Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1932-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1932 01 janvier 1932
Description : 1932/01/01 (N62)-1932/01/31. 1932/01/01 (N62)-1932/01/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982700g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Sixième Année. — N° 6â
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale *
Organe de la Fédération Régionale Havrfiise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : M. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupières - LE HAVRE
JOURNAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIKONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
~ Téléphone 46.38 ■ ■ - ■ .... — -T
♦
Î
\
Adresse du Trésorier de la Fédération :
M. ROUSSEL., 36, Rue Sadi-Carnot — SANV1C — Téléphone 6o 18
— Cïièci-ues Postaux Rouen 623-4 - ■ ■■
Bavardages à Bâtons rompus
Chers grands amis connus et inconnus de
toute notre région havraise, permettez-moi
d’abord de souhaiter, en ce début d'année, que
la période ipSa qui s’ouvre sous le signe d’un
hiver pas trop rigoureux, mais avec de gros
soucis économiques et une véritable angoisse
au point de vue des relat ons internationales,
soit quand même douce cl paisible pour la vie
de nos œuvres laïques, (lue chacun travaille
avec une foi toujours plus ardente à mainte
nir la confiance en leur mission et en leur
action. Puissiez-vous continuer à trouver au
tour de vous les concours dévoués qui vous
son! indispensables pour travailler à la réali
sation de notre idéal commun.
Puisse aussi la Fédération Régionale grand.r
(U force et en rayonnement, par l’appui qu’el
le se propose de demanda r à ses amis.
Les difficultés économiques que Ions con
naissent ne sont point épargnées aux Sociétés
et notre Fédération o.le-même doit examiner
avec prudence sa situation financière.
Le Journal des Petites A, qui entre dans sa
sixième année d’existence, ne vivra, au cours
des douze mois qui commencent, que parce
qu’il se trouve des annonceurs, vrais amis de
l’Ecole laïque et de tout ce qui gravite autour
d’elle, qui lui témoignent leur sympathie au
trement qu’en paroles.
Beaucoup d’entre eux nous continuent un
concours qui dure depuis plusieurs années.
Nous soulignons cette fidélité et nous espérons
que vous saurez la reconnaître en leur don
nant la préférence sur les commerçants hos
tiles ou indifférents.
Quelques-uns nous laissent à regret avec
l’espoir de nous revenir en des jours meil
leurs. Plusieur s, noue eaux venus à nous, ont
droit à notre reconnaissance pour leur marque
de sympathie.
j ’ai entendu dire que dans quelques grou
pements on ne connaît pas encore notre jour
nal. Ces bruits nous sont revenus surtout en
fréquentant les sportifs. Soyez assurés que le
service est fait régulièrement à toutes les œu
vres laïques fédérées. S’il y a des coupables,
c’est-à-dire des gens qui reçoivent nos jour
naux sans les distribuer, dites-leur ce que vous
pensez de leur apathie, de leur négligence, et
ajoutez de notre part qu’ils commettent une
véritable indélicatesse. Faites-nous connaître
leurs noms. Nous voulons croire d’ailleurs que
la liste n’en est pas longue.
Je veux vous signaler, ce qui est plus con
solant, que quelques sociétés vous demandant
un plus fort contingent dans la répartition.
Nous étudions le moyen de leur donner satis
faction. Mais patience... car il y a là une ques
tion d’équilibre budgétaire.
11 y a quelques sociétés laïques qui à peu de
frais ont réussi à créer leur petit bulletin par
ticulier. Cette façon de faire, très répandue
dans le Nord, en Seine et Oise, dans le Rhône,
est à imiter. Fille suppose, bien entendu, des
bonnes volontés et du dévouement. Mais nous
n’en manquons pas en Seine-Inférieure.
Notre journal ne reçoit d’infoi mations que
d’un nom,b:e trop limité cite sociétés fédérées.
Négligence ? Indifférence P Manque ae con
fiance P Notez que certains qui n’envoient
rien trouvent que les autres accaparent le jour
nal. Allons, réveillez-vous, Messieurs les secré
taires, — et donnez l’exemple, Mesdames les
secrétaires ! ! !
Avez-vous remarqué quei le sport féminin
semble se développer dans notre région ? Bra
vo, Mesdemoiselles ! Nous avons des équipes
de basket-ball qui ont déjà donné signe de
vie ; d’autres sont en formation. Nous enten
dons parler du tennis qui va devenir une réa
lité ; tant mieux, car notre journal en a lancé
l’idée iLy a cinq ans.
Monsieur le Député-Maire du Havre a reçu
Léon BAUER
TAILLEUR
//s, Rue de la Mailler aye, LE HAVRE
(près la Rue de Paris)
VETEMENTS SUR MESURE
et tout Faits
7/////////////////////f///l
IMPERMÉABLES
GABARDINES - MANTEAUX
une délégation du Bureau fédéral venue l’en
tretenir du Stand de Tir à longue portée, ob
jet des désirs de quelques Amicales. Il a pris
bonne note et promis d’examiner la question
qaunt à ses répercussions financières.
La question du Scoutisme a fait un grand
pas cet hiver ; celle de la Cinémathèque en
a fait deux.
