Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1940-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1940 01 janvier 1940
Description : 1940/01/01 (N150)-1940/01/31. 1940/01/01 (N150)-1940/01/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9827888
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
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LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
14 e Année. — Numéro 150.
CONFEDERATION GENERALE DES ŒUVRES LAÏQUES (reconnue d’utilité publique)
MLLUUDfilr
le Bijoutfcrdela Place Thiers
a côté du Pr intemps
LE MIEUX AMORTI =
enMOHTREI ET BIJOUX
/A-unjc10 % <7 nos Sociétaires
Publicité: IYI. CANDELLIER
5, Rue des Etoupières - LE HAVRE
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S. A. G. N» 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
Rédaction: M. PIMONT Tél. : 54.02
119, rue de Tourneville — LE HAVRE
Président actif :
M. ARNAUDTIZON
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Secrétaire Général de la Fédération :
Trésorier Général de la Fédération :
Secrétariat administratif :
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupières - LE HAVRE
M. ROUSSEL, 34, rue de la République — SANVIC
Maison Fédérale
Téléphone 46.38
Tél. 76-80 Cliècnaea Postaux Rouen 62.34
Rue Th.-Maillart - LE HAVRE
La Fédération en Deuil
Le 28 novembre, le jour même où parais
sait notre précédent numéro, une très péni
ble nouvelle nous plongeait dans une douleur
profonde. Notre vice-présidente d’honneur,
Madame Arnaudtizon, était décédée après
une maladie qui nous avait, pendant deux
mois, fait passer par des alternatives d’espoir
et d’angoisse. Et notre peine s’augmentait de
toute la part que nous prenions à l’immense
détresse de notre grand ami, M. L. Arnaudti
zon, conseiller général, adjoint au maire,
consul de Pologne et président actif de notre
Fédération.
Nous avions pour Madame Arnaudtizon
une très grande affection, son amabilité, sa
douceur, ses qualités de cœur et d’esprit, sa
cordiale simplicité, la rendaient extrêmement
attachante et lui attiraient les plus sincères
sympathies. Active et modeste, bienveillante
et généreuse, elle s’intéressait à toutes les
oèuvres sociales et d’éducation, sans cesser
d’être pour son mari une compagne modèle,
pleine à la fois de compréhension et de solli
citude. Sans renier ses origines méridio
nales, dont les survivances lui donnaient un
charme de plus, elle était devenue une
Havraise d’adoption. Elle aimait les marins,
adorait les enfants, se penchait sur toutes
les infortunes, indulgente pour toutes les
faiblesses et compatissait à toutes les peines.
Epouse intégrale, mère merveilleuse et
grand’mère délicieuse, elle avait un cœur
ouvert à tous. Elle ne comptait que des amis.
Madame Arnaudtizon, dont on se plaisait à
admirer la belle activité, avait navigué en
Un certain nombre de correspondants nous
adressent des fonds et employant le mandat-
poste ou le mandat-carte, nous mettent sou
vent dans l’embarras, compliquant nos rela
tions avec la poste. Il est en effet impossible
d’encaisser de l’argent adressé à Perma
nence, ou à Fédération. Président, Secré
taire, Trésorier, obligent les destinataires à
se présenter en personne, ce qui ne va pas
sans de multiples inconvénients et cause des
retards dans la rentrée des sommes dont
pourtant nous sommes si obligés à nos amis.
Pour éviter toute difficulté, nous prions les
personnes qui ne peuvent venir ou envoyer
quelqu’un à la Permanence d’utiliser notre
compte Chèques postaux dont le numéro est :
Rouen 62-34. Remarquer que cette façon de
faire est la plus économique.
Envoyer quand même les listes de sous
cription soit à la Permanence, soit à M. l’Ins
pecteur primaire. Merci.
compagnie de son mari, capitaine au long
cours, et s’était toujours intéressée aux ques
tions maritimes et avec dévouement, aux
œuvres instituées pour les gens de mer.
Aussi, le ministre de la marine marchande
lui avait-il attribué la distinction de cheva
lier du Mérite maritime, distinction très
rarement décernée à une femme.
Les institutions d’enseignement populaire
avaient également pour elle beaucoup d’at
trait ; elle appartenait à la délégation canto
nale du 2« canton, était vice-présidente de la
Fédération des Petites « A » laïques, et, à
ce titre, avait reçu les palmes, d’officier
d’Académie.
