Titre : "Les Petites A" : organe de la Fédération régionale havraise des amicales laïques : journal mensuel / rédaction M. M. Pimon
Auteur : Fédération régionale havraise des amicales laïques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1931-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381105
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1931 01 juillet 1931
Description : 1931/07/01 (N56)-1931/07/31. 1931/07/01 (N56)-1931/07/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k982694s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46425
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/06/2015
Ce Journal
Cinquième Année. — N° 56
ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Juillet 1931.
Organe de la Fédération Régionale Havraise des Amicales et des Œuvres Laïques
Publicité : NI. A. CANDELLIER
Ecole Rue des Etoupières - LE HAVRE
TJ'IRItT-A.IIL, IsÆ EITSUEL
Rédaction : NI. NI. PINIONT
109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
Adresse du Secrétaire Général de la Fédération ;
M. CANDELLIER, École des Etoupières — LE HAVRE
*
— ' ~ Téléphone 46.38 .. .... ..... . _
Adresse du Trésorier-Ad joint, suppléant provisoirement le Trésorier général :
M. ROUSSEL, 5o, Rue Jules-Lecesne — LE HAVRE — Téléphone 60.18
Chèques Postaux Rouen 6234 r
Nous n’insistons pas sur les difficultés ren-
ccnlrées par Jules Ferry dans celte partie de
son activité politique. Nous aurons l’occasion
de revenir sur les textes votés quand nous
étudierons Paul Bert.
(suite)
L’ARTICLE 7 ET LES DÉCRETS
Jules Ferry revint à son idée de réformer
le projet de loi sur la liberté de l’enseigne
ment supérieur. Lui qui avait combattu la loi
âLe 1875 ne perdit pas de temps pour lui oppo-
sér un projet qui en était la contre-partie. Les
articles 1 et 5 restituaient aux Facultés de
l’Etat le droit exclusif de collation des grades.
L’article 3 déclarait gratuites les inscriptions
prises dans les Facultés de l’Etat (x). L article
4 interdisait aux Etablissements libres de pren
dre le nom d’Universités et de donner à leurs
diplômes les noms de Baccalauréats, Licences
et Doctorats ; l’article 8 statuait que nul Eta
blissement libre ne pourrait être reconnu d’u
tilité publique qu’en vertu d’une loi.
Quant à l’article 7, il convient d’en parler
p’ius longuement ; il était ainsi conçu ;
« Nul n’est admis à diriger un Etablissc-
« ment d’enseignement public ou privé, de
« quelque ordre qu’il soit, ni a y donner I en
te seignement, s’il appui tient a une (,ongi<•-
« gation non autorisée ».
Cet article n’était que la reproduction de
l’amendement introduit par la Chambre des
Députés, en 1837, dans le projet de Loi Gui
zot (article 3G) ; bien plus, il n’était que la
reproduction presque textuelle de l’article a de
l’ordonnance du iG Juin 1828, signé par le
pieux roi Charles :X et son Ministre de 1 Ins
truction publique, le baron de Wastimesnil et
que voici :
11 Nul île pourra _étii: ou Oenu-urer marge,
soit de la direction, soit ue 1 eiise.gm meiu,
dans une des Maisons dépendant oc 1 uni
versité 011 dans une des Ecoies seconuauvs ec
clesiastiques s’il n a affirme par etut qu n
n appartient a aucune Congrégai 011 religieu
se non légalement établie en fiance ».
Le xG Juin 1879, Eugène Spu.ler étant ivp-
porteur du projet de loi, la discussion s’enga
gea devant la Chambre. Elle dura trois semai
nes et mit aux prises ceux qui entendaient
pousser à fond la laïcisation des services pu
blics cl ceux qui se croyaient obligés de main
tenir l’inlluence du Parti catholique.
Les violences de l’expression et les exagéra
tions de la pensée conduisirent Paul de Cas-
sagnac à traiter le Ministre « d’infâme » et
les passions qui avaient animé les combat
tants du 16 Mai enflammaient les partisans
comme les adversaires de la Loi ; il s’agissait
en somme de savoir à qui appartiendraient
les^générations nouvelles, et, suivant la forte
expression de Jules Ferry « l’âme de la jeu
nesse française ».
Jules Ferry avait à faire front contre toutes
sortes d’adversaires et dans les deux séances
du 2G et du 27 Juin 1879, il prononça deux
merveilleux discours dont l’un historique et
l’autre philosophique.
11 avait fait décider une enquête générale
sur l’enseignement donné par les Congréga
nistes et il disait : « L’inspection à laquelle
j’ai donné ordre de procéder a porté certains
fruits ; ce coup de filet qui était jeté sur un
certain nombre d’établissements jusqu’alors
mal explorés, a révélé au Pays l’abîme sur le
quel il est penché ».
L’article 7 fut voté par 333 voix contre
i64 (9 juillet) ; dès le lendemain le projet
était déposé sur le Bureau du Sénat. .Mais une
agitation prolongée pendant les vacances par
lementaires fut provoquée dans tout le pays
par les Droites ; celles-ci organisèrent ijn pé-
titionnement monstre qui recueillit 1.809.115
signatures. La presse de droite fut injurieuse
et violente à l’excès ; la caricature s’acharna
contre Ferry ; les Conseils généraux eux-mê-
(1) Cet article ne fut pas maintenu lors do
la discussion.
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 BlS à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
mes furent alertés, 3a émirent îles vœux défa
vorables à l’article 7 ; 3o se prononcèrent en
sa faveur ; les autres s’abstinrent.
