale a arrêté mardi les termes de la déclara
tion qui sera lue, par le président en exercice
du groupe, à l occasion du vote sur le' con
tre-projet de MM. Messimy et Paul-Bon
cour.
Dans cette déclaration, le groupe fera con
naître les raisons pour lesquelles il est op
pose au service de trente mois.
L Entente démocratique et sociale n’a pas
encore fixé la date-à laquelle il apporeraa la
tribune Sa déclaration de principe sur le ser
vice de trois ans, le règlement de la Cham-
bre ne permettant pas, paraît il, qu’une dé-
Caration de ce genre soit lue pendant uns
délibération en cours. Elle ne pourrait
l’être qu'après la clôture du débat. Dans ces
conditions, le groupe recherche un autre
moyen d’introduire sa déclaration devant la
Chambre.
Ajoutons que le groupe a procédé à ur
échange de vues sur l’incorporation de la
classe à vingt ans.
La majorité s’est prononcée pour l'adjonc.
non de cette disposition à la loi militaire en
discussion. Toutefois, aucun vote n’a été
émis.
•—---------------- —- - .
Nouvelles de la Chambre
L’Incorporation à vingt ans
Plusieurs journaux ont publié un- note
aux termes de laquelle MM.Lannes de Monte,
bello et Joseph Reinach, d’une part, MM,
Noulens et Puech, de l’autre, auraient « cous
densé, dans un texte commun, leurs amen-
dements relatifs à l’incorporation à vingt
ans ».
MM. Noulens, Puech, Joseph Reinach et
Lannes de Montebello prient de déclarez
qu’ils sont étrangers à la rédaction de cetta
note. Ils se sont entretenus de la question
soulevée par leurs amendements, avec le
très vif désir de se mettre d'accord, mais
sans aboutir encore à une rédaction com
mune.
MM. Puech et Noulens ont demandé 3
être entendus par la Commission de l’armée
pour exposer le mécanisme de leur amende*
ment.
La solde des Officiers
Nous avons dit que M. Etienne, ministre
de la guerre, avait été autorisé par ses col-
lègues à déposer sur lo burean de la Cham
bre un projet de loi augmentant dans de no
tables proportions la solde des officiers et
des sous officiers.
Dans l'exposé des motifs qui accompagne
ce projet, M. Etienne déclare qu’il ne s’agit
pas seulement pour assurer ladetense natio
nale d’augmenter les effectifs, mais qu’il est
necessaire de donner à l’armée des cadres
excellents.
Or, le recrutements des officiers et des
sous-officiers est actuellement fort mal as-
su ré.
Non seulement il y a diminution inquié
tante du nombre des candidats aux écoles
spèciales militaires, mais, chose plus grave,
la valeur de ces candidats est sensiblement
inférieure à ce qu’elle était il y a quelques
années.
On constate également une diminution
constante dans le nombre des sous-officiers
rengagés.
Pour porter remède à cette situation, di-
verses reformes peuvent être envisagées :
garanties à donner pour assurer un avan
cement régulier ; relèvement de la situation
morale et surtout rèlèvement de la situation
matérielle.
L’augmentation constante du coût de la
vie ; l’augmentation générale des salaires
rendent cette dernière reforme particulière
ment urgente.
Il faut donc relever dans des propor
tions très sensibles la solde des uns et des
autres.
Le ministre de la guerre propose les aug
mentations suivantes :
Les Officiers
Le général de division, qui touche actuel
lement 18,900 francs, verra sa solde portée à
19.980 fracs.
Un général de brigade touchera 14,400 fr.,
au lieu de 42.600 francs.
Les colonels sont actuellement divisés en
deux catégories.
Ceux de la deuxième comptant plus de
cinq ans de grade ont une solde de 9,000
francs.
Ceux de la première, comptant moins de
cinq ans de grade, ont une solde de 8,136
francs
Le projet prévoit une solde unique de 11,880
fra nos
Les lieutenants-colonels également divisés
en deux catégories, touchant respectivement
7,200 et 6,588 francs. auraient, eux aussi,
une solde unique de 9.000 francs.
Pour les commandants, la nouvelle loi
conserve les deux échelons actuels, mais
les soldes sont portées de 6,012 francs à
8.100 francs pour les officiers ayant plus de
quatre ans de grade, en comptant trente-
deux ans de service, et de 5,344 francs à
7,200 francs pour les autres.
Les capitaines restent divisés en quatre
échelons.
Ceux du quatrième échelon toucheront
6.660 francs, au lieu de 5,364 francs.
Ceux du troisième échelon, 6,120 francs,
au lieu de 4,644 francs.
Ceux du deuxième échelon, ",580 francs,
au lieu de 4,140 francs.