L’orientation de l’œuvre post-scolaire évo
lue ; pour vivre avec son époque, la Fédéra
tion doit évoluer aussi. Ce sera l’œuvre de
l’année qui commence.
Bon courage à tous.
P. A.
CONFÉDÉRATION GÉNÉRALE
des Œuvres Laïques
Question soumise à Vétude en vue
du Congrès de 1932
LA MORALE LAÏQUE
QUESTIONNAIRE INTRODUCTIF
Le dernier Congrès do la Ligue de 'l’Ensei
gnement a rendu sensible à tous la nécessité
de préciser notre doctrine en matière de laï
cité. D’abord il se peut que les problèmes, et
la façon de les résoudre, aient évolué depuis
les quinze dernières années- Ensuite, la pro
pagande et. l’action ne pourront que gagner
à cette mise en ordre ,à laquelle tous les mi
litants participeront d’enthousiasme.
Mais le Congrès n’a pas voulu se donner
pour thème la laïcité en général ; il a tenu à
concentrer l’effort d’attention des rapporteurs
sur la Morale laïque. Par là, nous sommes in-
v.tés, certes, à faire un examen de conscience
mais aussi à ne pas perdre de vue la raison
d’être de la Ligue, c’est-à-dire YEcole
La question reste assez vaste et assez com
plexe pour qu’un plan précis de recherches
soit presque impossible à tracer. Nous nous
en excusons auprès des rapporteurs, à qui in
combera, comme il est naturel, l a tâche prin
cipale ; mais nous ne pouvons guère ici que
catalogue r les problèmes essentiels,
I. — Pour une enquête préliminaire
Les conclusions, disions-nous, ne devront
porter que sur la Morale laïque. Mais la posi
tion que nous prendrons dépendra étroitement
de notre conception de la laïcité.
Chacun devra donc, pour son compte, pro
céder à une sorte de mise au point philoso
phique, précédée d’une enquête historique et
sociologique.
а) II sera bon de considérer successivement
la laïcité de la Pensée, de l'Etat et de l'Ecole.
Notre conception sera différente, selon que
la laïcité nous apparaîtra comme une con
quête récente et volontaire de l’esprit, ou, au
contraire, comme le résultat normal et inévi
table de l’évolution.
Cette remarque vaudra d’abord pour la
Pensée Laïque, dont nous aurons à nous de
mander si l’origine et le développement en
sont davantage dans Ls affirmations des sages
et des philosophes que dans les changements
de structure das sociétés.
Elle vaudra ensuite pour l'Etat, dont l’appa
rition et la consolidation sont peut-être essen
tielles pour la laïcité, Etat dont il ser a ben
de se faire une idée claire : selon qu’on y ver
ra une souveraineté indépendante et impar
tiale, capable de jouer un rôle d’arbitre entre
les forces politiques et sociales, ou bien un
outil dont ces mêmes forces se disputeront
l’emploi, il est vraisemblable, que notre laïcité
changera d’aspect.
Enfin et surtout, l'Ecole risque d’être, au
point de vue laïque, ce que sera l’Etat lui-
même, ou ce que nous penserons qu’il 'doit
être Ainsi de l’Enseignement, ainsi de la Mo
rale laïque.
б) Les rapporteurs devront, alors procéder à
une seconde enquête, indispensable celle-là.
sur l a formation progressive d’unc Doctrine de
l'Ecole laïque et la mise au point d’une Mo
rale laïque, depuis les débuts de la III e Répu
blique.
Il n’y a rien do plus utile, pour prendre
soi-même position, que de suivre les tâtonne
ments auxquels a donné lieu la laïcisationl’Enseignement et de la Morale depuis qua
rante ans. Comment, par exemple, est-on pas
sé du déisme initial à l’enseignement de la
sociologie dans les Ecoles Normales P La col
lection des circulaires et des instructions rr.i-
n’stérielles, sans oublier, bien entendu, les
débats au Parlement et quelques livres essen
tiels, constitueront un matériel copieux, dont
l’inventaire seul posera clairement les problè
mes et éclairera l’évolution des idées.
On attendrait peut-être ici des in -Rations
bibliographiques : elles seraient inutiles ou
incomplètes. Il se;ait, en revanche, excellent
que le? rapporteurs recueillent, au cours des
débats qui auront lieu dans les Fédéral'ons et
au hasard de leurs propres recherches, les |i-
lics des ouvrages cl des documents les plus
suggeslifs, et qu’ils en fassent pari en annexe
à leur rapport. Le résultat sérail peut-être de
permettre rétablissement d’un petit entai; g-e
de la bibliothèque du militant laïque, on mê
me temps qu’une précieuse bibliographie sur
la doctrine de l’Enseignement laïque.
Il ne faudrait pas, bien entendu, que ces
réflexions préliminaires indispensables entraî
nent trop loin les rapporteurs et leur fassent
perdre de vue les problèmes actuels, ni que
la eonsullat’on des documents les empêchent
de faire suffisamment appel à l'expérience di
recte des ligueurs et des maîtres, qui, en l’oc
currence, est décisive. D’autant qu’à propos
des questions les plus concrètes, ils retrouve
ront le? problèmes théoriques non seulement
posés, mais nécessairement résolus par la pra
tique, dans un sens ou dans l’autre.
