Titre : Le Petit Havre : organe républicain, démocratique, socialiste ["puis" organe républicain démocratique "puis" bulletin d'informations locales]
Éditeur : [s.n.] (Havre)
Date d'édition : 1913-07-01
Contributeur : Fénoux, Hippolyte (1842-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32836500g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1913 01 juillet 1913
Description : 1913/07/01 (A33,N11675). 1913/07/01 (A33,N11675).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t52637752z
Source : Bibliothèque municipale du Havre, PJ5
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/04/2023
33= Année
N 11,675
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CDTTION WJ MATIN
S Centimes
(6 Pages,
Mardi I er Juillet 1943
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Le Petit Hav
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Le PETIT HA VRE est désigne pour les Annonces judiciaires et légales
ORGANE RÉPUBLICAIN DÉMOCRATIQUE
Le plus fort Tirage des Journaux de la Région
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PARIS, TROIS HEURES MATIN
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NEW-YORK, 30 JUIN
Cotons : juillet, baisse 12 points ; octobre,
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mars, baisse 8 points. — Facile.
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Rédaeteur en Chef. Gérait
HIPPOLYTE FENOUX
Adresser tout ce qui concerne la Rédaction
a M. HIPPOLYTE FÉNOUY
35, Rue Fontanelle, 35
TÉLÉPHONE ! Rédaction, No 7.60
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Le Havre, la Seine-Inférieure, l'Eure,
l’Oise et la Somme 5
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LONDRES. 30 Juin. Dépêche de 4 h. 34
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-1-
Prix comparés avec ceux de la deuxième Bourse
lu 27 juin 1h3.
NEW-YORK, 30 JUIN
Cuivre Standard disp,
— août
Amaiganat. Cop...
Fer
t 55 1001
13 87
14 15
64 »/»
15 75
30 JUIN
J. PSZCEDEAT
13 87
14 12
65 1 4
15 87
CHICAGO.
Blé sur
Maïs sur
Saindoux sur.
Juillet....
Septembre
Juillet....
Septembre
Juillet. ..
Septembre
c. or JOUR
89 18
90 »/»
60 3 4
62 3 8
11 12
11 30
C. PRECED
90 14
90 5 8
61 3 4
63 1/8
11 07
11 27
IBS AFFAIRES D’ORIENT
Entre les alliés
Belgrade. 30 juin. — Le courrier serbe qui
est parti hier de Sofia pour Tsaribrod, n’est
pas rentre à Sofia.
Ils est probable que les Bulgares l’ont re
tenu et lui ont pris la poste officielle.
Salonique. 30 juin. — Le général Hessapst-
Chieff est parti d'ici.
Les autorités militaires grecques ont invité
les troupes bulgares séjournant ici à leur
remettre leurs armes.
Athènes. — L’attaque des Bulgares semble
ans importance stratégique sérieuse. Dans
les cercles compétents, on considère que
l’attaque des Bulgares contre le front grec et
serbe comme prémédité.
Le gouvernement hellénique a pris toutes
les mesures nécessaires pour sauvegarder la
sécurité dans le pays conquis. Toutefois, il
n'existe aucune information officielle relative
à la déclaration de guerre du côté de la Bul
garie.
Le Conseil des ministres a décidé d'a
dresser une protestation énergique à Sofia à
raison de la nouvelle violation du protocole
de démarcation.
L’opinion publique est extrêmement indi
gnée de la conduite des bulgares.
Sofia — On déclare ici que l’attaque des
serbes du côté d’Istip pourrait s’expliquer
stratégiquement par l’intention qu’ils au
raient de rompre le centre bulgare.
Dans les milieux politiques on croit voir
une connexité entre cette attaque et les dé-
bats de la Skouptchina.
Sofia. — Un ordre sévère a été donné au-
jourd’hui aux troupes bulgares de cesser
leurs opérations et de n‘a laquer les troupes
serbes et grecques que si elles sont elles-mê
mes attaquées.
Salonique. — Les Grecs ont,cerné les trou
pes bulgares qui se trouvent ici et les ont
désarmées.
La population est très inquiète.
En Serbie
Belgrade. — Le prince Georges est arrivé
ici.
L’arrivée inattendue des deux fils du roi a
donné lieu à des bruits alarmants que l’on
déclare toutefois non fondés dans les mi
lieux autorisés.
Belgrade, 30 juin. — A la Skouptchina, M.
Pasitch a exprime sur un ton terme et con
vaincu sa confiance dans l’arbitrage du tsar
en cas d’echec de la conférence de Saint-
Petersbourg.
M. Ribaratz s’est opposé à l’arbitrage et a
préconisé l’annexion des territoires con-
Testés.
Entre temps, la nouvelle d'une attaque
bulgare est parvenue à la Chambre et a mo
difie le cours des débats.
La séance a été renvoyée au lendemain.
On croit que le gouvernement a tenu à
avoir de plus amples renseignements sur
cette attaque avant de demander à la Cham
bre de voter sur la question de la conféren
ce de Saint-Pétersbourg et sur l’arbitrage.
On annonce que les Bulgares auraient at
taqué également les grecs à Gueogheli, ce
qui paraîtrait indiquer un mouvement gé
néral tendant à couper les communications
des grecs et des serbes.
La population attend avec impatience les
nouvelles complémentaires. Les journaux
publient des éditions spéciales qui s'écoulent
rapidement.
L’Attitude de la Roumanie
Vienne. — La prise de position très nette
de la Roumanie contre la Bulgarie provoque
dans l’opinion austro-hongroise une grosse
déception.
Il semble en effet à peu près certain, sui
vant les journaux que la Roumanie a quitté
complètement le sillage de l‘Autriche-Hon-
grie pour passer dans celui de la Triple En
tente.
d’Etat étrangers (18 millions), l’élévation du
droit de transmission (12 mil lions), l’augmen
tation de l’impôt du revenu des valeurs mo
bilières (28 millions), substitution d’une taxe
progressive à la taxe fixée sur les apports en
mariage (1 million),l’établissement d’un droit
annuel d’enregistrement sur les contrats
d'assurance-vie (1 million), le doublement du
droit de timbre sur les effets de commerce
(22 millions) et le décime sur l’enregistre
ment (42 millions).
Ces taxes donneraient 126 millions pour
une année entière et 39 millions pour 1913.
Il a proposé enfin de faire face au surplus
des dépenses du Maroc par l’élévation du
chiffre des obligations à court terme inscri
tes au Dudget.
Un échange d’observations s’est établi au
quel ont pris part MM. Georges Cochery,
Nou liens, Bedouce, Piou, Thomas, etc , etc.
Après le départ du ministre, la Commis
sion a décidé de se réunir jeudi prochain
pour examiner les crédits du Maroc dont M.
Benazet a été nommé rapporteur et statuer
sur les propositions du ministre.
LES VOTES DE NOS DÉPUTÉS
Scrutin sur le contre projet Augagneur :
Tous les députés de la Seine-Inférieure ont
voté contre.
Scrutin sur le contre-projet Painlevé :
Les votes sont les mêmes que pour le pré
cédent scrutin.
LE DRAPEAU DE LA GENDARMERIE
Le ministre de la guerre a décidé de don
ner un drapeau à la gendarmerie.
Il lui sera remis le 14 juillet prochain.
BRINDEJONC DES MOULINAIS
EN DANEMARK
Berlin. — Le Lolcal Anzeiger annonce que
Je roi de Dauemarck a conféré à l’aviateur
Brindejonc des Moulinais l’ordre du Dane-
brog.
MOSCOU-PARIS EK AUTOMOBILE
TILSITT. — 19 automobilistes prenant part
à la course Moscou-Paris sont arrivés à
Tilsitt.
