Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1934-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1934 01 janvier 1934
Description : 1934/01/01 (N87)-1934/01/31. 1934/01/01 (N87)-1934/01/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9827252
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
n
»
T . I
Huitième Auuée. — N u 87
Ce Journal ne doit pas être vendu
' . ~ * • y .. ; •* .. . ' *
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
/ v CA*
(ÿ ° u - ■ '
ôj
àfivier 1934
Faites vos Achats chez
Le Bijoutier de la Place Thiers
(à côté du Printemps)
Le mieux assorti
en MONTRES ET BIJOUX
Remise 10 % n nos Sociétaires.
A, O. JV° 370Î2
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
Publicité: A. CANDELLIER
5, Rue des Etoupières - LE HAVRE
vXOTXZRTST AU. MENSUEL
L
Rédaction : M. PIIVIONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Président actif :
Secrétaire Général de la Fédération :
Trésorier Général de la Fédération :
f
Secrétariat administratif :
M. ARNAUDTIZON
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupières - LE HAVRE
M. ROUSSEL, 36, rue Sadi-Carnot, SANVIC - Tél. 60-18
Ecole de Filles
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
Téléphone 46.38
Chèques Postaux Rouen 6234:
Rue Dauphine - LE HAVRE
1 934:
Les Petites “A”
avec ses Meilleurs Souhaits
à ses Lecteurs
POUR LA VIE DD JOURNAL
Vous aimez votre journal « Les Petites A »
et vous verriez avec regret sa disparition ?
Vous y voyez le lien, l'informateur et l'ani
mateur de nos Œuvres laïques, dites-vous ?
Merci.
Faites-vous tout votre possible pour qu'il
vive et se développe ?
Le lisez-vous, le faites-vous lire et tirez-vous
de sa lecture le maximum de profit ? Alimen
tez-vous la rédaction d'informations et de com
muniqués ?
Vous ne parlerons pas de l’aide pécuniaire
que vous lui apportez ; les chiffres sont là.
Les souscriptions volontaires qui en 1930 pro
duisaient 1.350 francs n’ont donné en 1933
que 25 francs. C’est entendu ; vous vous en
remettez à la Commission du Journal du soin
de trouver les là.000 francs qu’il coûte.
Mais vous demandez-vous quelquefois « d’où
vient l’argent » ?
Comme vous avez le droit de le savoir, je
vous dirai qu’il est fourni en grande partie
ptir des annonceurs qui sont des amis en mê
me temps que des commerçants avisés. Que
pouvez-vous faire pour leur témoigner la re
connaissance fédérale ? Fous avez compris.
Vous serez pour vos emplettes particulières et
pour l’approvisionnement des Œuvres qui
vous sont chères leurs meilleurs clients.
Il importe en effet que nos annonceurs s’a
perçoivent que nous ne sommes pas des in
grats. Il faut que ceux qui nous quittent sen
tent que nous représentons une force et qu’ils
le regrettent un jour. Certains s’en sont aper
çus, d’autres s’en apercevront.
Mais nous devons rendre hommage à la fidé
lité des anciens et à la confiance des nouveaux.
Nous mêmes avons tenu à ne pas solliciter
des commerçants qui ne soient pas les soutiens
du vieux et solide commerce local. On verra
avec plaisir reparaître la Confiturerie d'Epou-
ville ; Toits ports est une incarnation nou
velle de la vieille Maison Dufételle (ex-Bergè-
re) ; les Chaussures Coop sont une sœur ju
melle de notre amie L’Union des Coopérateurs.
La Maison de transports S.A.T.A.N. nous a déjà
donné des marques certaines de sympathie
avec les conditions tout à fait avantageuses
qu’elle nous fait pour le transport de nos films
de Cinéma.
Comme l’an dernier, nous nous faisons un
plaisir de publier la liste de nos annonceurs,
palmarès d’un nouveau genre — en disant
adieu à ceux qui nous quittent par force (Grand
Bazar, Ponce) en regrettant le geste des 10 qui
croient devoir nous abandonner, et en remer
ciant les autres de leur précieux appui.
Photographie Mellet, Adam (Le Sport), R.
Bellanger et Pivain, David (Aux Bûcherons),
Galeries du Havre, Turlure (Au Petit Paris),
Cahard, restaurateur, Librairie Delahaye, Gar-
din, armurier, Horlogerie Galibertj les 10 an
nonceurs qui nous sont fidèles depuis 8 ans.
Bains-Douches de Saint-François, Bières Po
laire, Union des Coopérateurs, depuis 7 ans.
Confiturerie d’Epouville, 7 ans en deux sé
ries.
Maison Jjtcroix (Vêtements), Iji dation (As
surances), Delahaye (Couverture), depuis 6 ans.
Maison Carpentier-Lefebvre (Cycles), 5 ans
en deux séries.
Select-Pat hé (Cinéma), Longuemare (Roi
des Vins), Coronel (Fourrures), Etablissements
Le Page, depuis U ans.
Fauvet (Chapelier), Magne (Pianos Hoff
mann), Delaunay-Lepilleur (Bonneterie), Hô
tels Hamon et Bellevue, A. Picard (Opticien),
depuis 3 ans.
Maison Delamare d’Yvetot. 3 ans en deux
reprises.
Horlogerie Milliaud fils, Maroquinerie Lafar-
ge, Pyée (Coiffeur), Picard (Electricien), Escu-
dier (Toiles), Peugeot, Tillon, Charles et C ie ..
depuis 2 ans.