Depuis plusieurs mois, et avant la décla
ration de guerre Madame Arnaudtizon
s’était faite l’une des zélatrices les plus
ardentes du devoir civique en présence de
la menace d’hostilités qui se manifestait. Au
sein des groupements d’Assistance au Devoir
National constitués en notre ville, et dont
elle fut la présidente très écoutée, elle fit
preuve d’une constante activité pour l’orga
nisation des conférences et des cours propres
à préparer nos concitoyennes aux tâches
délicates qui pourraient leur incomber. Nom
breuses furent celles qui, à son exemple,
tinrent à profiter des précieuses leçons qui
leur étaient données. , ,
Nous nous associons à la grande affliction
de notre ami Arnaudtizon et de ses enfants.
Qu’ils sachent bien que nous pleurons avec
eux celle qui nous donna tant de marques
de son amitié.
P. A.
Une soixantaine de mobilisés sans famille
bénéficient d’un courrier assuré par quelques
collègues très dévoués que nous remercions
ici.
Nous avons reçu environ 1.800 lettres de
remerciements de nos soldats et les chefs
d’établissements nous signalent chaque jour
qu’eux-mêmes — à cause de la petite fiche
verte — reçoivent de nombreuses lettres.
Nous sommes dans l’impossibilité de répon
dre à chacun ; mais nous tenons à les assurer
que nous sommes touchés des sentiments
qu’ils nous expriment. Dans le même ordre
d’idées, signalons que nous recevons chaque
jour la visite de permissionnaires ou de leurs
femmes. Qu’il soit bien entendu que les Pe
tites « A » collaborent avec la Municipalité
du Havre et tout le personnel enseignant des
deux premiers degrés et que derrière les
Secrétaires c’est à tous que vont les mar
ques d’amitié et de reconnaissance,
VISITES . ..
Lundi 11 décembre, à 18 h. 30, M. Léon
Meyer, député-maire du Havre, accompagné
de M. L. Arnaudtizon, président de la Fédé
ration, de M. Risson, commissaire général de
l’œuvre, de M. Salacrou, commissaire à la
contribution volontaire, et de M. Biette,
conseiller municipal, s’est rendu à la Maison
fédérale pour y visiter les Œuvres de guerre.
Reçu par M. CandelHer, secrétaire général
et par M. Pimont, commissaire général ad
joint, M. Léon Meyer put se rendre compte,
au cours de sa visite, de la puissante organi
sation réalisée dans les services de cette
Maison fédérale où ihstituteurs et institu
trices, directeurs et directrices d’écoles, ami-
calistes, viennent chaque soir, de 16 à 19
heures, avec un dévouement vraiment tou
chant, travailler bénévolement pour les sol
dats du front et pour les enfants de mobilisés.
C’est toute l’école laïque penchée généreu
sement sur les misères, de la guerre dans une
œuvre admirable de bonté et de solidarité ;
c’est la meilleure leçon de morale par l’exem
ple que M. le député^maire a eu sous les
yeux.
Les différentes salles où tout un monde
pédagogique travaille, furent tour à tour pré
sentées à M. Léon Meyer.
1, Salle des Statistiques et du Fichier qui
compte plus de 5.000 adresses en secteur. On
y dépouille un énorme courrier et y prépare
les envois de circulaires.
4. Colis de Noël qui envoie chaque jour 200
colis pour le joyeux Noël des soldats havrais.
Il en partira 5.000 avant Noël.
5. Œuvre du Livre aux Soldats, qui a fait
parvenir 3.000 colis individuels à nos conci
toyens au front, assure l’envoi du journal à
tous les mobilisés et achemine jeux, disques
de phonographe, etc...
6. Section du Courrier aux Armées.
7. Œuvre du Tricot pour le soldat et pour
les enfants de mobilisés qui a déjà, grâce au
travail dans les écoles, confectionné plus de
500 chandails.
8. Œuvre du Vestiaire pour les Ecoles où
l’on reçoit des vêtements en usage et fabrique
des chemises, des pantalons, des tricots, des
bas pour les enfants des mobilisés.
9. Propagande et Récréation des militaires
par les sports, les concerts ou le cinéma, avec
le concours des U.F.O. dans les Foyers du
Soldat, Compagnie de travailleurs, etc...