Ils ont été accueillis à la frontière alle
mande par le Club automobile de l’Allema
gne orientale.
Usontdinéà l’Hôtel de Russie et se ren
dront demain à Dantzig par Koenigsberg.
TROIS CENTS MAISONS EK FEU
CONSTANTINOPLE. — De l’envoyé spécial
d'Havas. — Un incendie s’est déclaré dans
une maison voisine do konac de Talaat Bey
qui est habité par des réfugiés.
Le feu s’est propagé rapide ment.
Les archives du ministère ues affaires
étrangères ont pu être portées dans le dépôt
souterrain du Croissant rouge égyptien.
On évalue le nombre des maisons brûlées
à trois cents.
Les autorités ont immédiatement pris des
mesures énergiques.
La Sublime Porte qui a été préservée, est
gardée militairement.
-- -==
INCENDIE DANS UNE FABRIQUE
DE MUNITIONS
Vienne. 30 juin. — D’après des informa-
tions parvenues du Wiener Neustadt, un in
cendie a éclaté hier après-midi, à la fabrique
de munitions de Woellersdorf.
Des projectiles d’artillerie ont éclaté ainsi
que des matières explosibles.
De violentes détonations se sont fait en
tendre.
Le feu a pu être circonscrit, mais l’atelier
des munitions a été complètement détruit.
Le sinistre paraît dû à une inflammation
spontanée.
Plusieurs soldats et un certain nombre de
spectateurs qui avaient contribué aux tra
vaux d’extinction du foyer ont été blessés.
LA COMMISSION DU BUDGET
La Commission du budget s'est réunie
Bons la présidence de M. Cochery.
Elle a entendu M. Dumont, ministre des
finances qui s’est expliqué sur l'incorpora
tion du budget des crédits du Maroc pour
4913 (208 millions) et des rapport des crédits
de 1912 à 1913 (46 millions).
Sur ce second point, le ministre a fait re
marquer que ces crédits n’apparaissaient en
annulation que pour une somme sensible
ment équivalente à la fin de l’exercice. Il a
proposé ne couvrir celte dépense qui n’ap
paraîtra en quelque sorte qu’en écritures
par l’établissement de dispositions relatives
à la prise en charge du papier timbre qui
n’intervient elle-même que comme une re
cette en écritures.
Le ministre a proposé ensuite de faire face
eux dépenses du Maroc en faisant état tout
d’abord des plus values de recettes consta
tées à l’exercice en cours jusqu’à fin juin et
qu’on peut évaluer à 150 millions. Il a en
suite demandé à la Commission de repren
dre un certain nombre de taxes proposées
par lui et sur lesquelles il s’est expliqué de
nouveau le droit de timbre sur les fonds
LES AFFAIRES DD MAROC
La situation à Agadir
Agadir, 30 juin.
Le croiseur Du-Chayla a quitté Agadir lais
sant la ville parfaitement calme et après
avoir nettoyé les environs.
Le général Francbet d'Esperey se rendra à
Agadir pour inspecter l'installation du poste
qui vient d’être créé et confirmer sur place
l’interdiction de toute action extérieure.
L’action militaire de l’Espagne au Maroc
Madrid, 30 juin
Dans les cercles politiques et militaires on
disait hier soir que le gouvernement a dé
cidé de suspendre durant l’été l’action mili
taire au Maroc. On se contentera d'assurer
la défense des territoires occupés. La cha
leur est torride et la marche des troupes
dans ces conditions ne se fait qu’au milieu
d’extrêmes difficultés.
On assure que le gouvernement a entamé
des pourparlers avec Raissouli et espere ar
river à une solution favorable.
Pour la première fois, un président du
Conseil a assisté à une réunion athlétique.
C’est de la part de M. Barthou un geste
dont la portée dépasse Te cercle dans lequel
se meut à l’étroit le monde sportif. Les
encouragements du gouvernement ne se
sont pas adressés exclusivement à l’Union
des Sociétés françaises des Sports athléti
ques-— fédération organisatrice du meeting
honoré par la visite du chef de Cabinet. Ils
sont allés à tous les groupements ayant
pour but de donner plus de vigueur physi
que et morale à la jeunesse.
Tous les hommes d’action, occupés de
puis une quinzaine d’années à répandre le
goût des exercices virils, seront heureux
de voir leur dévouement enfin apprécié offi
ciellement. A l’exemple des anglo-saxons
qui ont obtenu des résultats étonnants, ils
travaillaient sans relâche à la renaissance
physique de notre race. Et, malgré l’isole
ment dans lequel les ont laissés les pou
voirs publics et les obstacles encombrant
leur chemin, ils sont parvenus à donner à
la nation des générations robustes et ac
tives.
L’Union des Sociétés françaises de sports
athlétiques est une des preuves les plus écla
tantes de cette régénérescence. Ses 250.000
adhérents forment un inépuisable réservoir
vital d’où le pays peut et doit tirer de nou
velles forces. Et, heureusement, il n’est
pas le seul. Il faudrait, pour dénombrer nos
ressources physiques et dépeindre le carac
tère de la jeunesse passionnée pour les jeux
olympiques, il faudrait — disions-nous —
publier les copieuses statistiques des fédé
rations de gymnastique, de tir, de prépara
tion militaire, de cyclisme, d'escrime, de
tourisme, de sport nautique, etc., et parler
de leur vie, de leur développement.
Un point surtout est à retenir : c’est l’exis-
tence de ces œuvres et l’importance réelle
de leurs effectifs. Là-dessus nul désaccord.
Seulement il y a lieu de reconnaître que la
plupart de ces groupements ont dû, pour
attirer des recrues, user trop souvent d’un
subterfuge devenu aujourd’hui dangereux.
Ils ont acquis leur puissance grâce aux
spectacles publics. Leurs premiers adhé
rents se sont quelquefois transformés en
acrobates et ont tout sacrifié à la réclame,
même leur santé.
L’éducation physique a été trop négligée.
Pour aller au plus pressé, on spécialisait les
nouveaux adeptes. Mais, maintenant que la
foule est convertie, il serait regrettable de
persister dans cette voie. Il serait bon dé
sormais , d’accorder moins de place aux
champions et d’aller à la jeunesse pour lui
donner de sages conseils et guider ses pre
miers pas, non pour la mener inévitable
ment vers les concours et les champion
nats de toutes sortes, mais pour la rendre
simplement plus saine et plus forte.
C’est une tâche qui exige beaucoup de
dévouement et une persévérance inébranla
ble. Elle n’est pas au-dessus de nos moyens.
Mais elle n’est possible qu’au prix de pro
fondes réformes. Il convient tout d’abord
d’imprimer aux fédérations existantes une
direction générale. Leur indépendance.hier
nécessaire, deviendra gênante demain.Elles
doivent dorénavant, puisque quelques-unes
sont reconnues d’utilité publique, ne viser
qu’un but national. L’ex-président de l’Union
des Sociétés Françaises de Sports Athléti
ques, en quittant le fauteuil présidentiel, a
signalé certains défauts qui empêchent cette
orientation :
« Une grande fédération comme la nôtre,
a-t-il dit à ses collègues, doit vivre de ses
propres ressources et ne pas attendre son
existence des recettes faites sur les terrains
de jeux. C’est dangereux et presque...
immoral ».
Les fédérations ont donc pour devoir de
refondre leurs statuts. Quand elles se se
ront davantage attachées à l’éducation de
la jeunesse, lorsqu’elles donneront plus de
leçons pratiques, suivront de plus près
leurs adhérents et auront aménagé des ter
rains de jeux d’une façon plus moderne,
plus hygiénique, elles commenceront à
compléter leur œuvre.
La jeunesse d’aujourd’hui, ou du moins
la majorité de celle-ci, a l’esprit sportif.