Le débat au Sénat eut la même violence
qu’à la Chambre mais la campagne de la Droi
te avait été si forte que sur l’article 7 le vote
fut défavorable par i43 voix contre 127; Et
pourtant le Ministre avait été persévérant dans
son argumentation :
« J’ai le droit de dire, les preuves en mains,
« clamait-il, en conclusion d’un de ses dis-
« cours, que la doctrine de la Compagnie die
« Jésus, des Jésuites contemporains de tous
« ceux qui sont établis en France et qui ont
sous leur direction une partie de la jeunesse,
« est celte même doctrine de théocratie qui
« a tenu en échec pendant plus de sept ans
« la République Française et dont la France
« n’a triomphé qu’à force d’énergie et de pa
ie tience... C’est pour cela que nous convions
« à soutenir avec nous le combat, qui est
« l’œuvre de leur présence, et qui est vrai-
ci ment le bon combat, tons ceux qui procè-
« dent de la Révolution Française, tous ceux
« qui ont recueilli son héritage, tous ceux
« révèrent ses principes et se consacrent à son
« service, tous ceux qui croient que nous
ti avons de grands devoirs vis-à-vis des géné-
11 rations qui nous ont précédés, comme vis-
« à-vis des générations futures, que le prê
te mier de ces devoirs est d’arracher aux con-
« tempteiirs de la Société moderne l’âme de
« la jeunesse française ».
En seconde lecture, l’article 7 fut repris
sous form L . d'amendement par Eugène Pelle-
tan, mais il fut encore repoussé par 187 voix
contre io3.
A la suite de ces deux échecs, l’affaire re
vint devant la Chambre tics Députés, par l’in
terpellation Devès et la Chambr e approuva le
Gouvernement qui avait déclaré appliquer les .
lois, par 324 voix contre 126. Puis par 364
contre 92 elle vota la loi Ferry telle qu’elle
lui revenait du Sénat, c'est-à-dire sans l'article
7. Alors jouèrent les décrets.
Mais quelles étaient donc ccs lois existantes
énumérées dans le préambule des décrets con
tre les congrégations non autorisées qui paru
rent l t . 29 Mars. Les voici :
Arrêts du Parlement de Paris de 1762 et
1767. Edits royaux de 1764 et de 1777, Loi du
i3, 19 Février 1790 et du 18 Août 1792, arti
cle 11 du Concordat, article 11 de la Loi du
18 Germinal un 10, décrets-loi du 3 Messidor
an 12 ; Loi du 24 Mai 1825, arrêt de la Cour
d e Paris du 18 Août, Décret-Loi du 3i Jan
vier 1802, enfin articles 291 et 292 du Code
Pénal et Loi du 10 Avril i834.
Le premier de ces décrets enjoignait à la
Compagnie de Jésus de se dissoudre dans le
délai de trois mois, prorogeant le délai jus
qu’au 3i Août, c’est-à-dire jusqu’aux vacan
ces scolaires, pour ses établissements d’ensei
gnement ; le second accordait trois mois aux
autres Congrégations pour déposer une de
mande d’autorisation, faute de quoi, le Gou
vernement appliquait les dites « Lois existan
tes ».
Les Jésuites n’ayant pas voulu obéir furent
expulsés de leurs maisons le 3o Juin et les
Congrégations furent traitées comme les Jé
suites, pendant une période qui dura au moins
six mois.
L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Jules Ferry eut la gloire de réaliser le pre
mier, d’une manière effective, la formule du
Parti Républicain : l’enseignement doit être
gratuit, obligatoire et laïque. Son principe
était simple et fécond : il croyait à la science
et à la démocratie et il entendait élever l’une
par l’autre.
Précisons. C’est à son administration qu’on
doit la plupart des lois qui régissent aujour
d’hui notre système scolaire.
Loi du 9- Août 1879, sur l’établissement des
Ecoles Normales Primaires et notamment les
Ecoles Normales de Filles.
Loi du 27 Février 1880, sur le Conseil su
périeur et le Conseil d’académie.
Loi du 18 Mars 1880, sur la collation des
grades.
Loi du 21 Décembre 1880 sur l’instruction
secondaire des Jeunes Filles.
Loi du iG Juin 1881 sur la gratuité absolue
de l’enseignement primaire dans les écoles
publiques.
Loi du 28 Mars 1882, sur l’enseignement
primaire obligatoire.
Loi du 20 Mars i883, sur l a construction
obligatoires des maisons d’écoles.
8ans compter toute une série de mesures de
détail et sur des arrêtés pris en application
de ces lois.
L’INDÉPENDANCE DES INSTITUTEURS
Jules Ferry ne se contentait pas de légifé
rer ; d cherchait aussi à 'préparer l’esprit des
éducateurs. Ecouter ce qu'il disait au Congrès
Pédagogique du 19 Avril 1881 :
« Constituer un enseignement vraiment
« éducateur, Ecole qui ne soit pas seulement
« un instrument de discipline, en quelque
« sorte mécanique, mais une véritable Maison
n d’éducation, voilé la préoccupation dorm
it nanle qui explique, relie, harmonise, un
« très grand nombre de mesures, qui, consi-
i< dérées du dehors, un peu légèrement, et
a quand on n’en a pas la clé, pourraient don-
« ner prétexte à des reproches d’excès dans
« les nouveaux programmes d’accessoires exa-
« sent pas au premier abord, suffisamment
« convergentes. Nous groupons autour de l’en
te seignement fondamental et traditionnel du
« « lire, écrire et compter », les leçons de cho
it' ses, l’enseignement du dessin, les notions
ti d’h.stoirc naturelle, les musées scolaires, les
« promenades scolaires, la gymnastique, le
« travail manuel de l’atelier placé à côté de
« 1 Ecole, le chant, l a musique chorale, qui
« y pénétreront à leur tour. Pourquoi tous
tt ces accessoires ? Parce qu’ils sont à nos
« yeux la chose principale, parce qu’en eux
« réside la vertu éducatrice de l’école primai-
a re, parce qu’ils feront de l’Ecole primaire,
« de l’Ecole du moindre hameau, du plus
a humble villeagc, un c Ecole d'éducation libé-
« raie ». ' 1
Au même Congrès Pédagogique, d’ailleurs,
d prononçait ces paroles qui peuvent encore
être notre devise, pourvu qu’elles se tradui
sent en actes :
« Désormais, entre l’enseignement secon-
« dure et l’enseignement primaire, plus d’a-
« Dune infranchissable, nj quant au person-
« m l, ni quant aux méthodes ».