Les idées d’un Français moyen
Sup le surmenage scolaire
Nous avons lu avec beaucoup d’intérêt, dans
le « Petit Havre » du i3 Décembre, un arti
cle de Ludovic Naudeau, intitulé « Les Devoirs
et les Congés ».
L’auteur, avec conviction et même avec
L' aucoup d’esprit, s’élève contre le surmenage
scolaire et le gavage qui précède les périodes
-l'examen. il a raison, oem h ki raison, même
quand il dit que 'a méthode Mussolini a du
t m parce qu’elle aboutit.
Les médecins condamner.! i 'habitude de
surcharger de devoirs .les enfants qui de ce
fait se trouvent privés des délassements et dos
exercices nécessaires à leur format! :*n.
Les pédagogues sont également de cet avis ;
ils l’ont souvent répété dans leurs cours, leurs
conférences et leurs écrits. Seulement, il con
vient de bien s’entendre quand on emploie ’e
terme de pédagogues. Ce terme qu’on appli
que à tous ceux qui ont mission d’enseigner,
convient à beaucoup d’entre eux certes, mais
bien plus spécialement à ceux qui enseignent
à enseigner. Hélas, eelte distinction n’est que
trop nécessaire.
L’évolution de la science pédagogique s’est
considérablement accélérée dans notre pays
depuis vingt ans ; la confrontation des mé
thodes employées dans tous les Etats européens
et américains a dégagé certaines vérités géné-
raies qui agissent peu à peu sur notre ensei
gnement national.
Mais il y a dans l’Université deux points
d’adhérence que la routine empêche de briser.
C’est d’abord, à la tête, une sorte de timidité
à abandonner les vieilles habitudes d’adminis
tration, satisfaites des résultats acquis dans le
passé, incertaines des fruits à recueillir d’un
bouleversement. Allégement des programmes,
simplification des examens, adaptation aux be
soins locaux ou régionaux, voilà ce que récla
ment tous les Congrès professionnels.
C’est ensuite à la base, l’hésitation des « en
seignants » à innover, à paraître révolution
naires, à ne point garder l’esprit fonctionnai
re, presque le seul générateur de l’avancement
et des distinctions.
En ce qui concerne l’article de Ludovic
Naudeau, nous dirons qu’il y a peut-être in
convénient à proclamer tout d’un bloc : Plus
de devoirs, des congés.
On risque d’être trop bien compris tics en
fants, qui traduisent aussitôt: Plus de devoirs,
plus de leçons, plus rien ! On risque d’être
approuvé sans réflexion par ceux qui ne sont
pas convaincus de la nécessité de l’instruction
et de se voir emboîter le pas par ceux qui
n’en veulent pas... pour les autres.
Il faut s’entendre.
D’abord, il y a les enfants qui reçoivent
l’enseignement du premier degré. Pour ceux-
là, c’est entendu : les devoirs à domicile sont
parfaitement inutiles car à moins d’être don
nés par des bourreaux inconscients, ils ne peu
vent être que la répétition de travaux faits en
classe. Soyons justes d’ailleurs. Ils n’existent
presque plus, car l’enseignement élémentaire
s’affranchit plus facilement que les autres des
errements anciens. Vous m’y prenez, dîtes-
vousi j’ai écrit presque plus, et vous ajoutez:
c’est encore trop !
Il est difficile d’être absolu et, pour bien
juger, il faut connaître tous les éléments de
la cause. Je ne vous parlerai que pour mé
moire des parents qui jugent encore de la va
leur de l’Ecole et du Maître d’après le travail
que l’enfant rapporte à faire à domicile. De
mon temps... disent-ils. Ils ont tort et je xou
ïes abandonne. Mais il existe, en ville tout
au moins, une question des études surveillées.
Beaucoup de travailleurs ont besoin d’être
tranquilles sur le sort de leurs enfants jusqu’à
six heures du soir. Il faut donc les occuper.
Organisez des garderies ! répondez-vous. Mer
ci, rétorquent les Instituteurs, après une jour
née de travail, nous voudrions vous y voir !
En tous cas, il y a les leçons dont chacun
reconnaît la nécessité, je pense, car c’est un
travail personnel indispensable. Mais les jeu
nes, qui ne peuvent ni ne doivent avoir de
leçons à apprendre, doivent être occupés. Voi
là la raison du presque plus.
J’ajoute que l’école primaire a supprimé les
devoirs du jeudi et des congés. Nulle part, on
ne donne de devoirs de vacances. Les seuls
clients des éditeurs de Cahiers de Devoirs de
Vacances sont les parents bourreaux. Mussolini
lui-même peut-il les supprimer P
Parlons maintenant de l’enseignement du
2 me et du 3 me degrés. Supprimer totalement
les devoirs I Mais, c’est absolument impossi
ble. Il faut du temps pour faire un travail de
recherches : composition *,.u dissertation fran
çaise, problèmes d'algèbre ou de géométrie,
questions de physique ou de chimie, thèmes
ou versions de langues anciennes ou moder
nes, préparation de textes. Si cela se fait en
classe, pendant les cinq ou six heures de
courp, la tâche sera légère pour le professeur
devenu surveillant, mais je crains bien que
le programme doive jpQur le coup être réduit
à l’excès. Ajoutez que la vitesse d’exécution
est très variable selon les individus ; que fe
ront les habiles P ou comment finiront les
moins favorisés ?