Ceux du premier échelon, 5,040 francs, an
lieu de 3,636 francs. ...
Les lieutenants restent divisés en quatre
échelons.
Ceux du quatrième passent de 3,636 francs
à 4.680 francs.
Ceux du troisième passent de 3,420 francs
à 4,140 francs.
Ce x du deuxième passent de 3,204 francs
à 3,780 francs.
Ceux du premier passent de 2,988 francs
à 3,120 francs.
Les sous-lieutenants seront comme le ré
gime actuel répartis en deux catégories.
Ceux de la deuxième catégorie toucheront
3,240 fr., au lieu de 2,880 francs.
Ceux de la première toucheront 2,880 w».
au lieu de 2,442 francs
AnlCë
AU HAVRE.
A PARIS.. .
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Adresser tout ce qui concerne l'Administration
a M. O. RANDOLET
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(6 Pages)
5 Centimes — CDITION DU MATON
===== m==inuune nnye
S Centimes
(O Pages)
Jeudi 3 Juillet 1913
====== ==
Le Petit Havre
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Bureau du Journal. 118. bould de Strasbourg.
! L’AGENCE HAVAS, 8, place de la Bourse, est
seule chargée de recevoir les Annofdës pouf
le Journal:
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TON
COURS
HAUSSE
BAISSE
cal ne
£ 63 11/6
-/-
3 mois
£ 63 17/6
2/6
-/-
ETAIN
Comptant .
£ 188 40/-
20/-
3 mois
; calme
£ 189 -/-
20/-
FER
Comptant ..
calme
£ 54/40 %
i % d
8 mois....
£55/10 %2
4 % d
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
du 4" juillet 1-13.
LES AFFAIRES D'ORIENT
Une attaque bulgare
SALONIQUE. — Suivant une information re
çue avani-hier, les Bulgares ont tenté hier
matin une attaque contre les positions grec
ques de Lan gaza.
L’armée grecque a obligé les Bulgares à
battre en retraite.
Les Grecs ont alors avancé. On dit qu’ils
Ont pris Kilkich.
L’offensive Grecque
Athènes. — Hadji Mischeff, ministre de
Buigarie, a rendu visite à M. Venizelos.
Il a déclaré que M. Daneff avait donné
l’ordre aux troupes bulgares de rester sur
leurs positions et de cesser les hostilités et
qu’il avait ouvert en même temps une en
quête pour établir les responsabilités des
attaques.
M. Daneff priait M. Venizelos d’adopter les
mêmes mesures.
M. Venizelos a répondu par un refus. Il a
ajouté qu’il avait donné ordre à l’armée
grecque d’avancer et de rejeter les bulgares
hors de la zone neutre.
Le roi est parti avec son état-major, pour
la frontière afin de prendre te commande
ment des armées de terre et de mer.
La Serbie contre la Bulgarie
Belgrade, 9 heures du soir. — De l'envoyé
spécial Havas. — Un Conseil des ministres
a été tenu à la fin de l'après-midi, sous la
présidence du roi.
Il a dû, selon toutes probabilités
de déclarer la guerre à la Bulgarie.
robabilités, décider
Un Combat
BELGRADE. — Des renseignements de sour
ce officieuse disent que la bataille sanglante
cormencee avant-hier à l’aurore sur la ligne
Rot ki - Bouk vi - ZI etovo - Kotchana - Istip - Lj ou-
bouten, a duré toute la journée.
Les Bulgares exécutèrent une offensive
énergique qui fut repoussée par les troupes
serbes sur tout le front, par une contre-
attaque des plus énergique.
Les Bulgares se retirèrent poussés vive
ment par les Serbes vers Kotchana et Istip.
Il y a eu plusieurs attaques à la baïon
nette, dans lesquelles les 6e, 10e et H® régi
ments serbes ont montré la plus grande
bravoure.
L’ennemi a été décimé par la nouvelle ar
tillerie de gros calibre.
La division de Choumadis dans les rangs
de laquelle le prince héritier Alexandre a
passé toute la journée, uans une attaque à la
baïonnette, a enleve à l’ennemi dix pièces
de campagne et plusieurs caissons et ila
fait prisonnière une compagnie ennemie.
Les autres troupes ont également fait des
prisonniers.
Les bulgares déclarent qu’on a lu avant-
hier à leurs troupes une proclamation du
roi Ferdinand dans laquelle on déclare la
guerre à la Serbie et à la Grèce.
L’Attitude de la Roumanie
Bucarest. — Dans les milieux officiels on
considéré que la guerre est virtuellement
déclarée du fait des hostilités entre la Bulga
rie, la Serbie et la Grèce.