E. Glay.
(à suivre').
-♦
Lt VIE FÉDÉRALE
Assemblée Générale Extraordinaire
du 19 Juillet 1931
Le 19 Juillet 1981, à n heures, s’est tenue
a l’Lcole Jean-Macé, Salle des Conférences,
sous la présidence de M. Léon Meyer, député-
maire, l’Assemblée générale extraordinaire de
là Fédération Régionale Havraise des Petites
« A » motivée par la démission collective du
Conseil d'administration.
Etaient présents : MM. Longuet, CandelEcr,
Mongis, Roussel, Pimont, Beuzebosc, Béarn ;
le, Michel, Leconte, G. Longuet, Mazuay, Be
noît et Mandev lie ; Mmes Pimont, Boulinguc,
jMi'c Gérard, Mmes Richard, Candellier, Mou
durier, Basilic et Lemonnier.
MM. Léon Meyer, député-maire ; Delmotte,
Inspecteur primaire et Membre d’honneur ;
Arnaudtizon, conseiller généial et Bresson.
président de délégation cantonale assistaient
également à cette réunion.
S’étaient excusés : MM. Langlois et Lemar
chand, du Conseil d’administration et les Ami
cales Demidoff du Havre et celle de Caudebec-
en-Caux.
3o Amicales sur io4 étaient représentées à
celte réunion extraordinaire par 120 délégués
dont 64 mandatés.
La lecture par M. Candellier, du dernier
compte rendu de l’Assemblée générale du 16
Novembre ig3o est adoptée à l’unanimité.
M. G. Lefèvre prend la parole pour remer
cier l’Assemblée de la confiance qui lui a été
témoignée et donne l'affirmation que par rai
son de santé, il ne peut reprendre son rôle
tif de i er vice-président et de gérant des « Pe
tites A ».
M. Raoul Longuet lit ensuite l’exposé sui
vant des raisons qui ont motivé la démission
collective du Conseil d’administration de la
Fédération.
« Le Conseil d’administration a jugé utile de
vous résumer ici les différents incidents qui
ont marqué au Havre, l’organisation du Cin
quantenaire de l’Ecole Laïque, lesquels ont en
traîné la démission collective de votre oenseil
d’administration et la réunion de notre Assem
blée générale extraordinaire.
La Ligue de l'Enseignement, à laquelle nous
sommes affiliés, avait chargé les Fédérations
d’organiser en Franco, des fêles pour célébrer
le Cinquantenaire de l’Ecole Laïque et avait
adiessé aux Fédérations des programmes types
à tilre d’indication.
Ap.ès les délibérations de la Fédération dé-
partemontale au Havre, le 4 Janvier, et à
Rouen le 26 Février, il avait été envisagé com
me solution de conciliation que Rouen et Le
Havre pourraient fêter le Cinquantenaire le 27
et le 28 Juin.
La Fédération départementale ayant obtenu
du Conseil général, avec l’appui de 110s bons
amis, MM. Léon Meyer, Arnaudtizon et Ri
chard, 11 n e subvention de 45.000 francs, il fut
décidé de verser la moitié de celte somme à la
Fédération Rouennaise et l’autre moitié à la
Fédération Havraise.
La Fédération départementale nous avait
donc chargés d’organiser au Havre la Fête du
Cinquantenaire.
Pour former un Comité d’organisation et un
bureau provisoire nous avions convoqué : M.
l'Inspecteur primaire, M. Léon Meyer, député-
maire, président de notre Fédération ; M. Ar-
naudlizon, du Conseil de la Fédération dépar-
lemenlale ; MM. Patrimonio, Risson, a dp ni- I
au Maire du Havre, le bureau de la Fédération
Havraise des Petites « A », les conseillers dé
part. mentaux, les délégués du Syndicat Natio
nal des Instituteurs, MM. les Directeurs et
Mmes les Directrices de Lycées, Ecoles primai
res supérieures et Ecoles pratiques ; M. Bres
son, président de la délégation cantonale ; M.
Lomé, président de la Ligue des Droits de
l’Homme ; M. Al lit I, président du Comité de
Défense laïque ; Tou la in, président de l’U. P.
M. Doschaseaux, président du Comité des Fê
les de la Jeunesse laïque et M. Lefebvre, secré-
laire général de ce Comité.
M. Villecoq, vice-président d’honneur île la
Fédération n’avait pas été convoqué à celte
première réunion préparatoire ne faisant pas
parlie du bureau de la Fédération.
Les proposions de la Fédération ne furent
pas adoptées dès cette première réunion pré
paratoire.
Elles comprenaient, si l’accord avait pu s;
faire avec le Comité des Fêtes de l a Jeunesse,
Le 27 après-midi. — Congrès des Œuvres
Laïques.
Le 27 soir. — Conférence avec Manifestation
artistique.
Le 28 matin. — Vin d’honneur offert aux
Amicalistes.
Le 28 après-midi. — Fête de la Jeunesse.
On nous reprocha d’avoir trop restreint la
composition du Comité et il fut décidé qu’une
nouvelle réunion aurait lieu à la Lyre Havrai
se le j 1 J uin en vue de former le Comité exé
cutif pour l’organisation des Fêtes de Commé
moration du Cinquantenaire.
A cette réunion, l’hostilité la plus marquée
fut dirigé contre vorée Fédération et en par
ticulier contre votre Secrétaire général M.
Candellier et contre le rédacteur des Petites
tt A », M. Pimont.
Nous dûmes combattre pour faire entrer le
bureau de la Fédération dans ce Comité.
Quant à la composition du bureau, les mem
bres de la Fédération en furent systématique
ment écartés, sauf M. Mongis nommé tréso
rier, qui dût résigner cette fonction comme
conséquence de la démission du Conseil d'ad
ministrai ion.