Cependant, nous ferons chorus avec le§ ad
versaires du surmenage s’ : ls s’élèvent contre
les travaux trop longs et les exercices inutiles.
Dans les Ecoles dont il s’agit, les professeurs
sont spécialisés. C’est un bien pour la valeur
de l’enseignement ; mais pour le repos des
élèves, quel écueil ! Chaque professeur agit
comme s’il était seul, ne demandant souvent
qu’un effort raisonnable s,’il n’était multiplié
par trois ou quatre du fait de la coïncidence
des jours, heures et matières. C’est pour évi
ter l’affolement qui s’empare des élèves cer
tains soirs qu’on souhaiterait une liaison, un
contrôle, une coordination. C’est la tâché qui
devrait solliciter l’attention des chefs d’établis
sement. C’est dans ce but que fonctionne par
fois (trop rarement) | un Conseil d’enseigne
ment. Avez-vous songé, en voyant veiller tard
à domicile vos enfants — ce que vous déplo
rez avec nous — à la situation des élèves in
ternes qui n’ont qu’un nombre limité d’heu
res d’étude ? Pauvres pensionnaires, esclaves
de toutes les règles, toujours en retard pour
leur ouvrage, souvent pur is par de mauvaises
notes et dé mauvais' classements T
Les jeunes filles, qiii s'affranchissent moins
facilement de leur esclavage, semblent parti
culièrement corvéables à merci. Et avec elles,
je maudis ces cours manuscrits, ces dessins
d’art, ces planches coloriées et fignolées de
sciences naturelles, ces travaux de couture ou
de tricot qui rognent sur leur sommeil, sur
leurs promenades, leurs distractions — sur
leurs congés même ! Barbarie inepte et sou
vent inutile ! Vous confierai-je que d’excel
lents élèves ne se tirent de ce supplice que
parce qu’un papa sait dessiner, qu’une ma
man ou une grand'mère tricote à ravir ?
Où est l’éducation morale qui enseigne la
franchise et la probité ? Où est l’utilité pra
tique d’un travail ainsi fait ?
Aussi, pour rester dans la juste mesure,
dirons-nous presque comme Ludovic Naudeau :
Moins de devoirs ; davantage de distractions ;
respectons las congés.
M. Pimont.
Pouf l'éducation de la Démocratie
par l’Enseignement postscolaire obligatoire
Voici des promesses gouvernementales
faites... en 1895 !!!
Et qui ne se laisserait loucher par cette
émouvante évocation à laquelle s'est laissé aller
un grand Maître de l’Université qui ne pêche
pas par une excessive sentimentalité: « Ce
qui importe avant tout, Messieurs, c’est que
partout où il y a une école, cette école ne soit
pas faite seulement pour les petits écoliers,
mais qu’elle soit ouverte à leurs frères aînés ;
à mesure que les mœurs républicaines auront
pénétré plus avant dans les populations, l’éco
le, dans chaque village, sera connue de tous
comme la maison de la jeunesse, toujours
hospitalière à ses anciens élèves, le foyer in
tellectuel du pays, le rendez-vous où l’on se
retrouve à tous les âges pour étudier, pour
lire, pour s’instruire, pour échanger des
TRAVAUX & PRODUITS
pour
AMATEURS PHOTOGRAPHES
B. M SI IL IL H T
112 et 11U, rue Maréchal-Joffre
-4>.
Développement du Film • Ifr
idées : élèves et maîtres, apprentis et ouvriers,
instituteurs et pères de famille ».
Radieux idéal ! « En attendant qu’il soit
réalisé, je voujs convie, Messieurs, à unir vos
efforts à ceux du Gouvernement et à prendre
part d’une pensée qui est celle du Parlement
tout entier, il s’agit d’ouvrir sans retard une
seconde phase du développement de notre en
seignement populaire. La première a été sur
tout législative et administrative. Elle a cons
titué des cadres. La seconde devra être mar
quée surtout par une extension de l’école, par
son rayonnement naturel sur le pays, et par
des mesures propres à décupler l’instruction
populaire ».
Ces promesses formelles de réaliser l’éduca
tion postscolaire, d’accord avec le Gouverne
ment, le Parlement et la République tout en
tière... « d’ici à quelques années » ont été fai
tes par M. Raymond Poincaré, ministre de
l’Instruction publique, le xo Juillet 1895.
Où en sommes-nous en 1933 ?
« Clarté », Amiens.
LEGION D’HONNEUR
6/0
8 poses
Nous avons appris avec joie que le Gouver
nement vient de décerner au titre du Minis
tère de l’Education nationale la Croix de Che
valier de la Légion d’honneur à M. François
DELMOTTE, inspecteur de l’Enseignement
primaire au Havre.
Il ne nous appartient pas de célébrer les
litres universitaires et professionnels du nou
veau légionnaire. Mais nou$ voulons mêler no
tre voix au concert unanime de louanges et
de sincères félicitations que cette belle récom
pense a déterminé. A l’homme bon, juste,
aimable, nous exprimons notre vive satisfac
tion du bonheur mérité qui lui arrive. A
celui qui pour nos Amicales, nos Fédérations,
nos Œuvres d’instruction, d’éducation, d’é
mancipation ou d’entr’aide est le guide gûr,
le conseiller éprouvé, l’ami pour tout dire,
nous apportons dans cette circonstance le té
moignage ému de notre reconnaissance et de
notre admiration. Et nous lui disons du fond
du cœur : si la décoration honore générale
ment l’homme qui la reçoit, l’ordre tout en
tier reçoit un éclat nouveau de compter des
hommes comme vous.
