Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1939-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1939 01 juin 1939
Description : 1939/06/01 (N148)-1939/06/30. 1939/06/01 (N148)-1939/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982786h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
A /
LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
13' ANNEE. _ Numéro 148. CONFEDERATION GENERALE DES ŒUVRES LAÏQUES (reconnue d’utilité publique)
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) -
JUIN 1939.
HlUWIDfiii
le Bijoutier delà Place Thiers
â cote dti Printemps
LE MIEUX AIIORTI =
enMOMTREf ET BIJOUX
IA'iiiuc 10 % à nos Jociétoires
Publicité: Wl. CANDELLIER
5. Rue des Etoupières - LE HAVRE
». A. O. IV» 3702
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
Rédaction : M. PI MON T Tél. : 54.02
119, rue de Tourneville — LE HAVRE
/‘résident actif :
M. ARNAUDTIZON
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Secrétaire Général de la Fédération :
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupières - LE HAVRE
Téléphoné 46.38
Trésorier Général de la Fédération :
M. ROUSSEL, 34, rue de la République — SANVIC
Tél. 76-80
CtLècïuea Postaux Rouen 32.34
Secrétariat administratif :
Maison Fédérale
Rue Th.-Maillart - LE HAVRE
Ligue Française de l’Enseignement
O
CONGRÈS DE NICE
Le 55 e Congrès de la Ligue Française de
l’Enseignement s’est* déroulé cette année à
Nice, pendant les fêtes de la Pentecôte, sous
la présidence effective de M. Jean Zay, mi
nistre de l’Education . Nationale.
Plus de 1.000 Congressistes représentaient
les 67 Fédérations départementales affiliées
à la Ligue ; la Seine-Inférieure était repré
sentée par M. Candellier, secrétaire général
de la Fédération départementale ; M. G.
Beauville, délégué de l’UFOLEP ; Mme Can
dellier,' déléguée dé T’UFOLEA ! Mme Le-
françois, M. Dubuc, délégués de Rouen ; Mes
dames Josse et Sellier, déléguées du Havre.
MM. Arnaudtizon et Lévy-Risser s’étaient
excusés.
Le Jeudi fut le jour de travail des Com
missions présidées :
UFOLEP : M. Gornet.
UFOLEA : M. Lucien Le Foyer.
UÏOCEL : M. Brenier.
UFOVAL : M. Duburcq.
Action laïque : M. Raphaël.
Jeunesse et 1789 : M. K. Seguin.
Commission de Presse : M. Belliot.
U. P. L. F. : M. Brenier.
L’assemblée générale de la Confédération
se déroula le Vendredi, sous la présidence
de M. Brenier ; les rapports des différents
commissaires généraux furent entendus et
approuvés. .
Les élections du tiers des membres du
Conseil Général donnèrent les résultats sui
vants :
Pour 3 ans : Mlle Angles, MM. Bordel,
Bourgouin, Capitaine, Echard, Galibert, Mlle
Geraud, M. Gers, Mme Grunebaum-Balin,
MM. Lapaiehe, Léo Lagrange, Lebrun, Pon-
tier et Soleil.
Pour 2 ans : M. Loisel.
Pour 1 an : ' MM. Le Foyer et Marceau Pi
vert.
A la réunion du Conseil, le Vendredi soir,
notre Secrétaire Général, M. Candellier, fut
désigné à l’unanimité pour remplacer M. Ai-
mot comme Trésorier-adjoint de la Ligue,
M. Léo Lagrange, comme Commissaire gé
néral de l’UFOLEP en remplacement de
Marcel Delarbre, et M. Loisel, directeur de
l’Ecole Normale d’Education physique, com
me President de la Commission Technique
de l’UFOLEP.
Notre délégué à l’UFOLEP, M. G. Beau-
ville, fut nommé à nouveau Commissaire Gé
néral de l’Education Physique,
Notre déléguée à l’UFOLEA fut désignée
pour 1939 - 1940 Commissaire générale des
Ballets et Danses rythmiques.
Enfin, notre Rédacteur des Petites A, M.
Maurice Pimont, fut désigné comme Membre
de la Commission de Presse.
L’assemblée décida ensuite d’organiser en
1940 le Congrès de la Ligue à Alger et retint
les questions suivantes à étudier :
1°) L'ECOLE ET SES ŒUVRES COMPLÉ
MENTAIRES EN AFRIQUE DU NORD ;
2°) L’organisation de l’Enseignement post
scolaire en France.
Une troisième question, la Laïcité en dan
ger fera l’objet d’une séance d’informations
qui sera organisée au Siège de la Ligue fin
1939.
La tenue possible du 57 e Congrès à Rouen
ou au Havre est envisagée pour 1941 et ré
clamée par de très nombreux congressistes.
La soirée du Vendredi se termina par un
intéressant Gala Cinématographique au
cours duquel on put admirer :
1°) Oliviers et Vieux Moulins du Pays
Niçois.
2°) Le Jura, présenté par M. Collin.
3°) La Pêche en mer, de J. Brérault.
Le Samedi fut la journée des grands rap
ports :
a) L’ENSEIGNEMENT POST - SCOLAIRE
Le Congrès a entendu le remarquable rap
port de M. Barrier, inspecteur général, suivi
de vœux se rapportant à la Réforme de l’En
seignement, aux Activités dirigées et à l’En
seignement post-scolaire obligatoire.
b) LE SERVICE SOCIAL
DANS UNE DEMOCRATIE
Mme Mascart et M. Lapierre ont présen
té des travaux fort complets et importants sur
le Service social dans une Démocratie.