A la suite de cette réunion MM. Candeïler
et Pimont remirent leur démission de secré
taire général et de rédacteur du journal, à M.
Meyer, président de la Fédération.
Le Conseil d’administration approuva son
secrétaire et son rédacteur et à l’unanimité
des 26 membres présents remit sa démission
à notre Président.
11 fut également décidé que' la Fédération
retirerait, ses délégués au Comité du Cinquan
tenaire et au Comité des Fêtes de la Jeunesse.
Un ordre du jour motivé engagea en même
temps tous les Am'calistes affiliés à la Fédéra
tion à assister en masse aux manifestations
qui seraient organisées pour célébrer le Cin
quantenaire de l’Ecole laïque.
Une délégation du bureau de la Fédération
fit. une visite à M. Patrimonio, président du
Comité du Havre, pour l’assurer des senti
ments tout dévoués de la Fédération et de sa
sympathie pour les Fêtes du Cinquantenaire.
La Fédération, le 28 juin, prêta le plus en
tier concours au Comité des Fêtes de la Jeu
nesse et les Directeurs et Directrices, délégués
de la Fédération démissionnaires de Ce Comité,
firent le maximum d’efforts pour la participa
tion de leurs écoles, vente de billets, etc...
Enfin, le Mardi 7 courant, le Comité du Cin
quantenaire, demanda à M. Candellier, délé
gué départemental près de la Ligue le meil
leur conférencier possible pour le Havre, .le
11 Juillet.
M. Dyard, secrétaire de la Ligue répondit
à l’appel de notre Fédération en désignant M.
Jammy Schmidt, député de l’Oise pour repré
senter la Ligue au Havre.
Depuis la remise de sa démission à M. Léon
Meyer, le Conseil d’administration, dans le but
de sauvegarder la vie fédérale a décidé d’assu
rer son service jusqu’à cette Assemblée géné
rale extraordinaire, montrant ainsi son atta
chement pour la cause laïque dont il fut le
plus fidèle propagandiste.
C’est ainsi que nous avons assuré le succès
de la 4 me Fête du Plein Air à Etretat que nous
assurons aujourd’hui même le tirage de la
Tombola et que votre bureau a provoqué la
réunion de la Fédération départementale le i4
Juin et la réunion de votre Conseil d’adminis-
Iration pour la répartition suivante des subven
tions des Fêtes du Cinquantenaire en faveur de
nos Amicales fédérées :
Comité dai Havre, iô.ooo fr. ; Rolbcc, 1.200
fr. ; Sanvic, 1.200 fr. ; Yvctot, 5oo fr. ; Cau-
dcbcc, 4oo fr. ; Criquetot, 4oo fr. ; Monlivil-
Hors, 5oo fr. ; Saint-Romain, 4oo ; Fauville,
4°o fr. ; Harfleur, 3oo fr. ; Fécamp, 3oo fr. :
Camille, i5o fr. ; Saint-Nicolas, i5o fr. ; Sainl-
Eustache, 100 fr. ; Ocleville, 200 fr.
La Fête de la Jeunesse du Havre avait obie-
nu au préalable 2.5ôo francs de subvention.
Tels sont, sans aucun commentaire, les faits
que nous groupons ici, sous le litre Cinquan
tenaire de l’Ecole Laïque.
Nous les livrons à votre libre examen, sans
aucun parti pris, sans aucune acrimonie, en
vous demandant de n’envisager qu e l’iatéuV
supérieur* de votre Fédération.
Votre Conseil d’adminîstnïion a cru Lien
/aire, sa tâche s’arrête à ce moment précis; à
vous, Amicales fédérées, de juger et de décider
en loule souveraineté et de vous prononcer
so I en approuvant, soit en désapprouvant les
ac 1rs- de vos conseillers ».
M. Meyer prend ensuite la parole. Le Prési-
dent de la Fédération a été fort ému en appre
nant le désaccord de la Fédération avec diffé-
renies Associations organisant la Fêle du Cin
quantenaire de l’Ecole Laïque... Il reconnaît
les efforts fails, les dévouements de tous ceux
de la fédération pour aider les.soldats pendant
la guerre, pour regrouper les éléments laïques
après guerre et montrer que la cause de l’E
cole laïque était dans les meilleures mains.
e L’amitié et l’autorité que je vous porte me
fait vous demander de revenir sur votre déci
sion el de ne point maintenir votre démission.
Je reconnais que vous aviez d’excellentes rai
sons de démissionner et à votre place., votre
Président en aurait fait autant ; mais le mo
ment n’est pas venu de diviser nos forces plus
necessaires que jamais devant nos adversaires
vigilants. Je partage votre mécontentement
comme vous l’avez éprouvé vous-mêmes; la
confiance de l’assemblée vous est acquise et je
vous demande de reprendre votre place à mes
OÔtés ».
La motion suivante proposée par M. Léon
Meyer est soumise à l’Assemblée :
« Los Amicales fédérées de la région du Ha
it vre et d’Yvetot, réunies en Assemblée géné-
« raie, a l'Ecole Jean-Macé, le Dimanche 19
te Juillet 1931, à 11 heures, sous la présidence
« de M. Léon Meyer, député-maire.
« Approuvant la conduite du Conseil d’ad-
« ministration de la .Fédération Havraise dans
tt les incidents qui ont précédé les Fêtes du
it Cinqu a ntenaire de l’Ecole Laïque au Havre.
tt Ma's considérant qu'il serait préjudiciable
« a la cause de l’Ecole Laïque que ces divisions
;< persistassent, ce qui ferait le jeu de nos ad-
« corsaires.
- « Demande au Conseil d’administration tout
jft cntÛT d e bien vouloir reprendre ses fone-
« lions et lui accorde sa confiance la plus cn
it lièTe. »
Ce vœu mis au voix, est adopté à l’unani
mité.