Pour plus d’Hygiène
Il est des morts qu’il faut qu’on tue et des
clous qu’on croyait bien enfoncés sur lesquels
il faut frapper de nouveau.
L’une des premières tâches accomplies par
la Section havraise de l’Amicale des Institu
teurs et des Institutrices fut une lutte de 3 ans
pour supprimer le balayage à sec des classes
et faire proscrire l’usage du plumeau dans les
écoles. Grâce à la ténacité des militants d’alors
(1903-1906), l’indifférence des services muni
cipaux et l’hostilité routinière des concierges
et femmes de service furent vaincues. Dès
lors on employa la sciure humide pour le
balayage et le chiffon pour remplacer l’épous
setage. Nous crûmes la partie gagnée. Les
maîtres enlevèrent de leurs murs les deux
pancartes : « Guerre au plumeau » et « Ne
balayez jamais à sec ».
Ils se contentèrent de laisser celle qui re
commandait : « Ne crachez jamais à terre ».
A cette époque, comme on le voit, si l’on ne
vendait pas encore de timbres antituberculeux,
on luttait pratiquement contre le redoutable
fléau. Nous nous souvenons d’une carte pos
tale dont l’ami Delabotte était le propagan
diste. Elle représentait une salle de musée
dont le mur s’ornait d’un balai et d’un plu
meau qu’un gardien montrait à des visiteurs
ébahis. La légende disait : « En 1935. - Ces
objets, Mesdames et Messieurs, servaient à nos
mères et à nos grand'mères pour déplacer la
poussière de leurs appartements ».
Or, trente ans ont passé. Nous sommes en
19.34, les balaip et les plumeaux sévissent tou
jours. On nous signale même que dans cer
taines écoles, les concierges ne se servent plus
de la sciure que l’administration met à leur
disposition. En attendant que l’usage de l’as
pirateur vienne supprimer le balai — ce que
nous souhaitons vivement pour un avenir pro
chain — nous formulons l’espoir que l’atten
tion des médecins inspecteurs, des délégations
cantonales et du Service municipal d'Hygiène
se portera sur le balayage et l'essuyage pour
faire au moins conserver les résultats acquis
POUR üfl PAIX
« Le jour où l’on enseignera aux enfants
l’amour de la paix, où on leur apprendra à
estimer les autres peuples, à rechercher ce qui
unit les hommes plutôt que ce qui les divise,
ce jour-là nous n’aurons plus besoin de doser
les sécurités. La paix régnera parmi les na
tions ».
A. Briand.
« La paix exige un service prolongé, conti
nu, tenace; elle n'admet pas le doute ».
A. Briand.
« Nous nous dressons contre le renouvelle
ment possible de la guerre pour répondre à
l’appel de nos millions de morts, de tous ceux '
qui sont tombés et de tous ceux qui les pleu
rent, de tous ceux qui, par leurs sacrifices,
ont voulu éviter à leurs descendants des sacri
fices pareils à ceux qu’ils avaient consentis ».
Léon Bourgeois.
« La guerre tuera l’humanité, si l’humanité
ne. tue pas la guerre ».
E. Lavisse.
« Lr/ grande guerre nous 0 montré la vanité
de l’emploi de la force. Si la paix et le bon
heur régnent un jour dans le monde, ce ne
sera pas par la force des armes, mais par l’es
prit de fraternité uni au respect du droit des
autres... Notre ambition est d'éveiller et de dé
velopper toujours plus à travers le monde l’es
prit de fraternité et de service ».
Baden Povvei.u.
« Trop de gens se contentent de ne pas vou
loir la guerre. Nous, nous voulons la Paix.
Han Ry]\-er.
« Il faut faire comprendre aux peuples que
leur intérêt, comme leur devoir, est de lutter
entre eux, non pour la guerre, mais par la
paix, et de substituer au sanglant et stérile
antagonisme qui les a divisés jusqu*lci, un
antagonisme pacifique et fécond, qui n’exclut
pas, mais appelle au contraire la concorde et
la jAtix ».
J. Barni (1818-1878).
« Au fond deRegardez: il grandit, il brille,
Il approche, énorme et vermeil.
0 République universelle,
Tu n’es encor que l’étincelle,
Demain tu seras le soleil ».
V. Hugo (Les Châtiments).
« Je crois invinciblement que la Science cl
que la Paix triompheront de l'ignorance et de
la guerre, que les peuples s’entendront, non
pour détruire, mais pour édifier, et cpie l’ave
nir appartiendra à ceux qui auront le plus fait
pour l’humanité souffrante ».
Pasteur.
LA VIE CONFÉDÉRALE
LIGUE DE L'ENSEIGNEMENT
Le Conseil général de la Ligue de l’Ensei
gnement se réunit à Paris, 3, rue Récamier.
-les 17 et 18 Janvier.
Mercredi 17 Janvier
9 heures. — Réunion de l’U.F.O.L.E.A.