Mais elle manque, pour se mêler au mou
vement actuel de conseils éclairés. Il faut
les lui donner et l’empêcher d’oublier que
sa préparation a, pour but suprême, la
grandeur de la nation.
Un effort avait été tenté dans ce sens par
un groupe de militants dévoués à nos ins
titutions républicaines, et, le ministre de
l’instruction publique avait constitué une
Commission ayant pour objet « l’étude des
moyens pratiques de développer les œuvres
complémentaires de l’école, notamment au
point de vue de l’éducation physique, de
l’hygiène et des sports. »
Les différentes sections de cette Commis
sion ont été désignées, et un budget d’un
million promis par le ministre. Des hom
mes dévoués se sont mis, immédiatement, à
l’œuvre pour former, dans toute la France,
des groupements sportifs prêts à se réunir
en Fédération nationale sous l’égide du
gouvernement. Puis, plus rien, la Commis
sion n’a jamais été à nouveau réunie.
L’heure est venue du rattrapper ce retard.
Et il faut savoir gré à M. Georges Bureau,
député de la troisième circonscription du
Havre, de l’avoir rappelé en déposant, au
Palais Bourbon, ces jours-ci, le projet de
résolution suivant : « La Chambre invite le
gouvernement à déposer, dans le plus court
délai, un projet de loi organisant l’éduca
tion physique dans les écoles communales
et dans les œuvres postscolaires, en vue de
la préparation militaire. »
Quand le gouvernement aura assumé
cette direction et que les fédérations spor
tives auront modifié leur méthode, la cul
ture physique — complément de la culture
intellectuelle — fera des progrès décisifs et
vraiment utiles au pays.
H. HOLLAÉNDER.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(B* noraE CORRESPONDANT PARTICULIR)
Paris, 30 juin.
Le débat sur la loi militaire continue à
tourner sur place. On parie, on parle, et
l’on n’avance pas.d’une semelle. Quel besoin
M. Molle avait-il te répéter aujourd’hui les
arguments si longuement développes déjà
par les partisans du contre-projet Auga
gneur ? Et M. Augagneur lui-méme, pouvait-
il faire autre chose que recommencer son
discours de la semaine dernière ?
Ils ont parlé, cependant, l’un et l’autre,
et la Chambre a supporté sans mot dire leurs
inutiles bavardages. Qu’attend elle pour se
révolter contre l’obstruction tantôt insidieu
se, tantôt brutale que les socialistes et les
radicaux embrigadés sous la bannière de M.
Jaurès mènent contre cette loi de détense
nationale ?
L’issue du débat ne saurait plus cepen
dant faire doute pour personne. Une fois de
plus la Chambre a manifesté son sentiment
à propos du contre-projet Augagneur qui fut
repoussé à 125 voix de majorité.
A la proclamation de ce résultat, les ad
versaires du service de trois ans éclatèrent
en applaudissements. Il n’y avait vraiment
pas de quoi.
Les 339 députés qui ont repoussé la prise
en considération du contre-projet Augagneur
pas prononces,par cela même,
damée par le gouvernement ?
En admettant même que la majorité soit
ne se sont-ils i
pour la loi réc.
un peu moins forte sur le contre-projet
Messimy, deux ans de service actif et cinq
ans de disponibilité, elle n’en resterait pas
moins la majorité et le projet ministériel
serait encore voté par 315 ou 320 voix en
viron .
Après le contre-projet Augagneur, on dis
cute le contre-projet Painlevé, maintien des
deux ans avec appel a 20 ans, incorporation
en deux fois de la nouvelle ainsi formée
et, pour l'avenir, — car, dans trois ans, on
se retrouverait au même point qu’aujour-
d’hui — organisation de l’armée arabe et des
troupes noires. Le résultat fut sensiblement
le même : 333 voix contre 210.
Et demain, le défi é des contre-projets
continuera. Il en reste encore une demi-
douzaine : contre-projet Thalamas, service
de deux ans porté a trente mois pour les
cavaliers et les artilleurs à cheval désignés
par le sort, appels échelonnés ; contre-pro
jet Pasqual, service de deux ans, mais ins
truction militaire préparatoire donnée le di
manche à partir de 18 ans, quatre périodes
des réservistes ; contre-projet Pedoya, 27
mois de service, incorporation en juillet, li
bération en octobre ; contre-projet Messimy-
Boncour, vingt-huit mois de service, trois
périodes dans la réserve ; contre-projet
Hesse, trente mois, appels échelonnés ; en
fin, contre-projet Treignier, vingt-huit mois
de présence effective sous les drapeaux,
quatre ans et huit mois dans la disponibilité.
C’est seulement après avoir écarté tous ces
contre-projets qu’on abordera la loi elle-
même. Mais quand ?....
T. H.
=----—— —.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 30 Juin
La séance est ouverte à 2 heures, sous la pré
sidence de as. paul DESCHANEL, président
On reprend la discussion du service de trois
ans.
m. MOLLE député radical socialiste de l'Hérault,
a la parole sur le contrprojet de M. Augagneur
qui est toujours en discussion.
m AUGAGNEUR repond ensuite aux orateurs
qui ont combaliu son contre-projet.
Il soutient qu’avec les formations nouvelles il
manque 82,660 hommes pour arriver au chiffre
qu’on veut atteindre. Est-i necessaire, pour les
obtenir, de prolonger d’un an le service ?
Toute la question est la, dit M. Augagneur.
L’orateur et ses amis sont prêts à prendre la
responsabilité du projet qu’ils présentent parce
qu ils ont la conviction qu’il améliore la situation
actuelle et réalise un progrès.
Ce qu’il faut, c’est de l’organisation plutôt que
du nombre.
En votant la prise en considération, la Cham
bre se réservera d’apporter au contre-projet toutes
les améliorations qu i! comporte.
La loi de trois ans n’est, de l’aveu même
de M. le rapporteur, qu’un expédient tempo
raire.
Temporaire serait également la rallonge dont on
a parle.
En réalité, la question se pose entre les parti
sans de la roi de deux ans et les partisans de
l’augmentation du service.
La loi de trois ans détruira l’égalité des
charges qui a été consacré par la loi de deux
ans.
Le principe de l’égalité de service est un fon-
dement du régime démocratique.
L’orateur demande à la Chambre de se rallier à
son contre-projet.
La clôture est prononcée.
m. le président consulte la Chambre sur la
prise en considération du contre-projet de M. Au-
gagueur.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Par 339 voix contre 214, la prise en considéra
tion du contre-projet Augagneur est repoussée.
m. painlevé développe un autre contre-projet
tendant à maintenir le service de deux a< s avec
appel à 19 ans. Pai mesure transitoire la moitié la
plus agée de la classe 1913 serait incorporée en
octobre prochain en même temps que la cias e
actuellement dénommée classe 1912 ; l’autre moi
tié en octobre 1914, en même temps que la classe
actuellement dénommée classe 1914.
D’octobre 1913 à 1914, il y aurait deux classes et
demie sous les drapeaux ; d’octobre 1914 à octo
bre 1945, 3 classes, et d’octobre 1915 à octobre
1916, 2 classes et demie.
D'ici es 4916, on aura le temps d'organiser i ar-
orée en
a cias e
LE TOUR DE FRANCE CYCLISTE
Photo et uliohé Petit Havre
MICHELETTO, valnqueur de fa preh.Jre étape
mée arabe el le recrutement des tirailleurs séné
galais.
En admettant que ce double recrutement Indi
gène ne nous donne pas, à partir de 4940, tous les
effectifs espérés, nous sommes à couvert pendant
trois ans par le jeu des aceroisgemepts que pré
voit le contre-projet, accrolssements qui sont
égaux à ceux de l’armée allemande.