Ces deux rapports ont permis une ample
discussion qui fit le plus grand honneur à la
Ligue.
La soirée du Samedi était réservée au Gala
artistique de 1 UFOLEA qui se déroula sur
la scène de l’Opéra de Nice devant une af
fluence considérable.
Notre déléguée à l’UFOLEA eut la joie
de présenter au Congrès les meilleurs artis
tes de nos Concours Fédéraux 1939.
a) Solistes. — Mlle Né Noémie, de l’Ami
cale de la Mailleraye, dans « Le Rêve d’Ei
sa » de Lohengrin de Wagner.
M. Jardin, des Loisirs Coopératifs havrais,
dans « L’attaque du Moulin », de Bruneau.
M. Henry, des Loisirs Coopératifs havrais,
dans « La Vague et la Cloche », de Duparc,
puis en Duo, MM. Jardin et Henry dans lfc
.< Duo des Pêcheurs de Perles », de G. Bizet
o) Comédie. — La Troupe de l’Université
Populaire de Rouen (Président M. Millot) se
fit hautement apprécier dans « Le Fardeau de
la Liberté », de Tristan Bernard.
CONCOURS D’EDUCATION PHYSIQUE
Le Samedi et- le Dimanche, sur le Terrain
du XV e Corps, se déroulèrent les différen
tes compétitions du Championnat d’Education
physique.
Le délégué de l’UFOLEP, G. Beauville,
présentait l’Equipe représentative de la Sei
ne-Inférieure : gymnastes sélectionnés du
Patronage laïque de Graville (Moniteur :
Paul Colleu) et du Patronage laïque des
Etoupières (Moniteur : M. Maupetit).
Notre équipe, première en Leçon d’Educa
tion Physique, dut s’incliner au classement
général devant la forte délégation de l’Isè
re qui remporte le Championnat en 1939.
SEANCE DE CLOTURE
La séance de clôture se déroula le diman
che, à l’Opéra de Nice, et fut présidée par
M. Jean Zay, Ministre de l’Education natio
nale. 1
Après les discours d’usage de M. Milhaud,
président de la Fédération des Alpes Mariti
mes et du Président Brenier, au nom de la
Ligue de l’Enseignement, les Congressistes
eurent le privilège d’entendre M. Famin, ins
pecteur d Académie du Puy-de-Dôme, pré
senter dans son rapport général, notes pliées,
la physionomie très exacte, très poussée,
très documentée de ce âô 0 Congrès National.
Sa conclusion fut un vibrant acte de foi
dans la valeur de notre Enseignement et sur
les destinées de la Ligue.
Reprenant les paroles d’un philosophe an
cien, la péroraison de l’orateur fut :
Nous ne remplissons pas de vases, nous
nous efforçons d’allumer des Foyers et nous
avons confiance dans leur flamme et dans le
rayonnement de leur lumière.
Ce lumineux exposé valut au Rapporteur
général, désigné au dernier moment pour
remplacer M. Auriac, directeur de l’Ecole
Normale Supérieure, les plus vives félicita
tions de M. le Ministre de l’Education Natio
nale.
LE BANQUET
A 13 heures, les Congressistes se trou
vaient réunis à l’Escurial, en un Banquet
Amical présidé par le Ministre.
FETE DE LA JEUNESSE
L’après-midi, sur le terrain du Concours
Hippique, # une splendide Fête de la Jeunesse
fut présentée au Ministre et plus de 10.000
Enfants costumés évoluèrent devant plus de
30.000 spectateurs.
Cette manifestation qui fut un modèle d or
ganisation se compléta dans les Jardins du
Roi Albert 1 er , d’une très artistique Fête de
Nuit.
EXPOSITION DE TRAVAUX
Enfin, à l’occasion de ce magnifique Con
grès, M. l’Inspecteur d’Académie Charvot,
avec la collaboration de MM. les Inspecteurs
Primaires Rampai, Gleize, Spinelli et de no
tre concitoyen Carpentier Ulysse, avait or
ganisé une Exposition de Travaux scolaires
réalisés dans les Ecoles laïques des ’ Alpes-
Maritimes.
L’exposition, présentée par circonscrip
tions, fut une révélation pour les Familles et
un très grand succès pour nos collègues des
Alpes-Maritimes.
EXCURSIONS
Enfin pour terminer dignement ce Con
grès dans le cadre enchanteur de la Côte
d’Azur, de nombreuses excursions avaient été
minutieusement préparées pour les Congres
sistes :
1° Voyage en Corse ;
2° Nice-Thorenc par les Gorges du Loup,
Grasse, Cannes, Juan-les-Pins, Antibes, ce !
qui permit à tous, après les journées de tra
vail méthodiquement organisé, d’emporter de
ce Congrès de Nice le souvenir du plus cor
dial accueil de nos Camarades niçois qui ont
droit à tous nos remerciements.
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FETE du PLEIN AIR
Caudebec-en-Caux - 2 Juillet 1939
Train spécial sans transbordement du Havre à Caudebec
Aller — Départ du Havre: 7 h. 40 — Arrivée à Caudebec: <3 h. 42
Retour — Départ de Caudebec : 19 h. 48 — Arrivée au Havre : 21 h. 5o
Prix du Billet A R : 25 Fr.