Ordre du Jour :
Compte-rendu des travaux des diverses Sec
tions;
Projets en cours et Réalisations ;
Etude de l’organisation d’un Concours inter-
VÊTEMENTS
S. ilil
if, Ru* ThUr*
LE HAVIE
Nous Tons nmmÊm
LAFARGE Maroquinier - Voyage - Parapluies - 24, place de l'Hotel-de-Ville, LE HAVRE
Une Maison de Confiance - REMISE) AUX AMICALISTK »
»
T . I
Huitième Auuée. — N u 87
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' . ~ * • y .. ; •* .. . ' *
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ôj
àfivier 1934
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(à côté du Printemps)
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Remise 10 % n nos Sociétaires.
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Organe de la Fédération Régionale Havraise des Œuvres Laïques
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5, Rue des Etoupières - LE HAVRE
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L
Rédaction : M. PIIVIONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Président actif :
Secrétaire Général de la Fédération :
Trésorier Général de la Fédération :
f
Secrétariat administratif :
M. ARNAUDTIZON
M. CANDELLIER, Ecole des Etoupières - LE HAVRE
M. ROUSSEL, 36, rue Sadi-Carnot, SANVIC - Tél. 60-18
Ecole de Filles
19, Bd Foch, LE HAVRE Tél. 66-51
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Chèques Postaux Rouen 6234:
Rue Dauphine - LE HAVRE
1 934:
Les Petites “A”
avec ses Meilleurs Souhaits
à ses Lecteurs
POUR LA VIE DD JOURNAL
Vous aimez votre journal « Les Petites A »
et vous verriez avec regret sa disparition ?
Vous y voyez le lien, l'informateur et l'ani
mateur de nos Œuvres laïques, dites-vous ?
Merci.
Faites-vous tout votre possible pour qu'il
vive et se développe ?
Le lisez-vous, le faites-vous lire et tirez-vous
de sa lecture le maximum de profit ? Alimen
tez-vous la rédaction d'informations et de com
muniqués ?
Vous ne parlerons pas de l’aide pécuniaire
que vous lui apportez ; les chiffres sont là.
Les souscriptions volontaires qui en 1930 pro
duisaient 1.350 francs n’ont donné en 1933
que 25 francs. C’est entendu ; vous vous en
remettez à la Commission du Journal du soin
de trouver les là.000 francs qu’il coûte.
Mais vous demandez-vous quelquefois « d’où
vient l’argent » ?
Comme vous avez le droit de le savoir, je
vous dirai qu’il est fourni en grande partie
ptir des annonceurs qui sont des amis en mê
me temps que des commerçants avisés. Que
pouvez-vous faire pour leur témoigner la re
connaissance fédérale ? Fous avez compris.
Vous serez pour vos emplettes particulières et
pour l’approvisionnement des Œuvres qui
vous sont chères leurs meilleurs clients.
Il importe en effet que nos annonceurs s’a
perçoivent que nous ne sommes pas des in
grats. Il faut que ceux qui nous quittent sen
tent que nous représentons une force et qu’ils
le regrettent un jour. Certains s’en sont aper
çus, d’autres s’en apercevront.
Mais nous devons rendre hommage à la fidé
lité des anciens et à la confiance des nouveaux.
Nous mêmes avons tenu à ne pas solliciter
des commerçants qui ne soient pas les soutiens
du vieux et solide commerce local. On verra
avec plaisir reparaître la Confiturerie d'Epou-
ville ; Toits ports est une incarnation nou
velle de la vieille Maison Dufételle (ex-Bergè-
re) ; les Chaussures Coop sont une sœur ju
melle de notre amie L’Union des Coopérateurs.
La Maison de transports S.A.T.A.N. nous a déjà
donné des marques certaines de sympathie
avec les conditions tout à fait avantageuses
qu’elle nous fait pour le transport de nos films
de Cinéma.
Comme l’an dernier, nous nous faisons un
plaisir de publier la liste de nos annonceurs,
palmarès d’un nouveau genre — en disant
adieu à ceux qui nous quittent par force (Grand
Bazar, Ponce) en regrettant le geste des 10 qui
croient devoir nous abandonner, et en remer
ciant les autres de leur précieux appui.
Photographie Mellet, Adam (Le Sport), R.
Bellanger et Pivain, David (Aux Bûcherons),
Galeries du Havre, Turlure (Au Petit Paris),
Cahard, restaurateur, Librairie Delahaye, Gar-
din, armurier, Horlogerie Galibertj les 10 an
nonceurs qui nous sont fidèles depuis 8 ans.
Bains-Douches de Saint-François, Bières Po
laire, Union des Coopérateurs, depuis 7 ans.
Confiturerie d’Epouville, 7 ans en deux sé
ries.
Maison Jjtcroix (Vêtements), Iji dation (As
surances), Delahaye (Couverture), depuis 6 ans.
Maison Carpentier-Lefebvre (Cycles), 5 ans
en deux séries.
Select-Pat hé (Cinéma), Longuemare (Roi
des Vins), Coronel (Fourrures), Etablissements
Le Page, depuis U ans.
Fauvet (Chapelier), Magne (Pianos Hoff
mann), Delaunay-Lepilleur (Bonneterie), Hô
tels Hamon et Bellevue, A. Picard (Opticien),
depuis 3 ans.
Maison Delamare d’Yvetot. 3 ans en deux
reprises.
Horlogerie Milliaud fils, Maroquinerie Lafar-
ge, Pyée (Coiffeur), Picard (Electricien), Escu-
dier (Toiles), Peugeot, Tillon, Charles et C ie ..
depuis 2 ans.