Devant tant de dévouement, tant d’activité,
tant de méthodiques efforts, M. le député-
maire ne manqua pas d’apporter les plus
vives félicitations de l’Administration muni
cipale et tous ses remerciements au personnel
enseignant.
Après avoir donné de sages conseils pour
l’administration durable de telles œuvres,
dont les services rendus doivent être im
menses, M. Léon Meyer, en tant que prési
dent de la Fédération des Œuvres Laïques de
la Seine-Inférieure, félicita les organisateurs
pour leur gestion prudente et éclairée et, en
tant que maire du Havre, promit aux Œuvres
et à l’Ecole laïque le concours financier de
la ville pour tout ce qui sera fait pour le
bien-être du soldat havrais et pour la pro
tection des enfants restés au foyer du soldat
mobilisé.
Le 19 décembre, nous avons été également
honorés de la double visite de Mme Léon
Meyer et de Mme Périé. Ces dames qui ap
portent tout leur dévouement à des œuvres
similaires, apprécièrent l’effort de la Fédéra
tion et ne manquèrent pas de remarquer les
branches d’activité consacrées aux Unités de
la Défense régionale et côtière, et tout spé
cialement aux femmes et aux enfants.
Le 10 janvier, M. Montélier, président du
groupe havrais du Syndicat national des
Instituteurs et des Institutrices, nous rendit
visite à son tour et voulut bien nous dire tout
l’intérêt qu’il y avait pris.
Reconnaissance
Un ami de Belgique de M. Salacrou, qui
garde à la France et en particulier à la Ville
du Havre un souvenir reconnaissant depuis
la dernière guerre, lui a fait parvenir un
chèque de 5.000 belgas, soit au cours du
change environ 7.100 francs, pour être em
ployés à secourir des soldats havrais. Ce
généreux donateur, qui voulait garder l’ano
nymat et qui signe simplement — pour
nous — « Un petit belge », est pharmacien à
Bruxelles. Ses fonds, qui nous ont été confiés
par l’aimable intermédiaire seront intégrale
ment employés à l’usage prescrit. Nous
remercions sincèrement M. D.. et M, Salacrou
de ce geste qui les honore et nous donne la
joie de renforcer la Caisse de nos œuvres
de guerre.
FISHIIEIR
Nous prions instamment nos collègues et
correspondants de nous tenir au courant des
changements d’adresse des mobilisés, de
nous faire connaître ceux qui, réformés,
démobilisés, libérés ou mis en situation spé
ciale ne doivent plus participer au bénéfice
de nos œuvres.
Ce que c’est que
Les Petites “ A ”
Mais d’où vient ce nom de PETITES A ?
Ainsi s’exprime un de nos correspondants,
en remerciant des envois divers de nos œu
vres de guerre.
D’autres bénéficiaires de nos envois sont
dans un cruel embarras. L’adjectif féminin
donne à penser qu’il s’agit d’un groupement
de dames. Certaines lettres commencent ains.:
Mesdemoiselles. D’autres hésitent : Messieurs,
Mesdames ou Mesdemoiselles. Un poilu dit
carrément : Mes chères petites filles.
Le rédacteur vous dirait, du reste, qu’en
temps normal il ne se passe pas de mois sans
qu’il reçoive des demandes de publicité adres
sées à Journal des Petites Annonces ou aux
Petites Affiches. Et sa courtoisie l’oblige à
détromper les correspondants.
La Fédération des Petites « A » groupe
environ trente mille adhérents. Est-il bien
sûr qu’on trouverait mille personnes capables
de donner la clef du mystère ? Même les
sportifs qui connaissent l’U. F. O. L. E. P., sec
tion sportive des Petites « A », se servent
de lettres sans peut-être être en mesure de
traduire en langage clair.
Les Petites « A », ce sont les Petites Ami
cales. Ce sont les Ajmicales d’anciens et
d’anciennes Elèves des Ecoles e publiques.
On désigne sous ce nom à présent, non seule
ment les Associations primitives, mais par
extension les Patronages et les Œuvres
Laïques à caractère éducatif.