II. — Morale laïque et neutralité
Presque à chaque moment de leur enquête,
les rapporteurs vont se trouver enfermés dans
le dilemne suivant ; si l a Morale enseignée à
l’Ecole observe la ni’utrTlïfd; elle n’aura pas j
le contenu, elle sera inefficace, elle n’existera '
pas. Si la Morale laïque a un contenu positif,
ses affirmations constitueront un nouveau dog
matisme, et briseront avec la neutralité.
Selon la réponse que vous donnerez, vos
tendances d’esprit se dégageront nettement.
Mais il n’y a pas nécessairement que deux ré
ponses possibles... Et ce sera le moment de se
demander si au laïcisme tant honni ne corres
pond pas un neutralisme.
Il conviendra aussi de préciser les divers
plans sur lesquels peut s© situer le problème
de la neutralité :
II y a une neutralité religieuse et philoso
phique ;
Il y a une neutralité politique ;
11 y a une neutralité sociale.
En analysant ces diverses données, on se
demandera si la difficulté ne va pas crescendo
dans l’Enseignement : ne pas agiter les pro
blèmes religieux devant des enfants est relati
vement facile ; leur faire une leçon de morale
pratique, en prenant des exemples vécus, sup
pose que l’on prend position, que l’on met en
cause l’ordre social.
Certains peuvent en conclure que le problè
me social est essentiel et les autres accessoires,
qu’à la rigueur l’Ecole s'entendrait avec l’E
glise si celle-ci rie prenait pas socialement po
sition, et ils dégagent ainsi un « pragmatis
me » anti-clérical ou anti-religieux.
D’autres, au contraire, croient qu’il est im
possible de dissocier les divers plans, et même
que l’attitude philosophique commande le
reste.
En fin de compte, les rapporteurs auront à
dire s'ils croient la neutralité possible dans
l’enseignement de la Morale laïque, comment
et dans quelles limites. Par là, ils seront ame
nés à prendre des exemples concrets, qui vien
dront heureusement nourrir le débat.
Ma',s ils n’échapperont pas pour autant à
d’assez difficiles problèmes :
a) Comment justifier la Morale laïque, neu
tre ou non ? Simple nécessité pratique, pis-
aller polilique ? Ou supériorité intrinsèque ?
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 MS à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
b) Quel rôle, par conséquent', assigner à l’E
cole : simple appareil transmetteur des idées
communes, reçues ou dominantes ? Ou labo
ratoire des valeurs nouvelles ?
Aussi bien, cette question de forme ne se
résout-elle que si on aborde le fond, que si
on précise le contenu même de la Monde laï
que.
III. — Le contenu de la Morale Inique
Les rapporteurs auront ici un champ im
mense ouvert à leurs investigations. Nous ne
voulons qu’attirer leur attention sur quelques
po'nts :
Dans notre Rapport général au dernier Con
grès, nous avions mis en relief les deux phi
losophies politiques et sociales auxquelles se
reliaient deux conceptions assez différentes oie
la laïcité : Jacobinisme et Syndicalisme, si
l’on veut. Il conviendra die se demander si
la Morale commune ne procède pas, sans en
avoir l’air, de système d’idées qui s'entrecroi
sent, si elle n’est pa? le résidu social de doc
trines diverses : christ anisme, démocratisme,
etc. ; si donc la Morale laïque n’est et ne peut
ê»ro que celte roorali.U\ minima ou- résiduelle.
11 conviendra aus»i d’examiner si les ins-
tructons officielles, dont l’esprit d’ailleurs a
pu évoluer, ne confondent pas neutralité avec
doctrine polilique régnante, depuis le jaco
binisme proprement dit, avec son civisme et
son patriotisme, jusqu’à une .sorte d’union s-
me national. L’analyse gagnerait à être pous
sée jusqu’aux modifications économiques cor
rélatives.
Par ailleurs, on seia amené à se demander
si une morale d’esprit syndical stc ou socialis
te, prenant appui sur les préoccupations et les
aspirations de la masse des travailleurs, ris
querait ou non d’apparaître comme une Mora
le « de clastse », et de faire de la Morale laïque
une morale révolutionnaire.
Retrouvant par là et élargissant le problème
de la neutralité, celui également de la fonc
tion sociale de l’Ecole, il faudra bien se de
mander si la Morale laïque n’est pas, après
tout, l’effort même pour atteindre à l'huma
nisme, à une culture vraiment universaliste.
Mais alors cetle morale ne suppose-t-elle pas
un choix, une volonté de progrès et de trans
formation, et la neutralité ne vient-elle pas
buter sur l’obstacle essentiel que constituent
les antagonismes sociaux ? Est-il possible
d’enseigner la même Morale à tous les enfants
et, si on le fait, n’est-ce pas, ou bien un effort
pour maintenir le stalu-quo, ou une tentative
pour le bouleverser de fond en comble P
Encore une fois, c’est en étudiant dos exem
ples précis, c’est en se référant à l’expérience
dît Personnel Enseignant que l’on verra ie
mieux clair dans ces difficultés, ot une bonne
méthode serait de prendre quelques-uns des
Manuels de morale en usage dans les classes,
pour précéder à une analyse critique appro
fondie de leurs postulais et de leurs préceptes.