Repas — Déjeuner : 16 Fr., pourboire compris, menu habituel
Goûter : 5 Fr. »
Les inscriptions sont reçues dès maintenant tous les jours de 15 à 1 à la Permanence, Maison Fédérale, rue Th.-Maillart.
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DÉFENSE LAÏQUE
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6 me KERMESSE
des Petites “A”
O
Dimanche 4 Juin a eu lieu notre Kermes
se. Elle a obtenu un succès inoubliable, mal
gré la chaleur et le soleil dont on n’aurait
osé escompter la collaboration indiscrète.
Comme chaque année, un certain nombre
#
d’Amicales, les mêmes, hélas ! sauf l’appoint
nouveau du Patronage laïque de Tourneville,
avaient organisé des stands variés et d’un
intérêt toujours renouvelé. De même que ce
fut une fête sans discours, ce qui est, n’est-
ce pas, une originalité nom' donnerons un
compte-rendu bref et sans palmarès. Mais il
convient de remercier en bloc tous les arti
sans dévoués du succès, depuis le commis
saire-général jusqu’aux plus modestes ven
deuses. Ils eurent d’ailleurs leur récompense
dans le sourire heureux du Trésorier-géné
ral, dont l’esprit d’organisation, méticuleux
et avisé, toujours renouvelé, avait préparé
la tâche et galvanisé les énergies (Ce sera
la seule citation, et encore sans le nom !).
La présentation agréable des stands, habi
tuellement charmante, avait réussi à mar
quer un nouveau progrès. La formule des
Pochettes-surprises, revue et corrigée, fut
un triomphe. La collaboration active des éco
les permit de battre des records. Pensez :
8.000 pochettes !
L’Exposition des Dessins et des Travaux
d’Elèves ne fut pas inférieure à celle de l’an
dernier. L’abstention de quelques établisse
ments fut largement compensée par des ap
ports nouveaux, et ce fut une joie pour les
parents, une fierté pour les élèves, une satis
faction pour les professeurs que l’hommage
rendu par plus d’un millier de visiteurs à ce
qui se fait dé beau et" de bien dans nos éta
blissements scolaires. L’exposition reçut la
visite des autorités municipales et académi
ques et des projets d’avenir furent conçus,
ambitieux peut-être, mais sincères.
L’après - midi, sur le Podium, aux allures
mystérieuses de théâtre, se déroula une fête
de jour dans la formule habituelle ; les spec
tateurs cependant' notèrent avec bonheur la
présence de chaises et de bancs qui permi
rent à un millier d’entre eux de suivre con
fortablement le déroulement d’un charmant
programme.
Le vaste terre-plein, ensoleillé mais aéré,
permit pendant deux heures aux amateurs
de sport et surtout aux fervents de basket-
ball de se réjouir aux évolutions rapides des
équipes masculines et féminines de l’U. F. O.
L. E. P. La finale du challenge Aristide
Briant fut particulièrement suivie et fertile
en émotions
De 17 à 19 heures, les couples tournèrent
avec entrain sur le ground du Bal Populaire
aux accents de l’Orchestre-Jazz Roll et ses
Cadets.
La Fête de Nuit, plus spécialement consa
crée à la célébration du Cent-Cinquantenaire
(1789-1939) avait attiré une énorme affluen
ce, sans nuire au travail des stands ni même
à l’Exposition qui reçut un nouvel afflux de
visiteurs. Le podium était devenu scène par
l’art des machinistes du Grand - Théâtre et
des Services Municipaux qui avaient fait des
miracles d’installation : plateau, décors, ri
deaux, charpente, réflecteurs, et amplifica
teurs. Là se déroula devant des milliers et
des milliers d’yeux éblouis le même spec
tacle que celui qui, le 30 Avril, au Grand-
Théâtre, avait fait l’admiration d’une salle
comble. Même programme, mêmes acteurs,
orchestre et masse chorale. Et dans le même
enthousiasme, dans une émotion aussi pro
fonde, les grands faits de la Révolution fu
rent évoqués par la musique, les chœurs, les
chants, les évolutions rythmiques, les poses
plastiques et les costumes. « C’est vraiment
beau ! ». Tel était le jugement sans discor
dance d’une foule satisfaite.
Mais la danse est une passion qui ne perd
pas ses droits. De 23 heures à 1 heure 30,
l’encombrement du plateau du Bal Populaire
fut complet et on put regretter, pour la pre
mière fois, que les dimensions n’en fussent
pas doubles. Sans un murmure, cette foule
gavée de mouvement, de lumière et de cha
leur, s’écoula. Belle fin d’une belle journée !
Alors, les ouvriers et les artisans de la
splendide 6 P Kermesse « tombèrent la veste »
et démontèrent étalages et échafaudages. En
effet, le Palais des Expositions, temple de la
joie et de l’art, dès les premières heures du
jour suivant devenait une caserne, Symbole
de la vigilance qui permet les œuvres de
paix... F. TA.
Nous soumettons à l’impartialité de nos amis
les documents suivants :
Le Havre, le 9 Juin 1939.