M. R. Longuet remercie l’Assemblée du ges
te d’unanimité qu’elle vient d’accomplir, op
qui sera le plus précieux encouragement pour
le Conseil d’administration.
M. R. Longuet fait connaître enfin à l’As
semblée que depuis la maladie de M. G. Lefè-
VÊTEMENTS
——
Hous yods recomaoflois le GRAND
ftü HAVRE — 191. Ru« d«
BAZAR Maison vendant le Meilleur Marché
Paris — LE HAVRE
Cinquième Année. — N° 56
ne doit pas être vendu
Le réclamer au Siège de chaque Amicale
Juillet 1931.
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Ecole Rue des Etoupières - LE HAVRE
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109, rue Massillon - LE HAVRE - Tél. 96.91
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Nous n’insistons pas sur les difficultés ren-
ccnlrées par Jules Ferry dans celte partie de
son activité politique. Nous aurons l’occasion
de revenir sur les textes votés quand nous
étudierons Paul Bert.
(suite)
L’ARTICLE 7 ET LES DÉCRETS
Jules Ferry revint à son idée de réformer
le projet de loi sur la liberté de l’enseigne
ment supérieur. Lui qui avait combattu la loi
âLe 1875 ne perdit pas de temps pour lui oppo-
sér un projet qui en était la contre-partie. Les
articles 1 et 5 restituaient aux Facultés de
l’Etat le droit exclusif de collation des grades.
L’article 3 déclarait gratuites les inscriptions
prises dans les Facultés de l’Etat (x). L article
4 interdisait aux Etablissements libres de pren
dre le nom d’Universités et de donner à leurs
diplômes les noms de Baccalauréats, Licences
et Doctorats ; l’article 8 statuait que nul Eta
blissement libre ne pourrait être reconnu d’u
tilité publique qu’en vertu d’une loi.
Quant à l’article 7, il convient d’en parler
p’ius longuement ; il était ainsi conçu ;
« Nul n’est admis à diriger un Etablissc-
« ment d’enseignement public ou privé, de
« quelque ordre qu’il soit, ni a y donner I en
te seignement, s’il appui tient a une (,ongi<•-
« gation non autorisée ».
Cet article n’était que la reproduction de
l’amendement introduit par la Chambre des
Députés, en 1837, dans le projet de Loi Gui
zot (article 3G) ; bien plus, il n’était que la
reproduction presque textuelle de l’article a de
l’ordonnance du iG Juin 1828, signé par le
pieux roi Charles :X et son Ministre de 1 Ins
truction publique, le baron de Wastimesnil et
que voici :
11 Nul île pourra _étii: ou Oenu-urer marge,
soit de la direction, soit ue 1 eiise.gm meiu,
dans une des Maisons dépendant oc 1 uni
versité 011 dans une des Ecoies seconuauvs ec
clesiastiques s’il n a affirme par etut qu n
n appartient a aucune Congrégai 011 religieu
se non légalement établie en fiance ».
Le xG Juin 1879, Eugène Spu.ler étant ivp-
porteur du projet de loi, la discussion s’enga
gea devant la Chambre. Elle dura trois semai
nes et mit aux prises ceux qui entendaient
pousser à fond la laïcisation des services pu
blics cl ceux qui se croyaient obligés de main
tenir l’inlluence du Parti catholique.
Les violences de l’expression et les exagéra
tions de la pensée conduisirent Paul de Cas-
sagnac à traiter le Ministre « d’infâme » et
les passions qui avaient animé les combat
tants du 16 Mai enflammaient les partisans
comme les adversaires de la Loi ; il s’agissait
en somme de savoir à qui appartiendraient
les^générations nouvelles, et, suivant la forte
expression de Jules Ferry « l’âme de la jeu
nesse française ».
Jules Ferry avait à faire front contre toutes
sortes d’adversaires et dans les deux séances
du 2G et du 27 Juin 1879, il prononça deux
merveilleux discours dont l’un historique et
l’autre philosophique.
11 avait fait décider une enquête générale
sur l’enseignement donné par les Congréga
nistes et il disait : « L’inspection à laquelle
j’ai donné ordre de procéder a porté certains
fruits ; ce coup de filet qui était jeté sur un
certain nombre d’établissements jusqu’alors
mal explorés, a révélé au Pays l’abîme sur le
quel il est penché ».
L’article 7 fut voté par 333 voix contre
i64 (9 juillet) ; dès le lendemain le projet
était déposé sur le Bureau du Sénat. .Mais une
agitation prolongée pendant les vacances par
lementaires fut provoquée dans tout le pays
par les Droites ; celles-ci organisèrent ijn pé-
titionnement monstre qui recueillit 1.809.115
signatures. La presse de droite fut injurieuse
et violente à l’excès ; la caricature s’acharna
contre Ferry ; les Conseils généraux eux-mê-
(1) Cet article ne fut pas maintenu lors do
la discussion.
B. flELLET
Photographe des Dames
et des Enfants
110 BlS à 114, rue de Normandie
Remise de 5 o/o aux Membres de
VEnseignement et aux Amicalistes.
mes furent alertés, 3a émirent îles vœux défa
vorables à l’article 7 ; 3o se prononcèrent en
sa faveur ; les autres s’abstinrent.
Le débat au Sénat eut la même violence
qu’à la Chambre mais la campagne de la Droi
te avait été si forte que sur l’article 7 le vote
fut défavorable par i43 voix contre 127; Et
pourtant le Ministre avait été persévérant dans
son argumentation :
« J’ai le droit de dire, les preuves en mains,
« clamait-il, en conclusion d’un de ses dis-
« cours, que la doctrine de la Compagnie die
« Jésus, des Jésuites contemporains de tous
« ceux qui sont établis en France et qui ont
sous leur direction une partie de la jeunesse,
« est celte même doctrine de théocratie qui
« a tenu en échec pendant plus de sept ans
« la République Française et dont la France
« n’a triomphé qu’à force d’énergie et de pa
ie tience... C’est pour cela que nous convions
« à soutenir avec nous le combat, qui est
« l’œuvre de leur présence, et qui est vrai-
ci ment le bon combat, tons ceux qui procè-
« dent de la Révolution Française, tous ceux
« qui ont recueilli son héritage, tous ceux
« révèrent ses principes et se consacrent à son
« service, tous ceux qui croient que nous
ti avons de grands devoirs vis-à-vis des géné-
11 rations qui nous ont précédés, comme vis-
« à-vis des générations futures, que le prê
te mier de ces devoirs est d’arracher aux con-
« tempteiirs de la Société moderne l’âme de
« la jeunesse française ».