En 1907, Il y avait dans notre région autant
d’Amicales que d’Ecoles de garçons et de
filles, nées pour la plupart entre 1895 et 1904,
sous l’impulsion de M. Lemoine, Inspecteur
primaire. Le mouvement post-scolaire, né
en Normandie, bénéficia de l’appui du
regretté Edouard Petit, Inspecteur général,
puis Directeur de l’enseignement. Les pre
miers congrès nationaux se tinrent à Alençon,
Caen et Honfleur. C’est au cours de ce der
nier congrès que l’Inspecteur général Cavé,
pour mettre un terme à l’habitude qui coni-
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Succursale: 275 & 277, rue A.-Briand - LE HAVRE
Madame ARNAUDTIZON
2. Mandat aux Armées qui expédie chaque
mois 100. mandats-airs Poilus*
3. Colis du Soldat malheureux qui envoie
mensuellement au front 100 colis de lainages
et douceurs.
mençait à se généraliser, de les nommer
« Les Petites Cavé », proposa de les appeler
d’un nom nouveau : « Les Petites A ».
En 1909, le congrès annuel des Petites
« A », cessant d’être réservé à la Normandie,
devint national et se tint au Havre. Une
plaque de marbre conserve la mémoire de
cet événement sous le péristyle de l’Hôtel
de Ville. La séance de clôture eut lieu sous
la présidence du Président de la République,
au Théâtre-Cirque qui fut depuis détruit
par un incendie. Le rapporteur général fut
M. André Siegfried. Deux des rapporteurs
particuliers existent encore : ce sont nos amis
M. Eugène Vittecoq et Mme Gantois, vice-
présidents d’honneur, et M. Hunel, ancien
Inspecteur primaire à Trouville.
A la suite de ce congrès, qui fut triomphal,
les Amicales du Havre et de la Région se
groupèrent en une Fédération régionale
havraise des Petites «A». Après la créa
tion, en 1930, d’une Fédération départe
mentale des Œuvres Laïques, ladite Fédéra
tion havraise devint Fédération des Œuvres
Laïques, mais le nom sous lequel ses amis
se plaisent à la désigner est toujours
Fédération havraise des Petites « A ».
L’ÉCOLE LAÏQUE ET SES ŒUVRES
DONNENT, EN SEINE-INFÉRIEURE,
UN BEL EXEMPLE DE SOLIDARITÉ
La Fédération départementale des Œuvres
Laïques de la Seine-Inférieure, répondant à
l’appel de la Ligue de l’Enseignement, vient
de réaliser, dans le département, toute une
organisation d’Œuvres de Guerre.
Tout un programme d’activité est proposé
aux deux Fédérations régionales du Havre et
de Rouen.
L’Ecole qui a formé les magnifiques sol
dats de cette guerre de liberté, n’abandon
nera pas ses anciens élèves appelés au front,
ainsi que leurs enfants restés au foyer.
L’Ecole laïque se penchera sur les misères
du front et soulagera les souffrances des
enfants du Poilu.
Cette active Fédération, en plein accord
avec les maîtres de l’Ecole, a fait appel à la
générosité des amis de l’Ecole laïque, du
Conseil général de la Seine-Inférieure, des
Administrations municipales du Havre et de
Rouen, des Amicales laïques et des enfants
eux-mêmes, ce qui lui a permis d’établir un
budget de plus d’un demi-million pour le
soldat et pour ses enfants.
FÉDÉRATION HAVRAISE
Grâce à la générosité de M. Léon Meyer,
député-maire, président de la Fédération
départementale des Œuvres Laïques, le bud
get s’établit ainsi, en recettes :
Subvention de la Ville du Havre
(sub. annuelle)
(Colis de Noël)
Cinéma pour les militaires, par
l’U.F.O.C.E.L.)
Subvention du Conseil Général..
Cotisation des Ecoles laïques
Subvention de la Fédération
havraise départementale
Dons
150.000 fr.
15.000 fr.
12.000 fr.
60.000 fr.
60.000 fr.
5.000 fr.
10.000 fr.
Total 324.000 fr.
FÉDÉRATION ROUENNAISE
Pour la région rouennaise :
Ville de Rouen 24.000 fr.
Autres communes 12.000 fr.
Département 60.000 fr.
Fédération rouennaise départe
mentale 5.000 fr.
Cotisations spéciales 19.000 fr.
Total
132.000 fr.
et pour l’ensemble du Département, un total
de 456.000 fr., soit la moitié d’un million p>our
les Poilus.
Statistiques. — 8.000 soldats en secteur,
Amicalistes ou pères d’élèves, figurent au
ficher des Œuvres laïques de la Seine-Infé
rieure.