Mon Cher Président et Ami,
Je suis assailli depuis quelques jours de
protestations de tous nos amis des groupe
ments laïques, émus par des articles parus
dans la Dépêche de Rouen, puis dans La Lu
mière et enfin dans Havre Socialiste. Les uns
et les autres relatent que notre Président -de
la Fédération des Œuvres Laïques de la Sei
ne-Inférieure, notre ami Léon Meyer, a si
gné un projet d’abolition des lois de 1901-
1904 sur les Congrégations.
J’ai immédiatement répondu que M. Léon
Meyer, qui a toujours été à nos côtés,
n’avait pas pu donner son nom pour une
telle proposition, qu’il avait toujours été le
défenseur de l’Ecole Laïque et qu’à l’occa
sion du Cent-Cinquantenaire de la Révolu
tion, il venait par - un concours net et géné
reux d’affirmer ses sentiments laïques et ré
publicains. Il y avait très certainement er
reur ou fausse interprétation, sa fidélité à
notre idéal ne pouvant être mise en doute.
Je vous serais très reconnaissant, mon chtr
Président et Ami, de bien vouloir arrêter une
campagne aussi regrettable qui ne repose,
j’en suis persuadé, que sur des renseigne
ments erronés. Une mise au point s’impose.
Je vous prie de croire, mon Cher Presi
dent et Ami, à mes sentiments dévoués.
Par ordre : Le Secrétaire Général,
A. CANDELLIER.
*
* *
MM. Arnaudtizon, Candellier et Pimont ont
rendu visite à M. Léon Meyer.
Au cours de la conversation qu’il leur a
été donné d’avoir avec lui, notre Député-
Maire leur a déclaré :
On s’est assez ému dans certains milieux
de voir ma signature au bas d’une certaine
proposition de loi.
Que dit cette proposition ?
Deux articles. Le premier a trait aux biens
des congréganistes qui auraient, d’après cet
te proposition, le droit de posséder et d’héri
ter.
En 1914, ce droit leur a été accordé, la loi
le leur refusant ayant été suspendue par dé
cret. Depuis cette date aucun Ministre n’a
rapporté ce décret, pas même le Gouverne
ment de M. Léon Blum.
Donc cela ne fait que consacrer une chose
existante.
L’article 2 rapporte les lois du 1 er Juillet
1901 et du 7 Juillet 1904.
Je me suis renseigné près de l’auteur de
la proposition pour savoir si cet article vi
sait le droit d’enseignement pour les con
grégations.
Il m’a affirmé que non.
J’ai alors donné mon adhésion et la pro
position a été imprimée et distribuée.
Inquiet cependant de la teneur exacte de
cet article 2, j’ai demandé à un de mes Col
lègues, M. Ducos, radical-socialiste, agrégé
de l’Université, et Vice - Président de la
Chambre, s’il se souvenait de la teneur exac
te des lois visées par l’article 2.
M. Ducos ne s’en souvenait pas exactement.
Il m’a dit : « Je vais rechercher le texte de
la loi à la Bibliothèque ; je le recopierai et
te la remettrai ».
En effet, dès le lendemain, il m’en fît re
mise.
Je constatai que la loi visait bel et bien le
droit d’enseignement pour les congrégations,
contrairement à ce qui m’avait été affirmé.
J’ai immédiatement déposé l’amendement
tendant au rejet de l’article 2 de la proposi
tion de loi présentée par M. Pédellier rela
tif aux droits d’enseignement des congréga
tions et au renvoi à la Commission.
Le récépissé de cet amendement m’a été
délivré par le Secrétaire Général de la Pré
sidence de la Chambre des Députés, le 8
Juin courant.
Ceci dit, non pour me disculper. Je n’en ai
pas besoin au milieu de mes amis, car de
puis 40 ans ils savent avec quelle ardeur j’ai
défendu l’Ecole Laïque et tout le personnel
enseignant.
Ils savent le soin que j’ai pris, ainsi que
mes Collègues du Conseil Municipal, pour
faire édifier de grandes et belles écoles et
encore, avant hier, j’ai reçu l’autorisation
d’emprunter 10 millions pour l’agrandisse
ment Se l’Ecole Louis Blanc, la construction
d une Ecole dans les Neiges et l’agrandisse
ment du Lycée de Jeunes Filles, l’Etat sub
ventionnant ces travaux pour 5 millions.
Nul n’ignore de plus combien j’ai favorisé
l'éclosion et le développement des Amicales
Laïques qui, avec le concours du personnel
enseignant, font grand honneur à la Ville du
Havre.
Vous savez fort bien que dans le passé
l’Ecole Laïque n’a pas eu de plus ardent dé
fenseur et je suis convaincu que vous êtes
persuadés qu’aujourd’hui comme demain ce
lui qui a l’honneur d'être Président des Peti
tes « A » luttera à vos côtés avec la même
energie pour assurer le développement ae
l’enseignement laïque et des Amicales.
*
* *
DOCUMENTS :
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Secrétariat Général
Législatif
Paris, le 8 Juin 1939.
Votre amendement vient de m’être remis
Le Secrétaire Général,
Signé : CARLIER.
Horlogerie
GALIBERT
CHOIX UNIQUE
PRIX SERIEUX
10 °lo aux Sociétaires
Prix Imposés exceptés
U 16 pl. de rHôtel-de-Ville - 1,rue .-Siegfried
Succursale: 275 & 277, rue A.-Briand - LE HAVRE
X
24, Place de l’Hôtel-de-Ville L.E HAVRE
DilUD®:
Une Maison de Confiance - - Remise aux A.micalistes
LIGUE FRANÇAISE DE L’ENSEIGNEMENT
13' ANNEE. _ Numéro 148. CONFEDERATION GENERALE DES ŒUVRES LAÏQUES (reconnue d’utilité publique)
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JUIN 1939.