En seconde lecture, l’article 7 fut repris
sous form L . d'amendement par Eugène Pelle-
tan, mais il fut encore repoussé par 187 voix
contre io3.
A la suite de ces deux échecs, l’affaire re
vint devant la Chambre tics Députés, par l’in
terpellation Devès et la Chambr e approuva le
Gouvernement qui avait déclaré appliquer les .
lois, par 324 voix contre 126. Puis par 364
contre 92 elle vota la loi Ferry telle qu’elle
lui revenait du Sénat, c'est-à-dire sans l'article
7. Alors jouèrent les décrets.
Mais quelles étaient donc ccs lois existantes
énumérées dans le préambule des décrets con
tre les congrégations non autorisées qui paru
rent l t . 29 Mars. Les voici :
Arrêts du Parlement de Paris de 1762 et
1767. Edits royaux de 1764 et de 1777, Loi du
i3, 19 Février 1790 et du 18 Août 1792, arti
cle 11 du Concordat, article 11 de la Loi du
18 Germinal un 10, décrets-loi du 3 Messidor
an 12 ; Loi du 24 Mai 1825, arrêt de la Cour
d e Paris du 18 Août, Décret-Loi du 3i Jan
vier 1802, enfin articles 291 et 292 du Code
Pénal et Loi du 10 Avril i834.
Le premier de ces décrets enjoignait à la
Compagnie de Jésus de se dissoudre dans le
délai de trois mois, prorogeant le délai jus
qu’au 3i Août, c’est-à-dire jusqu’aux vacan
ces scolaires, pour ses établissements d’ensei
gnement ; le second accordait trois mois aux
autres Congrégations pour déposer une de
mande d’autorisation, faute de quoi, le Gou
vernement appliquait les dites « Lois existan
tes ».
Les Jésuites n’ayant pas voulu obéir furent
expulsés de leurs maisons le 3o Juin et les
Congrégations furent traitées comme les Jé
suites, pendant une période qui dura au moins
six mois.
L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Jules Ferry eut la gloire de réaliser le pre
mier, d’une manière effective, la formule du
Parti Républicain : l’enseignement doit être
gratuit, obligatoire et laïque. Son principe
était simple et fécond : il croyait à la science
et à la démocratie et il entendait élever l’une
par l’autre.
Précisons. C’est à son administration qu’on
doit la plupart des lois qui régissent aujour
d’hui notre système scolaire.
Loi du 9- Août 1879, sur l’établissement des
Ecoles Normales Primaires et notamment les
Ecoles Normales de Filles.
Loi du 27 Février 1880, sur le Conseil su
périeur et le Conseil d’académie.
Loi du 18 Mars 1880, sur la collation des
grades.
Loi du 21 Décembre 1880 sur l’instruction
secondaire des Jeunes Filles.
Loi du iG Juin 1881 sur la gratuité absolue
de l’enseignement primaire dans les écoles
publiques.
Loi du 28 Mars 1882, sur l’enseignement
primaire obligatoire.
Loi du 20 Mars i883, sur l a construction
obligatoires des maisons d’écoles.
8ans compter toute une série de mesures de
détail et sur des arrêtés pris en application
de ces lois.
L’INDÉPENDANCE DES INSTITUTEURS
Jules Ferry ne se contentait pas de légifé
rer ; d cherchait aussi à 'préparer l’esprit des
éducateurs. Ecouter ce qu'il disait au Congrès
Pédagogique du 19 Avril 1881 :
« Constituer un enseignement vraiment
« éducateur, Ecole qui ne soit pas seulement
« un instrument de discipline, en quelque
« sorte mécanique, mais une véritable Maison
n d’éducation, voilé la préoccupation dorm
it nanle qui explique, relie, harmonise, un
« très grand nombre de mesures, qui, consi-
i< dérées du dehors, un peu légèrement, et
a quand on n’en a pas la clé, pourraient don-
« ner prétexte à des reproches d’excès dans
« les nouveaux programmes d’accessoires exa-
« convergentes. Nous groupons autour de l’en
te seignement fondamental et traditionnel du
« « lire, écrire et compter », les leçons de cho
it' ses, l’enseignement du dessin, les notions
ti d’h.stoirc naturelle, les musées scolaires, les
« promenades scolaires, la gymnastique, le
« travail manuel de l’atelier placé à côté de
« 1 Ecole, le chant, l a musique chorale, qui
« y pénétreront à leur tour. Pourquoi tous
tt ces accessoires ? Parce qu’ils sont à nos
« yeux la chose principale, parce qu’en eux
« réside la vertu éducatrice de l’école primai-
a re, parce qu’ils feront de l’Ecole primaire,
« de l’Ecole du moindre hameau, du plus
a humble villeagc, un c Ecole d'éducation libé-
« raie ». ' 1
Au même Congrès Pédagogique, d’ailleurs,
d prononçait ces paroles qui peuvent encore
être notre devise, pourvu qu’elles se tradui
sent en actes :
« Désormais, entre l’enseignement secon-
« dure et l’enseignement primaire, plus d’a-
« Dune infranchissable, nj quant au person-
« m l, ni quant aux méthodes ».
E. Glay.
(à suivre').