La loi allemande de 1913 accroît de 130,000 hom
mes les effectifs prévus par les lois de 1911 et
1913.
Il faut ajouter à ce chiffre 20,000 sous-officiers
et 5,000 officiers, quand le système battra son
plein.
L’armée de choc allemande, formée des qua
tre premières classes instruites, va s’augmenter de
200,00u hommes.
La loi de trois ans ne pallie en aucune façon à
cet accroissement formidable.
De par le Maroc, notre armée de choc se trouve
diminuée de 150.000 hommes
On a dit qu’au mois d’octobre l’armée allemande
serait de 900.000 hommes et l’armée française de
470,0' 0 hommes.
Entre octobre 1915 et octobre 1916, nous aurions
environ 100.000 hommes de plus. Après cette da
te, l’augmentation ne serait plus que de 23.000
hommes.
C’est alors que jouerait la deuxième partie du
contre-projet relative à la conscription arabe et
celle des troupes sénégalaises.
On objecte qu’il est impossible d’appeler en
octobre la demi-classe supplémentaire. Mais l’ob-
jection est sans valeur ; car, dès que la loi serait
votée, l’Administration pourrait prendre les me
sures nécessaires.
Il y aurait bien quelques difficultés pour ins
truire ces nouveaux soldats ; mais, avec de la
bonne volonté, on parviendrait a les surmonter
et à terminer l’instruction pour le mois de mars.
Nous aurions alors 105.000 soldats instruits au
moment où l’armee allemande serait accrue de 60
ou 70,0 0 hommes. (Très bien ! 1res bien 1
Pour répondre à l’augmentation de l’armée alle
mande, il faut ou adopter cette solution ou garder
la classe libérable toute l’année afin que nous ne
nous trouvions pas désarmés au printemps en
face de nos voisins.
La seconde partie du contre-projet concerne le
recrutement des vieilles colonies, le recrutement
arabe et des troupes senegalaises.
Nous pouvons compter sur le patriotisme des
Français des vieilles colonies.
M. LAGROSILLIÈRE : ils ont tous les droits de
citoyens et demandent à en remplir tous les obli-
garions. . .
m PAINLEVÉ, sur ce point, se rallie a 1 amen
dement prés nté par M. Lagrosillière. Nous au
rions ainsi 3.000 hommes.
En Algérie, d’après l’expérience faite, il y a eu
5,000 conscrits.
m. le GÉNÉRAL LEGRAND, commissaire du
gouvernement : 2 500 par an.
M PAINLEVÉ croit qu’il y en a eu 5,000 sans
tenir compte des territoires. La mesure, on peut
le dire, a passé comme une lettre a la poste.
D’après ses renseignements, on pourrait recru
ter 12,000 hommes sur tout le territoire algérien.
M. ÉTIENNE, ministre de la guerre : Ce serait
téméraire.
M. PAINLEVÉ, en terminant, demande à la Cham
bre de prendre en considération son contre-projet
qui apporte plus de force réelle à l’armee que le
service de 3 ans.
m Jaurès demande à la Chambre de ne pas
prononcerI: clôture.
m. HENRY pâté, rapporteur, répond que la
Commission de l’armée, qui avait repoussé une
première fois l’incorporation a 20 ans. se réunira
mercredi pour examiner a nouveau la question.
Mais le contre-projet ne comporte pas seule-
ment l’incorporation à 20 ans ; il comporte le
maintien du service de 2 ans.
Il ne mettrait à la disposition du gouvernement
que 615,000 hommes au mois d’octobre prochain
alors que 712,000 hommes sont juges nécessai
res. ,
En octobre 1945, il réaliserait les effectifs récla
més par le gouvernement. Mais en octobre 1916,
on retomberait à 615,000 hommes et en octobre
1917, on descendrait au chiffre de 511,000 hommes.
M. PAINLEVÉ fait ol server quavec son contre-
projet le chiffre des effectifs serait accru detü5.000
hommes au mois d’octobre prochain, alors que
l’arme» allemande ne sera accrue que de 75,000
hommes. . . ,
M. LE RAPPORTEUR : Il faut, au 1" octobre,
712,000 hommes et le contre-projet de M. Painlevé
laisse subsister un écart de 97,000 hommes.
La Commiision estime que le système ne donne
pas satisfaction. , .
En ce qui touche le contingent des vieilles co
lonies, il représente 3.000 hommes.
Quant au contingent de l’Afrique du Nord, il ne
peu, être incorporé que d’une façon progressive:
l’experience décidera des moyens à adopter pour
l’accroître. , J
La substitution de réservistes à des hommes
du service actif dans un certain nombre d’emplois
civils ne peut se faire que lentement.
L’essentiel du contre-projet est le maintien des
deux années de service.
Or la Chambre vient de décider que le service
de 2 ans ne suffisait pas à assurer la défense na
tionale. , „
L’orateur espère que la Chambre demeurera fi
dèle a son vote et qu’elle repoussera le contre-
projet.
Par 333 voix contre 223, après pointage la prise
en considération du contre-projet Painlevé est
repoussé. , , .
La suite de la discussion est renvoyée à de-
main. . .
M. girod développe, avec demande d urgenP
(Voir rartîclè fn Bulletin des Sports
un projet de résolution invitant le Gouvernement
à donner des Instructions aux commandants de
corps pour que les congés agricoles soient accor
dés dans une mesure p us large.
m. le MINISTRE DK la GUERRE répond que,
n’ayant pas été prévenu du dépôt du projet de
résolution. Il ne peut que promettre de l’exami
ner avec la plus grande bienveillance et que,
dans la limite des lois, il fera tout son possible
pour donner satisfaction à la demande qui lui a
été adressée.
M. Girod remercie le ministre de sa déclara
tion. Il s’agit d’ailleurs d’un simple vœu. Il de-
mande à la Chambre de l’adopter.
Le projet de résolution est voté à mains levées
Séance demain matin.
La séance est levée à 7 heures.
------- — ■ ■ --------- -
Nouvelles - de la Chambre
Le Budget de 1913
La Chambre est saisie du rapport général
dé M. Noulens, sur le budget de 1913, voté
par la Chambre, puis modifié par le Sénat.
Les Emplois civils de la Marine
MM. Georges Ancel et Jules Siegfried ont
déposé sur le bureau de la Chambre un
amendement au projet de loi sur le recrute
ment de l'armée de mer qui est actuellement
soumis aux délibérations de la Commission
de la marine. Cet amendement dont il est
aisé d’apprécier l'intérêt pour nos marins,
est destiné surtout à augmenter le contin
gent de notre armée de mer en favorisant
les engagements et rengagements.
Il propose de rédiger l’article 50 du projet
de façon qu’il soit permis aux officiers ma
riniers, quartiers-maîtres, matelots et ma
rins de commerce, au même titre que les
sous-officiers, brigadiers, caporaux et soldats
de l'armee de terre ayant accompli un temps
de service égal, à tous les emplois civils pré
vus par la loi de 1905.
De plus, les engages et rengagés de la ma
rine ont un droit de priorité sur les camara
des de l’armée de terre pour ceux de ces
emplois qui ressortissent au ministère de 1$
marine et pour certains autres emplois con
cernant la navigation, mais qui ressortissent
au ministère des travaux publics et au mi*
nistère des finances.
L’amendement de MM. Georges Ancel et
Jules Siegfried précise ces droits de priorité
mal définis dans l’article 50 ; il prévoit de
plus qu’à défaut de candidats en nombre
suffisant : 1° de l’armée de mer ; 20 de l’ar
mes de terre ; ces emplois réservés seront
accordés par voie de priorité et de préféren
ce, aux candidats qui n’auraient fait que leur
service ordinaire dans l’une ou l’autre arme,
mais justifieraient de leur qualité d fils
d’agents remplissant ou ayant rempli ces
mêmes fonctions.