HlUWIDfiii
le Bijoutier delà Place Thiers
â cote dti Printemps
LE MIEUX AIIORTI =
enMOMTREf ET BIJOUX
IA'iiiuc 10 % à nos Jociétoires
Publicité: Wl. CANDELLIER
5. Rue des Etoupières - LE HAVRE
». A. O. IV» 3702
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
Rédaction : M. PI MON T Tél. : 54.02
119, rue de Tourneville — LE HAVRE
/‘résident actif :
M. ARNAUDTIZON
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Secrétaire Général de la Fédération :
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupières - LE HAVRE
Téléphoné 46.38
Trésorier Général de la Fédération :
M. ROUSSEL, 34, rue de la République — SANVIC
Tél. 76-80
CtLècïuea Postaux Rouen 32.34
Secrétariat administratif :
Maison Fédérale
Rue Th.-Maillart - LE HAVRE
Ligue Française de l’Enseignement
O
CONGRÈS DE NICE
Le 55 e Congrès de la Ligue Française de
l’Enseignement s’est* déroulé cette année à
Nice, pendant les fêtes de la Pentecôte, sous
la présidence effective de M. Jean Zay, mi
nistre de l’Education . Nationale.
Plus de 1.000 Congressistes représentaient
les 67 Fédérations départementales affiliées
à la Ligue ; la Seine-Inférieure était repré
sentée par M. Candellier, secrétaire général
de la Fédération départementale ; M. G.
Beauville, délégué de l’UFOLEP ; Mme Can
dellier,' déléguée dé T’UFOLEA ! Mme Le-
françois, M. Dubuc, délégués de Rouen ; Mes
dames Josse et Sellier, déléguées du Havre.
MM. Arnaudtizon et Lévy-Risser s’étaient
excusés.
Le Jeudi fut le jour de travail des Com
missions présidées :
UFOLEP : M. Gornet.
UFOLEA : M. Lucien Le Foyer.
UÏOCEL : M. Brenier.
UFOVAL : M. Duburcq.
Action laïque : M. Raphaël.
Jeunesse et 1789 : M. K. Seguin.
Commission de Presse : M. Belliot.
U. P. L. F. : M. Brenier.
L’assemblée générale de la Confédération
se déroula le Vendredi, sous la présidence
de M. Brenier ; les rapports des différents
commissaires généraux furent entendus et
approuvés. .
Les élections du tiers des membres du
Conseil Général donnèrent les résultats sui
vants :
Pour 3 ans : Mlle Angles, MM. Bordel,
Bourgouin, Capitaine, Echard, Galibert, Mlle
Geraud, M. Gers, Mme Grunebaum-Balin,
MM. Lapaiehe, Léo Lagrange, Lebrun, Pon-
tier et Soleil.
Pour 2 ans : M. Loisel.
Pour 1 an : ' MM. Le Foyer et Marceau Pi
vert.
A la réunion du Conseil, le Vendredi soir,
notre Secrétaire Général, M. Candellier, fut
désigné à l’unanimité pour remplacer M. Ai-
mot comme Trésorier-adjoint de la Ligue,
M. Léo Lagrange, comme Commissaire gé
néral de l’UFOLEP en remplacement de
Marcel Delarbre, et M. Loisel, directeur de
l’Ecole Normale d’Education physique, com
me President de la Commission Technique
de l’UFOLEP.
Notre délégué à l’UFOLEP, M. G. Beau-
ville, fut nommé à nouveau Commissaire Gé
néral de l’Education Physique,
Notre déléguée à l’UFOLEA fut désignée
pour 1939 - 1940 Commissaire générale des
Ballets et Danses rythmiques.
Enfin, notre Rédacteur des Petites A, M.
Maurice Pimont, fut désigné comme Membre
de la Commission de Presse.
L’assemblée décida ensuite d’organiser en
1940 le Congrès de la Ligue à Alger et retint
les questions suivantes à étudier :
1°) L'ECOLE ET SES ŒUVRES COMPLÉ
MENTAIRES EN AFRIQUE DU NORD ;
2°) L’organisation de l’Enseignement post
scolaire en France.
Une troisième question, la Laïcité en dan
ger fera l’objet d’une séance d’informations
qui sera organisée au Siège de la Ligue fin
1939.
La tenue possible du 57 e Congrès à Rouen
ou au Havre est envisagée pour 1941 et ré
clamée par de très nombreux congressistes.
La soirée du Vendredi se termina par un
intéressant Gala Cinématographique au
cours duquel on put admirer :
1°) Oliviers et Vieux Moulins du Pays
Niçois.
2°) Le Jura, présenté par M. Collin.
3°) La Pêche en mer, de J. Brérault.
Le Samedi fut la journée des grands rap
ports :
a) L’ENSEIGNEMENT POST - SCOLAIRE
Le Congrès a entendu le remarquable rap
port de M. Barrier, inspecteur général, suivi
de vœux se rapportant à la Réforme de l’En
seignement, aux Activités dirigées et à l’En
seignement post-scolaire obligatoire.
b) LE SERVICE SOCIAL
DANS UNE DEMOCRATIE
Mme Mascart et M. Lapierre ont présen
té des travaux fort complets et importants sur
le Service social dans une Démocratie.