Le bruit court que si des nouvelles plus
satisfaisantes ne sont pas parvenues dans la
soirée l’ordre de mobiliser l’armée roumaine
cera donné dès maintenant.
La Roumanie Mobilise
Berlin. — Un télégramme de Bucarest au
Lolcal Anzeiger annonce que le gouverne
ment roumain a décrété la mobilisation de
l'armée hier après-midi.
La Gazette de Voss a également reçu Ce Bu
carest la même information.
On mande de Vienne au Lohal Anzeiger
qu’une fouie nombreuse a manifesté a Bu
carest devant la légation de Subie aux cris
de : « Vive la guerre ! A bas la Bulgarie 1 »
LE GOUVERNEMENT ET
LA LOI DE TROIS ANS
À la suite de l’intervention de M. Paul
Boncour dans la discussion sur la loi mili
taire, le bruit a été mis en circulation que le
Gouvernement inclinerait à ne pas poser la
question de confiance lorsque la Chambre
sera appelée à statuer sur le conire-projet
Boncour-Messimy.
Ce bruit est formellement démenti.
Le gouvernement, se conformant aux dé
clarations faites la semaine dernière a la tri
bune par le président du Conseil, engagera
nettement la question de confiance.
■■ --1 *
LA COMMISSION DE L’ARMÉE
ca commission de l’armée s'est réunie
sous la présidence de M. Le Hérissé.
Elle a examiné les divers amendements
relatifs à l’incorporation des classes à vingt
ans.
Elle a entendu les auteurs de ces amende-
ments, MM. Puech, Nouliens, Joseph Rei
nach et aussi M. André Lefèvre qui avait
tenu à s’expliquer devant elle sur ces amen
dements.
Elle a ensuite reseté, par 13 voix contre 6.
========== • —===================
NEW-YORK, 2 JUILLET
dotons : juillet, hausse 12 points ; octobre,
hausse 12 points:décembre, hausse 11 points ;
mars, hausse 9 points. — Soutenu.
Cales : hausse 7 à 8 points.
NEW-YORK, 2 JUILLET
.. E som
G. HÎCUUT
Cuivre Standard disp.
13 87
14 12
— août
14 12
A[
Amalgamat. Cop...
65 »/»
65 1.8
Fer
............
15 73
15 75
CHICAGO. 2 JUILLET
C. OC .OCR
C. PRECEI
Blé sur
Juillet •
89 5 8
89 1 4
Septembre
90 1 8
89 5 8
Maïs sur
Juillet....
61 3 8
60 1 8
=== .
Septembre
62 5 8
61 5/8
Saindoux sur.
Juillet. ..
14 50
14 0
—
Septembre
44 65
11 40
la motion préjudicielle suivante présentée
par M. Jaurès :
« La Commission de l’armée considérant
que les raisons d’abord données par le gou
vernement pour le maintien de la classe
n’existaient plus, de son propre aveu ; con
sidérant que la question de l'incorporation à
vingt ans ne pourra être examinée par la
Chambre en toute liberté d’esprit ; que la
libération de la classe est préalablement dé
cidée, invite le gouvernement à décider dès
maintenant la libération de la classe 1910. »
La Commission a adopté à l'unanimité la
motion suivante présentée par MM. Reinach,
de Montebello, Garat et Pierre Goujon :
« La Commission de l’armée a décidé de
ne statuer sur l’incorporation à 20 ans qu'a-
près avoir entendu les représentants du ser
vice sanitaire au ministère de la guerre et le
gouvernement. »
Cette audition aura vraisemblablement
lieu aujourd’hui.
La Commission de l’armée a autorisé M.
Driant à déposer son rapport sur le projet
de loi tendant à modifier la loi de 1832 sur
l'avancement dans l’armée, en ce qui con
cerne la nomination aux grades de sous-
lieutenant et de lieutenant.
M. BAUDIN EN ANGLETERRE
Douvres. — A son arrivée, M. Pierre Bau-
diu, imuiou • de lu marino, a et à reçu par
M. Winston Churchill.
Une salve a été tirée par un croiseur.
Un navire de guerre a arboré le grand pa
vois.
MM. Baudin et Churchill sont partis pour
Portland à bord du yacht Enchantress.
MORT DU CONTRE-AMIRAL FORT
Toulon. — Le contre-amiral Fort, du ca
dre de réserve, est mort ; il était âgé de
68 ans.
LE COMITÉ EXÉCUTIF DU PARTI
RADICAL El RADICAL-SOCIALISTE
Le Comité exécutif du parti radical et ra
dical-socialiste s’est réuni hier soir sous la
présidence de M. Bouffandeau.
Il a examiné la situation créée par la fon
dation récente à la Chambre du groupe inti
tulé « Entente démocratique et sociale » et
qui avait déclaré vouloir sesoustraire à toute
influence d’organisation.