C’est ainsi que les Rapporteurs rencontre
ront des notions dont il faudra préciser la
place et le rôle dans la Moralité laïque : l'es
prit critique, 1 ’espr't scienlifique, la liberté de
pensée, etc... C’est ainsi qu’ils auront à dire
leur mot sur la valeur de celte solidarité, dont
on avait fait, à une certaine époque, le p lier
central de l’Ense*ignement moral ; sur le va-
tru tisme et l'esprit pacifique : sur l’utilisa-
tien des méthodes sociologiques en Morale,
etc...
Nous n’avens pas à donner, ni même à sug
gérer de conclusions. Mais nous comptons que
de ces enquêtes et des débats qui suivront,
dans les Fédérations et au prochain Congrès
National, se dégagera une notion claire du
^ rôle de l'Ecole en matière d’éducatxn, c’est-
à-dire de Morale. Se refusant à être un ins
trument aux mains de l’Etat ou d’une classe,
l’Ecole, dam son indépendance nécessaire, mi
rait pour lâche propre — et combien grande
— de civiliser, de préparer les hommes de d A -
main, sans rupture avec l’ensemble du passé,
ma s sans assujettissement aux traditions,
avec le souri de dégager et de promouvoir les
institutions el 1rs valeurs nouvelles. iMÏcilé.
Culture. Humanisme : il se pourrait que ces
trois termes apparaissent fina’emenl ermme
synonymes.
Marcel Déat.
Vingt-cinq années
de Colonies Scolaires de Vacances
L'Œuvre Havraise des Colonies Scolaires de
Vacances lui créée au Havre par l’Adminis
tration Municipale, en igoG (délibération du
Conseil Municipal en date du 3o Mai 190O).
A celle époque, l’Œuvre ne possédait aucun
local pour recevoir les enfants des Ecoles com
munales pendant les grandes vacances el elle
cul recours aux pensionnais.
4o fillettes furent envoyées à Gerville et a4
à Bréauté ; 55 garçons à Duclair et 71 à Bu-
chy, soil au lotal igo enfants.
Les dépenses résultant de cette organisation
s’élevèrent à 8.811 francs.
Dans sa séance du 12 Décembre 1906, le
Conseil Municipal, donnant suite à une propo-
sit’en qui lui fut adressée, fit l’acquisition du
Domaine de Grosfys. Les frais d’organisation,
appropriations aménagement et ameublement,
s’élevèrent à 127.000 francs.
11S garçons en Août 1907 ci n5 ti 1 IciIes en
8eplei>:b;:!' hçttùiçiùj'o.rü d’u.qe cure d’air au
Château.
La même année, un essai de demi-colonie^
est tenté à la Forêt de Montgeon et comprend
une centaine d’enfants.
L’année suivante (1909) la Société Schneider
fai! don à 11 Ville de hangars qui sent instal
lés à la Forêt et dans lesquels 2i5 garçons et
2i5 filles sent reçus.
Crcsfys cl Montgeon continuent de fonction
ner jusqu’en 191/1 et le nombre des enfanls
augmente chaque année.
La Colonie de Grosfys est supprimée de 19 i j
à T918. I Château étant occupé par les trou
pes bc'ge's.
Seule, la Colon'e de Montgeon, qui compte,
à cetle époque, plus d’un millier d’enfants,
fonctionne normalement.
Le Château de Grosfys étant disponible, la
Colonie recommence à fonctionner à partir de
1919-
Depuis celle date jusqu’à ce jour, le fonc-
lionnomcni des deux Colonies, a donné les
me llcurs résultats, et, actuellement, on cons
tate à la Forêt de- Montgeon, une moyenne de
1.800 à 2.000 enfants.
4oo enfants (200 farçons et 200 filles) sont
envoyés, chaque année, à la Colonie de Gros
fys : 200 garçons en Août et 200 filles en
Septembre, pendant 25 jours.
En 1930, la Commission Administrative de
l’Œuvre décide de prolonger le séjour au Châ
teau de Grosfys et 200 filles y séjournent pen
dant 5o jours. 200 garçons bénéficieront des
mêmes avantages on 1932.
Actuellement, le budget des Colonies scolai
res accuse une dépense d'environ i4o.ooo fr.
et l’Administration municipale du Havre, tou
jours soucieuse de la santé et du bien-être des
enfants, a inscrit à son budget une subven
tion de 75.000 francs pour la fonctionnement
de l’Œuvre.
Telle est l’œuvre accomplie, depuis 25 ans,
par la Municipalité Hav-ra se.