Ces deux rapports ont permis une ample
discussion qui fit le plus grand honneur à la
Ligue.
La soirée du Samedi était réservée au Gala
artistique de 1 UFOLEA qui se déroula sur
la scène de l’Opéra de Nice devant une af
fluence considérable.
Notre déléguée à l’UFOLEA eut la joie
de présenter au Congrès les meilleurs artis
tes de nos Concours Fédéraux 1939.
a) Solistes. — Mlle Né Noémie, de l’Ami
cale de la Mailleraye, dans « Le Rêve d’Ei
sa » de Lohengrin de Wagner.
M. Jardin, des Loisirs Coopératifs havrais,
dans « L’attaque du Moulin », de Bruneau.
M. Henry, des Loisirs Coopératifs havrais,
dans « La Vague et la Cloche », de Duparc,
puis en Duo, MM. Jardin et Henry dans lfc
.< Duo des Pêcheurs de Perles », de G. Bizet
o) Comédie. — La Troupe de l’Université
Populaire de Rouen (Président M. Millot) se
fit hautement apprécier dans « Le Fardeau de
la Liberté », de Tristan Bernard.
CONCOURS D’EDUCATION PHYSIQUE
Le Samedi et- le Dimanche, sur le Terrain
du XV e Corps, se déroulèrent les différen
tes compétitions du Championnat d’Education
physique.
Le délégué de l’UFOLEP, G. Beauville,
présentait l’Equipe représentative de la Sei
ne-Inférieure : gymnastes sélectionnés du
Patronage laïque de Graville (Moniteur :
Paul Colleu) et du Patronage laïque des
Etoupières (Moniteur : M. Maupetit).
Notre équipe, première en Leçon d’Educa
tion Physique, dut s’incliner au classement
général devant la forte délégation de l’Isè
re qui remporte le Championnat en 1939.
SEANCE DE CLOTURE
La séance de clôture se déroula le diman
che, à l’Opéra de Nice, et fut présidée par
M. Jean Zay, Ministre de l’Education natio
nale. 1
Après les discours d’usage de M. Milhaud,
président de la Fédération des Alpes Mariti
mes et du Président Brenier, au nom de la
Ligue de l’Enseignement, les Congressistes
eurent le privilège d’entendre M. Famin, ins
pecteur d Académie du Puy-de-Dôme, pré
senter dans son rapport général, notes pliées,
la physionomie très exacte, très poussée,
très documentée de ce âô 0 Congrès National.
Sa conclusion fut un vibrant acte de foi
dans la valeur de notre Enseignement et sur
les destinées de la Ligue.
Reprenant les paroles d’un philosophe an
cien, la péroraison de l’orateur fut :
Nous ne remplissons pas de vases, nous
nous efforçons d’allumer des Foyers et nous
avons confiance dans leur flamme et dans le
rayonnement de leur lumière.
Ce lumineux exposé valut au Rapporteur
général, désigné au dernier moment pour
remplacer M. Auriac, directeur de l’Ecole
Normale Supérieure, les plus vives félicita
tions de M. le Ministre de l’Education Natio
nale.
LE BANQUET
A 13 heures, les Congressistes se trou
vaient réunis à l’Escurial, en un Banquet
Amical présidé par le Ministre.
FETE DE LA JEUNESSE
L’après-midi, sur le terrain du Concours
Hippique, # une splendide Fête de la Jeunesse
fut présentée au Ministre et plus de 10.000
Enfants costumés évoluèrent devant plus de
30.000 spectateurs.
Cette manifestation qui fut un modèle d or
ganisation se compléta dans les Jardins du
Roi Albert 1 er , d’une très artistique Fête de
Nuit.
EXPOSITION DE TRAVAUX
Enfin, à l’occasion de ce magnifique Con
grès, M. l’Inspecteur d’Académie Charvot,
avec la collaboration de MM. les Inspecteurs
Primaires Rampai, Gleize, Spinelli et de no
tre concitoyen Carpentier Ulysse, avait or
ganisé une Exposition de Travaux scolaires
réalisés dans les Ecoles laïques des ’ Alpes-
Maritimes.
L’exposition, présentée par circonscrip
tions, fut une révélation pour les Familles et
un très grand succès pour nos collègues des
Alpes-Maritimes.
EXCURSIONS
Enfin pour terminer dignement ce Con
grès dans le cadre enchanteur de la Côte
d’Azur, de nombreuses excursions avaient été
minutieusement préparées pour les Congres
sistes :
1° Voyage en Corse ;
2° Nice-Thorenc par les Gorges du Loup,
Grasse, Cannes, Juan-les-Pins, Antibes, ce !
qui permit à tous, après les journées de tra
vail méthodiquement organisé, d’emporter de
ce Congrès de Nice le souvenir du plus cor
dial accueil de nos Camarades niçois qui ont
droit à tous nos remerciements.
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FETE du PLEIN AIR
Caudebec-en-Caux - 2 Juillet 1939
Train spécial sans transbordement du Havre à Caudebec
Aller — Départ du Havre: 7 h. 40 — Arrivée à Caudebec: <3 h. 42
Retour — Départ de Caudebec : 19 h. 48 — Arrivée au Havre : 21 h. 5o
Prix du Billet A R : 25 Fr.