-♦
Lt VIE FÉDÉRALE
Assemblée Générale Extraordinaire
du 19 Juillet 1931
Le 19 Juillet 1981, à n heures, s’est tenue
a l’Lcole Jean-Macé, Salle des Conférences,
sous la présidence de M. Léon Meyer, député-
maire, l’Assemblée générale extraordinaire de
là Fédération Régionale Havraise des Petites
« A » motivée par la démission collective du
Conseil d'administration.
Etaient présents : MM. Longuet, CandelEcr,
Mongis, Roussel, Pimont, Beuzebosc, Béarn ;
le, Michel, Leconte, G. Longuet, Mazuay, Be
noît et Mandev lie ; Mmes Pimont, Boulinguc,
jMi'c Gérard, Mmes Richard, Candellier, Mou
durier, Basilic et Lemonnier.
MM. Léon Meyer, député-maire ; Delmotte,
Inspecteur primaire et Membre d’honneur ;
Arnaudtizon, conseiller généial et Bresson.
président de délégation cantonale assistaient
également à cette réunion.
S’étaient excusés : MM. Langlois et Lemar
chand, du Conseil d’administration et les Ami
cales Demidoff du Havre et celle de Caudebec-
en-Caux.
3o Amicales sur io4 étaient représentées à
celte réunion extraordinaire par 120 délégués
dont 64 mandatés.
La lecture par M. Candellier, du dernier
compte rendu de l’Assemblée générale du 16
Novembre ig3o est adoptée à l’unanimité.
M. G. Lefèvre prend la parole pour remer
cier l’Assemblée de la confiance qui lui a été
témoignée et donne l'affirmation que par rai
son de santé, il ne peut reprendre son rôle
tif de i er vice-président et de gérant des « Pe
tites A ».
M. Raoul Longuet lit ensuite l’exposé sui
vant des raisons qui ont motivé la démission
collective du Conseil d’administration de la
Fédération.
« Le Conseil d’administration a jugé utile de
vous résumer ici les différents incidents qui
ont marqué au Havre, l’organisation du Cin
quantenaire de l’Ecole Laïque, lesquels ont en
traîné la démission collective de votre oenseil
d’administration et la réunion de notre Assem
blée générale extraordinaire.
La Ligue de l'Enseignement, à laquelle nous
sommes affiliés, avait chargé les Fédérations
d’organiser en Franco, des fêles pour célébrer
le Cinquantenaire de l’Ecole Laïque et avait
adiessé aux Fédérations des programmes types
à tilre d’indication.
Ap.ès les délibérations de la Fédération dé-
partemontale au Havre, le 4 Janvier, et à
Rouen le 26 Février, il avait été envisagé com
me solution de conciliation que Rouen et Le
Havre pourraient fêter le Cinquantenaire le 27
et le 28 Juin.
La Fédération départementale ayant obtenu
du Conseil général, avec l’appui de 110s bons
amis, MM. Léon Meyer, Arnaudtizon et Ri
chard, 11 n e subvention de 45.000 francs, il fut
décidé de verser la moitié de celte somme à la
Fédération Rouennaise et l’autre moitié à la
Fédération Havraise.
La Fédération départementale nous avait
donc chargés d’organiser au Havre la Fête du
Cinquantenaire.
Pour former un Comité d’organisation et un
bureau provisoire nous avions convoqué : M.
l'Inspecteur primaire, M. Léon Meyer, député-
maire, président de notre Fédération ; M. Ar-
naudlizon, du Conseil de la Fédération dépar-
lemenlale ; MM. Patrimonio, Risson, a dp ni- I
au Maire du Havre, le bureau de la Fédération
Havraise des Petites « A », les conseillers dé
part. mentaux, les délégués du Syndicat Natio
nal des Instituteurs, MM. les Directeurs et
Mmes les Directrices de Lycées, Ecoles primai
res supérieures et Ecoles pratiques ; M. Bres
son, président de la délégation cantonale ; M.
Lomé, président de la Ligue des Droits de
l’Homme ; M. Al lit I, président du Comité de
Défense laïque ; Tou la in, président de l’U. P.
M. Doschaseaux, président du Comité des Fê
les de la Jeunesse laïque et M. Lefebvre, secré-
laire général de ce Comité.
M. Villecoq, vice-président d’honneur île la
Fédération n’avait pas été convoqué à celte
première réunion préparatoire ne faisant pas
parlie du bureau de la Fédération.
Les proposions de la Fédération ne furent
pas adoptées dès cette première réunion pré
paratoire.
Elles comprenaient, si l’accord avait pu s;
faire avec le Comité des Fêtes de l a Jeunesse,
Le 27 après-midi. — Congrès des Œuvres
Laïques.
Le 27 soir. — Conférence avec Manifestation
artistique.
Le 28 matin. — Vin d’honneur offert aux
Amicalistes.
Le 28 après-midi. — Fête de la Jeunesse.
On nous reprocha d’avoir trop restreint la
composition du Comité et il fut décidé qu’une
nouvelle réunion aurait lieu à la Lyre Havrai
se le j 1 J uin en vue de former le Comité exé
cutif pour l’organisation des Fêtes de Commé
moration du Cinquantenaire.
A cette réunion, l’hostilité la plus marquée
fut dirigé contre vorée Fédération et en par
ticulier contre votre Secrétaire général M.
Candellier et contre le rédacteur des Petites
tt A », M. Pimont.
Nous dûmes combattre pour faire entrer le
bureau de la Fédération dans ce Comité.
Quant à la composition du bureau, les mem
bres de la Fédération en furent systématique
ment écartés, sauf M. Mongis nommé tréso
rier, qui dût résigner cette fonction comme
conséquence de la démission du Conseil d'ad
ministrai ion.
A la suite de cette réunion MM. Candeïler
et Pimont remirent leur démission de secré
taire général et de rédacteur du journal, à M.
Meyer, président de la Fédération.
Le Conseil d’administration approuva son
secrétaire et son rédacteur et à l’unanimité
des 26 membres présents remit sa démission
à notre Président.