L’Œuvre Havraise des Colonies Scolaires de
Vacances doit aitssj son développement et sen
succès au personnel enseignant qui contribue
pour une large part à son organisation, aux
enfants des Écoles communales qui, chaque
année, se chargent de la vente des billets de
VÊTEMENTS
yods recomaailons le GRAND
Ut HAVRE - 121. Ru* d*
BAZAR Maisoo vcodaot
Pari* — LE HAVRE
Ce Journal ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale *
Organe de la Fédération Régionale Havrfiise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : M. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupières - LE HAVRE
JOURNAL MENSUEL
Rédaction : M. M. PIKONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
~ Téléphone 46.38 ■ ■ - ■ .... — -T
♦
Î
\
Adresse du Trésorier de la Fédération :
M. ROUSSEL., 36, Rue Sadi-Carnot — SANV1C — Téléphone 6o 18
— Cïièci-ues Postaux Rouen 623-4 - ■ ■■
Bavardages à Bâtons rompus
Chers grands amis connus et inconnus de
toute notre région havraise, permettez-moi
d’abord de souhaiter, en ce début d'année, que
la période ipSa qui s’ouvre sous le signe d’un
hiver pas trop rigoureux, mais avec de gros
soucis économiques et une véritable angoisse
au point de vue des relat ons internationales,
soit quand même douce cl paisible pour la vie
de nos œuvres laïques, (lue chacun travaille
avec une foi toujours plus ardente à mainte
nir la confiance en leur mission et en leur
action. Puissiez-vous continuer à trouver au
tour de vous les concours dévoués qui vous
son! indispensables pour travailler à la réali
sation de notre idéal commun.
Puisse aussi la Fédération Régionale grand.r
(U force et en rayonnement, par l’appui qu’el
le se propose de demanda r à ses amis.
Les difficultés économiques que Ions con
naissent ne sont point épargnées aux Sociétés
et notre Fédération o.le-même doit examiner
avec prudence sa situation financière.
Le Journal des Petites A, qui entre dans sa
sixième année d’existence, ne vivra, au cours
des douze mois qui commencent, que parce
qu’il se trouve des annonceurs, vrais amis de
l’Ecole laïque et de tout ce qui gravite autour
d’elle, qui lui témoignent leur sympathie au
trement qu’en paroles.
Beaucoup d’entre eux nous continuent un
concours qui dure depuis plusieurs années.
Nous soulignons cette fidélité et nous espérons
que vous saurez la reconnaître en leur don
nant la préférence sur les commerçants hos
tiles ou indifférents.
Quelques-uns nous laissent à regret avec
l’espoir de nous revenir en des jours meil
leurs. Plusieur s, noue eaux venus à nous, ont
droit à notre reconnaissance pour leur marque
de sympathie.
j ’ai entendu dire que dans quelques grou
pements on ne connaît pas encore notre jour
nal. Ces bruits nous sont revenus surtout en
fréquentant les sportifs. Soyez assurés que le
service est fait régulièrement à toutes les œu
vres laïques fédérées. S’il y a des coupables,
c’est-à-dire des gens qui reçoivent nos jour
naux sans les distribuer, dites-leur ce que vous
pensez de leur apathie, de leur négligence, et
ajoutez de notre part qu’ils commettent une
véritable indélicatesse. Faites-nous connaître
leurs noms. Nous voulons croire d’ailleurs que
la liste n’en est pas longue.
Je veux vous signaler, ce qui est plus con
solant, que quelques sociétés vous demandant
un plus fort contingent dans la répartition.
Nous étudions le moyen de leur donner satis
faction. Mais patience... car il y a là une ques
tion d’équilibre budgétaire.
11 y a quelques sociétés laïques qui à peu de
frais ont réussi à créer leur petit bulletin par
ticulier. Cette façon de faire, très répandue
dans le Nord, en Seine et Oise, dans le Rhône,
est à imiter. Fille suppose, bien entendu, des
bonnes volontés et du dévouement. Mais nous
n’en manquons pas en Seine-Inférieure.
Notre journal ne reçoit d’infoi mations que
d’un nom,b:e trop limité cite sociétés fédérées.
Négligence ? Indifférence P Manque ae con
fiance P Notez que certains qui n’envoient
rien trouvent que les autres accaparent le jour
nal. Allons, réveillez-vous, Messieurs les secré
taires, — et donnez l’exemple, Mesdames les
secrétaires ! ! !
Avez-vous remarqué quei le sport féminin
semble se développer dans notre région ? Bra
vo, Mesdemoiselles ! Nous avons des équipes
de basket-ball qui ont déjà donné signe de
vie ; d’autres sont en formation. Nous enten
dons parler du tennis qui va devenir une réa
lité ; tant mieux, car notre journal en a lancé
l’idée iLy a cinq ans.
Monsieur le Député-Maire du Havre a reçu
Léon BAUER
TAILLEUR
//s, Rue de la Mailler aye, LE HAVRE
(près la Rue de Paris)
VETEMENTS SUR MESURE
et tout Faits
7/////////////////////f///l
IMPERMÉABLES
GABARDINES - MANTEAUX
une délégation du Bureau fédéral venue l’en
tretenir du Stand de Tir à longue portée, ob
jet des désirs de quelques Amicales. Il a pris
bonne note et promis d’examiner la question
qaunt à ses répercussions financières.
La question du Scoutisme a fait un grand
pas cet hiver ; celle de la Cinémathèque en
a fait deux.