On a du reste, à la séance d’hier soir, en
registré la démission de plusieurs membres
du nouveau groupe, parmi lesquels MM.
René Besnard, Chenal, Deloncle et Le Boucq.
Finalement, après des discours de MM.
Franklin-Bouillon, Dumesnil, Lagasse et
Bonnet, le groupe a voté l’ordre du jour
suivant :
« Le Comité invite les parlementaires
adhérant au parti à substituer aux groupes
actuels, avant les vacances pariementaires,
le groupe des adhérents au parti radical ou
à tout autre groupe parlementaire, c’est-à-
dire à fonder un groupe unique de sénateurs
et de députés adhérant au parti, qui rem
placerait les groupes actuels. »
D’autre part, le Comité a décidé que le
prochain Congrès qui se tiendra à Pau de
vrait fixer définitivement les règles du parti.
------------
CONSEIL DE GUERRE
Nancy — Le Conseil de guerre a jugé hier
le sorat Daroyaume, du 2e regiment d’in-
fanterie, qui, pendant une marche militaire,
se coucha dans un fossé et refusa de mar
cher.
Bien que non reconnu malade, Duroyau-
me avait dû être ramené à N incy en voiture.
Au moment où il descendait de voiture, il
insulta grossièrement, le capitaine Dard et
frappa le sous-officier de garse et enfin brisa
tous les objets qui se trouvaient dans sa cel
lule.
Duroyaume qui était passible de la peine
de mort, a été condamné à dix ans de tra
vaux publics.
• 11 ========
LE CANAL DE PANAMA ET LES
INTÉRÊTS FRANÇAIS
Le ministre des colonies a fourni à la com
mission des affaires extérieures des rensei
gnements sur la création imminente de ports
a Tamatave et à Djibouti et sur l’améliora-
tion de l’outillage de nos ports des Antilles
et du Pacifique en vue de l’ouverture pro
chaine du canal de Panama.
La commission a adopté le rapport de M.
Pierre Goujon sur l’emprunt de l’Afrique
occidentale française dont le chiffre global
est porté à 162 millions.
LES SOUVERAINS ITALIENS
EN ALLEMAGNE
KIEL. — Les souverains italiens sont arri-
vés ter soir à dix heures.
Ils ont été chaleureusement acclamés.
-----
UN ASSASSINAT AU MAROC
Tanger. — Un jeune français qui était allé
faire une promenade dans 1 —m.
vient d’être trouvé assassine à deux milles
de la ville.
Une enquête est ouverte.
qui était
la banlieue,
la Dépopulation
Une fois de plus la statistique accuse un
excédent du nombre des décès sur celui des
naissances, soit une diminution du nombre
total de Français. Il y a ià un véritable dan
ger car le mal sévit particulièrement chez
nous alors qu’à l’étranger l’accroissement
de la population est continu. Ainsi la Fran
ce n’a aujourd’hui que40 millions d’habitants t
tandis que l’Allemagne en a 65 millions.
Si le mouvement démographique actuel
persiste, la France ne pourra avoir dans
cinquante ans que 42 millions d’habitants à.
opposer à une population germanique de,
120 millions. Les pouvoirs publics se sont •
préoccupés de cette situation et des mesu
res ont été prises pour enrayer le danger.
Mais, jusqu’à présent, les effets de celle in
tervention sont insignifiants.
Les chiffres sont là pour le prouver. Le
nombre des naissances françaises était en
1859, année durant laquelle il a atteint son
maximum, de 1,017,000 ; il n’a plus été en
1911 que de 742.000 ; il a donc diminué de
275.000, c’est-à-dire de 27 0/0. Quelque
considérable que soit cette diminution, ce
n’est pas son amplitude qui doit nous faire
concevoir les craintes les plus graves pour
l’avenir, c’est la rapidité foudroyante avec
laquelle elle s’est récemment accélérée. En
effet, la dernière décade a vu. à elle seule,
décroître de 115,000 le nombre de nos nais
sances.
Si la diminution de notre natalité conti
nue seulement à être aussi rapide à l’avenir
que durant les dernières années, ce qui sup
poserait déjà que son accélération dispa
raisse, nous n’aurons plus dans vingt ans
d’ici que 500.000 naissances,. c’est-à-dire
moitié moins que nous n’en avions il y a
un demi-siècle... Et cette éventualité n’est
aucunement invraisemblable 1
Pour obtenir une amélioration importante
persistante, il est indispensable que la na
tion tout entière seconde l’action des pou
voirs publics. Malheureusement, si elle
connaît le mal, elle ne s’en est guère in
quiétée jusqu’ici, car. elle semble n’avoir
vn dans ce phénamèno qu’un péril fort éloi
gné.