11 fut également décidé que' la Fédération
retirerait, ses délégués au Comité du Cinquan
tenaire et au Comité des Fêtes de la Jeunesse.
Un ordre du jour motivé engagea en même
temps tous les Am'calistes affiliés à la Fédéra
tion à assister en masse aux manifestations
qui seraient organisées pour célébrer le Cin
quantenaire de l’Ecole laïque.
Une délégation du bureau de la Fédération
fit. une visite à M. Patrimonio, président du
Comité du Havre, pour l’assurer des senti
ments tout dévoués de la Fédération et de sa
sympathie pour les Fêtes du Cinquantenaire.
La Fédération, le 28 juin, prêta le plus en
tier concours au Comité des Fêtes de la Jeu
nesse et les Directeurs et Directrices, délégués
de la Fédération démissionnaires de Ce Comité,
firent le maximum d’efforts pour la participa
tion de leurs écoles, vente de billets, etc...
Enfin, le Mardi 7 courant, le Comité du Cin
quantenaire, demanda à M. Candellier, délé
gué départemental près de la Ligue le meil
leur conférencier possible pour le Havre, .le
11 Juillet.
M. Dyard, secrétaire de la Ligue répondit
à l’appel de notre Fédération en désignant M.
Jammy Schmidt, député de l’Oise pour repré
senter la Ligue au Havre.
Depuis la remise de sa démission à M. Léon
Meyer, le Conseil d’administration, dans le but
de sauvegarder la vie fédérale a décidé d’assu
rer son service jusqu’à cette Assemblée géné
rale extraordinaire, montrant ainsi son atta
chement pour la cause laïque dont il fut le
plus fidèle propagandiste.
C’est ainsi que nous avons assuré le succès
de la 4 me Fête du Plein Air à Etretat que nous
assurons aujourd’hui même le tirage de la
Tombola et que votre bureau a provoqué la
réunion de la Fédération départementale le i4
Juin et la réunion de votre Conseil d’adminis-
Iration pour la répartition suivante des subven
tions des Fêtes du Cinquantenaire en faveur de
nos Amicales fédérées :
Comité dai Havre, iô.ooo fr. ; Rolbcc, 1.200
fr. ; Sanvic, 1.200 fr. ; Yvctot, 5oo fr. ; Cau-
dcbcc, 4oo fr. ; Criquetot, 4oo fr. ; Monlivil-
Hors, 5oo fr. ; Saint-Romain, 4oo ; Fauville,
4°o fr. ; Harfleur, 3oo fr. ; Fécamp, 3oo fr. :
Camille, i5o fr. ; Saint-Nicolas, i5o fr. ; Sainl-
Eustache, 100 fr. ; Ocleville, 200 fr.
La Fête de la Jeunesse du Havre avait obie-
nu au préalable 2.5ôo francs de subvention.
Tels sont, sans aucun commentaire, les faits
que nous groupons ici, sous le litre Cinquan
tenaire de l’Ecole Laïque.
Nous les livrons à votre libre examen, sans
aucun parti pris, sans aucune acrimonie, en
vous demandant de n’envisager qu e l’iatéuV
supérieur* de votre Fédération.
Votre Conseil d’adminîstnïion a cru Lien
/aire, sa tâche s’arrête à ce moment précis; à
vous, Amicales fédérées, de juger et de décider
en loule souveraineté et de vous prononcer
so I en approuvant, soit en désapprouvant les
ac 1rs- de vos conseillers ».
M. Meyer prend ensuite la parole. Le Prési-
dent de la Fédération a été fort ému en appre
nant le désaccord de la Fédération avec diffé-
renies Associations organisant la Fêle du Cin
quantenaire de l’Ecole Laïque... Il reconnaît
les efforts fails, les dévouements de tous ceux
de la fédération pour aider les.soldats pendant
la guerre, pour regrouper les éléments laïques
après guerre et montrer que la cause de l’E
cole laïque était dans les meilleures mains.
e L’amitié et l’autorité que je vous porte me
fait vous demander de revenir sur votre déci
sion el de ne point maintenir votre démission.
Je reconnais que vous aviez d’excellentes rai
sons de démissionner et à votre place., votre
Président en aurait fait autant ; mais le mo
ment n’est pas venu de diviser nos forces plus
necessaires que jamais devant nos adversaires
vigilants. Je partage votre mécontentement
comme vous l’avez éprouvé vous-mêmes; la
confiance de l’assemblée vous est acquise et je
vous demande de reprendre votre place à mes
OÔtés ».
La motion suivante proposée par M. Léon
Meyer est soumise à l’Assemblée :
« Los Amicales fédérées de la région du Ha
it vre et d’Yvetot, réunies en Assemblée géné-
« raie, a l'Ecole Jean-Macé, le Dimanche 19
te Juillet 1931, à 11 heures, sous la présidence
« de M. Léon Meyer, député-maire.
« Approuvant la conduite du Conseil d’ad-
« ministration de la .Fédération Havraise dans
tt les incidents qui ont précédé les Fêtes du
it Cinqu a ntenaire de l’Ecole Laïque au Havre.
tt Ma's considérant qu'il serait préjudiciable
« a la cause de l’Ecole Laïque que ces divisions
;< persistassent, ce qui ferait le jeu de nos ad-
« corsaires.
- « Demande au Conseil d’administration tout
jft cntÛT d e bien vouloir reprendre ses fone-
« lions et lui accorde sa confiance la plus cn
it lièTe. »
Ce vœu mis au voix, est adopté à l’unani
mité.
M. R. Longuet remercie l’Assemblée du ges
te d’unanimité qu’elle vient d’accomplir, op
qui sera le plus précieux encouragement pour
le Conseil d’administration.
M. R. Longuet fait connaître enfin à l’As
semblée que depuis la maladie de M. G. Lefè-
VÊTEMENTS
——
Hous yods recomaoflois le GRAND
ftü HAVRE — 191. Ru« d«
BAZAR Maison vendant le Meilleur Marché
Paris — LE HAVRE
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