Cet amendement, on le voit, donne satis
faction aux vœux souvent exprimés par les
agents de la navigation. Il a déjà reçu an ex-
cellent accueil d’un grand nombre de mem
bres de la Commission de la marine qui lui
donneront leur approbation.
L’Attitude de la Roumanie
Bucharest, 30 juin.
Il est certain que M. Danef a fait deman
der à M. Majoresco à quelles conditions la
Roumanie pourrait promettre à la Bulgarie
sa neutralité. . ..
Deux tendances très distinctes se manifes
tent ici. L’immense majorité de l’opinion est
hostile à tout marche de ce genre. Dans les
milieux gouvernementaux, les avis sont par
tagés.
La Question d’Arménie
Constant nople, 30 juin.
Les ambassadeurs se sont réunis ce matin
pour étudier le projet russe de réformes re
latives à l’Arménie.
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61 3 4
63 1/8
11 07
11 27
IBS AFFAIRES D’ORIENT
Entre les alliés
Belgrade. 30 juin. — Le courrier serbe qui
est parti hier de Sofia pour Tsaribrod, n’est
pas rentre à Sofia.
Ils est probable que les Bulgares l’ont re
tenu et lui ont pris la poste officielle.
Salonique. 30 juin. — Le général Hessapst-
Chieff est parti d'ici.
Les autorités militaires grecques ont invité
les troupes bulgares séjournant ici à leur
remettre leurs armes.
Athènes. — L’attaque des Bulgares semble
ans importance stratégique sérieuse. Dans
les cercles compétents, on considère que
l’attaque des Bulgares contre le front grec et
serbe comme prémédité.
Le gouvernement hellénique a pris toutes
les mesures nécessaires pour sauvegarder la
sécurité dans le pays conquis. Toutefois, il
n'existe aucune information officielle relative
à la déclaration de guerre du côté de la Bul
garie.
Le Conseil des ministres a décidé d'a
dresser une protestation énergique à Sofia à
raison de la nouvelle violation du protocole
de démarcation.
L’opinion publique est extrêmement indi
gnée de la conduite des bulgares.
Sofia — On déclare ici que l’attaque des
serbes du côté d’Istip pourrait s’expliquer
stratégiquement par l’intention qu’ils au
raient de rompre le centre bulgare.
Dans les milieux politiques on croit voir
une connexité entre cette attaque et les dé-
bats de la Skouptchina.
Sofia. — Un ordre sévère a été donné au-
jourd’hui aux troupes bulgares de cesser
leurs opérations et de n‘a laquer les troupes
serbes et grecques que si elles sont elles-mê
mes attaquées.
Salonique. — Les Grecs ont,cerné les trou
pes bulgares qui se trouvent ici et les ont
désarmées.
La population est très inquiète.
En Serbie
Belgrade. — Le prince Georges est arrivé
ici.
L’arrivée inattendue des deux fils du roi a
donné lieu à des bruits alarmants que l’on
déclare toutefois non fondés dans les mi
lieux autorisés.
Belgrade, 30 juin. — A la Skouptchina, M.
Pasitch a exprime sur un ton terme et con
vaincu sa confiance dans l’arbitrage du tsar
en cas d’echec de la conférence de Saint-
Petersbourg.
M. Ribaratz s’est opposé à l’arbitrage et a
préconisé l’annexion des territoires con-
Testés.
Entre temps, la nouvelle d'une attaque
bulgare est parvenue à la Chambre et a mo
difie le cours des débats.
La séance a été renvoyée au lendemain.
On croit que le gouvernement a tenu à
avoir de plus amples renseignements sur
cette attaque avant de demander à la Cham
bre de voter sur la question de la conféren
ce de Saint-Pétersbourg et sur l’arbitrage.
On annonce que les Bulgares auraient at
taqué également les grecs à Gueogheli, ce
qui paraîtrait indiquer un mouvement gé
néral tendant à couper les communications
des grecs et des serbes.
La population attend avec impatience les
nouvelles complémentaires. Les journaux
publient des éditions spéciales qui s'écoulent
rapidement.
L’Attitude de la Roumanie
Vienne. — La prise de position très nette
de la Roumanie contre la Bulgarie provoque
dans l’opinion austro-hongroise une grosse
déception.
Il semble en effet à peu près certain, sui
vant les journaux que la Roumanie a quitté
complètement le sillage de l‘Autriche-Hon-
grie pour passer dans celui de la Triple En
tente.
d’Etat étrangers (18 millions), l’élévation du
droit de transmission (12 mil lions), l’augmen
tation de l’impôt du revenu des valeurs mo
bilières (28 millions), substitution d’une taxe
progressive à la taxe fixée sur les apports en
mariage (1 million),l’établissement d’un droit
annuel d’enregistrement sur les contrats
d'assurance-vie (1 million), le doublement du
droit de timbre sur les effets de commerce
(22 millions) et le décime sur l’enregistre
ment (42 millions).
Ces taxes donneraient 126 millions pour
une année entière et 39 millions pour 1913.
Il a proposé enfin de faire face au surplus
des dépenses du Maroc par l’élévation du
chiffre des obligations à court terme inscri
tes au Dudget.
Un échange d’observations s’est établi au
quel ont pris part MM. Georges Cochery,
Nou liens, Bedouce, Piou, Thomas, etc , etc.
Après le départ du ministre, la Commis
sion a décidé de se réunir jeudi prochain
pour examiner les crédits du Maroc dont M.
Benazet a été nommé rapporteur et statuer
sur les propositions du ministre.
LES VOTES DE NOS DÉPUTÉS
Scrutin sur le contre projet Augagneur :
Tous les députés de la Seine-Inférieure ont
voté contre.
Scrutin sur le contre-projet Painlevé :
Les votes sont les mêmes que pour le pré
cédent scrutin.
LE DRAPEAU DE LA GENDARMERIE
Le ministre de la guerre a décidé de don
ner un drapeau à la gendarmerie.
Il lui sera remis le 14 juillet prochain.
BRINDEJONC DES MOULINAIS
EN DANEMARK
Berlin. — Le Lolcal Anzeiger annonce que
Je roi de Dauemarck a conféré à l’aviateur
Brindejonc des Moulinais l’ordre du Dane-
brog.
MOSCOU-PARIS EK AUTOMOBILE
TILSITT. — 19 automobilistes prenant part
à la course Moscou-Paris sont arrivés à
Tilsitt.
Ils ont été accueillis à la frontière alle
mande par le Club automobile de l’Allema
gne orientale.
Usontdinéà l’Hôtel de Russie et se ren
dront demain à Dantzig par Koenigsberg.
TROIS CENTS MAISONS EK FEU
CONSTANTINOPLE. — De l’envoyé spécial
d'Havas. — Un incendie s’est déclaré dans
une maison voisine do konac de Talaat Bey
qui est habité par des réfugiés.
Le feu s’est propagé rapide ment.
Les archives du ministère ues affaires
étrangères ont pu être portées dans le dépôt
souterrain du Croissant rouge égyptien.
On évalue le nombre des maisons brûlées
à trois cents.
Les autorités ont immédiatement pris des
mesures énergiques.
La Sublime Porte qui a été préservée, est
gardée militairement.
-- -==
INCENDIE DANS UNE FABRIQUE
DE MUNITIONS
Vienne. 30 juin. — D’après des informa-
tions parvenues du Wiener Neustadt, un in
cendie a éclaté hier après-midi, à la fabrique
de munitions de Woellersdorf.
Des projectiles d’artillerie ont éclaté ainsi
que des matières explosibles.
De violentes détonations se sont fait en
tendre.
Le feu a pu être circonscrit, mais l’atelier
des munitions a été complètement détruit.