Les idées d’un Français moyen
Sup le surmenage scolaire
Nous avons lu avec beaucoup d’intérêt, dans
le « Petit Havre » du i3 Décembre, un arti
cle de Ludovic Naudeau, intitulé « Les Devoirs
et les Congés ».
L’auteur, avec conviction et même avec
L' aucoup d’esprit, s’élève contre le surmenage
scolaire et le gavage qui précède les périodes
-l'examen. il a raison, oem h ki raison, même
quand il dit que 'a méthode Mussolini a du
t m parce qu’elle aboutit.
Les médecins condamner.! i 'habitude de
surcharger de devoirs .les enfants qui de ce
fait se trouvent privés des délassements et dos
exercices nécessaires à leur format! :*n.
Les pédagogues sont également de cet avis ;
ils l’ont souvent répété dans leurs cours, leurs
conférences et leurs écrits. Seulement, il con
vient de bien s’entendre quand on emploie ’e
terme de pédagogues. Ce terme qu’on appli
que à tous ceux qui ont mission d’enseigner,
convient à beaucoup d’entre eux certes, mais
bien plus spécialement à ceux qui enseignent
à enseigner. Hélas, eelte distinction n’est que
trop nécessaire.
L’évolution de la science pédagogique s’est
considérablement accélérée dans notre pays
depuis vingt ans ; la confrontation des mé
thodes employées dans tous les Etats européens
et américains a dégagé certaines vérités géné-
raies qui agissent peu à peu sur notre ensei
gnement national.
Mais il y a dans l’Université deux points
d’adhérence que la routine empêche de briser.
C’est d’abord, à la tête, une sorte de timidité
à abandonner les vieilles habitudes d’adminis
tration, satisfaites des résultats acquis dans le
passé, incertaines des fruits à recueillir d’un
bouleversement. Allégement des programmes,
simplification des examens, adaptation aux be
soins locaux ou régionaux, voilà ce que récla
ment tous les Congrès professionnels.
C’est ensuite à la base, l’hésitation des « en
seignants » à innover, à paraître révolution
naires, à ne point garder l’esprit fonctionnai
re, presque le seul générateur de l’avancement
et des distinctions.
En ce qui concerne l’article de Ludovic
Naudeau, nous dirons qu’il y a peut-être in
convénient à proclamer tout d’un bloc : Plus
de devoirs, des congés.
On risque d’être trop bien compris tics en
fants, qui traduisent aussitôt: Plus de devoirs,
plus de leçons, plus rien ! On risque d’être
approuvé sans réflexion par ceux qui ne sont
pas convaincus de la nécessité de l’instruction
et de se voir emboîter le pas par ceux qui
n’en veulent pas... pour les autres.
Il faut s’entendre.
D’abord, il y a les enfants qui reçoivent
l’enseignement du premier degré. Pour ceux-
là, c’est entendu : les devoirs à domicile sont
parfaitement inutiles car à moins d’être don
nés par des bourreaux inconscients, ils ne peu
vent être que la répétition de travaux faits en
classe. Soyons justes d’ailleurs. Ils n’existent
presque plus, car l’enseignement élémentaire
s’affranchit plus facilement que les autres des
errements anciens. Vous m’y prenez, dîtes-
vousi j’ai écrit presque plus, et vous ajoutez:
c’est encore trop !
Il est difficile d’être absolu et, pour bien
juger, il faut connaître tous les éléments de
la cause. Je ne vous parlerai que pour mé
moire des parents qui jugent encore de la va
leur de l’Ecole et du Maître d’après le travail
que l’enfant rapporte à faire à domicile. De
mon temps... disent-ils. Ils ont tort et je xou
ïes abandonne. Mais il existe, en ville tout
au moins, une question des études surveillées.
Beaucoup de travailleurs ont besoin d’être
tranquilles sur le sort de leurs enfants jusqu’à
six heures du soir. Il faut donc les occuper.
Organisez des garderies ! répondez-vous. Mer
ci, rétorquent les Instituteurs, après une jour
née de travail, nous voudrions vous y voir !
En tous cas, il y a les leçons dont chacun
reconnaît la nécessité, je pense, car c’est un
travail personnel indispensable. Mais les jeu
nes, qui ne peuvent ni ne doivent avoir de
leçons à apprendre, doivent être occupés. Voi
là la raison du presque plus.
J’ajoute que l’école primaire a supprimé les
devoirs du jeudi et des congés. Nulle part, on
ne donne de devoirs de vacances. Les seuls
clients des éditeurs de Cahiers de Devoirs de
Vacances sont les parents bourreaux. Mussolini
lui-même peut-il les supprimer P
Parlons maintenant de l’enseignement du
2 me et du 3 me degrés. Supprimer totalement
les devoirs I Mais, c’est absolument impossi
ble. Il faut du temps pour faire un travail de
recherches : composition *,.u dissertation fran
çaise, problèmes d'algèbre ou de géométrie,
questions de physique ou de chimie, thèmes
ou versions de langues anciennes ou moder
nes, préparation de textes. Si cela se fait en
classe, pendant les cinq ou six heures de
courp, la tâche sera légère pour le professeur
devenu surveillant, mais je crains bien que
le programme doive jpQur le coup être réduit
à l’excès. Ajoutez que la vitesse d’exécution
est très variable selon les individus ; que fe
ront les habiles P ou comment finiront les
moins favorisés ?
Cependant, nous ferons chorus avec le§ ad
versaires du surmenage s’ : ls s’élèvent contre
les travaux trop longs et les exercices inutiles.