RÉALISATIONS
Pour les Soldats. — Sur le plan havrais, la
grande Maison Fédérale du boulevard de
Strasbourg, mise à la disposition des Petites
24, Place de VHôtel-de-Ville LE HAVRE
TTn_e JVCsiisoxx de Confiance Remise aux Amicalistes
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LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
14 e Année. — Numéro 150.
CONFEDERATION GENERALE DES ŒUVRES LAÏQUES (reconnue d’utilité publique)
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S. A. G. N» 3762
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
Rédaction: M. PIMONT Tél. : 54.02
119, rue de Tourneville — LE HAVRE
Président actif :
M. ARNAUDTIZON
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Secrétaire Général de la Fédération :
Trésorier Général de la Fédération :
Secrétariat administratif :
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupières - LE HAVRE
M. ROUSSEL, 34, rue de la République — SANVIC
Maison Fédérale
Téléphone 46.38
Tél. 76-80 Cliècnaea Postaux Rouen 62.34
Rue Th.-Maillart - LE HAVRE
La Fédération en Deuil
Le 28 novembre, le jour même où parais
sait notre précédent numéro, une très péni
ble nouvelle nous plongeait dans une douleur
profonde. Notre vice-présidente d’honneur,
Madame Arnaudtizon, était décédée après
une maladie qui nous avait, pendant deux
mois, fait passer par des alternatives d’espoir
et d’angoisse. Et notre peine s’augmentait de
toute la part que nous prenions à l’immense
détresse de notre grand ami, M. L. Arnaudti
zon, conseiller général, adjoint au maire,
consul de Pologne et président actif de notre
Fédération.
Nous avions pour Madame Arnaudtizon
une très grande affection, son amabilité, sa
douceur, ses qualités de cœur et d’esprit, sa
cordiale simplicité, la rendaient extrêmement
attachante et lui attiraient les plus sincères
sympathies. Active et modeste, bienveillante
et généreuse, elle s’intéressait à toutes les
oèuvres sociales et d’éducation, sans cesser
d’être pour son mari une compagne modèle,
pleine à la fois de compréhension et de solli
citude. Sans renier ses origines méridio
nales, dont les survivances lui donnaient un
charme de plus, elle était devenue une
Havraise d’adoption. Elle aimait les marins,
adorait les enfants, se penchait sur toutes
les infortunes, indulgente pour toutes les
faiblesses et compatissait à toutes les peines.
Epouse intégrale, mère merveilleuse et
grand’mère délicieuse, elle avait un cœur
ouvert à tous. Elle ne comptait que des amis.
Madame Arnaudtizon, dont on se plaisait à
admirer la belle activité, avait navigué en
Un certain nombre de correspondants nous
adressent des fonds et employant le mandat-
poste ou le mandat-carte, nous mettent sou
vent dans l’embarras, compliquant nos rela
tions avec la poste. Il est en effet impossible
d’encaisser de l’argent adressé à Perma
nence, ou à Fédération. Président, Secré
taire, Trésorier, obligent les destinataires à
se présenter en personne, ce qui ne va pas
sans de multiples inconvénients et cause des
retards dans la rentrée des sommes dont
pourtant nous sommes si obligés à nos amis.
Pour éviter toute difficulté, nous prions les
personnes qui ne peuvent venir ou envoyer
quelqu’un à la Permanence d’utiliser notre
compte Chèques postaux dont le numéro est :
Rouen 62-34. Remarquer que cette façon de
faire est la plus économique.
Envoyer quand même les listes de sous
cription soit à la Permanence, soit à M. l’Ins
pecteur primaire. Merci.
compagnie de son mari, capitaine au long
cours, et s’était toujours intéressée aux ques
tions maritimes et avec dévouement, aux
œuvres instituées pour les gens de mer.
Aussi, le ministre de la marine marchande
lui avait-il attribué la distinction de cheva
lier du Mérite maritime, distinction très
rarement décernée à une femme.
Les institutions d’enseignement populaire
avaient également pour elle beaucoup d’at
trait ; elle appartenait à la délégation canto
nale du 2« canton, était vice-présidente de la
Fédération des Petites « A » laïques, et, à
ce titre, avait reçu les palmes, d’officier
d’Académie.