Repas — Déjeuner : 16 Fr., pourboire compris, menu habituel
Goûter : 5 Fr. »
Les inscriptions sont reçues dès maintenant tous les jours de 15 à 1 à la Permanence, Maison Fédérale, rue Th.-Maillart.
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DÉFENSE LAÏQUE
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6 me KERMESSE
des Petites “A”
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Dimanche 4 Juin a eu lieu notre Kermes
se. Elle a obtenu un succès inoubliable, mal
gré la chaleur et le soleil dont on n’aurait
osé escompter la collaboration indiscrète.
Comme chaque année, un certain nombre
#
d’Amicales, les mêmes, hélas ! sauf l’appoint
nouveau du Patronage laïque de Tourneville,
avaient organisé des stands variés et d’un
intérêt toujours renouvelé. De même que ce
fut une fête sans discours, ce qui est, n’est-
ce pas, une originalité nom' donnerons un
compte-rendu bref et sans palmarès. Mais il
convient de remercier en bloc tous les arti
sans dévoués du succès, depuis le commis
saire-général jusqu’aux plus modestes ven
deuses. Ils eurent d’ailleurs leur récompense
dans le sourire heureux du Trésorier-géné
ral, dont l’esprit d’organisation, méticuleux
et avisé, toujours renouvelé, avait préparé
la tâche et galvanisé les énergies (Ce sera
la seule citation, et encore sans le nom !).
La présentation agréable des stands, habi
tuellement charmante, avait réussi à mar
quer un nouveau progrès. La formule des
Pochettes-surprises, revue et corrigée, fut
un triomphe. La collaboration active des éco
les permit de battre des records. Pensez :
8.000 pochettes !
L’Exposition des Dessins et des Travaux
d’Elèves ne fut pas inférieure à celle de l’an
dernier. L’abstention de quelques établisse
ments fut largement compensée par des ap
ports nouveaux, et ce fut une joie pour les
parents, une fierté pour les élèves, une satis
faction pour les professeurs que l’hommage
rendu par plus d’un millier de visiteurs à ce
qui se fait dé beau et" de bien dans nos éta
blissements scolaires. L’exposition reçut la
visite des autorités municipales et académi
ques et des projets d’avenir furent conçus,
ambitieux peut-être, mais sincères.
L’après - midi, sur le Podium, aux allures
mystérieuses de théâtre, se déroula une fête
de jour dans la formule habituelle ; les spec
tateurs cependant' notèrent avec bonheur la
présence de chaises et de bancs qui permi
rent à un millier d’entre eux de suivre con
fortablement le déroulement d’un charmant
programme.
Le vaste terre-plein, ensoleillé mais aéré,
permit pendant deux heures aux amateurs
de sport et surtout aux fervents de basket-
ball de se réjouir aux évolutions rapides des
équipes masculines et féminines de l’U. F. O.
L. E. P. La finale du challenge Aristide
Briant fut particulièrement suivie et fertile
en émotions
De 17 à 19 heures, les couples tournèrent
avec entrain sur le ground du Bal Populaire
aux accents de l’Orchestre-Jazz Roll et ses
Cadets.
La Fête de Nuit, plus spécialement consa
crée à la célébration du Cent-Cinquantenaire
(1789-1939) avait attiré une énorme affluen
ce, sans nuire au travail des stands ni même
à l’Exposition qui reçut un nouvel afflux de
visiteurs. Le podium était devenu scène par
l’art des machinistes du Grand - Théâtre et
des Services Municipaux qui avaient fait des
miracles d’installation : plateau, décors, ri
deaux, charpente, réflecteurs, et amplifica
teurs. Là se déroula devant des milliers et
des milliers d’yeux éblouis le même spec
tacle que celui qui, le 30 Avril, au Grand-
Théâtre, avait fait l’admiration d’une salle
comble. Même programme, mêmes acteurs,
orchestre et masse chorale. Et dans le même
enthousiasme, dans une émotion aussi pro
fonde, les grands faits de la Révolution fu
rent évoqués par la musique, les chœurs, les
chants, les évolutions rythmiques, les poses
plastiques et les costumes. « C’est vraiment
beau ! ». Tel était le jugement sans discor
dance d’une foule satisfaite.
Mais la danse est une passion qui ne perd
pas ses droits. De 23 heures à 1 heure 30,
l’encombrement du plateau du Bal Populaire
fut complet et on put regretter, pour la pre
mière fois, que les dimensions n’en fussent
pas doubles. Sans un murmure, cette foule
gavée de mouvement, de lumière et de cha
leur, s’écoula. Belle fin d’une belle journée !
Alors, les ouvriers et les artisans de la
splendide 6 P Kermesse « tombèrent la veste »
et démontèrent étalages et échafaudages. En
effet, le Palais des Expositions, temple de la
joie et de l’art, dès les premières heures du
jour suivant devenait une caserne, Symbole
de la vigilance qui permet les œuvres de
paix... F. TA.
Nous soumettons à l’impartialité de nos amis
les documents suivants :
Le Havre, le 9 Juin 1939.