Or, c’est là une regrettable erreur.
La dépopulation constitue non seulement
un danger terrible, mais un danger immé
diat. Elle menace, dans leur vie et dans
leurs biens les Français appartenant à la
génération présente et elle compromet l’in
dépendance du pays.
La France a besoin plus que jamais
d’une population nombreuse pour mettre en
valeur ses propres richesses et celles de
son domaine colonial de plus en plus
étendu. Elle courrait des risques incalcula
bles si elle comptait que sa richesse sera
toujours chose exceptionnelle dans le
monde et qu’elle continuera à lui donner
sur les autres Etats — en plein développe
ment à leur tour — une supériorité suffi
sante pour lui permettre de conserver son
rang de grande puissance, malgré son infé
riorité numérique.
Fausse et détestable serait donc toute
doctrine qui, nous faisant dociles à l’idée
d’une prochaine crise, nous rendrait inac
tifs et résignés. Mais, dira-t-on, que faire ?
Tout ce qui est possible pour défendre la
race ! Et les moyens ne manquent pas. Il
s’agit de vouloir. Il faut aider les familles
nombreuses et pauvres, encourager les
œuvres qui luttent contre la mortalité, pro
téger la première enfance, combattre l’al
coolisme, la tuberculose, le malthusia
nisme, le taudis, etc,
Quelques remèdes ont déjà été appliqués.
Ils ont produit de bons résultats partiels.
Ceux qui seront essayés dans l’avenir au
ront, à n’en pas douter, la même efficacité.
C’est ainsi qu’on peut attendre une réelle
amélioration du fait de la loi sur le repos
des femmes en couches qui vient d’être
promulguée. Elle apportera à la mère une
aide bienfaisante, puisque, dès maintenant,
les femmes en état de grossess- apparente
peuvent quitter le travail sans délai-congé
et sans avoir de ce fait à payer une indem
nité de rupture. Et, en outre, dans tout
établissement industriel et commercial ou
dans ses dépendances, de quelque nature
qu’il soit, public ou privé, même s’il a un
caractère professionnel ou de bienfaisance,
il est interdit d’employer des femmes ac
couchées dans les quatre semaines qui sui
vent leur délivrance. Pour compenser cette
perte de temps des secours sont prévus.
Il est également certain que le comité
formé ces jours-ci à Paris vour procurer un
logis temporaire aux familles nombreuses
momentanément sans abri sauvera la vie de
pauvres petits qui ne peuvent, comme les
adultes, résister aux rigueurs des intempé
ries. On leur procurera un foyer provisoire
où leurs parents pourront les abriter et les
laisser sous une surveillance sérieuse pen
dant qu'ils partiront à la recherche du tra
vail et d’un nouveau logis.
Il faut s’attendre aussi à ce que l’Alliance
nationale pour l’accroissement de la popu
lation française, fondée cette semaine, unis
se ses efforts à ceux des comités déjà exis
tants, soutienne l’œuvre du législateur et
contribue de cette façon à rendre plus éner
gique et plus efficace la lutte entreprise
contre la dépopulation.
H Ho’ » A@NTER,
Rédacteur en Chef. Gérant
HIPOLYTE FÉNOUX
Adresser tout ce qui concerne la Redaction
a M. HIPPOLYTE Fénoux
85, Rue Fontenelle, 35
téléphone s Rédaction, No 7.60
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L’Actualité Photographique
L’ENTREPOT DES TABACS
500
Photo et Liché relit Havre
Ce Bâtiment va être bientôt démoli pour permettre la construction
d’un nouvel Hôtel des Postes
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(BB seras COnAESPORDABT PARTIOGLiA)
Paris, 2 juillet
Los espérances que la journée d'hier avait
fait naître se sont vite évanouies. Li Cham
bre, cependant, paraissait bien résolue à
mener d’un train plus rapide l’examen de la
loi militaire, mais, arrivée au point culmi
nant de la discussion, c’est-à-dire au contre-
projet Messimy-Boncour, elle s’est brusque
ment ariêtee dans son élan.
Deux orateurs seulement, deux compar-
coo, MM. Louis Dubois et Emile Laurent, ont
pris la parole dans la seance de ce matin,
l’un pour combattre le service de trente
mois, l’autre pour le défendre. Ces deux dis
cours, d’une utilité contestable, n’ont pas
fait avancer la question d’un pas, mais de
main, avec l’intervention du général Pan et
celle de M. Messimy, le débat reprendra tout
son intérêt.
Au début de l’après-midi, la Chambre
avait discuté le projet concernant les dépen
ses de ‘enseignement primaire dans les vil
les de plus de 150,000 habitants.