Depuis plusieurs mois, et avant la décla
ration de guerre Madame Arnaudtizon
s’était faite l’une des zélatrices les plus
ardentes du devoir civique en présence de
la menace d’hostilités qui se manifestait. Au
sein des groupements d’Assistance au Devoir
National constitués en notre ville, et dont
elle fut la présidente très écoutée, elle fit
preuve d’une constante activité pour l’orga
nisation des conférences et des cours propres
à préparer nos concitoyennes aux tâches
délicates qui pourraient leur incomber. Nom
breuses furent celles qui, à son exemple,
tinrent à profiter des précieuses leçons qui
leur étaient données. , ,
Nous nous associons à la grande affliction
de notre ami Arnaudtizon et de ses enfants.
Qu’ils sachent bien que nous pleurons avec
eux celle qui nous donna tant de marques
de son amitié.
P. A.
Une soixantaine de mobilisés sans famille
bénéficient d’un courrier assuré par quelques
collègues très dévoués que nous remercions
ici.
Nous avons reçu environ 1.800 lettres de
remerciements de nos soldats et les chefs
d’établissements nous signalent chaque jour
qu’eux-mêmes — à cause de la petite fiche
verte — reçoivent de nombreuses lettres.
Nous sommes dans l’impossibilité de répon
dre à chacun ; mais nous tenons à les assurer
que nous sommes touchés des sentiments
qu’ils nous expriment. Dans le même ordre
d’idées, signalons que nous recevons chaque
jour la visite de permissionnaires ou de leurs
femmes. Qu’il soit bien entendu que les Pe
tites « A » collaborent avec la Municipalité
du Havre et tout le personnel enseignant des
deux premiers degrés et que derrière les
Secrétaires c’est à tous que vont les mar
ques d’amitié et de reconnaissance,
VISITES . ..
Lundi 11 décembre, à 18 h. 30, M. Léon
Meyer, député-maire du Havre, accompagné
de M. L. Arnaudtizon, président de la Fédé
ration, de M. Risson, commissaire général de
l’œuvre, de M. Salacrou, commissaire à la
contribution volontaire, et de M. Biette,
conseiller municipal, s’est rendu à la Maison
fédérale pour y visiter les Œuvres de guerre.
Reçu par M. CandelHer, secrétaire général
et par M. Pimont, commissaire général ad
joint, M. Léon Meyer put se rendre compte,
au cours de sa visite, de la puissante organi
sation réalisée dans les services de cette
Maison fédérale où ihstituteurs et institu
trices, directeurs et directrices d’écoles, ami-
calistes, viennent chaque soir, de 16 à 19
heures, avec un dévouement vraiment tou
chant, travailler bénévolement pour les sol
dats du front et pour les enfants de mobilisés.
C’est toute l’école laïque penchée généreu
sement sur les misères, de la guerre dans une
œuvre admirable de bonté et de solidarité ;
c’est la meilleure leçon de morale par l’exem
ple que M. le député^maire a eu sous les
yeux.
Les différentes salles où tout un monde
pédagogique travaille, furent tour à tour pré
sentées à M. Léon Meyer.
1, Salle des Statistiques et du Fichier qui
compte plus de 5.000 adresses en secteur. On
y dépouille un énorme courrier et y prépare
les envois de circulaires.
4. Colis de Noël qui envoie chaque jour 200
colis pour le joyeux Noël des soldats havrais.
Il en partira 5.000 avant Noël.
5. Œuvre du Livre aux Soldats, qui a fait
parvenir 3.000 colis individuels à nos conci
toyens au front, assure l’envoi du journal à
tous les mobilisés et achemine jeux, disques
de phonographe, etc...
6. Section du Courrier aux Armées.
7. Œuvre du Tricot pour le soldat et pour
les enfants de mobilisés qui a déjà, grâce au
travail dans les écoles, confectionné plus de
500 chandails.
8. Œuvre du Vestiaire pour les Ecoles où
l’on reçoit des vêtements en usage et fabrique
des chemises, des pantalons, des tricots, des
bas pour les enfants des mobilisés.
9. Propagande et Récréation des militaires
par les sports, les concerts ou le cinéma, avec
le concours des U.F.O. dans les Foyers du
Soldat, Compagnie de travailleurs, etc...
Devant tant de dévouement, tant d’activité,
tant de méthodiques efforts, M. le député-
maire ne manqua pas d’apporter les plus
vives félicitations de l’Administration muni
cipale et tous ses remerciements au personnel
enseignant.