L’orientation de l’œuvre post-scolaire évo
lue ; pour vivre avec son époque, la Fédéra
tion doit évoluer aussi. Ce sera l’œuvre de
l’année qui commence.
Bon courage à tous.
P. A.
CONFÉDÉRATION GÉNÉRALE
des Œuvres Laïques
Question soumise à Vétude en vue
du Congrès de 1932
LA MORALE LAÏQUE
QUESTIONNAIRE INTRODUCTIF
Le dernier Congrès do la Ligue de 'l’Ensei
gnement a rendu sensible à tous la nécessité
de préciser notre doctrine en matière de laï
cité. D’abord il se peut que les problèmes, et
la façon de les résoudre, aient évolué depuis
les quinze dernières années- Ensuite, la pro
pagande et. l’action ne pourront que gagner
à cette mise en ordre ,à laquelle tous les mi
litants participeront d’enthousiasme.
Mais le Congrès n’a pas voulu se donner
pour thème la laïcité en général ; il a tenu à
concentrer l’effort d’attention des rapporteurs
sur la Morale laïque. Par là, nous sommes in-
v.tés, certes, à faire un examen de conscience
mais aussi à ne pas perdre de vue la raison
d’être de la Ligue, c’est-à-dire YEcole
La question reste assez vaste et assez com
plexe pour qu’un plan précis de recherches
soit presque impossible à tracer. Nous nous
en excusons auprès des rapporteurs, à qui in
combera, comme il est naturel, l a tâche prin
cipale ; mais nous ne pouvons guère ici que
catalogue r les problèmes essentiels,
I. — Pour une enquête préliminaire
Les conclusions, disions-nous, ne devront
porter que sur la Morale laïque. Mais la posi
tion que nous prendrons dépendra étroitement
de notre conception de la laïcité.
Chacun devra donc, pour son compte, pro
céder à une sorte de mise au point philoso
phique, précédée d’une enquête historique et
sociologique.
а) II sera bon de considérer successivement
la laïcité de la Pensée, de l'Etat et de l'Ecole.
Notre conception sera différente, selon que
la laïcité nous apparaîtra comme une con
quête récente et volontaire de l’esprit, ou, au
contraire, comme le résultat normal et inévi
table de l’évolution.
Cette remarque vaudra d’abord pour la
Pensée Laïque, dont nous aurons à nous de
mander si l’origine et le développement en
sont davantage dans Ls affirmations des sages
et des philosophes que dans les changements
de structure das sociétés.
Elle vaudra ensuite pour l'Etat, dont l’appa
rition et la consolidation sont peut-être essen
tielles pour la laïcité, Etat dont il ser a ben
de se faire une idée claire : selon qu’on y ver
ra une souveraineté indépendante et impar
tiale, capable de jouer un rôle d’arbitre entre
les forces politiques et sociales, ou bien un
outil dont ces mêmes forces se disputeront
l’emploi, il est vraisemblable, que notre laïcité
changera d’aspect.
Enfin et surtout, l'Ecole risque d’être, au
point de vue laïque, ce que sera l’Etat lui-
même, ou ce que nous penserons qu’il 'doit
être Ainsi de l’Enseignement, ainsi de la Mo
rale laïque.
б) Les rapporteurs devront, alors procéder à
une seconde enquête, indispensable celle-là.
sur l a formation progressive d’unc Doctrine de
l'Ecole laïque et la mise au point d’une Mo
rale laïque, depuis les débuts de la III e Répu
blique.
Il n’y a rien do plus utile, pour prendre
soi-même position, que de suivre les tâtonne
ments auxquels a donné lieu la laïcisation
rante ans. Comment, par exemple, est-on pas
sé du déisme initial à l’enseignement de la
sociologie dans les Ecoles Normales P La col
lection des circulaires et des instructions rr.i-
n’stérielles, sans oublier, bien entendu, les
débats au Parlement et quelques livres essen
tiels, constitueront un matériel copieux, dont
l’inventaire seul posera clairement les problè
mes et éclairera l’évolution des idées.
On attendrait peut-être ici des in -Rations
bibliographiques : elles seraient inutiles ou
incomplètes. Il se;ait, en revanche, excellent
que le? rapporteurs recueillent, au cours des
débats qui auront lieu dans les Fédéral'ons et
au hasard de leurs propres recherches, les |i-
lics des ouvrages cl des documents les plus
suggeslifs, et qu’ils en fassent pari en annexe
à leur rapport. Le résultat sérail peut-être de
permettre rétablissement d’un petit entai; g-e
de la bibliothèque du militant laïque, on mê
me temps qu’une précieuse bibliographie sur
la doctrine de l’Enseignement laïque.
Il ne faudrait pas, bien entendu, que ces
réflexions préliminaires indispensables entraî
nent trop loin les rapporteurs et leur fassent
perdre de vue les problèmes actuels, ni que
la eonsullat’on des documents les empêchent
de faire suffisamment appel à l'expérience di
recte des ligueurs et des maîtres, qui, en l’oc
currence, est décisive. D’autant qu’à propos
des questions les plus concrètes, ils retrouve
ront le? problèmes théoriques non seulement
posés, mais nécessairement résolus par la pra
tique, dans un sens ou dans l’autre.