Ce projet, sembie-L-il, n’aurait dû soulever
aucune opposition, car il avait pour but de
faire cesser l’inégalité fligrante dont souf
frent les grandes villes et de les rapprocher
du droit commun. Mais on a eu la surprise
de le voir critiquer par les représentants de
Lyon et de Lille, qui, cependant, devaient
en bénéficier.
D’autre part, M. Emmanuel Brousse la
vivement combattu au nom des populations
rurales. Et comme M. Bouge, assis au banc
de la commission, protestait contre son ar
gumentation le députe des Pyrénées-Orien
tales, engagea on colloque assez anime avec
son collègue, qu’il appelait malicieusement,
« Monsieur le Marseillais. »
Au vote, tous les d p tés ruraux se grou
pèrent autour de M. Emmanuel Brousse et
le projet fut repoussé.
Pendant que cette discussion se déroulait,
on vit tout a coup une demi-douzaine d uni
fies entrer dans la salle, portant de volumi
neux paquets, et monter au bureau prési
dentiel pour les déposer entre les mains du
secrétaire général. C’étaient les fameuses pé
titions contre le service de trois ans que
deux automobiles venaient d apporter au
Palais-Bourbon. .
L’incident, que les unifiés auraient voulu
sensationnel, passa presque inaperçu. Pour
finir la journée, on reprit la discussion sur
la défense laïque qui, elle aussi, traîne pas
sablement eu longueur. Demain matin, ma
ladies professionnelles ; dans la journée, loi
militaire. 1. "•
..— — ----------- 1 "
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séances du 2 Juillet
(Séance du malin)
On a co tinué la discussion du contre-projet de
MM Paul-Boncour et Messimy, tendant à instituer,
au lieu du service de trois ans 36 mois), le ser
vice de 28 et 3e mois, se on les categories d’ar-
mes On s’atten ait, après le discours de M. Paul-
Boncour, a voir le contre-projet défendu par son
co-auteur. M. Messimy, et examiné, disculé, con
testé, combattu par le général Pau, commissaire
du gouvernement. .
On a eu. en réalité, deux discours de MM. Louis
Dubois pour le repousser, et de M. Emile-Laurent
pour Le recommander.
(Séance de l’après-midi;
Les Projets Scolaires
La séance est ouverte à 2 h. 13, sous la prési
dence de m. DRON, vice-président.
L’ordre du jour appelle la discussion d’un pro
jet de loi relatif au traitement du personnel de
l’enseignement primaire dans les vilies de plus
de 150,000 habitants. Les villes de 450,090 habi
tants et au-dessus payent souvent des sommes
considérables pour l’enseignement primaire parce
qu’elles supportent seules les dépenses de ce ser
vice. Pour les autres l’Etat y pourvoit et p élève
en échange huit centimes généraux. La réforme
intéresse donc surtoui les grandes villes : Paris,
Marseille. Lyon, Bordeaux, Lille.
m. EMMANUEL brousse combat l’urgence sur
le projet de loi favorable aux grandes villes et
préjudiciable aux petites communes.
M. VIVIANI, rapporteur, défend le projet.
À ce moment, mm. compère-morel, HUBERT:
ROUGIER, LAUCHE, ALBERT POULAIN, socialistes
unifies, apparaissent, porteurs de lourdes chemi
ses contenant de nombreuses mains de papier,
qu’ils disposent avec gravité sur le bureau de la
Chambre On regarde, on s’in erroge, on sourit :
ce sont les pétitions sur on contre i« loi de trois
sus que ces Messieurs déposent sur le bureau de
la Chrmbre.
. M; VANDAMME, député de Lille, critique le pro
jet rolatif b l'ensenseignement primaire qui, dit-il,
n'avantage que Bordeaux.
M rognon le critique également.
Par 33. voix contre 234, le projet est repoussé.
On reprend onsuite la discussion des projets
scolaires.
M. BONNEFOUS appuie l’amendement de M. Le-
rolle tendant. a la création de Conseils scolaires.
M. JEAN LEROLLE prend acte des paroles pro-
noncees l’autre jour par M. Ferdinand Buisson,
qui a parlé d’une transaction.
L'orateur, pour sa part, est disposé à accepter
cette transaction en demandant le renvoi de son
contre-projet au projet de loi sur la caisse des
écoles, pourvu qu’il soit bien entendu que ces
deux projets seront joints de façon à n’en faire
qu un.
m. FERDINAND BUISSON, président de la Com
mission, repond qu’il a fait. l’autre jour, une pro
position en son nom personnel.
Il persiste à croire, avec Duruy et avec Jules
Ferry, que les deux projets doivent être joints.
Il faut que la loi org mise les pénalités et que,
de l’autre, la société, qui est la premiers coupa
ble, organise les secours.