Après avoir donné de sages conseils pour
l’administration durable de telles œuvres,
dont les services rendus doivent être im
menses, M. Léon Meyer, en tant que prési
dent de la Fédération des Œuvres Laïques de
la Seine-Inférieure, félicita les organisateurs
pour leur gestion prudente et éclairée et, en
tant que maire du Havre, promit aux Œuvres
et à l’Ecole laïque le concours financier de
la ville pour tout ce qui sera fait pour le
bien-être du soldat havrais et pour la pro
tection des enfants restés au foyer du soldat
mobilisé.
Le 19 décembre, nous avons été également
honorés de la double visite de Mme Léon
Meyer et de Mme Périé. Ces dames qui ap
portent tout leur dévouement à des œuvres
similaires, apprécièrent l’effort de la Fédéra
tion et ne manquèrent pas de remarquer les
branches d’activité consacrées aux Unités de
la Défense régionale et côtière, et tout spé
cialement aux femmes et aux enfants.
Le 10 janvier, M. Montélier, président du
groupe havrais du Syndicat national des
Instituteurs et des Institutrices, nous rendit
visite à son tour et voulut bien nous dire tout
l’intérêt qu’il y avait pris.
Reconnaissance
Un ami de Belgique de M. Salacrou, qui
garde à la France et en particulier à la Ville
du Havre un souvenir reconnaissant depuis
la dernière guerre, lui a fait parvenir un
chèque de 5.000 belgas, soit au cours du
change environ 7.100 francs, pour être em
ployés à secourir des soldats havrais. Ce
généreux donateur, qui voulait garder l’ano
nymat et qui signe simplement — pour
nous — « Un petit belge », est pharmacien à
Bruxelles. Ses fonds, qui nous ont été confiés
par l’aimable intermédiaire seront intégrale
ment employés à l’usage prescrit. Nous
remercions sincèrement M. D.. et M, Salacrou
de ce geste qui les honore et nous donne la
joie de renforcer la Caisse de nos œuvres
de guerre.
FISHIIEIR
Nous prions instamment nos collègues et
correspondants de nous tenir au courant des
changements d’adresse des mobilisés, de
nous faire connaître ceux qui, réformés,
démobilisés, libérés ou mis en situation spé
ciale ne doivent plus participer au bénéfice
de nos œuvres.
Ce que c’est que
Les Petites “ A ”
Mais d’où vient ce nom de PETITES A ?
Ainsi s’exprime un de nos correspondants,
en remerciant des envois divers de nos œu
vres de guerre.
D’autres bénéficiaires de nos envois sont
dans un cruel embarras. L’adjectif féminin
donne à penser qu’il s’agit d’un groupement
de dames. Certaines lettres commencent ains.:
Mesdemoiselles. D’autres hésitent : Messieurs,
Mesdames ou Mesdemoiselles. Un poilu dit
carrément : Mes chères petites filles.
Le rédacteur vous dirait, du reste, qu’en
temps normal il ne se passe pas de mois sans
qu’il reçoive des demandes de publicité adres
sées à Journal des Petites Annonces ou aux
Petites Affiches. Et sa courtoisie l’oblige à
détromper les correspondants.
La Fédération des Petites « A » groupe
environ trente mille adhérents. Est-il bien
sûr qu’on trouverait mille personnes capables
de donner la clef du mystère ? Même les
sportifs qui connaissent l’U. F. O. L. E. P., sec
tion sportive des Petites « A », se servent
de lettres sans peut-être être en mesure de
traduire en langage clair.
Les Petites « A », ce sont les Petites Ami
cales. Ce sont les Ajmicales d’anciens et
d’anciennes Elèves des Ecoles e publiques.
On désigne sous ce nom à présent, non seule
ment les Associations primitives, mais par
extension les Patronages et les Œuvres
Laïques à caractère éducatif.
En 1907, Il y avait dans notre région autant
d’Amicales que d’Ecoles de garçons et de
filles, nées pour la plupart entre 1895 et 1904,
sous l’impulsion de M. Lemoine, Inspecteur
primaire. Le mouvement post-scolaire, né
en Normandie, bénéficia de l’appui du
regretté Edouard Petit, Inspecteur général,
puis Directeur de l’enseignement. Les pre
miers congrès nationaux se tinrent à Alençon,
Caen et Honfleur. C’est au cours de ce der
nier congrès que l’Inspecteur général Cavé,
pour mettre un terme à l’habitude qui coni-
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2. Mandat aux Armées qui expédie chaque
mois 100. mandats-airs Poilus*
3. Colis du Soldat malheureux qui envoie
mensuellement au front 100 colis de lainages
et douceurs.
mençait à se généraliser, de les nommer
« Les Petites Cavé », proposa de les appeler
d’un nom nouveau : « Les Petites A ».