Mon Cher Président et Ami,
Je suis assailli depuis quelques jours de
protestations de tous nos amis des groupe
ments laïques, émus par des articles parus
dans la Dépêche de Rouen, puis dans La Lu
mière et enfin dans Havre Socialiste. Les uns
et les autres relatent que notre Président -de
la Fédération des Œuvres Laïques de la Sei
ne-Inférieure, notre ami Léon Meyer, a si
gné un projet d’abolition des lois de 1901-
1904 sur les Congrégations.
J’ai immédiatement répondu que M. Léon
Meyer, qui a toujours été à nos côtés,
n’avait pas pu donner son nom pour une
telle proposition, qu’il avait toujours été le
défenseur de l’Ecole Laïque et qu’à l’occa
sion du Cent-Cinquantenaire de la Révolu
tion, il venait par - un concours net et géné
reux d’affirmer ses sentiments laïques et ré
publicains. Il y avait très certainement er
reur ou fausse interprétation, sa fidélité à
notre idéal ne pouvant être mise en doute.
Je vous serais très reconnaissant, mon chtr
Président et Ami, de bien vouloir arrêter une
campagne aussi regrettable qui ne repose,
j’en suis persuadé, que sur des renseigne
ments erronés. Une mise au point s’impose.
Je vous prie de croire, mon Cher Presi
dent et Ami, à mes sentiments dévoués.
Par ordre : Le Secrétaire Général,
A. CANDELLIER.
*
* *
MM. Arnaudtizon, Candellier et Pimont ont
rendu visite à M. Léon Meyer.
Au cours de la conversation qu’il leur a
été donné d’avoir avec lui, notre Député-
Maire leur a déclaré :
On s’est assez ému dans certains milieux
de voir ma signature au bas d’une certaine
proposition de loi.
Que dit cette proposition ?
Deux articles. Le premier a trait aux biens
des congréganistes qui auraient, d’après cet
te proposition, le droit de posséder et d’héri
ter.
En 1914, ce droit leur a été accordé, la loi
le leur refusant ayant été suspendue par dé
cret. Depuis cette date aucun Ministre n’a
rapporté ce décret, pas même le Gouverne
ment de M. Léon Blum.
Donc cela ne fait que consacrer une chose
existante.
L’article 2 rapporte les lois du 1 er Juillet
1901 et du 7 Juillet 1904.
Je me suis renseigné près de l’auteur de
la proposition pour savoir si cet article vi
sait le droit d’enseignement pour les con
grégations.
Il m’a affirmé que non.
J’ai alors donné mon adhésion et la pro
position a été imprimée et distribuée.
Inquiet cependant de la teneur exacte de
cet article 2, j’ai demandé à un de mes Col
lègues, M. Ducos, radical-socialiste, agrégé
de l’Université, et Vice - Président de la
Chambre, s’il se souvenait de la teneur exac
te des lois visées par l’article 2.
M. Ducos ne s’en souvenait pas exactement.
Il m’a dit : « Je vais rechercher le texte de
la loi à la Bibliothèque ; je le recopierai et
te la remettrai ».
En effet, dès le lendemain, il m’en fît re
mise.
Je constatai que la loi visait bel et bien le
droit d’enseignement pour les congrégations,
contrairement à ce qui m’avait été affirmé.
J’ai immédiatement déposé l’amendement
tendant au rejet de l’article 2 de la proposi
tion de loi présentée par M. Pédellier rela
tif aux droits d’enseignement des congréga
tions et au renvoi à la Commission.
Le récépissé de cet amendement m’a été
délivré par le Secrétaire Général de la Pré
sidence de la Chambre des Députés, le 8
Juin courant.
Ceci dit, non pour me disculper. Je n’en ai
pas besoin au milieu de mes amis, car de
puis 40 ans ils savent avec quelle ardeur j’ai
défendu l’Ecole Laïque et tout le personnel
enseignant.
Ils savent le soin que j’ai pris, ainsi que
mes Collègues du Conseil Municipal, pour
faire édifier de grandes et belles écoles et
encore, avant hier, j’ai reçu l’autorisation
d’emprunter 10 millions pour l’agrandisse
ment Se l’Ecole Louis Blanc, la construction
d une Ecole dans les Neiges et l’agrandisse
ment du Lycée de Jeunes Filles, l’Etat sub
ventionnant ces travaux pour 5 millions.
Nul n’ignore de plus combien j’ai favorisé
l'éclosion et le développement des Amicales
Laïques qui, avec le concours du personnel
enseignant, font grand honneur à la Ville du
Havre.
Vous savez fort bien que dans le passé
l’Ecole Laïque n’a pas eu de plus ardent dé
fenseur et je suis convaincu que vous êtes
persuadés qu’aujourd’hui comme demain ce
lui qui a l’honneur d'être Président des Peti
tes « A » luttera à vos côtés avec la même
energie pour assurer le développement ae
l’enseignement laïque et des Amicales.
*
* *
DOCUMENTS :
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Secrétariat Général
Législatif
Paris, le 8 Juin 1939.
Votre amendement vient de m’être remis
Le Secrétaire Général,
Signé : CARLIER.
Horlogerie
GALIBERT
CHOIX UNIQUE
PRIX SERIEUX
10 °lo aux Sociétaires
Prix Imposés exceptés
U 16 pl. de rHôtel-de-Ville - 1,rue .-Siegfried
Succursale: 275 & 277, rue A.-Briand - LE HAVRE
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24, Place de l’Hôtel-de-Ville L.E HAVRE
DilUD®:
Une Maison de Confiance - - Remise aux A.micalistes
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