II. — Morale laïque et neutralité
Presque à chaque moment de leur enquête,
les rapporteurs vont se trouver enfermés dans
le dilemne suivant ; si l a Morale enseignée à
l’Ecole observe la ni’utrTlïfd; elle n’aura pas j
le contenu, elle sera inefficace, elle n’existera '
pas. Si la Morale laïque a un contenu positif,
ses affirmations constitueront un nouveau dog
matisme, et briseront avec la neutralité.
Selon la réponse que vous donnerez, vos
tendances d’esprit se dégageront nettement.
Mais il n’y a pas nécessairement que deux ré
ponses possibles... Et ce sera le moment de se
demander si au laïcisme tant honni ne corres
pond pas un neutralisme.
Il conviendra aussi de préciser les divers
plans sur lesquels peut s© situer le problème
de la neutralité :
II y a une neutralité religieuse et philoso
phique ;
Il y a une neutralité politique ;
11 y a une neutralité sociale.
En analysant ces diverses données, on se
demandera si la difficulté ne va pas crescendo
dans l’Enseignement : ne pas agiter les pro
blèmes religieux devant des enfants est relati
vement facile ; leur faire une leçon de morale
pratique, en prenant des exemples vécus, sup
pose que l’on prend position, que l’on met en
cause l’ordre social.
Certains peuvent en conclure que le problè
me social est essentiel et les autres accessoires,
qu’à la rigueur l’Ecole s'entendrait avec l’E
glise si celle-ci rie prenait pas socialement po
sition, et ils dégagent ainsi un « pragmatis
me » anti-clérical ou anti-religieux.
D’autres, au contraire, croient qu’il est im
possible de dissocier les divers plans, et même
que l’attitude philosophique commande le
reste.
En fin de compte, les rapporteurs auront à
dire s'ils croient la neutralité possible dans
l’enseignement de la Morale laïque, comment
et dans quelles limites. Par là, ils seront ame
nés à prendre des exemples concrets, qui vien
dront heureusement nourrir le débat.
Ma',s ils n’échapperont pas pour autant à
d’assez difficiles problèmes :
a) Comment justifier la Morale laïque, neu
tre ou non ? Simple nécessité pratique, pis-
aller polilique ? Ou supériorité intrinsèque ?
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 MS à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
b) Quel rôle, par conséquent', assigner à l’E
cole : simple appareil transmetteur des idées
communes, reçues ou dominantes ? Ou labo
ratoire des valeurs nouvelles ?
Aussi bien, cette question de forme ne se
résout-elle que si on aborde le fond, que si
on précise le contenu même de la Monde laï
que.
III. — Le contenu de la Morale Inique
Les rapporteurs auront ici un champ im
mense ouvert à leurs investigations. Nous ne
voulons qu’attirer leur attention sur quelques
po'nts :
Dans notre Rapport général au dernier Con
grès, nous avions mis en relief les deux phi
losophies politiques et sociales auxquelles se
reliaient deux conceptions assez différentes oie
la laïcité : Jacobinisme et Syndicalisme, si
l’on veut. Il conviendra die se demander si
la Morale commune ne procède pas, sans en
avoir l’air, de système d’idées qui s'entrecroi
sent, si elle n’est pa? le résidu social de doc
trines diverses : christ anisme, démocratisme,
etc. ; si donc la Morale laïque n’est et ne peut
ê»ro que celte roorali.U\ minima ou- résiduelle.
11 conviendra aus»i d’examiner si les ins-
tructons officielles, dont l’esprit d’ailleurs a
pu évoluer, ne confondent pas neutralité avec
doctrine polilique régnante, depuis le jaco
binisme proprement dit, avec son civisme et
son patriotisme, jusqu’à une .sorte d’union s-
me national. L’analyse gagnerait à être pous
sée jusqu’aux modifications économiques cor
rélatives.
Par ailleurs, on seia amené à se demander
si une morale d’esprit syndical stc ou socialis
te, prenant appui sur les préoccupations et les
aspirations de la masse des travailleurs, ris
querait ou non d’apparaître comme une Mora
le « de clastse », et de faire de la Morale laïque
une morale révolutionnaire.
Retrouvant par là et élargissant le problème
de la neutralité, celui également de la fonc
tion sociale de l’Ecole, il faudra bien se de
mander si la Morale laïque n’est pas, après
tout, l’effort même pour atteindre à l'huma
nisme, à une culture vraiment universaliste.
Mais alors cetle morale ne suppose-t-elle pas
un choix, une volonté de progrès et de trans
formation, et la neutralité ne vient-elle pas
buter sur l’obstacle essentiel que constituent
les antagonismes sociaux ? Est-il possible
d’enseigner la même Morale à tous les enfants
et, si on le fait, n’est-ce pas, ou bien un effort
pour maintenir le stalu-quo, ou une tentative
pour le bouleverser de fond en comble P
Encore une fois, c’est en étudiant dos exem
ples précis, c’est en se référant à l’expérience
dît Personnel Enseignant que l’on verra ie
mieux clair dans ces difficultés, ot une bonne
méthode serait de prendre quelques-uns des
Manuels de morale en usage dans les classes,
pour précéder à une analyse critique appro
fondie de leurs postulais et de leurs préceptes.