En 1909, le congrès annuel des Petites
« A », cessant d’être réservé à la Normandie,
devint national et se tint au Havre. Une
plaque de marbre conserve la mémoire de
cet événement sous le péristyle de l’Hôtel
de Ville. La séance de clôture eut lieu sous
la présidence du Président de la République,
au Théâtre-Cirque qui fut depuis détruit
par un incendie. Le rapporteur général fut
M. André Siegfried. Deux des rapporteurs
particuliers existent encore : ce sont nos amis
M. Eugène Vittecoq et Mme Gantois, vice-
présidents d’honneur, et M. Hunel, ancien
Inspecteur primaire à Trouville.
A la suite de ce congrès, qui fut triomphal,
les Amicales du Havre et de la Région se
groupèrent en une Fédération régionale
havraise des Petites «A». Après la créa
tion, en 1930, d’une Fédération départe
mentale des Œuvres Laïques, ladite Fédéra
tion havraise devint Fédération des Œuvres
Laïques, mais le nom sous lequel ses amis
se plaisent à la désigner est toujours
Fédération havraise des Petites « A ».
L’ÉCOLE LAÏQUE ET SES ŒUVRES
DONNENT, EN SEINE-INFÉRIEURE,
UN BEL EXEMPLE DE SOLIDARITÉ
La Fédération départementale des Œuvres
Laïques de la Seine-Inférieure, répondant à
l’appel de la Ligue de l’Enseignement, vient
de réaliser, dans le département, toute une
organisation d’Œuvres de Guerre.
Tout un programme d’activité est proposé
aux deux Fédérations régionales du Havre et
de Rouen.
L’Ecole qui a formé les magnifiques sol
dats de cette guerre de liberté, n’abandon
nera pas ses anciens élèves appelés au front,
ainsi que leurs enfants restés au foyer.
L’Ecole laïque se penchera sur les misères
du front et soulagera les souffrances des
enfants du Poilu.
Cette active Fédération, en plein accord
avec les maîtres de l’Ecole, a fait appel à la
générosité des amis de l’Ecole laïque, du
Conseil général de la Seine-Inférieure, des
Administrations municipales du Havre et de
Rouen, des Amicales laïques et des enfants
eux-mêmes, ce qui lui a permis d’établir un
budget de plus d’un demi-million pour le
soldat et pour ses enfants.
FÉDÉRATION HAVRAISE
Grâce à la générosité de M. Léon Meyer,
député-maire, président de la Fédération
départementale des Œuvres Laïques, le bud
get s’établit ainsi, en recettes :
Subvention de la Ville du Havre
(sub. annuelle)
(Colis de Noël)
Cinéma pour les militaires, par
l’U.F.O.C.E.L.)
Subvention du Conseil Général..
Cotisation des Ecoles laïques
Subvention de la Fédération
havraise départementale
Dons
150.000 fr.
15.000 fr.
12.000 fr.
60.000 fr.
60.000 fr.
5.000 fr.
10.000 fr.
Total 324.000 fr.
FÉDÉRATION ROUENNAISE
Pour la région rouennaise :
Ville de Rouen 24.000 fr.
Autres communes 12.000 fr.
Département 60.000 fr.
Fédération rouennaise départe
mentale 5.000 fr.
Cotisations spéciales 19.000 fr.
Total
132.000 fr.
et pour l’ensemble du Département, un total
de 456.000 fr., soit la moitié d’un million p>our
les Poilus.
Statistiques. — 8.000 soldats en secteur,
Amicalistes ou pères d’élèves, figurent au
ficher des Œuvres laïques de la Seine-Infé
rieure.
RÉALISATIONS
Pour les Soldats. — Sur le plan havrais, la
grande Maison Fédérale du boulevard de
Strasbourg, mise à la disposition des Petites
24, Place de VHôtel-de-Ville LE HAVRE
TTn_e JVCsiisoxx de Confiance Remise aux Amicalistes
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