Dans les Ecoles dont il s’agit, les professeurs
sont spécialisés. C’est un bien pour la valeur
de l’enseignement ; mais pour le repos des
élèves, quel écueil ! Chaque professeur agit
comme s’il était seul, ne demandant souvent
qu’un effort raisonnable s,’il n’était multiplié
par trois ou quatre du fait de la coïncidence
des jours, heures et matières. C’est pour évi
ter l’affolement qui s’empare des élèves cer
tains soirs qu’on souhaiterait une liaison, un
contrôle, une coordination. C’est la tâché qui
devrait solliciter l’attention des chefs d’établis
sement. C’est dans ce but que fonctionne par
fois (trop rarement) | un Conseil d’enseigne
ment. Avez-vous songé, en voyant veiller tard
à domicile vos enfants — ce que vous déplo
rez avec nous — à la situation des élèves in
ternes qui n’ont qu’un nombre limité d’heu
res d’étude ? Pauvres pensionnaires, esclaves
de toutes les règles, toujours en retard pour
leur ouvrage, souvent pur is par de mauvaises
notes et dé mauvais' classements T
Les jeunes filles, qiii s'affranchissent moins
facilement de leur esclavage, semblent parti
culièrement corvéables à merci. Et avec elles,
je maudis ces cours manuscrits, ces dessins
d’art, ces planches coloriées et fignolées de
sciences naturelles, ces travaux de couture ou
de tricot qui rognent sur leur sommeil, sur
leurs promenades, leurs distractions — sur
leurs congés même ! Barbarie inepte et sou
vent inutile ! Vous confierai-je que d’excel
lents élèves ne se tirent de ce supplice que
parce qu’un papa sait dessiner, qu’une ma
man ou une grand'mère tricote à ravir ?
Où est l’éducation morale qui enseigne la
franchise et la probité ? Où est l’utilité pra
tique d’un travail ainsi fait ?
Aussi, pour rester dans la juste mesure,
dirons-nous presque comme Ludovic Naudeau :
Moins de devoirs ; davantage de distractions ;
respectons las congés.
M. Pimont.
Pouf l'éducation de la Démocratie
par l’Enseignement postscolaire obligatoire
Voici des promesses gouvernementales
faites... en 1895 !!!
Et qui ne se laisserait loucher par cette
émouvante évocation à laquelle s'est laissé aller
un grand Maître de l’Université qui ne pêche
pas par une excessive sentimentalité: « Ce
qui importe avant tout, Messieurs, c’est que
partout où il y a une école, cette école ne soit
pas faite seulement pour les petits écoliers,
mais qu’elle soit ouverte à leurs frères aînés ;
à mesure que les mœurs républicaines auront
pénétré plus avant dans les populations, l’éco
le, dans chaque village, sera connue de tous
comme la maison de la jeunesse, toujours
hospitalière à ses anciens élèves, le foyer in
tellectuel du pays, le rendez-vous où l’on se
retrouve à tous les âges pour étudier, pour
lire, pour s’instruire, pour échanger des
TRAVAUX & PRODUITS
pour
AMATEURS PHOTOGRAPHES
B. M SI IL IL H T
112 et 11U, rue Maréchal-Joffre
-4>.
Développement du Film • Ifr
idées : élèves et maîtres, apprentis et ouvriers,
instituteurs et pères de famille ».
Radieux idéal ! « En attendant qu’il soit
réalisé, je voujs convie, Messieurs, à unir vos
efforts à ceux du Gouvernement et à prendre
part d’une pensée qui est celle du Parlement
tout entier, il s’agit d’ouvrir sans retard une
seconde phase du développement de notre en
seignement populaire. La première a été sur
tout législative et administrative. Elle a cons
titué des cadres. La seconde devra être mar
quée surtout par une extension de l’école, par
son rayonnement naturel sur le pays, et par
des mesures propres à décupler l’instruction
populaire ».
Ces promesses formelles de réaliser l’éduca
tion postscolaire, d’accord avec le Gouverne
ment, le Parlement et la République tout en
tière... « d’ici à quelques années » ont été fai
tes par M. Raymond Poincaré, ministre de
l’Instruction publique, le xo Juillet 1895.
Où en sommes-nous en 1933 ?
« Clarté », Amiens.
LEGION D’HONNEUR
6/0
8 poses
Nous avons appris avec joie que le Gouver
nement vient de décerner au titre du Minis
tère de l’Education nationale la Croix de Che
valier de la Légion d’honneur à M. François
DELMOTTE, inspecteur de l’Enseignement
primaire au Havre.
Il ne nous appartient pas de célébrer les
litres universitaires et professionnels du nou
veau légionnaire. Mais nou$ voulons mêler no
tre voix au concert unanime de louanges et
de sincères félicitations que cette belle récom
pense a déterminé. A l’homme bon, juste,
aimable, nous exprimons notre vive satisfac
tion du bonheur mérité qui lui arrive. A
celui qui pour nos Amicales, nos Fédérations,
nos Œuvres d’instruction, d’éducation, d’é
mancipation ou d’entr’aide est le guide gûr,
le conseiller éprouvé, l’ami pour tout dire,
nous apportons dans cette circonstance le té
moignage ému de notre reconnaissance et de
notre admiration. Et nous lui disons du fond
du cœur : si la décoration honore générale
ment l’homme qui la reçoit, l’ordre tout en
tier reçoit un éclat nouveau de compter des
hommes comme vous.