Le sinistre paraît dû à une inflammation
spontanée.
Plusieurs soldats et un certain nombre de
spectateurs qui avaient contribué aux tra
vaux d’extinction du foyer ont été blessés.
LA COMMISSION DU BUDGET
La Commission du budget s'est réunie
Bons la présidence de M. Cochery.
Elle a entendu M. Dumont, ministre des
finances qui s’est expliqué sur l'incorpora
tion du budget des crédits du Maroc pour
4913 (208 millions) et des rapport des crédits
de 1912 à 1913 (46 millions).
Sur ce second point, le ministre a fait re
marquer que ces crédits n’apparaissaient en
annulation que pour une somme sensible
ment équivalente à la fin de l’exercice. Il a
proposé ne couvrir celte dépense qui n’ap
paraîtra en quelque sorte qu’en écritures
par l’établissement de dispositions relatives
à la prise en charge du papier timbre qui
n’intervient elle-même que comme une re
cette en écritures.
Le ministre a proposé ensuite de faire face
eux dépenses du Maroc en faisant état tout
d’abord des plus values de recettes consta
tées à l’exercice en cours jusqu’à fin juin et
qu’on peut évaluer à 150 millions. Il a en
suite demandé à la Commission de repren
dre un certain nombre de taxes proposées
par lui et sur lesquelles il s’est expliqué de
nouveau le droit de timbre sur les fonds
LES AFFAIRES DD MAROC
La situation à Agadir
Agadir, 30 juin.
Le croiseur Du-Chayla a quitté Agadir lais
sant la ville parfaitement calme et après
avoir nettoyé les environs.
Le général Francbet d'Esperey se rendra à
Agadir pour inspecter l'installation du poste
qui vient d’être créé et confirmer sur place
l’interdiction de toute action extérieure.
L’action militaire de l’Espagne au Maroc
Madrid, 30 juin
Dans les cercles politiques et militaires on
disait hier soir que le gouvernement a dé
cidé de suspendre durant l’été l’action mili
taire au Maroc. On se contentera d'assurer
la défense des territoires occupés. La cha
leur est torride et la marche des troupes
dans ces conditions ne se fait qu’au milieu
d’extrêmes difficultés.
On assure que le gouvernement a entamé
des pourparlers avec Raissouli et espere ar
river à une solution favorable.
Pour la première fois, un président du
Conseil a assisté à une réunion athlétique.
C’est de la part de M. Barthou un geste
dont la portée dépasse Te cercle dans lequel
se meut à l’étroit le monde sportif. Les
encouragements du gouvernement ne se
sont pas adressés exclusivement à l’Union
des Sociétés françaises des Sports athléti
ques-— fédération organisatrice du meeting
honoré par la visite du chef de Cabinet. Ils
sont allés à tous les groupements ayant
pour but de donner plus de vigueur physi
que et morale à la jeunesse.
Tous les hommes d’action, occupés de
puis une quinzaine d’années à répandre le
goût des exercices virils, seront heureux
de voir leur dévouement enfin apprécié offi
ciellement. A l’exemple des anglo-saxons
qui ont obtenu des résultats étonnants, ils
travaillaient sans relâche à la renaissance
physique de notre race. Et, malgré l’isole
ment dans lequel les ont laissés les pou
voirs publics et les obstacles encombrant
leur chemin, ils sont parvenus à donner à
la nation des générations robustes et ac
tives.
L’Union des Sociétés françaises de sports
athlétiques est une des preuves les plus écla
tantes de cette régénérescence. Ses 250.000
adhérents forment un inépuisable réservoir
vital d’où le pays peut et doit tirer de nou
velles forces. Et, heureusement, il n’est
pas le seul. Il faudrait, pour dénombrer nos
ressources physiques et dépeindre le carac
tère de la jeunesse passionnée pour les jeux
olympiques, il faudrait — disions-nous —
publier les copieuses statistiques des fédé
rations de gymnastique, de tir, de prépara
tion militaire, de cyclisme, d'escrime, de
tourisme, de sport nautique, etc., et parler
de leur vie, de leur développement.
Un point surtout est à retenir : c’est l’exis-
tence de ces œuvres et l’importance réelle
de leurs effectifs. Là-dessus nul désaccord.
Seulement il y a lieu de reconnaître que la
plupart de ces groupements ont dû, pour
attirer des recrues, user trop souvent d’un
subterfuge devenu aujourd’hui dangereux.
Ils ont acquis leur puissance grâce aux
spectacles publics. Leurs premiers adhé
rents se sont quelquefois transformés en
acrobates et ont tout sacrifié à la réclame,
même leur santé.
L’éducation physique a été trop négligée.
Pour aller au plus pressé, on spécialisait les
nouveaux adeptes. Mais, maintenant que la
foule est convertie, il serait regrettable de
persister dans cette voie. Il serait bon dé
sormais , d’accorder moins de place aux
champions et d’aller à la jeunesse pour lui
donner de sages conseils et guider ses pre
miers pas, non pour la mener inévitable
ment vers les concours et les champion
nats de toutes sortes, mais pour la rendre
simplement plus saine et plus forte.
C’est une tâche qui exige beaucoup de
dévouement et une persévérance inébranla
ble. Elle n’est pas au-dessus de nos moyens.
Mais elle n’est possible qu’au prix de pro
fondes réformes. Il convient tout d’abord
d’imprimer aux fédérations existantes une
direction générale. Leur indépendance.hier
nécessaire, deviendra gênante demain.Elles
doivent dorénavant, puisque quelques-unes
sont reconnues d’utilité publique, ne viser
qu’un but national. L’ex-président de l’Union
des Sociétés Françaises de Sports Athléti
ques, en quittant le fauteuil présidentiel, a
signalé certains défauts qui empêchent cette
orientation :
« Une grande fédération comme la nôtre,
a-t-il dit à ses collègues, doit vivre de ses
propres ressources et ne pas attendre son
existence des recettes faites sur les terrains
de jeux. C’est dangereux et presque...
immoral ».
Les fédérations ont donc pour devoir de
refondre leurs statuts. Quand elles se se
ront davantage attachées à l’éducation de
la jeunesse, lorsqu’elles donneront plus de
leçons pratiques, suivront de plus près
leurs adhérents et auront aménagé des ter
rains de jeux d’une façon plus moderne,
plus hygiénique, elles commenceront à
compléter leur œuvre.
La jeunesse d’aujourd’hui, ou du moins
la majorité de celle-ci, a l’esprit sportif.
Mais elle manque, pour se mêler au mou
vement actuel de conseils éclairés. Il faut
les lui donner et l’empêcher d’oublier que
sa préparation a, pour but suprême, la
grandeur de la nation.
Un effort avait été tenté dans ce sens par
un groupe de militants dévoués à nos ins
titutions républicaines, et, le ministre de
l’instruction publique avait constitué une
Commission ayant pour objet « l’étude des
moyens pratiques de développer les œuvres
complémentaires de l’école, notamment au
point de vue de l’éducation physique, de
l’hygiène et des sports. »
Les différentes sections de cette Commis
sion ont été désignées, et un budget d’un
million promis par le ministre. Des hom
mes dévoués se sont mis, immédiatement, à
l’œuvre pour former, dans toute la France,
des groupements sportifs prêts à se réunir
en Fédération nationale sous l’égide du
gouvernement. Puis, plus rien, la Commis
sion n’a jamais été à nouveau réunie.
L’heure est venue du rattrapper ce retard.