C’est ainsi que les Rapporteurs rencontre
ront des notions dont il faudra préciser la
place et le rôle dans la Moralité laïque : l'es
prit critique, 1 ’espr't scienlifique, la liberté de
pensée, etc... C’est ainsi qu’ils auront à dire
leur mot sur la valeur de celte solidarité, dont
on avait fait, à une certaine époque, le p lier
central de l’Ense*ignement moral ; sur le va-
tru tisme et l'esprit pacifique : sur l’utilisa-
tien des méthodes sociologiques en Morale,
etc...
Nous n’avens pas à donner, ni même à sug
gérer de conclusions. Mais nous comptons que
de ces enquêtes et des débats qui suivront,
dans les Fédérations et au prochain Congrès
National, se dégagera une notion claire du
^ rôle de l'Ecole en matière d’éducatxn, c’est-
à-dire de Morale. Se refusant à être un ins
trument aux mains de l’Etat ou d’une classe,
l’Ecole, dam son indépendance nécessaire, mi
rait pour lâche propre — et combien grande
— de civiliser, de préparer les hommes de d A -
main, sans rupture avec l’ensemble du passé,
ma s sans assujettissement aux traditions,
avec le souri de dégager et de promouvoir les
institutions el 1rs valeurs nouvelles. iMÏcilé.
Culture. Humanisme : il se pourrait que ces
trois termes apparaissent fina’emenl ermme
synonymes.
Marcel Déat.
Vingt-cinq années
de Colonies Scolaires de Vacances
L'Œuvre Havraise des Colonies Scolaires de
Vacances lui créée au Havre par l’Adminis
tration Municipale, en igoG (délibération du
Conseil Municipal en date du 3o Mai 190O).
A celle époque, l’Œuvre ne possédait aucun
local pour recevoir les enfants des Ecoles com
munales pendant les grandes vacances el elle
cul recours aux pensionnais.
4o fillettes furent envoyées à Gerville et a4
à Bréauté ; 55 garçons à Duclair et 71 à Bu-
chy, soil au lotal igo enfants.
Les dépenses résultant de cette organisation
s’élevèrent à 8.811 francs.
Dans sa séance du 12 Décembre 1906, le
Conseil Municipal, donnant suite à une propo-
sit’en qui lui fut adressée, fit l’acquisition du
Domaine de Grosfys. Les frais d’organisation,
appropriations aménagement et ameublement,
s’élevèrent à 127.000 francs.
11S garçons en Août 1907 ci n5 ti 1 IciIes en
8eplei>:b;:!' hçttùiçiùj'o.rü d’u.qe cure d’air au
Château.
La même année, un essai de demi-colonie^
est tenté à la Forêt de Montgeon et comprend
une centaine d’enfants.
L’année suivante (1909) la Société Schneider
fai! don à 11 Ville de hangars qui sent instal
lés à la Forêt et dans lesquels 2i5 garçons et
2i5 filles sent reçus.
Crcsfys cl Montgeon continuent de fonction
ner jusqu’en 191/1 et le nombre des enfanls
augmente chaque année.
La Colonie de Grosfys est supprimée de 19 i j
à T918. I Château étant occupé par les trou
pes bc'ge's.
Seule, la Colon'e de Montgeon, qui compte,
à cetle époque, plus d’un millier d’enfants,
fonctionne normalement.
Le Château de Grosfys étant disponible, la
Colonie recommence à fonctionner à partir de
1919-
Depuis celle date jusqu’à ce jour, le fonc-
lionnomcni des deux Colonies, a donné les
me llcurs résultats, et, actuellement, on cons
tate à la Forêt de- Montgeon, une moyenne de
1.800 à 2.000 enfants.
4oo enfants (200 farçons et 200 filles) sont
envoyés, chaque année, à la Colonie de Gros
fys : 200 garçons en Août et 200 filles en
Septembre, pendant 25 jours.
En 1930, la Commission Administrative de
l’Œuvre décide de prolonger le séjour au Châ
teau de Grosfys et 200 filles y séjournent pen
dant 5o jours. 200 garçons bénéficieront des
mêmes avantages on 1932.
Actuellement, le budget des Colonies scolai
res accuse une dépense d'environ i4o.ooo fr.
et l’Administration municipale du Havre, tou
jours soucieuse de la santé et du bien-être des
enfants, a inscrit à son budget une subven
tion de 75.000 francs pour la fonctionnement
de l’Œuvre.
Telle est l’œuvre accomplie, depuis 25 ans,
par la Municipalité Hav-ra se.
L’Œuvre Havraise des Colonies Scolaires de
Vacances doit aitssj son développement et sen
succès au personnel enseignant qui contribue
pour une large part à son organisation, aux
enfants des Écoles communales qui, chaque
année, se chargent de la vente des billets de
VÊTEMENTS
yods recomaailons le GRAND
Ut HAVRE - 121. Ru* d*
BAZAR Maisoo vcodaot
Pari* — LE HAVRE
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