Pour plus d’Hygiène
Il est des morts qu’il faut qu’on tue et des
clous qu’on croyait bien enfoncés sur lesquels
il faut frapper de nouveau.
L’une des premières tâches accomplies par
la Section havraise de l’Amicale des Institu
teurs et des Institutrices fut une lutte de 3 ans
pour supprimer le balayage à sec des classes
et faire proscrire l’usage du plumeau dans les
écoles. Grâce à la ténacité des militants d’alors
(1903-1906), l’indifférence des services muni
cipaux et l’hostilité routinière des concierges
et femmes de service furent vaincues. Dès
lors on employa la sciure humide pour le
balayage et le chiffon pour remplacer l’épous
setage. Nous crûmes la partie gagnée. Les
maîtres enlevèrent de leurs murs les deux
pancartes : « Guerre au plumeau » et « Ne
balayez jamais à sec ».
Ils se contentèrent de laisser celle qui re
commandait : « Ne crachez jamais à terre ».
A cette époque, comme on le voit, si l’on ne
vendait pas encore de timbres antituberculeux,
on luttait pratiquement contre le redoutable
fléau. Nous nous souvenons d’une carte pos
tale dont l’ami Delabotte était le propagan
diste. Elle représentait une salle de musée
dont le mur s’ornait d’un balai et d’un plu
meau qu’un gardien montrait à des visiteurs
ébahis. La légende disait : « En 1935. - Ces
objets, Mesdames et Messieurs, servaient à nos
mères et à nos grand'mères pour déplacer la
poussière de leurs appartements ».
Or, trente ans ont passé. Nous sommes en
19.34, les balaip et les plumeaux sévissent tou
jours. On nous signale même que dans cer
taines écoles, les concierges ne se servent plus
de la sciure que l’administration met à leur
disposition. En attendant que l’usage de l’as
pirateur vienne supprimer le balai — ce que
nous souhaitons vivement pour un avenir pro
chain — nous formulons l’espoir que l’atten
tion des médecins inspecteurs, des délégations
cantonales et du Service municipal d'Hygiène
se portera sur le balayage et l'essuyage pour
faire au moins conserver les résultats acquis
POUR üfl PAIX
« Le jour où l’on enseignera aux enfants
l’amour de la paix, où on leur apprendra à
estimer les autres peuples, à rechercher ce qui
unit les hommes plutôt que ce qui les divise,
ce jour-là nous n’aurons plus besoin de doser
les sécurités. La paix régnera parmi les na
tions ».
A. Briand.
« La paix exige un service prolongé, conti
nu, tenace; elle n'admet pas le doute ».
A. Briand.
« Nous nous dressons contre le renouvelle
ment possible de la guerre pour répondre à
l’appel de nos millions de morts, de tous ceux '
qui sont tombés et de tous ceux qui les pleu
rent, de tous ceux qui, par leurs sacrifices,
ont voulu éviter à leurs descendants des sacri
fices pareils à ceux qu’ils avaient consentis ».
Léon Bourgeois.
« La guerre tuera l’humanité, si l’humanité
ne. tue pas la guerre ».
E. Lavisse.
« Lr/ grande guerre nous 0 montré la vanité
de l’emploi de la force. Si la paix et le bon
heur régnent un jour dans le monde, ce ne
sera pas par la force des armes, mais par l’es
prit de fraternité uni au respect du droit des
autres... Notre ambition est d'éveiller et de dé
velopper toujours plus à travers le monde l’es
prit de fraternité et de service ».
Baden Povvei.u.
« Trop de gens se contentent de ne pas vou
loir la guerre. Nous, nous voulons la Paix.
Han Ry]\-er.
« Il faut faire comprendre aux peuples que
leur intérêt, comme leur devoir, est de lutter
entre eux, non pour la guerre, mais par la
paix, et de substituer au sanglant et stérile
antagonisme qui les a divisés jusqu*lci, un
antagonisme pacifique et fécond, qui n’exclut
pas, mais appelle au contraire la concorde et
la jAtix ».
J. Barni (1818-1878).
« Au fond de
Il approche, énorme et vermeil.
0 République universelle,
Tu n’es encor que l’étincelle,
Demain tu seras le soleil ».
V. Hugo (Les Châtiments).
« Je crois invinciblement que la Science cl
que la Paix triompheront de l'ignorance et de
la guerre, que les peuples s’entendront, non
pour détruire, mais pour édifier, et cpie l’ave
nir appartiendra à ceux qui auront le plus fait
pour l’humanité souffrante ».
Pasteur.
LA VIE CONFÉDÉRALE
LIGUE DE L'ENSEIGNEMENT
Le Conseil général de la Ligue de l’Ensei
gnement se réunit à Paris, 3, rue Récamier.
-les 17 et 18 Janvier.
Mercredi 17 Janvier
9 heures. — Réunion de l’U.F.O.L.E.A.
Ordre du Jour :
Compte-rendu des travaux des diverses Sec
tions;
Projets en cours et Réalisations ;
Etude de l’organisation d’un Concours inter-
VÊTEMENTS
S. ilil
if, Ru* ThUr*
LE HAVIE
Nous Tons nmmÊm
LAFARGE Maroquinier - Voyage - Parapluies - 24, place de l'Hotel-de-Ville, LE HAVRE
Une Maison de Confiance - REMISE) AUX AMICALISTK »
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