Et il faut savoir gré à M. Georges Bureau,
député de la troisième circonscription du
Havre, de l’avoir rappelé en déposant, au
Palais Bourbon, ces jours-ci, le projet de
résolution suivant : « La Chambre invite le
gouvernement à déposer, dans le plus court
délai, un projet de loi organisant l’éduca
tion physique dans les écoles communales
et dans les œuvres postscolaires, en vue de
la préparation militaire. »
Quand le gouvernement aura assumé
cette direction et que les fédérations spor
tives auront modifié leur méthode, la cul
ture physique — complément de la culture
intellectuelle — fera des progrès décisifs et
vraiment utiles au pays.
H. HOLLAÉNDER.
LE PARLEMENT
Impressions de Séance
(B* noraE CORRESPONDANT PARTICULIR)
Paris, 30 juin.
Le débat sur la loi militaire continue à
tourner sur place. On parie, on parle, et
l’on n’avance pas.d’une semelle. Quel besoin
M. Molle avait-il te répéter aujourd’hui les
arguments si longuement développes déjà
par les partisans du contre-projet Auga
gneur ? Et M. Augagneur lui-méme, pouvait-
il faire autre chose que recommencer son
discours de la semaine dernière ?
Ils ont parlé, cependant, l’un et l’autre,
et la Chambre a supporté sans mot dire leurs
inutiles bavardages. Qu’attend elle pour se
révolter contre l’obstruction tantôt insidieu
se, tantôt brutale que les socialistes et les
radicaux embrigadés sous la bannière de M.
Jaurès mènent contre cette loi de détense
nationale ?
L’issue du débat ne saurait plus cepen
dant faire doute pour personne. Une fois de
plus la Chambre a manifesté son sentiment
à propos du contre-projet Augagneur qui fut
repoussé à 125 voix de majorité.
A la proclamation de ce résultat, les ad
versaires du service de trois ans éclatèrent
en applaudissements. Il n’y avait vraiment
pas de quoi.
Les 339 députés qui ont repoussé la prise
en considération du contre-projet Augagneur
pas prononces,par cela même,
damée par le gouvernement ?
En admettant même que la majorité soit
ne se sont-ils i
pour la loi réc.
un peu moins forte sur le contre-projet
Messimy, deux ans de service actif et cinq
ans de disponibilité, elle n’en resterait pas
moins la majorité et le projet ministériel
serait encore voté par 315 ou 320 voix en
viron .
Après le contre-projet Augagneur, on dis
cute le contre-projet Painlevé, maintien des
deux ans avec appel a 20 ans, incorporation
en deux fois de la nouvelle ainsi formée
et, pour l'avenir, — car, dans trois ans, on
se retrouverait au même point qu’aujour-
d’hui — organisation de l’armée arabe et des
troupes noires. Le résultat fut sensiblement
le même : 333 voix contre 210.
Et demain, le défi é des contre-projets
continuera. Il en reste encore une demi-
douzaine : contre-projet Thalamas, service
de deux ans porté a trente mois pour les
cavaliers et les artilleurs à cheval désignés
par le sort, appels échelonnés ; contre-pro
jet Pasqual, service de deux ans, mais ins
truction militaire préparatoire donnée le di
manche à partir de 18 ans, quatre périodes
des réservistes ; contre-projet Pedoya, 27
mois de service, incorporation en juillet, li
bération en octobre ; contre-projet Messimy-
Boncour, vingt-huit mois de service, trois
périodes dans la réserve ; contre-projet
Hesse, trente mois, appels échelonnés ; en
fin, contre-projet Treignier, vingt-huit mois
de présence effective sous les drapeaux,
quatre ans et huit mois dans la disponibilité.
C’est seulement après avoir écarté tous ces
contre-projets qu’on abordera la loi elle-
même. Mais quand ?....
T. H.
=----—— —.
CHAMBRE DES DEPUTES
Séance du 30 Juin
La séance est ouverte à 2 heures, sous la pré
sidence de as. paul DESCHANEL, président
On reprend la discussion du service de trois
ans.
m. MOLLE député radical socialiste de l'Hérault,
a la parole sur le contrprojet de M. Augagneur
qui est toujours en discussion.
m AUGAGNEUR repond ensuite aux orateurs
qui ont combaliu son contre-projet.
Il soutient qu’avec les formations nouvelles il
manque 82,660 hommes pour arriver au chiffre
qu’on veut atteindre. Est-i necessaire, pour les
obtenir, de prolonger d’un an le service ?
Toute la question est la, dit M. Augagneur.
L’orateur et ses amis sont prêts à prendre la
responsabilité du projet qu’ils présentent parce
qu ils ont la conviction qu’il améliore la situation
actuelle et réalise un progrès.
Ce qu’il faut, c’est de l’organisation plutôt que
du nombre.
En votant la prise en considération, la Cham
bre se réservera d’apporter au contre-projet toutes
les améliorations qu i! comporte.
La loi de trois ans n’est, de l’aveu même
de M. le rapporteur, qu’un expédient tempo
raire.
Temporaire serait également la rallonge dont on
a parle.
En réalité, la question se pose entre les parti
sans de la roi de deux ans et les partisans de
l’augmentation du service.
La loi de trois ans détruira l’égalité des
charges qui a été consacré par la loi de deux
ans.
Le principe de l’égalité de service est un fon-
dement du régime démocratique.
L’orateur demande à la Chambre de se rallier à
son contre-projet.
La clôture est prononcée.
m. le président consulte la Chambre sur la
prise en considération du contre-projet de M. Au-
gagueur.
Le scrutin donne lieu à pointage.
Par 339 voix contre 214, la prise en considéra
tion du contre-projet Augagneur est repoussée.
m. painlevé développe un autre contre-projet
tendant à maintenir le service de deux a< s avec
appel à 19 ans. Pai mesure transitoire la moitié la
plus agée de la classe 1913 serait incorporée en
octobre prochain en même temps que la cias e
actuellement dénommée classe 1912 ; l’autre moi
tié en octobre 1914, en même temps que la classe
actuellement dénommée classe 1914.
D’octobre 1913 à 1914, il y aurait deux classes et
demie sous les drapeaux ; d’octobre 1914 à octo
bre 1945, 3 classes, et d’octobre 1915 à octobre
1916, 2 classes et demie.
D'ici es 4916, on aura le temps d'organiser i ar-
orée en
a cias e
LE TOUR DE FRANCE CYCLISTE
Photo et uliohé Petit Havre
MICHELETTO, valnqueur de fa preh.Jre étape
mée arabe el le recrutement des tirailleurs séné
galais.
En admettant que ce double recrutement Indi
gène ne nous donne pas, à partir de 4940, tous les
effectifs espérés, nous sommes à couvert pendant
trois ans par le jeu des aceroisgemepts que pré
voit le contre-projet, accrolssements qui sont
égaux à ceux de l’armée allemande.
La loi allemande de 1913 accroît de 130,000 hom
mes les effectifs prévus par les lois de 1911 et
1913.
Il faut ajouter à ce chiffre 20,000 sous-officiers
et 5,000 officiers, quand le système battra son
plein.
L’armée de choc allemande, formée des qua
tre premières classes instruites, va s’augmenter de
200,00u hommes.
La loi de trois ans ne pallie en aucune façon à
cet accroissement formidable.
De par le Maroc, notre armée de choc se trouve
diminuée de 150.000 hommes
On a dit qu’au mois d’octobre l’armée allemande
serait de 900.000 hommes et l’armée française de
470,0' 0 hommes.
Entre octobre 1915 et octobre 1916, nous aurions
environ 100.000 hommes de plus. Après cette da
te, l’augmentation ne serait plus que de 23.000
hommes.
C’est alors que jouerait la deuxième partie du
contre-projet relative à la conscription arabe et
celle des troupes sénégalaises.
On objecte qu’il est impossible d’appeler en
octobre la demi-classe supplémentaire. Mais l’ob-
jection est sans valeur ; car, dès que la loi serait
votée, l’Administration pourrait prendre les me
sures nécessaires.