Il demande à M. Lerolle de retirer son contre-
projet et de se contenter, pour le moment, d’un
vote de principe. Il pourrait ensuite introduire la
question du conseil de l’école à propos de la dis
cussion du rapport de M. Viviani sur la caisse des
écoles.
M. DFSSOYE, rapporteur, insiste pour que l’a
mendement de M. Lerolle soit écarté. Il pourra le
présenter a nouveau lorsque le projet sur la cais
se des écoles viendra en discussion.
M. JEAN LEROLLE declarequ’il De peut retirer
son amendement qu’à la condition qu’il soit joint
au second projet, comme l’a proposé M. Ferdinand
Buisson.
M. BARTHOU, ministre de l’instruction publi
que, président du Conseil : Le gouvernement n’ac-
cepie pas les modalités contenues dans le contre-
projet tout en admettant le principe.
Mais ce contre-projet n’est pas a sa place dans
la discussion actuele.
En ce moment, il s’agit de la fréquentation sco
laire, question qui présente un intérêt national.
Le gouvernement estime qu’après trois ans de
discussion, il est temps d’aboulir.
m. lefas : il ne faut pas qu’il y ait d’équivoque
sur le vote que la Chambre va émettre.
On devrait demander a M Lerolle de retirer son
amendement socs la condition que la Chambre se
prononce sur la question de sa jonction a la dis
cussion de la loi sur la Caisse des ecoles.
M LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION : La
question ne pr ut se poser qu’au moment du Vote
du dernier article de cette loi.
Si l’amendement de M. Lerolle est mis aux voix
en ce moment, je ne peux que voter contré.
Par 389 voix contre 162 après pointage, l’amen
dement Lerolie est repoussa.
m DELACN*NAL développe un amendement
tendant a remplacer l’article 1 er par la disposition
suivante °
a Des Commissions scolaires cantonales rem
placeront les Commissions scolaires municipales
instituées par les lois des 28 mars 1882 et 30 octo
bre <886. »
Il expose qu’il ne fait que reprendre une idée
émise par un g and nombre de membres notam
ment par MM. Buisson, Bouffandeau, Dejeante,
Raffin-Dugens et Dessoye.
Avant de traduire les parents devant un tribunal
de répression, il est nécessaire d’organiser une
tentative de conciliation devant unè institution
fam liale et paternelle. , . ,
il ne faut donc pas repousser de parti-pris le
principe des Commissions scolaires cantonales,
L’orateur est convaincu que la Chambre voudra
faire œuvre de pacification et qu’elie ne repous
sera pas le moyen qui s’offre à elle de faire aimer
l’école.
M. le rapporteur répond que I amendement
de M. Delachenal reproduit les termes de l’amen-
dément de M. Bouffandeau sur lequel il avait été
chergé d’émettre un avis au nom de la Gommis-
sion de l’enseignement. .
A ce moment, il est venu de la droite 32 amen
dements qui témoignaient du peu de faveur que
l’amendement rencontrait de ce côté de la Chain-
M. grousseau : Les protestations allaient
surtout c nire l’insertion dans la loi de finances.
M. LE RAPPORTEUR ajoute que l’amendement
de M. Bouffandeau s’inspirait d’une pensée de
transaction : c’est de ia droite que sont parties
toutes les oppositions.
Sous le bénéfice de ces observations ; il de-
mande à la Gnambre de repousser l’amendement.
m. le PRÉSWENT du CONSEIL : Le gouver
nement est d accord avec la Co mission.
Par 397 voix contre 170, l’amendement de M.
Delachenal n’est pas adopté.
L’article Aer du projet de loi est ensuite adopté
par 357 voix contre 169.
Suite mercredi.
Séance ce matin.
La séance est levée à 6 h. 20.
it
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HBHRIHIE IMTERHATIOMRLE
s08, rue st-Lazare, 108
(immeuble de fHOTEL TERMINUS)
Au Groupe d’Entente démocratique
et sociale
Le groupe d’entente démocratique et so
ciale a arrêté mardi les termes de la déclara
tion qui sera lue, par le président en exercice
du groupe, à l occasion du vote sur le' con
tre-projet de MM. Messimy et Paul-Bon
cour.
Dans cette déclaration, le groupe fera con
naître les raisons pour lesquelles il est op
pose au service de trente mois.
L Entente démocratique et sociale n’a pas
encore fixé la date-à laquelle il apporeraa la
tribune Sa déclaration de principe sur le ser
vice de trois ans, le règlement de la Cham-
bre ne permettant pas, paraît il, qu’une dé-
Caration de ce genre soit lue pendant uns
délibération en cours. Elle ne pourrait
l’être qu'après la clôture du débat. Dans ces
conditions, le groupe recherche un autre
moyen d’introduire sa déclaration devant la
Chambre.