Il y aurait bien quelques difficultés pour ins
truire ces nouveaux soldats ; mais, avec de la
bonne volonté, on parviendrait a les surmonter
et à terminer l’instruction pour le mois de mars.
Nous aurions alors 105.000 soldats instruits au
moment où l’armee allemande serait accrue de 60
ou 70,0 0 hommes. (Très bien ! 1res bien 1
Pour répondre à l’augmentation de l’armée alle
mande, il faut ou adopter cette solution ou garder
la classe libérable toute l’année afin que nous ne
nous trouvions pas désarmés au printemps en
face de nos voisins.
La seconde partie du contre-projet concerne le
recrutement des vieilles colonies, le recrutement
arabe et des troupes senegalaises.
Nous pouvons compter sur le patriotisme des
Français des vieilles colonies.
M. LAGROSILLIÈRE : ils ont tous les droits de
citoyens et demandent à en remplir tous les obli-
garions. . .
m PAINLEVÉ, sur ce point, se rallie a 1 amen
dement prés nté par M. Lagrosillière. Nous au
rions ainsi 3.000 hommes.
En Algérie, d’après l’expérience faite, il y a eu
5,000 conscrits.
m. le GÉNÉRAL LEGRAND, commissaire du
gouvernement : 2 500 par an.
M PAINLEVÉ croit qu’il y en a eu 5,000 sans
tenir compte des territoires. La mesure, on peut
le dire, a passé comme une lettre a la poste.
D’après ses renseignements, on pourrait recru
ter 12,000 hommes sur tout le territoire algérien.
M. ÉTIENNE, ministre de la guerre : Ce serait
téméraire.
M. PAINLEVÉ, en terminant, demande à la Cham
bre de prendre en considération son contre-projet
qui apporte plus de force réelle à l’armee que le
service de 3 ans.
m Jaurès demande à la Chambre de ne pas
prononcerI: clôture.
m. HENRY pâté, rapporteur, répond que la
Commission de l’armée, qui avait repoussé une
première fois l’incorporation a 20 ans. se réunira
mercredi pour examiner a nouveau la question.
Mais le contre-projet ne comporte pas seule-
ment l’incorporation à 20 ans ; il comporte le
maintien du service de 2 ans.
Il ne mettrait à la disposition du gouvernement
que 615,000 hommes au mois d’octobre prochain
alors que 712,000 hommes sont juges nécessai
res. ,
En octobre 1945, il réaliserait les effectifs récla
més par le gouvernement. Mais en octobre 1916,
on retomberait à 615,000 hommes et en octobre
1917, on descendrait au chiffre de 511,000 hommes.
M. PAINLEVÉ fait ol server quavec son contre-
projet le chiffre des effectifs serait accru detü5.000
hommes au mois d’octobre prochain, alors que
l’arme» allemande ne sera accrue que de 75,000
hommes. . . ,
M. LE RAPPORTEUR : Il faut, au 1" octobre,
712,000 hommes et le contre-projet de M. Painlevé
laisse subsister un écart de 97,000 hommes.
La Commiision estime que le système ne donne
pas satisfaction. , .
En ce qui touche le contingent des vieilles co
lonies, il représente 3.000 hommes.
Quant au contingent de l’Afrique du Nord, il ne
peu, être incorporé que d’une façon progressive:
l’experience décidera des moyens à adopter pour
l’accroître. , J
La substitution de réservistes à des hommes
du service actif dans un certain nombre d’emplois
civils ne peut se faire que lentement.
L’essentiel du contre-projet est le maintien des
deux années de service.
Or la Chambre vient de décider que le service
de 2 ans ne suffisait pas à assurer la défense na
tionale. , „
L’orateur espère que la Chambre demeurera fi
dèle a son vote et qu’elle repoussera le contre-
projet.
Par 333 voix contre 223, après pointage la prise
en considération du contre-projet Painlevé est
repoussé. , , .
La suite de la discussion est renvoyée à de-
main. . .
M. girod développe, avec demande d urgenP
(Voir rartîclè fn Bulletin des Sports
un projet de résolution invitant le Gouvernement
à donner des Instructions aux commandants de
corps pour que les congés agricoles soient accor
dés dans une mesure p us large.
m. le MINISTRE DK la GUERRE répond que,
n’ayant pas été prévenu du dépôt du projet de
résolution. Il ne peut que promettre de l’exami
ner avec la plus grande bienveillance et que,
dans la limite des lois, il fera tout son possible
pour donner satisfaction à la demande qui lui a
été adressée.
M. Girod remercie le ministre de sa déclara
tion. Il s’agit d’ailleurs d’un simple vœu. Il de-
mande à la Chambre de l’adopter.
Le projet de résolution est voté à mains levées
Séance demain matin.
La séance est levée à 7 heures.
------- — ■ ■ --------- -
Nouvelles - de la Chambre
Le Budget de 1913
La Chambre est saisie du rapport général
dé M. Noulens, sur le budget de 1913, voté
par la Chambre, puis modifié par le Sénat.
Les Emplois civils de la Marine
MM. Georges Ancel et Jules Siegfried ont
déposé sur le bureau de la Chambre un
amendement au projet de loi sur le recrute
ment de l'armée de mer qui est actuellement
soumis aux délibérations de la Commission
de la marine. Cet amendement dont il est
aisé d’apprécier l'intérêt pour nos marins,
est destiné surtout à augmenter le contin
gent de notre armée de mer en favorisant
les engagements et rengagements.
Il propose de rédiger l’article 50 du projet
de façon qu’il soit permis aux officiers ma
riniers, quartiers-maîtres, matelots et ma
rins de commerce, au même titre que les
sous-officiers, brigadiers, caporaux et soldats
de l'armee de terre ayant accompli un temps
de service égal, à tous les emplois civils pré
vus par la loi de 1905.
De plus, les engages et rengagés de la ma
rine ont un droit de priorité sur les camara
des de l’armée de terre pour ceux de ces
emplois qui ressortissent au ministère de 1$
marine et pour certains autres emplois con
cernant la navigation, mais qui ressortissent
au ministère des travaux publics et au mi*
nistère des finances.
L’amendement de MM. Georges Ancel et
Jules Siegfried précise ces droits de priorité
mal définis dans l’article 50 ; il prévoit de
plus qu’à défaut de candidats en nombre
suffisant : 1° de l’armée de mer ; 20 de l’ar
mes de terre ; ces emplois réservés seront
accordés par voie de priorité et de préféren
ce, aux candidats qui n’auraient fait que leur
service ordinaire dans l’une ou l’autre arme,
mais justifieraient de leur qualité d fils
d’agents remplissant ou ayant rempli ces
mêmes fonctions.
Cet amendement, on le voit, donne satis
faction aux vœux souvent exprimés par les
agents de la navigation. Il a déjà reçu an ex-
cellent accueil d’un grand nombre de mem
bres de la Commission de la marine qui lui
donneront leur approbation.
L’Attitude de la Roumanie
Bucharest, 30 juin.
Il est certain que M. Danef a fait deman
der à M. Majoresco à quelles conditions la
Roumanie pourrait promettre à la Bulgarie
sa neutralité. . ..
Deux tendances très distinctes se manifes
tent ici. L’immense majorité de l’opinion est
hostile à tout marche de ce genre. Dans les
milieux gouvernementaux, les avis sont par
tagés.
La Question d’Arménie
Constant nople, 30 juin.
Les ambassadeurs se sont réunis ce matin
pour étudier le projet russe de réformes re
latives à l’Arménie.
ON TROUVE
LE PETIT HAVRE à Paris
à la HIHRAIRIE IHTZMTMATIONALE
108, rue Saint-Lazare, 105
(immeuble de l'HOTEL TERMINUS)
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