Ajoutons que le groupe a procédé à ur
échange de vues sur l’incorporation de la
classe à vingt ans.
La majorité s’est prononcée pour l'adjonc.
non de cette disposition à la loi militaire en
discussion. Toutefois, aucun vote n’a été
émis.
•—---------------- —- - .
Nouvelles de la Chambre
L’Incorporation à vingt ans
Plusieurs journaux ont publié un- note
aux termes de laquelle MM.Lannes de Monte,
bello et Joseph Reinach, d’une part, MM,
Noulens et Puech, de l’autre, auraient « cous
densé, dans un texte commun, leurs amen-
dements relatifs à l’incorporation à vingt
ans ».
MM. Noulens, Puech, Joseph Reinach et
Lannes de Montebello prient de déclarez
qu’ils sont étrangers à la rédaction de cetta
note. Ils se sont entretenus de la question
soulevée par leurs amendements, avec le
très vif désir de se mettre d'accord, mais
sans aboutir encore à une rédaction com
mune.
MM. Puech et Noulens ont demandé 3
être entendus par la Commission de l’armée
pour exposer le mécanisme de leur amende*
ment.
La solde des Officiers
Nous avons dit que M. Etienne, ministre
de la guerre, avait été autorisé par ses col-
lègues à déposer sur lo burean de la Cham
bre un projet de loi augmentant dans de no
tables proportions la solde des officiers et
des sous officiers.
Dans l'exposé des motifs qui accompagne
ce projet, M. Etienne déclare qu’il ne s’agit
pas seulement pour assurer ladetense natio
nale d’augmenter les effectifs, mais qu’il est
necessaire de donner à l’armée des cadres
excellents.
Or, le recrutements des officiers et des
sous-officiers est actuellement fort mal as-
su ré.
Non seulement il y a diminution inquié
tante du nombre des candidats aux écoles
spèciales militaires, mais, chose plus grave,
la valeur de ces candidats est sensiblement
inférieure à ce qu’elle était il y a quelques
années.
On constate également une diminution
constante dans le nombre des sous-officiers
rengagés.
Pour porter remède à cette situation, di-
verses reformes peuvent être envisagées :
garanties à donner pour assurer un avan
cement régulier ; relèvement de la situation
morale et surtout rèlèvement de la situation
matérielle.
L’augmentation constante du coût de la
vie ; l’augmentation générale des salaires
rendent cette dernière reforme particulière
ment urgente.
Il faut donc relever dans des propor
tions très sensibles la solde des uns et des
autres.
Le ministre de la guerre propose les aug
mentations suivantes :
Les Officiers
Le général de division, qui touche actuel
lement 18,900 francs, verra sa solde portée à
19.980 fracs.
Un général de brigade touchera 14,400 fr.,
au lieu de 42.600 francs.
Les colonels sont actuellement divisés en
deux catégories.
Ceux de la deuxième comptant plus de
cinq ans de grade ont une solde de 9,000
francs.
Ceux de la première, comptant moins de
cinq ans de grade, ont une solde de 8,136
francs
Le projet prévoit une solde unique de 11,880
fra nos
Les lieutenants-colonels également divisés
en deux catégories, touchant respectivement
7,200 et 6,588 francs. auraient, eux aussi,
une solde unique de 9.000 francs.
Pour les commandants, la nouvelle loi
conserve les deux échelons actuels, mais
les soldes sont portées de 6,012 francs à
8.100 francs pour les officiers ayant plus de
quatre ans de grade, en comptant trente-
deux ans de service, et de 5,344 francs à
7,200 francs pour les autres.
Les capitaines restent divisés en quatre
échelons.
Ceux du quatrième échelon toucheront
6.660 francs, au lieu de 5,364 francs.
Ceux du troisième échelon, 6,120 francs,
au lieu de 4,644 francs.
Ceux du deuxième échelon, ",580 francs,
au lieu de 4,140 francs.
Ceux du premier échelon, 5,040 francs, an
lieu de 3,636 francs. ...
Les lieutenants restent divisés en quatre
échelons.
Ceux du quatrième passent de 3,636 francs
à 4.680 francs.
Ceux du troisième passent de 3,420 francs
à 4,140 francs.
Ce x du deuxième passent de 3,204 francs
à 3,780 francs.
Ceux du premier passent de 2,988 francs
à 3,120 francs.
Les sous-lieutenants seront comme le ré
gime actuel répartis en deux catégories.
Ceux de la deuxième catégorie toucheront
3,240 fr., au lieu de 2,880 francs.
Ceux de la première toucheront 2,880 w».
au lieu de 2,442 francs
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